Qui est Goethe ? Mariage ou autre romance

Johann Wolfgang Goethe, philosophe, penseur, naturaliste, éducateur et surtout grand et brillant poète allemand, est né à Francfort-sur-le-Main le 28 août 1749. Ses parents étaient des personnes riches et respectables : son père était conseiller impérial, avocat, sa mère était une noble, fille d'un aîné de Francfort.

Dès son enfance, Johann a commencé à montrer d’étonnantes capacités pour la science. Déjà à l'âge de sept ans, il connaissait plusieurs langues et, à cet âge, il commença à écrire ses premiers poèmes et à composer des pièces de théâtre. L'enfant talentueux lisait beaucoup et essayait de reconstituer ses connaissances autant que possible.

En 1765, Goethe devient étudiant à l'Université de Leipzig, où il est censé étudier la jurisprudence. Se sentant libéré des soins parentaux et moralisateurs, Goethe fait irruption avec audace dans la vie littéraire de la ville et, en 1767, il écrit un recueil de poèmes - "Annette", dont les œuvres sont pleines de lyrisme et transmettent ses expériences de premier amour.

Ses études à l'université ont été interrompues par une grave maladie, à cause de laquelle Goethe est rentré chez lui pendant un an et demi. Le père était contre les activités littéraires de son fils et insistait pour poursuivre ses études à l'université, ce qui fit qu'en 1770 John s'installa à Strasbourg. En plus de la jurisprudence, Goethe a étudié la chimie, la médecine, la philologie, tout en continuant à s'intéresser à la littérature.

Après avoir rencontré et fait la connaissance du critique et penseur Gottfried Herder, la vision du monde de Goethe change radicalement et il devient un membre actif du groupe littéraire « Sturm und Drang », dont les membres s'opposent aux conventions et aux ordres féodaux.

Pendant la période d'obtention de son diplôme universitaire, le premier drame historique a été créé - "Götz von Berlichingen", dont le personnage principal entre dans la lutte contre l'ordre féodal.

En 1772, Goethe s'installe à Wetzlar pour exercer le droit. C’est dans cette ville que le poète éprouve les affres d’un amour non partagé pour la fiancée de son ami, Charlotte Buff. Goethe a décrit ses expériences profondes et ses tourments dans son œuvre «Les douleurs du jeune Werther» - ce roman a rendu le poète célèbre.

En 1775, Goethe, à l'invitation du duc Karl August, s'installe dans la ville de Weimar, où il devient gérant. Occupant le poste de conseiller privé et exerçant de nombreuses fonctions variées, Goethe devint rapidement ministre du gouvernement. Un service public réussi n'a pas interféré avec ses activités littéraires. Durant cette période, il travaille sur les drames « Egmont » et « Iphigénie en Tauris », commence à travailler sur « Faust », écrit de la poésie et des ballades. Il ne néglige pas non plus l'étude de la physique, de la botanique et des sciences naturelles. En 1784, Goethe découvrit l'os intermaxillaire humain et en 1790, le traité « Une expérience dans la métamorphose des plantes » fut publié.

Alors que Goethe avait presque soixante ans, il se maria civilement avec Christiana Vulpius, son amante et mère de ses enfants, bien qu'elle fût une roturière, ce qui provoqua des protestations publiques.

L'œuvre de Goethe est également influencée par sa collaboration avec Friedrich Schiller. Suivant ses conseils, l'écrivain reprend son travail sur Faust, et en 1808 la première partie de cette tragédie est publiée. La fin des travaux sur Faust eut lieu en 1831.

Le brillant écrivain est décédé le 22 mars 1832, laissant son brillant héritage sous la forme de nombreux poèmes, ballades, pièces de théâtre, romans et ouvrages scientifiques dans les domaines de l'anatomie, de la géologie, de la minéralogie et de la physique.

Johann Wolfgang von Goethe(Allemand) Johann Wolfgang von Goethe) - le plus grand poète et génie universel de la littérature allemande, homme d'État, penseur et naturaliste.

Il a qualifié son travail de « fragments d’une énorme confession ». Ses œuvres autobiographiques, incl. Poésie et vérité (Dichtung und Wahrheit), racontant l'enfance et la jeunesse du poète jusqu'en 1775 ; Voyage en Italie (Italienische Reise), récit d'un voyage en Italie en 1786-1788 ; La campagne de France de 1792 (Die Campagne in Frankreich 1792) et le siège de Mayence en 1793 (Die Belagerung von Mainz, 1793), ainsi que les Annales et journaux (Annalen et Tag- und Jahreshefte), couvrant la période de 1790 à 1822, ont tous été publiés avec la ferme conviction qu'il est impossible d'apprécier la poésie sans d'abord comprendre son auteur.
Goethe est né le 28 août 1749 à Francfort-sur-le-Main. « Mon style de vie sévère et mon physique rappellent ceux de mon père ; / Ma mère a toujours un caractère vif / Et une attirance pour les histoires » (traduit par D. Nedovich), écrit-il dans l'un de ses poèmes ultérieurs. Les premières expériences poétiques de Goethe remontent à l'âge de huit ans. Un enseignement à domicile pas trop strict sous la supervision de son père, puis trois années de liberté d'étudiant à l'Université de Leipzig lui laissèrent suffisamment de temps pour assouvir son envie de lire et s'essayer à tous les genres et styles des Lumières, de sorte qu'à la fin À l'âge de 19 ans, lorsqu'une grave maladie l'oblige à interrompre ses études, il maîtrise déjà les techniques de la versification et de la dramaturgie et est l'auteur d'un nombre assez important d'œuvres, dont la plupart seront ensuite détruites. Le recueil de poèmes d'Annette (Das Buch Annette, 1767), dédié à Anna Katharina Schönkopf, fille du propriétaire de l'auberge de Leipzig où Goethe dînait habituellement, et la comédie pastorale Les Caprices d'un amoureux (Die Laune des Verliebten, 1767 ) ont été spécialement conservés.
À Strasbourg, où Goethe termina ses études de droit en 1770-1771, et au cours des quatre années suivantes à Francfort, il fut le chef d'une révolte littéraire contre les principes établis par J. H. Gottsched (1700-1766) et les théoriciens des Lumières.
À Strasbourg, Goethe rencontra J. G. Herder (1744-1803), un éminent critique et idéologue du mouvement Sturm und Drang, plein de projets visant à créer une littérature grande et originale en Allemagne. L'attitude enthousiaste de Herder envers Shakespeare, Ossian, les monuments de la poésie anglaise ancienne de T. Percy et la poésie populaire de toutes les nations ont ouvert de nouveaux horizons au jeune poète, dont le talent commençait tout juste à se déployer. Il écrivit Götz von Berlichingen et, utilisant les « leçons » de Shakespeare, commença à travailler sur Egmont et Faust ; a aidé Herder à rassembler des chansons folkloriques allemandes et a composé de nombreux poèmes à la manière des chansons folkloriques. Goethe partageait la conviction de Herder selon laquelle la véritable poésie devait venir du cœur et être le fruit de la propre expérience de vie du poète, et non réécrire d'anciens modèles. Cette conviction est devenue son principal principe créatif tout au long de sa vie. Durant cette période, le bonheur ardent qui l'emplissait de son amour pour Friederike Brion, la fille d'un pasteur de Sesenheim, s'incarnait dans l'imagerie vivante et la tendresse sincère de poèmes tels que Date and Parting (Willkommen und Abschied), May Song (Mailied ) et Avec un ruban peint (Mit einem) bemalten Band); les reproches de conscience après s'être séparé d'elle se reflètent dans des scènes d'abandon et de solitude chez Faust, Goetz, Clavigo et dans de nombreux poèmes. La passion sentimentale de Werther pour Lotte et son dilemme tragique : l'amour pour une jeune fille déjà fiancée à une autre fait partie de l'expérience de vie de Goethe. Des poèmes adressés à Lili Schönemann, une jeune beauté de la société francfortoise, racontent son engouement éphémère.
Onze années passées à la cour de Weimar (1775-1786), où il fut ami et conseiller du jeune duc Karl August, changèrent radicalement la vie du poète. Goethe était au centre même de la société de cour - un inventeur et organisateur infatigable de bals, de mascarades, de farces, de spectacles amateurs, de chasses et de pique-niques, un administrateur de parcs, de monuments architecturaux et de musées. Il devient membre du Conseil privé ducal et plus tard ministre d'État ; était en charge de la construction de routes, du recrutement, des finances publiques, des travaux publics, des projets miniers, etc. et a passé de nombreuses années à étudier la géologie, la minéralogie, la botanique et l'anatomie comparée. Mais ce qui lui a le plus profité, c'est sa communication quotidienne continue avec Charlotte von Stein. L’émotivité et l’iconoclasme révolutionnaire de la période Sturm und Drang appartiennent au passé ; désormais, les idéaux de Goethe dans la vie et l'art deviennent retenue et maîtrise de soi, équilibre, harmonie et perfection classique des formes. Au lieu de grands génies, ses héros deviennent des gens tout à fait ordinaires. Les strophes libres de ses poèmes sont calmes et sereines dans leur contenu et leur rythme, mais peu à peu la forme devient plus dure, en particulier Goethe préfère les octaves et les distiques élégiaques de la grande « troïka » - Catulle, Tibulle et Properce.
Les nombreuses fonctions officielles de Goethe ont sérieusement entravé l'achèvement des œuvres majeures qu'il avait commencées - Wilhelm Meister, Egmont, Iphigénie et le Tasse. Prenant un an et demi de vacances, il se rend en Italie, y sculpte, réalise plus d'un millier de croquis de paysages, lit des poètes anciens et l'histoire de l'art ancien de I. I. Winkelman (1717-1768).
À son retour à Weimar (1789), Goethe ne se tourne pas immédiatement vers une vie « sédentaire ». Au cours des six années suivantes, il effectue un deuxième voyage à Venise, accompagne le duc de Weimar lors de son voyage à Breslau (Wroclaw) et participe à la campagne militaire contre Napoléon. En juin 1794, il noua des relations amicales avec F. Schiller, qui demanda de l'aide pour publier la nouvelle revue "Ory", et vécut ensuite principalement à Weimar. La communication quotidienne entre poètes, la discussion de projets, le travail commun sur des idées telles que le satirique Xenia (Xenien, 1796) et les ballades de 1797 furent pour Goethe un excellent stimulant créatif. Les ouvrages qui se trouvaient dans son bureau ont été publiés, incl. Les élégies romaines (Römische Elegien), fruit de la nostalgie de Rome et de l’amour pour Christiane Vulpius, devenue l’épouse de Goethe en 1806. Il a terminé les années d'études de Wilhelm Meister (Wilhelm Meisters Lehrjahre, 1795-1796), a poursuivi ses travaux sur Faust et a écrit un certain nombre de nouvelles œuvres, notamment. Alexis et Dora (Alexis und Dora), Amyntas (Amyntas) et Hermann et Dorothea (Hermann und Dorothea), un poème idyllique de la vie d'une petite ville allemande sur fond de événements de la Révolution française. Quant à la prose, Goethe écrit ensuite un recueil de nouvelles, Conversations d'émigrés allemands (Unterhaltungen deutscher Ausgewanderten), qui comprend également l'inimitable Conte (Das Märchen).
À la mort de Schiller en 1805, les trônes et les empires furent ébranlés : Napoléon était en train de remodeler l’Europe. Durant cette période, il écrit des sonnets à Minna Herzlieb, le roman Elective Affinity (Die Wahlverwandtschaften, 1809) et une autobiographie. A 65 ans, portant le masque oriental de Hatem, il crée le West-östlicher Diwan, un recueil de paroles d'amour. La Zuleika de ce cycle, Marianne von Willemer, était elle-même poétesse et ses poèmes étaient organiquement inclus dans le Divan. Des paraboles, des observations profondes et de sages réflexions sur la vie humaine, la moralité, la nature, l'art, la poésie, la science et la religion éclairent les poèmes du Divan occidental-oriental. Les mêmes qualités se manifestent dans Conversations en prose et en vers (Sprüche in Prosa, Sprüche in Reimen), les premiers verbes orphiques (Urworte. Orhisch, 1817), ainsi que dans Conversations avec I.P. Eckerman, publiés dans la dernière décennie de la vie du poète. , quand il a terminé Wilhelm Meister et Faust.
Goethe meurt le 22 mars 1832 à Weimar.
JOHANN WOLFGANG VON GOETHE
PRINCIPAUX TRAVAUX
Götz von Berlichingen avec une main de fer (Götz von Berlichingen mit der eisernen Hand, 1773), inspiré des chroniques historiques de Shakespeare, donne une image réaliste et vivante de l'Allemagne au XVIe siècle, illustrant le conflit entre l'ancien ordre impérial, représenté par sa chevalerie et sa paysannerie, et ses forces nouvelles, le conflit des princes et des villes qui sont destinés à définir la vie moderne. La pièce de Clavigo (1774) est basée sur un épisode des mémoires de P.O.K. Beaumarchais ; contrairement à Goetz, il s'agit d'une tragédie moderne de composition simple tirée de la vie de la classe moyenne, élevée par Goethe au niveau d'une pièce à problèmes, où chaque personnage a raison à sa manière. Le Héros d'Egmont (Egmont, 1788) est un stathouder (gouverneur) néerlandais de l'époque de Philippe II, exécuté par les Espagnols pendant la lutte des Pays-Bas pour la libération du joug espagnol. La liberté est le thème principal de la tragédie. L'utilisation d'un orchestre accompagnant la vision allégorique de la Déesse de la Liberté dans le dernier acte provoqua de vives critiques à cette époque, mais plus tard Schiller recourut également à cette technique - ce fut le premier pas vers les drames musicaux wagnériens. L'ouverture de Beethoven à Egmont continua ainsi ; tradition. Iphigénie en Tauris (Iphigénie auf Tauris, 1787) est un très bel hymne à la femme de Goethe. Contrairement à l'Iphigénie d'Euripide, une intrigante rusée, l'héroïne de Goethe, s'étant fixé pour objectif élevé de lever une malédiction familiale, atteint cet objectif en renonçant à la vendetta, en aucun cas elle ne se trahit et mène une vie pure et sans péché, confiante que les dieux approuvent son amour de l'humanité. Torquato Tasso (1790) est stupéfiant jusqu'à la moelle et, avec toutes les limites imposées par la sublimité du langage poétique et de la forme classique, une tragédie réaliste et convaincante d'un génie menacé par la folie. Le roman Selective Affinity (Die Wahlverwandtschaften, 1809) examine les problèmes du divorce en détail et de manière impartiale.
Publié en 1774, le roman psychologique sentimental en lettres Les Douleurs du jeune Werther (Die Leiden des jungen Werthers) a valu à l'auteur une renommée mondiale. La première partie contient les circonstances plus ou moins exactes de l'amour malheureux de Goethe avec Charlotte (Lotte) Buff, l'épouse de son ami G.K. Kästner, au cours de l'été 1772 à Wetzlar. La deuxième partie est basée sur le sort malheureux de K.V. Jérusalem, secrétaire plénipotentiaire de Brunswick : méprisé par la société aristocratique de la Chambre de première instance, harcelé par ses supérieurs et amoureux de l'épouse d'un collègue, il se suicide en octobre 1772. La cristallisation de ces matériaux et de ces personnages s’est cependant produite sous l’influence d’un incident douloureux survenu à Goethe en février 1774 dans la maison du mari jaloux de Maximiliana Brentano.
Le succès sans précédent du roman ne peut pas être attribué uniquement à l'habileté inégalée avec laquelle Goethe donne une forme épistolaire à une histoire d'amour ordinaire. Voilà le credo de toute une génération qui s'est rebellée contre le rationalisme optimiste primitif de leurs pères, qui voyaient l'action de lois spéculatives dans l'abondance merveilleuse de la nature, dans son Créateur mystérieux - une sorte d'horloger, dans les événements de la vie - un ensemble de règles morales, et dans les chemins détournés des pertes et des gains - un chemin bien tracé vers le bonheur réalisable par un comportement raisonnable. Malgré tout cela, Werther proclamait le droit du cœur.
Wilhelm Meister est le personnage principal de la dilogie de Goethe Wilhelm Meisters Lehrjahre et Wilhelm Meisters Wanderjahre. Le genre est un roman pédagogique (Bildungsroman), révélant le développement spirituel organique du héros à mesure qu'il accumule des expériences de vie. La première édition du roman - La Vocation théâtrale de Wilhelm Meister (Wilhelm Meisters theatralische Sendung, écrit en 1777-1786) - a été découverte en Suisse en 1910 et publiée en 1911. Le roman se distingue par sa description réaliste de la vie d'un acteur. , la vie des bourgeois et des aristocrates et est vraiment unique dans les appréciations des dramaturges allemands, français et anglais, en particulier Shakespeare. Les années d'études de Wilhelm Meister (1795-1796) furent inspirées par la participation amicale de Schiller ; six livres de Vocation Théâtrale ont été inclus dans les quatre premiers livres de la nouvelle édition, mais ont été révisés à partir d'une position plus mature de l'auteur. Selon le nouveau plan, Meister devait être amené à une conception de la vie plus universelle et humaniste, ce qui ne pouvait être réalisé qu'en communiquant avec les aristocrates. Le théâtre conserve certes sa valeur pédagogique, mais seulement comme un détour vers l'idéal, et non comme un but en soi. Années d'errance, écrit dans les dernières années de sa vie (publié en 1829), démontre une fois de plus les changements de philosophie et de style d'écriture qui caractérisent Goethe, qui a toujours cherché à suivre le rythme des temps changeants. La révolution industrielle, bien plus importante dans ses conséquences que l’éphémère Révolution française, a confirmé à quel point les temps avaient radicalement changé depuis la fin des années d’apprentissage. Il est à noter qu'à la fin de ses voyages en Europe, Wilhelm a émigré avec sa famille et un groupe d'amis en Amérique, où ils avaient l'intention de créer une fraternité démocratique de travailleurs.
Faust est la figure centrale de nombreuses légendes, apparaissant plus d'une fois dans l'histoire de la littérature. Il fallut à Goethe plus de 60 ans pour achever le traitement de la légende selon le plan directeur élaboré en 1770. La première partie ne fut publiée qu'en 1808. La deuxième partie - à l'exception de la magnifique tragédie d'Hélène à l'acte III, commencé en 1800 et publié en 1827 - était principalement l'œuvre des dernières années de la vie de l'écrivain (1827-1831) ; achevé peu avant la mort de Goethe et publié en 1833.
Les deux grands antagonistes de la mystérieuse tragédie sont Dieu et le diable, et l'âme de Faust n'est que le champ de leur combat, qui se terminera certainement par la défaite du diable. Ce concept explique les contradictions du caractère de Faust, sa contemplation passive et sa volonté active, son altruisme et son égoïsme, son humilité et son audace - l'auteur révèle magistralement le dualisme de sa nature à toutes les étapes de la vie du héros.
La tragédie peut être divisée en cinq actes d'ampleur inégale, correspondant aux cinq périodes de la vie du docteur Faustus. Dans l'acte I, qui se termine par un accord avec le diable, Faust le métaphysicien tente de résoudre le conflit entre deux âmes, contemplative et active, qui symbolisent respectivement le Macrocosme et l'Esprit de la Terre. L'acte II, la tragédie de Gretchen, qui conclut la première partie, révèle Faust comme un sensualiste en conflit avec la spiritualité. La deuxième partie, qui conduit Faust dans le monde libre, vers des sphères d'activité plus élevées et plus pures, est tout à fait allégorique, elle ressemble à une pièce de rêve, où le temps et l'espace n'ont pas d'importance et où les personnages deviennent les signes d'idées éternelles. Les trois premiers actes de la deuxième partie forment un tout unique et constituent ensemble l'acte III. Faustus y apparaît comme un artiste, d'abord à la cour de l'empereur, puis dans la Grèce classique, où il s'unit à Hélène de Troie, symbole d'une forme classique harmonieuse. Le conflit dans ce domaine esthétique surgit entre l'artiste pur, qui fait de l'art pour l'art, et l'eudaimoniste, qui recherche son plaisir personnel et sa gloire dans l'art. Le point culminant de la tragédie d'Hélène est son mariage avec Faust, dans lequel trouve son expression la synthèse du classicisme et du romantisme, recherchée à la fois par Goethe lui-même et son élève bien-aimé J. G. Byron. Goethe rendit un hommage poétique à Byron en lui conférant les traits d'Euphorion, fruit de ce mariage symbolique. Dans l'acte IV, qui se termine par la mort de Faustus, il est présenté comme un chef militaire, un ingénieur, un colon, un homme d'affaires et un bâtisseur d'empire. Il est au sommet de ses réalisations terrestres, mais sa discorde intérieure le tourmente encore, car il est incapable d'atteindre le bonheur humain sans détruire la vie humaine, tout comme il est incapable de créer un paradis sur terre avec abondance et de travailler pour tous sans recourir à aux mauvais moyens. Le diable, toujours présent, est en réalité nécessaire. Cet acte se termine par l'un des épisodes les plus impressionnants créés par la fantaisie poétique de Goethe : la rencontre de Faust avec Care. Elle annonce sa mort imminente, mais il l'ignore avec arrogance, restant un titan volontaire et déraisonnable jusqu'à son dernier souffle. Le dernier acte, l'ascension et la transfiguration de Faust, où Goethe a librement utilisé le symbolisme du ciel catholique, conclut le mystère par un final majestueux, avec la prière des saints et des anges pour le salut de l'âme de Faust par la grâce du bon Dieu. .
L'influence de Faust sur la littérature allemande et mondiale est énorme. Rien n'est comparable à Faust en termes de beauté poétique et d'intégrité de composition - peut-être le Paradis perdu de Milton et la Divine Comédie de Dante.

Nom: Johann Wolfgang von Goethe

Âge: 82 ans

Activité: poète, homme d'État, penseur, philosophe, naturaliste

État civil :était marié

Johann Goethe: biographie

Johann Wolfgang Goethe est un écrivain, dramaturge et poète allemand qui est entré dans l'histoire de la littérature mondiale. Les œuvres de cet auteur sont immortelles et de nature philosophique. Le créateur du célèbre « Faust » était un homme gentil et mystérieux, connaissant la science et le plaidoyer.

Le génie allemand de la littérature classique est né le 28 août 1749 en Allemagne, dans la prospère ville commerçante de Francfort-sur-le-Main. Le garçon talentueux a passé son enfance dans une maison calme et confortable près du ravin Oleniy, qui deviendra à l'avenir le musée Johann Wolfgang Goethe.

Les parents de l'écrivain occupaient une position noble : Kaspar Goethe était avocat et conseiller impérial, et Katharina Elisabeth Goethe était la fille du juge en chef de la ville Johann Wolfgang Textor. Il convient de dire que la femme de Kaspar a 21 ans de moins que lui, que la jeune fille a été mariée très jeune à un avocat et qu’au début, elle n’avait pas de sentiments amoureux pour lui.

Kaspar Goethe a vécu dans la prospérité et n'a rien refusé à lui-même ou à sa famille, grâce à l'héritage qu'il a reçu de Friedrich Georg, qui était son père. Le grand-père de l’écrivain a gagné une énorme fortune à lui seul, passant de tailleur à propriétaire de taverne. Le père de Johann était un homme intelligent avec un fort caractère, mais avec une vision limitée et un caractère strict.

Le chef de famille ne travaillait pas, car l'argent reçu était suffisant pour toute sa vie. Au lieu d'un travail minutieux, Caspar a beaucoup voyagé et il aimait particulièrement l'Italie et la culture de Rome. Il a également rassemblé une bibliothèque personnelle, que le jeune futur auteur de Faust a soigneusement étudiée. Environ deux mille livres se sont accumulés sur les étagères de Friedrich – toute une fortune littéraire.

A l'âge de six ans, le petit Johann commence à s'intéresser aux questions religieuses. Après le tremblement de terre de Lisbonne, un garçon se demande si Dieu existe. S’il existe, alors pourquoi a-t-il pris les innocents et vertueux morts lors de la catastrophe naturelle ? Johann avait une sœur, Cornelia, avec qui son frère entretenait une relation chaleureuse. En plus du garçon et de la fille, Katarina a donné naissance à quatre autres enfants, mais ils sont morts en bas âge.

La mère de l’écrivain est tout le contraire de son mari : Katarina était une femme joyeuse et souriante qui essayait d’envisager tous les aspects de la vie avec une perspective optimiste. En raison du caractère joyeux de Katharina, le petit Johann l'aimait plus que son père, mais le garçon développa également une amitié avec Friedrich, malgré les querelles fréquentes et le caractère colérique de l'aîné Goethe.

Katharina n'a pas reçu d'études secondaires, ce qui n'était pas rare pour les femmes à cette époque, mais la gardienne du foyer familial Goethe aimait aussi lire et s'intéressait au théâtre. Le petit Johann aimait beaucoup les contes de fées que sa mère lui lisait le soir : Katharina les composait elle-même. Certes, la femme a agi avec ruse : le futur écrivain a raconté ses expériences à sa grand-mère et elle, à son tour, a transmis le « secret » de son petit-fils à sa mère. Ainsi, Katarina a compris quoi dire à son fils dans la prochaine histoire.

La future figure littéraire allemande Johann Goethe a grandi dans un environnement chaleureux, plein d'amour et de compréhension. Même si les parents du garçon étaient riches, Goethe n’était pas un enfant gâté et dès son plus jeune âge, il devint accro à la littérature et fit la connaissance des Métamorphoses et de l’Iliade. Quand le garçon avait 4 ans, il a reçu de sa grand-mère un cadeau luxueux : une petite maison de poupée. Le petit Goethe aimait jouer avec le théâtre de jouets et inventer des scènes miniatures. Johann commence à écrire de la poésie dès l'âge de dix ans. Depuis, le futur grand écrivain se qualifie de poète.

De 1756 à 1758, le jeune Goethe fréquente l'école secondaire, puis est transféré à l'enseignement à domicile. Friedrich n'a épargné aucune dépense pour l'éducation de ses enfants, c'est pourquoi seuls les meilleurs professeurs privés ont enseigné à Johann et Cornelia. Le garçon étudiait les langues étrangères, les sciences naturelles et aimait dessiner. De plus, l'enseignement à domicile comprenait l'équitation, l'escrime, la danse et le piano et le violoncelle.

Cours de français, grec, anglais, latin, etc. Aidez le jeune Goethe à écrire un roman poétique sur des frères et sœurs qui s'envoient des lettres dans différentes langues. Le garçon écrit son premier ouvrage par ennui, car il en a assez de faire ses devoirs.

À l'automne 1765, Goethe entre à l'université de Leipzig, considérée comme l'une des meilleures d'Allemagne. Friedrich voulait que son fils suive ses traces, c'est pourquoi il a envoyé l'adolescent à la Faculté de droit. Cependant, Johann hésite à suivre des cours de droit, préférant la philosophie, les sciences naturelles et la littérature. Goethe aimait écouter les conférences du poète et philosophe allemand Christian Gellert, et pendant ses années d'étudiant, pendant ses cours de dessin, il rencontra Johann Winckelmann, qu'il considérait comme son mentor.

Alors qu'il vivait dans le "Petit Paris", Goethe vivait rue Neumarkt, dans une maison appelée "La Boule de Feu". Le jeune Goethe était un étudiant sociable ; il était entouré de nombreux camarades de classe avec lesquels le futur écrivain organisait des rencontres amicales, fréquentait également le théâtre, jouait du piano et jouait aux cartes. Johann Goethe était habillé impeccablement. Mais au début, l'étudiant est venu en ville dans la « tenue simple d'un provincial » et a provoqué le ridicule.

Le attentionné Friedrich, qui n’épargnait aucune dépense pour les divertissements et les vêtements de Johann, envoyait à l’étudiant 100 florins chaque mois, ce qui était une bonne fortune à l’époque.

Malgré son intelligence et sa diligence dans ses études, Goethe ne parvient pas à obtenir son diplôme universitaire. En raison d'une exacerbation de la tuberculose à l'été 1768, le jeune homme dut retourner dans sa ville natale. Du fait que Johann est revenu à Francfort sans diplôme, des désaccords commencent entre père et fils.

Littérature

Après son arrivée de Leipzig, Goethe fut longtemps malade et resta chez lui. Pendant son arrêt de travail, le jeune homme écrit sa première œuvre : la comédie Die Mitschuldigen (« Complices »).

En 1770, Goethe, dans l'espoir de recevoir une formation juridique, se rend à Strasbourg : dans un nouveau lieu, le futur écrivain commence à s'intéresser à la chimie, à la médecine, mais aussi à la philologie. Il y rencontre l'écrivain et théologien allemand Johann Herder, qui a eu une influence positive sur le jeune homme.

Dans la nouvelle ville, le jeune Goethe se développe en tant que poète et s'identifie au courant du Sturm und Drang. C’est pratiquement la même chose que le sentimentalisme en Europe : les figures classiques de la raison sont remplacées par des admirateurs des sentiments émotionnels.

A Strasbourg, Goethe tombe amoureux de Friederike Brion, et la jeune poète lui dédie des poèmes lyriques : « Rose des steppes », « Chanson de Mai », etc. Au bout d'un moment, Goethe écrit à Brion que ses sentiments pour la jeune fille se sont refroidis.

En 1773, Goethe écrivit une pièce sur le chevalier souabe « Götz von Berlichingen à la main de fer », qui apporta la popularité du jeune écrivain dans le manifeste de Sturm und Drang.

En 1772, sur l'insistance de son père, Goethe se rend à Wetzlar pour exercer le droit. Dans une ville antique, un jeune homme tombe passionnément amoureux de Charlotte Bouffe après l'avoir rencontrée lors d'une soirée dansante. Le poète était captivé par la beauté de la charmante jeune fille. Après avoir passé la soirée entourée de Goethe, Charlotte ne partage pas les sentiments du jeune Johann, ce qui provoque la dépression de l'écrivain.

Mais il convient de rendre hommage à cette rencontre éphémère, car grâce à elle, en 1774, Goethe donne naissance à l'œuvre brillante « La douleur du jeune Werther », dans laquelle Charlotte est le prototype de Lotte. Le roman en lettres raconte l'histoire d'un jeune homme qui est tombé amoureux sans contrepartie et s'est suicidé. Ce dénouement de l’intrigue a été inspiré par l’ami de Goethe, Karl Wilhelm Jerusalem, qui s’est suicidé en 1772 dans son appartement en raison de ses sentiments pour une femme mariée.

Le roman sur l'amour non partagé de Werther a gagné en popularité et a rendu Goethe célèbre, mais une guerre de suicides basée sur l'amour non partagé a éclaté en Allemagne : les jeunes Allemands ont pris l'œuvre de Goethe trop près de leur cœur. C’est pourquoi le livre de Johann a même été interdit dans certaines villes.

"Fauste"

Sur les étagères de la bibliothèque familiale Goethe se trouvait un livre sur Johann Georg Faust. Cet homme, qui vécut aux XVe et XVIe siècles, était un personnage mystérieux auquel s'intéressèrent de nombreux poètes des époques ultérieures. Et, bien sûr, l’intérêt pour le sorcier mystique n’a pas épargné Goethe, qui aimait étudier les sciences occultes et l’alchimie.

Johann Goethe a travaillé sur le poème « Faust » pendant la majeure partie de sa vie, dès l'âge de 20 ans. Cette œuvre est brillante dans sa structure et son contenu et reflète également les vues littéraires du poète, qui ont changé au cours de ses années d’écrivain.

Un extrait de Faust a été publié pour la première fois en 1808 et le livre entier, composé de fragments, a été publié en 1832.

La tragédie de Goethe a été traduite dans de nombreuses langues du monde et est toujours considérée comme un patrimoine culturel. La traduction en russe a été réalisée par Anatoly Mamontov, Alexander Strugovshchikov et d'autres. Mais la russification la plus célèbre de l'œuvre appartient.

La citation du mauvais esprit du poème est une épigraphe du roman « Le Maître et Marguerite » :

"Je fais partie de cette force qui veut toujours le mal et fait toujours le bien", a déclaré Méphistophélès, dont l'écrivain russe fait dans son livre le prototype de Woland.

Une autre œuvre mystique populaire de Johann Goethe est la ballade « Le roi de la forêt », écrite en 1782. L’intrigue raconte l’histoire d’un être surnaturel qui a tué un enfant : Goethe fait une analogie avec la maladie du garçon. Le héros du « Roi des Forêts » a-t-il déliré ou a-t-il rencontré un roi maléfique ?

Cette ballade est devenue une œuvre reconnaissable de Goethe ; elle peut facilement être classée comme une épopée populaire. En outre, la poésie du futur se reflète dans la littérature et la musique : il écrit le roman « Pale Fire » et le groupe allemand Rammstein interprète la chanson « Dalai Lama ».

Vie personnelle

Goethe était un homme charmant et gentil qui parvenait à maîtriser toutes les connaissances. En raison de son intérêt pour l’art et la littérature, Goethe a développé son caractère dès son enfance en lisant les classiques immortels.

Malgré sa sociabilité, Johann Wolfgang était connu comme une personne mystérieuse ; certains historiens pensent qu’une partie du personnage de Heinrich Faust de l’œuvre de Goethe était inhérente à l’auteur du poème.

Même dans les portraits photographiques de Johann Goethe, on retrouve un certain mysticisme ; ses yeux bruns semblent garder un certain secret qu'il connaissait lui-même.

Goethe était populaire auprès des femmes et il n'y a pas assez de livres pour décrire les amours du classique allemand. Et seule Christiana Vulpius est tombée amoureuse du poète pendant trente ans.

Christiane n’était pas aussi belle que Charlotte, le premier amour de l’écrivain, mais elle captivait Goethe par sa simplicité et sa sincérité. Ils se sont rencontrés par hasard dans la rue, la jeune fille a remis une lettre à son futur élu. La pauvre paysanne charma tellement Johann Wolfgang qu'il invita aussitôt la jeune fille à s'installer sur son domaine. La plupart des maîtresses du poète considéraient comme une insulte le choix d'un écrivain qui préférait une « fille simple ». Goethe et Christina ont eu cinq enfants, bien que le classique allemand ait également eu des enfants d'autres femmes.

Pendant son temps libre, Goethe cultivait des violettes et collectait des minéraux.

La mort

Au printemps 1832, Goethe attrapa un rhume alors qu'il marchait dans une calèche découverte et la maladie a fortement aggravé la santé de l'écrivain de 82 ans. Le 22 mars, le grand poète décède des suites d'un arrêt cardiaque. Les derniers mots de l'auteur de Faust :

"Veuillez fermer la fenêtre."

Citations

• "L'humanité pourrait obtenir des succès incroyables si elle était plus sobre"
• « La foi est un pont arc-en-ciel entre le ciel et la terre, pour la joie de tous, mais parmi les vagabonds, chacun la voit différemment, selon l'endroit où il se trouve »
• « Celui qui ne croit pas à l’au-delà est mort à cette vie… »
• « Dieu est tout si nous nous tenons haut ; si nous restons bas, il est le complément de notre misère"
• "Un imbécile amoureux est plein de bêtises : / Et il donnera le soleil, la lune et les étoiles / Pour un feu d'artifice - pour le plaisir de la belle !"

Bibliographie

• « Le chagrin du jeune Werther » (1774) ;
• « Iphigénie en Tauride » (1787) ;
• « Élégies romaines » (1788) ;
• "Torquato Tasse" (1790);
• « Métamorphoses des plantes » (1790) ;
• « Les années d'étude de Wilhelm Meister » (1796) ;
• « Faust » (1808-1831) ;
• "Élégie de Marienbad"
• "La Flûte enchantée" ;
• « La doctrine de la couleur » ;
• « Matériaux pour l'histoire de la doctrine de la couleur » ;
• « Divan Ouest-Est » (1819) ;

En 1775, à l'invitation de Karl August, futur grand-duc de Saxe-Weimar et Eisenach, Goethe s'installe à Weimar. Depuis 1779, conseiller privé, à partir de 1782 - président, la même année il fut élevé à la noblesse. En fait, la créativité artistique de Goethe à cette époque passe au second plan : simultanément à ses activités administratives et économiques à Weimar, Goethe s'occupe des sciences naturelles : ses intérêts incluent la zoologie et la botanique [« Métamorphose des plantes » (« Die Metamorphose der Pflanzen», 1790)], l'ostéologie et l'anatomie (Goethe découvrit l'os prémaxillaire chez l'homme en 1786), l'optique et la théorie des couleurs («Beiträge zur Optik», 1791-92; «Zur Farbenlehre», Bd 1-2, 1810), météorologie, géologie et minéralogie. L'idée du monde en tant qu'intégrité vivante est révélée dans des concepts de la philosophie naturelle de Goethe tels que la « morphologie » [terme qu'il a introduit pour la première fois pour désigner l'étude de la forme (Gestalt), la formation et la transformation (« métamorphose ») de l'organique. corps, plantes et animaux], « proto-phénomène » « [l'essence de toute une classe de phénomènes similaires trouvés dans l'apparition d'une chose spécifique (par exemple, les « plantes ancestrales »)], « polarité » (l'unité dynamique de forces opposées dans leur interdépendance). Aborder des problèmes philosophiques naturels a conduit à des changements dans ses paroles : dans les poèmes « Voyage d'hiver au Harz » (« Harzreise im Winter », 1777), « Le Divin » (« Das Göttliche », 1782), « Ilmenau » (« Ilmenau », 1783), deux « Chants nocturnes du vagabond » (1776, 1780), le principe subjectif cède la place au sentiment cosmique de subordination de l'homme à la nature. La magie mystérieuse de la nature a été glorifiée par Goethe dans les célèbres ballades « Le pêcheur » (« Der Fischer », 1778) et « Le roi de la forêt » (« Erlkönig », 1782).

Las des relations difficiles à la cour de Weimar, Goethe part secrètement en voyage en Italie le 3 septembre 1786. Les impressions de ce voyage constituent la base de l'esthétique du classicisme de Weimar ; elles se reflètent également dans les «Élégies romaines» («Römische Elegien», publiées en 1795), inspirées des paroles d'amour des anciens poètes romains (Catulle, Tibulle, Properce, Ovide) et associées à Christiana Vulpius, que Goethe rencontra lors de son voyage. retour d'Italie en 1788 (devenue l'épouse de Goethe en 1806). En 1788, la tragédie "Egmont" est achevée et publiée ; en 1790, le drame "Torquato Tasso" est publié, qui, comme la tragédie "Iphigénie auf Tauris", 1787), indique clairement l'appel de Goethe à l'idéal du « beau humanité." Le deuxième voyage italien (1790) fut une déception, qui se manifesta dans les « Épigrammes vénitiennes » ironiques et polémiques (« Venezianischen Epigramme », 1796). La Révolution française a d'abord été perçue par Goethe dans une veine comique [la comédie « La Grande Veste » (« Der Groß-Cophta »), 1792 ; « Citoyen général » (« Der Bürgergeneral »), « Rebelles » (« Die Aufgeregten »), tous deux 1793]. Dans l'épopée poétique « Hermann et Dorothea » (« Hermann und Dorothea », 1797), Goethe combine des images idylliques de la vie rurale avec une représentation du sort dramatique des émigrés. La grandeur de la révolution en tant qu'événement ouvrant une nouvelle période de l'histoire du monde a été réalisée par Goethe lors de la campagne militaire en France en 1792-93. Goethe a consigné ses réflexions sur la campagne de France dans ses essais autobiographiques « Campagne en France 1792 » et « Le siège de Mayence » (« Belagerung von Mayence », tous deux de 1822). En 1794, Goethe reçut une invitation de F. Schiller à participer à la nouvelle revue "Die Horen", ce qui conduisit à une amitié fructueuse entre les deux poètes. La même année, l'épopée animalière satirique « Reineke Fuchs » est publiée. En 1794-95, Orach publie un roman de nouvelles, « Conversations d'émigrés allemands » (« Unterhaltungen deutscher Ausgewanderten »), basé principalement sur le traitement des intrigues narratives européennes traditionnelles.

Dans le roman «Wilhelm Meisters Lehrjahren» («Wilhelm Meisters Lehrjahren», publié en 1795-96), qui a suscité une discussion animée (avec la participation de F. Schiller, K.W. von Humboldt, K.G. Kerner, F. Schlegel, Novalis, Jean Paul), un exemple classique du « roman éducatif » allemand est donné, recréant l’histoire du développement social et moral de l’individu. En 1797, Goethe et Schiller publient le cinglant Xénien, exemple des polémiques littéraires du classicisme de Weimar. En 1797, Goethe écrivit et publia un certain nombre de ballades de renommée mondiale : « Le chasseur de trésors » (« Der Schatzgräber »), « L'apprenti magicien » (« Der Zauberlehrling »), « La fiancée corinthienne » (« Die Braut von Korinth »), « Dieu et Bayadère » (« Der Gott und die Bajadere »). À l'instar de Schiller, Goethe publie à partir de 1804 les revues « Propylaea » (« Propyläen », 1798-1800) et « Sur l'art et l'antiquité » (« Über Kunst und Alterthum », 1816-28), - la « Publication littéraire générale d'Iéna ». Journal” (« Jenaische Allgemeine Literaturzeitung »).

En 1808, Goethe participe au congrès d'Erfurt et s'entretient avec Napoléon I. Au même moment, malgré des circonstances extérieures défavorables (difficultés de guerre causées par l'invasion de l'Allemagne par Napoléon), la première partie de la tragédie « Faust » est achevée (publiée dans 1808), le roman « Selective Affinity » (« Die Wahlverwandtschaften », Bd 1-2, publié en 1809) ; L'ouvrage autobiographique « Poésie et vérité » a commencé. De ma vie » (« Dichtung und Wahrheit. Aus meinem Leben », Bd 1-4, publié en 1811-33). Dans « Affinités sélectives », Goethe donne une nouvelle interprétation symbolique du problème du mariage et des relations entre les sexes : une analyse psychologique subtile est nuancée par des analogies issues de la science chimique. Poésie et vérité couvre les débuts de Goethe (avant de déménager à Weimar), évaluant de manière critique la subjectivité et la rébellion de Sturm und Drang. Depuis 1813, Goethe travaille sur une nouvelle œuvre autobiographique - «Le voyage italien» («Die Italienische Reise», Bd 1-3, publié en 1816-29), au centre de laquelle se trouve l'idée de ​​​​La « renaissance » de Goethe, la conscience de lui-même en tant qu'artiste, artiste et écrivain. De 1814 à 1819, Goethe, inspiré par Hafiz dans la traduction de J. von Hammer et amoureux de Marianne von Willemer, crée le cycle poétique « West-östlicher Divan » (« West-östlicher Divan », publié en 1819), en l'accompagnant de remarques et commentaires ("Noten und Abhandlungen zu besserem Verständnis des West-östlichen Divans", 1819). Le thème oriental, issu en grande partie des romantiques, a été interprété par Goethe dans un esprit de rapprochement des cultures de l’Occident et de l’Orient. Non moins important est le motif autobiographique du poète amoureux qui retrouve une seconde jeunesse (images de Hatem et Zuleika). L’Orient idyllique et patriarcal – « le pays de l’amour, du vin et du chant » (« Hijra ») – apparaît chez Goethe comme une unité vivante et harmonieuse d’amour, de poésie et de religion. Depuis 1816, Goethe se remet à travailler sur Faust (2e partie). En 1823, l'amour pour Ulrike von Lewetzow a conduit à la création de « Marienbad Elegy » (« Elegie von Marienbad », 1823) - un chef-d'œuvre du lyrisme tardif de Goethe, qui gravite généralement vers l'abstraction philosophique naturelle, l'ironie et la didactique [« Premiers verbes. L'Enseignement des Orphiques » (« Urworte. Orphisch », publié en 1820) ; « Poèmes de Dornburg » (« Dornburger Gedichte », 1828, publié à titre posthume en 1833)] ; il montre une tendance à la cyclisation [« Chinesisch-deutsche Jahres- und Tageseiten », 1827, publié en 1830]. En 1829, paraît le roman « Les années errantes de Wilhelm Meister » (« Wilhelm Meisters Wanderahren, oder Die Entsagenden »), dans lequel les thèmes les plus importants pour Goethe sont étroitement liés : activité collective pratique au profit de la société, errance, renoncement aux désirs et aspirations subjectifs qui accompagnent le processus éducation active, croissance spirituelle de l'individu. Le journalisme de feu Goethe se distingue par une étendue d'intérêts exceptionnelle : il répond aux principaux événements de la vie littéraire européenne, correspond avec les principaux magazines européens, s'intéresse à diverses littératures nationales, appréciant hautement le travail de J. Byron, T Carlyle, F. R. de Chateaubriand, V. Hugo, P. Mérimée, A. Manzoni, V. A. Zhukovsky et d'autres. Les contacts littéraires intenses de Goethe mature et tardif l'ont conduit à la formation du concept de littérature mondiale en tant que « système circulatoire » unique. de la culture moderne. L'idée de Goethe sur la littérature mondiale est liée à son concept de synthèse classique-romantique, qu'il a compris comme une dispute et un dialogue entre deux types de créativité. En général, n'acceptant pas le romantisme comme un art tendancieux, maniéré et « malade », Goethe doit aux romantiques non seulement son intérêt pour l'Orient, mais aussi sa passion pour l'art et l'architecture médiévale allemande (collaboration dans les années 1810 avec le collectionneur et écrivain S. Boisseret).

En 1831, Goethe achève la 2e partie de Faust, créant ainsi l'une des œuvres les plus importantes de la littérature mondiale. Goethe a perçu l'histoire bien connue d'un sorcier et d'un magicien à travers le prisme des livres populaires des XVIe-XVIIe siècles et des pièces de théâtre de marionnettes, changeant l'interprétation du personnage central sous l'influence des Lumières : le Faust de Goethe est justifié par la volonté inconditionnelle de créer. Tout au long de la tragédie, le Faust actif est servi par les forces démoniaques et magiques de la nature, incarnées dans la figure de Méphistophélès, qui, avec son déni et son scepticisme, est appelé à perturber et à encourager Faust à de nouvelles réalisations et à se dépasser. Sur le plan de la composition, la tragédie se compose de « Dédicace », « Introduction théâtrale », « Prologue au paradis » et de deux parties. La première partie, gothique-médiévale, de la tragédie comprend deux intrigues principales : l'histoire de Faust en tant que scientifique (motifs d'insatisfaction à l'égard de l'apprentissage scolaire médiéval, recherche d'une nouvelle sagesse de vie ; satire des philistins de la science à l'image de Wagner) et l'histoire d'amour de Faust et Gretchen (motifs du choc avec la morale traditionnelle, immersion dans le monde des instincts élémentaires, recherche de « l'éternellement féminin »). La 2ème partie de la tragédie, composée de cinq actes, emmène les héros dans l'immensité de l'histoire du monde, permettant à Faust, avec l'aide de Méphistophélès, de réaliser ses pensées audacieuses. Le mariage avec Elena - reflet symbolique de l'idée de synthèse classique-romantique - se termine tragiquement : le fils d'Elena et Faust, Euphorion (on peut discerner les traits de Byron en lui), Elena quitte Faust, retournant à l'inaccessible monde de l’idéal classique et ancien. Au 5ème acte, Faust, ayant reçu en cadeau de l'empereur un terrain au bord de la mer, s'efforce de réaliser l'idéal du « travail libre sur une terre libre », condamnant simultanément le couple patriarcal-idyllique - Philémon et Baucis - à mort. Aveuglé par le souci, Faust continue de diriger les travaux de construction jusqu'au bout ; la scène finale représente la disgrâce de Méphistophélès et le triomphe de Faust, qui a été interprété de diverses manières : comme une manifestation de la grâce divine, le triomphe de « l'éternellement féminin », du « salut universel » dans l'esprit du concept théologique d'Origène, ou comme preuve de l'échec créatif de l'auteur.

Les œuvres de Goethe sont traduites en Russie depuis 1780 (« Klavish » traduit par O. P. Kozodavlev). Parmi les traducteurs de Goethe figurent V. A. Zhukovsky, M. Yu. Lermontov, F. I. Tyutchev, K. S. Aksakov, N. P. Ogarev, A. A. Fet, A. K. Tolstoï, K. D. Balmont, I. F. Annensky, Vyach. I. Ivanov, V. Ya. Bryusov, M. A. Kuzmin, S. M. Solovyov, B. L. Pasternak, N. A. Zabolotsky, D. S. Samoilov et d'autres. Les traductions les plus célèbres de « Faust » appartiennent à N. . 1ère partie - 1949, 2ème partie - 1952) ; il a également été traduit par A. A. Fet (1882-83) et V. Ya Bryusov (1919-20).

Travaux : Travaux. Weimar, 1887-1919. Livre 1-133 ; Collection essai de M. ; L., 1932-1949. T. 1-13 ; Die Schriften zur Naturwissenschaft. Weimar, 1947-2005. Env. 1. Livres 1-11. Env. 2. Blocs 1-10 ; Ouvrages philosophiques choisis. M., 1964 ; À propos de l'art. M., 1975 ; Collection essai M., 1975-1980. T. 1-10 ; Sämtliche Werke. Briefe, Tagebücher et Gespräche. Fr./M., 1987-1999. Env. 1. Livres 1-27. Env. 2. Blocs 1-12 ; Canapé ouest-est. M., 1988 ; Correspondance : En 2 vol. M., 1988.

Lit. : Gundolf F. Goethe. V., 1916. N.Y., 1971 ; Simmel G. Goethe. M., 1928 ; Durylin S.N. Écrivains russes avec Goethe à Weimar // Patrimoine littéraire. M., 1932. Numéro. 4/6 ; Strich F. Goethe et la littérature mondiale. Berne, 1954; Spranger E. Goethe. Seine geistige Welt. Tub., 1967 ; Kanaev I.I. Goethe en tant que naturaliste. L., 1970 ; StaigerE. Goethe. 6. Aufl. Z., 1970-1981. Blocs 1-3 ; Keller W. Goethes dichterische Bildlichkeit. Munich, 1972 ; Mandelkow K. R. Goethe en Allemagne. Rezeptionsgeschichte eines Klassikers. Munich, 1980-1989. Chambres 1-2 ; Zhirmunsky V. M. Goethe dans la littérature russe. L., 1982 ; La vision philosophique du monde de Svasyan K. A. Goethe. Er., 1983 ; Mikhailov A.V. Goethe et les réflexions sur l'Antiquité dans la culture allemande au tournant des XVIIIe-XIXe siècles. // Contexte-1983. M., 1984 ; Bakhtine M. M. Temps et espace dans les œuvres de Goethe // Bakhtine M. M. Esthétique de la créativité verbale. M., 1986 ; Eckerman I.P. Conversations avec Goethe dans les dernières années de sa vie. M., 1986 ; Wilpert G. von. Goethe-Lexikon. Stuttg., 1998 ; Danilevsky R. Yu Pouchkine et Goethe. Saint-Pétersbourg, 1999 ; La réalité symbolique de Lagutina I. N. Goethe. M., 2000 ; Turaev S.V. Goethe et ses contemporains. M., 2002 ; Goethe-Handbuch. Stuttg.; Weimar, 2004. Bd 1-5 ; Yakusheva G.V. Faust dans les tentations du 20e siècle. M., 2005 ; Jitomirskaya 3. V. I. V. Goethe : Index bibliographique des traductions russes et de la littérature critique en russe. 1780-1971. M., 1972.

Dans la biographie de Goethe, sa date de naissance est le 28 août 1749. C'est ce jour-là que naît un fils du conseiller impérial Kasper et de la fille de la juge municipale de Francfort-sur-le-Main, Katharina Elisabeth Goethe. Dès son enfance, Johann n'avait besoin de rien, ce qu'il devait à son grand-père, qui au cours de sa vie est passé de tailleur à propriétaire d'auberge.

Le père de Goethe a beaucoup voyagé et a rassemblé une bibliothèque impressionnante, des livres que le jeune Johann lisait souvent. Un jour, il découvrit le contenu d'un livre sur le mystérieux sorcier Johann Georg Faust, qui lui vaudra bien des années plus tard une renommée mondiale.

À l’âge de 6 ans, il s’intéresse à la religion et s’interroge sur l’existence de Dieu. Johann a fréquenté l'école pendant deux ans, après quoi il a été transféré dans un enseignement à domicile, où il a reçu une éducation complète.

Années universitaires

En 1765, Goethe est inscrit à l’Université de Leipzig. Bien que le désir de son père soit de devenir avocat, Goethe s'intéresse de plus en plus à la littérature et à la philosophie. Il adorait écouter les poèmes de Christian Gellert et, lors de cours de dessin, il rencontra Johann Winckelmann.

Goethe tenait souvent des réunions chez lui, aimait aller au théâtre et jouer aux cartes. En 1768, Goethe tomba malade de la tuberculose et fut contraint d'abandonner ses études pour rentrer chez lui. Sur cette base, il commence à se disputer avec son père.

Vie et créativité

Pendant son congé de maladie, Goethe écrit sa première œuvre littéraire, la comédie « Complices ». En 1770, il tente de terminer ses études et se rend à Strasbourg, mais là s'éveille son intérêt pour la chimie, la médecine et la philologie. Le théologien I. Herder y eut une grande influence sur la formation de la personnalité de Goethe.

À Strasbourg, Johann entre dans le mouvement Sturm und Drang, qui prêche la vénération des émotions plutôt que de la raison. Dans le sillage de cette tendance, il tombe amoureux de Friederike Brion et lui écrit les poèmes « Steppe Rose », « May Song » et d'autres. Cependant, leur amour s’est vite évanoui et ils se sont séparés.

En 1773, sa pièce « Götz von Berlichingen avec une main de fer » fut publiée, ce qui apporta à l'auteur une popularité dans le Saint Empire romain germanique. Un an plus tard, il consolide son succès avec l'œuvre « Le chagrin du jeune Werther », dans laquelle un jeune homme amoureux, ne rencontrant pas de sentiments réciproques, se suicide.

En 1782, Goethe a écrit la ballade mystique « Le Roi des Forêts », qui raconte l'histoire d'une créature mystérieuse qui a coûté la vie à un enfant malade.

À l'âge de 20 ans, Goethe a commencé à travailler sur l'œuvre principale de sa vie - le poème "Faust". Il est unique dans sa structure et son contenu, et reflète également la dynamique du développement de la personnalité de l’auteur. Le premier extrait du livre a été publié en 1808, et il a été publié dans son intégralité 24 ans plus tard. Il considérait que le personnage principal de cette œuvre était le diable, apparu dans le monde sous le nom de Méphistophélès - une partie d'une force mystérieuse qui veut toujours le mal, mais est condamnée à faire le bien. Cette œuvre a été traduite dans de nombreuses langues du monde et est considérée comme une propriété de la culture mondiale.

Vie personnelle

En étudiant la courte biographie de Goethe Johann Wolfgang, on peut constater qu'il était une personne mystérieuse. Certains spécialistes de la littérature considèrent le personnage principal de Faust comme le prototype de Goethe.

Il était populaire parmi les femmes et avait souvent des relations amoureuses. Seule Christiane Vulpius réussit à le capturer pendant trente ans. Goethe aimait chez elle la simplicité et la sincérité.

Pendant son temps libre de créativité littéraire, le philosophe cultivait des violettes et reconstituait sa collection de minéraux.

La cause de la mort du philosophe était un arrêt cardiaque. Les derniers mots du poète furent « S'il vous plaît, fermez la fenêtre ». Dans de nombreuses villes, des monuments ont été érigés en l'honneur de l'écrivain allemand et certains objets spatiaux ont été nommés.