Analyse de la position politique et géographique de la Syrie. Où se trouve l’État syrien ? Commerce extérieur et dette

La République arabe syrienne est située en Asie du Sud-Ouest, ou comme on l'appelle communément, au Moyen-Orient. Son territoire est de 185,2 mille mètres carrés. km (Hauteurs du Golan - environ 1370 km², occupés par Israël depuis 1967). Au nord, la Syrie est frontalière avec la Turquie (845 km), à l'ouest avec le Liban (356 km) et Israël (74 km), à l'est avec l'Irak (596 km), au sud avec la Jordanie (356 km). Au nord-ouest, sur 183 km, le territoire du pays est baigné par la mer Méditerranée. La longueur maximale d'est en ouest est de 793 km, du sud au nord de 431 km. La position de la Syrie est côtière et le pays est également frontalier avec des pays économiquement assez développés, à l'exception peut-être de la Jordanie et de l'Irak. Il s’ensuit que la position géographique de la Syrie est tout à fait avantageuse. La capitale s'appelle Damas. Damas, l'une des villes les plus anciennes et les plus belles du Moyen-Orient, continue de croître et de se développer. De nombreuses mosquées, églises chrétiennes, hôtels et écoles sont en construction à Damas. L'UNESCO a inscrit le centre historique de Damas sur la Liste du patrimoine culturel mondial.

Figure 1. Carte de la Syrie

La chaîne de montagnes Ansaria divise le pays en une partie occidentale humide et une partie orientale aride. La plaine côtière fertile est située au nord-ouest de la Syrie et s’étend sur 130 km du nord au sud le long de la côte méditerranéenne, de la frontière turque à la frontière libanaise. Presque toute l'agriculture du pays est concentrée ici. La majeure partie du territoire syrien est située sur un plateau aride, parsemé des chaînes de montagnes du Dajable al-Ruwaq, du Jabal Abu Rujmain et du Jabal Bishri. La hauteur moyenne du plateau au-dessus du niveau de la mer varie de 200 à 700 mètres. Au nord des montagnes se trouve le désert de Hamad, au sud se trouve Homs. A l'est, la Syrie est traversée par l'Euphrate. L'agriculture est répandue dans les régions situées le long de l'Euphrate.

Le climat de la Syrie est de type subtropical et méditerranéen. Dans la zone de la côte méditerranéenne, le climat est maritime, avec de fortes précipitations ; au centre du pays il est sec, continental. Dans la partie centrale du pays, les étés secs et chauds cèdent la place aux hivers froids et rigoureux. Il existe de fortes fluctuations des températures hivernales et estivales, des fluctuations de température la nuit et le jour. Des températures annuelles moyennes élevées de l’air sont typiques dans presque tout le pays. Uniquement dans les zones montagneuses situées à plus de 1000 mètres d'altitude, la température annuelle moyenne n'atteint pas +15 degrés.

Les précipitations sont réparties de manière extrêmement inégale à travers le pays. Leur plus grand nombre est typique des régions de l'ouest et du nord du pays, et dans les régions de l'est et du sud, leur nombre diminue fortement. La plus grande quantité de précipitations est typique de la côte méditerranéenne de la Syrie (600 à 900 mm par an et sur les pentes de la chaîne de montagnes Ansaria - 1 500 mm) et des régions montagneuses du pays (plus de 1 000 mm par an). Dans les zones situées à l'intérieur des terres, la quantité de précipitations est réduite à 500 mm par an, car... les barrières montagneuses empêchent les vents marins humides d'y pénétrer. Sur les plateaux steppiques du sud-est de la Syrie, les précipitations sont réduites à 250-100 mm.

En Syrie, les vents dominants soufflent vers l'ouest et le nord-ouest et transportent l'humidité de la mer Méditerranée. Cependant, au printemps, au début de l'été et en automne, un vent chaud souffle du désert d'Arabie - le khamsin. Il entraîne une énorme quantité de poussière sableuse et augmente la température de 10 à 15 degrés. La pression atmosphérique moyenne en décembre est de 934 mm, en juillet de 925 mm. L'humidité, même pendant la saison des pluies, ne dépasse pas 70 %, en été elle ne dépasse pas 33 %.

Le pays produit du pétrole (35 à 40 millions de tonnes par an), des phosphates, du sel gemme, du gypse et de la pierre de construction.

La végétation dans la majeure partie du pays est de nature désertique et semi-désertique. Il est représenté par des céréales, des herbes et arbustes épineux, de l'absinthe, de l'astragale et des plantes éphémères printanières.

La bande côtière syrienne est dominée par une végétation méditerranéenne : chênes verts, lauriers, myrtes, lauriers roses et petites plantations de cèdres. Il existe de nombreuses plantations d'oliviers et de mûriers, de figuiers, d'agrumes et de raisins.

Les chênes verts et les cyprès poussent dans les montagnes ; les parties les plus élevées des montagnes sont couvertes de végétation alpine. Sur le versant ouest de la crête d'Ansaria se trouvent des forêts de chênes à larges feuilles, ainsi que des arbustes et des arbres bas - des chênes broussailleux et des genévriers, des cyprès, des pins et des bosquets de cèdres. Le long des pentes orientales des chaînes d'Ansaria, d'Anti-Liban et d'Esh-Sheikh, prédominent les steppes montagneuses arbustives, se transformant en semi-déserts dans la ceinture montagneuse inférieure. Les oasis du sud-est sont dominées par les palmiers dattiers et les agrumes. L'horticulture et la viticulture sont développées, le coton et les cultures subtropicales sont cultivés.

La faune de Syrie est relativement pauvre. L'existence de petits animaux comme le porc-épic, le hérisson, l'écureuil et le lièvre est maintenue à un niveau minimum. Les espèces les plus courantes sont les rongeurs (gerbilles, gerboises), les prédateurs (hyène rayée, lynx des steppes, panthère, chacal), les ongulés (onagre, antilope, gazelle), les reptiles (lézard agama, boa des steppes), de nombreux serpents et caméléons.

De nombreux oiseaux migrateurs s'installent pour l'hiver dans la vallée de l'Euphrate et dans certaines autres régions du pays où se trouvent des plans d'eau ouverts. Vous y trouverez des colonies de flamants roses et de cigognes. Des mouettes et des hérons y nichent également. Les canards, les oies et les pélicans vivent au bord des rivières et des lacs. Il y a de nombreux oiseaux dans les villes et les villages - moineaux, pigeons, alouettes, coucous. Les oiseaux de proie les plus communs sont les aigles, les faucons, les faucons et les hiboux. Les sols du nord sont composés de roches de quartz et de schiste, qui sont stériles. Au sud, on trouve des sols limoneux fertiles.

L'agriculture syrienne se développe selon une orientation non monoculturelle - 75 types de cultures sont récoltées chaque année - et fournit une large gamme de cultures vivrières et industrielles. Les terres cultivées sont réparties sous différents types de produits comme suit : jusqu'à 50% de céréales, 3% de légumineuses, 5% de légumes et melons, 4% de techniques, 1% de fourrages et 11% de fruits.

Les terres arables sont principalement concentrées dans les vallées du Tigre et de l'Euphrate et dans les zones où l'irrigation est possible. Le bétail est élevé sur des terres moins productives.

La Syrie est également un centre horticole traditionnel, où 20 types de cultures fruitières sont cultivées sur une superficie dépassant 600 000 hectares.

1. Situation économique et géographique

La République arabe syrienne est située en Asie du Sud-Ouest, ou quoi

habituellement appelé - au Moyen-Orient. Son territoire est de 185,2 mille mètres carrés.

km (Hauteurs du Golan - environ 1370 km², occupés depuis 1967

Israël).

Au nord, la Syrie est frontalière avec la Turquie (la longueur de la frontière est de 845 km), au

à l'ouest - avec le Liban (356 km) et Israël (74 km), à l'est - avec l'Irak (596

km), au sud – avec la Jordanie (356 km).

Au nord-ouest, sur 183 km, le territoire du pays est baigné par

Mer Méditerranée. Longueur maximale d'est en ouest – 793 km,

du sud au nord – 431 km.

La majeure partie de la Syrie est constituée d'un plateau élevé, la hauteur

qui s'étend de 200 à 700 m d'altitude La partie ouest du plateau.

a un relief montagneux assez prononcé. Il y a 2 chaînes de montagnes ici

massifs séparés par une dépression longitudinale - le graben syrien large de 15

20 km ; Au fond coule la rivière El Asi (Oronte). Un de ces tableaux

situé à l'ouest, s'appelle Ansaria, son point culminant

atteint 1562 m. Ce massif est presque parallèle à la côte maritime du pays.

A l'est de la dépression d'El Ghab se trouve un groupe de chaînes de montagnes

Jebel Akard, Zawiya, Jebel al-Sharqi et d'autres. Les pentes de ces massifs

chute abrupte vers le bassin tectonique d'El-Gab.

En direction nord-est depuis la chaîne de montagnes Jebel al-Sharqi

des crêtes basses s'étendent, dont certaines atteignent l'Euphrate. C'est vrai

appelés plis de montagne Palmyrène.

L'est, la majeure partie du territoire de la Syrie, est occupé par un plateau

500 à 800 m d'altitude. Sa partie sud-est est appelée le désert syrien.

(plateau au paysage monotone, s'étendant également sur le territoire

Jordanie, Irak et Arabie Saoudite ; sa hauteur au-dessus du niveau de la mer est

650 m), et celle du nord-est – près du désert de Jedira. La surface du désert est couverte

un réseau de petites vallées - oueds, souvent perdus dans de vastes dépressions, dans de faibles

plis soulignés du relief. Sur le plateau se trouvent des groupes d'espèces disparues

volcans et massifs individuels à sommet plat. Au sud-ouest de la Syrie, à la frontière avec

La Jordanie est mise en évidence par le massif d'Ed-Druze, dans la cartographie syrienne actuelle

appelé Jebel al-Arab. Le plus haut sommet de ce massif est le mont El-

Jaina atteint 1803 m.

Séparée de l'intérieur du pays par des chaînes de montagnes, la zone côtière

la plaine qui s'étend de la frontière turque jusqu'au Liban est

une étroite bande de terre (pas plus de 32 km dans sa partie la plus large), qui

à plusieurs endroits, il disparaît presque complètement lorsque les montagnes émergent directement

à la mer Méditerranée.

Le climat de la Syrie est de type subtropical et méditerranéen. Dans la région

La côte méditerranéenne bénéficie d'un climat maritime, avec une grande

précipitations, au centre du pays – sèches, continentales. DANS

dans la partie centrale du pays, les étés secs et chauds cèdent la place à des étés froids et rigoureux

en hiver. Il y a de fortes fluctuations des températures hivernales et estivales, des fluctuations

températures la nuit et pendant la journée.

Des températures annuelles moyennes élevées de l’air sont typiques pour presque tous les

pays (pour la côte méditerranéenne + 19 degrés, partie sud-est

Syrie – plus de + 20 degrés, le reste de + 15-20 degrés). Seulement dans

zones montagneuses situées à plus de 1000 mètres d'altitude,

la température annuelle moyenne n'atteint pas +15 degrés.

Les précipitations sont réparties de manière extrêmement inégale à travers le pays. La plupart d'entre eux

la quantité est typique des régions de l'ouest et du nord du pays, et dans l'est

et dans les régions du sud, leur nombre est fortement réduit. La plus grande quantité

les précipitations sont typiques de la côte méditerranéenne de la Syrie (600-900 mm en

année, et sur les pentes de la chaîne de montagnes Ansaria - 1500 mm) et les zones montagneuses

pays (plus de 1000 mm par an). Dans les zones situées à l'intérieur des terres,

la quantité de précipitations est réduite à 500 mm par an, car... les barrières de montagne gênent

pénétration des vents marins humides. Sur les plateaux steppiques du sud-est

Dans certaines parties de la Syrie, la quantité de précipitations est réduite à 250-100 mm.

En Syrie, les vents dominants viennent de l'ouest et du nord-ouest,

qui transportent l'humidité de la mer Méditerranée. Cependant, au printemps, au début

En été et en automne, un vent chaud souffle du désert d'Arabie - le khamsin. Il porte avec

représente une énorme quantité de poussière de sable et augmente la température de 10 à 15

degrés.

Les fleuves de Syrie appartiennent principalement aux bassins de la mer Méditerranée et

Golfe Persique. Le plus grand fleuve de Syrie est l'Euphrate (en arabe - Shattel-

Firat). Il commence en Turquie et traverse le territoire de la Syrie par le nord

d'ouest en sud-est sur 675 km, après quoi il se dirige vers l'Irak.

La largeur de la vallée de l'Euphrate en Syrie varie de 4 à 15 km. En Syrie

L'Euphrate reçoit 2 affluents gauches : Khabur (460 km) et Belikh (105 km). Niveau

l'eau des années précédentes était pour la plupart instable, il y avait de fréquents

inondations, notamment lors de la fonte des neiges. Cependant, construit à

Avec l'aide de l'URSS, le barrage géant permet depuis 1973 de réguler

débit de la rivière.

El Asi est le deuxième plus grand fleuve de Syrie. Il est originaire du Liban (en

montagnes de Baalbek) et se jette dans la mer Méditerranée. À travers le territoire de la Syrie El-Asi

s'écoule sur 325 km, traversant le pays du sud au nord. Cette rivière

se nourrit de sources de montagne, de neige fondue et a d'importantes

réserves d'eau. Les eaux de ce fleuve irriguent les plaines fertiles de Homs, Hama,

El Ghab. Par endroits, la rivière forme des lacs et des marécages. Le plus grand lac est

Homs, marécages - Asharna et Ghab.

Le fleuve Tigre (Ed-Dijla en arabe) s'étend sur 50 km.

Frontière de la Syrie avec la Turquie et l'Irak.

Au sud-ouest de la Syrie coule la rivière Barada (71 km), qui se jette dans le lac

Buhair al-Utaiba. Les eaux de la rivière Barada irriguent le territoire de l'oasis de Damas

Ghouta, où se trouve la capitale de la Syrie, Damas. La Syrie appartient également

la rive droite du fleuve Yarmouk limitrophe de la Jordanie.

2. La nature et ses traits caractéristiques

La végétation dans la majeure partie du pays est désertique et

caractère semi-désertique. Il est représenté par des céréales, des herbes épineuses et

arbustes, absinthe, astragale, éphémères printanières.

La zone côtière de la Syrie est dominée par la Méditerranée

végétation : chênes verts, lauriers, myrtes, lauriers roses, petits bosquets

cèdre Il existe de nombreuses plantations d'oliviers et de mûriers, de figuiers,

agrumes, raisins.

Des chênes verts, des cyprès et des parties supérieures des montagnes poussent dans les montagnes

couvert de végétation alpine. Sur le versant ouest de la crête d'Ansaria

forêts de chênes à larges feuilles, ainsi que des arbustes et

arbres bas - chênes et genévriers, cyprès, pins,

bosquets de cèdres. Le long du versant oriental des chaînes d'Ansaria, d'Anti-Liban et d'Esh-Sheikh

les steppes de montagne arbustives prédominent, se transformant dans la ceinture de basse montagne en

semi-déserts.

Les oasis du sud-est sont dominées par les palmiers dattiers et les agrumes.

L'horticulture et la viticulture sont développées, cotonnières et subtropicales

culture.

Dans la vallée de l'Euphrate, on trouve des vestiges de forêts de peupliers de plaine inondable,

tamaris, saule pleureur de Babylone.

La faune de Syrie est relativement pauvre. Au niveau minimum

soutient l'existence de petits animaux comme le porc-épic, le hérisson,

écureuil, lièvre Les rongeurs les plus communs (gerbilles, gerboises),

prédateurs (hyène rayée, lynx des steppes, panthère, chacal), ongulés (onagre,

antilope, gazelle), reptiles (lézard agama, boa des steppes) de nombreux serpents

et des caméléons.

De nombreux oiseaux migrateurs s'installent pour l'hiver dans la vallée de l'Euphrate et

certaines autres régions du pays où se trouvent des plans d’eau ouverts. Là tu peux

rencontrez des colonies de flamants roses et de cigognes. Des mouettes et des hérons y nichent également. Sur

Au bord des rivières et des lacs se trouvent des canards, des oies et des pélicans. Il y en a beaucoup dans les villes et les villages

oiseaux - moineaux, pigeons, alouettes, coucous. Des oiseaux de proie

Les aigles, les faucons, les faucons et les hiboux sont communs.

3. Population

Le facteur démographique en Syrie joue un rôle de plus en plus actif

impact sur le développement socio-économique du pays et sur la solution de ces problèmes

des questions telles que les besoins croissants en matière de logement, de soins de santé,

emploi, éducation, alimentation, approvisionnement en énergie, etc. Sur

au milieu de 1996, la population du pays était de 16 098 000 personnes, dont

dont 8075 mille hommes et 8023 mille femmes.

Parmi les pays arabes, la Syrie présente l’un des niveaux de

taux de natalité (taux de remplacement supérieur à 3) et croissance élevée

population (plus de 3% par an). Analyse de la dynamique démographique

systèmes au cours des dernières décennies montre l’intensité des taux de croissance

population, accompagnée d'une baisse constante de l'indicateur

taux de mortalité pour tous les groupes d’âge et une augmentation de la moyenne

espérance de vie.

La structure par âge de la population syrienne conserve les caractéristiques inhérentes

la plupart des pays en développement. Au milieu des années 90, les personnes de moins de

Les 14 ans représentaient 44,8% de la population, de 15 à 64 ans - 52%, de 65 ans et

plus âgé - 4%. La structure par âge semble donc correcte

pyramide, large à la base (groupes de 0 à 14 ans) et fortement effilée à la

partie supérieure (personnes de plus de 65 ans).

La densité moyenne de population de la Syrie est de 74 habitants par 1 m². km.

La situation démographique actuelle du pays est directement liée

avec le processus d’urbanisation. La population urbaine augmente

principalement dans les grandes villes. Cette situation s'explique par le fait qu'en

Récemment, on a assisté à un exode important de résidents ruraux vers de grandes

villes et centres régionaux. L'augmentation du nombre de membres des familles paysannes n'est pas

s'accompagne généralement d'une expansion de l'attribution des terres, en conséquence

pourquoi la productivité du travail des personnes employées dans l'économie familiale diminue,

les périodes de chômage forcé s'allongent, la dépendance à l'égard

gains secondaires, etc. Augmentation naturelle de la population rurale

augmente la taille de la surpopulation agraire et encourage les résidents ruraux à

migration vers les villes.

Le rapport entre la population économiquement active et la population totale du pays

se traduit par une triple supériorité de ce dernier. Ce phénomène est inhérent

situation démographique du pays au cours des 20 dernières années. Sur

en pratique, cela signifie que pour chaque personne occupée, il y a en moyenne trois

dépendant Une « charge démographique » aussi élevée détermine

niveau relativement faible de population impliquée dans la production et

faible coefficient d'utilisation productive de la main-d'œuvre nationale

ressources. Puisque d'ici 2000, la Syrie, selon les plans de ses dirigeants, devrait devenir

un pays d'alphabétisation complète (l'enseignement primaire est déjà considéré

obligatoire) et depuis avec l’augmentation des offres éducatives et culturelles

niveau social, il existe une certaine tendance à la réduction

fécondité, les démographes syriens suggèrent quelques possibles

ralentissement de la croissance démographique du pays. Mais il y a aussi un certain nombre de facteurs

ayant l’effet exactement inverse sur ces taux. Oui, parmi eux

Cela s'applique par exemple à l'urbanisation, car en milieu urbain, le système

les soins de santé fonctionnent nettement mieux que dans les zones rurales,

et, par conséquent, le taux de mortalité en général et la mortalité infantile sont réduits

en particulier. L'élimination de l'analphabétisme, notamment chez les femmes, conduit à

mêmes résultats, puisqu'il a été établi qu'une mère analphabète ne

qui possède également des compétences sanitaires et hygiéniques de base,

Faute de soins appropriés, les enfants meurent 2 fois plus souvent que

alphabétisé.

La grande majorité de la population syrienne (jusqu'à 90 %) est composée d'Arabes. syrien

les statistiques ne tiennent pas compte de la population par nationalité, mais, selon

Selon certaines informations, dans les régions montagneuses du pays, à l'est et au nord-est du

Alep, il y a au moins 700 000 Kurdes - le plus important

nombre de minorités nationales en Syrie. Le pays abrite également

environ 120 000 Arméniens - descendants d'anciens colons et réfugiés de Turquie,

vivant principalement à Alep, Damas et Hasakah. De plus, en Syrie,

principalement à Damas et à Alep, vivent environ 4 000 Juifs. Résider

aussi Circassiens, Assyriens, Turkmènes, Turcs, Aisors. Langue d'État –

Arabe.

Administrativement, le pays est divisé en 14 gouvernorats

(Muhafazat).

4. Ménage

La Syrie a hérité d’un État extrêmement arriéré de son passé colonial.

économie.

Des capitaux étrangers, principalement français, contrôlés

les principaux secteurs de l'économie du pays, ont entravé le développement des forces productives

et les relations industrielles. L'agriculture est la base de la Syrie

économie - était caractérisée par un faible niveau de forces productives et

la domination des relations semi-féodales. Production industrielle dans le pays

était très peu développé : il était représenté principalement par les industries légères

industrie.

Après que la Syrie ait obtenu son indépendance politique en 1946,

le pays a commencé à prendre des mesures visant à éliminer les graves

conséquences du colonialisme, le développement de l’économie nationale a commencé.

La Syrie a été le premier pays de l’Est arabe à emprunter la voie de la nationalisation

entreprises détenues par des capitaux monopolistiques étrangers.

Sous la pression des masses populaires, dès le début des années 50,

de nombreux chemins de fer et sociétés étrangères ont été nationalisés

production d'électricité, la part de participation étrangère est limitée à 50%

capital dans des entreprises locales. En conséquence, dès la fin de 1957

Presque tous les secteurs de l'économie, dans lesquels

auparavant dominés par des capitaux étrangers (entreprises de tabac, industries sidérurgiques)

routes, centrales électriques, banque d’émissions, etc.).

En 1963, toutes les banques étrangères et locales, ainsi que les assurances

les entreprises ont été complètement nationalisées. En conséquence de cela

le secteur public a pris une position dominante en Syrie. Actuellement

alors qu'il représente environ 50 % du revenu national, environ 75 %

le coût des produits industriels et 70 % des immobilisations.

Fin 1964, le gouvernement syrien a publié un décret conformément à

auquel toutes les ressources pétrolières et minérales du pays sont déclarées propriété

États. Transfert des concessions pour leur développement à des sociétés étrangères

interdit

Toutefois, ces dernières années, les dirigeants syriens ont pris des mesures

libéraliser l'économie et renforcer les activités du secteur privé,

qui représente 25% du coût de production industrielle et qui

occupe des positions dominantes dans l'agriculture, le commerce de détail,

secteur des services, transport automobile, construction de logements. À des fins économiques

développement du pays, les capitaux étrangers sont attirés, principalement sous forme de

l'aide financière des pays arabes producteurs de pétrole et d'un certain nombre de pays occidentaux

états Augmentation annuelle du produit national brut (PNB) – 5 –

7%. Réserves de change – 4 milliards de dollars américains. Dette extérieure (sans

comptabilité militaire) – 6 milliards de dollars américains.

5. Industrie

Au cours des années d'indépendance politique, la Syrie a remporté des succès notoires en matière de

développement de l’industrie nationale. Le gouvernement syrien a traditionnellement

accorde une très grande attention aux questions d'industrialisation du pays. Ce,

Tout d'abord, cela se reflète dans les plans quinquennaux en matière sociale

développement économique du pays.

La Syrie est soumise à un programme d'ajustement structurel depuis les années 1970.

économie dans l'intérêt d'y accroître le rôle de la sphère de la production matérielle

grâce au développement accéléré des industries concernées. Une attention particulière à ce sujet

processus a été donné à la production industrielle comme base pour le renforcement

base matérielle et technique de l'ensemble de l'économie nationale. L'accent parmi

d'autres choses étaient prévues pour le développement prioritaire des industries

industrie manufacturière basée sur l’utilisation et la transformation

matières premières locales.

Au cours de ces années, le développement du secteur public de l’industrie a été très visible.

Il y a eu une tendance à la construction de grandes installations économiques qui

a immédiatement pris une position de leader dans l'industrie. Tout d'abord ceci

appartenait au raffinage du pétrole, à la chimie, au ciment et à certains

d'autres industries.

Malgré des succès notables dans la création d'un

l'industrie, sa formation et son développement sont associés à de grandes difficultés,

associée à la fois à une pénurie générale de ressources monétaires et financières et

les déséquilibres structurels persistants de l’économie et le manque de

nombre approprié de travailleurs qualifiés, les lacunes existantes dans

planification et accompagnement scientifique de la production, ainsi que mise en œuvre

produits.

Alors que le processus de production industrielle se poursuit en grande partie

degré de se concentrer sur l'utilisation de composants importés, dans la mesure où

l'un des problèmes les plus urgents est le problème de chargement

capacité de production. À cet égard, le gouvernement a répété à plusieurs reprises

ont tenté de relancer la production dans les « zones franches » afin de

afin que, bénéficiant du régime douanier préférentiel qui leur est accordé en matière de

importation de matières premières, résoudre le problème de l'approvisionnement de ces dernières.

Le secteur public joue le rôle principal dans la production industrielle. DANS

dans la première moitié des années 90, la part du secteur public dans l'industrie minière

l'industrie était estimée à 70 % et le secteur manufacturier à environ 60 %.

Nombre de personnes employées dans l'industrie minière au début des années 90

équivalait à 6,9 mille personnes.

Extraction de minéraux basiques

| |1980 |1985 |1990 |1995 |

|Pétrole, millions de tonnes |8,3 |8,5 |27,3 |34,3 |

|Phosphates |1319 |1224 |1469 |1598 |

|Sel gemme |90 |106 |74 |111 |

|Asphalte naturel |89 |62 |67 |108 |

|Gypse |… |128 |183 |336 |

|Pierre de construction, cube. m |1991 |576 |1276 |1358 |

Malgré les ressources naturelles limitées du pays, l'exploitation minière

l'industrie a été le secteur le plus dynamique de ces dernières années

L'économie syrienne.

La base de l’industrie minière est la production pétrolière. Son spécifique

le poids dans la production totale de l’industrie minière est estimé

L'écrasante majorité des réserves de pétrole et de leur production sont situées à Rumelansky,

Régions de Jebissi et du sud de l'Euphrate, à l'est et au nord-est du pays.

À la fin des années 1980, plus de 50 gisements de pétrole avaient été découverts en Syrie.

gisements, dont environ 2 douzaines sont en cours de développement et

opération.

Depuis 1974, la Syrie a attiré des entreprises étrangères pour participer à

production de pétrole. A cette fin, plusieurs régions du pays ont été déclarées ouvertes à

effectuer des activités d'exploration, de forage et de production pétrolière. Des travaux ont été effectués sur

termes des contrats de services de risque. Dans le même temps, des concessions aux entreprises étrangères

les zones pétrolières les plus prometteuses ont été indiquées.

Au milieu des années 80, la majeure partie des zones pétrolifères prometteuses

La Syrie était à la disposition des sociétés américaines Pekten et Marathon.

Ces dernières années, la Syrie a intensifié ses activités en

zones de production de gaz. Activité traditionnelle dans ce domaine

liés à l'utilisation du gaz associé, dont les réserves récupérables

sont estimés à 11 milliards de mètres cubes. m. Sa production annuelle est d'environ 500

milliards de mètres cubes m.

En 1987, le champ de Dzhebissi est mis en service

complexe d'épuration des gaz construit par la partie tchécoslovaque. La plupart

prometteur du point de vue de l’expansion de la production de gaz et de son utilisation dans

L'industrie est considérée comme la région de Palmyre. Son gaz naturel est prévu

être utilisé notamment comme combustible pour les centrales électriques, notamment

Centrale électrique de Mharde près de la ville de Hama.

L'exploitation du phosphate joue un rôle important dans l'économie syrienne.

Dont les réserves explorées sont estimées à 1,5 milliard de tonnes. Leurs principales réserves

concentrés sur les champs de Khneifns et Sharkiyya.

Le développement sur le terrain est réalisé par la Roumanie, la Pologne et la Bulgarie.

En raison du fait que les phosphates syriens ont une teneur élevée

chlore (0,02 - 0,2%), un problème aigu est la création de

capacité pour leur lavage.

Les réserves de minerai de fer en Syrie sont estimées entre 400 et 500 millions de tonnes.

Les principales zones d'occurrence sont considérées comme Zabadani et Bludan (table des matières

fer dans le minerai 32%), ainsi que Raju (28%).

Entre autres minéraux, le sel gemme,

asphalte, gravier, pierre de construction, gypse, marbre et bien d'autres.

Elle occupe une place importante parmi les industries manufacturières

raffinage du pétrole L'industrie du raffinage du pétrole est représentée par 2

usines à Homs et Baniyas. La capacité de l'usine de Homs est supérieure à 5

millions de tonnes de pétrole par an. La centrale fonctionne avec un mélange de pétrole lourd syrien (50 %) et

huile légère. L'usine de Baniyas d'une capacité de 6 millions de tonnes par an également

conçu pour traiter un mélange de pétrole local léger et lourd importé

(20 à 50 %). Dans les années 1980, la raffinerie de pétrole de Homs

a subi à plusieurs reprises des reconstructions afin d'élargir la gamme

produits manufacturés, notamment grâce à la production de 100 mille tonnes

huiles lubrifiantes par an.

Le secteur traditionnel de l'économie syrienne est l'industrie textile,

qui représente un peu moins de 20% de la production brute

industrie manufacturière. Travaille dans cette industrie

plus de 50 % des travailleurs sont employés dans toutes les principales industries du pays. Basique

l'accent dans le développement de cette industrie est mis sur l'utilisation principale

matières premières locales, qui déterminent la position de leader dans l'industrie

production de coton. La grande majorité des tissus en coton

produits dans les entreprises du secteur public. Ils sont produits principalement

draps, flanelles, tissus pour chemises, imprimés et draperies,

popeline et autres. Direction générale des entreprises textiles du secteur public

réalisée par l'Organisation générale "Unitekstil".

La production de tissus de soie en Syrie repose principalement sur

matières premières importées.

La production de bonneterie s'est considérablement développée en Syrie.

chaussettes, tricots en coton, sous-vêtements. Principalement ceux-ci

les produits sont fabriqués dans de petites entreprises. Produit dans le pays

les fils de coton et les bonneterie en tissu sont consommés à l'intérieur

pays et sont exportés en grandes quantités principalement vers les pays voisins

Pays arabes. L'industrie de l'égrenage du coton est représentée par 58

usines, dont la plupart sont équipées d’équipements vétustes.

Environ 1,5 douzaine d’entreprises textiles publiques ont

à sa disposition plus de 500 mille broches et plus de 4,5 mille tissages

L'ampleur de la construction d'équipements a nécessité

mise en œuvre par l'État d'un certain nombre d'activités pratiques visant à

développement accéléré de l’industrie du ciment. Capacité totale de production

le ciment en Syrie est d'environ 5 millions de tonnes par an, ce qui permet d'allouer

quantité suffisante pour l'exportation. Les plus grandes usines de cette industrie

– à Tartusi (capacité 6,5 mille tonnes de ciment par jour), Adre (environ 4 mille.

tonnes), Alep (2 mille tonnes), Hama (1 mille tonnes).

La production de matériaux de construction est établie à l'usine de céramique

produits à Hama, capables de produire jusqu'à 30 millions de carreaux par an,

usines produisant du verre et des produits sanitaires et dans certains

d'autres entreprises.

Les industries chimiques jouent un rôle de plus en plus important dans la vie économique du pays.

et l'industrie pétrochimique. Parmi les produits qu'ils fabriquent figurent :

noter les engrais phosphorés et azotés, l'urée et l'ammoniac, les détergents,

vernis et peintures.

Homs est devenue un centre majeur de production d'engrais dans les années 80. En plus

usine d'une capacité de 140 000 tonnes d'ammoniac et d'acide nitrique par an en 1982

une nouvelle entreprise d'une capacité nominale de 300 personnes y a été mise en service.

mille tonnes d'ammoniac et 315 mille tonnes d'urée par an. En 1983, il a été lancé

construire une usine de traitement de 800 000 tonnes de phosphates par an. dessus

du nitrate de calcium, de l'acide sulfurique, de l'ammoniac et plusieurs autres sont également produits

produits.

Premier fabricant de peintures et vernis - propriété de l'État

Société omayyade de peintures et de produits chimiques. Sa production annuelle

s'élève à 15 mille tonnes de produits.

La Syrie consacre une place importante au développement de l'industrie agroalimentaire.

Les entreprises de cette industrie fabriquent des produits tels que des produits pasteurisés

lait, beurre et huile végétale, farine, pâtes, sucre, tabac

produits, boissons et jus divers. De belles perspectives dans ce domaine

associée à l’augmentation de la capacité de production de légumes en conserve et

fruits, dont une impulsion notable au développement a été donnée avec la mise en service de

trois conserveries à Hasek, Mayadini et Idlib.

L'industrie sucrière a été créée en 1950. Grandes usines

situés à Damas et Homs. Les entreprises raffinent principalement

sucre de canne brut importé de Cuba et seulement partiellement

transformer leurs betteraves sucrières.

L'industrie pétrolière est représentée par plus de 400 petites

entreprises qui produisent du coton, du sésame, de l'olive,

graines de lin et certains autres types d'huiles végétales

Les secteurs relativement nouveaux de l'industrie syrienne comprennent :

génie mécanique, électronique, génie électrique. Entreprises de ces

les industries produisent des réfrigérateurs, des téléviseurs, des machines à laver, des cuisines

cuisinières, moteurs électriques, transformateurs, batteries, câbles, tracteurs et

d'autres produits. Cependant, la production de ces industries est basée sur

en grande partie sur l'utilisation de matières premières importées, de matériaux,

composants et assemblages qui, dans des conditions de tension monétaire

Le secteur financier limite les capacités des entreprises concernées.

6. Agriculture

Bien que les indicateurs absolus caractérisant l'état de l'agriculture

les exploitations agricoles se développent, celles relatives diminuent sensiblement, reflétant le processus

diversification économique, indiquant la transformation du pays de

agraire à agro-industriel. Part de l'agriculture en brut

le produit intérieur (PIB) est de 17%, en raison de ses produits

fournit 15% des exportations du pays, mais il est toujours occupé

la majorité de la population – 53%.

Les terres propices à l'agriculture en Syrie s'élèvent à 6,1 millions.

Ha. Dans le même temps, les terres irriguées atteignent 1,09 millions d'hectares, les terres pluviales -

environ 3,4 millions d'hectares, 1,5 million d'hectares sont en jachère, plus rien n'est cultivé

500 mille hectares. Des pâturages répartis sur 8,3 millions d'hectares, des terres forestières sur

523 mille hectares, sols rocheux et grès - plus de 3 millions d'hectares, marécages et lacs

116 mille hectares.

Les conditions de production agricole ne sont que relativement

des récoltes favorables et stables ne sont obtenues que dans les zones irriguées.

Afin de mieux utiliser le fonds foncier et de déterminer

domaines prioritaires dans le développement de l'agriculture La Syrie a été divisée en 5

"zones de stabilisation agricole" en fonction de la quantité de précipitations

et la durée de la saison des pluies.

La première zone comprend les zones avec des précipitations supérieures à 350 mm et

est divisé en 2 régions : avec des précipitations supérieures à 600 mm et avec des précipitations inférieures à

350 – 600 mm, où il est possible de récolter 2 récoltes de blé, de légumineuses et

autres cultures d'été par saison une fois tous les 3 ans.

La deuxième zone couvre les zones avec des précipitations de 250 à 350 mm, où

les conditions sont créées pour récolter 2 récoltes d'orge en une saison, ainsi que

Du blé, des légumineuses et d'autres cultures d'été sont cultivés.

La troisième zone s'étend aux zones avec des précipitations d'au moins 250 mm en

pendant au moins six mois, ce qui garantit la collecte de 1 à 2 récoltes d'orge

moins d'une fois tous les 3 ans.

Les terres où les précipitations ne dépassent pas 200 - 250 sont attribuées à la quatrième zone

mm pendant six mois et là où sont cultivées de l'orge et des graminées fourragères.

La cinquième zone comprend les zones où l'irrigation pluviale est impossible.

agriculture.

Une telle classification des terres était la première étape vers l'attribution

les terres les plus prometteuses, grâce à l'intensification desquelles il peut y avoir

le succès de l’essor de l’agriculture est assuré.

Une autre direction pour accroître l'efficacité de la production agricole est

renforcer sa base matérielle et technique en accumulant des fonds dans

fermes de type capitaliste, coopératives et étatiques.

Aujourd'hui dans le secteur agricole, en termes d'équipement technique,

de sérieux progrès ont été réalisés. Il y a environ 50 000 tracteurs ici

de différentes capacités et 3 mille moissonneuses-batteuses. De plus, 80 000 pompes sont utilisées,

65 mille charrues modernes, plus de 6 mille semoirs, 3 mille stationnaires

batteuses, 25 mille arroseurs mécaniques et environ 1 mille

pulvérisateurs, sans compter les milliers de pulvérisateurs manuels.

Un événement important fut les lois sur l'organisation des relations agraires et

sur la réforme agraire (1958), qui limitait le degré de féodalité

exploitation des paysans, régulation des loyers, procédures d'embauche,

stipulant certaines mesures de protection sociale des citoyens ordinaires

producteurs de matières premières.

L'agriculture syrienne se développe sans monoculture

orientation - 75 types de cultures sont récoltées chaque année - et offre un large

assortiment de cultures vivrières et industrielles. Terres cultivables

distribué sous différents types de produits comme suit :

Jusqu'à 50 % proviennent de céréales ;

3% d'impulsions ;

5% de légumes et melons ;

4% technique

1% d'aliment

11% fruité.

Près d’un tiers des surfaces cultivées restent en jachère.

Dans la production végétale, le type de produit commercial le plus courant est

céréales, dont les plus grandes superficies sont occupées par le blé - la principale

culture vivrière. Zones de culture historiques

le blé sont les régions du nord-est - Hasakah, Deir ez-Zor et Raqqa,

dont les plaines d'El Jazeera, Hauran, ainsi que Homs, Hama. Le blé est semé

principalement sur des terres pluviales dont les rendements dépendent largement de

conditions météorologiques, et sont donc caractérisés par l'instabilité. Cependant,

il y a une tendance à une croissance lente des rendements en raison de l'adoption

technologies plus avancées, culture améliorée des sols, utilisation

semences variétales, introduction de nouvelles formes sociales d'organisation de la production.

La deuxième culture la plus importante dans le bilan céréalier du pays est

l'orge, dont les principales zones de culture se situent autour d'Alep,

Homs, Hama, Hasakah, Deir ez-Zor sur des terres un peu plus grandes que

superficie cultivée en blé.

Troisième place dans la production céréalière, bien qu'en quantités nettement inférieures

taille par rapport aux cultures ci-dessus, est occupée par le maïs,

la zone sous laquelle tend à croître.

Le sorgho occupe depuis longtemps une place prépondérante dans la balance céréalière du pays. Sur

depuis des décennies, c'est l'une des cultures les plus répandues,

cultivé dans la zone des contreforts sur les zones pluviales. Sa popularité

a été déterminé par un degré élevé d'utilisation des céréales, la résistance aux intempéries

conditions.

Cependant, en raison de l'augmentation du niveau de vie et de l'évolution des normes

nutrition, cette plante commence à être progressivement chassée des champs paysans.

Depuis les années 70, des tentatives persistantes ont été menées en Syrie

culture du riz. Les principales expériences avec cette culture sont réalisées sur

terres abondamment irriguées dans la vallée de l'Euphrate dans des fermes spécialement créées

dans le cadre d'un projet pilote. Des formes à maturation précoce sont principalement introduites,

avoir bon goût. Inclusion dans le local

assortiment de céréales de riz en raison de sa haute valeur marchande, la nécessité

réduire les importations et diversifier l’alimentation de la population.

Toutefois, jusqu'à présent, malgré des prévisions favorables, il n'y a pas beaucoup de

toute preuve notable de l'achèvement des expériences et de la transition vers

production de riz sur une base élargie.

Les légumineuses sont cultivées dans des zones relativement petites

quantités principalement destinées à la consommation intérieure. Le plus populaire

culture – lentilles, sans prétention aux conditions de croissance, nourriture et

dont les variétés fourragères sont constamment très demandées sur le marché.

La principale zone de production est le gouvernorat d'Alep, bien que les cultures focales

on les retrouve également dans d'autres régions. Grande place dans les cultures de légumineuses

alloué aux pois, qui certaines années, selon des indicateurs tels que

terres cultivées, supérieures aux lentilles.

D'autres types de légumineuses sont également cultivés à des fins alimentaires, notamment

notamment les haricots, les haricots, certaines variétés locales de légumineuses.

La structure de la production agricole comprend

production de graminées qui constituent une certaine part de la matière première. Principal

herbe cultivée – vesce, récoltée pour le grain et le foin. Domaines de celui-ci

la culture s'étendait du nord au sud le long de la ligne Alep-Derya. Au-delà du wiki

Le lupin arabe est répandu. Pratiqué dans des tailles plus petites

production de luzerne et de trèfle dont les cultures sont majoritairement occupées

espacement des rangs dans les fermes de jardin. En général, les cultures de graminées fourragères en Syrie

Chaque année, il y a 40 à 60 000 hectares.

La Syrie produit 12 types de cultures industrielles. Parmi eux se trouve le leader

le rôle appartient au coton. Au cours des 10 dernières années, la superficie sous

le coton couvre 140 à 180 000 hectares, même si auparavant il y en avait beaucoup

petit. Les plus grandes superficies cultivées se situent dans la vallée de l'Euphrate,

environ un quart de la récolte brute de coton a lieu dans la zone des contreforts entre

Alep et Homs, une part relativement faible de la récolte est récoltée dans des plantations

Gouvernorat de Lattaquié. Depuis le début des années 80, il y a eu une constante

augmentation des rendements qui ne descendent pas en dessous de 400 000 tonnes.

La deuxième culture la plus importante est le sésame, cultivé

principalement dans la vallée de l'Euphrate, entre Raqqa et Abu Kemal et en partie dans

gouvernorats de Homs, Hama, Lattaquié.

La Syrie est connue comme un important producteur de variétés de renommée mondiale

le tabac, et la culture du tabac est une branche importante de l’agriculture. Sous les récoltes

le tabac couvre environ 14 000 hectares et sa production moyenne

20 mille tonnes et concentré principalement dans le gouvernorat de Lattaquié. Tabac

Le groupe "Latakian" est particulièrement apprécié sur les marchés européens, et

un type de tabac local - le tumbak - utilisé par les fumeurs de narguilé

dans de nombreux pays de l'Est.

La culture de la betterave est également une branche agricole prometteuse.

fermes. Le pays est confronté à un problème aigu d'augmentation de la production de sucre, en

Par conséquent, l’expansion des cultures et l’augmentation des rendements constituent une tâche urgente.

Au milieu des années 70, la demande d’augmentation des plantations de betteraves prévalait.

en réduisant les superficies consacrées à d'autres cultures, notamment le coton.

Aujourd'hui, les betteraves sont cultivées dans la partie occidentale du pays - Homs, Al-Gabe,

Tell Salhab, ainsi qu'à l'est, dans la vallée de l'Euphrate, dans les zones de 30 à 33

mille hectares Les cultures sucrières sont également cultivées sur des terres de taille comparable.

canne.

D'autres cultures industrielles sont également cultivées, notamment le tournesol,

cacahuètes, sorgho indien utilisé pour tricoter des nattes et des balais, cumin,

anis, quelques autres dans de petites zones.

La Syrie est un grand producteur de légumes et de melons, dont

la liste des principales comprend jusqu'à 25 espèces. Formes cultivées

diffèrent en termes de maturation, et entrent donc sur le marché

uniformément pendant une grande partie de l’année. Superficie occupée sous eux

est stable et s'étend en moyenne sur 260 000 hectares sur plusieurs années. Par taille

du coin alloué (environ 70%), pastèques, tomates, pommes de terre,

melons, concombres, choux, gombo. Leur récolte est vendue principalement sur

marché intérieur.

La Syrie est également un centre traditionnel d'horticulture, où elle est cultivée

20 types de cultures fruitières sur une superficie dépassant 600 mille hectares. La plupart

la culture de l'olive est ancienne et répandue, exceptionnellement diversifiée

en qualité et en apparence, dont les plantations poussent systématiquement même maintenant

atteindre 400 mille hectares. Ses zones de production s'étendent le long du littoral,

situé au pied des collines, en partie sur les pentes des montagnes.

La Syrie est l'un des plus grands centres viticoles. Grandes plantations

de cette culture (67 mille hectares) sont concentrés dans les gouvernorats d'Alep, Idlib, Es-

Souwayda, Homs. Les plus populaires sont les variétés locales à grandes fleurs de couleur claire.

baies de bon goût. Le pays a

plus de 50 millions de vignes.

Parmi les autres cultures maraîchères, la plus courante

pistaches, pommes, amandes, dattes, cerises. Une attention croissante est portée

l'abricot, une culture d'exportation prometteuse dont les produits transformés

– les abricots, abricots secs – ont des propriétés médicinales.

Parmi les agrumes, pour lesquels jusqu'à 20 000 hectares sont alloués, se distinguent les suivants :

des oranges.

L’élevage est le deuxième secteur agricole le plus important en Syrie.

mais elle se développe essentiellement sur une base extensive. Laitier

Le cheptel du pays compte environ 500 000 têtes, dont 60 % sont en lactation.

vaches. En général, le nombre de bovins, y compris les chameaux, fluctue

entre 700 et 800 mille têtes.

Le petit bétail est représenté principalement par des chèvres dont le nombre

est de 1 à 1,2 millions, et les moutons, dont le nombre est extrêmement instable et

selon les années, il varie de 10 à 12 millions de têtes. Il y a aussi

d'autres types d'animaux utilisés pour le transport de marchandises ou comme animaux de trait,

notamment les chevaux et les mulets, dont le troupeau diminue et s'élève désormais à

respectivement 30 et 20 mille têtes, ainsi que des ânes, dont le nombre

maintenu au niveau de 190 – 200 mille.

L'élevage de volailles, en tant qu'industrie très rentable, a reçu une impulsion pour son développement en

Les années 70, quand les élevages de volailles commencent à se développer intensivement

type capitaliste, appartenant pour la plupart à la catégorie des banlieues

fermes. Le nombre total de têtes de bétail atteint désormais 19 millions.

Les oies et les canards sont élevés en grande quantité ;

La base pour le développement de l'apiculture est également préservée sous la forme de 120 à 150 000.

les ruches, les fermes individuelles n'abandonnent pas non plus le traditionnel pour la Syrie

et autrefois, les métiers liés à l'élevage des vers à soie.

La pêche occupe encore une place modeste dans la structure

production agricole, même si ces dernières années

Les captures ont augmenté, dépassant désormais 11 000 tonnes par an. En même temps

la pêche en mer perd du terrain au profit de la pêche en rivière, qui assure plus de 75%

production totale des pêcheries.

7. Transports

Les transports en Syrie sont peu développés. Le rôle le plus important dans le transport de marchandises et

du transport de passagers à l'intérieur du pays est assuré par le transport routier. Mobile

Les flux de passagers et de marchandises s'effectuent désormais sur un seul réseau routier,

qui ne cesse de s'améliorer. Système historique

les autoroutes étaient principalement concentrées dans la partie ouest du pays le long

Méditerranée et le long de l'axe nord-sud, ce qui correspondait aux besoins économiques

besoins et était déterminé par le niveau de développement économique de la région située

voici les territoires.

Les principales artères de transport du pays s'étendent de la frontière turque jusqu'à

Jordanienne sur la ligne Bab-el-Khawa - Hama - Homs - Damas - Daraa (470 km),

de la frontière turque au Liban - Kassab - Lattaquié - Baniyas - Tartous

Irakien – Damas – Abu Shamat (300 km) jusqu’à Bagdad.

Dans les années 70 et 80, la longueur des routes a considérablement augmenté, passant de

revêtement amélioré. De nos jours, la longueur des autoroutes en béton bitumineux atteint

près de 40 000 km. Le développement du réseau routier s'est accompagné d'une augmentation

parking. Dans la seconde moitié des années 90, il y avait

jusqu'à 490 000 unités de transport de tous types. Par rapport à 1980

À la fin de la décennie, le nombre de camionnettes, de minibus et de camions a sensiblement augmenté.

35% des transports sont concentrés à Damas et dans le gouvernorat de la capitale

fonds et environ 50% des voitures particulières. Le parc automobile du pays est diversifié. Dedans

La part des voitures japonaises est importante, il existe un certain nombre de voitures

Marques d'Europe occidentale.

Le transport ferroviaire dans le système de transport national occupe

deuxième place après l'automobile, même si elle apparaît de manière significative en Syrie

Précédemment : la première ligne ferroviaire Damas-Beyrouth a été ouverte en 1885

année. Historiquement, 2 centres ferroviaires se sont développés en Syrie

construction : dans la partie sud, reliée au Liban, un étroit

jauge, dans le nord, la jauge standard était utilisée. En conséquence, le réseau routier

a été artificiellement déchiré. En 1995, le gouvernement syrien

racheté tous les chemins de fer qui étaient aux mains de

capitaux étrangers, et commença plus tard la construction d'un réseau de routes,

répondant aux normes internationales.

Actuellement, la construction de la ligne Tartous - Lattaquié est en cours,

il est prévu de construire les lignes ferroviaires Damas-Daraa et Deir ez-Zor-Abu

Kemal. La longueur totale des voies ferrées du pays est aujourd'hui d'environ 3

Le transport aérien a commencé à se développer en Syrie à partir du deuxième

la moitié des années 60. Territoire national limité et relativement

les faibles exigences en matière de transport de personnes et de marchandises par voie aérienne sont un facteur

restreindre considérablement l’utilisation du transport aérien sur les vols intérieurs

lignes. Cependant, les routes aériennes locales relient non seulement Damas, Alep,

Al-Qamishli, Lattaquié, Deir ez-Zor, Tadmor, Homs, là où ils sont disponibles

aérodromes et services de vol concernés, mais aussi certains

d'autres zones peuplées où des pistes d'atterrissage ont été construites.

De plus, tous les vols s'effectuent du centre vers la périphérie et retour le long

des itinéraires linéaires et les villes de province ne sont pas reliées les unes aux autres.

L'aviation civile, initialement créée grâce aux efforts de l'État,

est administré par l'organisme d'État « El-Houtut El-Jawiya Es-

suriya" - "Sirienear". Au milieu des années 90, la flotte aérienne nationale

composé de 12 avions servis par des équipages syriens.

Au début des années 80, l'aéroport international était pleinement opérationnel

Damas (à environ 30 km de la capitale), équipée des dernières technologies

et capable de recevoir les avions de ligne les plus modernes, dont des Airbus,

et gérer de grandes quantités de marchandises. L'aérodrome compte deux

pistes de 2,6 et 2,7 km de long, 60 m de large.

La capacité de l'aéroport est de 2 millions de passagers par an.

Le transport par eau n’est pas répandu en Syrie. Malgré

la présence de réservoirs et de rivières à l'intérieur des terres ; il n'y a pratiquement pas d'eau fluviale dans le pays ;

écoulement de l'eau en raison du débit irrégulier et de la nature turbulente des rivières. Même sur

sur l'Euphrate le plus coulant, le transport fluvial s'effectue principalement

sur des trajets courts.

Propre transport maritime, bien que la Syrie ait accès à la mer,

en est à ses balbutiements et se compose principalement de plusieurs

vraquiers de moyen tonnage circulant en Méditerranée

piscine Les fonctions de la petite flotte se limitent au cabotage

dans la section offshore de la Turquie au Liban.

L'essentiel des opérations commerciales d'import-export est réalisé

via Lattaquié et Tartous - grands ports nationaux, ainsi que Baniyas,

utilisé comme terminal de chargement de pétrole.

Le transport par pipeline est représenté principalement par les oléoducs

pour le pompage en transit de pétrole brut depuis l'Irak et l'Arabie Saoudite vers

Côte méditerranéenne. Trois itinéraires sur la route Kirkouk-Tripoli ont été

construit à différentes époques dans les années 30, 40 et 60. Posé dans les années 50

Lignes Kirkouk – Baniyas et Abqaïq – Saïda. La duplication des oléoducs a été

causée par la faible capacité des premières lignes, un inconvénient qui

éliminé en augmentant les diamètres des suivants.

Le pays a créé un réseau d'oléoducs internes pour le transport

glucides liquides depuis les sites d'extraction jusqu'aux sites de transformation à Homs et Baniyas et

pour livraison au terminal pétrolier du port de Baniyas. En 1968, il y avait

la ligne principale Karachuk - Homs - Tartous d'une longueur de 650 km a été posée et

avec une capacité de débit de 8 millions de tonnes par an.

8. Relations économiques extérieures

Le commerce extérieur joue un rôle important dans la vie économique de la Syrie.

Le faible développement de l'industrie rend le pays extrêmement dépendant de

importation de biens industriels d'une large gamme. La Syrie complètement

couvre ses besoins en machines et équipements par des importations,

moyens de transport, métaux ferreux et bien d’autres types de produits industriels

produits.

D’un autre côté, en raison du développement unilatéral de l’agriculture, la Syrie

dépend de l’exportation de nombreux types de produits agricoles.

Résultats commerciaux généraux

millions de taureaux f., prix actuels

|Année |Exportation |Importation |Chiffre d'affaires |Solde |% de couverture |

| | | | | |importer |

| | | | | |exporter |

|1970 |775 |1365 |2140 |-590 |56,8 |

|1975 |3440 |6236 |9676 |-2796 |55,2 |

|1980 |8273 |16188 |24461 |-7915 |51,1 |

|1985 |6427 |15570 |21997 |-9143 |41,3 |

|1990 |47282 |26936 |74218 |+20346 |175,5 |

|1995 |44562 |52856 |97418 |-8294 |84,3 |

Les principaux produits d'exportation étaient et restent des produits alimentaires, des matières premières et

le carburant, qui dans les années 70-90 représentait en moyenne plus de 75 %

valeur totale des exportations. La Syrie joue un rôle de plus en plus important dans les exportations

exportation de produits chimiques, d'équipements et de produits industriels finis. DANS

des produits tels que les colorants, les plastiques, les détergents sont apparus dans les exportations du pays

produits, parfums, matériel pour creuser des puits, treuils,

équipements électriques et électroménagers, produits métalliques, etc.

Mais dans la structure des produits de base des exportations industrielles, la place principale était occupée par

fils de coton, chaussures, produits textiles divers, produits

industrie alimentaire, ciment, etc., c'est-à-dire simple en termes technologiques

concernant les marchandises.

Malgré le fait que l'exportation de carburant ait occupé la place principale dans les exportations

pays, la Syrie est toujours obligée d’importer du pétrole et des produits pétroliers vers

en quantités toujours croissantes. Cela est dû au fait que le pays a été

a longtemps reçu du pétrole léger d'Irak et d'Arabie Saoudite,

et donc son usine a été construite dans l'espoir de traiter précisément

du pétrole léger importé, et non de notre propre pétrole lourd.

Un autre produit d'importation important est celui des produits industriels finis, les importations

ce qui représente en moyenne 20 à 22 % de la valeur totale des importations. Les bases

la place y est occupée par le laminage de métaux ferreux et non ferreux, de structures métalliques,

instruments et instruments scientifiques.

États capitalistes développés occupés dans les années 70-90

place de premier plan dans le commerce extérieur de la Syrie. Ils représentaient plus de 50 % de tous

valeur du commerce syrien. La Syrie fournit à ces pays du pétrole,

certains produits agricoles (oignons séchés, légumineuses, tabac, coton)

et produits industriels finis (tissus et fils de coton, vêtements,

produits artisanaux, parfums). Importations syriennes de ce groupe

états est large et varié - de diverses machines et équipements à

appareils électroménagers et briquets.

Parmi eux, les plus grands partenaires commerciaux de la Syrie sont

États de la Communauté européenne (UE), principalement l'Italie, l'Allemagne,

France – 35 à 40 % du commerce total de la Syrie. Les États-Unis représentent 4 à 5 % du total

le coût du commerce syrien, avec le Japon 3 à 4%.

La Syrie prend également des mesures pour développer ses relations commerciales avec

d'autres groupes d'États, principalement avec les pays d'Europe de l'Est,

qui sont des acheteurs réguliers non seulement de produits traditionnels

Exportations syriennes, mais aussi pétrole et produits pétroliers, biens industriels

et utilisation par les consommateurs (tissus artificiels, soufre et soufre

acides, triple superphosphate, transformateurs, etc.).

Résoudre les tâches d'expansion du chiffre d'affaires commercial et d'augmentation des exportations, Syrie

accorde une attention particulière au développement des relations commerciales et économiques avec

pays en développement. Les principaux partenaires commerciaux de la Syrie sont

Les États libérés sont traditionnellement des pays arabes.

Un trait caractéristique de la politique commerciale extérieure de la Syrie dans les années 70 et 90 est

protectionnisme. Le pays a utilisé diverses formes de commerce extérieur

réglementations, mais les plus importants étaient les licences, le contrôle des changes et

restrictions non tarifaires.

Outre le commerce, la Syrie utilise également d'autres formes de développement économique.

relations avec les pays étrangers. Le plus répandu

coopération en matière de crédit et de financement, participation d'entreprises et de sociétés étrangères à

développement des ressources naturelles du pays, construction de diverses installations

à des fins de production, d'achat et de mise en œuvre de technologies modernes,

fourniture de services d'ingénierie, création d'entreprises mixtes,

formation de spécialistes syriens. Dans le même temps, la Syrie pratique le confinement

accords intergouvernementaux sur les questions économiques, de crédit, financières et

coopération scientifique et technique sur une base bilatérale et multilatérale. DANS

Récemment, le tourisme s'est développé activement (bénéfice en 1995 - 150 millions).

dollars américains)

9. Culture, traditions et modernité

Éducation

Avant d'accéder à l'indépendance politique, la grande majorité

La population (environ 90 %) était analphabète. Vers 1950, l'enseignement primaire en

La Syrie est devenue libre, l'arabisation des programmes éducatifs a commencé, c'est-à-dire

assurer leur conformité aux particularités de la vie du pays et à la langue de la population.

Cependant, le modèle d'éducation publique en Syrie jusqu'à nos jours

copie presque entièrement le système français.

Le problème de l'élimination de l'analphabétisme reste l'un des

les plus pertinents. Au milieu des années 90, il y en avait près de 2,5

mille cours d'alphabétisation spéciaux suivis par 43

mille personnes. Aux côtés de l'Etat, ils participent à la lutte contre l'illettrisme.

organisations publiques, notamment les syndicats et la jeunesse.

L'enseignement primaire se développe avec le plus de succès. Si en 1960

Seules 29 % des filles âgées de 6 à 10 ans ont reçu une éducation primaire

années, puis à la fin des années 80, ce chiffre est passé à 58 %. Le nombre total

Au milieu des années 90, le pays comptait plus de 10 000 écoles primaires.

Il existe environ 2 500 écoles secondaires en Syrie, qui enseignent

plus de 800 000 enfants. Le plus grand nombre d'écoles secondaires se trouve à Damas (environ

200), le plus petit de Quneitra.

La situation est bien meilleure dans le domaine de l'enseignement professionnel et technique

entraînement. Contrairement aux marches en acier de l'enseignement public, il

développé exclusivement en lien avec les besoins spécifiques des acteurs sociaux

développement économique de la Syrie. Il y a 267 professionnels

écoles techniques (dont 77 industrielles, 65 commerciales, 18

agricole et vétérinaire, 107 femmes), dans lequel les étudiants étudient

plus de 67 000 personnes.

Il existe 4 universités en Syrie. Université de Damas (15

facultés), fondée en 1903, est un établissement d’enseignement supérieur de premier plan.

La seconde est l’Université d’Alep (13 facultés), fondée en 1946.

comme Faculté d'Ingénierie de l'Université de Damas, mais en 1960 elle est devenue

un établissement d'enseignement indépendant. En 1971, un

Université de Tishrin (11 facultés). La plus jeune université a été fondée en

Homs – Université Al-Baath (8 facultés).

Le nombre total d'étudiants dans le pays s'élève désormais à près de 170 000.

Le personnel des universités compte environ 5 000 enseignants, dont

environ 2 000 personnes ont un diplôme universitaire délivré en Europe, aux États-Unis ou en Russie.

Un nouveau défi pour les établissements d'enseignement supérieur en Syrie est la création

études de troisième cycle. Jusqu'à récemment, la grande majorité des spécialistes

a obtenu un diplôme universitaire à l'étranger, aujourd'hui, avec une augmentation du niveau et de la qualité

enseignement dans l'enseignement supérieur, avec amélioration du socle matériel et technique

science universitaire dans les universités syriennes, la question de la formation

contingent de personnes hautement qualifiées ayant suivi le cursus national

lycée.

Soins de santé

L'État a assumé la responsabilité principale de l'amélioration de la situation en

système de santé national, proclamant une nouvelle approche de la santé

la personne comme valeur sociale. La devise de ce cours est « Total

santé – d’ici 2000. »

Améliorer les conditions de vie de la population et des soins de santé actifs

les travaux ont conduit à une réduction notable des maladies infectieuses, mis

fin des épidémies.

Grâce aux mesures prises au milieu des années 90, le pays comptait 294

les hôpitaux. Une partie importante des hôpitaux est représentée par des établissements médicaux

profil général avec les services de chirurgie, thérapie, ophtalmologie, cardiologie,

oto-rhino-laryngologie, etc. Il existe également des hôpitaux spécialisés à

dont 43 gynécologiques, 9 pédiatriques, 3 infectieuses, 2

psychiatrique, 1 tuberculose et 1 léproserie.

En 1988, le plus grand non seulement en Syrie, mais aussi en

région Hôpital universitaire avec une large spécialisation, capable

fournir une variété de soins médicaux et équipé des équipements les plus modernes

équipement pour le diagnostic des maladies et leur traitement.

Un réseau de centres de rein artificiel a été créé en Syrie. Dans le pays

Il existe 4 sanatoriums avec 937 lits.

Une attention particulière est portée aux départements de la maternité et de l'enfance, qui

servir de cliniques prénatales.

Les grands complexes médicaux relèvent de la compétence du ministère de la Défense. DANS

en particulier, l'hôpital de l'Armée de l'Air à Harasta.

Au milieu des années 90, il y avait en moyenne 922 médecins pour un médecin généraliste.

résident (2,2 mille dans les années 70).

Littérature

La vie littéraire moderne en Syrie se caractérise par le développement de tous

types et genres de ce type de créativité artistique. Ils connaissent leur apogée

formes prosaïques. Parallèlement à la nouvelle, une place importante dans la prose occupe

roman. Presque chaque année, entre 10 et 15 romans et recueils de nouvelles sont publiés ; sauf

En outre, un grand nombre d'articles sont publiés dans les quotidiens et les grands journaux.

Revues syriennes « Al-Maarifa » (« Connaissance ») et « Al-Mauqif al-Adaby »

(«Position littéraire»).

L'œuvre d'Hannah Mina occupe une place prépondérante dans la prose syrienne,

familier aux lecteurs russes du roman «Le destin d'un marin», l'auteur du populaire

en Syrie, les romans « Point d'observation », « Printemps et automne », etc.

La poésie des années 80 se caractérise par des aspirations idéologiques et thématiques. DANS

dans le cadre de la direction du système classique de versification se développe

l'œuvre de poètes tels que Nizar Qabbani, Suleiman al-Isa, Nadim

Mahomet et autres. Une autre direction est la « nouvelle poésie », ou ce qu'on appelle

poésie de forme moderne. Représentants éminents du « vers libre » - Adonis,

Shawqi Baghdadi, Faiz Khaudur, Ali Suleiman et d'autres.

La littérature jeunesse se développe avec succès.

Sur la base de la religion, la population syrienne est divisée en adeptes

et les adeptes d'un certain nombre de religions, d'églises, de sectes et de mouvements différents.

La religion la plus répandue est l'Islam. Parmi les musulmans de Syrie

Les représentants de la direction orthodoxe de l'Islam - les sunnites - prédominent. À

Les minorités musulmanes comprennent les imamis chiites, ainsi que les ismailis,

Alaouites, Druzes.

Les chrétiens de Syrie sont divisés en adeptes de plusieurs églises. Majorité

Les chrétiens de Syrie soutiennent l’Église orthodoxe gréco-byzantine.

Viennent ensuite les Arméniens Grégoriens, suivis des Catholiques - les Uniates,

couvrant 3 églises : gréco-catholique, arménienne catholique et syro-

Églises chrétiennes.

Presse et télévision

Plus d'une douzaine de journaux sont publiés dans le pays. Le plus populaire : « Tishrin »,

"Al-Baas", "Al-Saura". Arabe syrien du gouvernement disponible

agence de renseignements (SANA). Service gouvernemental en activité

Direction Générale de la Radiotélévision et du Gouvernement

service commercial Télévision syrienne.

10.Système gouvernemental

La Syrie est une république présidentielle. Il existe une constitution en vigueur, approuvée

par référendum national le 12 mars 1973. Chef de l'Etat - Président,

élu par référendum populaire pour 7 ans ; depuis 1971 – Hafez al-Assad

(réélu pour la dernière fois en décembre 1991). Chef du gouvernement –

M. Zuabi. L'organe législatif suprême est le Conseil populaire monocaméral,

qui est élu au suffrage universel, direct et secret pour un mandat de 4 ans,

exécutif – Conseil des ministres (créé pour la dernière fois en juin 1992)

Le Parti de la Renaissance Socialiste Arabe (ARSP) est

gouvernement, créé en 1947 sous le nom de Parti de la Renaissance arabe, l'actuel

a reçu son nom en 1954. Secrétaire général - Hafez al-Assad. Dans le pays

également actifs : Union Socialiste Arabe (ASU), Démocratique

parti unioniste socialiste (DUSP), Parti unioniste socialiste

(PSYU), ainsi qu'un certain nombre de groupes communistes.

Le Syndicat National opère sous la direction et le contrôle du PASV

étudiants, Union de la Jeunesse de la Révolution, Fédération Générale des Femmes Syriennes,

"Pionniers du Baas."

La Syrie joue un rôle clé dans le monde arabe. Effectue activement

à l'ONU, à la Ligue des États arabes, à l'Organisation de la Conférence islamique,

Mouvement des pays non alignés et d'autres organisations internationales, menant

politique étrangère généralement cohérente et équilibrée, parlant

en faveur du désarmement, débloquer les conflits régionaux

par des moyens politiques, contre les tentatives de dicter aux pays en développement

Les dirigeants syriens se prononcent en faveur d'un accord global

Règlement au Moyen-Orient basé sur les résolutions de l’ONU, retrait complet

Troupes israéliennes de tous les territoires arabes occupés en 1967.

La longue domination des puissances impérialistes a retardé le développement

économie de la Syrie et a donné à son économie des caractéristiques coloniales. Dans le pays

des vestiges importants du féodalisme subsistaient, l'agriculture était

de faible valeur marchande. L'industrie manufacturière se limitait généralement à

entreprises textiles et alimentaires semi-artisanales. À l'international

division capitaliste du travail, la Syrie a joué le rôle de fournisseur de matières premières et

nourriture pour les pays capitalistes développés.

La Syrie tente désormais de reconstruire son économie, de se développer

l'industrie nationale et a obtenu des succès significatifs dans ce domaine. Syrie

élimine rapidement l'héritage du colonialisme, brise le système féodal

relations, limite les activités du capital étranger. Créé dedans

secteur public, qui possède la grande majorité des ressources minérales

ressources, transports, communications, entreprises industrielles.

Des réformes agraires sont menées dans l'agriculture dans l'intérêt de

paysans Le taux de croissance a augmenté, mais le niveau global de son développement n'est pas encore atteint.

Récemment, l'un des produits les plus rentables pour la Syrie est devenu

tourisme international.

Liste de la littérature utilisée

1. Pays arabes. Histoire. Économie. Maison d'édition "Science", Accueil

Comité de rédaction de Littérature orientale, éd. E.A. Lebedeva, Moscou 1970

2. Pays du monde : Bref politico-économique. ouvrage de référence, maison d'édition de Moscou

« République », 1997, édité par. éd. I.S. Ivanova.

3. République arabe syrienne, Institut d'études israéliennes et intermédiaires

Est, éd. M.I. Shtempel, Moscou, 1997

4. Géographie économique des pays du Proche et Moyen-Orient,

M.P. Pobedina, V.P. Smirnov, V.V. Moscou, publié.

"Lumières", 1970

1. Situation économique et géographique 1 page.

2. La nature et ses traits caractéristiques 3 pages.

3. Population 4 pages.

4. Entretien ménager 5 pages.

5. Industrie 7 pages.

6. Agriculture 11 pages.

7. Transportez 16 pages.

8. Relations économiques extérieures 18 pages.

9. Culture, traditions et modernité 21 pages.

10. Système politique 24 pages.

11. Conclusion 24 pages.

12. Liste de la littérature utilisée 24 pages.

La Syrie est située en Asie occidentale et est bordée à l’ouest par la mer Méditerranée. La capitale de l'État est Damas. La Syrie est limitrophe de l'Irak à l'est et de la Turquie au nord. Il est voisin d’Israël et du Liban à l’ouest et de la Jordanie au sud.

Population de la Syrie

Le pays abrite plus de 16,8 millions d’habitants, dont une majorité d’Arabes : 90 % d’entre eux. Environ 10 % de la Syrie est arménienne et kurde.

Nature de la Syrie

Les pentes des montagnes sont couvertes de forêts, se transformant progressivement en prairies alpines plus proches des sommets. Les cyprès, les eucalyptus et les châtaigniers sont présents dans tout le pays ; des palmiers peuvent être vus dans l'oasis de Palmyre. La faune de Syrie est pauvre ; des hyènes, des panthères, des chacals, des antilopes, des ânes sauvages et des gazelles y vivent. Mais on y trouve des rongeurs et des reptiles en quantités énormes.

Conditions climatiques de la Syrie

Sur la côte, le climat est subtropical ; plus près des régions centrales, il devient continental. En hiver, la température ne descend jamais en dessous de +3°C, en été elle atteint +33...40°C. Dans les régions centrales, en raison de la faible humidité, la chaleur est plus facilement tolérée.

Langue de la Syrie

La langue officielle est l'arabe, beaucoup parlent anglais et russe.

Cuisine

La cuisine syrienne se caractérise par une abondance de produits laitiers fermentés, principalement une variété de fromages. Ils mangent beaucoup de céréales et de légumes. Les plats de viande ont un goût unique grâce à des additifs inhabituels sous forme de sauces aux noix et aux légumes. À la fin de tout repas, du café fort, des desserts orientaux et des friandises sont certainement servis.

Religion de la Syrie

La majorité de la population est musulmane, environ 10 % sont chrétiens.

Vacances

La Syrie célèbre le Jour de l'Indépendance le 17 avril et la Fête des Mères le 21 mars. Le 6 mai, le pays rend hommage aux morts au combat. Les fêtes religieuses y sont célébrées, comme partout dans le monde musulman.

Devise

La monnaie de l'État est la livre syrienne (code SYP), dont l'exportation est interdite en dehors du pays.

Temps

La Syrie a 1 heure de retard sur Moscou.

Principales stations balnéaires en Syrie

Non loin de Damas se trouvent des zones de villégiature de niveau international : Bludan, Madaya, Zabadani, Bukain. Leur popularité augmente à chaque saison. À proximité de Lattaquié, se trouve la principale station balnéaire du pays, Shatt al-Azraq, qui accueille les clients de fin avril à novembre. En plus des plages blanches et propres et de l'eau claire, les touristes sont attirés par un excellent service et des prix bas pour les excursions et les souvenirs.

Dans les montagnes côtières, dans la zone des forêts de conifères, les stations balnéaires de Mashta al-Helu et Slenfe se développent avec succès. Ici, de nombreux clients profitent d'hôtels de première classe offrant une gamme complète de services et de divertissements modernes. La station balnéaire de Tartous est très appréciée des amateurs de vacances isolées et ressemble à un village de pêcheurs confortablement situé sur la côte.

Sites touristiques de la Syrie

Damas est l'une des plus anciennes capitales du monde : elle a plus de cinq mille ans. Sa vieille ville, qui a conservé des monuments architecturaux anciens, est inscrite sur la liste du patrimoine de l'humanité. La mosquée des Omeyyades et le mausolée de Salah ad-Din sont particulièrement majestueux. Le Musée national de la capitale présente des expositions époustouflantes : des objets ménagers et des œuvres d'art avec une histoire vieille de plusieurs siècles. Selon la légende, c'est à Damas que Caïn aurait tué son frère. Sur le mont Kasyun se trouve le sarcophage funéraire d'Abel. Au Bimaristan, l'académie scientifique de Damas, connue depuis le Moyen Âge, se trouve un musée de l'histoire de la médecine.

Au cœur du désert syrien se trouve Palmyre, pour laquelle la plupart des touristes viennent dans ce pays. Palmyre est inscrite sur la liste du patrimoine culturel de l'UNESCO et est soigneusement protégée par l'État en tant que monument architectural le plus ancien et le plus beau. Certaines mosquées et palais anciens des villes de Hama et d'Alep sont également inscrits sur la liste de l'UNESCO et attirent chaque année des milliers de touristes avec leurs secrets et leur beauté majestueuse.

AVEC IRIYA

Situation géographique de la Syrie

Capital

Climat en Syrie

90 % du territoire de la Syrie est occupé par des steppes et des déserts : les régions steppiques et les plateaux montagneux plats prédominent au nord et au nord-est, et le désert syrien s'étend au sud-est. Les territoires occidentaux sont occupés par des montagnes adjacentes à la zone côtière de la mer Méditerranée. Au sud de la chaîne de montagnes de l'Anti-Liban se trouvent les hauteurs du Golan, occupées par Israël en 1967. Le point culminant de la Syrie est le mont Hermon (2 814 m). Le fleuve Euphrate coule au nord-est avec plusieurs affluents.

La vie des gens en Syrie

Population

État politique

Langue en Syrie

La religion en Syrie

Cuisine syrienne

Traditions et coutumes en Syrie

Parfois, il semble que la bonne humeur soit presque une fin en soi pour un Syrien. La plupart des Syriens aspirent inconsciemment au confort spirituel, malgré toute adversité. C’est peut-être de là que vient une certaine insouciance de comportement, un certain égoïsme malchanceux.

On peut souvent, par exemple, voir des voitures garées de telle manière qu'elles bloquent presque la chaussée d'une rue très fréquentée, mais cela facilite l'accès du conducteur au magasin. Dans le même temps, un Syrien qui conduit est beaucoup plus susceptible de céder le passage à une femme ou à un simple passant (même s'il traverse la rue au mauvais endroit) que dans nos villes.

Et d'autres commerçants, ayant appris que vous n'avez pas d'argent avec vous au moment du paiement, rendront quand même les marchandises, en disant que l'argent peut attendre et que vous pouvez le restituer quand cela vous convient.

Pour éviter les conflits, les Arabes entourent leur communication quotidienne de nombreuses conventions. La vie d'un Syrien ordinaire n'est pas si facile et insouciante, mais la tolérance mutuelle, le calme et l'exclusion du vocabulaire des expressions grossières aident à soulager les tensions. Le langage quotidien des Syriens regorge de questions sur la santé, l’humeur, les enfants, les éloges et les vœux de toutes sortes de bonnes choses. La partie introductive de la conversation entre les habitants du quartier qui se voient tous les jours rappellerait à un Anglais la rencontre entre frères et sœurs après de nombreuses années de séparation.

L'hospitalité des Syriens est bien connue. Un Syrien peut recevoir une visite à son domicile à tout moment, même sans invitation. Après avoir échangé des poignées de main et des plaisanteries, une conversation d'affaires commence, au cours de laquelle tout visiteur se voit nécessairement offrir au moins du thé, ainsi que du zhurat (fleurs infusées), du café ou d'autres boissons rafraîchissantes. Si le propriétaire souhaite souligner sa courtoisie, un café bédouin fort apparaît au cours de la conversation. Il n'est pas d'usage de refuser une friandise, car elle fait partie intégrante du rituel de visite, et le refus peut offenser le propriétaire. Le café bédouin amer est servi à toute personne assise dans une ou deux tasses. Il faut le boire par petites gorgées. Si vous ne voulez pas boire plus, vous devez secouer légèrement la tasse en l’air avec vos doigts. La tasse ne doit pas être posée sur le sol ou sur la table ; il est préférable de la rendre au serveur.

Les Syriens adorent visiter et recevoir des invités. En raison du nombre limité de divertissements disponibles pour le résident moyen, les visites mutuelles constituent la principale forme de récréation culturelle. Un étranger invité à dîner dans une famille arabe doit être patient à l'avance, car pendant les premières heures, ils auront une conversation tranquille « sur tout », en lui offrant des boissons gazeuses, des noix, des bâtonnets de carottes et d'autres collations légères. Puis, souvent vers minuit, le convive se met à table et ils feront tout pour qu'il ait du mal à se lever même sans alcool. Dans de nombreux foyers musulmans, l’alcool n’est pas consommé. Mais même ceux qui boivent ne considèrent pas le vin comme le principal plaisir de la vie. Ils essaient de servir à l'invité non seulement le meilleur, mais aussi le plus gros morceau. Le propriétaire considère comme un honneur s'il le fait de ses propres mains. Il ne faut pas refuser, il faudra tout essayer, au moins un peu.

Les Syriens sont très fidèles aux traditions, petites et grandes coutumes qui les entourent depuis l’Antiquité. Cela se manifeste dans tout - des bagatelles du quotidien, comme préparer et servir du café, aux principaux événements qui marquent la vie de chaque personne. Comme partout ailleurs dans le monde, un mariage syrien est élégant et amusant. Dans la communauté musulmane, la célébration est célébrée séparément dans la maison de la mariée, où se rassemblent amis et parents, et dans la maison du marié, où se rassemble la fête des hommes. Le divertissement est accompagné de chants, de danses et d'un récitatif choral spécial suivant le soliste, qui prononce des phrases élogieuses et encourageantes. A cette occasion, les voitures sont joliment décorées de fleurs et une cavalcade bruyante, accompagnée de klaxons, de cris et de huées, se lance à travers la ville. Ce n'est qu'une fois la fête terminée que la mariée est amenée chez le marié. Il est à noter que les rythmes à la mode des jeunes n’ont pas supplanté l’amour de la jeunesse locale pour la musique traditionnelle, sur laquelle ils chantent et dansent avec plaisir dans les moments de divertissement.

Conformément à l'ancienne tradition orientale, un mariage en Syrie est largement célébré, à l'invitation non seulement de parents et d'amis les plus proches, mais aussi de voisins et de nombreuses connaissances. La présence d'étrangers est particulièrement appréciée. Le jour fixé, ils viennent avec un petit souvenir et un bouquet de fleurs. De vrais cadeaux sont offerts aux jeunes mariés 5 à 7 jours après le mariage.

La tradition décrite ci-dessus est typique principalement des grandes villes. Dans les régions du sud, chez les Druzes, les cadeaux sont reçus par le marié le deuxième jour après le mariage (ils peuvent prendre, entre autres, la forme d'un sac de riz ou d'un mouton vivant). Dans certains endroits, la cérémonie de remise des cadeaux a lieu le troisième ou le quatrième jour.

Les rituels syriens ont aussi leurs propres caractéristiques en cas de décès d'un musulman. Il n’est pas d’usage de garder longtemps le corps du défunt sans sépulture. Ils essaient de l'enterrer le jour même ou le lendemain. La famille conserve un semblant de calme ; Il n’est pas habituel de pleurer ou de se lamenter bruyamment. Le corps du défunt est enveloppé dans un linceul blanc (kafan), placé dans un cercueil enveloppé d'un matériau coûteux, et transporté alternativement par-dessus la tête jusqu'à la mosquée, où a lieu un service funèbre avec la lecture du Coran. Seuls les hommes accompagnent le défunt dans son dernier voyage jusqu'au cimetière. Le corps est placé au fond de la tombe, sur son côté droit, face à la Mecque. Ils essaient de ne pas s'attarder au cimetière, car on pense que celui qui est parti en dernier sera le prochain « élu » d'Allah. Lors des adieux au défunt, les personnes présentes écoutent généralement une prière ou participent à sa lecture. Ceux qui sont venus à la veillée ont droit à du thé, du café, du zhurat et des boissons gazeuses. Les condoléances sont exprimées pendant les trois premiers jours de 18h à 20h, le septième jour après le décès et après 40 jours. La meilleure forme de condoléances est la présence personnelle le premier jour. Vous pouvez envoyer un télégramme, offrir une couronne de fleurs avec une carte de visite ou une inscription sur tissu noir.

Sans aucune exagération, on peut dire que le bien-être de la société syrienne repose sur le climat familial. Toute la vie d’un Syrien est imprégnée de relations familiales. Son comportement est régi par les droits et responsabilités auxquels il a droit en fonction de son âge et de sa position dans la famille. Dès l'enfance, un Syrien est habitué à l'idée qu'il est nécessaire d'aider ses proches dans les moments difficiles, et non sans raison, il compte lui-même sur la participation de parents et d'amis s'il a lui-même des ennuis. Le mariage est donc considéré comme l’une des affaires principales de la vie d’une personne. Par conséquent, afin d’éviter des décisions hâtives, la société a développé tout un ensemble de « protection contre l’échec ». Tout d’abord, la décision de se marier est discutée avec passion par les proches des futurs époux. Malgré la primauté de l'opinion du père de la mariée, celle-ci a également le droit de vote. Deuxièmement, le jeune homme doit soutenir son désir de se marier avec un certain niveau de richesse matérielle. Ici, le marié doit réfléchir à l'avance au logement de sa future famille, offrir à la mariée des cadeaux dignes (principalement des bijoux en or) et convaincre les proches de sa future épouse qu'il a suffisamment d'opportunités pour subvenir aux besoins de sa famille. En règle générale, les jeunes commencent à penser sérieusement à se marier après 25 à 30 ans, et certains ne peuvent pas économiser la dot requise, même à l'âge de quarante ans. Les filles se marient assez tôt, dès qu'un partenaire convenable est trouvé.

Les jeunes qui se préparent à un mariage sont conscients que le mariage n'est pas une épreuve de caractère, mais un événement qui détermine toute leur vie ultérieure. Le divorce chez les Arabes est un phénomène beaucoup plus rare et douloureux que chez les Européens. Bien qu'un divorce musulman soit organisationnellement très simple - le mari dit « talaktik » (j'ai divorcé) trois fois - et la femme, si l'on suit la tradition au pied de la lettre, doit quitter la maison en emportant avec elle uniquement ce qu'elle porte. Ainsi, autrefois, les femmes avaient l’habitude de porter tout leur or sur elles.

Nous avons beaucoup lu et entendu parler de la primauté du conjoint dans la famille arabe, et parfois de son despotisme. Cependant, tout n'est pas si « noir et blanc » ; le « domostroy » arabe est un système visant avant tout à préserver les fonctions clairement délimitées des époux : le mari est le soutien de famille et le soutien de famille, la femme est la gardienne du foyer. Et un homme n'oubliera pas de reprocher à sa femme des sols non lavés ou un déjeuner froid. Mais d'un autre côté, elle lui fera un scandale si on ne lui donne pas une nouvelle robe ou une nouvelle décoration pour les vacances.

Quiconque veut déplorer le fait que les femmes syriennes participent peu à la vie sociale et politique peut être consolé par le fait que la plupart d'entre elles se sentent bien entourées d'un conjoint attentionné et d'une bande d'enfants et, au contraire, regardent avec méfiance certains aspects de la culture européenne du mariage . Bien sûr, en Syrie, bien que rare, la polygamie existe toujours et les filles issues de familles conservatrices sont obligées de se priver de nombreux types de loisirs et de divertissements. Mais chaque société met sa propre expérience en quête de stabilité. Les enfants élevés dans des familles aisées compensent leurs mères pour leur mode de vie essentiellement domestique. C’est peut-être pour cela que, lorsque nous sortons nous promener le soir à Damas, nous ne pensons même pas que cela puisse être dangereux. Après tout, l'absence de hooligans de rue et de cas de vol extrêmement rares sont également le produit d'une société dans laquelle une personne tout au long de sa vie ressent à chaque seconde son implication dans une famille, un clan.

Jours fériés et week-ends officiels en Syrie

Jours fériés de mai en Syrie

Fêtes et jours fériés en Syrie

Faire du shopping en Syrie

Magasins

L'argent en Syrie

Taux de change

Livre syrienne (SYP) / Rouble (RUB)

Livre syrienne (SYP) / Dollar américain (USD)

Livre syrienne (SYP) / Euro (EUR)

Banques et change

Communications et communication en Syrie

Internet

Connexion cellulaire

Connexion téléphonique

Formalités et règles d'entrée en Syrie

République arabe syrienne, un État d'Asie du Sud-Ouest. Il est bordé par l'Irak, la Turquie, la Jordanie, Israël et le Liban et est baigné à l'ouest par la mer Méditerranée (longueur du littoral 183 km).
La superficie de la Syrie moderne est de 185 180 mètres carrés. km, population - 17,6 millions de personnes (2003). En 1990, environ 340 000 réfugiés palestiniens et leurs descendants vivaient sur son territoire. En 1967 environ. 1150 m² Des kilomètres de territoire syrien sur le plateau du Golan, dans le sud de la Syrie, étaient occupés par Israël.

NATURE

Terrain.

Sur le territoire de la Syrie, qui s'étend de la mer Méditerranée à l'est jusqu'à la partie nord du désert syrien, on distingue cinq régions naturelles : les plaines maritimes, la chaîne de montagnes occidentale, la zone du Rift, la chaîne de montagnes orientale et la Plateau syrien oriental. Le pays est traversé par deux grands fleuves : El Asi (Oronte) et Euphrate. Les terres cultivées se limitent principalement aux régions occidentales - les plaines côtières, les monts Ansaria et la vallée de la rivière El-Asi, ainsi que les vallées de l'Euphrate et de ses affluents.

Plaine de Primorskaya s'étend sur une bande étroite le long de la côte. Par endroits, il est interrompu par des caps rocheux s'approchant du bord de mer, qui sont des contreforts des monts Ansaria. À son point le plus large, à proximité de Lattaquié, sa longueur d'est en ouest est de 15 à 30 km.

Chaîne de montagnes occidentale.

Entre la plaine côtière et la vallée de la rivière El-Asi, confinée à la zone du rift, se trouve la chaîne de montagnes Ansaria (En-Nusairiya), composée de calcaires, parallèle au bord de mer depuis la frontière avec la Turquie au nord et presque jusqu'à la frontière avec le Liban au sud. Cette crête est large d'env. 65 km a une altitude moyenne de 1200 m. Son point culminant est le mont Nebi Younes (1561 m). Sur les versants occidentaux, très disséqués des montagnes, exposés aux courants d'air humides de la mer Méditerranée, de nombreuses précipitations tombent. Les petites rivières qui se jettent dans la mer Méditerranée prennent leur source dans ces montagnes. Les rivières ont creusé de profondes vallées aux flancs abrupts. De nombreuses rivières s'assèchent en été. À l'est, les monts Ansaria s'abaissent brusquement, formant une corniche d'environ 400 mètres. 900 m. Le versant oriental fait face à des masses d'air chaud et sec et reçoit beaucoup moins de précipitations.

À l'extrémité sud de la crête d'Ansaria se trouve le passage intermontagneux Tripoli-Khom. Une route le longe reliant le port libanais de Tripoli à la ville de Homs ; la rivière El-Kebir coule en direction de l'ouest et a déposé au fil des années une couche fertile d'alluvions au fond de sa vallée.

Zone de faille.

À l'est de la crête d'Ansaria et au nord du passage Tripoli-Khomsky s'étend la zone du Rift, longue de 64 km et large de 14,5 km, qui est une continuation du système du Rift est-africain. La vallée du cours moyen de la rivière El-Asi est confinée à cette zone. Le fond plat de ce graben, appelé El Ghab, était autrefois marécageux par endroits, mais est aujourd'hui asséché. En raison de la fertilité élevée des sols, l'agriculture irriguée s'y développe.
Chaîne de montagnes orientale.
Directement adjacentes à Al-Gab à l'est se trouvent les montagnes d'Ez-Zawiya, qui constituent une surface vallonnée avec des hauteurs moyennes de 460 à 600 m, des altitudes maximales atteignant 900 m.

Au sud de la crête d'Ansaria s'étendent les crêtes de l'Anti-Liban et d'Al-Sheikh (Hermon), le long desquelles passe la frontière entre la Syrie et le Liban. Ces montagnes sont composées de calcaires poreux, qui absorbent la petite quantité d'humidité atmosphérique que reçoit la région. Cependant, au pied de la montagne se trouvent de nombreuses sources qui servent à irriguer les terres aux alentours de la capitale. Au sein de la crête d'El-Sheikh, à la frontière avec le Liban, se trouve la plus haute montagne du même nom de Syrie (2 814 m). Les montagnes de l'Anti-Liban et d'Al-Sheikh sont séparées par la rivière Barada, qui alimente en eau l'oasis de Damas.

Plateau de l'est de la Syrie.

La plus grande partie orientale du pays est occupée par le vaste plateau oriental. Sa partie sud est surélevée de 300 m par rapport à celle du nord. La surface du plateau diminue progressivement vers l'est depuis environ 750 m à l'est de la crête de l'Anti-Liban jusqu'à moins de 300 m dans la plaine inondable de l'Euphrate. La partie sud du plateau est composée d'anciens champs de lave. Les reliefs les plus impressionnants sont les montagnes Ed-Druz en forme de dôme, s'élevant jusqu'à 1 800 m. La majeure partie du plateau environnant est recouverte de lave grossière formée de roches en éruption, ce qui complique l'utilisation économique de cette zone. Ce n'est que dans la région de Hauran (au sud-ouest de Damas), où les dépôts de lave sont fortement altérés, que des sols épais et fertiles se sont formés. À l’est des monts Zawiya, le terrain devient vallonné. Sa superficie diminue progressivement d'environ 460 m à l'ouest jusqu'à 300 m près de la frontière avec l'Irak. Dans le nord-est du pays se trouvent les montagnes Abd el-Azis de moyenne hauteur (plus de 500 m d'altitude) (hauteur maximale 920 m), qui ont une direction latitudinale. L'ensemble du territoire du plateau du nord-ouest au nord-est est traversé par l'Euphrate, qui traverse jusqu'à une profondeur de 30 à 60 m. Au nord-est de la capitale syrienne, une chaîne de crêtes plutôt basses s'étend sur toute la zone, atteignant presque le sommet. Euphrate près de la ville de Deir-ez-Zor. Leur hauteur diminue vers l'est de 2 000 m (chaîne de Maaloula au nord de Damas) à 800 m (montagnes Bishri, au nord-ouest de Deir ez-Zor). Toutes ces montagnes se caractérisent par un manque de précipitations et une végétation clairsemée, ce qui leur permet d'être utilisées uniquement comme pâturages d'hiver.

Climat.

Le climat de la Syrie est méditerranéen subtropical, dans les régions intérieures il est continental et aride. Il y a peu de précipitations et elles se produisent principalement en hiver. Caractérisé par une évaporation intense. Une humidité de l'air élevée et des quantités importantes de précipitations ne sont caractéristiques que des basses terres côtières et des pentes occidentales de la crête d'Ansaria.

Syrie occidentale.

Le climat de la bande côtière et des pentes au vent de la crête d'Ansaria est de type méditerranéen humide. Les précipitations annuelles moyennes sont de 750 mm, dans les montagnes elles atteignent 1 000-1 300 mm. La saison des pluies commence en octobre et se poursuit jusqu'en mars - début avril, avec une intensité maximale en janvier. De mai à septembre, il n'y a presque pas de précipitations. À basse altitude, durant cette saison, le temps est inconfortable pour les humains : pendant la journée, l'air se réchauffe jusqu'à 30-35° C avec une humidité élevée. En été, plus élevées dans les montagnes, les températures diurnes sont environ 5°C inférieures à celles de la côte, et la nuit, même 11°C inférieures.

Les températures hivernales moyennes sont de 13 à 15°C, tombant en dessous de 0°C seulement à une certaine distance des plaines côtières. Parfois, des précipitations solides tombent également, mais les chutes de neige ne sont fréquentes que dans la partie supérieure de la chaîne d'Ansaria, où la couverture neigeuse peut durer de deux à trois mois. Bien que l'hiver soit considéré comme la saison des pluies, il y a peu de jours de pluie, donc même pendant cette période le temps est clair et la température diurne monte jusqu'à 18-21°C.

Syrie orientale.

Déjà sur le versant oriental des chaînes d'Ansaria, d'Anti-Liban et d'Al-Sheikh, les précipitations moyennes diminuent jusqu'à 500 mm. Dans de telles conditions, les steppes et les semi-déserts dominent. Presque toutes les précipitations surviennent en hiver, les cultures d’hiver peuvent donc être cultivées sans irrigation. Le désert syrien, qui s'étend à l'est et au sud de la zone steppique, reçoit moins de 200 mm de précipitations par an.

L'amplitude thermique dans les steppes et les déserts est plus grande que sur la côte méditerranéenne. La température moyenne en juillet à Damas, à l'extrémité ouest de la zone steppique, est de 28°C, comme c'est le cas à Alep plus à l'est, tandis qu'à Deir ez-Zor, située dans la région désertique, la température moyenne en juillet est de 33°C. Les températures diurnes en juillet-août dépassent souvent 38°C. Après le coucher du soleil, la température baisse fortement et l'humidité de l'air diminue. Ainsi, malgré la chaleur du jour, grâce aux nuits fraîches et sèches de l'intérieur du pays en été, le climat est plus confortable que sur la côte. En hiver, les zones de steppe et de désert sont environ 5,5°C plus fraîches que la zone côtière. Les températures hivernales moyennes à Damas et à Deir ez-Zor sont de 7°C et à Aleb de 6°C. Au nord de la zone steppique, il y a souvent des gelées et des chutes de neige, mais dans ses régions du sud, ainsi que dans les déserts, ces conditions climatiques les phénomènes sont observés moins fréquemment. En hiver, les températures nocturnes descendent bien en dessous de 0°C.

Ressources en eau.

La partie orientale de la Syrie, en direction sud-est, est traversée par le profond fleuve de transit Euphrate avec de grands affluents gauches Belikh et Khabur. Toutes ces rivières prennent leur source dans les montagnes de Turquie. La longueur du cours moyen de l'Euphrate en Syrie est de 675 km. Son débit est régulé par un barrage. À la suite de la construction du barrage, le grand réservoir El Assad d'un volume d'env. 12 milliards de mètres cubes m. Le plus grand fleuve de l'ouest du pays est El Asi (Oronte), qui prend sa source dans les montagnes du Liban, traverse la dépression du graben syrien et se jette dans la mer Méditerranée. Sa longueur en Syrie est de 325 km. En outre, il existe de nombreuses petites rivières dans le bassin méditerranéen, qui sont pleines pendant la saison des pluies hivernales et deviennent peu profondes en été. Dans l'extrême nord-est, le long de la frontière avec l'Irak, sur env. Le fleuve Tigre coule sur 50 km. De plus, il existe de grands lacs à l’ouest du pays.

Dans les zones où l'humidité est insuffisante, des puits, des sources, des accumulations d'eau souterraine et des rivières sont utilisés pour l'agriculture irriguée, à travers laquelle une part importante de l'électricité du pays est produite. Environ 12 % des terres cultivées sont irriguées et env. 20% d’entre eux le sont grâce aux puits. Sur les terres irriguées restantes, l'irrigation dépend du régime hydrique de l'Euphrate et de ses affluents - Belikh et Khabur. Mais les ressources en eau de l’Euphrate sont également largement utilisées dans les secteurs énergétique et agricole de Turquie et d’Irak, qui revendiquent les eaux de ce fleuve. Cette circonstance, ainsi que les problèmes techniques et financiers de la Syrie elle-même et les sécheresses, n'ont pas permis d'amener la superficie des terres irriguées et de production d'électricité au niveau envisagé par la construction du barrage de l'Euphrate, achevée en 1978. Grande irrigation des systèmes sont également situés sur les rivières El Asi et Yarmouk (les eaux de cette dernière partagées avec la Jordanie).

Flore et faune.

La végétation naturelle de la Syrie a subi des changements importants sous une forte influence anthropique. Dans un passé lointain, la chaîne d'Ansaria à l'ouest et les montagnes au nord du pays étaient couvertes de forêts. Plus tard, elles ont été remplacées par des forêts secondaires d'espèces de conifères et de feuillus à faible croissance dans les zones mieux arrosées et peu peuplées et par des arbustes de type méditerranéen dans les zones côtières où l'agriculture n'était pas développée. Dans l’ouest de la Syrie, les habitats les moins perturbés sur les pentes des montagnes sont dominés par les chênes verts, les lauriers, les myrtes, les lauriers-roses, les magnolias et les ficus. Il y a des bosquets de cyprès, de pins d'Alep, de cèdre du Liban et de genévrier.
Le long de la côte méditerranéenne se trouvent des plantations de tabac, de coton et de canne à sucre. Les figues, les mûres et les agrumes sont cultivés dans les vallées fluviales, tandis que les olives et les raisins sont cultivés sur les pentes douces. Le maïs, l'orge et le blé sont semés dans les champs. Des pommes de terre et des légumes sont également cultivés. Au nord, et en partie sur les pentes orientales de la crête. Ansaria et d'autres, ainsi que dans les basses terres de l'intérieur du pays, sont courantes des steppes typiques de légumineuses et de céréales, qui servent de base fourragère pour le pâturage du bétail (principalement des moutons). Le blé et l'orge, le coton sont cultivés dans les champs et le riz est cultivé dans des conditions d'irrigation artificielle.

Dans les déserts, le paysage ne prend vie qu'après la pluie, lorsque de jeunes pousses d'herbes et d'arbustes et d'arbustes à croissance basse apparaissent, représentés principalement par le saxaul, le biyurgun, le boyalych et l'absinthe. Néanmoins, même une couverture végétale aussi pauvre est suffisante pour nourrir les chameaux élevés par les nomades.

Monde animal La Syrie n'est pas très diversifiée. Parmi les prédateurs, on trouve parfois un chat sauvage, un lynx, un chacal, un renard, une hyène rayée, un caracal. Dans les steppes et les semi-déserts, il y a de nombreux furets, parmi les ongulés - l'antilope, la gazelle et l'onagre d'âne sauvage. Les rongeurs comme les gerboises sont nombreux. Parfois, on y trouve des porcs-épics, des hérissons, des écureuils et des lièvres. Les reptiles sont typiques : serpents, lézards, caméléons. La faune aviaire est diversifiée, notamment dans la vallée de l'Euphrate et à proximité des plans d'eau (flamants roses, cigognes, mouettes, hérons, oies, pélicans). Dans tout le pays, on trouve des alouettes, des tétras du noisetier, des outardes, dans les villes et les villages - des moineaux et des pigeons, dans les bosquets - des coucous. Parmi les prédateurs figurent les aigles, les faucons, les faucons et les hiboux.

Sols.

La majeure partie du pays est occupée par des sols gris ; les sols châtaigniers sont courants au nord et à l'ouest ; dans les montagnes à l'ouest, il y a aussi des zones de sols bruns, les plus fertiles. Ils sont confinés aux basses terres côtières et aux pentes inférieures de la crête d'Ansaria. De nombreux sols sont salins et riches en gypse.

POPULATION

Composition ethnique.

La grande majorité des habitants du pays sont des Arabes syriens arabophones (environ 90 %). Par religion, ils sont majoritairement musulmans, mais il y a aussi des chrétiens. La plus grande minorité nationale est celle des Kurdes, qui représentent env. 9% de la population. La plupart des Kurdes sont concentrés dans les contreforts du Taurus, au nord d’Alep, et sur le plateau d’Al Jazeera, au nord-est. Les Kurdes formaient également des communautés à proximité de Jarabulus et à la périphérie de Damas. Ils parlent leur langue maternelle, le kurde et l’arabe, et adhèrent, comme les Arabes syriens, à la branche sunnite de l’islam. La majorité des Kurdes vivent dans les zones rurales. De nombreux Kurdes mènent une vie semi-nomade. Dans les villes (principalement Damas et Alep), les Kurdes sont principalement engagés dans le travail manuel. Les riches Kurdes tirent leurs revenus principalement de la possession de biens immobiliers. Certains Kurdes ont atteint des postes officiels élevés, mais ils ne participent pratiquement pas au commerce. La part des Arméniens, la deuxième plus grande minorité nationale, dans la population est de 2 à 3 %. De nombreux Arméniens sont des descendants de réfugiés venus de Turquie arrivés à la fin du XIXe siècle, mais la plupart ont émigré entre 1925 et 1945. Les Arméniens professent le christianisme et ont conservé leurs coutumes, leurs écoles et leurs journaux. Presque tous les Arméniens vivent dans les villes : principalement à Alep (75 %), où ils occupent une place prépondérante dans la vie économique, à Damas (15 %) et à Hassaké. En règle générale, les Arméniens sont des commerçants, des petits entrepreneurs et des artisans, parmi lesquels se trouvent également de nombreux spécialistes possédant une formation technique et technique et des ouvriers qualifiés, ainsi que des professions libérales. Les Turkmènes et les Circassiens vivent également en Syrie. Les Turkmènes professent l'islam, portent des vêtements arabes et parlent arabe. Ils menaient à l'origine un mode de vie nomade, mais se consacrent désormais principalement au pastoralisme semi-nomade sur le plateau d'Al-Jazeera et dans la vallée de l'Euphrate, près de la frontière irakienne, ou à l'agriculture dans la région d'Alep. Les Circassiens sont les descendants de nomades musulmans qui ont quitté le Caucase pour la Syrie après sa conquête par les Russes à la fin du XIXe siècle ; ils ont conservé la plupart de leurs coutumes et de leur langue maternelle, bien qu'ils parlent également l'arabe. Environ la moitié des Circassiens vivaient dans le gouvernorat de Quneitra, mais après la destruction du centre administratif du même nom par les Israéliens en octobre 1973, beaucoup ont déménagé à Damas. Les plus petites minorités nationales sont les gitans nomades, les Turcs, les Iraniens, les Assyriens et les Juifs (ces derniers sont principalement concentrés à Damas et à Alep).

Démographie.

Trois recensements généraux ont été menés en Syrie. Sa population, selon le premier recensement de 1960, était de 4 565 000 personnes, dont 126 700 réfugiés palestiniens. Les chiffres correspondants pour le recensement de 1970 sont de 6294 mille et 163,8 mille, celui de 1981 est d'environ. 9,6 millions et env. 263 000 personnes sont des réfugiés. En juillet 2003, la population était de 17,56 millions d'habitants. En raison d'une croissance démographique rapide, la majorité de la population du pays est jeune : 38,6 % ont moins de 15 ans, 58,2 % ont entre 15 et 65 ans et seulement 3,2 %. % - plus âgé que cet âge. Les filles se marient tôt, les femmes donnent naissance en moyenne à 7 enfants.

La population a continué d'augmenter à un rythme rapide : dans les années 60 - en moyenne de 3,2 %, dans les années 70 - de 3,5 %, dans les années 80 - 3,6 % par an, mais en 2003 elle est tombée à 2, 45 %. Des années 1950 à la fin des années 1980, le taux de natalité était de 45 nouveau-nés pour mille habitants. Dans le même temps, le taux de mortalité a diminué progressivement, passant de 2,1 % au début des années 1950 à 0,7 % à la fin des années 1980, en grande partie grâce aux progrès de la médecine et à la forte baisse de la mortalité infanto-juvénile. En 1945-1946, plusieurs milliers d'Arméniens ont quitté la Syrie pour l'URSS et, après la création de l'État d'Israël en 1948, la plupart des 30 000 Juifs qui vivaient auparavant dans le pays y ont émigré. Environ 100 000 Palestiniens se sont installés en Syrie après la prise de la Galilée par Israël.

Population en juillet 2004 - 18 millions 017 mille. Croissance démographique - 2,4 (en 2004). Le taux de natalité est de 28,93 pour 1 000 personnes (2004). Le taux de mortalité est de 4,96 pour 1000 personnes. L'espérance de vie d'un homme est de 68,47 ans, celle d'une femme de 71,02 ans.

Villes.

La part de la population urbanisée dans le pays est passée de 40 % en 1965 à 55 % en 1998. Dans la capitale Damas en 1999, 3 millions de personnes vivaient, à Alep, selon les données de 1994, 1,3 million de personnes, à Homs - 750 mille personnes, à Hama - 450, Lattaquié - 380, Deir ez-Zor - 260, Hasak - 250, Raqqa - 230, Idlib - 200, Daraa -160, Tartous - 150, Es-Suwayda -75 mille personnes.

Religion.

Au moins 90 % de la population syrienne est musulmane, dont 75 % sont sunnites, 13 % alaouites et le reste est issu des sectes chiite ismailie et chiite ismaélienne et druze. Le sunnisme est pratiqué par les Arabes, les Kurdes, les Turkmènes, les Turcs et les Circassiens. Les Druzes sont concentrés dans la région montagneuse d’Ed-Druze, au sud-est de Damas. Jusqu'à 10 % des Syriens professent le christianisme. Les chrétiens les plus influents du pays sont les églises orthodoxes gréco-byzantines et arméno-grégoriennes. Il existe également de petites communautés de Jacobites, Maronites, Nestoriens, Chaldéens, Protestants et Catholiques. Le judaïsme et les Yézidis (Yézidis) sont extrêmement peu nombreux. Par rapport aux adeptes d'autres religions, la communauté chrétienne compte une proportion plus élevée de citadins et une couche plus solide de personnes ayant reçu une éducation supérieure, ainsi que des représentants de « cols blancs » bien payés et de professions libérales.

STRUCTURE DE L'ÉTAT

La Syrie est une république présidentielle. Il se distingue par un système centralisé et strictement hiérarchique, dans lequel tout le pouvoir est concentré entre les mains du président du pays et de la haute direction du Parti arabe de la Renaissance socialiste (PASV, ou Baas). Ce système a été créé après la prise armée du pouvoir par les partisans du Baas en 1963. De novembre 1970 à juin 2000, le chef de l'État était le général Hafez al-Assad, chef de la branche militaire du Baas, qui a accédé à la direction en tant que chef de l'État. résultat d'un coup d'État, déplaçant la direction civile du parti. Hafez al-Assad a été président, commandant en chef des forces armées, secrétaire général de la direction régionale du Baas et président du Front national progressiste, une coalition de partis majoritaires au Conseil populaire, composée de 250 députés et faisant office de parlement monocaméral, élus au suffrage universel pour un mandat de 4 ans. Les dernières élections législatives ont eu lieu en 2003.

Organes du gouvernement central.

Les militaires, fidèles au général Assad, qui s'est retrouvé au pouvoir, ont rapidement convoqué un organe législatif - le Conseil populaire, qui s'est vu confier l'élaboration d'un projet de constitution permanente comme tâche prioritaire. Elle était censée remplacer la constitution provisoire du pays introduite par le Baas en 1964, qui a été prolongée en 1969. Les députés au Conseil populaire étaient nommés par le président et ses plus proches conseillers et étaient censés représenter le Baas et ses principaux alliés de gauche. - l'Union Socialiste Arabe, le Parti Communiste Syrien, le Parti Unioniste Socialiste Démocratique et le Mouvement Socialiste Arabe. Le Conseil populaire comprenait également un petit nombre de membres indépendants et de représentants des forces d'opposition. En mars 1973, le Conseil populaire soumit au président un projet de constitution pour approbation, qui fut ensuite soumis à un référendum. Selon la nouvelle constitution, le Conseil populaire est élu au suffrage universel direct et secret. Tous les citoyens de plus de 18 ans ont le droit de voter.
Les élections au Conseil populaire ont lieu dans des circonscriptions électorales plurinominales, et dans chacune d'elles, une partie des sièges est attribuée aux ouvriers et aux paysans, et l'autre aux représentants d'autres catégories de la population. Il n'y a pas de nomination formelle de candidats par les partis politiques. Dans la pratique, le Front national progressiste au pouvoir présente une liste commune non officielle de candidats ; Formellement, tous les candidats sont nommés et se présentent individuellement. Les résultats du vote sont déterminés par le système majoritaire de la majorité relative.

Les pouvoirs du Parlement, selon la constitution, comprennent l'adoption de lois, la discussion des politiques gouvernementales, l'approbation du budget de l'État et des plans de développement socio-économique, la ratification des traités et accords internationaux les plus importants et la déclaration d'une amnistie générale. Seul le Conseil populaire a le pouvoir de modifier la constitution et les règlements de ses activités. Dans le même temps, la Constitution syrienne ne délimite pas de manière cohérente l’étendue des pouvoirs législatifs du parlement, d’une part, et du chef de l’État, d’autre part.

La place centrale dans le système politique syrien appartient au chef de l’État, le président de la république. Le candidat à ce poste est nommé par le Conseil populaire sur proposition de la direction du Parti Baas, après quoi la question est soumise à un référendum national. Pour être élu pour un mandat de 7 ans, il suffit d'obtenir la majorité des voix de ceux qui ont participé au référendum.

Après la mort de Hafez al-Assad en 2000, son fils Bachar al-Assad a été élu président de la Syrie. Né en 1965, il a suivi une formation d’ophtalmologiste en Syrie et au Royaume-Uni, puis est revenu dans le pays en 1994, où il a obtenu son diplôme de l’académie militaire et est devenu le proche collaborateur et héritier de son père. Bachar al-Assad commandait la garde présidentielle et accomplissait d'importantes missions diplomatiques, appelait à la lutte contre la corruption et dirigeait la Société informatique syrienne. Après la mort de Hafez al-Assad en juin 2000, le Parlement a dû amender la constitution pour abaisser l'âge minimum des candidats à la présidentielle de 40 à 34 ans. Il a ensuite été élu secrétaire général du Baas et nommé candidat à la présidentielle, a obtenu 97,3 % des voix lors d'un référendum en juillet 2000 et a officiellement accédé à la présidence.

Conformément à la loi fondamentale du pays, le président syrien veille au respect de la constitution et garantit le fonctionnement du mécanisme étatique, élabore (en consultation avec le gouvernement) la politique nationale et contrôle sa mise en œuvre. Il nomme et révoque les responsables civils et militaires, notamment les vice-présidents, les ministres, les gouverneurs et les hauts diplomates, exerce le droit de gracier et de réhabiliter les condamnés et est le commandant en chef suprême. Le président a le droit de déclarer la guerre, la mobilisation générale et l'état d'urgence, de conclure des accords de paix (s'ils sont ratifiés par le Parlement) et de conclure et d'abroger des traités internationaux.

Le chef de l'Etat a le droit de convoquer des sessions d'urgence du Parlement, de préparer des projets de loi et de les soumettre à l'examen du Conseil populaire. Il peut opposer son veto à une loi adoptée par le corps législatif, qui a besoin d'au moins les deux tiers des voix pour l'annuler. En cas d'urgence, le président peut lui-même prendre des décrets pendant les pauses entre les sessions parlementaires. Le chef de l'État a le droit de soumettre directement des projets de loi à un référendum, sans passer par le Parlement. Ses pouvoirs incluent la dissolution du Conseil populaire, mais pour des raisons spécifiques, une telle décision ne peut être prise qu'une seule fois. Le Parlement ne peut demander des comptes au président qu'en cas de haute trahison.

L'organe exécutif et administratif suprême de la république est le gouvernement (Conseil des ministres), composé d'un président (premier ministre), d'un vice-ministre et de ministres. Le Conseil des ministres contrôle le travail de l'appareil exécutif de l'État et des sociétés d'État, supervise l'application des lois, participe avec le président à l'élaboration et à la mise en œuvre des politiques de l'État, élabore des projets de budget, des plans de développement et des lois, assure la sécurité du pays. , etc. Le Premier ministre et les ministres ne sont responsables que devant le Président. Président du gouvernement depuis 2000 - Mohamed Mustafa Miro.

Autorités locales.

Sur le plan administratif, la Syrie est divisée en 14 gouvernorats (gouverneurs), dirigés par des gouverneurs approuvés par le président sur proposition du ministre de l'Intérieur. Sous les gouverneurs se trouvent des conseils de gouvernorat, dont 1/4 des adjoints sont nommés par le gouverneur et le ministre de l'Intérieur, et 3/4 sont élus par la population pour un mandat de quatre ans. Le ministre de l'Intérieur nomme de 6 à 10 députés à ces conseils, qui font partie des comités exécutifs provinciaux, qui assurent le contrôle quotidien des activités de l'administration locale.

Les conseils municipaux dirigent les activités des services municipaux, délivrent des licences pour les activités commerciales et établissent les impôts locaux. Ces conseils sont dirigés par des maires nommés par les gouverneurs des gouvernorats et, dans les petites villes, par les chefs de district. En 1987, Damas, qui avait un statut de capitale spécial, a été réunie avec le gouvernorat adjacent du même nom en une seule unité administrative.

Partis politiques.

Le Parti arabe de la Renaissance socialiste (Baath) est le parti au pouvoir et dominant du pays. Formé en 1947 par Michel Aflyak et Salah Bitar sous le nom de Parti de la Renaissance arabe (Baath), après avoir fusionné avec le Parti socialiste arabe en 1954, il a reçu son nom actuel. L'idéologie du parti est le nationalisme panarabe. Son objectif principal est l’unification de tous les États arabes en un seul, la réunification de la nation arabe, « artificiellement » divisée par les colonialistes, et le retour de son « ancienne grandeur ». La « libération de la Palestine » occupe une place importante dans les dispositions du programme du Baas. Le principal slogan du parti est : « La nation arabe est unie, sa mission est immortelle ». Le Baas proclame également les principes de « liberté » et de « socialisme arabe ». Au début des années 1960, des branches du parti furent créées dans la plupart des pays arabes (elles devinrent particulièrement influentes en Irak, au Liban, en Jordanie, au Yémen, etc.). En février 1963, les baasistes prirent le pouvoir en Irak et instaurèrent une dictature brutale dans le pays, mais leur régime fut renversé par l'armée irakienne en novembre de la même année. En Syrie, le parti Baas est arrivé au pouvoir en mars 1963 à la suite d'un coup d'État. Bientôt, une lutte acharnée éclata entre les dirigeants panarabes et syriens « régionaux » du parti. En 1965, M. Aflyak et S. Bitar ont écarté les dirigeants syriens les plus « de gauche » qui bénéficiaient du soutien de jeunes officiers de l'armée. En février 1966, à la suite d’un nouveau coup d’État en Syrie, la faction « de gauche » Baas accède au pouvoir, appelant à l’établissement d’un « contrôle populaire » sur la production, à la coopération avec tous les « éléments véritablement socialistes, unionistes et progressistes », y compris communistes et des États du bloc soviétique, ainsi que vers l'unification des États arabes « sur des principes socialistes ». Le groupe victorieux a déplacé Aflyak et Bitar. L'aile locale du Baas, arrivée au pouvoir en Irak en 1968, n'a pas reconnu la nouvelle direction panarabe créée par les Syriens, et une scission s'est produite au sein du parti entre ailes pro-syriennes et pro-iraquiennes. Les sections Baas de divers pays arabes se sont également divisées en conséquence. En 1970, l’aile « militaire » dirigée par Hafez al-Assad prend la direction de l’aile syrienne du parti. Sous la direction du Baas en Syrie, un bloc de partis et d'organisations pro-gouvernementaux a été créé en Syrie : le Front national progressiste (PNF). Au Conseil populaire, le Baas dispose de 135 sièges sur 250. Le secrétaire général du parti est Bachar al-Assad, le président syrien.

Le Parti communiste syrien (SCP) est un ancien parti prosoviétique créé en 1924. Dans les années 1940 et 1950, il était l'une des forces politiques les plus organisées et les plus influentes de Syrie, mais il a été considérablement affaibli par les répressions de la Seconde Guerre mondiale. période d'unification avec l'Égypte (1958-1961), puis évincé par les baathistes des sphères de la vie publique dans lesquelles les communistes jouissaient traditionnellement d'une influence. En 1972, une scission se produit au sein de l'UPC : la faction dirigée par Khaled Baghdash accepte de coopérer avec le gouvernement de H. Assad et rejoint le PNF, le groupe R. Turki (« UKP - Politburo ») annonce son opposition, et ses dirigeants ont ensuite été arrêtés. Puis une autre faction de M. Yusef (« UKP - organisations de base ») a émergé de l'UPC, qui a également refusé de participer au PNF.

En 1986, la faction progouvernementale de l’UPC se divise. Il formait les groupes de H. Baghdash et Y. Faisal (ce dernier s'appuyant sur des cadres plus jeunes du parti). Il n'y a pas de différences sérieuses entre les deux organisations. Tous deux restent membres du PNF et disposent de 4 sièges au Conseil populaire.
Le Mouvement socialiste arabe (MAS) a été créé en 1950 sous le nom de Parti socialiste arabe (ASP) sous la direction de A. Haurani. Le TSA s’appuyait sur les paysans, certains ouvriers et commerçants et, comme le parti Baas, appelait à la réalisation de l’unité arabe et du « socialisme arabe ». En 1954, la TSA fusionna avec le Baas. En 1962, après que la Syrie ait quitté l’union d’État avec l’Égypte, Haurani et ses partisans furent expulsés du parti Baas en raison de leur refus catégorique de se concentrer sur la restauration de l’État d’union. L'organisation s'est ensuite divisée en plusieurs factions ; certains d'entre eux ont rejoint le PNF et le gouvernement. L'aile du DAS qui coopère avec le gouvernement dispose de 4 sièges au Conseil populaire.

L'Union socialiste arabe (ASU) est l'une des organisations « unionistes » (disciples de l'ancien dirigeant égyptien Gemal Abdel Nasser). Le CAC a été créé en 1964 et prônait le « socialisme arabe » et l’unification avec l’Égypte. Le parti s'est scindé en deux factions, dont l'une est devenue membre du PNF et du gouvernement Assad. L'ACC dispose de 7 sièges au Conseil populaire.

Le Parti unioniste socialiste (PSYU) est nassérien. Il fait partie du PNF et, en termes de cadre programmatique, il est proche de l'ACC et du Baath. Possède 7 sièges au Conseil populaire.

Le Parti socialiste unioniste-démocrate (USDP) est nassérien. Membre du PNF, il dispose de 4 sièges au Conseil populaire.

Parti national-socialiste syrien (SNSP) – créé au Liban en 1932 en tant qu'organisation secrète influencée par l'idéologie et les formes organisationnelles du fascisme européen. Le parti a déclaré son objectif de créer un État « Grande Syrie », censé couvrir le territoire de la Syrie, du Liban, de l'Irak, de la Jordanie, de la Palestine et du Koweït. Les principales forces du SNSP se trouvaient au Liban, où il jouissait d'une influence significative, créa ses propres forces paramilitaires après la Seconde Guerre mondiale et participa à un certain nombre de tentatives de coup d'État. Au début des années 1960, une certaine évolution s’est produite dans les opinions de la direction du parti. Sans abandonner les opinions d’extrême droite en général, il a emprunté quelques postulats marxistes et panarabes. A la fin du 20ème siècle. Certaines factions du parti au Liban ont commencé à se concentrer sur la coopération avec le gouvernement syrien. En 2000, les activités du SNSP ont été autorisées en Syrie et acceptées au sein du PNF. Possède 2 sièges au Conseil populaire.

Ils ne sont pas affiliés à la Caisse de pension et opèrent en semi-légalité ou illégalement :

Le Parti arabe de la renaissance socialiste et démocratique (ASDP) a été créé en 1970 par des partisans de l'aile « gauche » du parti Baas, dirigé par S. Jedid, démis du pouvoir par H. Assad. Son programme et ses principaux objectifs sont essentiellement identiques à ceux de la plateforme Baas. Le parti prônait le renversement du régime d’Assad, sans exclure les méthodes de lutte armée.

Le Parti d'action communiste syrien (SCP) – créé à la fin des années 1970 sous le nom de Ligue d'action communiste, a reçu son nom actuel en 1980. Le parti comprenait des adeptes du « marxisme hétérodoxe », se tenant « à gauche du SKP historiquement établi ». Considérant le régime d’Assad comme « bourgeois » et « anti-peuple », le PKDS a cherché à le renverser et à le remplacer par un « gouvernement démocratique révolutionnaire dirigé par le front populaire ». Le slogan de « l’unité arabe » est rejeté comme étant « réactionnaire ».

La National Democratic Association est un bloc de partis et d’organisations d’opposition. Comprend le PASDV, le PKDS, le Parti révolutionnaire arabe des travailleurs en Syrie, l'Union socialiste arabe démocratique en Syrie (faction ASU), la faction DAS et « UKP - Politburo ».

Le Comité national pour l'unité des communistes syriens fonctionne de manière indépendante.

La base de l'opposition fondamentaliste musulmane est la branche syrienne de l'organisation panarabe « Frères musulmans », née à la fin des années 1930. Depuis la fin des années 1960, l’aile radicale des islamistes dirigée par Marwan Hadid est devenue active dans le nord de la Syrie ; dans les années 1970, des cellules clandestines ont émergé et ont entamé une lutte armée contre le régime Baas. Leurs actions antigouvernementales étaient motivées par le fait que la famille du président Assad et de nombreuses personnes autour de lui appartenaient à la communauté religieuse alaouite, dont les opinions diffèrent fortement de l’islam orthodoxe. Les islamistes réclamaient également l'abrogation de la loi sur la réforme agraire, la dénationalisation et l'affaiblissement du contrôle de l'État sur le commerce extérieur et les prix. En juin 1979, les Frères musulmans ont tué plus de 60 cadets dans une école militaire d'Alep et, en 1982, ils ont lancé un soulèvement majeur à Hama, qui a été réprimé par les troupes syriennes. Des milliers de personnes sont mortes lors de la répression. Après la défaite, le réseau de cellules « fraternelles » en Syrie a pratiquement cessé d'exister, le centre de son activité s'est déplacé vers l'Irak et les pays européens. A Damas, une association apolitique de « frères » a été préservée.

Système judiciaire comprend les tribunaux du statut personnel, les tribunaux pour mineurs, les tribunaux d'instance, les tribunaux de première instance, les cours d'appel et de cassation. La Cour de cassation de Damas est la plus haute instance judiciaire et rend les décisions finales sur les protestations et les plaintes contre les décisions de tous les tribunaux inférieurs. Les tribunaux du statut personnel sont divisés en tribunaux de la charia, tribunaux druzes et tribunaux pour les communautés non musulmanes. Les tribunaux de première instance traitent des affaires civiles, commerciales et pénales mineures. Les affaires les plus graves sont jugées par les tribunaux de première instance. Les cours d'appel fonctionnent dans les centres administratifs des gouvernorats et acceptent les appels des décisions des tribunaux inférieurs. En outre, il existe un système de tribunaux militaires qui traitent des cas de crimes commis par des militaires. La nomination, le transfert et la révocation des membres de tous ces tribunaux relèvent de la compétence du Conseil supérieur de la magistrature. Le pays dispose d'une Cour constitutionnelle suprême, composée de cinq juges nommés par le président pour un mandat de quatre ans. Cet organe examine les questions liées aux élections et à la constitutionnalité des lois et décrets adoptés par le Président et le Conseil populaire. La Cour constitutionnelle suprême n'a pas le droit d'abroger les lois adoptées par référendum.

La Syrie dispose également d’une Haute Cour de sûreté de l’État et d’une Cour de sécurité économique. En règle générale, les affaires portées devant ces tribunaux sont entendues à huis clos.

Forces armées La Syrie se compose de forces terrestres, au nombre d'env. 300 mille personnes, l'armée de l'air (Air Force, 80 mille personnes), les forces navales (Marine, environ 4 mille personnes) et les forces irrégulières pour protéger les installations arrière, la gendarmerie et les forces spéciales de sécurité impliquées dans la protection du président, du gouvernement et des agences gouvernementales. L'âge de conscription pour le service militaire obligatoire est de 19 ans, la durée de service dans les forces terrestres et aériennes est de 30 mois et dans la marine de 18 mois. Selon la Constitution, le commandant en chef des forces armées est le président du pays. Depuis le début des années 1990, une force militaire syrienne estimée à 30 000 hommes est présente au Liban, principalement dans la vallée de la Bekaa et autour de Beyrouth et de Tripoli. Selon les données officielles, au cours de l'exercice 1997, les dépenses militaires budgétaires se sont élevées à environ 800 millions à 1 milliard de dollars, soit 5,9 % du PIB.

Politique extérieure.

Le premier gouvernement baasiste (mars 1963 - février 1966) a suivi les principes de non-alignement, d'unité panarabe et de construction d'une version arabe du « socialisme ». Ce gouvernement a maintenu une sorte d’équilibre entre l’aile militaire et l’aile civile du Baas. La situation a complètement changé en février 1966. Les fondateurs du Baas, Michel Aflaq et Salah Bitar, ont été contraints de fuir la Syrie lorsque les putschistes Salah Jadid et Hafez Assad les ont condamnés à mort. Le nouveau régime était illégitime et, pour s'affirmer, il entreprit une série d'aventures militaires à la frontière avec Israël, qui conduisirent finalement à la guerre israélo-arabe du 5 juin 1967, à la suite de laquelle la Syrie perdit le plateau du Golan. . En novembre 1970, le ministre de la Défense Hafez al-Assad devient le dirigeant absolu de la Syrie, dont le pouvoir se renforce encore lorsqu'il devient président du pays en mars 1971.

Le 6 octobre 1973, la Syrie et l’Égypte lancent une attaque coordonnée contre Israël. Dans les premiers jours de la guerre, l’armée syrienne a obtenu un certain succès en reprenant le plateau du Golan, mais la Syrie a finalement perdu encore plus de territoire. Grâce à une médiation américaine active, Israël a retiré ses troupes d'une partie des terres qu'il occupait, ainsi que de la ville de Quneitra sur le plateau du Golan, comme le stipulait l'accord syro-israélien signé le 31 mai 1974, qui définissait en fait les frontière entre la Syrie et Israël. En juin 1976, la Syrie a participé à la résolution du conflit politique interne au Liban et y a envoyé des troupes dans le cadre des forces interarabes de confinement.

En 1980, la Syrie a signé un traité d’amitié et de coopération avec l’URSS, qui est resté en vigueur même après l’effondrement de l’Union soviétique. La Syrie a été l'un des rares pays arabes à soutenir l'Iran dans sa longue guerre contre l'Irak dans les années 1980, et continue d'être le partenaire le plus proche de l'Iran.

En février 1987, la Syrie, qui maintenait un contingent de 25 000 hommes de forces de maintien de la paix au Liban, envoya une armée supplémentaire de 7 000 hommes dans le secteur musulman de Beyrouth pour maintenir l'ordre. Lorsque l’Irak a envahi le Koweït en août 1990, la Syrie a envoyé des troupes en Arabie saoudite et a ensuite rejoint la coalition anti-irakienne. En octobre 1990, la Syrie a participé activement à la répression des manifestations chrétiennes dans l’est de Beyrouth et a ainsi contribué à rétablir l’ordre dans la capitale libanaise. La Syrie a pris une part active à la résolution du conflit palestino-israélien.

ÉCONOMIE

Structure de production.

La Syrie se caractérise par une économie mixte avec une part élevée du secteur public (environ 50 % du revenu national, 75 % de la valeur des produits industriels et 70 % des actifs fixes). La finance, l’énergie, les transports ferroviaires et aériens sont depuis longtemps entièrement sous le contrôle de l’État. La propriété privée prédomine clairement dans l'agriculture et comprend également les petites et moyennes entreprises commerciales, le secteur des services, le transport automobile et la construction de logements. La croissance annuelle du PNB au milieu des années 90 était estimée à 3,6 %. En 2003

La croissance du PIB était de 0,9%, soit 58,01 milliards de dollars, le revenu par habitant était de 3 300 dollars. Selon les données de 2003, le PIB était réparti par secteur comme suit : agriculture - 28,5%, industrie - 29,4% et autres services - 42,1%.

La Syrie est un centre majeur du commerce maritime et terrestre. À cet égard, une industrie telle que l'entreposage s'est développée. De grandes installations de stockage de pétrole ont été construites dans les raffineries de pétrole de Homs et de Baniyas, au terminal de chargement de pétrole du port de Baniyas, etc. Les zones de stockage des métaux et des matériaux de construction ont été considérablement agrandies et de grands ascenseurs ont été construits.

Ressources en main d'œuvre.

Environ 30 % de la population syrienne en âge de travailler est employée dans le secteur public ; la part de l'État en tant qu'employeur a commencé à décliner depuis la fin des années 1980, lorsque des mesures ont été prises pour réduire les dépenses budgétaires, y compris l'entretien des institutions gouvernementales. Dans l'agriculture, où était employée 52 % de la main-d'œuvre totale, ce chiffre est tombé à 20 % en 1995. Dans le même temps, dans l'industrie (y compris la construction, l'énergie, la production de gaz et l'approvisionnement en eau), il est passé de 20 % à 34 %, et dans le secteur des services - de 28 % à 42 %. De nombreux Syriens travaillent dans le secteur public, dans des institutions ou des entreprises. Les résidents urbains et ruraux sont souvent impliqués dans des activités saisonnières. On estime qu'en 1998 le chômage touchait 12 à 15 % de la population active. Depuis les années 1970, de nombreux travailleurs qualifiés et spécialistes ont émigré vers les pays producteurs de pétrole du golfe Persique à la recherche de travail. Le processus migratoire a contribué à une diminution du chômage et à un afflux de devises étrangères dans le pays, mais a en même temps créé une grave pénurie de personnel qualifié.

Industrie minière.

La Syrie n'est pas un grand producteur de pétrole. Néanmoins, depuis 1974, le pétrole est devenu la principale source de recettes d’exportation. Les industries pétrolières et gazières les plus développées. Au milieu des années 1990, le pays produisait environ. 66,5 à 80 000 tonnes de carburant liquide. En 1997, la production pétrolière s'élevait à 30 millions de tonnes. Les plus grands gisements sont situés dans l'extrême nord-est (à Karachuk, Suwaidiya, Rumailan et à proximité de Deir ez-Zor). Au nord-est et à l'est de la vallée de l'Euphrate, l'exploitation des gisements a commencé à la fin des années 1960, et dans la région de Deir ez-Zor, où est produit du pétrole léger de particulièrement haute qualité, dans les années 1980-1990. Le gaz naturel est également extrait, notamment celui associé aux gisements de pétrole (5 milliards de mètres cubes ont été produits en 1997). Les plus grands complexes de raffinage de pétrole ont été construits à Baniyas et Homs.

La Syrie est le plus grand producteur de phosphorites, dont le gisement est en cours d'exploitation dans la région de Khneifis, près de Tadmor. Leurs réserves sont estimées à 1 000 milliards. t avec une teneur en phosphate de 22 à 72%. Env. 15 millions de tonnes. La majeure partie de la production est exportée, le reste est utilisé au niveau national pour la production d'engrais. Des gisements de minerai de fer (Raju, Bludan - Zabdani, El-Kadmus), d'asphalte naturel (près de Lattaquié), de chrome, d'uranium, de manganèse, de plomb, de cuivre, de soufre, d'amiante, de dolomite, de calcaire, de tuf et de basalte ont également été explorés. L'exploitation du sel de table (gisements de Tadmor, Jerud, El-Jabbul) et du soufre est réalisée. Il existe de nombreuses sources minérales chaudes situées et exploitées en Syrie.

Énergie.

Plus de la moitié de l'électricité (57 %) est produite dans des centrales hydroélectriques et dans des centrales thermiques utilisant le pétrole comme combustible - 43 %. Les plus grandes centrales hydroélectriques ont été construites au milieu des années 1970, lors de la construction du barrage de l'Euphrate. Leur capacité estimée est de 800 millions de kW, mais en raison de difficultés techniques et du faible niveau d'eau, ils sont à moins de la moitié chargés. En 1998, 17,5 milliards de kW d'électricité ont été produits.

Industrie manufacturière.

Au début des années 1990, toutes les grandes industries, en premier lieu l’industrie lourde, étaient à la disposition de l’État. L'État possédait également des entreprises clés dans les industries alimentaires, sucrières et textiles, ainsi que dans la production de matériaux de construction, de plastiques, de verre, d'engrais chimiques, de produits du tabac et dans l'assemblage de téléviseurs à partir de pièces importées. Parmi les plus développées figurent les industries du raffinage du pétrole, de l'énergie électrique, de l'alimentation, du textile, de la chimie, de l'électricité et de la production de matériaux de construction.

Les mesures visant à moderniser les infrastructures et à accroître la capacité du marché intérieur ont indirectement contribué au développement de l'entrepreneuriat privé. Sa position s'est particulièrement renforcée dans la production de textiles, d'habillement, de maroquinerie, de papier, de savon et de produits chimiques. Le secteur privé a commencé à produire des produits électriques, notamment des réfrigérateurs, et des équipements de fabrication, ainsi que des produits de remplacement des importations tels que des cosmétiques et des détergents. La plupart des entreprises industrielles privées sont de petite taille et emploient moins de 10 personnes, généralement des membres de la famille.

Agriculture.

L'agriculture emploie env. 50% de la population économiquement active. L'agriculture produit l'essentiel des aliments consommés dans le pays et une part importante des matières premières destinées à l'industrie, notamment le coton et la betterave sucrière.

Les terres arables couvrent env. 30% de la superficie du pays. Il s'agit d'une étroite bande côtière aux sols fertiles et à forte humidité, où sont cultivés des fruits, des olives, du tabac et du coton ; la vallée de la rivière El-Asi, où diverses cultures sont cultivées dans des conditions irriguées ; les hauts plateaux semi-arides, qui s'étendent des hauteurs du Golan et de Damas jusqu'à la frontière turque, au nord d'Alep, et s'étendent à l'est jusqu'à Hassaké, où une partie importante du blé et de l'orge syriens est produite sur une base pluviale, et coton sur coin irrigué ; Vallée de l'Euphrate.

Les principales cultures céréalières - blé et orge - occupent env. 2,5 millions d'hectares, soit près de la moitié des superficies ensemencées. Le coton occupe la place la plus importante parmi les cultures industrielles ; il est généralement semé sur 130 à 180 000 hectares, en fonction des conditions météorologiques et des prix des fibres en vigueur. Ils cultivent également du maïs, des betteraves sucrières pour les raffineries de sucre locales, du mil, des légumineuses, des fruits et des graines oléagineuses. Le cheptel comprend plus de 12 millions de moutons, 1 million de chèvres, 700 000 têtes de bétail et plus de 14 millions de poulets. L'élevage fournit près d'un tiers des produits agricoles.

Le plus grand projet d'irrigation en Syrie a été la construction du barrage sur l'Euphrate, après quoi il était prévu de doubler la superficie des terres irriguées d'ici 2000 par rapport à la fin des années 1970. Cependant, les problèmes survenus, notamment la présence de gypse dans le sol et le faible niveau d'eau dans le réservoir (en partie dus au prélèvement important de l'eau de l'Euphrate en amont - dans la zone du barrage de Keban en Turquie), ont empêché la réalisation de l'objectif. En décembre 1992, la Banque européenne d'investissement a accepté de financer la construction du barrage en terre d'At-Torah sur le fleuve. Es-Sanobar pour l'irrigation supplémentaire de 10,5 mille hectares de terres arables dans le gouvernorat de Lattaquié.

Transport.

La Syrie dispose d'un système routier et ferroviaire bien développé. La plupart des autoroutes, sur lesquelles s'effectue plus de 90 % du transport national de marchandises et de passagers, ont une surface dure. Les principales autoroutes servent également au transit de marchandises en provenance des pays arabes voisins vers la Turquie et l'Europe. Au milieu des années 1990, la longueur des routes pavées était de 28 000 km et celle des voies ferrées a été augmentée à près de 2 750 km. Ils relient désormais le principal port méditerranéen du pays, Lattaquié, au port de Tartous et, via Alep, à la ville frontalière de Qamishli, au nord-est du pays. Le chemin de fer relie Alep, Hama, Homs et Damas, ainsi que Homs aux gisements de phosphorite situés à proximité de Tadmor (Palmyre). Les plus grands ports maritimes sont Lattaquié, Tartous et Baniyas. La seule compagnie aérienne opérant dans le pays est Sirien Arab Airlines. Il existe des aéroports internationaux à Damas et Alep, ainsi que des aéroports locaux à Tadmor, Deir ez-Zor, Lattaquié et Qamishli.

Oléoducs.

Le principal pipeline qui traverse le pays relie les champs pétroliers du nord de l'Irak aux ports méditerranéens de Baniyas et de Tripoli (au Liban). Du pétrole a également été acheminé par cette route vers le plus grand centre de traitement syrien à Homs. Des désaccords sur les frais de transit du pétrole brut irakien ont conduit l’Irak à refuser d’utiliser le pipeline de 1976 à 1979, et la Syrie l’a à son tour fermé en 1982 pour soutenir l’Iran dans sa guerre contre l’Irak. Des oléoducs sont également posés depuis les champs syriens du nord-est jusqu'au port de Tartous et à Homs, et des oléoducs relient les complexes de traitement de Homs et Baniyas à Damas, Alep et Lattaquié.

Commerce extérieur et dette.

La Syrie achète plus de biens à l’étranger qu’elle n’en exporte. Produits alimentaires, produits industriels, y compris automobiles, métaux ferreux et non ferreux, bois, équipements industriels, produits électriques, médicaments, papier, ainsi que des volumes importants de pétrole brut et de produits pétroliers (puisque les entreprises nationales traitent le pétrole léger produit en Irak et en Arabie Saoudite). Arabie) sont importés dans le pays. Les exportations syriennes comprennent principalement du pétrole et des produits pétroliers, du coton, des fils de coton, des textiles et des articles en cuir, des phosphates, des détergents, des parfums et des produits alimentaires tels que des légumineuses, des légumes et des produits de l'élevage. Le pays dépense de grosses sommes d’argent pour l’achat d’armes. À la fin des années 1980, même après une forte baisse des importations de biens d’équipement, de produits pétroliers, de céréales, de sucre et d’autres biens, la Syrie a été contrainte de recourir à des emprunts extérieurs et de compter sur l’aide étrangère et les envois de fonds des Syriens travaillant à l’étranger pour couvrir le déficit commercial. . Les principaux partenaires commerciaux extérieurs sont les pays de l'UE, le Japon et l'Iran. Des contacts sont établis avec les pays d'Europe de l'Est, les États-Unis et la Chine. Il existe des liens de longue date avec la Russie. Avec l'aide de l'URSS, plus de 40 installations industrielles ont été construites, un complexe de raffinage de pétrole, des ouvrages d'irrigation, des voies ferrées, des lignes électriques à haute tension et le complexe hydroélectrique de l'Euphrate ont été créés.
Fin 1999, on estimait que la dette extérieure totale de la Syrie s'élevait à env. 22 milliards de dollars, dont env. 10 milliards de dollars aux États de l'ancien camp socialiste, qui ont accordé des prêts à la Syrie pour l'achat de matériel militaire et pour la mise en œuvre de grands projets économiques, notamment la construction d'ouvrages hydrauliques sur l'Euphrate.

Système bancaire.

Sous le règne de Hafez al-Assad, les activités bancaires étaient entièrement sous le contrôle de l’État. Il comprenait la Banque centrale, qui émet de la monnaie (la livre syrienne), et cinq banques sectorielles - commerciale, industrielle, agricole, coopérative, hypothécaire, ainsi que la Banque populaire de crédit. Depuis le milieu des années 2000, la libéralisation des activités bancaires a commencé.

SOCIÉTÉ ET CULTURE

Structure sociale de la population.

La majorité des habitants du pays sont des ouvriers industriels et agricoles et des membres de leurs familles, un peu moins de la moitié de la population totale sont des villageois et une très petite proportion est constituée d'éleveurs nomades et semi-nomades. Les paysans vivant dans les villages travaillent sur leurs propres terres ou louent des terres, mais beaucoup sont contraints de se contenter d'un travail agricole salarié. Le gouvernement prend des mesures pour améliorer le niveau de vie dans les zones rurales : des routes et des écoles ont été construites et un vaste programme d'électrification a été mis en œuvre.
Mode de vie.
L'alimentation des habitants des zones rurales se compose principalement de pain, de riz, de produits laitiers, de fromage, d'olives et d'oignons. On y ajoute de la citrouille, des pois, de la pastèque, des figues, des dattes et des raisins, ainsi que de la viande en vacances. Les propriétaires fonciers aux revenus plus élevés, ainsi que les spécialistes qualifiés et les commerçants des villes, mangent mieux et consomment régulièrement des plats de viande. Les plats les plus célèbres de la cuisine nationale sont le kibbeh (veau haché dans une coquille de blé), le meshvi (agneau rôti à la broche), le hoummos (purée de gros pois) et le kunafa (plat de pâte sucrée avec du fromage, de la crème et des noix, trempé dans du sirop). .

La population urbaine des classes moyennes et supérieures préfère porter des vêtements européens, tandis que dans les zones rurales, elle porte des vêtements longs avec des coiffes traditionnelles. Les maisons des villages du nord-ouest de la Syrie sont faites d'argile et de paille en forme de ruches ; Les habitations des régions du sud et de l'est sont construites en pierre, ce qui est également typique des zones urbaines riches. La classe moyenne des citadins vit dans des immeubles d'habitation construits en parpaings et en béton armé, tandis que les pauvres s'installent souvent dans des terrains vagues, où ils construisent des cabanes à partir de matériaux de récupération - tôle et tôle ondulée.

Les Bédouins empruntent des itinéraires annuels traditionnels au sein de leurs territoires tribaux, traversant librement les frontières des États. Les semi-nomades qui élèvent des moutons et des chèvres déplacent leurs troupeaux en hiver, mais en été, ils se sédentarisent et se tournent vers l'agriculture. Ces deux groupes vivent dans des tentes en feutre et leur régime alimentaire contient beaucoup plus de lait et de viande que celui des paysans.

Traditionnellement, le chef était en charge de toutes les affaires du village. Les chefs des autres ménages lui servaient d'organe consultatif. Dans le village, les valeurs familiales et religieuses, le respect des personnes âgées, l'hospitalité et la générosité sont préservés, tandis que la méfiance envers les étrangers n'a pas été perdue. Les liens familiaux restent la base fondamentale des relations sociales. L'héritage se fait par la lignée masculine. Après leur mariage, les femmes emménagent avec leur conjoint. Les citadins moyens vivent en petites familles dans des appartements séparés, mais entretiennent des contacts étroits avec un large cercle de parents.

Les mariages sont souvent conclus sans connaissance préalable entre les mariés. Le marié n'a le droit de courtiser la mariée qu'après les fiançailles et uniquement en présence d'amis ou de parents. Il est de coutume pour les musulmans de donner une dot. Les chrétiens croient que le marié doit fournir à la mariée une chambre (ou, si les fonds le permettent, une maison séparée). La famille de la mariée, qu'elle soit musulmane ou chrétienne, est tenue de percevoir une dot, qui comprend des vêtements, des bijoux précieux et des articles ménagers.

Habituellement, un homme n’a qu’une seule épouse, bien que la loi islamique autorise jusqu’à quatre épouses et que le divorce soit autorisé. Cependant, cette procédure est actuellement en cours devant un tribunal civil. Pour les chrétiens, le divorce est difficile et la polygamie n’est pas autorisée.

Le statut de la femme.

À l'exception des citadins bourgeois, où chaque petite famille possède sa propre maison, la jeune mariée s'installe dans la famille de son mari, où règne l'autorité de ses parents. La vie quotidienne d'une femme tourne autour du foyer ; Elle se diversifie par des rencontres avec des proches, au village par la visite d'un puits ou d'un courant pour battre le grain, et en ville par des sorties dans les magasins. Les femmes s'habillent modestement et sortent presque toujours en groupe de deux ou trois personnes. L’utilisation d’un couvre-visage était une pratique courante à une époque, mais elle n’est plus courante aujourd’hui. De nombreuses citadines préfèrent porter un hijab, un foulard couvrant leurs cheveux, comme symbole d’appartenance à l’Islam.
Une femme doit rester chaste jusqu'au mariage et fidèle à son mari. Les Bédouins se marient généralement très tôt, avant l'âge de 14 ans, les femmes rurales et les filles issues de familles ouvrières - entre 14 et 18 ans, et les représentants des classes moyennes et supérieures, quelle que soit leur religion - après 18 ans. Par rapport aux hommes, les femmes ont généralement un statut inférieur dans la société, qui a progressivement commencé à s'améliorer en raison de leur participation plus active à la vie publique et des changements législatifs. Les filles de moins de 15 ans ne sont pas autorisées à se marier et les femmes ont le droit de demander le divorce et de recevoir une indemnisation si leur mari demande le divorce de manière déraisonnable. Si un homme souhaite avoir plus d’une épouse, le juge doit s’assurer que le mari est en mesure de subvenir convenablement à ses épouses.

Organisations et mouvements publics.

Le Parti de la Renaissance socialiste arabe (Baath) au pouvoir encourage l'activité politique et sociale des citoyens, facilitant leur entrée dans diverses organisations publiques. Parmi eux figurent la Fédération générale des paysans, la Fédération générale des syndicats ouvriers, l'Union de la jeunesse révolutionnaire, l'Union nationale des étudiants et des associations de femmes. En outre, des organisations paramilitaires ont été créées, auxquelles participent divers segments de la population, dont les tâches incluent la défense civile et la protection du pays contre les espions et les saboteurs.

La principale structure d'importance nationale est l'armée. Le pays dispose d'une conscription universelle pour les hommes de plus de 19 ans.

Les syndicats couvrent environ 17 % des personnes employées en dehors de l'agriculture. La plupart des membres du syndicat travaillent dans des agences gouvernementales, dans la construction, dans le textile et dans les transports. Les plus grands syndicats se trouvent à Damas et à Alep. Le gouvernement stimule et aide les syndicats en leur offrant la possibilité de participer à la gestion des entreprises publiques.

Sécurité sociale.

Un certain nombre de services sociaux sont fournis par des organisations caritatives bénévoles, placées sous le contrôle des ministères compétents. L'aide aux citoyens à faible revenu repose principalement sur les épaules des proches.

CULTURE

Système éducatif.

Les écoles et les établissements d'enseignement supérieur sont sous le contrôle des ministères compétents. L'enseignement primaire est gratuit et obligatoire. Tous les enfants doivent fréquenter six années d'école primaire. Après avoir obtenu leur diplôme, ils peuvent entrer dans l'école secondaire, qui comprend deux niveaux de trois années d'études chacun : préparatoire (premier cycle du secondaire) et secondaire complet. Pour vous inscrire dans les écoles secondaires publiques des deux niveaux, où l'enseignement est également gratuit, vous devez réussir les examens d'entrée.

Certains enfants poursuivent leurs études dans des écoles privées, financées en partie par des subventions étrangères, et dans des écoles gérées par l'ONU pour les enfants réfugiés palestiniens. Les manuels scolaires, les programmes et le niveau d'enseignement dans le secteur privé sont contrôlés par le ministère de l'Éducation.

Il existe quatre universités dans le pays : à Damas, Alep, Lattaquié (Tishrin) et Homs (Al-Baath). Parmi celles-ci, la plus ancienne et la plus grande est celle de la capitale, fondée en 1923 et qui comptait 81 000 étudiants au milieu des années 1990. La plus grande université d'Alep, ouverte en 1960, compte une population étudiante d'environ 1 000 000 étudiants. 60 mille personnes. Il existe plusieurs instituts de formation technique.

Musées et monuments historiques.

Le Musée national de la Syrie du Nord à Alep contient des sculptures, des bijoux et des ustensiles ménagers des périodes sumérienne, hittite, assyrienne et phénicienne, ainsi que des monuments des cultures hellénistique, romaine et arabe. Sur la côte méditerranéenne, dans la région de Lattaquié, se trouvent les ruines de cités-États phéniciennes, dont la plus célèbre, Ougarit, a été découverte lors des fouilles de la colline de Ras Shamra.

L'héritage romain peut être vu à travers des représentations théâtrales organisées chaque été dans le cadre d'un festival dans la ville de Busra al-Hariri, dans le sud de la Syrie.
Dans l’ouest du pays, des routes, canaux, barrages et aqueducs ont été préservés de cette époque, certains d’entre eux sont encore en activité aujourd’hui. Parmi les monuments architecturaux de Damas, la mosquée des Omeyyades (construite en 705-715), le musée national et le palais Azema (aujourd'hui musée d'art populaire), qui expose des objets ménagers et des vêtements du XVIIIe siècle, sont particulièrement célèbres. et de l'artisanat moderne provenant de diverses régions du pays, le refuge médiéval des derviches de Sulaymaniyah, le mausolée de Salah ad-Din, la maison de St. Ananias, chapelle St. Pavel.
Alep est aujourd'hui devenue un centre commercial et industriel, tout en conservant son aspect médiéval. La citadelle s'élève au-dessus de la ville et constitue un merveilleux exemple de l'architecture militaire arabe. La ville est entourée d'un mur de forteresse. Les maisons donnent sur les rues avec des murs nus, mais possèdent des cours intérieures. Les minarets des mosquées de la ville (la plus célèbre est la mosquée Zacharie) ont été construits à différentes périodes historiques. Les halles médiévales, qui s'étendent sur plus de 12 km, impressionnent avec leurs voûtes en pierre.
L’histoire du christianisme syrien se reflète dans des églises (notamment à Alep) et des tombeaux remarquables. Au nord de Damas, l'empereur romain Justinien a construit l'une des églises orthodoxes grecques, dans laquelle a été conservée l'image de la Mère de Dieu et de l'Enfant, attribuée à saint Luc. De l'époque des Croisés subsistent les ruines du château roman Krak des Chevaliers (XIIe siècle), à ​​65 km à l'ouest de Homs.

Littérature et folklore.

Le pays préserve les traditions de créativité orale, répandues parmi les nomades et les paysans. Dans les villages, des concours d'improvisation poétique sont organisés et les conteurs errants sont les bienvenus dans n'importe quelle maison.

Le processus de renaissance de l’enseignement arabe classique a commencé au XIXe siècle, lorsque des missionnaires américains et français ont commencé à publier de la littérature classique et moderne en arabe. Les Syriens qui ont étudié dans les écoles missionnaires occidentales sont devenus les créateurs de la philosophie du nationalisme arabe, et le socialisme syrien a été fortement influencé par des penseurs tels que Michel Aflaq, Salyah Bitar et Akram Haurani.

Les œuvres en kurde et en arménien sont largement représentées dans la littérature et le journalisme syriens modernes.

Théâtre.

L'art du théâtre est né en Syrie dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le renouveau du mouvement théâtral dans les années 1960 conduit à la création du Théâtre National, qui met en scène des œuvres classiques et modernes d'auteurs arabes et étrangers (Molière, Dürrenmatt, Shaw). Ce théâtre a donné naissance à des dramaturges tels que Mamdouh Udwan, Saadellah Vannus et d'autres, dont les pièces ont été traduites dans les langues européennes.

Médias.

Le pays dispose de la Direction générale de la radio et de la télévision du gouvernement et du service commercial gouvernemental, la Télévision syrienne. Il existe une agence de presse syrienne gérée par le gouvernement. Une partie de la population reçoit les émissions de Voice of America, de la BBC, des radios libanaises et égyptiennes. Les émissions de radio sont diffusées dans près d'une douzaine de langues.

Plus d'une douzaine de journaux en arabe sont publiés à Damas et à Homs. Les plus répandus d'entre eux sont "Al-Baath" ("Renaissance", 62 000 exemplaires) - l'organe du Baas, "Al-Saura" ("Révolution", 55 000 exemplaires), le journal gouvernemental "Tishrin" ("Octobre" , 70 mille exemplaires). Le journal Syrien Times est publié en anglais (12 000 exemplaires).

Le cinéma est populaire parmi les citoyens à revenus moyens. Les films européens et américains sont largement projetés dans les cinémas, mais la plupart des Syriens préfèrent les films réalisés en Égypte et en Inde.

Fêtes et rituels.

Les musulmans prient le vendredi et écoutent des sermons dans les grandes mosquées cathédrales. Pendant les offices religieux, les magasins sont fermés et les bureaux du gouvernement sont fermés. Le vendredi, les Syriens vont au marché et organisent des événements sociaux. Les chrétiens ont un jour de congé le dimanche. Le Ramadan et le Hajj sont considérés comme les rituels musulmans les plus importants. Pendant le Ramadan, qui tombe le neuvième mois du calendrier lunaire musulman, il faut s'abstenir de manger pendant la journée. À la fin du mois, la fête de la rupture du jeûne est célébrée - l'Aïd al-Fitr, au cours de laquelle il est de coutume de se rendre visite et d'échanger des cadeaux. Le Hajj (pèlerinage à La Mecque), que les musulmans doivent accomplir au moins une fois dans leur vie, tombe le douzième mois du calendrier lunaire. À leur retour, les pèlerins célèbrent la fête du sacrifice - Eid al-Adha (Kurban Bayram), accompagnée de festins, de divertissements et de l'abattage rituel des moutons. Le Mawlid (anniversaire du Prophète Mahomet) et le Mi'oraj (Ascension) sont des fêtes nationales laïques largement célébrées et les dates mémorables en Syrie sont : le Jour de l'Indépendance (8 mars), le Jour de la Création de la Ligue Arabe (22 mars), le Jour des Martyrs. (6 avril) - à la mémoire des 21 dirigeants de la lutte arabe pour l'indépendance pendus par le gouverneur ottoman Kamal Pacha, Jour de l'évacuation (17 avril) - pour commémorer le retrait définitif des troupes françaises, Jour de deuil (29 novembre) - pour commémorer la rétrocession de la région de Hatay à la Turquie par le centre France de la ville d'Alexandrette (Iskenderun moderne).

HISTOIRE

L'État syrien moderne a émergé après la Première Guerre mondiale, lorsque la France a reçu un mandat de la Société des Nations pour gouverner la Syrie et le Liban, ainsi que la Grande-Bretagne - la Palestine et la Transjordanie. Jusqu'à cette époque, le concept de « Syrie » englobait ces quatre pays et de petites zones situées au sud de la Turquie moderne et au nord-ouest de l'Irak. Ainsi, l’histoire de la Syrie avant les années 1920 se réfère à un territoire beaucoup plus vaste (ce qu’on appelle la Grande Syrie). L’histoire de l’État moderne de Syrie commence en 1919.

Les premières étapes de l'histoire.

Les premières traces de présence humaine sur le territoire syrien remontent au Paléolithique ancien. À l'époque néolithique et dans les millénaires suivants, le pays servait en quelque sorte de pont entre la Mésopotamie, l'Asie Mineure, l'Arabie et l'Égypte ; Les peuples et tribus voisins s'y sont installés à plusieurs reprises. On sait très peu de choses sur l’ancienne population présémite de Syrie. La première migration des tribus sémitiques (Amoréens) a eu lieu au début du IIIe millénaire avant JC. Durant cette période, la population était déjà engagée dans l'agriculture et l'élevage, et le pouvoir politique était entre les mains des chefs tribaux. L'influence culturelle égyptienne a pénétré en Syrie par la côte du Liban moderne

Sur la base de fouilles dans la région de Tell Mardiha, à 40 km au sud d'Alep, il a été établi qu'env. 2500 avant JC c'est là que se trouvait la capitale du riche et puissant État d'Ebla. Lors des fouilles, une bibliothèque du palais a été découverte, composée de 17 000 tablettes d'argile, parmi lesquelles le plus ancien dictionnaire bilingue connu au monde. Le chef élu et le Sénat d'Ebla, composés de nobles, dirigeaient le nord de la Syrie, le Liban et une partie du territoire du nord de la Mésopotamie. Son principal adversaire était le royaume de Mari dans la vallée de l'Euphrate. Ebla menait un commerce actif de bois, de textiles et de produits métalliques avec les petites cités-États de la vallée de l'Euphrate et du nord de la Perse, ainsi qu'avec Chypre et l'Égypte. Des traités d'amitié furent conclus entre Ebla, d'une part, et la ville assyrienne d'Ashur, au nord de la Mésopotamie, et la ville de Hamazi, au nord de la Perse, d'autre part. Au 23ème siècle Colombie-Britannique Ebla fut conquise par Akkad, sa capitale fut rasée.

Après 2300 avant JC Les tribus cananéennes envahirent la Syrie en plusieurs vagues. De nombreux petits États surgirent dans le pays et des villes phéniciennes s'établirent sur la côte (Ougarit, etc.). Au cours des siècles suivants, son territoire fait l'objet de conquêtes par les États voisins. Vers 1760 avant JC La Syrie a été conquise par le roi babylonien Hammourabi, qui a détruit l'État de Mari. Aux XVIIIe-XVIIe siècles. Colombie-Britannique le pays était sous la domination des Hyksos, puis les Hittites prirent possession des régions du nord, et en 1520 avant JC. La domination du royaume du Mitanni était établie. À partir de 1400 avant JC Les tribus sémitiques des Araméens ont commencé à envahir et à se réinstaller à l'intérieur de la Syrie. Au sud depuis le 16ème siècle. Colombie-Britannique il y avait une ville de Damas, qui devint un grand centre commercial. C'était à l'origine sous le règne des pharaons égyptiens.

Une lutte acharnée pour la Syrie s'engage entre le Nouvel Empire égyptien et la puissance hittite. Après 1380 avant JC le pouvoir sur la Syrie appartenait aux Hittites. Le pharaon Ramsès II tenta de le reprendre, mais échoua lors de la bataille décisive de Kadesh (à proximité de l'actuelle Homs) en 1285 avant JC. Mais après l'effondrement de la puissance hittite (vers 1200 avant JC), la Syrie se divisa à nouveau en un certain nombre de petits États dirigés par des dynasties locales.

A la fin du XIe siècle. Colombie-Britannique Damas et d’autres régions du sud de la Syrie ont été conquises par le roi de l’État israélite-judéen, David. Cependant, déjà dans la seconde moitié du Xe siècle. Colombie-Britannique Damas retrouve son indépendance et devient un royaume araméen indépendant. Aux IXe-VIIIe siècles. Colombie-Britannique La Syrie fut conquise par les Assyriens en 605 avant JC. - Les Babyloniens, en 539 avant JC. - Les Perses. En 333 avant JC La Syrie passa sous le règne d'Alexandre le Grand et, après l'effondrement de l'empire qu'il créa en 301 avant JC. - Dynastie Séleucide. A cette époque, le pays connaît l'essor de la culture hellénistique ; Les villes syriennes rivalisaient avec Alexandrie et les villes d'Asie Mineure.

Au IIe siècle. Colombie-Britannique Le pouvoir séleucide commença à se désintégrer et de petits États apparurent sur le territoire de la Syrie (l'État juif des Macchabées, etc.). Au 1er siècle Colombie-Britannique le pays fut attaqué par les Parthes et les Arméniens, et en 64 av. a été conquise par Rome. Durant la période romaine, les Syriens étaient célèbres dans toute la Méditerranée pour leurs commerçants, chefs militaires, scientifiques, juristes, prêtres et fonctionnaires. En 193-235, l'Empire romain était gouverné par la dynastie Sévère, immigrante de Syrie. Le pays fut l'un des centres de diffusion du christianisme : la ville d'Antioche devint la résidence du patriarche d'Orient.
Au 3ème siècle. Après JC, à mesure que la fragmentation politique s'accentuait, divers royaumes et tribus se sont battus pour la possession de la Syrie. Certains de ces États, comme Palmyre, Édesse et Hatra, étaient arabes et entretenaient des liens politiques et économiques étroits avec les Bédouins du nord de l'Arabie et de la Transjordanie. D’abord, les gouverneurs romains, puis les rois de l’Iran sassanide se sont battus pour la loyauté des dirigeants arabes du sud de la Syrie.

En 270, la reine Zénobie de Palmyre se rebelle contre le pouvoir romain et se déclare impératrice d'Orient. Palmyre est devenue la capitale d’un vaste État qui comprenait à l’intérieur de ses frontières la Syrie, l’Asie Mineure et l’Égypte. Cependant, en 273, la ville fut détruite par les troupes romaines. Après l’effondrement de l’Empire romain en 395, la Syrie fut rattachée à Byzance. Antioche était le deuxième centre le plus important (après Constantinople) de l'Empire byzantin.

Au milieu du VIe siècle. Les Byzantins commencèrent à construire de nouvelles fortifications, les Sassanides lancèrent une offensive, à la suite de laquelle Antioche fut dévastée. La guerre dans le sud de la Syrie a duré 50 ans et s'est terminée avec la prise de Jérusalem par les Perses en 614. Les généraux sassanides ont gouverné la Syrie jusqu'en 630 environ, lorsque l'Empire byzantin a repris les plus grandes villes de la région et a tenté de relancer une alliance avec les Bédouins de l'est de la Syrie et du nord. Arabie.

L'intervention des Byzantins dans les affaires des tribus habitant les régions frontalières de la Syrie est devenue un obstacle à la propagation de l'islam depuis l'Arabie centrale et le sud de l'Irak. Les dirigeants islamiques de La Mecque et de Médine ont longtemps entretenu de bonnes relations avec les marchands des villes syriennes de Bostra et Gazza, dont les caravanes transportaient des céréales et des épices entre le Yémen et la Transjordanie. Pour sécuriser ces routes commerciales et persuader les Bédouins du sud de la Syrie d'embrasser l'Islam, le prophète Mahomet, à partir de 631, envoya plusieurs expéditions dans les zones désertiques autour de Damas et de Gazza. Après que toutes les tentatives pour remporter une victoire convaincante sur les Byzantins et leurs tribus alliées se soient soldées par un échec, un détachement dirigé par le commandant arabe Khalid ibn al-Walid fut transféré du sud de l'Irak à Damas en 634. Après les victoires d'Ajnadayn, Fahl et Marj es-Suffar, ses troupes entrèrent à Bostra et Damas et, en 635, elles occupèrent Baalbek et Homs. Cependant, l'armée byzantine, composée d'env. 100 000 personnes, parmi lesquelles figuraient également des Arméniens, des habitants d'Aleb et d'Antioche et des Bédouins syriens, ont lancé une contre-offensive. À l'automne 636, elle a mené une bataille acharnée sur la rivière Yarmouk avec des forces musulmanes nettement plus réduites, aux côtés desquelles des femmes ont également combattu dans cette bataille. Les Byzantins vaincus s'enfuirent et leurs vainqueurs reprirent Damas et Homs. Peu de temps après la chute de Jérusalem en 638, Gazza, Alep, Antioche, Hama et la ville stratégiquement importante de Qinnasrin se rendirent à eux. Dans les zones montagneuses autour de Césarée (Césarée), Lattaquié, Tripoli et Sidon (aujourd'hui Saïda), la résistance aux musulmans s'est poursuivie jusqu'au milieu des années 640.

Première période musulmane.

Même du vivant de la génération qui a conquis la Syrie, la richesse, le niveau de développement de l'artisanat et la population des villes syriennes ont incité les partisans de l'islam à déplacer le centre de l'État islamique à Damas (de La Mecque et Médine). À partir de 661, lorsque le souverain de Syrie, Muawiyah, s'est déclaré calife, et jusqu'en 750, Damas est restée la résidence des dirigeants de la dynastie des Omeyyades et la capitale du califat arabe. L’État omeyyade était gouverné par des Syriens, musulmans et chrétiens, et les soldats syriens combattaient les forces des empereurs byzantins. L'arabe a remplacé la langue officielle grecque. Cependant, des éléments de l’héritage hellénistique ont survécu à mesure que les Arabes ont progressivement adopté la culture, l’organisation sociale et le système politique qu’ils rencontraient dans les villes syriennes.

Au 8ème siècle. les contradictions régionales, religieuses et dynastiques ont conduit Damas, et avec elle toute la Syrie, à perdre son ancienne signification. Les Omeyyades furent supplantés par la dynastie abbasside, qui fit de Bagdad sa capitale. La population syrienne a diminué et ses villes ont perdu leur éclat et leur prospérité. Au cours des trois siècles suivants, dans un contexte de pauvreté relative et d’instabilité politique dans la région, de nombreux Syriens se sont tournés vers l’islam. L'arabe est entré en usage, même si l'araméen a continué à être parlé dans certains villages reculés. Les chrétiens, craignant pour leur sécurité, se sont déplacés vers les montagnes en communautés entières.
Avec le début du déclin de la dynastie abbasside, les frontières nord de la Syrie sont devenues plus vulnérables aux attaques des Byzantins. De petites principautés musulmanes et chrétiennes sont apparues dans la région, qui se sont tournées vers Bagdad et Constantinople pour obtenir de l'aide. Diverses sectes hérétiques ont prospéré, le chiisme s'est largement répandu, devenant la base des enseignements des Alaouites et des Druzes. De l'Egypte (le centre des Ismaéliens fatimides), de la Perse (le centre des Assassins) et de la Mésopotamie, des enseignements secrets ont pénétré, prêchant des vues politiques, sociales, religieuses et philosophiques révolutionnaires.

La situation spirituelle générale du pays a contribué à la créativité des poètes et des écrivains. À la cour chiite hamdanide d'Alep, le philosophe al-Farabi (Farabi) a rédigé des traités sur la vision du monde de Platon et d'Aristote et a écrit des livres sur la médecine, les mathématiques, les sciences occultes et la musique. À la même époque vivait Abul-Faraj al-Isfahani, le compilateur de l’anthologie de la poésie de langue arabe, le Livre des Chants, appelé « la source fondamentale pour l’étude de la fiction ». Les plus grands représentants de la culture syrienne de cette époque étaient les poètes al-Ma'arri et al-Mutanabbi. Le premier a reçu une renommée particulière pour son Message du Pardon, dont de nombreux quatrains ont eu une forte influence sur la poésie d'Omar Khayyam, et un certain nombre d'experts estiment que la Divine Comédie de Dante a également été écrite sous l'influence de cette œuvre.

Invasion des Turcs Seldjoukides.

Reprise de la Syrie du Xe au début du XIe siècle. fut ralentie par la conquête de son intérieur par les Turcs Seldjoukides, venus d'Asie Mineure et du nord de la Mésopotamie. Les tribus qui ont envahi la Syrie faisaient partie de l’immense puissance perse seldjoukide, mais ont rapidement rompu leurs relations vassales avec elle et ont créé deux États indépendants avec des capitales à Damas et Alep. Les Seldjoukides n'ont jamais pénétré dans le sud de la Syrie, qui est restée sous la domination de dirigeants locaux tels que les Tanoukides ou était vassale des Fatimides égyptiens. À la fin du XIe siècle, à la suite de l’invasion des croisés venus d’Europe occidentale, la Syrie fut encore plus fragmentée et affaiblie.

Croisades.

Les premiers chevaliers européens débarquèrent à Antioche, puis ailleurs sur la côte méditerranéenne à la fin du XIe siècle. Au début du XIIe siècle. Quatre États croisés furent créés sur le territoire syrien : la Principauté d'Antioche, le Comté de Tripoli, le Royaume de Jérusalem et le Comté d'Edesse. A la suite des chrétiens, les Seldjoukides se précipitèrent dans la région. Le gouverneur de Mossoul, l'émir Maudud, prépare une campagne dans le nord de la Syrie et assiège Alep en 1111. Les Seldjoukides se sont heurtés à l'opposition des dirigeants turcs et arabes locaux, y compris le dirigeant de Damas, qui a engagé des assassins pour attaquer les Seldjoukides. Cependant, après sa mort en 1128, la coopération entre les autorités de la ville et les Assassins cessa et le nouvel émir de Mossoul, Zengi, envahit immédiatement les régions du nord de la Syrie et occupa Alep. Après cela, la dynastie Zengid, avec le soutien de la cavalerie kurde engagée comme force de frappe, sous prétexte de la menace imminente des croisés, a établi son contrôle sur toute la Syrie.

L'un des commandants kurdes, Salah ad-din (Saladin), devenu célèbre pour ses expéditions militaires en Égypte en 1164, 1167 et 1168, après la mort de Nur ad-din ibn Zengi en 1174, devint le chef de l'État Zengid. et en même temps s'opposait aux croisés et au califat abbasside en Irak. En 1187, ses troupes vainquirent l'armée du royaume de Jérusalem, mais furent épuisées par la 3e croisade qui s'ensuivit, menée par Richard Ier, Philippe II Auguste et Frédéric Ier Barberousse. Les successeurs ayyoubides de Salah ad-din ont conservé le contrôle de l'intérieur de la Syrie, mais ont été contraints de se battre obstinément avec le sultanat seldjoukide de Konya au nord, les États croisés à l'ouest et les différents États turcs qui existaient dans la région de Mossoul et à l'ouest de la Perse. à l'est. En 1260, l'État ayyoubide, en déclin, fut attaqué par les Mongols sous la direction de Hulagu Khan, qui captura Alep et Damas, mais fut arrêté par les forces mameloukes dirigées par le sultan Qutuz lors de la bataille d'Ain Jalut dans le nord de la Palestine. .

Règle mamelouke.

Bientôt, Baybars tua Kutuz et prit le titre de sultan. La dynastie mamelouke dirigea l’Égypte et la Syrie à partir de 1250. Dans les années 1260, Baybars occupait les points fortifiés ismailis les plus importants stratégiquement dans les montagnes de Syrie. Au début des années 1290, le sultan al-Ashraf Salah ad-din Khalil s'empara des dernières forteresses croisées sur la côte méditerranéenne syrienne. Déjà au cours du premier siècle de domination mamelouke en Syrie, un système administratif efficace avait été créé et le commerce avait été rétabli à la fois avec l’Est et l’Ouest. L'essor de l'artisanat et de l'agriculture a commencé. La Syrie a atteint sa plus grande prospérité lorsqu'elle était dirigée par Nasir Nasir ad-din Muhammad (1310-1341). Mais déjà sous ses successeurs immédiats, à la suite de la peste qui a balayé la Syrie et de la concurrence commerciale accrue des États d'Anatolie et d'Afrique du Nord, le déclin du pouvoir mamelouk a commencé, ouvrant la voie au commandant turco-mongol Timur ( Tamerlan) pour capturer Alep et Damas. Après les avoir occupés en 1401, Timur commença à réinstaller les artisans de ces villes dans sa capitale Samarkand. Dans le même temps, les sultans mamelouks du Caire tournèrent leur attention vers l'Arabie et les terres situées au bord de la mer Rouge, et le nord de la Syrie devint l'objet des revendications des Timurides, des Ottomans et d'autres Turcs. Vers la fin du XVe siècle. La rivalité entre les Mamelouks, les Ottomans et les Safavides iraniens s'est transformée en une véritable guerre. Profitant de la lutte que les Mamelouks étaient contraints de mener contre les Portugais qui lançaient des raids sur les territoires adjacents à la mer Rouge, le sultan de l'Empire ottoman battit en 1516 l'armée mamelouke à Marj Dabiq et conquit facilement la Syrie.

Période ottomane.

Pendant les quatre siècles suivants, la Syrie fit partie de l’Empire ottoman et fut gouvernée depuis Istanbul. Peu de temps après la conquête ottomane, la Syrie (avec le Liban et la Palestine) fut divisée en 4 provinces (pashalik) avec des centres à Tripoli, Alep, Damas (cette dernière comprenant toutes les terres au sud de Damas jusqu'à la frontière avec l'Égypte) et Saïda. Plus tard, plusieurs autres provinces furent créées, dont Akka. Chaque province était dirigée par un pacha, qui relevait directement de l'administration de la capitale. Chaque pacha dirigeait le territoire sous sa juridiction avec l'aide d'unités de cavalerie locales et d'une cohorte de fonctionnaires civils et judiciaires jouissant d'une grande indépendance. L'ordre établi dans la région a contribué au renouveau au XVIe siècle. le commerce et la production, mais après 1600, en raison de la lutte intestine entre les autorités périphériques, le trésor central d'Istanbul et les grandes maisons de commerce, l'économie déclina progressivement. L'expansion du commerce hollandais et anglais en Méditerranée, en Asie du Sud et du Sud-Est et dans le bassin de l'océan Indien accélère le déclin de l'activité économique de l'Empire ottoman à la fin du XVIIe siècle.

Au XVIIIe siècle Alep et Beyrouth sont devenues les principaux centres commerciaux de la Syrie ; Des colonies de marchands européens furent établies dans plusieurs villes (la majeure partie du commerce avec l'Europe passait par leurs mains). Les missionnaires, en particulier les franciscains et les jésuites, commencèrent à arriver en grand nombre pour travailler parmi les chrétiens locaux. Les contacts entre les missionnaires et les autorités locales ont conduit à une stratification encore plus poussée de la société syrienne. Profitant de la situation, de puissants clans locaux tentèrent de devenir indépendants du gouvernement central ottoman. Les combats internes se sont intensifiés et, à la suite d'un de ces conflits, la secte druze vaincue s'est déplacée vers une région montagneuse au sud-est de Damas, appelée Mont Ed-Druze. Fin du XVIIIe siècle. La majeure partie du sud de la Syrie est passée sous le règne du pacha d'Aqq, Ahmad al-Jazzar, qui a tenté de moderniser le système administratif et de promouvoir le développement économique.

Vers la fin du XVIIIe siècle. Les puissances européennes ont commencé à intervenir activement dans les affaires intérieures de la Syrie, établissant leurs sphères d’influence. Ainsi, les Français ont soutenu les Maronites et d’autres catholiques syriens, les Russes ont déclaré leur droit de défendre les orthodoxes et les Britanniques ont offert leur amitié aux Druzes. En 1798-1799, les troupes de la France napoléonienne, n'ayant pas réussi à s'emparer de l'Égypte, débarquent sur les côtes syriennes. Al-Jazzar, avec l'aide de la flotte britannique, parvient à arrêter les Français à Akka et à forcer Napoléon à rentrer en France.

Les succès de la Syrie dans le développement de la production matérielle et du commerce ont attiré l'attention du puissant pacha égyptien Muhammad Ali, dont l'armée a envahi le pays à l'automne 1831. Un contrôle centralisé du pays a été établi. Le commerce et l'agriculture continuent de se développer, mais ils ne sont plus contrôlés par la noblesse locale. Le commerce avec l’Europe était particulièrement florissant. De nombreuses transactions commerciales s'effectuaient via le port de Beyrouth. Les importations de tissus britanniques bon marché ont entraîné le déclin de l’artisanat textile local à Alep et à Damas, tandis que la demande croissante d’huile d’olive, de coton et de soie dans les pays européens et en Égypte a renforcé la position des commerçants chrétiens syriens.

Les affrontements entre les troupes égyptiennes stationnées en Syrie et les forces ottomanes en Anatolie contraignent les puissances européennes à intervenir en 1839 et à maintenir l’autorité de l’Empire ottoman au Moyen-Orient. Les agents britanniques et ottomans encouragent les Druzes à se rebeller contre l'armée égyptienne. Dans le même temps, la flotte commune anglo-autrichienne établit un blocus de Beyrouth, ce qui oblige le chef militaire Ibrahim Pacha à retirer ses troupes de Syrie en 1840. Avec la restauration du pouvoir du sultan ottoman, la Syrie tomba sous le coup de la convention commerciale anglo-ottomane de 1838, qui ouvrait le marché aux produits européens. Leur afflux a détruit les principales industries artisanales et a incité les commerçants urbains et les nobles du pays à acheter activement des terres agricoles. La tendance à leur transfert vers la propriété des citadins qui ne vivaient pas sur leurs domaines s'est intensifiée après 1858, lorsque l'Empire ottoman a adopté une nouvelle loi autorisant le transfert des terres communales des villages à la propriété privée, sous réserve du paiement d'impôts plus élevés.
Dans le dernier quart du XIXe siècle. en échange de prêts à l'Empire ottoman, les entreprises françaises ont obtenu de nombreuses concessions en Syrie. Les Français ont investi dans la construction de ports, de chemins de fer et de routes syriens. À mesure que la production matérielle diminuait, les sentiments antichrétiens et anti-européens se sont accrus. L’ingérence européenne dans la vie politique syrienne s’est intensifiée. Cela a contribué au mécontentement croissant de l’élite arabe locale à l’égard de la domination ottomane. Dans les années 1890, des sociétés prônant l’indépendance de la Syrie vis-à-vis de l’Empire ottoman ont émergé à Alep, Damas et Beyrouth. Le nombre de ces sociétés a augmenté rapidement au tournant des XIXe et XXe siècles. La conscience nationale des Arabes est devenue particulièrement aiguë avec l'arrivée au pouvoir des Jeunes Turcs après la révolution bourgeoise de juillet 1908 en Turquie. Lorsqu'il est devenu évident que les Jeunes Turcs défendraient avant tout les intérêts de la population turcophone, les Syriens se sont présentés à la tête de plusieurs organisations prônant l'autonomie des provinces arabes.

Première Guerre mondiale.

Avec le déclenchement de la Première Guerre mondiale, le haut commandement ottoman transféra les divisions arabes de la 4e armée ottomane à Gelibolu (sur les rives du détroit des Dardanelles). Le chef de l'administration civile et militaire syrienne, Jemal Pacha, a ordonné l'arrestation ou l'expulsion de nombreux dirigeants du mouvement de libération nationale. Cependant, le soutien local aux nationalistes arabes a continué de croître en raison d'une grave crise dans tous les secteurs de l'économie causée par l'augmentation des impôts pour les besoins militaires et le blocus britannique des ports méditerranéens pendant la guerre. L'impulsion pour la poursuite de la montée du mouvement a été le soulèvement déclenché en Arabie avec le soutien des Britanniques par le shérif de La Mecque, Hussein ibn Ali, qui espérait ainsi créer un royaume arabe indépendant. Lorsque l’armée arabe, dirigée par son fils Faisal ibn Hussein, entra à Damas en octobre 1918, elle fut accueillie en libérateur. La ville a été déclarée siège d'un gouvernement indépendant pour toute la Syrie. Dans le même temps, Beyrouth met en place sa propre administration arabe. Des immigrants syriens, qui avaient acquis une expérience dans le travail administratif dans l'Empire ottoman et en Égypte, ont été nommés à des postes de responsabilité dans les deux villes. Les deux administrations envoyèrent des représentants au Congrès général syrien à Damas, convoqué en juillet 1919, où une résolution fut adoptée appelant à la déclaration d'indépendance totale de la Syrie, à la création d'une monarchie constitutionnelle dirigée par Fayçal et à la protection juridique des minorités.

Alors que les nationalistes syriens prônaient l'autonomie, les représentants de la Grande-Bretagne et de la France ont commencé à discuter de la question de la future structure étatique de la Syrie. Les accords entre eux ont été concrétisés dans les décisions de la conférence de San Remo en avril 1920, selon lesquelles le gouvernement de Fayçal à Damas a été dissous, la France a reçu un mandat de la Société des Nations pour gouverner la Syrie et le Liban et la Grande-Bretagne pour gouverner la Palestine et la Transjordanie. La nouvelle des décisions de la conférence de San Remo a provoqué une tempête d'indignation dans les plus grandes villes syriennes et les représentants de la bourgeoisie nationale ont invité le grand propriétaire terrien Hashim al-Atasi à diriger un gouvernement ouvertement anti-français. Faisal a tenté de servir de médiateur entre les militants nationalistes et les Français, reconnaissant le mandat de la Société des Nations en juillet 1920 et utilisant des recrues pour réprimer les manifestations dans les villes. Lorsque les troupes françaises ont lancé une marche sur Damas pour prendre le pouvoir, un groupe de volontaires, tentant d'arrêter leur avance sur la capitale, a pris des positions défensives au col de Maisalun. Ils furent rejoints par un détachement du ministre de la Guerre Yusuf Azme, qui fut cependant vaincu, et le 25 juillet, les troupes françaises occupèrent Damas et établirent le contrôle de toute la Syrie. Faisal a été expulsé du pays. En 1921, les Britanniques déclarèrent Fayçal roi d'Irak, pour lequel ils reçurent également un mandat, et firent de son frère aîné Abdallah ibn Hussein premier émir puis roi du nouvel émirat de Transjordanie.

Mandat français.

La région chrétienne maronite du Mont-Liban a été élargie en annexant la vallée de la Bekaa, à prédominance musulmane, et les villes de Tripoli, Beyrouth, Saïda et Sur (Tire). Le reste de la Syrie était divisé en cinq unités semi-autonomes : Damas, Alep, Lattaquié (zone alaouite), Jebel ed-Druze (zone druze centrée sur Es-Suwayda) et Alexandrette (Iskenderun moderne, transférée à la Turquie en 1939). De plus, dans l'extrême nord-est du pays, à proximité de Raqqa et de Deir ez-Zor, un district distinct a été attribué, gouverné directement depuis le centre. Les affaires politiques de ces territoires étaient sous la responsabilité du Haut-Commissaire à Damas, qui nommait tous les responsables gouvernementaux et locaux et était responsable de l'état d'urgence instauré en 1920. Les termes du mandat ouvraient le marché syrien au libre accès à tous les pays membres. États de la Société des Nations. En conséquence, le pays a été inondé de marchandises étrangères. Les importations ont joué un rôle particulièrement désastreux pour l'industrie textile syrienne : entre 1913 et 1926, le nombre de tisserands à Alep a diminué de moitié et le nombre de métiers à tisser en activité des 2/3. En raison du chômage, qui atteignait près de 25 % dans les villes, et de l'afflux d'un grand nombre de réfugiés arméniens de Turquie, qui recherchaient même des emplois mal payés, les salaires ont baissé.

En 1925, les Druzes du Jebel ed-Druze se rebellent contre les Français. En octobre, les dirigeants du mouvement national ont organisé un soulèvement à Alep et à Damas, qui a été réprimé après deux jours de bombardements d'artillerie sur Damas, qui ont fait environ la mort. 5 mille Syriens
En 1926-1927, des grèves spontanées éclatèrent à Alep et Homs, qui s'étendirent bientôt à Damas. Le parti nationaliste syrien Al-Shabad (Le Peuple), qui prit rapidement le contrôle de l’Assemblée constituante convoquée par l’administration en 1925 pour endiguer la vague de mécontentement, devint populaire. Le successeur du parti Al-Shabad, le Bloc national (organisation Kutla Wataniya), qui remporta les élections à l'Assemblée constituante en avril 1928, présenta un projet de constitution pour le pays qui prévoyait la réintégration de la Syrie et ne laissait aucune place pour les autorités coloniales. Bientôt, le Haut-Commissaire français dissout l'Assemblée constituante et, en 1930, une nouvelle constitution fut introduite, qui confirmait le contrôle français sur le pays, mais prévoyait la présence d'un président élu et d'un parlement monocaméral.

En 1935, les autorités approuvèrent une nouvelle loi du travail qui limitait la liste des professions dont les représentants étaient autorisés à adhérer à des syndicats et plaçait les syndicats de travailleurs sous le contrôle strict de l'État. En 1936, les syndicats de Damas se sont unis en un seul syndicat et, deux ans plus tard, ils ont formé la Fédération générale des syndicats de travailleurs de Damas, d'Alep et de Homs. Les discours des organisations ouvrières créent les conditions de l'adoption par le Bloc national en janvier 1936 du « Pacte national », qui soulève à nouveau la question de la déclaration de l'indépendance de la Syrie et de la préparation d'un projet de nouvelle constitution. La publication de ce pacte a coïncidé avec une grève générale de 50 jours qui a paralysé les marchés, les écoles, les services publics et les usines dans tout le pays. Les autorités françaises tentent en vain de réprimer la grève. Le Haut-Commissaire n’a donc pas eu le choix et a entamé des négociations avec le Bloc national. À la suite des négociations, un accord a été préparé, selon lequel l'indépendance de la Syrie a été reconnue de jure et un nouveau parlement a été convoqué, mais en même temps les droits étendus des Français dans les domaines militaire et économique ont été confirmés. Le Bloc National remporte les élections législatives de novembre 1936. En décembre 1936, le nouveau parlement élit Hashim al-Atasi président du pays.

La répression du soulèvement arabe en Palestine en avril 1936 divisa les nationalistes et la coalition au pouvoir. Le mécontentement face à la position modérée du Bloc national sur la question palestinienne a finalement conduit à l'aliénation de l'aile panarabe, dont le centre d'activité était Alep. Profitant de cette circonstance, les Français introduisirent à nouveau l'état d'urgence à Damas et, en 1939, le Haut-Commissaire suspendit la constitution, dissout le Parlement et arrêta les dirigeants les plus actifs du mouvement national et ouvrier. En signe de protestation, le président du pays a démissionné le 7 juillet 1939, le parlement a été dissous, la constitution a été abolie et le soi-disant gouvernement a été créé pour gérer les affaires intérieures. Conseil d'administration.

Seconde Guerre mondiale et déclaration d'indépendance.

Après la capitulation de la France en 1940, des pénuries de pain, de sucre et d'essence ont commencé en Syrie. En février 1941, le Bloc national, dirigé par Shukri Kuatli, organisa une grève à Damas, qui s'étendit bientôt à Alep, Hama, Homs et Deir ez-Zor. La grève s'est poursuivie pendant deux mois, obligeant le Haut-Commissaire du gouvernement de Vichy en France à dissoudre le conseil d'administration précédemment nommé. A sa place, un Comité fut formé, dirigé par le nationaliste modéré Khaled al-Azem, qui dirigea la Syrie jusqu'à l'automne 1941, lorsque les troupes britanniques et françaises libres occupèrent le pays et rétablirent la constitution. Un accord fut conclu entre Shukri Kuatli, l'administration française libre et les représentants britanniques, selon lequel de nouvelles élections parlementaires eurent lieu dans le pays en juillet 1943. Ils ont de nouveau été remportés par le Bloc National (transformé en Union Nationale Patriotique), qui a remporté l'écrasante majorité des sièges au Parlement. Le nouveau gouvernement comprenait des personnalités éminentes du mouvement de libération nationale de Damas, Alep et Homs, mais les représentants de Hama, des Alaouites et des Druzes étaient exclus.

En conséquence, les forces d'opposition au gouvernement se sont consolidées autour des dirigeants de Hama et des zones montagneuses de l'ouest et du sud du pays. Akram Haurani, un opposant constant aux propriétaires terriens qui dominaient la direction de l'Union nationale patriotique, a été élu au Parlement. Pendant ce temps, les séparatistes des régions alaouites et druzes ont plaidé pour l'autonomie. Diverses organisations islamistes ont commencé un travail de propagande auprès des artisans pauvres et des petits commerçants des villes du nord et auprès des habitants des quartiers les plus pauvres de Damas, où se sont installés les paysans migrants des villages. Les socialistes, menés par Michel Aflyak, exigeaient d'assurer la sécurité économique des travailleurs de Damas et des petits propriétaires pauvres des régions de l'ouest et du sud du pays. Il y a également eu un affaiblissement des positions des anciens dirigeants syriens en raison du durcissement de la politique française envers leurs opposants politiques et de la rupture après 1944 des liens commerciaux et financiers entre Damas, Beyrouth et Haïfa en raison de la création d'États autonomes. au Liban et en Palestine.
La Syrie est devenue théoriquement un État indépendant en 1945, lorsque la création d’une armée nationale a été annoncée. Le pays a rejoint l'ONU et a également participé à la création de la Ligue des États arabes (la première organisation régionale des pays arabes). Cependant, l'indépendance complète n'a été obtenue qu'après le retrait définitif des troupes françaises et britanniques, qui a pris fin le 17 avril 1946. Cette date est devenue une fête nationale en Syrie - le Jour de l'évacuation.

L'effondrement de la forme parlementaire de gouvernement.

Avec le retrait des dernières unités des troupes françaises de Syrie, l'unité qui existait entre les dirigeants du mouvement national a été brisée et quatre forces ont émergé qui ont commencé à lutter pour le pouvoir dans le pays. De grands propriétaires fonciers et de riches commerçants, profitant des pénuries de céréales et de produits manufacturés en temps de guerre, contrôlaient le Parti national et le Parlement. Les petits producteurs indépendants concentrés dans les régions alaouites et druzes, ainsi que les paysans pauvres et sans terre des plaines centrales, ont critiqué la corruption et le népotisme qui régnaient parmi les dirigeants précédents et ont préconisé la mise en œuvre de réformes politiques et économiques. Au début de 1947, le mouvement paysan, dirigé par Akram Haurani, lança une campagne pour modifier la loi sur les élections parlementaires. En réponse, Kuatli (président du pays depuis août 1943) a déclaré l'état d'urgence et limité les activités du Parti socialiste arabe haurani et du Parti panarabe de la Renaissance arabe, dirigés par Michel Aflaq et Salah Bitar. Cela assura la victoire des candidats du Parti national aux élections législatives de juillet 1947 et la réélection de Kuatli à la présidence.

Depuis 1948, la fragmentation du Parti national a commencé selon des lignes régionales (Damas et Alep). Les deux factions ont commencé à rechercher la faveur des grands propriétaires fonciers capables d'attirer les voix de l'électorat rural. Les luttes politiques internes autour des efforts du gouvernement pour introduire des amendements constitutionnels qui permettraient au président Quatli d'obtenir un second mandat ont empêché la Syrie de faire face à l'escalade de la guerre civile en Palestine. Après la déclaration de l'État d'Israël en mai 1948, la brigade syrienne envahit le nord de la Galilée, devenant ainsi la seule unité militaire arabe à réussir à avancer pendant la première guerre israélo-arabe. Cependant, immédiatement après le cessez-le-feu au Parlement, des accusations d'incompétence et de détournement de ressources financières ont été portées contre le pouvoir exécutif. Fin novembre, une grève des étudiants et des étudiants a dégénéré en émeutes. Le gouvernement a été contraint de démissionner et le chef d'état-major, le colonel Husni al-Zaim, a ordonné aux troupes de rétablir l'ordre. L'état d'urgence a été déclaré dans le pays.

Après l'indépendance de la Syrie, la création de ses propres unités armées est devenue un moyen d'améliorer la situation économique et sociale des représentants de diverses minorités, notamment les Alaouites et les Druzes, qui, à partir de 1946, se sont activement inscrits à l'académie militaire de Homs. Les jeunes diplômés de l'académie sont progressivement devenus plus intolérants à l'égard de l'ancienne élite, dont ils étaient séparés par leur origine de classe et leur appartenance régionale. Le mécontentement croissant au sein de l’armée a incité le haut commandement, dont beaucoup étaient des citadins sunnites, à prôner le changement social et à s’aligner sur les dirigeants du mouvement nationaliste des États arabes voisins. Au cours de l’hiver 1948-1949, à la suite du mécontentement de la population et des parlementaires face à la défaite militaire en Palestine, un groupe d’officiers supérieurs dirigé par al-Zaima renversa le gouvernement légalement élu.

Arrivé au pouvoir en mars 1949, al-Za'im a aboli la constitution de 1930, interdit les activités des partis politiques et a commencé à gouverner par décrets. En juin, il s'est autoproclamé président, mais à la mi-août, il a été tué par ses opposants militaires lors d'un deuxième coup d'État militaire. Le chef du coup d'État, le colonel Sami Hinawi, a annoncé le rétablissement du régime civil et la tenue d'élections au Conseil populaire, qui devaient créer une nouvelle constitution. Lors de ces élections, qui incluaient pour la première fois des femmes, la majorité parlementaire a été remportée par la branche d'Alep du Parti national, qui s'est fait appeler Parti du peuple en hommage à une organisation active dans le nord de la Syrie dans les années 1920. Ses députés, dont beaucoup entretenaient des liens commerciaux et financiers étroits avec les régions du nord de l'Irak, prônaient une union politique avec ce pays. Cependant, les opposants à l'union, en particulier Haurani et de hauts responsables de l'armée, bloquent le travail normal du parlement nouvellement élu au cours des deux derniers mois de 1949. En conséquence, le 19 décembre, de jeunes officiers dirigés par le colonel Adib Shishekli, dans un tenter de trouver une issue à la situation, a supprimé Hinawi.
Chishekli a repris les activités du Parlement et lui a demandé de poursuivre les travaux sur le projet de constitution. La nouvelle constitution, promulguée le 5 septembre 1950, proclame une forme de gouvernement parlementaire, déclare de vastes droits civils et met en œuvre des réformes socio-économiques. Cependant, Chishekli et ses associés, qui étaient à l'origine du saute-mouton ministériel de 1950-1951, ont eu recours à des mesures sévères pour tenter de mettre sous leur contrôle les syndicats renaissants et le mouvement paysan. En novembre 1951, ils dissolvèrent le Parlement et suspendirent la constitution. Pendant six mois, le pays a été dirigé par l’armée en l’absence de gouvernement. En avril 1952, les partis politiques sont interdits. En 1953, Şişekli promulgue une nouvelle constitution et devient président après un référendum.

La coalition civilo-militaire, arrivée au pouvoir en février 1954, nomma Sabri al-Asali au poste de Premier ministre, dont le gouvernement rétablit la vigueur de la constitution de 1950 et autorisa les activités des partis politiques. En septembre 1954, des élections législatives ont eu lieu, au cours desquelles une partie importante des mandats a été remportée par le Parti de la Renaissance socialiste arabe, formé à la suite de l'unification du Parti socialiste arabe de Haurani et du Parti de la Renaissance arabe d'Aflaq et Bitar. Cependant, les forces « de gauche » n’ont pas réussi à s’entendre sur la création d’un gouvernement de coalition, qui a finalement été formé par Faris al-Khouri. En février 1955, Faris al-Khouri fut remplacé au poste de Premier ministre par le chef du Parti national, Sabri al-Asali. Le gouvernement a immédiatement annoncé des réformes radicales dans l'industrie et le secteur agricole. Effrayés par cette perspective, ainsi que par les demandes du Baath et des communistes en faveur de nouveaux changements radicaux, les conservateurs au Parlement ont bloqué un projet de loi sur les droits des travailleurs agricoles et ont lancé une campagne en faveur de l'ancien président Kuatli, qui est rapidement revenu au pays. d'Egypte, où il était en exil. Aux élections d'août 1955, Kuatli fut élu président du pays avec le soutien de l'Arabie saoudite.

Au début des années 1950, en raison de la politique américaine au Moyen-Orient, la Syrie a été entraînée dans la guerre froide. En 1955, le pays rejoint l’Égypte dans sa lutte contre le Pacte de Bagdad (plus tard l’Organisation du Traité Central, CENTO) créé par la Turquie, l’Irak et le Pakistan sous les auspices des États-Unis et de la Grande-Bretagne. En décembre, la Syrie est devenue le deuxième État du monde arabe (après l'Égypte) à signer un accord avec l'URSS sur la fourniture d'équipements militaires. En 1955-1956, la Syrie a conclu un accord avec l’Égypte pour unifier le commandement militaire et créer un Conseil militaire commun. La crise de Suez de 1956, qui a conduit à une invasion conjointe de l’Égypte par les Britanniques, les Français et les Israéliens, a encore renforcé les liens bilatéraux.

Les liens étroits du pays avec l'Égypte, associés aux tentatives américaines et irakiennes de saper son leadership, ont renforcé l'influence du chef des renseignements militaires syriens, le colonel Abd al-Hamid al-Sarraj. Ses agents découvrirent en 1956 une conspiration soigneusement préparée derrière laquelle se tenaient les services de renseignement de Bagdad. Le danger de la situation est devenu évident en août 1956, lorsque des armes irakiennes ont été secrètement transférées dans les monts Druz. En décembre, 47 membres éminents du Parti populaire ayant des liens étroits avec des commerçants irakiens ont été traduits en cour martiale pour trahison. Le Premier ministre al-Asali a retiré les représentants du Parti populaire du cabinet et les a remplacés par des hommes politiques indépendants anti-américains. Les États-Unis ont tenté de déstabiliser le nouveau gouvernement en proposant du blé américain aux marchés syriens traditionnels – la Grèce et l’Italie. Cela a conduit à un soutien populaire accru au parti Baas, qui accusait les États-Unis d'ingérence dans les affaires intérieures de la Syrie. Pendant ce temps, la révélation des plans américains visant à renverser Quatli et à prendre le pouvoir aux mains d’une junte militaire pro-occidentale a conduit Sarraj et le chef d’état-major à se rendre au Caire pour discuter d’une éventuelle aide égyptienne. Fin 1957, les jeux politiques de personnalités pro-américaines, pro-égyptiennes et pro-syriennes conduisent au report des élections municipales. En janvier 1958, le chef d'état-major Afif al-Bizri effectua un voyage secret en Égypte et se tourna vers Abdel Nasser pour lui proposer d'unir immédiatement la Syrie et l'Égypte en un seul État. En février, Kuatli s'est rendu au Caire, où la création de la République arabe unie (RAU) a été annoncée.

Union avec l'Egypte.

Les Syriens ont approuvé avec enthousiasme la création de la RAU lors d'un référendum le 21 février 1958. La Constitution provisoire de l'État de l'Union a été adoptée, qui prévoyait un président et un gouvernement uniques, ainsi que l'existence de conseils exécutifs distincts pour deux régions du pays. la RAU : nord (syrienne) et méridionale (égyptienne). En 1959, le Parti de l'Union nationale égyptienne a été déclaré seul parti politique légal de la RAU. Sarraj est devenu ministre de l'Intérieur et chef de tous les services de renseignement syriens.

Le désir des Égyptiens d’unifier la structure économique des deux pays a provoqué une augmentation généralisée du mécontentement en Syrie. Au Caire, il a été jugé possible que les programmes de développement développés pour la vallée du Nil puissent être mécaniquement étendus à la Syrie. Lorsque la nationalisation et la redistribution de la propriété ont commencé en Syrie à l’été 1961, les petits et moyens commerçants urbains syriens ont préconisé la sécession de la RAU. Même le Baas « de gauche » s'est prononcé contre les innovations « socialistes », motivant sa position par le désir d'atténuer les critiques à l'égard du processus d'unification des deux États et en citant le fait que ces mesures conduiraient plus probablement à un contrôle centralisé accru sur l’économie qu’à la réalisation de la justice sociale. L'opposition généralisée à l'unification et à l'affaiblissement des forces pro-égyptiennes en Syrie après le transfert de Sarraj pour travailler au Caire a aidé une coalition de politiciens civils et d'officiers militaires à obtenir la sécession du pays de la RAU en septembre 1961.

Le 28 septembre 1961, le commandement militaire syrien a procédé à un coup d'État et annoncé la sécession de la Syrie de la République arabe unie.

Interrègne parlementaire.

De la fin 1961 au début 1963, trois coalitions de partis opéraient sur la scène politique syrienne. Les socialistes, menés par Haurani et Khaled al-Azem, préconisaient le maintien du contrôle gouvernemental sur l'industrie lourde et une plus grande participation des citoyens à la vie politique. Les grands propriétaires fonciers, les riches commerçants et les financiers réclamaient le rétablissement de l’entreprise privée et de l’ordre politique qui existait dans les années 1950. Les modérés, y compris l'aile Baas dirigée par Aflaq, ont préconisé le maintien du système politique et économique de la période de la RAU. Les partis politiques syriens qui fonctionnaient avant 1958 ont été détruits par les services de renseignement égyptiens, et les anciens partis nationaux et populaires n'ont plus bénéficié du soutien populaire. Dans le même temps, les nasséristes ont continué à occuper des postes élevés dans les syndicats et dans l’appareil du gouvernement central. Dans de telles conditions, les dirigeants des partisans du désengagement n'ont pas pu, dans un premier temps, désigner un candidat au poste de chef du nouveau cabinet syrien. Finalement, la formation d'un gouvernement comprenant d'anciens membres des partis national et populaire a été confiée à Maamoun Kouzbari, ancien secrétaire général de l'Union nationale de Damas. Cette coalition n'a pas reçu le soutien des principales forces politiques du pays, mais en raison d'une scission dans le camp de gauche, les partis national et populaire ont réussi à remporter la majorité au parlement lors des élections de décembre 1961.

Le nouveau gouvernement de Maarouf al-Dawalibi, avec le soutien de l'armée suprême, a entamé un processus de dénationalisation et encouragé la création d'entreprises privées. Les décisions prises en RAU, qui ont conduit à l'expropriation des propriétés britanniques, françaises et belges, ont été annulées et la loi de la RAU sur la réforme agraire a été révisée. Les paysans et les petits producteurs villageois des gouvernorats périphériques se sont opposés à ces changements. Ils étaient soutenus par de jeunes officiers partageant les principes baathistes, dont un groupe, dirigé par de récents partisans de la séparation de la Syrie et de l'Égypte, arrêta la plupart des députés en mars 1962 et tenta de les forcer à poursuivre les réformes. Les officiers nasséristes des garnisons de Homs ont tenté un contre-coup d'État mais ont échoué. En avril, le commandant de l'armée syrienne, le général Abdel Kerim al-Din, a convoqué une réunion des hauts commandants à Homs, au cours de laquelle il a été décidé de retirer les socialistes de gauche des forces armées et de rétablir un régime civil. Au même moment, le Parlement est dissous et Abdel Kerim ad-Din est nommé ministre de la Défense. En septembre, le haut commandement militaire a rétabli le Parlement et nommé Khaled al-Azem au poste de Premier ministre. Il a formé un gouvernement composé de représentants de tous les partis et factions, à l'exception de ceux qui prônaient la réunification avec l'Égypte. Dans le même temps, Khaled al-Azem s'est fermement prononcé contre la participation accrue des militaires à la vie politique du pays. La situation actuelle, aggravée par les protestations populaires initiées par les nasséristes et les islamistes croissants en janvier 1963 à Damas et dans la région géographique de Hauran (au sud-ouest de la capitale), a provoqué un nouveau coup d'État militaire en mars 1963, dit. "Révolution du 8 mars".

Régime baasiste.

Le coup d'État en Syrie a été organisé par le Comité militaire du parti Baas, qui n'était pas officiellement considéré comme faisant partie de l'organisation du parti, mais partageait les objectifs de sa direction.

Dans les premiers mois qui ont suivi leur arrivée au pouvoir, les dirigeants du coup d’État de mars ont nationalisé les banques et les compagnies d’assurance et ont lancé une nouvelle réforme agraire, limitant la taille des propriétés foncières privées. Le Premier ministre Salah Bitar a déclaré que la propriété privée resterait « dans le secteur industriel efficace ».

Cependant, en mai 1964, des radicaux issus des organisations provinciales du parti nationalisèrent un certain nombre de grandes entreprises industrielles à Alep et à Homs et y introduisirent un système d'autonomie gouvernementale. Dès l'été, ils avaient persuadé le gouvernement d'autoriser la création de syndicats à l'échelle nationale et d'adopter une nouvelle loi du travail qui renforçait le rôle de l'État dans la protection des droits des travailleurs. À l’automne, la Fédération générale des paysans a été fondée et, à la mi-décembre, le gouvernement a décidé que tous les futurs revenus pétroliers de la Syrie resteraient entre les mains de l’État.

Ces mesures ont jeté les bases d’une transformation radicale de l’économie en 1965. En janvier, le « décret socialiste du Ramadan » a été adopté, plaçant toutes les entreprises syriennes les plus importantes sous le contrôle de l’État. Au cours des six mois suivants, un programme de nationalisations supplémentaires a été mis en œuvre. Au cours de ce processus, les liens entre les syndicats et les paysans, qui constituaient le soutien du parti Baas, et les artisans et commerçants des grandes et petites villes, qui commençaient à se retirer des principes nationalistes proclamés par le parti, se sont finalement rompus. cassé. Les tensions entre ces deux catégories de population se traduisent par des émeutes et des manifestations qui envahissent les villes au printemps et à l'été 1965. C'est le début d'une lutte entre des personnalités baassistes modérées associées au ministre de l'Intérieur Amin Hafez et des baathistes de gauche. dirigeants dirigés par le général Salah Jadid pour déterminer le cours futur de la révolution baasiste. Amin Hafez, qui dirigeait le gouvernement au milieu de 1964, s'est tourné vers la direction panarabe du parti pour obtenir son soutien. À son tour, Salah Jadid a renforcé sa position dans la direction régionale (syrienne) en nommant des associés à des postes stratégiquement importants au sein de l'armée syrienne. Fin février 1966, les partisans de Jadid, parmi lesquels le commandant de l'armée de l'air, le général Hafez Assad, parviennent à éliminer définitivement Amin Hafez et ses partisans des structures du pouvoir.

Le nouveau gouvernement commença à créer des coopératives d'État, approuva des mesures visant à concentrer le commerce de gros dans le secteur public et, en 1968, introduisit un système de planification centrale. Le nouveau régime a conclu une alliance avec le Parti communiste syrien et d'éminents communistes ont été inclus dans le gouvernement. Dans les villes de province, les représentants des couches moyennes, contraints d'obéir aux directives du parti sous la supervision d'une milice populaire croissante, s'opposèrent à cette solution dans les villes de province. Au printemps 1967, des manifestations anti-baathistes ont commencé, provoquées par un éditorial de l'hebdomadaire militaire, perçu par le grand public comme athée. En réponse, le régime au pouvoir a mobilisé ses partisans armés dans les rangs des milices ouvrières, ainsi que des parties de la guérilla palestinienne basée en Syrie depuis 1964, qui cherchaient à réimpliquer le monde arabe dans la lutte de libération. La spirale de militarisation a contribué à entraîner la Syrie dans la guerre des Six Jours avec Israël en juin 1967.

Les frappes aériennes israéliennes contre de grandes entreprises syriennes et le complexe de raffinage de pétrole de Homs ont causé d'énormes dommages à l'économie du pays, et l'occupation par Israël des hauteurs du Golan, dans le sud de la Syrie, a gravement porté atteinte à la réputation du cabinet de Jadid. L'échec du gouvernement à restaurer l'économie nationale dans la période d'après-guerre a provoqué une nouvelle vague de manifestations antigouvernementales qui ont balayé les villes du pays en 1968 et 1969. Ces manifestations étaient menées par une organisation militante islamiste dirigée par Marwan Hadid de Hama. Dans le même temps, une division se creusait au sein de l’élite dirigeante. Les radicaux regroupés autour de Jadid se sont donné pour tâche de renforcer l'influence de l'État sur l'économie et ont proposé de subordonner l'armée à l'aile civile du Baas. Les pragmatiques, réunis autour du ministre de la Défense, le général Hafez al-Assad, cherchaient à créer les conditions propices au développement de l’entreprise privée et à préserver l’autonomie de l’armée ; au début des années 1970, ils réussirent à faire adopter des réglementations visant à subventionner les entreprises privées et à assouplir les restrictions à l'importation d'un certain nombre de marchandises. Ces mesures ont contribué à la reprise économique du pays et ont créé les conditions préalables au coup d'État de novembre 1970, à la suite duquel la branche militaire du Baas, dirigée par Hafez al-Assad, est arrivée au pouvoir.

Régime d'Assad.

Les nouveaux dirigeants préféraient une stratégie de développement incluant le financement gouvernemental et le contrôle des grandes entreprises à forte intensité de capital tout en soutenant le commerce et les investissements dans le secteur privé, en particulier dans la construction et l'agriculture.
Le gouvernement Assad a élaboré un plan de relance économique sur cinq ans. La guerre d'octobre avec Israël en 1973, au cours de laquelle l'Égypte et la Syrie ont lancé une offensive coordonnée dans la péninsule du Sinaï et sur le plateau du Golan, bien que coûteuse, a démontré que l'armée syrienne s'était considérablement renforcée par rapport à 1967. En 1974, Israël s'est retiré de plusieurs régions. des hauteurs du Golan, y compris la ville de Quneitra. Les entreprises privées apparues en Syrie au début des années 1970 ont bénéficié de la hausse des prix du pétrole qui a apporté la prospérité aux États arabes producteurs de pétrole après 1973, ainsi que du développement des liens avec les banques et les industries légères libanaises. Les entrepreneurs syriens, entretenant des liens étroits avec le Liban et les États pétroliers du Golfe, ont bénéficié de l'intervention d'Assad dans la guerre civile libanaise après 1976 et du renforcement des contacts diplomatiques avec les riches Arabie saoudite et le Koweït, qui ont fourni une aide économique généreuse à la Syrie à la fin des années 1970. .

Cependant, l’utilisation de fonds publics par de hauts responsables syriens pour soutenir les partisans du régime, ainsi que l’ampleur des bénéfices que les entrepreneurs ont tirés de leurs relations avec des entreprises publiques, ont provoqué des accusations de corruption au sein de l’élite dirigeante. Ces accusations, conjuguées à la concurrence croissante entre les entreprises publiques et privées, ont donné une impulsion à l’intensification du mouvement islamiste à la fin des années 1970. Au début de 1976, des membres de plusieurs mouvements islamistes indépendants ont lancé une campagne dirigée contre le régime au pouvoir. En 1977-1978, ils ont organisé une série d’attaques contre des cibles gouvernementales et des assassinats d’éminents dirigeants du gouvernement et du parti.

Au printemps 1980, de graves affrontements ont eu lieu entre les forces gouvernementales et les rebelles à Alep, Hama et Homs. Après cela, les autorités centrales ont fait un certain nombre de gestes de conciliation, mais dès juillet, elles ont déclaré l'appartenance aux Frères musulmans comme une infraction pénale. Un groupe de personnalités religieuses influentes a réuni en novembre les dirigeants d’organisations islamistes militantes pour créer le Front islamique afin de coordonner l’opposition aux dirigeants baathistes. En réponse à ce défi, le régime a commencé à renforcer sa position, renforçant ainsi le secteur public de l’économie. Le gouvernement a augmenté les salaires des entreprises publiques, dont la dépendance à l'égard de Damas, selon les décrets officiels, diminuait et dont la responsabilité envers l'administration locale augmentait. Les entreprises privées impliquées dans l’industrie manufacturière ont été soumises à des impôts accrus. Une série de mesures ont été mises en œuvre, notamment dans les gouvernorats du nord et du centre, visant à détourner le flux de matières premières des petites entreprises privées vers les entreprises publiques. En 1981, le gouvernement a obligé les commerçants importateurs à obtenir des licences pour importer des marchandises de l'étranger auprès du ministère du Commerce et à solliciter les prêts nécessaires exclusivement auprès des banques publiques. Les commerçants qui tentaient de contourner ces règles ont été arrêtés pour contrebande et évasion fiscale.

Confrontés à des atteintes à leurs droits, les petits commerçants de Hama, dirigés par des membres des Frères musulmans, lancèrent en février 1982 une rébellion ouverte contre les autorités avec des slogans visant à établir un ordre islamique en Syrie. Le soulèvement a été brutalement réprimé par l'armée dirigée par le frère du président, Rifat al-Assad. La conséquence du discours de Hama a été la création de l'Union nationale pour la libération de la Syrie, qui comprenait des groupes réunis au sein du Front islamique et d'autres organisations clandestines opposées au régime. La charte qu'ils ont adoptée appelait à la fin de la corruption, à des élections libres pour l'Assemblée constituante et à une libéralisation de la constitution. Toutefois, l’opposition n’a pas réussi à tirer parti de son succès. Le gouvernement a placé l'économie du pays sous un contrôle encore plus strict pour faire face à la pénurie croissante d'investissements manufacturiers et de devises, et les opposants d'Assad ont tourné leur attention vers les affaires internationales, en particulier le soutien de la Syrie à l'Iran islamiste pendant sa guerre contre l'Irak (1980-1988).

Le boom économique de la décennie précédente a pris fin au début des années 1980. Alors que les dépenses militaires syriennes augmentaient considérablement, notamment après le lancement d'une offensive israélienne massive au Liban en juin 1982, les prix mondiaux du pétrole commençaient à chuter, réduisant considérablement les recettes en devises. En conséquence, les revenus provenant des exportations de carburant liquide ont chuté et les flux d’argent des Syriens travaillant dans les riches États arabes producteurs de pétrole ont diminué.
Alors que le contrôle du pays se consolidait, le gouvernement Assad entama une deuxième phase de libéralisation économique à la fin des années 1980. La Déclaration finale de la Convention Baas, tenue en janvier 1985, critiquait l'inefficacité et la corruption du secteur public de l'économie et proposait de réorganiser le système complexe de taux de change afin de réduire la circulation illégale des devises et les pertes liées aux transactions illégales du marché noir. Au printemps 1985, le nouveau Premier ministre Abdel Raouf Qassem a entamé des négociations avec les États occidentaux et les institutions financières étrangères pour attirer les investissements étrangers dans l'agriculture et le secteur des services. Dans le même temps, le gouvernement a continué d’affirmer qu’une telle politique était pleinement conforme au plan officiel de développement économique en Syrie.

En 1986, la Communauté européenne avait promis une aide financière à la Syrie d'un montant de 146 millions d'ECU, mais l'a ensuite gelée. Après que les dirigeants syriens eurent soutenu les actions de la coalition internationale contre l’Irak en 1990-1991, cette aide fut dégelée. Les émirats du golfe Persique et l'Arabie saoudite ont fourni au pays des fonds d'un montant de 1,25 milliard de dollars et des prêts d'un montant de 3 à 4 milliards de dollars. Ces injections ont permis à l'économie syrienne d'atteindre une croissance record (de 6 % en 1990 et de 8 %). en 1991) .

Dans les années 1990, le gouvernement syrien a continué de mener une politique intérieure dure. En décembre 1991 et mars 1992, elle a libéré plus de 3 000 prisonniers politiques, mais en même temps de nouvelles arrestations ont eu lieu et le nombre de personnes emprisonnées pour des raisons politiques s'élevait, selon les organisations internationales des droits de l'homme, à plusieurs milliers de personnes.

Le pays a connu des difficultés liées à la balance des paiements et aux déficits budgétaires. Le gouvernement a commencé à stimuler davantage le développement de l'entrepreneuriat privé.

Les autorités ont tenté d'améliorer leurs relations avec l'Occident. En 1994, le président américain Clinton s'est rendu dans le pays (la première visite d'un président américain en Syrie depuis 1974). Les tentatives des diplomates américains et autres pour parvenir à un début de règlement des relations syro-israéliennes ont échoué. La Syrie s'est déclarée prête à entamer des négociations formelles sous réserve du retrait des troupes israéliennes du plateau du Golan et du sud du Liban. Depuis 1991, des rencontres entre les deux pays se sont tenues de manière irrégulière sous la médiation des États-Unis, mais elles ont été interrompues en 1994. Après que les experts militaires israéliens et syriens se soient mis d’accord en 1995 sur un cadre de coordination des aspects de sécurité liés au retrait des forces israéliennes du plateau du Golan, où les Israéliens avaient construit 31 colonies, le processus de négociation a repris. Mais déjà en 1996, elle fut à nouveau interrompue en raison de la confrontation israélo-arabe en Palestine. En décembre 1999, les négociations reprennent. Les relations avec la Jordanie se sont améliorées. Une zone de libre-échange a été créée à la frontière syro-jordanienne en 2000.

En 1998, le parti au pouvoir, le PNF, a de nouveau remporté les élections au Conseil populaire et, en février 1999, H. Assad a été réélu président, avec 99,9 % des voix au référendum. Cependant, la lutte pour son héritage s'est déjà intensifiée au sein de la direction du parti Baas. L'ancien vice-président Rifaat al-Assad (le frère de H. Assad) est tombé en disgrâce ; son port privé de Lattaquié a été pris d'assaut par les troupes en octobre 1999. Le président lui-même considère désormais son fils, Bashir al-Assad, comme son successeur. En mars 2000, le Premier ministre Mahmoud al-Zuabi, qui occupait ce poste depuis 1987, a été démis de ses fonctions (deux mois plus tard, il s'est suicidé, accusé de corruption). Dans le nouveau gouvernement de Mohammed Mustafa Miro, la position des partisans de Béchir s'est considérablement renforcée.

La Syrie au début du XXIe siècle.

10 juin 2000, H. Assad est décédé. Après que le Conseil populaire a abaissé l'âge des candidats à la présidentielle à 34 ans, Bashir al-Assad a été officiellement nommé par le parti Baas à la présidence. Lors du référendum du 10 juillet 2000, il a obtenu le soutien de 97,3 % des électeurs.

B. al-Assad a annoncé son intention de continuer à tenter de parvenir à un règlement du conflit avec Israël, mais a réitéré la demande aux Israéliens de se retirer jusqu'à la frontière qui existait avant la guerre de 1967. En 2002, la Syrie a annoncé qu'elle était prête à rétablir la paix. négociations avec Israël à partir du moment où elles ont été interrompues par H. Assad, et sans aucune condition préalable. Le nouveau président a également pris des mesures pour améliorer les relations avec l'Irak. Dans le but d'élargir la base de son influence au Liban, B. al-Assad a conclu un partenariat stratégique avec l'organisation chiite radicale Hezbollah.

En 2002, B. al-Assad a déclaré à deux reprises une amnistie : les peines de prison pour les enfants âgés de 7 à 18 ans accusés d'avoir commis des infractions pénales ont été réduites d'un tiers et, en octobre, ceux qui ont échappé au service militaire ou qui ont déserté l'armée syrienne ont été condamnés. pardon. En 2002, 12 prisonniers politiques éminents ont été libérés, parmi lesquels des communistes et plusieurs citoyens jordaniens.
Certains militants de l'opposition sont rentrés au pays. En avril 2002, cent trente-sept anciens prisonniers politiques ont envoyé un mémorandum au Président appelant à la levée de toutes les restrictions et mesures répressives imposées aux personnes précédemment arrêtées pour des raisons politiques.

Les activités des groupes de défense des droits de l'homme ainsi que des organisations d'opposition se sont intensifiées. En août 2002, à l'initiative des Frères musulmans, une conférence des représentants de l'opposition s'est tenue à Londres, au cours de laquelle la « Charte nationale pour la Syrie » a été adoptée. Les principes proclamés comprenaient un engagement en faveur des droits de l'homme et de la non-violence.

Cependant, les nouveaux dirigeants syriens n’avaient aucune intention de suivre ces principes et ont continué à persécuter les critiques du régime. Les arrestations de membres d'organisations de défense des droits humains se sont poursuivies ; Beaucoup d’entre eux se sont vu interdire par les autorités d’exercer le droit. Parmi les autres personnes arrêtées figuraient des personnalités des Frères musulmans de retour de l'étranger, des membres d'organisations politiques kurdes et des dizaines d'islamistes accusés de liens avec le réseau terroriste international Al-Qaïda. En juin-juillet 2002, dix opposants accusés d'avoir tenté de modifier violemment l'ordre constitutionnel ont été condamnés à diverses peines d'emprisonnement (jusqu'à 10 ans), mais le plus éminent d'entre eux, le chef du Politburo de l'UPC, Riad el-Turk, a été condamné. gracié en novembre 2002 au président.

Au total, selon Amnesty International, des centaines d'opposants politiques étaient toujours en détention - principalement des Frères musulmans, des membres de l'aile pro-iraquienne du parti Baas, du Parti islamique de libération, de l'Organisation communiste arabe, des militants palestiniens, etc.

Lors des élections au Conseil populaire tenues en mars 2003, les candidats du PNF ont remporté 167 des 250 sièges ; le reste est allé à des candidats indépendants.

En 2003, le président syrien B. al-Assad a fermement condamné l’attaque militaire américano-britannique contre l’Irak. En réponse, les États-Unis ont accusé le pays de soutenir le terrorisme et d'héberger des personnalités du régime irakien de Saddam Hussein. Des sanctions américaines ont été imposées à la Syrie. Un certain nombre d’États européens ont exprimé leur inquiétude face aux pressions américaines sur la Syrie.