Pour la première fois " Journée des réserves naturelles et des parcs nationaux" a commencé à être célébré en 1997 à l'initiative du Wildlife Conservation Center et du World Wildlife Fund.
Le 11 janvier n'a pas été choisi par hasard pour cet événement - ce jour-là en 1916, la première réserve d'État a été créée en Russie - Barguzinsky. Bien que depuis des temps immémoriaux, il existe en Russie des zones naturelles spécialement protégées - des bosquets protégés, des lieux de culte, simplement des réserves pour les princes, les rois et la noblesse pour la chasse. Mais la première réserve nationale est créée le 11 janvier 1916. Son objectif était de préserver la population de zibeline de Bargouzine et d'autres animaux du lac Baïkal.
En 1986, par décision de l'UNESCO, la réserve Barguzinsky a obtenu le statut de biosphère et a été incluse dans le réseau international des réserves de biosphère. Aujourd'hui, cette réserve fait partie intégrante du site du patrimoine naturel mondial « Lac Baïkal », avec le reste des réserves et parcs nationaux inclus dans le « collier de réserves » (réserves naturelles de Barguzinsky, Baïkalski, Baïkal-Lena, parc national Transbaïkalski).
Aujourd'hui, en Russie, il existe plus de 100 réserves naturelles d'une superficie totale de plus de 33 millions d'hectares (soit 1,58% du territoire total du pays) et 35 parcs nationaux d'une superficie totale d'environ 7 millions d'hectares (0,41% du territoire du pays), et préservent 80% de la richesse spécifique de la flore et de la faune.
Les notions de « Réserve » et de « Parc National »
Une réserve est un terrain ou un espace aquatique à l'intérieur duquel l'ensemble du complexe naturel est totalement et définitivement soustrait à l'usage économique et est sous la protection de l'État. Une réserve est également appelée institution de recherche scientifique à laquelle sont attribués les territoires spécifiés. En Russie environ. 80 réserves naturelles et réserves de chasse. Toute activité perturbant les complexes naturels ou menaçant leur préservation est interdite dans la réserve.
Réserve de biosphère
Une réserve de biosphère est un espace protégé (réserve, parc national, etc.), dans lequel la protection des complexes naturels les plus représentatifs d'une zone donnée se conjugue avec la recherche scientifique, la surveillance environnementale à long terme et l'éducation dans le domaine de la conservation de la nature. . La création de réserves de biosphère en Russie (depuis 1973) est associée au programme « L'homme et la biosphère ». En 1994, le monde comptait St. 300 réserves de biosphère ; en Russie - 18.
Parc national
Parc national (parc national naturel), territoire (plan d'eau) dans lequel sont protégés des paysages et des objets naturels uniques. Elle diffère de la réserve en permettant aux visiteurs de se divertir. Le premier parc national de Yellowstone au monde a été fondé en 1872 aux États-Unis. En 1982, plus de 1 200 parcs nationaux et autres zones protégées similaires dans leur organisation avaient été créés dans le monde, soit une superficie de plus de 2,7 millions de mètres carrés. km.
Réserves et parcs nationaux de Russie
Aujourd'hui, dans toute la Russie, du cercle polaire arctique aux régions subtropicales, dans toutes les zones naturelles des 70 entités constitutives de la Fédération, il existe 101 réserves naturelles d'État, couvrant une superficie de près de 340 000 km2.
Réserve Barguzinsky La réserve est une zone naturelle protégée dans laquelle l'ensemble du complexe naturel est sous la protection de l'État. Les réserves sont une forme particulière d'espaces naturels protégés qui existent exclusivement en Russie et que l'on ne trouve pratiquement nulle part dans le monde. Apparemment, c'est pourquoi dans les articles sur les zones naturelles spécialement protégées russes, le terme « réserve » est généralement traduit par « zapovednik » et non par « réserve », car en Russie, une réserve est aussi une institution scientifique, et pas seulement une zone protégée. .
La première, avant même la révolution de 1917, était la réserve naturelle de Sayan, qui n'existe malheureusement plus, mais comme elle n'a pas été documentée, la réserve naturelle de Barguzinsky est officiellement considérée comme la première réserve naturelle d'État de Russie.
Sur tout le territoire des réserves naturelles russes, l'utilisation des terres, de l'eau, du sous-sol, de la flore et de la faune est interdite, car elles présentent une valeur particulière pour la science en tant qu'échantillons de la nature vivante, typiques de ces lieux, préservant le fonds génétique de la flore et faune.
Les réserves naturelles d'État, qui sont des organismes d'éducation environnementale et environnementale, ont été créées pour préserver et étudier les processus et phénomènes naturels, le fonds génétique de l'environnement végétal et de la faune, les espèces rares de plantes et d'animaux et les systèmes écologiques rares.
Selon la législation russe, des complexes et ressources naturels situés sur le territoire de la réserve lui sont mis à disposition.
Sur le territoire de la Russie, il existe 31 réserves naturelles, qui sont adjacentes à des sites de biosphère avec une gestion environnementale limitée, où sont exercées diverses activités récréatives (y compris le tourisme). Ces réserves ont le statut de biosphère et font partie du réseau international des réserves de biosphère. Une surveillance environnementale mondiale y est effectuée.
Presque toutes les réserves sont subordonnées au Département des territoires et installations naturels spécialement protégés du ministère des Ressources naturelles de la Fédération de Russie. "Ilmensky Minéralogique" est subordonné à la branche ouralienne de l'Académie des sciences de Russie, "Galichya Gora" est sous la juridiction de l'Université d'État de Voronej du ministère de l'Éducation générale et professionnelle de la Fédération de Russie. Malgré cela, ils relèvent également du Ministère.
Conformément au « Règlement de la Réserve », en fonction des caractéristiques du fonctionnement et du régime de protection du territoire, chaque réserve organise de manière indépendante ses activités, comme la régulation du tourisme sur son territoire et la définition de zones d'usage naturel limité.
Actuellement, il existe 35 parcs nationaux dans la Fédération de Russie, d'une superficie d'environ 70 000 mètres carrés. km.
Les parcs nationaux sont des territoires qui comprennent des complexes et des objets naturels d'une importance écologique, historique et esthétique exceptionnelle, destinés à être utilisés à des fins environnementales, éducatives, scientifiques et culturelles, ainsi qu'au tourisme réglementé.
Selon la législation russe, tous les complexes et ressources naturels (terre, eau, sous-sol, flore et faune) situés sur le territoire du parc national sont transférés à la propriété du parc lui-même.
Conformément au concept classique, un noyau protégé est défini sur le territoire d'un parc national. En règle générale, il s'agit d'une réserve nationale adjacente au parc (par exemple, la réserve naturelle de Barguzinsky est adjacente au parc national Trans-Baïkal). En outre, des zones récréatives et tampons sont distinguées ; des activités agricoles et forestières douces y sont possibles.
Le parc national Voldozersky a été le premier en Russie à recevoir le statut de réserve de biosphère en 2001.
Parc national de Smolensk Poozerie Il est important de mentionner que, dans la compréhension internationale, le terme « réserve de biosphère » a un sens plus proche du concept de « parc national » que de « réserve », qui n'est que le noyau d'une réserve de biosphère, où les possibilités économiques sont limitées. une activité est exercée et il y a une perturbation de l’écosystème. Les parcs nationaux « Smolensk Lakeland » et « Ugra » sont devenus des réserves de biosphère en 2002, puis ont été rejoints par 2 autres parcs nationaux.
Dans le cadre de la suppression du Département fédéral des forêts, les parcs nationaux ont été transférés au Département des zones naturelles et des installations spécialement protégées du ministère des Ressources naturelles de la Fédération de Russie, mais jusqu'en 2000, ils étaient principalement subordonnés aux départements forestiers et (ou) régions.
Malgré le fait que la formation d'un programme unifié pour les activités des parcs nationaux en est encore à ses balbutiements, avec le transfert à la subordination du Département des espaces naturels spécialement protégés, les formes d'activité et de reporting des parcs nationaux ont pris des formes uniformes. .
Il reste très peu d’endroits sur Terre qui n’ont pas été touchés par la main de l’homme. Les gens comprennent rationnellement que leur influence sur la planète devient de plus en plus destructrice d'année en année. Pour préserver la Terre dans sa forme originelle pour les futurs descendants, sa flore et sa faune, de nombreux parcs et zones protégées sont créés.
Arrière-plan
La nature est soumise à la pollution depuis des centaines d’années. Mais ils n’ont commencé à y réfléchir sérieusement qu’en 1997. C'est alors, le 11 janvier, qu'a été instituée la Journée des réserves naturelles et des parcs nationaux. Cette date n'a pas été choisie par hasard ; ce jour-là, en 1916, la première réserve d'État a été créée en Russie - Barguzinsky. Sur son territoire se trouve un endroit merveilleux: la Vallée des Geysers.
En Rus', des zones naturelles protégées existent depuis longtemps - ce sont des lieux de culte, des bosquets protégés, des réserves de chasse dans lesquels chassaient les rois, les princes et autres nobles.
Mais la première réserve d’État a été créée précisément à cette époque. Sa création a permis de préserver et d'augmenter la population non seulement de la zibeline de Barguzin, mais de nombreux autres animaux et plantes ont commencé à apparaître en plus grand nombre.
Quelques statistiques
Selon les statistiques, les réserves naturelles et les parcs nationaux protègent et préservent environ 80 % de la flore et de la faune mondiale. Il existe plus d'une centaine de réserves naturelles et 50 parcs nationaux en Russie. En termes de superficie occupée par ces zones, la Fédération de Russie occupe la première place par rapport aux autres pays. La superficie totale de toutes les zones protégées est d'environ 200 millions d'hectares. Et cela ne représente ni plus ni moins - 12% de l'ensemble du territoire du pays. Par conséquent, la Journée mondiale des réserves naturelles est très importante pour la Russie, car le vaste territoire des zones protégées ne cesse de croître.
Loi sur la protection de l'environnement
Chacun de nous a le droit de vivre et d’exister dans un environnement favorable. Cependant, nous avons tous une responsabilité :
- Prenez soin de la nature et de l'environnement.
- Traitez les ressources naturelles avec un soin particulier.
La loi définit la base juridique de la politique de l'État dans le domaine de la nature elle-même et de ses relations avec elle. Les autorités résolvent les problèmes socio-économiques, favorisent la conservation des ressources naturelles, etc. Tout cela doit être fait pour répondre aux besoins des générations actuelles et futures.
Réserver - qu'est-ce que c'est ?
Il est impossible d’assimiler une réserve naturelle à un parc national, ce n’est pas la même chose. De plus, une telle fête existe et est célébrée - la Journée des réserves naturelles et des parcs nationaux, il faut donc faire la distinction entre ces deux noms. Une réserve est une parcelle de terrain ou d'eau sous protection de l'État, dans les limites de laquelle il est interdit de l'utiliser à des fins économiques. Cela peut être le nom d'un établissement de recherche scientifique auquel sont attribuées des zones protégées. En Russie, il existe environ 80 réserves naturelles et terrains de chasse. Toutes les activités pouvant perturber l'intégrité naturelle sont interdites.
Le concept de « parc national »
Dans la Fédération de Russie, la création d'objets spécialement protégés est une forme traditionnelle et efficace d'activités de protection de l'environnement. Un parc national est une zone aquatique ou un territoire dans lequel des espèces uniques sont protégées. Un parc national diffère d'une réserve naturelle en ce sens que les visiteurs sont autorisés à accéder à son territoire. Ce n'est que dans des zones strictement désignées qu'il est permis de se reposer et de se déplacer. Les violations de ces règles entraînent d'énormes amendes et une responsabilité pénale.
À propos des réserves naturelles et des parcs nationaux
Ces zones jouent un rôle important dans la préservation du patrimoine faunique. Ces objets sont protégés par la législation de l'État. Et pas seulement lors de la Journée des réserves naturelles et des parcs nationaux, les sites naturels sont protégés et préservés. Ils font ça tout le temps. Les espaces protégés font l'objet de recherches scientifiques menées par des scientifiques : écologistes et biologistes. Ils étudient les populations d'animaux et de plantes, leur dynamique de croissance et leur existence mutuelle.
11 janvier
Cette date est apparue récemment dans le calendrier de tous les écologistes et est depuis considérée comme un jour férié non officiel. Elle est célébrée chaque année en Fédération de Russie à l'initiative de plusieurs organisations. 11 réserves naturelles et parcs nationaux), les écologistes attirent l'attention du public sur les problèmes liés aux zones de protection de l'environnement. De plus, il s'agit d'un jour férié professionnel pour les salariés dont le travail est lié à la protection des sites naturels. Il y a environ 11 500 personnes de ce type dans le pays. C'est le 11 janvier qu'ils sont célébrés avec diverses récompenses pour leur contribution particulière aux activités environnementales.
Lors de la Journée des réserves naturelles et des parcs nationaux, des centaines d'organisations et des milliers d'organisations éduquent les Russes. Après tout, le travail quotidien et parfois altruiste des écologistes nous permet de préserver sous leur forme naturelle les paysages naturels uniques, la diversité de la flore et de la faune sur le territoire de la Russie. Les bibliothèques invitent chacun à visiter des expositions de livres et d'illustrations consacrées aux problèmes de l'écologie, de la nature et de la protection des animaux. Des événements de collecte de fonds caritatifs sont organisés. Ce jour-là, les gens sont encouragés à utiliser les ressources naturelles avec précaution.
Lors de la Journée panrusse des réserves naturelles et des parcs nationaux, diverses conférences et conférences sont organisées. Ils mettent en avant les principales activités visant à préserver les ressources naturelles. Des programmes dédiés à la nature et à sa protection sont diffusés à la télévision. Dans les rues, il y a des calendriers et des brochures sur ce sujet.
Les parcs nationaux et les réserves sont des destinations préférées des voyageurs du monde entier. Ils ont été conservés dans leur état d'origine jusqu'à ce jour, chacun de nous doit donc traiter ces objets avec la plus grande responsabilité et le plus grand soin.
La « Journée panrusse des réserves naturelles et des parcs nationaux » est une date relativement jeune dans le calendrier des écologistes. Cela a commencé à être célébré depuis 1997. C'est cette année-là que le Centre pour la conservation de la faune et le Fonds mondial pour la nature ont pris l'initiative de célébrer chaque année la « Journée des réserves naturelles et des parcs nationaux » en Fédération de Russie.
Le choix des écologistes pour organiser la « Journée des réserves naturelles et des parcs nationaux » est tombé à cette date – le 11 janvier – et ce n'est pas par hasard. C'est ce jour-là, en 1916, en Bouriatie, que fut créée la première réserve d'État de l'Empire russe, appelée réserve Barguzinsky (car située sur le versant oriental de la crête Barguzinsky). Le 11 janvier est la Journée panrusse des réserves naturelles et des parcs nationaux.
À l'automne 1916, la Russie a adopté le premier acte juridique réglementant la procédure de création et de fonctionnement des réserves naturelles, « Sur l'établissement des règles pour les réserves de chasse », et publié dans le « Recueil de lois et d'arrêtés gouvernementaux » n° 304. en date du 30 octobre 1916, publié par le Sénat du Gouvernement.
Le 29 décembre 1916 (11 janvier, nouveau style), la première réserve nationale de l'histoire du pays a été créée en Russie - Barguzinsky, sur les rives du lac Baïkal, qui continue de fonctionner aujourd'hui. La création de la réserve a eu lieu pendant la Première Guerre mondiale, ce qui témoigne de l'attention de l'État russe à la préservation des zones protégées.
Dans les années à venir, jusqu'en 2020, 11 réserves supplémentaires seront créées. Dans la région de Saratov - "Saratov Steppe", dans l'Oural - "Shaitan-Tau", en Sibérie - "Belozersky", "Stepnoy", "Vasyugansky", "Barabinsky", en Transbaïkalie - "Dzhidinsky", en Extrême-Orient - Réserve naturelle « Bolshoye » Tokko », « Srednekurilsky » et « Bear Islands » près de la côte de Chukotka. En plus des réserves naturelles, 10 parcs nationaux seront créés. Au cours des dix prochaines années, l’État consacrera des dizaines de milliards de roubles au développement des réserves.
Le sort de la réserve est une affaire
Alexandre Chibilev, Dr. géogr. Sciences, Membre Correspondant RAS
En 1912, la Société géographique impériale russe (IRGS) a créé la Commission environnementale. Ses créateurs étaient des professeurs des universités de Moscou et de Saint-Pétersbourg, des géographes, des zoologistes et des botanistes. La commission a fonctionné jusqu'en 1918. Le principal résultat de ses activités fut un projet visant à créer un réseau de réserves naturelles en Russie. Il n'était pas destiné à être pleinement réalisé, mais sur la base de ce plan, des réserves naturelles ont été ouvertes dans de nombreuses régions de l'URSS dès l'époque soviétique.
L'année du centenaire de la commission, la Société géographique russe a repris ses travaux. La réunion du Conseil académique de la Société géographique russe, tenue en septembre de cette année à Orenbourg, a été consacrée à cet événement. Nous portons à l'attention des lecteurs un résumé du rapport remis par l'un des initiateurs de la restauration de la Commission environnementale, vice-président de la Société géographique russe, docteur en sciences géographiques, membre correspondant de l'Académie des sciences de Russie Alexander Chibilev .
Revenons aux origines du mouvement environnemental en Russie. À la fin du XIXe siècle, l'intérêt pour la nature, notamment dans les milieux universitaires, était grand. La cause et en même temps la conséquence furent une série de grandes expéditions géographiques, des recherches botaniques et zoologiques nombreuses et très efficaces. L’armée a joué un rôle important dans ce processus, en menant des recherches approfondies en Asie, dans le Caucase et dans les régions polaires. Dans le même temps, de magnifiques publications ont été publiées à des tirages assez importants, comme par exemple "La vie des animaux" de Brem, les livres de Buturlin, Sabaneev. Bref, la société s’est déjà préparée à un véritable travail de conservation de la nature. Tout ce qu'il fallait, c'était un plan précis et réalisable, des personnes capables de l'élaborer et de le mettre en œuvre, ainsi qu'un soutien financier et administratif. (N'est-il pas vrai que peu de choses ont changé au cours des cent dernières années ?) Toutes ces composantes ont été heureusement combinées au sein de la Société Géographique.
À la tête du nouveau mouvement social de défense des monuments naturels se trouvaient d'éminents scientifiques nationaux : le botaniste I. P. Borodine, l'anthropologue et géographe D. N. Anuchin, le forestier G. F. Morozov, le zoologiste de Saint-Pétersbourg D. K. Solovyov, chef du Département de zoologie de l'Université d'État de Moscou. A. Kozhevnikov, botaniste de l'Université de Kharkov V. A. Taliev, géographe V. P. Semenov-Tyan-Shansky et son frère entomologiste A. P. Semenov-Tyan-Shansky. Ils ont eu l’idée d’une approche éthique et esthétique de la conservation et de la conservation de la faune. Cette direction était la plus proche de l'intelligentsia de l'époque. Et c’est très important, puisque c’est l’intelligentsia qui a apporté le plus grand soutien au nouveau mouvement.
En 1892, V.V. Dokuchaev a exprimé l'idée dela nécessité de créer des stations spéciales protégées. Contrairement aux parcs nationaux des États-Unis, conçus comme des lieux de chasse, de pêche, de divertissement et de loisirs, Dokuchaev a proposé de réserver le site et de le « mettre à disposition pour l’usage exclusif » des espèces indigènes de flore et de faune. L’idée de Dokuchaev a été développée par des naturalistes, que nous avons le droit d’appeler « le puissant groupe de réserves naturelles nationales ».
Aujourd'hui, après 100 ans, il est très important de se souvenir de ces merveilleuses figures de la Société géographique russe, dont les idées au début du XXIe siècle sont devenues encore plus pertinentes qu'au début du XXe siècle.
Ivan Parfenevitch Borodine(1847-1930) - Botaniste russe, académicien de l'Académie des sciences de Saint-Pétersbourg, fondateur et président de la Société botanique russe (depuis 1915), vice-président de l'Académie des sciences. En 1910, dans son rapport « Protection des monuments naturels », il écrivait que la création d’aires protégées « est notre devoir moral envers notre patrie, l’humanité et la science. Nous avons déjà compris la nécessité de protéger les monuments de notre antiquité ; Il est temps pour nous de prendre conscience que les plus importants d’entre eux sont les vestiges de cette nature, parmi lesquels notre pouvoir d’État a pris forme, nos ancêtres ont vécu et agi. Ce serait un crime de perdre ces restes.» Borodine a attiré l'attention sur le fait que la Société géographique impériale russe, avec son vaste réseau de départements dans toutes les provinces, y compris les régions éloignées, a une occasion unique d'organiser un « comité central de l'environnement avec la participation de représentants de divers départements intéressés ».
C'est après ce rapport d'I.P. Borodine que le 5 mars 1912, le Conseil de la Société géographique impériale russe approuva le Règlement sur la Commission permanente de l'environnement, dont il était écrit au deuxième paragraphe : « Le but de la commission est de susciter l'intérêt du grand public et du gouvernement pour les questions de protection des monuments naturels de la Russie et préserver effectivement l'intégrité de zones individuelles ou de zones entières qui sont importantes du point de vue botanique et zoogéographique, géologique et généralement physico-géographique, la protection des individus espèces de plantes, d’animaux, etc.
Grigori Alexandrovitch Kojevnikov(1866-1933) - professeur de zoologie et directeur du Musée zoologique de l'Université d'État de Moscou. En 1909, dans l'article « Sur la nécessité d'établir des zones protégées de la nature russe », pour la première fois dans la littérature scientifique nationale, il souligne l'importance de préserver certaines zones de nature sauvage en toute intégrité : « Les zones destinées à préserver des exemples de nature primitive... devraient être des zones protégées au sens le plus strict du terme. ... Il n'est pas nécessaire de supprimer quoi que ce soit, d'ajouter quoi que ce soit, d'améliorer quoi que ce soit. Nous devons laisser la nature se débrouiller seule et observer les résultats. Les zones protégées revêtent une importance capitale et leur création devrait donc être une question d’initiative publique et privée, mais l’État devrait montrer la voie à suivre.»
Gueorgui Fedorovitch Morozov(1867-1920) - géographe et botaniste, créateur de la doctrine de la forêt comme phénomène géographique et historique. Il fut l'un des partisans constants de l'approche géographique dans l'organisation d'un réseau de réserves : « L'attribution des zones protégées doit se faire le plus systématiquement possible, sur la base d'une unité botanique-géographique : les zones protégées doivent être localisées dans chaque zone botanique-géographique. , représentant dans leur ensemble un certain nombre des types de végétation les plus caractéristiques et les plus précieux en termes scientifiques. En travaillant au sein de la commission, G. F. Morozov a proposé d'identifier et de protéger les normes forestières les plus précieuses dans différentes régions de Russie.
Andreï Petrovitch Semionov-Tyan-Shansky(1866-1942) - Président de la Société russe d'entomologie. L’un des partisans les plus radicaux de la valeur intrinsèque de la nature sauvage. Selon lui, « la liberté est nécessaire à la nature tout comme elle l’est à l’homme ». Cette liberté, selon lui, devrait être assurée par les réserves naturelles : "La nature intacte par l'homme lui procure des plaisirs esthétiques irremplaçables, élevant son âme - nous avons également un grand devoir moral envers la nature, un devoir filial envers notre mère."
Veniamin Petrovich Semionov-Tyan-Shansky(1870-1942) - géographe et statisticien, fondateur et éditeur de la publication en plusieurs volumes « Russie. Une description géographique complète de notre Patrie" (1899-1914), l'un des membres les plus actifs de la Commission Environnementale. C'est lui qui résuma les propositions de ses membres et prépara en octobre 1917 un rapport «Sur les types de zones dans lesquelles il est nécessaire de créer des réserves naturelles telles que les parcs nationaux américains». Le rapport était accompagné d'une carte de l'hémisphère Nord, qui montre les parcs nationaux déjà créés aux États-Unis et 46 parcs nationaux qui doivent être organisés en Russie. Lors du placement de ces zones protégées, V.P. Semenov-Tyan-Shansky a appliqué un principe purement géographique. En appelant les objets proposés parcs nationaux sur le modèle des États-Unis, le scientifique parlait en fait de réserves naturelles avec leur régime de protection beaucoup plus strict, leurs restrictions de visites et d'activités économiques.
Les paroles de V.P. Semenov-Tyan-Shansky peuvent servir de véritable testament pour les générations futures : « Il est de notre devoir de préserver pour la postérité, dans la mesure du possible, dans leur intégrité complète, les traits complets du visage de la Terre Mère, afin qu'ils avoir toujours la possibilité de les examiner et d'apprendre en réalité ce dont il n'a entendu parler que dans les livres. ... Préserver intact le paysage géographique naturel et intégral des ancêtres lointains aidera les descendants à comprendre plus facilement de manière critique tous les environnements artificiels complexes dans lesquels ils devront vivre et agir... »
En 1918, la Commission environnementale de la Société géographique impériale russe a cessé d'exister. Néanmoins, nombre de ses membres ont continué, dans la mesure du possible, à proposer leurs idées aux nouveaux dirigeants du pays. Ainsi, en 1919, G. A. Kozhevnikov s'est adressé au gouvernement soviétique avec un mémorandum dans lequel il est déclaré : « La République russe est confrontée à une tâche d'importance mondiale : préserver un certain nombre de formes animales qui n'existent nulle part en dehors de notre patrie et dont le sort dépend de Le monde scientifique du monde entier observe cette évolution avec intérêt. Pour juger de cette question, il est utile d’avoir sous les yeux l’exemple de l’Europe occidentale et, en particulier, des États-Unis d’Amérique, qui, dans l’intérêt du bien public, n’épargnent aucune dépense pour la protection de la nature.»
Même après 100 ans, les œuvres des classiques de la conservation et de la conservation de l'environnement national restent très demandées et suscitent des controverses. Un analyste attentif y trouvera de nombreuses contradictions. Souvent, la science n’était pas libre dans ses choix, ce qui a conduit et conduit encore à des conclusions incorrectes et ambiguës et à des erreurs tragiques. Tout le XXe siècle dans l’histoire des réserves naturelles russes est un kaléidoscope de décisions contradictoires. Voici quelques dates qui ont marqué des tournants dans cette histoire.
1898 - la réserve privée Askania-Nova est créée.
1916 - La première réserve d'État russe, Barguzinsky, est créée sur le lac Baïkal.
1917 - V.P. Semenov-Tyan-Shansky présente la première ébauche du réseau russe de réserves naturelles.
1922 - Le rapport de G. A. Kozhevnikov « Sur les besoins de la conservation de la nature en RSFSR » reçoit le soutien du Commissariat du Peuple et de l'Académie des Sciences.
1930 - « purge » à Glavnauka, d'éminents militants écologistes sont licenciés et réprimés. Les premières réserves naturelles ont été ouvertes en URSS, parmi lesquelles : Altaï, Bachkir, Voronej (1927), « Galitchya Gora » (1925), Kandalaksha, Kivach, Oksky et d'autres.
1933 – Le premier congrès de l’Union soviétique sur la conservation de la nature appelle à « abandonner le fétichisme de l’inviolabilité des réserves naturelles, à peupler le pays tout entier d’une faune bénéfique et à éliminer les espèces nuisibles ».
1930-1940 - 42 nouvelles réserves sont créées.
1951 - 88 réserves sont complètement fermées et le territoire de 20 réserves est réduit. Sur les 130 réserves, 40 ont été abandonnées. Leur superficie a été réduite de plus de 11 fois.
1960 - le nombre total de réserves naturelles atteint 85. La loi « sur la protection de la nature de la RSFSR » est adoptée.
1961 - 16 réserves forestières sont fermées et l'exploitation forestière commence sur leur territoire. La superficie des réserves a été réduite de moitié.
1962 - le Règlement sur les réserves naturelles d'État est adopté, leur statut d'institutions de recherche est rétabli.
Années 1980 : le nombre de réserves naturelles en URSS atteint 200. Les premiers parcs nationaux sont créés.
1988 - Le Ministère de la Protection de l'Environnement de l'URSS, puis de la RSFSR, est créé.
2000 – le département fédéral, le Comité d'État pour la protection de l'environnement, directement subordonné aux réserves, est supprimé.
L'objectif du travail de la Commission Environnementale permanente recréée devrait être de répondre de manière claire et précise à plusieurs questions extrêmement importantes. Il y en a sept et je me permettrai de dire quelques mots sur chacun. Je voudrais souligner qu'en plus de répondre aux questions posées, nous devons prendre des mesures concrètes, heureusement la Société géographique russe a toutes les capacités pour cela. Et, croyez-moi, non seulement en raison du soutien administratif, qui est bien sûr important, mais aussi parce que notre travail trouve un écho auprès de nombreux scientifiques, personnalités publiques et entrepreneurs. Mais revenons aux « sept » questions.
1. Toutes les îles et îlots à la nature sauvage préservés sur le territoire de la Russie ont-ils le statut de zones protégées ? Quels objets de la liste de la Commission Environnementale de 1917 attendent encore d'être reconnus ?
Malheureusement, à l'heure actuelle, l'emplacement des zones protégées n'est pas tant déterminé par des nécessités scientifiquement fondées que par les particularités de la situation géographique, et principalement par le manque d'intérêts économiques et l'inaccessibilité des transports. À cet égard, les îles protégées de nature sauvage sont réparties de manière extrêmement inégale à travers le pays. Il n’existe pratiquement aucune réserve naturelle dans la principale zone agricole de Russie. Une superficie négligeable est occupée par les normes des paysages zonaux de steppe et de forêt, dont la valeur particulière a été soulignée par V.V. Dokuchaev, I.P. Borodin, V.P. Semenov-Tyan-Shansky.
Jusqu'à présent, des zones naturelles spécialement protégées du plus haut rang (avec un régime strict de protection des paysages, de la flore et de la faune, avec des départements scientifiques développés) comme le parc Khibiny, le parc des hautes terres de Russie centrale, le parc forêt-steppe de Barabinsky, et l'Oural Urema n'ont pas été créés. Mais ils ont été inclus dans la liste de PPK IRGO
1917. Ou, par exemple, en 1943, la réserve naturelle des grottes de Kungur dans le territoire de Perm a été organisée puis liquidée. En outre, de nombreuses réserves naturelles et parcs nationaux fonctionnent dans des limites considérablement réduites par rapport à celles initialement conçues.
La tâche la plus importante de notre commission est de découvrir pourquoi dans certaines régions physico-géographiques et administratives-territoriales de Russie, il n'existe pas de réseau représentatif d'espaces naturels spécialement protégés (SPNA), y compris ceux du plus haut rang. Un exemple est celui de l'Oural, où des zones paysagères clés font partie des réserves naturelles et des parcs nationaux existants, mais il y en a beaucoup qui doivent être créés afin de couvrir toute la diversité naturelle de la région.
2. Quels habitats d'espèces biologiques rares, en particulier celles dont la Russie est responsable, celles qui ont servi, servent ou peuvent servir de symboles uniques du pays ou de ses régions, n'ont pas encore fait l'objet de mesures environnementales ?
Je voudrais attirer l'attention sur trois espèces marquées de la faune russe issues de trois éléments naturels principaux : l'eau, l'air et la terre.
En ce qui concerne le milieu aquatique, l'esturgeon russe et d'autres espèces d'esturgeons, anadromes dans les bassins de la mer Noire et de la mer Caspienne et aquatiques* dans les rivières sibériennes, occupent la première place en termes d'importance. Malgré les succès de l'élevage artificiel d'esturgeons, au cours des 20 dernières années, il y a eu une réduction catastrophique (20 à 40 fois) de la population naturelle d'esturgeons russes, de bélugas et d'épines dans le bassin de la mer Caspienne. Ce n'est qu'en modifiant l'état environnemental du fleuve transfrontalier Oural et de certains autres cours d'eau du bassin caspien qu'il sera encore possible de préserver ce qui était récemment la plus grande population naturelle d'esturgeons au monde dans la région de la Caspienne Nord.
Parmi les espèces d'oiseaux rares, il convient de prêter attention à l'oie à cou roux, endémique de Russie et d'Eurasie. La Russie est entièrement responsable de la préservation de cette espèce dans la faune mondiale, puisque toute son aire de répartition, de la toundra arctique au Caucase du Nord, ainsi que ses routes migratoires, se trouvent sur notre territoire. Pour préserver l'oie à cou roux, il est nécessaire de créer une réserve groupée comprenant les habitats de cette espèce à Taimyr, les marécages de Sibérie occidentale, les lacs de steppe du Trans-Oural et les zones humides du Caucase du Nord.
Une autre espèce titulaire de la faune disparue de Russie est le cheval sauvage. La Société géographique russe a alloué une subvention spéciale pour soutenir le projet de réintroduction du cheval de Przewalski. Actuellement, dans toute la ceinture steppique de l’Eurasie, de la Hongrie à la Mongolie et à la Chine, seule la Russie n’a pas vraiment commencé à réintroduire le cheval de Przewalski dans ses steppes. Sur le territoire de la région d'Orenbourg, une superficie de 16 500 hectares a été préparée pour la libération des chevaux sauvages, et seule la bonne volonté des employés responsables du ministère des Ressources naturelles et des dirigeants de la région d'Orenbourg est nécessaire. pour que ce projet devienne réalité.
3. Une autre tâche importante de la conservation moderne est l'harmonisation des relations entre les activités environnementales et récréotouristiques.
Les réserves naturelles ont été initialement créées non pas pour le tourisme et les touristes, mais pour la protection et l'étude des objets naturels. Les parcs nationaux, au contraire, sont destinés avant tout aux loisirs organisés. Ces tâches ne peuvent être mélangées et confondues. Les réserves naturelles ne devraient pas gagner d’argent grâce au tourisme. La légalisation de l'écotourisme dans les zones protégées des parcs nationaux, notamment dans les réserves naturelles, est une violation directe du régime des réserves, dont les conséquences sont parfois catastrophiques et toujours irréversibles. Les réserves naturelles ne peuvent pas être contraintes de prouver leur droit à exister grâce au tourisme.
Il est néanmoins possible et nécessaire de pratiquer du tourisme dans des espaces naturels spécialement protégés, mais cette activité n'est autorisée que dans les zones tampons et ne doit pas couvrir les zones calmes** et les noyaux protégés.
4. Une question importante sur laquelle la commission devra travailler est celle de l'intégration des systèmes fédéral et régional d'aires protégées dans le développement socio-économique des territoires.
Les îles sauvages - réserves naturelles classiques - n'ont pas besoin de justifier économiquement leur existence : leur valeur durable réside dans le fait qu'elles existent, dans le fait qu'elles nous font prendre conscience qu'il existe encore quelque part sur Terre des endroits à la nature intacte. L’utilité de ces territoires ne peut être évaluée par les méthodes du marché. Ils sont pratiquement inestimables, comme des chefs-d'œuvre uniques de l'art mondial, de l'architecture ou des monuments archéologiques, et sont également irremplaçables en cas de perte.
Parallèlement, étant inscrits au bilan d'un État ou d'un sujet de la Fédération, parfois en propriété privée, les objets du patrimoine naturel font partie de l'infrastructure économique d'une région particulière. Il faut donc réserver une niche intouchable à ces domaines. Ils devraient être clairement indiqués sur les plans d'aménagement du territoire et d'aménagement du territoire, et toutes les activités économiques devraient y être interdites.
Néanmoins, les réserves naturelles et notamment les parcs nationaux devraient jouer un rôle important dans l'économie de la région. Les grandes réserves régionales et les parcs nationaux peuvent servir de noyaux de base pour créer des groupes de réserves naturelles. Le transfert de la gestion directe des réserves, parcs, monuments naturels et autres zones protégées à proximité aux parcs et réserves nationaux permettra d'étendre la culture de la conservation de la nature aux paysages voisins, de créer de nouvelles zones protégées avec une faune et une diversité naturelle accrue, et de transférer judicieusement une partie de la charge récréative et touristique des principales zones protégées centrales vers d’autres terres.
5. Notre commission devra certainement s'occuper de la prévention et de la prévention des risques anthropiques et naturels-anthropiques internes et externes.
Menaces d'incendies, autonomie écologique des espaces protégés, décisions volontaristes des organismes administratifs et économiques, pillages et braconnages, violations du régime des réserves et utilisation pour la chasse et l'extraction de matériel scientifique*** ont toujours accompagné et continuent d'accompagner les activités quotidiennes des nos réserves et parcs nationaux. Mais ces mêmes menaces sont encore plus dangereuses pour les zones de nature sauvage et les paysages uniques qui ne sont pas encore placés sous protection de l'État. Ainsi, l'année dernière seulement, la Commission environnementale de la Société géographique russe a dû faire face à des menaces réelles liées aux nouvelles options de développement des gisements de phosphorite sur le territoire du parc national projeté des Monts Khibiny. Il n'y a pas si longtemps, nous avons préparé des propositions pour la création du parc national Polar-Oural dans l'Okrug autonome de Yamalo-Nenets et du Parc national Polar-Oural dans l'Okrug autonome de Khanty-Mansiysk. Ces deux initiatives sont le résultat de la construction de routes, de pipelines et du développement industriel prévu des gisements de minerai dans l'Oural polaire.
À l'automne 2011, selon notre proposition, le président de la Société géographique russe a décidé de mettre fin au pillage du patrimoine paléontologique des îles de Nouvelle-Sibérie. Dans le cadre de l'expédition de 2012, un groupe a travaillé sur cet archipel, qui prépare actuellement des propositions pour la création d'un parc national sur celui-ci.
Même le statut de sites du patrimoine mondial naturel (il en existe actuellement 10 en Russie) ne les protège pas des impacts anthropiques. Il n'est pas nécessaire de chercher bien loin des exemples : « Lac Baïkal » - le fonctionnement du BPPM et les constructions illégales sur la côte ; « Volcans du Kamtchatka » - travaux de prospection et d'exploration, projets de modification des limites de l'objet ; « Caucase occidental » - absence de statut de protection de la zone tampon, projets de développement économique ; « Montagnes dorées de l'Altaï » - projets de construction de pipelines, braconnage ; «Forêts vierges de Komi» - projets de développement de gisements minéraux, etc.
Le processus d'émergence et de développement des menaces naturelles et anthropiques tout au long du XXe et du début du XXIe siècle peut être retracé à l'aide de l'exemple de la forêt de Buzuluksky. Cette forêt unique - la plus grande forêt de pins du monde parmi les steppes - est devenue au XIXe et au début du XXe siècle une école de foresterie domestique et de biogéocénologie forestière. Ici, G.F. Morozov et V.N. Sukachev ont pratiqué la doctrine des types de plantations forestières et, en 1917, V.P. Semenov-Tyan-Shansky a inclus la forêt de Buzuluk dans le projet de la Commission environnementale comme l'un des 45 parcs nationaux de Russie. Le sort de la forêt est tragique et instructif. Au cours des deux derniers siècles, des incendies ont eu lieu sur 75 % de son territoire. Les incendies de 1831, 1879 et 1921 furent particulièrement dévastateurs. En 1932, une réserve d'État est créée sur une partie du territoire forestier. Ensuite, les activités de la réserve furent critiquées et, en 1948, elle fut liquidée. Une période de travaux de reboisement à grande échelle commence immédiatement. En raison d'une mauvaise gestion forestière, 30 000 hectares ont été plantés de forêts qui, en raison de leur densité excessive, se sont révélées non viables. La situation était compliquée par le fait que, parallèlement au reboisement, des coupes à blanc de forêts matures étaient réalisées. En 1959, l'exploration et la production de pétrole et de gaz ont été réalisées sur le territoire de la forêt par forage profond - environ 200 puits ont été forés au total, dont plus de 20 étaient commerciaux. Le faible niveau de production de pétrole et de gaz a entraîné des marées noires et des incendies massifs. En 1973, sous la pression de la communauté scientifique, la première interdiction de la production pétrolière et gazière a été annoncée. Les travailleurs du secteur pétrolier ont laissé derrière eux un réseau de pipelines, des déchets industriels, des puits abandonnés et mis en veilleuse qui représentent un risque technogène. Et ce n'est qu'en 1994, par arrêté du gouvernement de la Fédération de Russie, que la forêt a été inscrite sur la liste des réserves d'État et des parcs nationaux recommandés pour l'organisation sur le territoire de la Fédération de Russie en 1994-2005. En 2007, Buzuluksky Bor est finalement devenu un parc naturel national. Mais les dangers ne s’arrêtent pas là. Les puits de pétrole et de gaz ne sont toujours pas remis en état de sécurité. Cette zone est toujours menacée par les incendies. Même pendant la Grande Guerre patriotique, un arsenal d'armes était amené au centre de la forêt le long d'une voie ferrée spéciale. En juin 2012, cet arsenal a été rappelé lorsque des obus d'artillerie ont commencé à exploser et à se disperser à plusieurs kilomètres à la ronde.
6. La Commission devra également s'occuper du développement de nouvelles catégories d'espaces naturels protégés, couvrant la diversité paysagère et biologique du pays.
En 1918, le zoologiste de Saint-Pétersbourg D.K. Solovyov, dans son ouvrage « Types d'organisations promouvant la conservation de la nature », a proposé plus de 30 formes de protection des objets des réserves naturelles. Malheureusement, ils n'ont pas trouvé leur application en Russie. Cependant, aux États-Unis, au Canada, en Grande-Bretagne et dans d'autres pays, il existe de nombreuses catégories de ce type - par exemple, zone de paysage protégé, zones d'une beauté naturelle exceptionnelle, rivière pittoresque, rivière nationale, etc. Au Canada, 13 rivières d'une longueur totale de 3 000 km ont reçu le statut environnemental de « rivière nationale ». Aux États-Unis, en 1993, une loi spéciale protégeait 153 tronçons fluviaux d'une longueur totale de 18 000 km. Les aires protégées dites groupées de type linéaire (par exemple, le long de la route de migration) et de type buissonnant sont largement pratiquées dans le monde. En outre, dans de nombreuses régions, le régime environnemental peut être saisonnier. Pour préserver la biodiversité (espèces spécifiques de plantes et d'animaux), certains types de gestion protectrice de l'environnement sont pratiqués, par exemple un pâturage limité et une fenaison douce. Naturellement, ces méthodes sont inacceptables pour les réserves naturelles classiques et les zones calmes des parcs nationaux.
7. L’une des tâches les plus importantes de notre commission est d’élever le culte des paysages et de la faune sauvage du pays comme patrimoine commun de tous les peuples.
Il serait juste que le projet du Parc russe, annoncé lors d'une réunion du conseil d'administration de la Société géographique russe en août 2012, reflète les meilleurs exemples des paysages et de la faune uniques de notre patrie. Les zones de nature intacte devraient devenir l’un des symboles centraux de la Russie et de la communauté nationale que nous désignons par les mots « peuple russe ». Beaucoup d’entre nous ont très peur d’utiliser le concept de « paysage national » en relation avec la Russie. Dans le même temps, si nous voulons préserver la Russie, nous devons déclarer un paysage national unique et les meilleurs exemples de nature sauvage préservée, « appartenant à tous ». Mais pour cela, il faut adopter les lois « Sur le paysage national » et « Sur la faune ».
« Le meilleur de la nature appartient à tous » : ces paroles de l'écrivain romain Pétrone, écrites au 1er siècle après JC, méritent d'être rappelées. Les normes et les exemples uniques de nature sauvage, protégés ou non, devraient être du domaine public.
Dans le monde moderne, l’humanité tente de plus en plus « d’absorber » les ressources naturelles pour satisfaire ses besoins, parfois sans penser que des dommages irréparables sont causés à la flore et à la faune. Ce qui a mis si longtemps à se former, à croître et à se développer peut être détruit en peu de temps. Les réserves naturelles sont un trésor national de la Russie, créées dans le but de préserver la faune et la flore. Cette fête professionnelle est dédiée à ceux qui ont consacré leur vie à ces espaces naturels.
Quand est-il célébré ?
La Journée des travailleurs des réserves naturelles est célébrée chaque année en Russie le 14 octobre. En 2019, elle sera célébrée pour la 17ème fois. L'événement n'est pas un jour férié ; il n'est pas officiellement établi.
Qui fait la fête
La Journée des travailleurs de la conservation 2019 est traditionnellement célébrée par ceux qui sont impliqués dans les réserves et les parcs nationaux de la Fédération de Russie, préservent et font revivre la nature dans sa forme originale.
Histoire des vacances
En 1917, la réserve d'État de Barguzin a été créée et ouverte. Cet événement a donné une impulsion au développement de la conservation de la nature en Russie. En 1999, un forum de quatre jours a eu lieu sur le thème « Le rôle et la place des réserves naturelles d'État dans les régions de Russie ». Lors de son dernier jour, les directeurs des réserves ont soulevé la question de l'instauration d'un congé professionnel pour ceux dont les activités sont liées aux affaires de la réserve. Suite aux discussions, ils ont adopté une résolution correspondante.
L'initiative des directeurs était censée être légitimée par le Comité d'État de la Fédération de Russie pour la protection de l'environnement, mais elle a été abolie par le décret présidentiel du 17 mai 2000 n° 867 « Sur la structure des autorités fédérales ». Le ministère des Richesses naturelles, qui était investi des fonctions du Comité, n'a jamais approuvé la date du jour férié. Malgré cela, cette journée est largement célébrée, bien que dans des cercles restreints.
À propos du métier
Les employés des réserves s'efforcent de préserver les paysages dans leur forme originale et de maintenir cet état, d'observer et de contrôler les espèces d'animaux et d'oiseaux, de plantes et d'insectes menacés, de fournir diverses aides à leur existence, et également de participer à des raids et de lutter contre les braconniers et les contrevenants.
Fin 1998, 21 réserves avaient le statut international de réserve de biosphère de l'UNESCO, 5 relevaient de la compétence de la Convention internationale pour la protection du patrimoine culturel mondial et 2 recevaient des diplômes du Conseil de l'Europe.
La réserve la plus ancienne est Kronotsky (Kamchatka), la plus grande est celle de l'Arctique.
L'UNESCO a inscrit la réserve naturelle de l'Altaï sur la liste du patrimoine mondial culturel et naturel sous le nom de « Montagnes dorées de l'Altaï ».
