La nécessité et l'essence de l'argent en tant que catégorie économique. Rotation de la trésorerie et sa structure

La théorie économique moderne est la théorie de la monnaie. Et cela se comprend : l’économie moderne est une économie monétaire ; l'argent est le début et le but de toute entreprise ; recevoir, dépenser et économiser de l’argent est l’essence même de l’économie familiale, et le gouvernement a les mêmes préoccupations. Bref, pour connaître l’économie moderne, il faut tout savoir sur l’argent.

Il existe deux points de vue sur l'origine de la monnaie : rationaliste, ce qui explique l'émergence de l'argent comme fruit d'un accord entre les personnes, et évolutionniste, expliquer l'origine de la monnaie par le processus évolutif de développement de la production marchande et de l'échange de marchandises. La théorie économique est basée sur le concept évolutionniste de l’origine de la monnaie.

On sait que dans une communauté primitive où il n’y avait pas d’échange de biens, il n’y avait pas non plus d’argent. Et dans une économie naturelle, où les produits sont produits pour sa propre consommation, ils n’en ont pas besoin. Cela confirme le fait que la monnaie est apparue à un certain stade du développement historique, parallèlement à l’avènement de l’échange de marchandises. Ce n'est que lors de l'échange de biens contre des biens qu'il devient nécessaire de disposer d'un instrument capable d'exprimer la valeur de tous les autres biens et auquel ils pourraient être assimilés. Un tel instrument est une marchandise spéciale dont le nom est l’argent. Argent- il s'agit d'un produit d'un genre particulier, se démarquant spontanément de la masse des autres biens pour jouer le rôle d'équivalent universel de valeur.
L'émergence de la monnaie a été précédée d'un long processus de développement de formes de valeur en tant qu'expression du processus historique de développement de l'échange marchand et de ses contradictions.

À l'aube de l'histoire, les gens vivaient en communautés familiales et menaient une agriculture de subsistance (c'est ainsi que la théorie économique désigne une production locale fermée, dans laquelle les gens satisfont leurs besoins avec les produits de leur seul travail). Dans une économie de subsistance, l’argent n’existait pas – il n’était tout simplement pas nécessaire.

L'agriculture de subsistance a été remplacée par l'agriculture marchande - une production basée sur la division sociale du travail : le fabricant se spécialise dans la production d'un certain produit. Cela signifie que tout le monde a désormais besoin de produits créés par d’autres fabricants. Il existe un besoin constant d’échange de résultats de travail entre fabricants spécialisés. Et c’est seulement à partir de ce moment, à proprement parler, que la « production sociale » apparaît comme une sphère spéciale et principale de la vie, avec ses propres lois, problèmes et contradictions.

Dans la théorie économique, les produits échangés dans les conditions de division du travail sont désignés par le concept de « biens », et l'échange lui-même est « l'échange de marchandises » (alors que pour caractériser une économie naturelle, d'autres concepts sont utilisés – « produit » et « échange de produits »).

L'échange de marchandises est un échange direct et immédiat de biens contre des biens (selon la formule « T-T »). Il est clair que plus la division du travail est développée, plus il est difficile de réaliser l'échange de marchandises, cela demande de plus en plus de temps et de coûts, bref, cela devient inefficace.

Les contradictions entre la nécessité et l’inefficacité de l’échange marchand ne pourraient être résolues que par l’émergence d’une marchandise qui aurait une valeur sociale universelle et stable et servirait donc de moyen de paiement universel pour l’achat de n’importe quel produit.

L’argent est une telle marchandise intermédiaire. Ils ont fait la plus grande révolution dans la vie de la société : l'échange de marchandises (« T-T ») s'est transformé en relations marchandise-argent (« T-M »), la circulation des marchandises est née, c'est-à-dire l'échange de biens médiatisé par l'argent (« T-M-T ») ; la relation marchande s’est transformée en circulation monétaire (« M-T-D »), qui a ensuite atteint la forme d’auto-mouvement de l’argent (« M-D »). Il convient de noter que l'apparition de la monnaie ne facilite pas seulement l'échange de marchandises : la monnaie marque le passage des relations économiques vers un état qualitatif - si dans l'échange de marchandises l'achat et la vente se confondent et sont indissociables, alors la monnaie leur permet d'être " séparés » dans le temps et dans l’espace. Les conséquences économiques d’une telle distinction sont incalculables ; c’est sur cette base que s’est développée toute l’économie de marché civilisée.

L'argent a plus de trois mille ans et au cours de son développement, il est passé par quatre étapes et leurs formes correspondantes :

la première étape - « monnaie marchandise » - « lingot » (jusqu'au 7ème siècle avant JC) ;
la deuxième étape - « pièce de monnaie » - « pièce de monnaie » (VIIe siècle avant JC – XIXème siècle) ;
la troisième étape - « papier-monnaie » - « billet de banque » (XIX-XX siècles) ;
la quatrième étape - « monnaie électronique » - « carte » (du milieu du 20e siècle).

La monnaie marchandise est la forme de monnaie la plus ancienne, lorsque le rôle de monnaie était joué par les biens les plus importants pour une zone donnée en termes de valeur (coquillages, sel, fourrures). De toutes les monnaies marchandises, la place dominante était occupée par le « lingot », produit par coulée. C'était le lingot qui servait d'équivalent aux biens échangés. En tant que métal fini, le lingot pouvait également être utilisé pour les besoins domestiques. Par conséquent, dès le 8ème siècle avant JC, il y avait des lingots avec des marques distinctives appliquées pendant le processus de coulée, qui garantissaient le poids et la composition convenus du lingot. De plus, en fonction de la taille de l'achat, le lingot était divisé en parties par application ; encoches. Pendant très longtemps, l'argent était un métal précieux (or et argent), que la nature semblait spécialement créé à cet effet. Les propriétés physiques des métaux précieux (homogénéité, résistance, malléabilité, valeur intrinsèque) répondaient idéalement aux exigences d’une marchandise monétaire. De plus, comme l’extraction de l’or exigeait beaucoup de main-d’œuvre, même une petite quantité d’or représente beaucoup de travail.

Pour les anciens Égyptiens, la source de l'or était la Nubie, pour les anciens Grecs - l'Inde et la Lydie, pour les Romains - l'Espagne et la Hongrie. Au Moyen Âge, le pays le plus riche en or était la République tchèque. Actuellement, l'or est extrait principalement en Afrique du Sud, dans la CEI, au Canada, aux États-Unis, en Australie et au Ghana. Les principaux marchés internationaux de l'or se trouvent à Londres et à Zurich.

La monnaie métallique a permis de passer à un type de monnaie pondéré - à la frappe de « pièces ». Les premières pièces de monnaie ont été fabriquées au XIIe siècle avant JC en Chine et sont apparues cinq siècles plus tard en Méditerranée. Les premières pièces de monnaie ont été frappées à partir d’électrons, un alliage naturel d’or et d’argent. L'argent est également résistant à la corrosion, mais c'est un métal mou, c'est pourquoi il est utilisé dans la fabrication de pièces de monnaie en alliage avec le cuivre. Depuis lors, les pièces de monnaie sont un compagnon inséparable de l'humanité.

Pièce de monnaie- un lingot de métal d'une certaine forme, poids et dénomination, servant de moyen de paiement légal. Le mot « pièce de monnaie » remonte au nom de la déesse romaine Junon, dans le temple de laquelle se trouvait l'atelier de la monnaie de la Rome antique. Au cours du développement historique, elle est apparue et s'est imposée comme la forme de pièce de monnaie la plus pratique - ronde avec frappe double face (bien qu'il existe aujourd'hui d'autres formes : rectangle - aux Tonga, heptagone - en Sierra Leone, octogone - aux Antilles , et même à 12 côtés avec des bords concaves ondulés - au Soudan).

Les avantages de la monnaie-monnaie par rapport aux lingots se manifestent comme suit :

pas besoin de perdre du temps et de l'énergie à couper le lingot ;
peser des parties d'un lingot sera remplacé par compter des pièces de monnaie ;
La pureté et le poids de la pièce sont garantis par l'État.

L’utilisation des métaux précieux comme monnaie nécessitait une mesure précise de leur quantité et de leur qualité. Le concept est né "essayer"- le rapport entre le poids pur et le poids total de la pièce (avec l'introduction du système de mesures décimal, le titre est indiqué en millièmes, donc un métal précieux totalement pur a un titre au 1000ème). De plus, il existe un concept sur la mesure du poids des métaux précieux : le carat, le grain et l'once troy. Carat est une mesure de poids commune aux pierres précieuses et aux métaux précieux (1 carat = 0,2 gramme, l'or pur équivaut à 24 carats). Grandiose– partie de carat, égale à 1,4 carat pour les pierres précieuses ; Or 1/12 carat et argent 1/18 carat. Once troy– une unité internationale de poids d'or (31,1 g), égale à la 12ème partie d'une « livre troy » (373,2 g).

L'élément principal de la monnaie-monnaie est "pièce actuelle". C'est le nom donné aux pièces directement destinées à la circulation, par opposition aux pièces d'anniversaire, souvenirs, de collection, commémoratives, rares et antiques. Parmi les pièces actuelles, une distinction est faite entre « pleines » et « inférieures ». Les pièces actuelles à part entière sont les pièces dont la valeur métallique correspond à la valeur nominale (la valeur indiquée sur le billet). En règle générale, les pièces à part entière sont des pièces d'or (moins souvent, des pièces d'argent). Cependant, les pièces à part entière se transforment immédiatement en objet de spéculation. Le fait est que dans différentes situations et différentes régions, la valeur marchande des pièces de haute qualité augmente ou diminue, reflétant les fluctuations de la valeur du métal de haute qualité. Dans la théorie économique, il existe des termes spéciaux qui caractérisent ces deux États : "agio"(exprimé en pourcentage, l'excédent du taux de marché des pièces de monnaie par rapport à leur valeur nominale) et "disage"(taux d'amortissement effectif global). Une pièce de monnaie à part entière en métal précieux est un objet de spéculation particulièrement stable, car elle a une valeur indépendante en tant qu'objet en or. Les pièces défectueuses sont des pièces dont la valeur nominale dépasse la valeur du métal représenté dans la pièce. En théorie économique, la pièce ambulante défectueuse est appelée "monnaie de négociation". L'État émet des pièces avec un taux de change forcé, c'est-à-dire en leur attribuant arbitrairement une valeur nominale gonflée. L'opinion s'est établie selon laquelle la participation de l'or à la circulation n'est pas nécessaire et peut être remplacée par n'importe lequel de ses « représentants ». Il y a trois siècles, de tels substituts sont apparus sous la forme de papier-monnaie. Et tout au long de cette période, le papier-monnaie représentait véritablement l’or, s’échangeant librement contre celui-ci. Et ce n'est que dans les années 70 du 20e siècle qu'un événement grandiose et inévitable s'est produit : l'argent a rompu son lien avec l'or, l'économie est entrée dans l'ère du « papier-monnaie » et l'or est redevenu une marchandise ordinaire.

Ainsi, l’argent est une marchandise qui est un équivalent universel (la capacité d’échanger librement contre n’importe quelle marchandise) et qui a une valeur absolue. liquidité(la capacité d'agir comme moyen de paiement). En tant que marchandise, l’argent a une valeur : valeur d’usage et valeur d’échange. L’économie identifie quatre formes de valeur :

simple, unique ou aléatoire ;
complet ou élargi;
universel;
monétaire

Formulaire simple la valeur a eu lieu dès les premiers stades du développement de la société humaine. Elle a été précédée par l'émergence d'un excédent de produits par rapport aux besoins. Avec l'avènement d'un grand nombre de produits excédentaires, ils ont commencé à être échangés en équivalents, par exemple : 1 sac de céréales = 1 mouton. Lorsque vous envisagez cette forme de coût, vous devez prêter attention à deux points :

les produits ne peuvent être échangés que lorsqu'ils ont des valeurs d'usage différentes ;
échangés en équivalents, chacun des deux biens vaut soit sous une forme relative, soit sous une forme équivalente. Aucun d’entre eux ne peut être à la fois sous des formes de valeur relative et équivalente.

La première caractéristique de la forme équivalente de valeur est que la valeur d’usage d’un produit équivalent est une forme d’expression de sa valeur opposée. Ainsi, le coût d’un sac de céréales s’exprime à travers la valeur d’usage du produit équivalent, c’est-à-dire un mouton. La deuxième caractéristique est que le travail concret incarné dans un produit équivalent est une forme d’expression du travail abstrait. La troisième caractéristique est que le travail privé contenu dans un produit équivalent agit comme du travail directement social.

À un stade ultérieur du développement de la production sociale, lorsque la première grande division sociale du travail entre l'agriculture et l'élevage a eu lieu, les échanges de biens sont devenus réguliers et généralisés. Ce stade de développement de la production marchande et des échanges correspond à formulaire de coût complet, qui implique la participation à l'échange non pas de deux, mais d'un plus grand nombre de biens différents. Par exemple,

Dans ce cas, la valeur d'un bien (céréales) était exprimée dans les valeurs d'usage de nombreux autres biens. L'échange de biens sous forme de valeur s'effectuait, comme auparavant, par l'échange direct de biens contre des biens, la seule différence étant qu'un grand nombre de biens étaient impliqués dans les relations d'échange. Cela a commencé à entraver le développement des forces productives, car l’échange ne pouvait pas toujours avoir lieu en raison de la réticence de l’acheteur qui était propriétaire des biens dont vous aviez besoin. Et s’il y a eu échange, c’est par double revente.
La forme complète de la valeur est remplacée par universel. L'essence de cette forme est que parmi la multitude de biens circulant sur un territoire donné, on distingue le produit le plus demandé et qui entre le plus souvent dans les relations d'échange. Les gens ont commencé à acheter ce produit non seulement comme produit de consommation, mais également pour l'échanger contre d'autres biens. Un tel produit devient un équivalent universel sur un territoire donné. Avec cette forme de valeur, l’échange de biens prend la forme :

En même temps, cette forme de valeur n'était pas parfaite, puisque dans différents territoires le rôle de biens équivalents était joué par divers biens : céréales, bétail, fourrures, qui ne contribuaient pas au développement des échanges entre ces territoires.

La poursuite de la croissance de la production marchande et l'expansion du commerce ont conduit au fait que parmi la masse de tous les biens, un produit se distinguait, qui commençait à servir d'équivalent universel non pas sur un territoire limité, mais sur un territoire plus vaste. Ainsi, il est apparu forme monétaire la valeur à laquelle l'échange a pris la forme :

Avec l’avènement de la monnaie, la forme valeur prend une forme achevée. Le monde des marchandises est divisé en deux parties : d’une part l’argent, d’autre part tous les autres biens.

Conclusion. Ainsi, la monnaie est apparue spontanément, à la suite de la production marchande et des formes de valeur. Ils sont issus d’une marchandise et sont eux-mêmes une marchandise, mais une marchandise d’un genre particulier, qui s’oppose à toutes les autres comme équivalent universel. En tant que marchandise, l'argent conserve toutes ses propriétés : il a une valeur et une valeur d'usage. La valeur de la monnaie-marchandise est déterminée par la quantité de travail social nécessaire pour produire une unité monétaire ; la valeur d’usage de la monnaie réside dans la capacité à remplir les fonctions d’un équivalent universel. L’essence de l’argent se révèle le plus pleinement dans ses fonctions.

Dans une économie marchande développée, la monnaie remplit cinq fonctions :

mesure de valeur;
moyens de circulation;
des moyens d'accumuler et de créer des trésors ;
moyens de paiement ;
l'argent du monde.

Fonction de mesure des coûts est déterminé par l'essence même de l'argent, qui est la mesure de la valeur de tous les autres biens, c'est-à-dire l'équivalent universel. La particularité de cette fonction est que l’argent la remplit parfaitement. Pour valoriser un produit, il n’est pas nécessaire de disposer de la quantité d’or appropriée. Pour ce faire, il suffit d'assimiler mentalement le coût de l'or au coût de ce produit. Cette circonstance permet d'évaluer d'énormes quantités de marchandises et de conserver des registres monétaires des articles en stock à une échelle illimitée.
Il convient de souligner que l’argent en soi n’a pas de prix. Au lieu du prix, ils ont un pouvoir d’achat, exprimé en nombre absolu de biens qu’ils peuvent acheter avec eux.

L'argent remplit la fonction de mesure de la valeur en fixant les prix des biens. Le prix, comme on le sait, est l’expression monétaire de la valeur d’un produit. Le coût des différents est exprimé en différentes quantités d’or. Pour comparer ces quantités d’or entre elles, c’est-à-dire pour comparer les prix des marchandises, une certaine quantité d’or est prise comme unité de mesure. Dans le cadre de l’étalon-or, le poids de l’or accepté dans un pays donné comme unité monétaire est appelé échelle des prix. Ainsi, par exemple, aux États-Unis, l’échelle des prix est celle du dollar, qui était à l’origine égale à 1,50463 gramme d’or pur. Le barème des prix est fixé par la loi de l'État. À cet égard, cela peut changer en fonction de la situation économique du pays. Les modifications de l'ordre législatif de la grille des prix dans le sens de sa réduction sont appelées dévaluation, et vers le haut réévaluation. Par exemple, la crise économique mondiale de 1929-1933 a entraîné une dévaluation du dollar en janvier 1934 de 40,9 %. Sa teneur en or a diminué de 1,50463 à 0,888671 grammes d'or pur. En décembre 1971 et février 1973, le dollar est de nouveau dévalué. Sa teneur en or et son taux de change ont diminué respectivement de 7,9 % et 10 %.

Actuellement, la fonction de mesure de la valeur est assurée par le papier-monnaie sans aucun support en or. Et même dans les pays où la teneur en or des unités monétaires était légalement préservée, elle a perdu sa signification économique. L'échelle des prix a commencé à prendre forme sous l'influence de l'offre et de la demande et sert à mesurer les coûts des biens à travers le prix. Les agents économiques, exprimant les prix des biens en monnaies nationales, peuvent facilement comparer les coûts d'une grande variété de biens et mener des relations d'échange.

DANS fonctions moyens d'adresse l'argent joue le rôle d'intermédiaire dans l'échange de biens : T-D-T. Contrairement à la fonction de mesure de valeur, la fonction de moyen de circulation ne peut être remplie que par l'argent réel, et pas seulement par l'or, mais aussi par ses substituts - le papier-monnaie.

Il convient de garder à l’esprit que lors de l’achat et de la vente, ni l’acheteur ni le vendeur ne s’intéressent à l’argent lui-même. Dans la circulation des marchandises, ils doivent uniquement attester du prix correspondant des marchandises et rien de plus. Par conséquent, les participants à une transaction commerciale ne s'intéressent pas à la valeur réelle du billet (pièce), mais à la valeur nominale, c'est-à-dire le montant indiqué sur la pièce elle-même. La pratique de faire circuler des pièces usées, c'est-à-dire réduites en poids, mais conservant le signe de la valeur lui-même, a conduit à l'apparition de pièces « inférieures », et a finalement conduit à l'apparition du papier-monnaie en circulation. L'argent en tant que moyen de circulation est constamment dans la sphère de la circulation. Pour assurer la circulation des marchandises, une certaine somme d’argent est nécessaire. Elle est déterminée par la loi de la circulation monétaire, selon laquelle la quantité de monnaie nécessaire à la circulation est égale à la somme des prix des marchandises divisée par le nombre de chiffres d'affaires des unités monétaires du même nom (rouble, dollar, mark) . La formule de cette loi prend la forme :

L'influence du taux de rotation d'une unité monétaire sur la quantité de monnaie nécessaire à la circulation est due au fait qu'un même signe monétaire, passant d'un propriétaire à un autre plusieurs fois au cours d'une certaine période (semaine, mois, année), peut réaliser le prix de plus d'un, mais de plusieurs produits. Et plus l’argent circule vite, plus il change de mains, moins il faut d’argent pour circuler.

Dans la théorie économique moderne, pour déterminer la dépendance du niveau des prix à la masse monétaire, une formule mathématique proposée par l'économiste américain I. Fisher est utilisée :

Où M est la masse monétaire ;
Y - vitesse de circulation de l'argent ;
P – niveau des prix des matières premières ;
Q est le nombre de biens en circulation.

Conformément à cette formule, la quantité de monnaie en circulation est calculée comme le rapport :

,
le niveau des prix des matières premières est déterminé par la formule

,
et la vitesse de circulation de l'argent

Lorsqu'ils ne sont plus en circulation, ils se transforment en trésors et remplissent fonction accumulation et formation de trésors. Cette fonction ne peut être remplie qu’avec de l’argent réel et à part entière. Les trésors s'accumulent sous forme de pièces d'or, de lingots, de bijoux en or et en argent. Du papier-monnaie. Même une monnaie convertible ne peut pas remplir cette fonction.

Étant donné que l'argent à part entière est stocké pendant une longue période et peut être transformé en marchandises à tout moment, les propriétaires de marchandises vendent souvent des marchandises afin d'accumuler de l'argent, se transformant ainsi en gardiens de trésors.

La fonction de la monnaie comme moyen d'accumulation et de formation de trésors joue un rôle important dans la régulation de la circulation monétaire : lorsque le chiffre d'affaires des échanges diminue, la monnaie entre dans les trésors, assurant l'identité entre la masse de biens émis et la quantité de monnaie en circulation, et lorsque le volume des échanges commerciaux augmente, leurs caches sortent, absorbant la masse excédentaire des marchandises. C’est la loi de la circulation des pièces d’or. Que le montant d’argent correspond toujours au besoin. Il n’y a pas d’inflation dans de telles conditions.

Avec le développement de la production marchande et l'émergence des relations de crédit, fonction de la monnaie comme moyen de paiement. Lors de la vente de marchandises à crédit, il existe un intervalle de temps et d’espace entre la vente des marchandises et le paiement de l’argent. Le vendeur devient dans ce cas créancier et l’acheteur débiteur. La vente de marchandises s'effectue avec un paiement différé sur la base d'un document appelé billet à ordre - une lettre de change. Lettre de change- il s'agit d'un type particulier de titre de créance écrit de forme juridique, donnant à son propriétaire le droit incontestable d'exiger, après un certain délai, de la personne qui a émis le titre, le paiement du montant d'argent qui y est indiqué.

Outre les lettres de change, la monnaie de crédit comprend les billets de banque et les chèques. Billets de banque– les billets de banque sont une forme de monnaie de crédit émise par les banques d'émission, remplaçant la monnaie métallique comme moyen de circulation et de paiement. Un billet de banque est une obligation de crédit d'une banque, ou une lettre de change bancaire, par laquelle le banquier remplace les effets privés. Vérifier– un ordre écrit du titulaire du compte courant à la banque de payer en espèces ou de transférer une certaine somme d'argent sur le compte courant d'une autre personne.

Récemment, l'argent non monétaire s'est généralisé - cartes de crédit. Il s'agit d'un document enregistré délivré par une banque ou une société commerciale. Identification du propriétaire d'un compte bancaire et lui donnant le droit d'acheter des biens et services sans payer en espèces. L'utilisation d'ordinateurs pour automatiser les opérations bancaires a conduit à l'émergence des cartes de crédit de deuxième génération - monnaie électronique, qui disposent d’un haut degré de protection contre la falsification (ils ne réagissent qu’aux empreintes digitales ou à la signature du titulaire de la carte).

Lorsqu'une dette arrive à échéance, la monnaie n'agit pas comme un moyen de circulation, mais comme un moyen de paiement, c'est-à-dire un moyen de rembourser une dette. Parfois, des obligations de contre-dette naissent entre les propriétaires de marchandises, qui sont mutuellement remboursées et excluent la participation de l'argent en circulation. Partant de là, la fonction de la monnaie comme moyen de paiement apporte quelques ajustements à la loi de la circulation monétaire et elle prend la forme :

où CD est la somme d'argent nécessaire à la circulation ;
SP – la somme des prix des biens à vendre ;
K – la somme des prix des biens vendus à crédit dont les modalités de remboursement n'ont pas été respectées ;
P – paiements pour lesquels le délai de remboursement est arrivé ;
B – paiements qui s'éteignent mutuellement ;
О – taux de rotation de l’unité monétaire du même nom.

La fonction de la monnaie comme moyen de paiement augmente la possibilité de déséquilibres dans l'économie, car dans les conditions des relations de crédit, l'insolvabilité d'un propriétaire de marchandises donne lieu à toute une chaîne d'insolvabilité d'autres propriétaires de marchandises similaires.

Dans les conditions d'une économie marchande développée, l'échange de marchandises a lieu non seulement au sein d'un État particulier, mais également à l'extérieur de ses frontières. La base de ces relations est la division internationale du travail. L’argent au service des transactions du commerce extérieur. Effectuer une fonction argent du monde. Historiquement et logiquement, la fonction de la monnaie mondiale repose sur toutes les fonctions précédentes. Dans sa fonction mise en œuvre sur le marché mondial, la monnaie a une triple signification6 : premièrement, elle fonctionne comme un moyen de paiement universel lorsqu'elle est transférée d'un pays à un autre afin de rembourser des dettes, et deuxièmement, elle sert de moyen de paiement universel. les moyens d'achat lorsqu'ils sont utilisés pour payer des biens achetés contre espèces dans d'autres pays, troisièmement, agissent comme l'incarnation universelle de la richesse publique lorsqu'ils sont stockés sous forme de réserves d'or.

Initialement, la fonction de monnaie mondiale était assurée par les métaux précieux contenus dans les lingots. Mais au milieu du XIXe siècle, on a eu tendance à limiter l’utilisation de l’or dans les paiements internationaux et à le remplacer par de la monnaie de crédit. En 1913 en utilisant des lettres de change. Environ 80 % des paiements internationaux étaient effectués en livres sterling britanniques. L’or a commencé à être utilisé uniquement pour rembourser la balance commerciale négative (la différence entre les importations et les exportations).

Actuellement, l'or n'est pratiquement pas utilisé sur le marché mondial comme moyen de paiement et d'achat. Au lieu de cela, les monnaies des principaux États capitalistes fonctionnent : le dollar américain, l’euro, le yen japonais.

Les banques centrales calculent le volume de la masse monétaire selon deux versions principales et les publient sous la forme d'indicateurs M1, M2, M3 et M4.
L’agrégat monétaire le plus restreint M1 comprend :

les espèces en circulation, y compris l'argent dans les caisses enregistreuses des entreprises, ainsi que les réserves des banques commerciales auprès de la Banque centrale ;
dépôts (dépôts bancaires) de la population et des entreprises sur demande ;
les dépôts chèques, c'est-à-dire les dépôts dans des banques commerciales sur lesquels un chèque peut être émis.

Ainsi, l'agrégat monétaire M1, qui par définition a une liquidité absolue, comprend le montant total de monnaie utilisé comme moyen d'échange et servant au chiffre d'affaires courant des paiements. Cependant, si l'on veut souligner la fonction de la monnaie comme moyen d'accumulation, et non comme moyen de circulation, il faut tenir compte du fait qu'il existe un certain nombre d'autres actifs qui sont moins liquides que la monnaie au sens étroit. de M1. Il s'agit principalement de l'argent M2 - un agrégat monétaire qui, avec M1, comprend les dépôts d'épargne à terme, ainsi que les titres publics à court terme. Pour les dépôts à terme, c'est-à-dire les dépôts pour une certaine durée, les conditions suivantes sont fixées : si le déposant souhaite percevoir des intérêts au taux plein, les fonds doivent être en compte pendant toute la durée fixée dans la convention, dont la durée peut aller d'un mois à plusieurs années. Si vous souhaitez retirer de l'argent d'un tel dépôt plus tôt que prévu, vous devez vous rendre vous-même à la banque et, en plus, risquer de perdre une partie des intérêts qui vous sont dus. Par conséquent, les économistes considèrent que les fonds en dépôts à terme sont moins liquides (c'est-à-dire moins mobiles, plus difficiles à convertir en espèces). Mais néanmoins, si on le souhaite, cette opération peut être réalisée sans trop de difficultés, et donc les économistes incluent ces contributions dans la masse monétaire M2.

Vous pouvez inclure dans la masse monétaire des obligations d'État encore moins liquides, qui ont une réputation fiable et, en règle générale, peuvent être vendues rapidement et sans perte. Nous obtenons ensuite la masse monétaire M3 (M2 plus obligations d’État). Et enfin, la monnaie M4 est un agrégat monétaire qui comprend M3 et des actifs liquides fiables stockés dans les banques (métaux précieux, bijoux).

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Chapitreje. Argent,Commentéconomiquecatégorie

1.1 ÉmergenceEtessenceargent

D'un point de vue historique argent-Ceproduit,lequelestuniuniverseléquivalentEtaabsoluliquidité.

Avec une production marchande développée, l'échange de biens s'effectue par l'intermédiaire de l'argent. Mais la monnaie est le résultat d’un long développement des échanges de marchandises. Dans le processus d’échange et l’émergence de la monnaie, il y avait quatre formes de valeur : simple (célibataire), ou aléatoire; complet, ou étendu; universel Et monétaire (Tableau 1).

Différentes communautés avaient des caractéristiques pour assurer leurs moyens de subsistance, par exemple des outils et des objets de travail différents, des différences dans les produits fabriqués. Lorsque différentes communautés entraient en contact, un échange aléatoire de produits se produisait, dans lequel un produit était assimilé à un autre. Par exemple, un poisson était échangé contre 10 racines comestibles. Cette forme d'échange s'appelle simple, ou aléatoire forme coût. On l'appelle simple parce que la valeur d'une marchandise s'exprime de la manière la plus simple en utilisant la marchandise contre laquelle la première est échangée, c'est-à-dire la valeur du premier bien s'exprime dans la valeur de l'autre. Le deuxième produit sert d’étalon à cette expression. Le premier produit joue un rôle actif, le second un rôle passif. La première marchandise manifeste sa valeur à travers sa relation avec une autre marchandise. Il est dans relatif forme de valeur. Le deuxième produit sert de moyen d'exprimer la valeur du premier, est un équivalent, il agit donc comme un équivalent forme de valeur. Les formes de valeur relatives et équivalentes, d'une part, se déterminent mutuellement, sont indissociables, d'autre part, elles s'excluent mutuellement, sont des extrêmes opposés.

Une forme relative de valeur ne peut exister sans une forme équivalente, tout comme une forme équivalente ne peut exister sans une forme relative. Leur exclusion mutuelle réside dans le fait qu'un produit ne peut jouer qu'un seul rôle, à savoir être sous forme de valeur relative ou équivalente. La forme de valeur dans laquelle se trouve une marchandise est déterminée uniquement par la place qu'elle occupe dans le processus d'échange. La valeur de la valeur relative change avec les changements de valeur de l'un et de l'autre bien. Elle évolue en proportion directe de la variation de la valeur du produit sous forme relative, et inversement proportionnelle à la variation de la valeur du produit équivalent. Dans la forme simple ou accidentelle de la valeur, il n'y a pas d'identité qualitative ni de proportionnalité quantitative avec les autres biens, et c'est là son inconvénient.

Avec le développement de la division sociale du travail, lorsque les échanges commencent à être plus ou moins réguliers, complet, ou étendu, formulaire coût. La valeur d'un produit s'exprime par de nombreux autres produits équivalents. Mais, comme dans la forme simple de la valeur, ici un produit s'échange directement contre un autre, les valeurs de consommation s'échangent.

Cependant, la forme de valeur complète ou élargie présente un certain nombre d'inconvénients. Tout d'abord, l'expression relative de la valeur des biens n'est pas ici complète : on peut toujours compléter cette égalité par divers biens équivalents. Avec cette forme de valeur, l’échange est difficile. Pour réaliser un échange, les besoins des propriétaires de divers biens doivent coïncider.

Il existait de nombreuses proportions d’échange qui n’étaient pas liées les unes aux autres. Progressivement, le rôle d'intermédiaire dans la circulation des marchandises est confié au produit qui s'échange plus souvent que les autres. La forme complète des changements de valeur universel.

Il ne s’agit pas simplement d’un diagramme « inversé » de la forme complète de la valeur. Cela a une signification profonde : désormais, un produit sert d’équivalent universel. Par exemple, le sel (voir tableau 1) acquiert la capacité d'être échangé contre tous les biens et de servir d'équivalent universel. Avec des formes de valeur simples et complètes, le but de l’échange était d’obtenir de la valeur pour le consommateur. En général, le but de l’échange est déjà la valeur.

Avec la forme universelle de la valeur, le rôle d’équivalent universel n’a finalement pas été attribué à une seule marchandise. Avec la consolidation du rôle d'équivalent universel d'un produit, il a commencé à fonctionner monétaire formulaire coût. Une marchandise particulière a commencé à jouer le rôle de la monnaie, le rôle d’un équivalent universel. Dans différentes parties du monde, différents biens faisaient office d'équivalent universel : dans certains endroits, il s'agissait de coquillages, dans d'autres, de bétail, de bois, de fourrure, de sel, etc. Mais avec le développement de la division sociale du travail et l'expansion de la sphère des échanges, le besoin s'est fait sentir d'un produit dont l'importance serait reconnue par divers peuples, et en même temps il aurait un certain nombre de propriétés supplémentaires par rapport aux autres. marchandises. Ces propriétés auraient dû le rendre plus pratique pour remplir le rôle de l’argent. Un tel produit ne s'est pas immédiatement démarqué parmi la variété des produits. Chaque produit qui servait d’équivalent universel avait non seulement des propriétés positives mais aussi négatives chez différents peuples. Ainsi, le sel est facilement divisé en parties, facilement distinguable des autres produits, qualitativement homogène, a un état solide, mais présente une petite quantité de valeur, peut se dissoudre dans l'eau, c'est-à-dire présente certains inconvénients pour remplir le rôle de l’argent. D'autres biens qui servaient de monnaie entre diverses nations présentent également des inconvénients : le fer rouille, la plupart a peu de valeur ; le bétail ne peut pas être divisé en parties ; son entretien nécessite des coûts, etc.

De tous les biens, le rôle de la monnaie correspond le plus à or. Il présente une homogénéité qualitative, est solide, est facilement transportable, est bien conservé, est divisé en petites parties sans perte, incarne une grande valeur dans une petite masse, est facilement reconnaissable et se distingue des autres biens par son apparence et prend facilement en charge des formes différentes. À un certain stade de développement économique, l’or commence à jouer le rôle de monnaie. Agissant comme une marchandise monétaire, l’or n’a plus seulement une valeur et une valeur de consommation. Il est utilisé non seulement dans la technologie ou pour fabriquer divers bijoux. Étant un équivalent universel, il s’échange contre tout autre produit nécessaire à la satisfaction des besoins humains. Par conséquent, la valeur d'usage de l'or agit comme une valeur d'usage générale, car, possédant de l'or, vous pouvez acheter un autre produit, n'importe quelle valeur d'usage et satisfaire n'importe lequel de vos besoins.

L’or, agissant comme monnaie, n’a plus seulement une valeur : il devient une mesure générale de la valeur de tous les biens. Par conséquent, il a une valeur universelle, puisqu’il est un moyen d’incarnation universelle de la valeur.

Sur le territoire de la Russie, la monnaie remonte à la fin du Xe et au XIXe siècle. Dmitri Donskoï a fondu l'argent en argent tatare en hryvnia russe. Le tsar Ivan III n'a accordé le droit de frapper des pièces qu'au détenteur du trône de Moscou. Sous Ivan IV, « Moskovka » et « Novgorodka » étaient librement utilisées dans l'État moscovite. Au début du XVe siècle. en Russie, une unité monétaire unique a été établie - le centime, c'est-à-dire une pièce représentant un cavalier avec une lance. Il pesait 0,68 g d'argent. Le kopeck était divisé en un demi-kopeck et un demi-kopeck - un quart de kopeck. Un peu plus tard, en Russie, le rouble, la poltina, la hryvnia et l'altyn furent introduits dans le système de comptage.

Déjà à l’aube de la civilisation monétaire, l’argent était divisé en « bon » et « mauvais ». Banquier anglais du XVe siècle. Thomas Graham a observé que la mauvaise monnaie chasse la bonne monnaie. C'est ainsi qu'il entre dans l'histoire des sciences économiques "loiThomasGraham", dont l'essence est que la monnaie disparaît de la circulation, dont la valeur marchande augmente en fonction de la mauvaise monnaie et du taux de change officiellement établi. La bonne monnaie finit dans les coffres-forts des banques et les coffres des particuliers, sortant de la circulation et y laissant de la mauvaise monnaie. L’histoire de n’importe quel pays, y compris la Russie, regorge d’exemples de ce phénomène.

1.2 Fonctionsargent

L'argent est un moyen d'exprimer socialement la valeur économique d'un bien. L’essence de la monnaie en tant que catégorie économique se manifeste dans ses fonctions, qui expriment le contenu interne de la monnaie.

K. Marx considère cinq fonctions de la monnaie : mesure de valeur, moyen de circulation, moyen d'accumulation et d'épargne, moyen de paiement et monnaie mondiale.

La fonction de l'argent comme mesure de valeur. La mesure de la valeur selon K. Marx est la fonction principale de la monnaie, qui exprime directement son rôle d'équivalent universel. De plus, par argent, il entendait l’or. L'argent est une mesure universelle de la valeur de tous les biens. L’or peut remplir cette fonction car il a lui-même de la valeur. L'argent remplit la fonction d'une mesure de valeur en tant qu'argent idéal imaginé mentalement.

En exprimant leur valeur en or, les biens reçoivent un prix. Prix est monétaire forme manifestations coût marchandises. Il sert de moyen d’exprimer une valeur. Les biens ont des valeurs différentes, ils sont donc égaux à différentes quantités d'or. La comparaison de ces quantités d'or est effectuée par échelle prix. Lorsque l’or fonctionnait comme monnaie, l’échelle des prix était la quantité d’or fixée par l’État, acceptée dans un pays ou un autre comme unité monétaire dans un pays ou un autre. L'échelle des prix était fixée par la loi de l'État et indiquait combien de grammes d'or étaient contenus dans une unité monétaire.

Les variations du prix de l’or n’affectent pas l’échelle des prix. Avec tout changement dans la valeur de l’or, le rapport entre ses parties en poids ne change pas. Dix grammes d’or valent toujours deux fois plus que cinq, tant en poids qu’en valeur. Lorsque l'or est en circulation, alors lorsque l'offre et la demande coïncident, le prix du produit change en proportion directe de la variation de valeur et inversement proportionnelle à la valeur de l'or. Par exemple, 20 m de tissu équivalent à 5 g d’or. Si le coût du tissu double alors que le prix de l’or reste inchangé, alors 20 m de tissu équivaudront à 10 g d’or. Si le coût de l’or double et que celui du tissu reste inchangé, 20 m de tissu équivaudront à 2,5 g d’or.

La fonction de la monnaie comme moyen d'échange. En remplissant cette fonction, la monnaie devient un intermédiaire dans l’échange de biens. Le processus d'échange est le suivant : T - D - T (produit - argent - produit). À la suite du premier acte d’échange, le produit est échangé contre de l’argent et sa reconnaissance sociale se produit. À la suite du deuxième acte, un autre produit est acheté. Pour remplir la fonction de moyen d'échange, il ne faut pas qu'il y ait de l'argent idéal, mais de l'argent réel, c'est-à-dire de l'argent réel. l'argent qui a été matériellement incorporé dans des billets de banque.

Le métal précieux était à l’origine utilisé comme monnaie sous forme de lingots. Cela nécessitait une pesée constante, en vérifiant la fréquence du métal, c'est-à-dire causé quelques désagréments. Les lingots étaient ensuite transformés en pièces de monnaie. Les pièces en circulation étaient usées, mais continuaient à représenter leur valeur originale. En circulation, selon K. Marx, il existe une séparation du contenu réel de la pièce du nominal, ce qui masque déjà la possibilité de remplacer la monnaie en métal noble par du cuivre ou simplement leurs symboles. - papier-monnaie. Lorsqu'elle est en circulation, la monnaie acquiert son indépendance et est isolée des autres fonctions. Dans le même temps, remplissant la fonction de circulation, l'argent est constamment en mouvement, réalisant les prix d'un produit après l'autre. De plus, la même monnaie peut être utilisée dans de nombreux actes d’achat et de vente, ce qui crée la possibilité de la remplacer par du papier-monnaie. Dans ce remplacement, bien entendu, les inconvénients liés à l'utilisation de la monnaie métallique, son encombrement, son abrasion et ses pertes ont joué un certain rôle.

La fonction de l'argent comme moyen d'accumulation et d'épargne. L’argent agit comme un représentant universel de la richesse sociale, de sorte que le producteur de matières premières souhaite la conserver. Le désir d’augmenter la quantité de monnaie accumulée est dû au fait que le pouvoir d’achat de la monnaie est limité par sa quantité. Par conséquent, disposant d'une certaine somme d'argent, son propriétaire ne possède de richesse que dans la limite de cette somme.

La monnaie remplit cette fonction parce qu’elle remplit deux fonctions évoquées précédemment : mesures de valeur et moyen d’échange. En remplissant la première fonction, la monnaie agit comme un équivalent universel. Le lien entre la deuxième fonction est que l’accumulation d’argent se produit après la vente de biens. Cette fonction de la monnaie en tant que moyen d'accumulation n'est assurée que par de la monnaie réelle et à part entière. Actuellement, l’argent n’est pas caché dans des cachettes, mais utilisé dans des affaires qui permettront d’augmenter l’argent.

La fonction de la monnaie comme moyen de paiement. Cela est dû au fait qu'avec le développement de la bourse des marchandises, les achats de biens à paiement différé commencent. Le produit est acheté, mais le paiement n'est pas effectué. Cela peut être dû au fait que la production de certains biens est saisonnière ou à long terme. Il peut y avoir des difficultés à commercialiser le produit. Par conséquent, certains producteurs de matières premières, faute d’argent, sont obligés d’acheter à crédit les produits dont ils ont besoin. L’argent fonctionne parfaitement ici. Dans ce cas, le vendeur des marchandises agit en tant que créancier, l'acheteur - en tant que débiteur. Après un certain temps, après avoir vendu ses biens, le débiteur paie les biens précédemment achetés avec de l'argent réel. Lors du paiement de biens achetés à crédit, l’argent sert de moyen de paiement.

Avec le développement de la production marchande, la monnaie élargit sa portée en tant que moyen de paiement. Ils remplissent cette fonction lors du paiement des salaires, du loyer, c'est-à-dire à condition qu'un contre-flux de marchandises ne s'y oppose pas. Ici, les frais de main-d'œuvre et l'utilisation de l'appartement sont d'abord engagés, puis le paiement suit seulement.

Fonctions de la monnaie mondiale. La monnaie fonctionne non seulement à l’intérieur d’un pays donné, mais aussi à l’extérieur de ses frontières. La base matérielle de leur fonctionnement est la division internationale du travail, sur la base de laquelle s'effectue le commerce extérieur. L'argent, au service du processus de circulation des marchandises entre différents pays, remplit la fonction monde argent.

La monnaie mondiale agit comme un moyen de paiement universel, un moyen universel d’achat et de matérialisation de la richesse sociale. Dans la pratique commerciale mondiale, les différences dans l’offre de biens sont payées en argent. La monnaie fonctionne comme moyen de paiement lorsqu’un pays paie à un autre des biens reçus à crédit. L’argent agit comme un moyen d’achat universel lors du paiement en espèces des biens achetés.

L'argent agit comme une matérialisation de la richesse sociale, étant la propriété d'un pays particulier, lorsqu'il est transféré pour stockage d'un pays à un autre (si ce transfert n'est associé ni au paiement de biens ni à des titres de créance et est effectué dans le seul but - stockage), lors de l'octroi de prêts, le paiement d'éventuelles indemnités. K. Marx considérait l'or et l'argent comme la monnaie mondiale.

Actuellement, sur la base de divers accords entre pays, les dollars, les livres sterling et d'autres billets nationaux font office de monnaie mondiale. Ils sont utilisés comme moyen d’achat et de paiement entre différents pays et remplissent la fonction de monnaie mondiale.

Dans la littérature économique moderne, la question des fonctions de la monnaie est discutable. Tous les économistes reconnaissent unanimement trois fonctions : un moyen de circulation, un moyen d'accumulation et des mesures de valeur. Ainsi, un économiste américain moderne Edwin J.Dolan estime que l'argent remplit les trois fonctions indiquées ci-dessus, et son compatriote Stanley Fisher stipule que la monnaie remplit quatre fonctions : elle sert de moyen d'échange ou de paiement, d'unité de compte, de réserve de valeur, et est également utilisée comme mesure des paiements différés. Ces opinions se reflètent également dans la littérature économique russe.

La nature controversée du problème dans la littérature économique est née du fait que les types de monnaie au cours de leur développement évolutif et la nature même de la circulation de la monnaie-marchandise ont changé. Pour comprendre cela, il est nécessaire de considérer l’évolution de la monnaie, ses types, ainsi que la nature du papier-monnaie moderne. Notons seulement que la forme de mise en œuvre de la monnaie mondiale a changé sous le système des taux de change flottants, mais que la fonction de la monnaie mondiale elle-même n'a pas disparu. La forme de mise en œuvre de la fonction de la monnaie comme moyen de paiement a changé, mais il n'y a pratiquement aucune raison de parler de la disparition de cette fonction elle-même.

Lorsque nous envisageons la fonction de la monnaie, nous entendons exclusivement l’aspect économique du problème. En attendant, on peut légitimement se poser la question des fonctions sociales de l’argent. La Bible, la sociologie et la littérature mondiale regorgent de discussions sur le pouvoir de l’argent en tant que mal social et spirituel. Le slogan de Gladson, premier ministre d’Angleterre au XIXe siècle, est bien connu : même l’amour n’a pas rendu fou autant de gens que l’argent. V. Shakespeare a soutenu que l'or rend tout ce qui est noir plus blanc, tout ce qui est vil - beau, tout est bas - grand, tout est vieux - à la fois jeune et frais. J.V. Goethe dans son célèbre « Faust », par la bouche de Méphistophélès, a déclaré : « Les gens meurent pour le métal, là-bas, c'est Satan qui règne en maître. »

1.3 Espècesargent,leurévolution.Modernecrédit et papierargent

Il a été établi ci-dessus que pendant longtemps le rôle de l'argent a été joué par des lingots et des pièces constitués d'une grande variété de métaux, et plus tard par des pièces en argent et en or, c'est-à-dire - marchandiseargent. Cependant, les lingots de nombreux métaux étaient lourds et les pièces de monnaie avaient une valeur nominale trop élevée, en particulier les pièces d'or et d'argent. Ainsi, le besoin s'est fait sentir de réduire la valeur nominale de la monnaie elle-même, ainsi que le besoin d'une plus grande commodité lors de la réalisation de transactions commerciales. Les moins chers étaient le papier-monnaie et les pièces de monnaie faites de métaux bon marché, c'est-à-dire symbolique argent.

L'une des premières formes de papier-monnaie a été trésorerie billets. Leur essence réside dans le fait qu'il s'agit de billets de banque émis par le Trésor public ou la banque centrale pour couvrir le déficit budgétaire ; ils ne sont pas échangés contre du métal, mais bénéficient d'un taux de change forcé par l'État. Leur parcours forcé pendant un certain temps permet à ces signes de servir de moyen d'achat et de paiement. Cependant, l'ampleur de l'émission de ces billets n'est pas prédéterminée par les besoins du chiffre d'affaires des matières premières et des paiements, mais par les besoins de l'État pour couvrir le déficit budgétaire. Il s'ensuit que les billets du Trésor sont caractérisés par l'instabilité et la possibilité de dépréciation. Actuellement, les billets du Trésor ne sont utilisés que dans 10 pays du monde.

Le deuxième type de papier-monnaie est génétiquement, dans son origine, fondamentalement différent des billets du Trésor. Ce billet de banque ou lettre de change sur banquier, dette bancaire. En circulation, les billets agissent comme de la monnaie réelle et remplissent toutes leurs fonctions. Initialement, ce papier-monnaie, c'est-à-dire les billets de banque étaient échangés contre de l'or, de l'argent ou du cuivre, ce qui tenait à la nature même de ce type de monnaie, à savoir qu'il s'agissait d'un billet de banque. Cela a augmenté le pouvoir d’achat de ce type de papier-monnaie. Cependant, l'utilisation généralisée de cette monnaie (les billets de banque), qui avait une base de crédit, était semée d'embûches : pendant les périodes de bouleversements sociaux, de crises et de guerres, il y avait une sortie d'or à l'étranger et une réduction du crédit. XXe siècle marqué par le passage à la circulation du papier-monnaie et l'arrêt de l'échange des billets contre de l'or. L’or et l’argent sont devenus des marchandises pouvant être achetées avec du papier-monnaie aux prix du marché.

Le processus par lequel l’or quitte la circulation et cesse de servir de monnaie est appelé démonétisation. Dans les pays européens, dont la Russie, l'échange de billets contre de l'or a cessé après le déclenchement de la Première Guerre mondiale, aux États-Unis - après la « grande dépression » (1929-1932).

La cessation du rôle monétaire de l’or soulève inévitablement la question de savoir quelle est la nature du papier-monnaie moderne ? Il est bien évident que la monnaie moderne - il ne s’agit pas de monnaie-marchandise, comme c’était le cas dans le passé historique. L’économie moderne identifie deux propriétés particulières de la monnaie qui la distinguent des autres instruments d’une économie de marché. Premièrement, l’argent est un moyen d’échange absolument liquide, c’est-à-dire l'instrument de marché le plus facile à mettre en œuvre, tant en termes de commodité que de coût. Deuxièmement, le papier-monnaie est un moyen d’échange généralement accepté. Ils sont pour ainsi dire décrétés par l'État, et les gens acceptent de les considérer comme de l'argent. La stabilité de cette monnaie n’est pas déterminée par l’or, mais par sa quantité limitée. En d’autres termes, le coût ou la valeur du papier-monnaie est inextricablement lié à la question de la quantité de cette monnaie nécessaire à la circulation.

Le processus d’évolution de la monnaie ne s’est pas arrêté avec l’avènement des billets du Trésor, qui ont évolué génétiquement à partir de la fonction de la monnaie comme moyen d’échange ; Ce processus ne s'est pas arrêté avec l'avènement des billets de banque, qui sont génétiquement issus de la fonction de la monnaie comme moyen de paiement - le processus d'évolution de la monnaie est allé plus loin. La rationalisation de la circulation monétaire a dans un certain nombre de cas éliminé la circulation directe de la monnaie et renforcé le rôle argent de crédit.

La monnaie de crédit est différente du papier-monnaie. Leur apparition est due à la fonction de la monnaie comme moyen de paiement. Lors de la vente de marchandises à crédit, c'est-à-dire avec paiement différé, apparaissent des titres de créance en vertu desquels le débiteur s'engage à restituer une somme d'argent fixe à son créancier dans un certain délai. Par conséquent, derrière les titres de créance, il n’y a pas de marchandises, mais du papier-monnaie. Les biens peuvent être consommés immédiatement et les mêmes titres de créance sont utilisés à plusieurs reprises comme moyen d’acheter des biens. Le transfert d'un titre de créance de main en main et son utilisation pour l'achat de biens en font un moyen de paiement, de l'argent de crédit.

L'argent de crédit est un chèque qui représente la dette de l'institution qui émet le chèque. Vérifier - il s'agit d'un document ordonnant à la banque dans laquelle se trouve le compte du titulaire de délivrer à son porteur le montant d'argent indiqué sur le chèque, ou de transférer de l'argent d'un compte courant à un autre pour des biens achetés ou des services fournis. Le chèque contient des informations sur son propriétaire, la banque qui a émis le chèque, le montant et le moment du paiement. Les chèques peuvent être non seulement enregistrés (sans droit de les transférer à une autre personne), mais également avec droit de transfert à un endosseur (signature) ou au porteur. L'inconvénient de ce système de paiement est que l'utilisation de chèques nécessite du travail et du temps associés à un travail ultérieur avec le chèque. Il s'agit d'opérations liées soit à l'utilisation d'un chèque dans les règlements mutuels, soit au paiement par la banque qui l'a émis.

La forme de paiement autre qu'en espèces pour les biens achetés et les services fournis est crédit cartes. Une carte de crédit est un chèque dans une version technologique électronique et remplit parfaitement la fonction d'argent comme moyen de paiement. Les cartes de crédit sont apparues pour la première fois aux États-Unis en 1915 et étaient émises par le Diner Club. Au cours des huit décennies suivantes, le système de monnaie électronique a connu un développement considérable. Apparu renouvelable les cartes de crédit, largement utilisées pour les paiements dans les magasins et les restaurants ; un mois cartes utilisées pour les règlements avec les agences de voyages ; de marque cartes pour payer les dépenses professionnelles; prime ou des cartes de crédit « or » pour les personnes ayant un revenu annuel élevé, qui offrent une gamme d'avantages et d'opportunités spéciales ; cartes de débit, qui sont un système de calculs informatiques ; cartes à puce, qui sont des chéquiers électroniques, etc.

Ainsi, l’économie de marché moderne utilise trois principaux types d'argent:

· la monnaie-marchandise, c'est-à-dire l'or et l'argent en lingots et en pièces de monnaie, ainsi que tous les biens faisant l'objet d'opérations de troc, largement utilisés dans la Russie moderne ;

· symbolique l'argent, c'est-à-dire pièces de monnaie et papier-monnaie en cuivre et en nickel ;

· crédit l'argent, c'est-à-dire chèques et cartes de crédit.

Nouveau L'or a également acquis une importance : il agit à la fois comme un trésor, comme un fonds d'assurance pour l'État et les particuliers, et comme l'incarnation de la richesse. La particularité de l’or en tant que marchandise spéciale est qu’il possède, comme l’argent, une liquidité absolue.

1.4 Comment les dépôts bancaires (argent) sont créés

1. Quelqu’un a apporté de l’argent à la banque

Par exemple, M. A apporte 100 roubles à la banque. Ce dépôt augmentera les actifs de la banque et en même temps le passif de la banque de 100 roubles.

Passif Actif

Dépôts + 100 frotter. Espèces + 100 frotter.

Rien de spécial ne s'est produit. La seule chose qui s'est produite, c'est que M. A a changé l'argent liquide en un dépôt bancaire ou en une entrée dans le grand livre de la banque. A changé formulaire argent. Aucune monnaie nouvelle n’a été créée.

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L'argent, de par son origine, est une marchandise. S'étant démarqués de la masse marchande générale, ils conservent leur nature marchande et possèdent les deux mêmes propriétés que tout autre produit. L'émergence et l'évolution des formes monétaires et des relations marchandise-argent-marchandise.

Argent sont un équivalent universel de la valeur de tous les biens et services et un moyen de stocker de la valeur. L’argent est la composante la plus importante de tout système économique civilisé, si ce système est basé sur l’utilisation de l’ensemble objectif des catégories de valeurs économiques.

La stabilité du développement économique du pays dépend en grande partie du fonctionnement du système monétaire. L’argent fait partie intégrante de la production marchande et se développe avec elle. L’histoire de l’évolution de la monnaie fait partie intégrante de l’histoire de la production marchande.

L'argent existe et opère là où la vie économique s'effectue à travers le mouvement des marchandises. Notion économique "marchandises" désigne tout produit dont la participation à la vie économique se fait par l'achat et la vente. Dans une économie de subsistance, les produits étaient produits pour leur propre consommation et n’étaient pas des marchandises. Le développement de la division du travail, qui s'est accompagné de l'émergence d'un échange régulier de produits du travail, a conduit à la formation d'une économie marchande, dans laquelle les produits ont commencé à être fabriqués spécifiquement pour la vente et sont ainsi devenus des marchandises.

Pour qu’un produit devienne une marchandise, il doit remplir les conditions suivantes :

le produit doit être fabriqué non pas pour la consommation personnelle, mais pour la vente
le produit doit satisfaire certains besoins, c'est-à-dire être utile
le produit doit avoir de la valeur

L'absence de l'une de ces conditions signifie que le produit présenté n'est pas un produit.

Dans l’histoire de l’humanité, il y a eu des systèmes économiques dont le fonctionnement impliquait l’utilisation de l’argent, et des économies dans lesquelles il n’y avait pas d’argent. Des exemples de tels systèmes économiques sont l’économie de troc et l’économie monétaire.

L’économie de troc, quant à elle, revêt deux formes principales :

système de troc pur
système de troc organisé

Un pur système de troc. Le troc est l'échange direct de biens et de services contre d'autres biens et services. Dans un système de troc pur, une entité économique qui a besoin d’un certain bien ou service doit trouver une autre entité disposée à fournir un tel bien en échange des biens offerts par la première. Il doit donc y avoir ce qu’on appelle une double coïncidence des besoins. Deux personnes doivent posséder simultanément les biens ou services correspondants et vouloir les échanger.

Par exemple, un certain A veut acheter du pain, mais il n’a qu’une paire de chaussures à échanger. Ensuite, il doit trouver quelqu'un d'autre, par exemple un certain B, qui est boulanger et qui a besoin de chaussures. La recherche de ce B prend du temps, et il y a un coût d'opportunité lié au temps passé à rechercher un partenaire commercial. En fait, il est impossible de toujours trouver quelqu'un qui s'intéresse actuellement exactement au produit ou au service proposé : une double coïncidence des besoins dans la société moderne se produit extrêmement rarement. S’il n’y a pas de double coïncidence des besoins, alors les individus doivent soit conserver leur bien ou service pendant une longue période, soit effectuer de nombreux échanges intermédiaires pour obtenir les biens et services dont ils ont besoin. De telles recherches constituent un processus complexe, long et coûteux.

Cela ne veut pas dire que le troc soit toujours inefficace. Dans certains pays, la production de biens et de services est limitée et le nombre de transactions commerciales est faible. Dans ces pays, le troc peut être efficace et durer assez longtemps. Mais lorsque la gamme de biens et de services proposés s'élargit, lorsque les opérations commerciales avec d'autres pays deviennent fréquentes, les coûts du troc dépasseront largement sa rentabilité. Le troc sera progressivement remplacé par un nouveau mécanisme de paiement.

Le système de troc pur présente un certain nombre d’inconvénients, notamment :

1. Absence de moyen de préserver le pouvoir d’achat global. L’argent permet à un individu ou à une entreprise de conserver un pouvoir d’achat général (par opposition à un pouvoir d’achat spécifique sous la forme d’un bien ou d’un service particulier). Le troc consiste à maintenir uniquement un pouvoir d'achat spécifique. Il vous permet de sauvegarder uniquement des biens spécifiques dont la valeur peut changer en raison de leurs changements physiques ou de changements dans les goûts des gens.
2. Absence d'une échelle uniforme pour mesurer la valeur. Dans un système de troc, nous devons exprimer le prix de tout bien ou service en termes de quantités de tous les autres biens et services. Ainsi, dans un système de troc, il n’existe pas de manière standardisée d’exprimer les prix des biens.

Considérez le nombre de prix qui existeront dans une économie dans laquelle 1 000 biens sont produits et vendus, mais où il n’y a ni monnaie ni unité de compte monétaire. Le sujet peut échanger chaque objet contre l’un des 999 autres objets. Cela signifie qu'un sujet peut échanger les biens A contre des biens B, C, D, etc. Sans unité monétaire, le prix du bien A peut être exprimé en termes de quantité de l’un des 999 autres biens. Il en va de même pour chacun de ces 999 produits. Ainsi, le nombre de taux de change ou de prix spécifiques peut être déterminé à l'aide de la formule :

Nombre de prix = K (K-1)/2,
où K désigne le nombre de biens et services offerts à l’échange.
Dans l’exemple ci-dessus, K = 1000, donc :
Nombre de prix = 1000*999/2 = 499500.

Chaque fois que quelqu’un souhaite effectuer un achat sur un marché proposant 1 000 produits différents, il doit connaître près d’un demi-million de prix d’échange possibles. La transition vers le règlement en espèces simplifie le processus d'achat et de vente de biens et de services. Disposant d’une unité de compte monétaire, une entité de marché ne sera confrontée qu’à des prix de change (K-1).

3. Absence d'une unité de paiement spécifique à utiliser dans les contrats prévoyant des paiements futurs. De nombreux contrats prévoient des transactions et l'exécution de la transaction dans le futur. Dans un système de troc, il est difficile de créer un contrat pour des paiements futurs en unités acceptables pour les deux parties. Un contrat pour le paiement futur de biens (services) peut être établi, mais au moment où le paiement est exécuté, le prix du marché des biens ou services convenus peut changer.

Système de troc organisé. Les inconvénients du troc pur obligent généralement les gens à rechercher des moyens spéciaux d'échange de biens et de services qui facilitent ce processus. Par exemple, il est possible d'organiser un système de troc avec des zones commerciales spécialement désignées, c'est-à-dire introduction d'un système de troc organisé. Dans ce type d’économie, les acteurs du marché échangent toujours des biens et des services directement contre d’autres biens et services. Cependant, ils organisent les échanges de manière à éliminer les problèmes causés par la nécessité d'une double coïncidence des besoins. Dans ce cas, des places de commerce spéciales sont généralement attribuées - des points d'échange, où sont présentés des biens et services spécifiques proposés à l'échange.

La mise en place de points d'échange permet aux acheteurs potentiels de savoir à l'avance où ils peuvent trouver des vendeurs de biens spécifiques. Ceci est avantageux pour les acheteurs qui économisent sur les coûts associés à la recherche de fabricants pour les produits dont ils ont besoin. Ceci est également bénéfique pour les vendeurs, qui n’ont pas à se promener avec leurs marchandises à la recherche d’acheteurs.

Bien que ce système réduise la gravité du problème du double choix, il ne le supprime pas complètement ni n’élimine les coûts qui y sont associés. Le sujet du marché sait exactement ce qu'il trouvera à un certain point d'échange, mais il ne sait pas toujours quel produit ou service le vendeur voudra recevoir en échange.

La manière de résoudre le problème est que les membres de la société créent un produit unique qui serait largement accepté à tous les points d’échange. Cette marchandise serait un moyen de circulation, c'est-à-dire monnaie-marchandise. Dans un système de troc organisé, il n’est relativement pas difficile de franchir une telle étape. Une fois cela fait, l’économie passe du troc à la circulation monétaire.

Ministère des Finances et du Crédit

TRAVAIL DE COURS

Introduction

Origine et essence de l'argent

Types d'argent

Théories de l'argent

L'état de la sphère monétaire et la mise en œuvre de la politique monétaire en 2009

Conclusion

Références

Introduction

L'argent est l'une des sections les plus importantes de la science économique. Ils sont bien plus qu’un élément passif du système économique, plutôt qu’un simple outil destiné à faciliter le fonctionnement de l’économie. Un système monétaire qui fonctionne correctement insuffle de la vitalité dans le cycle des revenus et des dépenses qui incarne l’ensemble de l’économie. Un système monétaire qui fonctionne bien favorise à la fois la pleine utilisation des capacités et le plein emploi. À l’inverse, un mauvais fonctionnement du système monétaire peut devenir la principale cause de fortes fluctuations du niveau de production, de l’emploi et des prix dans l’économie, faussant ainsi la répartition des ressources.

L'argent au sens large peut être appelé tout signe de valeur utilisé pour l'échange, l'acquisition d'autres objets, l'achat ou l'embauche de travail humain.

L'argent est une institution sociale qui accroît la richesse en réduisant les coûts d'échange et en promouvant une plus grande spécialisation en fonction de l'avantage comparatif des individus.

Les avantages de l’utilisation de la monnaie par rapport à l’échange naturel sont énormes. Les coûts de l'échange seraient bien plus élevés, et par conséquent la richesse sociale bien moindre, si l'argent n'existait pas, ce qui facilite grandement tout ce processus. Dans un système économique limité aux échanges naturels, les gens devaient passer un temps excessif à rechercher ceux avec qui il serait rentable pour eux d'échanger. Connaissant ces coûts d'échange, les gens essayaient de produire des biens pour leur propre consommation, évitant ainsi d'avoir à chercher ceux avec qui ils pourraient échanger. Cependant, un processus de spécialisation s'est progressivement mis en place, c'est-à-dire les éleveurs, les agriculteurs, les chasseurs, etc. se sont démarqués.

Une caractéristique distinctive de la monnaie est sa liquidité. L'argent est une propriété liquide (facilement réalisable). Plus une chose est liquide, plus elle ressemble à de l’argent. La liquidité de tout bien est directement liée aux coûts de son échange contre d'autres types de biens. Ainsi, toute propriété est, dans une certaine mesure, de l’argent. Le type de propriété librement accepté par chacun comme moyen de circulation constitue la masse monétaire d'une société donnée. Un moyen d’échange est un « intermédiaire » utilisé dans le processus d’échange d’un produit contre un autre. Pour avoir de la valeur, l’argent doit seulement être un moyen d’échange généralement accepté et ne doit pas nécessairement être garanti. La disponibilité limitée est essentielle à la préservation de la valeur de la monnaie, car la valeur est une conséquence de la rareté. Et la rareté naît d’une demande avec une disponibilité limitée, qui est sous le contrôle de ceux qui régulent la circulation de la monnaie.

L'émergence et le développement de divers systèmes monétaires dans presque toutes les sociétés que nous connaissons sont une preuve éloquente des avantages apportés par le moyen d'échange généralement accepté : la monnaie.

Le but de cet ouvrage est de raconter l'histoire de l'émergence et du développement de la monnaie depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, de découvrir les avantages de l'utilisation de la monnaie dans les relations marchandise-argent, le sens de la création d'une marchandise unique pour l'échange, le marchandise dite équivalente. Puisque nous rencontrons de l’argent et participons chaque jour à la circulation de l’argent, j’aimerais savoir « Qu’est-ce que l’argent ? - juste des morceaux de papier, des objets de valeur, ou s'agit-il d'un outil complexe dans les règlements entre personnes et organisations... » Les sources de données suivantes nous aideront à trouver les réponses à ces questions : le manuel « Finance, circulation monétaire et crédit » de M.V. Romanovsky, le manuel « Argent, crédit, banques » d'E.I. Kuznetsova, le manuel « Théorie générale de la monnaie et Crédit »sous éd. Zhukova E.F., site Internet de la Banque centrale de la Fédération de Russie et autres sources.

1. Origine et essence de l'argent

Depuis l’Antiquité, on sait que l’argent apparaît comme le résultat d’un développement plus élevé des forces productives et des relations marchandes. Les conditions préalables immédiates à l'émergence de la monnaie étaient : 1) la transition de l'agriculture de subsistance à la production et à l'échange de biens ; 2) l'émergence de l'indépendance patrimoniale des entités économiques - propriétaires produisant des produits commercialisables ; 3) maintenir l'équivalence dans l'échange.

L’agriculture de subsistance produisait un produit, et non une marchandise, pour sa propre consommation ; seul le surplus occasionnel était échangé.

Lorsqu'on met en avant l'agriculture, l'élevage, puis l'artisanat, c'est-à-dire avec la division sociale du travail, un échange constant de produits du travail a commencé à se produire, c'est-à-dire mouvement des marchandises d'un fabricant à un autre. Cela nécessitait la comparaison de biens différents par leur type, leur qualité, leur forme et leur destination, c'est-à-dire équivalence (bétail = grain = hache = toile).

La comparaison de différents biens nécessite une base commune unique. Cette base unique pour tous les biens est la valeur - les coûts sociaux du travail nécessaire à leur production et incorporés dans le produit. C'est le travail social (et non le travail individuel d'un producteur individuel) qui rend des biens, différents par leur utilité, comparables en valeur d'échange.

Lorsqu'elle échange un produit contre un autre sur le marché, la société confirme qu'ils sont nécessaires et que le travail consacré à leur production est nécessaire, et par conséquent, ces biens ont une valeur qui est déterminée par le coût total des outils et des objets de travail et la valeur nouvellement créé par le travail vivant. Étant donné que le travail consacré à la production d'un produit individuel est différent, les biens ont des valeurs différentes. Il est donc nécessaire de quantifier le travail social, ou valeur. C'est ainsi qu'est apparue la notion de valeur d'échange, c'est-à-dire la capacité d'un produit à être échangé contre d'autres biens dans certaines proportions. C'est la valeur d'échange qui permet une comparaison quantitative des biens (un mouton = un sac de céréales).

L'évolution des échanges de biens implique le développement de formes de valeur :

· simple (aléatoire) - produit A = produit B ;

· élargi (exemple : troc) - produit A = produit B = produit C ;

· général - biens A, B, C = biens N ;

· monétaire (équivalent à une marchandise, principalement du métal).

Pour transformer de l’argent en biens, les conditions suivantes sont nécessaires :

) reconnaissance générale par l'acheteur et le vendeur des marchandises - argent, c'est-à-dire les deux sujets ne peuvent pas refuser d'échanger leurs valeurs contre un produit donné - l'argent ;

) la présence de propriétés physiques particulières d'un produit - de l'argent, propice à un échange constant ;

) l'accomplissement à long terme du rôle d'équivalent universel par une marchandise - la monnaie.

Divers biens font office de monnaie, mais les métaux précieux - l'or et l'argent - se sont révélés plus appropriés.

La forme monétaire de la valeur se caractérise par les caractéristiques suivantes :

) un produit joue pendant longtemps le rôle d'équivalent universel de manière monopolistique ;

) la forme naturelle d'une marchandise monétaire (métal) se confond avec sa forme équivalente, c'est-à-dire la valeur d'usage d'une marchandise - l'argent - est cachée extérieurement, et seule subsiste sa forme sociale générale de valeur.

Progressivement, avec le passage de la monnaie à part entière aux signes de valeur et le développement des paiements autres qu'en espèces, l'argent perd sa forme marchande et sa nature inhérente - la présence de valeur et de valeur d'usage. Les billets de banque ne conservent que leur valeur d’échange et se distinguent de plus en plus des biens ordinaires.

Dans des conditions de production naturelle, le produit satisfait les besoins du producteur et de sa famille, c'est-à-dire pour eux, il s’agit de la valeur d’usage (la capacité d’un produit à satisfaire n’importe quel besoin humain) et non du coût. Pour le producteur d’une marchandise, sa valeur est d’abord nécessaire, et ensuite seulement sa valeur d’usage, car une marchandise qui n’a pas de valeur d’usage ne peut pas être échangée. Avec l’émergence de la monnaie, de nombreux changements se produisent :

) les conditions sont créées pour l'émergence puis l'expansion du marché, puisque l'équivalent monétaire permet de s'affranchir du cadre étroit de l'échange de biens contre biens ;

) un seul acte d'échange est divisé en deux transactions indépendantes : les transactions (T-D) et (D-T) peuvent être séparées dans le temps et dans l'espace ;

) l'argent acquiert un mouvement indépendant non lié à l'échange de marchandises, la possibilité se présente pour l'entrepreneur de l'accumuler depuis le moment de la vente de ses marchandises jusqu'au moment de l'achat des matières premières, matériaux, etc.

Avec le remplacement de la monnaie réelle par des jetons de valeur et la suppression ultérieure de leur teneur fixe en or, la libre émission de ces jetons a été assurée conformément aux besoins de la circulation des marchandises, indépendamment de la présence d'un support en or.

Argent- catégorie économique et historique. La catégorie économique (produit, crédit, etc.) exprime les relations sociales entre les personnes dans le processus de production, c'est-à-dire l'une des parties aux relations professionnelles. Par conséquent, toute catégorie économique est interconnectée avec l'évolution de la valeur du produit intérieur brut (PIB) et de sa partie principale - le revenu national (NI).

L'argent agit comme un élément actif et une partie intégrante de l'ensemble du processus de reproduction, servant toutes ses phases (production, distribution - primaire et secondaire, échange et utilisation), ils sont donc inclus dans le système des relations de production.

Fonctionnant dans le système des relations industrielles et assurant l'évolution de la valeur du PIB et des revenus, la monnaie reflète un certain aspect de l'activité économique objective, c'est-à-dire agir comme une catégorie économique. Ils servent l'ensemble du processus de production de création de valeur du PIB et de ND à travers la détermination de prix exprimant le coût des biens et services individuels. Le prix ne reflète pas les coûts individuels des producteurs de matières premières individuels, mais les coûts socialement nécessaires à la production de certains groupes de biens et services.

Dans une économie de marché, le prix d'un produit est basé sur le coût requis du produit, avec un écart possible du prix par rapport au coût. Le prix d'un produit est affecté par l'offre et la demande sur le marché, ainsi que par la concurrence entre les producteurs. Le prix du marché oblige le producteur de matières premières à réduire ses coûts de production et à accroître son efficacité.

L'argent en tant que catégorie économique apparue à un certain stade de développement des relations marchandes agit donc, catégorie historique.En tant que catégorie historique, la monnaie, à chaque étape de la production marchande, se remplit d'un nouveau contenu, qui devient plus complexe avec l'évolution des conditions de production.

Dans un passé lointain, l'équivalent général pour une courte période et sur un territoire limité était des biens ayant une valeur d'usage individuelle (bétail, fourrures). Lors des échanges systématiques, lorsque les marchandises commençaient à être transportées sur de longues distances, l'utilisation de cette monnaie causait de grands inconvénients. Le rôle de la monnaie se déplace vers les métaux (d’abord le cuivre, puis l’argent et enfin l’or).

Argent- un produit par origine, mais qui en diffère, agissant comme un produit privilégié spécial qui joue un rôle équivalent universel. Ainsi:

) la valeur d'usage de l'argent double, puisque, en plus d'une valeur spécifique (par exemple, l'or satisfait le besoin esthétique d'une personne - les bijoux), ils ont une valeur d'usage générale, c'est-à-dire la capacité de satisfaire n'importe quel désir du propriétaire à travers le marché ;

)La valeur de l’argent, contrairement à une marchandise ordinaire dans laquelle elle est cachée, a une forme extérieure de manifestation avant son échange sur le marché. Ayant de l'argent, le propriétaire est convaincu que cette valeur peut être transformée en toute chose utile à sa demande.

Ainsi,

2. Types d'argent

La modification de la monnaie se traduit par le passage de l'utilisation d'un type de monnaie à un autre, ainsi que par l'évolution des conditions de leur fonctionnement.

Dans son développement, l'argent a parcouru un long chemin depuis l'argent réel jusqu'aux signes de valeur, substituts de l'argent réel.

- De l'argent réel . Il s'agit d'une monnaie dont la valeur nominale (la valeur qui y est indiquée) correspond à sa valeur réelle, c'est-à-dire le coût du métal à partir duquel ils sont fabriqués. La monnaie métallique (cuivre, argent, or) avait différentes formes : d'abord en morceaux, puis en poids. L'apparence de la monnaie était également variée (sous forme de fil, de rectangle, de triangle, de losange et enfin de ronde). La pièce du développement ultérieur de la circulation monétaire présentait des caractéristiques distinctives établies par la loi (apparence, contenu en poids). Le plus pratique pour la circulation s'est avéré être la forme ronde de la pièce (moins portable), dont la face avant était appelée l'avers et la face arrière était appelée le revers et le bord. - bord. Afin d'éviter que la pièce ne soit endommagée, le bord a été coupé.

Les premières pièces de monnaie sont apparues il y a près de 26 siècles dans la Chine ancienne et dans le royaume lydien. Dans la Russie kiévienne, au départ, les zlatniki (pièces d'or) et les serebryaniki (pièces d'argent) étaient en circulation.

Les pays ont commencé à faire circuler l'or dans la seconde moitié du XIXe siècle ; la Grande-Bretagne était le pays leader. Les raisons du passage à la circulation des métaux, et surtout à l'or, étaient les propriétés du métal noble, le rendant le plus approprié pour remplir la fonction de la monnaie : uniformité de qualité, divisibilité et connexion sans perte de propriétés, portabilité (forte concentration de valeur), complexité d'extraction et de transformation (rareté).

La monnaie réelle se caractérise par la stabilité, qui était assurée par le libre échange de jetons de valeur contre des pièces d'or, la frappe libre de pièces d'or avec une teneur en or certaine et constante de l'unité monétaire et le mouvement illimité de l'or entre les pays. En raison de sa stabilité, l’argent réel remplissait les cinq fonctions sans entrave.

L'apparition de signes de valeur dans la circulation de l'or était due à une nécessité objective : 1) l'extraction de l'or ne suivait pas la production de biens et ne répondait pas à l'intégralité des besoins en monnaie ; 2) la monnaie-or hautement portable ne pouvait pas servir à un chiffre d’affaires de faible valeur ; 3) la circulation de l'or n'avait pas, par objectivité, d'élasticité économique, c'est-à-dire capacité à se développer et à se contracter rapidement ; 4) l’étalon-or dans son ensemble n’a pas stimulé la production et le chiffre d’affaires commercial.

La monnaie d'or présente des inconvénients importants, à savoir : 1) des coûts de circulation élevés, puisque leur production et leur circulation (usure) sont coûteuses par rapport au papier-monnaie pour la société ; 2) l'incapacité de répondre aux besoins en monnaie en raison de la croissance rapide du chiffre d'affaires commercial et du réapprovisionnement relativement lent des canaux de circulation en monnaie-or.

Ces raisons, ainsi que d’autres, ont déterminé le passage progressif de l’argent réel aux substituts.

La transition vers les signes de valeur en Russie a commencé en 1897, lorsqu'il a été établi que les signes de valeur s'élevaient à 300 millions de roubles. sont émis sans garantie en or et, au-delà, sont entièrement couverts par les réserves d’or de l’État. Au 20ème siècle Il y a eu un processus de réduction de l’étalon de garantie en or, qui s’est terminé par l’adoption d’une loi le 26 septembre 1992, qui a établi le refus total par l’État de la garantie en or des billets nationaux.

- Argent symbolique - substituts à l'argent réel (signes de valeur). Il s'agit d'argent dont la valeur nominale est supérieure à sa valeur réelle, c'est-à-dire travail social consacré à leur production. Regardons les types de monnaie et leur évolution dans le diagramme (Fig. 1).

Riz. 1. Types de monnaie et leur évolution

Ceux-ci incluent :

) signes de valeur métalliques - pièce d'or usée, pièce d'un milliard, c'est-à-dire une petite pièce fabriquée à partir de métaux bon marché, comme le cuivre, l'aluminium ;

) signes de valeur en papier. Il existe du papier-monnaie et de la monnaie de crédit.

Le papier-monnaie est un représentant de l'argent réel, fabriqué à partir de papier spécial et émis par l'État (généralement le Trésor) pour couvrir ses dépenses.

La possibilité objective de l'apparition de cette monnaie est due aux particularités de la fonction de la monnaie comme moyen de circulation, lorsque la monnaie était un intermédiaire éphémère dans la circulation des marchandises. Pour la première fois, le papier-monnaie (assignats) en Russie a été émis en 1769. Par rapport à la monnaie-or, ils présentaient certains avantages : ils sont plus faciles à stocker, ils sont plus pratiques pour les paiements de petites transactions.

L'État, ayant cédé le droit d'émettre du papier-monnaie sous forme de billets du Trésor, perçoit des revenus d'émission lors de leur émission sous la forme de la différence entre la valeur nominale de cette monnaie émise et le coût de son émission (frais du papier, impression ). Au stade initial, l'État émettait du papier-monnaie ainsi que de l'or et, dans le but de les mettre en circulation, les échangeait contre de l'or. Cependant, l'émergence puis la croissance du déficit budgétaire ont provoqué l'expansion de l'émission de papier-monnaie et leur échange contre de l'or a été arrêté.

La nature économique du papier-monnaie exclut la possibilité d'une stabilité de la circulation du papier-monnaie, puisque son émission n'est pas régulée par les besoins du chiffre d'affaires commercial, mais dépend des besoins de l'État en ressources financières, alors qu'il n'existe aucun mécanisme pour retirer automatiquement l'excédent de papier-monnaie. de la circulation en raison de l’arrêt des échanges d’or. En conséquence, le papier-monnaie se coince dans les canaux de circulation, en déborde et se déprécie. La principale raison de la dépréciation est l'émission excessive de papier-monnaie par le gouvernement, la baisse de confiance dans l'émetteur et le rapport défavorable entre les exportations et les importations du pays. Le papier-monnaie remplit deux fonctions : 1) un moyen d’échange et 2) un moyen de paiement.

Ainsi, l’essence du papier-monnaie est qu’il agit comme un gage de valeur émis par l’État pour couvrir les déficits budgétaires ; il n’est généralement pas échangeable contre de l’or et est doté d’un taux de change forcé par la puissance dominante.

La monnaie de crédit est apparue en relation avec la fonction de la monnaie comme moyen de paiement, lorsque, avec le développement des relations marchandise-argent, l'achat et la vente ont commencé à s'effectuer par versements (à crédit).

Initialement, l'importance économique de la monnaie de crédit s'est développée :

) en créant l'élasticité de la circulation monétaire, la capacité de s'étendre et de se contracter si nécessaire ;

) pour économiser de l'argent liquide (or) ;

) dans le développement des paiements autres qu'en espèces.

Avec le développement des relations marchandise-argent, l'essence de la monnaie de crédit a subi des changements importants. Sous la domination du capital, la monnaie de crédit n'exprime pas le rapport entre les biens sur le marché, comme c'était le cas auparavant (T-M-T), mais le rapport du capital-argent :

Argent - Produit - Argent

Le capital-argent a commencé à apparaître sous la forme d’argent de crédit.

L'argent de crédit a suivi un long chemin de développement depuis la forme de crédit originale et la plus simple (billet à ordre) jusqu'aux cartes de crédit basées sur la technologie électronique.

De nos jours, le principal type de monnaie de crédit est constitué par les billets de banque émis par les banques lors d'opérations de crédit liées à divers processus économiques. L'émission des billets est liée aux besoins réels de la circulation, c'est-à-dire besoins réels de production et de vente de produits. Le billet de banque est adossé à certains types d'inventaires de biens matériels.

Peu à peu, le droit d'émettre des billets de banque a été attribué à une grande banque du pays, qui est devenue la banque centrale (émettrice) et, dans de nombreux pays, appartenait à l'État. Ainsi, le billet de banque centrale est devenu l'unité monétaire du pays, circulant librement sur tout le territoire et bénéficiant d'un taux de change forcé établi par les autorités.

Le premier billet de banque a été émis à la fin du XVIIe siècle. banques centrales sur la base du réescompte des effets commerciaux privés. Initialement, lors de la circulation de l'or, le billet de banque avait une double garantie - une garantie commerciale (émise sur la base d'effets commerciaux) et une en or, et était échangé à la banque centrale, qui disposait d'une réserve d'or, contre de la monnaie en or. Il s’agissait des billets dits classiques, très fiables et durables.

Le billet de banque moderne a essentiellement perdu ces deux garanties : tous les billets réescomptés par les banques centrales ne sont pas adossés à des marchandises, et il n’y a pas d’échange contre de l’or. Il entre en circulation par le biais des prêts bancaires à l'État, des prêts bancaires à l'économie par l'intermédiaire des banques commerciales et de l'échange de devises étrangères contre des billets de banque d'un pays donné. En général, le lien entre le billet de banque et les besoins de production et de circulation des marchandises s'affaiblit progressivement et se transforme en papier-monnaie ordinaire.

Les signes de coût sont représentés schématiquement sur la Fig. 2.

Riz. 2. Signes de valeur

Les banques centrales émettent aujourd'hui des billets de coupures strictement définies, qui constituent essentiellement de la monnaie nationale sur le territoire d'un pays donné. Il n'y a pas de soutien territorial sous forme de marchandises et d'or. Du papier spécial est utilisé pour fabriquer les billets de banque et des mesures sont prises pour les rendre difficiles à contrefaire.

Dans la Fédération de Russie, l'émission des billets est effectuée par la Banque de Russie (Banque centrale de la Fédération de Russie) conformément à la Constitution de la Fédération de Russie, à la loi sur la Banque centrale du 26 avril 1995 et à ses ajouts et modifications ultérieurs. Les billets sont émis par la Banque de Russie sur la base d'opérations de crédit. Jusqu'en 1995, une partie importante du prêt de la Banque de Russie était versée au budget pour couvrir ses dépenses, ce qui rompait le lien entre l'émission des billets et le processus de production et la vente des produits.

Ainsi, nous avons découvert qu'au tout début des relations marchandise-argent, l'argent réel (métallique) participait, mais en raison des ressources limitées en matières premières, de la croissance des volumes de production et des coûts de fabrication, tout cela a conduit à une pénurie de masse monétaire. et le passage aux signes de valeur. Ces dernières, à leur tour, sont divisées en monnaie papier et monnaie de crédit (factures, billets de banque, chèques, monnaie électronique). Le passage aux signes de valeur a « facilité » la circulation monétaire dans le pays et augmenté le volume de la circulation monétaire, ce qui entraîne une augmentation des revenus de la population.

3. Théories de l'argent

Le lien entre l’argent et la production est remarqué depuis longtemps. L'argent est un élément important du système économique. Selon l'évaluation du rôle de la monnaie dans l'économie, il existe différentes théories de la monnaie. Ces théories surgissent, se confirment et dominent depuis quelques temps. Cependant, certaines d’entre elles ne se généralisent pas parce que la pratique ne les confirme pas, voire simplement les infirme. Il existe trois théories principales de la monnaie : métallique, nominaliste et quantitative.

Théorie métallique de l'argent

Cette théorie identifiait la monnaie aux métaux nobles, l'or et l'argent, et s'est développée aux XVe-XVIIe siècles, à l'époque de l'accumulation primitive du capital, lorsque les représentants de cette théorie (en Angleterre - W. Stafford, T. Men, D. Nore, en France - A . Montchrétien) s'est opposé à la détérioration des monnaies.

La théorie métallique de la monnaie reflétait les intérêts de la bourgeoisie commerçante et son orientation dans l'économie politique - le mercantilisme, selon lequel la source de la richesse de la société est le commerce extérieur, dont l'excédent assure l'afflux de métaux précieux dans le pays.

L’erreur de la théorie du métalisme primitif est la suivante :
Premièrement, l'or et l'argent étaient considérés comme la source de la richesse sociale, et non la totalité de la richesse matérielle créée par le travail ; Deuxièmement, la nécessité et l’opportunité de remplacer la monnaie métallique par du papier-monnaie en circulation ont été niées.

Avec l'achèvement de l'accumulation initiale du capital, les points de vue sur la source de la richesse de la société ont également changé - ils ont commencé à la considérer non pas comme le commerce extérieur et les métaux précieux, mais comme l'industrie manufacturière et l'agriculture, c'est-à-dire comme un capital fonctionnel. La préférence a été donnée au marché intérieur.

Le renouveau de la théorie métallique de la monnaie remonte à la seconde moitié du XIXe siècle, associée à l'introduction de l'étalon-pièce d'or en Allemagne en 1871-1873. Ce fut la première métamorphose de la théorie métallique de la monnaie, qui consistait dans le fait que les économistes allemands considéraient non seulement les métaux précieux comme de la monnaie, mais aussi les billets de banque centrale échangés contre du métal.

La deuxième métamorphose de la théorie s'est produite après la Première Guerre mondiale, lorsque ses représentants, reconnaissant l'impossibilité de restaurer l'étalon de la pièce d'or, ont tenté d'adapter leur théorie pour introduire de nouvelles formes réduites de monométallisme de l'or : l'or lingots et étalons d'échange d'or.

La troisième métamorphose de la théorie métallique de la monnaie s'est produite après la Seconde Guerre mondiale, lorsque les économistes français A. Tummon, J. Ruzf et M. Debreu, ainsi que l'économiste anglais R. Hufford ont proposé l'idée du nécessité d'introduire un étalon-or dans la circulation internationale, et les économistes américains et français M. Halperin et S. Rissey ont avancé une demande pour son introduction dans la circulation interne.

Le raisonnement des néométallistes est le suivant : l’or a une valeur intrinsèque élevée et ne se déprécie donc pas comme ses homologues papier, les symboles. Si la productivité du travail dans l’extraction de l’or augmente ou si de nouveaux gisements sont découverts, alors les prix des matières premières augmentent, mais les coûts de production du même poids d’or diminuent. En outre, le débordement des canaux de circulation monétaire avec de la monnaie-or est peu probable, puisque l'or est l'incarnation de la richesse et qu'il afflue, si des opportunités favorables existent, dans la sphère de la thésaurisation. Et dans des conditions modifiées - un boom économique, une augmentation du besoin en fonds de roulement - les pièces d'or accumulées retournent dans la sphère de la circulation. Ainsi, sous l’étalon-or, l’équilibre marchandise-monnaie est spontanément maintenu.

Certains scientifiques occidentaux sont enclins à adopter une position différente. E. J. Dollan, K. Campbell et K. McConnell pensent que l'inflation est possible même avec la circulation de la monnaie-or. Si la technologie utilisée dans l’extraction ou la production d’or atteint un niveau qualitativement nouveau, l’inflation, même si le taux de change se maintient, est fort probable. Le maintien de la circulation de l’or alors qu’il y a une pénurie de matière aurifère provoque un déclin, l’économie s’étouffe tout simplement. Il est donc plus logique d’utiliser du papier-monnaie, mais de gérer habilement son approvisionnement.

L’or peut cependant avoir un effet indirect sur la circulation monétaire. Les ventes de l'État aux prix du marché mondial permettent d'acheter et d'augmenter leur offre à l'intérieur du pays. Mais dans cette opération, le rôle de l’or n’est pas fondamentalement différent de celui des autres biens d’exportation, bien qu’il s’agisse d’une marchandise plus liquide. Il semble que les possibilités d’utiliser le flux d’or pour améliorer la circulation monétaire soient limitées et ne résolvent pas en elles-mêmes le problème de l’inflation.

Théorie nominaliste de la monnaie

Cette théorie est née sous le système esclavagiste et niait la valeur intrinsèque de la monnaie pour justifier la destruction des pièces afin d'augmenter les revenus du trésor.

Cette théorie s’est formée aux XVIIe et XVIIIe siècles, lorsque la circulation monétaire était inondée de pièces de monnaie de qualité inférieure. Les premiers représentants du nominalisme furent les Anglais J. Berkeley et J. Stewart, qui pensaient que :

Premièrement, l’argent est créé par l’État ;

Deuxièmement, leur valeur est déterminée par leur valeur nominale ;

Troisièmement, l’essence de la monnaie se résume à l’échelle idéale des prix.

Le nominalisme a pris une position dominante dans l'économie politique à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Mais contrairement au nominalisme primitif, l’objet de sa défense n’était pas des pièces de monnaie à part entière, mais du papier-monnaie.

L'essence du nominalisme s'est manifestée le plus clairement dans la théorie de la monnaie de l'économiste allemand G. Knapp, dont les principales dispositions étaient l'affirmation selon laquelle la monnaie est un produit de l'ordre juridique de l'État, une création du pouvoir d'État, la monnaie est une charte. moyens de paiement, c'est-à-dire signes dotés du pouvoir de paiement par l'État, la fonction principale l'argent est un moyen de paiement. L’erreur de la théorie de l’État de la monnaie de G. Knapp était la suivante :

Deuxièmement, la monnaie métallique a sa propre valeur et ne la reçoit pas de l’État ; la valeur représentative de la monnaie n'est pas non plus déterminée par l'État, mais est déterminée par des lois économiques objectives ;

Troisièmement, la fonction principale de la monnaie n’est pas un moyen de paiement, mais une mesure de valeur.

L'économiste autrichien F. Bendixen a tenté de donner une justification économique à la théorie étatique de la monnaie, évaluant la monnaie comme preuve de l'indication de services aux membres de la société, donnant le droit de recevoir des services au comptoir, mais sa tentative de justifier économiquement le nominalisme a échoué, car lorsqu'il évaluait l'essence de la monnaie, il ignorait la théorie de la valeur.

Pendant la crise économique de 1929-1933. Le nominalisme a été développé davantage comme base théorique pour justifier l’abandon de l’étalon-or. Ainsi, J.M. Keynes a déclaré que la monnaie d’or était « une relique de la barbarie », « la cinquième roue du chariot ». Il a proclamé le papier-monnaie idéal, plus élastique que l’or et censé assurer la prospérité constante de la société. Keynes considérait comme erronée l'affirmation de la théorie de G. Knapp selon laquelle la circulation des métaux est inélastique.

Théorie quantitative de la monnaie

En économie, il existe différents points de vue sur le problème de la quantité d'argent nécessaire au fonctionnement normal de l'économie. Cette théorie a été avancée par le scientifique français J. Voden. Il a expliqué le coût élevé des marchandises en Europe occidentale par une augmentation de l'afflux de métaux précieux. Cette idée a été suivie aux XVIIe et XIXe siècles. L. Montesquieu, D. Hume, J. Mill.

Au XVIIIe siècle Un représentant éminent de la théorie quantitative de la monnaie était D. Ricardo. De plus, il convient de noter que ses vues étaient de double nature : d'une part, il reconnaissait que la valeur de l'argent est déterminée par le coût du travail pour sa production, et d'autre part, il croyait qu'à certaines périodes La valeur d'une unité monétaire change en fonction des changements dans la quantité de monnaie. D. Ricardo utilise la circulation des marchandises pour expliquer notamment les raisons de la dépréciation des billets de la Banque d'Angleterre après la suppression de leur échange contre de l'or en 1797.

Au début du 20e siècle. La théorie quantitative de la monnaie en est venue à dominer la pensée économique occidentale. Les deux options les plus populaires sont transactionnelles et Cambridge.

Fondateur option de transactionLa théorie quantitative est Irving Fisher, qui est un éminent représentant de l’école mathématique dans la théorie économique moderne. Dans l'ouvrage « Le pouvoir d'achat de l'argent. Sa définition et son rapport au crédit, aux intérêts et aux crises » (1911), il tente de formaliser l'appariement entre la masse monétaire et le niveau des prix fixes. Puisque le montant d'argent payé pour les marchandises et la somme des prix des marchandises vendues sont égaux, Fisher dérive l'équation mathématique de l'échange sous la forme de la formule :

où M (argent) est la quantité moyenne d'argent en circulation dans une société donnée au cours de l'année (vitesse) est le nombre moyen de rotations d'argent lors de son échange de biens ;

E (dépense) - le volume total de la circulation monétaire, c'est-à-dire la somme d'argent dépensée pour l'achat de biens dans une société donnée au cours d'une année donnée ;

P (prince) est le prix de vente moyen de chaque produit individuel acheté dans une société donnée ;

O (quantité) - la quantité totale de marchandises.

Dans l'équation, I. Fisher a fait un certain nombre d'hypothèses qui excluent l'influence de deux éléments : V - la vitesse de circulation de l'argent et Q -j le nombre de biens vendus. Il a supposé que pendant de courtes périodes, les valeurs indiquées restent inchangées : la vitesse de circulation de l'argent est déterminée par des facteurs à long terme (le degré de développement du crédit, l'état des communications, etc.), et la production de biens ne peut pas être augmenté, car selon la doctrine néoclassique, le capitalisme se caractérise par le plein emploi des ressources.

Après avoir éliminé V et Q de l'analyse, I. Fisher a laissé une relation causale entre M (quantité de monnaie) et P (niveau des prix), qui est l'essence de la théorie quantitative de la monnaie.

I. La formule de Fisher est incorrecte pour les conditions de l'étalon-pièce d'or, car elle ignore la valeur interne de la monnaie. Cependant, lors de la circulation du papier-monnaie non échangeable contre de l'or, il acquiert une signification rationnelle et définie. Le concept de I. Fisher présente également d'autres défauts caractéristiques de la théorie quantitative, notamment une exagération de l'influence de la monnaie sur les prix des matières premières. De sa formule, il résulte que la masse monétaire joue un rôle actif et que les prix jouent un rôle passif. Pour I. Fisher, seule la masse monétaire agit comme variable indépendante, alors qu'en réalité il y a une interaction. Dans des conditions de tarification monopolistique, une augmentation des prix des matières premières est souvent la raison de l'expansion de la circulation monétaire.

De nombreux économistes modernes caractérisent l'équation d'échange comme une identité, c'est-à-dire MV = PQ. Cette identité, selon eux, exprime l'acte d'échange D-T par rapport à l'ensemble de la masse des biens, c'est-à-dire la somme d'argent avec laquelle les biens ont été achetés est égale (identique) à la somme des prix des biens achetés. Il s’agit cependant d’une tautologie et la formule d’échange ne peut pas servir à expliquer le niveau général des prix.

I. Fisher et ses disciples ont cherché à prouver que la vitesse de circulation de la monnaie (V) et le niveau de production (O) ne dépendent pas de la quantité de monnaie en circulation (M) et du niveau des prix (P). La vitesse de circulation de l'argent, pensaient-ils, dépend avant tout de paramètres démographiques (densité de population, etc.) et techniques et économiques (division sociale du travail, disponibilité des ressources naturelles, développement des transports, etc.). Le niveau de production est déterminé principalement par les conditions prévalant sur le marché du travail et ne dépend pas du niveau des prix ni de la quantité de monnaie en circulation. De toute évidence, dans une économie de marché, de telles conditions sont irréalistes.

L'émergence de la monnaie de crédit permet d'économiser les fonds de circulation. Compte tenu de cette circonstance, I. Fischer complète sa formule d'échange. Il envisage une option plus complexe, dans laquelle il prend en compte non seulement la masse d'argent en circulation, mais également le montant des comptes courants dans les banques.

Mathématiquement, l'équation d'échange de I. Fisher, prenant en compte la circulation des dépôts, s'écrit sous la forme :

où M" est le montant des fonds sur les comptes chèques ;" - la vitesse de circulation des soldes de trésorerie dans les comptes au cours d'une période donnée.

En tant que variante de la théorie quantitative de la monnaie, la version de I. Fisher partage tous les avantages et inconvénients de cette théorie. Bien entendu, les moyens de paiement sont une composante organique de la masse monétaire moderne. Cependant, de la formule de I. Fisher, il s’ensuit qu’ils affectent directement les prix des matières premières, ce qui n’est guère vrai.

Équation de Cambridge.Avec le développement de la circulation du crédit, il y a une convergence de la masse monétaire avec les actifs financiers. Une véritable alternative est apparue : utiliser les fonds disponibles soit en espèces (ne générant pas de revenus), soit sous une forme non monétaire, qui génère généralement des revenus. Cependant, dans ce dernier cas, il existe un risque que le capital ne puisse pas être complètement et rapidement converti en argent. La capacité des actifs à être convertis rapidement et sans perte en argent et à remplir leurs fonctions principales est appelée liquidité. Les principales théories de la liquidité ont été développées dans les travaux de représentants de l'école de Cambridge : A. Marshall, A.S. Pitu et al. Les scientifiques dans ce domaine utilisent une approche microéconomique. Cela signifie qu'ils prennent en compte les motivations des entités commerciales, en particulier leur désir de conserver leurs actifs sous une forme liquide, c'est-à-dire sous une forme souple. Contrairement à I. Fisher A.S. Pitou a tenté de déterminer la masse d'argent à travers les valeurs du produit final à l'aide de l'indicateur de liquidité :

où M est le nombre d'unités monétaires (masse monétaire) ;

О est la valeur de la production sociale en termes physiques par unité de temps t ;

P - prix des produits manufacturés ;

K - une partie du produit final)