Théorie de l'apprentissage social.

En 1969 Albert Bandura(1925) - Un psychologue canadien a présenté sa théorie de la personnalité, appelée théorie de l'apprentissage social.

A. Bandura a critiqué le behaviorisme radical, qui niait les déterminants du comportement humain découlant des processus cognitifs internes. Pour Bandura, les individus ne sont ni des systèmes autonomes ni de simples transmetteurs mécaniques animant les influences de leur environnement : ils possèdent des capacités supérieures qui leur permettent de prédire l'occurrence d'événements et de créer les moyens d'exercer un contrôle sur ce qui affecte leur vie quotidienne. Étant donné que les théories traditionnelles du comportement étaient peut-être incorrectes, cela fournissait une explication incomplète plutôt qu’inexacte du comportement humain.

Du point de vue de A. Bandura, les gens ne sont pas contrôlés par des forces intrapsychiques et ne réagissent pas à leur environnement. Les raisons du fonctionnement humain doivent être comprises en termes d’interaction continue du comportement, de la cognition et de l’environnement. Cette approche de l'analyse des causes du comportement, que Bandura a désignée comme déterminisme réciproque, implique que les facteurs prédispositionnels et les facteurs situationnels sont des causes interdépendantes du comportement.

Le fonctionnement humain est considéré comme le produit de l’interaction du comportement, des facteurs de personnalité et des influences environnementales.

En termes simples, les déterminants internes du comportement, tels que les croyances et les attentes, et les déterminants externes, tels que la récompense et la punition, font partie d'un système d'influences en interaction qui agissent non seulement sur le comportement, mais également sur diverses parties du système.

Développé Bandura Le modèle de la triade du déterminisme réciproque montre que même si le comportement est influencé par l'environnement, il est aussi en partie le produit de l'activité humaine, c'est-à-dire que les gens peuvent avoir une certaine influence sur leur propre comportement. Par exemple, le comportement grossier d'une personne lors d'un dîner peut conduire au fait que les actions des personnes présentes à proximité seront plus susceptibles d'être une punition qu'un encouragement pour elle. Dans tous les cas, le comportement modifie l’environnement. Bandura a également soutenu qu'en raison de leur extraordinaire capacité à utiliser des symboles, les gens peuvent penser, créer et planifier, c'est-à-dire qu'ils sont capables de processus cognitifs qui se manifestent constamment par des actions manifestes.

Chacune des trois variables du modèle de déterminisme mutuel est capable d'influencer une autre variable. Selon la force de chaque variable, l’une, puis l’autre, puis la troisième domine. Parfois, les influences de l’environnement externe sont les plus fortes, parfois les forces internes dominent, et parfois les attentes, croyances, objectifs et intentions façonnent et guident le comportement. En fin de compte, cependant, Bandura estime qu'en raison de l'interaction bidirectionnelle entre le comportement manifeste et les circonstances environnementales, les gens sont à la fois un produit et un producteur de leur environnement. Ainsi, la théorie sociale cognitive décrit un modèle de causalité réciproque dans lequel les facteurs cognitifs, affectifs et autres facteurs de personnalité ainsi que les événements environnementaux fonctionnent comme des déterminants interdépendants.

Conséquences prévues. Les chercheurs en apprentissage mettent l’accent sur le renforcement comme condition nécessaire à l’acquisition, au maintien et à la modification du comportement. Ainsi, Skinner a soutenu que le renforcement externe est nécessaire à l’apprentissage.

A. Bandura, bien qu'il reconnaisse l'importance du renforcement externe, ne le considère pas comme le seul moyen par lequel notre comportement est acquis, maintenu ou modifié. Les gens peuvent apprendre en observant, en lisant ou en écoutant le comportement des autres. À la suite d’expériences antérieures, les gens peuvent s’attendre à ce que certains comportements produisent des conséquences qu’ils apprécient, que d’autres produisent des résultats indésirables et que d’autres encore soient inefficaces. Notre comportement est donc largement régi par les conséquences anticipées. Dans chaque cas, nous sommes capables d’imaginer à l’avance les conséquences d’une mauvaise préparation à l’action et de prendre les précautions nécessaires. Grâce à notre capacité à représenter symboliquement les résultats réels, les conséquences futures peuvent se traduire en incitations immédiates qui influencent le comportement de la même manière que les conséquences potentielles. Nos processus mentaux supérieurs nous donnent la capacité de prévoir.

Au cœur de la théorie sociale cognitive se trouve la proposition selon laquelle de nouvelles formes de comportement peuvent être acquises en l’absence de renforcement externe. Bandura note qu'une grande partie de notre comportement s'apprend par l'exemple : NOUS observons simplement ce que font les autres, puis imitons leurs actions. Cet accent mis sur l'apprentissage par l'observation ou l'exemple plutôt que par le renforcement direct est le trait le plus caractéristique de la théorie de Bandura.

Autorégulation et cognition comportementale. Une autre caractéristique de la théorie sociale cognitive est qu’elle accorde un rôle important à la capacité unique d’une personne à s’autoréguler. En aménageant leur environnement immédiat, en leur apportant un soutien cognitif et en étant conscients des conséquences de leurs propres actions, les gens sont capables d'exercer une certaine influence sur leur comportement. Bien entendu, les fonctions d’autorégulation sont créées et pas si rarement soutenues par l’influence de l’environnement. Elles sont donc d’origine externe, mais il ne faut pas minimiser le fait qu’une fois établies, les influences internes régulent en partie les actions qu’une personne accomplit. En outre, Bandura soutient que des capacités intellectuelles supérieures, telles que la capacité à manipuler des symboles, nous donnent un moyen puissant d’influencer notre environnement. À travers des représentations verbales et figuratives, nous produisons et stockons des expériences de telle manière qu'elles servent de guides pour les comportements futurs. Notre capacité à former des images des résultats futurs souhaités se traduit par des stratégies comportementales conçues pour nous guider vers des objectifs lointains. Grâce à la capacité symbolique, nous pouvons résoudre des problèmes sans recourir à des essais et des erreurs, et ainsi anticiper les conséquences probables de diverses actions et modifier notre comportement en conséquence.

La théorie de l'apprentissage social d'A. Bandura.

Psychologues sociaux américains dans les années 40. était

Il a été établi que les gens ont tendance à imiter ce qu’ils voient ou entendent. Dans leur comportement, ils reproduisent inconsciemment et inconsciemment des modèles positifs et négatifs. La théorie de la recherche sur modèles s'est répandue après la publication des expériences d'Albert Bandura. Dans l'une de ses expériences, Bandura a invité les enfants à jouer avec de nouveaux jouets. Les enfants sont entrés dans la pièce avec de nouveaux jouets, il y avait un jouet amusant - une poupée Bobo en porcelaine, mais il était déjà joué par un acteur qualifié.
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En présence d'enfants, il s'est moqué de la poupée, l'a battue et finalement l'a complètement détruite. À la fin du jeu agressif, les enfants ont reçu une nouvelle poupée, une copie de la première. Les enfants, sans instructions particulières, se sont comportés avec la poupée de manière aussi agressive que l'acteur.
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Lorsque Bandura a de nouveau invité les enfants après 3 mois à répéter l'expérience avec Bobo, les enfants ont recommencé à tourmenter et à battre la poupée. De plus, Bandura a modernisé l'expérience en montrant aux enfants un enregistrement d'un acteur jouant avec Bobo, l'effet était le même.

Selon Bandura, les modèles de comportement peuvent être acquis grâce à expérience personnelle directe, ainsi que par l'observation du comportement des autres et de ses conséquences pour eux (c'est-à-dire l'influence de l'exemple).

Il existe plusieurs options pour influencer le modèle sur le comportement de l'observateur. Au cours du processus d'observation, de nouvelles réactions peuvent être acquises ; renforcement ou affaiblissement de certains comportements, leur confinement par l'observation des conséquences du comportement d'un autre. Observer le comportement d'autrui peut permettre de reproduire plus facilement ses propres réactions.

Selon Bandura, le fonctionnement humain est basé sur trois systèmes de régulation : 1) les stimuli antérieurs (le comportement des autres) 2) les influences de rétroaction, la post-réponse (sous forme de renforcement dans les relations interpersonnelles peut être l'attention, le rejet, l'approbation verbale ou la réprimande). ), 3 ) processus cognitifs. De plus, les deux premiers sont considérés comme les principaux. Les événements cognitifs sont sous le contrôle du stimulus et du renforcement. Le système de régulation cognitive est basé sur la position : les actions ne sont pas toujours prévisibles à partir de sources d'influence externes - (les deux premiers stimuli et les conséquences des réactions). Le système de régulation cognitive fonctionne ainsi - modélisé, c'est-à-dire que les actions empruntées au modèle sont d'abord acquises sous forme symbolique (en train de lire, de regarder un film, puis elles sont analysées, les plans d'action alternatifs possibles sont vérifiés, puis soit utilisés par la personne ou rejetée. La meilleure symbolique de la décision est traduite dans la réalité. Dans ses recherches, Bandura a soutenu que le « mécanisme de suivi du modèle » n'a aucune dimension éthique - il s'applique à tous les modèles, tant négatifs que positifs. . Une expérience dans laquelle les enfants jouaient aux quilles et, si le jeu réussissait, recevaient des jetons qu'ils pouvaient échanger contre des bonbons, des jouets ou de la papeterie. Un acteur de formation jouant avec eux, sans rien expliquer, a mis quelques jetons dans une tasse de don. Très vite, les enfants ont commencé à faire de même. Ils ont mis les chips, qui avaient un prix bien réel pour eux, dans la tasse, même s'ils n'ont pas pleinement compris le sens de cette action. Ce mécanisme est à la base de nombreuses coutumes et rituels humains (l'accomplissement d'actions individuelles de génération en génération).

La théorie de l’agressivité-frustration ne suffit pas à expliquer les comportements agressifs. Ici, Bandura est proche de la position de la psychanalyse dans laquelle une personne est perçue comme chargée d'une source d'énergie agressive qui nécessite une libération périodique.

Selon Bandura, la famille, la sous-culture et les médias nous enseignent chaque jour des leçons sur l’agressivité. Dans les familles où des méthodes de châtiments corporels sont utilisées, les enfants qui sont enclins à des actes agressifs grandissent. La sous-culture ou l’environnement social dans lequel une personne évolue a également une forte influence. Dans ces cultures où l'homme idéal est « macho » - un vrai homme, un homme, un style de comportement agressif se transmet de père en fils. Sous-culture – chasseurs et bergers (cowboys) aux États-Unis.

A. Bandura qualifie l'approche du hibou de socio-comportementale, basée sur

qui est une critique des approches antérieures, notamment de certaines dispositions de la théorie de Miller, Dollard, Skinner, etc.
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Selon Bandura, ces théories sont insuffisantes car elles reposent sur un « ensemble limité de principes qui ont été établis et soutenus principalement par des études sur l’apprentissage chez les animaux dans des situations isolées ». Il est impossible de s'appuyer sur de telles données pour analyser les phénomènes socio-psychologiques ; pour une considération plus adéquate, il est extrêmement important d'élargir ces principes, d'en introduire de nouveaux et de confirmer les recherches basées sur le comportement humain, dans des situations dyadiques et de groupe.

Approche de D. Thibault et G. Kelly (théorie de l'interaction des résultats).

Selon les auteurs, toute relation interpersonnelle est une interaction. L’étude s’est initialement concentrée sur les interactions au sein d’une dyade. ʼʼLes interactions dyadiques sont plus susceptibles de se poursuivre et d'être évaluées positivement si les participants à l'interaction reçoivent renforcement positif, « ils en bénéficieront ». Cependant, les deux parties dépendent l’une de l’autre pour obtenir des résultats positifs.

Les auteurs distinguent deux types de variables : dépendantes et indépendantes. L'indépendance inclut la possibilité de contrôle mutuel dont disposent les membres de l'équipe. Les moyens suivants peuvent faire office de contrôles : récompenses, paiements, renforts et utilité. Les variables dépendantes peuvent être les rôles, les normes, le pouvoir.

De plus, les relations entre les participants sont également influencées par des facteurs externes et internes liés à cette interaction. Thibault et Kelly ont identifié les principaux facteurs influençant le développement positif des interactions au sein d'une dyade.

Facteurs externes, 1) tels que les capacités, les similitudes et les différences dans leurs attitudes, leurs valeurs - les auteurs notent que ces facteurs sont en corrélation avec le choix sociométrique. Les individus ayant des attitudes similaires ont tendance à se choisir comme amis.

Facteurs externes 2) L'une des caractéristiques des relations sociales est la distance - plus la distance entre les participants à l'interaction est grande, moins il y a de chances d'obtenir un résultat positif, car il est extrêmement important de déployer beaucoup plus d'efforts pour les maintenir.

Facteurs externes 3) une autre caractéristique - complémentarité ou complémentarité. La formation d’une dyade est facilitée lorsque les parties sont capables de se récompenser mutuellement à moindre coût.

Facteurs internes: Les relations coût-récompense découlent de « combinaisons de séquences comportementales parmi les membres d’une dyade ». Parfois, une combinaison de comportements peut ne pas être compatible (un frère veut faire des mathématiques, l’autre veut jouer du piano).

Les auteurs considèrent le processus d'interaction comme se déroulant dans le vide, ne prennent pas en compte l'influence externe, le rôle de la communication, ils supposent que leur principe est universel, c'est-à-dire adapté à l'analyse de tout type d'interactions.

Conférence « La contribution de la psychanalyse au développement de la psychologie sociale ».

1. Psychanalyse (théorie dynamique de V. Bayon).

2. Théorie du développement de groupe par W. Bennis et G. Shepard,

3. Théorie tridimensionnelle du comportement interpersonnel par W. Schutz.

Littérature:

1. Andreeva G. M., Bogomolova N. N., Petrovskaya L. A. Psychologie sociale étrangère du XXe siècle : Approches théoriques : Manuel pour les universités. M. 2001. – 288 p.

2. Andreeva G.M Psychologie sociale. 5e éd., rév.
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et supplémentaire M. 2005. p. 54-57.

3. Psychologie sociale. Lecteur : Manuel pour étudiants /comp. E.P. Belinskaya, O.A. Tikhomandritskaya. M. 2003.

En parlant de psychologie sociale, nous ne pouvons pas ignorer que

influence que la psychanalyse a eu sur son développement. Presque tous les psychologues sociaux ont déclaré que Freud était une source pour le développement de leurs opinions. Deuxièmement, il existe une tendance à la psychanalyse diffuse, c’est-à-dire à un processus très actif d’incorporation de principes psychanalytiques individuels dans divers systèmes et concepts de croyance.

Z. Freud a écrit plusieurs ouvrages consacrés à l'analyse des phénomènes socio-psychologiques. Parmi eux figurent « Psychologie de masse et analyse du moi humain » ; ʼʼTotem et tabouʼʼ ;

Les concepts clés de l’analyse de groupe sont l’amour sublimé et l’identification ; c’est vers eux que Freud se tourne lorsqu’il répond à la question des forces qui lient les gens en groupes.

Le concept d'identité et d'identification. Identité, le développement de ce concept a commencé dans les années 60 du XXe siècle, sa formulation a été trouvée dans la littérature antérieure (dans les travaux de A. Adler, K. G. Jung, etc.). Cette catégorie a été introduite en psychologie sociale par les chercheurs J. Midi C. Cooley. Identité traduite de l'anglais identification, similarité, identique, similaire, reconnaissance, identification.

Dans le concept psychanalytique, identification à un autre significatif. La notion d'identité s'est répandue grâce aux travaux E. Erikson, qui a introduit les concepts d'identité du moi et d'identité de groupe.

Identité du moi- ϶ᴛᴏ un processus continu de prise de conscience interne de soi par un individu.

Identité de groupe– identification de soi à un groupe significatif, collectif, conscience de soi en tant que membre, partie de ce collectif.

L'identification est un processus émotionnel-cognitif d'identification inconsciente d'un sujet avec un autre sujet ou groupe .

Freud identification primaire et secondaire distincte. Identification primaire ou élémentaire Il est de nature inconsciente, a des prérequis biologiques et est utilisé à la fois par les animaux et par les humains.

Objectif principal de l’identification– l'adaptation au sens le plus large. L'identification secondaire comme mécanisme de socialisation. L'identification à un proche donne lieu à une suggestibilité sélective.

Selon Freud, la base du groupe est un système de connexions émotionnelles et libidinales. Il existe deux types de liens émotionnels dans un groupe : entre les membres individuels du groupe et entre chaque membre du groupe et le leader. Le personnage clé est le leader.
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Dans le même temps, le reste du groupe accepte la personnalité du leader comme idéal et s’identifie à lui. La psychologie du leader est différente de la psychologie du groupe ; il n’a pas d’attachement émotionnel autre que lui-même.

Dynamique théorie du fonctionnement des groupes par V. Bayon.

La théorie a été formulée par Bayon au début des années 50. matériau principal d'analyse à la suite de l'observation de groupes thérapeutiques. La théorie de Bayon est spécifique - selon l'auteur, le groupe représente une macro-variante de l'individu, et donc il est caractérisé par les mêmes paramètres que l'individu, c'est-à-dire les besoins, les motivations, les objectifs. Le groupe est toujours représenté dans deux plans : D'un côté, elle exécute certains membres de la tâche et du groupe participent consciemment à sa résolution ; d’un autre côté, il y a l’aspect de groupe de la culture, créé par les contributions inconscientes des membres individuels du groupe. Bayon avance également qu’en cas de conflits au sein d’un groupe, des « mécanismes collectifs de défense psychologique » sont activés. La plupart des conclusions de Bayon n'ont pas été vérifiées expérimentalement et n'ont donc pas été largement diffusées en psychologie sociale.

La théorie de l'apprentissage social d'A. Bandura. - concept et types. Classification et caractéristiques de la catégorie « Théorie de l'apprentissage social par A. Bandura ». 2017, 2018.

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Principes de base de la théorie socio-cognitive d'A. Bandura.

Après l'émergence du behaviorisme, la personnologie a commencé à avancer l'hypothèse selon laquelle le comportement humain est régulé par des interactions complexes entre des phénomènes internes et des facteurs environnementaux. Ce raisonnement constitue la base de l’orientation socio-cognitive de la théorie de la personnalité. Ses représentants sont Albert Bandura et Julian Rotter. Chaque théorie diffère sensiblement du behaviorisme radical, mais conserve la méthodologie scientifique et expérimentale rigoureuse qui caractérise l’approche.

Bandura suppose que le fonctionnement psychologique de l'individu est meilleur

compris à travers l’interaction continue entre trois groupes de facteurs :

1. Comportemental ;

2. Cognitif ;

3. Environnemental.

Selon Bandura, les individus possèdent des capacités cognitives qui leur permettent de prédire l'occurrence d'événements et de créer des moyens de contrôle sur ce qui affecte leur vie quotidienne. Il considérait le comportement du point de vue du principe du déterminisme réciproque, selon lequel les facteurs prédispositionnels et les facteurs situationnels sont des causes interdépendantes du comportement. Déterminants internes du comportement, tels que la foi et les attentes, et externes

les déterminants - récompense et punition, font partie d'un système d'influences en interaction qui agissent non seulement sur le comportement, mais aussi les unes sur les autres. Même si le comportement est influencé par l’environnement, les individus eux-mêmes peuvent avoir une certaine influence sur leur comportement.

Une personne amicale lors d'un dîner peut, par son comportement, créer un environnement dans lequel

dans lequel il y aura des encouragements et peu de punitions pour lui. Le comportement grossier d’une personne peut conduire au fait que les actions des autres seront une punition et très peu d’encouragement pour elle.

La théorie sociale cognitive décrit un modèle de causalité réciproque du comportement dans lequel les facteurs cognitifs, affectifs et autres facteurs personnels ainsi que les événements environnementaux fonctionnent comme des déterminants interdépendants. Bandura croit que les gens sont à la fois un produit et un producteur de leur environnement.

Contrairement à Skinner, qui pensait que le comportement était régi par le renforcement, Bandura estime qu'il est largement régi par les conséquences anticipées. On s'habille convenablement pour une randonnée, on prend un parapluie sous une pluie battante, etc. Notre capacité à représenter symboliquement le résultat réel (en anticipation, en pensées) permet de traduire des événements futurs (à froid) en facteurs de motivation immédiats. Ils influencent et déterminent notre comportement, ainsi que ses conséquences potentielles. Et la capacité de prévoir (prédire) une situation est donnée à une personne par des processus mentaux (cognitifs).

Théorie de l'apprentissage par la modélisation des processus de base

La base du concept théorique de Bandura est la modélisation ou l'apprentissage par l'observation. L'idée principale de la théorie sociale cognitive est que de nouvelles formes de comportement peuvent être acquises en l'absence de renforcement externe. Une personne acquiert beaucoup de comportements grâce à l’observation, nous observons ce que font les autres puis répétons. Dans la vie quotidienne, un enfant peut regarder un ami prendre le ballon d'un camarade de classe et, par conséquent, apprendre à faire de même.

La principale caractéristique de la théorie de Bandura est l'apprentissage par l'observation ou

modélisation. Tous les phénomènes d'apprentissage acquis par l'expérience directe peuvent se former indirectement, par l'observation du comportement d'autrui et de ses conséquences, ainsi que par l'information verbale. Pour apprendre à ne pas franchir un feu rouge, vous n’avez pas besoin de recevoir une amende vous-même, il suffit de regarder un autre conducteur recevoir une amende. Les enfants, grâce à l’observation, peuvent apprendre à être altruistes, agressifs, réactifs, etc.

Un comportement modélisé peut être appris :

1. exactement de la manière dont cela se déroule (conduite d’une voiture, d’un vélo, d’une planche, soins dentaires) ;

des dons à des personnes dans le besoin qui n'ont jamais été vues auparavant.

La modélisation est l'extraction par un observateur de caractéristiques communes, apparemment provenant de différents

réactions et formation de règles de comportement qui lui donnent la possibilité d'aller au-delà de ce qu'il a déjà vu ou entendu.

Étapes d'apprentissage selon Bandura :

1. observation des comportements ;

2. formation d'une image cognitive de toute réaction comportementale ;

3. codage des informations ;

4. le stocker dans la mémoire à long terme ;

5. Utiliser le modèle de comportement stocké comme guide pour les

actions humaines.

Ainsi, les enfants peuvent apprendre de nouvelles réponses simplement en les regardant. La mise en œuvre de nouvelles réactions, observées il y a quelque temps, mais jamais pratiquées, s'avère possible grâce aux capacités cognitives humaines. Les stimuli provenant du modèle sont transformés en images de ce que le modèle a fait, dit et à quoi il ressemblait. Ces compétences symboliques et cognitives permettent également à l’individu de transformer ce qu’il a appris ou de combiner ce qu’il a observé dans différents modèles en de nouveaux modèles de comportement.

L'apprentissage par observation est régi par quatre composantes interdépendantes : l'attention (1) ; économie (2); processus moteurs-reproducteurs (3); processus de motivation (4).

Qu’est-ce qui est important pour le processus d’apprentissage par observation ? Aspects fondamentaux

apprendre par l’observation.

1. Pour que l’apprentissage se produise, l’observateur doit prêter attention

points clés du modèle. Quels sont les facteurs qui déterminent l'attention portée au modèle :

a) le facteur de conséquences du modèle de comportement est important. Si le comportement

est récompensé, l'imitation est plus probable que la punition.

b) également – ​​âge, statut social, sexe, chaleur, compétence du modèle ;

c) les caractéristiques de l'observateur lui-même. Le comportement du modèle a une plus grande influence sur

enfants très dépendants. (ce sont les propres capacités et motivations de l'observateur)

2. L'observation d'un modèle de comportement n'est efficace que si l'observateur

je me souviendrai d'elle. Le comportement est stocké en mémoire puis transformé en action à l’aide de deux systèmes de représentation internes :

a) codage figuratif.

b) codage verbal des événements observés.

Une personne peut se répéter ce que fait le modèle. Par exemple : une personne peut « dire » silencieusement ce qui doit être fait pour améliorer des habiletés motrices complexes (descendre une montagne à ski). Les codes verbaux sont plus propices à l’apprentissage par observation car… ils contiennent des informations plus significatives accumulées plus tôt.

3. Les processus moteurs et reproducteurs sont la traduction de données symboliquement codées

les informations de la mémoire en action. Pour les actions motrices complexes, l'apprentissage se fait par la reproduction d'un modèle de comportement en action, par sa répétition plusieurs fois. Ainsi, répéter ce comportement dans nos pensées et construire des images mentales simples n'est clairement pas suffisant pour des modèles tels que des exercices de gymnastique complexes, le jeu d'instruments de musique, etc.

4. Les processus de motivation déterminent si l'objet observé

comportement en action ou en comportement qu’une personne utilisera. Les gens ne le feront pas

répéter un modèle de comportement observé sans incitation suffisante. Vous pouvez regarder votre femme préparer à manger, mais vous ne commencerez à le cuisiner vous-même qu'à son départ.

5.1.3. Apprentissage par renforcement par l’observation.

le renforcement n’est pas une composante nécessaire de l’apprentissage, mais le renforcement favorise souvent l’apprentissage. En explorant le rôle du renforcement dans l'apprentissage par observation, Bandura met l'accent sur l'orientation cognitive du renforcement. Il souligne que le renforcement externe est rarement ce qui détermine automatiquement le comportement (point de vue de Skinner).

Le renforcement remplit deux fonctions :

1. informatif - le renforcement nous indique à quelles conséquences on peut s'attendre

à la suite d'une réaction - comportement correct ou incorrect. Exemple : Si vous voyez une autre personne se faire verbaliser dans un tramway, cela vous donne autant d'informations que si vous étiez puni.

2. incitation – permet de prévoir les conséquences possibles de nos actions et de réguler le comportement en conséquence (pour motiver ou non).

Un diplômé veut aller à l'université, découvre que pour suivre les cours préparatoires annuels, il recevra + 1 point (renforcement) - il y va en tant qu'étudiant.

Le renforcement peut être de deux types :

1. indirect - réalisé lorsque l'observateur voit l'action du modèle avec le résultat ultérieur. Et il se rend compte que le résultat obtenu est le résultat des actions précédentes du modèle. Un serveur qui voit son collègue recevoir des pourboires pour un service hautement professionnel auprès d'un client peut l'encourager à faire de même. Les conséquences indirectes observables (punitions et récompenses) jouent un rôle important dans la régulation de notre comportement.

2. L'auto-renforcement - se produit lorsque les gens eux-mêmes fixent la barre en matière de réussite et se récompensent ou se punissent pour leur réussite ou leur échec. Pour préparer une conférence, personne ne devrait se tenir au-dessus de mon âme pour faire une bonne conférence. Je règle moi-même son contenu jusqu'à obtenir, à mon avis, une version satisfaisante. Le processus d’autorégulation est en cours. La catégorie de l’estime de soi est ici importante.

Nous pouvons accroître le désir d'une personne d'observer, de préserver ou de construire

Comportement modélisé par une récompense ou une punition. Un enfant peut volontairement nettoyer la maison, en attendant l'approbation d'un mot ou d'un sourire.

La différence entre la théorie de Bandura et le behaviorisme classique.

Les classiques de la théorie de l'apprentissage espéraient expliquer le phénomène de la personnalité à l'aide de données.

expériences réalisées sur des animaux, et même si des humains étaient utilisés, les conditions

Les expériences ne ressemblaient guère à celles dans lesquelles fonctionne la personnalité. Bandura a tenté d'introduire dans la situation expérimentale des conditions similaires à l'environnement social réel. Il a inclus dans la théorie les principes selon lesquels une personne possède des capacités cognitives et symboliques qui lui permettent de réguler son propre comportement et, dans une certaine mesure, son propre environnement. L'auto-évaluation de l'efficacité influence les modèles de comportement, la motivation, la formation du comportement et l'émergence des émotions. Selon Bandura, les personnes qui perçoivent leur efficacité personnelle font plus d’efforts pour accomplir des choses difficiles. À son tour, une grande efficacité personnelle associée à des attentes de réussite conduit généralement à de bonnes performances et favorise ainsi l’estime de soi. En revanche, une faible efficacité personnelle associée à l’attente d’un échec conduit généralement à l’échec et réduit ainsi l’estime de soi. De ce point de vue, les personnes qui se perçoivent comme incapables de faire face à des situations difficiles ou dangereuses sont susceptibles de se concentrer excessivement sur leurs défauts personnels et de s’épuiser constamment en autocritique quant à leur propre incompétence. En revanche, les personnes qui croient en leur capacité à résoudre un problème persisteront probablement à atteindre leurs objectifs malgré les obstacles et ne seront pas enclines à l’autocritique. Bandura a proposé que l'acquisition de l'auto-efficacité puisse se produire de quatre manières (ou n'importe quelle combinaison de celles-ci) :

1. La capacité de construire un comportement. Bandura soutient que la source d’efficacité la plus importante réside dans les expériences passées de réussite et d’échec dans la tentative d’atteindre les résultats souhaités. En termes simples, les expériences personnelles réussies créent des attentes élevées, tandis que les échecs précédents créent de faibles attentes. Bien sûr, si une personne ayant une faible efficacité personnelle est incitée à faire ce qui lui fait peur, son efficacité personnelle augmentera.

2. Expérience indirecte. Regarder d’autres personnes adopter un comportement avec succès peut donner à une personne l’espoir d’être efficace et la confiance qu’il est possible d’y faire face. Dans le même temps, si une personne observe des échecs répétés chez d’autres personnes tout aussi compétentes, cela risque de détériorer sa prédiction de sa propre capacité à accomplir des actions similaires.

3. Persuasion verbale. L'efficacité peut également être obtenue ou modifiée grâce à la conviction d'une personne qu'elle possède les capacités nécessaires pour atteindre un objectif. Bien entendu, cette confiance peut disparaître si les performances réelles ne correspondent pas aux attentes.

4. Élévation émotionnelle. Enfin, étant donné que les gens mesurent leur niveau de performance par rapport à leur niveau de tension émotionnelle face à des situations stressantes ou menaçantes, toute intervention réduisant l'excitation augmentera la prédiction de la performance. les gens ont plus de chances de réussir s’ils ne sont pas stressés et émotionnellement calmes.

La théorie de l'apprentissage social de Bandura suggère que les gens apprennent les uns des autres par l'observation, l'imitation et la modélisation. La théorie est souvent considérée comme un pont entre les théories du behaviorisme et de l’apprentissage cognitif car elle couvre les fonctions d’attention, de mémoire et de motivation.

Albert Bandura (1925-présent)

IDÉES CLÉS

Les gens apprennent en observant le comportement, les attitudes et les performances des autres. « Nous apprenons la plupart des comportements humains grâce à la modélisation : l’observation des autres permet de comprendre comment ce nouveau comportement est mis en œuvre, et ces informations codées servent ensuite de guide pour l’action » (Bandura). La théorie de l’apprentissage social explique le comportement humain comme quelque chose qui émerge d’une interaction continue de facteurs cognitifs, comportementaux et environnementaux.

CONDITIONS NÉCESSAIRES À UNE MODÉLISATION EFFICACE

Attention- Divers facteurs augmentent ou diminuent la capacité d'attention. Comprend la clarté, la valence affective, la prévalence, la complexité et la valeur fonctionnelle. L'attention est influencée par plusieurs caractéristiques (par exemple, les capacités sensorielles, le niveau d'éveil, l'ensemble des perceptions, le renforcement passé).

Mémoire- en vous souvenant de ce à quoi vous avez prêté attention. Comprend l'encodage symbolique, l'imagerie mentale, l'organisation cognitive, la répétition symbolique, la répétition motrice.

Lecture— reproduction d'images. Comprend la capacité physique et l’auto-observation de la reproduction.

Motivation- y a-t-il une bonne raison d'imiter. Comprend des motifs tels que le passé (par exemple, behaviorisme traditionnel), promis (stimuli imaginaires) et indirect (observation et rappel d'un modèle renforcé).

DÉTERMINISME MUTUEL

Bandura croyait au « déterminisme mutuel », c'est-à-dire que le comportement humain et les facteurs environnementaux s'influencent mutuellement, tandis que le behaviorisme affirme essentiellement que le comportement humain est causé par l'environnement. Bandura, qui a étudié l'agressivité des adolescents, pensait que ce point de vue était trop simpliste et a donc proposé que le comportement soit également influencé par l'environnement. Bandura a ensuite considéré la personnalité comme l'interaction de trois composantes : l'environnement, le comportement et les processus psychologiques (la capacité de recréer des images dans l'esprit et le langage).

La théorie de l’apprentissage social est parfois considérée comme un pont entre les théories du behaviorisme et de l’apprentissage cognitif car elle couvre les fonctions d’attention, de mémoire et de motivation. La théorie est liée à la théorie du développement social de L. S. Vygotsky et à la théorie de l'apprentissage situationnel de Jean Lavé, qui souligne également l'importance de l'apprentissage social.

1. Bandura, A. (1977). Théorie de l'apprentissage social. New York : Presse d'apprentissage général.
2. Bandura, A. (1986). Fondements sociaux de la pensée et de l'action. Englewood Cliffs, New Jersey : Prentice-Hall.
3. Bandura, A. (1973). Agression : une analyse de l'apprentissage social. Englewood Cliffs, New Jersey : Prentice-Hall.
4. Bandura, A. (1997). Auto-efficacité : l’exercice du contrôle. New York : W.H. Homme libre.
5. Bandura, A. (1969). Principes de modification du comportement. New York : Holt, Rinehart et Winston.
6. Bandura, A. et Walters, R. (1963). Apprentissage social et développement de la personnalité. New York : Holt, Rinehart et Winston.

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C’est du vrai behaviorisme. La « Théorie de l'apprentissage social » est la première traduction en russe des travaux du célèbre scientifique Albert Bandura et la première théorie fondamentale qui expose systématiquement ses vues sur le comportement humain. Des travaux ultérieurs dans cette direction l'ont conduit à des conclusions plus générales postulées dans la théorie socio-cognitive, qui diffèrent considérablement du conditionnement classique selon Pavlov et du conditionnement opérant de Skinner.

Les points de vue auparavant dominants en psychologie réduisaient l’explication du comportement soit à des facteurs personnels, soit à des facteurs situationnels, excluant ainsi les structures et processus cognitifs. Mais l’homme n’est pas absolument libre de sa propre nature. La question la plus importante restait : si le lien entre la motivation situationnelle et le comportement ultérieur est prima (comme, par exemple, dans la théorie de l'apprentissage de Skinner, souvent critiquée pour son caractère mécaniste), ou s'il est médiatisé par divers types de processus cognitifs : évaluation de la situation actuelle, anticipation des événements et évaluation de leurs conséquences. Bien entendu, il est difficile d’observer les variables cognitives ; on ne peut conclure qu’indirectement à leur existence sur la base de caractéristiques individuelles.

Bandura a créé une théorie fondée qui contraste avec la vision selon laquelle l'individu est considéré comme un répondeur passif aux stimuli externes ou comme une victime de pulsions inconscientes. L'auteur montre que le comportement s'explique en termes d'interactivité réciproque continue dans laquelle les facteurs personnels, situationnels et comportementaux interagissent en tant que déterminants interdépendants. Dans cette approche, les processus symboliques, indirects et d’autorégulation jouent les rôles les plus importants.

Dès le début de sa carrière scientifique, Albert Bandura a accordé une attention particulière au rôle énorme de la modélisation symbolique dans la formation et la diffusion de nouvelles formes de comportement et de relations sociales. Avec le développement des technologies de communication, l’environnement symbolique joue un rôle de plus en plus important dans la diffusion des idées, des valeurs et des styles de comportement.

Du point de vue de l'apprentissage social, la modélisation influence l'apprentissage principalement par sa fonction informative. Si les gens étaient guidés dans la vie quotidienne uniquement par essais et erreurs, l'apprentissage serait alors un processus très laborieux, pour ne pas dire risqué. Mais, dans la plupart des cas, en observant les autres, on apprend d’exemples, même approximatifs, et on évite ainsi bien des erreurs. V La question la plus controversée dans l'apprentissage par observation est le rôle du renforcement. On suppose que les conséquences renforcent automatiquement le comportement, sans impliquer les structures cognitives. Cependant, au cours de leurs études, les scientifiques sont arrivés à la conclusion que lorsque l'apprentissage se produit inconsciemment, il est extrêmement lent et inefficace. Le plus souvent, le renforcement est vécu directement ou indirectement. Cependant, en plus du renforcement direct et indirect, les individus régulent leur propre comportement par le biais de l’auto-renforcement. L'auto-renforcement se produit lorsque les gens maintiennent des niveaux de performance élevés et se récompensent ou se punissent pour leurs réalisations et leurs échecs. Les gens sont capables d’exercer un certain contrôle cognitif sur leur propre comportement, leur motivation et leur environnement. Dans le contexte de l'auto-renforcement, Albert Bandura introduit le terme d'autorégulation et montre comment le comportement humain est motivé et régulé par des normes internes et des réponses d'auto-évaluation.

L'auto-efficacité est au cœur de la réflexion de Bandura. Lorsque les gens prennent conscience de leur propre efficacité dans une situation spécifique, ils commencent à déployer plus d’efforts, peuvent résister plus longtemps aux obstacles et aux circonstances hostiles et aux expériences désagréables. Une grande efficacité personnelle associée à l’attente de réussite conduit généralement à de bons résultats et augmente ainsi l’estime de soi. À l’inverse, une faible efficacité personnelle conduit à l’échec et à une diminution de l’estime de soi. L’homme essaie constamment de contrôler les situations imprévisibles et tente ainsi d’exercer un contrôle sur divers aspects de l’existence.

Bandura considère le comportement comme une activité plutôt orientée vers un objectif, et l'efficacité des intentions dans un comportement régulé est déterminée en partie par la mesure dans laquelle les objectifs sont orientés vers le futur.

Chubar N.N.

Dans ce livre, j'ai tenté de placer l'analyse de la pensée et du comportement humains dans un cadre théorique unifié. En effet, les aspects du fonctionnement psychologique qui sont étudiés de plus près et ceux qui sont ignorés dépendent largement des conceptions de la nature humaine. Les concepts théoriques définissent de la même manière les paradigmes utilisés pour rassembler des preuves pour chaque théorie considérée. Par exemple, les théoriciens qui excluent la capacité de se gouverner eux-mêmes de l’éventail des possibilités humaines limitent leurs recherches aux seules sources d’influence externes. Bien que de telles études fournissent des preuves très convaincantes que le comportement est effectivement soumis à un contrôle externe, limiter la portée de la recherche scientifique à un éventail restreint de processus psychologiques, en négligeant les autres, peut conduire à une vision extrêmement pauvre du potentiel humain.

Au fil des années, diverses théories comportementales ont contribué à notre compréhension de la manière dont le comportement est appris et modifié par l’expérience directe. Cependant, les méthodes traditionnelles de conceptualisation et d’étude du comportement humain sont trop limitées et souvent entravées par les modèles mécaniques des périodes antérieures de développement. Ces dernières années, des progrès significatifs ont été réalisés dans notre compréhension des processus psychologiques, ce qui a conduit à la nécessité de reconsidérer certaines hypothèses fondamentales sur la manière dont le comportement humain est acquis et régulé. Cette série de livres présente certaines des découvertes majeures des travaux majeurs de la théorie de l'apprentissage social.

La théorie de l'apprentissage social met l'accent sur le rôle des processus indirects, symboliques et d'autorégulation dans le fonctionnement psychologique. Les changements dans les perspectives théoriques ont ajouté de nouveaux paradigmes aux méthodes de recherche standard. Ainsi, la reconnaissance du fait que les pensées, les émotions et le comportement humains peuvent être influencés de manière significative par l’observation ou l’expérience directe a contribué au développement de paradigmes d’observation pour explorer les possibilités d’une expérience socialement médiatisée.

L'extraordinaire capacité de l'homme à utiliser des symboles lui permet de représenter des événements, d'analyser son expérience consciente, de communiquer avec d'autres personnes à n'importe quelle distance dans le temps et dans l'espace, de planifier, de créer, d'imaginer et d'exécuter des actions anticipées. Le nouvel accent mis sur les fonctions symboliques de la pensée élargit la portée des techniques d'analyse de la pensée et des mécanismes par lesquels la pensée régule l'action.

La troisième particularité de la théorie de l’apprentissage social est qu’elle accorde un rôle central aux processus d’autorégulation. Les gens ne sont pas de simples mécanismes entièrement dépendants d’influences extérieures. Ils sélectionnent, organisent et transforment eux-mêmes les stimuli qui leur parviennent de toutes parts. Grâce aux pulsions auto-générées et à leurs conséquences, les individus peuvent exercer une influence significative sur leur comportement. Autrement dit, parmi les déterminants des actions d’une personne, on peut également trouver des influences développées par elle de manière indépendante. La reconnaissance des capacités humaines d’autorégulation a incité l’exploration de paradigmes d’autorégulation, dans lesquels les individus eux-mêmes sont les principaux agents du changement qui se produit à eux.