ET Princesse Olga, né en 942 à Kyiv. À l'âge de trois ans, il était déjà devenu grand-duc officiel en raison du décès de son père, mais c'est en réalité sa mère qui exerçait le pouvoir. La princesse Olga a dirigé l'État plus tard parce que Prince Sviatoslav Il était constamment en campagne militaire. Grâce à ce dernier, Sviatoslav est devenu célèbre en tant que commandant.
Si tu crois chroniques russes anciennes Sviatoslav était le seul enfant du prince Igor et de la princesse Olga. Il est devenu le premier prince célèbre Ancien État russe avec un nom slave, il existait encore des noms d'origine scandinave. Bien qu'il existe une version selon laquelle le nom Sviatoslav est une adaptation slave des noms scandinaves : Olga (Helga - mère de Sviatoslav) est traduit du vieux scandinave par « saint », et Rurik (Hrorek - grand-père de Sviatoslav) est traduit par « grand, glorieux » - au début du Moyen Âge, en Europe du Nord, il était normal de donner à un enfant le nom de sa mère. Les Grecs appelaient Sviatoslav Sfendoslavos. Empereur byzantin Constantin VII a écrit à propos de Sfendoslavos, le fils d'Ingor, assis à Nemogard (c'est-à-dire Novgorod), ce qui contredit d'ailleurs les chroniques russes, qui disent que Sviatoslav a passé toute son enfance et sa jeunesse à Kiev.
Il est également douteux que Sviatoslav, quatre ans, ait commencé la bataille de la princesse Olga contre les Drevlyans en 946 en leur lançant une lance.
La princesse Olga avait de nombreux projets pour son fils - elle voulait surtout le baptiser, le marier à une princesse byzantine (selon le docteur en sciences historiques Alexandre Nazarenko), puis commencer baptême de Rus' .
Tous ces plans ont échoué, Sviatoslav est resté un païen convaincu jusqu'à sa mort. Il a fait valoir que son équipe ne respecterait pas un dirigeant chrétien. De plus, la guerre intéressait le jeune prince bien plus que la politique. Les chroniques mentionnent une « visite de travail » d'Olga et Sviatoslav à Constantinople en 955, ainsi qu'une ambassade auprès du roi d'Allemagne Otton Ier sur les questions du baptême de la Rus'.
Ces trois points des plans de la princesse ont ensuite été réalisés par son petit-fils - Vladimir Sviatoslavovitch(Super).
Campagnes de Sviatoslav.
En 964, Sviatoslav et son armée se dirigèrent vers l'est en direction des rivières Volga et Oka. En 965, il bat Khazars et les Bulgares de la Volga, écrasant ainsi Khazar Khaganat et soumettre les terres du Daghestan actuel et de ses environs. Dans le même temps, Tmutarakan et les terres environnantes (l'actuelle région de Rostov) et Itil (l'actuelle région d'Astrakhan) passèrent également sous l'autorité de Kiev.
En 966, Sviatoslav a vaincu les tribus Viatichi, qui habitaient alors de vastes territoires sur le site des régions modernes de Moscou, Kaluga, Orel, Riazan, Smolensk, Toula, Lipetsk et Voronej.
En 967, un conflit éclate entre l’Empire byzantin et le royaume bulgare. L'empereur byzantin envoya un envoyé à Sviatoslav avec près d'une demi-tonne d'or et une demande d'assistance militaire. Les plans géopolitiques de l'empereur étaient les suivants :
- par procuration, s'emparer du royaume bulgare, situé à l'intersection de routes commerciales rentables dans la région du Danube ;
- affaiblir la Russie en tant que concurrent direct et prétendant au contrôle du commerce en Europe de l'Est (la Russie, soit dit en passant, était déjà affaiblie par la guerre avec les Viatichi et le Khazar Khaganate) ;
- distraire Sviatoslav d'une éventuelle attaque contre les possessions de Crimée de Byzance (Chersonèse).
L'argent fit son travail et Sviatoslav se rendit en Bulgarie en 968. Il conquit avec succès la plupart de ses possessions et s'installa à l'embouchure du Danube (le carrefour même des routes commerciales), mais à ce moment-là les Pechenegs attaquèrent Kiev (est-ce que quelqu'un les envoya ?), et le prince dut retourner dans la capitale. .
En 969, Sviatoslav rejeta finalement les Pechenegs dans la steppe, au-delà des terres du Khazar Kaganate vaincu. Ainsi, il détruisit presque complètement ses ennemis à l’est.
En 971, l'empereur byzantin Jean Tzimisces attaqua la capitale de la Bulgarie par voie terrestre et maritime et s'en empara. Puis ses troupes encerclèrent Sviatoslav dans la forteresse de Dorostol et l'assiégèrent. Le siège a duré 3 mois, les deux parties ont subi des pertes importantes et Sviatoslav a entamé des négociations de paix.
En conséquence, le prince de Kiev et son armée quittèrent la Bulgarie sans entrave, reçurent des provisions pour 2 mois, l'alliance commerciale entre la Russie et Byzance fut rétablie, mais la Bulgarie céda complètement à l'Empire byzantin.
Sur le chemin du retour, Sviatoslav passa l'hiver à l'embouchure du Dniepr et, au printemps 972, remonta le courant. En passant les rapides, il tomba dans une embuscade tendue par les Pechenegs et fut tué.
Enfin, il convient de noter que, selon les chroniques, Sviatoslav avait une apparence non standard - chauve avec un toupet, ainsi qu'une longue moustache et une boucle d'oreille à l'oreille. Certains historiens pensent que c'est de lui que les cosaques de Zaporozhye ont adopté le style.
Le prince Sviatoslav est un guerrier qui a passé la majeure partie de sa vie dans des batailles et des campagnes. C'est un prince légendaire qui partageait ses besoins et son butin avec ses guerres. Je serai prince, je n'ai pas dédaigné d'être dans l'escouade « comme tout le monde ». Porter le fardeau d'un guerrier était à la fois un plaisir et une nécessité pour le prince.
La seule source historique sur la formation de l’ancien État russe est la chronique. La plus célèbre des chroniques est « Le Conte des années passées », écrite par.
Très souvent, il y a une confusion dans les dates de vie et les événements des héros de cette époque. Sviatoslav ne fait pas exception à cette règle. Par conséquent, lorsqu’on étudie sa vie et son œuvre, il est impératif de se rappeler ce fait.
Quel genre de campagnes Sviatoslav a-t-il mené (brièvement) ?
- Randonnée à Viatichi
- Marche sur le Khazar Kaganate
- Randonnée dans la Volga Bulgarie
- Première campagne sur le Danube
- Deuxième campagne du Danube
La campagne de Sviatoslav contre Viatichi
Au moment où Sviatoslav est arrivé au pouvoir, les Viatichi étaient la dernière tribu de Slaves orientaux qui ne faisaient pas partie de l'ancien État russe. Les Viatichi étaient une tribu guerrière. Ils aimaient voler les marchands et les voyageurs en visite. Ils maniaient bien les armes. Ils vivaient principalement de vol, de chasse et de cueillette. La tribu vivait dans la zone située entre les rivières Volki et Oka. Les Viatichi étaient vassaux du Khazar Kaganate et payaient tribut.
Sous le règne de Viatichi, il se soumit au prince de Kiev. Mais avec sa mort, ils ont cru qu'ils n'étaient plus obligés de respecter les accords. La mentalité de la tribu affectait l’interprétation des termes du contrat. Les Viatichi croyaient qu'ils ne devaient qu'à Oleg et qu'après sa mort, ils ne devaient rien à ses successeurs.
Le prince Sviatoslav avait besoin de prouver sa force, son droit de succession vis-à-vis d'Oleg. La pacification des rebelles Viatichi est la touche finale à la fin de l'unification des tribus slaves et des terres russes. En 964, l'armée de Sviatoslav met le pied sur les terres de Viatichi. La tribu n'a pas osé combattre le redoutable prince de Kiev. Sviatoslav a promis de débarrasser la tribu du tribut rendu au Khazar Khaganate, que l'escouade allait détruire. Les Viatichi reconstituèrent volontiers l'armée du prince et participèrent à la défaite de Khazaria.
Défaite du Khazar Kaganate
Le Khazar Kaganate est l’un des États les plus puissants de son époque. Les Khazars ont changé de religion à plusieurs reprises. Au début, la population croyait aux cultes païens. Puis, après le raid arabe, les Khazars se sont convertis à l'islam. La Khazarie se trouvait à l’intersection d’importantes routes commerciales. Il y avait ici un commerce dynamique, ce qui contribuait à la croissance du bien-être de l'État. Les marchands juifs jouèrent un rôle particulier. Bientôt, sous leur influence, les sommets du Kaganate adoptèrent le judaïsme.
Les Khazars n’étaient pas seulement excellents en économie. Ils aimaient attaquer leurs voisins et réduire les gens en esclavage. La traite négrière a prospéré dans l'État lui-même, ce qui représentait un poste important des recettes budgétaires.
La force de l’État russe s’accroît. La présence d'un voisin comme Khazaria représentait un danger important. Il fallait agir. Sviatoslav et son équipe sont partis en randonnée. L’armée russe s’avança rapidement jusqu’aux frontières de la Khazarie. La victoire finale a été marquée par la prise de la capitale de l'État, la ville d'Itil. Différentes sources notent différentes dates pour la défaite de la Khazarie - 964 ou 965.
La victoire était grande. L'autorité et le pouvoir de l'État de Kiev sur la scène internationale se sont considérablement accrus. Le prince retourna à Kiev en passant par les terres des Viatichi. Il a exigé un hommage et une reconnaissance de l'ancienneté de la tribu. Les Viatichi ont accepté toutes les conditions.
Randonnées dans la Volga Bulgarie
La Bulgarie de la Volga était un État fort limitrophe de la Russie. L'historien arabe Ibn Haukal estime qu'avant la défaite du Kaganate, Sviatoslav et sa suite sont entrés sur les terres des Bulgares. Le prince a rassemblé ici beaucoup de butin, l'équipe était contente.
Campagnes du Danube de Sviatoslav
Les campagnes du prince Sviatoslav sur le Danube sont une histoire qui a couvert son nom de légende. L'histoire des campagnes du Danube commence en 967. L'empereur de Byzance, Nicéphore Phocas, envisageait de soumettre la Bulgarie avec l'aide de l'armée russe. L'empereur envoya un messager - le patricien Kalokir. Kalokir a promis à Sviatoslav un riche hommage s'il conquérait la Bulgarie pour l'empereur.
Les Byzantins étaient en guerre constante contre les Arabes. Les Arabes étaient un ennemi puissant, attirant sur eux toute la puissance de l’empire. Les Byzantins décidèrent judicieusement que la question bulgare pourrait être résolue avec l'aide des Rus.
Rappelons un peu d'histoire de Byzance. La partie occidentale de l’Empire romain est tombée, conséquence de la grande migration des peuples. Celui de l’Est a tenu bon. L’Empire romain d’Orient comprenait les Balkans. Les tribus slaves affluèrent sur ces terres. Lorsque la population slave devint majoritaire, la lutte pour l'indépendance vis-à-vis de l'empereur commença. En 681, la Bulgarie accède à son indépendance après de nombreuses années de guerre sanglante.
Le prince de Kyiv était attiré par la guerre. Il accepta volontiers les conditions de Byzance et partit en campagne avec son équipe. L'escouade descendit le Dniepr jusqu'à la mer Noire et de là se dirigea vers les terres bulgares. Le tsar bulgare Pierre ne s'attendait pas à l'apparition des équipes de Kiev. La guerre sanglante mais courte s'est terminée par la victoire de Sviatoslav.
Byzance a offert au prince de Kiev un riche hommage. Mais le prince lui-même n'était pas pressé de remplir ses obligations. Le prince est devenu obsédé par l'idée de créer un immense État. Il rêvait de faire de la ville de Pereyaslavets la capitale de ses possessions. La princesse Olga a dit à son fils qu'après sa mort, il pourrait mettre en œuvre ses plans. Mais pour l’instant, nous devons défendre Kiev.
La politique de l’empereur byzantin échoua. Un coup d'État a eu lieu dans l'État byzantin ; la place de Nicéphore Phocas a été prise par le commandant Jean Tzimiskes. L’intrigue s’est complètement tordue.
Deuxième campagne sur le Danube de Sviatoslav
La deuxième campagne du prince Sviatoslav sur le Danube remonte à 969-971.
Elle mourut et le prince commença à avoir le droit de faire ce qu'il voulait. Il partagea le territoire de Kievan Rus entre ses trois fils, jetant les bases du futur premier conflit.
Le prince s'intéressait peu à la politique intérieure et se rendit donc en Bulgarie. Son chemin était à Pereyaslavets. Pendant que le prince était à Kiev, les Bulgares réussirent à s'emparer de la ville. La création d’un État russo-bulgare ne les séduisait pas. Une bataille éclata sous les murs de la ville. L’armée russe a remporté une victoire coûteuse. Le tsar Boris II s'est reconnu comme vassal de Kiev.
Les troupes du tsar Boris ont reconstitué les troupes de Sviatoslav. Le roi dirigeait la cavalerie pendant la campagne. Avec Sveneld, commandant d'infanterie de l'armée russe, l'armée unie a conquis la « Vallée des Roses ». Ce sont des terres byzantines, habitées principalement par des Bulgares. Sviatoslav a organisé ici des exécutions massives de ceux qui avaient l'intention de soutenir l'empereur de Byzance.
Ensuite, Sviatoslav allait capturer Constantinople. Les Byzantins jouaient pour gagner du temps, envoyaient des messagers, voulaient payer. Ils ont découvert le nombre de soldats. En conséquence, alors que les négociations étaient en cours, les Grecs ont rassemblé une armée nettement supérieure en nombre à celle des alliés.
Bientôt, une bataille majeure eut lieu près d'Andrinople. Les Alliés ont perdu face aux Grecs. L’esprit de l’armée tomba, les Pechenegs et les Hongrois décidèrent de quitter l’escouade de Sviatoslav.
Au printemps 971, les Grecs déchaînent toute la puissance de leur armée sur les troupes du prince. Ils capturèrent d’abord Pereyaslavets, puis assiégèrent Dorostol. Les ennemis se sont infligés d’énormes dégâts. De nombreux nobles Grecs et Russes furent tués dans cette bataille, de nombreux hommes forts et dignes.
Sviatoslav a compris que les choses n'allaient pas bien. Il est l'ambassadeur des messagers parlementaires auprès du camp grec. Les parties se sont mises d'accord sur la paix. Les Grecs ont rendu hommage à 10 000 soldats russes. Tous les accords antérieurs ont été préservés. Les marchands russes pouvaient commercer de manière rentable avec Byzance et les Grecs, à leur tour, pouvaient demander la protection de Sviatoslav à tout moment.
Retour à Kyiv
Les guerriers se dirigent vers Kyiv. Ils atteignirent le Dniepr, où, sur l'île de Khortitsa, ils furent attaqués par les Pechenegs. Pendant la bataille, le prince Sviatoslav fut tué. Seule une petite partie de l’équipe a pu rentrer chez elle.
Vidéo des randonnées de Sviatoslav
Carte des randonnées de Sviatoslav
Résultats
Les campagnes de Sviatoslav constituent une page glorieuse de l’histoire des exploits militaires de la Russie kiévienne. C'est probablement Sviatoslav, avec ses campagnes, qui a inculqué aux gens ce qu'on appelle aujourd'hui communément l'esprit russe.
Il y a 1050 ans commençait la célèbre campagne du prince Sviatoslav Igorevich, qui écrasa le Khazar Kaganate. Il convient de noter qu'au milieu du Xe siècle. Khazaria a atteint sa puissance maximale. L'élite marchande juive maintint son propre peuple dans un strict asservissement et conquit de nombreuses tribus finlandaises, slaves et caucasiennes. Elle leur rendait hommage en esclaves, fourrures et autres biens de valeur. La capitale du Kaganate, la ville d'Itil, située sur les rives de la Volga et d'Akhtuba, a émerveillé les contemporains par son luxe et sa taille. Il s'étendait sur 8 à 10 km, de magnifiques maisons de noblesse, des synagogues, des bains, des caravansérails y étaient construits et les bazars bondés étaient bruyants. Ici, ils étaient prêts à offrir aux marchands en visite les produits les plus exotiques, les plaisirs les plus exquis - les meilleurs plats, vins, drogues, danseurs enflammés, filles et garçons de toutes nationalités, pour tous les goûts. Choisissez, amusez-vous, quel que soit l'argent. Et sur l'île, séparés par des canaux, se trouvaient les complexes palatiaux du kagan et du roi. C’était une « ville dans la ville ». Seuls quelques privilégiés pouvaient y arriver. L'île était reliée au reste de la ville par des ponts-levis ; en cas de danger ou de troubles civils, ils étaient surélevés. Bogateli et d'autres villes de Khazarie - Samkerts, Tamatarkha, Semender, Belenjer.
Pendant longtemps, le Kanagat était en inimitié avec l'Empire byzantin. Les guerres faisaient rage avec les alliés grecs, les Pechenegs. Les Khazars attirèrent contre eux d'autres nomades, les Guzes. Les Pechenegs furent progressivement poussés vers l'ouest, jusqu'au cours inférieur du Dniepr. Mais les relations avec Byzance commencent à changer. Les deux empires en sont venus à la conclusion qu’il était plus rentable d’être amis. Cela a été facilité par des intérêts communs : résister au renforcement de la Russie. À Constantinople et à Itil, ils sont également parvenus à la conclusion qu’il ne fallait pas laisser les Russes accéder à la mer, mais qu’il fallait les affaiblir par tous les moyens possibles. Qui a besoin d’une Principauté de Kiev grande et prospère ? Elle commencera à défendre ses bénéfices, à influencer les affaires internationales et devra être prise en compte. Laissez les Russes s'asseoir dans leurs forêts natales et venir à Constantinople soit comme esclaves, soit comme mercenaires, versant le sang pour l'or grec.
Au fil des siècles de sa brillante existence, Byzance a réussi à trahir tous ses alliés « barbares » : Alains, Goths, Huns, Bulgares, Antès, Arméniens, Turcs, Magyars. Après avoir conspiré contre les Russes avec les Khazars, elle a également trahi les Pechenegs. Les diplomates grecs contribuèrent à persuader les dirigeants nomades de ne pas toucher au Kaganate et de lui permettre de construire des forteresses dans les steppes. La ligne des châteaux de pierre blanche Khazar a commencé à se déplacer vers l'ouest. Comme le montrent les données archéologiques, la dernière de ces forteresses, au milieu du Xe siècle, avait déjà traversé le Dniepr - dans le village de Voznesenka près de Zaporozhye. Désormais, les rapides du Dniepr n'étaient plus contrôlés par les Pechenegs, mais par les Khazars ! Maintenant, ils ont décidé qui laisser passer « des Varègues aux Grecs » et qui ne l'était pas, quel tribut prendre à ceux qui passaient. Mais les Byzantins se considéraient comme vainqueurs. Les forteresses de pierre bloqueront les routes russes menant à la mer de manière beaucoup plus fiable que les foules d'habitants des steppes. Et cela signifiait la sécurité de Constantinople ! Cela signifiait que nous pouvions oublier l'hommage que Byzance s'était engagé à payer aux prophétiques Oleg et Igor.
Les Khazars en profitèrent également. Leur roi Joseph était en correspondance avec le vizir du califat espagnol Hosdai Ibn Shafrut, lui disant avec vantardise : « Et depuis le jour où nos ancêtres sont entrés sous le couvert de la Shekinah, Il (Dieu) nous a soumis tous nos ennemis et a renversé tous les peuples et tribus vivant autour de nous, de sorte que personne ne nous a résisté jusqu'à ce jour. Ils nous servent tous et nous rendent hommage : les rois d'Édom et les rois des Ismaélites. Il rapporte à propos des frontières du Kaganate : « Nos terres s'étendent jusqu'à la rivière Kuzu à l'ouest et jusqu'aux pays froids de Yuru et Visu au nord. Et ils nous sont soumis, craignant notre épée… » Yuru - Ugra, habitant le nord de l'Oural, Visu - toute la tribu de Beloozero, Kuzu - Bug du Sud. Après avoir traversé le Dniepr avec des forteresses, les Khazars considéraient déjà les steppes jusqu'au prochain grand fleuve comme leurs possessions.
La Russie était vaste et peuplée. Essayez de l'asservir par des opérations militaires ! Mais pourquoi la guerre ? Elle était en train d'être étranglée ! Les tentacules du Kaganate couvraient la Rus' de deux côtés : du nord, à travers la région de la Haute Volga, et du sud, à travers la région de la mer Noire. Avec l'aide de Byzance, les Khazars ont conclu une alliance avec un autre ami de Constantinople - les rois de Bulgarie. Les ennemis « tendaient la main » vers nous et étaient presque fermés.
Cependant, l'État russe n'a pas été étranglé uniquement par des forteresses et des avant-postes douaniers. En 944, alors qu'il organise une campagne contre les Grecs, le prince Igor s'endette lourdement : il engage des Varègues, des nomades. Les marchands juifs lui accordaient volontiers des prêts. Mais il a fallu les restituer. En essayant de collecter les sommes requises, Igor a décidé de collecter un tribut accru de la tribu Drevlyan et est mort aux mains des rebelles. Veuve du Prince St. Olga a dû apaiser les émeutes. Cependant, les dettes n’ont pas disparu ; des intérêts leur ont été ajoutés. Et ils n'étaient pas petits ; au Moyen Âge, les prêteurs sur gages arrachaient trois peaux aux débiteurs. Un gain de 100 % par an était considéré comme très modéré. Pendant les années de désorganisation de la Russie et de guerre avec les Drevlyens, la dette a considérablement augmenté.
Le paiement des intérêts lui-même s'est transformé en un tribut régulier aux Khazars, et le pays a été entraîné dans l'esclavage économique. Et pour les reports ou les réductions de dette, les prêteurs exigeaient divers privilèges. À Kiev, la « fin » juive s’est développée, même l’une des portes s’appelait Zhidovsky. Cette fin a reçu le droit à l'autonomie gouvernementale, toutes les affaires des Juifs ont été décidées par leur propre chef - en fait, l'ambassadeur et gouverneur Khazar en Russie. Mais pour le moment, Olga ne pouvait pas s'exprimer contre le Kaganate. Les Khazars étaient des adversaires trop sérieux. Byzance et la Bulgarie seraient intervenues... La Grande-Duchesse devait conserver des apparences d'amitié, recevoir avec courtoisie les prêteurs et leur patron, et écouter attentivement les demandes. Il fallait manœuvrer, chercher des mouvements astucieux. Et en même temps, secrètement, petit à petit, préparez-vous à une bagarre avec un voisin prédateur.
Sainte Olga elle-même s'est rendue à Constantinople. Apparemment, elle a tenté de convaincre l’empereur de modifier ses orientations politiques. Après tout, Rus' pourrait devenir pour lui un ami beaucoup plus fiable que Khazaria. Mais la visite fut décevante. La Grande-Duchesse en était convaincue : Byzance est un ennemi irréconciliable de la Russie. On ne peut espérer une alliance avec elle ou du moins sa neutralité. En cas de guerre, il vous poignardera certainement dans le dos.
Pendant ce temps, le fils de l’impératrice, Sviatoslav, grandissait. Sa mère lui a donné son propre héritage - Novgorod. Sous la direction du boyard Asmud, le jeune homme apprend à devenir un dirigeant et maîtrise la science militaire. Son escouade était composée des mêmes jeunes que le prince. Les histoires et les exercices ne suffisent pas à eux seuls à éduquer de vrais guerriers, mais à Novgorod, il y avait des possibilités d'apprendre par la pratique. Avec les Novgorodiens, Sviatoslav fit des expéditions vers les Estoniens, les Finlandais et les Samoyèdes. Les tribus ont été soumises et imposées un tribut. Le prince a probablement également participé aux campagnes maritimes varègues. Dans ces entreprises, une escouade de fer sans précédent s'est unie et forgée. Et Sviatoslav lui-même, vingt ans, est devenu un patron expérimenté et habile.
Nestor a déclaré qu'il "partait facilement en campagne, comme un pardus, et se battait beaucoup". Sans convois, tentes, chaudières. Je me contentais de viande rôtie sur du charbon. Il dormait avec un sweat-shirt sur le dos, avec une selle sur la tête. Ainsi que tous ses autres guerriers. Léon le Diacre décrit le portrait du prince : « Il était de taille moyenne... des sourcils épais, des yeux bleus, un nez plat, une barbe clairsemée, sa lèvre supérieure était couverte de cheveux épais et flottants. La tête était complètement nue, seule une touffe de cheveux pendait d'un côté - signe de naissance noble. Le cou est épais, les épaules sont larges et l’ensemble est très élancé. Son regard était sombre et sévère. À une oreille pendait une boucle d'oreille en or, ornée de deux perles avec un rubis au milieu. Il portait des vêtements blancs, seulement différents des autres par la propreté » (guerriers ordinaires). Comme nous pouvons le voir, le « signe d'origine noble » chez les Russes était le même « Oseledets » que les Cosaques arboraient plus tard, et une boucle d'oreille parmi les Cosaques signifiait le fils unique de la mère - qui était Sviatoslav.
Il ne s'intéressait pas du tout aux questions administratives et économiques et essayait de les éviter. Mais les boyards de Novgorod l'aimaient. Le prince ne se mêle pas de leurs affaires, alors ce n’est pas grave, ils s’en sortiront d’une manière ou d’une autre. Olga n'a pas non plus insisté pour que son fils assume ces responsabilités avec plus de soin. Elle a préparé Sviatoslav à la tâche principale. Un coup fatal pour la Khazarie. Même lorsque le prince grandit, sa mère conserva une énorme influence sur lui et une division particulière de leurs fonctions se développa. Olga était toujours responsable de toute l'administration civile, ce qui permettait à Sviatoslav de ne pas se laisser distraire par les affaires courantes et de se concentrer sur le domaine militaire.
La Grande-Duchesse a continué à mener une diplomatie active. Elle conclut une alliance avec l'ennemi de Byzance, l'empereur allemand Otto. Elle conclut une alliance avec la Hongrie, accepta de la sceller en mariage et courtisa une princesse magyare pour son fils. En Russie, on l'appelait Predslava. Il est vrai que les Hongrois de cette époque n’étaient pas du tout semblables à ceux d’aujourd’hui. Les nomades ougriens n'avaient pas encore eu le temps de se mêler aux Européens ; ils restaient petits, trapus, avec des visages larges et des yeux étroits. Faut-il s'étonner que Sviatoslav, après avoir épousé son alliée, soit tombé amoureux d'une autre fille, Malusha, la servante de sa mère. Cependant, elle n’était pas une esclave ordinaire, mais la gouvernante et la chef de famille d’Olga. Et pas simple : son frère Dobrynya n'était pas un agriculteur, ni un artisan, mais un guerrier professionnel. Certains historiens suggèrent que le père de Malushi, Malk, un habitant de Lyubech, n'était autre que le prince Drevlyan Mal, qu'Olga a transformé en captivité et s'est installé à Lyubech. On sait que Malk était un serviteur très dévoué de la princesse et qu'après elle, il fut baptisé et reçut le nom de Nikita. De Malushi est né le futur souverain de Rus', St. Vladimir le Baptiste...
Mais peu de gens avaient encore deviné la grandeur imminente de notre pouvoir. Il fallait lutter non seulement pour la grandeur, mais aussi pour la vie elle-même, pour la liberté. Mais soudain, des changements majeurs se produisirent à Byzance. À la suite d'une série de coups d'État et de troubles, le guerrier Nicéphore Phocas est arrivé au pouvoir. Il était prêt à écraser plusieurs adversaires à la fois. Il envoya toute sa flotte en Sicile pour la débarrasser des pirates arabes. Et lui-même rassembla une énorme armée et la conduisit en 964 en Syrie. Ainsi, les forces de Byzance étaient connectées sur deux fronts. Le moment le plus opportun est venu pour Rus'.
Sviatoslav et Olga ont réussi à bien s'y préparer. L'armée était bien armée, entraînée, capable d'agir avec précision sur les commandements et de maintenir ses rangs face aux attaques ennemies. Les bateaux rapides se sont précipités outre-mer pour recruter des contingents supplémentaires de Varègues. Les dirigeants de Kyiv cherchaient également de nouveaux alliés. Les Khazars, ayant atteint le Dniepr avec des forteresses, commencèrent sans hésitation à presser les Pechenegs et les considéraient déjà comme des sujets. Les nomades ne pouvaient pas aimer ça. Mais le Kaganate se disputa également avec les Guzes, qu'ils utilisèrent contre les Pechenegs. Il semble que leur aide n’était plus nécessaire. Alors pourquoi flirter et envoyer des cadeaux ? Ils ont commencé à les traiter avec dédain et à les réduire en esclavage. À Kyiv, de telles choses ont été suivies. Le moment est maintenant venu, les ambassadeurs russes se sont précipités vers les Pechenegs et les Guzes.
Le plan de campagne a été élaboré à l'avance. Se rendre directement à Itil, en passant par la région de la mer Noire, était un suicide. Il y avait trois cents forteresses dans cette direction ; les Khazars se sentaient complètement en sécurité derrière une « clôture » aussi impressionnante. Une autre route vers la Khazarie, à travers la Haute Volga, était également bloquée par des cordons, des villes et des forteresses des vassaux Khazars. Vous serez impliqué dans des batailles prolongées, les alliés du Kaganate, les Bulgares, frapperont par l'arrière et les Byzantins se joindront à vous. Non, il fallait agir vite et obtenir immédiatement une victoire complète.
Il y avait un troisième chemin, le long de l'Oka, à travers les terres des Viatichi et des Mourom, et il menait directement au cœur du Kaganate. C'est vrai qu'on pourrait rester coincé ici pendant longtemps. Il n'était pas plus facile d'assiéger les forteresses forestières des Viatichi que les châteaux de pierre. Mais le kaganate fut ruiné par la cupidité à courte vue de ses dirigeants. Le pouvoir semblait indestructible et éternel - de la « rivière Kuzu » au « pays froid de Yuru et Visu », tout le monde était soumis, « craignant notre épée ». Qui ose empiéter sur la Khazarie ? Et si c’est le cas, alors il n’était pas nécessaire de faire la cérémonie avec vos sujets ! Les Viatichi couvraient une partie importante de la frontière, mais ils exigeaient d'eux un tribut élevé, non pas en peaux d'animaux, mais en argent, « un obus de charrue ». Les envoyés de Sviatoslav purent donc parvenir à un accord avec la tribu.
Tous les préparatifs ont été effectués dans le plus grand secret. A Kiev, la Grande-Duchesse n'a pas révélé le moindre signe de changement imminent. Les diplomates et les marchands Khazars étaient convaincus qu'ils étaient toujours craints, admirés et prêts à céder. Ils ont calculé avec suffisance les dettes russes et ont triché sur les intérêts. Ils se demandaient ce qu'ils pourraient exiger d'autre de l'impératrice qui les soutenait, qui ne voulait pas les irriter. Et elle n'exprimait ses vrais sentiments que la nuit. Sainte Olga a prié avec ferveur. Je ne pouvais confier des secrets à personne, je ne m’ouvrais qu’à Dieu. Oui, son fils est resté païen. Mais Titus Flavius, qui a détruit Jérusalem, était un païen ! Et à Itil, les descendants des Juifs mêmes qui ont crucifié le Christ régnaient. Le Seigneur ne va-t-il vraiment pas nous aider ?
Et dans les profondeurs du pays, loin du quartier juif de Kiev et des espions byzantins, les troupes se rassemblèrent. Ils ont été secrètement transférés dans la région de Tchernigov, dans les villages des habitants du Nord. L'opération a commencé à la fin de l'automne 964. Nous avons essayé de choisir l'heure littéralement à la veille du gel ! Sviatoslav remonta la Desna. Depuis les sources de cette rivière, des bateaux étaient traînés jusqu'aux affluents de l'Oka. Les possessions des Viatichi ont commencé ici. Ils attendaient déjà. La moisson était récoltée, permettant de nourrir l'armée. Les Viatichi massacrèrent avec grand plaisir les Khazars qui se trouvaient dans leurs villes. Et juste à ce moment-là, la glace commença à se former sur les rivières, la neige commença à tomber - l'hiver approchait. Elle a coupé de manière fiable la lisière de la forêt d'Itil pendant plusieurs mois. Ainsi, aucune nouvelle n’a été divulguée en Khazarie ; ses dirigeants n’étaient même pas conscients du danger.
Sviatoslav hivernait chez les Viatichi, réparait les navires et en construisait de nouveaux. Il négocia avec les Muroma et la tribu accepta volontiers de retourner en Russie. Et au printemps 965, dès que la glace fondit, des bateaux transportant des messagers descendirent le fleuve. Ils portaient trois mots menaçants : « Je viens vers toi ! » Ces mots tombèrent comme le tonnerre dans un ciel clair. Ils étaient abasourdis et paniqués. Les Khazars et leurs satellites n'ont compris qu'au dernier moment que des problèmes les menaçaient. Et maintenant, il était trop tard pour faire quoi que ce soit. À la suite des messagers, une puissante flottille russe entra dans la Volga. Elle a détruit la Volga Bulgarie et les Burtases. Eux aussi étaient des affluents forcés du Kaganate, mais ne l'ont-ils pas aidé ? En 912, avec les Khazars, ils détruisirent vilainement l'armée russe. Voici le bilan.
A Itil, les Khazars parviennent à s'organiser. Ils ont levé la garde embauchée du Khorezm, armé les habitants et accepté les Bulgares et les Burtases en fuite. Mais Sviatoslav comptait sur cela lorsqu'il lança un défi audacieux. Laissez les ennemis se rassembler pour les achever immédiatement. Les alliés se sont approchés du prince. De la rive droite de la Volga - les Pechenegs, de la gauche - les Guzes. L'armée Khazar a été menée sur le terrain par le roi Joseph et le fantoche Khagan du clan Ashina, qui n'a même pas gardé son nom. "Et étant entré dans la bataille, et une bataille s'ensuivit, Sviatoslav vainquit le Kozar." Kagan est tombé dans la salle de contrôle. Joseph a disparu sans laisser de trace. Pourchassant et piétinant la milice Khazar en fuite, les Russes ont fait irruption dans Itil. La métropole, qui s'étend sur plusieurs kilomètres, a été détruite et incendiée. Les palais de contes de fées, les maisons luxueuses et les lieux de divertissement ont disparu et ont disparu dans une fumée noire.
Combien d’esclaves et d’esclaves ont obtenu la liberté ? Ceux qui travaillaient à la sueur de leur front pour les maîtres juifs, qui leur plaisaient. Ceux détenus dans les casernes par les marchands d'esclaves étaient exhibés nus devant les acheteurs. Ceux qui avaient déjà été vendus et attendaient d'être envoyés dans des pays lointains... Combien de personnes ont versé des larmes de joie et ont embrassé leurs compatriotes - Russes, Viatichi, habitants de Mourom, Pechenegs, Guzes ? Ils ne sont mentionnés nulle part. Mais ils l’étaient. Mais les Khazars furent durement touchés. Ibn-Haukal a écrit qu'« il n'en restait plus qu'une partie éparse et incomplète ». Ils se sont cachés sur les îles de la Volga dans l'espoir de « rester près de leurs régions » et de rentrer chez eux après le départ des Russes. Mais « le peuple russe... était à sa recherche », pour cette « partie incomplète ». Le nid des mauvais esprits a été retiré jusqu'aux racines pour qu'il ne renaît pas.
Après avoir détruit Itil, une partie de l'armée russe s'est rendue au Terek et a anéanti de la surface de la terre Semender et Belenjer, l'ancienne capitale khazare. Et Sviatoslav lui-même et le noyau de ses escouades ont traîné les bateaux de la Volga à Ilovlya, se sont jetés sur le Don et ont pris Sarkel. Ce n'était pas seulement une forteresse, mais le centre du commandement frontalier des Khazars. De là, tout le système de forteresses était contrôlé. Les fouilles ont montré que Sarkel a été capturé au cours de combats acharnés et rasé. À sa place, Sviatoslav ordonna la construction de la forteresse russe Belaya Vezha.
Le long du Don, le prince entra dans la mer d'Azov et vainquit Samkerts et Tamatarcha. Toutes les grandes villes de Khazarie ont été écrasées en une seule campagne ! L’objectif de Sviatoslav n’était pas de vaincre le Kaganate, mais de l’éliminer complètement. Coupez toutes les têtes des monstres d'un seul coup. Il les a coupés. Et il n'était pas nécessaire de prendre des centaines de châteaux qui bloquaient les steppes entre le Don et le Dniepr. Dès la chute d'Itil et de Sarkel, les garnisons Khazars, vers lesquelles les Russes étaient à l'arrière, abandonnèrent les forteresses et s'enfuirent chez leurs amis en Bulgarie. Sviatoslav a combattu dans le Caucase du Nord, a vaincu les vassaux Khazars, Yases (Alans) et Kasogs. Ils se séparèrent. Certains, à la suite des Khazars, se précipitèrent vers les Bulgares, d'autres rejoignirent les Russes. Le prince « amena quelques Yasses et Kasogs à Kiev » et les installa dans ses environs.
Mais la brillante campagne de 965 ne se limite pas à ces succès. La Russie était confrontée à une autre tâche d’une importance vitale : s’établir en mer. Sviatoslav l'a également résolu, et facilement, comme par hasard. Sur le chemin du retour, son armée traversa les possessions byzantines de la région d'Azov et du nord de la Crimée. 10 villes et 500 villages ont été pillés. Mais la population de ces régions était mixte. Les Slaves se sont depuis longtemps installés avec les Grecs et se sont mariés. L'un des toparques byzantins (chefs de provinces, son nom reste inconnu) a tristement écrit que la plupart de ses subordonnés « vivaient selon les coutumes des barbares » et que lors de l'invasion des Russes, « les villes et les peuples les rejoignirent volontairement ». Même la noblesse locale a refusé d'obéir au toparch et a décidé à l'unanimité de se soumettre à Sviatoslav.
En seulement un an, la carte de l’Europe de l’Est a changé au point de devenir méconnaissable. L'immense Khazar Khaganate a disparu et les possessions de la Rus' se sont étendues le long de la rivière Oka, se déversant jusqu'à la mer d'Azov et la mer Noire.
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Lorsqu'il a grandi et mûri, il s'est révélé être un guerrier courageux et sévère et un commandant talentueux et infatigable. La chronique décrit son caractère et ses actions comme suit : il commença à rassembler de nombreux et courageux guerriers, marchant facilement, comme un léopard ; beaucoup combattu. Lorsqu'il partait en campagne, il n'emportait pas de charrettes ni de chaudières avec lui, car il ne cuisinait pas de viande, mais, coupant de la viande de cheval, ou de la viande d'animal, ou du bœuf en fines tranches, il cuisait sur des charbons ; il n'avait pas de tente, mais il dormait sur un sweat-shirt de cheval, avec la selle sous la tête ; ainsi que tous ses guerriers. Décidant de déclencher une guerre, il envoya à différents pays, à différents peuples avec l'annonce : « Je viens vers vous... »
Premièrement, Sviatoslav entreprit une série de campagnes réussies vers l’Est. Il soumit à son pouvoir la tribu slave la plus orientale - les Viatichi, qui jusque-là payaient tribut aux Khazars. Vers 965, il inflige une série de lourdes défaites aux Khazars, prend et détruit leurs principales villes - Itil, Belaya Vezha et Semender. Il a vaincu les tribus du Caucase du Nord Yas et Kasogs et a soumis la région d'Azov avec la ville de Tmutarakan ; Il a également vaincu les Bulgares de la Volga et a pris et pillé leur capitale, les Bulgares.
Après avoir vaincu tous les ennemis orientaux et voisins de la Russie, Sviatoslav se tourna vers l'ouest. Le gouvernement byzantin a demandé son aide dans la lutte contre les Bulgares du Danube, et Sviatoslav, après avoir rassemblé une grande armée, s'est déplacé vers le Danube en 967, a vaincu les Bulgares, conquérant la Bulgarie et - au grand dam du gouvernement byzantin - a décidé de restez-y pour toujours et faites de la ville de Pereyaslavets sur le Danube sa capitale.
Pendant l'absence de Sviatoslav, de nouveaux ennemis du sud-est - les Pechenegs - ont envahi les frontières russes et ont menacé Kiev même. Selon la chronique, les habitants de Kiev ont envoyé des ambassadeurs à Sviatoslav avec des reproches colériques : « Toi, prince, tu cherches la terre de quelqu'un d'autre et tu la gardes, mais tu as renoncé à la tienne - les Pechenegs ont failli nous prendre, avec ta mère et vos enfants ; si vous ne venez pas nous défendre, ils nous reprendront ; Ne vous sentez-vous vraiment pas désolé pour votre patrie, ni pour votre vieille mère, ni pour vos enfants ?
En entendant cela, Sviatoslav se précipita à Kiev et chassa les Pechenegs dans la steppe. Cependant, il déclara bientôt à sa mère et à ses boyards : « Je n'aime pas Kiev, je veux vivre à Pereyaslavets sur le Danube : c'est là le milieu de ma terre, tout le bien y est apporté de tous côtés : des Grecs l'or , tissus, vins, fruits divers, de l'argent et des chevaux des Tchèques et des Hongrois, de la Russie - fourrures, miel, cire et esclaves.
Après la mort d'Olga, Sviatoslav a « emprisonné » son fils aîné Iaropolk chez lui à Kiev, Oleg au pays des Drevlyans, le mineur Vladimir et son oncle Dobrynya furent libérés à Novgorod, à la demande des ambassadeurs de Novgorod, et lui-même se rendit de nouveau dans les Balkans (970). Cependant, l'empereur byzantin John Tzimiskes a décidé d'expulser le voisin agité et indésirable et a marché contre lui avec une immense armée.
Selon le récit de la chronique initiale, les soldats russes ont eu peur lorsqu'ils ont vu devant eux un grand nombre de troupes ennemies, bien plus nombreuses qu'eux. Alors Sviatoslav prononça son célèbre appel à l'équipe : « Nous n'avons nulle part où aller, bon gré mal gré ou à contrecœur, nous devons nous dresser contre l'ennemi ; Nous ne déshonorerons donc pas la terre russe, mais nous reposerons ici avec nos os ; « Les morts n'ont pas de honte » ; si nous courons, il n’y aura nulle part où fuir la honte : restons forts. Je passerai devant toi, et si ma tête tombe, prends soin de toi. L'escouade répondit au prince : « Là où repose ta tête, là nous poserons notre tête. »
Rencontre du prince Sviatoslav avec l'empereur Jean Tzimiskes sur les rives du Danube. Peinture de K. Lebedev, ca. 1880
S'ensuivit une bataille acharnée (« le massacre fut grand »), dans laquelle, selon la chronique russe, Sviatoslav remporta une victoire complète. Cependant, en réalité, son armée était extrêmement réduite par des combats continus et, voyant l'impossibilité de vaincre les nombreuses troupes de l'empereur byzantin, Sviatoslav fut contraint de faire la paix avec lui, s'engageant à nettoyer la Bulgarie. Les principales forces russes se retirèrent des Balkans par voie terrestre, tandis que Sviatoslav et une petite escouade rentrèrent chez eux par mer et le long du Dniepr ; Dans les rapides du Dniepr, les Pechenegs attaquent Sviatoslav et le tuent (972).
Dans le caractère et les activités de Sviatoslav, ce chevalier le plus brillant et le plus célèbre de la Russie antique, nous voyons encore plus les traits d'un Viking normand errant que ceux du souverain national de la terre russe.
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Campagnes du prince Sviatoslav
Le grand-duc Sviatoslav Igorevich est né en 940. Dans le même temps, cette date n'est pas considérée comme exacte, car elle diffère dans diverses sources qui ont survécu jusqu'à ce jour. Sviatoslav était le fils du prince Igor, tué par les Drevlyans, mais dans les premières années après le meurtre de son père, la princesse Olga dirigeait la Russie kiévienne à la place de son jeune fils.
Campagne contre le Khazar Kaganate
La riche activité militaire du prince guerrier a commencé en 964, lorsqu'il a conduit ses troupes vers les terres orientales où vivaient les Viatichi. Après la conquête rapide de cette tribu slave, le prince Sviatoslav Igorevich décide d'aller de l'avant. Désormais, son objectif est le Khazar Kaganate, qui était auparavant un grand État puissant, dont les territoires s'étendaient le long de la Volga et du Don. Mais au cours de cette période historique, le Kaganate a perdu tout son pouvoir.
A cette époque, les Khazars étaient des nomades qui vivaient principalement de la traite négrière, de l'agriculture et de l'élevage. De plus, ils recevaient des droits sur les navires. De nombreuses routes commerciales traversaient les terres du Khazar Kaganate et le long des rivières sous son contrôle. Par exemple, la soi-disant route Serebryan, le long de laquelle passait tout le flux de bijoux vers l'Europe en provenance d'Asie.
C'est pourquoi le prince Sviatoslav commence son voyage depuis les terres orientales. Après tout, l’accès à ces routes commerciales ouvrait d’énormes perspectives pour le développement de la Russie kiévienne. Il s'agissait d'une démarche stratégique très importante puisque le prince Oleg construisit la forteresse de Tmutarakan, qui permettait aux navires slaves de contourner le territoire des Khazars. Mais en 830, les Khazars construisirent leur forteresse de Sarkel, bloquant la route de contournement d'Oleg.
Trekking à la forteresse de Sarkel
Ainsi, le grand prince guerrier se rendit à la forteresse de Sarkel en 865, où il réussit à vaincre les troupes khazares et à capturer la forteresse, qu'il fut plus tard décidé de renommer Belaya Vezha. Cependant, ce n’était que le début des campagnes militaires de Sviatoslav Igorevich. Son objectif suivant était les territoires du nord du Caucase, sur le chemin desquels il détruisit de nombreuses villes khazares. En outre, au cours de cette période historique du règne de Sviatoslav, les Slaves ont vaincu les tribus circassiennes et ossètes (Yas). La campagne orientale du Grand-Duc s'est avérée très réussie et a considérablement élargi les frontières de l'État slave.
Campagnes byzantines du prince Sviatoslav
D'autres actions des dirigeants de la Rus' furent imposées par l'Empire byzantin. Ainsi, en 967, l'empereur byzantin décida de résoudre ses problèmes de longue date en faisant appel au soutien et à l'aide de Sviatoslav. Les Grecs essayaient depuis longtemps de punir les Bulgares, dont les territoires étaient souvent utilisés par les Hongrois pour accéder à la mer, et qui menaçaient constamment Constantinople de violence.
L'empereur de Byzance a envoyé ses ambassadeurs à Kiev avec des cadeaux coûteux et promet d'allouer encore plus d'or à la Russie kiévienne si elle acceptait d'entrer en guerre contre les Bulgares. Le grand-duc de Kiev, selon les chroniques, s'est montré particulièrement prudent, il a donc accepté la proposition des ambassadeurs et a marché vers la Bulgarie à travers le Danube avec son armée, qui comptait soixante mille hommes.
À l’instar des activités militaires passées du prince, la campagne bulgare de Sviatoslav fut couronnée de succès. Puisque les Bulgares ont compris qu'ils ne seraient pas en mesure de repousser dignement, ils ont décidé de déposer les armes et de se rendre aux Slaves. Les gagnants ont reçu d'énormes richesses et sont restés dans la ville de Pereyaslaets, située au nord de la ville moderne de Varna.
Cependant, en 968, Kiev fut attaquée par les Petchenegs, qui assiégèrent la ville. Dès que la nouvelle parvient à Sviatoslav, le prince, qui prévoyait un nouveau mouvement vers les terres occidentales, ajuste la campagne et retourne à Kiev assiégée, où il bat les Pechenegs et libère la ville.
Alors que le prince et son escouade n'étaient pas en Bulgarie, un soulèvement populaire éclata contre les Slaves restés à Pereyaslavets. Une armée bulgare considérable fut rassemblée et reprit Pereyaslavets aux soldats russes. En 970, le grand-duc de Kiev Sviatoslav marcha avec une armée vers la Bulgarie, où il reprit brutalement la ville capturée et punit tous ceux qui aidaient de quelque manière que ce soit sa capture par les Bulgares.
Après cela, le prince avance et soumet toute la terre bulgare à la Russie kiévienne. Ayant atteint Andrinople, l'armée russe fut accueillie par les Byzantins qui, craignant que la Russie kiévienne ne s'empare du territoire choisi, se hâtèrent de vaincre l'ennemi.
Les chroniques qui nous sont parvenues sur cette campagne mentionnent que quatre-vingt mille Grecs ont marché contre dix mille soldats russes, mais même cette armée n'a pas pu briser l'esprit du prince de Kiev, qui a inspiré son armée et a remporté cette bataille inégale. L'empereur de Byzance s'empressa immédiatement d'offrir la paix à la Russie, en accordant des cadeaux au prince et à ses soldats, mais quelques mois plus tard, les Grecs recommencèrent une guerre, bloquant l'embouchure du Danube avec leurs navires. Au cours des mois suivants, les Russes subirent une défaite, après quoi Sviatoslav quitta la Bulgarie et fut tué par les Pechenegs alors qu'il se dirigeait vers Kiev.
