La mer d'Aral est un lac situé à la frontière du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan. Selon les calculs des chercheurs scientifiques Mer d'Aral est apparu il y a 25 mille ans. Cela a été prouvé par des études au radiocarbone sur les restes du fond.
Maintenant, il n'en reste plus grand-chose, il est divisé en 2 parties. La majeure partie appartient à l'Ouzbékistan et est intensivement utilisée pour l'irrigation du coton, ce qui entraîne sa destruction. Ce phénomène, malgré sa nocivité, n’inquiète pas vraiment l’Ouzbékistan.
Le fait est que sur le fond sec, l'exploration géologique du pétrole a commencé, qui est réalisée par les structures Lukoil, ils ont pratiquement trouvé du pétrole en gros volumes. L'Ouzbékistan espère bénéficier des bénéfices de l'exploitation pétrolière et n'investit pas dans la lutte contre l'assèchement de la mer d'Aral.
Le Kazakhstan se comporte différemment et investit d’importantes ressources dans la préservation des vestiges de la mer d’Aral. Cet État a réalisé la construction d'un barrage et les eaux du Syrdarya remplissent les restes d'un grand réservoir et rendent l'eau moins salée.
Le Kazakhstan investit dans la pisciculture commerciale, notamment dans la pisciculture d’espèces précieuses. Les fruits de ces efforts permettent déjà de commencer à restaurer la flotte de pêche en mer d'Aral.
Histoire du processus de séchage de la mer d'Aral
Il y a plusieurs millions d'années entre les plans d'eau mer Caspienne Et Mer d'Aral il y avait une connexion stable, ils formaient un tout. Ce n’est pas la première fois que la mer d’Aral devient peu profonde après sa séparation de la mer Caspienne.
Un creusement important a été observé au 4ème siècle après JC. C'était artificiel. L'État médiéval du Khorezm s'est transformé en une puissance puissante et a créé un système d'irrigation unique alimenté par l'eau de l'Amou-Daria.
La mer d'Aral est devenue très peu profonde et on trouve désormais sur son fond asséché les mausolées créés à cette époque. Mais les hordes de conquérants ont détruit l'État du Khorezm, l'ont pratiquement effacé de la surface de la terre, et l'incontrôlable Amou-Daria est revenu à son ancien cours et a rempli la mer d'Aral.
La mer d'Aral a atteint son volume maximum au XVIe siècle, lorsque tous les affluents du lac se sont tournés vers elle. Ce volume de la mer d'Aral est resté jusqu'au milieu du XXe siècle.
La taille de la mer d'Aral fluctue constamment. Les scientifiques ont calculé qu'en 3 000 ans, ce lac a rétréci et s'est retiré de ses rives 5 fois.
Raisons de l'assèchement de la mer d'Aral
La raison du dessèchement, selon les hydrologues du siècle dernier
Au siècle dernier, les raisons de l’assèchement de la mer d’Aral étaient extrêmement claires. L’activité agricole active est responsable de tout.
Jusqu'à présent, sur de nombreuses pages Internet, le système d'irrigation développé en Ouzbékistan est qualifié de crime du pouvoir soviétique. Tout le monde était sûr que l'assèchement de la mer d'Aral était dû au drainage des eaux des rivières, affluents de ce réservoir.
Le système d'irrigation pour l'arrosage des champs de coton a emporté la majeure partie du volume de l'Amou-Daria et du Syr-Daria. Cela a permis au Kazakhstan de rejeter la responsabilité de tout sur l’Ouzbékistan. Il est impossible de nier complètement ce fait ; l’Ouzbékistan a exploité sans pitié sa partie de la mer d’Aral.
Bien sûr, cette circonstance a joué un rôle important dans la déshydratation de la mer d’Aral, mais tout le monde n’y a pas prêté attention.
En Asie centrale, les prélèvements d’eau dans les fossés artificiels ont commencé depuis les années 30 et la réduction de la surface de l’eau du lac a commencé dans les années 60.
Pendant trente ans, rien de grave ne s'est produit. Et c’est une preuve sérieuse que l’agriculture ne joue pas un rôle majeur dans l’assèchement de la mer d’Aral.
La raison de l'assèchement, selon les hydrologues du XXIe siècle
Depuis 2010, un nombre croissant de scientifiques sont enclins à croire que la principale raison de la diminution de la surface de l'eau de la mer d'Aral est l'écoulement de l'eau souterraine à travers les couches inférieures.
Le fait est que la mer d’Aral n’est pas la seule à disparaître. En Afrique, la superficie du grand lac Tchad diminue rapidement ; en Amérique, Lake Salton City disparaît sous nos yeux. Il y a de plus en plus de partisans de la théorie selon laquelle, dans ce cas, il y a une fuite d'eau dans les horizons souterrains.
Certains climatologues suggèrent que nous observons les premiers phénomènes d'un changement futur dans les grands lacs, dans lesquels les lacs profonds, comme notre Baïkal, augmenteront en taille, et les petits lacs, jusqu'à 200 mètres de profondeur, rétréciront ou s'assécheront complètement.
La raison moderne de l'assèchement de la mer d'Aral
La théorie née au cours de ce siècle selon laquelle un ancien pont ouvert dans les horizons souterrains entre les mers Caspienne et Aral gagne de nombreux partisans.
Les scientifiques qui développent cette théorie attirent l'attention sur l'étrange coïncidence temporelle entre la diminution et l'augmentation de la mer d'Aral. Ils prétendent que c’est la raison pour laquelle la mer d’Aral s’assèche.
Malheureusement, il n’existe encore aucune autre preuve de cette théorie. Cependant, des photographies satellite ont récemment prouvé que l'un des principaux bras du canal de l'Amou-Daria s'était frayé un chemin à travers les sables jusqu'à la mer Caspienne. Ainsi, la rivière a naturellement réduit le débit d’eau dans le lac asséché.
Il existe un nombre croissant de partisans de la théorie selon laquelle le processus de fluctuations du volume de la mer d'Aral ne dépend pas de l'activité humaine et a des causes naturelles climatiques. Ils croient tous que les eaux de l'Aral s'écoulent par des voies de fond jusqu'à la mer Caspienne. Les hydrologues accordent de plus en plus d’importance à l’hypothèse d’une fuite d’eau dans les entrailles de la Terre.
L'année dernière, des articles parus dans des sources scientifiques étrangères prouvaient que 63 % des pertes d'eau sur la planète devaient être attribuées à ce phénomène croissant. On estime actuellement que la filtration naturelle du sol et la perte d'eau dans la mer d'Aral représentent 60 % de l'impact total sur le lac en voie de disparition.
La raison à l’échelle planétaire
De nos jours, les hydrologues étrangers estiment que l'assèchement rapide du réservoir est dû à une diminution significative de la quantité de précipitations dans cette région.
Le fait est que la diminution de la surface de l'eau de la mer d'Aral est associée à une diminution de la quantité de précipitations en hiver et en été. Et la faible quantité de pluie est associée à la diminution progressive des glaciers du Pamir, qui sont le principal régulateur du climat de cette région.
La diminution des précipitations est due à une forte réduction des dépôts de glace et de neige dans toutes les montagnes d’Asie centrale, conséquence inévitable du réchauffement climatique. L'influence totale du climat représente 15% des facteurs négatifs provoquant le faible niveau du lac.
En 2014, selon les images satellite de la NASA, la moitié orientale de la mer d’Aral s’est asséchée, attribuée à de faibles précipitations. Cependant, les sources d’eau souterraines ne permettent pas à cette partie du réservoir de s’assécher complètement.
Grâce aux efforts coûteux de l’État, la partie kazakhe de la mer d’Aral a cessé de s’assécher. L'eau du Syr-Daria, qui se jette dans cette partie du lac, a cessé d'être utilisée de manière prédatrice. De plus, cette partie du lac était isolée de la partie principale appartenant à l'Ouzbékistan par un barrage.
Cet article parlera de l'un des coins de la terre qui s'est transformé en un désert aride en raison de pratiques agricoles inappropriées de la part des humains.
informations générales
Auparavant, la mer d'Aral était la quatrième plus grande étendue d'eau au monde en termes de taille. La mort de la mer d'Aral est le résultat d'un prélèvement excessif d'eau pour irriguer les vastes terres agricoles du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan. Tout ce qui arrive à la mer d’Aral est un désastre environnemental irréparable.
Un peu plus de détails à ce sujet et bien plus encore concernant ce réservoir naturel seront abordés plus loin dans l'article.
C’est même effrayant à imaginer, mais la superficie de la mer d’Aral et son volume actuel ne représentent respectivement qu’un quart et environ 10 % des valeurs initiales.
La signification du nom de la mer
Ce plan d'eau naturel contient un nombre considérable d'îles. À cet égard, on l'appelait Aral. De la langue de la population indigène de ces lieux, ce mot est traduit par « mer d'îles ».
La mer d'Aral aujourd'hui : caractéristiques générales, localisation
En fait, aujourd'hui, il est sans drain, salé, et se trouve en Asie centrale, dans les zones frontalières de l'Ouzbékistan et du Kazakhstan. En raison des changements dans les courants et dans l'Amou-Daria qui alimente la mer, depuis le milieu du XXe siècle, il y a eu une énorme perte de volume d'eau avec une diminution correspondante de sa surface, ce qui a provoqué un désastre environnemental aux proportions inimaginables.
En 1960, la Grande Mer d’Aral était effectivement ainsi. La surface de l'eau était à 53 mètres au-dessus du niveau de la mer et la superficie totale était de 68 000 kilomètres carrés. Son extension était d'environ 435 km du nord au sud et 290 km d'est en ouest. Sa profondeur moyenne atteint 16 mètres et les endroits les plus profonds - 69 mètres.
La mer d’Aral est aujourd’hui un lac asséché dont la taille a diminué. Elle s'est éloignée de 100 km de son précédent littoral (par exemple près de la ville ouzbèke de Muynak).
Climat
Le territoire de la mer d'Aral est caractérisé par un climat continental avec une grande amplitude de changements de température, avec des étés très chauds et des hivers plutôt froids.
Des précipitations insuffisantes (environ 100 mm par an) ne contribuent guère à équilibrer l’évaporation. Les facteurs déterminant le bilan hydrique sont l’approvisionnement en eau des rivières existantes et l’évaporation, qui étaient auparavant à peu près égales.
Sur les raisons de la disparition de la mer d'Aral
En fait, au cours des 50 dernières années, la mort de la mer d’Aral s’est produite. Depuis 1960 environ, le niveau de surface de ses eaux a commencé à baisser rapidement et systématiquement. Cela a été dû à l'inversion artificielle des courants et de l'Amou-Daria afin d'irriguer les champs locaux. Les autorités de l'URSS ont commencé à transformer les vastes friches du Kazakhstan, de l'Ouzbékistan et du Turkménistan en magnifiques champs cultivés.
Dans le cadre d'actions à si grande échelle, la quantité d'eau entrant dans le réservoir naturel a commencé à diminuer progressivement. Depuis les années 1980, pendant les mois d'été, deux immenses rivières ont commencé à s'assécher, n'atteignant pas la mer, et le réservoir, privé de ces affluents, a commencé à se rétrécir. La mer d'Aral est aujourd'hui dans un état déplorable (la photo ci-dessous le démontre).
La mer s'est naturellement divisée en deux parties. C'est ainsi que deux plans d'eau furent créés : au sud la Grande Mer d'Aral (Grand Aral) ; au nord - le Petit Aral. La salinité a augmenté 3 fois par rapport aux années 50.
Selon les données de 1992, la superficie totale des deux réservoirs est tombée à 33,8 mille mètres carrés. km, et le niveau de la surface de l'eau a baissé de 15 mètres.
Bien entendu, les gouvernements des pays d'Asie centrale ont tenté de développer une politique d'agriculture économe en eau afin de stabiliser le niveau de la mer d'Aral en libérant des volumes d'eau fluviale. Cependant, les difficultés de coordination des décisions entre les pays asiatiques n'ont pas permis de mener à bien les projets sur cette question.
Ainsi, la mer d'Aral fut divisée. Sa profondeur a considérablement diminué. Au fil du temps, près de 3 petits lacs distincts se sont formés : le Grand Aral (lacs ouest et est) et le Petit Aral.
Selon les scientifiques, la partie sud du réservoir devrait disparaître d’ici 2020.
Conséquences
À la fin des années 80, la mer d'Aral asséchée avait perdu plus de la moitié de son volume. À cet égard, la quantité de sels et de minéraux a fortement augmenté, ce qui a conduit à l'extinction de la faune autrefois riche de cette région, en particulier de nombreuses espèces de poissons.
Les ports existants (au nord d'Aralsk et au sud de Muynak) se trouvent aujourd'hui déjà à plusieurs kilomètres de la rive du lac. La région a donc été dévastée.
Dans les années 1960, la capture totale de poisson atteignait 40 000 tonnes et au milieu des années 80, la pêche commerciale dans la région a cessé d'exister. Ainsi, environ 60 000 emplois ont été perdus.
L'habitant marin le plus commun était adapté à la vie dans l'eau de mer salée (il a été introduit dans les années 1970). Il a disparu dans le Grand Aral en 2003, lorsque la salinité de l'eau a commencé à atteindre des valeurs supérieures à 70 g/l, soit presque 4 fois plus que dans l'eau de mer, ce qui est habituel pour ces poissons.
L’état dans lequel se trouve aujourd’hui la mer d’Aral a entraîné de graves changements climatiques et une augmentation de l’amplitude des températures.
Et la navigation ici a cessé en raison du retrait de l'eau sur plusieurs kilomètres des principaux ports de la mer d'Aral.
Au cours du processus d'abaissement des deux réservoirs, le niveau de la nappe phréatique a baissé en conséquence, ce qui a accéléré le processus inévitable de désertification de la région.
Île de la Renaissance
Le Père est devenu l'objet d'une attention et de soins particuliers à la fin des années 90. Renaissance. A cette époque, il n'y avait que 10 km. l'eau séparait l'île du continent. L'accessibilité croissante de cette île est devenue un problème particulier, car pendant la guerre froide, le site était le centre de diverses recherches liées aux armes biologiques de l'Union.
De plus, en plus de ces recherches, des centaines de tonnes de bactéries dangereuses du charbon y ont été enterrées. Les scientifiques craignaient que l'anthrax puisse ainsi se propager à nouveau dans les zones habitées. En 2001, le P. Vozrozhdeniya est déjà reliée au continent du côté sud.
La mer d'Aral (photo du réservoir moderne ci-dessus) est dans un état terriblement déplorable. Et les conditions de vie dans la région ont commencé à se détériorer. Par exemple, ce sont les habitants de Karakalpakia, vivant dans les territoires situés au sud de la mer d'Aral, qui ont le plus souffert.
Une grande partie du fond ouvert du lac est responsable de nombreuses tempêtes de poussière, transportant des poussières toxiques contenant des sels et des pesticides dans toute la région. En relation avec ces phénomènes, les personnes vivant dans la région dite de la Grande Mer d'Aral ont commencé à connaître de graves problèmes de santé, notamment de nombreux cas de cancer du larynx, de maladies rénales et d'anémie. Et le taux de mortalité infantile dans cette région est le plus élevé au monde.
À propos de la flore et de la faune
Déjà dans les années 1990 (au milieu), au lieu de la verdure des arbres, herbes et arbustes luxuriants des anciens magnifiques bords de mer, seuls de rares bouquets de plantes (xérophytes et halophytes) étaient visibles, en quelque sorte adaptés aux sols secs et très salins.
En outre, seule la moitié des espèces locales d'oiseaux et de mammifères ont survécu ici en raison du changement climatique dans un rayon de 100 km du littoral d'origine (forts changements de température et d'humidité de l'air).
Conclusion
L’état écologique catastrophique dans lequel se trouve aujourd’hui la grande mer d’Aral, autrefois assez vaste, apporte de nombreux problèmes aux régions éloignées.
Étonnamment, de la poussière provenant des régions de la mer d’Aral a même été trouvée sur les glaciers de l’Antarctique. Et c’est la preuve que la disparition de cette zone d’eau a grandement affecté l’écosystème mondial. Il faut penser au fait que l’humanité doit mener ses activités vitales de manière réfléchie, sans causer de dommages aussi catastrophiques à l’environnement qui donne la vie à tous les êtres vivants.
La mer d'Aral (ou lac salé) est située à environ 200 km à l'est de la mer Caspienne, à la frontière des États du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan. Aujourd’hui, ce plan d’eau est un exemple clair de ce à quoi peut conduire une activité économique humaine irréfléchie. Une ingérence flagrante dans la nature entraîne parfois les conséquences les plus négatives et, surtout, irréversibles. Voyons pourquoi la mer d'Aral s'est asséchée et à quoi de tels changements ont conduit.
Une brève histoire des changements de la mer d'Aral
Si vous regardez des cartes montrant à quoi ressemblait le territoire de la mer d'Aral il y a plusieurs siècles, vous pouvez retracer l'évolution progressive de la région. Par exemple, on sait que jusqu'en 1573, le fleuve Amou-Daria n'alimentait pas la mer d'Aral, comme c'est le cas aujourd'hui, mais la mer Caspienne (qui s'y jette le long du bras de la rivière Uzbey). Au tournant des XVIe et XVIIe siècles, le niveau de la mer baissa progressivement, entraînant la formation d'un certain nombre d'îles, parmi lesquelles se trouvait l'île de Vozrojdenie (où, pendant les années soviétiques, se trouvait un terrain d'essais pour la microbiologie). Deux siècles plus tard, deux rivières, Zhanadaria et Kuandarya, ont cessé de se jeter dans la mer d'Aral. Cela s'est produit respectivement en 1819 et 1823. Des observations systématiques ultérieures ont montré que jusqu'aux années 60 du XXe siècle, le niveau de l'eau de la mer restait inchangé. Alors, que s’est-il passé pour qu’en quelques décennies seulement, l’un des plus grands lacs se soit asséché ?
À la fin des années 20 et au début des années 30 du XXe siècle, le jeune pays soviétique attachait une grande importance au développement d'un domaine de l'économie nationale tel que la culture du coton. Pour soutenir cette industrie, tout un programme complet a été développé. L'Ouzbékistan est devenu la principale base de culture du coton. Afin d'assurer un arrosage suffisant des champs, ils commencèrent en 1938 à creuser toute une série de canaux - Bolchoï, Fergana nord et sud, Tachkent sud et nord, Karakoum et quelques autres. À mesure que la culture du coton se développait, le nombre de plantations augmentait et, par conséquent, de plus en plus d'eau était nécessaire pour leur irrigation. Dans les années 60, la sélection des principales rivières d'alimentation était si intense que la mer d'Aral a commencé à devenir sensiblement peu profonde. Au cours des années suivantes, les besoins en eau n’ont fait qu’augmenter. En trente ans (de 1960 à 1990), la superficie des champs a augmenté de près d'un tiers et les besoins en eau ont atteint 120 km3. par année. La situation est aggravée par le fait que les ressources en eau sont utilisées de manière extrêmement inefficace. De nombreux scientifiques se sont penchés sur le problème du faible fond de la mer d'Aral. En conséquence, il s’est avéré qu’un séchage aussi rapide est dû à plusieurs facteurs :
- drainage de l'eau par des canaux pour les besoins des ménages ;
- changement des conditions climatiques (le climat est devenu plus sec) ;
- drainage de l'eau dans les entrailles de la terre.
Il est intéressant de noter que les chercheurs considèrent cette dernière raison comme la principale. Selon leurs calculs, cela représente 62 % de toutes les pertes.
En regardant les images satellite de la mer d’Aral prises à 37 ans d’intervalle (1977 et 2014), on constate à quel point ses contours ont changé. L'Aral est passée d'une mer profonde à de petits lacs allongés. Naturellement, des changements aussi drastiques et rapides ne pourraient qu’affecter non seulement la nature, mais aussi les personnes qui vivent dans les environs.
En 1989, la mer d'Aral est devenue si peu profonde qu'elle s'est divisée, formant les mers d'Aral du nord (ou petite) et du sud (ou grande). En séchant, la concentration de sel dans l’eau a augmenté. En conséquence, la plupart des espèces de poissons sont tout simplement mortes, incapables de survivre dans leurs nouvelles conditions. Actuellement, la pêche n'est pratiquée que dans la Petite Mer et dans la Mer du Nord, l'eau est devenue si salée que les poissons qui s'y trouvent ont complètement disparu. Un autre problème lié à l'activité économique et au rétrécissement de la mer est celui des pesticides industriels qui, avec les eaux de drainage, s'écoulent des champs vers le lit des rivières qui s'alimentent. Ces poisons s’accumulent dans les sels qui recouvrent les fonds marins asséchés. Des vents violents et fréquents transportent ce mélange toxique sur de longues distances, empoisonnant les zones environnantes. De plus, l'air rempli de telles poussières nuit à la santé de la population locale. Selon les médecins, les maladies telles que le cancer de la gorge et de l'œsophage, l'anémie et l'indigestion ont fortement augmenté dans cette région.
L'ancienne île de Vozrojdeniya, où des armes microbiologiques ont été testées, suscite également des inquiétudes. En raison de la diminution des profondeurs de la mer, l'île a disparu et a fusionné avec le continent. Actuellement, il existe un risque de propagation d'agents pathogènes de diverses maladies avec lesquelles les scientifiques du site ont travaillé.
C'est la diminution des fonds marins de la mer d'Aral qui a eu l'impact le plus négatif sur l'économie de la région. En raison de la destruction des pêcheries et de la fermeture des principaux ports, le taux de chômage a fortement augmenté.
Actuellement, des travaux sont en cours pour préserver la petite mer d'Aral. À cet effet, un barrage a été construit qui séparait le Petit Aral du Grand. En conséquence, le volume d’eau a augmenté, ce qui a réduit la concentration en sel. L'industrie de la pêche ici se rétablit progressivement.
« Pourquoi la mer d'Aral s'est-elle asséchée ? » - c'est une question qui doit être étudiée en profondeur. Cela est nécessaire afin de ne pas répéter les erreurs du passé et d’éviter que de telles erreurs environnementales ne se reproduisent à l’avenir.
Il était une fois la mer d'Aral, ainsi que les rivières qui l'alimentaient, occupaient un rôle clé dans la vie des vastes territoires qui l'entouraient au Kazakhstan et en Ouzbékistan. Actuellement, la situation environnementale de la région connaît de graves problèmes. L'eau a chuté de 20 mètres. Dans certains endroits, le montant a « avancé » de 100 km. La superficie de la surface de l’eau a diminué de 30 % et les scientifiques observent une tendance persistante à la baisse.
La concentration en sel dans l'eau atteint 60 grammes par litre. Une petite île qui participait autrefois à des essais d'armes biologiques est désormais reliée au continent et représente un danger. Les terres qui étaient auparavant le fond d'un réservoir sont désormais des friches sales et sèches.
La survenance d'une catastrophe
La principale erreur qui a conduit à une tendance environnementale aussi négative est le changement climatique mondial associé à l'accumulation d'eau à la surface, ainsi qu'à la mauvaise utilisation des ressources en eau des rivières qui se jettent dans la mer d'Aral.
Même à l'époque de la Russie tsariste, les scientifiques de l'époque le qualifiaient d'évaporateur de liquide inutile. Par la suite, après la prise du pouvoir par les communistes, le plan visant à détruire le réservoir a été mis à exécution, malgré les visions du monde significatives de deux régimes très éloignés l’un de l’autre. Sans apports adéquats, le réservoir exsangue a commencé à disparaître progressivement. À la lumière de cet événement, les événements malheureux suivants se sont produits :
Tentatives de résoudre le problème
Les événements qui se déroulent autour du réservoir ont été rendus publics pour la première fois lors de la « perestroïka » en URSS. Des scientifiques du monde entier ont commencé à venir dans la région.
Après l’effondrement de l’Union, les autorités régionales ont commencé à impliquer de plus en plus la communauté internationale pour améliorer la situation. En conséquence, une organisation internationale a été créée pour sauver l’écosystème d’Aral.
Avec une telle organisation, un compromis doit être trouvé. Cependant, certains stéréotypes s’ajustent constamment et le processus s’éternise.
Autrefois, la mer d'Aral était la 4ème plus grande du monde. Et pour le moment, on l'appelle le lac-mer. Il est situé au Kazakhstan et en Ouzbékistan. La mer est fermée, avec de l'eau salée. En 1960, cette mer occupait une superficie de 66,1 mille kilomètres carrés. Pas particulièrement profond, la profondeur moyenne est de 10 à 15 mètres et la plus grande est de 54,5 mètres. Mais en 1990, la mer occupait une superficie presque deux fois moins grande, soit 36 500 kilomètres carrés. Cependant, ce n'est pas encore une chapelle. Seulement cinq ans plus tard, en 1995, les données suivantes ont été publiées : la superficie de la mer a été réduite de moitié et la mer a perdu les trois quarts de son volume d'eau. Actuellement, la désertification sévit sur plus de 33 000 kilomètres carrés d'anciens fonds marins. Le littoral a diminué de 100 à 150 kilomètres. L'eau elle-même a également subi des changements : la salinité a augmenté de 2,5 fois. En conséquence, l'immense mer s'est transformée en deux lacs-mer : le Petit Aral et le Grand Aral.
Les conséquences d’une telle catastrophe dépassent depuis longtemps la région. Plus de 100 000 tonnes de sel, ainsi que de fines poussières, mélangées à divers poisons et produits chimiques, sont répandues chaque année depuis des endroits où se trouvaient autrefois des eaux marines et maintenant des terres. Naturellement, une telle combinaison a un effet très néfaste sur tous les organismes vivants. Tout marin sera surpris par les images que l'ancien navire révèle désormais. De nombreux navires fantômes ont trouvé un refuge éternel sur terre.
Tous ces faits indiquent que la mer disparaîtra tout simplement à ce rythme d’ici 2015. A la place de la mer, se forme le désert d'Aral-Kum. En conséquence, il deviendra une continuation des déserts de Kyzylkum et de Karakum. Après la disparition de la mer, pendant des décennies, le vent transportera divers poisons toxiques à travers le monde, empoisonnant l’air. Avec la disparition de la mer d’Aral, le climat des environs va également changer. Le climat est déjà en train de changer : les étés dans la région de la mer d'Aral sont chaque année plus secs et plus courts, et les hivers, en conséquence, sont sensiblement plus froids et plus longs. Mais le changement climatique n’est qu’un début. Après tout, la population de la région de la mer d’Aral souffre. Ils sont parfaitement conscients du manque d’eau. Ainsi, les résidents ne reçoivent que 15 à 20 litres par jour au lieu de la norme moyenne de 125 litres.
L'Agence spatiale européenne (ESA) a diffusé les derniers résultats d'observation du satellite Envisat, qui indiquent une diminution significative de la superficie de la partie orientale de la grande mer d'Aral, rapporte un correspondant de REGNUM News à Tachkent.
Selon les experts de l'ESA, des images prises entre 2006 et 2009 montrent que la partie orientale de la mer d'Aral a perdu 80 % de sa surface d'eau. À bien des égards, ce processus d'assèchement, amorcé il y a un demi-siècle, est associé au changement des rivières qui l'alimentaient. Au cours des vingt dernières années, la mer s'est en fait divisée en deux réservoirs : le Petit Aral au nord (situé sur le territoire du Kazakhstan) et le Grand Aral au sud (situé sur le territoire du Kazakhstan et de l'Ouzbékistan). Depuis 2000, le Grand Aral, à son tour, a été divisé en deux parties : l'est et l'ouest.
Selon les experts de l’ESA, la grande mer d’Aral pourrait disparaître complètement dès 2020. Plus tôt, REGNUM News a rapporté que le président de l'Ouzbékistan Islam Karimov, lors d'une réunion des chefs d'État des fondateurs du Fonds international pour le sauvetage de la mer d'Aral le 28 avril à Almaty (Kazakhstan), a déclaré qu'il n'était pratiquement pas possible de sauver la mer d'Aral au sens plein du terme. Selon lui, il est nécessaire de mettre en œuvre un programme bien pensé de mesures visant à créer pour la population vivant ici des conditions normales nécessaires à un mode de vie sain. Le Président de l'Ouzbékistan a proposé une série de mesures pour surmonter les conséquences de l'assèchement de la mer d'Aral et améliorer l'environnement du bassin de la mer d'Aral. Ces mesures, selon Karimov, sont : la création de réservoirs locaux sur le fond déjà asséché de la mer d'Aral, l'arrosage des réservoirs du delta afin de réduire les tempêtes de poussière et de sel, ainsi que la restauration de la biodiversité et de l'écosystème du delta. Karimov considère qu'il est nécessaire de procéder à des plantations forestières sur le fond asséché de la mer d'Aral, de consolider les sables mouvants, de réduire l'élimination des aérosols toxiques du fond asséché, de fournir de l'eau potable et d'équiper les institutions municipales et médicales de dispositifs de désinfection de l'eau. , pour rééquiper les ouvrages de prise d'eau en unités de chloration, et bien plus encore.
Le chef de l'Ouzbékistan propose également d'étudier systématiquement l'impact de la crise environnementale croissante dans la région de la mer d'Aral sur la santé et le patrimoine génétique de la population, de prévenir la propagation généralisée de diverses maladies dangereuses spécifiques à cette région, de développer des réseaux spécialisés de institutions de prévention et de traitement de la population, pour mettre en œuvre des programmes de mesures pour le développement accéléré des infrastructures sociales. Karimov a souligné qu'au cours des dix dernières années seulement, plus d'un milliard de dollars ont été dépensés pour la mise en œuvre de ces projets et programmes, dont environ 265 millions de dollars sous forme de prêts étrangers, d'assistance technique et de subventions.
Parlant de la tragédie d'Aral et des mesures prises pour la surmonter, nous sommes bien entendu tous conscients que la solution à ce problème est directement liée aux problèmes de l'utilisation rationnelle et raisonnable des ressources en eau et en énergie, à l'approche la plus prudente pour préserver ces ressources. un équilibre écologique et hydrique fragile dans la région, a souligné le président. Je pense que dans la situation environnementale actuelle très grave et de plus en plus détériorée dans la région de la mer d'Aral et dans l'ensemble de la région, il n'est évidemment pas nécessaire de prouver ou de convaincre qui que ce soit de prendre les mesures les plus drastiques pour prévenir les éventuelles conséquences négatives de l'assèchement. de la mer d'Aral », a conclu le président de l'Ouzbékistan.
Presque tout afflux d'eau dans la mer d'Aral fournis par les fleuves Amou-Daria et Syr-Daria. Au cours de milliers d'années, il est arrivé que le canal de l'Amou-Daria s'éloigne de la mer d'Aral (vers la Caspienne), provoquant une diminution de la taille de la mer d'Aral. Cependant, avec le retour du fleuve, l'Aral a invariablement retrouvé ses anciennes limites. Aujourd'hui, l'irrigation intensive des champs de coton et de riz consomme une part importante du débit de ces deux fleuves, ce qui réduit fortement le débit d'eau dans leurs deltas et, par conséquent, dans la mer elle-même. Les précipitations sous forme de pluie et de neige, ainsi que les sources souterraines, donnent à la mer d'Aral beaucoup moins d'eau que celle perdue par évaporation, ce qui entraîne une diminution du volume d'eau du lac et de la mer et une augmentation du niveau de salinité.
En Union soviétique, la détérioration de la mer d’Aral est restée cachée pendant des décennies, jusqu’en 1985, lorsque M.S. Gorbatchev a rendu public ce désastre environnemental. A la fin des années 1980. Le niveau de l'eau a tellement baissé que la mer entière a été divisée en deux parties : le nord du Petit Aral et le sud du Grand Aral. En 2007, les réservoirs profonds à l'ouest et peu profonds à l'est, ainsi que les restes d'une petite baie séparée, étaient clairement visibles dans la partie sud. Le volume de la grande mer d'Aral a diminué de 708 à seulement 75 km3 et la salinité de l'eau a augmenté de 14 à plus de 100 g/l. Lors de l'effondrement de 1991, la mer d'Aral a été divisée entre les États nouvellement formés : le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. Ainsi, le grandiose projet soviétique visant à transférer ici les eaux des lointains fleuves sibériens a pris fin et la compétition pour la possession des ressources en eau de fonte a commencé. On ne peut que se réjouir qu'il n'ait pas été possible de mener à bien le projet de transfert des rivières de Sibérie, car on ne sait pas quelles catastrophes auraient suivi cela.
Les eaux de drainage collectrices s'écoulant des champs dans le lit du Syrdarya et de l'Amou-Daria ont provoqué des dépôts de pesticides et divers autres pesticides agricoles, apparaissant par endroits sur 54 000 km ? anciens fonds marins recouverts de sel. Les tempêtes de poussière transportent du sel, de la poussière et des produits chimiques toxiques sur une distance pouvant atteindre 500 km. Le bicarbonate de sodium, le chlorure de sodium et le sulfate de sodium sont en suspension dans l'air et détruisent ou retardent le développement de la végétation naturelle et des cultures. La population locale souffre d'une forte prévalence de maladies respiratoires, d'anémie, de cancer du larynx et de l'œsophage et de troubles digestifs. Les maladies du foie, des reins et des yeux sont devenues plus fréquentes.
L’assèchement de la mer d’Aral a eu des conséquences désastreuses. En raison d'une forte diminution du débit de la rivière, les crues printanières, qui approvisionnaient les plaines inondables des cours inférieurs de l'Amou-Daria et du Syr-Daria en eau douce et en sédiments fertiles, ont cessé. Le nombre d'espèces de poissons vivant ici a diminué de 32 à 6 - en raison d'une augmentation de la salinité de l'eau, de la perte de frayères et de zones d'alimentation (qui n'ont été préservées principalement que dans les deltas des rivières). Si en 1960 les captures de poisson atteignaient 40 000 tonnes, alors au milieu des années 80. La pêche commerciale locale a tout simplement cessé d'exister et plus de 60 000 emplois associés ont été perdus. L'habitant le plus commun restait la plie de la mer Noire, adaptée à la vie dans l'eau de mer salée et ramenée ici dans les années 1970. Cependant, en 2003, il a également disparu du Grand Aral, incapable de résister à une salinité de l'eau supérieure à 70 g/l, soit 2 à 4 fois plus que dans son environnement marin habituel.
Mer d'Aral
La navigation sur la mer d'Aral a été arrêtée parce que... les eaux se sont retirées à plusieurs kilomètres des principaux ports locaux : la ville d'Aralsk au nord et la ville de Muynak au sud. Et maintenir des canaux toujours plus longs vers les ports en état de navigation s'est avéré trop coûteux. À mesure que le niveau de l’eau baissait dans les deux parties de la mer d’Aral, le niveau de la nappe phréatique baissait également, ce qui accélérait le processus de désertification de la région. Au milieu des années 1990. Au lieu d'arbres, d'arbustes et d'herbes verdoyantes sur les anciens bords de mer, seuls de rares groupes d'halophytes et de xérophytes étaient visibles - des plantes adaptées aux sols salins et aux habitats secs. Cependant, seule la moitié des espèces locales de mammifères et d’oiseaux ont survécu. À moins de 100 km du littoral d'origine, le climat a changé : il est devenu plus chaud en été et plus froid en hiver, le niveau d'humidité de l'air a diminué (la quantité de précipitations a diminué en conséquence), la durée de la saison de croissance a diminué et des sécheresses ont commencé à se produire. plus souvent
Malgré son vaste bassin versant, la mer d'Aral ne reçoit presque pas d'eau en raison des canaux d'irrigation qui, comme le montre la photo ci-dessous, prélèvent l'eau de l'Amou-Daria et du Syr-Daria sur des centaines de kilomètres à travers plusieurs États. D’autres conséquences incluent l’extinction de nombreuses espèces animales et végétales.
Cependant, si l’on regarde l’histoire de la mer d’Aral, la mer s’est déjà asséchée, tout en revenant sur ses anciennes rives. Alors, à quoi ressemblait l’Aral au cours des derniers siècles et comment sa taille a-t-elle changé ?
Au cours de l'ère historique, des fluctuations importantes du niveau de la mer d'Aral se sont produites. Ainsi, sur le fond reculé, ont été découverts les restes d'arbres qui poussaient à cet endroit. Au milieu de l'ère Cénozoïque (il y a 21 millions d'années), l'Aral était reliée à la mer Caspienne. Jusqu'en 1573, l'Amou-Daria coulait le long du bras Uzboy dans la mer Caspienne et la rivière Turgai dans l'Aral. La carte établie par le scientifique grec Claudius Ptolémée (il y a 1800 ans) montre les mers d'Aral et de la Caspienne, les fleuves Zarafshan et Amou-Daria se jettent dans la Caspienne. À la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, en raison de la baisse du niveau de la mer, les îles de Barsakelmes, Kaskakulan, Kozzetpes, Uyaly, Biyiktau et Vozrozhdeniya se sont formées. Depuis 1819, les rivières Janadarya et Kuandarya ont cessé de se jeter dans l'Aral depuis 1823. Depuis le début des observations systématiques (XIXe siècle) jusqu'au milieu du XXe siècle, le niveau de la mer d'Aral n'a pratiquement pas changé. Dans les années 1950, la mer d'Aral était le quatrième plus grand lac du monde, occupant environ 68 000 kilomètres carrés ; sa longueur était de 426 km, sa largeur de 284 km et sa plus grande profondeur de 68 m.
Dans les années 1930, la construction à grande échelle de canaux d’irrigation a commencé en Asie centrale, et s’est particulièrement intensifiée au début des années 1960. Depuis les années 1960, la mer a commencé à devenir peu profonde en raison du fait que l'eau des rivières qui s'y déversaient était détournée en volumes toujours croissants pour l'irrigation. De 1960 à 1990, la superficie des terres irriguées en Asie centrale est passée de 4,5 millions à 7 millions d'hectares. Les besoins en eau de l'économie nationale de la région sont-ils passés de 60 à 120 km ? par an, dont 90% proviennent de l'irrigation. Depuis 1961, le niveau de la mer a baissé à un rythme croissant, passant de 20 à 80-90 cm/an. Jusque dans les années 1970, 34 espèces de poissons vivaient dans la mer d'Aral, dont plus de 20 avaient une importance commerciale. En 1946, 23 000 tonnes de poisson ont été capturées dans la mer d'Aral ; dans les années 1980, ce chiffre atteignait 60 000 tonnes. Dans la partie kazakhe de l'Aral, il y avait 5 usines de poisson, 1 conserverie de poisson, 45 points de réception du poisson, sur la partie ouzbèke (République du Karakalpakstan) - 5 usines de poisson, 1 conserverie de poisson, plus de 20 points de réception du poisson.
En 1989, la mer s'est divisée en deux masses d'eau isolées : la mer d'Aral au nord (la petite) et au sud (la grande). Depuis 2003, la superficie de la mer d'Aral représente environ un quart de celle d'origine et le volume d'eau est d'environ 10 %. Au début des années 2000, le niveau absolu de l’eau de la mer était tombé à 31 m, soit 22 m en dessous du niveau initial observé à la fin des années 1950. La pêche n'a été préservée que dans le Petit Aral et dans le Grand Aral, en raison de sa forte salinité, tous les poissons sont morts. En 2001, le sud de la mer d’Aral a été divisé en parties occidentale et orientale. En 2008, des travaux d'exploration géologique (recherche de gisements de pétrole et de gaz) ont été réalisés dans la partie de la mer ouzbèke. L'entrepreneur est la société PetroAlliance, le client est le gouvernement de l'Ouzbékistan. Au cours de l’été 2009, la partie orientale du sud de la (grande) mer d’Aral s’est asséchée.
Le retrait de la mer a laissé derrière lui 54 000 km2 de fonds marins secs, recouverts de sel et, par endroits, de dépôts de pesticides et de divers autres pesticides agricoles qui étaient autrefois emportés par le ruissellement des champs locaux. Actuellement, de fortes tempêtes transportent du sel, de la poussière et des produits chimiques toxiques jusqu'à 500 km. Les vents du nord et du nord-est ont un effet néfaste sur le delta de l'Amou-Daria, situé au sud, la partie la plus densément peuplée et la plus importante sur le plan économique et environnemental de toute la région. Le bicarbonate de sodium, le chlorure de sodium et le sulfate de sodium en suspension dans l'air détruisent ou ralentissent le développement de la végétation naturelle et des cultures. Ironiquement, c'est l'irrigation de ces champs de culture qui a amené la mer d'Aral dans son état déplorable actuel.
Un autre problème très inhabituel est associé à Renaissance Island. Lorsqu'il se trouvait au large, l'Union soviétique l'utilisait comme site d'essai d'armes biologiques. Les agents responsables du charbon, de la tularémie, de la brucellose, de la peste, de la typhoïde, de la variole ainsi que de la toxine botulique ont été testés ici sur des chevaux, des singes, des moutons, des ânes et d'autres animaux de laboratoire. En 2001, à la suite du retrait de l'eau, l'île de Vozrojdenie s'est reliée au continent du côté sud. Les médecins craignent que des micro-organismes dangereux soient restés viables et que les rongeurs infectés puissent les propager à d'autres régions. De plus, des substances dangereuses peuvent tomber entre les mains de terroristes. Les déchets et les pesticides qui étaient autrefois jetés dans les eaux du port d'Aralsk sont désormais bien visibles. De violentes tempêtes transportent des substances toxiques, ainsi que d’énormes quantités de sable et de sel, dans toute la région, détruisant les récoltes et nuisant à la santé humaine. Vous pouvez en savoir plus sur l'île de Vozrozhdeniya dans l'article : Les îles les plus terribles du monde
Restauration de toute la mer d'Aral impossible. Cela nécessiterait de multiplier par quatre le débit annuel d’eau provenant de l’Amou-Daria et du Syr-Daria par rapport à la moyenne actuelle de 13 km3. Le seul remède possible serait de réduire l’irrigation des champs, qui consomme 92 % de l’eau prélevée. Cependant, quatre des cinq anciennes républiques soviétiques du bassin de la mer d'Aral (à l'exclusion du Kazakhstan) ont l'intention d'augmenter l'irrigation des terres agricoles, principalement pour nourrir une population croissante. Dans cette situation, une transition vers des cultures moins gourmandes en humidité aiderait, par exemple, à remplacer le coton par du blé d'hiver, mais les deux principaux pays consommateurs d'eau de la région - l'Ouzbékistan et le Turkménistan - entendent continuer à cultiver du coton pour le vendre à l'étranger. Il serait également possible d'améliorer considérablement les canaux d'irrigation existants : beaucoup d'entre eux sont des tranchées ordinaires, à travers les parois desquelles une énorme quantité d'eau s'infiltre et se jette dans le sable. La modernisation de l'ensemble du système d'irrigation permettrait d'économiser environ 12 km3 d'eau par an, mais coûterait 16 milliards de dollars.
Dans le cadre du projet « Régulation du lit de la rivière Syrdaria et du nord de la mer d'Aral » (RRSSAM), en 2003-2005, le Kazakhstan a construit le barrage de Kokaral avec une vanne hydraulique (qui permet le passage de l'excès d'eau pour réguler le niveau du réservoir) de la péninsule de Kokaral jusqu'à l'embouchure du Syrdarya, qui séparait le Petit Aral du reste du (Grand Aral). Grâce à cela, le débit du Syr Darya s'accumule dans le Petit Aral, le niveau d'eau ici a augmenté jusqu'à 42 m abs., la salinité a diminué, ce qui permet d'y élever certaines variétés commerciales de poissons. En 2007, les captures de poisson dans le Petit Aral s'élevaient à 1 910 tonnes, dont 640 tonnes de flet, le reste étant constitué d'espèces d'eau douce (carpe, aspe, sandre, brème, poisson-chat). On s'attend à ce que d'ici 2012, les captures de poisson dans le Petit Aral atteindront 10 000 tonnes (dans les années 1980, environ 60 000 tonnes ont été capturées dans toute la mer d'Aral). La longueur du barrage de Kokaral est de 17 km, la hauteur 6 m et la largeur 300 m. Le coût de la première phase du projet RRSSAM s'élève à 85,79 millions de dollars (65,5 millions de dollars proviennent d'un prêt de la Banque mondiale, le reste des fonds provient de le budget républicain du Kazakhstan). Il est prévu qu'une superficie de 870 km² soit recouverte d'eau, ce qui permettra de restaurer la flore et la faune de la région de la mer d'Aral. A Aralsk, l'usine de transformation du poisson Kambala Balyk (capacité 300 tonnes par an), située sur le site d'une ancienne boulangerie, est désormais en activité. En 2008, il est prévu d'ouvrir deux usines de transformation du poisson dans la région d'Aral : Atameken Holding (capacité nominale de 8 000 tonnes par an) à Aralsk et Kambash Balyk (250 tonnes par an) à Kamyshlybash.
La pêche se développe également dans le delta du Syrdaria. Sur le canal Syrdarya-Karaozek, un nouvel ouvrage hydraulique d'une capacité de débit de plus de 300 mètres cubes d'eau par seconde (complexe hydroélectrique d'Aklak) a été construit, qui a permis d'irriguer des systèmes lacustres contenant plus d'un milliard et demi d'eau par seconde. mètres d'eau. Depuis 2008, la superficie totale des lacs est supérieure à 50 000 hectares (elle devrait passer à 80 000 hectares), le nombre de lacs dans la région est passé de 130 à 213. Dans le cadre de la mise en œuvre du deuxième phase du projet RRSSAM en 2010-2015, il est prévu de construire un barrage avec un complexe hydroélectrique dans les parties nord du Petit Aral, de séparer la baie de Saryshyganak et de la remplir d'eau à travers un canal spécialement creusé depuis l'embouchure du Syr Darya, portant le niveau d'eau à 46 m abs. Il est prévu de construire un canal de navigation depuis la baie jusqu'au port d'Aralsk (la largeur du canal au fond sera de 100 m et la longueur de 23 km). Pour assurer les liaisons de transport entre Aralsk et le complexe de structures de la baie de Saryshyganak, le projet prévoit la construction d'une autoroute de catégorie V d'une longueur d'environ 50 km et d'une largeur de 8 m parallèle à l'ancien littoral de la mer d'Aral.
Le triste sort de l'Aral commence à se répéter pour d'autres grandes étendues d'eau dans le monde - principalement le lac Tchad en Afrique centrale et le lac Salton Sea au sud de l'État américain de Californie. Des poissons tilapias morts jonchent les rivages et, en raison du prélèvement excessif d'eau pour irriguer les champs, l'eau devient de plus en plus salée. Différents projets sont envisagés pour dessaler ce lac. Résultat du développement rapide de l’irrigation depuis les années 1960. Le lac Tchad en Afrique a été réduit à 1/10 de sa taille antérieure. Les agriculteurs, les bergers et la population locale des quatre pays entourant le lac se battent souvent avec acharnement pour l'eau restante (en bas à droite, en bleu), et le lac n'a plus que 1,5 m de profondeur. Les expériences de perte puis de restauration partielle de la mer d'Aral peuvent en bénéficier. tout le monde.
