Population d’Oïmiakon. Oymyakon est l'endroit le plus froid du monde

Le village d'Oymyakon est un lieu emblématique de la Yakoutie. Il est situé à plus de 740 mètres d'altitude, mais se trouve dans une sorte de bassin où l'air froid s'accumule en hiver. Il n'y a pas de vent dans le village, cependant, selon les habitants, le froid pénètre beaucoup plus fortement jusqu'aux os.

Selon diverses mesures, la température minimale dans le village oscille entre moins 78 et 82°C ! Les météorologues se disputent constamment pour savoir quel point de la Yakoutie est considéré comme le pôle nord du froid : Verkhoyansk ou Oymyakon. Selon les dernières données, le minimum annuel absolu à Oïmiakon est inférieur de près de 4°C à celui de Verkhoyansk.

La différence de température entre l'hiver et l'été atteint 104 degrés. Selon cet indicateur, Oymyakon n'est en avance que sur Verkhoyansk. La température la plus élevée dans ce village a été enregistrée à l'été 2010. Il faisait presque +35°C. L'été d'Oïmiakon se caractérise par une différence de température colossale : pendant la journée, le thermomètre peut afficher +30°C et la nuit, il peut être en dessous de zéro. Près de 230 jours par an, la couverture neigeuse est présente à Oïmiakon.

Le jour le plus court ici en décembre n'est que de trois heures. Mais en été, à Oïmiakon, il y a des nuits blanches - il fait jour dehors toute la journée et toute la nuit.

Population d'Oïmiakon

Seulement 520 personnes vivent dans le village. Les résidents locaux pratiquent l'élevage de bétail, la pêche et l'élevage de rennes. Malgré le froid terrible, la population mène une vie tout à fait normale. Le village dispose de communications cellulaires, d'Internet, de magasins, d'un hôpital, d'une école, d'une station-service et même d'un aéroport construit pendant la Grande Guerre patriotique. Les prix dans les magasins d'Oymyakon sont nettement plus élevés qu'à Moscou.

Sites touristiques d'Oïmiakon

Le tourisme dans ce village s'est développé rapidement ces derniers temps. Les étrangers et les Russes sont attirés par les musées locaux, les camps du Goulag à proximité, le lac Labynkyr, le rocher Moltanskaya et, bien sûr, le gel mordant lui-même. La nature d'Oymyakon est vraiment unique. Il y a ici des ruisseaux qui ne gèlent pas même lorsque la température de l'air est de moins 70°C et des champs de glace qui ne fondent pas à une chaleur de +30°C.

Chaque printemps, un festival a lieu à Oymyakon, qui attire les Pères Noël de toute la planète. Il attire traditionnellement des foules de touristes. Il est recommandé à ces derniers de s'habiller très chaudement : des chapeaux avec oreillettes, des pantalons en coton, des pulls en fourrure, des bottes hautes en fourrure en laine de renne et une écharpe pour envelopper votre visage seront ici utiles.

Les résidents locaux affirment qu'en cas de gel intense, si vous frappez fort du métal contre du métal, vous pouvez créer une étincelle. C'est pourquoi il est extrêmement dangereux de faire le plein de voitures à Oïmiakon.

La police locale ne dispose pas de matraques, car dans le froid glacial, elles durcissent et éclatent traîtreusement sous l'impact, comme du verre.

Les habitants d’Oïmyakon sortent le linge mouillé uniquement pour le congeler et non pour le sécher. Une minute plus tard, il se dresse comme un pieu.

L'enseignement dans les écoles locales n'est annulé que lorsque la température descend jusqu'à moins 56°C.

De tous les animaux, seuls les chevaux, les chiens et les rennes résistent au froid local.

La Yakoutie est une république de glace éternelle, connue principalement pour... La rivière Lena est l'un des plus longs fleuves de la planète, s'étendant de la toundra méridionale à la taïga nord et se jetant finalement dans l'océan Arctique. Sur la rivière Lena se trouvent des formations rocheuses uniques offrant des vues d'une beauté extraordinaire. Mais dans cet article, nous parlerons d'une autre attraction de la Yakoutie - le Pôle du Froid.

Comme aiment le dire les Yakoutes : nous avons neuf mois d’hiver et trois mois d’hiver véritable. Mais ce n’est pas si grave. Il y a aussi de courtes semaines d'été avec des journées assez chaudes.

Il y a une certaine concurrence pour le titre d'endroit le plus froid de l'hémisphère nord. Depuis 1926, le village d'Oymyakon, ou plus précisément le village de Tomtor, situé à 30 km au sud-est, se dispute avec Verkhoyansk le droit d'être appelé le « Pôle du Froid ».

Malgré le fait que des températures plus basses soient enregistrées en Antarctique qu'à Oymyakon, la comparaison de ces lectures n'est pas considérée comme entièrement correcte. La station Vostok est située à une altitude de 3488 m au dessus du niveau de la mer, tandis qu'Oymyakon est à une altitude de 741 m. Pour comparer les résultats, il faut ramener les deux valeurs au niveau de la mer. Dans l'hémisphère nord, le droit d'être appelé « pôle du froid » est contesté par deux localités de Yakoutie : la ville de Verkhoyansk et le village d'Oïmiakon, où une température de -77,8°C a été enregistrée.

Oymyakon est situé dans une dépression et est protégé de tous côtés par des montagnes qui bloquent la sortie de l'air froid et intense. Ces mêmes montagnes empêchent la pénétration des masses d'air humides provenant des océans. La dépression d'Oymyakon est située plus haut au-dessus du niveau de la mer que Verkhoyansk, on peut donc s'attendre à des températures de l'air extrêmement basses ici. Tomtor abrite la célèbre station météorologique d'Oymyakon, où une température de -77,8°C a été enregistrée en 1938. Sur cette base, Oymyakon peut être considéré comme l'endroit le plus froid de la planète. La température mensuelle moyenne en janvier à Oïmiakon est de -61°C, mais peut atteindre -68°C. Selon des données non officielles, au cours de l'hiver 1916, la température dans le village est tombée à -82°C.

Oymyakon signifie « printemps non gelé » dans la langue locale. Dans cette zone, il y a en effet des ruisseaux et des tronçons de rivières qui ne gèlent pas lors de gelées aussi sévères. Oymyakon signifie « eau qui ne gèle pas ». La nature qui entoure les ruisseaux surprend par son irréalité.

Le froid a freiné le flux touristique vers la région du pergélisol pendant de nombreuses années. Mais récemment, c'est le froid qui a contribué au développement d'un nouveau concept de tourisme et est devenu une nouvelle marque dans l'infrastructure touristique de la région. Ceux qui veulent tester leurs forces et voir à quoi ressemble le véritable hiver se rendent en Yakoutie, le pays du pergélisol. Il fait exceptionnellement froid ici, mais la région est très conviviale. Des itinéraires ont été créés pour les touristes qui leur permettront d'explorer la vie locale, les préférences gastronomiques, de voir le rituel de l'algie, les journées de travail des éleveurs de rennes, de participer à des itinéraires d'équitation, de pêche sportive, de chasse, de tourisme et d'assister au festival du Pôle du Froid. .

Les habitants d'Oymyakon ne portent pas de vêtements en tissus synthétiques, car en hiver, ils se désagrègent; même les vaches sont habillées ici pour que leurs mamelles ne gèlent pas. Il n'y a pas de rhume à Oïmiakon, car les virus gèlent et l'air expiré gèle. Il y a de nombreux centenaires dans cette région. À Oïmiakon, vous pouvez entendre le « murmure des étoiles ». Dans le froid, la respiration humaine se fige instantanément et vous pouvez entendre son bruissement silencieux. Le nom de « murmure des étoiles » a été donné à ce phénomène étonnant par les Yakoutes. Les résidents locaux élèvent le cheval Yakut, connu pour son adaptation au climat et trouve l'occasion de rechercher de la végétation sous une épaisse couche de neige.

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Les éléments suivants peuvent être intéressants dans ces parties :
  • voir la vie des gens dans des conditions extrêmes ;
  • emprunter l'autoroute Iakoutsk-Magadan ;
  • trouvez quelques fragments de l'Airacobra, un avion qui s'est écrasé alors qu'il transportait des avions vers Guerre patriotique ;
  • visite Station météo Vostochnaya;
  • visiter une mine d'or, et ethnographique complexe "Bakaldyn";
  • des paysages magnifiques : des montagnes majestueuses et des rivières rapides ;
  • voir d'immenses pâturages de rennes ;
  • ressentez « directement » le gel extrême et son impact sur tout ce qui vous entoure ;
  • goûtez à la viande de poulain et à la stroganine préparées selon des recettes locales ;
  • par temps ensoleillé, vous pouvez observer un halo - lorsque le soleil au-dessus de l'horizon se transforme en trois soleils presque identiques.

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Il y a deux musées dans le village : l'histoire locale et l'histoire littéraire locale. Dans le premier, toutes les pièces exposées, même une carabine du XVIIIe siècle, peuvent être touchées avec les mains (je recommande quand même de ne pas en abuser). Le second est situé dans le bâtiment de l’école et est dédié aux écrivains russes réprimés et à l’histoire du Goulag dans l’ensemble de la région, ce qui lui a valu le nom de « Musée du Goulag ».

En outre, les passionnés d'histoire seront intéressés par cette zone, en tant que site des camps du système du Goulag et de l'autoroute de la Kolyma, construite au prix de milliers de vies de prisonniers politiques.

À Tomtor se trouve l'obélisque « Pôle du froid », où est immortalisé le record de température noté par le géologue Obruchev. Cet obélisque est également un monument local. Chaque année à Tomtor a lieu début avril le festival Pôle du Froid, qui attire de nombreux touristes. L'événement principal des vacances est le circuit automobile Yakutsk-Oymyakon, 1270 km de pistes enneigées. A cette époque, des concours sont organisés entre Pères Noël en motoneige, en rennes, ainsi que pour les filles locales : « Miss Pôle du Froid » et « Maîtresse Peste », une exposition de vêtements nationaux, d'art appliqué et de cuisine nationale des peuples du Nord, courses de rennes, pêche blanche. Pendant le festival, les festivités de masse incluent des promenades en traîneau à chiens avec des Yakut Laikas. Si vous avez de la chance, vous pourrez goûter la viande incroyablement savoureuse du mouflon d'Amérique Chubuku, extrêmement difficile à obtenir par la chasse.

Le Père Noël de Laponie et le Père Noël de Veliky Ustyug sont des invités réguliers du festival. Pourquoi un festival portant ce nom a-t-il lieu ici en avril et pas, par exemple, en janvier ? Disent-ils, à la demande du Père Noël épris de chaleur.

Vous pouvez vous rendre de Iakoutsk à Oymyakon (Tomtor) en une journée. La route fédérale de la Kolyma a été considérablement agrandie au cours des deux dernières années et les tronçons qui étaient dangereux il y a quelques années à peine ont été renforcés. La meilleure saison pour voyager au Pôle du Froid s'étend de début décembre à avril.

La rivière Indigirka qui coule à Oymyakon est connue non seulement pour ses mines d'or et d'antimoine, mais aussi pour un grand nombre d'espèces de poissons différentes. La rivière est utilisée pour la pêche au corégone, au nelma, à l'omul, au corégone, au corégone et au muksun. Les touristes peuvent participer à la pêche sur glace : dans les eaux claires d'Indigirka, on peut voir des poissons même à une profondeur de quatre mètres.

Il y a un petit musée ethnographique dans le complexe touristique Chochur-Muran. Son exposition est composée d'objets anciens. En hiver, un parc de sculptures sur glace est créé sur le territoire du complexe par les mains d'artisans yakoutes. Ce type d'art est très populaire en Yakoutie. L'attraction principale est le « Royaume du permafrost » installé à l'intérieur de la montagne. Dans la grotte, les touristes sont accueillis par le givre yakoute sculpté dans la glace - Chyskhaan. Dans la chambre du Maître du Nord, vous pourrez voir des meubles et de la vaisselle en glace. La salle suivante est destinée aux rituels de purification et de révérence. Ici, les jeunes mariés sont à l'honneur et souhaitent sincèrement que leur union soit aussi éternelle que le pergélisol environnant. Le Musée du Pergélisol possède un toboggan sur glace, le Ice Bar. Pour votre visite du Musée insolite, vous pourrez recevoir une attestation personnalisée de l'Archiviste.

De quoi avons-nous besoin du pôle Nord quand nous avons le nôtre. Pensez-vous que les gelées sibériennes sont de moins 20... moins 30. Les habitants d'Oïmyakon se moqueront longtemps de vous. Pour eux, c'est "un peu cool". Le « froid » pour les résidents locaux commence à moins 50, et même dans ce cas, ce n'est pas une raison pour rester à la maison.

Oymyakon est reconnu comme l'endroit le plus froid de l'hémisphère nord. On l’appelle le « Pôle du Froid ». Bien que Verkhoyansk, à 650 kilomètres au nord-ouest, soit officiellement appelée le pôle du froid. La différence de température annuelle moyenne dans ces agglomérations ne dépasse généralement pas 3 degrés. Mais dans ce cas, nous considérerons toujours Oymyakon comme le pôle du froid (les scientifiques, d'ailleurs, se disputent encore pour savoir lequel des deux prétendants devrait recevoir la palme).
Dans l'ensemble, Oymyakon est généralement appelé non seulement le village lui-même, mais aussi ses vastes environs. Le village de Tomtor est considéré comme le centre du district d'Oymyakon.

Oïmiakon sur la carte

  • Coordonnées géographiques 63.459807, 142.781696
  • La distance de la capitale de la Russie, Moscou, est d'environ 5 300 km.
  • La distance jusqu'à l'aéroport le plus proche de Iakoutsk est d'environ 680 km (bien qu'il y ait un aérodrome local à Oymyakon, mais il n'atteint pas le titre d'aéroport et il est situé à 40 km du village lui-même et à 2 km du village de Tomtor)

Oymyakon est un petit village de l'ulus d'Oymyakon (analogue à la région à laquelle nous sommes habitués) de Yakoutie, sur la rive gauche de la rivière Indigirka. Il est caractéristique que cette colonie soit située au sud du cercle polaire arctique dans la vallée d'Oymyakon et loin de l'océan, le climat ici est donc fortement continental. Toutes les conditions ont été créées pour que l'air froid coule ici des montagnes environnantes, dont la hauteur atteint 2 km.

Oïmiakon en chiffres

  • Température minimale de l'air enregistrée -71,2 degrés
  • Hauteur au-dessus du niveau de la mer 745 mètres
  • Population en 2010 : 462 personnes
  • Durée de la journée à partir de 4 heures 36 minutes. jusqu'à 20h28
  • Température maximale enregistrée +34,6 degrés

Il semblerait qu'une personne ait oublié ici ? Les conditions de vie ici peuvent difficilement être qualifiées de favorables. Mais néanmoins, les gens se sont installés ici il y a longtemps. Et la raison en est que dans ces endroits (aussi paradoxal que cela puisse paraître) broute un type particulier de cheval. Le cheval Yakut est trapu et plutôt hirsute, capable de se nourrir en ramassant le sol gelé avec son sabot à la recherche d'herbe. De plus, des veines d'or ont été trouvées à ces endroits, et maintenant plus de 5 tonnes d'or y sont extraites par an. L'antimoine est également extrait.

Vivre ici est difficile. L'hiver occupe les deux tiers de l'année. L'été est court et froid, mais il y a des exceptions, et au lieu de 10-15 degrés, l'air se réchauffe jusqu'à +35 (enregistré en 2010, mais c'est plutôt l'exception que la règle).

Une nature exceptionnellement vierge entoure Oymyakon. En hiver, le paysage se pare de différentes nuances de blanc. Tous les arbres sont recouverts de neige de la tête aux pieds. Les vues environnantes sont tout simplement d’une beauté irréaliste.

  • Traduit d'Evenki, Oymyakon signifie eau dégelée. C'est ici qu'à moins 50 et 60 degrés on peut trouver des rivières qui ne gèlent pas. Ceci s’explique par la présence de sources chaudes jaillissant des entrailles de la Terre. Les amoureux de l'extrême peuvent même se baigner
  • Selon des données non officielles, la température de l'air au cours de l'hiver 1938 est tombée à moins 77,8 degrés. Et en 1916, elle atteignit moins 82 degrés. Mais il n'y a aucune information fiable à ce sujet
  • Les écoliers ne fréquentent pas les cours s'il fait en dessous de -58 degrés dehors
  • Les riverains semblent plus âgés que leur âge en raison du climat
  • À des températures inférieures à 50 degrés, vous pouvez entendre, comme disent les locaux, « le murmure des étoiles ». Il s’agit d’un son inhabituel, semblable à un mélange de vent et de céréales renversées. C'est ainsi que le souffle d'une personne se fige
  • La consommation de carburant lors de la conduite d'une voiture en hiver double environ. Les résidents locaux ne voyagent pas inutilement si la température est inférieure à -55 degrés
  • Les pneus de voiture deviennent très durs par temps froid et peuvent même se fissurer
  • Les passionnés de voitures locaux isolent les vitres de leur voiture avec du verre supplémentaire (parfois ils sont collés directement sur le ruban adhésif)

Les habitants d'Oïmiakon se moquent des Moscovites qui gèlent à -20°C et nous conseillent sur la façon de vivre dans le froid.

Au cours du week-end, les températures diurnes pourraient redescendre jusqu'à -30.

Eh bien, comment vivre dans un tel froid ?

Seuls les habitants du village d'Oymyakon, l'endroit le plus froid de l'hémisphère nord de la Terre, sont surpris par cette question. Pour eux, un gel à 30 degrés équivaut à une légère fraîcheur. Selon les normes climatiques, la température moyenne de janvier à Oïmiakon est de −55 degrés ; en février, la température reste de −60 et moins.

Nous avons trouvé un homme qui a vécu de nombreuses années dans ce lieu oublié de Dieu et des hommes. Il a travaillé dans un aéroport local en tant que contrôleur aérien.

Comment ils survivent à moins 60, comment ils démarrent une voiture, creusent des tombes, plongent dans un trou de glace et célèbrent les vacances :



Tout va dans le sens que le Pôle du Froid sera complètement vide - les derniers anciens s'apprêtent déjà à quitter cet endroit.

« L’aéroport au pôle du froid, c’est du verre brisé, des portes arrachées, du manque de mobilier »

Se rendre de la capitale à Oymyakon n'est pas facile. Premier - 6 heures de Moscou à Yakutsk. Puis - 1000 km sur une route enneigée jusqu'au point final.

En été, vous pouvez risquer de vous rendre au Pôle Froid en avion. Mais avant cela, il faut savoir à quoi s’attendre à son arrivée.

Le territoire de l'aéroport d'Oymyakon est un bâtiment en rondins délabré, où se trouve en fait la salle d'attente, à côté il y a un corral pour les vaches, un peu plus loin il y a un jardin d'enfants effondré, et autour il y a un immense non labouré terrain, où les avions atterrissent toujours à leurs propres risques.

L'aéroport est né en 1942. À cette époque lointaine, il y avait ici une base d’aviation militaire. Après la guerre, l'aéroport servait aux civils. Environ trois cents personnes vivaient à proximité de l'aérodrome et travaillaient également à l'aéroport. À deux kilomètres de l'aéroport se trouve le village de Tomtor, qui compte environ 3,5 mille habitants. Mais la majorité n’a pas pu résister aux rigueurs du climat et a quitté le pôle du froid ; les plus forts sont restés.

"J'ai travaillé pendant de nombreuses années comme contrôleur aérien à l'aéroport d'Oïmyakon", a commencé l'histoire Oleg Sukhomesov. - Nous n'avons accepté que deux vols - depuis Iakoutsk et le village d'Oust-Nera. En hiver, seuls les An-2 et An-24 nous ont volé. Les vols étaient autorisés jusqu'à -60 degrés. À des températures plus basses, voler était risqué. Les directeurs de vol ont reçu des uniformes chauds spéciaux afin qu'ils ne gèlent pas lors de l'inspection de la piste à pied. Après la restructuration, l'aéroport a été fermé. Ensuite, beaucoup de mes compatriotes ont quitté cette région. Nous ne sommes plus qu’une cinquantaine. Après un certain temps, l'aéroport a repris ses activités. Aujourd'hui, les avions volent de Iakoutsk à Oymyakon uniquement en été et une fois par semaine seulement. Ainsi, en hiver, vous ne pouvez vous rendre à Iakoutsk qu'en voiture par une route verglacée. Un véhicule est capable de parcourir 1 000 kilomètres dans des conditions météorologiques difficiles : le « pain » UAZ, un prototype d'ambulance. Le temps de trajet peut aller jusqu'à 30 heures.


Oleg Sukhomesov sur son ancien lieu de travail en tant que contrôleur aérien.

Une voiture au Pôle du Froid est une question à part. Il n’y a pas ici de conversation sur la question « est-ce que ça va commencer ou non ».

"Vous ne pouvez pas éteindre la voiture pendant nos gelées", affirme l'interlocuteur. - Les chauffeurs de camion font généralement rouler leur voiture pendant des mois sans couper le moteur. Si le moteur cale et qu’il n’y a aucune aide à proximité, éteignez les lumières ! Après 2 heures d'inactivité, la voiture non démarrée ne bougera plus. Mais même moteur tournant, la voiture gèle après 4 heures de stationnement et les roues se transforment en pierres. Et pendant les premières heures, il bougera comme un bloc de glace. Dans ce cas, les conducteurs parcourent lentement les premiers kilomètres du trajet sur des roues en forme d'œuf. Petit à petit, les pneus s'échauffent et s'arrondissent. Dans le pire des cas, les roues peuvent éclater à cause du gel. Mais c'est un phénomène rare. Mais les châssis en fer des voitures se fissurent tout le temps. Le pare-chocs en plastique s'effondre à cause des secousses en cas de gel intense. Mais le vrai problème, c’est si le poêle de la voiture tombe en panne. Il n'y a pas d'option ici - enfilez plus de vêtements et traînez-vous jusqu'au village le plus proche.

Un poêle cassé n’est pas si grave. Une véritable catastrophe naturelle à Oïmyakon est considérée comme une panne du système d'alimentation électrique.

Il est impossible de se souvenir des pannes de courant sans larmes. C'était comme l'enfer ! - Oleg continue. - Nous avions notre propre centrale diesel à l'aéroport. Dans ma mémoire, elle a refusé trois fois en plein hiver. L'ensemble de la population masculine s'est armée de chalumeaux (torches) et a commencé à sauver des installations vitales, telles qu'un jardin d'enfants, un magasin, un club, une aérogare et une cantine. Comme l'eau chaude ne circulait pas dans les tuyaux, ceux-ci commençaient à refroidir puis à geler dans les endroits étroits. Une conduite de chauffage fermée circulait dans tout l'aéroport - de maison en maison, etc. Nous avons donc commencé à chercher où le tuyau était gelé, puis nous avons creusé cet endroit et commencé à le réchauffer. Les travaux ont été réalisés à −60 degrés. Je ne souhaiterais pas une telle aventure à mon ennemi - courir dans le froid et respirer l'air chaud du froid jusqu'à ce qu'il brûle à l'intérieur...

Pendant ce temps, Oleg montre des photographies de l'aéroport. Dire que l’état de l’objet est déprimant, c’est ne rien dire.

La dernière fois que j'étais à Oymyakon, c'était en 2010 - rien n'y a changé. L'aéroport actuel est en verre brisé, portes arrachées, manque de mobilier, pas de localisateurs de surveillance, les équipements sont debout depuis la naissance de l'aéroport. À l'époque soviétique, de nouveaux avions nous étaient souvent amenés pour être testés dans de fortes gelées. Personne n'a besoin de ça maintenant...

"Nous emballons les enfants pour qu'ils ne puissent pas bouger de manière autonome"

Mais les gens ici ne vivent pas seulement à côté de l’aéroport. Au Pôle Froid se trouvent un hôpital, un jardin d'enfants, une école et un magasin. Ainsi, non seulement les hommes volontaires, mais aussi les femmes fragiles avec de jeunes enfants survivent aux fortes gelées. D'ailleurs, les écoliers d'Oïmiakon envient les étudiants de Moscou qui, à -30 ans, ne peuvent pas assister aux cours. Et les adultes, à leur tour, sont perplexes lorsqu'ils lisent des rapports d'incidents : comment peut-on mourir à -40 ?

Pour nous, -25, c'est comme un temps chaud sur la mer Noire », rit Oleg. - A cette température, on relève les oreilles de nos chapeaux. Bien sûr, en hiver, à Oymyakon, c'est maussade : les rues sont désertes, car il n'y a que 4 heures de lumière par jour, et le froid terrible oblige les habitants à se réchauffer chez eux près du poêle.

La semaine dernière, les cours scolaires ont été annulés dans de nombreuses régions de Russie en raison de fortes gelées. La seule région qui n'est pas concernée par ce décret est le Pôle du Froid.

Quand j'allais à l'école, je me souviens que les cours n'étaient annulés qu'une seule fois, puis la température de l'air est tombée à -68 °C », poursuit Sukhomesov. - Aujourd'hui, l'école n'est ouverte qu'à -60 degrés, cependant, les enfants dans les salles de classe sont assis dans des manteaux et réchauffent unanimement leurs stylos avec leur souffle pour commencer à écrire.

En hiver, les habitants d'Oïmyakon se préparent minutieusement à sortir.

Si la température extérieure est de moins 50, nous quittons la maison en pleine vitesse. Les vestes et les chapeaux sont exclusivement fabriqués à partir de fourrure naturelle, car tout ce qui est artificiel se coince et se brise au froid », poursuit Oleg. - Un ami m'a raconté comment son père avait décidé d'aller à la salle à manger avec une fine veste sans manteau de fourrure en hiver. Lorsqu'il a sorti sa main de sa poche devant la salle à manger pour ouvrir la porte, la manche droite de sa veste s'est cassée. Nous portons des bottes hautes aux pieds. Ces chaussures sont fabriquées à partir de la peau de la jambe inférieure d'un cerf, appelée kamus en Yakoute. Ainsi, pour une paire de bottes hautes, vous avez besoin de 10 de ces bottes. En ce qui concerne les vêtements, il est souhaitable que la longueur du manteau de fourrure atteigne 100 cm. Si vos vêtements sont plus courts, vous pouvez vous geler les tibias et les genoux. Seul un chapeau en vison, renard arctique ou renard réchauffe la tête.

L’un des principaux attributs des vêtements est le foulard.

Les habitants d'Oïmiakon savent très bien qu'en cas de gel intense, il est impératif de respirer à travers un foulard afin qu'au moins une certaine quantité d'air chaud pénètre dans les poumons. Le fait est qu'à des températures très basses, la vitesse de la respiration double - cela est dû au fait que par temps froid, la teneur en oxygène est totalement négligeable. Si vous essayez d'expirer de l'air dans la rue, après une seconde, vous entendez un bruissement. L’air chaud expiré gèle instantanément et produit un son si étrange. De fortes gelées vous brûlent gravement le visage. Je me suis gelé les joues et le nez à plusieurs reprises. En règle générale, il est impossible de remarquer quand vous avez des engelures. Dans ce cas, vous devez frotter la zone touchée par le froid avec votre main. Mais la marque restera toujours et la peau gelée se décollera un peu plus tard. Dans ce cas, il n’y a qu’une seule protection : une écharpe chaude. Certes, les yeux pleurent beaucoup dans le froid, et lorsque les larmes coulent, l'endroit où elles coulent gèle deux fois plus.

Les enfants et le gel sont deux choses apparemment incompatibles. Cependant, les Oymyakoniens ont leur propre façon de protéger les bébés, développée au fil des années.

Nous traitons les enfants au maximum ! C'est tout un rituel ! - Oleg se souvient. « Avant d'emmener notre fils dans la rue, ma femme et moi avons enfilé des sous-vêtements chauds, un pantalon en laine par-dessus, et avons finalement remonté un troisième pantalon épais en coton jusqu'à sa poitrine. Un pull épais était porté sur le corps par-dessus une chemise en flanelle. À ses pieds se trouvent des chaussettes tricotées et des bottes en feutre. Mais ce n'est pas tout. Après tout cela, ils ont enveloppé l'enfant dans un manteau en peau de mouton. Sur la tête il y a un chapeau, sur lequel il y en a un autre, également en tigre. Les mains du fils étaient cachées dans des mitaines de lapin et son visage était étroitement attaché avec un foulard. De toute la partie exposée de son corps, seuls restaient ses sourcils et ses yeux. Il ne pouvait pas sortir seul dans la rue sous cette forme - ses bras et ses jambes ne bougeaient pas. Ainsi, tous les parents ont porté leurs enfants dans leurs bras, puis les ont chargés sur des traîneaux et les ont emmenés au jardin, situé sur le territoire de l'aéroport. Mais avant de mettre notre fils dans le traîneau, nous avons également chauffé le manteau de fourrure sur le poêle, que nous avons posé sur le chariot. Auparavant, les enfants étaient transportés à l'école, également située à proximité de l'aéroport, dans des bus spéciaux équipés d'un réchaud supplémentaire. Aujourd'hui, à Oymyakon, il n'y a pas de transports publics et les écoliers du primaire parcourent une distance de 3 km en traîneau.



En hiver, nous emmenons les enfants à l'école sur des traîneaux - il n'y a pas de transports publics à Oymyakon.

Même si la vie est dure pour les habitants d'Oïmiakon, il y a quand même certains avantages à se trouver au Pôle du Froid. Par exemple, les virus du rhume contournent les anciens de la région. Les virus meurent par froid.

En effet, les rhumes y sont rares. Pendant 15 ans, je n’ai jamais eu de rhume ; je ne savais pas ce qu’était un nez qui coule ou un mal de gorge. Le fait est qu'à Oymyakon l'air est très sec - vous pouvez facilement vous geler le nez, les joues, les oreilles et ne pas attraper froid. Nous n'avons aucun vent en hiver. Si à −60 le vent s'était également levé, le fer se serait effondré sous l'impact. Même si ça cassait déjà sans vent...

« La vodka dans la rue se fige en deux minutes »

Y a-t-il de la vie sur Mars ? Cette question s'apparente à : y a-t-il une vie à −60 ? Il s’avère que oui. Les habitants d'Oymyakon célèbrent les fêtes à grande échelle, vont à la pêche et plongent dans les trous de glace de l'Épiphanie.

Ici, bien sûr, la baignade en hiver n'est pas encouragée, mais ces dernières années, les gens ont commencé à se lancer dans le baptême », explique Oleg. - Imaginez, il fait -55 dehors et devant vous se trouve un canal hors gel, où la température de l'eau est de 3 degrés. Lorsque vos pieds sont secs, vous pouvez marcher sans problème sur la glace jusqu'à l'eau. Mais après qu’une personne a franchi le pas et remonté à la surface, ses pieds gèlent instantanément sur la glace. Dans ce cas, il faut soit verser de l'eau tiède sur vos pieds gelés, soit plonger dans le trou avec des chaussures légères afin d'en sortir sans problème.

La fête préférée des habitants d'Oymyakon est la fête du Nord. Ce jour-là, le Père Frost de Veliky Ustyug, le Père Noël de Laponie et le Père Iakoute Frost Chiskhan (gardien du froid) viennent au Pôle du Froid...

C’est à ce moment-là que les étrangers viennent nous rendre visite – ils ne sont pas nombreux, il n’y a nulle part de publicité pour notre région », s’énerve Oleg. - Les invités étrangers, bien sûr, sont choqués par tout ce qui se passe ici. Certains d’entre eux ont vu des bottes en feutre pour la première fois de leur vie. Et quand ils les enfilaient, ils accrochaient des pancartes sur chacun - « droite », « gauche », pour ne pas les confondre.

Les femmes d’Oïmiakon veulent aussi avoir l’air humaines. Et dans un climat rigoureux, la beauté, comme nulle part ailleurs, exige des sacrifices.

Même à -60° à Oïmiakon, vous pouvez voir une femme en bas, talons aiguilles et jupe courte, même si elle portera par-dessus un long manteau de fourrure. J'ai vu de telles beautés lorsque des danses étaient organisées au club de l'aéroport.

Eh bien, que sont des vacances à Rus' sans alcool ! Mais il faut être extrêmement prudent avec les boissons fortes au pôle Nord.

L’alcool ne sauve pas du gel, bien au contraire ! S'il y a un grave manque d'oxygène en état d'ébriété, il vaut mieux ne pas sortir du tout dans la rue. À l'époque soviétique, il n'y avait pratiquement pas de buveurs à Oïmiakon. De nos jours, le problème de l'alcool est très aigu. Par conséquent, le taux de mortalité déjà élevé au pôle froid a considérablement augmenté. Je me souviens qu'un soir, un voisin est venu en courant chez moi : « Habillez-vous vite, vous pouvez aider à sortir un homme de la neige, il a l'air d'avoir froid. » J'ai rapidement enfilé mon chapeau et mon manteau de fourrure et j'ai couru dehors. Je vois quelqu'un grogner et patauger dans la neige. Le givre crépite dehors et l’obscurité est impénétrable tout autour. Nous avons récupéré ce type et l'avons traîné jusqu'à l'endroit chaud le plus proche : la chaufferie de l'aéroport. Une ambulance a été appelée. Le patient était assis devant nous, tout blanc - son visage était complètement gelé. De plus, il était sans chapeau ni mitaines. Les doigts de mes mains ne bougeaient pas du tout, il était clair que la fin était venue pour eux, l'amputation ne pouvait être évitée. Et ce type, après une engelure, a tellement changé d’apparence que nous n’avons même pas pu l’identifier. Plus tard, nous avons découvert que l'ivrogne était un soudeur de notre aéroport, que je connaissais bien sûr. Après avoir quitté l’hôpital, tout son visage s’est décollé et plusieurs couches de peau se sont détachées. Et il ne s’est pas laissé amputer les doigts de ses mains, mais tous les ongles sont tombés, c’était évidemment un spectacle terrible.

À propos, personne ne boit de vodka dans la rue à Oymyakon. On dit qu'un liquide inflammable gèle en quelques minutes.

Par temps froid, la vodka gèle étroitement. Nous n'avons même pas de thermomètres à mercure - ils indiquent la température dite « estivale » jusqu'à −45. Seuls les thermomètres à alcool, qui fonctionnent parfaitement, peuvent résister à des froids plus sévères !


"On creuse des tombes pendant 5 jours"

Ce n’est pas pour rien qu’on dit qu’à Oïmiakon les choses les plus ordinaires prennent les formes les plus insolites. Par exemple, l'un des faits curieux est que la police d'Oïmyakon ne porte pas de matraque avec elle, car elle éclate dans le froid.

Oui, en hiver, vous ne verrez pas de policiers avec des matraques, car elles se transformeront d'abord en pierre, comme un bâton en bois, et si vous les frappez, elles se briseront », rit Sukhomesov. - La même chose arrive avec le poisson. En hiver, les poissons sont capturés avec des filets placés sous la glace. Sortez vos prises au froid - après 5 minutes, vous pouvez enfoncer des clous avec ce poisson. Un autre point intéressant est qu'après le lavage, les habitants sortent leurs vêtements au froid pour les congeler. Au bout de quelques minutes, le linge suspendu se dresse comme un pieu. Et après quelques heures, vous devez le ramener à la maison. Mais tout ce processus doit être très prudent, car lorsque vous retirez une housse de couette ou un drap de la ligne, préparez-vous à ce que le linge se brise en deux. Une fois, le col de ma chemise est tombé de cette façon. Ce n'est pas facile pour les animaux de notre région. Seuls les chevaux et les chiens passent l’hiver dehors. Les vaches ne sortent dans la cour qu'au printemps, lorsque la température atteint -30. À ce moment-là, des soutiens-gorge de vache spéciaux sont mis sur les mamelles afin que Dieu leur préserve d'avoir des engelures.

Les Oymyakoniens n'ont pas besoin de réfrigérateurs en hiver. Les résidents locaux stockent du poisson frais surgelé, du beurre, de la viande et des airelles rouges sur la véranda de leurs maisons.

Nous ne hachons pas la viande en hiver, mais nous la sillonnons pour qu’elle ne se brise pas en petits morceaux comme la glace », ajoute l’homme. - L'eau potable nous est amenée au village par une voiture spéciale. Chaque habitant dispose d'un tonneau devant sa maison dans lequel cette eau est versée. Le propriétaire doit, en quelques minutes, parvenir à verser toute l'eau du tonneau dans des seaux et à la ramener chez lui. Sinon, l'eau gèlera et le fond du baril sera arraché. Mais si le fond n'a pas encore été retiré, les gens prennent un pied-de-biche et creusent la glace du baril.

Une personne n'est pas une puce - elle peut s'habituer à tout. Mais dans les conditions du pôle froid, les plus forts survivent.

Il n'y a pas de foies longs à Oymyakon. Un climat glacial et rigoureux, aussi propre soit-il, n'améliore pas la santé. Par exemple, au printemps, les vitamines manquent. Les choses n'allaient pas bien avec les fruits à Oïmiakon, j'ai donc dû demander à mes amis d'apporter des vitamines, au moins pour les enfants. Les adultes se contentaient d’oignons afin d’étouffer d’une manière ou d’une autre le besoin de vitamines du corps. Le climat rigoureux est la principale cause de mortalité précoce dans notre région. Apparemment, le manque constant d'oxygène se fait sentir. Les gens du Pôle Froid semblent plus vieux que leur âge. À propos, après Oïmiakon, il est difficile de s'adapter aux villes du sud de la Russie. Le corps n'a pas développé d'immunité contre le rhume et ne peut donc pas lutter contre de telles maladies. Par conséquent, par temps chaud, un habitant d'Oymyakon court le risque de mourir de la grippe commune.

L’espérance de vie moyenne à Oïmiakon est de 55 ans. Et les funérailles sont redoutées ici.

Nous avons presque prié pour que personne ne meure en hiver », raconte Oleg. - C'est une chose terrible de creuser une tombe à −60. Mais c’est quand même arrivé. Je me souviens qu'il a fallu jusqu'à cinq jours pour creuser une tombe. Ils ont apporté une cabine avec un poêle au cimetière et ont commencé à creuser. Après avoir creusé 20 cm de profondeur, ils firent un feu qui brûla toute la nuit. Le matin, ils ratissaient la terre dégelée et déposaient du nouveau bois de chauffage. Et ainsi de suite jusqu'à creuser 2 mètres. Au cours de la nuit suivante, 20 à 30 cm supplémentaires ont dégelé. Alors qu'il faisait clair dehors, nous avons creusé le sol avec tous les moyens disponibles. C'est un travail éreintant ! Il y avait un manque d'air catastrophique ; mes poumons me brûlaient à cause de l'air froid. Quand, après un tel travail, ils entraient dans une pièce chaude, les gens commençaient à tousser fortement ; probablement, leurs poumons n'avaient pas le temps de se reconfigurer pour la respiration nécessaire.

Y a-t-il du travail à Oïmiakon aujourd’hui ?

C'est toujours là. En hiver, les gens travaillent comme chauffeurs dans une chaufferie, dans des magasins, dans une sous-station électrique. Auparavant, nous avions une ferme d'élevage et une ferme de renards où étaient élevés des renards argentés. Les peaux qu'ils produisaient étaient excellentes. Ce n'est pas pour rien qu'on dit, plus le gel est fort, plus la fourrure est belle. Mais maintenant, il n'y a plus d'élevage de bétail ni de ferme à renards...

Mais vos salaires sont sûrement élevés ? Et les gens prennent leur retraite plus tôt ?

Les salaires n'étaient pas si élevés, mais les Oïmiakoniens recevaient ce qu'on appelle le « gel » - c'est-à-dire le moment où la température extérieure descendait en dessous de 48 degrés. Ils ont pris leur retraite après avoir travaillé 15 ans au Pôle Froid.

Si de nombreuses personnes ont quitté le Pôle du Froid, cela signifie-t-il qu’il reste beaucoup de maisons vides ? Quelqu'un a-t-il réussi à vendre sa ferme ?

De quoi parles-tu?! Qui a besoin d’un logement délabré dans une caserne construite en 1940 ? En règle générale, les appartements vides étaient occupés par ceux qui restaient à Oïmyakon. Auparavant, tous les appartements étaient départementaux, ils appartenaient à l'aéroport, et donc à l'Etat. Maintenant, entrez et vivez pour votre propre plaisir. Mais chaque année, il y a de moins en moins de personnes intéressées.

Quand avez-vous quitté le Pôle du Froid ?

Je suis parti après que le financement de notre aéroport se soit finalement tari. Maintenant, tout va dans le sens que le Pôle du Froid sera bientôt complètement vide - les derniers anciens partiront et l'aéroport d'Oïmyakon mourra. Quoi qu’il en soit, les personnes nées à Oïmiakon seront toujours nostalgiques de leur patrie. Après tout, même si la vie y était dure, nous formions une seule famille. Même à l'époque soviétique, nous avions un dicton : « Une dette de 100 roubles est annulée et il est indécent de s'en souvenir... ». Mais 100 roubles, c’était une somme décente !

CONSEILS D'OYMYAKONTS POUR SURVIVRE AU FROID

4 à 5 couches de vêtements constitués de tissus différents retiennent mieux la chaleur. C'est ainsi que les Oymyakoniens s'habilleraient lors de fortes gelées : un costume en coton épais, plusieurs pantalons et pulls en laine fins, peu serrés (2-3 pulls fins réchauffent bien mieux qu'un épais, car une couche d'air se forme entre eux) et un costume ou une salopette en tissu synthétique.

Les propriétés de protection thermique des vêtements dépendent principalement du type de tissu. Le « tissu à pores fins » retient mieux la chaleur - c'est-à-dire que plus le vêtement est « troué », mieux il se réchauffe. Pour plus de clarté, nous présentons des chiffres caractérisant les propriétés de protection thermique du tissu. Si nous prenons la conductivité thermique de l'air comme une seule, alors la conductivité thermique de la laine sera de 6,1, de la soie de 19,2 et du lin et du coton de 29,9.

Les chaussures jouent un rôle important dans les conditions hivernales. Pour garder vos pieds au chaud, vous devez fabriquer des couvre-chaussures dans n'importe quel matériau ou envelopper vos pieds avec un morceau de tissu ample. Alors mettez vos pieds dans des bottes doublées de fourrure - et le gel ne vous dérangera pas.

Lorsque vous quittez la chaleur pour des températures glaciales, restez d'abord à l'extérieur jusqu'à ce qu'il soit légèrement gelé. Revenez ensuite à la chaleur. Échauffez-vous un peu, mais pas complètement, et vous pourrez alors vaquer à vos occupations en toute sécurité. Désormais, vous ressentirez à peine le froid - après la première sortie, le corps a réalisé ce qui l'attendait, et grâce à l'entrée de chaleur, il a réussi à s'acclimater et à s'accorder, mais n'a pas encore eu le temps de se détendre. Ainsi, après avoir perdu 3 à 4 minutes, vous gagnerez de manière disproportionnée.

La période de résistance aux basses températures dépend en grande partie de l'humeur psychologique d'une personne. Les scientifiques ont prouvé que la peur panique du gel accélère le processus de congélation. Et, à l’inverse, l’attitude psychologique « Je n’ai pas froid ! augmente considérablement le temps de survie dans des conditions difficiles.

Des faits incroyables

Bienvenue à Oymyakon - le village le plus froid de la planète, où la température moyenne en janvier est de -50 °C et où les cils des résidents locaux gèlent dès qu'ils sortent.

Oïmiakon est surtout connu comme l’un des « pôles du froid » sur Terre.

Si nous prenons en compte certains paramètres, nous pouvons dire que la vallée d'Oymyakon est la colonie la plus sévère de la planète.


Températures à Oïmiakon

Hiver 2017-2018 s'est avéré si grave que le nouveau thermomètre électronique s'est cassé dès qu'il a enregistré 62 degrés Celsius.


La station météorologique officielle du pôle froid a enregistré -59 degrés, mais les résidents locaux affirment que leurs thermomètres ont indiqué que la température était tombée à -67 °C, soit 1 degré au-dessus de la température autorisée pour un endroit avec une population permanente.

Un thermomètre numérique a été installé à Oïmiakon en 2017 pour attirer les touristes, mais des températures record ont provoqué son échec.

Oïmiakon sur la carte

1. Aujourd'hui, le village abrite environ 500 habitants. Dans les années 1920 et 1930, les éleveurs de rennes s'y arrêtaient pour que leurs troupeaux puissent s'abreuver à la source thermale. C’est de là que vient le nom du village, qui se traduit par « l’eau qui ne gèle pas ».


2. En 1933, une température de -67,7 °C a été enregistrée, ce qui reste la température la plus froide de l'hémisphère nord. Les températures n’ont baissé qu’en Antarctique, mais il n’y a pas de population permanente là-bas.


3. Les problèmes quotidiens auxquels sont confrontés les résidents locaux incluent la pâte à stylo qui gèle, les lunettes qui gèlent puis collent au visage et les piles qui se déchargent rapidement.


4. On dit que les riverains n'éteignent même pas leur voiture, car il sera impossible de les faire entrer. Les camionneurs travaillent même plusieurs mois sans couper le moteur. Cependant, parfois même cela n'aide pas, car après 4 heures de stationnement, la voiture gèle tout simplement et ses roues se transforment en pierre.


5. L'espérance de vie moyenne dans ce village est de 55 ans, et ce que les habitants craignent le plus, ce sont les funérailles. Le fait est qu'il est très difficile d'enterrer le défunt en raison du fait que la terre est dure comme de la pierre. Pour le ramollir, on allume d'abord un feu, après quoi les charbons ardents sont écartés et un petit trou est creusé. Ce processus est répété pendant plusieurs jours jusqu'à ce que le trou soit suffisamment profond pour le cercueil.


6. Pour vous rendre à Oymyakon depuis Moscou, vous devez voler pendant 6 heures jusqu'à Yakutsk, puis parcourir encore 1 000 km le long d'une autoroute enneigée. Mais en été, vous pouvez essayer de vous rendre au village en avion, mais vous devrez atterrir à vos risques et périls, car l'aéroport est vieux, il y a un jardin d'enfants abandonné à proximité, et tout cela est entouré d'un grand champ non labouré. quels avions atterrissent.

Oymyakon – pôle du froid


7. Ici, les enfants sont enveloppés de manière à ne pas pouvoir bouger de manière autonome. Voici un exemple :

* Tout d'abord, ils mettent des sous-vêtements chauds et des pantalons en laine par-dessus, après quoi ils enfilent des pantalons en coton plus épais.

*Les chaussettes tricotées et les bottes en feutre doivent être portées aux pieds.

* Après cela, l'enfant est enveloppé dans un manteau de fourrure tsigey, d'abord un chapeau est mis sur sa tête, et par-dessus un autre chapeau tsigey.

* Des mitaines en lapin sont mises sur les mains de l'enfant, et un foulard est noué très serré autour de son visage afin que seuls ses sourcils et ses yeux restent visibles.

* Ils mettent un manteau de fourrure sur le poêle, qui est ensuite posé sur un traîneau, l'enfant est porté dans leurs bras, mis sur un traîneau et emmené au jardin d'enfants.

8. En hiver, c'est très maussade ici, puisque la journée ne dure que 4 heures, mais les gens restent toujours chez eux et se réchauffent près du poêle.


9. Vous pouvez aller à l’école jusqu’à ce que la température descende à −60 degrés. En même temps, les écoliers s'assoient dans leurs manteaux, et ensemble ils réchauffent les stylos avec leur souffle pour pouvoir écrire avec eux.


10. Tous les vêtements des résidents locaux sont fabriqués à partir de fourrure naturelle, car tout ce qui est artificiel se décompose simplement au froid. Des bottes hautes, fabriquées à partir de la peau de la partie inférieure de la patte d'un cerf, sont portées sur les jambes. Il est préférable que le manteau de fourrure atteigne les chaussures, car s'il est plus court, vous pouvez sérieusement vous geler les tibias et les genoux. Seul un chapeau en vison, renard arctique ou renard est mis sur la tête.


Oïmiakon, Russie

11. La fête la plus préférée de tous les résidents locaux est la fête du Nord. Surtout ce jour-là, trois invités très importants et tant attendus viennent à Oymyakon - le grand-père Frost de Veliky Ustyug, le Père Noël directement de Laponie, ainsi que le grand-père Yakut Frost Chiskhan, considéré comme le gardien du froid.


12. Tous les étrangers sont choqués par ce qu’ils voient. Beaucoup de gens ne savent pas ce que sont les bottes en feutre, et pour les aider, les habitants accrochent des panneaux « droite » et « gauche » sur chaque botte en feutre.


13. Les femmes d’ici, comme toutes les femmes du monde, veulent être belles. Ainsi, même à une température de -60°C, certaines personnes portent des bas, des talons hauts et une jupe courte. Dans ce cas, bien sûr, ils mettent par-dessus un très long manteau de fourrure.


14. Les résidents n'ont pas besoin de réfrigérateurs, car les résidents locaux conservent simplement du poisson, du beurre, de la viande et des baies fraîchement surgelés sur la véranda de leur maison.


15. Tous les habitants du village connaissent les règles de vie dans des températures très basses. L'un d'eux dit qu'une personne est capable de résister aux basses températures si elle n'en a pas peur, ou plutôt n'a pas peur du gel. Selon les scientifiques, la peur panique du gel accélère le processus de congélation, et si une personne s'est donnée une instruction claire « Je n'ai pas froid ! », alors une telle technique psychologique augmente considérablement la période de survie dans le froid.



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