Surnoms dignes et offensants des dirigeants de la Russie, de la Russie et de l'URSS. Pourquoi Ivan III est « le Grand »

Pourquoi Staline a-t-il été appelé « cirage », comment Nicolas II est-il devenu un « ananas », combien de rois « formidables » y avait-il en Russie ? Nous étudions les surnoms des dirigeants russes.

Oleg prophétique

Si nous nous tournons vers le dictionnaire de Dahl, alors une personne prophétique est aussi celle « qui sait tout et qui connaît l’avenir », « un prédicteur » et « prudente, prudente ». Dans le dictionnaire étymologique de Vasmer, « prophétique » vient du vieux mot russe « veshti », c’est-à-dire sage.

Les historiens disent que le surnom de « Prophétique » est resté chez Oleg après son retour de Byzance.
Cependant, tout n’est pas si évident. Le nom normand « Helgi », en accord avec Oleg, est traduit par « prophétique ».

Vladimir Krasno Solnychko

Vladimir est à la fois le Grand et le Saint, le Baptiste et le Soleil Rouge. Pourquoi « Soleil Rouge » ? Ce surnom issu des épopées est devenu ancré dans l’esprit des gens. Cela explique l'imagerie particulière de la langue. Ça a l'air sympa. Cependant, les gens ne donnaient pas de surnoms « comme ça ». "Rouge" est magnifique. Peut-être que Vladimir a commencé à être appelé ainsi à cause de ses bonnes actions.
Selon une autre version, Vladimir aurait reçu ce surnom en raison du fait que pendant son règne, une ligne serif est apparue, des fortifications issues des raids de Pecheneg. C'est pour cela que les gens, dont les conditions agricoles se sont améliorées (elle est fortement dépendante du soleil), ont ainsi surnommé le prince.

Yaroslav le Sage

Première version : sous Yaroslav, la « Vérité russe » a été créée - le premier ensemble de lois de l'histoire de la Russie - grâce à cela, Yaroslav est devenu « sage ». Deuxièmement : sous Iaroslav, la Russie s'est finalement débarrassée des Petchenègues, et Iaroslav est donc devenu « sage ». Troisième version : Yaroslav a reçu le surnom de « sage » en raison du fait qu'il a construit deux cathédrales Sainte-Sophie à Kiev et Novgorod.
Enfin, il existe une version que ni les chroniqueurs ni les contemporains n'ont qualifiée de sage de Yaroslav, mais Nikolai Karamzin a inventé ce surnom.

Dmitri Donskoï

Dmitry Donskoy n'est pas le seul Donskoy. Après la bataille de Koulikovo, son cousin Vladimir Andreïevitch, également appelé le Brave, devint également Donskoï. Au départ, c'était lui qui était « Donskoï », puis dans l'histoire, il est allé à Dmitry, bien que Donskoï ne soit pas suffisant pour le prince Vladimir.

Ivan le Terrible

Ivan IV n’était pas le seul tsar « formidable » de l’histoire russe. « Terrible » s'appelait aussi son grand-père, Ivan III, qui, en outre, portait également les surnoms de « justice » et de « grand ». En conséquence, Ivan III a reçu le surnom de « grand » et son petit-fils est devenu « formidable ».

Quand est-ce arrivé ? De son vivant, personne n'a qualifié Ivan Vasilyevich de « formidable ». Skrynnikov, le chercheur le plus éminent de la vie d'Ivan le Terrible, a écrit : « Le surnom de « Grozny » n'a pas été trouvé dans les sources du XVIe siècle. Très probablement, le tsar Ivan l'a reçu lorsqu'il est devenu le héros des chansons historiques. Probablement pendant la période des troubles.

Fait intéressant : Alexandre Dumas a écrit littéralement ce qui suit : « Ivan le Terrible, pour sa cruauté, a commencé à être appelé « Vasilich ».

Alexeï tranquille

Les contemporains du tsar donnaient un sens complètement différent au concept de « le plus silencieux » : c'était le titre officiel du souverain, qui était directement lié au rang, et non au caractère du souverain.

« Calme » (du latin « clementissimus ») est un titre honorifique d'origine latine, qui signifie « silence » (prospérité, tranquillité) dans le pays sous le règne du roi. Après que la langue latine ait été remplacée par le français dans la diplomatie, l'ancienne dignité « clementissimus » a été traduite en français (français « tres gracieux »). Et en Russie, il était déjà traduit du français par « le plus miséricordieux », et le même nom était appliqué au titre du souverain au lieu de l'ancien « le plus silencieux ».

Outre Alexei Mikhaïlovitch, le titre de « le plus silencieux » a également été attribué à ses fils, successeurs sur le trône : d'abord Fiodor Alekseevich, puis les frères Ivan et Peter, qui ne peuvent certainement pas être soupçonnés d'une douceur excessive et d'une « tranquillité » de caractère.

Pierre le Grand

Pierre le Grand est le dernier « grand » tsar de l’histoire russe. Parmi le peuple, il a reçu plusieurs surnoms peu flatteurs, de l'Antéchrist à Tabachnik, ce qui, bien sûr, n'annule pas les succès de Pierre.

Ananas Nikolaï

Il est bien connu que le dernier empereur russe, après son couronnement tragique, a reçu parmi le peuple le surnom de « sanglant ». Ce surnom fut ensuite rappelé lors du dimanche sanglant du 22 janvier 1905. L’empereur avait aussi d’autres surnoms. Par exemple, « ananas ». Comment est-ce arrivé ? Dans l'un des manifestes du tsar, le texte utilisait sans succès et à plusieurs reprises l'expression « Et une lourde responsabilité nous incomba… », « Et un fardeau nous incomba… », « Et nous… ».

Le vieil homme Lénine

« Lénine » n’est pas non plus un nom, mais un pseudonyme dont l’origine est encore controversée. La version principale est la référence du pseudonyme à l'exécution de Lena en 1912. Vladimir Oulianov avait également d'autres surnoms de parti : « Vieil homme », « Ilitch », « Loukich », « Petrovitch ».
L’image du « grand-père Lénine » était très appréciée et a donc été utilisée par la propagande soviétique.

Chaussure chaussure

Staline avait de nombreux surnoms de parti. Il s'appelait « Ossip », « Ivanovitch », « Vasiliev », « Vasily », mais le surnom le plus célèbre du jeune Joseph Dzhugashvili était Koba. Il est significatif que Mikoyan et Molotov se soient adressés à Staline de cette façon, même dans les années 1930. Pourquoi Koba ? La littérature a influencé. L’un des livres préférés du jeune révolutionnaire était le roman « Le Patricide » de l’écrivain géorgien Alexandre Kazbegi. Il s'agit d'un livre sur la lutte des paysans des montagnes pour leur indépendance. L'un des héros du roman, l'intrépide Koba, est également devenu un héros pour le jeune Staline.

Les gens appelaient Staline différemment. L’un des surnoms les plus courants était « cireuse de chaussures » ou « cireuse de chaussures ». Premièrement, Staline était le fils d'un cordonnier. Deuxièmement, de nombreux vrais cireurs de chaussures - les glaceurs - avaient une ressemblance extérieure avec le chef.

En règle générale, les gens appelaient n'importe quel dirigeant avec un mot lourd et approprié, parfois à tel point que le surnom était fixé pendant des siècles.

Je commencerai peut-être par l’Antiquité elle-même.

Le prince de Kiev Sviatoslav (945 - 964) avait un surnom parmi ses ennemis Léopard. Il était jeune, ardent, courageux et intelligent, et a vaincu plus d'une fois les Pechenegs et les Bulgares avec moins de troupes.

Le fils de Sviatoslav - le prince Vladimir de Kiev (980 - 1015) avait des surnoms - Saint Et Soleil rouge. Il a baptisé la Rus' païenne, a gouverné avec dignité et justice et a réussi à unir autour de lui des princes d'autres pays.

Le prince Yaroslav (1019 - 1054) était surnommé Sage. Sous lui, Kiev est devenue l’une des plus grandes et des plus belles villes d’Europe. Les mariages dynastiques ont renforcé les liens avec les pays européens. Yaroslav fonda un certain nombre de nouvelles villes. Yaroslavl a été fondée sur la Volga et Yuryev (l'actuelle ville estonienne de Tartu) a été fondée sur les terres conquises des Chuds (Estoniens).

Le fils du prince Vsevolod de Tchernigov puis du prince de Kiev Vladimir devint Monomakh(1113-1125). Vladimir Monomakh est le premier prince russe à vaincre les nomades sur son territoire. C'était une nouvelle tactique militaire de la Russie. Dans les tentes et les chariots polovtsiens, les mères effrayaient leurs enfants du nom de Vladimir Monomakh.

En 1125 - 1132 Le prince de Kiev était le fils aîné de Monomakh Mstislav Vladimirovitch, surnommé Super. Ce fut la dernière période d'unité politique relative de la Russie kiévienne.

Le prince du pays de Rostov-Suzdal Andrei Yuryevich avait le surnom Bogolyubski, non pas à cause de son attitude envers Dieu, mais parce qu'il aimait vraiment son domaine familial - le village de Bogolyubovo, où il a été tué lors d'un complot de boyards.

Le frère cadet d'Andrei, Vsevolod, avait un surnom Grand Nid, décerné pour avoir réussi à placer tous ses fils au gouvernement d'autres villes.

Il est caractéristique qu'à cette époque, les surnoms soient encore considérés comme un trait familial et n'étaient pas encore répandus parmi les enfants.

S'il se montrait dans une affaire ou dirigeait un lieu, un surnom restait parmi le peuple, qui fut plus tard mentionné dans les Chroniques. Plus tard, les surnoms ont commencé à être transmis de génération en génération - par nom de famille.

Le fondateur de Moscou, le prince Youri Vladimirovitch, avait le surnom Dolgorouki, donné parce qu'il avait de longs bras disproportionnés par rapport à son corps, et que le prince aimait annexer à ses terres ces volosts lointains dans lesquels le souverain était faible.

Le prince de Novgorod Alexandre Yaroslavovitch a reçu le surnom populaire « Perspective Nevski"pour la bataille victorieuse de la Neva, au cours de laquelle il a vaincu l'équipe suédoise.

Fils du prince Ivan Kalita- Les princes Siméon et Ivan avaient des surnoms Fier Et Rouge.

Le prince Dmitri Ivanovitch a reçu le surnom de sa victoire sur la Horde Donskoï.

Prince Vassili Oblique dans les querelles princières intestines pour la possession du pouvoir sur la Russie, il fut capturé par le prince Dmitry Chemyakaya, aveuglé et surnommé Sombre, sous lequel il dirigea plus tard Moscou.

Le tsar de Moscou Ivan IV fut appelé Groznyi. Et il y avait une raison : le roi était féroce, prompt à punir et ne tenait pas compte des opinions des autres.

Alexeï Mikhaïlovitch Romanov (1645-1676), tsar de toute la Russie, est entré dans l'histoire comme Alexeï tranquille. Les plus silencieux voulaient observer les coutumes de la vieille Russie de Moscou. Mais, voyant les succès des pays d’Europe occidentale, il cherchait simultanément à adopter leurs réalisations. La Russie était en équilibre entre antiquité paternelle et innovations européennes.

Le fils du tsar Alexei - Pierre Ier, ayant à peine commencé à régner, reçut le surnom Super, sous lui et entré dans l'Histoire. Le jeune tsar accomplit de nombreuses actions grandes et glorieuses, tournant avec force le vieil ordre russe vers l’Europe. De plus, parmi le peuple, le surnom était attribué à ce roi Tabachnik pour son amour du tabac, jusqu'alors inconnu en Russie.

Le surnom officiel de Nicolas Ier (1825-1855) est Inoubliable.
Cependant, les gens lui ont conservé le nom de « Palkin », car il aimait le munshra et les châtiments corporels, ce que l'écrivain Léon Tolstoï a noté à juste titre dans l'une de ses histoires.

Alexandre II (1855-1881) fut officiellement appelé Libérateur, pour l'abolition du servage en Russie.

Alexandre III (1881-1894) s'appelait " Pacificateur", parce que sous lui, la Russie n'a pratiquement pas mené de guerres.

Nicolas II (1904-1917) était communément appelé Nicolas le Sanglant, pour avoir filmé une procession religieuse pacifique en direction du tsar le 9 janvier 1909. De plus, le peuple appelait le roi « Nikola le fou»

Vladimir Oulianov lui-même a pris le surnom de son parti Lénine, en l'honneur de l'exécution par Lena des ouvriers rebelles. Parmi ses collègues il était surnommé « Vieillard», « Ilitch», « Lukić», « Petrovitch" Oulianov est resté dans la mémoire des gens comme : « Lénine», « Grand-père Lénine», « Chef», « Ilitch», « Vovka" Et " Chauve».

Le premier pseudonyme établi de Joseph Dzhugashvili était Koba. Plus tard, Djougachvili prit son surnom Staline, selon l'analogie avec Lénine.

Le peuple appelait le père des nations : « Le cœur d'une chanson folklorique», « Grêlé», « Yosia le Terrible», « Meurtrier».

Parmi l'intelligentsia, Staline était appelé " Gingembre», « Cafard" Et " cireuse à chaussures" - grâce au célèbre poème du poète Mandelstam.

Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev était appelé par les gens par des surnoms - " Nikita kukruznik», « Khrouchtchev», « fermier collectif" Et " verrat».

Leonid Ilitch Brejnev, devenant le successeur de Khrouchtchev, reçut immédiatement le surnom de " directeur" Les gens l'appelaient souvent " Porteur blindé dans le noir" ou " Ilitch d'époque"et" Deux fois Ilitch de l'Union soviétique" par analogie avec les nombreux titres de Héros de l'URSS

Youri Andropov - Mohican, Second Staline, Tchékiste, Bijoutier.

Mikhaïl Gorbatchev - Chauve, Marqué, Globe, Bossu, Bossu, Lemonade Joe, Démocrateur, Talker Bear et bien d'autres.

Boris Eltsine - Grand-père, chef, ivre, Yolkin. L'opposition d'Eltsine l'a surnommé trois lettres EBN.

Enfant, Vladimir Poutine s'appelait " Putka" Et " Chemin».

Dans le groupe de reconnaissance (Dresde, RDA - République démocratique allemande), ils se donnaient également des surnoms. Vladimir Poutine y a été appelé » à l'autre bout du chemin».

Comme l'écrit le journal « Top Secret », « au KGB de Leningrad, Poutine avait des surnoms » Taupe», « petit rat», « Kapoutine" Et " Khapoutine", et lorsqu'il travaillait pour Sobtchak, Poutine s'appelait " Stasi», « Vice-Sobtchak»,

Après 1999, les surnoms suivants sont apparus : « habiller Putenok», « Produit de nettoyage et de nettoyage - toilettes Putenok", ainsi que " Le laid Putenok», « Caca soufflé», « puceron pâle».

Boris Eltsine, ayant entendu parler de son successeur, a simplement appelé Poutine - " Bébé" De plus, les gens appellent souvent Poutine « successeur», Putler Et Puteng.

Dmitri Anatolyevitch Medvedev. On dit que dès que le Kremlin a commencé à parler de DAMES, en tant que successeur, il fut immédiatement surnommé « Vizir" Ils disent aussi que Dima, sept ans, a été taquinée par des garçons lorsqu'elle était enfant " têtard" Les gens appellent Medvedev " Ours», « Abrashka-Shorty», « Na-non», « Mendel-Potapych», « Ours gommeux», « iPhone», « Nain du Kremlin».

En général, chacun recevait des surnoms selon sa dignité en Russie, en URSS et en Russie.

De tout temps, les bonnes personnes donnaient des surnoms à leurs dirigeants. Pas toujours euphonique ou beau, mais c'est sous ce surnom que les dirigeants sont entrés dans l'histoire. Presque tous les surnoms sont une brève description d’une activité, d’une apparence ou d’un événement historique. Très probablement, il n'y avait pas un seul dirigeant sans surnom ; c'est juste qu'ils ne nous sont pas tous parvenus, même s'ils auraient très probablement pu être brillants et originaux. Les surnoms sont nés dans les couloirs des palais et dans les rues des villes, parmi les soldats et dans les bureaux des nobles. Il pourrait surgir du jour au lendemain ou être choisi parmi une douzaine d’autres.

Le moyen le plus simple de gagner des surnoms auprès des gens est d’avoir une apparence spéciale.

Louis VI le Gros - on comprend pourquoi, Frédéric Ier Barberousse - pour sa magnifique barbe rousse, Louis Philippe d'Orléans, le roi poire, Philippe IV le Beau - apparemment pour sa beauté selon ces standards, Et il y avait aussi Harold Ier Pied-de-Lièvre, Sven I Forkbeard, Richard III le Bossu, William II Rufus (Rouge), Edward I Longshanks (Longshanks) et... le roi viking Harald II Blue Tooth. Peut-être qu'il avait vraiment les dents bleues, mais il est fort probable que BlueTooth soit une corruption du scandinave Bletand (noir).

Souvent, la raison pour laquelle un surnom était attribué était ce que le monarque faisait le plus et ses préférences personnelles. Guillaume le Conquérant - s'est battu, Enrique le Navigateur - a parcouru les mers, Henri Ier l'Oiseau - a attrapé des oiseaux lorsqu'il a appris qu'il était devenu roi.

Les surnoms reçus en raison de qualités personnelles nous ont conservé le vrai visage de leurs porteurs. Des guerriers courageux comme Charles le Téméraire de Bourgogne, Philippe le Brave de Bourgogne et Richard Cœur de Lion d'Angleterre ou ceux qui ont subi des échecs pendant leur règne comme le roi anglais Jean sans terre, qui a perdu presque tous les territoires français des Plantagenêts dans les guerres.

Des traits de caractère pourraient aussi devenir le surnom du roi - bons ou mauvais : Pierre le Cruel du Portugal ou Alphonse le Doux d'Aragon, Pierre le Cérémonial d'Aragon ou Charles le Fou de France. La piété dans le comportement du monarque était particulièrement remarquée : Louis le Pieux de France, Etienne le Saint de Hongrie, Louis le Saint de France. Les dirigeants clairvoyants étaient appelés les Sages : Sancho le Sage de Navarre, Charles le Sage de France, Alphonse le Sage de Castille.

Humpty Dumpty est en fait le véritable surnom du roi anglais Richard III, et pas seulement un personnage d'un poème célèbre. L'histoire est également fiable. Il n'était pas aimé pour sa laideur, mais le surnom est né après une bataille au cours de laquelle ses jambes ont été coupées et aucun membre de l'armée n'a pu lui venir en aide.

Il y avait des surnoms communs - toute une série de rois Grands, Justes, Maléfiques et Bons : Charlemagne, Knut le Grand, Jean le Bon de France, Philippe le Bon de Bourgogne, Charles le Mal de Navarre et d'autres. Même une dynastie royale entière a reçu le surnom de « Rois paresseux » (Mérovingiens), pour ne jamais se couper les cheveux.

Mais la première place dans l'originalité du surnom est partagée par le roi de France Henri IV et le roi roumain Carol II. Pour son comportement, Henri de Navarre reçut le surnom de Gallant Vigoureux. Le roi II était connu sous le nom de Playboy King en raison de ses aventures romantiques. Il s'est marié trois fois, le nombre de ses copines est légendaire. En fin de compte, le roi roumain a complètement abdiqué le trône et a fui le pays avec une fille ordinaire, lui laissant une princesse grecque.

Nos dirigeants n'étaient pas sans surnoms.

À mon avis d’amateur, il n’y a pas beaucoup d’originalité en eux. bien que cela se produise bien sûr.

Oleg le Prophétique - il semble qu'il ait reçu ce surnom pour son extraordinaire succès militaire, son intelligence et sa perspicacité. La légende prétend que c'est parce qu'il a appris sa mort grâce à son propre cheval.

Vladimir Svyatoslavovich est le Saint, le Baptiste de la Russie et, dans les chansons folkloriques, le Soleil Rouge. Il est peu probable que les gens donnent de tels surnoms à quelqu'un qui utilise le feu et l'épée. Svyatopolk Vladimirovich, surnommé le Damné, l'a compris. Pour le meurtre de ses frères nommés Boris et Gleb. Vladimir a également tué son frère, mais est devenu le Soleil Rouge. Quel genre de destruction le prince a-t-il préparé pour ses frères afin de devenir les Damnés ?

Yaroslav le Sage est le fils aîné de Vladimir. Tandis que Sviatoslav prenait le pouvoir à Kiev, Yaroslav se déplaçait avec son équipe pour combattre aux côtés de son père. Et voici la mise en page. Les sages battent les damnés. Mais il n’est devenu sage qu’après 35 ans de règne stable et prospère.

Vladimir Monomakh - tout le monde se souvenait du chapeau qui porte son nom. Mais il tire son surnom de son nom de famille. Vladimir Monomakh était le petit-fils de Yaroslav le Sage et de l'empereur byzantin Constantin Monomakh. Il y a une autre explication pour le nom de Vladimir Monomakh : comme s'il s'opposait au prince des Génois, pour lequel il était surnommé Monomakh, c'est-à-dire combattant.

Youri Vladimirovitch Dolgoruky - on pourrait penser que les bras du prince étaient disproportionnellement longs, c'est pourquoi il a reçu ce surnom. Dans les chroniques qui ont survécu jusqu'à ce jour, il y avait un portrait verbal de Youri Dolgoruky, on peut en juger à partir des mots de l'historien V.N. Tatishchev : « Ce grand-duc était de taille considérable, gros ; petite Brada… » Il n’y a aucune mention des mains. Mais on sait de manière fiable qu'il a reçu son surnom du fait qu'il a conquis des terres situées loin de sa région et qu'il a étendu ses mains jusqu'à Kiev même. Les habitants de Kiev ne l’aimaient pas, c’est pourquoi ils l’ont empoisonné lorsque Dolgorouki est devenu grand-duc.

Andrei BOGOLYUBSKY - selon une version, le prince aurait reçu son surnom du nom du village de Bogolyubovo. L'histoire de ce village est inhabituelle. «Andrey a apporté une relique de Vyshgorod à Souzdal, connue plus tard sous le nom d'icône de la Mère de Dieu de Vladimir. Selon la légende, les chevaux qui transportaient la charrette avec l'icône se sont soudainement arrêtés non loin de la ville de Vladimir. J'ai dû passer la nuit en plein champ. Dans un rêve, la Mère de Dieu elle-même est apparue au prince Andrei et lui a dit qu'elle voulait rester ici. Andrey a construit la ville (village) de Bogolyubovo sur le site de sa nuitée forcée. L'icône byzantine a été installée à Vladimir dans la cathédrale de l'Assomption, construite sur ordre d'Andrei. Il s'est lui-même installé à proximité, dans le village de Bogolyubovo.

Vsevolod LE GRAND NID est l'un des héros du « Conte de la campagne d'Igor », qui proclamait l'idée de l'unité universelle des principautés russes. Mais il doit son surnom à sa famille nombreuse (il eut 8 fils et 4 filles).

Alexandre NEVSKY et Dmitri Donskoï ont reçu leurs surnoms pour leurs glorieuses victoires sur le site des batailles.

Ivan KALITA - Il était connu comme "un homme intelligent mais perfide, surnommé le sac d'argent - Kalita". Le surnom « Kalita » signifie aussi « portefeuille ». Le prince était généreux envers les pauvres (« donnez une pièce d'argent aux pauvres »), c'est-à-dire qu'il donnait aux pauvres sans regarder combien il sortait de son portefeuille.

Vasily the Dark - a été aveuglé, c'est pourquoi il a reçu le surnom de « Dark ».

Il y avait aussi le grand-duc Jean II Ioannovich, surnommé le Rouge, homonyme de Philippe IV le Beau, et le grand-duc Siméon (Semyon) Ioannovich le Fier, surnommé pour le fait qu'il dirigeait d'une main ferme et fut le premier à se faire appeler le Grand-Duc de toute la Russie.

Ivan III Vasilyevich le Terrible.

Depuis des temps immémoriaux, tous les princes de la Russie étaient appelés « formidables ». C'était une épithète, pas un surnom. Il remonte au nom slave commun orage « peur, horreur » et a de nombreux synonymes avec un sens « colère-mal ». (Voir : Abramov N. Dictionnaire des synonymes et expressions russes de sens similaire. - M., 2002).

Ivan III, selon N.M. Karamzine, bien qu'il ait une « cruauté naturelle » dans son caractère, l'a apaisée avec le « pouvoir de la raison ». "Ivan III fut le premier à recevoir le nom de Terrible en Russie, mais dans un sens louable : redoutable pour les ennemis et les désobéissants obstinés."

Ivan IV Vasilyevich le Terrible (TORMORTOR) - c'était le bourreau que le peuple appelait Ivan Vasilyevich, le premier tsar russe. « Après la mort du tyran, le peuple « a rejeté ou oublié le nom du Tourmenteur, que lui ont donné ses contemporains, et à ce jour ne l'appelle que le Terrible, bien qu'au départ ce surnom ait été donné par le peuple à son grand-père Ivan III plus en louange qu'en reproche » (Karamzin) Fiodor Ivanovitch le Bienheureux - il allait souvent dans différents monastères, invitant le plus haut clergé grec à Moscou et priait beaucoup. Les chroniqueurs ont écrit que Fiodor était « doux et doux », qu'il avait pitié de nombreuses villes, monastères et villages richement « doués ».

Un autre fervent et amoureux des services religieux est le tsar Alexei Mikhaïlovitch le Plus silencieux.

Pierre Ier le Grand est le seul à recevoir une telle épithète.

Nicolas Ier Palkin - contrairement aux surnoms de ses proches, inventés dans leurs bureaux, il a reçu le surnom du peuple.

Les révolutionnaires, comme d’habitude, ont emprunté une voie différente. Il ne faut pas compter sur les gens, il faut trouver soi-même des surnoms. Peut-on imaginer Leib Davidovitch Bronstein, Yeshoua-Solomon Movshevich et le commerçant Oulianov comme les dirigeants de la révolution ? Ainsi, Trotsky, Sverdlov et Lénine, sur fond de Nicolas le Sanglant, sont des surnoms plutôt euphoniques.

Et Staline ? Le surnom correspond à l’époque. On dit que les prisonniers appelaient Staline Khabibulin, parfaitement conscients qu'il n'était pas Tatar. Ou peut-être vouloir dire Igo ?

Puis il y a eu « Corn Man », « Brown Bearer », « Jeweler », « Marked ». Nous découvrirons bientôt quels surnoms seront attribués aux dirigeants actuels. Et rassurez-vous, ils entreront également dans l’histoire.

Il convient de noter que la tradition des surnoms des premières personnes du pays est très ancienne, si ancienne qu'elle remonte littéralement aux débuts de l'État russe. De plus, il ne faut pas oublier que les surnoms étaient fermement ancrés dans la conscience publique jusqu'aux XIVe-XVe siècles. il n'y avait pas de véritables noms de famille, et ce sont les surnoms qui sont devenus le fondement de l'apparition des noms de famille. Nous nous souvenons tous que le prince Vladimir, le baptiste de la Russie, s'appelait Soleil rouge, son fils Sviatopolk - Damné, et l'autre fils Yaroslav - Sage. Même après l'apparition des noms de famille, la tradition des surnoms pour les premières personnes a été préservée. Ainsi, nous en savons plus sur Ivan IV, comment Groznyi, et le tsar de Moscou Alexeï Mikhaïlovitch, comme Le plus silencieux. Cette tradition des surnoms fut pleinement reproduite sous les Romanov jusqu'en 1917.

Le fait est que la grande famille Romanov avait plusieurs niveaux de communication. Au niveau des contacts personnels, lorsqu'ils parlent entre eux d'un membre de leur famille, ils utilisent souvent des surnoms, prenant parfois un caractère presque officiel. Ces surnoms étaient associés soit à des caractéristiques externes, soit à des traits de caractère spécifiques. En règle générale, les membres de la famille impériale connaissaient « leur » surnom officieux. Si c’était de nature complémentaire, cela devenait presque officiel. S’il comportait des traits négatifs, alors, bien sûr, il n’était dit « en face à personne », ce qui ne les empêchait pas d’utiliser activement ce surnom dans leurs conversations « dans les coulisses ». La mention de ces surnoms est assez rare, puisqu’ils ne sont évoqués qu’occasionnellement dans la correspondance personnelle ou dans les mémoires.

Les surnoms (noms) des empereurs russes sont largement connus. En règle générale, ils étaient de nature politisée et associés aux particularités de leur politique intérieure ou étrangère. Parfois, la raison de l'apparition d'un surnom particulier était un événement spécifique. Souvent, les surnoms commencent à provenir d’un environnement opposé à la Maison Romanov. Ainsi, la paternité du surnom le plus célèbre de Nicolas Ier, Palkine, attribué à la "Cloche" d'Herzen. C'est parmi les démocrates révolutionnaires que sont venus d'autres surnoms tout aussi peu flatteurs pour le tsar. Grâce à leurs efforts, la figure complexe et contradictoire de Nicolas Ier a été réduite pendant de nombreuses décennies à l'image d'une seule ligne d'un martinet aux yeux d'étain. Nicolas Ier

Alexandre II a reçu le surnom officiel Libérateur. Le manifeste du tsar, signé le 19 février 1861, qui libéra des millions de serfs, est à jamais associé au nom d'Alexandre II. La propagande officielle a déployé de nombreux efforts pour obtenir un surnom flatteur pour le nom du roi. Alexandre II

Alexandre III a reçu le surnom Saint pacificateur. Au cours des 13 années du règne de ce tsar, la Russie, sans participer aux guerres, a considérablement renforcé sa position sur la scène internationale. Cependant, ce surnom était aussi le résultat de la propagande officielle. Il a été utilisé pour la première fois par Nicolas II en 1895 dans l'un de ses premiers discours, rédigé par le procureur général du Saint-Synode, K.P. Pobédonostsev. Deux surnoms complémentaires, Libérateur Et Pacificateur, grâce aux efforts de propagande officielle, étaient étroitement associés aux noms d'Alexandre II et d'Alexandre III. Cela est devenu possible non seulement grâce aux efforts de propagande officielle, mais aussi grâce au fait que ces surnoms avaient une base solide, reconnue par les contemporains. Alexandre III (Artiste - Nikolay Shilder)

Nicolas II n'a jamais acquis un surnom officiel aussi flatteur, mais les surnoms peu élogieux abondaient. Le plus célèbre d'entre eux est Sanglant. Le souvenir de ceux qui sont morts sur le champ de Khodynka lors des célébrations du couronnement de 1896 est resté dans la mémoire du peuple jusqu'en 1917. Ce surnom fut finalement attribué au tsar après la guerre russo-japonaise perdue, le dimanche sanglant du 9 janvier 1905 et les victimes insensées de la Première Guerre mondiale, qui ont coûté plusieurs millions de dollars. Nicolas II a également reçu d'autres surnoms tout aussi peu flatteurs. Ainsi, dans l'un de ses manifestes, le texte utilisait sans succès et à plusieurs reprises l'expression « Et une lourde responsabilité nous incomba… », « Et un fardeau nous incomba… », « Et nous… ». En conséquence, le roi reçut le surnom Ananas . Nicolas II

Moins connus sont les surnoms des autres membres de la famille impériale et la manière dont les autocrates eux-mêmes s'appelaient parmi leurs proches. Par exemple, Nicolas Ier, dans une lettre à son jeune frère Mikhaïl Pavlovitch du 17 mai 1826, lui demanda de serrer dans ses bras ses nièces en son nom, « au nom de son oncle au long nez ». Il convient de noter que dans ce cas, l’auto-ironie de l’empereur le caractérise de manière très positive. Nicolas Ier a appelé son jeune frère, le grand-duc Mikhaïl Pavlovitch, « cher Mikhaïlo » dans ses lettres. Grand-duc Mikhaïl Pavlovitch, portrait par I. Kramskoy

L'impératrice Alexandra Feodorovna avait de nombreux surnoms familiers. Bien entendu, tous étaient de nature complémentaire, puisque Nikolai Pavlovich a constamment créé pendant des décennies le culte d'une belle dame par rapport à sa femme. Charlotte de Prusse avait aussi un surnom de fille domestique - Fleur blanche. Elle doit ainsi son nom à l'héroïne d'un poème français du XVIIIe siècle, la bien-aimée du roi sarrasin d'Espagne. Ce surnom ressemblait à Fleur blanche, ou Farine Blanche. Nikolai Pavlovich lui-même a appelé sa femme comme un oiseau pour la fragilité de la silhouette et la légèreté de la démarche. Parfois Nicolas j'appelais sa femme comme Madame Nicolas. Dans le même esprit, il appelle sa belle-fille la Grande-Duchesse Elena Pavlovna - Madame Michel . Madame Nicolas (Impératrice Alexandra Feodorovna) et Madame Michel (Grande Duchesse Elena Pavlovna)

Les enfants de Nicolas Ier portaient également des surnoms familiers. Le fils-héritier aîné, le futur Alexandre II, né à Moscou, était parfois appelé par son père. Kalatch de Moscou. Sa fille Alexandra Nikolaevna, accompagnée de l'abréviation française Adini, également appelé Lutin. Il est difficile de dire pourquoi. Alexandra Nikolaevna (Artiste - Christina Robertson)

Naturellement, les courtisans du cercle restreint de la famille impériale portaient également des surnoms. Il est à noter que certains surnoms viennent de l’enfance. Ainsi, le ministre de la Cour impériale, le comte V.F. De son enfance, Adlerberg portait non seulement une cicatrice sur le front, reçue à coups de crosse de fusil lors d'une bagarre d'enfance du futur Nicolas Ier, mais aussi un surnom d'enfance Flamme. Et plus tard, l’entourage impérial acquit ses propres surnoms. Certains d'entre eux étaient très simples – pour les enfants. Ainsi, déjà bien adulte, le grand-duc Sergueï Alexandrovitch appelle sa demoiselle d'honneur la comtesse A.D. Bludova Putain(« Nous avons félicité Bludikha pour sa fête »), et l'enseignante de la Grande-Duchesse, la comtesse A.A. Tolstoï - Tolstikha(« Le soir, nous avons fait une fête avec plusieurs personnes : Bludikha, Tolstikha, Nadina, Varvara V., Kostya, Nikola »). L'un des agents de sécurité de Nicolas II dans la famille a été nommé Repaire de Pékin. Le fait est que le capitaine de 1er rang Karl Dehn a participé à la répression du soulèvement des boxeurs à Pékin et a été le premier officier à escalader le mur de l'Année interdite, recevant pour cela l'Ordre de Saint-Georges. Comtesse Bludova Antonina Dmitrievna

Un certain nombre de surnoms n'existaient que dans un cercle étroit. Ainsi, Alexandre II dans ses lettres à E.M. Dolgorukova s'est appelé Munkoy, et sa conjointe de fait - Dusey .
Dusia et Munka

Depuis que le nom Nicolas, avec la main légère de Catherine II, est devenu populaire dans la famille Romanov, il y a naturellement eu de nombreux dérivés « domestiques » de ce nom. Quand dans la famille d'Alexandre II dans les années 1840. Lorsque les enfants commençaient à naître, leurs parents leur donnaient traditionnellement des noms de « maison ». Le fils aîné d'Alexandre II, le grand-duc Nikolaï Alexandrovitch, a été rappelé à la maison Niksa. Par conséquent, lorsqu'en 1850 le deuxième fils de Nicolas Ier, le grand-duc Konstantin Nikolaevich, eut son premier fils, également nommé Nikolaï, le problème se posa de savoir comment l'appeler simplement, dans la vie de tous les jours. Baron M.A. Korf transmet les paroles du jeune père : « Il y a tellement de Nikolaev dans notre famille qu'il n'est pas facile de trouver un diminutif pour tout le monde. Le grand frère s'appelle toujours Nizi. Nikolaï Alexandrovitch - Nix. Nikolai Maximilianovich - Kolya, j'ai dû appeler le mien - Nikola.
Grand-Duc Nikolaï Konstantinovitch (Nikola)

Le deuxième fils du grand-duc Konstantin Nikolaevich, Konstantin Konstantinovich, le célèbre poète « K. R.", déjà dans sa jeunesse, pour sa grande taille et sa maigreur, ses proches l'appelaient hareng . Grand-Duc Konstantin Konstantinovitch (Hareng)

La fille d'Alexandre II, la grande-duchesse Maria Alexandrovna, future duchesse d'Édimbourg, a été rappelée chez elle Canard. Elle avait d’autres surnoms. L'un des mémoristes cite un épisode où eux, alors petits enfants, ont eu une conversation à ce sujet avec le jeune empereur : « L'empereur nous a dit qu'il avait également donné un surnom à sa fille Masha. « Devinez, les enfants, lequel ? Nous n'avons rien trouvé. "Canard - pour sa démarche." Mais le père avait aussi des prénoms plus affectueux pour sa fille. Dans l'une des lettres, Alexandre II, remerciant sa fille pour la lettre, l'appelle Petite âme . Grande-Duchesse Maria Alexandrovna (Canard)

Le deuxième fils d'Alexandre II, le futur empereur Alexandre III, a été appelé par ses parents aimants pour son physique fort et son côté ample. Bouledogue, Carlin ou Makoy. Apparemment, les parents exigeants n'étaient pas ravis de l'apparence de leur fils. Dans l'une de ses lettres à sa femme, Alexandre II a écrit sur l'avenir d'Alexandre III : « Oh, comme j'aimerais étrangler cette chère laide avec des baisers. » Portrait du tsarévitch Alexandre Alexandrovitch (bouledogue) (1845-1894) en redingote de suite (artiste Zaryanko)

Le troisième fils d'Alexandre II, le grand-duc Vladimir Alexandrovitch, qui se distinguait par son physique potelé dans son enfance, s'appelait Gros homme. Il avait aussi un autre surnom d'enfance - Kukea. Apparemment, cela était déjà lié aux traits de caractère du petit Grand-Duc. Bien sûr, les enfants étaient appelés ainsi sans arrière-pensée, mais cela ne rendait probablement pas ces surnoms moins offensants pour eux. Le cinquième fils d'Alexandre II, Sergueï, fut appelé par l'impératrice Maria Alexandrovna Gégoy, et parents en lettres - Sijik. Le sixième fils d'Alexandre II, le grand-duc Pavel Alexandrovitch, né en 1860, était littéralement appelé par tout le monde à la maison dès l'enfance Pitsem . Grand-Duc Pavel Alexandrovitch (Piz)

La tradition des surnoms existait également chez les enfants. Pour les enfants, c'était tout à fait naturel. Le comte S.D. Sheremetev, décrivant son adolescence dans les années 50. XIXème siècle, a mentionné qu '«il y avait une coutume parmi chacun de s'appeler des surnoms spéciaux. Ainsi, Alexander Petrovich était surnommé Iriny, Georgy Petrovich - Bach, je m'appelais Makar, et Ekaterina Petrovna était Marlinochka. Il faut seulement ajouter que tous ceux qui précèdent sont les princes et la princesse d'Oldenbourg, qui ont laissé une marque notable sur l'histoire de la Russie dans la seconde moitié du XIXe siècle. Ekaterina Petrovna Oldenburgskaya (Marlinochka)

Cependant, les enfants du tsar, même pendant les jeux, étaient invariablement appelés par leurs pairs par leur prénom et leur patronyme, quel que soit leur âge. Lorsqu'en 1865, l'un de ses camarades de jeu demanda au grand-duc Sergueï Alexandrovitch, âgé de sept ans, s'il pouvait s'appeler simplement Seryozha, le garçon de sept ans répondit : « Je ne sais pas, demandez à Dmitri Sergueïevitch. Cependant, le garçon était gêné de s'adresser à l'enseignant et a continué à appeler le grand-duc Sergueï Alexandrovitch, sept ans. Il convient de noter que l'impératrice Maria Alexandrovna a demandé à l'avance aux parents des enfants « invités » de leur inculquer de ne pas plaire au petit grand-duc, de ne pas l'appeler « Votre Altesse », mais simplement « Vous » et « Sergueï Alexandrovitch ». »

Dans la famille d'Alexandre III, l'impératrice Maria Feodorovna a été interpellée dans son dos pour son caractère explosif En colère. L'héritier du prince héritier, le futur Nicolas II, s'appelait Nicky, ou Nika. Le deuxième fils d'Alexandre III, le grand-duc malade et maigre Gueorgui Alexandrovitch, a été appelé par ses parents Géorgie. Il avait aussi un autre « nom ». Sa belle-fille, l'impératrice Alexandra Feodorovna, surnommait Georgy Alexandrovich, douloureusement maigre, Weeping Willow. "Wrathful" (Impératrice Maria Feodorovna) et enfants

Un autre frère de Nicolas II, le grand-duc Mikhaïl Alexandrovitch, a été appelé par ses proches Douce disquette. Ce surnom vient de l'anglais « flop » - flop. Le fait est que le grand Mikhaïl se laissait tomber sur une chaise, étendant ses longues jambes devant lui.

Comme l'ont noté ses contemporains, Alexandre III a changé le stéréotype de la communication avec ses sujets. Tout le monde a affirmé à l'unanimité que, contrairement à ses prédécesseurs, le tsar ne s'adressait à « vous » qu'à ses proches. La même chose s'appliquait aux surnoms. Alexandre III « se permettait très rarement de se donner des surnoms et de parler sur un ton à moitié plaisantant avec les courtisans ». Néanmoins, dès son adolescence, il avait encore des surnoms pour ses proches et il les utilisait périodiquement. Ainsi, Alexandre III a appelé son oncle, le grand-duc Konstantin Nikolaïevitch, avec qui il ne s'entendait pas très bien, rien de plus que Coco et la grande-duchesse Ekaterina Mikhaïlovna (fille du grand-duc Mikhaïl Nikolaïevitch), « encore plus gênant... » Le tsar s'est moqué de son jeune frère Vladimir Alexandrovitch, le qualifiant de « général ». Il y avait encore des amis de ma jeunesse, avec qui les relations évoluaient peu à peu. Une personne aussi bizarre avec une réputation complexe que le prince V.P. Meshchersky, Alexandre III a appelé Vovo, mais sans la moindre irritation, plutôt avec un sentiment de pitié et une légère ironie. Prince Vladimir Petrovitch Meshchersky

Parfois, les membres de la famille impériale recevaient également des surnoms très désobligeants. Ainsi, c'est sous Alexandre III que le grand-duc Mikhaïl Mikhaïlovitch (1861-1829) reçut le simple surnom de Misha le fou. Les grandes princesses monténégrines Milica et Stana, qui ont laissé derrière elles le sombre souvenir de leurs proches, s'appelaient Scylla et Charybde. Il faut dire que des proches aimants ont « cloué » Nicolas II avec un surnom familial et peu flatteur. Le grand-duc Nikolaï Mikhaïlovitch, dans son dos, a qualifié son neveu de «notre imbécile Niki».

De nombreux parents européens avaient également leur propre surnom. La reine anglaise Victoria (1838-1901) à la cour russe était généralement appelée Mamie. Prince de Prusse Sigzimond Wilhelm - Policier, l'empereur allemand Guillaume II - Oncle Willie. Maria Maximilianovna, princesse de Bade, s'appelait simplement tante Marusya. Il y avait beaucoup de ces noms. Ainsi, la politique étrangère européenne jusqu’au début du 20e siècle. avait un caractère nettement familial, lorsque grand-mère Granny pouvait réprimander son « petit-fils », l'empereur russe Niki, d'une manière familiale en présence de l'oncle Willy (empereur allemand Guillaume II).
Représentants des maisons régnantes d'Europe à Cobourg. Assis : l'empereur Guillaume II d'Allemagne, la reine Victoria d'Angleterre (au centre), l'impératrice douairière Victoria d'Allemagne. Derrière eux se trouvent : le tsarévitch Nikolaï Alexandrovitch, son épouse la princesse Alice de Hesse, la grande-duchesse Maria Pavlovna (deuxième à droite), la grande-duchesse Elizaveta Mavrikievna (première à droite). Dans l'avant-dernière rangée se trouvent le Grand-Duc Sergueï Alexandrovitch (au centre), le Grand-Duc Vladimir Alexandrovitch (deuxième à partir de la droite). Au dernier rang se trouvent le Grand-Duc Pavel Alexandrovitch (deuxième à gauche) et la Grande-Duchesse Elizabeth Feodorovna (deuxième à droite). Allemagne. Printemps-été 1894

Lorsque Nicolas II s'est marié, les commérages laïques ont immédiatement noté que la jeune épouse appelait son mari « à sa manière ». Si avant son nom était à la maison Nika, alors la jeune impératrice commença à l'appeler Coco. Cependant, ce nom n'est pas resté dans la famille et Alexandra Fedorovna a commencé, comme tout le monde, à appeler son mari Nicky .

L'impératrice Alexandra Feodorovna avait ses propres « noms ». Ainsi, lorsqu'elle était enfant, elle signait ses lettres « M.K. No. III" est une abréviation du surnom des enfants - "Petite Reine No. III". Elle signait souvent simplement ses lettres à son mari « Ta vieille poule », « Ta vieille femme ». Cependant, en règle générale, derrière et devant elle, ils l'appelaient Alix . L'impératrice Alexandra Feodorovna

Les enfants de Nicolas II portaient également des surnoms. Ainsi, les sœurs ont appelé la troisième fille, la grande-duchesse Maria Nikolaevna Macha. La quatrième, la Grande-Duchesse Anastasia Nikolaevna, la plus vive et la plus espiègle, - Shvibzdom. Le tsarévitch Alexei tant attendu n'avait que des surnoms d'animaux de compagnie élogieux. Dans la correspondance, ses parents l'appelaient à la manière anglaise - Bébé, Minuscule, ou Rayon de soleil .
Impératrice avec ses filles

La correspondance qui nous est parvenue entre Nicolas II et l'impératrice Alexandra Feodorovna permet de reconstituer ce qu'ils appelaient une partie de leur entourage. Ils étaient appelés principalement par leur prénom et leur patronyme. Mais il y avait aussi des surnoms pour les personnes du cercle restreint. Les époux ont appelé Anna Alexandrovna Vyrubova dans leurs lettres Anya, gros bébé, dans les moments d'irritation Vache, ou Désactivé. L'éducateur et professeur de français Pierre Gilliard a été interpellé en face Jilikom. Le nom du conférencier de l'impératrice Ekaterina Adolfovna Schneider était Trina, ou Schneiderlein. Le chambellan-jungfer d'Alexandra Feodorovna, venu avec elle d'Allemagne en 1894, Maria Gustavovna Tutelberg a été appelée dans sa famille Tudels. Pour une raison quelconque, le valet d'Alexandra Fedorovna, Gustav Genrikhovich, était surnommé Lio chute des feuilles .
Anna Vyrubova lors d'une promenade en fauteuil roulant avec la grande-duchesse Olga Nikolaevna, 1915

Les personnes qui faisaient partie de la suite la plus proche avaient également leur propre nom. La demoiselle d'honneur Anastasia Vasilievna Gendrikova était affectueusement appelée Nastenka. L'amiral Konstantin Dmitrievich Nilov a été surnommé Petit amiral, un autre marin, le contre-amiral de la suite de Sa Majesté, commandant du yacht impérial "Standart", l'anglomane Ivan Ivanovitch Chagin, ont été convoqués entre eux Johnny. L'ami d'enfance de Nicolas II, Alexandre Illarionovitch Vorontsov-Dachkov, a simplement été appelé en personne et en coulisses. Sacha. Le ministre de la Cour impériale V.B. avait également son propre surnom. Fredericks, que les deux époux royaux respectaient profondément. Dans leur correspondance, ils l'appelaient Vieillard . Fredericks Vladimir Borissovitch, 1915

Lorsqu'en 1915 l'impératrice Alexandra Feodorovna commença à s'impliquer dans la vie politique du pays et ressentit le goût de prendre des décisions en matière de gestion et de personnel, elle et son mari développèrent des surnoms codés, qui sont encore controversés à ce jour.

Par exemple, on sait que le prince Alexandre Petrovitch d'Oldenbourg était appelé dans la « famille » Alec, et le très âgé Premier ministre Ivan Logginovich Goremykin - Sagesse. Mais à qui appartiennent les surnoms ? Le Petit Chaperon Rouge, en fleurs ou Framboise, est toujours controversé.

Source du texte I.V. Zimin "Le monde adulte des résidences impériales. Deuxième quart du 19e - début du 20e siècle"

Alexeï Mikhaïlovitch Romanov, surnommé le plus silencieux, est perçu comme un « roi qui n'a pas tout à fait réussi », et son surnom est plus souvent interprété comme un signe de caractère faible et de détachement de la politique. Mais les grandes choses se font en silence.

Dans le même temps, les critiques de l'autocrate soulignent les émeutes du sel et du cuivre survenues sous son règne, le début du schisme de l'Église et la séparation des Vieux-croyants, suivis de leur persécution.

Les guerres prolongées aux résultats peu clairs avec la Principauté de Lituanie et la Suède font également souvent l'objet de critiques. Eh bien, la passion du tsar pour les chiens et la fauconnerie, lorsque le pays est instable, complète également ce portrait.

Mais cette opinion est quelque peu superficielle, et en fait, tout était beaucoup plus compliqué tant avec le surnom qu'avec la politique. Parce que si vous regardez les résultats du règne d'Alexei Mikhaïlovitch, il s'avère qu'il a reçu ce surnom en raison de sa compréhension du fait que les grandes choses se font en silence. En fait, c'était bien le style caractéristique de son règne.

Auteur du Code du Conseil

Alesei Mikhaïlovitch est devenu tsar russe à l'âge de 16 ans ; ses contemporains parlaient de lui comme d'un homme calme et gentil, d'un homme sincère et profondément religieux. Au début de son règne, il s'appuie sur les conseils de son tuteur, le boyard Boris Ivanovitch Morozov. Cependant, après l'introduction infructueuse d'une taxe accrue sur le sel et l'émeute du sel, il est devenu une figure de plus en plus indépendante.

Après cette émeute du sel, Quietest s’est montré comme un politicien et un législateur systémique. En 1649, sous la direction d'Alexeï Mikhaïlovitch, le Code du Conseil fut élaboré, qui devint la principale base législative de la Russie pour les 200 années suivantes. Cette législation était unique à sa manière ; en fait, elle codifiait et systématisait toutes les lois de la Russie, introduisant une clarté juridique et permettant une pratique adéquate de l'application de la loi.

Dans le même temps, le Tsar tranquille a utilisé les développements polono-lituaniens, vénitiens et byzantins pour développer le Code, en les combinant avec les traditions juridiques russes. Il y avait un certain occidentalisme dans la politique de ce tsar, mais elle était calme et sans hâte, et non dure et publique, comme celle de son fils, le premier empereur russe, Pierre le Grand.

Alexeï Mikhaïlovitch n'a emprunté à l'Occident que ce qu'il considérait comme vraiment utile et n'était pas pressé d'innover, essayant de ne pas détruire le mode de vie traditionnel russe.

Réformateur de l'armée

Ces emprunts se sont également reflétés dans la réforme de l'armée, qui était alors déjà mûre. En 1648, des régiments de Reiter, de hussards et de soldats furent introduits dans l'armée tsariste. Quant au Reitar, c'était la première expérience d'utilisation aussi intensive de mercenaires étrangers.

Cette réforme permet ainsi de vaincre le Grand-Duché de Lituanie et de conclure la Trêve d'Andrusovo en 1657. Et là encore, Alexeï Mikhaïlovitch s’est comporté en diplomate avisé. Il n'a restitué que les terres saisies à la Russie pendant le Temps des Troubles, donnant aux Polonais toutes les nouvelles conquêtes. En conséquence, la Russie a encore élargi ses territoires, gagnant notamment une partie de l’Ukraine. Et en même temps, « sans offenser » Rech Popolutu, le roi a conduit au rapprochement des deux États dans la lutte contre l'Empire ottoman.

L'ère d'Alexeï Mikhaïlovitch

Là encore, il est important de rappeler le contexte de l’époque. Toutes ces réformes et la construction de l'État avec le regroupement des terres ont eu lieu à une époque où le pays se remettait tout juste des conséquences désastreuses du Temps des Troubles, qui a presque détruit le royaume russe.

Des troubles internes se produisaient également régulièrement. Voici le soulèvement de Stepan Razin, l'épidémie de peste de 1654-1655 et la guerre civile constante en Ukraine. Et aussi les « bons voisins occidentaux » qui cherchaient à tirer un bénéfice direct de ces troubles russes, et même l’Empire ottoman, qui vivait lui aussi d’expansion.

Mais même dans ces conditions, le Tsar tranquille a continué, lentement mais sûrement, à restaurer et à développer l'État avec l'expansion des territoires.

Le premier voilier

À propos, c'est Alexei Mikhailovich qui peut être considéré comme l'ancêtre de la flotte russe. C'est lui qui ordonna la construction du premier voilier de style occidental, l'Aigle. Les historiens conviennent que ce projet n'était que le début de la création d'une flotte russe à part entière.

Il est révélateur que, selon plusieurs versions, le drapeau tricolore russe, qui est aujourd'hui le drapeau russe, ait été hissé pour la première fois sur l'Orel. Les descendants d'Alexei Mikhailovich ont apprécié la création de ce navire, bien qu'il ait ensuite été détruit. La figurine d'un navire sur la flèche de l'Amirauté à Saint-Pétersbourg est très probablement la figurine de « l'Aigle ». Alexei Mikhailovich n'avait tout simplement pas assez de temps et n'avait pas suffisamment d'opportunités pour poursuivre la construction de la flotte. C'est Piotr Alekseevich Romanov qui a dû développer les idées.

Fauconnerie exigeante

Quant à la fauconnerie, les choses ne sont pas si simples ici non plus. Oui, c’était effectivement l’un des passe-temps favoris du roi. Mais les enjeux de cette chasse étaient supervisés par l'Ordre des Affaires Secrètes. Une nouvelle unité de l'État russe, dont les tâches principales étaient le renseignement et le contre-espionnage.

Et dans ce contexte, garder des faucons et des faucons gerfauts royaux ressemble à une couverture très habile, et non à un « caprice inutile » du roi. À propos, un détail intéressant : Alexeï Mikhaïlovitch lui-même était l'auteur et le développeur de certains codes utilisés dans les renseignements et la correspondance diplomatique de l'Ordre secret.

Bien entendu, le règne de ce monarque n’a pas été sans nuages ​​et ses décisions n’ont pas toujours été couronnées de succès. Mais le travail discret et méthodique du tsar tranquille a créé les bases grâce auxquelles les réformes déjà « bruyantes » de Pierre le Grand sont devenues possibles et le royaume russe s'est transformé en empire russe.