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RÉFORME ÉCONOMIQUE
LE TSAR ALEXÉI MIKHAÏLOITCH ROMANOV
LA. Muravyova, candidate en sciences historiques, professeure agrégée du Département des sciences sociales et politiques, Académie financière du gouvernement de la Fédération de Russie
Le règne d'Alexeï Mikhaïlovitch (1645-1676) fut le plus long du XVIIe siècle. et avait 31 ans.
Après avoir créé une nouvelle équipe, le gouvernement d'Alexei Mikhailovich a entamé des réformes. Les principales questions héritées du règne précédent comprenaient les problèmes de propriété foncière, la situation des paysans et l'amélioration du système fiscal. La complexité de la situation était que la société était encore au stade de la formation et de la formation du système de classes. Les nobles furent les premiers à réaliser leurs intérêts de classe dans les domaines socio-économiques et politiques, comme en témoignent leurs nombreuses pétitions. La moyenne et la petite noblesse contestaient les droits des représentants de la grande aristocratie à posséder des paysans et des propriétés foncières. La population urbaine était de plus en plus préoccupée par le manque de définition de son statut juridique pour exercer des activités commerciales et industrielles. Les invités et les meilleurs commerçants inondèrent le tsar et le gouvernement de pétitions leur demandant de limiter les privilèges des commerçants étrangers sur le marché russe. Résumant tous les sentiments du public, le gouvernement a commencé à prendre les premières mesures de réforme. Il abolit les privilèges des commerçants étrangers et les chartes tarhan, qui affectaient les intérêts de nombreux monastères.
Les premières mesures économiques furent extrêmement infructueuses. Pour stabiliser les finances du pays, il était nécessaire de déboguer le système de perception des impôts. La principale source de recettes fiscales du Trésor était la population urbaine – les rédacteurs noirs, le peuple. Mais il était impossible d'augmenter indéfiniment les impôts des artisans, des commerçants et des citadins, ignorant le contenu de leurs pétitions.
avec les besoins, les demandes et les exigences. Le gouvernement a trouvé une autre solution. La première transformation consistait à réduire le coût d’entretien de l’appareil d’État. En conséquence, le nombre de « serviteurs royaux » a été réduit, le salaire du gouvernement a été fortement réduit pour les militaires et pour les fonctionnaires, il a été réduit de moitié. Les revenus des fonctionnaires (employés et commis) qui vivaient sur la place Ivanovskaya au Kremlin ont longtemps été constitués de salaires gouvernementaux et de nourriture provenant des entreprises (revenus de pétitions privées). Les repas comprenaient « l'honneur » et le « souvenir » sous forme d'argent ou d'offrandes diverses (tartes, sucre, etc.). Telles étaient les formes autorisées de récompense du travail des fonctionnaires. Pots-de-vin – les « promesses » ont toujours été strictement condamnées et interdites. La réduction des salaires a entraîné une forte augmentation du service alimentation. Les autorités judiciaires et les garnisons de la ville furent transférées aux personnes à la charge des pétitionnaires. Les innovations ont donné lieu à une orgie d’extorsion, d’extorsion et d’oppression, devant laquelle les formalités administratives habituelles de Moscou pâlissaient. La population a vigoureusement exprimé son mécontentement face à une telle réforme.
La deuxième étape fatale du nouveau gouvernement fut la volonté de recouvrer auprès de la population les arriérés d'impôts des années précédentes, en plaçant la responsabilité financière sur les bureaucrates provinciaux. Un autre échec a contraint le gouvernement à réorienter la collecte des impôts directs vers les impôts indirects. Au lieu d'impôts directs (argent du streltsy et de l'igname), une taxe unique sur le sel d'un montant de deux hryvnia par poud a été introduite. La taxe sur les œufs et le sel d'Astrakhan, utilisés pour saler le poisson, s'élevait à une hryvnia par poud conformément au décret du 7 février 1646. L'initiative d'introduire une taxe unique élevée a été attribuée à l'invité Vasily Shorin. Essayer de tout réaliser
RÉSUMÉS
la généralité et l’impersonnalité de la fiscalité ont échoué. Les prix du sel ont été multipliés par 6 et sa consommation a fortement diminué. D'importants stocks de poisson ont pourri, les commerçants ont subi des pertes colossales. La population a exprimé son mécontentement, car le régime alimentaire principal des gens ordinaires était le poisson salé bon marché, qui avait presque disparu ou n'était pas disponible pour eux. L'introduction d'un nouveau droit sur le sel a provoqué des émeutes dans toute la Russie. Il a fallu un an pour apaiser la population. Cet impôt, qui ne répond pas aux espoirs du gouvernement, est aboli le 10 décembre 1647. Une vague d’émeutes populaires qui déferle sur la Russie impose l’abolition de l’impôt sur le sel. Une mesure fiscale aussi purement bourgeoise que l’introduction d’un droit d’accise sur les biens essentiels était en contradiction avec la réalité. Le même sort est arrivé à l'abolition de Tarkhanov. En 1647 et 1648 Les Britanniques ont de nouveau réussi à transporter des marchandises en franchise de droits vers Moscou
La tentative de mise en œuvre d’une réforme des townships dans les villes s’est également soldée par un échec. Sa mise en œuvre a commencé à Vladimir. Stolnik P.T. Trakhaniotov a exécuté l'ordre royal rapidement et efficacement. En peu de temps, les créanciers hypothécaires des propriétés ecclésiastiques et laïques, au nombre de 287 personnes, ont été restitués à la ville, qui représentait les deux tiers de la population de la ville. Le territoire urbain s'est agrandi au détriment des terres de certains propriétaires patrimoniaux et propriétaires fonciers, et les droits des citadins ont été élargis. Les habitants de Souzdal se sont tournés vers l'intendant avec une pétition pour y construire un bâtiment urbain. Les documents confirment le désir évident des citadins d'établir un gouvernement autonome et des procédures judiciaires, confirmant ainsi leurs droits de classe à s'adonner au commerce et à l'artisanat. Malheureusement, cette initiative réussie ne s’est pas transformée en une réforme urbaine globale, mais a été de nature locale et épisodique.
La coupe de la colère populaire déborda au cours de l'été 1648. Les nobles provinciaux arrivés à Moscou pour la revue compensèrent le manque d'argent en vendant des stocks de vin, violant ainsi le monopole d'État du vin. Les actions des nobles ont conduit à des affrontements avec l'administration. Dans une ville bondée de visiteurs, les prix des denrées alimentaires ont augmenté, ce qui a accru le mécontentement de la population face à la question non résolue des hypothèques, de la hausse des impôts et des abus des fonctionnaires. Toutes les tentatives du peuple pour adresser une pétition au roi ou à la reine se heurtèrent à de sévères repoussées de la part des gardes. Mais le moment est venu où les archers, également mécontents de leur position, ont refusé d'expulser la population du Kremlin et ont rejoint les rebelles. Le pillage des maisons et des domaines des administrateurs les plus détestés commença. Responsable des Finances
département et chef de la taxe sur le sel, Nazariy Chistov, a été tué.
Pendant un certain temps, la ville s'est retrouvée au pouvoir des contribuables noirs et des archers. Le paiement des salaires des archers assurait le passage progressif des forces armées aux côtés du roi. La situation était plus compliquée avec les nobles. L'historien P.P. Smirnov a soutenu de manière convaincante que lors des événements de l'été 1648, il y avait eu une union entre les Noirs de Moscou et l'armée locale en la personne des militaires de la patrie - les nobles et les enfants des boyards. Derrière eux, sinon directement, du moins indirectement, se tenait un groupe de la grande aristocratie opposée au gouvernement Morozov. Comme les nobles n'étaient pas pressés de payer les salaires promis, ils commencèrent à exiger la convocation du Zemsky Sobor. Pour éviter une nouvelle aggravation de la situation, B.I. Morozov a été retiré des affaires et exilé à White Lake. Le nouveau gouvernement était dirigé par le prince Y.K. Cherkassky, devenu le distributeur des finances du pays en tant que chef des ordres du Grand Trésor, Streletsky et Inozemny. Ainsi, un groupe d’aristocraties bien nées était de nouveau au pouvoir. Mais la lutte a continué. Le chef des intérêts du parti de Morozov au Zemsky Sobor le 1er septembre 1648 était le tsar Alexei Mikhaïlovitch lui-même, qui a acquis une vaste expérience politique et managériale, a habilement fait des compromis et rassemblé des forces pour une nouvelle lutte. Le nouveau gouvernement aristocratique s'appuyait sur la noblesse provinciale et en partie sur les archers. Le parti d'Alexeï Mikhaïlovitch, derrière lequel se tenait Morozov, mise principalement sur le Posad, les Streltsy et le clergé. Le roi commença peu à peu à préparer le retour de son favori. Après avoir payé aux nobles et aux enfants boyards 14 et 8 roubles chacun, il partit en pèlerinage au monastère de la Trinité-Serge, où il rencontra Morozov. Après avoir discuté du programme d'actions futures, Morozov a pris place dans la suite du tsar et a été présenté au peuple.
Les principales questions controversées des groupes politiques restaient les questions paysannes et foncières. L'aristocratie a proposé de résoudre le problème de la pénurie de terres parmi les propriétaires fonciers exclusivement par la propriété foncière de l'Église, sur la base de sa confiscation partielle et de la création d'un ordre monastique. La lutte des factions au Zemsky Sobor a atteint son apogée lors de la discussion des pétitions pour la mise en œuvre de la réforme citadine. Le chef du gouvernement Tcherkasski s'est vivement disputé avec Morozov, qui était présent à la réunion du Conseil, et a quitté le palais royal sans autorisation. Il a été arrêté et démis de ses fonctions. Aujourd’hui, le beau-père du tsar, I.D., devient le gestionnaire des flux financiers et le chef des Streltsy. Miloslavski. En fait
DIGEST-FSHS
En fait, le nouveau chef du gouvernement était un écran pour B.I. Morozov, qui n'occupait pas officiellement de postes gouvernementaux, mais concentrait entre ses mains toutes les fonctions de direction et de direction. La sécularisation des terres de l'Église n'a pas eu lieu. Pour empêcher de nobles protestations, 124 529 roubles ont été prélevés sur le Trésor. pour payer leurs salaires et lors de la réunion du Zemsky Sobor, les cours d'été ont été annulés. Les opposants de Morozov ont tenté un nouveau coup d'État, mais l'action n'a pas eu lieu. Le tsar n'a pas déshonoré les principaux instigateurs de la lutte, car parmi eux se trouvaient de nombreux parents royaux et représentants de l'aristocratie de haute naissance. Les participants mineurs au complot ont été durement traités : deux ont été exécutés, deux ont eu la langue arrachée, 35 personnes ont été fouettées. Six mois plus tard, plusieurs centaines d’archers furent envoyés en Sibérie sans raison apparente. Les soulèvements urbains de 1648 ont eu une influence décisive sur la suite des réformes et le développement du pays.
Changements dans la vie interne de l'État dans les années 1640-1660. étaient principalement liées à la réforme législative. La nécessité de créer un nouvel ensemble de lois étatiques a été dictée par un certain nombre de raisons.
Premièrement, la présence de nombreux décrets privés apparus au cours des 100 années écoulées depuis le dernier Code de loi de 1550. Les nouveaux décrets étaient stockés dans des ordonnances et enregistrés dans les livres « Ukazniki ». Vers le milieu du XVIIe siècle. Il est urgent de regrouper tous les actes juridiques et normes existants en un seul ensemble. Mais ce qu'il fallait, ce n'était pas une liste mécanique d'entre eux, mais une systématisation et une codification strictes et logiques, prenant en compte les changements survenus dans la vie de la société après le Temps des Troubles. Contrairement au Code de droit d'Ivan le Terrible, le Code du Conseil était censé contenir non seulement des articles de droit pénal, mais aussi de droit étatique et civil.
Deuxièmement, les émeutes du sel à Moscou et une série de soulèvements populaires qui ont balayé de nombreuses villes du pays.
Troisièmement, de nombreuses demandes et pétitions émanant de représentants de divers groupes de classe, depuis la noblesse jusqu'aux citoyens, pour la convocation d'un Zemsky Sobor afin d'élaborer l'ensemble des lois nécessaires.
Par décret du tsar, une commission a été créée pour mener à bien les travaux préparatoires à l'élaboration du Code, dirigée par le prince Nikita Ivanovitch Odoevsky, 47 ans, qui a été membre de la Douma des boyards pendant huit ans et a dirigé l'Ordre spécial créé par le tsar. La composition aristocratique de la commission était contrebalancée par des représentants élus des domaines. Précédemment
Des instructions ont été envoyées définissant la représentation de chaque curie. Des élus de 130 (sinon plus) villes se sont réunis pour le Conseil. Parmi les élus, il y avait jusqu'à 150 militaires et jusqu'à 100 contribuables. La Douma et la Cathédrale consacrée ont pleinement participé. Relativement peu de nobles et de fonctionnaires de la cour de Moscou étaient représentés, car ils devaient également être des personnes élues, et non une participation universelle, comme auparavant. En général, la population de la noblesse provinciale et des citadins était plus nombreuse que les élus et les représentants de l'administration de Moscou.
La rédaction, la rédaction et la discussion du projet de code ont eu lieu « en chambre » d'octobre 1648 à janvier 1649. Le Code du Conseil, en tant qu'ensemble de lois, couvrait toutes les sphères de la vie de l'État. Il était basé sur les anciennes lois russes utilisant les acquis du droit byzantin et lituanien. La base de sources directes comprenait : le Code de loi de 1550 et le Stoglav de 1551, les décrets royaux dans les carnets d'ordres, les verdicts de la Douma des Boyards, le manuel juridique de l'Église « Le Livre du timonier », le Statut lituanien - le code des lois du Grand Duché de Lituanie tel que modifié en 1588. Un certain nombre de nouveaux articles ont été rédigés sur la base des pétitions des participants au Zemsky Sobor, qui reflétaient l'antagonisme entre la colonie dans son ensemble et la haute bureaucratie et les grands propriétaires fonciers. Par la suite, le Code communal a été complété par ce que l'on appelle les « nouveaux décrets en matière ».
Le texte original du Code du Conseil a été conservé à ce jour dans les Archives d'État. Il s'agit d'un énorme rouleau de 309 mètres de long, pesant 12 livres, rédigé par quatre greffiers de la Douma, qui ont laissé leurs agrafes sur les faces collées du verso. Il y a également les signatures de 315 participants du Conseil. Le matériel est résumé en 25 chapitres et 967 articles. Le nouveau code des lois a été publié de manière typographique, dans une édition gigantesque de 2000 (1200 selon certains documents) exemplaires à l'époque, et distribué dans tout l'État afin de « faire toutes sortes de choses selon ce code ». Les précédents codes de droit et décrets individuels n'ont pas été reproduits, ce qui a créé des conditions favorables au silence et à l'interprétation arbitraire des lois par les greffiers et les juges. Le Code imprimé a été mis en vente au prix de 26 altyn et demi d'argent. Il est devenu le premier monument juridique imprimé en Russie.
Le Code du Conseil, en tant que première loi systématisée de l'histoire de la Russie, contenait des éléments liés à de nombreuses branches du droit de l'époque. En raison de cette circonstance, il y a
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Il ne s'agit pas seulement d'un code, mais d'un ensemble de lois caractérisées par un volume important, une finalité et une structure complexe. Les premier et dernier chapitres du document considéré couvrent les relations liées à la position de l'Église, au plus haut pouvoir de l'État et à l'ordre de gouvernement établi. Un article spécial déterminait le statut du chef de l'État - le tsar, monarque autocratique et héréditaire. , qui a préparé à l'avenir la transition vers l'absolutisme. Pour la première fois dans la législation russe, un article spécial contenait une disposition sur la protection juridique pénale des individus. liens du monarque. Il est souligné que même une intention criminelle contre le roi est passible de la peine de mort. Pour déshonneur du roi, on lui arracha la langue. En général, les lois étaient cruelles et dures. Les faussaires avaient la gorge remplie de plomb et d'étain brûlants. Mais le crime le plus terrible du point de vue des législateurs du XVIIe siècle. était considéré comme un « blasphème ». Ces normes juridiques ont été prises en compte avant l'atteinte à l'honneur et à la santé du roi. Le blasphème contre l'Église et contre Dieu était passible du bûcher. La mort menaçait quiconque interférerait avec le service de la liturgie. Toutes ces mesures protégeaient l'honneur et la dignité de l'Église. Mais certains points du Code provoquèrent un fort mécontentement au sein du clergé. Le clergé, habitué aux privilèges judiciaires, était extrêmement mécontent de la création d'un ordre monastique spécial, chargé de juger le clergé. Les hiérarques de l'Église ont été privés de la possibilité d'acquérir des domaines ou de les recevoir en cadeau aux monastères de la part des laïcs. Le patriarche Nikon a qualifié le Code de rien de plus qu'un « livre sans loi », et N.I. Odoevsky "nouveau Luther". Une lutte acharnée a commencé. En 1677, l'Ordre monastique est aboli. Jusqu’à présent, le pouvoir spirituel a prévalu sur le pouvoir séculier dans ce domaine.
Le nouveau code législatif contenait un ensemble de normes qui régissaient les questions sociales et administratives les plus importantes. Les chapitres XVI et XVII étaient consacrés aux relations foncières. Il a été établi que seuls les militaires et les invités avaient le droit de posséder des domaines. Ainsi, la propriété foncière devint le privilège de la noblesse et de l’élite de la classe marchande. Dans l'intérêt de la noblesse, la différence entre la propriété conditionnelle d'un domaine et le domaine héréditaire a été aplanie. Désormais, le domaine est transformé en fief et vice versa. Il fut même permis de vendre le domaine. Le statut juridique du domaine et du patrimoine se rapproche et le lien entre service et propriété foncière se perd. Vers la fin du XVIIe siècle. la pratique de l'échange de successions contre des salaires en espèces a été établie, ce qui était une forme cachée d'achat et de vente réels de
Mestia. Il était permis de louer des domaines contre de l'argent. Cette situation a contribué au rapprochement économique et politique de la noblesse et des boyards, à la consolidation progressive des seigneurs féodaux au sein d'un seul domaine de classe « noble » avec des droits et privilèges communs pour ses membres. La frontière entre les deux formes de propriété foncière s'estompe définitivement au XVIIIe siècle. par le décret de Pierre Ier « Sur l'héritage unique » en 1714 et les décrets correspondants d'Anna Ioannovna.
Le chapitre « Sur le peuple Posad » contenait un ensemble de mesures appelées dans la littérature la réforme Posad. La population du posad s'est isolée et attachée au posad, se transformant en une classe fermée. Tous les habitants de la colonie devaient supporter la taxe. Il était impossible non seulement à un membre de la communauté de quitter le posad, mais également à ses enfants, frères et neveux. Les Posad ne pouvaient pas changer de lieu de résidence ou de profession. Il était impossible de se soustraire à l'impôt des citadins, même avec l'aide du service militaire. Seul le troisième fils d'un citadin pouvait devenir streltsy. L'hypothèque d'un seigneur féodal laïc ou spirituel était sévèrement punie par la flagellation ou l'exil en Sibérie. Mais aucun étranger ne peut non plus entrer dans le posad. La protection des intérêts des citadins se conjuguait avec leur attachement à la ville, semblable au servage des paysans. Le tsar était le propriétaire suprême des habitants du posad, c'est pourquoi ils s'appelaient eux-mêmes « peuple souverain du posad ». Le Code du Conseil a mis fin à la lutte de près d'un siècle de l'État et des citoyens contre les « colonies blanches ». Ils étaient compris comme des domaines urbains appartenant à l'Église ou à des seigneurs féodaux laïcs, dont les habitants ne payaient pas d'impôts et ne travaillaient pas pour la ville. Les « colonies blanches » étaient constamment reconstituées avec des habitants des colonies noires, ce qui réduisait le nombre de contribuables au trésor public et augmentait le niveau de la charge fiscale pesant sur les citadins. Les « colonies blanches » exonérées d’impôts étaient rattachées gratuitement aux domaines du souverain, c’est-à-dire ont été liquidés et les citadins qui ont fui vers eux sont revenus aux impôts. Le Code du Conseil garantissait un certain nombre de privilèges aux citoyens. Les communautés Posad ont reçu le droit exclusif de s'engager dans le commerce et l'industrie. Tous ceux qui achetaient des établissements commerciaux et industriels reçurent l'ordre de les vendre immédiatement aux habitants de la ville. Les paysans qui apportaient des produits agricoles à la ville n'étaient autorisés à les échanger que sur des charrettes dans les cours des invités. Cette disposition, d'une part, protégeait les citadins de la concurrence et, d'autre part, contribuait à la conservation de la structure sociale de la société russe.
DYNGEST-VIYATSYSY
La question paysanne fut également réglée d'une manière nouvelle. Le chapitre XI a aboli les «étés fixes» établis, la recherche des fugitifs est devenue indéfinie et une amende de 10 roubles a été instituée pour leur hébergement. pour chaque année, un montant équivalent à 20 fois l'impôt d'urgence (de demande) sur les ménages paysans perçu pendant la guerre. Ainsi, la formalisation juridique du servage fut achevée, la propriété héréditaire des serfs et le droit de disposer de leurs biens furent institués, et les paysans furent enfin attachés à la terre. Le servage a également apporté des changements dans la structure de la classe paysanne. Cela s'est traduit par une augmentation significative de la couche de paysans dépendants au détriment des paysans « noirs » et des paysans de palais et par un brouillage des frontières entre leurs différentes catégories. Même si certaines différences subsistaient. Les paysans propriétaires pouvaient appartenir à une seule personne ou institution. Les fonctions administratives-fiscales et judiciaires-policières à l'égard des paysans propriétaires étaient exercées par le propriétaire foncier par l'intermédiaire du greffier. Un propriétaire privé (propriétaire foncier) pouvait les vendre, les échanger ou les transmettre par héritage. Les paysans du palais appartenant à la famille royale ne pouvaient changer de propriétaire que grâce à une subvention. Les paysans monastiques, ecclésiastiques et patriarcaux n'étaient pas sujets à l'aliénation. Les paysans au nez noir n'ont survécu qu'en Poméranie et en Sibérie. Ils étaient personnellement libres et avaient le droit d'aliéner la terre - vente, hypothèque, héritage. Tout en bas de l’échelle sociale se trouvaient les esclaves et les esclaves. Ils n'avaient pas de droits personnels et de propriété, même s'ils se transformaient de plus en plus en personnes arables et étaient inclus dans les impôts. Le statut juridique des serfs et des esclaves était très proche.
Les innovations enregistrées dans le Code du Conseil, d'une part, ont simplifié la structure sociale, d'autre part, ont contribué au renforcement de l'isolement des entreprises et à la formation d'une organisation de classe claire. Le système de classes a finalement été formé et a été enregistré par la loi dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le Code de 1649 incluait la notion juridique de « peuple libre ». Vers la fin du XVIIe siècle. Parmi eux, des ouvriers embauchés étaient recrutés pour les usines et les chantiers de construction. Grâce au « peuple libre », un marché du travail s'est progressivement formé en Russie, élément nécessaire au développement capitaliste. Ce concept a été détruit à l'époque de Pierre le Grand, ce qui a donné naissance à un nouveau phénomène : le prolétariat serf.
Le Code du Conseil comprenait des normes relatives à toutes les branches du droit, existantes et
aujourd'hui : droit judiciaire, civil et pénal, système des crimes et des peines, droit de la famille. De nombreux articles du Code protégeaient de nombreux objets économiques de la population. Le développement des relations marchandise-argent, la formation de nouveaux types et formes de propriété et la croissance quantitative des transactions civiles ont obligé les législateurs à identifier clairement les relations civiles régies par des normes spéciales. Cela a entraîné un développement plus approfondi du droit de la propriété, des obligations et des successions. Les sujets de droit civil étaient à la fois collectifs et privés (individus), dont les droits légaux se sont progressivement élargis. Le transfert de la responsabilité des obligations d'un sujet (père) à un autre (fils) a contribué à la prise de conscience par le sujet de son statut. Par rapport à la période précédente, la capacité juridique des femmes a augmenté. La loi confère à la veuve toute une série de pouvoirs. Des changements importants ont eu lieu dans le domaine et la procédure d'héritage des biens immobiliers par les femmes. Le principal mode d'acquisition des droits de propriété sur les biens, notamment fonciers, restait le contrat, apparu à ce titre avant l'institution des subventions. Le droit obligatoire s'est développé dans le sens du remplacement progressif de la responsabilité personnelle contractuelle par la responsabilité patrimoniale du débiteur. Le transfert des obligations immobilières s'est avéré être lié à la question de leur transfert par voie successorale. Pour la première fois en droit russe, le Code du Conseil mentionne l'institution des servitudes, c'est-à-dire restriction des droits de propriété d'un sujet dans l'intérêt du droit d'usage d'un autre. La loi mentionne des servitudes personnelles et réelles. L'émergence du droit des servitudes témoigne d'une augmentation du nombre de propriétaires individuels et du conflit de leurs intérêts, de l'émergence d'idées sur le droit de propriété privée, qui continue d'être soumise à des restrictions importantes.
Certains articles du Code du Conseil contenaient des mécanismes de régulation des relations de crédit. L'attention principale visait à empêcher la propagation de ce que l'on appelle le « châtiment sanglant », c'est-à-dire facturant des taux d'intérêt monstrueusement élevés sur les prêts à court terme, qui à la fin du XVIe siècle. atteint de 48 à 120% par an. Le Code du Conseil interdisait tout « rezoimstvo ». Seul un débiteur extrêmement peu scrupuleux était autorisé à prendre le double et seulement s'il ne se repentait pas de sa mauvaise conduite devant le tribunal. Le prêt était accordé pour une durée de 15 ans avec un possible report de paiement pouvant aller jusqu'à 3 ans. Caution
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a agi comme la principale forme de sécurisation des litiges de prêt au sein et entre les successions,
obligations. La procédure pour obtenir l'incohérence globale dans les actions des réformateurs
dette fournie au prochain successeur - au lieu de stabiliser la société, elle a conduit à de nouveaux
ité : premier paiement de la dette nationale, troubles et mécontentement. Réformes menées
ces étrangers, et enfin et surtout les Russes, qui étaient allés droit devant, ont été brisés par la conscience russe et
aux gens. Le débiteur (à l'exception de la mentalité souveraine et a été rejeté par le peuple. La partie active
militaires) ¡était autorisé à mettre la population à « droite » exigeait des solutions aux problèmes cardinaux
pendant un mois entier. Non-remboursement de la dette après cette rosée dans la vie du pays avec la participation de la « Terre » à Zas-
les procédures ont conduit à l'évaluation des biens meubles et à la non-livraison du Zemsky Sobors. Depuis 1649, la relation
biens meubles et paiement de la dette. Les fiefs du pouvoir et de la société étaient réglementés par la loi
pourrait être hypothéqué jusqu’à 40 ans. Si le débiteur est par nous le Code du Conseil, dont l'adoption
il n'y avait absolument rien à payer, il fallait qu'il en fasse l'une des réalisations les plus importantes de l'époque
régler la dette au taux de 5 roubles. par an pour un homme - Alexei Mikhailovich. Code vieux d'environ 200 ans
nous et 2 roubles. par an pour une femme. Les Streltsy et « ont déjoué le rôle du Code juridique panrusse,
La dette des boyards a été soustraite au souverain. Tentatives infructueuses de créer un nouveau Code
salaire tendre de 4 roubles. par an, et ils ont servi sous Pierre Ier et Catherine II.
pour un salaire de pain. Nobles débiteurs, jusqu'en 1832, lorsque sous Nicolas Ier il y avait un
avoir une dette de 100 roubles. par mois, ils pouvaient exposer le livre « Le Code complet des lois de l'Empire russe »,
pour eux-mêmes leurs paysans vivant « aux dépens des autres », le Code du Conseil restait le seul
ferraille". Les dettes du défendeur décédé ont été transférées à la loi de l'État, de l'épouse et des enfants ou d'autres parents qui
propriété héritée. Dans tous les cas, l'action est Littérature
mécanisme val de succession de prêt pour- i. Vyiegorodtsev V. I. Tsar Alexeï Mikhaïlovitch
devoirs. Beaucoup de ces dispositions et le patriarche Nikon // Grand État
ont trouvé leur développement ultérieur dans les figures de Torgovy et russes. - M., 1996. - P. 195.
Nouvelles chartes commerciales. Le Code du Conseil est devenu 2. Ibid. - P. 223.
le dernier mot du droit de Moscou, terminez 3 conférences Platonov S. F. sur l'histoire de la Russie. -
une compilation de tout accumulé dans les bureaux de la loi 1993 __ q 357
stock nodal. 4 Letenko A.B. La relance économique russe
* * * formulaires. Histoire et leçons. - M., 2004. - P. 23.
5. Code de la cathédrale de 1649. Texte. Commentaire-
Ainsi, à la première étape de la réforme. - JI., 1987. - P. 61.
6. Essais sur l'histoire de l'économie russe
la manie de renforcer les finances, de résoudre la pensée sociale. - M., 2003. - P. 263.
Réformes d'Alexeï Mikhaïlovitch
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle. La transformation de tout le système de la culture traditionnelle russe commence, la littérature laïque émerge, y compris la poésie, la peinture laïque est née et les premiers « spectacles comiques » sont organisés à la cour. La crise du traditionalisme couvre également le domaine de l’idéologie.
Alexeï Mikhaïlovitch est l'un des initiateurs de la réforme de l'Église menée depuis 1652 par le patriarche Nikon. En 1666-67, un conseil d’église maudit la « vieille croyance » et ordonna aux « autorités de la ville » de brûler quiconque « blasphémait le Seigneur Dieu ». Malgré ses sympathies personnelles pour l'archiprêtre Avvakum, Alexei Mikhailovich a pris une position intransigeante dans la lutte contre les Vieux-croyants : en 1676ᴦ. La citadelle des Vieux Croyants, le monastère Solovetsky, a été détruite. L'ambition exorbitante du patriarche Nikon et ses prétentions pures au pouvoir laïc ont conduit à un conflit avec le tsar, qui s'est soldé par la destitution de Nikon. (Voir D.L. Mordovtsev Le Grand Schisme).
Les manifestations de la crise dans la sphère sociale furent l'émeute de Moscou en 1662, brutalement réprimée par Alexeï Mikhaïlovitch. et le soulèvement cosaque mené par Stepan Razin, qui a été à peine réprimé par le gouvernement.
Alexeï Mikhaïlovitch lui-même a participé aux négociations de politique étrangère et aux campagnes militaires (1654-1656).
Le mouvement de libération en Ukraine à la fin des années 40 était dirigé par Bogdan Khmelnitsky. Au cours des opérations militaires contre la Pologne, Khmelnitski a négocié avec Moscou, demandant que l'Ukraine devienne citoyenne russe. C’était le seul moyen d’éviter le danger d’une absorption complète de l’Ukraine par la Pologne ou la Turquie.
En février 1651, au Zemsky Sobor à Moscou, ils annoncèrent leur volonté d'accepter l'Ukraine dans la citoyenneté russe. Le 1er octobre 1653, le Zemsky Sobor décide d'annexer l'Ukraine à la Russie et de déclarer la guerre à la Pologne. Le 8 janvier 1654, une grande Rada se réunit à Pereyaslavl et décida d'accepter la citoyenneté russe.
La guerre entre la Russie et la Pologne de 1654 à 1667 acquit bientôt une importance paneuropéenne. La Suède, l’Empire ottoman et ses États dépendants – la Moldavie et la Crimée – y furent entraînés.
Au début, les troupes russes obtinrent de grands succès, occupèrent Smolensk, Vitebsk, Minsk, Kovno et, en Ukraine, avec les troupes de Bogdan Khmelnitsky, elles libérèrent les terres de l'ouest de l'Ukraine jusqu'à Lvov.
Mais ensuite, la Suède est entrée en guerre et a occupé en peu de temps une partie importante de la Pologne. Dans ces conditions, la Russie conclut une trêve avec la Pologne et déclenche une guerre avec la Suède (1656-1658). L’objectif de la Russie n’était pas seulement de protéger ses conquêtes en Ukraine et en Biélorussie, mais aussi de lutter pour l’accès à la mer Baltique. Les troupes russes se dirigèrent vers Riga et commencèrent son siège. La guerre russo-suédoise a été l'occasion pour la Pologne de se remettre de sa défaite et d'évincer les Suédois de son territoire. La Pologne et la Russie ont fait la paix avec la Suède et ont entamé une longue guerre entre elles à propos de l’Ukraine.
En 1667, la trêve d'Andrusovo fut conclue pour treize ans et demi, selon laquelle Smolensk et l'Ukraine de la rive gauche furent attribuées à la Russie. Kyiv est passée en Russie pendant 2 ans.
En 1686, la paix fut conclue, confirmant les termes de la trêve d'Andrusovo. Kyiv est restée avec la Russie.
Homme d'une époque de transition, Alexeï Mikhaïlovitch était suffisamment instruit ; il fut le premier des tsars russes à rompre avec la tradition et commença à signer des documents de sa propre main. Un certain nombre d'œuvres littéraires lui sont également attribuées, notamment le « Message à Solovki », « Le récit de la mort du patriarche Joseph », « Le connétable du chemin des fauconniers », etc.
14. Les contemporains ont qualifié le XVIIe siècle de période de « rébellion » et, en effet, dans l'histoire antérieure de la Russie serf féodale, il n'y a pas eu autant de protestations anti-féodales qu'au XVIIe siècle.
Les plus importants d'entre eux au milieu et dans la seconde moitié de ce siècle furent les soulèvements urbains de 1648-1650, « l'émeute du cuivre » de 1662 et la guerre paysanne menée par Stepan Razin de 1670-1671. Le « schisme » occupe une place particulière. Cela a commencé comme un mouvement religieux, qui a ensuite trouvé une réponse parmi les masses.
Soulèvements urbains de 1648-1650. étaient dirigés contre les boyards et l'administration gouvernementale, ainsi que contre les sommets de la population. Le mécontentement du public a été intensifié par l’extrême corruption de l’appareil d’État. Les habitants de Posad ont été contraints de donner des pots-de-vin et des « promesses » aux gouverneurs et aux fonctionnaires. Les artisans des villes étaient obligés de travailler gratuitement pour les gouverneurs et les commis.
Les principaux moteurs de ces soulèvements étaient les jeunes citadins et les archers. Les soulèvements étaient principalement urbains, mais dans certaines régions, ils se sont également étendus aux campagnes.
Les troubles dans les villes ont commencé dès les dernières années du règne de Mikhaïl Romanov, mais ont abouti à des soulèvements sous la direction de son fils et successeur Alexeï Mikhaïlovitch. Dans les premières années de son règne, le véritable dirigeant de l'État était l'éducateur royal (ʼʼdyadʼʼ) - le boyard Boris Ivanovitch Morozov. Dans sa politique financière, Morozov s'appuyait sur les marchands, avec lesquels il était étroitement associé aux opérations commerciales générales, puisque ses vastes domaines fournissaient de la potasse, de la résine et d'autres produits destinés à l'exportation à l'étranger. A la recherche de nouveaux fonds pour reconstituer le trésor royal, le gouvernement, sur les conseils du greffier de la Douma N. Chisty, en 1646. a remplacé les impôts directs par une taxe sur le sel, dont le prix a immédiatement presque triplé. On sait qu'un impôt similaire (gabel) était apparu en France au même XVIIe siècle. grande agitation populaire.
La taxe sur le sel détestée fut abolie en décembre 1647, mais au lieu que les revenus provenant de la vente du sel soient versés au trésor, le gouvernement reprit la perception des impôts directs - l'argent Streltsy et Yam, exigeant leur paiement dans deux ans.
Les troubles éclatèrent à Moscou début juin 1648. Pendant la procession religieuse, une grande foule de citadins encerclait le tsar et tentaient de lui transmettre une pétition se plaignant de la violence des boyards et des fonctionnaires. Les gardes ont dispersé les pétitionnaires. Mais le lendemain, des archers et d’autres militaires rejoignirent les habitants. Les rebelles ont fait irruption dans le Kremlin et ont détruit les cours de certains boyards, chefs streltsy, marchands et fonctionnaires. Le greffier de la Douma Chistoy a été tué à son domicile. Les rebelles ont forcé le gouvernement à extrader L. Pleshcheev, responsable de l'administration de la ville de Moscou, et Pleshcheev a été publiquement exécuté sur la place en tant que criminel. Les rebelles ont demandé l'extradition de Morozov, mais le tsar l'a secrètement envoyé en exil honorable dans l'un des monastères du nord. Le « peuple Possad de tout Moscou », soutenu par des archers et des serfs, a forcé le tsar à se rendre sur la place devant le palais du Kremlin et à promettre sous serment d'exécuter ses demandes.
Le soulèvement de Moscou a trouvé un large écho dans d’autres villes. Des rumeurs couraient selon lesquelles, à Moscou, « les forts étaient battus à coups d'ânes et de pierres ». Les soulèvements ont englouti un certain nombre de villes du nord et du sud - Veliky Ustyug, Cherdyn, Kozlov, Koursk, Voronezh, etc.
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Dans les villes du sud, où la population était peu nombreuse, les soulèvements étaient menés par des archers. Ils étaient parfois rejoints par des paysans des villages voisins. Dans le Nord, le rôle principal appartenait aux citadins et aux paysans noirs. Τᴀᴋᴎᴍ ᴏϬᴩᴀᴈᴏᴍ, déjà soulèvements urbains de 1648 ᴦ. étaient étroitement associés au mouvement paysan. C'est ce qu'indique également la pétition des citoyens soumise au tsar Alexeï pendant le soulèvement de Moscou : « Tous les habitants de tout l'État de Moscou et de ses régions frontalières deviennent instables à cause d'un tel mensonge, à la suite de quoi une grande tempête se lève. dans votre capitale royale, Moscou et ailleurs, dans de nombreux endroits, dans les villes et les comtés.
La référence au soulèvement dans les zones frontalières suggère que les rebelles étaient peut-être conscients des succès du mouvement de libération en Ukraine dirigé par Bohdan Khmelnytsky, qui a débuté au printemps de la même année 1648.
15. L'ère des grandes transformations est un autre nom pour les années de règne du fils d'Alexei Romanov et de sa seconde épouse Natalya Naryshkina, le premier empereur de Russie Pierre Ier le Grand.
Quel genre de Russie Peter a-t-il eu ? L'industrie était de structure féodale et, en termes de volume de production, elle était nettement inférieure à l'industrie des pays d'Europe occidentale. L'armée russe était en grande partie composée de milices nobles et d'archers arriérés, mal armés et mal entraînés. La Russie était également à la traîne dans le domaine de la culture spirituelle. L'éducation a à peine pénétré les masses, et même dans les cercles dirigeants, il y avait de nombreuses personnes sans instruction et complètement analphabètes. La Russie du XVIIe siècle, au cours même de son développement historique, a été confrontée à l'extrême importance des réformes fondamentales, car ce n'est qu'ainsi qu'elle pourrait assurer sa juste place parmi les États de l'Ouest et de l'Est. Il convient de noter qu’à cette époque de l’histoire de notre pays, des changements importants dans son développement s’étaient déjà produits. Les premières entreprises industrielles de type manufacturier sont apparues, l'artisanat et l'artisanat se sont développés et le commerce des produits agricoles s'est développé. La division sociale et géographique du travail s'est continuellement accrue - la base du marché panrusse établi et en développement. La ville était séparée du village. Le commerce intérieur et extérieur s'est développé. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la nature du système étatique en Russie commença à changer et l'absolutisme prit forme de plus en plus clairement. La culture et les sciences russes se sont développées davantage : mathématiques et mécanique, physique et chimie, géographie et botanique, astronomie. Les explorateurs cosaques ont découvert un certain nombre de nouvelles terres en Sibérie.
Le XVIIe siècle a été une époque où la Russie a établi une communication constante avec l’Europe occidentale, a établi des relations commerciales et diplomatiques plus étroites avec elle, a utilisé sa technologie et sa science et a adopté sa culture et ses lumières. En étudiant et en empruntant, la Russie s'est développée de manière indépendante, en prenant uniquement ce dont elle avait besoin, et seulement lorsque cela était extrêmement important. Ce fut une époque d'accumulation de force pour le peuple russe et permit de mettre en œuvre les réformes grandioses de Pierre, préparées au cours même du développement historique de la Russie. À mon avis, les réformes de Pierre ont été préparées par toute l’histoire du peuple ; on peut dire qu’elles ont été « exigées par le peuple lui-même ». Une transformation générale se préparait et, avec le déroulement pacifique des affaires, elle pourrait durer plus d'une génération. Les réformes, quelle que soit la manière dont Pierre les a réalisées, étaient son affaire personnelle, une affaire d'une violence sans précédent et, cependant, involontaire et nécessaire.
Toutes les transformations de Peter peuvent être divisées en trois étapes :
· premier (1699-1709\10) - changements dans le système des institutions gouvernementales et création de nouvelles, changements dans le système de gouvernement local, mise en place d'un système de recrutement.
· deuxièmement (1710\11-1718\19) - la création du Sénat et la liquidation des institutions supérieures précédentes, la première réforme régionale, la mise en œuvre d'une nouvelle politique militaire, la construction généralisée de la flotte, l'établissement d'une législation, le transfert des institutions gouvernementales de Moscou à Saint-Pétersbourg.
· troisième (1719\20-1725\26) - le début du travail des nouvelles institutions déjà créées, la liquidation des anciennes ; deuxième réforme régionale ; expansion et réorganisation de l'armée, réforme du gouvernement de l'Église ; réforme financière; introduction d'un nouveau système fiscal et d'une nouvelle procédure de fonction publique.
Les réformes d'Alexeï Mikhaïlovitch - concept et types. Classification et caractéristiques de la catégorie « Réformes d'Alexei Mikhailovich » 2017, 2018.
Le tsar Alexeï Mikhaïlovitch ayant reçu le trône par droit d'héritage, il professait sa foi dans l'élection du tsar et dans son pouvoir. Se distinguant, comme son père, par sa douceur et sa douceur de caractère, il pouvait aussi faire preuve de colère et de colère. Les contemporains décrivent son apparence : plénitude, même corpulence de silhouette, front bas et visage blanc, joues rebondies et roses, cheveux châtain clair et belle barbe ; enfin, un regard doux. Son caractère « très calme », sa piété et sa crainte de Dieu, son amour du chant religieux et de la fauconnerie se combinaient avec un penchant pour l'innovation et la connaissance. Au cours des premières années de son règne, son « oncle » (éducateur), le boyard B.I. Morozov, qui devint le beau-frère du tsar (ils étaient mariés à ses propres sœurs), et ses proches jouèrent un rôle important dans les affaires de l'État. de sa première femme - les Miloslavsky.
Alexeï Mikhaïlovitch a survécu à une époque mouvementée de « rébellions » et de guerres, de rapprochement et de discorde avec le patriarche Nikon. Sous lui, les possessions de la Russie s'étendirent à l'est, en Sibérie et à l'ouest. Une activité diplomatique active est menée. Beaucoup a été fait dans le domaine de la politique intérieure. Un cap a été suivi pour centraliser le contrôle et renforcer l'autocratie. Le retard du pays a dicté l'invitation de spécialistes étrangers dans l'industrie manufacturière, les affaires militaires, les premières expériences, les tentatives de transformation (création d'écoles, régiments du nouveau système, etc.).
Sous le tsar Alexeï Mikhaïlovitch, le pouvoir s'est renforcé. En 1645, il prend le titre de « Tsar, Souverain, Grand-Duc de toute la Grande et Petite Russie, Autocrate ». Cela a finalement donné le nom au pays - la Russie. Le roi n’était contraint par aucune loi. Les relations de citoyenneté ont été rétablies. L’idéal politique d’Alexeï Mikhaïlovitch (que l’on surnommait communément « le plus silencieux ») était la monarchie d’Ivan le Terrible. L'ère d'Ivan le Terrible l'a attiré non pas à cause de la terreur, mais à cause de son pouvoir illimité. Le roi a attiré des personnes intelligentes et bien informées pour gouverner, sur la base de leurs capacités et non de leur naissance, comme c'était le cas auparavant. La bureaucratie est devenue son soutien. L'appareil d'État a été multiplié par 3 en 50 ans (de 1640 à 1690).
L'Ordre des Affaires Secrètes a été créé. Sa tâche consistait notamment à surveiller l’exécution exacte des instructions du tsar, à réprimer les détournements de fonds et les abus de pouvoir. Des ouvriers de l'Ordre secret accompagnaient les ambassadeurs boyards à l'étranger, veillant strictement au respect des instructions données par le tsar. L'ordre secret était rapporté directement au roi. À travers lui, Alexei Mikhailovich a concentré entre ses mains le contrôle des activités des fonctionnaires de haut en bas.
Sous lui, la Boyar Duma a perdu toute importance. Les organes administratifs - les ordres - sont devenus les principaux organes de l'administration publique. La plupart d'entre eux étaient de nature militaire : Streltsy, Cosaques, etc. La bureaucratie et l’armée deviennent les principaux piliers du pouvoir. La monarchie absolue naissante n'a plus besoin d'un organe directeur tel que le Zemsky Sobor. C'est pourquoi, après 1653, lorsque le Zemsky Sobor a décidé d'accepter l'Ukraine dans la citoyenneté russe, les activités de cette institution représentative de classe ont pratiquement cessé.
Réforme de l'Église.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Il y a eu un conflit entre l’Église et l’État. Le patriarche Nikon, qui avait des idées bien arrêtées sur la supériorité du pouvoir de l'Église sur le pouvoir de l'État, a commencé à réformer le domaine spirituel. Nikon s'est fixé comme objectif la victoire sur la vision laïque du monde, qui gagnait progressivement du terrain, rêvant de faire de l'État de Moscou le centre du monde chrétien.
Ainsi, les activités de Nikon mêlaient les intérêts de l’État, les besoins de l’Église et les ambitions personnelles du patriarche avide de pouvoir.
La réforme de Nikon elle-même était très modérée. Il a éliminé les différences dans la pratique liturgique entre les Églises russe et grecque et a introduit l'uniformité dans les services religieux dans toute la Russie. La réforme ne concernait pas les fondements de la doctrine religieuse ni le rôle de l'Église dans la vie de la société. Mais même ces réformes modérées ont conduit à une scission entre les partisans de Nikon et les fanatiques de l'ancienne foi (les vieux croyants).
Une lutte acharnée dans la société obligea Nikon à démissionner de son poste de patriarche en 1658 et à se retirer dans un monastère. Les principaux événements de la réforme de l'Église se sont produits après sa destitution. Le tsar Alexeï Mikhaïlovitch, dans l'intérêt de l'État, a salué les changements dans les rituels de l'Église et a pris en main la question de la réforme de l'Église. En 1667, il convoqua un concile ecclésiastique à Moscou, au cours duquel fut discutée la question importante de la relation entre le pouvoir spirituel et le pouvoir séculier. Après la lutte, le concile a reconnu que le tsar avait la priorité dans les affaires civiles et le patriarche dans les affaires ecclésiastiques.
Ainsi, l'Église est arrivée à la conclusion qu'il était nécessaire de séparer les sphères d'activité laïque et spirituelle. Le concile a condamné Nikon pour ses prétentions excessives au pouvoir et lui a retiré le titre de patriarche. Mais en même temps, le concile reconnut tous les patriarches grecs comme orthodoxes et autorisa tous les livres liturgiques grecs. Cela signifiait que l’Église orthodoxe russe se rapprochait du monde chrétien. Les vieux croyants furent définitivement condamnés. Ceux qui n’étaient pas d’accord se sont rebellés et sont allés dans les forêts. Environ 20 000 personnes se sont immolées. La réforme de l'Église était perçue par la société comme pro-occidentale, puisque ses partisans appelaient essentiellement à la réunification avec l'Europe sur une base spirituelle et à libérer la vie publique de la régulation de l'Église.
Le 19 mars 1629, naissait le deuxième roi de la nouvelle dynastie royale russe, Alexeï Mikhaïlovitch Romanov. Le portrait historique de ce souverain dresse l’image d’un monarque assez intelligent, habile et tolérant.
La jeunesse d'Alexeï Mikhaïlovitch Romanov
La biographie est très intéressante. Sa mère était E.L. Streshneva est la fille de petits boyards de rang inférieur. Jusqu'à l'âge de cinq ans, Alexey était sous la surveillance de nombreuses mères et nounous. Boyarin B.I. Morozov est devenu le mentor du jeune tsar. À l'âge de six ans, le roi maîtrisait la lecture et l'écriture ; les premiers livres qu'il lisait étaient : le Livre d'Heures, les Actes des Apôtres et le Psautier. Alexey est tellement tombé amoureux de la lecture qu'à l'âge de 12 ans, il avait sa propre bibliothèque pour enfants. Parmi ses livres préférés figurent Cosmographie, Lexique et Grammaire, publiés dans la Principauté de Lituanie. Parmi ses jouets se trouvaient des armures pour enfants fabriquées par des maîtres allemands, des instruments de musique et des feuilles imprimées (images). Alexey Mikhailovich aimait aussi les activités de plein air; dès son enfance, il aimait la fauconnerie et, à l'âge adulte, il a même écrit un traité sur la fauconnerie. La biographie d'Alexei Mikhailovich Romanov indique l'énorme influence que le tuteur avait sur sa pupille. À l'âge de quatorze ans, le jeune Alexeï Mikhaïlovitch fut présenté au peuple et à seize ans, après la mort de son père et de sa mère, il monta sur le trône.
Les premières années du règne
Le règne d'Alexeï Mikhaïlovitch Romanov commença en 1645. Au début, la jeunesse et l'inexpérience du dirigeant étaient si grandes que toutes les questions importantes et urgentes du gouvernement étaient concentrées entre les mains de B.I. Morozov. Mais l’excellente éducation et le talent du dirigeant se sont fait sentir et bientôt Alexeï Mikhaïlovitch Romanov lui-même a commencé à prendre des décisions gouvernementales. son règne de ces années-là met en évidence toutes les complexités et contradictions de la politique intérieure et étrangère de la Russie. La participation active de conseillers étrangers à la gouvernance du pays a donné lieu à des réformes.
A cette époque, le personnage du roi émerge. Une personne instruite, bienveillante et calme - c'est à cela que ressemblait Alexeï Mikhaïlovitch Romanov aux yeux de ses contemporains. Le tsar a reçu à juste titre le surnom de « le plus silencieux ». Mais si nécessaire, il pouvait faire preuve de volonté, de détermination et parfois même de cruauté.
Code de la cathédrale
Romanov a jeté les bases de la création du Code du Conseil - le premier ensemble de lois de l'État russe. Avant cela, le jugement en Rus' était guidé par divers décrets, extraits et ordonnances, souvent contradictoires. Le roi fut incité à adopter le code par les nouveaux droits sur le sel. Les instigateurs ont suggéré au souverain de mettre de l'ordre dans les règles du commerce du sel et de convoquer une assemblée de Zemstvo. À ce moment-là, le tsar fut contraint de faire des concessions, mais après l'adoption du Code, le Zemsky Sobor perdit ses pouvoirs et fut bientôt dissous.
Le mariage du roi
Peu de temps après son accession au trône, une épouse fut trouvée pour le roi. Elle s'est avérée être Maria Ilyinichna Miloslavskaya - une fille issue d'une vieille et noble famille de boyards. À cette époque, les tsars ne cherchaient pas d'épouses à l'étranger, mais choisissaient des épouses dans des maisons de boyards prospères. Plusieurs familles de boyards se sont battues pour avoir la possibilité de s'associer à la famille royale. Dans la cathédrale de l'Assomption, pendant la prière, le roi a vu la jeune fille Maria de la famille Miloslavsky. Il est peu probable que cette rencontre soit accidentelle.
Quoi qu'il en soit, ce mariage s'est avéré réussi et durable. Jusqu'à sa mort, le roi vénérait sa reine, était un père de famille exemplaire et avait treize enfants avec elle, trois d'entre eux devinrent plus tard les dirigeants du pays.
Schisme de l'Église
L'influence de l'Église au début du règne d'Alexeï Mikhaïlovitch était si grande que le titre de « grand souverain » fut décerné. Ainsi, le roi a reconnu l'égalité de pouvoir entre lui et le dirigeant de l'Église. Mais cela provoqua le mécontentement parmi les boyards, puisque Nikon exigeait d'eux une obéissance totale et une non-ingérence absolue dans les affaires de l'Église. Mais, comme le temps l’a montré, une telle gestion présentait des inconvénients importants.
Nikon considérait qu'il avait le droit de dire au tsar comment mener les affaires de l'État. L'influence de l'aristocratie et des boyards sur le tsar diminue. Les origines d’une telle influence doivent être recherchées dans l’éducation reçue par Alexeï Mikhaïlovitch Romanov. Un portrait historique et des notes de contemporains nous montrent l'image d'une personne très pieuse et religieuse. Il n'y avait qu'un seul moyen de réduire l'influence de Nikon. Au début de 1658, l’archiprêtre de la cathédrale de Kazan s’adressa au tsar avec une question directe : « Jusqu’à quand tolérerez-vous cela à l’ennemi de Dieu ? Et pour le tsar, il n'y avait pas de reproches plus humiliants que ceux qui empiétaient sur son pouvoir royal et mettaient en doute l'autorité de l'autocratie. La confrontation était inévitable et a finalement conduit à une scission. La raison formelle était l'insulte de Nikon par les boyards, après quoi il quitta bruyamment le rang de patriarche et entra dans un monastère. En 1666, il dépose Nikon et le prive officiellement de son grade. Depuis lors, le règne d'Alexeï Mikhaïlovitch Romanov est devenu véritablement autocratique et il étend même son pouvoir à l'Église.
Politique d'Alexeï Mikhaïlovitch Romanov
Les relations extérieures présentaient un intérêt particulier pour le roi. La demande du centurion cosaque Khmelnytsky d'arrêter l'intervention polonaise a été entendue par l'autocrate. Le Zemsky Sobor de 1653 a accepté les cosaques ukrainiens comme citoyenneté et leur a promis un soutien militaire. En mai 1654, les troupes russes partent en campagne et occupent Smolensk. Sur ordre du tsar, au printemps 1654, les opérations militaires se poursuivirent et les villes de Kovno, Brodno et Vilna devinrent russes.
La guerre de Suède commença et se solda par une défaite. Les troubles en Ukraine, qui ont commencé peu après la mort de Khmelnitski, ont nécessité la reprise des hostilités avec la Pologne. Le 8 janvier 1654, la Rada Pereyaslav confirma finalement l'entrée de l'Ukraine en Russie. Bien plus tard, en 1667, la Pologne accepta de nouvelles frontières et le traité d'annexion de l'Ukraine à la Russie commença à être reconnu internationalement. Les frontières sud de l'État ont été défendues avec succès et des villes telles que Nerchinsk, Irkoutsk et Seleginsk ont été construites.
Âge rebelle
De nombreuses décisions liées à l'expansion du territoire du pays ont été prises personnellement par Alexeï Mikhaïlovitch Romanov. Un portrait historique de l'autocrate de toute la Russie serait incomplet sans la prise en compte des graves contradictions et tensions internes qu'il a rencontrées au cours de son règne. Ce n’est pas un hasard si le XVIIe siècle sera plus tard qualifié de « rebelle » en raison des soulèvements constants qui indignaient l’État. Il convient particulièrement de noter la rébellion de Stepan Razin, dont la répression a nécessité beaucoup de temps et d'efforts.
La politique économique du tsar encourage la création d'usines et l'expansion du commerce extérieur. Le tsar favorisait le commerce russe, protégeant son marché intérieur des marchandises étrangères. Il y a également eu des erreurs de calcul en matière de politique économique. La décision irréfléchie d'assimiler la valeur de la monnaie de cuivre à celle de la monnaie d'argent a provoqué une grogne populaire et a conduit à la dévaluation du rouble.
Les dernières années du règne d'Alexei Mikhailovich
Après la mort de sa femme bien-aimée, le roi se remaria. Son élu fut celui qui lui donna trois enfants, dont le futur empereur Pierre 1er.
Le tsar accorda une grande attention à l'éducation et chargea par décret de l'ambassadeur de traduire en russe la littérature étrangère et divers ouvrages scientifiques. Parmi les proches du roi, nombreux étaient ceux qui lisaient les livres d'écrivains anciens, possédaient leur propre bibliothèque et parlaient couramment des langues étrangères. La seconde épouse du roi aimait le théâtre et son propre petit théâtre avait été spécialement créé pour elle au palais. Alexeï Mikhaïlovitch est décédé à l'âge de 47 ans.
Résultats du règne d'Alexei Mikhailovich Romanov
Les résultats du règne de ce roi peuvent être décrits comme suit :
- L'autocratie s'est renforcée - le pouvoir du tsar n'était plus limité par l'Église.
- Les paysans étaient complètement réduits en esclavage.
- Le Code du Conseil est né, qui est devenu le début des réformes judiciaires en Russie.
- À la suite du règne de ce roi, la frontière de l'État russe s'est élargie - l'Ukraine a été annexée et le développement de la Sibérie a commencé.
Sous le règne d'Alexeï Mikhaïlovitch (père de Pierre Ier) en 1654, l'État avait besoin de fonds importants pour faire la guerre. À cet égard, la première tentative de réforme monétaire a été réalisée, dans laquelle la valeur nominale des pièces était nettement supérieure à la valeur du métal contenu.
Alexeï Mikhaïlovitch a été contraint d'accepter le plan du sournois Fiodor Mikhaïlovitch Rtishchev visant à introduire dans la circulation monétaire une grande pièce d'argent basée sur le modèle européen. Tout d'abord, ils ont essayé de recréer les efimkas avec des timbres avec des symboles de l'État russe (au recto - "un homme à cheval", au verso - un aigle à deux têtes). Les roubles les plus rares qui nous sont parvenus montrent clairement la raison de l'abandon de cette méthode. Tous sont d'apparence imprésentable, présentent des traces claires de l'ancienne image et un faible estampage de la nouvelle.
La Russie, qui n'avait pas sa propre production de métaux précieux durant cette période, ne recevait de l'argent et de l'or qu'en guise de paiement pour l'exportation de ses marchandises. Le paiement s'effectuait principalement en thalers d'Europe occidentale, qui servaient ensuite de matière première pour frapper leurs propres pièces. Le marchand apportait les bénéfices à la Monnaie, où ils étaient transformés en fil pour fabriquer des « écailles de poisson » - des pièces de monnaie. Un thaler a donné 64 flocons, dont le donneur en a reçu 50.
L'essai de frappe de nouvelles pièces a été réalisé sur des « coquilles de marteau » primitives, dans lesquelles une lourde « femme » avec un timbre supérieur tombait sur une enclume avec un timbre inférieur. L'année suivante, en 1655, les timbres royaux commencèrent à être appliqués sur les efimki, ou morceaux coupés en quatre, puis ils furent mis en circulation interne, mais maintenant pour un rouble et demi. L'efimka contenait à l'époque 64 kopecks d'argent, mais après le marquage, ils ont essayé d'en faire un rouble. Les difficultés techniques de refonte et la non-acceptation de la nouvelle pièce par la population (en particulier parmi les troupes à l'étranger) ont conduit à l'arrêt des travaux la même année.
Ainsi, en 1655, pour payer les salaires des troupes à l'étranger, le stock accumulé de thalers fut frappé avec le timbre d'une pièce d'un sou et un timbre avec la date « 1655 ». Les réformateurs de l'époque ont abordé l'introduction des pièces de cuivre dans la circulation de manière encore plus grossière - ils ont simplement remplacé le fil d'argent par du cuivre en 1656 et ont commencé à les frapper à Moscou, Novgorod et Pskov avec les mêmes timbres et selon la même norme de poids ( les demi-roubles, altyns et centimes de cuivre prévus par décret n'ont pas été largement diffusés). Cependant, pendant les trois premières années, la population accepte l'innovation avec sérénité. En 1659, le prix du cuivre commença à baisser, mais au début seulement de 4 %. Des contrefaçons et des rumeurs apparaissent selon lesquelles les boyards altèrent de leur propre initiative le cuivre qui leur appartient. En 1662, le cuivre était coté à 8-12 % de l'argent et un décret fut publié pour n'accepter que l'argent dans le trésor (il était lui-même payé en cuivre). Une « émeute du cuivre » s'ensuit immédiatement et, par décret de juin 1663, les chantiers de cuivre sont fermés. À l'avenir, le Trésor rachètera le cuivre produit sur sept ans, mais à deux dengas par rouble (1 % de la valeur nominale).
L’expérience visant à introduire de nouvelles pièces a échoué. Les raisons de cet échec sont claires pour tout financier d’aujourd’hui. La circulation des pièces revient à la frappe de « balances » en fil de fer et se poursuit sous cette forme jusqu'au début du XVIIIe siècle, lorsque Pierre Ier parvient à commencer à frapper des pièces de grosses valeurs et à réguler la circulation des pièces en établissant un pied-monnaie sur le modèle de l'Occident. Thaler européen.
