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Don Batten
Traduction : Evgeny Galchenko, éd. Alexeï Kalko ()
Traduit avec la permission de Creation.com

Caractéristiques comparatives du progressisme phylétique et de l'équilibre ponctué : l'équilibre ponctué est atteint grâce à des changements rapides et brusques de morphologie.

L'article discute du concept d'équilibre ponctué (PE). L'évolution de l'idée depuis sa proposition par Stephen Gould et Nils Eldridge, ainsi que certaines contradictions, sont retracées. Les relations publiques se composent de deux aspects :

1. observations - que les archives fossiles sont caractérisées par

• (a) l’apparition soudaine d’espèces, et
• (b) la stase, ou l'absence de changement significatif dans la diversité des espèces présentes dans les archives fossiles ; et aussi

Gould et Eldridge ont déclaré que l'apparition soudaine d'espèces pourrait s'expliquer par le fait que les transitions se produisaient rapidement (au sens géologique), dans de petites populations isolées, et que les chances de préserver les restes d'espèces en transition étaient donc très faibles. Ils ont déclaré que cette théorie découle de la biologie, mais qu’il n’existe aucune base biologique empirique pour de tels événements de spéciation. Il semble que ce « mécanisme » ait été accepté car il « expliquait » leurs observations de fossiles (les deux scientifiques sont paléontologues). Gould a donné lieu au développement d’idées de changements macromutationnels pour expliquer les grandes transitions et à l’idée selon laquelle la spéciation rapide des PR est un type d’évolution appelé « monstres prometteurs ». Bien que Gould et Eldridge aient nié qu’ils le pensaient vraiment.

Le débat sur les relations publiques a attiré l’attention sur le fait que la stase est un problème majeur pour la théorie de l’évolution (comment peut-on croire à l’évolution ou au changement alors que les preuves fossiles montrent une stase et aucun changement ?). Reconnaître la réalité d'une émergence soudaine et d'une stase confirme ce que les créationnistes disent depuis Darwin : que les faits sont cohérents avec une création spéciale combinée aux effets d'un déluge mondial. L'idée de Wise d'« équilibre ponctué, style créationniste » sera également considérée dans ce contexte.

Le concept d’équilibre ponctué

Niels Eldridge (actuellement conservateur des invertébrés au Musée américain d'histoire naturelle de New York) et Stephen Jay Gould (professeur de géologie au Musée de zoologie comparée de l'Université Harvard) ont lancé l'idée d'un « équilibre ponctué » lors d'un symposium sur modèles paléontologiques en 1970 à l'Université de Chicago. L'étude a été publiée en 1972. L'idée est née de la reconnaissance de la stase (absence de changement progressif) des restes fossiles. En d’autres termes, les espèces sont restées apparemment stables tout au long de leur « histoire de vie », ne montrant aucun changement significatif entre le moment où elles sont apparues dans les archives fossiles et le moment où elles ont disparu. Eldredge, en particulier, a consacré des efforts considérables à la recherche de preuves de changements évolutifs progressifs reliant les espèces de trilobites dans la couche dévonienne des États-Unis et du Canada, mais sans succès. Par exemple, selon la théorie néo-darwinienne, le nombre de cristallins dans l’œil devrait changer progressivement d’une espèce de trilobite à l’autre, mais cela n’est pas observé. Peu de changements se sont produits sur de longues périodes de temps et les « espèces » semblaient simplement aller et venir.

Eldridge et Gould, en tant que paléontologues, ont reconnu que ce modèle de peu de changement au fil du temps (selon l'interprétation évolutionniste des fossiles) et le manque de preuves d'une transformation progressive d'une espèce à une autre étaient généralement caractéristiques des archives fossiles. Ce n’était pas une caractéristique unique des trilobites du Dévonien. De nouvelles espèces « apparaissent » dans les couches rocheuses sans aucune preuve de transition progressive à partir d’autres formes. Les archives fossiles sont caractérisées par de longues périodes de stase, ou d’équilibre, au cours desquelles les espèces sont clairement identifiées et restent stables, et ces périodes sont interrompues par l’apparition occasionnelle soudaine ou « rapide » de nouvelles espèces. D’où le nom : « équilibre ponctué ».

Les paléontologues justifiaient généralement les lacunes dans les archives fossiles (manque de preuves de changements progressifs et de phylogénie) par une connaissance insuffisante de ces derniers, comme l'a également dit Darwin. Eldridge et Gould ont reconnu le fait que les lacunes sont typiques des archives fossiles. Aussi, les paléontologues ont ignoré la stase, la considérant comme un « manque de données » sans intérêt. Gould et Eldridge ont reconnu que « la stase, ce sont des données ». Gould et Eldredge considéraient les espèces comme des unités distinctes, avec un début définissable (c'est-à-dire l'émergence d'une espèce) et une fin (extinction), ce qui contredit l'idée néo-darwinienne de transformation constante des espèces sans frontières claires. Eldridge et Gould parlaient des espèces comme d'« entités distinctes ». La « spéciation » est aux espèces ce que la mutation est aux individus. La spéciation est perçue comme quelque chose de aléatoire, au même titre que la mutation chez un individu. Les nouvelles espèces sont soumises à la sélection naturelle, qui élimine celles qui ne sont pas viables. La publication originale commence par un discours philosophique sur la réticence de la plupart des évolutionnistes à reconnaître le manque de preuves fossiles du progressiveisme. C’est-à-dire la prédominance de la théorie sur les « faits ». Eldredge et Gould admettent, comme le font d'autres commentateurs de la méthode scientifique, que les faits « parlent » seulement lorsqu'ils correspondent à la théorie ; sinon, on cherche des arguments pour les ignorer. Ils ont déclaré qu’ils proposaient une nouvelle théorie qui réconcilierait les preuves de stase et d’émergence soudaine d’espèces dans les archives fossiles avec un paradigme évolutionniste (c’est-à-dire naturaliste). Auparavant, la stagnation était ignorée et les lacunes s'expliquaient par des connaissances incomplètes.

D’une part, l’équilibre ponctué (EP) est simplement une description des archives fossiles (en supposant bien sûr une échelle de temps géologique). D’un autre côté, il s’agit d’un processus évolutif qui, selon Eldridge et Gould, peut expliquer la situation des restes fossiles. Ils ont constaté que des changements significatifs se produisaient dans de petites populations isolées et éloignées des populations principales (spéciation allopatrique par isolement périphérique). Et que ces changements se sont produits assez rapidement (au sens géologique). Il s'agit d'un mécanisme proposé pour expliquer la stase et les lacunes dans les archives fossiles. Ils ont écrit :

"Comme la spéciation se produit rapidement dans de petites populations occupant de petites zones éloignées du centre de leur aire de répartition ancestrale, la découverte d'un tel événement dans les archives fossiles devrait être rare."

Un autre partisan des relations publiques, Stephen Stanley, a déclaré que

"Le changement évolutif progressif dû à la sélection naturelle agit si lentement au sein des espèces établies qu'il ne peut pas expliquer les principales caractéristiques de l'évolution"

convenant donc que les changements donnant naissance à de nouvelles espèces se sont produits relativement rapidement.

Equilibres ponctués ou équilibre ponctué

Dans leur publication de 1972, Eldridge et Gould ont utilisé le terme « équilibres ponctués » pour désigner leur concept. Eldredge a utilisé le terme dans ses écrits, tandis que Gould parlait d'« équilibre ponctué » (comparez, par exemple, les titres des articles dans les notes de bas de page 9 et 28). Leur publication mise à jour en 1993 utilise le terme équilibre ponctué, c'est donc apparemment ce que le terme est devenu.

Origine de l'idée d'équilibre ponctué

D'autres chercheurs ont également reconnu que les archives fossiles ne montraient aucune preuve de transition progressive entre les taxons. Par exemple, en 1940, Richard Goldschmidt affirmait que les transitions devaient se produire rapidement, par sauts, c'est pourquoi les formes transitionnelles ne pouvaient pas se fossiliser, puisqu'elles n'ont jamais existé. Les idées de Goldschmidt ont été ridiculisées par la plupart des évolutionnistes dans les années 1940 et 1950, car les paléontologues croyaient encore que des fossiles de formes transitionnelles seraient découverts dans les recherches futures. De plus, il n’existait aucune base biologique permettant de comprendre comment de nouvelles espèces pouvaient apparaître aussi rapidement que le supposait Goldschmidt.

Le « mécanisme » de base de spéciation proposé par Eldridge et Gould a été emprunté à d’autres scientifiques. Le concept de spéciation allopatrique (géographique) a déjà été reconnu comme un mécanisme de changement évolutif, bien qu'agissant progressivement. Cette idée a notamment été développée par Mayr. Eldredge a reconnu que l'histoire de l'idée de spéciation allopatrique remonte à la biologie pré-darwinienne. Eldridge et Gould ont fait une déclaration controversée, à savoir que :

"La plupart des changements évolutifs dans la morphologie se produisent sur une courte période de temps par rapport à la durée de vie globale de l'espèce"

et a fait valoir qu'il s'agit d'une conclusion logique de la théorie de la spéciation allopatrique dans les populations périphériquement isolées. Même s'ils ont admis que

« Aucune nouvelle théorie des mécanismes évolutifs ne peut être développée sur la base de données paléontologiques. »

on pourrait soupçonner que l’idée d’une spéciation rapide est née de leur lecture des archives fossiles plutôt que d’une nouvelle compréhension de la spéciation allopathique. Même l’idée d’une spéciation rapide n’était pas si nouvelle. Outre Goldschmidt, dans les années 1960, des spécialistes soviétiques ont proposé que le changement se concentre généralement dans des événements de spéciation rapides et que les espèces restent apparemment stables après leur formation.

Equilibre ponctué, style créationniste

Curt Wise, paléontologue de la création *, a proposé une explication alternative à l'émergence soudaine d'espèces et à la stase qui caractérisent les archives fossiles. Gould et Eldredge se sont appuyés sur l'interprétation généralement acceptée de la colonne stratigraphique, selon laquelle elle est le résultat d'une sédimentation à long terme de roches, chaque couche contenant des exemples de formes de vie sur Terre qui existaient à cette époque. Dans ce cas, les preuves fossiles ressemblent à une rediffusion image par image d’une actualité sur la vie sur terre (bien qu’avec des périodes variables entre les images). Wise a montré que si la majeure partie des enregistrements stratigraphiques est le résultat d’une seule catastrophe telle que le Grand Déluge et ses conséquences, cela pourrait alors expliquer la situation d’apparition soudaine d’espèces et de stase dans les archives fossiles. Un échantillon de chaque espèce serait instantanément imprimé par un tel événement et l’espèce présenterait ainsi des propriétés statiques. De rares exceptions à la stase, à savoir des gradients verticaux successifs de changement, tels que l'augmentation de la taille à mesure que l'on monte (une observation courante appelée loi de Cope), peuvent être expliquées par des processus de tri. En outre, certains modèles peuvent refléter des gradients géographiques ou altitudinaux initiaux de morphologie. De plus, les gradients verticaux de forme pourraient être le résultat de transitions réelles au cours de la catastrophe, mais cela ne pourrait se produire qu'avec des espèces résistantes aux conditions de la catastrophe et avec une durée de vie d'une génération nettement inférieure à la durée de la catastrophe elle-même. (un an du Déluge). Wise a suggéré que l'exception à la stase pourrait être les organismes marins avec des temps de génération courts. Le meilleur exemple d’exception à la stase connue de Wise était les foraminifères du Permien, un organisme marin avec une courte durée de vie d’une génération, ce qui est cohérent avec le modèle d’inondation catastrophique.

Wise a écrit :

« La rareté des exceptions à l’équilibre ponctué sens strict[c'est-à-dire la stase et l'émergence soudaine d'espèces] indique que le modèle de sédimentation catastrophique des roches terrestres peut être considéré comme un mécanisme permettant d'expliquer les observations paléontologiques de la théorie de l'équilibre ponctué.

Gould était particulièrement irrité par les créationnistes qui exploitaient ses aveux sur le manque de preuves fossiles de la phylogénie et sa sympathie pour la spéciation à travers les « monstres prometteurs » de Goldschmidt. Les créationnistes ont largement cité les déclarations faites par Gould dans les années 1970. À en juger par une publication récente, Gould semble être « de retour à la case départ ». Il a abandonné sa position antérieure selon laquelle il n'existait pas d'exemples clairs de séquences fossiles transitionnelles, qu'il s'agisse de transitions interspécifiques ou de transitions entre les principes de base de la structure des organismes, et s'est tourné vers l'histoire de la « baleine qui marche » comme preuve de la transformation d'un espèce dans une autre. Les preuves de cette transition sont faibles, mais Gould accepte la description rêveuse d'Ambulocetus sans réflexion critique. Ambulocetus natans qui marchait et nageait, présenté par Thewissen etc. Dans les années 1970, d’autres scientifiques ont avancé un certain nombre d’exemples de changements graduels dans les fossiles pour réfuter la théorie des RP (c’est-à-dire en faveur du graduel). Gould et Eldridge ont nié ces affirmations, arguant

« que pratiquement aucun des exemples présentés pour réfuter notre modèle ne peut être une confirmation du progressiveisme phylétique. »

Les exemples proposés de séquences de transitions et de formes intermédiaires ont suscité de vives critiques de la part de Gould dans les années 1970, mais il décrit maintenant une histoire plutôt peu concluante de l'évolution des baleines comme suit :

"la plus belle série de formes fossiles transitionnelles qu'un évolutionniste puisse rêver de trouver."

Il suffit de lire l'ouvrage de Gould pour voir avec quel sens critique il accepte toute cette histoire. On voit également dans l'œuvre la préoccupation presque obsessionnelle de Gould de s'opposer aux affirmations créationnistes selon lesquelles les archives fossiles ne démontrent pas l'évolution et qu'il n'existe pas de formes de transition indiscutables - une affirmation que Gould lui-même a formulée à plusieurs reprises dans les années 1970, lorsqu'il promouvait la stase et le changement rapide. et quand, apparemment, les créationnistes ne le dérangeaient pas tellement.

En 1982, Gould prend ses distances avec les « monstres prometteurs » :

"L'équilibre ponctué n'est pas une théorie de la macromutation, ce n'est pas une théorie sur un quelconque processus génétique."

Gould admet qu'il a soutenu

"certaines formes de théorie des macromutations... mais pas dans le contexte d'un équilibre ponctué."

"Ce livre est mon version de l'histoire des équilibres ponctués"... (c'est nous qui soulignons),

indiquant sa volonté de se démarquer des autres versions. Concernant l’absence de changement progressif dans les archives fossiles, Eldridge était moins dogmatique que Gould ne l’était dans les années 1970. Eldridge a écrit :

« des changements progressifs restent théoriquement possibles » et « … certains changements progressifs existent… Mais, en fait, cela ne nous parle pas de l’émergence de quelque chose de vraiment nouveau. En fait, cela ne nous mène nulle part.

Il a noté l'importance de la spéciation allopatrique (géographique) pour expliquer les lacunes dans les archives fossiles. Autrement dit, Eldredge pensait que les changements majeurs se produisaient quelque part loin de la population principale, dans de petites populations isolées, et qu'ils ne persistaient donc pas (généralement), en particulier dans l'habitat de l'espèce mère. Il a mis l'accent sur la théorie de la spéciation péripatrique (une version de la spéciation allopatrique avec isolement périphérique).

Eldredge s'est opposé à l'association des relations publiques avec l'idée de « monstres prometteurs » :

"L'affirmation selon laquelle les équilibres ponctués représentent la résurrection des "macromutations" et des "monstres de perspective" de Goldschmidt reste l'interprétation erronée la plus grave et la plus malheureuse de nos idées."

Il a également écrit que

« L’idée fausse la plus répandue à propos des « équilibres ponctués » est que Gould et moi avons proposé un modèle saltationniste de changement se produisant instantanément, soi-disant à la suite de mutations soudaines ayant des conséquences à grande échelle (macromutations à la Richard Goldschmidt)….

Eldridge a dit :

« Les changements choisis sont généralement rapides. Mais rapide dans le contexte des millions années". (c'est nous qui soulignons).

Vingt et un ans plus tard, en révisant leur théorie de la RP, Gould et Eldredge avaient perdu du terrain au point de proposer la RP comme un « complément au progressiveisme phylétique ». C'est toute une concession comparée à l'audace de leurs déclarations de 1972, et particulièrement de celles de Gould en 1980, comme le notait Levinton dans sa réponse à l'examen.

L’évolution par équilibre ponctué est-elle une absurdité biologique ?

Gould et Eldridge écrivent :

"La stase, étant évidente et observable dans presque tous les cas (alors que les transitions rapides sont généralement, mais pas toujours, insaisissables), devient la principale base empirique pour l'étude de l'équilibre ponctué."

« ... la stase, inévitablement interprétée comme l'absence d'évolution, a toujours été perçue comme quelque chose d'insignifiant. Cependant, il est très étrange de définir le plus commun de tous les phénomènes paléontologiques comme quelque chose qui ne mérite pas d’intérêt ou d’attention !

Que disent essentiellement Gould et Eldredge ? Qu’est-ce que les relations publiques ? En fait, les relations publiques sont la voie supposée de l’évolution. Qu’est-ce que l’évolution ? N'est-ce pas changement? Les relations publiques devraient être un moyen de faire circuler le changement, mais leur confirmation est une stagnation. Mais qu’est-ce que la « stase » ? N'est-ce pas un changement ? Dans ce cas, l'absence de changement (stasis) est une confirmation des changements (évolution via PR) !

Ironiquement, la nature tautologique de la « survie du plus fort » en tant que définition de la sélection naturelle dans l'évolution néo-darwinienne est parfaitement préservée dans l'extrapolation de ce concept aux espèces par Gould et Eldridge :

"Les archives géologiques enregistrent des épisodes de mortalité élevée au cours desquels les groupes sujets à l'extinction sont susceptibles de disparaître, tandis que les groupes résistants à l'extinction héritent de la vie."

Cependant, les relations publiques sont moins acceptées parmi les biologistes évolutionnistes ou les généticiens. Par exemple, l'attitude générale de Maynard Smith est la suivante :

"...nous pouvons oublier les nouveaux paradigmes et la mort du néo-darwinisme."

À propos sélection des espèces Il a dit :

"De toute façon, l'idée n'a jamais eu beaucoup de sens."

Apparemment, même les opposants aux relations publiques ont accepté le concept de stase et même de courtes périodes de changement rapide, mais ils rejettent l'idée anti-néo-darwinienne de l'émergence aléatoire non adaptative de nouvelles espèces et de la sélection d'espèces comme moyen de macroévolution. John Maynard Smith, par exemple, a déclaré :

"Cependant, il est tout à fait possible d'accepter l'affirmation selon laquelle le modèle typique de changement est constitué de longues périodes de stase interrompues par de courtes périodes de changement rapide, sans accepter les idées de changement non adaptatif, de sélection d'espèces et de séparation de la macro et de la microévolution. . Cette question doit être abordée par les paléontologues.

Il est intéressant de noter que dans leur article de synthèse de 1993, Gould et Eldredge définissent la macroévolution comme « l'élimination des espèces » et soutiennent, de manière quelque peu fade, que

"L'extrapolation darwinienne ne peut pas expliquer pleinement les changements à grande échelle dans l'histoire de la vie."

Mais qu’est-ce qui explique ces changements à grande échelle ? Ils déclarent à nouveau que

"L'équilibre ponctué n'a jamais été une théorie saltationniste [une théorie de la macromutation]."

Ils n’offrent pas de base biologique pour des changements à grande échelle. Vraiment,

"un mécontentement sans fin, cette fois justifié, s'est concentré sur les affirmations selon lesquelles la spéciation provoque des changements morphologiques significatifs, car aucune preuve de cela n'a été trouvée"

L'hypothèse de l'équilibre ponctué a été présentée dans quatre publications clés (Eldredge et Gould, 1972 ; Gould et Eldredge, 1977 ; Stanley, 1975, 1979*). Cette hypothèse contient les principales dispositions suivantes : 1) depuis l'époque de Darwin, la plupart des évolutionnistes, y compris les partisans de la théorie synthétique, considèrent l'évolution comme un état de changement lent et uniforme, comme un cas de « progressisme phylétique » ; 2) les véritables changements macroévolutifs sont de nature brutale, de sorte que de longues périodes de constance (ou de « stagnation ») alternent avec de courts épisodes de changement rapide ; 3) les épisodes de changement significatif coïncident avec les événements de spéciation. Cette thèse a été formulée pour la première fois.

Le concept d’équilibre ponctué a suscité une grande controverse immédiatement après ses premières publications dans les années soixante-dix. Lors d’un examen critique de ce problème, deux approches sont possibles. On peut simplement accepter le modèle de l’équilibre ponctué et discuter des avantages et des inconvénients, comme le font de nombreux auteurs, ou on peut l’examiner historiquement et scientifiquement pour voir à quel point il est original. Nous adopterons ici cette seconde approche (pour une critique plus détaillée, voir Grant, 1982, 1983 ; Simpson, 1983 ; Gingerich, 1984 ; Brown, 1987*).

Malgré le fait que les points de vue d'Eldredge et Gould, d'une part, et de Stanley, d'autre part, convergent sur les principaux points théoriques, leurs travaux diffèrent sensiblement par leur style scientifique et seront considérés séparément. Les travaux majeurs de Stanley (1979*) sur l'équilibre ponctué sont bien documentés à la fois dans les preuves et dans la littérature évolutionniste et méritent une attention particulière.

Eldredge et Gould (1972 ; Gould et Eldredge, 1977*), en revanche, ont été remarquablement cohérents en ignorant la littérature fondamentale sur le sujet en question. Leur article de 1972 a été rédigé sous l’influence de la littérature de Mayr et de Darwin. sur leur travail de 1977, un peu plus complet, mais toujours terriblement insuffisant.

Le premier résultat de cette revue de littérature inadéquate est un homme de paille, un progressiveisme phylétique. Aucun des principaux évolutionnistes de ces dernières années n’a préconisé le progressisme phylétique dans sa forme pure. En revanche, la théorie synthétique de l’évolution discute constamment de l’idée d’épisodes occasionnels de changement évolutif rapide et brutal. Cette idée a été envisagée avant 1972 par Wright (1931, 1949, 1960*), Simpson (1944, 1953*), Rensch (1947, 1960*), Mayr (1954, 1963, 1970*), Carson (1959, 1971*). , Lewis (1962*), Grant (1963, 1971*) et d'autres auteurs. Aucun de ces premiers travaux, à l’exception de la contribution de Mayr, Eldredge et Gould, n’a reçu l’attention voulue dans leurs articles de 1972 et 1977, et beaucoup ont été tout simplement négligés.

Le concept d'évolution quantique de Simpson n'est pas du tout mentionné dans l'article de 1972, mais est mentionné en passant dans l'article de 1977. Gould (1982a*) justifiera plus tard cette omission en arguant que l'évolution quantique est un mode d'évolution phylétique, alors que l'équilibre ponctué est le résultat de la spéciation. Pour étayer son affirmation, Gould cite Simpson (1953*). Il ne mentionne cependant pas la déclaration de Simpson sur la même page selon laquelle l'évolution quantique peut également se produire par spéciation.

Bien que Simpson ait accepté un lien entre la spéciation et l’évolution quantique, il n’a pas exploré ce lien. Cependant, c'est ce que j'ai fait quelques années plus tard (Grant, 1963*) dans un article qu'Eldredge et Gould ont également ignoré.

Ici, je me suis concentré sur de nombreuses et graves omissions littéraires dans les articles d'Eldredge et Gould publiés en 1972 et 1977. Il convient de noter que ces omissions n'ont pas été abordées de manière adéquate dans les articles ultérieurs de ces auteurs (Gould, Eldredge, 1986*).

Alors, qu’y a-t-il de nouveau dans l’hypothèse de l’équilibre ponctué ? Rien. Il n’y a aucune idée nouvelle dans cette hypothèse qui n’ait été exprimée sous une forme claire et distincte dans la littérature évolutionniste publiée avant 1972.

En effet, le modèle d’équilibre ponctué n’est pas aussi bon que l’interprétation antérieure de ce problème. Ce modèle est de nature scolaire. Elle tente de réduire toutes ou presque toutes les séries paléontologiques à deux états opposés : la stagnation et les déplacements intermittents. Mais en fait, l’histoire évolutive de groupes réels montre un large éventail de taux d’évolution ou de mélanges de modes anagénétiques et cladogénétiques. Le modèle d’évolution quantique est une structure ouverte qui peut s’adapter à toute la diversité des processus macroévolutionnaires réellement existants.

Théorie de l'équilibre ponctué

Dans cette approche théorique, le processus élaboration de politiques est considérée comme un processus progressif dans lequel des changements politiques majeurs se produisent très rarement, mais sur de courtes périodes de temps. L'approche a été développée par Baumgartner et Jones (1993) et son idée principale était basée sur la théorie de la biologie évolutionniste d'Eldridge et S.D. Gould. L’idée était que la plupart du temps, les espèces changent peu, restant dans un état dit de « stase », et que les changements évolutifs se produisent généralement rapidement (par rapport à la durée de cet état). ANIMAL DE COMPAGNIE en science politique utilise cette idée et soutient que le processus élaboration de politiques la plupart du temps, cela se déroule sans heurts, mais des changements importants se produisent parfois. Respectivement, ANIMAL DE COMPAGNIE tente de trouver une réponse à une telle question de recherche : pourquoi un système politique, caractérisé par le même ensemble d'institutions et une structure organisationnelle identique, change-t-il très lentement à certains moments, et est-il dans certains cas soumis à des changements radicaux. (Sabatier 2006, p.156). À cet égard, une autre question se pose : quelles sont les causes de ces changements dans le contexte de changements progressifs à long terme ?

Cette approche théorique se concentre sur les institutions politiques et la rationalité limitée dans la prise de décision. Par conséquent, la nature progressive du processus s’explique par l’influence d’intérêts ancrés dans des routines, une structure institutionnelle particulière et la rationalité limitée d’acteurs incapables d’apprécier la plénitude et la complexité d’une question politique à un moment donné (Baumgartner et Jones 1993).

Si les périodes de stabilité (ou « stase ») s’expliquent par des catégories familières à la science politique telles que les institutions, alors comment cette théorie révèle-t-elle les causes du changement ? À cet égard, le concept de rationalité limitée et le rôle de l’information dans le processus sont très importants. élaboration de politiques. Jones soutient que les changements dans la prise de décision ne résultent pas de changements aléatoires dans les préférences ou d'une irrationalité inhérente chez les humains, mais de changements d'attention(Jones 1994). Cette approche utilise les développements de la recherche psychologique : selon les travaux de G. Simon, les sens humains peuvent percevoir des informations parallèlement les uns aux autres, mais l'attention d'une personne ne peut se concentrer que sur une ou deux choses à un moment donné (Simon 1977, 1983). La réalité peut être complexe, changeante et multiforme, mais il est impossible de concilier des concepts et des points de vue concurrents en une seule image du monde : le cerveau humain doit concentrer son attention sur un seul. Changer l’objet de l’attention, à son tour, peut conduire à modification de l'ensemble des préférences. En d’autres termes, les changements de préférences ne sont pas aléatoires, mais résultent d’un changement d’attention.

Les organisations peuvent également être considérées du point de vue de cette théorie, car ils sont architecturalement similaires à la pensée humaine, étant créés à la suite de son travail (Jones 2001). Par conséquent, ces arguments peuvent également être appliqués aux organisations politiques pour expliquer le processus élaboration de politiques. Jones écrit à propos de l’importance de l’information en politique : « L’information est considérée comme intrinsèquement ambiguë, de sorte que le leadership et l’entrepreneuriat politique jouent un rôle très important dans la formulation des problèmes. . . . La manipulation de l’information joue un rôle clé en attirant l’attention du gouvernement sur les problèmes. (Jones 1994, p. 23).

La théorie met l'accent sur deux éléments interdépendants du processus politique : la définition des questions politiques ( définition du problème) et la définition de l'agenda ( établissement de l'ordre du jour). Selon les auteurs de la théorie, c'est l'identification des questions politiques et leur inscription à l'ordre du jour qui joue un rôle clé dans la révision du cours politique. « Les dynamiques ponctuelles peuvent être une conséquence directe d’un traitement disproportionné de l’information, dans lequel les personnes et les organisations qu’ils habitent ont du mal à prioriser les signaux d’information de l’environnement dans un cadre ou une structure institutionnelle particulière » (Jones et Baumgartner 2005). En d’autres termes, l’approche soutient que le processus de changements brusques dans la prise de décision observé dans les systèmes politiques peut être le résultat de l’incapacité du système à prioriser différentes dimensions d’un même problème. Pour cette raison, l’émergence d’une nouvelle dimension à l’ordre du jour peut modifier la structure des préférences des décideurs : « Lorsqu’une politique s’oriente vers les institutions macropolitiques pour un traitement en série, elle le fait généralement dans un environnement de définitions changeantes des problèmes et d’une attention accrue. par les médias et un public plus large » (Jones 1994, p. 185).

À cela s’ajoute la question de savoir comment les questions politiques sont réparties au sein des institutions décisionnelles. Cette théorie relie la distribution de l’information au sein des institutions à ce que l’on appelle le « traitement parallèle des questions politiques ». Ce concept fait référence à une situation dans laquelle, au sein d'un même organe décisionnel (par exemple, le parlement), différentes organisations bureaucratiques, telles que des commissions, examinent la même question, mais sous des angles différents. Ces positions seront déterminées par les spécificités du travail de ces organes et leur histoire. Ainsi, en raison de l’existence du phénomène de rationalité limitée, l’organisme décisionnel sera contraint de considérer un problème politique d’un seul côté (Sabatier, p. 157). Recadrer une question par l'un des rivaux peut modifier les préférences de l'organe décisionnel sans modifier les priorités dans le positionnement de la question donnée, ce qui entraîne un changement radical de cap politique.

Voici quelques travaux dans lesquels cette approche théorique a été utilisée, les suivants peuvent être soulignés : Sheingate a utilisé ANIMAL DE COMPAGNIE analyser le processus de politique agricole dans l’Union européenne (Sheingate 2000). Cette approche a été utilisée pour expliquer les changements à long terme dans les budgets du gouvernement fédéral américain (Jones, Baumgartner et True 1998). En outre, la théorie a attiré l’attention des chercheurs en institutionnalisme historique.

ÉQUILIBRE DE PICUTTEN ÉQUILIBRE DE PICUTTEN

un concept évolutif dirigé contre l'idée du caractère lent et continu de la spéciation et le principe de l'unité des mécanismes de micro et macroévolution. Proposé par S. Gould et N. Eldridge en 1972. Les partisans du concept pensent que le processus de formation des espèces se produit au cours de courtes périodes géologiques. temps et est remplacée par de longues phases de stabilisation. En tant que mécanismes possibles de spéciation, les partisans de P. r. sont appelées mutations de gènes régulateurs conduisant donc à des mutations phénotypiques. effet dû à des changements ontogènes. processus, dérive génétique et transformations génétiques rapides. structures des isolats périphériques. La spéciation est essentiellement considérée comme un processus non adaptatif. La sélection d’espèces apparaissant au hasard est considérée comme spécifique. facteur de macroévolution. Argumentation des partisans du concept de P. r. basé sur le ch. arr. basé sur des données paléontologiques. chronique qui ne reflète pas les détails de la progression progressive spéciation. Les longues périodes de stabilisation des taxons peuvent s'expliquer par l'action de la sélection stabilisatrice, préservant des formes et des caractères hautement adaptatifs. Par conséquent, de nombreux scientifiques qui n'acceptent pas le concept de P. r. soulignent que la paléontologie. données sur une stabilité morphologique élevée. les signes sont insuffisants pour conclure que l’espèce s’est stabilisée.

.(Source : « Dictionnaire encyclopédique biologique ». Rédacteur en chef M. S. Gilyarov ; Comité de rédaction : A. A. Babaev, G. G. Vinberg, G. A. Zavarzin et autres - 2e éd., corrigé. - M. : Sov. Encyclopedia, 1986.)

Voyez ce qu'est « équilibre ponctué » dans d'autres dictionnaires :

Equilibre ponctué- * évolution intermittente * concept d'équilibre ponctué du développement évolutif (), basé sur le postulat d'étapes alternées de développement rapide des formes et d'un conservatisme presque complet, lorsqu'il n'y a pas de transitions douces entre ces étapes.… … Génétique. Dictionnaire encyclopédique

Equilibres ponctués « équilibre ponctué ». Un concept évolutif basé sur le postulat d'une alternance d'étapes de développement rapide des formes et d'un conservatisme presque complet (en l'absence de transitions douces entre ces étapes) ;... ... Biologie moléculaire et génétique. Dictionnaire explicatif.

Equilibre ponctué- - en biologie, la position est que l'évolution peut être considérée comme des périodes de relative stabilité, parfois interrompues par l'apparition spasmodique de nouvelles espèces biologiques. Voir Darwinisme, Créationnisme... Dictionnaire encyclopédique de psychologie et de pédagogie

ÉQUILIBRE DE PICUTTEN- Un modèle d'évolution selon lequel les nouvelles espèces se développent assez rapidement (en termes géologiques), plutôt que progressivement, comme le décrit le modèle darwinien standard. Ce terme signifie que l'évolution peut être considérée comme des périodes de relative... Dictionnaire explicatif de la psychologie

- (également synthèse évolutionniste moderne) théorie évolutionniste moderne, qui est une synthèse de diverses disciplines, principalement la génétique et le darwinisme. STE s'appuie également sur la paléontologie, la systématique, la biologie moléculaire et autres.... ... Wikipédia

La théorie synthétique de l'évolution (STE) est une théorie évolutionniste moderne, qui est une synthèse de diverses disciplines, principalement la génétique et le darwinisme. STE s'appuie également sur la paléontologie, la systématique, la biologie moléculaire et autres. Contenu... Wikipédia

ÉVOLUTION, BIOLOGIQUE, théorie selon laquelle une espèce subit une série de changements successifs afin de survivre et de produire une progéniture dans des conditions complexes et fréquemment changeantes, une nouvelle espèce étant le résultat du développement et du changement... ... Dictionnaire encyclopédique scientifique et technique

Caractéristiques comparatives des théories du progressiveisme phylétique (ci-dessus) avec la théorie de l'équilibre ponctué (ci-dessous) : l'équilibre ponctué est obtenu grâce à des changements rapides de morphologie... Wikipédia

Il trouve son origine dans des systèmes philosophiques anciens, dont les idées étaient à leur tour enracinées dans des mythes cosmologiques. L'impulsion pour la reconnaissance de l'évolution par la communauté scientifique a été la publication du livre de Charles Darwin « L'origine des espèces par des moyens naturels... ... Wikipédia

Caractéristiques comparatives des théories du progressiveisme phylétique (ci-dessus) avec la théorie de l'équilibre ponctué (ci-dessous) : l'équilibre ponctué est obtenu grâce à des changements rapides de morphologie La théorie de l'équilibre ponctué est une théorie dans le domaine de ... ... Wikipedia

Toutes les théories et hypothèses en biologie ne reçoivent une conclusion logique que lorsqu'elles interagissent avec les principes de base de la théorie de l'évolution. Cependant, leurs interactions sont très complexes et comportent de nombreuses facettes. Parfois, ils prennent la forme de principes précis.

Dans la théorie de Charles Darwin, trois principes peuvent être distingués.

La variabilité est une propriété intégrale des êtres vivants.

Il existe une contradiction interne dans la nature vivante : d'une part, tous les types d'organismes ont tendance à se reproduire de manière exponentielle, d'autre part, une petite partie de la progéniture devient des individus matures.

Le principe de la sélection naturelle est au cœur de la théorie de Darwin.

Toutes les théories évolutionnistes ultérieures qui reconnaissent le principe de « sélection naturelle » sont appelées « néo-darwiniennes ».

Théorie synthétique de l'évolution

L'une des directions du développement du darwinisme est la théorie synthétique de l'évolution, créée dans les années 30-40. XXe siècle (E. Mayr appelle la création de la théorie synthétique 1936-1947). il combine des concepts biologiques modernes sur la base du darwinisme : étude génétique-écologique de la structure de la population, résultats de la génétique expérimentale et théorique, modèles de lutte pour l'existence et sélection naturelle. Parfois, la théorie synthétique est appelée le résultat de la fusion du mendélisme et du darwinisme. Les origines de la création de la théorie synthétique sont S.S. Chetverikov, R. Fisher, S. Wright, J. Haldane.

La théorie synthétique de l’évolution est la base de tout le système de biologie évolutionniste moderne. La synthèse de la génétique et de la théorie de l’évolution est devenue un saut qualitatif dans le développement de la génétique et de la théorie de l’évolution. Cela a marqué la création d'un noyau qualitativement nouveau du système de cognition biologique et est devenu la preuve de la transition de la biologie du niveau de développement classique au niveau de développement moderne et non classique.

Les conditions préalables immédiates à la synthèse de la génétique et de la théorie de l'évolution étaient : la théorie chromosomique de l'hérédité, les approches biométriques et mathématiques de l'analyse de l'évolution, la loi de Hardy-Weiberg pour une population idéale (qui stipule qu'une telle population s'efforce de maintenir l'équilibre de la concentration des gènes en l'absence de facteurs le modifiant), les résultats d'études empiriques sur la variabilité des populations naturelles, etc.

Cette théorie repose sur l’idée que la « cellule » élémentaire de l’évolution n’est pas un organisme ou une espèce, mais une population. C'est la population qui constitue le véritable système intégral d'interconnexion des organismes, qui possède toutes les conditions d'auto-développement, principalement la capacité de changement héréditaire dans la succession des générations biologiques. L'unité élémentaire de l'hérédité est un gène (une section d'une molécule d'acide désoxyribonucléique - ADN, responsable du développement de certaines caractéristiques de l'organisme). Un changement héréditaire dans une population dans une direction particulière s'effectue sous l'influence d'un certain nombre de facteurs évolutifs (modification de la composition génotypique de la population) : processus de mutation (fournissant du matériel évolutif élémentaire), vagues de population (fluctuations de la taille de la population dans un direction ou autre à partir du nombre moyen d'individus qui y sont inclus), l'isolement, la sélection naturelle - un processus qui détermine la probabilité que les individus atteignent l'âge de procréer. La sélection naturelle est le principal facteur évolutif qui dirige le processus évolutif.

La formation de la théorie synthétique de l'évolution a marqué la transition vers un concept de population qui a remplacé celui centré sur l'organisme, le début du dépassement de l'opposition entre les « coupes » historiques et structurellement invariantes dans l'étude des êtres vivants, l'intégration de la biologie basée sur Darwinisme (en Russie - N.I. Vavilov, I.I. Shmalgauzen, A.N. Severtsov, qui ont développé la doctrine des principales directions du processus biologique - aromophose et idioadaptation, etc.). cela a ouvert une étape qualitativement nouvelle dans le développement de la biologie - la transition vers la création d'un système unifié de connaissances biologiques qui reproduit les lois du développement et du fonctionnement du monde organique dans son ensemble.

Théorie de l'équilibre ponctué

La théorie de l'équilibre ponctué a été développée par les paléontologues N. Eldrege et S. Gould. Au cours du processus de spéciation, ils ont identifié des phases de stagnation prolongée, alternant avec des périodes de morphogenèse rapides et spasmodiques. L'idée de taux d'évolution inégaux en elle-même n'est en aucun cas nouvelle. Darwin a également exprimé ses réflexions sur la durée relativement courte de l’étape de transition d’une espèce à une autre et sur l’existence relativement longue des « espèces établies ».

La théorie de la nomogenèse a été développée par L.S. Berg (1876 -1950). Dans les années 20 XXe siècle il a avancé un certain nombre d'objections à la théorie de l'évolution de Charles Darwin. sa propre théorie de l'évolution est basée sur sa finalité originelle. La loi principale de cette théorie est « l’orthogenèse autonome », agissant de manière centripète et indépendante de l’environnement extérieur. Tous les êtres vivants, croyait Berg, ont de la valeur et sont appelés à mettre en œuvre l'idée du bien. Il a soutenu que la science, la philosophie et l’art sont trois aspects égaux de l’activité spirituelle humaine.

D'autres théories de l'évolution sont les suivantes.

L'orthogenèse est un changement dans les organismes dans une direction donnée, forcé par une force interne.

L'héritage des caractéristiques acquises est un processus par lequel les changements qui se produisent dans des organismes individuels deviennent héréditaires et conduisent à des changements permanents chez leurs descendants.

Le saltationnisme est l’émergence soudaine de nouvelles espèces à la suite de mutations importantes. Le concept a une orientation anti-darwinienne, créée dans les années 1860-1870. A. Sues et A. Kelliker. selon le saltationnisme, l'ensemble du plan pour le développement futur de la vie est né au moment de son apparition, et tous les événements évolutifs se produisent à la suite de changements brusques (la saltation [la saltation est un saut, un changement qualitatif spontané dans un système (par exemple , gènes).]) de l’embryogenèse.

Pour les concepts d'évolution basés sur l'idée que tout développement dans le monde est la mise en œuvre d'objectifs prédéterminés, il existe un nom commun de téléogenèse [La téléologie (en biologie) est une doctrine idéaliste selon laquelle les organismes vivants sont délibérément créés par une puissance supérieure, Dieu.].

On peut également noter la démarche des A.A. Lyubishchev (1890-1972), qui a étudié de manière approfondie la triade de problèmes « système-évolution-forme ». Il considérait la forme (d'un organisme) comme une simple adaptation aux conditions environnementales, déterminée par la nécessité d'accomplir une fonction spécifique. Quant à la systématique de l’évolution, son objectif est de construire un « système naturel d’organismes ». Lyubishchev est parti du fait que la position d'un organisme dans un tel système détermine toutes ses caractéristiques essentielles.