Dans quels pays les sultans avaient-ils des harems ? Pourquoi la vie dans un harem vous semblerait-elle être un enfer ?

Grâce à la série « Le siècle magnifique », les femmes ont eu l'occasion de se plonger dans des contes orientaux d'amour, de tromperie et de romance. Dans les téléfilms, vous trouverez un grand nombre de belles femmes et d’hommes courageux. Influencée par ce qu'elle a vu, une jeune habitante de Moscou est partie pour la Turquie, où elle a épousé un homme du coin, puis est entrée dans l'une des universités d'Istanbul. Pendant ses études dans cette université, elle est tombée sur des documents étonnants décrivant en détail la méthodologie de préparation des concubines à la vie dans le harem du sultan. Le Moscovite a partagé ces secrets avec nous.

L'université est située sur le territoire du Vieux Palais, où étaient formées les femmes du harem au Moyen Âge. Parmi eux se trouvaient ceux qui étaient formés pour le sultan Soliman Ier, l'un des personnages principaux de la série « Le siècle magnifique ». La jeune fille russe voulait vraiment se familiariser avec ces documents anciens et découvrir leurs secrets. Après les avoir étudiés, il a été constaté que la série contient un grand nombre de fictions et de mythes. Bien entendu, tout cela a été fait pour améliorer l’intrigue.

Caractéristiques de la vie des concubines

Dans la vraie vie, un véritable ennui régnait dans le harem. Mais les femmes ont fait tout leur possible pour rester minces et belles le plus longtemps possible. Pour eux, des complexes entiers d'activité physique modérée et de nutrition ont été développés. Grâce à ces mesures, la Moscovite elle-même a perdu 10 kg. excès de poids. Le mot harem peut être traduit dans notre langue par « interdiction, tabou, espace protégé ». Seuls le sultan et l'eunuque pouvaient y entrer. C'était un espace VIP spécial pour les femmes avec des salons de beauté, des centres de fitness et d'autres lieux utiles pour les belles dames. Naturellement, dans un format médiéval, sans appareils modernes.

Des documents indiquent qu'il existait un plan bien pensé pour remplir le harem de femmes. Ils n’étaient pas simplement transportés de partout dans l’empire ou capturés lors de raids. Les statistiques montrent qu'environ 87 % des femmes étaient brunes, et moins de blondes. Quant aux personnes aux cheveux roux, il n'y en avait pas du tout. Au Moyen Âge, ces femmes étaient considérées comme impures.

Les secrets d'une taille fine

La taille de la fille n'était presque pas prise en compte pour déterminer si elle devait rejoindre le harem. La principale exigence qui leur était imposée était d’être mince. Le sultan prêtait principalement attention à la taille et aux hanches. Les seins étaient presque aussi sous-valorisés que la taille. La meilleure différence entre les hanches et la taille est décrite comme étant de 2/3. Cela correspond à peu près à l’idéal moderne des 60/90. Le harem du sultan comprenait environ 500 pièces et un grand parc. Seule l'épouse bien-aimée du monarque pouvait monter dans la calèche.

Les autres marchaient, ce qui fut la première activité de remise en forme médiévale. Chaque jour, un concours avait lieu : la fille qui courait avait un mouchoir à la main et d'autres concubines l'attrapaient. Celle qui parvenait à attraper le foulard était choisie comme reine du jour. Le gagnant a reçu un massage et d'autres privilèges. Il s'agissait d'une récompense luxueuse, puisque de telles procédures étaient pratiquées sur les femmes qui s'apprêtaient à passer la nuit avec le sultan. De plus, les bains publics ne pouvaient pas accueillir un grand nombre de personnes, car plus de 1 000 personnes pouvaient vivre dans le harem.

Jeune? Dansez tant que vous le pouvez

Il y avait beaucoup de danse. Les concubines ont dansé jusqu'à ce que l'orchestre s'effondre littéralement de fatigue extrême. Les documents montrent clairement que les femmes apprenaient environ 20 types de danses différentes. De plus, ils en avaient tous des charges.

Tant lors des répétitions que lorsqu'elles dansaient devant le sultan, les concubines portaient de lourds bracelets aux chevilles et aux poignets. Ils pouvaient aussi porter des colliers. Parfois, les filles tenaient dans leurs mains des grenades, des oranges et d'autres fruits. Si vous dansez dans cette tenue plusieurs fois par semaine, cela garantira un effet inoubliable.

Un autre type d'activité physique était la natation. Il y avait 3 grandes piscines dans le harem. Au XVe siècle, les premiers éléments de l'aérobic dans l'eau étaient déjà présents : les concubines se mettaient en couple et faisaient des étirements. C'est près de la piscine que le sultan surveillait ses épouses et choisissait celle qui lui plairait la nuit. La danse, la natation et la course n’étaient pas des exercices très énergivores. Leur efficacité était donc élevée.

Règle des sept repas

Des documents historiques trouvés à l'Université d'Istanbul indiquent que les concubines du harem mangeaient de la nourriture 7 fois par jour. C'était le meilleur régime de l'époque :

1. le matin, à jeun, ils buvaient de l'ayran, qui dans l'Empire ottoman était le plus souvent servi salé ;
2. pour le petit-déjeuner, il y avait des fruits, des légumes, des œufs durs, du poulet et encore de l'ayran. Mais ce n'est que maintenant que de la verdure y fut ajoutée ;
3. café. Cette boisson au Moyen Âge n'était pas seulement une boisson d'élite ; les femmes pouvaient difficilement la boire. L'exception était les concubines du sultan. Les compagnons indispensables du café étaient les raisins secs et les dattes ;
4. Pour le déjeuner, nous mangions toujours une soupe aux lentilles ou aux légumes. Des olives, de la viande, de minces rouleaux de lavash fourrés aux légumes verts et du fromage feta étaient servis à table ;
5. déjeuner avec poulpe et autres fruits de mer. Et encore des légumes, des olives, du fromage. Il est à noter que la quantité de nourriture consommée était strictement dosée. La jeune fille n’était pas autorisée à manger plus de 250 grammes. en une seule fois. C'est pourquoi ils mangeaient dans de petites assiettes ;
6. pour le dîner, il y avait surtout des fruits. Et pour l’heureux élu qui se rendait dans la chambre du sultan, le café était autorisé ;
7. Le soir, j'ai bu un verre d'ayran avec des herbes hachées.

Mais ce n'était pas doux avec des bonbons. Les pâtisseries étaient offertes à la jeune fille qui passait la nuit avec son maître. Et elle l'a mangé dans la première moitié de la journée. Comme toutes les concubines n'étaient pas avec le sultan, elles risquaient de ne pas manger de pâtisseries pendant des années.

Protection contre la grossesse dans un harem

Séparément, il faut parler des méthodes de contraception dans le harem. Toutes les concubines du sultan n'avaient pas le droit de donner naissance à des enfants. Au moins pendant une certaine période. Le fait est que tous les garçons nés de l'épouse principale et des concubines avaient le droit de revendiquer le trône. Le fils aîné pourrait devenir le sultan en premier, les autres pourraient revendiquer le rôle de dirigeant par ordre d'ancienneté.

Par conséquent, le contrôle des naissances était très important à des fins politiques afin d’éviter d’éventuels conflits civils entre prétendants au trône à l’avenir. À cette époque lointaine, des moyens de contraception plutôt inefficaces étaient utilisés. C'étaient des décoctions et des onguents homéopathiques. Il convient donc de mentionner les huiles d'olive et de cèdre, les sels de plomb. Cette dernière option représentait une menace sanitaire encore plus grande.

Pour éviter une grossesse, des tampons à base de pulpe de grenade et de coton ont été utilisés. Ils étaient ingérés par certaines drogues, notamment du haschisch. Une méthode de contraception tout à fait inhabituelle pour les concubines du harem était l'utilisation de... un mélange d'excréments d'animaux, de cérumen et de chou (!!!). Cette méthode véritablement infernale entraînait très souvent les conséquences les plus désastreuses.

Il existait d'autres tampons contre la grossesse. Ils étaient fabriqués à partir (et c'est reparti) de coton, de miel et de bouse de crocodile. Il existe également des méthodes de contraception masculines. De plus, ils se distinguaient par une efficacité plus élevée. Par exemple, il existait des préservatifs fabriqués à partir d’intestins d’animaux et de peau de poisson. L’utilisation d’huiles essentielles et de jus d’oignon, utilisés pour traiter les organes génitaux du sultan, était moins efficace.

Une méthode extrêmement radicale pour empêcher une grossesse était l'ablation de l'utérus et des ovaires de la concubine. Cela garantissait une protection à 100 % contre le fait d’avoir des enfants. Mais de tels cas n’étaient pas particulièrement courants. Et donc, presque toujours après une nuit avec le sultan, la femme ou la concubine tombait enceinte.

Caractéristiques de la cuisine nationale

La cuisine turque convient particulièrement aux personnes qui souhaitent perdre du poids. Après tout, tous les produits sont préparés dans de l'huile d'olive et seules des viandes diététiques sont utilisées - poulet, agneau, veau. Les légumes accompagnés de salades ne doivent jamais être assaisonnés de mayonnaise. Il est préférable d’utiliser de l’huile d’olive, du jus de citron et une petite portion de vinaigre. Les légumes sont bons pour la santé, plus il y en a, mieux c'est. Faites particulièrement attention aux aubergines cuites au four, inventées pour le harem du sultan. Dans la cuisine turque moderne, le yaourt est très apprécié, dans lequel des plats de viande peuvent être cuisinés. De nos jours, en plus de ces procédures saines en matière d'alimentation et d'eau, le Viagra pour femmes peut améliorer la vie sexuelle d'une femme. Vous pouvez commander ce médicament étonnant sur le site Web de notre pharmacie en ligne.

Nous proposons sous forme de texte et d'audio plusieurs essais de l'émission russe de la radio Voix de Turquie sur l'histoire et la morale du harem oriental le plus célèbre de l'histoire moderne - le harem des sultans ottomans à Istanbul.

Rappelons que le harem était initialement situé dans le pavillon carrelé séparément du palais, et depuis l'époque du sultan Soliman, à partir du milieu du XVIe siècle, il a été transféré directement au palais de Topkapi (Topkapi) - le bureau et la résidence de le Sultan. (Le transfert a été réalisé par la célèbre ukrainienne Roksolana (Hurrem), qui est devenue la concubine la plus influente de toute l'histoire du harem des sultans turcs).

Plus tard, lorsque les sultans ottomans abandonnèrent Topkapi au profit des nouveaux palais stambouliotes de Dolmabahce et Yildiz, de style européen, les concubines les suivirent.

Le harem est un musée ultramoderne situé dans l'ancien palais de Topkapi des sultans turcs à Istanbul.

Le harem est un musée ultramoderne situé dans l'ancien palais de Topkapi des sultans turcs à Istanbul. Au fond se trouve le détroit du Bosphore, au premier plan le mur de la cour de l'ancien harem.

Une photo de la chaîne nationale turque TRT.

Avant de passer au texte de la source turque, quelques remarques importantes.

Quand on lit cette revue de la vie du harem, diffusée par la Voix de la Turquie, on remarque quelques contradictions.

Parfois, la revue souligne la sévérité presque carcérale dans laquelle vivaient les gens du harem qui entourait le sultan, et parfois, au contraire, elle parle de mœurs plutôt libérales. Cet écart est dû au fait qu'au cours des près de 500 ans d'existence de la cour du sultan à Istanbul, les mœurs de la cour ottomane ont changé, généralement dans le sens d'un adoucissement. Cela s'appliquait à la vie des simples concubines et princes - frères des sultans.

Au XVe siècle, pendant la conquête turque de Constantinople (Istanbul) et quelque temps plus tard, les frères des sultans terminaient généralement leur vie par un nœud coulant lancé par des eunuques sur ordre du frère couronné de succès qui devenait sultan. (Un nœud coulant en soie était utilisé car verser le sang d'une personne royale était considéré comme répréhensible).

Par exemple, le sultan Mehmed III, après son accession au trône, a ordonné l'étranglement de 19 de ses frères, devenant ainsi le détenteur du record du nombre.

En général, cette coutume, utilisée auparavant, a été officiellement sanctionnée par le conquérant de Constantinople, le sultan Mehmed II Fatih (le Conquérant), afin de protéger l'empire des conflits civils. Mehmed II a souligné : « Pour le bien de l'État, l'un de mes fils, à qui Dieu accorde le sultanat, peut condamner ses frères à mort. Ce droit a l'approbation de la majorité des avocats."

Plus tard, un certain nombre de sultans ont commencé à sauver la vie de leurs frères en les enfermant dans ce qu'on appelle. "cage dorée"- des chambres isolées du palais du sultan de Topkapi, à côté du harem. Au XIXe siècle, les mœurs se sont encore libéralisées et la « cage » a été progressivement abolie.

La libéralisation, comme déjà mentionné, a également touché les concubines du harem. Les concubines étaient à l'origine des esclaves, parfois amenées au palais directement du marché aux esclaves, parfois présentées au sultan - impuissantes, à la merci du souverain. S'ils ne donnaient pas naissance à des héritiers pour le sultan, ils étaient alors soit revendus, soit après la mort du souverain, ils étaient envoyés au soi-disant. le vieux harem (à l'extérieur du palais principal de Topkapi) où ils ont vécu leurs jours dans l'oubli.

Ainsi, avec la libéralisation des mœurs, ces concubines de la fin de l'Empire ottoman se sont transformées en femmes libres qui entraient dans le harem avec le consentement de leurs parents pour y faire carrière. Les concubines ne pouvaient plus être revendues ; elles pouvaient quitter le harem, se marier, recevoir un manoir et une récompense monétaire du sultan.

Et, bien sûr, les cas de l'Antiquité ont été oubliés lorsque les concubines étaient simplement jetées hors du palais dans un sac dans le Bosphore pour transgressions.

Parlant de la « carrière des concubines », rappelons que les sultans d'Istanbul (à l'exception du sultan Soliman, qui épousa Roksolana) ne se marièrent jamais ; Mais à propos de tout cela dans le matériel de la source originale (écoutez aussi fichier audio ci-dessous).

• fichier audio n°1

« Filles avec et sans burqa », ou le lieu où les chercheurs obtiennent des informations sur le harem des sultans turcs

« À partir du XVe siècle, des histoires européennes sur le palais ottoman ont commencé à apparaître. Certes, le harem est resté longtemps un lieu interdit où les Européens ne pouvaient pénétrer. Les concubines et les enfants du sultan vivaient dans le harem. Le harem du palais du sultan s'appelait « darussade », ce qui signifie de l'arabe « porte du bonheur ».. (Le mot arabe « harem » signifie « interdit ». Site Web approximatif).

Les habitants du harem avaient des liens extrêmement limités avec le monde extérieur. Ils ont tous passé leur vie entre quatre murs. À propos, les concubines du sultan n’ont quitté le palais qu’au début du XIXe siècle, c’est-à-dire Avant l'accession de Mahmud II au trône, les concubines ne se couvraient pas la tête avec une burqa. Ils ont commencé à se couvrir la tête à la manière musulmane à partir de cette période, lorsqu'ils étaient autorisés à quitter le palais et à participer à des pique-niques. Au fil du temps, des concubines ont même commencé à être emmenées en dehors d’Istanbul, au palais du sultan à Edirne. Bien entendu, les femmes se couvraient complètement le visage pour que personne ne puisse les voir.

Les eunuques qui servaient dans le harem prenaient des mesures très strictes pour empêcher les étrangers d'entrer dans ce saint des saints qu'est le palais du sultan. Pour le moment, ce sont les eunuques qui peuvent dire au moins quelque chose sur le harem. Cependant, les eunuques ne l'ont pas fait et ont emporté leurs secrets dans la tombe. Des précautions particulières étaient également prises lors de l'enregistrement de ce qui était lié à la vie économique du harem. Par exemple, les noms des concubines n’étaient presque jamais mentionnés dans ces documents. Ce n'est que lorsque le décret du sultan fut promulgué lors de la création de l'une ou l'autre fondation caritative que les noms des concubines pouvaient être mentionnés, que le sultan nommait, pour ainsi dire, « présidents du conseil d'administration de ces fonds ».

Il existe donc très peu de documents qui éclairent la vie dans le harem du sultan. Ce n'est qu'après la déposition du sultan Abdul Hamid II en 1908 que les étrangers commencèrent à être autorisés à entrer dans le harem. Cependant, leurs notes n’ont pas suffi à lever complètement le voile sur les secrets concernant le harem. Quant aux notes écrites avant 1909, elles peuvent difficilement être considérées comme quelque chose de fiable, car les auteurs des notes ont été contraints de se contenter de rumeurs, souvent assez incroyables. Naturellement, il ne restait plus aucune image des concubines. Les historiens ne disposent que de notes des épouses des ambassadeurs occidentaux, et l’authenticité des images des concubines du sultan conservées dans le musée du palais du sultan de Topkapi est très douteuse.

Pour l'heure, le palais du sultan, entouré de hauts murs, était soigneusement gardé. Le harem était encore plus protégé. Il était presque impossible d'arriver ici. Le harem était gardé par des eunuques. Les gardes ne pouvaient pas regarder le visage des concubines s'ils devaient avoir une conversation avec elles. En fait, les courtisans, peu importe à quel point ils le voulaient, ne pouvaient pas le faire, car ces conversations se déroulaient uniquement derrière le rideau. (Mais les concubines des nobles lors de diverses cérémonies festives et mariages se présentaient devant le sultan la tête découverte). De plus, même les eunuques, en entrant dans les locaux du harem, devaient annoncer leur arrivée par une forte exclamation de « destur ! . (Littéralement, l'exclamation signifie « route ! » Remarque du site). L'entrée secrète dans le palais, sans parler du harem, était impossible. Ceci malgré le fait que le territoire du palais était assez étendu. Pour vous il peut sembler que le harem du sultan était une sorte de prison. Cependant, ce n'était pas tout à fait vrai.

Concubines du harem du sultan : de l'esclave au statut libre

Quand on évoque un harem, on pense aux concubines, qui étaient essentiellement des esclaves. L’institution de l’esclavage est apparue, on le sait, à l’aube de l’humanité. Les Arabes étaient également impliqués dans la traite des esclaves. Incl. et dans la période préislamique. Le Prophète Mahomet n’a pas aboli cette institution. Cependant, durant la période islamique, les esclaves, qui étaient pour la plupart des captifs, pouvaient obtenir la liberté de diverses manières. Durant la période abbasside, Bagdad abritait le plus grand marché aux esclaves de l’Est. De plus, les califes abbassides prélevaient un tribut dans certaines régions non pas en argent, mais en esclaves. Et. (Les Abbassides sont la deuxième dynastie des califes arabes. Les ancêtres des Ottomans, les Seldjoukides, ont servi avec eux. Après les califes abbassides, ce sont les sultans ottomans qui sont devenus les califes des fidèles, les Ottomans avaient donc l'habitude de regarder en arrière. sur les traditions de la cour abbasside.

Conformément à la loi islamique, le propriétaire d'un esclave pouvait l'utiliser comme une chose avec toutes les conséquences qui en découlaient. Certes, le prophète Mahomet a dit que les esclaves devraient recevoir de la nourriture et des vêtements provenant de ce qui est disponible dans la maison, et ne pas les soumettre à la torture. C'est pourquoi les musulmans traitaient bien les esclaves. (Donc dans le texte du site Web Note « Voices of Turkey »). De plus, la libération d’un esclave était considérée comme un grand bénéfice. Le prophète Mahomet a dit qu’un musulman qui libère un esclave sera libéré des cauchemars de l’enfer. C’est pourquoi les sultans ottomans accordaient des dots, voire des demeures, à leurs concubines. Les concubines libérées ont également reçu de l'argent, des biens immobiliers et divers cadeaux coûteux.

Les plus beaux esclaves de l’époque ottomane étaient affectés aux harems. Tout d'abord, chez le sultan. Et le reste était vendu sur les marchés aux esclaves. Il y avait une coutume selon laquelle les vizirs, d’autres nobles et les sœurs du sultan présentaient des concubines au sultan.

Les filles étaient recrutées parmi des esclaves venus de différents pays. Au XIXème siècle, la traite négrière était interdite dans l’Empire ottoman. Cependant, après cela, les représentants de divers peuples du Caucase eux-mêmes ont commencé à donner des filles au harem du sultan.

Le nombre de concubines dans le harem du sultan commença à augmenter à partir du XVe siècle, à partir du règne du sultan Mehmed II le Conquérant.

Sur la base de ce qui précède, les concubines d'origine étrangère sont devenues les mères des sultans. C'était la mère du sultan qui dirigeait le harem et contrôlait la vie du harem. Les concubines qui donnaient des fils au sultan accédaient à une position d'élite. Naturellement, la plupart des concubines se sont transformées en servantes ordinaires.

Rares sont ceux qui sont devenus les favoris des sultans, les concubines que les sultans rencontraient constamment. Les sultans ne savaient rien du sort des autres.

Au fil du temps, trois groupes de concubines se sont formés dans les harems du sultan :

Le premier groupe comprenait des femmes qui n'étaient plus jeunes selon les normes de l'époque ;

Les deux autres groupes comprenaient de jeunes concubines. Ils ont été formés dans un harem. Dans le même temps, les filles les plus intelligentes et les plus belles étaient formées, à qui on apprenait à lire et à écrire ainsi que les règles de comportement dans le palais du sultan. Il était entendu que les filles de ce groupe pourraient éventuellement devenir les mères des futurs sultans. Les filles sélectionnées pour le deuxième groupe ont notamment appris l'art du flirt. Cela était dû au fait qu'après un certain temps, les concubines pouvaient être retirées du harem et revendues ;

Et le troisième groupe comprenait les concubines les plus chères et les plus belles - les odalisques. Les filles de ce groupe servaient non seulement les sultans, mais aussi les princes. (Le mot « odalık » - (« odalisque ») est traduit du turc de manière assez triviale - « femme de chambre ». Remarque du site).

Les concubines entrant dans le palais reçurent d’abord un nouveau nom. La plupart de ces noms étaient d'origine persane. Des noms étaient donnés aux filles en fonction de leur caractère, de leur apparence et de leurs caractéristiques. A titre d'exemple de noms de concubines, on peut citer : Majamal (au visage lunaire), Nergidezada (une fille qui ressemble à un narcisse), Nerginelek (un ange), Cheshmira (une fille aux beaux yeux), Nazlujamal (coquine). Afin que tout le monde dans le harem connaisse ces noms, le nom de la jeune fille était brodé sur son turban. Naturellement, les concubines apprenaient le turc. Il existait une hiérarchie entre les concubines, qui dépendait également de la durée de leur séjour dans le harem.

À propos de "devshirma" et des sultans - célibataires éternels

L’une des caractéristiques de l’Empire ottoman est le pouvoir ininterrompu de la même dynastie. Le Beylik, créé par Osman Bey au XIIe siècle, s'est ensuite développé en un empire qui perdura jusqu'au XXe siècle. Et pendant tout ce temps, l'État ottoman était dirigé par des représentants de la même dynastie.

Avant la transformation de l’État ottoman en empire, ses dirigeants épousaient les filles d’autres beys turkmènes ou de nobles et dirigeants chrétiens. Au début, ces mariages avaient lieu avec des femmes chrétiennes, puis avec des femmes musulmanes.

Ainsi, jusqu'au XVe siècle, les sultans avaient à la fois des épouses et des concubines légales. Cependant, avec la puissance croissante de l’État ottoman, les sultans ne voyaient plus la nécessité d’épouser des princesses étrangères. Depuis lors, la famille ottomane a commencé à être continuée par les enfants de concubines esclaves.

Pendant le califat abbasside, une garde de cour a été créée à partir d'esclaves, beaucoup plus fidèles au dirigeant que les représentants des autres clans locaux. Durant la période ottomane, cette approche s’est élargie et approfondie. Les garçons chrétiens étaient convertis à l'islam, après quoi les jeunes convertis ne servaient que le sultan. Ce système était appelé « devshirme ». (Selon le système « devşirme » (littéralement « devşirme » se traduit par « collecte », mais pas par « impôt sur le sang » - comme on le traduit souvent en russe), les recrues étaient recrutées dans les régiments de « janissaires », mais seulement les plus des garçons talentueux étaient envoyés étudier au palais du sultan pour se préparer au service militaire ou civil, les autres étaient envoyés dans des familles turques des régions d'Istanbul jusqu'à ce qu'ils atteignent l'âge adulte. Ensuite, ces jeunes, déjà turcs et convertis à l'islam, étaient affectés. la fonction publique du sultan ou l'armée. Ce système a commencé à fonctionner au 14ème siècle. Au cours des cent années suivantes, ce système s’est tellement renforcé et étendu que les jeunes chrétiens convertis à l’islam ont occupé toutes les places dans la hiérarchie étatique et militaire de l’Empire ottoman. Et ainsi ça a continué.

Les convertis les plus doués furent élevés à la cour du sultan. Ce système d'éducation du palais civil était appelé « enderun ». Malgré le fait que ces personnes étaient officiellement considérées comme des esclaves du sultan, leur position différait de celle des esclaves, pour ainsi dire, du « type classique ». De la même manière, les concubines recrutées parmi les femmes chrétiennes jouissaient d'un statut particulier. Leur système éducatif était similaire au système « devshirme ».

Il est à noter que le récent renforcement de l'influence des étrangers convertis à l'islam a conduit au fait qu'au XVe siècle, les hommes devshirme ont commencé à occuper non seulement tous les postes militaires, mais également tous les postes gouvernementaux les plus importants, et les filles devshirme issues de concubines ordinaires ont commencé à se transformer en personnes dont le rôle dans les affaires du palais et de l'État s'est accru de plus en plus.

Une version des raisons pour lesquelles les sultans ottomans ont décidé de vivre uniquement avec des concubines en Europe serait une réticence à répéter le sort amer et honteux du sultan Bayazid Ier. Cependant, cette version était loin de la vérité. En 1402, une bataille eut lieu près d'Ankara au cours de laquelle les troupes ottomanes furent vaincues par les troupes de Timur. Le sultan Bayazid a été capturé et l'épouse de Bayazid, la princesse serbe Maria, que Timur a transformée en son esclave, a également été capturée par Timur. En conséquence, Bayezid s'est suicidé. (La victoire de Timur, également connu sous le nom de Tamerlan, a ralenti l'expansion de l'Empire ottoman et a retardé la chute de Constantinople et de Byzance de plusieurs générations (plus de 100 ans). Note du site).

Cette histoire a été décrite pour la première fois par le célèbre dramaturge anglais Christopher Marlowe dans sa pièce « The Great Timurleng » écrite en 1592. Cependant, quelle est la vérité dans le fait que c'est cette histoire qui a forcé les sultans ottomans à cesser de prendre des femmes, pour se tourner complètement vers des concubines ? Le professeur anglais Leslie Pierce estime que l'abandon des mariages dynastiques officiels était associé à un net déclin de leur importance politique pour les sultans ottomans au XVe siècle. De plus, la tradition du harem, traditionnelle pour les musulmans, a fait des ravages. Après tout, les califes abbassides (à l'exception du premier) étaient également des enfants de concubines de harem.

Dans le même temps, comme en témoigne l'histoire racontée par la fille du sultan Abdul Hamid II, qui régna dans le dernier tiers du XIXe siècle (jusqu'en 1908), à la fin du XIXe siècle, la monogamie s'était généralisée à Istanbul. Abdul Hamid II avait une concubine préférée, qui se distinguait par la froideur de ses sentiments. En fin de compte, le sultan réalisa qu'il ne pouvait pas voir l'amour de sa concubine et la donna pour épouse à un ecclésiastique, lui donnant un manoir. Certes, pendant les 5 premiers jours après le mariage, le sultan a gardé le mari de son ancienne concubine dans le palais, sans le laisser rentrer chez lui.

XIXème siècle. Plus de liberté pour les concubines du harem du sultan

Le statut d'une concubine dans le harem dépendait du degré de proximité avec le sultan. Si une concubine, et plus encore les concubines les plus aimées du sultan, les odalisques, parvenaient à donner naissance à un fils au sultan, alors le statut de la femme chanceuse s'élevait immédiatement au niveau de la femme du sultan.

Et si à l’avenir le fils de la concubine devenait également sultan, alors cette femme prenait le contrôle du harem, et parfois de tout le palais, entre ses propres mains.

Les concubines qui ne parvenaient pas à entrer dans la catégorie des odalisques étaient finalement mariées, tout en bénéficiant d'une dot. Les maris des concubines du sultan étaient pour la plupart des nobles de haut rang ou leurs fils. Ainsi, le souverain ottoman Abdul Hamil Ier, qui régna au XVIIIe siècle, offrit l'une de ses concubines, proche du sultan depuis son enfance, comme épouse au fils de son premier vizir.

Les concubines qui ne devenaient pas des odalisques, mais travaillaient en même temps dans le harem comme servantes et enseignantes de jeunes concubines, pouvaient quitter le harem après 9 ans. Cependant, il arrivait souvent que les concubines ne voulaient tout simplement pas quitter leurs murs familiers et se retrouver dans des conditions inconnues. En revanche, les concubines qui souhaitaient quitter le harem et se marier avant l'expiration des neuf années requises pouvaient en faire la demande auprès de leur maître, c'est-à-dire le sultan.

Fondamentalement, ces demandes étaient exaucées, et ces concubines recevaient également une dot et une maison à l'extérieur du palais. Les concubines qui quittaient le palais recevaient une parure de diamants, des montres en or, des tissus et tout ce dont elles avaient besoin pour meubler leur maison. Ces concubines recevaient également une allocation régulière. Ces femmes étaient respectées dans la société et étaient appelées femmes du palais.

Les archives du palais nous apprennent que des pensions étaient parfois versées aux enfants d'anciennes concubines. En général, les sultans faisaient tout pour que leurs anciennes concubines ne connaissent pas de difficultés financières.

Jusqu'au 19ème siècle, il était interdit aux concubines remises aux princes héritiers d'accoucher. Le premier à permettre à la concubine d'accoucher fut le prince héritier Abdul Hamid, devenu sultan Abdul Hamid Ier après son accession au trône. Cependant, du fait que la concubine a donné naissance à une fille, cette dernière a été élevée en dehors du palais. avant l'accession d'Abdul Hamid au trône. La jeune fille a donc pu retourner au palais avec le rang de princesse.

Les archives du palais conservent de nombreux documents racontant les romances entre les princes héritiers et les concubines du sultan. Ainsi, lorsque le futur Murat V avait 13-14 ans, il était dans la chambre du menuisier du palais, à ce moment-là une concubine entra ici. Le garçon était terriblement confus, mais la concubine a dit qu'il n'avait aucune raison d'avoir honte et qu'il disposait de 5 à 10 minutes qu'il devrait utiliser à des fins appropriées.

Il arrivait que des concubines aient même des liaisons avec des eunuques. Malgré tout le caractère problématique de ces romans. Il arrivait d’ailleurs que des eunuques s’entretuaient par jalousie.

Dans les dernières étapes de l'existence de l'Empire ottoman, des romances se produisaient entre des concubines et des musiciens, des éducateurs et des peintres qui entraient dans le harem. Le plus souvent, de telles histoires d'amour se déroulaient entre concubines et professeurs de musique. Parfois, les concubines-éducateurs principaux fermaient les yeux sur les romans, parfois non. Ce n’est donc pas du tout un hasard si au XIXe siècle plusieurs concubines se sont mariées à des musiciens célèbres.

Il existe également dans les archives des récits d'histoires d'amour entre concubines et jeunes hommes convertis à l'islam, puis envoyés au palais pour y suivre une éducation et une formation.

Des histoires similaires se produisaient également entre concubines et étrangers qui, pour une raison ou une autre, étaient invités à travailler dans le palais. Ainsi, à la fin du XIXe siècle, une histoire tragique s'est produite. Un artiste italien a été invité à peindre une partie du palais du sultan Yildiz. L'artiste était surveillé par ses concubines. (Le palais Yildiz (« Étoile »), construit dans le style européen, était la deuxième résidence du sultan construite selon les modèles européens - après le palais de Dolmabahce. Yildiz et Dolmabahce étaient étonnamment différents de l'ancienne résidence des sultans - le palais de Topkapi, construit en le style oriental Topkapi fut le dernier à être abandonné par les sultans ottomans, qui s'installèrent d'abord à Dolmabahce puis sur le site de Yildiz).

Après un certain temps, une histoire d'amour naît entre l'une des concubines et l'artiste. L’enseignant, qui a appris cela, a déclaré que la relation d’une femme musulmane avec un infidèle était un péché. Après cela, la malheureuse concubine se suicida en se jetant dans le four.

Il y a eu de nombreuses histoires tragiques similaires dans la vie des concubines. Cependant, il arriva que de telles histoires ne se terminèrent pas tragiquement et que les concubines adultères furent simplement expulsées du palais.

Les concubines qui avaient commis l'une ou l'autre infraction grave ont également été expulsées. Quoi qu’il en soit, les concubines ne furent pas abandonnées à leur sort. Cela s'est produit par exemple à la fin du XIXe siècle. Une fois, trois concubines divertirent le sultan Abdul Hamid II alors qu'il travaillait dans un atelier de menuiserie (tous les sultans avaient des passe-temps différents). Un beau jour, une concubine devint jalouse d'une autre du sultan et mit le feu à l'atelier. Le feu a été éteint. Les trois concubines ont refusé d'admettre leur culpabilité, mais les gardes du palais ont finalement réussi à identifier le coupable de l'incendie. Le sultan pardonne à la jalouse, qui doit néanmoins quitter le palais. Cependant, la jeune fille recevait un salaire du trésor du palais.

Roksolana-Hurrem - « Dame de fer » du harem

Hurrem est l'une des concubines les plus célèbres du sultan, qui a eu à une époque une forte influence sur la politique ottomane. Alexandra Anastasia Lisowska est d'abord devenue la femme bien-aimée du sultan, puis la mère de son héritier. On peut dire que la carrière d'Alexandra Anastasia Lisowska a été magnifique.

À l'époque ottomane, il existait une pratique consistant à envoyer des princes héritiers dans les provinces en tant que gouverneurs afin que les futurs sultans acquièrent des compétences en matière de gouvernement. Dans le même temps, leurs mères se rendaient également avec les princes héritiers dans le district qui leur était désigné. Les documents montrent que les princes avaient un grand respect pour leurs mères et que celles-ci recevaient des salaires supérieurs à ceux des princes. Soliman - le futur sultan Soliman le Magnifique au XVIe siècle, alors qu'il était prince héritier, fut envoyé pour gouverner (la ville de) Manissa.

A cette époque, l'une de ses concubines, Makhidevran, qui était soit albanaise, soit circassienne, donna naissance à un fils. Après la naissance de son fils, Makhidevran a reçu le statut de femme principale.

À l'âge de 26 ans, Soliman monta sur le trône. Après un certain temps, une concubine de l'Ukraine occidentale, qui faisait alors partie de la Pologne, entra dans le harem. Le nom de cette concubine, une belle et joyeuse fille, était Roksolana. Dans le harem, elle reçut le nom de Khurrem (Hurrem), qui signifie « joyeuse » en persan.

En très peu de temps, Alexandra Anastasia Lisowska attira l'attention du sultan. Mahidevran, la mère du prince héritier Mustafa, est devenue jalouse de Hurrem. L'ambassadeur vénitien écrit à propos de la querelle survenue entre Makhidevran et Khyurrem : « Makhidevran a insulté Khyurrem et lui a déchiré le visage, les cheveux et la robe. Après un certain temps, Alexandra Anastasia Lisowska fut invitée dans la chambre du sultan. Cependant, Alexandra Anastasia Lisowska a déclaré qu'elle ne pouvait pas s'adresser au souverain sous cette forme. Cependant, le sultan appela Hurrem et l'écouta. Il a ensuite appelé Mahidevran pour lui demander si Alexandra Anastasia Lisowska lui avait dit la vérité. Mahidevran a déclaré qu'elle était la femme principale du sultan et que les autres concubines devaient lui obéir, et qu'elle n'avait pas encore battu le perfide Hurrem. Le sultan était en colère contre Mahidevran et a fait de Hurrem sa concubine préférée.

Un an après avoir rejoint le harem, Alexandra Anastasia Lisowska a donné naissance à un fils. Suite à cela, elle a donné naissance à cinq enfants, dont une fille. Ainsi, la règle du harem, selon laquelle une concubine ne pouvait donner naissance qu'à un seul fils au sultan, ne s'appliquait pas à Hurrem. Le sultan était très amoureux de Hurrem et refusa donc de rencontrer d'autres concubines.

Un beau jour, un gouverneur envoya au sultan deux belles concubines russes en cadeau. Après l'arrivée de ces concubines dans le harem, Alexandra Anastasia Lisowska a piqué une crise de colère. En conséquence, ces concubines russes ont été confiées à d’autres harems. C'est un autre exemple de la façon dont Soliman le Magnifique a violé les traditions au nom de l'amour pour Hurrem.

Lorsque le fils aîné Mustafa a eu 18 ans, il a été envoyé comme gouverneur à Manissa. Makhidevran fut envoyé avec lui. Quant à Hurrem, elle rompit avec une autre tradition : elle ne suivit pas ses fils là où ils étaient nommés gouverneurs, bien que d'autres concubines qui donnaient des fils au sultan les accompagnaient toujours. Alexandra Anastasia Lisowska rendait simplement visite à ses fils.

Après que Makhidevran ait été expulsée du palais, Khyurrem est devenue la femme principale du harem. Hurrem est également devenue la première concubine de l'Empire ottoman avec laquelle le sultan s'est marié. Après la mort de la mère du sultan, Hamse Alexandra Anastasia Lisowska prit le contrôle total du harem. Au cours des 25 années suivantes, elle dirigea le sultan comme elle le souhaitait, devenant ainsi la personne la plus puissante du palais..

Alexandra Anastasia Lisowska, comme d'autres concubines qui avaient des fils du sultan, ont tout fait pour que son fils (ou plutôt l'un d'eux) devienne l'héritier du trône. Elle a réussi à saper la confiance du sultan dans le prince héritier Mustafa, qui était très populaire parmi le peuple et très aimé des janissaires. Hurrem réussit à convaincre le sultan que Mustafa allait le renverser. Makhidevran veillait constamment à ce que son fils ne soit pas empoisonné. Elle a compris que des complots se tissaient autour, dont le but était d'éliminer Mustafa. Cependant, elle n’a pas réussi à empêcher l’exécution de son fils. Après cela, elle a commencé à vivre à Bursa, vivant dans la pauvreté. Seule la mort d'Alexandra Anastasia Lisowska l'a sauvée de la pauvreté.

Soliman le Magnifique, qui a dirigé la plupart des campagnes, a reçu des informations sur la situation dans le palais exclusivement d'Alexandra Anastasia Lisowska. Des lettres ont été conservées qui reflètent le grand amour et le désir ardent du sultan pour Hurrem. Ce dernier devient son principal conseiller.

Une autre victime d'Alexandra Anastasia Lisowska était le vizir en chef, Sadrazam Ibrahim Pacha, qui était également autrefois esclave. C'était un homme qui servait le sultan depuis Manissa et était marié à la sœur de Soliman le Magnifique. De plus, à cause des machinations de Khyurrem, un autre fidèle confident du sultan, Kara-Ahmet Pacha, a été tué. Hurrem était aidée dans ses intrigues par sa fille Mihrimah et son mari, croate de naissance, Rustem Pacha.

Hurrem est mort avant Suleiman. Elle n’a pas vu son fils monter sur le trône. Hurrem est entrée dans l'histoire ottomane comme la concubine la plus puissante », a rapporté la station dans ses essais sur l'histoire de la Turquie (le fils de Suleiman de Mahidevran, Mustafa, a été étranglé sur ordre de Suleiman, parce que le sultan avait été inspiré par le fait que Mustafa préparait une trahison. Après la mort de Roksolana, les années passèrent lorsque le défunt Soliman fut remplacé par son fils de Hurrem, Selim, devenu célèbre pour ses écrits poétiques et pour son ivresse. Dans l'histoire ottomane, il apparaît désormais sous le surnom de Selim l'ivrogne. Au total, Roksolana a donné naissance à cinq enfants de Suleiman, dont. quatre fils, mais seul Selim a survécu à son père. Le premier fils de Roksolana, Mehmed (1521-1543), est mort en bas âge, tout comme le plus jeune fils Dzhangir (1533-1553) ; un autre fils de Roksolana, Bayezid (1525-1562), fut exécuté sur ordre de son père après, lors d'une querelle avec son frère, le prince Selim (qui devint plus tard sultan), il s'enfuit en Iran, hostile aux Ottomans, mais fut puis extradé. Le tombeau de Roksolana se trouve dans la mosquée Suleymaniye à Istanbul.. Note site web).

Cette série d'essais a été diffusée par la radio publique étrangère turque « Voix de Turquie » au cours de l'hiver et du printemps 2007, dans son édition russe. Cette publication fournit une transcription des textes des essais en date du 01/02/2007 ; 16/01/2007 ; 23/01/2007 ; 30/01/2007 ; 27/02/2007 ; Les sous-titres des essais sont organisés par Portalostranah.

Traduction d'un petit extrait d'un livre d'un célèbre professeur turc ottoman Ilbera Ortaily « La vie au palais».

On sait que depuis que le sultan Orhan Ghazi a épousé Halofer (Nilüfer), la fille de l'empereur byzantin, presque toutes les belles-filles de la dynastie étaient étrangères. Et y a-t-il des dynasties dans le monde qui étaient au pouvoir, mais qui en même temps ne mélangeaient pas le sang avec des princesses étrangères ? Et ce n’est que récemment que le sujet des problèmes culturels liés à l’auto-identification à une mère étrangère a commencé à être soulevé ; il n’existait rien de tel dans l’Empire ottoman. Les garçons et les filles convertis à l'islam dans le palais et dans les bâtiments apprenaient la langue turque et la culture islamique. L'Ukrainienne Roksolana est devenue Hurrem et a si bien appris le turc en quelques années qu'elle a pu y écrire de la poésie. L’histoire dit que la dynastie ottomane a fait beaucoup pour préserver la culture turque. Depuis 1924, les descendants de la famille, qui ont grandi et étudié en exil à l'étranger, n'ont pas eu la possibilité d'entrer dans leur pays d'origine, mais jusqu'à récemment, ils maîtrisaient parfaitement le turc et connaissaient toutes les traditions et coutumes turques. Il s’agit d’un excellent exemple et d’un héritage frappant d’une excellente éducation au palais.

Signification du harem

Harem en arabe signifie « interdit et secret ». Contrairement à ce que croit la majorité, le harem n'est pas un concept propre aux musulmans orientaux, il est universel, c'est-à-dire était utilisé dans différents endroits et à différentes époques. Cependant, on ne peut pas dire que les nations ou les dirigeants qui n’avaient pas de harem étaient plus respectueux envers les femmes.

Le harem est le lieu le plus célèbre et le plus parlé du palais de Topkapi. Mais c’est aussi un lieu dont l’idée est très loin de la vérité. Le harem occupait la première place dans le protocole du palais et de l'État car c'était la demeure du Padishah ; et à la tête du monastère se trouvait le sultan.

Harem signifie « la partie la plus secrète et la plus cachée de la vie humaine, la partie la plus intouchable de la maison ». Contrairement à la croyance populaire, il n'y avait pas que les musulmans du Moyen-Orient qui possédaient des harems ; il y avait des parties fermées à l'accès extérieur dans les palais de Chine, d'Inde, de Byzance, de l'Iran antique et même de l'Italie de la Renaissance, en Toscane et à la cour des patriciens de Florence. Il y avait des concubines, des femmes et des filles de la classe supérieure qui vivaient à l'abri des regards indiscrets. Dans le palais ottoman, le harem était une institution.

L'éducation dans un harem

Certaines filles du harem étaient mariées à de jeunes fonctionnaires élevés à Enderun (la partie masculine du palais, qui comprenait la meilleure école de l'État, préparant les hommes d'État). De plus, pour un gouvernement approprié. Même les sœurs et les filles du sultan ont été extradées et transformées en personnages. Malgré le fait que jusqu'au 16ème siècle, les représentants de la dynastie ottomane épousaient des femmes étrangères (musulmanes ou non) d'autres dynasties, après le 16ème siècle, cette pratique a cessé et ils ont également cessé de donner des filles de la famille ottomane à d'autres États comme filles. en droit. En ce sens, le harem était un lieu où les filles étaient formées et préparées au mariage avec la classe de cadres formée à Enderun. Les filles étaient emmenées dans le harem non seulement pour être les épouses ou les favorites du sultan. Ils furent également achetés dans un harem et convertis à l’Islam pour que le bonheur les trouve ailleurs. Les filles aux capacités exceptionnelles, que le sultan appréciait, restaient au palais comme servantes, puis celles d'entre elles qui apprirent bien le turc et l'islam et furent complètement assimilées dans le palais. La civilisation ottomane fut mariée à des gens d'Enderun, qui s'installèrent à Birun (le classe des gestionnaires de l’État). Puisque les devshirme n’étaient pas des « aristocrates de sang » et n’avaient aucun fondement juridique pour revendiquer le pouvoir, l’élite ottomane ne s’est pas éloignée du peuple. La classe dirigeante s’est formée par le mariage. Et tant que les représentants de cette classe étaient en forme et avaient le cerveau en mouvement, ils restaient avec le dirigeant, mais dès qu'ils trébuchaient, ils étaient immédiatement expulsés de cette classe, car ils n'avaient aucun droit légal au pouvoir.

Des femmes croates, grecques, russes, ukrainiennes et géorgiennes ont été emmenées dans le harem. Il y avait même des filles d'Italie et de France. Mais les Arméniens et les Juifs faisaient partie des sujets, donc les femmes arméniennes et juives n'étaient pas admises dans le harem, et les Arméniens et les Juifs n'étaient pas admis dans le corps de Kapykulu, n'étaient pas convertis aux musulmans et n'étaient pas admis au service militaire. Les filles de nationalité musulmane étaient si rarement emmenées dans le harem que cela peut être qualifié d'exception. Bien entendu, le sort des filles du harem, comme ailleurs, est très différent.

Valide Sultanas et Haseki

À la tête du harem se trouvait la mère du Padishah, Valide Sultan. Selon les historiens, Hatice Turhan Sultan (mère de Mehmed IV) était très appréciée des gens de son époque. Mais Kösem Sultan, au contraire, était la malheureuse Valide, mais le jour de son assassinat, un grand nombre de personnes à Istanbul restaient affamées et de nombreuses épouses pauvres se retrouvaient sans dot (environ - Kösem Sultan organisait gratuitement des cuisines pour les pauvres et des dots pour ceux qui n'en ont pas).

Emetullah Rabia Gulnush Sultan (1642-1715)

Parmi eux se trouvaient des gens comme Gulnush Sultan, qui a vécu une vie longue et heureuse. Gulnush est le Haseki bien-aimé de Mehmed IV, inséparable de lui jusqu'à la fin de sa vie. Elle fut longtemps Valide Sultan, car elle était la mère de Musafa II et d'Ahmed III. Les gens l'aimaient, elle a construit une mosquée à Üsküdar, que l'on peut qualifier d'exemple du baroque ottoman, où se trouve sa tombe. En raison de son nom, qui signifie « comme une rose », des rosiers sont toujours plantés dans son turban ouvert. Mais son mari, ainsi que ses deux fils, furent éjectés du trône. Il y a aussi des Haseks qui ont dû endurer le sort malheureux de leurs maris et fils-dirigeants, comme Gulnush Sultan. Par exemple, souvenons-nous de la mère du sultan Abdulaziz - Pertevniyal Valide Sultan. Haseki et Valide, dont les maris et les fils sont décédés, ont été contraints de déménager dans l'ancien palais, aussi triste soit-il.

Il y avait aussi ceux qui se sont retrouvés dans le harem, ont reçu une éducation et l'ont quitté après s'être mariés avec succès. Il y avait aussi celles qui étaient mariées à des hommes ordinaires et banals. Certains d'entre eux, comme Ketkhuda Def-i Gam Khatun, ont accédé à des postes assez élevés (khaznedar usta - directeur-trésorier), et certains ont occupé des postes simples et ont même fait du ménage. D’abord, les filles ont appris le turc, puis le Coran et l’alphabétisation. Les filles ont également reçu des cours de danses orientales, de musique, de beaux-arts, etc. De plus, ils veillaient à étudier le protocole du palais, l’étiquette et les règles de bonnes manières. Grâce à leur connaissance de la religion et, surtout, des traditions et des règles de conduite dans lesquelles elles vivaient, elles étaient toutes appelées « dames du palais » et étaient extrêmement respectées pour leur éducation. S'il y avait dans une certaine région une femme qui avait été éduquée au palais, cela suffisait pour que toute la région apprenne le turc et l'étiquette du palais. Et ceux qui vivaient à côté de ces femmes instruites ont transmis les connaissances acquises sur plusieurs générations.

La politique et les intrigues du harem ne sont qu’une courte période d’une longue histoire. Après que Kösem Sultan ait été tué à la suite d'un complot, le harem est revenu à la normale, à une vie calme et mesurée. Le vénitien Bafo (Nurbanu ou Safiye Sultan), Hurrem Sultan, Kösem Sultan - tels sont les noms dont on se souvient habituellement dans le contexte d'intrigues politiques. Turhan Sultan et sa belle-fille Gulnush Emetullah ne se sont pas mêlées de la politique.

Les Kyzlar-ags, les eunuques noirs, sont sans doute les personnages les plus tristes du harem. Leur chef était Darussaade-aga, le chef Kyzlar-aga, dont le poste était très élevé dans la hiérarchie du harem. La tradition consistant à emmener des eunuques noirs dans le harem a été abandonnée au XIXe siècle, malgré cela, pendant les années républicaines, on trouvait souvent des eunuques noirs dans certaines zones d'Istanbul, comme un vestige d'anciennes traditions.

Écrire quelque chose sur un harem est une tâche ingrate, car tout le monde préfère voir uniquement les contes érotiques décrits plus haut. Tout le monde sait combien l'Angleterre a souffert à son époque : tout le monde se souvient des rois dont la tête a été coupée et de leurs intrigues de palais. Ou la France. Le harem ottoman n’était même pas proche de la débauche qui régnait dans les palais de ces deux pays. Les livres de harem et les romans de second ordre sur le thème de la vie dans le harem ont toujours soulevé des questions. Le harem fait partie de ces sujets dont tout le monde veut parler, mais personne ne le sait vraiment. Et il est évident que tout le monde évalue de manière trop superficielle la complexité de la vie dans un harem, les femmes intelligentes et talentueuses qui y vivaient, le contexte culturel et l'institution étatique qu'était le harem.

Le harem n’était pas un lieu libre uniquement destiné au divertissement, c’était avant tout un foyer. Et il doit être traité avec respect, comme n’importe quelle maison de n’importe quelle famille.

Jusqu'à la fin du XVe siècle, les Padishahs ottomans, bien que polygames, préféraient les filles des souverains voisins. Orhan Ghazi a épousé la fille de Cantacuzène, la princesse Théodora, Murad Ier a épousé la fille de l'empereur Emmanuel. Yıldırım Baezid Khan a épousé la fille du souverain hermiyan de Kütahya Suleiman Khan, alors princesse byzantine, puis l'une des filles du despote serbe et, enfin, la fille d'Aydinoglu Isa Bey, Hafsa Hatun. Certains mariages de Baezid II avaient certains objectifs stratégiques, cela est évident.

Bien que récemment ses origines aient été remises en question, la dernière princesse de sang bleu de la dynastie était l'épouse du sultan Yavuz Selim et du sultan Valide Kanuni Suleiman - la fille du khan de Crimée Mengli Giray Hafsa Hatun.

La grand-mère de la famille ottomane, Hurrem Sultan, était une belle et intelligente femme ukrainienne, que les Européens appelaient Roksolana, et le sultan Kanuni Suleiman lui a accordé le titre de « Sultane », malgré le fait qu'elle soit décédée avant que ses enfants ne montent sur le trône. Une autre grand-mère de la dynastie ottomane, Hatice Turhan Sultan, épouse d'Ibrahim Ier et mère de Mehmed IV, était également ukrainienne. Il est donc clair que notre dynastie ottomane est un mélange de sang turc et ukrainien. Ceux qui étaient plus beaux et plus intelligents ont pu s'élever au rang de Valide Sultan.

Les concubines qui entraient dans le harem étaient soit des filles capturées par les guerriers du khanat de Crimée dans les steppes d'Ukraine et de Pologne, soit des filles achetées sur les marchés aux esclaves par des agents spéciaux, comme Azov ou Kaffa (Feodosia) Bey, ou des beautés capturé des pirates sillonnant entre les îles de la mer Méditerranée. Par exemple, un représentant de la famille Bafo Nurbanu ou Safiye Sultan, vénitienne d'origine, n'est que l'un de ces derniers. En outre, des filles issues de familles extrêmement pauvres se retrouvaient également dans le harem, que leurs familles donnaient au harem ou à des marchands d'esclaves afin de les sauver de la pauvreté.

Au XIXe siècle, la situation change radicalement. Les nobles familles circassiennes et abkhazes fidèles à la dynastie et au califat envoyaient leurs filles au harem ; Par exemple, la quatrième épouse d'Abdulhamid II et mère d'Aishe Sultan est la fille de l'un des beys abkhazes, Agyr Mustafa Bey.

Ancien palais Bayezid, aujourd'hui bâtiment de l'université d'Istanbul

Comme toute société, le harem avait aussi ses inconvénients. Celles qui étaient belles et intelligentes devinrent les favorites et les odalisques du sultan, puis les Hasek devinrent mères ou, peut-être, devinrent un jour le Valide Sultan. Et vous ne pouvez pas deviner. Qui sait, peut-être que la Haseki, qui a été envoyée au Vieux Palais parce que son mari Padishah est décédé, reviendra un jour à Topkapi dans le statut de Valide Sultan, accueillie avec grand honneur par les plumes des janissaires depuis Bayezid, puis en Au palais, elle lui baisera les mains, sultan, car c'est son fils qui est devenu Padishah.

Tout comme les étudiants d'Enderun ont déménagé à Birun et ont obtenu des postes gouvernementaux, de la même manière, les résidents du harem étaient mariés à des employés du palais ou à d'autres fonctionnaires du gouvernement. employés. Le taux d'alphabétisation dans le palais était très élevé. Certaines concubines écrivaient encore plus instruitement que certaines Shehzade.

Le protocole du palais présentait inévitablement des similitudes avec le protocole du palais des États européens. Au XIXe siècle, le palais ottoman a été visité par certains monarques européens et princes héritiers des États des Balkans (par exemple la Bulgarie). Le système de diplomatie internationale du palais est un appareil d'État central qui reconnaît le droit de la représentation diplomatique viennoise. Selon ces protocoles, la place du Harem-i Humayun a changé, la vie et l'éducation des épouses et des femmes du sultan ont changé. La raison de ces changements était, entre autres, des pressions extérieures. Au cours du deuxième Meshrutiyet, des ambassadeurs étrangers et même des invités du prince égyptien et certains hommes d'État participaient à des réceptions et à des bals, accompagnés de leurs dames, ce qu'on ne peut pas dire des résidents du palais ottoman.

Intérieur du palais Beylerbeyi

Au cours des 50 dernières années de l'Empire, l'impératrice de France Eugénie a effectué à elle seule une visite de retour au nom de Napoléon III, l'empereur allemand Wilhelm est venu trois fois (une fois avec l'impératrice), malgré le fait que l'empereur d'Autriche- Hongrie Charles est venu avec l'impératrice Zita à toutes les réceptions et salutations et il n'a rencontré que le Padishah. Il n'y avait pas de femmes aux réceptions officielles. Mais les impératrices en visite ont rendu visite à Valide Sultan et à d'autres dames du harem et, à leur tour, elles ont rendu visite au palais de Beylerbeyi, où vivaient les invités. Ce sont des changements grâce auxquels les femmes de la dynastie ont pu participer au protocole de l'État. Grâce à cela, parmi la partie féminine du harem, le nombre de filles parlant des langues européennes a considérablement augmenté.

© Ilber Ortaily, 2008

Les idées européennes sur le harem du sultan reposent encore sur des mythes et des légendes. Et ce n'est pas surprenant : dans l'Empire ottoman, il n'y avait pas de lieu plus fermé au regard impudique d'un étranger que le harem - la demeure des épouses et des concubines du sultan. Les tableaux de Delacroix, d’Ingres et les livres des écrivains romantiques n’ont fait que renforcer ces mythes et ces exagérations, mais c’est pour cela qu’ils sont romantiques, pour embellir la réalité.

En fait, dans le harem principal de l’empire (« haram » en arabe – la moitié féminine interdite de la maison d’un musulman), il y avait peu de romance. Une cage dorée (quoi qu’on en dise, c’est une cage !) pour épouses et concubines est un lieu d’enfermement dans lequel la vie est régie par un régime de harem strict et une hiérarchie interne rigide. Et cette prison pour femmes était exemplaire à bien des égards : au cours des six siècles d'existence de la dynastie ottomane, les illustres geôliers ont eu le temps de peaufiner les règles du « règlement intérieur » pour les habitants de la « Maison du Bonheur », comme le Le harem du sultan était appelé.

Une autre chose est que certaines « femmes chanceuses » ont spontanément maîtrisé des astuces féminines bien connues, ce qui leur a permis de passer d'esclaves à maîtresses. Dans l’histoire de l’empire, il existe plus d’un cas où les concubines du sultan ont non seulement soumis le maître lui-même à leur influence, mais sont également intervenues activement dans les affaires de l’État. Cependant, seuls quelques-uns y ont réussi - ils devaient encore d'une manière ou d'une autre atteindre le corps, le cœur et l'oreille du dirigeant, ce qui, en présence de centaines de concurrents, était une tâche très difficile.

Étonnamment, de nombreuses concubines ont passé toute leur vie dans le harem, sans jamais voir leur maître en personne. La plupart des dames se contentaient de la paix, de l'oisiveté relative et du luxe qui les entourait. Jusqu'au début du XVIe siècle, il n'y avait pas d'autre bonheur que les fontaines de marbre, les bassins, les paons, les friandises orientales sur des plats dorés, la musique et les bavardages avec les « colocataires » - et seulement dans de rares cas le lit du maître ! - pour les habitants du harem, cela n'était pas prévu. Le harem ne contenait que des femmes esclaves. La tradition séculaire consistant à garder des concubines dans un harem, mais à les épouser non pas, mais aux filles éminentes des voisins, n'a été interrompue que sous le règne du sultan Bayezid II - ses successeurs ont commencé à épouser des esclaves.

L'apparition des épouses dans les harems perturbait la paix et l'oisiveté du harem, ajoutant de nombreux problèmes à la vie du harem. Tout le monde sait que dans un appartement, même une belle-mère et une belle-fille ne s'entendent pas, mais ici, dans un harem, il y a des dizaines et des centaines de femmes au foyer : des esclaves, des épouses et leurs filles princesses ! Afin d'éviter que toute cette famille ne se transforme en un « appartement commun » explosif avec ses inévitables intrigues, querelles et jalousies, il a fallu créer un mécanisme strict de gestion du « royaume des femmes » agité.

En plus de cette hiérarchie à plusieurs niveaux, le harem disposait de toute une équipe de professeurs (danse, chants, cosmétiques, physiologie de base - la liste des disciplines est immense...), d'un jardin d'enfants pour les jeunes filles, les garçons « au cas où » , concubines vieillissantes qui étaient « en circulation », servantes…
Toute cette économie nécessitait l'œil vigilant et constant du propriétaire lui-même, une armée d'eunuques et de grands-mères appelées à contrôler les eunuques. Les passions et les intrigues, épanouies en pleine floraison, ne permettaient pas du tout aux dirigeants de l'époque de penser naïvement que le harem était un jardin paradisiaque de plaisir.

Il est curieux que même les sultans n'étaient pas exempts de restrictions sur leur vie personnelle. Par exemple, ils devaient passer la nuit du vendredi au samedi avec une seule de leurs épouses. Et l’épouse, qui n’a pas reçu d’invitation dans la chambre de son mari pendant trois vendredis consécutifs, avait le droit de s’adresser au juge pour faire protéger ses droits violés. Les dirigeants de l'Empire ottoman, selon la loi, avaient de quatre à huit épouses, et afin d'éviter les divergences, l'une des esclaves tenait un « livre de comptes », où elle enregistrait scrupuleusement toutes les rencontres du sultan avec ses épouses.

Pendant des siècles, les Ottomans ont eu une étrange attirance pour les épouses non chrétiennes. Les fières filles aux cheveux noirs du Caucase et les femmes slaves rondes et blondes étaient valorisées au-dessus des autres. Beaucoup n'ont même pas eu besoin d'être capturés : on sait que les princes du Caucase eux-mêmes envoyaient souvent leurs filles au harem du sultan dans l'espoir que le sultan les aimerait et deviendrait éventuellement ses épouses.

L'histoire a conservé les noms de certaines sultanes européennes. L'épouse bien-aimée de Soliman le Magnifique, sous le règne duquel l'empire atteignit son apogée, était Hurrem, la fille d'un prêtre orthodoxe ukrainien, Anastasia Lisovskaya, kidnappée et vendue dans un harem, mieux connu sous le nom de Roksolana. Elle a conquis le sultan non seulement par sa beauté, mais aussi par son éducation, écrivant de la poésie en arabe à son mari - un exploit exceptionnel pour le XVIe siècle !

Un siècle et demi plus tard, le chemin de la fille du prêtre fut repris par la Française Emmy de Riveri, cousine de Joséphine, épouse de Napoléon. Elle fut également kidnappée par des pirates et vendue au gouverneur algérien, qui présenta cette beauté à son maître, le sultan Abdul Hamid Ier, sous le nom de Nakshidil (« Délice du cœur »). Emmy, convertie à l'islam, est devenue sa quatrième épouse, et lorsque son fils lui-même a accédé au trône au palais d'Istanbul, Nakshidil-Emmy a pris le titre de Valide - Reine Mère.

C'est ainsi qu'ont vécu pendant six longs siècles les sultans et leurs nombreuses familles. La Première Guerre mondiale met fin à tout cela. La Turquie y entra aux côtés de l'Allemagne et, après la défaite, fut occupée par les puissances de l'Entente. Une révolution a commencé dans le pays sous la direction de Mustafa Kemal Atatürk. Lorsque les révolutionnaires victorieux entrèrent à Istanbul, un palais vide du sultan les attendait. Le dernier des Ottomans s'enfuit sur un navire de guerre britannique, et toutes ses épouses, filles, favorites, esclaves et eunuques, ayant perdu leur maître, se dispersèrent dans toutes les directions. Là, dans le palais du sultan, fut proclamée en mars 1924 la République turque, dont l'une des premières lois fut celle abolissant l'institution du harem.

Chaque femme du harem du sultan de l'Empire ottoman avait son propre statut et des droits et responsabilités strictement définis. Sur la base de ce statut, le montant de son salaire, le nombre de pièces ou de chambres occupées, le nombre de domestiques et le droit d'occuper n'importe quel poste étaient déterminés. Mais seuls des spécialistes restreints connaissent la hiérarchie complète des femmes qui vivaient dans le harem ottoman du Moyen Âge. OLGA74RU parle en détail de tous les statuts.

Éditeur LJ Médias

La base, bien sûr, était le harem des sultans de l'Empire ottoman, mais d'autres harems orientaux avaient une structure très similaire, quelque part un peu plus dure, quelque part plus douce, quelque part les noms des titres étaient légèrement différents.

Ainsi, chaque femme du harem du sultan, qui avait un certain titre ou rang, avait son propre statut et avait des droits et des responsabilités strictement définis en conséquence. Sur la base de ce statut, le montant de son salaire, le nombre de pièces ou de chambres occupées, le nombre de domestiques et le droit d'occuper n'importe quel poste étaient déterminés. Mais seuls des spécialistes restreints connaissent la hiérarchie complète des femmes qui vivaient dans le harem ottoman du Moyen Âge. Je me contenterai d'énoncer une liste de statuts possibles dans un harem des XVIe-XVIIIe siècles, et de vous parler en détail de tous les statuts.

Mon histoire portera spécifiquement sur le harem du sultan, mais dans presque tous les harems de shehzade, une hiérarchie similaire était utilisée, avec de légers changements personnels, ce qui n'était pas rare. À propos, dans le harem, il était d'usage d'ajouter le mot « Khatun » lorsqu'on s'adressait à une femme de statut allant de « jariye » à « Khaznedar ». Les femmes qui recevaient le statut de « Sultan » avaient toujours ce mot ajouté lorsqu'elles s'adressaient à elles. Par exemple, Hurrem Sultan.

Dans le harem (Artiste inconnu de moi)

Ainsi, les statuts possibles des femmes dans le harem du sultan :

Jariye (dans le harem du Khan - « bikech »)- était considéré comme le niveau le plus bas de la hiérarchie. Chaque fille qui s'est retrouvée dans un harem a reçu exactement ce statut au début de son voyage. Il convient de noter ici que la plupart des filles n'ont jamais amélioré leur statut, même après avoir passé de nombreuses années dans le harem. Ce statut appartenait à la plus simple concubine-esclave, appartenant officiellement au harem du sultan, avec un salaire minimum. Ces concubines n’étaient même pas autorisées à avoir de l’intimité avec leur maître. Ils n’avaient aucun droit de commander ou de contrôler qui que ce soit. Leurs responsabilités comprenaient le nettoyage des locaux du palais, le service à ceux qui occupaient une position plus élevée dans la hiérarchie hiérarchique et l'exécution de diverses petites tâches. Au début, elles n’étaient même pas des femmes musulmanes, même si par la suite elles ont presque toutes accepté l’islam. Pour le jariye, des cours étaient organisés au harem dont la formation durait deux ou quatre ans, selon l'âge auquel l'esclave entra dans le harem. Les concubines ont appris des connaissances et des compétences de base. Ils ont appris à écrire dans la langue ottomane, ont étudié des disciplines appliquées, par exemple la broderie ou la pratique d'un instrument de musique. École primaire...

Kalfa- c'était le nom des servantes qui faisaient partie du personnel du palais. Il s’agissait le plus souvent d’anciens jariye, qui recevaient à la fois une formation de base et une formation complémentaire, nécessaire pour obtenir ce statut. Ils se distinguaient des jariye par le fait qu'ils s'occupaient du nettoyage des locaux et du service des privilégiés à titre d'activité professionnelle et non à titre secondaire. Ils recevaient des salaires plus élevés, mais avec ce statut, ils n'avaient toujours pas de relations intimes avec le sultan. Jariye et le kalfa pouvaient compter sur le mariage après dix ans de service dans le harem, s'ils le souhaitaient. Leurs maris étaient généralement des gens très prospères et leur vie future était décemment organisée. Il y avait des veaux de trois catégories. Ils étaient divisés en junior, intermédiaire et senior, en fonction de leur durée de vie. De plus, ils enseignaient le jariya et ne commandaient que des filles de ce statut. Les abeilles... Le Kalfa le plus important avait même un peu de pouvoir. Il n'y avait qu'une seule personne dans le palais, Unger Kalfa, et il était très difficile de l'obtenir. Il était encore plus difficile d'obtenir le poste de Khaznedar, dont nous parlerons plus tard.

Bouche- ce statut pouvait être attribué à une jariya qui accomplissait assidûment toute la période de formation, et à un certain moment de son séjour dans le harem, elle était censée devenir une concubine exemplaire, qui ne devenait pas une employée de service, c'est-à-dire une Kalfa. Usta reçut un salaire accru ; grâce à ce statut, parmi les esclaves qui venaient d'être amenés, des concubines plus talentueuses et plus attrayantes se distinguaient, et elles ne savaient toujours rien faire. Des étudiants si excellents en combat et en politique... Les détenteurs du statut d'Usta sont devenus candidats au droit d'entretenir des relations intimes avec le sultan. Eux seuls pouvaient gravir les échelons de leur carrière.

Odalik- c'est la prochaine étape après les simples esclaves. Odalyk n'est pas très différent de la bouche, seulement par sa moins chance dans une relation intime avec le sultan, s'il y en avait une. Odalyk a continué à vivre dans le harem avec un soutien total et a eu un salaire plus élevé par rapport à une simple concubine. D'excellents élèves, mais des échecs... Ils étaient ensuite mariés s’ils ne commettaient pas de fautes graves. Mais n’importe laquelle des concubines aurait pu se tromper. De toute évidence, le mot moderne « odalisque » tire son origine de ce statut.

Pâté- c'est un type de concubine qui a su s'approcher et devenir l'assistante du propriétaire de l'un des titres les plus élevés. Il s'agit essentiellement du confident de Haseki, Valide ou Maîtresse (Sultane) dans le harem. Compagnons... Ils recevaient un très bon salaire, même supérieur à celui des veaux expérimentés. Peik devait respecter toutes les autres concubines. C'était un statut très respectable, pratiquement la hiérarchie maximale dans le harem qu'une simple concubine n'ayant aucune relation avec le sultan pouvait atteindre. Seul Khaznedar était plus élevé à cet égard.

Gözde- ce statut était considéré comme le premier statut vraiment sérieux qu'un esclave autorisé à entretenir une relation avec le sultan pouvait obtenir. Au moins même pour une nuit. Le plus souvent, avant cela, elle était Usto (une excellente étudiante en combat et en politique). Après cela, elle est devenue une concubine préférée et on ne lui a plus confié les tâches que les autres concubines accomplissaient dans le harem. Les Gözde pourraient poursuivre leurs relations avec le sultan, ce qui pourrait conduire à des titres plus élevés si le sultan leur restait favorable ou s'ils tombaient enceintes. Gözda reçut deux servantes et une chambre séparée pour chacune. S'ensuivirent également une sérieuse augmentation de salaire et de nombreux cadeaux du sultan. Chaque concubine aspirait au statut de gezde si elle voulait être au sommet de la hiérarchie du harem, mais seules quelques-unes pouvaient obtenir ce statut, même si même avec cela, une vie sans nuages ​​n'était garantie à personne.

Iqbal- c'est déjà un véritable favori constant du sultan, qui a longtemps bénéficié de la faveur du Padishah, et il a passé plus d'une nuit avec elle. Ce statut était accordé aux gezde tombées enceintes par le sultan mais n'ayant pas encore accouché. Il y avait plus de respect pour ces concubines que pour les gyezda, mais si elles perdaient le fœtus, elles n'avaient plus d'autre chemin dans le harem. Ils pouvaient être transférés à odalyk, les femmes enceintes devaient donc être très prudentes. Pour la commodité des Iqbals, ils ont été transférés dans des chambres plus spacieuses et plus confortables. Ils étaient servis par plusieurs servantes, deux fois plus que les Gözde.

Khaznédar- c'est le statut du trésorier en chef, ou, comme on dirait aujourd'hui, de l'administrateur du harem. C'était le bras droit et l'assistant principal de Haseki ou Valide. En fonction du titre de l'actuel gérant du harem. Une seule personne à la fois pouvait avoir un tel statut dans le palais. Khaznedar est un titre unique ; même les favorites enceintes du sultan ont un statut inférieur. Parfois, l'ancien kalfa réussissait à devenir Khaznedar, grâce à un concours de circonstances réussi, mais le plus souvent ce poste revenait à des filles ayant le statut d'odalyk ou de peik. La position de Khaznedar était illimitée et, si elle était obtenue, ils pourraient l'avoir jusqu'à la mort. Obtenir un tel poste était le seul moyen de continuer à travailler dans le harem même à un âge avancé. Mais dans ce cas, il fallait oublier de créer sa propre famille. Khaznedar a eu la possibilité de refuser son poste, mais ils se sont ensuite retrouvés au niveau précédent de la hiérarchie ou même ont pris leur retraite. Ce statut était la garantie d'une vie plus confortable, car il garantissait un prestige élevé, un bon salaire et un grand nombre de cadeaux. Khaznedar communiquait avec la famille du sultan et pouvait désormais compter sur une vie hors des murs du palais en toute sécurité. Khaznedar pourrait être déchue de son statut par le sultan ou le chef du harem si elle commettait de graves erreurs. Elle a été remplacée par un candidat plus approprié. Le sort ultérieur de Khaznedar licencié était inconnu, et il s'agissait d'un cas plutôt rare. Cependant, il y a eu des situations où l'ancienne Khaznedar a retrouvé son poste.

Kadyn- c'était le nom de l'ancien Iqbal, qui a donné naissance à une fille du sultan. Parfois, elle devenait l'ancienne maîtresse, la Sultane, qui perdait son titre en raison de la perte d'héritiers mâles, mais avait une fille, qui était la fille ou la petite-fille de l'actuel Padishah.

Sultan (Maîtresse ou Sultane)- ce titre était considéré comme l'un des plus élevés pouvant être attribués à une femme dans l'Empire ottoman. Avant que le sultan Soliman ne commence à régner, ce titre était considéré comme le deuxième parmi les titres féminins après Valide. Ce titre pouvait être attribué à un ancien Iqbal ayant donné naissance à un fils, et toutes les filles du sultan actuel le recevaient automatiquement. Selon une version, les sœurs et les filles du sultan portaient ce titre dès leur naissance, mais après le mariage, elles perdaient ce titre. Mais cette affirmation n’est pas vraie. Même après le mariage avec les sœurs et les filles du sultan, leur titre était conservé si le sultan actuel n'avait aucune objection. C'est le plus souvent ce qui s'est produit. Mais l’ironie du sort est que les sœurs et les filles du sultan n’ont pas eu la possibilité de recevoir un titre plus élevé, mais la concubine qui a donné naissance au fils du sultan a eu la possibilité de devenir Valide ou Haseki. Ainsi, les femmes qui portaient le titre de Sultan de naissance n'étaient pas impliquées dans la gestion officielle du harem, mais les concubines qui parvenaient à « grandir » jusqu'à la position la plus élevée géraient le harem. La seule exception était Mihrimah Sultan, qui dirigeait le harem du sultan Suleiman, son père. Elle dirigea le harem de 1558 à 1566. Au XVIIIe siècle, l'Empire ottoman a subi une réforme et il était interdit à toutes les femmes du harem d'utiliser ce titre et un préfixe similaire à leur nom. De plus, le titre de sultan par rapport aux femmes a été généralement aboli.

Haseki- est le deuxième titre le plus élevé après Valide dans l'Empire ottoman. Il a été introduit par le sultan Soliman en 1521 pour son épouse légale Hurrem Sultan. Les filles et sœurs des Padishahs n'étaient pas censées recevoir ce titre et leur position dans la hiérarchie du harem était inférieure. Haseki recevait un salaire d'environ 30 000 akche par mois. Ce titre était unique : il ne pouvait être aliéné, quels que soient le sexe des enfants, le nombre d'héritiers vivants, l'âge du titulaire du titre ou sa localisation. Elle ne pouvait pas être perdue même en raison de changements officiels parmi les membres de la dynastie (changement de sultans, par exemple). Pendant les cent cinquante premières années d'existence du titre, il n'y avait qu'un seul Haseki dans le harem à la fois. Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que plusieurs concubines ont pu recevoir un tel titre du sultan à la fois, de sorte que leurs propriétaires étaient alors moins influents et avaient moins d'opportunités. Les Hasek recevaient les meilleurs tissus, fourrures et bijoux, et leurs chambres étaient le plus souvent situées à côté des chambres de la Valide ; ils disposaient également d'un grand personnel de serviteurs et recevaient des salaires importants : par exemple, le Haseki de Murad III Safiye recevait un salaire de 100 akche par jour. De plus, en cas de décès du sultan, Haseki a continué à recevoir des paiements du trésor. Haseki célèbres à différentes époques : Gulnush Sultan, Telli Haseki, Kösem Sultan, Safiye Sultan, Nurbanu Sultan, Hurrem Sultan.

Valide (Valide Sultan)- Il n'y avait pas de titre plus élevé pour une femme dans l'Empire Ottoman. Il fut d'abord attribué à Aisha Hafsa Sultan, la mère de Soliman le Magnifique. Une concubine ne pouvait recevoir un tel titre que lorsque son fils recevait le titre de Sultan. Ce titre était attribué à l'ancienne concubine à vie ou jusqu'à ce que son fils devienne l'actuel sultan. Valide était chargé de gérer le harem. Elle jouissait d’un grand respect et d’une grande influence tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du palais, s’immisçant activement dans les affaires de l’État. Toutes les grandes concubines du célèbre Sultanat des Femmes portaient ce titre. Ce sont les plus connus - Turhan Sultan, Kösem Sultan, Safiye Sultan, Nurbanu Sultan. Ces quatre femmes furent les plus célèbres détentrices de ce titre. Au total, ce titre a été décerné à vingt-trois femmes sous l’Empire ottoman. Le Valide Sultan avait des revenus (bashmalyk) provenant des terres du sultan dans diverses parties de l'empire, possédait des domaines d'été et d'hiver et recevait également des cadeaux de la noblesse ottomane et des États étrangers. Les affaires du Valide Sultan à l'extérieur du palais étaient gérées par les agalars Babussaade (chefs des eunuques blancs). Les Sultans Valide ont investi des capitaux importants dans les waqfs (fonds) qu'ils ont créés à Istanbul, à La Mecque, à Médine et à Jérusalem. Les waqfs étaient surveillés par Darussaade agasy (le chef des eunuques noirs).

Le harem pouvait être contrôlé même sans le titre Valide, c'est-à-dire alors qu'il était encore sous le sultan. Ainsi, au XVIe siècle, le harem du sultan fut le plus longtemps dirigé par Haseki Hurrem Sultan, qui ne porta jamais le titre de Valide (elle mourut du vivant de son mari et ne vit pas son fils régner). Elle dirigea le harem de Suleiman pendant vingt-quatre ans.

Si l’on parle de la séquence chronologique dans laquelle le harem du sultan était contrôlé au XVIe siècle, cela ressemble à ceci :

Valide Ayşe Hafsa Sultan - règne : 1520-1534

Haseki Hurrem Sultan - règne : 1534-1558

Mihrimah Sultan - règne : 1558-1566

Haseki (reçu le titre Valide en 1574) Nurbanu Sultan - règne : 1566-1583

Haseki (reçu le titre Valide en 1595) Safiye Sultan - règne : 1583-1603

Une hiérarchie aussi stricte a contribué à maintenir au moins une certaine discipline dans le harem, dans ce royaume féminin. Cependant, des « guerres » et des « catastrophes » de diverses ampleurs se sont souvent produites.