Les contributions de Haeckel à la biologie brièvement. Haeckel : fraude pour vulgariser les idées évolutionnistes

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Pauli D. Ojala et Matti Leisola
Traduction : I. Chistyakova (Centre scientifique chrétien et apologétique)
Traduit avec la permission de Creation.com

Ernst Haeckel

L'embryologie s'appelait autrefois Entwicklungsgeschichte- « l'histoire évolutive des organismes », estimant que chaque organisme répète cette histoire dans son développement. La typologie d'Ernst Haeckel a absorbé les idées de Goethe, les structures de classification de Cuvier, les « mécanismes » lamarckiens d'héritage des caractéristiques acquises - et a placé tout cela dans le système de la phylogenèse darwinienne.

La contrefaçon de dessins illustrant le développement d’un embryon n’est pas la seule falsification haeckélienne. Haeckel a construit le premier arbre phylogénétique universel et a décrit le premier homme-singe avant que des preuves réelles ne soient trouvées. Il a accompagné son article «Moneron» de croquis artistiques sur l'origine spontanée de la vie à partir de matière inorganique, qui, pendant la période de diffusion de l'enseignement évolutionniste (jusque dans les années 1920), errait de manuel en manuel.

Grâce à l'héritage de Haeckel, les mythes sur l'absence de douleur chez les nouveau-nés, les lois en faveur de l'avortement, la psychanalyse et même la révolution sexuelle ont reçu une « justification » logique. Haeckel a doté le matérialisme de tout un arsenal de slogans et de termes nouveaux. Il a fondé la Ligue des monistes, qui a publiquement proclamé l'évolutionnisme comme la plus haute divinité de la science et a inspiré aux gens ordinaires que la science nie le « dualisme » - l'idée de la coexistence de l'esprit et de la matière. Cette idée s’est avérée tout aussi attractive pour les socialistes que pour les « proto-fascistes » : en témoignent les nombreuses lettres parvenues à Haeckel, le démagogue darwiniste, du monde entier. Des lettres récemment découvertes qui lui ont été envoyées de Scandinavie montrent que les vues de Haeckel prévalaient dans le darwinisme non seulement en Allemagne mais aussi dans les pays nordiques.

Ernst Haeckel - l'héritier de Darwin

Ernst Heinrich Philipp August Haeckel (1834-1919) fut professeur de zoologie à l'université d'Iéna de 1862 à 1909. À ce poste, il remplace l'éminent morphologue Karl Gegenbaur, qui démissionne en 1862 (et s'installe plus tard à Heidelberg). Haeckel a obtenu un poste à l'université avant même la diffusion de la doctrine de l'évolution. Il a étudié les invertébrés - en particulier les radiolaires (protozoaires ressemblant à des amibes avec un squelette minéral bizarre), les éponges et les annélides. Dans ses travaux scientifiques, il a décrit plus de 3 500 espèces de radiolaires.

Comme Charles Darwin (1809-1882), Haeckel épousa sa cousine germaine (Emma Darwin, profondément religieuse, était opposée à la publication des recherches de son mari). Anna Haeckel (née Sethe) est décédée le jour du trentième anniversaire de son mari, et sa mort a éveillé en lui une aversion pour le spirituel. La « Morphologie générale » de Hegel est une explosion de sentiments d’un homme amer qui, par chagrin, n’a même pas pu assister aux funérailles de son épouse bien-aimée. Dans une lettre à Darwin, Haeckel écrit : après la mort prématurée d’Anna, il ne se souciait pas de ce qu’ils pensaient de lui.

Darwin a évité de discuter du lien entre sa théorie et le christianisme ; Haeckel s'est même opposé à l'idée du dualisme, qui présuppose la coexistence de la matière et de l'esprit, ansich(en tant que tel) - et a donc qualifié ses vues de « monisme ».

C’est Haeckel, et non Darwin, qui a « tamponné » les uns après les autres des termes mal conçus. En fait, grâce à la terminologie nouvellement introduite, Haeckel a réussi à réussir. « Écologie », « phylum », « phylogénie », « ontogenèse », « protistes », « palingénésie », « coénogenèse », « gastrula », « blastula » et « morula » sont toujours populaires dans la communauté scientifique. Les termes de Haeckel ont pris racine même si les preuves et les dessins les plus importants étaient contrefaits.

Olaf Breidbach, directeur de la Maison-Musée Haeckel à Iéna, souligne les différences fondamentales de classification entre la typologie de Haeckel et la phylogénie de Darwin. Le terme « morphologie » a été introduit par le penseur allemand Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832). Haeckel combinait les vues anhistoriques de Goethe avec les théories radicales de Darwin. Afin de « révéler la véritable structure de la nature », Haeckel a ajouté à la théorie darwinienne du développement évolutif progressif l’idée d’une « ontogenèse » préformée (développement individuel de l’organisme). Pour ce faire, il emprunte le système de classification de Georges Cuvier (1769-1832) et le retravaille selon le concept darwinien de phylogénie.

Haeckel avait 25 ans de moins que Darwin. Il a acquis sa renommée et sa position en grande partie grâce à son approche biaisée de l'étude du développement embryonnaire et, en particulier, grâce à la reconnaissance du fondateur de la théorie évolutionniste lui-même. Dans les éditions ultérieures de l'Origine des espèces (chapitre XIV), il est dit :

« Le professeur Haeckel... a consacré ses vastes connaissances et son talent à l'étude de ce qu'il appelle la phylogénie, ou les lignes de relation qui relient tous les êtres organiques. Lors de la construction de telles séries [généalogiques], il s’appuie principalement sur des caractéristiques embryologiques... »

Grâce aux activités de vulgarisation de Haeckel, ses idées ont eu une plus grande influence sur la science que celles de Darwin. Le travail principal de l’infatigable professeur d’Iéna, « Morphologie générale », était une tentative de systématiser toute la biologie conformément à la théorie de Darwin. Les « arbres phylogénétiques » de Haeckel incluaient toutes les formes de vie. Haeckel a écrit ce livre en seulement un an dans des endroits où il était autrefois heureux avec sa femme. Si Darwin n'écrivait que trois heures par jour, Haeckel, brisé par la perte, perdait au contraire complètement le sommeil. Selon les contemporains, il pouvait dormir trois à quatre heures par jour. Darwin, dont les titres universitaires se limitaient, autant que l’on sache, à une maîtrise ès arts et dont les « spécimens » obtenus étaient pour la plupart mangés en toute sécurité par le chercheur lui-même, admirait l’énergie et l’approche scientifique de Haeckel. Il ne cessa de faire l'éloge du jeune professeur :

« Lorsqu'on tente de retracer la généalogie des mammifères, et donc de l'homme, en descendant de plus en plus bas à travers les échelons du règne animal, on plonge dans des domaines de plus en plus sombres de la science... Quiconque veut savoir ce que l'intelligence et la connaissance peuvent apporter devrait se tourner vers les travaux du Prof. Haeckel."

Souvent, l'idée de récapitulation, à la suite de Darwin, est attribuée à tort à Karl von Baer (1792-1876) ou assimilée à une simple similitude d'embryons. Mais Darwin a mentionné par erreur dans ce contexte l'Allemand estonien von Baer, ​​​​qui était déjà à un âge avancé à cette époque. Un an avant la mort de von Baer, ​​Darwin n'avait apparemment pas son œuvre.

Image 1. Le racisme évolutionniste vulgaire tel que présenté par Ernst Haeckel dans le célèbre livre « L'évolution de l'homme » (édition allemande de 1874), où furent publiés les tristement célèbres dessins d'embryons.

En 1859, Darwin publie son ouvrage Sur l’origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie. Il n'y avait qu'une seule illustration dans le livre. Mais dans l’introduction du prochain ouvrage de Darwin, consacré à l’évolution humaine, il y avait déjà toute une cavalcade de dessins : les embryons malheureux de Haeckel. Jusqu'à la publication de La Descente de l'Homme (1871), Darwin n'entreprit pas d'extrapoler sa théorie à l'homme. Mais à cette époque, les œuvres de l’ambitieux Haeckel avaient déjà commencé à paraître. Et rendant hommage à son collègue, le vieux Darwin a écrit dans l'introduction de son nouveau livre : « Néanmoins, l'idée selon laquelle l'homme, à égalité avec d'autres espèces, représente le descendant d'un type ancien... n'est pas du tout nouvelle. ... est aujourd'hui soutenu par de nombreux naturalistes et philosophes célèbres, comme... et surtout Haeckel... Ce dernier, outre son excellent ouvrage « Generalelle Morphologie » (1866), récemment publié, en 1868, et dans le deuxième édition en 1870, son « Natürliche Schöpfungsgeschichte », dans lequel il analyse de manière approfondie le pedigree d'une personne. Si ce livre avait été publié avant la rédaction de mon essai, je ne l’aurais probablement pas terminé. Presque toutes les conclusions auxquelles je suis parvenu sont confirmées par Haeckel, et ses connaissances sont, à bien des égards, beaucoup plus complètes que les miennes.

Démagogue-dogmatique à l’échelle européenne

En 1914, Haeckel était accepté comme membre de près d’une centaine de sociétés professionnelles et scientifiques. Selon les contemporains, après la retraite de Haeckel, ses théories se sont essentiellement transformées en dogmatisme égocentrique. Par exemple, en 1911, au cours de longues discussions, puis dans une correspondance avec le fondateur de la génétique finlandaise, Harry Federley, Haeckel a constamment nié les lois de Mendel.

L'œuvre classique de Haeckel "World Riddles" ( Die Weltratsel, 1899) est devenu l’un des livres les plus populaires de l’histoire des sciences. En Allemagne, la première édition a été tirée à plus de cent mille exemplaires et a été épuisée en un an. En 1919, le livre avait déjà été réimprimé dix fois et traduit en 30 langues. En 1933, près d'un demi-million d'exemplaires étaient vendus en Allemagne.

Ce livre a inspiré la rébellion à la fois de la « droite » et de la « gauche ». En vérité, il est difficile de trouver au XXe siècle un point de contact qui unirait mieux les extrémistes politiques de tous bords et de toutes convictions que l’idéologie évolutionniste. Le regretté Stephen Jay Gould (1941-2002) soutenait que les livres de Haeckel

"Sans aucun doute, plus que les travaux de tout autre scientifique, y compris Darwin et Huxley (comme ce dernier l'a ouvertement admis), ils ont réussi à convaincre le monde entier de la validité de la théorie de l'évolution."

La théorie de la récapitulation de Haeckel a influencé à la fois les sciences dures (par exemple, la paléontologie) et les sciences humaines (par exemple, l'anthropologie médico-légale et la psychanalyse). Paradoxalement, son influence se retrouve même dans la révolution sexuelle, le mouvement scout et l'hypothèse behavioriste" table rase" Wilhelm Ostwald mentionne le lobby moniste interscientifique dans ses « Sermons monistes ». Les dessins de Haeckel, dans lesquels il représente une femme nue entourée d’hommes lubriques ressemblant à des singes, peuvent à juste titre être considérés comme les précurseurs du « pansexualisme récapitulatif » de Sigmund Freud.

Bien que les résultats académiques de Haeckel à Iéna aient disparu depuis longtemps, il reste une figure emblématique du continent européen. Il est entré en polémique avec les autorités ecclésiastiques et a promu le nationalisme. Le professeur militant était convaincu que les lois de la nature (telles qu'il les comprenait) devaient devenir les lois de la société et proposait de sauver les nations de la dégénérescence biologique, appelant à l'aide l'anticléricalisme, le rationalisme, le matérialisme, le racisme (Figure 1), le patriotisme, l'eugénisme. et l'idée de​​la supériorité de la race aryenne.

Haeckel a utilisé pour la première fois l’expression vague « labyrinthe de l’ontogenèse » dans « World Riddles ». Ce livre n'avait besoin ni d'illustrations ni d'explications détaillées. Les vingt chapitres consistaient en des discussions sur « l’embryologie de l’âme » et la « phylogenèse de l’âme ». Les images d'un embryon humain avec des fentes branchiales, une queue, des nageoires et des sillons, illustrant l'idée de la similitude externe des embryons vertébrés, restent l'une des illustrations les plus courantes dans les manuels de biologie, bien qu'elles soient contrefaites.

En 1906, Haeckel organisa la Ligue moniste à Iéna ( Monistebund). En 1911, elle comptait près de 6 000 personnes, parmi lesquelles se trouvaient des théologiens des convictions les plus radicales. Des réunions des groupes appartenant à la Ligue ont eu lieu dans 42 villes d'Allemagne et d'Autriche.

La complexité sous-estimée de la cellule

Des décennies ont passé depuis que Louis Pasteur (1822-1895), à la suite d'expériences avec des milieux stériles qu'il a réalisées en 1859-1862, semble enfin dire adieu à l'idée de​​génération spontanée de la vie. Mais Haeckel continuait de croire aux capacités évolutives surnaturelles des protéines. Selon lui, les dépôts informes de gypse sur les fonds marins témoignent de l’existence des formes de vie les plus simples. En popularisant cette idée, on a ignoré non seulement la découverte des « facteurs latents » (« Anlagen ») par Mendel, mais aussi les observations de Pasteur.

Haeckel a imaginé et dessiné un groupe d'organismes protoplasmiques précellulaires, qu'il a appelé « monera » (Figure 2). Il croyait que

"Il ne devrait y avoir absolument aucun organe dans leur structure, ils devraient être entièrement constitués de matière homogène primitive et sans forme... juste une sorte de caillot mobile et informe de mucus ou de limon, qui est un composé protéique du carbone."

Figure 2. Le cycle de reproduction de Monera - un lien intermédiaire supposé entre la matière inanimée et les organismes vivants. La figure montre les « détails » de la génération spontanée d’un organisme vivant. C'est là l'une des falsifications les plus évidentes parmi les illustrations données dans les œuvres de Haeckel. (De l'édition suédoise de The History of Peacemaking, p. 127).

Jusqu'à la dernière réimpression dans les années 1920, l'Histoire du rétablissement de la paix de Haeckel était publiée sans modification. La description détaillée des « particules de vie » fictives représentait apparemment une tromperie délibérée, puisque Haeckel était un expert exceptionnel des organismes marins et publiait même des albums d’art avec leurs images réelles. Dans sa forme originale, l'article sur les « moners » comprenait 70 pages de texte et 30 dessins.

Thomas Henry Huxley (Huxley) (1825-1895) - grand-père de Julian Huxley et Aldous Huxley - aurait confirmé l'existence du « monéron » de Haeckel en 1868 et l'aurait nommé Bathybius haeckelii. Cependant, il réfuta plus tard cette découverte (quand il s'avéra qu'il avait observé une masse siliceuse). À propos, il possède l'aphorisme : « La science est une organisation du bon sens, où de nombreuses belles théories ont été détruites par des faits horribles. »

La correspondance entre Huxley et Haeckel montre que les îles britanniques et l’Europe continentale avaient un esprit nettement différent. C’est peut-être en partie la raison pour laquelle l’Angleterre a fait preuve de résistance idéologique aux nazis allemands avec leur « hygiène raciale ». L’édition anglaise de General Morphology n’incluait ni les principaux arguments de Haeckel sur l’origine de l’homme ni son « système de monisme ». Huxley, ardent défenseur du darwinisme, a néanmoins supprimé des chapitres entiers de l'ouvrage principal de Haeckel. Huxley lui-même était agnostique- d'ailleurs, c'est lui qui a inventé le terme « agnosticisme ».

Pour désigner d'hypothétiques particules de l'hérédité, Haeckel a introduit le concept de « plastidules ». Ces « molécules mémoire » étaient considérées comme les précurseurs des gènes. En Occident, les théories quasi scientifiques de l’évolution chimique tendaient à privilégier l’idée d’une primauté ADN/ARN ; Dans les pays socialistes, le dogme de la primauté des protéines était plus populaire. En général, la « base solide » du matérialisme nihiliste de Haeckel convenait parfaitement au système soviétique. Lénine (1870-1924) admirait Haeckel et ses opinions. Trofim Lysenko (1898-1976), l’inventeur de techniques agricoles néfastes qui devinrent l’une des causes de la famine en Union soviétique, a également agi sous l’influence des idées de Haeckel. Lyssenko était un favori de Staline (1878-1953) et, bien entendu, était complètement subordonné au leader. Dans un discours élogieux publié en 1953 dans le journal Pravda, Lyssenko note que « le camarade Staline a consacré du temps à une étude minutieuse des problèmes les plus importants de la biologie », « a directement édité le projet de rapport « Sur la situation de la science biologique », a expliqué à m'a détaillé ses corrections, a donné des instructions sur la manière de présenter certaines parties du rapport.

Haeckel a également rejeté la théorie de l'entropie (contre-évolution). Il croyait que la vie ne diffère de la matière inorganique que par son degré d'organisation. La mémoire n'est qu'une fonction générale de toute mère organisée. Après la découverte des cristaux liquides, en particulier de l'albumine, toute matière a commencé à être considérée comme vivante ; même les électrons étaient considérés comme une vie primitive. Les « propriétés physiques et chimiques spécifiques du charbon » étaient considérées comme les causes mécaniques du « phénomène moteur spécifique » appelé vie. On croyait que la vie continuait à surgir spontanément partout où des conditions appropriées se présentaient.

En 1878, Haeckel a formulé le concept d'« âmes cellulaires » et de « cellules d'âme », et a ainsi jeté les bases de l'idée d'« unité » basée sur des « plastidules », molécules élémentaires homogènes invisibles du protoplasme. Son dernier ouvrage publié ( DieKristallsehen, 1917) fut consacré au développement de la « cristallographie descriptive » et de la « physiologie » des cristaux « psychosomatiques ». Selon Haeckel, les « âmes des atomes » interagissent les unes avec les autres par attraction, répulsion et cristallisation. Il dota les cellules d'une âme et considérait que la matière était constituée de cellules.

Il faut se rappeler qu’au début du XXe siècle, la vie n’était pas définie du point de vue de la théorie de l’information, comme c’est l’usage aujourd’hui après les découvertes révolutionnaires de l’ADN. Dans les années 1960, les cellules étaient considérées comme de simples récipients à réactifs contenant des mélanges chimiques complexes maintenus à température et pression constantes. Les informations sur le métabolisme commençaient tout juste à émerger et les scientifiques pensaient encore que les processus cellulaires pouvaient être décrits comme une série complexe de collisions aléatoires résultant de la diffusion de substances dans un espace limité.

La fraude en tant que système

Haeckel n'était pas un matérialiste cohérent, car il considérait certaines forces mystiques comme la force motrice de l'évolution. à l'intérieur la matière elle-même. Rejeter les enseignements de Gregor Mendel (1823-1884), fondés sur d’innombrables expériences, fut une erreur monstrueuse. De nouveaux signes ne sont pas apparus « de nulle part ». Haeckel s'est complètement rangé du côté de la « science » anti-mendélienne, qui croyait que l'environnement avait un effet direct sur les organismes et que, par conséquent, de nouvelles races surgissaient.

Figure 3. Le premier arbre généalogique/phylogénétique complet compilé par Ernst Haeckel. Notez la « monera » fictive à la base de l’arbre. Haeckel a transféré les mêmes dessins de livre en livre. (Illustration de la 5ème édition de Human Evolution).

Dans son livre récent, Richard Weikart note spécifiquement que lors du congrès moniste, Haeckel s'est opposé au principe spirituel et a obstinément défendu le déterminisme, niant le libre arbitre humain. La nature et l'homme ne font qu'un, donc pour survivre, il est nécessaire de s'adapter à la communauté « écologique ». Il semble que le concept d’« écologie » de Haeckel ait initialement une signification proto-fasciste.

Haeckel a apporté sa contribution considérable à divers domaines des sciences naturelles. Avant même que les restes du premier ancêtre humain supposé soient découverts, il avait déjà donné un nom à cet ancêtre : Pithécanthrope alalus(homme-singe qui ne parle pas). Plus tard, c'est un collègue de Haeckel, l'anthropologue Eugène Dubois (1858-1940), qui découvrit « l'Homme de Java ». Les racines haeckéliennes de cette découverte sont cachées par le changement de nom : désormais « l'homme javanais » s'appelle l'homo erectus, mais il s'appelait à l'origine Pithécanthrope erectus.

Dans son premier arbre phylogénétique, Haeckel incluait l’ensemble du règne animal (Figure 3). Il l'a présenté sous la forme d'une série - du simple au complexe, et a rempli les espaces vides de créatures imaginaires. Les différentes phases embryonnaires ont reçu des noms correspondant aux maillons de cette chaîne évolutive. Les caractéristiques significatives des images d'embryons déjà connues étaient appelées « hétérochronie » (changements évolutifs dans le moment relatif de l'apparition et du taux de développement des caractéristiques). Lorsque Haeckel fut confronté au problème de savoir s'il fallait classer les organismes inférieurs dans le règne animal ou végétal, il inventa un autre nouveau concept : les « protistes ».

Même un demi-siècle après la publication de De l’origine des espèces, les biologistes continuaient de débattre du principe de la sélection naturelle. Darwin était vénéré pour son idée de descendance commune, même si, en substance, il avait simplement fait la première tentative d'explication causale de la sélection sexuelle persistante.

Même si l’on ignore le fait que Darwin a soigneusement édité son autobiographie et ses lettres avant 1860, nuisant aux mérites pionniers d’Alfred Wallace (1823-1913), il est clair que Darwin a suivi la tradition de Malthus, qui plaidait pour la préservation d’une « société de classes ». Pendant la révolution industrielle, qui a eu lieu pendant l’enfance du scientifique, à Londres, même les filles de moins de 12 ans étaient souvent obligées de travailler plus de 100 heures par semaine. Darwin lui-même appartenait à la haute société. Ironiquement, c'est le cousin de Charles, Francis Galton (1822-1911), qui a inventé le terme « eugénisme » (hygiène raciale) et qualifié sa famille noble de « génie héréditaire » - d'après le titre de son propre ouvrage, publié dans 1869.

Cependant, Charles Darwin, qui a passé sa vie en visites mondaines ou en chasse en forêt, n'a jamais tenté de transférer ses idées évolutionnistes, « observées » dans la nature, à la hiérarchie de la société anglaise. Haeckel, au contraire, a constamment convaincu les gens ordinaires, les représentants éminents de la science allemande et d'innombrables responsables de tous rangs - jusqu'à ce que, finalement, sa «merveilleuse» loi biogénétique soit reconnue comme un réservoir inépuisable d'informations évolutives.

De l'infanticide au génocide

Le flou méthodologique du raisonnement de Haeckel a créé le terrain pour une attitude plus hostile envers les races et les personnes « inférieures » que les enseignements de Darwin. Cependant, Darwin a également plaidé en faveur de l’indifférence malthusienne et du manque de compassion caractéristiques de la haute société :

« Dans la lutte pour l'existence, les peuples les plus civilisés de la race dite caucasienne ont vaincu les Turcs. Si nous regardons le monde dans un avenir proche, nous verrons quel nombre immense de races inférieures seront détruites à travers le monde par des races plus développées !

Haeckel a souligné les similitudes physiques entre les humains et les animaux et a considéré la pensée humaine comme un simple processus physiologique. Son embryologie comparée a transformé l’homme d’une créature particulière en l’un des innombrables représentants du règne animal.

En 1904, en plus de son best-seller « World Riddles », Haeckel a publié le livre « Bizarre Forms of Nature ». Il déclarait que les nouveau-nés naissaient sourds et sans conscience - d'où l'auteur concluait en outre qu'à la naissance, une personne n'a ni âme ni esprit. Haeckel a préconisé le meurtre des nouveau-nés présentant une pathologie ou une défiguration. Il a qualifié cela d’« acte de miséricorde » – comme le meurtre de toute personne en phase terminale ou handicapée :

« La société moderne soutient artificiellement la vie de centaines de milliers de personnes incurables – fous, lépreux, patients atteints de cancer, etc. Leurs souffrances sont soigneusement prolongées, sans apporter de bénéfice ni à eux ni à la société dans son ensemble... Sur une population européenne totale de trois cent quatre-vingt-dix millions de personnes, au moins deux millions sont des malades mentaux, dont plus de deux cent mille sont incurables. Que de souffrances pour les malades eux-mêmes, que de difficultés et de chagrins pour leurs proches, que de dépenses personnelles et publiques ! Combien de souffrances et de gaspillages pourraient être éliminés si les gens décidaient enfin de libérer les malades en phase terminale d’une torture indescriptible avec une seule dose de morphine !

Dans son étude controversée mais pionnière (1971), Daniel Gasman nous rappelle les paroles de Hegel sur le fondement de ses conclusions :

« Les Spartiates ont procédé à un examen approfondi et à une sélection de tous les nouveau-nés. Ceux qui étaient faibles, malades ou souffrant d’une quelconque infirmité physique étaient tués. Seuls les enfants en parfaite santé et forts étaient autorisés à vivre, et eux seuls continuaient ensuite la lignée familiale.

Haeckel était en avance sur Hitler dans la promotion de la vision spartiate du monde selon laquelle « la nature avant les soins » – et porte donc la responsabilité directe des atrocités nazies.

De l’infanticide, la science « corporelle » et le droit « corporel » sont passés à la justification de la légalité de l’extermination de peuples entiers :

"... les différences morphologiques entre deux espèces généralement reconnues - par exemple le mouton et la chèvre - sont bien moins importantes qu'entre... entre le Hottentot et l'homme de race teutonique."

Haeckel a divisé les gens en deux catégories : les « cheveux bouclés » et les « cheveux droits ». Les premiers, selon lui, étaient « incapables d’une véritable culture interne et d’un développement intellectuel supérieur ». Et « la symétrie de toutes les parties du corps et ce développement harmonieux que nous considérons comme partie intégrante de la beauté humaine parfaite », selon Haeckel, ne pouvaient être trouvés que chez les Aryens.

« L'activité mentale des sauvages n'a pas augmenté beaucoup plus haut que celle des mammifères hautement développés, en particulier des primates, avec lesquels ils sont unis par une parenté généalogique. Tous leurs intérêts se résument aux besoins physiologiques de nutrition et de reproduction, ou à la satisfaction de la faim ou de la soif sous la forme animale la plus grossière... on ne peut parler de leur intelligence ni plus (ni moins) que celle des animaux les plus intelligents. .»

« …des races inférieures comme les Védas ou les Noirs australiens sont psychologiquement plus proches des mammifères – primates et chiens – que des Européens civilisés. Nous devons donc attribuer une valeur complètement différente à leur vie... leurs seuls intérêts sont la nourriture et la reproduction... de nombreux animaux très développés, en particulier les mammifères et les oiseaux monogames, ont atteint un stade de développement plus élevé que les sauvages inférieurs.

Il y a déjà plus d'un demi-siècle, les anthropologues rejetaient les dessins racistes de Haeckel représentant les cerveaux, les crânes, les visages (figure 4), les oreilles et les mains de représentants des races humaines et des primates. « L'embryologie » a commencé à être appelée « biologie du développement », essayant de se débarrasser non seulement de l'épisode scandaleux de l'histoire de cette science, mais aussi de son nom d'origine. Entwicklungsgeschichte(histoire évolutive des organismes).

Avec l'avènement récent des méthodes de culture de cellules embryonnaires, il est devenu évident que l'idée de récapitulation embryologique est toujours d'actualité (malgré l'émergence d'une législation sur les cellules souches, qui affecte l'utilisation d'embryons fécondés à des fins scientifiques et réglemente les activités de sociétés transnationales). Un exemple est le manuel universitaire largement diffusé de Gerhart et Kirschner, qui parle de « capacité de développement » et de la nécessité de transformer le « modèle haeckélien unipolaire » en « haeckélien bipolaire », « haeckélien bidimensionnel » et « haeckélien tridimensionnel ». des modèles. Évidemment, personne n’allait rejeter l’idée d’une récapitulation. C’est devenu un mythe scientifique.

Proto-fascisme

Le fascisme est un mouvement politique hétérogène associé à des événements tels que la Première Guerre mondiale, le Traité de Versailles et la Révolution d'Octobre. Il a également été influencé par l’héritage haeckélien omniprésent.

Daniel Gasman a été critiqué pour avoir mal interprété les idées de Haeckel dans son ouvrage mentionné ci-dessus : en particulier, il n'a pas réussi à trouver de références directes aux écrits d'Ernst Haeckel dans les documents de l'aristocratie nazie. Néanmoins, Gasman montre que le « Huckelisme » a influencé un large éventail de mouvements très différents – du national-socialisme au marxisme, de la psychanalyse à la théosophie et au mouvement de libre pensée. Même la théologie libérale allemande et la théosophie de Rudolf Steiner sont construites sur les fondations scientifiques fragiles de l’évolutionnisme haeckélien.

Le livre de Richard Weikart De Darwin à Hitler (2004) complète les recherches de Gasman. Il raconte comment les nazis ont cherché à supprimer les passages répréhensibles des œuvres de Haeckel, en particulier le fait que Haeckel s'était prononcé en faveur de l'homosexualité, du pacifisme et du féminisme. Dans son travail analytique, Gasmen ne critique pas le darwinisme, car il ne considère pas Haeckel comme un véritable darwiniste. Selon Gesmen, l’idéologie nazie ne pourrait avoir quelque chose en commun avec le darwinisme que par pur hasard, mais par rapport au « haeckelisme », c’est sa conséquence naturelle. (En effet, Haeckel a beaucoup écrit sur la sélection naturelle, bien qu'il ait également adhéré au lamarckisme ; en même temps, Darwin le considérait comme une personne partageant les mêmes idées.) Weikart écrit également sur d'autres personnes qui ont influencé l'idéologie nazie - comme Friedrich Ratzel, Ludwig Woltmann, Theodor Fritsch, Alfred Ploetz, Dietrich Eckart.

Haeckel a habilement senti la situation. Dans "World Mysteries", on peut trouver un ensemble complet d'arguments avancés contre les valeurs traditionnelles. Les dessins de Haeckel sont devenus une source d'inspiration pour les poètes symbolistes, l'art moderne et l'esthétique du modernisme d'avant-garde. Le « haeckelianisme » entretient une relation complexe avec le fascisme, le modernisme et le positivisme.

Implantation du « Haeckelisme » dans les pays scandinaves

En Scandinavie, le darwinisme, du moins dans sa forme populaire, était essentiellement du « haeckelisme ». Les extrapolations vulgaires de Haeckel – à la fois verbales et visuelles – étaient faciles à comprendre. En 1907, avant même la parution des premières éditions des livres classiques de Haeckel et Darwin en finnois, un de ses contemporains écrivait :

« Mais ses partisans [de Darwin] se sont révélés encore plus zélés, en particulier Huxley d’Angleterre et Ernst Haeckel d’Allemagne, mentionnés plus haut. Ces derniers ont surtout contribué à la diffusion rapide du « darwinisme » sur le continent européen… Sans aucun doute, C’est à Haeckel que notre grand public doit sa connaissance du « darwinisme »" [c'est nous qui soulignons].

L'influence des vues et des idées de Haeckel sur ses contemporains peut être jugée par le fait suivant : la Maison-Musée Haeckel a récemment publié un catalogue de près de 40 000 lettres qui lui ont été envoyées et des réponses qu'il a écrites. Par ailleurs, nous avons découvert la remarquable correspondance de Haeckel en Finlande. En particulier, le fondateur de la génétique et de l’eugénisme finlandais, Harry Federley, a retenu notre attention. L’anthropologie finlandaise n’a pas été contaminée par l’hygiène raciale. Le sujet de la correspondance n'était pas les « Sami », les « Tsiganes », les « Juifs », etc. : il s'agissait plutôt de « dégénérés », « faibles d'esprit », « fous », « alcooliques » et « criminels ».

Un examen de la correspondance suédoise de Haeckel conduit à la conclusion suivante :

« On ne trouve pratiquement aucune critique sérieuse des idées de Haeckel dans les lettres. Haeckel correspondait avec de nombreux scientifiques et personnalités culturelles suédoises de premier plan. Il est donc fort probable que les idées philosophiques du monisme et du darwinisme aient pénétré en Suède en raison de la popularité des livres de Haeckel.

La plupart des 39 correspondants suédois de Haeckel étaient membres de l'Académie royale des sciences de Suède, celle-là même qui élit les lauréats du prix Nobel. Les admirateurs locaux des opinions de Haeckel avaient également des convictions politiques variées.

Conclusion

En parlant de « Haeckelianisme », nous rappelons sans cesse les paroles de 1 Corinthiens 12 :23 : « Et nous prenons davantage soin de ceux qui nous semblent moins nobles dans leur corps. »

Des idées directement opposées se sont formées au cours des années critiques de propagation de l’idéologie évolutionniste. Ce fut une violente révolution intellectuelle. Parallèlement à cette idéologie, des opinions ont été acceptées devant lesquelles les défenseurs de l’évolution d’aujourd’hui reculeraient tout simplement. Haeckel a été emmené au « siège de Moïse » et a reçu les « clés de la compréhension ». La loi biogénétique, l'évolution linéaire des cultures, l'origine spontanée de la vie, le déni de l'entropie et les mécanismes lamarckiens ont fait pencher la balance vers la théorie de l'évolution.

Les dessins de Haeckel étaient-ils une falsification délibérée, ou n'a-t-il pas lui-même remarqué son propre désir de faire passer un vœu pieux ? Dur à dire. Cependant, une chose est claire : le matérialisme haeckélien et la rhétorique ouvertement antichrétienne et antisémite étaient recherchés. L'enseignement de Haeckel a été accepté presque comme un principe heuristique, ne se limitant pas aux embryons et à la récapitulation.

Ernst Haeckel était un démagogue darwinien et la communauté scientifique a fait preuve d'une frivolité criminelle en reproduisant ses falsifications. « L'autorégulation » du processus de recherche scientifique permet peut-être de corriger quelques erreurs mineures, mais elle est trop libérale dans les erreurs commises pour prouver la théorie « nécessaire ». En conséquence, les scientifiques ne filtrent le moustique qu’en avalant le chameau.

Le « Haeckelisme » a-t-il réussi à conquérir d’autres pays ? En témoigne le grand nombre de lettres encore non examinées conservées dans les archives de la Maison-Musée Haeckel à Iéna.

Remerciements

Articles sur le sujet

Liens et remarques

1. L'article a été rédigé sur la base des publications suivantes : Ojala, P.J., Haeckelian Legacy of Popularization - Vertebrate Embrys and the Survival of the Fakest, Les défis de la bioéthique en Asie, Cinquième Conférence asiatique de bioéthique (Tsukuba, Japon), Eubios Ethics Institute Vol. 5, p. 391 - 412, 2004 ; et Ojala, P.J., Vahakangas, J.M. et Leisola, M., Evolutionism in the Haeckelian shadow - Harry Federley, le père de la législation finlandaise sur la génétique et l'eugénisme, en tant que récapitulateur et propagateur moniste, Annuaire de la culture européenne des sciences (Stuttgart, Allemagne) 1(1):61-86, 2005.
2. Sander, K., La récapitulation ontogène d'Ernst Haeckel : irritation et incitation de 1866 à nos jours, Annales d'anatomie 184:523 533.2002.
3. Lettres rassemblées de Charles Darwin en ligne, document 4555 daté de juillet 1864.
4. http://www2.uni-jena.de/biologie/ehh/haeckel.htm - 7 août 2005
5. Breidbach, O., La synthèse antérieure - Quelques remarques sur le contexte typologique des idées de Haeckel sur l'évolution, Théorie en biosciences 121:280-296, 2002
6. Darwin, C. L'origine de l'espèce, 6e édition de Londres, 1872 ; introduction à la deuxième partie. Extrait de : Charles Darwin, « The Origin of Species », 1872 ; introduction à la partie II - http://charles-darwin.narod.ru/chapter14.html - 25 mars 2009.

Ernst Haeckel

Ernst Heinrich Philipp August Haeckel(1834-1919) - Naturaliste et philosophe allemand. Adepte de la théorie de Darwin, il a grandement contribué à sa diffusion grâce à ses écrits populaires.

À partir de 1852, il étudia la médecine et les sciences naturelles aux universités de Berlin, Würzburg et Vienne. En 1857, il reçut un diplôme de médecine. À partir de 1861, il fut professeur assistant privé et, à partir de 1865, professeur à l'Université de Jena (Allemagne), après avoir été reconnu coupable de fraude scientifique, il démissionna en 1909.

En philosophie, Haeckel est un représentant du monisme matérialiste, se rapprochant des vues de l'école philosophique grecque des Ioniens, où il introduit le principe évolutionniste.

Biologie de l'évolution

Ernst Haeckel est un représentant de la tendance phylogénétique en biologie, développant des schémas hypothétiques sur l'origine de certaines formes organiques à partir d'autres.

Haeckel est l'auteur de la théorie de la « gastrea », en tant qu'organisme originel dont est issu tout le monde animal, et de la loi biogénétique selon laquelle les principales étapes de son évolution sont en quelque sorte reproduites dans le développement individuel de un organisme. Il a construit le premier arbre généalogique du règne animal.

Pour développer sa théorie, il a profité des observations d'A. Kovalevsky sur la formation des couches germinales chez certains animaux et de la « loi biogénétique », qui stipule que chaque animal dans son développement embryonnaire et individuel subit les mêmes changements qu'il a subis au cours de son développement embryonnaire et individuel. son développement progressif en tant qu'espèce, à partir d'autres animaux.

La théorie de la gastrea lui a valu la renommée et a été reconnue par une partie importante des scientifiques jusqu'à relativement récemment. La loi biogénétique est actuellement également considérée comme une falsification scientifique.

En 1874, Haeckel publia Anthropogenie, ou Histoire du développement humain (Anthropogenie, ou Entwickelungsgeschichte des Menschen ; traduction russe 1919), qui traitait des problèmes de l'évolution humaine. Il a eu l'idée de l'existence dans le passé historique d'une forme intermédiaire entre le singe et l'homme, c'est pourquoi il a soutenu très activement les tentatives visant à trouver un ancêtre simiesque (l'hypothèse n'a toujours pas été confirmée).

Eugénisme

Ernst Haeckel était un partisan de l'eugénisme - le « contrôle social de l'évolution humaine », la doctrine de « l'amélioration » ciblée du patrimoine génétique de l'humanité en interdisant activement aux personnes indésirables (les malades, les faibles, etc.) d'avoir des enfants.

En 1933, le gouvernement de l’Allemagne nazie a publié une loi « sur la prévention des enfants génétiquement malades ». L'un des principaux idéologues de la politique eugénique allemande était Ernst Haeckel. Jusqu'en 1939, environ 300 000 personnes étaient stérilisées en Allemagne.

En outre, avec le début du programme de guerre nazi, « l’euthanasie » a été introduite pour l’extermination « humaine » de la population juive, assimilée aux singes. Les peuples d'Afrique, d'Asie et des nations slaves étaient également reconnus comme proches des singes. Les peuples méditerranéens étaient également considérés comme des « métis ». Une telle théorie justifiait les crimes monstrueux des nazis, justifiant leur acceptabilité dans le cadre de la lutte pour la « pureté génétique de la race ».

Critique des œuvres de Haeckel

Les dessins de Haeckel sont largement connus, utilisés par lui dans de nombreux ouvrages, notamment Anthropogenie oder Entwickelungsgeschichte des Menschen (1874, Engelmann, Leipzig). Ces dessins illustrent la loi biogénétique, formulée par Müller en 1864 puis reformulée par Haeckel en 1866 comme « L’ontogenèse est la récapitulation de la phylogénie ». Ces figures représentent les embryons de huit espèces de vertébrés aux premiers stades de développement. Les illustrations confirmeraient la thèse selon laquelle le développement de l'embryon répète les étapes de développement des ancêtres.

En 1997 dans le magazine Anatomie et Embryologie Un article a été publié dans lequel un groupe de chercheurs, après avoir étudié en détail les dessins de Haeckel et les avoir comparés avec des photographies modernes d'embryons des mêmes animaux aux mêmes stades de développement, est arrivé à la conclusion que les dessins de Haeckel ne contenaient pas beaucoup de détails importants. Les dessins de Haeckel ont également été qualifiés de falsifiés dans une revue basée sur cet article du magazine "Science".

En 2003 dans le magazine Biol Philos un article a été publié dans lequel les travaux de Richardson et al dans Anatomie et Embryologie caractérisé comme étant basé sur des photographies très trompeuses. Au travail Josiah Batten

Le naturaliste et philosophe allemand Ernst Heinrich Haeckel était une personnalité controversée et, dans une certaine mesure, scandaleuse. Il aimait les théories audacieuses, faisait des découvertes, fut accusé de falsification, devint théoricien du racisme scientifique et fondateur de la science de l'écologie.

Réalisations et contributions à la science

Ernst Haeckel est né en 1834 dans la ville prussienne de Potsdam. Dans sa jeunesse, il a fréquenté trois universités, où il a étudié la médecine et les sciences. Plus tard, il ne s'est jamais associé à la pratique médicale et s'est consacré à l'étude de la nature vivante et au développement de diverses théories liées à l'origine et au développement de la vie.

Haeckel a beaucoup voyagé à travers la Méditerranée, l'Asie et l'Europe du Nord, collectant du matériel pour des travaux scientifiques. À la suite de ses voyages, il a découvert environ 120 espèces de radiolaires, publié des monographies sur ces organismes unicellulaires, ainsi que des méduses, quelques poissons des grands fonds et d'autres organismes intéressants.

L'un de ses livres, The Beauty of Form in Nature, a influencé l'art plus que la science. Il s'agit d'une publication lithographique contenant 100 tirages avec des images de mousses, d'orchidées, de mollusques, de radiolaires, de chauves-souris, de lézards, réalisés d'après des croquis d'Ernst Haeckel lui-même. La publication fut appréciée des architectes, des sculpteurs et des artistes modernes, dont beaucoup parodièrent ou s'inspirèrent de ses illustrations.

Tout au long de sa carrière scientifique, le chercheur a publié environ 26 articles, a enseigné à l'université et a reçu quatre prix pour ses contributions dans le domaine de la biologie et des sciences naturelles. L'un des étudiants de Haeckel était l'anthropologue et biologiste Nikolai Miklouho-Maclay.

Écologie d'Ernst Haeckel

En étudiant la vie et la structure de divers organismes, le scientifique a attiré l'attention sur le rôle important de l'habitat. Il croyait que les êtres vivants se forment et se développent sous l’influence de conditions extérieures auxquelles ils doivent s’adapter.

Bien entendu, Ernst Haeckel n’a pas été le premier à remarquer le lien entre les habitudes, la forme externe des organismes et l’habitat. Lamarck, Zimmerman, Boyle et même Aristote se sont intéressés à ces questions avant lui. Cependant, c'est Haeckel qui a introduit le concept d'« écologie » dans son ouvrage « Morphologie générale des organismes » et a étayé cette direction en tant que nouvelle direction scientifique.

Evolution et loi biogénétique

Les travaux scientifiques et la vision du monde d'Ernst Haeckel ont été grandement influencés par Charles Darwin et sa théorie de l'évolution. Il a soutenu et développé ce sujet de toutes les manières possibles - il a donné des présentations sur le darwinisme et a exposé sa vision du concept dans les ouvrages « Morphologie générale des organismes », « Histoire naturelle du monde », « Anthropogénie ».

En explorant les problèmes de l'évolution, le scientifique a développé sa propre hypothèse : la « théorie de la gastrea ». Sur cette base, Ernst Haeckel a introduit la définition de la loi biogénétique, appelée plus tard loi Haeckel-Müller. Selon lui, chaque organisme vivant, dans son développement individuel, répète les formes de base par lesquelles son espèce est passée au cours des étapes de l'évolution. Le scientifique a fait valoir que tous les embryons sont similaires et possèdent les caractéristiques d'ancêtres lointains (par exemple, ils ont une queue, des branchies, etc.), mais à mesure qu'ils se développent, ils acquièrent de plus en plus de caractéristiques individuelles caractéristiques de l'espèce moderne.

Comme preuve de la loi biogénétique, il a cité ses propres illustrations illustrant le développement d'embryons de diverses espèces animales. Ils ont clairement démontré la similitude des formes au stade initial du développement des organismes. Pendant longtemps, la théorie de Haeckel a été considérée comme opportune et tout à fait correcte. Mais au fil du temps, il a été élargi et certaines de ses dispositions ont été réfutées.

Critiques et accusations

Les activités d'Ernst Haeckel ont apporté une contribution significative au développement de la science, mais on ne peut pas la qualifier de sans ambiguïté. Le scientifique a souvent été critiqué et accusé d'avoir falsifié certains faits afin de justifier ses propres conjectures et hypothèses. Ainsi, les revues Anatomy and Embryology et Science en 1997 et la revue Natural History en 2000 ont soutenu que Haeckel avait falsifié ses dessins et n'avait pas indiqué de nombreux détails importants réfutant sa théorie. À son tour, la revue Biology & Philosopher s'est prononcée en faveur du scientifique et a accusé d'autres publications de manipulation.

Les opinions philosophiques de Haeckel ont également été critiquées. Développant le thème de l'évolution, il est devenu fasciné par l'idée selon laquelle les races humaines seraient issues d'ancêtres différents et se seraient formées dans des endroits différents. Ses déclarations furent rapidement reprises par les propagandistes racistes et contribuèrent à la propagation du nazisme.

Naturaliste allemand qui a contribué au développement et à la propagande du matérialisme historique naturel. Disciple de Charles Darwin. Il a fait ses études aux universités de Berlin et de Würzburg. En 1857, il soutient sa thèse de doctorat « Sur les tissus des écrevisses ». À partir de 1861 - privé-docent, et en 1862-1909. - Professeur à l'Université d'Iéna. E. Haeckel est l'auteur de plusieurs études originales sur la zoologie des invertébrés, la phylogénie des plantes, des animaux et d'autres questions de biologie. Ces études et notamment les monographies « Des radiolaires » (1862), « Des éponges calcaires » (1872), « Des méduses » (1880), « Phylogénie systématique » (1894-96) caractérisent E. Haeckel comme l'un des plus grands biologistes 19 V. Cependant, ses livres et articles consacrés à la généralisation et à la vulgarisation des réalisations des sciences naturelles, en particulier de la théorie de l'évolution, sont les plus célèbres. Les plus célèbres de ces ouvrages sont : « Morphologie générale des organismes » (1866), « Histoire naturelle de l'univers » (1868), « L'anthropogénie, ou histoire du développement humain » (1874) et surtout « Mystères du monde » (1899). ) et « Miracles de la vie » (1904). Haeckel est l’auteur du terme « écologie ».

Sur la base de la théorie de Charles Darwin, E. Haeckel a développé la doctrine des lois d'origine et de développement historique de la nature vivante. Il a vu l'importance de cet enseignement dans le fait qu'il permet de retracer systématiquement la connexion historique des formes organiques de groupes apparentées et de la représenter sous la forme d'un « arbre généalogique ». E. Haeckel a formulé la théorie de la gastrea, selon laquelle tous les animaux multicellulaires descendaient d'un ancêtre commun - une hypothétique créature primitive, qui était un double sac flottant au moyen de cils, qu'il appelait « gastrea ». En fait, les données qui sous-tendent cette théorie appartiennent au scientifique russe A. O. Kovalevsky, dont Haeckel a soigneusement étudié les travaux. Cependant, Kovalevsky, comme l'a noté Ilya Ilitch Mechnikov, a toujours traité la théorie de la gastrée d'E. Haeckel avec retenue. Selon Haeckel, la clé pour comprendre la phylogenèse est l'étude du développement individuel des organismes vivants - l'ontogenèse. À cet égard, Haeckel a formulé et justifié sous la forme d'une loi biogénétique l'idée du lien entre phylogénie et ontogenèse, développée par Darwin. E. Haeckel a eu l'idée de l'existence dans le passé historique d'une forme intermédiaire entre le singe et l'homme - le Pithécanthrope, idée qui a été brillamment confirmée plus tard (dans les années 90 du 19e siècle) par la découverte de restes de une telle forme sur l'île de Java. Le grand mérite d'E. Haeckel réside également dans le fait qu'il a reconstitué la taxonomie, la morphologie et d'autres branches de la biologie avec de nombreuses nouvelles données factuelles. E. Haeckel, essayant de concilier le darwinisme avec le lamarckisme, pensait que la variabilité des espèces biologiques est le résultat de l'interaction entre adaptation et hérédité. E. Haeckel a souligné le rôle déterminant de l'environnement extérieur dans la vie et le développement des organismes vivants, notamment dans l'origine des modifications héréditaires. Il a reconnu la possibilité d'héritage de caractéristiques acquises par les organismes au cours de leur vie individuelle. Défendant et développant le darwinisme, Haeckel a vivement critiqué R. Virchow lorsqu'il s'est opposé à l'enseignement de la théorie évolutionniste dans les établissements d'enseignement.

E. Haeckel est l'un des scientifiques les plus progressistes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, un représentant du matérialisme historique naturel. Cependant, dans un certain nombre de cas, il s'est éloigné du matérialisme. Dans certaines de ses déclarations, il s'est rapproché du kantisme, par exemple, en parlant de l'inconnaissabilité de la substance. E. Haeckel lui-même a qualifié sa vision du monde de « monisme », a renoncé au nom de « matérialiste » et a défendu l'union de la science et de la religion.

E. Haeckel était l'un des fondateurs et idéologues du « darwinisme social ». En étendant illégalement les lois de la nature vivante aux phénomènes de la vie sociale, il explique par exemple la division de la société en classes par l'action de la sélection naturelle, la lutte des classes par l'action de la loi de la lutte pour l'existence, etc. pour défendre l'enseignement du darwinisme, E. Haeckel a tenté de le « réhabiliter » aux yeux de l'État, prouvant que le darwinisme est essentiellement une doctrine prétendument antisocialiste. E. Haeckel a comparé la société à un organisme et a estimé que l'amélioration du système social est possible sur la base de l'expansion des connaissances dans le domaine de la biologie et de l'anthropologie. Approuvant la politique coloniale européenne à l'aide d'arguments racistes, E. Haeckel a déclaré que la soi-disant. les sauvages (Australiens, Védas, Akka, etc.) sont intellectuellement plus proches des singes et autres mammifères supérieurs que des Européens cultivés. Ces opinions étaient cohérentes avec son attitude positive envers la politique de Bismarck et, à la fin de sa vie, avec ses sentiments chauvins pendant la Première Guerre mondiale.

Bibliographie

1. Dictionnaire biographique des figures des sciences naturelles et de la technologie. T. 1. – Moscou : Etat. maison d'édition scientifique "Grande Encyclopédie Soviétique", 1958. - 548 p.

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Ernst Heinrich Philipp August Haeckel(Allemand) Ernst Heinrich Philipp August Haeckel ; 1834-1919) - Naturaliste et philosophe allemand. Auteur des termes Pithécanthrope, phylogénie, ontogenèse et écologie.

Le chemin de la science

Les idées darwiniennes ont eu la plus forte influence sur Haeckel. Il a prononcé un discours public sur le darwinisme lors d'une réunion de la Société scientifique allemande et, en 1866, son livre « Morphologie générale des organismes » (« Morphologie générale des organismes ») a été publié. Morphologie générale des organismes"). Deux ans plus tard, parut « L’histoire naturelle du rétablissement de la paix » (« L’histoire naturelle du rétablissement de la paix »). " ; traduction russe), où l'approche évolutionniste qu'il a développée a été présentée sous une forme plus populaire, et dans Haeckel il a publié l'ouvrage « Anthropogeny », ou « L'histoire du développement humain » (« L'histoire du développement humain » (« L'histoire du développement humain »). Anthropogenie", ou " Entwickelungsgeschichte des Menschen" ; Traduction russe 1919) est la première étude approfondie de l'histoire à discuter des problèmes de l'évolution humaine.

Haeckel a développé une théorie sur l'origine des organismes multicellulaires (la soi-disant théorie de la gastrea) (), a formulé une loi biogénétique selon laquelle, dans le développement individuel d'un organisme, les principales étapes de son évolution sont reproduites et a construit la première arbre généalogique du règne animal.

La théorie de la gastrea lui a valu la renommée et a été acceptée par la plupart des scientifiques jusqu'à relativement récemment. Actuellement, les évolutionnistes, ainsi que la théorie de la gastrula, considèrent la théorie de la phagocytelle proposée par I. I. Mechnikov en 1879-1886, ainsi que la théorie des synzoospores et de la sédentarité primaire des organismes multicellulaires, développée par A. A. Zakhvatkin et d'autres, ainsi que -théorie fondée.

Pour ses recherches zoologiques, il a effectué des voyages à Helgoland et à Nice et a travaillé à Naples et à Messine. A voyagé à Lisbonne, Madère, Tenerife, Gibraltar, la Norvège, la Syrie et l'Égypte, la Corse, la Sardaigne et Ceylan. Haeckel fut l'un des premiers zoologistes allemands à soutenir la théorie de Darwin. Sur la base de cette théorie et de ces données embryologiques, Haeckel a tenté de fournir un système rationnel du règne animal basé sur la phylogénie des animaux. Haeckel a accordé une attention particulière à l'importance de l'histoire du développement individuel, ou ontogenèse, pour la question de l'origine de l'espèce elle-même ou de sa phylogénie. Le point de départ des idées de Haeckel était une étape du développement embryonnaire, que Haeckel appelait gastrula. Haeckel pensait que cette étape reproduisait l’ancêtre commun de tous les animaux. Haeckel a appelé ce supposé ancêtre gastrea et a essayé d'expliquer comment différents types du règne animal se sont développés à partir de lui. La doctrine de la gastraea fut plus tard reconnue comme erronée.

En 2003, la revue Biology & Philosophy a publié un article dans lequel les travaux de 1997 ci-dessus Anatomie et Embryologie caractérisé comme étant basé sur des photographies trompeuses. fondé sur une photographie très trompeuse ). En supprimant les éléments superflus et en ramenant les images à une échelle et une orientation uniques, la différence entre les dessins de Haeckel et les photographies d’embryons s’avère moins significative. Josiah Batten cite Haeckel dans lequel il souligne le fait que la plupart des dessins et diagrammes utilisés dans l'enseignement contiennent des erreurs.

Vues philosophiques

Par la suite, Haeckel se consacre entièrement au développement des aspects philosophiques de la théorie évolutionniste. Il devient un défenseur passionné du « monisme » – une théorie scientifique et philosophique conçue pour remplacer la religion – et fonde la « Ligue des monistes » dans le but de populariser une version raciste du darwinisme social. Les opinions de Haeckel sont exprimées dans les livres « World Riddles » (« Welträtsel", 1899 ; traduction russe) et « Le miracle de la vie » (« Lebenswunder", 1914).

Confession

• En 1864, il reçut la médaille Kotenius.
• En 1894, il reçut la médaille honorifique Carl Linnaeus pour avoir perpétué la tradition linnéenne dans la biologie moderne.
• En 1900 - la médaille Darwin.

Plantes nommées d'après Haeckel

• Apténie haeckeliana(A. Berger) Bittrich et Gerbaulet
• Cousinia haeckeliaeNé.
• Eugenia haeckelianaTrimen
• Gagea × haeckeliiC. W. Dufft et M. Schulze
• Huperzia haeckelii(Herter)Holub
• Mesembryanthemum haeckelianumA. Berger
• Peratetracoilanthus haeckelianus(N.E.Br.) Rappa & Camarrone
• Platythyra haeckelianaN.E.Br.

Bibliographie

1. « Les radiolaires"(1862)
2. « Beitrage z. Naturgeschichte d. Hydroméduse" (1865)
3. « Morphologie Générale d. Organismes" (2e éd., 1866) (pour une présentation des vues développées par Haeckel dans ce livre, voir Mechnikov, « La doctrine des formes organiques, basée sur la théorie de la transformation des espèces » (1869)
4. (B., 1868, 7e éd., 1879)
5. « Étudiez avec Moneren et d'autres Protisten"(1870)
6. « Ueber dem Entstehung et dem Stammbaum d. Menschengeschlechts" (4e éd., 1881)
7. « Entwicklungsgeschichte der Siphonophoren"(Utrecht, 1869)
8. « Uber Arbeithsteilung in Natur und Menschenleben"(B., 1869)
9. « Das Leben en d. gros filets de mer"(B., 1870)
10. « Théorie de la gastrée"("Jenaische naturw. Zeitschrift" 1874)
11. « Anthropogenie" (3e éd., 1877)
12. « Ziele et Wege der heutigen Entwickelungsgeschichte"(1875)
13. « Arabesque Korallen"(1876)
14. « La périgenèse d. Plastide" (1876-1877)
15. « Die heutige Entwickelungslehre im Verhältniss zur Gesammtwissenschaft"(Stuttgart, 1877)
16. « Le Protistenreich, etc. d. niedersten lebewesen" (1878 ; en traduction russe « Le Royaume des Protistes », Saint-Pétersbourg, 1881) ;
17. « Gesammelte populäre Vorträge etc." (1878-1879)
18. « Le système des méduses" (1880-1881)
19. « Ursprung et Entwickelung der Tierischen Gewebe"(1884)
20. « Indische Reisebriefe"(2e éd. 1884, traduit en russe dans « Foreign Bulletin »)
21. « Les radiolaires" (1887-1888)
22. « Rapport sur les Radiolaires recueillis par H. M. Challenger"(Rapport Challenger, vol. 18, partie. 40, 1888) : "Rapport sur la Keratosa des profondeurs marines" (ibid., Zoologie, vol. 32, partie. 82, 1888)
23. « Système de siphonophores auf phylogenetischer Grundlage entworfen"("Jenaische Zeitschr.", vol. 22, 1888)
24. « Rapport sur la Siphonophora collecté par H. M. Challenger" (Rapport Chall., vol. 28, partie. 77, 1888).
25. « Arts de la nature" (1899-1904)

Traductions en russe

• « La doctrine du développement des organismes » (« Nature », 1876)
• « Sur le développement des organismes » (ibid., 1877).

Publications modernes en russe

• Haeckel, Ernst. Beauté des formes dans la nature. - Saint-Pétersbourg. : Maison d'édition Werner Regen, 2007. - P. 144. - ISBN 5-903070-08-6.
• Haeckel, Ernst. Beauté des formes dans les profondeurs marines : Atlas des radiolaires 1862 / Introduction par Olaf Breidbach. - Saint-Pétersbourg. : Maison d'édition Werner Regen, 2009. - P. 116. - ISBN 978-5-903070-21-3.

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Remarques

Littérature

• Haeckel, Ernst // Dictionnaire encyclopédique de Brockhaus et Efron : en 86 volumes (82 volumes et 4 supplémentaires). - Saint-Pétersbourg. , 1890-1907.

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Extrait caractérisant Haeckel, Ernst Heinrich