Rôles de genre des hommes et des femmes. Effet négatif des stéréotypes

Dans la section sur la question Comment les rôles de genre sont-ils fixés ? donné par l'auteur cornichon la meilleure réponse est L’éducation au genre commence dès la petite enfance. Les parents communiquent différemment avec les filles et les garçons, même s’ils ne s’en rendent pas toujours compte. Les premiers jouets et vêtements sont choisis en tenant compte du sexe. Les enfants se rendent compte assez tôt qu’ils appartiennent à un certain sexe et acquièrent un comportement caractéristique. Ainsi, un garçon tombé en jouant et frappé durement essaie de retenir ses larmes, car « seules les filles pleurent ». Sous l’influence de la famille, de l’environnement immédiat et des programmes télévisés, les enfants développent certaines qualités personnelles et comportements qui les aideront à remplir leurs rôles de genre.
Dans une certaine mesure, l’école renforce les modèles de comportement de genre. Par exemple, les cours de technologie sont différents pour les filles et les garçons.
Le lieu où les rôles de genre se manifestent le plus souvent et très clairement est le foyer. Les femmes et les hommes effectuent généralement des tâches différentes à la maison. Les femmes s'occupent des enfants, nettoient la maison, cuisinent, font la lessive, etc. Les hommes réparent les voitures, les appareils électroménagers et, dans les zones rurales, ils travaillent dans la cour. En général, l’essentiel des tâches ménagères incombe à la femme.
Au travail, les rôles de genre restent également importants. Le nombre de femmes qui travaillent a augmenté dans le monde entier. Toutefois, des restrictions professionnelles liées à l’appartenance à un certain sexe subsistent. Cela est dû en partie aux caractéristiques physiques des sexes, mais dans une moindre mesure également aux idées et préjugés dominants dans la société. Il existe des métiers majoritairement masculins (pilote, sidérurgiste, plombier…) et féminins (institutrice de maternelle, couturière…). Les femmes sont moins susceptibles d’occuper des postes de direction et reçoivent souvent des salaires inférieurs à ceux des hommes pour le même travail.
La société postindustrielle moderne se caractérise par des changements dans les attitudes en matière de rôles de genre. Les femmes maîtrisent de plus en plus de nouveaux rôles - gestionnaires de grandes entreprises, politiciens, juges, procureurs, etc. L'éventail des rôles des hommes s'élargit également, de sorte que nombre d'entre eux s'efforcent de passer plus de temps avec leur famille et participent activement à l'éducation des enfants. , et assumez une partie des soucis autour de la maison. (« Statuts et rôles sociaux » 8e année d'études sociales).

Un rôle de genre est un type de rôle social qui définit un comportement acceptable et souhaitable pour les hommes et les femmes.

Dans le Caucase du Nord, presque toutes les femmes sont économiquement actives

Tout ce qui touche au développement tend à changer, il n’y a donc rien de permanent dans le monde, y compris les attentes quant au comportement des hommes et des femmes. Mais nous examinerons dans notre article comment les rôles de genre sont fixés et ce qui les détermine.

Considérons la notion de rôle de genre afin de bien comprendre le sens de ce phénomène.

Les rôles de genre représentent les réponses comportementales traditionnelles attendues dans la société de la part des hommes et des femmes. Ils peuvent être attendus, attribués, imposés, exigés par la société, mais toute personne a le droit de décider elle-même si elle a besoin d'un comportement stéréotypé.

Ils sont inculqués par la société en élevant dès l'enfance un certain comportement inhérent à l'un ou l'autre sexe. Découvrons ce que signifie le rôle de genre d'un représentant d'un sexe ou d'un autre à l'aide d'exemples précis.

Exemples de rôles de genre

Les exemples de rôles individuels de genre ont changé au fil du temps et à mesure que l’humanité a changé. De plus, ils continuent de changer. Ainsi, les rôles de genre d’une personne peuvent être imposés et l’empêcher de se manifester telle que la nature l’a créée. Ces stéréotypes comportementaux entraînent des incompréhensions entre les sexes, des conflits, et donc rendent les gens malheureux.

Examinons maintenant quelques exemples de rôles de genre. Depuis l'Antiquité, un homme est un chasseur, un leader, un guerrier doté de traits de caractère tels que la confiance en soi, la prise de risque, l'agressivité et la rapidité de réaction. La femme s'est toujours distinguée par sa douceur, sa compassion, son attention et ne se préoccupait que d'entretenir le foyer et d'élever la génération future.

Naturellement, le temps laisse son empreinte sur les stéréotypes comportementaux, il est donc rare de trouver un comportement véritablement féminin ou masculin dans sa forme pure.

Rôle de genre féminin

Récemment, les représentants de la belle moitié de l'humanité revendiquent de plus en plus l'égalité des droits et reproduisent presque le comportement masculin, gagnant de l'argent, occupant des postes de direction et servant dans l'armée.

Quelles sont les caractéristiques du rôle de genre féminin ?

Le rôle de genre féminin dans la compréhension précédente implique la gardienne du foyer, la mère et l'épouse. À mesure que la modernité dicte ses propres lois, le rôle de genre des femmes évolue et s’étend.

Le rôle de genre moderne des femmes s’est élargi. Désormais, une dame est souvent non seulement la gardienne du foyer, mais aussi une ouvrière

Pour ce faire, vous devrez comprendre quelles sont les caractéristiques du rôle de genre féminin. Cela réside dans le fait qu'une femme s'efforce de réussir, d'être active et robuste selon les règles en vigueur dans la société qui égalisent les deux sexes. Ainsi, une femme doit avoir le temps de gérer la maison, de donner naissance à des enfants, de bâtir une carrière et aussi d'être superbe.

Rôle de genre masculin

Les actions des hommes se caractérisent par la présence de force d’âme, de volonté et de courage à tout moment, mais cela ne veut pas dire que les changements n’ont pas également affecté les hommes.

Éducation traditionnelle d'un garçon en tant que porteur du rôle de genre masculin (masculinité)

L'essence du rôle de genre masculin

Dans le monde moderne, on attend non seulement de la force et du courage de la part des représentants du sexe fort. Les hommes doivent acquérir un statut et un respect, une stabilité mentale et émotionnelle, une endurance physique et éviter les activités féminines. Si un homme ne réussit pas dans un domaine, il cherche à compenser cela en étant plus actif dans un autre.

De nombreuses autres qualités s'ajoutent progressivement à cette liste, comme l'intelligence, la bienveillance, la retenue, la capacité de communiquer et l'empathie.

Dans le même temps, des signes du comportement masculin tels que la clarté de pensée, la stabilité et la transmission du gène à la génération future restent inébranlables.

Quelle est la différence entre les rôles de genre des hommes et des femmes ?

Avec le développement de la société, les représentants de la belle moitié de l'humanité ne veulent plus supporter le sort de femme au foyer, ce qui les oblige à reconsidérer les stéréotypes sociaux sur le comportement féminin. Cela s'explique par le fait que la société vit selon les lois masculines, où il y a un gagnant et un perdant, et où il n'y a ni sympathie ni compassion.

Suite à cela, il y a souvent un changement de rôle, lorsque la femme est le soutien de famille et que son mari s'occupe des tâches ménagères. Il y a eu beaucoup de ces couples ces derniers temps, et la femme elle-même n'est pas satisfaite de la situation, tout comme l'homme, car tous deux n'ont pas les actions inhérentes à la nature.

Il convient seulement de noter que le mari ne fera pas pire que sa bien-aimée dans les tâches ménagères, mais dans un domaine, il ne pourra pas la remplacer, car seule une femme est destinée à porter et à donner naissance à un enfant. Comme nous le voyons, les frontières entre le comportement généralement accepté des représentants des deux sexes s'estompent, entraînant de nombreuses conséquences.

L'égalisation des représentants des sexes différents conduit au fait que la famille n'a pas le temps d'avoir un enfant, car il y a encore tellement de choses qui peuvent être interférées. Les filles se marient de plus en plus tard, car elles doivent d'abord faire carrière, ce qui aggrave également la situation démographique et dévalorise l'institution familiale.

Comment les rôles de genre sont-ils renforcés ?

Des enfants des deux sexes naissent et ont un comportement standard. Les réactions sociales sont acquises par les filles et les garçons sous l'influence de l'éducation et des attentes sociales. Les filles sont encouragées au sacrifice de soi, à la tendresse, au dévouement, convaincues d'être calmes et autorisées à montrer leurs émotions. On montre aux garçons un comportement, des objectifs et des principes masculins traditionnels ; ils ont besoin de retenue dans leurs émotions et d'impatience face à l'injustice.

Il convient de noter que certains stéréotypes sont déjà critiqués. Et même s'il est considéré comme honteux qu'une fille soit la première à rencontrer quelqu'un, alors que les garçons timides ne sont pas tenus en haute estime, cette situation ne surprend plus personne, alors qu'il y a 100 ans elle aurait eu des conséquences désastreuses.

Ainsi, si une fille commence à se battre, elle est arrêtée au lieu d'être inscrite dans la section appropriée, mais pour un garçon, cela est considéré comme la norme. À l’inverse, un garçon qui danse provoque le ridicule ou un sourire ironique chez beaucoup.

En conséquence, les hommes et les femmes, lorsqu'ils fondent une famille, ne se comprennent pas, mettent beaucoup de temps à s'habituer à des points de vue opposés sur la vie, se disputent et apprennent peu à peu à se comprendre.

Nous ne devons pas oublier que chaque personne moderne a la liberté de choisir les réactions dans lesquelles elle ne perd pas son essence, en restant elle-même, en ignorant toutes sortes de stéréotypes et d'attentes imposées.

Maintenant, il est devenu clair ce qu'est le genre, comment les rôles de genre sont fixés, afin que chaque personne puisse évaluer objectivement son but dans la famille et se comporter comme le dicte la voix intérieure de sa conscience.

Nous vous souhaitons de toujours rester vous-même et d'être heureux !

: le premier concept décrit les attentes sociales externes à une personne en relation avec son genre, le second - le sentiment interne d'une personne en tant que représentant d'un genre particulier. L'identité de genre et le rôle de genre d'une personne peuvent ne pas être les mêmes, en particulier pour les personnes transgenres et intersexuées. Aligner son rôle de genre avec son identité de genre fait partie de la transition transgenre.

Rôles de genre dans différentes cultures

Les sociétés modernes sont dominées par un système de genre binaire – un mode d’organisation sociale dans lequel les gens sont divisés en deux groupes opposés : les hommes et les femmes. Un système de genre binaire implique une correspondance rigide entre le sexe assigné à la naissance et le rôle de genre, ainsi que d'autres paramètres (en particulier l'identité de genre et l'orientation sexuelle). Comme le montrent les recherches anthropologiques, l'établissement d'une telle correspondance n'est pas universel : dans de nombreuses cultures, le sexe biologique, notamment anatomique, ne joue pas un rôle clé dans la détermination du rôle de genre ou de l'identité de genre. Il n’est pas universel de distinguer seulement deux genres. Par exemple, de nombreuses cultures autochtones d’Amérique du Nord reconnaissent trois ou quatre genres et les rôles de genre correspondants. Dans la culture yoruba d’Afrique de l’Ouest, le genre ne constitue pas traditionnellement une catégorie sociale importante et les rôles sociaux sont déterminés principalement par l’âge et la parenté.

Même au sein de cultures proches ou au sein d’une même culture, les rôles de genre peuvent varier considérablement. Par exemple, dans la culture laïque européenne des XVIIIe et XIXe siècles, les femmes étaient censées être faibles et fragiles, alors que dans la plupart des cultures paysannes, les femmes étaient considérées comme naturellement fortes et résilientes. Dans les cultures de classe moyenne occidentales (Amérique du Nord et Europe occidentale), depuis les années 1950, le rôle de genre féminin est celui de femme au foyer, et la participation au travail productif a été exclue pour les femmes. Pourtant, au même moment et dans les mêmes sociétés, le travail hors du foyer était une partie attendue et évidente du rôle de genre des femmes de la classe ouvrière. Les rôles de genre des femmes dans les sociétés socialistes comprenaient également une combinaison de travail en dehors du foyer, de tâches ménagères et de soins familiaux.

Aspect historique

L’équilibre des rôles entre les sexes a considérablement changé tout au long de l’histoire de l’humanité. Les historiens notent notamment une augmentation significative du rôle social des femmes en Europe à la fin du Moyen Âge (1300-1500).

Explications du développement du genre

Il existe deux points de vue principaux dans le débat sur les origines des rôles et des différences de genre : les partisans du déterminisme biologique suggèrent que les différences entre les sexes sont déterminées par des facteurs biologiques et naturels, et les partisans du constructivisme social suggèrent qu'elles sont façonnées par la société à travers le processus. de socialisation. Diverses théories sur le développement du genre ont été avancées dans le domaine scientifique. Les théories biologiques expliquant les différences dans les rôles de genre par l’évolution n’ont pas trouvé de soutien empirique convaincant. La recherche empirique a également réfuté les théories psychanalytiques qui expliquaient le développement du genre à travers la relation de l'enfant avec ses parents. Il existe le soutien empirique le plus solide en faveur des théories cognitives et socio-cognitives, qui expliquent le développement du genre comme une interaction complexe de facteurs biologiques, cognitifs et sociaux.

Opinions sur les origines des rôles de genre

La conscience ordinaire représente souvent les rôles de genre existant dans une société donnée au cours d'une période historique particulière comme naturels et naturels. Il existe également de nombreuses recherches visant à identifier la base biologique des rôles de genre - en particulier, à établir l'origine biologique des différences de genre entre hommes et femmes, ainsi qu'à trouver les causes biologiques de la non-conformité de genre. Mais les connaissances historiques et anthropologiques accumulées à ce jour ne soutiennent pas ce point de vue, car la diversité des idées sur le genre et les rôles de genre dans les cultures du monde et à travers l'histoire est trop grande. Dans le même temps, les sciences sociales modernes ont collecté de nombreuses données sur la manière dont les rôles de genre se forment sous l'influence de divers processus sociaux.

Déterminisme biologique

L'idée selon laquelle les phénomènes sociaux sont déterminés par des facteurs biologiques est appelée déterminisme biologique. Un concept qui s'en rapproche est naturalisation pratiques sociales - décrit le processus d'interprétation des pratiques sociales comme des faits naturels. Le déterminisme biologique concernant les rôles de genre s'exprime, par exemple, dans des déclarations largement répandues selon lesquelles la maternité est le destin naturel d'une femme, ou que les hommes ne sont pas naturellement émotifs.

Depuis la fin du XIXe siècle, des scientifiques de divers domaines scientifiques ont mené de nombreuses études sur les différences entre les sexes entre les hommes et les femmes. Jusque dans les années 1970, l’objectif principal de ces études était de confirmer la nature biologique des différences entre les sexes et de justifier le contenu des rôles de genre existants. Cependant, les résultats de la plupart des études montrent qu’il existe bien plus de similitudes que de différences entre les hommes et les femmes. Dans une étude largement citée, les psychologues Eleanor Maccoby et Carol Jacklin ont cité quatre dimensions sur lesquelles des différences ont été constatées entre les hommes et les femmes : la capacité spatiale, la capacité en mathématiques, les compétences linguistiques et l'agressivité. Mais même ces différences détectées sont faibles et dépendent fortement de la méthodologie et des conditions de l’étude.

Depuis les années 1970, les scientifiques s’intéressent également aux causes de la non-conformité de genre, c’est-à-dire de la violation des rôles de genre. Des recherches ont notamment été menées pour élucider les causes biologiques de la transsexualité. Il existe actuellement des théories liant la transsexualité à la génétique, à la structure cérébrale, à l'activité cérébrale et à l'exposition aux androgènes au cours du développement fœtal. Cependant, les résultats de ces études sont également controversés - par exemple, les caractéristiques identifiées de la structure cérébrale des personnes transsexuelles ne sont pas uniques (des différences similaires sont observées chez les personnes homosexuelles par rapport aux personnes hétérosexuelles), et il existe des preuves que la structure du Le cerveau peut changer sous l’influence des expériences de la vie.

Constructivisme social

L’idée selon laquelle les rôles de genre sont façonnés ou construits par la société appartient à la théorie du constructivisme social. Les bases de l'étude de la nature sociale et des processus de construction des rôles de genre ont été posées notamment par les travaux théoriques de Simone de Beauvoir et de Michel Foucault. La recherche sur la construction sociale des rôles de genre montre comment, dans le processus de socialisation et d'interaction entre les personnes, se forment ces différences et attentes entre les sexes qui sont perçues comme naturelles et naturelles dans la conscience ordinaire.

Selon les dernières recherches, les différences constatées entre les hommes et les femmes s’expliquent en grande partie par des facteurs sociaux. Par exemple, des recherches révèlent plusieurs raisons pour lesquelles les femmes réussissent moins bien en mathématiques que les hommes : premièrement, elles manquent de confiance en leurs capacités, et deuxièmement, elles considèrent les cours de mathématiques comme inappropriés pour leur rôle de genre et les refusent même lorsqu'elles font preuve d'excellentes capacités dans ce domaine. Dans ce domaine, troisièmement, les parents et les enseignants encouragent beaucoup moins les filles que les garçons à faire des mathématiques. Ainsi, comme certains chercheurs l’ont noté, les stéréotypes de genre agissent comme des prophéties auto-réalisatrices : grâce à la socialisation, les gens apprennent des informations sur les rôles de genre qui façonnent leurs attentes à leur égard et, par conséquent, ils adoptent un comportement conforme à leur genre.

Théories biologiques

Les explications biologiques du développement et des différences entre les sexes sont répandues. L’une des théories les plus influentes, la psychologie évolutionniste, attribue la différenciation sexuelle à l’hérédité. Les origines héréditaires des rôles de genre sont analysées à travers les préférences dans le choix des partenaires sexuels, les stratégies de reproduction, l'investissement parental dans les soins à la progéniture et l'agressivité masculine. Du point de vue de cette théorie, les rôles de genre modernes sont dus à l’adaptation réussie des ancêtres de l’homme moderne aux différences dans les tâches reproductives des hommes et des femmes.

Les données empiriques réfutent les principales dispositions des théories biologiques du développement du genre. De nombreux chercheurs critiquent également la méthodologie de la recherche à orientation biologique. Néanmoins, les théories biologiques restent très populaires, y compris auprès du grand public. Selon certains auteurs, cela serait dû au fait que, dans de nombreuses sociétés, la conscience ordinaire attribue à la biologie le statut de vérité absolue. De plus, les dispositions des théories biologiques correspondent aux stéréotypes de genre.

Stratégies de reproduction

Selon la psychologie évolutionniste, au cours du processus d’évolution, les hommes et les femmes ont acquis des stratégies de reproduction différentes au niveau génétique, dictées par la nécessité d’assurer la survie de l’humain en tant qu’espèce biologique. La stratégie de reproduction des hommes vise à maximiser la propagation de leurs gènes. Les hommes préfèrent donc avoir de nombreux partenaires sexuels et ne pas perdre de temps à s'occuper de leur progéniture. La stratégie reproductive des femmes vise à avoir peu de partenaires sexuels capables de fournir à elles-mêmes et à leur progéniture les ressources nécessaires à leur survie.

De nombreux chercheurs remettent en question le concept même de stratégie reproductive. Du point de vue de la théorie générale de l’évolution, la sélection naturelle est déterminée par des avantages pratiques immédiats plutôt que par des objectifs futurs. L’affirmation selon laquelle les hommes anciens cherchaient à engendrer autant d’enfants que possible et les femmes anciennes cherchaient à trouver des prestataires fiables suggère qu’ils avaient un objectif conscient ou inconscient, ce qui, selon certains auteurs, contredit l’explication fonctionnelle darwinienne.

D'autres auteurs ont noté que l'hypothèse de la psychologie évolutionniste n'est pas étayée par des données empiriques. En particulier, l'hypothèse selon laquelle les femmes anciennes n'avaient pas assez de nourriture pendant la grossesse et l'allaitement semble assez convaincante, mais avec le même succès, on peut supposer qu'en relation avec cela, les femmes ont développé des capacités accrues d'orientation spatiale et de mémoire, ce qui leur permettrait de trouver et mémoriser l’emplacement des sources de nourriture. Des informations supplémentaires sont nécessaires pour étayer toute hypothèse sur des mécanismes adaptatifs spécifiques. De telles informations pourraient provenir d’études moléculaires de restes humains fossilisés ou de données archéologiques, mais la psychologie évolutionniste n’offre pas de telles données. Certains auteurs ont noté que le concept de stratégies reproductives représente une tentative d'expliquer « rétroactivement » les stéréotypes de genre contemporains.

Les données anthropologiques s’opposent également à l’hypothèse de stratégies reproductives. Ils montrent notamment que le comportement reproductif est influencé par les croyances culturelles sur le corps humain et la reproduction. Dans les cultures où la reproduction nécessite l’insémination par plusieurs partenaires, les femmes ont des rapports sexuels avec différents partenaires et ces partenaires ne sont pas jaloux les uns des autres.

Choix des partenaires sexuels

La psychologie évolutionniste soutient que les hommes ont tendance à choisir des partenaires jeunes et physiquement attirants parce que ces partenaires sont plus susceptibles de donner naissance à une progéniture en bonne santé, et que les femmes ont tendance à choisir des hommes financièrement sûrs qui peuvent les soutenir. À l'appui de ces données, les résultats d'enquêtes sont présentés dans lesquels les hommes et les femmes ont nommé les caractéristiques les plus attrayantes des partenaires potentiels. Cependant, de nombreuses études montrent que ce que les gens disent est très différent de la façon dont ils se comportent réellement : en fait, l'attractivité physique influence le choix des partenaires de la même manière pour les hommes et les femmes. D’un autre côté, les indicateurs d’attractivité physique varient considérablement selon les cultures du monde, et la plupart de ces caractéristiques ne sont pas liées à la fertilité. Certains auteurs soulignent également que la psychologie évolutionniste n'explique que le comportement hétérosexuel et suggèrent que les partisans de la psychologie évolutionniste évitent de considérer les données de recherche sur les personnes non hétérosexuelles parce que leur comportement et leurs rôles de genre ne correspondent pas aux stéréotypes de genre et sapent ainsi les explications évolutionnistes.

Comportement agressif

Théories psychanalytiques

Bien que la théorie psychanalytique ait eu une grande influence sur la formation de la psychologie du développement, les données empiriques ne la soutiennent pas. La recherche n’a pas trouvé de lien étroit entre l’identification à un parent de même sexe et l’intériorisation du rôle de genre. Les modèles comportementaux des enfants sont beaucoup plus susceptibles d'être des adultes attentionnés ou des adultes dotés d'un pouvoir social que des adultes menaçants avec lesquels l'enfant entretient des relations de compétition.

Le manque de preuves empiriques de la théorie psychanalytique classique a conduit à l’émergence de diverses versions mises à jour de celle-ci. Dans le domaine du développement du genre, l’une des théories récentes les plus influentes est celle de Nancy Chodorow. Selon cette théorie, l’identification de genre se forme dès la petite enfance, et non dans la phase phallique, comme le soutenait Freud. Les garçons et les filles s'identifient initialement à leur mère, mais comme les filles sont du même sexe que leur mère, l'identification entre les filles et les mères est plus forte qu'entre les fils et les mères. Au cours de leur développement ultérieur, les filles conservent leur identification avec leur mère et fusionnent psychologiquement avec elle. En conséquence, l'image d'elle-même de la fille et de la femme se caractérise par un fort sentiment d'interdépendance, qui se traduit par un désir de relations interpersonnelles et motive la femme, à son tour, à devenir mère. Le développement d'un garçon est déterminé par le désir de se séparer de sa mère et de se définir davantage en termes de différence avec les femmes, ce qui conduit à une dévalorisation de la féminité.

Mais les preuves empiriques ne soutiennent pas non plus la théorie de Chodorow. La recherche ne révèle pas de lien plus fort entre les mères et les filles qu’entre les mères et les fils. Rien ne prouve non plus que les besoins interpersonnels des femmes soient satisfaits uniquement par la maternité. Au contraire, les recherches montrent que les femmes dont le seul rôle social est celui de mère et d’épouse sont plus sujettes aux problèmes psychologiques que les femmes mariées ou non mariées sans enfants et que les mères qui travaillent.

Théories cognitives et sociales

Les théories cognitives et sociales du développement du genre comprennent les théories du développement cognitif, les schémas de genre, l'apprentissage social et la théorie sociale cognitive. Bien qu’au début ces théories différaient considérablement les unes des autres et que leurs partisans aient eu des discussions animées entre eux, les versions modernes de ces théories ont beaucoup en commun. En général, les théories cognitives et sociales considèrent le développement du genre comme un processus complexe d’interaction entre des facteurs biologiques, sociaux et cognitifs. Tous accordent une attention particulière aux sources sociales du développement du genre et au rôle actif qu'une personne joue dans son propre développement du genre.

Sources sociales du développement du genre

Les sources sociales du développement du genre comprennent notamment l'influence des parents, d'autres adultes importants et des pairs, ainsi que la pression informationnelle des médias, du cinéma, de la littérature, etc.

Influence parentale

Les différences dans l’éducation des garçons et des filles sont décrites par le concept de « socialisation différentielle ». La socialisation différentielle ne s’exprime pas nécessairement sous forme d’instructions ou d’interdictions directes. Les recherches montrent que la socialisation différentielle commence avant même la naissance d'un enfant, dès que son sexe est déterminé par échographie. Les mères qui ont ainsi découvert le sexe de leur enfant à naître décrivent les garçons comme « actifs » et « actifs », et les filles comme « calmes ». Dès la naissance, les enfants sont généralement entourés de jouets, de couches et d'autres objets spécifiques à leur sexe ; Les nourrissons de sexe masculin sont décrits comme « grands », « forts » et « indépendants », tandis que les nourrissons de sexe féminin sont décrits comme « doux », « délicats » et « beaux », même s'il n'y a aucune différence objective dans l'apparence ou l'apparence des nourrissons. comportement. Ainsi, les idées et les attentes des enfants concernant le genre sont formées par les adultes sur la base de stéréotypes de genre bien avant que l'enfant puisse commencer à manifester tel ou tel comportement.

La socialisation différentielle se poursuit plus tard dans la vie de l’enfant. Par exemple, de nombreuses études montrent que les parents sont plus stimulants et plus sensibles à l’activité physique chez les nourrissons de sexe masculin que chez les nourrissons de sexe féminin. Une autre expérience révélatrice concerne l’influence des stéréotypes de genre adultes sur le choix des jouets pour les enfants. L'expérience a d'abord été réalisée avec la participation d'un enfant de trois mois, puis à nouveau avec la participation de plusieurs enfants âgés de trois à 11 mois. Trois groupes d’adultes ont été invités à jouer avec l’enfant, tandis que le premier groupe a été informé que l’enfant était une fille, le deuxième qu’il s’agissait d’un garçon et le troisième n’a pas été informé du sexe de l’enfant. Les adultes avaient à leur disposition trois jouets : une poupée, un ballon et un anneau de dentition non genré. La plupart des adultes qui considéraient l'enfant comme un garçon lui ont offert un ballon, et la majorité qui considérait l'enfant comme une fille lui ont offert une poupée, sans chercher à savoir lequel des jouets était le plus intéressant pour l'enfant lui-même.

Influence des pairs

À mesure que le monde social de l’enfant s’élargit, les groupes de pairs deviennent une autre source importante de développement du genre, ainsi que d’apprentissage social en général. Dans leurs interactions avec leurs pairs, les enfants âgés de trois à quatre ans se récompensent mutuellement pour un comportement typique de leur genre, ainsi que pour avoir joué dans des groupes du même sexe, et se punissent pour un comportement considéré comme inapproprié pour leur sexe.

Pression informationnelle

Enfin, les médias, notamment la télévision, ainsi que la littérature, le cinéma et les jeux vidéo, jouent un rôle important dans l'évolution du genre. Dans ces sources à partir desquelles les enfants reçoivent des informations sur les rôles de genre, les hommes et les femmes sont souvent représentés selon des stéréotypes exagérés : les hommes sont décrits comme actifs et entreprenants, et les femmes comme dépendantes, sans ambition et émotives. Les représentations de la vie professionnelle des hommes et des femmes ne correspondent souvent pas à la réalité : les hommes sont présentés comme des représentants de diverses professions, des dirigeants et des patrons, et les femmes comme des femmes au foyer ou occupant des postes subalternes. Cette image ne correspond ni aux statistiques réelles de l'emploi professionnel des hommes, ni à l'implication généralisée des femmes dans les activités professionnelles. La recherche montre que les stéréotypes de genre dans les médias et dans la culture ont un impact important sur les enfants : ceux qui regardent beaucoup la télévision développent des idées plus stéréotypées sur les rôles de genre. D'un autre côté, les représentations non stéréotypées de différents genres élargissent l'éventail des désirs et des aspirations des enfants, ainsi que les rôles qu'ils considèrent acceptables pour leur genre. Les représentations répétées d’une participation égale des différents sexes à certaines activités contribuent à une réduction durable des stéréotypes de genre chez les jeunes enfants.

Le rôle actif de l’homme dans le développement du genre

Les sources sociales du développement du genre fournissent souvent des informations contradictoires sur les rôles de genre et imposent des attentes contradictoires à l’enfant. Cela nécessite que l'enfant, dès son plus jeune âge, recherche et construise activement ses propres règles et idées sur le genre en tant que catégorie sociale nouvelle et significative pour lui. L'activité dans la formation d'idées sur le genre se manifeste notamment par l'attention et la mémoire sélectives, ainsi que par la formation de préférences - par exemple, des jouets typiques ou atypiques, des jeux avec des pairs du même sexe ou d'un autre sexe.

La signification des rôles de genre

voir également

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Rôles de genre

Rôles de genre- ce sont des rôles déterminés par la différenciation des personnes dans la société en fonction du sexe. Le rôle de genre est la différenciation des activités, des statuts, des droits et des responsabilités des individus en fonction de leur sexe. Les rôles de genre sont un type de rôle social ; ils sont normatifs, expriment certaines attentes sociales (attentes) et se manifestent dans le comportement. Au niveau culturel, ils existent dans le contexte d'un certain système de symbolisme de genre et de stéréotypes de masculinité et de féminité. Les rôles de genre sont toujours associés à un certain système normatif, que l'individu assimile et réfracte dans sa conscience et son comportement.

Ainsi, les rôles de genre peuvent être considérés comme des manifestations externes de modèles de comportement et d’attitudes qui permettent à d’autres personnes de juger si un individu est un homme ou une femme. En d’autres termes, un rôle de genre est une manifestation sociale de l’identité de genre d’un individu.

Les rôles de genre font référence au type de rôles prescrits. Le statut de futur homme ou de future femme est acquis par un enfant à la naissance, puis, au cours du processus de socialisation de genre, l'enfant apprend à jouer l'un ou l'autre rôle de genre. Les stéréotypes de genre existant dans la société ont une grande influence sur le processus de socialisation des enfants, déterminant en grande partie son orientation. Sous stéréotypes de genre comprendre les idées standardisées sur les modèles de comportement et les traits de caractère qui correspondent aux concepts de « masculin » et de « féminin ».

Stéréotype de genre concernant la consolidation des rôles familiaux et professionnels en fonction du genre, est l'un des stéréotypes les plus courants qui prescrivent des modèles standards de comportement de rôle pour les hommes et les femmes. Selon ce stéréotype pour femme les principaux rôles sociaux sont rôles familiaux(mère, maîtresse) pour les hommes – rôles professionnels(ouvrier, travailleur, soutien de famille, soutien de famille). Il est d'usage d'évaluer les hommes par leur réussite professionnelle, et les femmes par la présence d'une famille et d'enfants. La sagesse conventionnelle dit qu'une femme « normale » veut se marier et avoir des enfants et que tous les autres intérêts qu'elle peut avoir sont secondaires par rapport à ces rôles familiaux. On pense que pour remplir le rôle traditionnel de femme au foyer, une femme doit développer ses capacités de sensibilité, de compassion et d’attention. Alors que les hommes sont censés être axés sur la réussite, les femmes sont censées être orientées vers les gens et s'efforcer d'établir des relations interpersonnelles étroites.

L'un des fondements de la formation des rôles de genre traditionnels est la division du travail basée sur le sexe. Le critère principal de cette division est la capacité biologique des femmes à avoir des enfants. Dans les sociétés modernes, le besoin social d’une division du travail basée sur la capacité de reproduction des femmes, qui existait dans les sociétés archaïques, a depuis longtemps disparu. La plupart des femmes travaillent dans le secteur manufacturier en dehors du foyer, et les hommes ont depuis longtemps cessé d’être uniquement des « guerriers et chasseurs » qui protègent et nourrissent leur famille. Et pourtant, les stéréotypes sur les rôles traditionnels de genre sont très stables : les femmes sont tenues de se concentrer sur la sphère d'activité privée (domestique), et les hommes doivent se concentrer sur la sphère professionnelle et publique.

Un rôle important dans l'affirmation du stéréotype de genre sur la consolidation des rôles sociaux en fonction du genre a été joué par le concept de complémentarité « naturelle » des sexes de Talcott Parsons et Robert Bales, qui considéraient la différenciation des rôles masculins et féminins dans termes structurels et fonctionnels. Selon eux, dans une famille moderne, les époux doivent remplir deux rôles différents. Rôle instrumental consiste à entretenir des liens entre la famille et le monde extérieur - il s'agit d'une activité professionnelle qui apporte des revenus matériels et un statut social ; rôle expressif implique avant tout de s'occuper des enfants et de réguler les relations au sein de la famille. À partir de ces deux rôles, comment se répartissent les responsabilités entre les époux ? Parsons et Bales croient que la capacité d'une femme à avoir des enfants et à s'en occuper détermine de manière unique son rôle expressif, et qu'un mari qui ne peut pas remplir ces fonctions biologiques devient l'interprète d'un rôle instrumental.

Cette théorie a contribué à l'intégration de données socio-anthropologiques et psychologiques dans un seul schéma. Cependant, la critique féministe a montré que la base de la dichotomie entre instrumentalité et expressivité - malgré toute sa force de conviction empirique et quotidienne - ne réside pas tant dans les différences sexuelles naturelles que dans les normes sociales, dont l'adhésion contraint l'individu à se développer et à se développer. -expression des femmes et des hommes.

Les rôles traditionnels de genre entravent le développement personnel et la réalisation du potentiel existant. Cette idée a été à l'origine du développement de S. Bem concept d'androgynie, selon lequel une personne, quel que soit son sexe biologique, peut posséder à la fois des traits de masculinité et de féminité, combinant à la fois des qualités traditionnellement féminines et traditionnellement masculines. Cela nous permet de distinguer des modèles masculins, féminins et androgynes de rôles de genre. Cette idée a été développée plus avant et J. Plec a commencé à parler dans ses œuvres de clivage ou de fragmentation des rôles de genre. Il n’y a pas de rôle masculin ou féminin unique. Chaque personne remplit un certain nombre de rôles différents (épouses, mères, femmes d'affaires, etc.), souvent ces rôles ne peuvent pas être combinés, ce qui conduit à des conflits de rôles intrapersonnels.

Les rôles de genre peuvent être étudiés à trois niveaux différents. Au niveau macrosocial nous parlons de la différenciation des fonctions sociales selon le sexe et des normes culturelles correspondantes. Décrire le « rôle féminin » à ce niveau signifie révéler les spécificités de la position sociale d'une femme (activités typiques, statut social, idées de masse sur les femmes) en la corrélant avec la position d'un homme au sein d'une société, d'un système donné.

Au niveau des relations interpersonnelles le rôle de genre découle non seulement des normes et conditions sociales générales, mais également du système spécifique d'activité conjointe étudié. Le rôle d'une mère ou d'une épouse dépend toujours de la manière dont les responsabilités sont réparties exactement dans une famille donnée, de la manière dont les rôles de père, de mari, d'enfants, etc.

Au niveau intra-individuel le rôle de genre intériorisé découle des caractéristiques d'une personne particulière : un individu construit son comportement de mari ou de père en tenant compte de ses idées sur ce que, selon lui, un homme devrait être, sur la base de toutes ses attitudes et attitudes conscientes et inconscientes. Expériences de vie.