Qui sont les ninjas ? Faits vrais et intéressants sur les guerriers ninja japonais (25 photos)

Ninja (traduit vaguement par « guerrier de l'ombre »)- c'était le nom donné aux éclaireurs invisibles, spécialistes des meurtres secrets, espions qui ne laissaient aucune trace des espions médiévaux. Cependant, la traduction exacte est plus simple et succincte – « patient », et l'enseignement qu'ils ont suivi – ninjutsu – est traduit par « l'art d'être patient ». Les ninjas étaient connus comme des maîtres de tous les types d'armes, de brillants combattants au poing, des experts dans de nombreux poisons et des génies du camouflage, capables de se cacher des ennemis même en plein champ.

Les Ninja, agents secrets du Japon médiéval, n'étaient pas des samouraïs, mais dans les affrontements séculaires entre nobles militaires, ils ont joué un rôle important, parfois décisif. Ils faisaient parfois des choses incroyables. Ainsi, le matin de 1540, dans l'une des nombreuses pièces du château ayant appartenu au célèbre samouraï Fugashi, les serviteurs virent un spectacle terrible : le corps de leur maître gisait dans une mare de sang sur le tatami. Fugashi n'a probablement même pas vu ses assassins. L'ouïe sensible du samouraï n'a pas été perturbée par un seul son - il a été tué pendant son sommeil. Une autre chose était surprenante : les soldats de la garde gisaient là, tués si vite qu'ils n'avaient même pas le temps de dégainer leurs épées. Certains n’avaient aucune blessure sur le corps, mais leurs yeux vitreux étaient figés d’horreur. L'événement monstrueux était également frappant dans la mesure où toutes les portes étaient verrouillées de l'intérieur et que le château lui-même était une forteresse entourée de hauts murs et de douves profondes. À chaque porte menant aux appartements de Fugashi, il y avait des gardes qui ne remarquaient aucun étranger.

Le fait même du meurtre dans le Japon médiéval, déchiré par des conflits de clans, n'était pas surprenant, mais la nature de la tentative réussie et son mystère ont donné lieu à de nombreuses rumeurs. Ils parlaient de tueurs de fantômes qui vivaient dans les sous-sols sombres du château et pénétraient par les meurtrières du treillis dans les chambres de Fugashi, des esprits des morts, se vengeant des samouraïs pour leur mort. Il était difficile de croire que des gens puissent faire une chose pareille.

Près de deux siècles après cet événement, le cortège du samouraï Shogumi se dirigeait vers la capitale. La route longeait la lisière de la forêt. L'avant-garde de la garde disparut au tournant, suivie par Shogumi. Lorsque la suite fit demi-tour, une image véritablement mystique lui fut révélée : deux guerriers sans tête étaient assis sur des chevaux. Le samouraï lui-même disparut et son cheval leva le museau de peur. Levant le regard, les gardes aperçurent le corps de leur maître pendu à la branche d'un épicéa penché au-dessus de la route. Qui a réussi à affronter trois puissants guerriers en quelques secondes ? La recherche des tueurs dans la forêt n'a rien donné.

Les deux meurtres mystérieux ont déjà été attribués aux ninjas de notre époque.

On suppose que les ninjas et leur art d’agir secrètement et inaperçu sont issus de l’espionnage développé dans le Japon médiéval.

Mais certains prétendent que le ninjutsu est originaire du Japon au 6ème siècle, peu de temps après la pénétration du bouddhisme en provenance de Chine et de Corée. Cependant, d'autres chercheurs considèrent cela comme une fiction, qui s'explique par les spécificités de l'Est, où l'on pense que plus le phénomène est ancien, plus il a de valeur. Et comme le ninjutsu a survécu à tant de siècles, cela prouve à lui seul sa valeur.

Dès les VIe et VIIe siècles au Japon, on savait beaucoup de choses que les ninjas adopteraient plus tard, par exemple : la production et l'utilisation de poisons, la lutte avec des moyens improvisés. Du bouddhisme viennent des positions spéciales des doigts (mudra) et des sons (mantra) remplis de signification mystique. Au même moment, apparurent les célèbres moines guerriers - yamabushi, qui incarnaient l'esprit d'ermitage et de sagesse. Ils ont voyagé à travers le Japon ou vécu dans les montagnes, engagés dans l'auto-éducation. Les Yamabushi étaient excellents dans tous les types d'arts martiaux et enseignaient souvent aux paysans le combat au poing pendant les périodes d'interdiction de la possession d'armes blanches.

Avec le renforcement du pouvoir centralisé aux VIIe et VIIIe siècles, il y avait une demande d'espions et d'infiltrés qualifiés. Pour le satisfaire, la première école de ninjutsu apparaît près de Kyoto, qui appartenait au clan Hattori. Les membres de l'école ont beaucoup appris des yamabushi, mais contrairement aux guerriers ermites des montagnes, ils ont activement utilisé leurs connaissances pour espionner leur maître. Le nom même de « ninja » n’existait pas à l’époque, et ceux qui sont considérés comme les fondateurs du ninjutsu étaient très différents des personnages mythifiés. Ils étaient au service du maître, travaillaient contre rémunération et ne pensaient pas à ce qu'était la spiritualité.

Au début du XIIe siècle, une période de guerre civile sanglante commença au Japon. Les samouraïs se sont lancés dans les arts martiaux avec encore plus de zèle. Leur pratique comprenait principalement les arts de la lance (sojutsu), l'escrime de hallebarde (naginata), le tir à l'arc (kodo), les arts de l'épée (kendo), l'équitation et les combats de chevaux (bajutsu). Les espions attachés aux clans en guerre ont adopté beaucoup de choses de l'entraînement militaire des samouraïs, mais ont éliminé de nombreux éléments rituels qui n'avaient aucune signification pratique au combat. Ils n'ont utilisé que ce qui leur permettait de gagner rapidement et d'éviter le danger. Si le samouraï ne pouvait pas violer le rituel, puisqu'il était en vue tout le temps, et qu'en général il s'agissait de son honneur et de sa spiritualité, alors pour les espions, les problèmes de moralité, et surtout d'honneur, n'existaient pas.

De plus, l’arme elle-même a marqué la technique de combat. Une véritable épée katana de samouraï coûtait terriblement cher.

Naturellement, le katana - «l'âme du samouraï» - était inaccessible à l'espion. Les espions utilisaient de petites épées, plus légères et plus fragiles. L'art de manier un katana se manifestait par le tachi-kaze - le nombre de coups d'épée. Il devrait y en avoir le moins possible, et l'option optimale a été considérée pour tuer l'adversaire d'un seul coup, en sortant à peine le katana de son fourreau. L'épée légère du ninja ne permettait pas de tels coups écrasants, mais elle pouvait être tournée et touchée dans la main, ce qui rendait la technique plus variée et plus rapide. Le ninja expérimenté a fait tourner l'épée avec une telle vitesse qu'une barrière protectrice est apparue devant son corps, bloquant le chemin des flèches.

Tout objet entre les mains d'un guerrier expérimenté se transformait en arme. Un ninja déguisé en moine errant pouvait manier un lourd bâton monastique. Ce fut une surprise totale pour l'ennemi lorsqu'une lame tranchante sortit du bout d'un bâton inoffensif ou qu'une flèche empoisonnée s'envola. Parfois, un trou était fait dans le bâton et une longue chaîne y était cachée. Un autre bâton court était utilisé non seulement pour se protéger des coups, mais aussi comme levier pour briser les membres de la victime.

Les armes caractéristiques des ninjas étaient le kusarigama - une faucille paysanne avec une longue chaîne attachée à son manche ; nunchaku (nunchaku) - un fléau pour battre le grain ; tonfa - le manche d'un moulin à grains manuel. Une catégorie spéciale était constituée de petits objets improvisés, fins (par exemple, une aiguille ordinaire). Les Tonkas comprenaient également des armes de jet - par exemple, des shurikens (plaques multifacettes fortement aiguisées). Lancés par une main expérimentée, ils ont touché une cible jusqu'à une distance de 25 mètres. Les Shurikens pouvaient être empoisonnés ; il était presque impossible de s'en échapper lorsqu'ils étaient jetés en éventail de 5 à 6 pièces.

Pour se protéger de la poursuite, le ninja a laissé derrière lui des pointes acérées - tetsu-bishi. Dans les enfilades faiblement éclairées du château, les gardes se sont inévitablement heurtés à ces petites « mines », et le ninja a de nouveau disparu sans être attrapé ni reconnu.

Les armes à feu étaient rarement utilisées par les infiltrés. Le tir a révélé le tireur. Ils ont utilisé des sarbacanes munies d'un jeu d'aiguilles empoisonnées, efficaces à courte portée et extrêmement inattendues pour la victime. Le poison faisait également partie de l'arsenal du ninja.

Pour capturer un prisonnier, les ninjas utilisaient généralement une corde fine et solide (Gasilo) avec de petits poids aux extrémités. Il le jeta aux pieds de son adversaire, les poids tournoyèrent autour d'eux par inertie, et il trébucha ; sautant, le ninja finit par emmêler les bras et les jambes de la victime, enfilant la corde sous l'aine et en la fixant avec une boucle autour du cou. A la moindre tentative de se dégager, le captif ne faisait que l'enfoncer encore plus.

Les guerres intestines du XIIe siècle au Japon ont renforcé le rôle des gardes du corps et des experts en espionnage, et la période ultérieure de l'histoire japonaise - Kamakura (1185-1333) est devenue l'époque de l'émergence de nombreuses écoles de ninjutsu (sur la seule île de Honshu il y en avait de 25 à 70). Chaque village répartissait des personnes dans l'escouade du seigneur samouraï-féodal - lanciers, fantassins, serviteurs. Certains d’entre eux se sont transformés en samouraïs de rang inférieur, appelés ashigaru (aux pieds légers). Ils étaient les prototypes de ceux qui deviendront plus tard connus sous le nom de ninjas.

Au fil du temps, ils ont commencé à former des clans. Les combattants pourraient être liés par des liens familiaux. Mais le serment était au-dessus de la parenté la plus étroite. Elle a lié le clan avec une discipline stricte, basée sur la subordination des plus jeunes aux aînés et le respect des rituels de communication des samouraïs. Ensuite, une division en trois catégories est apparue : les génies, Tyunin et Zenin. Les auteurs directs du sabotage, du meurtre et de l'espionnage étaient les genin, et les tyunin développaient les opérations et dirigeaient de petits groupes. Zenin se trouvait au sommet de cette hiérarchie.

Les clans Ninja se formaient souvent dans les villages pour défendre leur patrie contre les raids des bandits et des samouraïs errants audacieux. De violents affrontements se produisaient souvent entre les ninjas du village et les samouraïs. Pour éviter d'être reconnus, les roturiers se couvraient le visage de masques de matière noire, ne laissant que leurs yeux ouverts. Des unités d'autodéfense étaient souvent engagées pour régler des comptes entre samouraïs.

Si un ninja était capturé, la punition était extrêmement cruelle: il était bouilli vivant dans de l'huile bouillante. Le cadavre a été accroché au mur du château en guise d'avertissement, et les samouraïs étaient fiers du grand nombre de tentatives infructueuses contre eux. Cela parlait de leur invulnérabilité et du fait que « les esprits les protègent ».

Adhérant à un sens extrêmement pratique, les ninjas ne s'efforçaient pas de vaincre l'ennemi « selon les règles », comme le prescrit le code d'honneur des samouraïs - le bushido. Il fallait apparaître de manière inattendue, frapper avec un stylet ou une épée, ajouter du poison et disparaître tout aussi de manière inattendue : « un ninja vient du vide et va dans le vide sans laisser de traces ». Il existait des dizaines de méthodes pour mettre en œuvre ce commandement. Le «patient» savait comment pénétrer à travers de petites fissures, par exemple ramper sous une clôture en ne creusant pas plus de 20x20 centimètres. Grâce à l'entraînement commencé dès l'enfance, les ninjas pouvaient procéder à des luxations artificielles des articulations de l'épaule, du coude et de la hanche sans se blesser. Cela les a aidés, se tortillant comme un serpent, à se libérer de liens étroits ou à faire semblant d'être morts, allongés dans une position inimaginable.

La base de la tactique était de présenter le faux comme étant réel. Pour éviter une attaque inattendue, le ninja, par exemple, a allumé un feu dans sa maison, a mis la table et a passé la nuit dans une hutte ou une pirogue isolée - la sécurité personnelle avant la commodité. Les ninjas étaient d'excellents prétendants au combat. Ayant reçu un coup, ils firent semblant de se tordre de douleur. Il y avait du sang qui sortait de la bouche, soi-disant de la gorge, mais en réalité aspiré des gencives. Le ninja tomba, angoissé, émettant des râles d'agonie. Mais dès que l'ennemi s'approchait, un coup de couteau ou un shuriken s'enfonçait dans la gorge.

Le ninja essaya d'éviter une confrontation directe, ne s'attendant pas à être plus fort que le samouraï. Dans les duels ouverts, l'épée du samouraï était une condamnation à mort pour un espion. C’est pourquoi il fallait « sortir du vide » et porter le coup décisif. Les cas où il semblait que c'était exactement ce qui se passait n'étaient pas rares, et dans le Japon féodal, on croyait à l'existence de tengo - des créatures mystiques, à moitié corbeaux, capables de disparaître en un instant, comme si elles se dissolvaient dans les airs. En fait, le ninja atteint « l’invisibilité », agissant, par exemple, sous le couvert de la nuit, traquant silencieusement sa proie.

Une grande attention a été accordée à la capacité de camoufler et d'utiliser le terrain. Un ninja pouvait nager le long de la rivière pendant des heures, s'accrochant à une bûche et se fondant avec elle ; il pouvait creuser sous une maison de samouraï pendant des semaines et scier son plancher en pierre. C'est probablement ainsi que les tueurs sont entrés dans le château des samouraïs Fugashi.

Parmi les ninjas, il y avait de nombreuses femmes appelées kunoichi. Leurs armes principales étaient la beauté, l'ingéniosité et le fanatisme. Elles pouvaient servir de geishas, de servantes et effectuer des travaux paysans. Privés de la possibilité de porter une épée, inférieure aux hommes en force physique, ils utilisaient des épingles à cheveux et des éventails avec lesquels ils frappaient l'ennemi à la gorge et au visage. Si un samouraï reconnaissait une kunoichi, elle était remise aux gardes pour être réprimandée et ensuite seulement tuée. Par conséquent, les femmes ninja, dans un moment de danger, suivaient l'ancien rituel du suicide. Contrairement aux hommes, qui se coupaient le ventre lors d'un acte de hara-kiri ou de seppuku, les kunoichi exécutaient du jigai - un coup de couteau dans le cou. En règle générale, ils l'ont fait de sang-froid, devant l'ennemi, montrant un mépris total pour la mort.

Les écoles où les ninjas étaient formés se trouvaient dans des endroits isolés, inaccessibles et strictement gardés. Tout ce qui se faisait dans ces écoles était enveloppé d'un profond voile de secret.

Dans les écoles secrètes, les ninjas apprenaient une grande variété de choses. L’attention principale a été portée à l’entraînement de la force, de l’endurance et de la capacité à contrôler parfaitement son corps, car la vie d’un ninja pourrait ensuite en dépendre. De plus, les futurs agents maîtrisaient diverses méthodes de survie dans des situations extrêmes - dans l'eau glacée ou sous l'eau, lors d'une famine prolongée, après avoir subi de graves blessures. Ils devaient également être capables de surmonter rapidement et silencieusement, avec un équipement complet, tous les obstacles - murs de châteaux, abatis, cours d'eau tumultueux, marécages et pénétrer dans le camp ennemi le plus imprenable. La maîtrise de l'art du camouflage était d'une importance non négligeable pour le succès des activités des ninjas, car ils devaient souvent se cacher de manière inattendue sous diverses formes et dans divers vêtements, couvrant ainsi leurs traces. Et puis, le futur agent secret, bien entendu, était censé maîtriser parfaitement tous les types d’armes qui existaient au Japon, et surtout celles qui tuaient en silence. La principale « arme » du ninja était la patience. Il existe un cas connu où un ninja s'est faufilé dans le château d'un samouraï et, s'attachant au plafond avec des griffes spéciales, a attendu que le samouraï entre dans la salle. Cependant, le samouraï n'est pas venu seul ; il y avait des invités avec lui qui se sont assis pour jouer aux dames japonaises - Go.

Le jeu a duré jusque tard dans la nuit. Le ninja resta suspendu au plafond pendant près de cinq heures, mais il savait attendre. Lorsque les invités partirent finalement, le ninja accomplit sa tâche.

Les jeunes qui ont suivi tant d'années de formation sont devenus membres de sociétés secrètes dispersées dans tout le pays, dans lesquelles personne ne se connaissait. Habilement déguisés, les ninjas vivaient seuls dans les villes et les villages. Ils ne connaissaient pas les noms de leurs dirigeants, ni où ils habitaient, et ne les avaient même jamais vus. De telles précautions garantissaient qu'aucun traître ou espion ne puisse infiltrer l'organisation.

Comment les ninjas recevaient-ils et accomplissaient-ils les tâches ? Lorsqu'un samouraï de haut rang souhaitait recourir aux services d'un ninja, il envoyait son serviteur dans un endroit désigné où, comme il le savait, se trouvait l'intermédiaire d'une organisation secrète.

Ces lieux étaient notamment les quartiers de divertissement des grandes villes. Dès que l'intermédiaire a reconnu un client potentiel chez un inconnu errant dans la rue, il s'est approché et a engagé la conversation. Si les deux concluaient un accord, l’intermédiaire en informerait l’autre intermédiaire. À son tour, il transmettait l'ordre - toujours de manière détournée - au chef ninja du district dans lequel la tâche du client devait être accomplie. Tout d'abord, le chef ninja a pris connaissance de tous les détails de l'opération prévue, puis a donné l'ordre de la mener à bien.

Le ninja qui reçut l'ordre fut complètement livré à lui-même. Il a soigneusement, en tenant compte de chaque petit détail, préparé pour la tâche à venir. Il collectait des informations détaillées sur tout ce qui était pertinent pour sa tâche : le lieu de la future opération, la personne qu'il était censé tuer, l'aménagement du château, la sécurité du camp militaire, la construction de structures défensives et bien plus encore. Puis il choisit des vêtements appropriés, l'équipement et les armes nécessaires, et, déguisé en moine, en acteur errant, en marchand, en paysan ou déguisé en femme, il partit en route. En chemin, il a écouté toutes les conversations et essayé de nouer les contacts nécessaires. Arrivé à destination, le ninja commença à observer des personnes ou des objets qui l'intéressaient. Pour ce faire, il a choisi un refuge adapté, où il a passé de nombreuses heures sans bouger.

Ayant ainsi appris tout ce qui était nécessaire, il commença à élaborer un plan d'action. Il fallait peser toutes les options possibles et n’en choisir qu’une. Par exemple, si un ninja avait pour mission de tuer un samouraï de haut rang, il devait alors, à l'aide de diverses astuces ou astuces acrobatiques, entrer dans sa maison. Il attaquait généralement depuis une embuscade - tranquillement, soudainement et perfidement, ici tous les moyens étaient bons. Un ninja pouvait tuer une personne condamnée à mort en la frappant avec le bord de la paume, en l'étranglant ou en la poignardant avec un poignard. Parfois, les malheureux étaient envoyés dans l'autre monde, par exemple en versant du poison dans leur bouche pendant leur sommeil.

Réfléchissant à ses actions étape par étape, le ninja prévoyait toujours des voies de sortie. Se cachant de la scène du crime, le « guerrier de l'ombre » pouvait sauter dans les douves profondes de la forteresse (il devait ensuite se cacher sous l'eau et respirer à travers un tube de bambou) ou, armé de crochets et de cordes, sauter de toit en toit ou de d'une cime d'arbre à l'autre - parce que la rumeur s'est répandue selon laquelle les ninjas pouvaient voler.

Pour se frayer un chemin, le ninja a utilisé divers moyens de distraction : par exemple, après avoir tout préparé à l'avance, il a mis le feu à la maison de sa victime. Il y a eu du tumulte. Pendant que la maison et les domestiques couraient chercher de l'eau, appelaient à l'aide et tentaient d'éteindre l'incendie, le tueur est passé inaperçu.

Le ninja était préparé à un résultat infructueux. S'il tombait entre les mains de ses adversaires, il se suicidait en se poignardant avec un poignard dans la gorge, ou, s'il n'avait pas le temps de se poignarder, il mordait dans une capsule empoisonnée - il la gardait toujours prudemment derrière son joue lors d’une opération dangereuse.

Les ninjas devaient non seulement maîtriser des armes et des techniques spéciales pour mener des opérations secrètes, mais aussi agir avec leurs armes pas pire que celles des samouraïs. Le fait est que les ninjas s'infiltraient souvent au service de l'ennemi et faisaient partie des samouraïs de ce clan. Et si leurs armes différaient de quelque manière que ce soit de celles des autres samouraïs, alors ces espions auraient passé un mauvais moment. De plus, les ninjas, en règle générale, avaient assez d'argent pour acheter une bonne épée, et ils n'aimaient pas moins les bonnes armes que les samouraïs.

Vidéo sur Ninja.

Armes Ninja (photo ci-dessus, description ci-dessous).

Une arme perçante avec une lame de section ronde ou multifacette. Le crochet sur la poignée est conçu pour intercepter les armes ennemies

Couteau de lancer

L'épée mesure environ un demi-mètre de long. Le pommeau du manche est équipé d'une aiguille, souvent empoisonnée. L'aiguille pouvait être rétractée à l'intérieur du manche creux. L'épée était portée dans le dos

Un poignard à double tranchant avec une lame supplémentaire, équipé d'une longue corde avec un anneau. Utilisé comme arme d'impact et aussi comme grappin

Transformé à partir d'une faucille agricole. Il était souvent utilisé comme arme double

Équipé en plus d'une chaîne de 2,5 mètres de long avec un poids à l'extrémité

Arme de jet dissimulée japonaise (bien que parfois utilisée pour frapper). Ce sont de petites lames fabriquées comme des objets du quotidien : étoiles, aiguilles, clous, couteaux, pièces de monnaie, etc.

Une boule de métal avec des pointes qu'un ninja a lancée aux pieds de l'ennemi

Une sarbacane miniature d'environ un demi-mètre de long, elle tirait des flèches empoisonnées - hari (ci-dessus)

Une sarbacane en bambou qui tirait des flèches en forme de cône de papier avec une pointe déchiquetée et empoisonnée.

Un éventail de combat qui, une fois ouvert, révélait des aiguilles à tricoter empoisonnées. Parfois le fan cachait une arbalète miniature

- une flèche raccourcie avec une pointe plus lourde, rappelant une fléchette, mais plus grosse, lançant des flèches de 10 à 15 centimètres de long, le ninja en portait plusieurs dans un étui attaché à sa jambe ou à son avant-bras.

Un bâton de combat, à l'intérieur duquel était cachée une chaîne avec des poids

Un bâton creux contenant une chaîne cachée avec un crochet au bout.

Un poteau creux traversé par une corde et un crochet. Des boucles libérées par des trous spéciaux permettent d'utiliser le shino-bitsu comme échelle.

Peu d’organisations paramilitaires dans l’histoire du monde ont acquis autant de légendes et de superstitions que le ninja japonais. Ce texte vise à clarifier la situation autant que possible. Bien que les ninjas aient existé, tant de mythes ont surgi autour de leur nom qu'il est extrêmement difficile de séparer la vérité du mensonge.

Jouons ouvertement. Soyons clairs tout de suite : les ninjas n’ont jamais volé, et toutes les histoires sur leurs vols sont des inventions ridicules. Tous les récits de ninjas doivent être vérifiés auprès de sources fiables. Les descriptions des appareils ninja sont tirées du vieux livre "Bansen Shukai", écrit au 17ème siècle. Certains exemplaires originaux d'équipement ninja ont survécu jusqu'à ce jour et se trouvent désormais dans des musées. Je parlerai des secrets des escaliers qui s'effondrent, des substances explosives et des marches cachées, mais si vous espérez trouver ici des descriptions de boulets de canon ou de sous-marins ninja, je voudrais dire tout de suite que ce n'est pas ici.

Ninja : mystérieux guerriers japonais

Pour les historiens militaires, les ninjas restent l’un des mystères les plus intéressants du Japon médiéval. Le mot ninja et son synonyme shinobi apparaissent encore et encore dans le contexte de l'histoire des services secrets rassemblant des informations et éliminant les ennemis. De nombreux décès sont attribués aux ninjas, mais il est désormais difficilement possible de prouver la plupart d'entre eux. Les ninjas faisaient partie intégrante de la société des samouraïs. Les samouraïs devaient constamment compter avec des ninjas, qui pouvaient facilement confondre n'importe quel plan. Par conséquent, les ninjas n'étaient pas seulement respectés, ils étaient également craints et méprisés, car ils n'adhéraient à aucun code des samouraïs. La plupart des ninjas venaient du peuple, ils poursuivaient donc des idéaux complètement différents de ceux de la noblesse, qu'ils considéraient comme leur ennemi.

Étonnamment, les méprisables ninjas étaient extrêmement nécessaires. Cette contradiction traverse comme un fil rouge toute l’histoire du ninja. Des histoires sur des ninjas capables de voler, d'utiliser la magie et d'être des surhumains existent au Japon depuis un certain temps. De telles histoires ont été enregistrées pour la première fois au début du XVIIe siècle. Depuis lors, la plupart des sources mélangent histoires vraies et légendes.

Origine du Ninja

Des opérations secrètes allant de la guérilla à l'élimination physique des personnes indésirables ont été menées tout au long de l'histoire du Japon, mais ce n'est qu'à partir du milieu du XVe siècle qu'apparaissent des preuves que ces opérations étaient menées par des personnes entraînées et appartenant à une organisation spéciale. Les centres de cette organisation étaient les provinces d'Iga et de Koga au centre du Japon.

Traditionnellement, les ninjas sont représentés comme des espions vêtus de noir. Les ninjas sont nés de la combinaison de deux types de tâches en une seule. Premièrement, ils sont toujours et partout engagés dans la reconnaissance et la collecte d'informations, ainsi que dans l'élimination d'ennemis dangereux. Deuxièmement, les mercenaires sont embauchés partout et reçoivent un salaire pour leurs services. Au Japon, ces deux tâches ont été résolues par les mêmes personnes : les ninjas. En effet, au Japon, presque seuls les ninjas étaient des soldats mercenaires, représentant l'antithèse des idéaux de loyauté des samouraïs. Le daimyo, qui ne voulait pas ternir sa réputation, évitait personnellement de commettre des actes sales. Au lieu de cela, il confia ces tâches à des mercenaires. Le service a été très apprécié. L'historien japonais Watatani décrit ainsi la situation existante : « Les techniques dites ninju-tsu (shinobi-no-jutsu ou shinobi-jutsu) permettaient d'agir en secret. Cette compétence a été acquise grâce à une longue formation. Durant la période Sengoku, de telles techniques étaient utilisées lors des campagnes. Les techniques étaient utilisées au combat et comprenaient l’art du sabotage (secco) et l’art de l’espionnage (kancho).

Le mot shinobi est simplement une autre lecture du mot nin. Ainsi, shinobi-no-mono est un synonyme complet du mot ninja. Cependant, le mot ninja est plus court et plus pratique pour les Européens, c'est pourquoi il s'est répandu en Europe.

Gravure sur bois de Yoshitoshi montrant une attaque de ninja. Les détails sont parfaitement capturés. Le ninja tenta de tuer Oda Nobunang en 1573. Il réussit à se faufiler dans le château d'Azuchi et à entrer dans la chambre de Nobunang. Mais ensuite il a été découvert et capturé par deux gardes. Le ninja s'est suicidé, son cadavre a été exposé au marché en guise d'avertissement aux autres.

Il existe de nombreux mythes et légendes sur les ninjas japonais. Aujourd'hui, ils sont considérés comme un clan de tueurs qui ont été élevés de manière secrète et ont combattu leurs éternels rivaux, les samouraïs. Mais l’image moderne des anciens ninjas est basée sur les bandes dessinées et la littérature fantastique du XXe siècle. Dans notre revue de faits peu connus sur la véritable histoire du ninja.

1. Shinobi pas de mono

Selon les documents survivants, le nom correct est « sinobi no mono ». Le mot « ninja » est une interprétation chinoise d’un idéogramme japonais devenu populaire au XXe siècle.

2. Première mention du ninja

Pour la première fois, le ninja s'est fait connaître grâce à la chronique militaire "Taiheiki", écrite en 1375. Il raconte que des ninjas sont entrés dans une ville ennemie la nuit et ont incendié des bâtiments.

3. L'âge d'or du ninja

Les ninjas ont prospéré aux XVe et XVIe siècles, lorsque le Japon était déchiré par des guerres intestines. Après 1600, la paix régna au Japon, après quoi commença le déclin des ninjas.

4. "Bansenshukai"

Il existe très peu de traces des ninjas à l'époque des guerres, mais après le début de la paix, ils ont commencé à tenir des registres de leurs compétences. Le manuel le plus célèbre sur le ninjutsu est ce qu'on appelle la « Bible Ninja » ou « Bansenshukai », qui a été écrite en 1676. Il existe environ 400 à 500 manuels sur le ninjutsu, dont beaucoup sont encore gardés secrets.

5. Forces spéciales de l'armée des samouraïs

Aujourd’hui, les médias populaires présentent souvent les samouraïs et les ninjas comme des ennemis jurés. En fait, les ninjas ressemblaient aux forces spéciales modernes de l’armée des samouraïs. De nombreux samouraïs se sont entraînés au ninjutsu.

6. Ninja « quinine »

Les médias populaires présentent également les ninjas comme appartenant à la classe paysanne. En vérité, les ninjas peuvent provenir de n’importe quelle classe, samouraï ou autre. De plus, ils étaient « quinine », c’est-à-dire qu’ils étaient en dehors de la structure de la société. Au fil du temps (après la paix), les ninjas étaient considérés comme ayant un statut inférieur, mais ils occupaient toujours une position sociale plus élevée que la plupart des paysans.

7. Le ninjutsu est une forme spécialisée de combat au corps à corps

Il est généralement admis que le ninjutsu est une forme de combat au corps à corps, un système d'arts martiaux encore enseigné dans le monde entier. Cependant, l'idée de la forme spécialisée de combat au corps à corps pratiquée par les ninjas d'aujourd'hui a été inventée par un Japonais dans les années 1950 et 1960. Ce nouveau système de combat a été introduit en Amérique lors du boom de la popularité des ninjas dans les années 1980 et est devenu l'une des idées fausses les plus répandues sur les ninjas.

8. Shurikens ou shakens

Les étoiles lancées (shuriken ou secouées) n'ont pas le moindre lien historique avec les ninjas. Les étoiles de lancement étaient une arme secrète utilisée dans de nombreuses écoles de samouraïs. Ils n’ont commencé à être associés aux ninjas qu’au XXe siècle grâce aux bandes dessinées et aux films d’animation.

9. Illustration d’une erreur

Les ninjas ne sont jamais représentés sans masques, mais il n'est pas fait mention de ninjas portant des masques. En fait, ils devaient se couvrir le visage avec des manches longues lorsque l’ennemi était à proximité. Lorsqu’ils travaillaient en groupe, ils portaient des bandeaux blancs pour pouvoir se voir au clair de lune.

10. Les ninjas se sont fondus dans la foule

Un look ninja populaire comprend toujours un body noir. En fait, dans un tel costume, ils seraient tout aussi appropriés que, par exemple, dans les rues de Moscou moderne. Ils portaient des vêtements traditionnels japonais.

11. Vêtements de camouflage

Aujourd’hui, les gens croient que les ninjas portaient des vêtements noirs pour les aider à se cacher dans le noir. Le Shoninki (La vraie voie du ninja), écrit en 1681, stipulait que les ninjas devaient porter des robes bleues pour se fondre dans la foule, car cette couleur était populaire à l'époque. Lors des opérations de nuit, ils portaient des vêtements noirs (lors d'une nuit sans lune) ou des vêtements blancs (lors de la pleine lune).

12. Les ninjas n'utilisaient pas d'épées droites

Les désormais célèbres « ninja-to » ou épées de ninja à lame droite et à poignée carrée existaient dans le Japon médiéval, car des protège-mains carrés étaient fabriqués à l'époque, mais elles n'ont commencé à être attribuées aux ninjas qu'au 20e siècle. Les "forces spéciales médiévales" utilisaient des épées ordinaires.

13. "Kudzi"

Les ninjas sont connus pour leurs sorts, qu'ils sont censés exécuter à l'aide de gestes de la main. Cet art s'appelait "kuji" et il n'a rien à voir avec le ninja. Kuji est originaire de l'Inde et a ensuite été adopté par la Chine et le Japon. Il s'agit d'une série de gestes destinés à conjurer le mal dans certaines situations ou à conjurer le mauvais œil.

14. Mines terrestres, grenades à main, explosifs, gaz toxiques...

L'image d'un ninja utilisant une bombe fumigène est assez universelle et courante dans le monde moderne. Bien que les guerriers médiévaux ne possédaient pas de bombes fumigènes, ils disposaient de centaines de recettes liées au feu : mines terrestres, grenades à main, torches étanches, variétés de feu grégeois, flèches incendiaires, explosifs et gaz toxiques.

15. Ninja Yin et Ninja Yang

C'est à moitié vrai. Il y avait deux groupes de ninjas : ceux qui pouvaient être vus (ninja yang) et ceux dont l'identité restait toujours secrète (ninja yin).

16. Ninja - magiciens noirs

En plus de l'image de l'assassin ninja, dans les vieux films japonais, on pouvait souvent trouver l'image du maître ninja, un guerrier-mage qui battait ses ennemis avec ruse. Il est intéressant de noter que les compétences des ninjas contenaient une certaine quantité de magie rituelle, allant des épingles à cheveux magiques censées assurer l'invisibilité au sacrifice de chiens pour obtenir l'aide des dieux. Cependant, les compétences standard des samouraïs contenaient également un élément de magie. C'était courant à l'époque.

17. L'art des opérations secrètes

Pour être plus précis, ils étaient en effet souvent engagés pour tuer une victime, mais la plupart des ninjas étaient formés aux arts des opérations secrètes, de la propagande, de l'espionnage, de la fabrication et de l'utilisation d'explosifs, etc.

18. "Tuer Bill"

Hattori Hanzo est devenu célèbre grâce au film Kill Bill. En fait, c'était un personnage historique célèbre - Hattori Hanzo était un vrai samouraï et des ninjas entraînés. Il est devenu un général célèbre qui a reçu le surnom de « Diable Hanzo ». C'est lui qui, à la tête d'un groupe de ninjas, contribua à faire de Tokugawa le shogun du Japon.

19. Amateurs et passionnés

Le premier essor majeur de la popularité des ninjas modernes s'est produit au Japon au début des années 1900, alors que l'on savait très peu de choses sur ces espions assassins médiévaux. Dans les années 1910 et 1970, de nombreux livres ont été écrits par des amateurs et des passionnés, qui étaient tout simplement remplis d'erreurs et de falsifications. Ces erreurs ont ensuite été traduites en anglais lors du boom de popularité des ninjas dans les années 1980.

20. Ninja est une raison de rire

L’étude des ninjas était un sujet de rire dans les cercles universitaires japonais et, pendant de nombreuses décennies, l’étude de leur histoire a été considérée comme un fantasme fantaisiste. Au Japon, des recherches sérieuses n'ont commencé qu'au cours des deux ou trois dernières années.

21. Parchemins Ninja cryptés

On prétend que les manuscrits ninja étaient cryptés afin qu'aucun étranger ne puisse les lire. Ce malentendu est dû à la manière japonaise d’écrire les parchemins. De nombreux parchemins japonais énuméraient simplement des listes de noms de compétences sans les déchiffrer correctement. Bien que leur véritable signification ait été perdue, les textes n’ont jamais été déchiffrés.

22. Mythes hollywoodiens

C'est un mythe hollywoodien. Il n’y a aucune preuve que l’abandon de la mission ait entraîné un suicide. En fait, certains manuels enseignent qu’il vaut mieux abandonner une mission que précipiter les choses et causer des problèmes.

23. Agents dormants

On pense que les ninjas étaient beaucoup plus puissants que les guerriers ordinaires, mais seuls certains ninjas entraînés à un style de guerre spécial l'étaient. De nombreux ninjas vivaient simplement la vie de gens ordinaires en secret dans des provinces ennemies, menant leurs activités quotidiennes normales ou voyageant pour répandre des rumeurs. Les capacités recommandées pour les ninjas étaient : la résistance aux maladies, une intelligence élevée, un discours rapide et une apparence stupide (car les gens ont tendance à ignorer ceux qui ont l'air stupides).

24. Il n'y a pas de clan, pas de clan...

Il existe un certain nombre de personnes au Japon qui prétendent être des maîtres d'écoles de ninja dont la lignée remonte à l'époque des samouraïs. Cette question est très controversée, car il n'existe aucun fait prouvé que des familles ou des clans ninja aient survécu à ce jour.

25. Espions-saboteurs

Alors que les ninjas fictifs hantent les gens depuis 100 ans, la vérité historique est souvent bien plus impressionnante et intéressante. Les ninjas étaient engagés dans de véritables activités d'espionnage, menaient des opérations secrètes, travaillaient derrière les lignes ennemies, étaient des agents de surveillance cachés, etc.

Le Japon est un pays avec une culture particulière, assez difficile à comprendre pour les Européens. L'une des pages incroyables de l'histoire japonaise - qui a non seulement défendu sa maison et sa famille, mais a également mutilé ses ennemis au point de les rendre méconnaissables.

Basé sur des documents de list25.com

Faktrum publie une sélection très intéressante de faits sur les ninjas. Apprenons à mieux les connaître !

1. Shinobi pas de mono

Source photo : Kulturologia.ru

Selon les documents survivants, le nom correct est « sinobi no mono ». Le mot « ninja » est une lecture chinoise d’un idéogramme japonais devenu populaire au XXe siècle.

2. Première mention du ninja

Pour la première fois, le ninja est devenu connu grâce à la chronique militaire « Taiheiki », écrite en 1375. Il raconte que des ninjas sont entrés dans une ville ennemie la nuit et ont incendié des bâtiments.

3. L'âge d'or du ninja

Les ninjas ont prospéré aux XVe et XVIe siècles, lorsque le Japon était déchiré par des guerres intestines. Après 1600, la paix régna au Japon, après quoi commença le déclin des ninjas.

4. "Bansenshukai"

5. Forces spéciales de l'armée des samouraïs

6. Ninja « quinine »

7. Le ninjutsu est une forme spécialisée de combat au corps à corps

8. Shurikens ou shakens

9. Illustration d’une erreur

10. Les ninjas se sont fondus dans la foule

11. Vêtements de camouflage

12. Les ninjas n'utilisaient pas d'épées droites

13. "Kudzi"

Les ninjas sont connus pour leurs sorts, qu'ils sont censés exécuter à l'aide de gestes de la main. Cet art s'appelait « kuji » et n'a rien à voir avec le ninja. Le Kuji est originaire de l'Inde et a ensuite été adopté par la Chine et le Japon. Il s'agit d'une série de gestes destinés à conjurer le mal dans certaines situations ou à conjurer le mauvais œil.

14. Mines terrestres, grenades à main, explosifs, gaz toxiques...

15. Ninja Yin et Ninja Yang

C'est à moitié vrai. Il y avait deux groupes de ninjas : ceux qui pouvaient être vus (ninja yang) et ceux dont l'identité restait toujours secrète (ninja yin).

16. Ninja - magiciens noirs

17. L'art des opérations secrètes

18. "Tuer Bill"

19. Amateurs et passionnés

20. Ninja est une raison de rire

L’étude des ninjas était un sujet de rire dans les cercles universitaires japonais et, pendant de nombreuses décennies, l’étude de leur histoire a été considérée comme un fantasme fantaisiste. Au Japon, des recherches sérieuses n’ont commencé qu’au cours des deux ou trois dernières années.

21. Parchemins Ninja cryptés

22. Mythes hollywoodiens

23. Agents dormants

24. Il n'y a pas de clan, pas de clan...

25. Espions-saboteurs

Les guerriers ninja japonais, tueurs silencieux et impitoyables vêtus de noir de la tête aux pieds, sont connus dans le monde entier. Mais personne ne connaît vraiment toute la vérité sur leurs tenues caractéristiques. Mais la vérité est qu’il n’y a aucune raison de croire que ces mercenaires légendaires s’habillaient réellement comme on nous le montre depuis notre enfance dans les films d’action bon marché des années 80 et 90.

Les ninjas existaient au Japon au cours de ses périodes historiques les plus turbulentes, mais les historiens s'accordent aujourd'hui sur le fait qu'il n'existe aucune documentation fiable démontrant qu'ils s'habillaient tout de noir et se couvraient le visage. Cette légende a une source complètement différente (beaucoup plus intéressante).

Regardons à nouveau le costume de ninja « classique » : des vêtements amples, des bottes souples et, bien sûr, un masque couvrant le visage.

Bien sûr, tout est noir. L'explication habituelle est que les ninjas attaquaient leurs victimes la nuit et portaient du noir pour se fondre dans l'obscurité et être invisibles. Cependant, les ninjas historiques, qui étaient les plus actifs aux XVe et XVIIe siècles dans le Japon féodal, opéraient souvent pendant la journée, lorsque, pour éviter d'être remarqués, ils s'habillaient comme des paysans ordinaires.

Les seigneurs féodaux influents de cette époque engageaient souvent des guerriers ninja pour éliminer leurs ennemis et rivaux. Mais avec l'arrivée au pouvoir du régime Tokugawa au début des années 1600, la compétition politique dans le pays a été mise en veilleuse et l'époque des ninjas est devenue une chose du passé.

Mais les légendes demeurent. C'est en Occident que l'image d'un tueur en noir n'est devenue populaire qu'à la fin du XXe siècle. Et au Japon, ces sombres guerriers sont apparus dans l’art populaire, l’art et le théâtre depuis de nombreux siècles. On pense que « l’arc » ninja moderne vient du théâtre.

Dans le théâtre japonais, il y a des spécialistes des effets spéciaux. Ils sont vêtus de noir pour ne pas distraire le public et peuvent transporter des acteurs ou des accessoires pour créer l'effet de voler. Vous avez peut-être vu leur travail moderne dans une vidéo sur le tennis de table :

Le public japonais a l'habitude de ne pas remarquer la présence de telles personnes sur scène, afin de ne pas gâcher son plaisir de jouer au théâtre. C’est précisément ce que les producteurs de pièces interprétant de manière dramatique l’histoire japonaise ont commencé à utiliser. Lorsque, selon le scénario, l'un des héros était censé tuer un ninja, cela a été fait par l'une des personnes « supplémentaires » invisibles sur scène. Cela soulignait à quel point ce guerrier-tueur était invisible.

Le public, habitué aux canons du genre, ne s'attendait pas à ce que l'un des porteurs noirs puisse jouer un rôle aussi clé dans la représentation, ce qui a créé un effet de surprise très efficace.

Au XIXe siècle, l’image des « hommes en noir » était attachée au ninja. De plus, à cette époque, ils avaient cessé d'exister depuis près de deux siècles. C'est exactement ainsi que le célèbre artiste japonais Hokusai a représenté le ninja (le grand classique a tout peint de , à ) :

Dans le même temps, le style de l’escrime japonaise se forme ! Je ne serais pas surpris s'il y avait un mélange de style samouraï et de légendes ninja...

Aujourd'hui, l'image d'un ninja avec un masque noir est fermement ancrée dans la culture pop mondiale ; c'est l'une des nombreuses contributions des Japonais au fonds mondial de personnages et de stéréotypes. Mais il est important de se rappeler : aucun dessin fiable de ninjas réalisé par des contemporains ne nous est parvenu, et il n'y a pas une seule raison de faire confiance à la fiabilité de l'image populaire.

Eh bien, puisque nous parlons des ninjas, je vais vous dire qu'il y en a désormais une grave pénurie au Japon. Ou plutôt, pas dans tout le Japon, mais dans la ville d'Iga, préfecture de Mie. Environ 100 000 personnes vivent ici. La ville est considérée comme le berceau des traditions ninja, et les autorités tentent d'attirer les touristes sur cette base : il y a ici un musée ninja (en cours d'agrandissement) et un festival annuel sur ce thème est organisé.

Mais les autorités ont un problème : il n'y a pas assez d'artistes dans la ville prêts à incarner des ninjas lors du festival. Malgré les salaires assez élevés au Japon (on peut gagner jusqu'à 85 000 dollars par an !), trop peu de gens viennent travailler.

La raison en est le très faible taux de chômage au Japon : seulement 2,5 % de la population en âge de travailler est au chômage et peu de gens souhaitent aller travailler dans un endroit aussi reculé qu'Iga.

Peut-être qu'il y en a parmi vous qui sont intéressés ? Pas une mauvaise option