Accumulation de capital humain  

Les obligations sociales croissantes, ainsi que la dépendance du progrès économique et social à l'égard des connaissances scientifiques, de l'accumulation de capital humain et du niveau de développement des secteurs d'infrastructure, ont conduit à une augmentation constante des dépenses publiques dans un large éventail de services, principalement scientifiques. , l'éducation, les soins de santé, les services sociaux et l'aide sociale. Dans les années 60 et 70, l'impact de l'État sur les services s'est multiplié en raison du renforcement de ses fonctions économiques et de l'augmentation des dépenses budgétaires pour l'éducation, la santé et d'autres objectifs sociaux dans le contexte du concept et des programmes de l'État-providence. . Aux États-Unis, par exemple, de 1955 à 1970, la part de l'éducation et de la santé dans les dépenses budgétaires totales est passée de 14,5 à 20,8 %.  

L'étape actuelle du développement scientifique, technique et socio-économique mondial se caractérise par un changement radical dans le rôle et l'importance du facteur humain dans l'économie et la société. Le capital humain devient le facteur le plus important de la croissance économique. Selon certaines estimations, dans les pays développés, augmenter la durée de l'éducation d'un an entraîne une augmentation du PIB de 5 à 15 %. Le retour sur investissement dans l’éducation est encore plus élevé dans les pays en développement. Un bond sans précédent dans le développement industriel des pays d’Asie du Sud-Est a été rendu possible grâce au taux élevé d’accumulation de capital humain fondé sur le développement de l’éducation universelle.  

Mais outre les caractéristiques quantitatives, la qualité du travail et, par conséquent, le coût de la main-d'œuvre jouent un rôle tout aussi important. Une main-d’œuvre plus instruite et qualifiée est plus productive, ce qui entraîne des niveaux et des taux de croissance économique plus élevés. Les coûts du travail peuvent augmenter sans aucune augmentation des heures de travail et du nombre d'employés, uniquement en améliorant la qualité de la main-d'œuvre, le niveau d'éducation, les qualifications, etc. Ce processus est souvent appelé processus d'accumulation de capital humain et joue un rôle particulièrement important. rôle dans les conditions modernes (tableau . 20).  

Le modèle considéré est purement théorique : dans l’économie réelle, la production et la productivité du travail augmentent généralement. Cependant, le modèle ci-dessus formule certaines conditions générales pour une croissance économique d’équilibre. Le fait est qu’une telle croissance ne doit pas être obtenue par une augmentation du rapport capital/travail, mais uniquement par le progrès scientifique et technologique, des économies d’échelle dans la production et l’accumulation de capital humain, c’est-à-dire de connaissances et d’expériences.  

ACCUMULATION DU CAPITAL HUMAIN  

La valorisation de l'accumulation de capital humain en termes d'éducation – connaissances, compétences, expérience – peut s'exprimer dans le « fonds pour l'éducation » ou dans les coûts unitaires de l'éducation. Le coût de l’éducation dans les écoles primaires, secondaires, techniques et universitaires varie considérablement. Ainsi, par exemple, en URSS, en 1980, les coûts par élève dans ces établissements d'enseignement étaient égaux à 600 roubles à l'école primaire, 700 roubles au lycée, 980 roubles au lycée technique, 1 180 roubles au collège et 1 450 roubles à l'université. dans l'année. Aux États-Unis, ces indicateurs correspondent à 1 1,6 1,9 3,1.  

Certains problèmes d'accumulation de capital humain sont abordés à des degrés divers dans ce manuel dans des chapitres sur le marché du travail, la répartition des revenus (salaires), l'utilisation de ressources limitées, les théories de la croissance économique, ainsi qu'un certain nombre d'autres.  

Par exemple, dans les pays industrialisés, l’accumulation du capital humain à la fin du XXe siècle. Les dépenses liées à la construction de nouveaux musées, bibliothèques, théâtres et installations sportives ont considérablement augmenté, 3 à 4 fois supérieures à l'accumulation de capital sous forme matérielle.  

Les auteurs de nouvelles études proposent des conditions élargies des modèles légèrement différentes par rapport aux modèles de base. Si, dans ce dernier cas, le progrès technique était le seul facteur de croissance économique à long terme, alors dans les modèles qui en dérivent, des facteurs de croissance à long terme tels que le taux d'épargne, le taux de croissance de la main-d'œuvre, le niveau d'investissement dans le capital humain et une nouvelle catégorie pour nous - le taux d'accumulation du capital humain, . Rappelons que dans le modèle standard de Solow évoqué au chapitre 4, le taux d’épargne n’affectait pas le taux de croissance à long terme.  

Observabilité 215 Imposition des connaissances Fiabilité 105 Nom 194 Noms de marque 154 Accumulation de capital humain Impôts 32 Valeur ajoutée 34  

B. Micro 2 changements dans le comportement des ménages, les marchés du travail, l'accumulation de capital humain et la répartition des revenus et des biens en Russie pendant la période de transition.  

Commençons par une analyse des aspects économiques de l'investissement dans l'enseignement supérieur et, sur la base des résultats de cette analyse, considérons le fonctionnement du marché du travail dans l'enseignement supérieur. Nous examinerons ensuite le rôle de la formation industrielle dans le processus d'accumulation du capital humain et conclurons le matériel par une discussion sur le capital humain dans les arts et les sports professionnels.  

Le maillon principal de la formation et de l'accumulation du capital humain.  

Les salaires des travailleurs varient pour de nombreuses raisons. Les différences salariales compensent dans une certaine mesure les travailleurs pour les caractéristiques de leur emploi. Toutes choses égales par ailleurs, un travail difficile dans des conditions difficiles est mieux rémunéré qu'un travail facile et agréable. Les travailleurs ayant un capital humain élevé reçoivent des salaires plus élevés. Le rendement du capital humain accumulé est élevé et n’a fait qu’augmenter au cours des dernières décennies.  

L’hypothèse d’un patriarcat non éradiqué. Dans les familles ayant des niveaux d’éducation plus élevés et un capital humain accumulé plus élevé, la répartition des charges de travail sur le marché et dans les ménages est plus égale. Familles de niveau inférieur  

N et Ry = d + v + g0 + g1y-. Les équations de dynamique d'équilibre (3.7)-(3.12) sont essentiellement similaires à celles obtenues ci-dessus pour le cas de l'autarcie. L’équation (3.12) découle des conditions d’équilibre du marché (3.6) pour la répartition du capital, /cy = ayy/r, et reflète explicitement les relations entre les économies nationales. Selon (3.12), la situation financière moyenne, pondérée par la part des pays dans la production mondiale, est égale à un. Les parts de production (pk) sont déterminées sur la base des équations d’accumulation du capital humain (3.3).  

L'une des graves lacunes des programmes de réforme dans les États post-socialistes et des premiers pas vers leur mise en œuvre est la sous-estimation de l'importance de l'activation et du développement des ressources humaines, le renforcement de la motivation au travail, qui aggrave le déclin de la production, conduit à une diminution de productivité du travail, gaspillage et dépréciation du capital humain accumulé, et déshumanisation encore plus grande des relations de travail. En témoignent à la fois les indicateurs économiques généraux (baisse de la production, hausse du chômage, réduction du système de formation professionnelle, etc.) et la situation des entreprises.  

Au cours de la dernière décennie, un certain nombre de modèles théoriques qualitativement nouveaux ont été publiés, dans lesquels on a tenté de justifier la nature endogène (c’est-à-dire inhérente au système lui-même) des changements technologiques qui induisent la croissance. La particularité de ces modèles réside dans une nouvelle variable - le capital humain, qui caractérise la quantité de connaissances scientifiques et d'expériences pratiques accumulées au cours du processus d'apprentissage et des activités de production directe.  

Après la Seconde Guerre mondiale, les conditions ont été créées dans les pays développés, puis dans certains pays en développement, pour la mise sur le marché de biens et de services de consommation relativement bon marché. Tout cela a en fait conduit à une augmentation notable du niveau de vie, à la création de conditions objectives pour une plus grande orientation sociale de l'économie - l'un des principaux facteurs d'un développement économique durable. En conséquence, pour la plupart des familles des pays développés et de certains pays en développement, la part des coûts liés à la médecine et à l’éducation dans leurs structures de dépenses a augmenté, c’est-à-dire dans l’accumulation du capital humain. Considérant le rôle du facteur social dans le développement économique mondial  

La poursuite du développement

La richesse de tout pays, ce sont ses habitants. À l'avenir, la croissance économique du pays sera possible grâce à l'augmentation du financement dans des domaines de l'économie tels que la qualité de la main-d'œuvre, le capital humain, les soins de santé, la culture et les infrastructures. Le développement des capacités matérielles, intellectuelles et spirituelles d'une personne, l'accumulation de capital humain deviennent une tâche importante de l'État. La principale priorité des dépenses budgétaires du pays est l'investissement dans le capital humain, et ces dépenses concernent l'éducation, la santé et la culture.

Plus le potentiel de chaque membre de la société est grand, plus les ressources intellectuelles de l'ensemble du pays sont élevées, plus le taux de croissance économique est dynamique et plus les opportunités de la société sont grandes. Le développement du potentiel humain en Russie implique :

Créer des conditions favorables au développement des capacités de chacun, améliorer les conditions de vie des citoyens russes et la qualité de l'environnement social ;
- accroître la compétitivité du capital humain et des secteurs sociaux de l'économie qui le soutiennent.

La croissance économique dépend actuellement du degré de formation du capital humain, qui est le processus d’expansion des connaissances, des compétences et des capacités de la population d’un pays.

Le capital humain fait référence aux connaissances et aux compétences incarnées par une personne, qui jouent un rôle important dans la détermination de la productivité du travail et de la capacité à absorber de nouvelles connaissances et à maîtriser les nouvelles technologies et innovations.

La formation du capital humain prend diverses formes et traverse différentes étapes du cycle de vie humain. Les facteurs dont dépend la formation du capital humain peuvent être regroupés dans les groupes suivants : sociodémographiques, institutionnels, d'intégration, socio-mentaux, environnementaux, économiques, de production, démographiques, socio-économiques. L’environnement institutionnel nécessaire à un développement innovant à long terme à vocation sociale résulte du développement du capital humain, et surtout de l’éducation, de la santé, du système de retraite et du logement. Afin d'assurer la mise en œuvre des fonctions des marchés financiers en termes de formation du capital humain en Russie, il est prévu ce qui suit :

Accroître l'accessibilité du logement pour les citoyens grâce à des mécanismes hypothécaires, en favorisant l'utilisation d'instruments financiers pour stimuler le développement du marché du logement dans son ensemble ;
- accroître la transparence de l'information et l'ouverture du marché des prêts à la consommation ;
- élargir les possibilités offertes aux citoyens de recourir aux prêts d'études ;
- l'aide à l'augmentation du niveau de protection de la qualité de vie et du bien-être personnel des citoyens par le biais de l'assurance vie et des biens ;
- favoriser le développement de mécanismes d'assurance retraite complémentaire.

Le modèle conceptuel de la formation du capital humain dans le système socio-économique à différents niveaux de son développement : société, région, entreprise est présenté dans la figure 1.

Figure 1 – Concept du modèle de formation du capital humain

La formation du capital humain est un processus continu par lequel un individu atteint son potentiel le plus élevé et s'efforce d'intégrer et d'optimiser la combinaison de processus continus tels que l'éducation, la recherche d'emploi, l'emploi, la formation de compétences et le développement de la personnalité. Ainsi, la formation du capital humain est associée aux investissements dans les personnes et à leur développement en tant que ressource créative et productive.

La formation du capital humain est un long processus visant à accroître les qualités productives de la main-d'œuvre, à garantir un niveau élevé d'éducation et à améliorer les compétences. La formation de capital humain est essentielle à la croissance économique à long terme d'un pays et offre les mêmes avantages que les nouvelles technologies innovantes et les équipements industriels plus efficaces. L'interaction des personnes entre elles influence la diffusion des connaissances dans la société. Le transfert de connaissances en soi n’est pas une valeur.

Le processus de formation du capital humain prend du temps (15 à 25 ans), conduisant souvent à un niveau de vie plus élevé pour les habitants d’un pays sur plusieurs générations. La formation du capital humain peut être réalisée grâce au recours aux politiques gouvernementales dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la culture et de la formation professionnelle.

Le rôle principal dans la formation du capital humain qui crée l'économie de la connaissance est attribué au secteur culturel, en raison des circonstances suivantes :

La transition vers un type de développement économique innovant nécessite des exigences professionnelles croissantes pour le personnel, y compris le niveau de développement intellectuel et culturel, ce qui n'est possible que dans un environnement culturel permettant de comprendre les objectifs et les orientations morales du développement de la société ;
- à mesure que la personnalité se développe, les besoins de son expression culturelle et créative et du développement des valeurs culturelles et spirituelles accumulées par la société augmentent. La nécessité de satisfaire ces besoins stimule à son tour le développement du marché des services culturels.

La société est donc essentielle à la formation du capital humain.

Chaque génération constitue son capital humain de toutes pièces. La formation du capital humain commence avant la naissance d’un enfant, lorsque les parents, par leur comportement et leurs décisions, déterminent l’issue de la naissance de l’enfant. Dès sa naissance, une personne est dotée d'une main-d'œuvre non qualifiée, qui ne nécessite pas de formation et peut être fournie au marché du travail. Le capital humain d’un individu se forme dès l’enfance et est considéré comme formé entre 23 et 25 ans.

Chaque enfant âgé de 3 à 4 ans développe une culture d'accès totalement libre à toute information. Le développement des capacités d'un enfant lui donne la possibilité de gérer librement ses talents, de mettre autant de concepts, de compétences et d'aptitudes que possible dans sa boîte à outils. Le développement d'un enfant est influencé par les résultats de son éducation, qui peuvent ensuite affecter le développement du marché du travail. La quantité de capital humain acquis au cours du processus d’apprentissage dépend des capacités innées. La principale période de formation du capital humain est l'âge de 13 à 23 ans. C'est la période d'explosion hormonale, la puberté, où la nature donne au corps en pleine croissance un énorme regain d'énergie. Cette énergie doit être transformée (sublimée) au stade pour améliorer la santé, sur le banc des étudiants et au théâtre, pour recevoir une éducation et une culture, apprendre à se fixer et à atteindre des objectifs dans la vie et à surmonter les obstacles. Une personne peut devenir un travailleur qualifié en acquérant un capital humain, caractérisé par un contenu élevé de connaissances, qui favorise l'innovation et le développement de nouvelles idées. Le capital humain formé assure à une personne un revenu stable, un statut dans la société et une autosuffisance.

Une caractéristique du processus de formation du capital humain est la suivante :

La longévité rend l’acquisition de capital humain relativement plus attractive pour les personnes de tous niveaux de capacités ;
- des capacités innées accrues facilitent l'acquisition du capital humain.

Les connaissances et les compétences inhérentes à une personne sont difficiles à séparer de la santé humaine, qui détermine également la productivité du travail. La politique de santé publique est essentielle pour renforcer efficacement le capital humain. L’accès aux soins de santé et à une alimentation adéquate augmente l’espérance de vie et aide les gens à devenir plus efficaces au travail. À mesure que l'espérance de vie de la population augmente, il est bénéfique pour la société d'utiliser l'expérience et les compétences des personnes, ce qui leur permet de faire leur travail plus efficacement.

La base de la formation du capital humain est l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences. Le développement des compétences devient une priorité pour le développement économique du pays. L'éducation est un outil important pour la formation du capital humain. L'éducation améliore la qualité de vie des personnes et leur permet d'exercer leurs droits et responsabilités civiques. L'éducation enrichit la vie d'une personne en développant ses compétences cognitives et sociales et en l'informant de ses droits et responsabilités en tant que citoyens.

Les travailleurs ayant fait des études supérieures sont plus productifs que ceux ayant fait des études secondaires. Les travailleurs ayant fait des études secondaires sont plus productifs que ceux ayant fait des études primaires, et les travailleurs ayant fait des études primaires sont plus productifs que ceux sans éducation.

Les personnes instruites ont des compétences plus élevées et sont capables d’effectuer efficacement leur travail et disposent d’un arsenal d’outils plus large pour résoudre les problèmes émergents et surmonter les difficultés. Ils sont également mieux placés pour effectuer des tâches plus complexes, qui impliquent souvent des salaires plus élevés et des avantages économiques plus importants.

Pour le bien-être et le bien-être d’une personne, la formation et l’accumulation de capital humain constituent l’objectif principal de la politique économique de l’État. Les formes d'éducation publiques sont l'un des moyens les plus importants de former du capital humain parmi les groupes de population à faible revenu. Les personnes issues des segments de la population à faible revenu, sans accès aux ressources physiques et financières, tout en ayant un coût élevé de leur propre capital humain, acquièrent la possibilité de gagner de l'argent et d'influencer le niveau et la qualité de vie.

Les pays peuvent investir dans les écoles publiques ainsi que dans l’éducation des adultes pour récolter ces bénéfices et contribuer également à développer le capital humain.

La constitution du capital humain par l’éducation et la formation favorise l’investissement, améliore le développement et l’adoption de nouvelles technologies et augmente la productivité par travailleur. Cependant, les relations entre l'éducation, les inégalités, la création de capital humain et le développement économique et la croissance sont complexes et souvent propres au contexte d'un pays.

L’accumulation de capital humain précède la croissance économique et sert de base à la croissance économique. Le processus d’accumulation du capital humain représente un investissement dans l’éducation et la formation. Les investissements dans l'éducation sont un outil qui influence le revenu du travail tout au long du cycle de vie des personnes. Le degré d'accumulation de capital humain varie selon la culture, le pays et la région de résidence du détenteur de capital humain. Le capital humain peut s'accumuler jusqu'à la retraite. L'accumulation de capital humain, étant endogène, répond aux incitations associées à l'évolution des connaissances technologiques. De manière endogène, l’accumulation de capital humain tend à s’annuler quelque temps avant la retraite. Les travailleurs âgés sont peu motivés pour la formation professionnelle (reconversion).

Les pays développés disposent de davantage de ressources financières pour investir dans l’accumulation de capital humain. Dans les pays moins développés, la productivité du travail est très faible. Pour accroître ce potentiel, il est nécessaire de former du capital humain. Dans les pays en développement, la formation du capital humain s'effectue par la fourniture de services publics pour l'introduction de nouvelles méthodes de production et la création d'un système éducatif.

Le développement du capital humain passe par la création de conditions de vie confortables : croissance des revenus, bonnes routes, jardins paysagers, services médicaux et éducatifs modernes, ainsi qu'un environnement culturel.

L’état du capital humain dans les pays les moins avancés se reflète dans les indicateurs de l’indice du capital humain liés au niveau d’éducation, de santé et de nutrition :

Pourcentage de la population sous-alimentée ;
- taux de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans ;
- indicateur général de la scolarité des enfants au secondaire ;
- le taux d'alphabétisation de la population adulte.

La complémentarité du capital humain et physique dans une économie conduit à une accélération des investissements dans le capital humain et physique à long terme.

Outre le développement prioritaire du capital humain et de l’économie des services, les secteurs les plus importants pour la réalisation des connaissances, l’emploi et la génération de revenus au cours des 10 à 15 prochaines années seront les secteurs de base que sont l’industrie, les transports, la construction et le secteur agricole. C’est dans ces secteurs que la Russie dispose d’avantages compétitifs significatifs, mais c’est là que se sont accumulés les principaux obstacles à la croissance et les manques d’efficacité. Le renouveau technologique intensif de tous les secteurs fondamentaux de l’économie, basé sur les nouvelles nanotechnologies et biotechnologies de l’information, est la condition la plus importante pour le succès d’un développement innovant à orientation sociale et pour le succès du pays dans la concurrence mondiale.

Il est possible d'accroître la productivité de la main-d'œuvre en fournissant des niveaux d'éducation et de compétences plus élevés.

La formation de capital humain augmente les revenus, le niveau et la qualité de vie des personnes et constitue également un facteur important d'augmentation de l'efficacité du travail.

Bibliographie

Arrêté du gouvernement de la Fédération de Russie du 17 novembre 2008 N 1662-r (tel que modifié le 8 août 2009) « Sur le concept de développement socio-économique à long terme de la Fédération de Russie pour la période allant jusqu'en 2020 » // "Recueil de la législation de la Fédération de Russie", 24.11.2008, N 47, art. 5489.

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Travaux de cours

Capital humain

Introduction. 3

1. Capital humain : essence et types Formation du capital humain 6.

1.1 L'essence du capital humain en tant que catégorie économique. 6

1.2 Classification des types de capital humain. 18

1.3 Formation et accumulation du capital humain. 27

2.Analyse du capital humain dans la Russie moderne. 35

2.1 L'état du capital humain en Russie. 35

2.2 Les principaux problèmes de formation du capital humain. 41

2.3 Investissements dans le capital humain en Russie. 48

Conclusion. 54

Liste de la littérature utilisée... 57

INTRODUCTION

L'homme, ses capacités créatrices, son intelligence, ses forces et ses capacités, avec l'aide desquelles il transforme le monde qui l'entoure et lui-même, sont devenus au premier plan dans la production sociale.

Le capital humain constitue aujourd'hui la principale valeur de la société moderne et un facteur clé du développement de l'économie du pays. Le concept de capital humain est la base centrale de l'analyse économique moderne, qui repose sur des prémisses théoriques et méthodologiques approfondies et accumule des outils de recherche qui interprètent l'essence, le rôle, le contenu, les structures de base des types et les méthodes d'évaluation quantitative et qualitative.

Le concept de « capital humain » acquiert une importance considérable tant pour les théoriciens de l’économie que pour les entreprises individuelles. La plupart des entreprises s’intéressent de plus en plus à l’accumulation de capital humain, qui constitue le capital le plus important parmi tous les types de capital. Le principal facteur d'accumulation du capital humain est l'investissement dans une personne, dans sa santé et son éducation. L'étude des problèmes liés à l'augmentation de l'efficacité de l'utilisation des forces productives populaires, qui se réalisent sous la forme de capital humain, est considérée non seulement comme pertinente, mais est également proposée comme un certain nombre de tâches prioritaires dans la structure de la vie sociale et économique. recherche. Cela implique de mener des recherches scientifiques approfondies sur cette problématique.

Le concept de capital humain a commencé à être utilisé de manière intensive dans la science mondiale, évaluant l'importance de l'activité mentale, identifiant le besoin et la plus grande efficacité des investissements dans le capital humain.

La pertinence de ce sujet réside dans le fait que le développement du capital humain et son utilisation efficace constituent sans aucun doute un domaine prioritaire pour de nombreux pays économiquement développés du monde. Les investissements dans le capital humain, comme le confirment la plupart des études, génèrent des rendements plus élevés. Le développement du capital humain au niveau macro conduit non seulement à une augmentation du niveau de vie, mais également à une augmentation de la compétitivité et de la croissance économique du pays.

Le but de ce cours est d'examiner les fondements théoriques et pratiques du capital humain et son rôle dans le développement de l'économie russe moderne.

Conformément à l'objectif, les tâches suivantes sont définies dans le travail :

Définir l'essence et le concept du capital humain ;

Considérez les principales dispositions de la notion de capital humain ;

Considérez la classification des types de capital humain ;

Suivre le développement du capital humain ;

Déterminer l'état du capital humain en Russie ;

Considérez les principales méthodes permettant d'accroître l'efficacité de l'utilisation du capital humain.

L'objet de la recherche est le capital humain.

Le sujet de l'étude est le capital humain et son rôle dans l'économie moderne.

Méthodes de recherche:

Traitement, analyse de sources scientifiques ;

Analyse de la littérature scientifique, des manuels et manuels sur le problème étudié.

L'ouvrage se compose d'une introduction, de deux chapitres, d'une conclusion et d'une liste de références.

1. Capital humain : essence et types. Formation du capital humain

1.1 L'essence du capital humain en tant que catégorie économique

Les bases de la formation du concept de capital humain ont été posées dans les travaux des fondateurs de la théorie économique classique : W. Petty, A. Smith, D. Ricardo, qui ont introduit dans la science économique des idées sur l'importance du travail, les capacités humaines , et l'éducation dans la croissance de la richesse du pays.

W. Petty fut le premier à introduire et à étudier la catégorie des « forces humaines vivantes ». Il le considérait dans le contexte de la richesse nationale comme un facteur important d'augmentation de la richesse du pays. A. Smith s'est concentré sur le rôle prédominant des capacités humaines par rapport aux facteurs matériels de production. Il pensait que la croissance de la productivité du travail dépendait des compétences des travailleurs et de l'amélioration des machines et des outils. D. Ricardo a considéré le rôle nécessaire de l'éducation humaine et de la population dans la croissance économique du pays.

Les idées des fondateurs de la pensée économique sur le « facteur humain » du développement économique de la société ont été appliquées par K. Marx. En accord avec les idées des fondateurs de la théorie économique classique sur la place du travail dans l'économie, il entendait par travail « l'ensemble des capacités physiques et spirituelles » des travailleurs qui sont utilisés dans le processus de production. Cependant, Marx a développé ces idées. Il a démontré la nécessité et l'importance de recourir à une production spéciale et à des investissements importants pour créer une main-d'œuvre.

Actuellement, certains experts éminents estiment que de nombreux économistes modernes ignorent complètement les idées de Marx et la théorie de la valeur travail lorsqu'il s'agit de révéler l'essence et le contenu de la catégorie « capital humain ». Il nous est difficile d'être d'accord avec cela. Travaillant à l'ère de la société industrielle, K. Marx appelait déjà l'homme lui-même capital fixe. À l’ère de la société postindustrielle, la catégorie « capital humain » se remplit d’un nouveau contenu qualitatif.

La formation de la théorie du capital humain remonte au milieu du XXe siècle, au cours de cette période historique du développement économique où les différences de taux de croissance économique entre les pays industrialisés et les pays arriérés se sont fortement accrues.

À la fin du XVIIIe et au début du XXe siècle, des contributions majeures à la théorie du capital humain ont été apportées par L. Walras, J.M. Clark, F. List, J. McCulloch, G.D. McLeod, A. Marshall, I.F. Thunen, T. Winstein, J.S. Walsh, I. Fischer.

L’économiste allemand Friedrich List considérait que la principale source de richesse de la nation était le « capital mental » – les inventions, les réalisations scientifiques, artistiques, etc. List pensait que le bien-être d’une nation ne dépend pas de la quantité de richesse, mais des forces productives qui constituent cette richesse.

L’économiste anglais Henry Dunning Macleod considérait les relations d’échange comme la principale source de valeur sociale. Il a accordé une importance particulière aux opérations de crédit et bancaires dans la croissance économique du pays. Il considérait les connaissances, l'expérience et les capacités mentales du travailleur comme le principal facteur de prospérité de la population.

L. Walras, J. McCulloch, I.F. Thunen, T. Winstein, W. Farr, I. Fischer étaient d'avis que le capital humain est la personne elle-même, et non ses qualités - éducation, capacités, etc. Cette position a ensuite été soutenue par A. Marshall. Il a introduit le concept de « capital personnel », qui possède une force physique, des capacités et des compétences qui contribuent à accroître la productivité du travail.

F. List, J. S. Walsh, J. S. Mill ont compris le capital humain non pas comme la personne elle-même, mais comme sa capacité à travailler, qui sont à la fois des capacités naturelles et des capacités acquises par une personne au cours de sa vie. Cette position a été développée dans les vues économiques de R. Dornbusch, S. Fischer, K. Shmanlesi, qui considéraient le capital humain non seulement comme les capacités physiques et professionnelles d'un individu, mais aussi ses caractéristiques spirituelles et idéologiques - culturelles, psychologiques, morales. Ils ont attribué un rôle important aux caractéristiques personnelles de l'individu dans le contexte de l'environnement social, au processus de prise de décisions de gestion, à la volonté de prendre des responsabilités, au sang-froid et à la détermination dans les situations les plus difficiles et inhabituelles. C'est aujourd'hui l'idée de base de nombreux spécialistes dans le domaine du management en matière de façonnage de l'image d'un manager moderne dans une organisation, y compris au niveau de la haute direction d'une entité économique.

Depuis le début du XXe siècle, les économistes travaillant dans le cadre du concept de capital humain ont commencé à faire les premières tentatives pour quantifier l'efficacité du capital humain dans l'économie. Ils ont commencé à utiliser largement des outils économiques, mathématiques et statistiques sur des questions telles que : le coût d'une personne ; l'influence du système éducatif national sur la croissance économique du pays ; les coûts familiaux associés à l'augmentation de la valeur économique d'une personne ; formation et utilisation des dépenses publiques nécessaires à l'éducation et à l'éducation de la population. L. Dublin, F. Kram, I. Fischer, S.H. ont apporté une grande contribution à l'étude de ces questions. Forsyth. Certaines dispositions des vues économiques de ces grands économistes ont ensuite été utilisées dans la formation de la théorie moderne du capital humain.

La formation de la théorie du capital humain en tant que direction scientifique indépendante est associée à la recherche étrangère dans les années 60. seconde moitié du 20ème siècle. Cela a été facilité par les conditions socio-économiques particulières qui se sont développées dans la seconde moitié du siècle dernier.

1. La transition vers une production innovante grâce aux réalisations élevées du progrès scientifique et technologique. Cela a conduit à une augmentation du rôle du travail complexe et des qualifications particulières des travailleurs, à la suite de quoi le rôle et la place du travail dans le processus de production ont commencé à être repensés.
2. À la suite de profonds changements dans le contenu des processus de production dans de nombreux domaines de la vie sociale, la part des coûts de main-d'œuvre intellectuelle et hautement professionnelle des travailleurs a commencé à occuper de plus en plus la structure du coût du produit final.
3. Accélérer les processus d'humanisation des relations socio-économiques dans les pays les plus développés du monde, la stabilité et l'autorité de « l'idée de valeur humaine » à tous les niveaux de gestion économique - dans les systèmes socio-économiques de divers types et types .
4. Le potentiel théorique et méthodologique accumulé des concepts de capital humain dans la pensée économique mondiale. Il a permis d'évaluer de manière critique l'état de la pensée scientifique dans le domaine des concepts de capital humain et de créer sur leur base, en tenant compte des nouvelles conditions socio-économiques de la société, une nouvelle direction scientifique indépendante - la théorie du capital humain.

Le terme « capital humain » est apparu pour la première fois dans les travaux de l’économiste américain Theodore Schultz, qui pensait que le bien-être des personnes pauvres ne dépend pas de la terre, de la technologie et de l’effort, mais de la connaissance, c’est-à-dire du capital humain.

Schultz considérait le capital humain comme « quelque chose comme un atout » et notait que le potentiel productif d'une personne dépasse largement toutes les autres formes de richesse réunies. Selon Schultz, le capital humain est constitué de qualités précieuses acquises tout au long de la vie d’une personne, qui peuvent être renforcées grâce à des investissements appropriés. Une augmentation du capital humain due à l'investissement d'un individu en lui-même affecte les changements dans la structure des revenus. Cela explique le fait que le capital humain ne se limite pas aux capacités innées, mais inclut également les compétences et les connaissances accumulées tout au long de la vie.

Schultz a identifié plusieurs types de capital humain selon le type d'investissement réalisé dans ce capital : l'éducation scolaire, la formation sur le terrain, la promotion et la protection de la santé, un stock croissant de connaissances sur les changements qui surviennent dans l'économie. Les capacités humaines formées grâce aux types d'activités ci-dessus peuvent faire l'objet d'une évaluation capitale.

L'économiste américain Harry Becker a résumé les recherches sur la théorie du capital humain en expliquant les phénomènes socio-économiques. Il considérait le concept de « capital humain » comme un ensemble de qualités précieuses et estimait que l'approche de la théorie du capital humain reposait sur l'hypothèse d'un comportement rationnel de l'individu, de l'équilibre du marché et de la stabilité des préférences.

G. Becker, collègue de Schultz à l'Université de Chicago, a élargi la portée de l'utilisation de la théorie du capital humain pour expliquer divers phénomènes sociaux.

Par capital humain, Becker entendait l’ensemble des compétences, des connaissances et des motivations d’une personne, et l’approche de son étude repose sur l’hypothèse de la maximisation du comportement, de l’équilibre du marché et de la stabilité des préférences.

Le scientifique a envisagé la stratégie suivante pour les familles rationnelles. Étant donné que le retour sur investissement dans le capital humain des enfants est beaucoup plus élevé que celui d'autres actifs, la famille investit d'abord dans le capital humain des enfants. Une fois que le rendement du capital humain des enfants est égal au taux de rendement des autres actifs, la famille commence à y investir dans le but de les transmettre ultérieurement en cadeau ou en héritage à leurs enfants.

Le capital humain, selon Becker, est un type de capital distinct du capital physique, mais qui possède des propriétés similaires, à savoir :

Le capital humain est un bien durable ;

Le capital humain nécessite des coûts de « réparation et d’entretien » ;

Le capital humain peut devenir obsolète avant même que sa détérioration physique ne se produise.

Becker a vu les principales différences entre le capital humain et le capital physique, d'une part, dans l'inséparabilité du capital humain de la personnalité de son porteur, et d'autre part, dans la capacité du capital humain à accroître l'efficacité de l'activité dans les secteurs marchands et non marchands. , parallèlement à cela, les revenus qui en découlent peuvent prendre des formes à la fois monétaires et non monétaires. Selon Becker, les gens ne peuvent pas être séparés de leurs connaissances, de leurs compétences, de leur santé et de leurs valeurs de la même manière qu'ils peuvent être séparés de leurs actifs financiers et physiques.

Dans le cadre de la théorie du capital humain, Becker accorde une attention particulière à la notion de taux de rendement internes, qui peuvent être individuels et sociaux. Le premier type de taux de rendement est considéré du point de vue d'un investisseur individuel et le deuxième type - du point de vue de l'ensemble de la société.

Au cours de ses recherches, Becker est arrivé à la conclusion qu'en moyenne, le retour sur investissement dans le capital humain est plus élevé que l'investissement dans le capital physique, alors qu'il diminue avec l'augmentation du volume d'investissement dans le capital humain, tandis que dans d'autres cas (par rapport aux autres actifs) diminue peu ou ne change pas.

Il convient de noter que Schultz et Becker, au cours de leurs recherches, ont cherché à assimiler le rôle du capital humain dans la création du produit social total aux ressources matérielles.

Lester Turow, économiste américain, professeur au Massachusetts Institute of Technology, a été le premier à résumer les recherches sur la théorie du capital humain et a accordé une grande attention à l'importance du travail. Selon Thurow, le capital humain des individus est leur capacité à produire des biens et des services. Il a distingué plusieurs capacités des personnes, parmi lesquelles il se concentre sur la capacité économique de base, qui se forme au niveau génétique. « La capacité économique, écrit-il, n’est pas simplement un investissement productif de plus possédé par l’individu. La capacité économique affecte la performance de tous les autres investissements.

L'économiste néerlandais Mark Blaug note que le capital humain est la valeur actuelle des investissements antérieurs dans les compétences des individus. Les dépenses des années passées pour l'éducation, la formation et la santé d'un individu peuvent apporter des bénéfices. Mais cet avantage se forme dans le cas où les qualités productives d’une personne seront utilisées exclusivement pour accomplir certaines tâches dans le processus de production de biens matériels qui rapportent un revenu au propriétaire.

Grâce à de nombreuses années de recherche menée par des scientifiques étrangers, la théorie du capital humain est devenue une direction scientifique généralement reconnue dans le monde, activement étudiée dans les établissements d'enseignement. Sur la base de cette orientation, les bases d'autres domaines du savoir ont été posées : économie de l'éducation, économie de la connaissance, économie de la propriété intellectuelle. Le capital humain a commencé à être interprété dans un sens élargi. Un peu plus tard, cela a été utilisé d'abord par des scientifiques soviétiques puis russes.

Au cours de la soi-disant « ère de stagnation » en URSS, un certain nombre d'ouvrages remarquables de scientifiques soviétiques ont été publiés, évaluant de manière critique les réalisations de spécialistes étrangers dans le domaine de la théorie du capital humain sous l'angle de l'économie politique du socialisme. : V.I. Basova, V.S. Goylo, A.V. Dainovsky, R.I. Kapelyushnikova, vice-présidente. Korchagin, V.V. Klochkov, V.I. Martsinkevitch. Ainsi, par exemple, R.I. Kapelyushnikov estime que le capital humain est un certain stock de connaissances, de capacités et de motivations inhérentes à une personne particulière. D'une part, ils nécessitent le détournement de fonds au détriment de la consommation actuelle et, d'autre part, ils constituent des sources fiables de revenus et de revenus futurs.

Dans les sciences nationales, la théorie du capital humain n'a commencé à être abordée de manière fondamentale qu'à partir du début des années 90 du siècle dernier, à partir du moment où la mise en œuvre de réformes économiques radicales a commencé en Russie. Durant cette période, les premiers travaux fondamentaux dans ce domaine paraissent par S.A. Dyatlova, A.I. Dobrynina, I.V. Ilyinsky, R.I. Kapelyushnikova, M.M. Kritsky, V.T. Martsinkevitch.

Les positions théoriques des chercheurs nationaux se distinguent par une distinction plus claire entre l'essence, le contenu, les formes et types, les conditions de développement, de reproduction et d'accumulation du capital humain. Docteur en sciences économiques, professeur à l'Université d'État d'ingénierie et d'économie de Saint-Pétersbourg, Mikhaïl Mikhaïlovitch Kritski a été le premier parmi les scientifiques russes à mener une étude positive de la théorie du capital humain. Dans ses travaux, le scientifique a noté que le capital humain n'est pas seulement acheté et vendu, mais qu'il est également avancé, remboursé sous forme de capital fixe et, par conséquent, nécessite des investissements importants et constitue une ressource en capital à long terme.

Kritsky, dans le processus de fonctionnement et de dépréciation du capital humain, a identifié trois composantes qui interagissent les unes avec les autres : le fonds de consommation, le fonds des services à la consommation et le fonds des capacités productives dématérialisées de la population.

Dans un grand dictionnaire économique édité par A.N. Le capital humain azriliyan est « l’éducation, les qualifications acquises dans le processus de production ; connaissances et compétences incarnées dans la main-d’œuvre. C'est le concept de capital humain qui est devenu le plus populaire et qui constitue la base du développement de la théorie et de la méthodologie du capital humain par des spécialistes russes, notamment des scientifiques de l'Université d'État d'économie et de finance de Saint-Pétersbourg. Par exemple, B.V. Korneychuk écrit que le capital humain est « un ensemble de qualités d'un individu qui sert de source de revenus en espèces. Elle se mesure par le montant des investissements dans l’éducation, la santé, etc.

Anatoly Stepanovich Dyatlov a défini le capital humain comme « un certain stock de santé, de connaissances, de compétences, d'aptitudes, de motivations formé à la suite d'investissements et accumulé par une personne, qui est utilisé de manière opportune dans l'une ou l'autre sphère de la reproduction sociale, contribue à la croissance. de la productivité du travail et de l'efficacité de la production et influencent ainsi la croissance des gains (revenus) d'une personne donnée"

Lyudmila Georgievna Simkina développe les vues de Kritsky dans ses œuvres. Le capital humain est défini comme le concept d'activité de la vie, qui s'exerce dans les limites du gain de temps. Simkina considère certaines formes d'enrichissement de l'activité vitale, qui se manifestent dans la consommation et la production. La base de cette forme d’enrichissement est l’activité mentale. Puisque l'activité mentale est une source de consommation accrue, puisque sa reproduction élargie est considérée comme la base de la production de relations économiques du capital humain. L'identification des formes relatives et absolues d'enrichissement de l'activité vitale par des besoins et des capacités croissants permet à Simkina de déterminer la forme historiquement spécifique du capital humain. « La forme productive du capital humain, écrit-elle, est présentée comme l'intégrité fondamentale de deux éléments constitutifs : le travail direct et l'activité mentale. Ces éléments peuvent agir soit comme fonctions d’un même sujet, soit comme formes organisationnelles et économiques de divers sujets entrant dans un échange d’activités entre eux.

Un groupe de chercheurs dirigé par Leonid Ivanovich Abalkin, examinant le problème du développement stratégique de la Russie au nouveau siècle, étudie le capital humain en tant qu'ensemble de capacités innées, d'éducation, de compétences professionnelles acquises, de santé morale, émotionnelle et physique, qui assurent la possibilité de réaliser un profit. Le progrès socio-économique est déterminé avant tout par les nouvelles connaissances acquises par les chercheurs et maîtrisées davantage dans le processus d'éducation et de formation des travailleurs. Les principaux domaines d'activité qui constituent le capital humain sont considérés comme le complexe scientifique et éducatif, les soins de santé et les domaines qui façonnent les conditions de vie.

Yuri Grigorievich Bychenko note que le capital humain est :

a) un objet de relations sociales dans les sphères sociale, du travail, de l'information, professionnelle, sociale, politique ;

b) le processus d'interactions, considéré comme un investissement dans la formation de l'individu ;

c) l'ensemble accumulé de connaissances, de compétences, d'aptitudes et d'aptitudes d'une personne qui présentent des caractéristiques quantitatives et qualitatives ;

d) les capacités, les connaissances, les compétences et les capacités d'un individu, qui sont le but des activités de l'État, des entreprises individuelles, des familles, des entreprises ;

e) les capacités, connaissances, aptitudes et compétences que les individus utilisent pour atteindre certains objectifs et statuts dans les sphères de la reproduction sociale ;

f) le principal indicateur démontrant le degré de bien-être social et déterminant la position du pays sur la scène internationale.

Vladimir Nikolaevich Kostyuk, étudiant les processus socio-économiques et développant son propre concept de théorie du développement, définit le capital humain comme la capacité individuelle d'une personne qui lui permet de fonctionner en toute sécurité dans des conditions d'incertitude. Il inclut des éléments rationnels et intuitifs dans la structure du capital humain. Leur connexion peut permettre au propriétaire du capital humain de réussir là où les hautes qualifications et le professionnalisme ne suffisent pas. Il a souligné qu'il faut du talent, ce qui nécessite une rémunération distincte.

Parmi les définitions modernes du capital humain, il existe principalement des interprétations élargies. Une définition complète du capital humain conformément à son interprétation large est contenue dans L.Sh. Suleymanova Conformément à la définition de L.Sh. Suleymanova « est un caractère inné, formé à la suite d'investissements et d'épargnes, d'un certain niveau de santé, d'éducation, de compétences, de capacités, de motivations, d'énergie, de développement culturel, à la fois d'un individu spécifique, d'un groupe de personnes et de la société dans son ensemble, qui sont opportunément utilisés dans l’une ou l’autre sphère de la reproduction publique, contribuent à la croissance économique et influencent les revenus de leur propriétaire.

CM. Klimov estime que le capital humain fait partie intégrante d’une économie intellectualisée moderne. Il qualifie le capital biophysique et les ressources sociales et intellectuelles de l'individu d'éléments structurels du capital humain. CM. Klimov note que « l'efficacité de l'utilisation du capital humain dans la production dépend en grande partie de facteurs de l'environnement social ». D'accord avec la compréhension du capital humain de S.M. Klimov, de notre point de vue, il convient de souligner l'importance d'utiliser le capital humain non seulement dans la production, mais aussi au-delà. De ce point de vue, le capital humain est utilisé « non seulement dans les activités de production, mais aussi dans la vie quotidienne, dans la vie au-delà des limites du temps de travail. Par conséquent, les investissements dans la formation des ressources intellectuelles, ainsi que du capital humain en général, sont indissociables des dépenses de consommation.

La forme socio-économique du capital humain et sa certitude qualitative sont décrites par Anatoly Fedorovich Dobrynin et Anatoly Stepanovich Dyatlov. « Le capital humain », écrivent-ils, « est une forme de manifestation de la force productive humaine dans une économie de marché, une forme correspondante d'entreprise de force productive humaine introduite dans le système d'une économie de marché à orientation sociale en tant que facteur principal et créatif de reproduction sociale. .»

Il n’existe pas de concept holistique de « capital humain » dans la littérature économique russe. Certains scientifiques font la distinction entre les capacités physiques et créatives d’une personne, en plus de ses connaissances, capacités et compétences, qui sont généralement des sources de revenus pour les ménages et les entreprises. D'autres chercheurs considèrent le capital humain comme un ensemble de certaines qualités qu'une personne accumule au cours de sa vie ou qu'elle réalise grâce à des investissements.

1.2 Classification des types de capital humain

La classification des types de capital humain est possible pour diverses raisons et à différentes fins, ce qui est présenté dans la littérature sur cette question. Presque tous les scientifiques reconnaissent la réalité et le rôle majeur du capital humain.

1) Selon le niveau de limitation de l'utilisation du capital humain, il se répartit en :

a) Capital humain spécifique – connaissances et compétences que les personnes utilisent lorsqu'elles occupent un poste spécifique ou dans une entreprise spécifique.

Il existe deux types de capital humain spécifique :

Positif - capital qui garantit le retour sur investissement attendu dans la formation spécialisée ;

Négatif - capital qui ne fournit pas le retour sur investissement attendu.

Le développement d'un capital spécifique est associé à de nombreux coûts de formation de spécialistes pour exercer des responsabilités professionnelles spécifiques dans un lieu de travail spécifique.

L'entreprise peut rembourser les dépenses post-formation en payant un salaire réduit, mais dans ce cas le salarié pourra évoluer vers un poste similaire en quittant l'entreprise, car son capital humain augmentera. En règle générale, le capital humain spécifique n’implique pas l’utilisation d’informations et de compétences uniques dans une autre entreprise. Dans ce cas, les frais de formation sont répartis proportionnellement entre le salarié et l’entreprise.

b) Capital humain général – connaissances et compétences qui, quel que soit le lieu où elles ont été acquises, peuvent être appliquées à d'autres emplois et entreprises.

2) Selon les principales formes de formation et d'accumulation :

a) Le capital santé est une composante importante du capital humain, dans lequel les investissements se manifestent par le maintien de la capacité de travail en réduisant la morbidité et en augmentant la période productive de la vie. La force physique, la performance, l'immunité, l'augmentation de la durée de travail intensif sont nécessaires à tous dans tous les domaines d'activité professionnelle.

b) Le capital travail est le capital qu'un individu acquiert ou accumule grâce à son expérience, ses compétences pratiques, ses capacités et son éducation au cours de sa vie dans un domaine d'activité particulier.

c) Le capital intellectuel est une activité mentale et créatrice, qui est un attribut unique de l'esprit et de l'ingéniosité humaine.

d) Capital organisationnel et entrepreneurial - la capacité de développer des idées commerciales constructives, l'esprit d'entreprise, l'innovation, une haute responsabilité, la confiance, les compétences organisationnelles, la possession de secrets commerciaux. Le niveau de capacités entrepreneuriales se traduit par le montant des fonds propres, ce qui permet de distinguer les petites, moyennes et grandes entreprises. La qualité des capacités entrepreneuriales s'apprécie par l'utilisation efficace du capital et la stabilité du développement de l'entreprise.

e) Capital culturel - capacités intellectuelles, aptitudes, compétences, travail et moralité quotidienne, respect des lois, qu'un individu utilise dans le processus d'activité sociale.

f) Le capital social est une connaissance qui peut être transférée et développée grâce aux relations entre employés et partenaires.

f) Le capital organisationnel est la compétence systématisée d'une entreprise, renforçant son potentiel créatif et organisationnel, visant à créer un produit.

3) Selon formes de réalisation :

a) Le capital vital est le capital qui comprend un ensemble de connaissances, de compétences, d'aptitudes et de santé incarnées par chaque personne.

b) Le capital non vivant est le capital dans lequel la connaissance s'incarne sous une forme matérielle et physique.

c) Capital institutionnel – institutions qui favorisent l'utilisation efficace de tous les types de capital humain.

4)Par niveaux et fonctionnalités :

a) Capital humain individuel ;

Le capital humain individuel est un type de talent économique, qui comprend les qualités individuelles nécessaires d'une personne, qu'elle manifeste par le libre arbitre personnel, par exemple :

Santé physique et mentale ;

Connaissances, capacités, compétences ;

Capacités naturelles, capacité morale ;

Éducation;

Créativité, inventions;

Courage, prudence, compassion ;

Leadership, confiance personnelle indescriptible ;

Mobilité du travail.

La valeur du capital humain individuel au sens étroit est déterminée par la formule :

où Z est la connaissance de l’individu ;

U - compétences individuelles ;

O - expérience individuelle ;

Et - des initiatives individuelles.

Les capacités mentales, émotionnelles et motivationnelles que possèdent les individus déterminent leurs capacités et leur importance dans la société ou dans une entreprise.

Les compétences acquises par un individu sont considérées comme une forme de capital : le capital humain individuel. Les compétences s’acquièrent grâce à des investissements intentionnels dans l’éducation. La théorie du capital humain considère l’éducation comme un bien qui doit être utilisé pour obtenir des avantages économiques. Le capital humain individuel contient des coûts et des investissements pour obtenir une éducation et maintenir la santé, ce qui conduit finalement à une productivité accrue du porteur de ce capital humain.

Au sens large, la valeur du capital humain individuel peut être exprimée à travers la formule :

où PS est le coût initial du capital humain individuel ;

Le KMS est le coût d’une connaissance obsolète du capital humain individuel ;

SPZ est le coût des connaissances et des compétences acquises du capital humain individuel ;

SI est le coût d’investissement du capital humain individuel ;

y - coefficient de valeur du capital humain individuel

SZN est le coût des connaissances tacites, des capacités du capital humain individuel.

Le capital humain peut être valorisé grâce au transfert de connaissances. Le transfert de connaissances contient des éléments tels que la source des connaissances, le destinataire des connaissances, leurs relations, le canal de transmission et une connexion unique.

b) Capital humain de l'organisation(entreprises, firmes) ;

Les connaissances situées au sein de l'organisation et utilisées pour garantir l'innovation, la productivité et la qualité sont un élément caractéristique pour remporter la concurrence dans la recherche d'acheteurs, de technologies, de connaissances spéciales, de financement, ce qui constitue un avantage intangible. La dynamique de formation des organisations et des systèmes locaux repose sur l'exploitation de ressources immatérielles.

La notion de capital humain d’une organisation peut être interprétée de différentes manières. Il peut s'agir d'idées, de technologies, d'équipements, de recherches scientifiques, de descriptions de poste appartenant à une organisation particulière. D’autre part, le capital humain est considéré comme la richesse de l’organisation par rapport aux qualifications du personnel. Le capital humain d'une organisation se forme avec l'aide des employés, de leurs connaissances, compétences, capacités et talents innés et acquis. En conséquence, le capital humain d’une organisation est considéré comme la valeur totale formée par les employés de l’entreprise en fonction de leurs compétences, capacités et capacités, en utilisant les ressources de l’entreprise.

Le développement du capital humain de l’organisation s’effectue des manières suivantes :

Acquisition;

Attraction et rétention ;

Développement et préparation ;

Fusions et acquisitions.

Le coût du capital humain d'une organisation dépend de la catégorie d'employé. La valeur du capital humain d'une organisation est fortement influencée par : une compétence professionnelle élevée, un potentiel intellectuel et créatif, la capacité d'assimiler les innovations et de participer aux innovations, l'adaptabilité à des conditions de production en évolution rapide, la maîtrise de plusieurs spécialités et la responsabilité. La valeur du capital humain d'une organisation repose sur une nature probabiliste.

Le capital humain d'une organisation prend en compte la valeur, qui n'a de sens qu'en termes économiques. La valeur de ce type n’inclut pas l’importance de l’individu pour la famille, la société ou d’autres nuances de son propre réseau social. La valeur du capital humain d'une organisation se concentre principalement sur les compétences, les connaissances et l'expérience que possède une personne.

V) Capital humain régional ;

Actuellement, le capital humain est considéré comme le principal facteur de développement socio-économique de la région. Le succès économique d'une région dépend de la population vivant sur un territoire donné, des capacités du capital humain régional et du niveau de chômage. Dans les régions où le taux de chômage est important, il y a un exode de main-d'œuvre et, par conséquent, une diminution du capital humain régional. Au cours de la même période, les régions en développement actif connaissent une pénurie de main-d’œuvre.

La propriété de mobilité du capital humain est utilisée sur les marchés du travail régionaux à des fins de mouvement intrarégional du capital humain. La mobilité de la population régionale est déterminée par des facteurs économiques et sociaux.

Le capital humain de la région repose sur la conscience publique et le développement sociopolitique. Le capital humain régional est mesuré comme la proportion de la population ayant un degré d'éducation particulier par rapport à l'activité économique ou au revenu total. Les connaissances et les compétences de la population de la région sont considérées comme une contribution majeure à la compétitivité des entreprises de la région.

Le développement du capital humain au niveau régional dépend d'indicateurs économiques :

Impact sur l'efficacité du secteur de l'emploi de la région ;

Augmenter les opportunités d’emploi pour les particuliers.

Le déficit en capital humain régional est considéré comme un facteur de réduction des investissements dans l'économie régionale. Soutenir un personnel professionnel et hautement qualifié est l’un des problèmes liés à la rétention du capital humain régional. La mondialisation et les régions en pleine émergence ont un impact considérable sur l’exode des talents des régions moins développées.

G) Capital humain national ;

Le capital humain national fait partie intégrante de sa richesse nationale. La formation du capital humain et l'amélioration de la qualité de vie dépendent largement de la mise en œuvre de projets nationaux. Le capital humain est considéré comme la capacité de la population à assurer la croissance économique.

Le capital humain national contient :

Capital social;

Capital politique ;

Priorités intellectuelles nationales ;

Avantages compétitifs nationaux ;

Potentiel naturel de la nation.

Le capital humain national est mesuré comme un coût, calculé de différentes manières - par investissement, par méthodes d'actualisation. La taille du capital humain national est calculée comme le capital humain total de toutes les personnes. Le capital humain national représente plus de cinquante pour cent de la richesse nationale de chacun des pays en développement et plus de 70 à 80 % de celle des pays développés du monde.

Les traits caractéristiques du capital humain national ont déterminé le développement historique des civilisations mondiales et des pays du monde. Le capital humain national aux XXe et XXIe siècles est considéré comme la principale condition intensive du développement de l'économie et de la société.

5) Capital humain supranational (mondial).

La mondialisation est la circulation libre et naturelle de toutes les ressources. La mondialisation de l’économie crée un niveau supranational et mondial de développement du capital humain. La mobilité mondiale du capital humain au sein des sociétés et des entreprises mondiales augmente leurs rendements économiques.

Le capital humain mondial est l’ensemble de l’éducation, des compétences et des qualités personnelles représentées dans la main-d’œuvre. Le concept des travailleurs en tant qu’atouts importants conduit à des politiques créant des organisations internationales dans les pays moins développés.

Le concept de capital humain mondial compare et examine les indicateurs des valeurs quantitatives de la main-d'œuvre dans différents pays. La mondialisation du capital humain incite les entreprises à innover. Le développement du capital humain dans n'importe quel pays peut être réalisé grâce à des investissements dans l'éducation, les soins de santé, le maintien des conditions de vie familiale et les droits des citoyens.

Cette classification des types de capital humain permet d'analyser le capital humain au niveau de l'individu et de l'État dans son ensemble.

1.3 Formation et accumulation du capital humain.

La richesse d'un pays, ce sont ses habitants. La croissance économique du pays peut être obtenue en augmentant le financement du capital humain, de la culture, de la santé, etc. Le développement des capacités mentales et spirituelles des personnes, l'accumulation de capital humain restent aujourd'hui une tâche importante pour tout pays. La principale priorité des dépenses budgétaires est l'investissement dans le capital humain.

Lorsque chaque membre de la société possède un énorme potentiel, on assiste à une augmentation significative des ressources intellectuelles, conduisant à une croissance économique et à des opportunités significatives pour la société. Le développement humain implique :

Améliorer les conditions de vie des citoyens ;

Augmentation significative de la compétitivité du capital humain ;

Offrir des conditions favorables à tous les membres de la société pour développer leurs capacités.

Aujourd'hui, la croissance économique des pays dépend du niveau de formation du capital humain, qui élargit les connaissances, les compétences et les capacités de la population du pays.

La formation du capital humain représente différents types, formes et étapes du cycle de vie des individus. Les experts identifient des facteurs qui se regroupent dans les groupes suivants : sociaux, institutionnels, d'intégration, économiques, de production, démographiques, socio-économiques.

Conceptuellement, le modèle de formation du capital humain dans un système socio-économique comprend différents niveaux : société, région, entreprise et contient un sous-système de gestion. Les sujets du sous-système de gestion sont l'État, les établissements d'enseignement supérieur, les entreprises et les organisations, la famille et la société, ainsi que la personne elle-même. L'objet de la gestion est le capital humain et ses types.

Fig. 1. Concept du modèle de formation du capital humain

La formation du capital humain est un processus à long terme visant à accroître les qualités productives de la main-d'œuvre. La formation du capital humain joue un rôle important dans la croissance économique à long terme d'un pays et offre les mêmes avantages que les nouvelles technologies innovantes et les équipements industriels efficaces.

Le professionnalisme, l'éducation et la formation avancée jouent un rôle important dans la formation du capital humain. L'éducation est un élément clé du capital humain. Elle remplit deux fonctions : le développement individuel et économique, à savoir la reproduction d'une main d'œuvre qualifiée. Il permet non seulement de maîtriser les connaissances antérieures déjà accumulées, mais facilite également l'acquisition de nouvelles connaissances dans le processus d'activité humaine pratique et crée des conditions favorables à leur production future. Avec l'aide de l'éducation, une augmentation significative du potentiel du capital humain et de sa place dans le développement socio-économique de la société est soutenue. Ce n'est pas pour rien que les gens croient qu'il n'y a qu'une seule voie pour progresser - la connaissance et un moyen de surmonter tous les obstacles sur cette voie - les capacités mentales.

Le degré de qualification des travailleurs, leur professionnalisme est une composante importante de la qualité de la main d'œuvre. Ce problème est résolu grâce au système d’enseignement professionnel primaire, secondaire et supérieur.

Actuellement, les universités russes mettent en œuvre une formation de spécialistes à plusieurs niveaux, ce qui a permis de rendre le système d'enseignement supérieur plus flexible, en offrant aux étudiants la possibilité de choisir une orientation.

Le professionnalisme est une qualité particulière des personnes qui effectuent régulièrement et efficacement des fonctions de travail difficiles avec des indicateurs de qualité établis. Ce concept inclut un niveau de performance au travail qui répond aux normes et exigences objectives du monde. Une personne est capable d'obtenir cette qualité grâce à une formation spéciale et à l'accumulation d'une expérience de travail.

L'activité d'un professionnel est un système à plusieurs niveaux, qui a non seulement des fonctions externes, mais aussi des fonctions internes complexes et diverses. Le professionnalisme n'est pas seulement un niveau élevé de connaissances, de compétences et de résultats de l'activité d'une personne dans un certain domaine, mais aussi un certain système d'organisation de sa conscience et de son psychisme.

Les institutions sociales se retrouvent dans absolument toutes les sphères de la vie des gens et, en outre, elles ont toutes un impact sur la formation du capital humain. Pour mettre en valeur des institutions significatives, on peut appliquer le concept de « fonds » de capital humain.

En créant des fonds à partir de son propre capital humain, une personne sera introduite non seulement dans le système d'institutions sociales qui stabilisent une certaine sphère d'activité, mais également dans le système d'institutions informelles. Informel - les institutions qui ne sont pas formellement inscrites, mais qui constituent néanmoins un mode d'action établi dans un domaine particulier de formation et de développement du capital humain. Les institutions formelles commenceront à exercer leur influence en définissant des principes, des restrictions et des orientations dans le comportement des gens.

De plus, les actions humaines seront également ciblées par l’influence d’institutions informelles qui reflètent des normes, des valeurs, des traditions et des habitudes. Ils peuvent affecter le comportement humain dans n’importe quel domaine d’activité. C'est-à-dire exercer leur influence à la fois au sein de certaines organisations ou associations d'individus, et dans la sphère d'influence institutionnelle générale.

L’accumulation de capital humain précède la croissance économique et sert de base à la croissance économique. Le processus d’accumulation de capital humain nécessite des coûts d’investissement importants.

Les investissements en capital humain sont classés selon le critère de leur orientation fonctionnelle. Dans la structure de l'investissement en capital humain, la place principale est occupée par les investissements dans la santé et l'éducation, qui sont les plus importants dans sa formation et son accumulation (Fig. 2).

La formation et l'accumulation de capital humain s'effectuent dans le processus d'investissement, dans lequel les investisseurs sont les secteurs privé et public de l'économie. La reproduction du capital humain se fait sur la base de l'investissement ; la formation des actifs primaires en capital humain est présentée dans le tableau 1.

Tableau 1

Formes de capital humain : caractéristiques de formation et d'accumulation

Il existe trois étapes principales dans l’accumulation du capital humain. Dans la première étape, les conditions d'accumulation du capital humain sont formées grâce au système d'investissement de la société, des organisations et des familles, une structure est créée qui assure la reproduction élargie du potentiel du capital humain. Au cours de la deuxième étape, se forme le potentiel du capital humain, c'est-à-dire un ensemble de propriétés humaines utilisées dans le processus de production sociale. À la troisième étape, le capital humain potentiel est impliqué dans les activités de production et commerciales, c'est-à-dire qu'il passe d'une forme potentielle à une forme de capital humain réel. Avec cette idée des étapes d'accumulation du capital humain, les investissements dans une personne ne sont pas seulement l'étape initiale de formation et d'accumulation, mais aussi des sources conçues pour assurer la possibilité de mener à bien ces processus.

Riz. 3 étapes d'accumulation du capital humain.

Après avoir examiné toutes les étapes de l'accumulation du capital humain, nous pouvons conclure que l'investissement dans une personne représente non seulement l'étape initiale de formation et d'accumulation, mais également les sources qui offrent la possibilité de mener à bien ces processus.

1. Analyse du capital humain dans la Russie moderne

2.1 État du capital humain en Russie

Le capital humain est un certain stock de santé, de connaissances, d'habitudes et de capacités formé à la suite d'investissements et accumulé par des individus qui sont délibérément utilisés dans l'un ou l'autre domaine de la production sociale. Pour analyser la qualité du capital humain, le niveau de vie, l'alphabétisation, l'éducation, l'état de la médecine et la production du PIB par habitant du pays sont mesurés. Ces indicateurs sont pris en compte lors du calcul de l'indice de développement du capital humain.

L’Indice de Développement Humain est un ratio basé sur trois dimensions du capital humain :

Longévité et état de santé, déterminés à partir de l’espérance de vie ;

Capacité à acquérir des connaissances mesurées par la durée moyenne et prévue des études ;

La capacité d’atteindre un niveau de vie décent, mesurée par le revenu national brut par habitant.

La valeur la plus élevée du développement humain individuel est de 1,0. Afin de mesurer le développement humain dans son ensemble, il existe trois indices composites : l’indice d’inégalité entre les sexes, l’indice de développement selon le genre et l’indice de pauvreté multidimensionnelle.

Pays avec le plus haut degré de développement humain individuel ;

Pays avec un degré moyen de développement humain individuel ;

Pays avec un faible degré de développement humain individuel.

Tableau 2

Pays du monde par niveau de développement humain en 2017

Indicateurs clés de la Russie :

L'espérance de vie moyenne est de 70,3 ans ;

La durée moyenne de l'éducation est de 14,7 ans ;

Le revenu national brut par habitant est de 22 352 dollars par an.

En plus de ce qui précède, l'étude menée par le Forum économique mondial (WEF) en collaboration avec le cabinet international de conseil en gestion des ressources humaines Mercer - « Rapport sur le capital humain 2016 » est d'un grand intérêt.

Dans ce rapport, le WEF souligne qu'au XXIe siècle, la principale condition du développement et de la croissance économique d'un pays est le capital humain. En comparant les opportunités de développement humain selon 46 indicateurs nationaux, l’indice du capital humain peut être déterminé. Le rapport présente un classement qui mesure les opportunités de développement du capital humain dans différents groupes d'âge, notamment l'accessibilité et la qualité de l'éducation ; possibilités de formation avancée; l'emploi dans l'économie du pays.

Les dix pays ayant l'indice de capital humain le plus élevé sont : la Finlande - 85,78 ; Norvège - 83,84 ; Suisse - 82,59 ; Canada - 83,87 ; Japon - 82,74 ; Suède - 81,77 ; Danemark - 83,45 ; Pays-Bas - 85,36 ; Nouvelle-Zélande - 82,88 et Belgique - 82,11, qui comprenaient quatorze pays dans le groupe dépassant la limite de 80 %.

L'indice est utilisé pour évaluer le capital humain à travers des indicateurs du niveau d'éducation, des qualifications et de l'emploi des personnes âgées de 15 ans à plus de 65 ans. L'objectif est d'évaluer les résultats des investissements passés et actuels dans le capital humain et de fournir l'opportunité de prédire la situation à l'avenir.

Tableau 3

Source : Service fédéral de la statistique.

Le rapport d'index comprend des informations sur le nombre de diplômés actuels et récents dans les principaux domaines d'études de chaque pays et des données sur l'activité de la main-d'œuvre, ainsi que sur le niveau de scolarité.

Les experts notent que la Russie occupe une position élevée dans le classement en termes de niveau d'éducation et de qualification de la main-d'œuvre. En termes de niveau d'enseignement primaire, secondaire, secondaire spécialisé et supérieur, la Russie fait partie du groupe des leaders dans tous les groupes d'âge.

Il existe une tendance notable dans la répartition de la population par type d'activité économique, distinctive des pays dotés d'un système de production agricole.

Tableau 4

Répartition de l'emploi par type d'activité économique et profession, 2016, %

Source : Service fédéral de la statistique.

Sur la base des objectifs de l'étude, la tranche d'âge capable de recevoir des études supérieures grâce à des études à temps plein est présentée - de 15 à 24 ans.

Tableau 5

Indicateurs d'éducation dans la tranche d'âge de 15 à 24 ans 2016

Suite du tableau 5

Source : Service fédéral de la statistique.

La position forte du pays dépend de l'accessibilité du système éducatif à tous les niveaux, du primaire à l'enseignement supérieur. En termes d'indicateurs déterminant l'accès à l'éducation, la Russie occupe une place élevée. Les faiblesses de la Russie comprennent des facteurs démographiques, à savoir une faible proportion de la population en âge de travailler, un chômage élevé, la qualité de l'éducation et l'état de santé de la population.

En termes de formation, les plus importantes étaient les sciences sociales et les études commerciales. Une condition positive pour l'économie est la formation de professionnels dans les domaines de la construction, de la production, de l'éducation et des sciences.

Tableau 6

Étudiants dans les domaines de formation 2016

Source : Service fédéral de la statistique.

Dans la même tranche d'âge, les experts du WEF ont fourni des informations sur la participation économique et les capacités de la jeune génération. Ses résultats sont présentés dans le tableau 7.

Tableau 7

Participation économique et compétences 2016

Source : Service fédéral de la statistique.

Les informations du tableau conduisent à des conclusions significatives. La Russie se classe au cinquième rang en termes de sous-emploi.

Selon les indicateurs du système éducatif, de la participation économique et de la formation sur le terrain, la Russie occupe les places suivantes, présentées dans le tableau 8.

Tableau 8

Profil des pays par tranche d'âge 2016

Source : Service fédéral de la statistique.

La mesure du capital humain en Russie est déterminée par le centre d'analyse du gouvernement de la Fédération de Russie. La base est basée sur l'indice du capital humain présenté ci-dessus.

2.2 Principaux problèmes de formation du capital humain

Le problème du développement du capital humain revêt une grande importance, tant dans le monde qu'en Russie. Il existe des difficultés objectives qui entravent la formation normale du capital humain.

Tout d’abord, les salaires en Russie sont assez bas par rapport à d’autres pays. Selon l'Organisation internationale du travail, en 2017, parmi 71 pays, la Russie se classe au 51e rang avec un salaire mensuel moyen de 570 dollars.

Tableau 9

Salaire moyen par pays et par mois selon PPA 2017, $

Pour la première fois, le concept d'économie politique bourgeoise de « capital humain » et son utilisation dans la pratique étatique, la réalisation de la limite absolue de l'accumulation du capital humain et la réduction constante de sa valeur totale, ce qui aggrave nécessairement et inévitablement le conflit. entre le développement matériel de la production et sa forme sociale jusqu'au début de la période de transition, se résument brièvement à une formation sociale communiste.

Le facteur « capital humain » dans les politiques publiques modernes.

Ne serait-ce qu'il y a 30 ans dans les publications de scientifiques et de personnalités publiques, alors au cours des dernières décennies, les documents de l'ONU, du FMI, de la Banque mondiale et des États nationaux ont fait état non seulement d'un changement dans le rôle du capital humain dans le développement économique, mais aussi d'une transformation du capital humain comme principal facteur de croissance économique, qui est par nature de long terme. En Fédération de Russie également, cette thèse est affirmée dans les documents de planification stratégique officiellement adoptés au cours des 2-3 dernières années. Tout d’abord, nous parlons des stratégies de développement socio-économique de la Fédération de Russie dans son ensemble et de ses sujets individuels. De tels documents, sur la base de cette « thèse initiale », établissent que « le développement du capital humain » est reconnu comme « première » et « principale » parmi les priorités stratégiques de l'État.

Mais qu’entend-on par capital humain, comment se révèlent la portée et le contenu de ce terme devenu normatif, et par quels moyens est-il prévu de parvenir à ce même « développement du capital humain » ? Une définition intelligible et plus ou moins claire, pour ne pas dire complète, du terme « capital humain » ne peut être trouvée dans tous ces documents - en règle générale, elle n'existe pas du tout. Au lieu de cela, le « développement du capital humain » est déclaré comme une « direction stratégique du développement socio-économique » de l'État et une liste des « directions et projets » inclus dans cette « direction stratégique du développement socio-économique » est fournie.

Sans tenir compte de quelques différences mineures entre les documents de planification stratégique adoptés par les différents organes gouvernementaux de la Fédération de Russie et de ses entités constitutives, nous pouvons affirmer qu'ils sont tous guidés par une certaine liste générale d'« orientations et de projets » pour le développement du « capital humain ». Il s'agit notamment des éléments suivants : l'évolution démographique ; développement des soins de santé; développement de l'éducation; développement de la culture; développement de la culture physique et du sport ; augmenter le niveau d'emploi et assurer la protection sociale de la population. A celles-ci, traditionnelles depuis l'époque soviétique, s'ajoutent des « branches de la sphère sociale » distinctes « justifiées par les besoins » de groupes sociaux spécifiques (généralement significatifs sur le plan électoral et économique) (retraités, bénéficiaires, jeunes, etc.), ainsi que le marché du logement.

Dans presque tous les documents de planification stratégique de la Fédération de Russie que j'ai pu prendre connaissance, le « développement du capital humain » est remplacé par les tâches consistant à atteindre certaines valeurs cibles de plusieurs dizaines d'indicateurs macroéconomiques abstraits de la démographie (dynamique cible de la population, fécondité, mortalité, etc.), la fourniture d’infrastructures sociales, d’espace de vie, de niveaux d’emploi, de protection sociale et de sécurité. Quant aux proportions fixées dans de tels documents entre tous ces indicateurs macro-sociaux, ainsi qu'entre eux et les indicateurs macroéconomiques établis dans d'autres sections de ces documents, la proportionnalité proportionnelle des valeurs de certains indicateurs aux valeurs de tous les autres indicateurs et leur conditionnalité mutuelle n'est déclarée que comme une prémisse théorique générale de l'ensemble du plan.

Les valeurs cibles des macro-indicateurs démographiques et sociaux qui caractérisent la population dans son ensemble, le niveau de ses revenus de toutes sources, la fourniture d'infrastructures sociales et de logements, établies comme « moyennes hospitalières », ne sont que quelques-uns des des indicateurs qui décrivent les conditions nécessaires et suffisantes à la reproduction du capital humain. Mais ce n’est en aucun cas la totalité de ces indicateurs, sans parler des conditions elles-mêmes. La véritable essence du problème ne réside pas du tout dans ces conditions et dans les macro-indicateurs « moyennes hospitalières ».

Il ne s’agit pas seulement ici de planification stratégique. Les statistiques gouvernementales modernes non seulement dans la Fédération de Russie, mais aussi dans la plupart des pays du monde, conformément aux recommandations des organismes statistiques des Nations Unies et d'autres organisations internationales, garantissent la collecte des données initiales, leur agrégation méthodologiquement uniforme et/ou leur calcul. mêmes macro-indicateurs basés sur ces données. Cependant, toute cette planification, cette mise en œuvre de plans, cette comptabilité statistique et ce suivi des résultats ont une relation très indirecte avec le capital humain de personnes spécifiques et de leurs familles, des villes et régions, des unités régionales et des nations individuelles dans leur ensemble. De même, tout cela a également un rapport très indirect avec la reproduction du capital humain lui-même de chacun de ces groupes sociaux et avec le capital humain total d'une nation particulière et de l'humanité dans son ensemble.

Capital humain.

Le capital en tant que tel est avant tout un rapport social de valeur, reproduit dans les conditions de production marchande développée comme un rapport dominant, subordonnant tous les autres rapports de reproduction sociale. Si l'expression « capital humain » est utilisée, alors cette expression elle-même, essentiellement les liens logiques entre les sens de ses mots constitutifs, implique avant tout des relations sociales auto-reproductrices et une activité humaine dans la production et la reproduction de valeur. Ceci se résume dans les capacités et les capacités d'une personne à produire et à reproduire non seulement des biens, y compris des travaux et des services pour lesquels il existe une demande effective de la part d'autres personnes et de leurs (ces personnes) sociétés de divers types, types et niveaux.

Mais ces capacités et possibilités sont aussi les capacités et possibilités de l'homme à reproduire des relations de valeur et toutes ces conditions sociales qui déterminent la nécessité des relations de valeur et le processus de leur reproduction, y compris la reproduction de la capacité et des capacités mêmes de l'homme à produire et reproduire des valeurs, ainsi que l'activité même de l'homme dans la production et la reproduction de valeur. Nous parlons de la capacité et des capacités des personnes à produire et à reproduire, ainsi que de la capacité et des capacités des personnes à consommer des biens, y compris des travaux et des services qui sont nécessaires à une personne pour se reproduire, sa société et les éléments de son matériel. richesse (la totalité des biens, travaux et services) .

La consommation de biens, de travaux et de services peut être soit une consommation productive, auquel cas il s’agit de la production de biens, de travaux et de services, soit une production de consommation, auquel cas il s’agit de la production des personnes elles-mêmes et de leur société en tant que telle. Ainsi, ce n’est qu’à travers la consommation de biens, de travaux et de services produits, réalisée à travers la consommation d’opportunités, y compris la capacité de travailler (force de travail), que les individus se reproduisent eux-mêmes, leur société et leur richesse matérielle en tant que telle. Toute consommation spécifique, qu'il s'agisse d'une consommation productive ou d'une production de consommation, s'effectue dans des conditions institutionnelles très spécifiques grâce à l'utilisation de technologies appropriées et se caractérise non seulement par un ensemble très spécifique d'outils et d'objets de travail utilisés, mais également par un comportement tout à fait spécifique. qualification et organisation de ce travail exigées par cette technologie spécifique et conditions institutionnelles pour son application.

L'ensemble des connaissances, compétences, capacités formées par un individu en train de maîtriser certains types de ses activités de vie, y compris les professions, ainsi que sa capacité réelle à mettre en œuvre pratiquement de tels types d'activités de vie sur la base de l'expérience existante et des Les connaissances, les aptitudes et les aptitudes sont désormais appelées la totalité des compétences de cet individu. À cet égard, le capital humain, qui caractérise actuellement une personne particulière en tant qu'individu, n'est pas seulement et pas tant un ensemble de compétences et d'autres caractéristiques qualitatives et quantitatives (âge, santé, éducation, culture, endurance physique, stabilité mentale, etc. . ) qui caractérisent l’individu à un moment donné. L'ensemble spécifié de compétences et de toutes les autres caractéristiques personnelles d'un individu dans la terminologie moderne des documents de l'ONU et d'autres organisations internationales (indice de développement humain, indice de développement humain, etc. indicateurs calculés par ces organisations) n'est rien de plus que l'ampleur de l'humain potentiel d'un individu donné.

Pour que le potentiel humain d'un individu se transforme en capital, devienne et soit du capital humain, cet individu doit nécessairement entrer dans des relations économiques bien définies, à savoir capitalistes, avec d'autres personnes concernant la production et la reproduction de valeurs en tant que biens. et rester continuellement dans ces relations économiques. Autrement dit, pour que le potentiel humain se transforme en capital, devienne et soit le capital humain, ce dernier doit phénoménologiquement (à la surface de la vie sociale dans son idéologie dominante donnée aux individus) également se reproduire non pas en tant que personne au sens d'un individu, personnalité, mais comme capital et en valeur du capital. Par conséquent, une personne (individu), devenant idéologiquement capital, doit recevoir une dimension et une expression phénoménologique précisément en tant que capital, en tant que capital, c'est-à-dire non seulement en tant que valeur de valeur, mais aussi, en fin de compte, en tant que certaine valeur monétaire, la plus développée forme dont C'est précisément la forme monétaire de la valeur.

La valeur du capital humain d'un individu, considéré de ce point de vue idéologiquement bourgeois, est la valeur totale de tout ce qui est pratiquement appliqué, réalisé dans la pratique à travers cette pratique, ses capacités et aptitudes (de l'individu) à se produire et à se reproduire (la valeur du capital humain) et toutes les autres valeurs spécifiques (biens) mesurées par une certaine quantité. Cette certaine valeur du capital humain, évaluée (mesurée) par les acteurs des relations économiques bourgeoises entre les peuples et reconnue à travers ces relations économiques, est autrement dit appelée la capitalisation d'un individu donné à un moment donné. A chaque instant, la capitalisation totale du capital humain est caractérisée par sa structure inhérente aux types d'activités dans lesquelles il (ce capital humain) est effectivement utilisé, et par la contribution quantitative de chacun de ces types d'activités à la capitalisation totale (le profit ou perte) de l'individu.

Dans les conditions d'une société bourgeoise développée, la mise en œuvre de tout type d'activité nécessite des coûts (dépenses) de capital humain technologiquement et institutionnellement déterminés dans la structure et la quantité appropriées. En revanche, pour le renouvellement régulier, c'est-à-dire la répétition systématique, de cette activité par l'utilisation de ce capital humain, des coûts (dépenses) sont nécessaires à la simple reproduction de ce capital humain lui-même (sa préservation inchangée en taille et en qualité). ). D'un point de vue bourgeois, de telles dépenses ne sont rien d'autre que la dépréciation du capital humain, qui est organiquement inclus dans l'ensemble des dépenses nécessitées par un type spécifique d'activité dans le cadre et en vue de la simple reproduction de cette activité.

La dépréciation de tout capital implique une forme chose de l'être phénoménologique (ici-être) de ce capital, dont les variétés à la surface de la vie sociale sont non seulement tous les outils et objets de travail, mais aussi les individus engagés dans le travail. processus de reproduction de ce capital, c'est-à-dire utiliser ce capital dans le processus de sa reproduction. Cela implique déjà que ce ne sont pas ces sujets eux-mêmes (les individus en tant que sujets de travail), outils et objets de travail, mais quelque chose d'autre qui est le capital en tant que tel. Ces sujets eux-mêmes, outils et objets de travail, étant les moyens de reproduction du capital, ne sont que des supports ou substrats matériels (matériels) du capital, pour reprendre le terme latin de la philosophie occidentale. Les supports matériels de capital sont soumis à une usure physique et morale, ils sont donc soumis à un remplacement en temps opportun par d'autres supports matériels qui remplacent fonctionnellement les supports de capital usés, c'est-à-dire qu'ils sont soumis à un amortissement normal et accéléré, en conséquence. , leur (ces porteurs matériels appliqués du capital) leur usure physique et morale.

Notons le point essentiel suivant : la compréhension idéologique des capacités et de l'aptitude des individus à travailler en tant que capital humain, nécessairement et inévitablement sujet à dépréciation, a porté à son plein achèvement logique et historique le processus d'identification définitive d'une personne. avec le porteur de capital, entendu uniquement comme moyen matériel (marchandise) de reproduction du capital lui-même. Grâce à cette identification idéologique, non seulement le fétichisme de la marchandise a reçu sa conclusion historique et logique finale, mais aussi l'attitude envers l'homme uniquement et exclusivement comme l'une des nombreuses bases matérielles ou supports du capital, apparaissant comme la forme la plus élevée du pouvoir institutionnel, dominant sur tout. d’autres sur le processus de reproduction sociale.

À la fin de l'ère classique du développement de la production capitaliste dans les États bourgeois développés, presque toutes les marchandises impliquées dans le chiffre d'affaires économique au sein de ces États et dans les relations entre eux, à quelques exceptions près en termes de travail, sont devenues un produit du capital, c'est-à-dire , un produit de la production de matières premières développées. Enseignement général et professionnel obligatoire, soins médicaux de masse pour la population (vaccinations obligatoires de toute la population, dès l'enfance, développement de l'hygiène publique et des soins de santé, appuyés par les services vétérinaires, sanitaires, communaux et médicaux en premier lieu), Le développement d’autres aspects institutionnels et idéologiques de la civilisation occidentale est également devenu le produit du capital des individus humains eux-mêmes.

Tout cela, en fait, a créé la base matérielle de la qualification idéologique des individus (humains) en tant que capital humain - l'individu, du produit d'une société économique familiale de consanguinité, s'est transformé en un produit intégral de nombreuses sociétés de tous types, types et niveaux. , dont les activités sont organisées en production marchande capitaliste, étant subordonnées à la reproduction du capital. Dans le même temps, ce même processus a également créé la base matérielle de l'expression idéologique de chaque capital humain individuel en tant qu'ensemble spécifique de diverses variétés de ce capital, à savoir les variétés professionnelles (de transformation ou de production), culturelles, symboliques, politiques et similaires. du capital humain.

Dans le même temps, un individu n’est pas exactement le même porteur de capital que tous les autres porteurs de capital sous sa forme marchande (outil, objet ou produit du travail). Contrairement à toutes les autres formes marchandes du capital, et également et contrairement au capital sous forme d'argent, l'individu est également le sujet du travail qui reproduit le capital, et le sujet de ce capital lui-même. Mais il s'agit d'un sujet du capital qui, agissant comme une forme particulière de capital, sert simultanément le capital et représente, y compris personnifie et personnifie, le capital, c'est-à-dire qu'il n'est rien de plus qu'un agent du capital. De plus, l’individu représente et personnifie le capital (non seulement la forme marchande du capital, mais aussi le capital en tant que tel) d’autant plus efficacement qu’il (cet individu) est un agent du capital. Et, d’un autre côté, moins un individu donné remplit efficacement la fonction d’agent du capital, plus cet individu est non seulement redondant, mais aussi nuisible au capital, dangereux pour le capital. Autrement dit, un tel individu est d'autant plus sujet à la destruction existentielle en tant que porteur, représentant, personnification et personnification du capital, que moins cet individu se manifeste en tant qu'agent réel du capital.

C'est ce qui détermine l'expansion constante de la reproduction d'agents du capital de plus en plus efficaces avec le rétrécissement simultané (jusqu'à l'arrêt complet) de la reproduction des agents du capital les moins efficaces et l'expansion de la destruction existentielle (jusqu'à la destruction physique) du capital. individus nuisant à la reproduction du capital. Ceci achève logiquement et historiquement le processus de transformation finale du capital en pouvoir despotique absolu sur l'homme (à la fois l'individu et la société), son activité, sa conscience et sa volonté, s'opposant à l'homme comme une force absolue qui lui est étrangère. Et, par conséquent, par ce même processus d'aliénation et d'auto-aliénation d'une personne de son essence générique, il est amené à sa limite logique et historique - à l'autodestruction d'une personne non seulement en tant qu'individus sociaux, mais aussi comme tous les autres individus sociaux. « populations », à l’exception de la « population » des agents du capital les plus efficaces. Ce dernier a un nom métaphoriquement très précis - « milliard d'or », mais « milliard » n'est qu'à un certain stade initial de cette logique cannibale, et pour les étapes ultérieures, s'il y en a, on parlera naturellement d'un nombre de plus en plus petit de les individus inclus dans le nombre « d’or » des agents de capitaux.

Si l'échelle d'une certaine activité réalisée dans le cadre de la reproduction du capital sur une base technique constante augmente, alors cette expansion est réalisée grâce aux investissements (investissements supplémentaires) du capital non seulement dans les outils et objets de travail supplémentaires correspondants. , mais aussi en capital humain supplémentaire. En d'autres termes, dans ce cas, nous parlons également de la reproduction élargie du capital humain, réalisée dans le processus et à travers la reproduction élargie des types d'activités concernés. Cependant, si la base technique de la reproduction du capital change et en même temps l'échelle d'application et, par conséquent, la quantité de capital humain appliqué est réduite, alors la conséquence de cela, les autres conditions restant inchangées, est la libération d'un certaine quantité (perte) de transformation (utilisée) du capital humain, qui se manifeste par la libération de travailleurs. Par rapport à l’ensemble du groupe professionnel et, plus largement, à l’ensemble du groupe social auquel appartiennent les travailleurs licenciés, on ne peut parler que d’une reproduction rétrécie de ce groupe social en tant que capital humain.

La partie du capital humain qui était utilisée auparavant, mais qui n'est plus utilisée, n'est pas du capital réel, mais seulement un capital éventuel (le capital dans la possibilité déterminée par l'apparition et la présence de certaines conditions bien définies), qui ne reste tel que pendant un certain temps. temps, mais décroissant de sa valeur tout au long de ce temps précis. Dans le cas d'individus spécifiques, cela se manifeste non seulement par une disqualification (perte de compétences) de ces individus, mais également par une dégradation de la personnalité de ces individus. Une perte (diminution) du montant total du capital humain que représente un individu ou un groupe professionnel (social) donné, lorsque cette perte est le résultat de sa vie au cours d'une série continue d'années, est une dégradation, mais pas du tout le développement d'un les individus ou groupes sociaux correspondants en tant que porteurs et représentants du capital.

Parallèlement, dans une économie bourgeoise, la mise en œuvre de tout type d'activité vise à obtenir des revenus appropriés. Ces derniers sont caractérisés non seulement quantitativement, c'est-à-dire en termes monétaires (valeur), mais aussi qualitativement - comme une liste de biens produits et vendus, comprenant non seulement le travail et les services, mais aussi la capacité même de travailler (travail). Tant les coûts d'exercice d'une activité que les revenus de cette activité ont des sources différentes, qui sont dans certains rapports proportionnels les uns avec les autres, déterminés par la base technique de la production correspondante (type d'activité) et la structure organique du capital utilisé dans cette production. Toutes ces proportions de revenus et de dépenses peuvent et doivent être exprimées comme un solde des éléments de revenus et de dépenses (coûts) correspondants dans le solde total de reproduction d'un certain capital de transformation spécifique. Ceci s'applique également pleinement à l'équilibre de la reproduction du capital humain, puisqu'il s'agit de la reproduction de ce type particulier de capital.

Ce n'est que sur cette base théorique, considérée jusqu'à présent uniquement dans ses aspects les plus significatifs, que le sens et la différence entre les expressions deviennent clairs : investissements (investissements) en capital humain, d'une part, et investissements (investissements) de capital humain dans des entreprises spécifiques. ou des organisations (sociétés), de l'autre côté. Mais si, pour la reproduction du capital financier ou industriel, le niveau de base (primaire) est le marché mondial (l'humanité entière en tant qu'économie mondiale), alors pour la reproduction du capital humain, le niveau primaire (de base) ne reste toujours pas l'individu et non l'individu. même l'économie mondiale ou nationale, mais la famille en tant que société économique de consanguinité (ménage). C'est la famille, en tant que société consanguine, composée en réalité souvent non pas d'un ménage, mais de plusieurs ou de plusieurs ménages, qui agit comme le véritable personnificateur (propriétaire) du capital, offrant aux individus non seulement la possibilité de développer leur capacité travailler, mais aussi les possibilités d'utilisation, de propriété et de disposition de divers types de capitaux.

Si dans toute la définition précédente du capital humain on met une famille (ménage) ou une commune, une région (une région ou une république comme sujet d'un Etat), un Etat national à la place d'un individu, alors on obtiendra , si l'on prend en compte tous les changements et complications nécessaires et inévitables, une définition du capital humain respectivement une famille, une municipalité, une région ou un État-nation spécifique. Ce n'est que du point de vue considéré que le volume et le contenu des concepts de capital humain et de développement (reproduction élargie) du capital humain deviennent logiquement tout à fait définis et clairs.

Limites de l'accumulation du capital humain.

Qu’est-ce qui intéresse réellement un habitant particulier du territoire d’une région ou d’un État-nation donné ? Il s’intéresse avant tout à la certitude de ce que sera le pouvoir d’achat des revenus de sa famille dans un an, deux, cinq, dix ans. Et ce ne sera pas abstraitement, mais concrètement avec un haut degré de probabilité, basé sur la structure réelle acceptable pour sa famille, la quantité et la qualité de la consommation de biens, travaux et services qui garantissent à sa famille une amélioration de ses opportunités réelles, de sa position. et le statut cette année, deux, cinq, dix ans. Sur quelle base peut-il raisonnablement tirer une telle conclusion ? Basé sur la confiance que la consommation de sa famille, s'améliorant en qualité et en quantité, et, par conséquent, les dépenses de sa famille, augmentant en conséquence, seront couvertes par les revenus qu'elle percevra dans un an, et dans deux, et dans cinq, dix années.

Les principaux facteurs d'une telle confiance des gens dans l'ensemble de leur masse nationale sont leur État national et le bien-être social de la majeure partie de la population d'un État donné. Nous parlons de la confiance de cette masse de personnes dans le fait que l'État, premièrement, remplira pleinement sa part des obligations de créer et de développer les conditions qui assureront la fourniture d'emplois nécessaires à leurs familles en termes de salaires et correspondant aux familles. ' capacité à modifier la totalité des compétences de ses membres. Deuxièmement, nous parlons de la confiance de cette masse de personnes dans le fait que l'État remplira pleinement sa part des obligations de créer et de développer les conditions qui fourniront la structure, les biens, les travaux et les services requis en termes de qualité, de quantité et de prix. dans toutes les sphères de reproduction du capital humain des familles respectives.

Il s'agit du montant des salaires réels et du montant des revenus de la propriété familiale, ainsi que du montant de tous les types de pensions et de prestations sociales, ainsi que du montant des revenus provenant de toutes les autres sources d'aide sociale gratuite et d'éventuels emprunts, le cas échéant. équilibrer les revenus de la famille avec ses dépenses nécessaires. Les dépenses familiales nécessaires comprennent non seulement toutes les factures de services publics, déterminées par les tarifs et les prix des services concernés, mais également les taxes et frais, les intérêts sur les prêts et le remboursement des prêts eux-mêmes, ainsi que tous les autres paiements requis par la loi. En plus d'eux, les dépenses nécessaires comprennent les dépenses familiales pour la nourriture et l'habillement, l'ameublement et les conditions de vie, l'éducation et le maintien de la santé, la satisfaction des besoins culturels et autres de loisirs, de récréation et de développement, le paiement des services de transport, y compris le transport personnel, couvrant les coûts de maintien et d'amélioration des conditions de vie, de création d'assurance et d'épargne de réserve. Et tout cela n'est en aucun cas des « moyennes hospitalières », mais des valeurs réelles qui caractérisent le niveau et la qualité de vie de ce groupe (ensemble) spécifique de familles auquel appartient la famille de ce résident particulier de la région ou de l'État. Sur la base de ces valeurs réelles, chaque famille, d'une manière ou d'une autre, planifie et équilibre de fait régulièrement (ou n'équilibre pas) les soldes de base quotidiens, mensuels et autres de ses revenus et dépenses.

Un autre facteur principal et en même temps garant d'une telle confiance de la population est la pratique sociale, si elle convainc que par ses actions directes (manifestations, procès, élections, etc.) ou par l'intermédiaire des partis politiques, des syndicats et d'autres entreprises, la population peut forcer les autorités et les employeurs à remplir leurs obligations envers la population. C'est d'abord et deuxièmement si cette même pratique sociale convainc la population que, malgré les échecs objectivement et subjectivement déterminés au cours de certaines années difficiles, à moyen et long terme (5-10-15 ans ou plus), l'État s'efforce d'instaurer une amélioration des conditions qui assurent une augmentation réelle du niveau et de la qualité de vie de l'ensemble de la population.

Mais rien de ce qui précède n’est visible, même dans l’ombre, même dans les documents de planification stratégique des États nationaux économiquement développés et de leurs régions, sans parler des politiques réelles de la classe dirigeante poursuivies par les organismes gouvernementaux et les sociétés économiques d’envergure transnationale, nationale et infranationale. importance dans tous les autres États. Pourquoi? Apparemment, parce qu'en termes d'accumulation de capital humain, les documents de planification stratégique ne sont en aucun cas les instruments dominants des activités de gestion effectives menées par les autorités et la gestion des États et des entreprises en réalité, ainsi que les moyens institutionnels qui assurent l'accumulation de capital humain. capital humain total dans l’État national correspondant.

Le contenu des documents de planification stratégique des États est « perpendiculaire » non seulement à l’accumulation de capital humain par l’ensemble de la population des États respectifs et de leurs territoires, mais aussi à la gestion réelle de l’économie des États nationaux et des entreprises opérant sur ce territoire. La grande majorité de ces documents de planification stratégique de l'État constituent un « frein bureaucratique » dans la pratique économique des autorités de l'État et en même temps un « club » dans la lutte interministérielle et intersectorielle des clans de la classe dirigeante et des entreprises, l'utilisation (mise en œuvre ), ce qui augmente de façon exponentielle le « bruit blanc » au sein des autorités étatiques et les coûts de transaction de la régulation gouvernementale de l’économie.

Les résultats qui seront obtenus dans le cas de l'utilisation des fonds prévus par les documents de planification stratégique actuels aux niveaux national et infranational, non seulement dans l'actuelle Fédération de Russie, mais aussi dans les pays développés du monde, conduiront très probablement à un un déclin plus important du capital humain total de l'écrasante majorité de la population et une dégradation sociale et économique plus importante que la préservation de l'existant. Et aucun « contrôle manuel », même de la part des dirigeants d’État les plus brillants, ne peut, même en théorie, résoudre ce problème.

L'utilisation économique de territoires comptant des millions et des dizaines de millions d'habitants et leur développement dans les conditions modernes sont impossibles à gérer efficacement en « mode manuel », même à court terme (un à trois ans), sans parler le moyen et long terme. Ce ne sont que des catastrophes sociales de tous types, en règle générale, « d'origine humaine », c'est-à-dire qu'elles sont le résultat inévitable d'un « contrôle manuel » de la part de personnes occupant des postes de direction à tous les niveaux de gestion « verticaux » et « horizontales ». Mais le développement durable n’est possible que grâce aux efforts systématiques de la majorité, sinon de la totalité, des participants à ce processus, coordonnant et équilibrant délibérément leurs intérêts, les ressources disponibles et les activités quotidiennes en fonction des tâches, des territoires et des délais.

Et ici, à savoir par la répartition des conditions de reproduction sociale et de ses résultats, les intérêts de groupe et, en fin de compte, de classe des groupes sociaux de personnes dans tous les territoires d'un État national donné, les limites de l'accumulation du capital humain total étaient et sont non seulement pour la majeure partie de sa population, mais aussi pour l’ensemble de la nation. Pendant une longue période, jusqu'à la fin des années 70 et 80 du siècle dernier, les nations les plus développées ont supprimé ces limites à l'accumulation de leur capital humain, en les imposant à la place de limites plus élevées, non pas tant au détriment des sources internes de ressources économiques et sociales. développement, mais par l'exploitation de tout le reste de l'humanité.

Les pays « en développement » ont d’autant plus supprimé (relevé) les limites d’accumulation du capital humain national, qu’ils ont réalisé plus efficacement un « développement de rattrapage », non pas tant par des sources internes, mais par « l’aide » des pays développés et des pays développés. participation à l’exploitation des autres peuples. En fin de compte, cela a inévitablement conduit et conduit à la transformation des « nations en développement » en véritables néo-colonies de nations développées et à la perte par les nations en développement de la possibilité même de rattraper et de dépasser les nations développées. Apparemment, même la Chine moderne perd de plus en plus toute chance réelle de devenir une exception à cette règle générale.

La crise systémique mondiale de la formation économique et sociale, qui est entrée dans sa phase finale à la fin des années 70 et dans les années 80, a révélé non seulement à l'ensemble de l'humanité, mais chaque année, elle révèle également de plus en plus à la majeure partie de la population des pays développés Les nations constituent la limite absolue à une plus grande accumulation de capital humain, tant à l’échelle mondiale que nationale. De plus, au cours des dernières décennies, même au sein des pays développés, des masses de plus en plus nombreuses ont pris de plus en plus conscience du fait que cette limite absolue à l'accumulation de leur capital humain est déjà une chose du passé et que la valeur du capital humain est de plus en plus grande. leur capital humain a déjà une tendance constante à une diminution constante à moyen et long terme.

Les conditions sociales objectives et les facteurs de perte toujours croissante de capital humain par les masses toujours croissantes de la population des pays développés et en développement, apparus historiquement et s'aggravant encore davantage, révèlent et aggravent nécessairement et inévitablement le conflit entre le développement matériel de la production et son développement social. forme (voir : Conditions et limites de l'expansion du capital de reproduction financier. Partie 10 : La pertinence du changement inévitable de la forme sociale de production). Et cela est nécessaire et impliquera inévitablement le développement des revendications économiques et de la lutte économique des larges masses des pays développés et en développement dans leurs revendications et actions politiques, qui ne peuvent finalement que conduire à des changements idéologiques, politiques, économiques et sociaux, marquant le début de la période de transition vers une forme sociale différente de reproduction de l'homme en tant que personne.

Le problème de l'accumulation des connaissances scientifiques, de l'expérience et des compétences des travailleurs et de leur valorisation en tant que composante réelle de la richesse nationale n'a pas reçu de développement approprié jusqu'à récemment, malgré le fait que la formulation de ce problème était l'une des idées originales de l'économie politique classique. Ce groupe de problèmes est souvent, avec un certain degré de convention, uni par un nom commun : problème capital humain. L'étude de la reproduction du capital humain dans l'économie moderne implique d'étudier les problèmes du mouvement social de l'information scientifique et technique incarnée dans la main-d'œuvre de travailleurs hautement qualifiés.

À l'aube du développement de la production mécanique, lorsque le processus de production nécessitait qu'un ouvrier agisse en tant qu'appendice de la machine, l'application des connaissances scientifiques dans la production était complètement séparée des connaissances et des compétences des ouvriers individuels. De plus, l'avènement des machines dans les processus de production non seulement n'a pas réussi à améliorer les compétences de la grande majorité de leurs participants directs, mais a également nécessité le remplacement massif d'ouvriers manuels qualifiés et qualifiés par des ouvriers peu qualifiés capables d'effectuer seulement un nombre limité de tâches. opérations partielles. Ainsi, du point de vue de son rôle fonctionnel dans le processus de production, le travailleur partiel lui-même se trouvait réduit à la seule position de machine, ce qui c'est pourquoi a rivalisé avec lui si facilement et avec succès, le poussant hors de la production.

Cette réduction des fonctions de production humaine aux fonctions de la machine est la ontologique la raison pour laquelle les doctrines théoriques caractérisant le système économique d'une société de technologies industrielles partent de l'équivalence économique a priori du travail passé vivant et incarné, sans remettre en cause la légitimité de leur comparaison. Cependant, l’avènement de l’ère de domination des technologies de l’information devrait inciter les chercheurs à reconsidérer radicalement ce point de vue qui a longtemps semblé naturel et le seul possible.

Les processus de production modernes de haute technologie, au contraire, supposent que les travailleurs qui y participent exécutent des éléments d'un travail créatif et intellectuel complexe, à savoir qu'ils remplissent la fonction de surveillance et de gestion du fonctionnement des machines, ce qui signifie que la production moderne n'est plus nécessite des travailleurs partiels, mais des travailleurs - des généralistes, dont les fonctions de production ne peuvent être exercées que par des individus pleinement développés. Par conséquent, une conséquence inévitable du développement du système informatique sera l'élimination des formes modernes et rigides de division du travail qui enchaînent une personne à sa profession, et avec elle la destruction du système actuel de relations de propriété privée.

En même temps, ce processus est assez long et contradictoire, car le développement de processus de production à forte intensité de connaissances ne dispense généralement pas l'individu qui travaille d'effectuer des opérations partielles. A titre d'exemple, on peut citer les fonctions d'un opérateur qui contrôle et dirige le travail de systèmes de production de haute technologie très complexes (par exemple, un opérateur informatique) : ce travail nécessite la présence de partiel travailleur, et pas du tout un individu pleinement développé, puisqu'il repose sur la mise en œuvre d'opérations logiques plutôt que créatives.

En raison des changements globaux qui se produisent sous nos yeux dans la nature, le contenu et les conditions du travail social, le rôle de l'information incorporée dans la main-d'œuvre de travailleurs hautement qualifiés augmente considérablement aujourd'hui. Les processus de production modernes mis en œuvre dans les pays les plus développés du monde imposent des exigences élevées en matière de niveau de qualité. l'alphabétisation les personnes qui y participent, c'est-à-dire la capacité de ces personnes à extraire du monde qui les entoure, à traiter et à enregistrer sous forme symbolique les informations dont elles ont besoin.

Identifier l'alphabétisation d'une personne avec sa capacité à lire et à écrire est une approche anhistorique. Il fut un temps dans l’histoire de l’humanité où ces deux compétences suffisaient pour être une personne alphabétisée. Cependant, aujourd’hui, l’éventail des compétences requises pour participer pleinement aux processus de production socialement normaux s’accroît rapidement et devient plus complexe. La présence d'un individu ayant un certain niveau d'éducation et de développement intellectuel est une condition préalable nécessaire à son entrée dans des processus de production dont les conditions techniques et économiques correspondent au niveau socialement normal. Selon K. Jaspers, l'homme lui-même devient l'un des types de matières premières soumises à une transformation ciblée. Cela signifie qu'il existe aujourd'hui un besoin d'un développement méthodologique fondamental des problèmes de reproduction de la main-d'œuvre, en tenant compte de la reproduction de l'information qui y est incarnée.

L'accumulation de capital humain (informations incorporées dans la main-d'œuvre de travailleurs hautement qualifiés), ainsi que l'accumulation de toute information scientifique et technique, est un processus cumulatif dont le côté quantitatif est décrit par des courbes logistiques. Ils surviennent naturellement dans le cadre de l'étude de divers phénomènes intervenant dans le domaine du travail et de l'emploi, notamment en ce qui concerne le niveau de chômage, les revenus et la consommation.

Les données statistiques sur la dépendance du taux de chômage dans divers groupes sociaux du niveau de leur éducation et de leurs qualifications, présentées dans un certain nombre de publications récentes, permettent de construire celle présentée dans la Fig. 5.8 dépendance de la probabilité de perte d'emploi pendant la crise économique par l'un ou l'autre salarié (paramètre R.) du total des investissements dans son capital humain réalisés au cours de toute sa vie antérieure (paramètre G): c'est une courbe de type parabole dont les branches sont dirigées vers le bas, avec un seul point maximum.

En fait, la probabilité de perte d’emploi pendant une crise en fonction de l’investissement dans le capital humain obéit à la loi. normale distributions. En gros, la probabilité de perdre un emploi tant pour un travailleur ayant fait des études primaires que pour un académicien est assez faible - elle est maximale pour les personnes ayant fait des études supérieures incomplètes ou venant juste de recevoir des études supérieures (jeunes spécialistes). C'est l'une des raisons de la forte « rajeunissement » du chômage dans les pays en crise économique.

C'est facile de comprendre que incrément la probabilité indiquée normalement distribuée, exprimée par une intégrale avec une limite supérieure variable, en fonction du volume d'investissement en capital humain, peut être bien approchée par la courbe logistique :

Riz. 5.8.Dépendance de la probabilité de perte d'emploi sur le volume total des investissements en capital humain

Concernant la justification théorique du caractère logistique de cette dépendance, il est aisé de constater que la loi diminution de la productivité Le capital (rendements sur investissement décroissants) s’applique également aux investissements dans le capital humain. En particulier, les statistiques des pays développés du monde indiquent que les coûts d'obtention d'un enseignement secondaire ont un effet économique plus tangible et sont amortis plus rapidement que l'obtention d'un enseignement supérieur, et ils sont, à leur tour, plus efficaces que les coûts de reconversion et de perfectionnement. formation effectuée par sur le lieu de travail. Ainsi, selon certaines estimations, le taux de retour sur investissement dans l'enseignement secondaire est en moyenne de 11 % dans les pays développés, alors que dans les pays moins développés, il se situe entre 15 et 18 %. Le taux de retour sur investissement dans l'enseignement supérieur est de 9 % pour les pays développés et de 13 à 16 % pour les pays moins développés. Dans le même temps, une tendance peut être observée dans tous les groupes de pays : plus le niveau d’éducation est élevé, plus ses rendements sont faibles. Ainsi, pour l'enseignement primaire, il peut atteindre 50 à 100 %, pour l'enseignement secondaire - 15 à 20 %.

La diminution de la productivité du capital humain entraîne immédiatement des conséquences importantes sur la formation et la mise en œuvre de politiques publiques compétentes dans le domaine de l’éducation et de la science. En particulier, le fait que la productivité du capital humain diminue signifie que l’alphabétisation universelle a un effet économique plus tangible sur la société que la formation de surintellectuels en présence d’une majorité analphabète de la population. Pour l’essentiel, la politique de révolution culturelle, proposée et mise en œuvre dans notre pays au cours des premières décennies du pouvoir soviétique, visait précisément à utiliser ce modèle. Une nation dans laquelle tout le monde sait lire et écrire finira par dépasser, en termes de développement technologique, une nation dont la majorité de la population est analphabète, même si certains individus sont des génies.

A noter que cette formulation du problème est fondamentalement contraire à la politique éducative étatique de la plupart des pays du monde (notamment les pays développés), en particulier à la doctrine de l'éducation adoptée dans notre pays et qui met en avant comme objectif principal le fonctionnement de le système éducatif ne vise pas à former des spécialistes pour l'économie nationale, comme ce fut le cas au début, mais à satisfaire les besoins intellectuels d'un individu isolé. Cependant, il serait déraisonnable de croire que les besoins de connaissance des particuliers existent de manière abstraite et indépendamment des besoins de la production sociale en personnel qualifié. Quoi qu'il en soit, le consommateur final des spécialistes diplômés de l'enseignement supérieur reste la sphère de la production sociale (matérielle et spirituelle). Par conséquent, la nature et le niveau de formation des spécialistes dans les universités sont finalement déterminés par les besoins de la production moderne.

L'application des courbes logistiques à la description des dépendances auxquelles est soumise l'accumulation du capital humain repose sur le fait qu'une certaine partie de la force de travail des individus qui travaillent, qui est la totalité de leurs connaissances, compétences et capacités, caractérisant leur niveau professionnel, éducatif général et culturel, est une quantité cumulative et accumulée, - en d'autres termes, fait partie principal capital, contrairement au capital circulant, qui n’a pas le caractère d’un « fonds » (action), et "flux" (couler). Cette idée, qui sous-tend de nombreuses constructions théoriques modernes (en particulier les théories du capital humain), est l’une des idées maîtresses de l’économie politique classique. En particulier, A. Smith considérait les capacités créatives d'une personne comme partie intégrante du capital fixe total de la société : « L'acquisition de telles capacités, y compris le maintien de leur propriétaire pendant son éducation, sa formation ou son apprentissage, nécessite toujours des coûts supplémentaires. , qui représentent le capital fixe tel qu’il se réaliserait dans sa personnalité… »

Un peu plus tard, une idée similaire a été exprimée par K. Marx, qui a noté que l’ensemble des qualités qui caractérisent la capacité de travail d’une personne constitue la réserve de son travail potentiel. Marx utilise le terme Artisanat d'art, pas tout à fait correctement traduit par « main-d’œuvre ». Les informations incorporées dans une main-d'œuvre hautement qualifiée et servant de résultat préservé du travail antérieur (connaissances, qualifications de l'individu qui travaille, ainsi que son niveau général d'éducation et de culture, atteint par lui au cours de son temps libre), représentent le capital fixe, qui n'est pas passé à chaque fois sans laisser de trace dans le processus de travail effectué par un travailleur donné, mais transfère sa valeur en partie au produit nouvellement créé, jusqu'à l'obsolescence complète.

Ainsi, les fonds avancés pour l'achat du travail vivant ne peuvent être entièrement attribués au fonds de roulement : de par la nature de la reproduction, une partie du capital variable représente du capital fixe, et la part de ce capital fixe dans le coût total du travail augmente de plus en plus. d'autant plus que le processus de reproduction sociale impose des exigences de plus en plus élevées aux qualifications des travailleurs et à leur niveau d'éducation. C'est pourquoi la formation des travailleurs, l'amélioration de leurs compétences (ainsi que le gain de temps de travail, condition préalable nécessaire à ce processus) peuvent à juste titre être considérées comme la production du capital fixe total de la société.

L'attention de plus en plus intense accordée aux problèmes de reproduction du capital humain indique que le moment est venu de dépasser la vision encore répandue selon laquelle les investissements dans l'éducation et la recherche scientifique sont des dépenses effectuées pour des raisons caritatives contraires aux considérations d'efficacité économique. Le problème de la mesure de l'efficacité micro et macroéconomique des investissements dans le capital humain devient un problème indépendant qui mérite l'attention particulière des économistes.

Le point clé dans l'étude des marchés du travail nationaux et régionaux devrait être le fait que ces marchés sont stratifiés en trois segments spécifiés, chacun étant caractérisé par certains modèles et logiques d'équilibre du marché (déséquilibre). L’étape suivante consiste à reconnaître que ces trois marchés du travail présentent trois types différents de courbes de possibilités de production.

Notons par c(t) consommation actuelle d'un individu qui travaille à un moment donné t, et à travers il) ses investissements actuels dans la reproduction du capital humain. Parlons maintenant de l'intervalle de temps les quantités sont considérées

Les valeurs / et C sont respectivement les valeurs moyennes des fonctions il) Et c(t) sur l'intervalle ou, dans le langage des statistiques, les attentes mathématiques des variables aléatoires correspondantes distribuées en continu. Pour obtenir des résultats adéquats, il est nécessaire que l'intervalle était assez longue, comparable, sinon à la durée de toute la carrière professionnelle d’un individu, du moins à la durée du cycle industriel (minimum 5-6 ans).

Courbes de possibilités de production caractérisant le choix du consommateur entre investissements en capital humain et consommation courante, tracées en coordonnées (C, G), varient considérablement en fonction volume ressources distribuées.

Le prix minimum du travail vital, qui prédétermine l’entrée d’un individu qui travaille sur un marché du travail discriminatoire, correspond à la courbe représentée sur la Fig. 5.9. Choix optimal du consommateur, marqué d'un point UN En figue. 5.10, suppose un investissement minimal dans le capital humain, qui correspond au niveau d'éducation minimum nécessaire pour participer à des processus de production technologiquement primitifs.

Le célèbre investisseur, dont la carrière fulgurante a commencé en vendant un livre ABC pour quatre sous, a maximisé sa fonction d'utilité en avançant le long de la courbe des possibilités de production vers le point UN, indiqué par la flèche sur la Fig. 5.9.

Avec une augmentation du prix du travail vivant et, par conséquent, du volume total des ressources distribuées par l'individu, l'individu se déplace vers le marché du travail socialement normal et la courbe de ses possibilités de production change comme le montre la Fig. 5.10. En plus de l'optimum global UN,à laquelle correspond la courbe d'indifférence 1, un maximum local de la fonction d'utilité apparaît DANS, correspondant au volume d’investissement en capital humain qui permet à un individu de travailler dans le secteur de l’économie à forte intensité de connaissances.

Riz. 5.9. Choix d’investissement des consommateurs : discriminatoire

Riz. 5.10.Choix d’investissement des consommateurs : un marché du travail socialement normal

Notons que la courbe des possibilités de production (comme d'habitude, décroissante de façon monotone) dans ce cas est non convexe : la section entre les points UN Et DANS En figue. 5,10 correspond au niveau d'éducation d'un « décrocheur » dont les investissements en capital humain l'ont déjà privé de la possibilité d'augmenter sa consommation actuelle, mais ne lui permet toujours pas de compter sur des rendements optimaux.

Une nouvelle augmentation du prix du travail vital conduit l'individu vers le marché du travail dit d'élite, dans lequel la reproduction du capital humain joue un rôle décisif. La courbe des possibilités de production correspondant à ce segment du marché du travail est représentée sur la Fig. 5.11. La stratégie optimale d'un individu sur ce marché du travail est la croissance des investissements dans le capital humain, qui dépasse largement la croissance des volumes de consommation actuels (point UN En figue. 5.11). Même si le maximum local de la fonction d'utilité, correspondant au travail peu qualifié, existe toujours (mieux vaut ne pas avoir d'éducation du tout que de ne pas la terminer), il reste néanmoins nettement inférieur au maximum global et pointe à son voisinage immédiat. . Ce fait est illustré sur la Fig. 5.11 en ce que la courbe d'indifférence 1 se situe au-dessus de la courbe d'indifférence 2, passant par l'optimum local DANS.

Le point fondamentalement important est que les trois différents types de courbes de possibilités de production illustrées à la Fig. 5.9-5.11, correspondent à différents tomes le revenu total, c'est-à-dire l'ensemble des ressources réparties par un individu qui travaille entre sa consommation courante et ses investissements en capital humain. La position relative de ces courbes est représentée sur la Fig. 5.12 : la courbe n°1 correspond à un marché du travail discriminatoire, la courbe n°2 à un marché du travail socialement normal, la courbe n°3 à un marché élitiste.

Riz. 5.11.Choix d’investissement des consommateurs : marché du travail d’élite

Riz. 5.12.

Le volume minimum de ressources requis n'est suffisant qu'aux fins de la consommation courante (courbe n°1), et si ce volume est dépassé, les investissements en capital humain, même dans le meilleur des cas, augmentent légèrement (courbe n°2). Dans le même temps, lorsque les principaux problèmes de la consommation actuelle sont résolus, une nouvelle augmentation des ressources distribuées par l'individu entraîne une forte augmentation de l'investissement en capital humain, alors que la croissance du volume de la consommation actuelle est déjà faible (D/ sur la Fig. 5.12 dépasse largement AC). C’est en fait la logique de la loi. élévation besoins : à un certain stade, le rôle prépondérant n'est plus pris par l'augmentation quantitative du volume des ressources consommées par l'individu, mais par le développement et la réalisation de ses forces et capacités vitales créatrices. La loi dite d'Engel stipule également que le volume de consommation de biens essentiels est peu élastique par rapport au revenu, contrairement au volume de consommation de biens et de services qui assurent l'accumulation de capital humain.

A noter que la stratégie de percée innovante n'est disponible que pour les pays dans lesquels il existe une part importante de la population qui constitue le marché du travail d'élite avec la fonction d'utilité spécifiée par la courbe n° 3. Si cette part est faible, alors la La majorité de la population qui amène la main-d’œuvre sur le marché du travail socialement normal, guidée par des considérations de maximisation de la fonction d’utilité, choisira la stratégie de « sous-investissement » correspondant au point UN En figue. 5.10. Ainsi, le niveau de reproduction du capital humain total nécessaire à la mise en œuvre indépendante d'un changement technologique mondial sera inaccessible à ce pays, et il deviendra automatiquement technologiquement dépendant d'autres pays plus développés.

C'est l'une des principales raisons pour lesquelles les pays les plus riches du monde concentrent sur leur territoire les processus de production de haute technologie, cherchant à déplacer la production technologiquement arriérée et nuisible à l'environnement vers le territoire des pays en développement, y compris la Russie. Dans le même temps, le culte de la consommation s'impose activement aux pays correspondants, déplaçant le choix du consommateur vers la droite et vers le bas le long de chacune des courbes de possibilités de production considérées : suivre ce culte entraîne une augmentation de la consommation actuelle des individus et, par conséquent , une réduction des investissements dans le capital humain. Cette stratégie vise à éliminer efficacement les concurrents du marché mondial dans le domaine du développement et de la mise en œuvre de produits d'information, qui sont, pour les pays développés du monde, certains nouveaux pays industriels (première et deuxième vagues) et la Russie.