Les historiens et les chefs militaires de la Grande Guerre patriotique sont presque unanimes pour dire que l'erreur de calcul la plus importante qui a prédéterminé la tragédie de 1941 était la doctrine de guerre dépassée à laquelle adhère l'Armée rouge.

Les historiens et les chefs militaires de la Grande Guerre patriotique sont presque unanimes pour dire que l'erreur de calcul la plus importante qui a prédéterminé la tragédie de 1941 était la doctrine de guerre dépassée à laquelle adhère l'Armée rouge.

Les chercheurs V. Solovyov et Y. Kirshin, attribuant la responsabilité à Staline, Vorochilov, Timochenko et Joukov, notent qu'ils « n'ont pas compris le contenu de la période initiale de la guerre, ont commis des erreurs dans la planification, dans le déploiement stratégique, dans la détermination de la direction ». de l’attaque principale des troupes allemandes.

Guerre éclair inattendue

Malgré le fait que la stratégie de Blitzkrieg ait été testée avec succès par les troupes de la Wehrmacht lors de la campagne européenne, le commandement soviétique l'a ignoré et comptait sur un début complètement différent d'une éventuelle guerre entre l'Allemagne et l'URSS.

"Le commissaire du peuple à la défense et l'état-major estimaient que la guerre entre des puissances aussi grandes que l'Allemagne et l'Union soviétique devait commencer selon le modèle existant : les forces principales entrent dans la bataille quelques jours après les batailles frontalières", a rappelé Joukov. .

Le commandement de l'Armée rouge supposait que les Allemands lanceraient une offensive avec des forces limitées et que ce n'est qu'après les batailles frontalières que la concentration et le déploiement des troupes principales seraient achevés. L'état-major espérait que pendant que l'armée de couverture mènerait une défense active, épuisant et saignant les fascistes, le pays serait en mesure de procéder à une mobilisation à grande échelle.

Cependant, une analyse de la stratégie de guerre des troupes allemandes en Europe montre que le succès de la Wehrmacht était avant tout associé à de puissantes attaques de forces blindées, soutenues par l’aviation, qui traversaient rapidement les défenses ennemies.

La tâche principale des premiers jours de la guerre n’était pas la saisie de territoires, mais la destruction des défenses du pays envahi.
Une erreur de calcul du commandement de l'URSS a conduit au fait que l'aviation allemande a détruit plus de 1 200 avions de combat dès le premier jour de la guerre et a effectivement assuré la suprématie aérienne. À la suite de cette attaque surprise, des centaines de milliers de soldats et d’officiers ont été tués, blessés ou capturés. Le commandement allemand atteint son objectif : le contrôle des troupes de l'Armée rouge est perturbé pendant un certain temps.

Mauvais déploiement des troupes

Comme le notent de nombreux chercheurs, la nature de l'emplacement des troupes soviétiques était très pratique pour frapper le territoire allemand, mais préjudiciable pour mener une opération défensive. La dislocation apparue au début de la guerre s'est formée plus tôt conformément au plan de l'état-major visant à lancer des frappes préventives sur le territoire allemand. Selon la version de septembre 1940 des « Fondements du déploiement », un tel déploiement de troupes fut abandonné, mais uniquement sur le papier.

Au moment de l'attaque de l'armée allemande, les formations militaires de l'Armée rouge n'étaient pas déployées avec leurs arrières, mais étaient divisées en trois échelons sans communication opérationnelle entre elles. De telles erreurs de calcul de l'état-major ont permis à l'armée de la Wehrmacht d'atteindre assez facilement une supériorité numérique et de détruire les troupes soviétiques au coup par coup.

La situation était particulièrement alarmante au niveau de Bialystok Ledge, qui s'étendait sur plusieurs kilomètres vers l'ennemi. Ce déploiement de troupes a créé une menace d'encerclement profond et d'encerclement des 3e, 4e et 10e armées du district ouest. Les craintes se sont confirmées : en quelques jours, trois armées ont été encerclées et vaincues, et le 28 juin, les Allemands sont entrés dans Minsk.

Des contre-offensives imprudentes

Le 22 juin, à 7 heures du matin, Staline a publié une directive qui disait : « les troupes, avec toutes leurs forces et tous leurs moyens, doivent attaquer les forces ennemies et les détruire dans la zone où elles ont violé la frontière soviétique ».

Un tel ordre témoigne d’un manque de compréhension de la part du haut commandement de l’URSS quant à l’ampleur de l’invasion.
Six mois plus tard, lorsque les troupes allemandes furent repoussées de Moscou, Staline exigea une contre-offensive sur d’autres fronts. Rares sont ceux qui pourraient s’y opposer. Malgré la réticence de l'armée soviétique à mener des opérations militaires à grande échelle, une contre-offensive a été lancée sur tout le front, de Tikhvine à la péninsule de Kertch.

De plus, les troupes ont reçu l'ordre de démembrer et de détruire les principales forces du groupe d'armées Centre. L'état-major a surestimé ses capacités : l'Armée rouge, à ce stade de la guerre, était incapable de concentrer suffisamment de forces dans la direction principale et ne pouvait pas utiliser massivement des chars et de l'artillerie.
Le 2 mai 1942, dans la région de Kharkov, commença l’une des opérations prévues qui, selon les historiens, fut menée en ignorant les capacités de l’ennemi et en négligeant les complications que pourrait entraîner une tête de pont non fortifiée. Le 17 mai, les Allemands attaquèrent de deux côtés et, une semaine plus tard, transformèrent la tête de pont en « chaudron ». Environ 240 000 soldats et officiers soviétiques ont été capturés à la suite de cette opération.

Indisponibilité des stocks

L'état-major estime que dans les conditions d'une guerre imminente, les moyens matériels et techniques doivent être rapprochés des troupes. 340 des 887 entrepôts et bases fixes de l'Armée rouge étaient situés dans les districts frontaliers, dont plus de 30 millions d'obus et de mines. Rien que dans la zone de la forteresse de Brest, 34 wagons de munitions étaient stockés. De plus, la majeure partie de l'artillerie des corps et divisions ne se trouvait pas dans la zone de première ligne, mais dans des camps d'entraînement.

Le déroulement des opérations militaires a montré l’imprudence d’une telle décision. En peu de temps, il n'était plus possible d'évacuer le matériel militaire, les munitions, le carburant et les lubrifiants. En conséquence, ils furent soit détruits, soit capturés par les Allemands.
Une autre erreur de l'état-major était la grande concentration d'avions sur les aérodromes, tandis que le camouflage et la couverture de défense aérienne étaient faibles. Si les unités avancées de l'aviation militaire étaient basées trop près de la frontière - 10 à 30 km, alors les unités de l'aviation de première ligne et à longue portée étaient situées trop loin - de 500 à 900 km.

Forces principales à Moscou

À la mi-juillet 1941, le groupe d'armées Centre s'est précipité dans la brèche des défenses soviétiques entre la Dvina occidentale et le Dniepr. Désormais, la voie vers Moscou était ouverte. Comme on pouvait s’y attendre pour le commandement allemand, le quartier général plaça ses principales forces en direction de Moscou. Selon certains rapports, jusqu'à 40 % du personnel de l'Armée rouge, la même quantité d'artillerie et environ 35 % du nombre total d'avions et de chars étaient concentrés sur la trajectoire du groupe d'armées Centre.

La tactique du commandement soviétique est restée la même : affronter l'ennemi de front, l'épuiser, puis lancer une contre-offensive avec toutes les forces disponibles. La tâche principale - tenir Moscou à tout prix - a été accomplie, mais la plupart des armées concentrées dans la direction de Moscou sont tombées dans les « chaudrons » près de Viazma et de Briansk. Dans deux « chaudrons », il y avait 7 départements de l'armée de campagne sur 15, 64 divisions sur 95, 11 régiments de chars sur 13 et 50 brigades d'artillerie sur 62.
L'état-major était conscient de la possibilité d'une offensive des troupes allemandes dans le sud, mais concentrait la plupart des réserves non pas en direction de Stalingrad et du Caucase, mais près de Moscou. Cette stratégie a conduit au succès de l’armée allemande dans la direction sud.

Introduction

De juin 1941 à décembre 1941, le pays fut soumis à une attaque barbare de l’Allemagne nazie et connut une période d’énormes difficultés et d’échecs militaires.

Parlant de la première période de guerre la plus difficile pour l'URSS, on ne peut s'empêcher de rendre hommage au courage et à l'héroïsme du soldat soviétique, qui a montré des exemples sans précédent de persévérance et d'esprit moral indestructible. Nous devons également nous souvenir des commandants et des travailleurs politiques, de la glorieuse galaxie de commandants et de chefs militaires soviétiques qui ont réussi à assurer un tournant dans le développement ultérieur des événements.

Lors de la rédaction du résumé, j'ai été aidé par les travaux de nombreux historiens, notamment les travaux d'A.D. Kolesnik, I. Mints, D.I. Romanov. et etc.

L'unité morale et politique indestructible de la société soviétique a prédéterminé l'unité du peuple et de l'armée, sans précédent dans l'histoire, l'ampleur sans précédent et le caractère véritablement national de la lutte contre l'agresseur. La partie principale de mon essai se compose de deux paragraphes qui analysent les échecs de l’Armée rouge et la mobilisation des ressources du pays. Le résumé utilise des notes de bas de page page par page.

La portée chronologique du résumé est la période initiale de la Grande Guerre Patriotique, de juin à décembre 1941.

La portée territoriale du résumé couvre les territoires de la Biélorussie, des États baltes, de l'Ukraine, limitrophes de l'Allemagne, ainsi que de l'Oural et de la Sibérie.

Le résumé vise à examiner la situation au début de la Grande Guerre Patriotique.

Raisons des échecs temporaires de l'Armée rouge

Dans les premiers jours de la guerre, l'Armée rouge subit de lourdes pertes, notamment dans l'aviation. En juin 1941, l'armée de l'air de l'Armée rouge comprenait 79 divisions aériennes et 5 brigades aériennes. La base de la flotte d'avions était constituée d'avions de conceptions diverses, dont la plupart avaient une faible vitesse de vol et un armement faible R-5, I-15, TB-3.

Les nouveaux avions (MiG-3, Yak-1, LaGG-3, Pe-2, Il-2) n'étaient pas inférieurs en capacités de combat aux avions de l'armée nazie et leur étaient supérieurs dans un certain nombre d'indicateurs. L'arrivée d'avions de nouvelles conceptions, développés conformément aux missions du Comité central du Parti communiste de toute l'Union (bolcheviks) de 1939, dans les unités aéronautiques n'a commencé que peu avant le 22 juin 1941. A cette époque, il y en avait 2 739, pratiquement pas encore maîtrisés ni par le personnel navigant ni par le personnel technique de l'Armée de l'Air.

La Luftwaffe au début de la guerre était composée de :

30 groupes de bombardiers (1 180 bombardiers) ;

13 groupes de combattants (771 combattants) ;

9 groupes de bombardiers en piqué (336 avions) ;

10 groupes de chasseurs-bombardiers (408 avions) ;

1 groupe d'avions d'attaque (40 avions) ;

552 avions de transport ;

23 escadrons d'avions de reconnaissance à long rayon d'action et 30 escadrons d'avions de reconnaissance à court rayon d'action (721 avions) ;

14 escadrons d'aviation côtière, 2 escadrons de navires et 2 escadrons d'avions porteurs (240 avions au total) ;

55 avions spéciaux.

Un total de 4 303 avions, soit le double des besoins de Goering pour 1934. Romanov D.I. Armes de combat aérien. - M. : Affaires Militaires, 2000. - P.55.

Le premier jour de la guerre, l'aviation fasciste allemande a mené des attaques surprises sur les aérodromes des régions militaires frontalières occidentales, à la suite desquelles nous avons perdu 1 200 avions au sol et dans les airs. Le district militaire biélorusse a perdu à lui seul 738 avions.

Le même jour de la guerre, nos pilotes ont effectué 6 000 sorties et infligé des dégâts importants aux formations de chars et aux avions qui avançaient. Plus de 200 avions ennemis furent abattus lors de combats aériens, mais la supériorité des forces resta du côté de l’ennemi. Les avions ennemis ont pris la suprématie aérienne. Cela a mis les forces terrestres et aériennes soviétiques dans une position difficile et a été l'une des raisons des échecs temporaires de l'Armée rouge. L'armée battait en retraite, mais tout en se retirant, elle préparait des réserves pour des attaques de renommée mondiale contre l'ennemi, dont les premières furent près de Tikhvine (10/11-30/12/1941) et près de Moscou (5/12/1941- 20/04/1942).

Malgré la résistance héroïque des soldats soviétiques, les troupes fascistes allemandes ont rapidement progressé profondément sur notre territoire. Hitler et ses chefs militaires se sont réjouis.

Le premier coup de 170 divisions allemandes a été porté par nos détachements frontaliers et les unités de l'Armée rouge situées près de la frontière. Ils ont repoussé les assauts des hordes fascistes avec un héroïsme exceptionnel. L'armée hitlérienne, qui combattait jusqu'alors contre les pays faibles, se heurta pour la première fois à une résistance sérieuse. Dès les premiers jours de la guerre, les meilleures divisions et unités aériennes allemandes furent vaincues. Mais nos troupes frontalières, malgré leur fermeté, étaient toujours incapables de résister à la pression d'un ennemi plusieurs fois supérieur en nombre. Les Allemands ont envahi notre pays. Ils ont continué à lancer de nouvelles forces dans la bataille et à se précipiter. Histoire de la Grande Guerre patriotique de l'Union soviétique 1941-1945. T. 2/ Éd. Pospelova P.N. - M. : Maison d'édition militaire, 1961. - p. 42

Malgré leur héroïsme, les troupes soviétiques furent contraintes de se retirer plus profondément dans le pays. Ils se retirèrent en combattant, défendant chaque centimètre carré de leur terre natale.

Le retrait de nos troupes s'explique par le fait que la guerre de l'Allemagne nazie contre l'URSS a commencé dans des conditions favorables pour les troupes allemandes et dans des conditions défavorables pour l'Armée rouge.

Les leçons de l'histoire enseignent que les nations agressives intéressées par une nouvelle guerre, en tant que nations qui se préparent à la guerre sur une longue période et accumulent des forces pour celle-ci, sont généralement - et devraient être - mieux préparées à la guerre que les nations épris de paix et qui ne s'y intéressent pas. une nouvelle guerre.

Cela était particulièrement vrai pour l’Allemagne agressive qui, avant l’attaque contre l’URSS, a mené une guerre en Europe occidentale pendant deux ans. Les troupes allemandes, en tant que pays en guerre, étaient déjà complètement mobilisées et déplacées vers nos frontières. Et les troupes de l’URSS, en tant que pays épris de paix et entièrement engagé dans la construction pacifique, devaient encore être mobilisées et déplacées vers les frontières. Cela devait déjà être fait pendant la période des hostilités. Cela a demandé du temps, ce dont l’armée fasciste a profité.

En outre, en Allemagne, pays en guerre, toute l’industrie était depuis longtemps transférée à la production militaire. En outre, elle disposait de toute l’industrie de l’Europe occidentale occupée, qui produisait du matériel militaire pour l’armée nazie. Ainsi, au cours de la première période de la guerre, les troupes hitlériennes disposaient de beaucoup plus de chars et d’avions que l’Armée rouge.

La raison des échecs de la première période de la guerre était non seulement que la guerre avait capturé le pays sur le point de réarmer l'armée de l'air, mais aussi que presque tous les pilotes allemands avaient acquis une expérience de combat pendant la guerre avant même l'attaque de l'armée de l'air. L'URSS et des dizaines d'avions anglais et français abattus au combat ainsi que des avions polonais. Ils maîtrisaient dans les moindres détails les équipements aéronautiques utilisés pendant la guerre.

Notre personnel aéronautique a été formé dans des académies d'aviation, dans 78 écoles de pilotage et 18 écoles et collèges techniques. Romanov D.I. Armes de combat aérien. - M. : Affaires Militaires, 2000. - P.56. Le sujet d'étude et de développement concernait principalement les avions de la génération d'avant-guerre. La nouvelle technologie a été étudiée pour le spectacle.

Le personnel navigant, à la fin de ses études, ne possédait pas suffisamment de compétences dans la conduite de combats aériens et l'utilisation au combat des armes d'avion par rapport aux pilotes allemands.

Pour nos pilotes, le summum de l'utilisation des armes au combat consistait à tirer sur des cibles aériennes remorquées par un avion sans manœuvre. Dans les unités militaires, l'entraînement au combat aérien maniable était pratiqué timidement et se réduisait principalement au pilotage maniable d'avions dans des zones désignées.

L'expérience du combat aérien en Espagne, en Mongolie et en Chine n'a pratiquement pas été introduite ou diffusée avec prudence, puisque les rapports des commandants et des pilotes ordinaires qui avaient tiré les leçons de la guerre étaient classés comme « secret » ou « top secret ».

Le temps de vol total des pilotes, en particulier ceux arrivés dans les unités d'aviation des écoles militaires juste avant la guerre, était trois à cinq fois inférieur à celui des pilotes allemands. Le système d'armes des principaux avions de combat I-15, I-153 et I-16 n'a pas été à la hauteur de l'efficacité au combat des actions contre des cibles aériennes ennemies, malgré la très forte seconde salve de tirs de mitrailleuses.

Les pilotes ont tiré presque toutes les munitions sur les bombardiers ennemis, mais n'ont pas réussi à les abattre.

Nos pilotes héroïques ont lancé une attaque percutante sur l'ennemi lorsque les munitions étaient épuisées ou lorsque les armes tombaient en panne au combat. C’est pour ces raisons que dès les premiers jours de la guerre, des éperonnages massifs d’avions ennemis sont apparus.

L’avantage le plus important de l’Allemagne était aussi qu’elle n’était pas seule à s’opposer à l’URSS. En alliance avec elle, la Roumanie, la Finlande, l'Italie et la Hongrie ont déclenché la guerre. En outre, l’Allemagne a été aidée par l’Espagne fasciste, la Bulgarie et le Japon. L’Armée rouge a dû lutter seule contre les armées unies du bloc des États fascistes.

Un avantage important de l’armée allemande était qu’elle attaquait soudainement notre pays. Cela lui a permis dans un premier temps de garder entre ses mains l’initiative des opérations militaires.

L'avantage de l'armée hitlérienne résidait également dans le fait qu'au cours de deux années de guerre en Europe occidentale, elle avait accumulé de l'expérience dans la conduite d'opérations militaires à grande échelle dans des conditions modernes, en utilisant de nouveaux équipements. L’Armée rouge n’avait pas encore acquis une telle expérience.

Enfin, un avantage bien connu était le fait que les troupes nazies avaient réussi à remporter un certain nombre de victoires sur les armées des pays européens. Il est vrai que dans la guerre contre la Pologne, les Allemands ont remporté le succès, avec un triple avantage en force ; Dans la guerre contre la France, les Allemands ont été aidés à gagner par des traîtres issus de la grande bourgeoisie française. Mais les propagandistes d’Hitler ont utilisé ces succès pour faire comprendre aux soldats allemands que personne ne pouvait leur résister. C’est ainsi qu’est né le mythe de l’invincibilité de l’armée nazie.

Par conséquent, les succès de l’armée fasciste ne s’expliquaient pas par le fait qu’elle était invincible, comme le criaient partout les nazis, mais par le fait qu’elle disposait d’un certain nombre d’avantages temporaires mais importants.

Ces avantages sont la surprise et la trahison de l'attaque, l'expérience de combat, etc. - sont dits temporaires car ils ne jouent pas un rôle décisif dans l'issue d'une longue guerre. L’issue de la guerre ne dépendait pas de conditions temporaires mais de conditions permanentes. Les conditions qui décident du sort de la guerre sont la force de l'arrière, le moral de l'armée, le nombre et la qualité des divisions, l'armement de l'armée et les capacités d'organisation du commandement. Notre peuple savait que l'avantage était du côté de l'Union soviétique et il ne s'est pas découragé lorsque l'Armée rouge a été contrainte de battre en retraite, abandonnant un certain nombre de régions.

Au contraire, face à ces épreuves, le peuple soviétique s’est uni encore plus étroitement.

En raison de la résistance persistante de l'Armée rouge au cours des quatre premiers mois de la guerre, l'Allemagne a perdu plus de quatre millions et demi de personnes tuées, blessées et capturées.

Ainsi, lors des premières batailles de 1941, l’Armée rouge, malgré des revers temporaires et la mise en œuvre de tactiques de défense active, dissipa les rêves des nazis de vaincre l’Union soviétique en quelques semaines.

40. Attaque de l'Allemagne nazie contre l'Union soviétique. Raisons des échecs temporaires de l'Armée rouge dans la période initiale de la guerre (été-automne 1941)

La Seconde Guerre mondiale débute le 1er septembre 1939 et se termine le 2 septembre 1945. Grande Guerre patriotique de l'Union soviétique contre l'Allemagne nazie (22 juin 1941 - 9 mai 1945) - fait partie intégrante de la Seconde Guerre mondiale. Le front germano-soviétique était le front principal de la Seconde Guerre mondiale. Le 22 juin 1941, l’Allemagne nazie lança une attaque perfide contre l’Union soviétique. La Roumanie, la Finlande, l'Italie, la Hongrie et la Slovaquie envoyèrent leurs troupes sur le front germano-soviétique contre l'URSS. Au total, les alliés européens de l'Allemagne ont déployé 37 divisions contre l'URSS. Hitler était en fait soutenu par la Bulgarie, la Turquie et le Japon, qui restaient formellement neutres. Selon d'autres données des historiens soviétiques, l'ennemi était 1,8 fois plus nombreux en hommes, 1,25 fois plus nombreux en canons et mortiers, 1,5 fois en chars et 3,2 fois en avions.

Tous ces chiffres nécessitent des éclaircissements. Les divisions soviétiques situées à la frontière occidentale n'étaient pas entièrement équipées. De nombreuses formations de chars, motorisés et aéronautiques étaient en phase de réorganisation et de formation. De nombreux historiens soviétiques estiment que l'Armée rouge n'était pas inférieure à l'agresseur en termes d'équipement militaire, mais la plupart des chars et des avions étaient de conception obsolète. Il y avait 1 475 nouveaux types de chars, KV et T-34, et 1 540 nouveaux types d'avions de combat. Les signaleurs étaient mal équipés. Allemand plan "Barbarossa" une guerre éclair (« blitzkrieg ») était envisagée dans 4 à 8 semaines. Il fallait détruire 50 millions de personnes parmi les peuples slaves et créer un « espace de vie » pour l'Allemagne.

L'offensive des troupes allemandes s'est déroulée dans trois directions : le groupe d'armées Nord (vers Léningrad), Centre (vers Moscou) et Sud (vers Kiev). Dans les premiers mois de la guerre, sous les attaques ennemies, l’Armée rouge bat en retraite. Au 1er décembre 1941, selon diverses estimations, jusqu'à 7 millions de soldats soviétiques étaient morts. Presque tous les avions et chars ont été perdus. La Lettonie, la Lituanie, la Biélorussie, l’Ukraine de la rive droite (avec Kiev) et la Moldavie étaient occupées. Le territoire de l'URSS occupé par l'ennemi au cours des premiers mois de la guerre dépassait 1,5 million de km 2 . Avant la guerre, 74,5 millions de personnes y vivaient. Début septembre, les troupes fascistes ont pénétré jusqu'au lac Ladoga, coupant Leningrad de ses terres. Le siège de Léningrad commença et dura 900 jours. Un événement majeur en août-septembre 1941 fut la bataille de Smolensk, au cours de laquelle des formations de mortiers propulsés par fusée (Katyusha) commencèrent à opérer. L'ennemi a été temporairement arrêté, ce qui a contribué à renforcer la défense de Moscou.

Fin septembre, les troupes soviétiques subissent une grave défaite près de Kiev. Sur ordre du quartier général, les troupes soviétiques abandonnèrent Kiev. Cinq armées ont été encerclées et plus d'un demi-million ont été capturées.

Des mesures furent prises pour organiser la résistance à l'ennemi. La loi martiale et la mobilisation dans l'armée ont été déclarées et le slogan « Tout pour le front, tout pour la victoire » a été avancé. L'arrière a été reconstruit de manière militaire. Le Comité de défense de l'État (GKO) a été créé, dirigé par Staline qui, en plus de diriger le parti, est devenu président du Conseil des commissaires du peuple, commissaire du peuple à la défense et commandant en chef suprême. Un centre d'information unique a été créé - Sovinformburo.

Les principales raisons des échecs temporaires de l'Armée rougependant la période initiale de la guerre (été-automne 1941) :

Les erreurs de calcul grossières de Staline dans la détermination du moment du début de la guerre. Staline a ignoré les données des services de renseignement soviétiques et d'autres informations sur les préparatifs spécifiques et le calendrier de l'attaque de l'Allemagne nazie.

Des erreurs de calcul en prévisiondirection de l’attaque principale de l’ennemi. Les dirigeants soviétiques s'attendaient à ce que le coup principal soit porté vers le sud-ouest, en direction de Kiev. En fait, le coup principal a été porté par le groupe du Centre en direction ouest, via Minsk - Smolensk jusqu'à Moscou.

Les forces armées de l’URSS n’étaient pas préparées à la défense. La doctrine militaire était axée sur la guerre en territoire étranger et la victoire avec « peu d’effusion de sang ». Les forces ennemies ont été sous-estimées et les capacités de nos troupes ont été surestimées. La frontière était mal fortifiée.

L’Armée rouge a été exsangue par les répressions (1936-1939) contre l’état-major. Dans les années d’avant-guerre, plus de 40 000 chefs militaires majeurs ont été réprimés.

Le réarmement de l'Armée rouge n'était pas achevé. La production des derniers modèles de chars, d’avions, d’artillerie et d’armes légères commençait à peine à prendre de l’ampleur.

La surprise de l'invasion allemandeétait une conséquence d'erreurs de calcul politiques et militaro-stratégiques de la part des dirigeants soviétiques. Staline, prévoyant de retarder le début de la guerre d'un ou deux ans, craignait les provocations de la guerre. Nos troupes n'ont pas été prêtes au combat à temps et ont été prises par surprise.

L'aviation soviétique a subi de lourdes pertes sur ses propres aérodromes, ce qui a permis à l'ennemi de s'emparer de la suprématie aérienne. 1 200 avions ont été détruits sur les aérodromes.

L’insécurité logistique de la couverture frontalière. Les entrepôts étaient situés trop près de la frontière. Dès le premier jour de la guerre, la plupart des entrepôts frontaliers furent perdus. Du 30 septembre 1941 à fin avril 1942, cela dura Bataille pour Moscou. Le 19 octobre, l'état de siège est instauré à Moscou. En novembre, les Allemands se sont approchés de Moscou à 30 km. Ce n'est qu'à la fin du mois, au prix d'énormes efforts et pertes, que les troupes du front occidental (commandant G.K. Joukov) parviennent à arrêter l'avancée allemande. L'ennemi, selon le plan Typhoon, était censé s'emparer de la capitale de l'URSS afin d'organiser un défilé sur la Place Rouge le 7 novembre. Moscou était censée être inondée. 5-6 décembre a commencé Contre-offensive de l'Armée rouge sous le commandement de Joukov. L'ennemi a été repoussé à 100-250 km de Moscou. Ainsi, le mythe de l'invincibilité de l'armée nazie a été dissipé et le plan Barbarossa, un projet de guerre éclair, a été contrecarré.

Le commandement hitlérien a sous-estimé la Russie en tant qu’ennemi. Sous-estimé la taille des forces armées ; de vastes espaces russes ; mauvais état des routes et difficultés à venir pour l'utilisation des voies ferrées ; il y a eu une erreur de calcul lors de l’évaluation de la capacité de résistance de l’ennemi.

Que sont raisons de la défaite des Allemands près de Moscou? Les généraux hitlériens et les historiens occidentaux estiment que les fortes gelées de l'hiver continental ont aidé les Russes. Les historiens nationaux, au contraire, se concentrent sur les facteurs moraux et politiques. La boue et le gel créèrent des inconvénients égaux et rapportèrent des gains égaux aux deux camps. Cependant, l’Armée rouge n’a pas pu maintenir l’initiative. Au printemps et à l'été 1942, le commandement soviétique, dirigé par Staline, commet de nouveau des erreurs de calcul majeures, qui entraînent d'énormes pertes en Crimée, près de Kharkov et dans un certain nombre d'autres régions. L'ennemi s'est déplacé vers la Crimée, le Caucase et s'est approché de la Volga.

Dans la littérature historique militaire et dans les mémoires des participants à la Grande Guerre patriotique, il existe de nombreuses raisons différentes pour expliquer les échecs et les défaites de l'Armée rouge au début de la guerre.

Les experts militaires estiment que l'une des principales raisons de cet échec réside dans les erreurs de calcul des dirigeants politiques et militaires du pays dans l'évaluation du moment choisi pour l'attaque de l'Allemagne nazie contre l'Union soviétique. Malgré la réception régulière d'informations des services de renseignement soviétiques depuis le milieu des années 1940 sur la préparation de l'Allemagne nazie en vue d'une attaque contre l'URSS, Staline n'excluait pas la possibilité qu'en 1941 la guerre puisse être évitée et que, grâce à diverses manœuvres politiques, elle puisse être déclenchée. retardé jusqu'en 1942. Par crainte de provoquer une guerre, les troupes soviétiques n'ont pas été chargées de préparer les régions frontalières au combat et n'ont pas occupé les lignes et positions défensives désignées avant le début de l'attaque ennemie. En conséquence, les troupes soviétiques se trouvaient en fait dans une position de temps de paix, ce qui a largement prédéterminé l'issue infructueuse des batailles frontalières de 1941.

Sur les 57 divisions destinées à couvrir la frontière, seules 14 divisions de conception (25 % des forces et moyens alloués) ont réussi à occuper les zones de défense désignées, et ce principalement sur les flancs du front germano-soviétique. La construction de la défense était conçue uniquement pour couvrir la frontière et non pour mener une opération défensive afin de repousser l'offensive de forces ennemies supérieures.

Avant la guerre, les dirigeants militaro-politiques de l'URSS n'avaient pas suffisamment développé et maîtrisé les formes et les méthodes de défense stratégique et opérationnelle. Les méthodes de conduite des opérations au début de la guerre ont été mal évaluées. Rien n'était prévu pour que l'ennemi puisse passer à l'offensive simultanément avec tous les groupements de troupes pré-déployés disponibles simultanément dans toutes les directions stratégiques.

Les difficultés liées à la préparation du théâtre d'opérations militaires (TVD) ont été créées par le transfert de la frontière et le retrait de la majeure partie des troupes des régions militaires occidentales vers le territoire de l'Ukraine occidentale, de la Biélorussie occidentale, des républiques baltes et de la Bessarabie. Une partie importante des zones fortifiées de l’ancienne frontière a été mise en veilleuse. Il était nécessaire de construire d'urgence des zones fortifiées sur la nouvelle frontière, d'étendre le réseau d'aérodromes et de reconstruire la plupart des aérodromes.

La possibilité de mener des opérations militaires sur son territoire était pratiquement exclue. Tout cela a eu un impact négatif sur la préparation non seulement de la défense, mais aussi, en général, des théâtres d'opérations militaires dans les profondeurs de son territoire.

Au début de la guerre, ce fut également une erreur de concentrer les principales forces des troupes soviétiques dans la direction stratégique sud-ouest, c'est-à-dire en Ukraine, tandis que les troupes fascistes ont porté le coup principal en juin 1941 en direction de l'ouest - en Biélorussie. La décision de rapprocher les approvisionnements en moyens matériels et techniques de la frontière, ce qui les rendait vulnérables au début de la guerre, était également injustifiée.

On n’a pas accordé suffisamment d’attention à la préparation à la mobilisation de l’industrie. Les plans de mobilisation élaborés pour transférer l’économie nationale sur le pied de guerre ont été conçus pour une période trop longue.

Avant la guerre, une réorganisation organisationnelle et technique majeure des forces armées soviétiques a commencé, qui devait être achevée avant 1942. Une restructuration radicale du système de formation opérationnelle, de combat et politique des forces armées a commencé. Et ici, des erreurs de calcul majeures ont été commises. Des formations et associations trop lourdes ont été créées sans tenir compte des possibilités réelles de les doter d'armes et d'effectifs modernes. Les délais pour la formation de la plupart des nouveaux composés se sont révélés irréalistes. En conséquence, au début de la guerre, une partie importante d’entre eux n’avait pas pu être constituée, équipée en équipement et entraînée. Cela s’est produit, par exemple, avec la création presque simultanée de nouveaux corps mécanisés, dont beaucoup se sont révélés inefficaces.
Les troupes soviétiques n'étaient pas entièrement équipées en personnel de commandement et de base, ainsi qu'en chars, avions, canons anti-aériens, automobiles, moyens de traction pour l'artillerie, approvisionnement en carburant, réparation d'équipement et armes d'ingénierie.

L'Armée rouge ne disposait pas de quantités suffisantes d'équipements techniques aussi importants que la radio, le matériel d'ingénierie, les voitures et les tracteurs spéciaux pour l'artillerie.

Les troupes soviétiques étaient inférieures à l'ennemi en nombre de personnel et d'artillerie, mais les dépassaient en nombre en nombre de chars et d'avions. Cependant, la supériorité qualitative était du côté de l’Allemagne. Cela s'est traduit par un meilleur équipement technique, une plus grande cohérence, une formation et un effectif des troupes. L'ennemi avait une supériorité tactique et technique dans la flotte principale d'avions.

Pour la plupart, les chars soviétiques n'étaient pas pires et les nouveaux (T34, KB) étaient meilleurs que les chars allemands, mais la flotte principale de chars était gravement usée.
À la veille de la guerre, d'énormes dégâts ont été causés au personnel des forces armées et des services de renseignement soviétiques : près de 40 000 commandants et travailleurs politiques parmi les plus qualifiés ont été soumis à une répression massive. La majorité des commandants des districts militaires, des flottes, des armées, des commandants de corps, de divisions, de régiments, des membres des conseils militaires et d'autres travailleurs du parti et de la politique ont été arrêtés et détruits. Au lieu de cela, les militaires qui ne possédaient pas l’expérience pratique nécessaire ont été promus à la hâte à des postes de direction.
(Encyclopédie militaire. Maison d'édition militaire. Moscou, en 8 volumes. 2004)

Dans le système de gestion des forces armées, des changements continus se sont produits dans la direction de l'appareil central et des districts militaires. Ainsi, au cours des cinq années d'avant-guerre, quatre chefs d'état-major furent remplacés. Au cours de l'année et demie précédant la guerre (1940-1941), les chefs du département de défense aérienne ont été remplacés cinq fois (tous les 3-4 mois en moyenne de 1936 à 1940, cinq chefs du département de renseignement, etc.) ; , ont été remplacés. Par conséquent, la plupart des fonctionnaires n'ont pas eu le temps de maîtriser leurs tâches liées à la mise en œuvre d'un large éventail de tâches complexes avant la guerre.

À cette époque, l'état-major de l'armée allemande avait acquis les compétences pratiques nécessaires en matière de commandement et de contrôle, d'organisation et de conduite de grandes opérations offensives et d'utilisation de tous types d'équipements et d'armes militaires sur les champs de bataille. Le soldat allemand avait un entraînement au combat. Comme l'ont montré les événements des premières semaines de la guerre, la présence d'une expérience de combat dans l'armée allemande a joué un rôle important dans les premiers succès des troupes fascistes sur le front germano-soviétique.

À la suite de la défaite subie par les États européens au cours de la première période de la Seconde Guerre mondiale, les ressources économiques et militaires de presque toute l’Europe occidentale se sont retrouvées entre les mains de l’Allemagne fasciste, ce qui a considérablement renforcé son potentiel militaro-économique.

Le matériel a été préparé sur la base d'informations provenant de sources ouvertes.

Des messages alarmants sur une attaque allemande imminente arrivaient de partout :

En mars 1941, l'officier du renseignement Richard Sorge (qui travaillait comme journaliste allemand au Japon) rendit compte du moment possible de l'attaque.

Radiogrammes de navires soviétiques en provenance de ports étrangers.

Des citoyens pro-soviétiques de Pologne, de Hongrie et de Roumanie l'ont signalé.

Informations auprès des diplomates et des ambassadeurs.

Messages des districts frontaliers.

D'autres éclaireurs.

Mais Staline a ignoré ces messages, car il craignait les provocations de l'Angleterre, cherchait à maintenir une alliance avec Hitler et croyait que l'Allemagne ne combattrait pas l'URSS sur 2 fronts et vaincra d'abord l'Angleterre. 14 juin 1941 - un message spécial de TASS apparaît, disant que toutes les rumeurs sur la guerre avec l'Allemagne sont des mensonges. Les troupes n'étaient pas prêtes au combat, bien que Joukov, nommé chef d'état-major en janvier 1941, ait insisté sur ce point.

La Grande Guerre Patriotique a commencé 22 juin 1941 année à 4 heures du matin. L'attaque allemande fut soudaine. Cela présentait des avantages. L'aviation allemande a dominé les bombardements aériens: des bombardements ont été menés jusqu'à une profondeur de 400 kilomètres, 60 aérodromes ont été bombardés et 1 200 avions ont été détruits le premier jour (800 au sol). Le commandement soviétique n'avait pas une idée claire de l'ampleur de l'invasion et des directives contradictoires furent émises.

Les Allemands ont développé leur offensive conformément au plan Barberousse dans trois directions :

Le groupe d'armées Nord avançait vers les États baltes et Léningrad - le 10 juillet, il avait avancé de 500 kilomètres.

Le groupe d'armées Centre avançait vers Moscou et avançait de 600 kilomètres.

Groupe d'armées "Sud" - jusqu'à Kiev, avancé de 300 kilomètres.

Notre armée a subi d'énormes pertes, le taux de pertes était de 1:8, environ 3 millions ont été capturés, sur 170 divisions, 28 ont été complètement détruites, 70 ont perdu jusqu'à la moitié de leurs effectifs. La situation était catastrophique. Mais partout les Allemands se heurtèrent à une résistance désespérée. Les avant-postes frontaliers ont été les premiers à encaisser le coup de l'ennemi - l'avant-poste du lieutenant Lopatin s'est battu pendant 11 jours, la forteresse de Brest pendant 1 mois, des béliers en l'air, une bataille de chars imminente près de Rovno.

Lorsque la situation est devenue claire, elle a été acceptée plan de défense stratégique.

Des batailles défensives majeures ont eu lieu dans les trois directions :

Juin - août - défense de Tallinn - la base principale de la flotte baltique.

Mogilev s'est défendu pendant 23 jours.

10 juillet - 10 septembre - défense de Smolensk (le 5 septembre, près de la ville d'Elnya, Joukov parvient à organiser une contre-offensive, la garde soviétique est née).

Kyiv s'est défendue pendant 2 mois.

Odessa s'est défendue pendant 73 jours.

250 jours - défense de Sébastopol (les pertes allemandes furent plus importantes que lors de la capture de l'Europe).

Ainsi, malgré d’énormes pertes, l’Armée rouge mène des batailles défensives acharnées. Hitler concentre ses principales forces dans la direction centrale.

Des mesures urgentes sont prises pour organiser la résistance à l'ennemi :

1. La mobilisation militaire générale des hommes nés entre 1905 et 1918 a été annoncée. Cela a permis d’enrôler 5,5 millions de personnes dans l’armée au 1er juillet.

2. La loi martiale a été introduite dans les régions occidentales du pays.

3. Le quartier général du haut commandement suprême a été formé (Staline, Vorochilov, Budyonny, Shaposhnikov, Timoshenko, Joukov).

4. 24 juin - un conseil spécial d'évacuation a été créé (dirigé par Shvernik, 1,5 mille entreprises et 10 millions de personnes ont été évacuées en 6 mois).

5. Le 8 août, Staline a été nommé commandant en chef suprême et commissaire du peuple à la défense (+ depuis le 5 mai il dirigeait le gouvernement + chef du parti).

6. Le Comité de défense de l'État a été créé pour guider les activités de tous les départements et institutions du gouvernement en temps de guerre.

7. Des unités de milice sont formées.

8. Un plan économique de mobilisation pour le 4e trimestre 1941 est approuvé, selon lequel :

Les entreprises ont été transférées à la production de produits militaires.

Les entreprises des zones menaçantes ont été évacuées vers l'est, vers l'Oural et l'Asie centrale.

La population a participé à la construction de lignes défensives.

La journée de travail de 11 heures a été introduite, les vacances ont été supprimées et les heures supplémentaires obligatoires ont été introduites.

9. Un appel des dirigeants du pays à développer diverses formes de compétition socialiste, à collecter des fonds pour le fonds de défense et à faire des dons.

La guerre devient nationale, l'enthousiasme du peuple à organiser la résistance à l'ennemi se manifeste clairement : participation à la construction de structures défensives, adhésion à des bataillons de chasse pour combattre les saboteurs, adhésion aux milices populaires, engagement volontaire dans les rangs de l'Armée rouge, devoir en faveur de la défense aérienne, en collectant des fonds et des objets pour le fonds de défense.

Résultats de la première période de la guerre :

Perte d'un immense territoire (les États baltes, une partie de l'Ukraine, la Biélorussie, la Moldavie et plusieurs régions de la Russie).

D'énormes pertes dans l'armée et parmi la population civile.

Problèmes économiques - perte de zones abritant de grandes entreprises dans diverses industries et production agricole, processus d'évacuation des entreprises.

Des mesures urgentes sont prises pour organiser la résistance à l'ennemi.

L'humeur des soldats allemands a changé (la guerre en Russie n'est pas une promenade en Europe).

Raisons des échecs dans la période initiale de la guerre :

1. La surprise de l'attaque pour l'armée, qui n'était pas pleinement prête au combat, et pour la population, convaincue qu'il n'y aurait pas de guerre avec l'Allemagne dans un avenir proche.

2. La supériorité de l'armée allemande (en nombre, en technologie, en expérience de combat, en qualité du personnel des officiers, il y avait des plans, des alliés, un énorme potentiel économique était impliqué, un travail de renseignement).

3. Erreurs de calcul du haut commandement et de Staline personnellement :

Le moment de l'attaque a été mal déterminé,

Les données des services de renseignement et les rapports sur l'éventualité d'un déclenchement de la guerre ont été ignorés.

Doctrine militaire erronée

La direction de la frappe principale est mal déterminée.

4. Faible niveau professionnel des officiers (en raison de la répression).

5. L'inachèvement du processus de réorganisation de l'armée et de réarmement de l'armée, la construction de fortifications défensives aux frontières occidentales.

6. La nécessité de maintenir d’importantes forces armées en Extrême-Orient (contre le Japon), au sud (contre la Turquie et l’Iran), au nord-ouest (contre la Finlande) et dans le Goulag (pour garder les prisonniers).

Ainsi, dans la période initiale, la guerre s'est avérée extrêmement infructueuse pour l'URSS, il est difficile de renverser la situation, mais tout est fait pour y parvenir.