; achever la centralisation politique de l'État russe ; établir l'autocratie (par des moyens répressifs).
Tâches:
1) Éliminer le système apanage : en 1563, l'apanage de Yuri Staritsky est liquidé ;
2) Subordonner l'Église à la volonté royale (l'Église doit approuver toutes les actions du roi) est l'œuvre du métropolite Philippe ;
3) La défaite des centres d'opposition - Novgorod, Pskov, Tver ;
4) La défaite de l'opposition boyard-princière ;
5) Procéder à une purge de la douma des boyards et du système des ordres ;
6) Résoudre le conflit entre la noblesse et les boyards en faveur des nobles (le soutien de l'autocratie).
Étapes d'Oprichnina :
1) 1565-1566. - le début de la terreur n'est pas de nature massive ;
2) 1567-1572. - période de terreur de masse, pic de terreur - été 1569 - été 1570 ;
3) 1572-1584. - la terreur est cachée (voilée) dans la nature ;
3 février 1565 - début de l'oprichnina ; De mauvaises récoltes surviennent dans le nord du pays, entraînant une grave famine.
1570 - 1571 - une terrible épidémie de peste dans le nord-ouest et le centre de la Russie ; échecs de la guerre de Livonie. Un élément sacré s'est superposé : la préparation du Jugement dernier.
1ère étape. Les exécutions sont sporadiques : Obolensky, Kurakin, Gorbaty-Shuisky, Repnin ; Les princes de Yaroslavl, Starodub et Rostov furent envoyés en exil à Kazan. Au printemps 1566, le métropolite Afanasy démissionna volontairement de son rang et entra dans un monastère. Ivan IV a jeté son dévolu sur Fiodor Kolychev (Philippe) dans le rôle de métropolite et a posé comme condition l'abolition de l'oprichnina. En juin 1566, Philippe devint métropolitain - il y eut un déclin de la terreur, les gens commencèrent à revenir de l'exil de Kazan ; des opales se produisent.
En 1566, Vladimir Staritsky fut privé de son héritage et exilé à Vologda.
Étape 2 (1566 - 1572) - le cas d'Ivan Fedorov, le chef de la Douma des Boyards en Zemshchina, est en cours d'élaboration. Au tout début du règne d'Ivan Fedorovitch, Ivan IV ordonna l'exécution de son fils. En mars 1568, le métropolite Philippe refusa la faveur d'Ivan IV et des gardes. Philippe fut capturé, envoyé au monastère d'Otroch (Tver) et en décembre 1569 Malyuta Skuratov tua le métropolite.
En 1569, deux rumeurs persistaient :
Apparemment, Novgorod ne veut pas d'Ivan IV, mais de Staritsky ;
Les Novgorodiens veulent passer sous la domination de la Lituanie.
Les rumeurs se répandent délibérément.
En septembre 1566, Vladimir Staritsky avec sa femme et ses enfants (la plus jeune fille) furent convoqués à Moscou, Ivan IV les força à prendre du poison. Le même jour, la mère de Staritsky fut tuée.
À la fin de l'automne, Ivan IV avec l'armée d'oprichnina se lance dans une campagne punitive ; Klin, Tver, Torzhok, Novgorod et Pskov sont incendiés ; À Novgorod, la moitié de la population a été massacrée, 27 monastères ont été détruits, toutes les icônes ont été emportées et la cathédrale Sainte-Sophie a été détruite. A Pskov, la terreur n’était pas aussi répandue.
Le 25 juillet 1570, des exécutions massives ont lieu à Poganaïa Luzha à Moscou. 300 personnes ont été condamnées à exécution, mais 194 ont été graciées. Viskovaty et Afanasy Viazemsky ont été exécutés.
En 1571, Divlet-Girey s'approcha de Moscou et y mit le feu (l'anneau du centre brûlait). En conséquence (« L'odeur des corps humains s'est répandue dans tout le quartier »), étant parti, Divlet-Girey a réclamé Kazan et Astrakhan.
En 1572, l'armée oprichnina (Khvorostynin) et l'armée Zemstvo (Vorotynsky) sont créées. En 1545, près du village de Molodi (près de Moscou), Divlet-Girey fut vaincu (15 juillet 1572). Après cette victoire, Ivan IV interdit l'utilisation des mots « oprichnina, oprichnik » et les historiens croyaient qu'ils étaient abolis.
1) Mais il n'y a eu aucun ordre d'abolir l'oprichnina ;
2) La terreur était secrète ;
3) En 1572, le trône du Commonwealth polono-lituanien devint vacant et Ivan IV présenta sa candidature au trône.
3ème étape 1572-1584. L'oprichnina a été rebaptisée Tribunal d'État. Une nouvelle direction se dessine : la terreur contre les ardents gardes. La terreur contre la Zemshchina s'est affaiblie, plusieurs personnes ont été réhabilitées à titre posthume et une partie de leurs biens a été restituée à des parents éloignés. 2 icônes (dont une miraculeuse) ont été solennellement restituées à Novgorod. L'épidémie de terreur a eu lieu en 1575.
En 1574, le trône du Commonwealth polono-lituanien devint vacant et Ivan IV monta sur le trône. Les mages prédisèrent qu'Ivan IV mourrait (Ivan IV ôta son titre royal et prit le titre de prince de Moscou ; Siméon Bikbulatovitch fut nommé tsar).
De 1578-1579 les exécutions s'arrêtent. En 1581, à Aleksandrovskaya Sloboda, Ivan IV tue son fils Ivan. La belle-fille d'Ivan Ivanovitch a donné naissance à un fils mort-né.
Résultats de l'oprichnina :
1) L'autocratie était établie, la centralisation de l'État était achevée ;
2) L'Église est devenue un instrument de la politique tsariste, approuvant les actions du tsar ;
3) L’appareil d’État s’est transformé en appareil de répression ;
4) Le pays a connu une profonde crise économique (environ 90 % des terres n'étaient pas cultivées) ;
5) Le trésor est vide, les impôts et l'exploitation féodale de la population augmentent (en 1581, le « Décret sur les étés réservés » est adopté - les déplacements de l'un à l'autre sont interdits le jour de la Saint-Georges) ;
6) Des pertes humaines colossales ;
7) La couleur de la nation, la plus haute de toutes les classes, est gravée ;
8) Le potentiel militaire du pays s’est fortement affaibli ;
9) La fin honteuse de la guerre de Livonie (1558 - 1583).
En 1582, la trêve Yam-Zapolsky est signée entre la Russie et le Commonwealth polono-lituanien pour 10 ans, et en 1583, la trêve Plyussky est signée entre la Russie et la Suède pour 10 ans : la Livonie est perdue ; accès à la mer Baltique ; villes : Ivan-gorod, Yam, Koporye, Karela volost ;
11) l’écriture des chroniques s’est arrêtée, un coup dur pour la culture.
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Le désir incontrôlable que j'ai ressenti Ivan Groznyj le renforcement du pouvoir personnel et ses méthodes de lutte contre les opposants politiques ont laissé l'empreinte du despotisme sur tous les événements des années oprichnina. En même temps, le rôle joué oprichnina, déterminé par le fait que gardesétaient les serviteurs personnels du roi et jouissaient d'une totale impunité. Ainsi, l’autocratie elle-même et ses caractéristiques despotiques ont été renforcées, comme en témoigne terreur oprichnina. Les autorités ont tenté de compenser leur faiblesse, due au sous-développement de l’appareil d’État, par la cruauté.
Un uniforme spécial fut introduit pour les gardes : ils devaient attacher des têtes de chien au cou de leurs chevaux, et quelque chose comme une brosse ou un balai au carquois des flèches, en signe que les gardes étaient obligés de ronger, comme les chiens, " traîtres souverains » et balayer la « trahison » du pays.
Déjà en février 1565, immédiatement après le retour d'Ivan le Terrible d'Alexandrovskaya Sloboda, plusieurs des représentants les plus éminents de l'aristocratie princière (dont le boyard A. B. Gorbaty-Shuisky et d'autres) furent exécutés, d'autres furent tonsurés de force comme moines. Certains des boyards, qui ont mal mené les actions militaires contre la Crimée et la Lituanie, ont été arrêtés à l'automne 1564 et relâchés seulement après un nouveau serment d'allégeance à Ivan IV et une garantie financière pour des sommes énormes. De nombreux princes de Iaroslavl et de Rostov tombèrent également en disgrâce, leurs biens furent confisqués ; certains d'entre eux, avec leurs femmes et leurs enfants, ont été exilés « pour vivre » à Kazan et à Sviyazhsk, c'est-à-dire qu'ils étaient censés devenir propriétaires fonciers de la région de Kazan. Les premières répressions après la création de l'oprichnina furent également dirigées contre les représentants du groupe des boyards, qui se prononcèrent dès 1553 contre Ivan le Terrible pendant sa maladie.
Au printemps 1566, les signes évidents d'un dégel politique commencèrent à apparaître les uns après les autres. En avril, les exilés de Kazan ont été amnistiés. Certains d’entre eux se sont même vu restituer leurs biens saisis. À la demande des boyards et des nobles du zemstvo dirigés par Ivan Fedorov, le tsar a retiré la disgrâce du talentueux commandant Mikhaïl Vorotynsky, a renvoyé le gouverneur à la cour et a restitué une partie importante des domaines familiaux. Le prince Vladimir Staritsky a également récupéré sa cour du Kremlin, précédemment transférée à l'oprichnina, et a montré à son cousin d'autres signes de sa faveur.
V. B. Kobryn, considérant le répit dans la politique de terreur de 1566, note que « quelque chose de complètement incompréhensible se produit », considérant les étranges zigzags de la politique tsariste comme une tentative d'endormir l'opinion publique. L'abandon naissant de la politique répressive de l'oprichnina aurait été impossible sans une large opposition aux initiatives d'Ivan le Terrible parmi les boyards, une partie importante de la noblesse et du clergé. Ivan a remarqué à temps le mécontentement croissant à l'égard de l'oprichnina et a évalué la menace potentielle. De plus, au cours de l'année d'existence du nouvel ordre, le tsar s'est peut-être quelque peu refroidi à l'égard de son idée - une telle réaction est tout à fait naturelle pour des natures ardentes et accros comme Ivan le Terrible. Le projet longtemps nourri est devenu réalité et a cessé d’exciter son créateur avec la même force. Le tsar décida de se retirer de certains des extrêmes de la politique oprichnina et même de désavouer certaines de ses actions les plus odieuses.
Au cours des années oprichnina, la question des relations entre l'État et l'Église est devenue aiguë. Au sein du clergé, deux factions continuaient à se faire concurrence. non-acquisiteur(Anciens de la Trans-Volga) et Osiphlites. Si le premier, reflétant objectivement les intérêts de l'opposition des boyards, s'opposait vivement à l'oprichnina, alors le second soutenait généralement la politique centralisatrice d'Ivan le Terrible. Cependant, le soutien du clergé aux mesures gouvernementales visant à renforcer l’État centralisé n’était pas inconditionnel : les Osiphlans restaient opposés à toute tentative visant à limiter la croissance de la richesse foncière monastique.
En mai 1566, « en raison d'une grande faiblesse », le métropolite Afanasy quitta son siège sacerdotal et se retira au monastère de Chudov. Quelles que soient les véritables raisons de la démission du métropolitain, son départ apparaît comme une démarche démonstrative. On sait que l'ancien métropolitain est décédé dans les années 70, soit au moins quatre ans après sa démission, ce qui laisse douter de la gravité de la maladie qui l'a atteint. R. G. Skrynnikov estime qu'Athanase a quitté le poste de grand prêtre, cherchant l'abolition de l'ordre oprichnina. Peut-être que le métropolite n'avait pas assez de santé et de force pour diriger l'Église russe, mais pour contrer les actes destructeurs du souverain avec la fermeté dont il fit preuve à l'époque de la création de l'oprichnina.
L'archevêque German Polev de Kazan, initialement nommé candidat à sa place, souleva très vivement la question du maintien de l'oprichnina et fut bientôt exilé du tribunal métropolitain. A sa place, le tsar convoqua l'abbé Philippe Kolychov du monastère Solovetsky. Dès les premières rencontres avec Ivan le Terrible, Philippe, comme Herman, posa la condition décisive pour l'acceptation du rang métropolitain comme la destruction de l'oprichnina. Seule la médiation du haut clergé aboutit à un accord temporaire avec le tsar, à la suite duquel Philippe devint métropolite le 25 juillet 1566.
Au cours de l'été 1566, certains militaires, participants au Zemsky Sobor de cette année-là, se sont tournés avec défi vers Grozny pour demander de mettre fin à la « violence » des gardes. Plus de trois cents représentants de la zemshchina, parmi lesquels des courtisans du tsar, sont venus au palais pour protester contre les excès et les abus. « Nous vous servons tous fidèlement, versons notre sang pour vous. Vous... avez placé vos gardes du corps autour de notre cou, qui arrachent nos frères et le sang parmi nous, offensent, battent, coupent, écrasent et finalement tuent. La présentation orale a été suivie du dépôt d'une pétition, scellée des signatures des intercesseurs.
La réponse était diverses punitions - de la peine de mort à la punition avec un fouet.
L'action antigouvernementale des nobles à Moscou a produit une impression si impressionnante que les diplomates tsaristes ont été contraints de donner des explications spéciales à l'étranger. Concernant l'exécution des membres du Zemsky Sobor, ils ont déclaré ce qui suit : à propos de ces gens fringants, « le souverain a découvert qu'ils pensaient avec frénésie au souverain et à la terre souveraine, et au souverain, ayant trouvé que c'était de leur faute. , a donc ordonné leur exécution. Telle était la version officielle : la demande des militaires du zemstvo d'abolir l'oprichnina était qualifiée par les autorités d'atteinte à la sécurité du tsar et de sa « terre ».
En 1567, les « feuilles » envoyées par le roi polonais Sigismond II Auguste et le « panami-rad » aux boyards les plus nobles de Moscou qui dirigeaient la Douma des boyards furent interceptées - Prince. I.D. Velsky, livre. I. F. Mstislavsky, livre. M. I. Vorotynsky et I. P. Fedorov. Il a été demandé à ces derniers de « succomber » au tsar avec tous leurs biens et de persuader les autres boyards de Moscou de faire de même. Pour un succès complet, Sigismond a promis d'aider les boyards de Moscou avec des forces militaires. Les conspirateurs décidèrent de profiter de la prochaine campagne d'Ivan IV contre la Lituanie à l'automne et informèrent Sigismond que dès que les troupes russes entreraient en contact avec celles lituaniennes, le tsar Ivan serait capturé et remis au roi. Le chef du complot était le boyard le plus éminent de la zemshchina, I. P. Fedorov, qui jouissait d'une grande influence.
Au début d'octobre 1567, Ivan le Terrible, avec le tsarévitch Ivan et le prince Vladimir Andreïevitch, dirigea un détachement d'oprichnina à Novgorod, qui devint la base de nouvelles opérations militaires pendant la guerre de Livonie. De là, il était initialement prévu de se rendre avec les régiments « Zemstvo » jusqu'à la frontière lituanienne. Cependant, le 12 novembre, près de Velikiye Luki, Ivan IV convoqua à la hâte le gouverneur pour un conseil militaire, au cours duquel il fut décidé de reporter la campagne et de laisser l'armée principale à Velikiye Luki et Toropets.
21 novembre Ivan Groznyj, contournant Moscou, arriva à Alexandrov Sloboda. La raison d'un retour si précipité était que le prince Vladimir Andreevich, effrayé par l'échec évident du complot auquel il avait lui-même participé, se sauvant lui-même, avec I.F. Mstislavsky et I.D. Belsky, a remis une liste de conspirateurs à Ivan le Terrible. .
Au retour du voyage Ivan IVénergiquement entrepris d’éradiquer la trahison. Tout d'abord, le chef du complot, I.P. Fedorov, a été exécuté. Le tsar répondit à la dénonciation publique du métropolite Philippe (au début de 1568) à propos de cette exécution par des répressions contre les boyards et les serviteurs métropolitains. Avec des attaques violentes, Philippe a soulevé de nombreux gardes contre lui-même. Une scission s'est également produite au sein du haut clergé. En fin de compte, l'écrasante majorité des plus hauts hiérarques, sauvant leurs domaines, leur pouvoir et leur vie, se sont rangés du côté du roi. Philippe fut condamné par le « conseil » et la Douma des boyards, exilé en captivité au monastère de Tver Otroch, puis tué. Deux jours après la réunion du concile qui a condamné Philippe Kolychev, German Polev, le seul hiérarque de l'Église qui a osé prendre la défense du métropolitain déchu, a été exécuté.
Au début de 1569, la nouvelle arriva à Moscou de la reddition imminente aux ennemis d'un certain nombre de villes de Livonie occupées par les Russes. Tout cela a rendu Ivan le Terrible très méfiant à l'égard de ce qui se passait à la frontière Novgorod-Pskov. Déjà en mars 1569, 150 familles de boyards furent « réduites » de Novgorod à Moscou et 500 de Pskov. De toute évidence, il s’agissait des familles des couches supérieures les plus influentes et les plus redoutées de la population de Novgorod.
Le mot « oprichnina » tire ses racines du vieux russe « oprich », qui se traduit par « sauf », « spécial ». Au XVIe siècle, ce terme était utilisé pour désigner des territoires qui étaient déjà à l'usage personnel du souverain et de son entourage.
Si nous parlons de politique intérieure, alors l'oprichnina d'Ivan le Terrible est brièvement une politique de répression contre les boyards rebelles, visant à renforcer le pouvoir autocratique et la centralisation de l'État, qui a duré de 1565 à 1572. Son essence était de pacifier à tout prix la classe des boyards alors assez forte, en particulier, les représailles physiques, la confiscation des propriétés foncières et de tous les biens en faveur de l'État, et la réinstallation forcée de personnes vers d'autres territoires se sont généralisées.
Cette époque est entrée dans l'histoire comme une époque de massacres sanglants, d'arbitraire généralisé et d'anarchie commis par le roi et son entourage. Afin de comprendre ce qui s’est passé, il est nécessaire de connaître les causes et les conséquences de ce phénomène.
Les gardes du tsar
Les raisons de l'oprichnina peuvent être énumérées comme suit :
- Politique étrangère infructueuse (pertes à l'Ouest lors de la guerre de Livonie, déclenchée par le tsar en 1558 pour les territoires de la côte baltique, le tsar a tout imputé aux boyards, leur réticence et leur incapacité à agir de manière décisive, ainsi que le manque de respect pour l'autorité tsariste ; raids des Tatars de Crimée) ;
- La mort en 1560 de l'épouse bien-aimée d'Ivan le Terrible, Anastasia (qui était l'une des rares à pouvoir contenir le tempérament débridé du tsar ; elle fut probablement empoisonnée), en 1563 la mort du métropolite Macaire, le mentor spirituel du tsar. la Rada élue (elle a été créée à partir des associés du tsar, a mené un certain nombre de réformes, mais les désaccords entre le tsar et son chef Alexei Adashev dans le domaine de la politique étrangère, ainsi que le mécontentement du tsar face à la lenteur des réformes ont conduit à la dissolution de la Rada élue en 1560) ;
- La trahison en 1563 du chef militaire le prince Andrei Kurbsky, qui faisait partie de la Rada élue et s'est enfui vers la Lituanie hostile (après cela, le tsar déjà méfiant commence à voir une conspiration partout et est convaincu de la déloyauté des boyards à son égard) .
Ces raisons et d'autres ont donné naissance à un phénomène tel que l'oprichnina. La politique de l'Oprichnina a commencé en 1565, lorsqu'Ivan le Terrible a quitté Moscou pour s'installer à Alexandrovskaya Sloboda et a divisé le territoire de l'État en « oprichnina » (une partie de Moscou et les comtés les plus proches, de vastes territoires à l'ouest et au sud de la Russie). état) et « zemshchina » (toutes les terres restantes).
Depuis Alexandrovskaya Sloboda, Ivan le Terrible écrit et envoie 2 lettres à la capitale, la première était adressée au nouveau métropolitain et aux boyards, la seconde au peuple. Les lettres disaient qu'Ivan Vasilyevich refusait son règne à cause des conspirations des boyards, de la trahison et de la désobéissance à leur pouvoir royal, mais il n'avait pas de rancune contre le peuple.
À la demande du souverain, Basmanov-Pleshcheev (un représentant de la famille royale) crée une armée d'oprichnina - la garde personnelle du tsar, les militaires qui en faisaient partie étaient dotés de privilèges et d'un pouvoir essentiellement illimité (le tsar est devenu fermant les yeux sur l'anarchie commise par les gardes, et les encourageait souvent, participant lui-même à des amusements sanglants).
Les gardes étaient assis à califourchon sur des chevaux noirs, avec un balai et une tête de chien attachée aux selles. Ces symboles disaient que les gardes étaient prêts à balayer, comme des ordures, des frontières du pays tous ceux qui n'étaient pas d'accord avec le pouvoir du tsar et osaient lui résister. Et ils lui sont fidèles comme des chiens. Le nombre initial de l'armée oprichnina était de 1 000 personnes, qui ont ensuite considérablement augmenté.
Nous avons donc examiné les raisons, passons maintenant à autre chose.
La Zemshchina était soumise à des impôts en faveur des oprichnina ; les boyards et leurs associés infidèles au tsar y furent réinstallés de force, après avoir été auparavant privés de propriétés, de propriétés foncières et de grades. Dans l'oprichnina, des exécutions sanglantes de boyards et de princes commencèrent. Depuis Aleksandovskaya Sloboda, Ivan le Terrible se rend régulièrement à Moscou pour punir les traîtres à l'État et ses ennemis personnels. Presque tous ceux qui ont osé se mettre en travers de son chemin, résister à l'anarchie qui se produisait, sont rapidement morts.
En 1569, Ivan le Terrible décida, non sans raison, que Novgorod n'était pas satisfait de ce qui se passait et qu'une conspiration se préparait contre lui et sa politique. Le tsar rassemble d'importantes forces et les accompagne à Novgorod, qu'il atteint au cours de l'hiver 1570. Les atrocités commises à Novgorod ont duré un mois et demi, période pendant laquelle des passages à tabac massifs, entre 500 et 600 personnes, ont eu lieu chaque jour. Les vols de résidents locaux, les incendies criminels et les meurtres de civils se sont généralisés. Seulement un cinquième de la population est resté en vie. Ainsi, toute résistance possible à Novgorod fut brisée.
Ensuite, le mouvement sanglant s'est dirigé vers Pskov. Une armée de gardes considérablement accrue est entrée dans la ville. Au début, Ivan le Terrible voulait organiser des massacres sanglants à Pskov, semblables à ceux de Novgorod, mais seuls quelques boyards furent exécutés et leurs biens furent confisqués au trésor public.
Après Pskov, le tsar et son armée retournent à Moscou, gelés par la peur, afin de découvrir et d'éradiquer l'infection de la conspiration de Novgorod. Les massacres de Moscou sont devenus le point culminant du chaos de l’oprichnina. Selon les experts, environ 200 personnes parmi les plus hautes de la classe des boyards ont été exécutées, parmi lesquelles des proches du tsar. Les conséquences d'un tel massacre, l'extermination massive de représentants d'anciens clans, ont eu un impact douloureux sur l'état de la politique intérieure et sur la perception de ce qui se passait à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
L'échec de la politique de l'oprichnina et ses conséquences désastreuses pour le pays (sa capacité de défense notamment) deviennent visibles en 1571 lors de l'invasion de Moscou par les Tatars de Crimée dirigés par Khan Devlet-Girey. Ensuite, les troupes d'oprichnina, habituées au vol et au vol, gâtées par la faible résistance des citadins, furent incapables de défendre Moscou, et beaucoup ne se présentèrent tout simplement pas sur le champ de bataille ;
Bientôt, le tsar abolit la politique de l'oprichnina, dissout l'oprichnina et en exécuta même plusieurs, mais la suite proche d'Ivan le Terrible existait sous cette forme jusqu'à sa mort, changeant seulement son nom d'oprichnina en cour.
Nous avons examiné les raisons et le déroulement de la politique de l'oprichnina. Quelles ont été ses conséquences et ses résultats pour le pays ?
Les conséquences et les résultats de la politique de l'oprichnina étaient les suivants :
- La Douma boyarde a perdu son rôle d'organe directeur (pendant les années de l'oprichnina, elle n'a jamais été convoquée, elle est restée plutôt un hommage à la tradition) ;
- Des dizaines de milliers de personnes sont mortes. Selon les calculs, pour chaque boyard exécuté, il y avait plusieurs militaires et jusqu'à une douzaine de paysans et artisans. Les gens étaient confus et désorientés.
- Le pays était au bord d’une crise économique, jusqu’à 90 % des terres arables n’étaient pas cultivées et la famine s’installait.
- Renforcement du servage (Ivan le Terrible a aboli la fête de la Saint-Georges, désormais les paysans ne pouvaient plus déménager vers d'autres terres ni changer de propriétaire.)
- La Russie a perdu la guerre de Livonie de 25 ans avec l'État polono-lituanien, a perdu tout accès à la mer Baltique et aux terres du golfe de Finlande, au profit des Suédois, qui ont profité de la situation.
- La situation instable associée à la crise dynastique (Ivan Vasilyevich n'a pas laissé d'héritier direct du trône et du pouvoir), les tensions sociales dans toutes les couches de la société ont conduit la Russie aux temps tristes et tragiques du Temps des Troubles et des imposteurs.
Sur son lit de mort, le tsar a « pardonné » à tous les boyards en disgrâce - des « traîtres » qui ont été exécutés pendant l'oprichnina par son décret.
