Le programme « Peuples de Russie » est le seul programme d'information et de musique en Russie consacré à la vie, à l'histoire, à la musique et aux traditions des grands et petits peuples vivant dans l'État multinational russe. Elle a été diffusée pour la première fois en janvier 2001 et depuis lors, à en juger par le nombre de lettres, elle a connu un grand succès auprès des auditeurs de Radio Russie. Publié tous les deuxième et quatrième dimanches du mois à 19h10 (heure de Moscou).
Au début de chaque programme, des informations ethniques sont diffusées.
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Une histoire sur les Nogais, ce très grand peuple qui, au fond, vit bien au-delà des frontières de sa patrie. Selon certaines estimations, il y aurait jusqu'à 4,5 millions de Nogais dans le monde, alors qu'environ 90 000 personnes seulement vivent en Russie.
L'invité du programme est Viktor Mikhailovich Victorin, candidat en sciences historiques, Université d'État d'Astrakhan, Département des langues orientales, professeur agrégé, chef du Centre de recherche en ethnopolitique et prév. Conseil scientifique des traditions locales (région d'Astrakhan)
Référence:
Les Nogais se sont formés sur la base d'un mélange de Polovtsiens, de Mongols-Mangyts et de Guzes dans les steppes eurasiennes du XVe siècle entre les fleuves Volga, Emba et Irtych. L'ethnonyme a été pris au nom de Nogai (XIIIe siècle) - l'un des premiers rebelles de la Horde d'Or, afin d'indiquer sa déloyauté fondamentale envers les Gengisides.
Selon une autre version, les khans mongols appelaient les rebelles des chiens (nokhoi mongol). Edigei est devenu le fondateur de l'État de Nogai.
Les caractéristiques mongoloïdes distinguent nettement les Nogais de leur environnement.
Auparavant, les Nogais vivaient dans les steppes de la mer Noire à la mer d'Aral. De nos jours, ils vivent principalement dans le Caucase du Nord (steppe de Nogai), au Daghestan (dans les régions de Nogai, Tarumovsky, Kizlyar et Babayurt, ainsi que dans le village de Sulak de la ville de Makhachkala), dans le territoire de Stavropol, dans la région d'Astrakhan et à Karachay-Tcherkessie. .
Les Nogais vivent également en Turquie et en Roumanie. Il existe des diasporas Nogai dans les grandes villes de Russie - à Moscou et à Saint-Pétersbourg.
Au Daghestan, les Nogais ont leur propre district national (voir District de Nogai du Daghestan) ; la décision de créer un district similaire à Karachay-Tcherkessie a été prise à l'été 2005 et confirmée par référendum le 8 octobre 2006. La région de Nogai de Karachay-Tcherkessie, dont les frontières restent à déterminer, sera considérée comme ayant un statut plus élevé, car le peuple Nogai est l'un des cinq peuples constitutifs de cette république.
Les croyants sont des musulmans sunnites de confession hanafite.
Les boissons lactées traditionnelles pour Nogais sont l'ayran et le kumiss. La nourriture était préparée dans les chaudrons du camp.
Yourte avec nattes. Le foyer était situé au centre. L'ensemble des yourtes formait un aoul. La yourte était préfabriquée et pouvait être transportée sur un chariot à deux roues.
Les Nogais sont les descendants de la population polovtsienne de la Horde d'Or, rebelle contre le pouvoir des khans mongols.
Après la chute de la Horde d'Or, les Nogais ont erré dans la région de la basse Volga, mais le mouvement des Kalmouks de l'est au XVIIe siècle a conduit à la migration des Nogais vers les frontières du Caucase du Nord du khanat de Crimée). D'autres Nogais ont migré vers la rive sud de la mer d'Aral et ont jeté les bases des Karakalpaks. Ceux qui ont choisi de rester sur les terres de leurs ancêtres sont devenus partie des Jeunes Zhuz et ont été assimilés par les Kazakhs.
Au 1728e siècle, certains Nogaïs s'installèrent dans la région nord de la mer Noire (Boudjak, Yedisan, Dzhambayluk et Yedishkul), où ils reconnurent la juridiction de l'Empire ottoman, mais après l'arrivée des Russes, ils furent de nouveau réinstallés en 1771 pour le Kouban.
En 1783, Catherine II publia un manifeste abolissant le statut d'État des hordes de la mer Noire, et celles-ci reçurent elles-mêmes l'ordre de se déplacer des steppes de Novorossiysk vers la Trans-Oural. Les tentatives de déportation provoquèrent de nouveaux troubles parmi les Nogais et A.V. Suvorov fut envoyé pour les réprimer. Les Nogais furent vaincus, beaucoup d'entre eux moururent.
En 1812, toute la région nord de la mer Noire fut finalement rattachée à la Russie. Cela a été suivi d'une déportation forcée massive de la population de ce territoire vers la Turquie. Des sources affirment qu'au total, entre 500 000 et un million de personnes ont été réinstallées. Il est impossible d'estimer avec précision combien d'entre eux étaient des Nogaïs, car aucun enregistrement des émigrants n'a été effectué et tous les musulmans, y compris les Tatars de Crimée et les Turcs, ont été expulsés. Les restes des hordes de Nogai ont été regroupés dans une sorte de réserve au nord de la province de Tauride (région moderne de Kherson) et dans le Kouban, et ont été transférés de force à un mode de vie sédentaire.
Après la guerre de Crimée de 1853-1856, les Nogais furent de nouveau accusés de sympathiser avec la Turquie et la campagne visant à les expulser de Russie reprit. Des dizaines de milliers de personnes ont été expulsées de force. Les Nogaïs restés dans la région nord de la mer Noire rejoignirent les Tatars de Crimée et la majeure partie des déportés furent assimilés par la population turque d'Anatolie.
Les Karanogais ont commencé à errer près de Kizlyar, et les Edisans et les Dzhambayluks ont commencé à errer près de Mozdok.
Au milieu du XXe siècle, les Nogais ne vivaient que dans la steppe de Nogai, divisée entre le Daghestan, la Tchétchénie et le territoire de Stavropol. (Basé sur des documents provenant de médias électroniques)
Actuellement, environ 103 000 représentants de la nationalité Nogai vivent en Russie. Il s’agit d’une émanation du peuple turc, qui vivait historiquement dans la région de la Basse Volga, dans le Caucase du Nord, en Crimée et dans la région nord de la mer Noire. Au total, selon des estimations approximatives, il reste environ 110 000 représentants de ce peuple dans le monde. Outre la Russie, des diasporas se sont installées en Roumanie, en Bulgarie, au Kazakhstan, en Ukraine, en Ouzbékistan et en Turquie.
État de Nogaï
La formation étatique initiale des représentants de la nationalité Nogai était la Horde Nogai. C'est la dernière des puissances nomades formées à la suite de l'effondrement de la Horde d'Or. On pense qu'elle a eu une influence significative sur tous les peuples turcs modernes.
Cet État a été formé dans les années 40 du XVe siècle dans la région située entre l'Oural et la Volga. Au début du XVIIe siècle, elle s'effondre sous la pression extérieure et à cause des guerres intestines.
Fondateur du peuple
Les historiens associent l'apparition du peuple Nogai au temnik Nogai de la Horde d'Or. Il s'agissait du dirigeant des ulus les plus occidentaux qui, depuis les années 1270, refusaient d'obéir aux khans de Saraï. En conséquence, la Serbie et la Seconde, ainsi qu'une partie des principautés du nord-est et de toutes les principautés de la Russie du sud, tombèrent sous son contrôle. C'est de son nom que le peuple Nogai tire son nom. Ils considèrent la Horde d'Or beklarbek comme leur fondateur.
Le centre administratif de la Horde Nogai est devenu la ville de Saraichik sur le fleuve Oural. Aujourd'hui, cet endroit est un monument historique et à proximité se trouve un village du même nom dans la région d'Atyraou au Kazakhstan.
Période de Crimée
Sous l'influence des Kalmouks venus de l'est, les Nogaïs émigrèrent au XVIIe siècle vers la frontière du khanat de Crimée. En 1728, ils s’installèrent dans la région nord de la mer Noire, reconnaissant la juridiction de l’Empire ottoman sur eux-mêmes.
Ils ont également eu une grande influence sur les événements qui se déroulaient dans notre pays à cette époque. Les officiers militaires et les historiens nationaux ont appris le nom des Nogais en 1783, lorsqu'ils ont lancé un soulèvement majeur dans le Kouban. Il s'agissait d'une réponse à l'annexion de la Crimée à l'Empire russe et à la réinstallation forcée des Nogais dans l'Oural par décision des autorités tsaristes.
Les Nogaïs ont tenté de prendre Ieïsk, mais les canons russes se sont révélés être un sérieux obstacle pour eux. Le 1er octobre, les unités combinées du Corps du Kouban sous le commandement de Souvorov ont traversé la rivière Kouban et ont attaqué le camp rebelle. Dans la bataille décisive, l'armée russe a remporté une victoire convaincante. Selon les estimations des sources d'archives nationales, entre 5 000 et 10 000 guerriers Nogai sont morts. Les organisations publiques modernes de Nogai font état de dizaines de milliers de morts, parmi lesquels de nombreuses femmes et enfants. Certains d'entre eux affirment qu'il s'agit d'un acte de génocide.
À la suite de ce soulèvement, elle a subi des pertes importantes. Cela a affecté l’ensemble du groupe ethnique et leur indépendance politique a ensuite été complètement perdue.
Selon les chercheurs modernes, jusqu'au milieu du XIXe siècle, environ 700 000 Nogais sont entrés sur le territoire de l'Empire ottoman.
Dans le cadre de la Russie
Après une défaite écrasante, les représentants de la nationalité Nogai se sont retrouvés dans l'Empire russe. Dans le même temps, ils ont été contraints de quitter leurs terres, car ils étaient considérés comme un contingent politiquement peu fiable. En conséquence, ils se sont dispersés dans la région du Trans-Kouban, dans tout le Caucase du Nord, jusqu’aux cours inférieurs de la Volga et des steppes caspiennes. C'était à cette époque le territoire des Nogaïs.
Depuis 1793, les Nogais installés dans le Caucase du Nord font partie des baillis, petites unités administratives-territoriales créées pour gouverner les peuples musulmans du Caucase. En réalité, ils n'existaient que formellement, puisque le véritable contrôle sur eux était exercé par le département militaire.
En 1805, une disposition spéciale pour la gestion des Nogais est apparue, élaborée par le Comité des ministres de l'Empire russe. Depuis les années 1820, la plupart des hordes de Nogai sont devenues une partie de la province de Stavropol. Peu de temps auparavant, toute la région de la mer Noire était devenue une partie de la Russie. Les restes des hordes de Nogai sont passés à un mode de vie sédentaire et se sont installés dans le Kouban et dans le nord de la province de Tauride.
Il est à noter que les Nogais prirent part à la guerre patriotique de 1812 au sein de la cavalerie cosaque. Ils atteignirent Paris.
Guerre de Crimée
Pendant la guerre de Crimée 1853-1856. Les Nogais qui vivaient dans la région de Melitopol ont aidé les troupes russes. Après la défaite de la Russie, les représentants de ce peuple furent à nouveau accusés de sympathie pour la Turquie. Leur campagne pour expulser la Russie a repris. Certains ont rejoint les Tatars de Crimée, la majeure partie s'est assimilée à la population turque. En 1862, presque tous les Nogais vivant dans le district de Melitopol émigrèrent en Turquie.
Les Nogais du Kouban ont suivi le même itinéraire après la guerre du Caucase.
Stratification sociale
Jusqu'en 1917, la principale occupation des Nogais restait l'élevage nomade. Ils élevaient des moutons, des chevaux, du bétail et des chameaux.
La steppe de Nogai est restée la principale zone de leur nomadisme. Il s'agit d'une plaine située dans la partie orientale du Caucase du Nord, entre les rivières Kuma et Terek. Cette région est située dans les territoires du Daghestan moderne, du territoire de Stavropol et de la Tchétchénie.
À partir du XVIIIe siècle, les Kouban Nogais ont commencé à montrer la voie et se sont lancés dans l'agriculture. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les cultures agricoles étaient principalement réalisées par les Nogais du commissariat d'Achikulak.
Il convient de noter que la majorité de l'agriculture était de nature appliquée, principalement engagée dans l'élevage bovin. De plus, presque tout le bétail appartenait aux sultans et aux murzas. Représentant seulement 4 pour cent de la population totale de Nogai, ils possédaient 99 pour cent des chameaux, 70 pour cent des chevaux et près de la moitié du bétail. En conséquence, de nombreuses personnes pauvres ont été contraintes d’aller travailler dans les villages voisins pour récolter du pain et du raisin.
Les Nogais n'étaient pas enrôlés pour le service militaire ; en échange, ils étaient soumis à un impôt spécial. Au fil du temps, ils ont commencé à s’éloigner de plus en plus de leur élevage traditionnel de chameaux et de moutons pour se tourner vers l’agriculture et la pêche.
Règlement moderne
Aujourd'hui, les Nogais vivent principalement sur le territoire de sept entités constitutives de la Fédération de Russie. La plupart d'entre eux se trouvent au Daghestan - environ quarante mille cinq cents. Plus de 22 000 personnes vivent dans le territoire de Stavropol et 15 500 autres dans la République de Kabardino-Balkarie.
Plus d'un millier de Nogais en Russie ont également été dénombrés en Tchétchénie, dans la région d'Astrakhan, dans l'Okrug autonome de Yamalo-Nenets et des Khanty-Mansi.
Au cours des dernières décennies, des communautés assez importantes se sont formées à Moscou et à Saint-Pétersbourg, comptant plusieurs centaines de personnes.
Il y a eu de nombreuses migrations dans l'histoire des Nogais. Traditionnellement, de nombreux représentants de ce peuple vivent aujourd'hui en Turquie et en Roumanie. Ils s'y sont retrouvés pour la plupart aux XVIIIe et XIXe siècles. Beaucoup d’entre eux adoptèrent à cette époque l’identité ethnique de la population turque qui les entourait. Mais en même temps, la majorité a conservé le souvenir de son origine Nogai. Dans le même temps, il n’est pas possible d’établir le nombre exact de Nogais vivant aujourd’hui en Turquie. Les recensements de population effectués depuis 1970 ont cessé de collecter des informations sur la nationalité des citoyens.
En 2005, il a été décidé de créer une région nationale de Nogai sur le territoire de Karachay-Tcherkessia. À cette époque, un enseignement similaire existait déjà au Daghestan.
Langue
La langue Nogai appartient au groupe turc de la famille de l'Altaï. En raison de leur large répartition géographique, on y distinguait quatre dialectes. En Tchétchénie et au Daghestan, ils parlent le dialecte Karanogai, dans le territoire de Stavropol - à Kum ou directement à Nogai, dans la région d'Astrakhan - à Karagash, à Karachay-Tcherkessia - à Kuban ou Aknogai.
Selon la classification et l'origine, le Nogai est un dialecte des steppes, qui appartient au dialecte de la langue tatare de Crimée. Certains experts classent également les dialectes des Tatars d'Alabugat et de Yourte comme dialectes Nogai, bien que tout le monde ne partage pas cette opinion.
Ce peuple possède également une langue Nogai, créée sur la base du dialecte Karanogai.
Du début du XVIIIe siècle jusqu’en 1928, l’écriture était basée sur l’écriture arabe. Puis pendant dix ans, il s'est basé sur l'alphabet latin. Depuis 1938, l'alphabet cyrillique est officiellement utilisé.
Culture
Lorsqu’on évoque la culture traditionnelle et les traditions des Nogaïs, chacun pense immédiatement à la transhumance et à l’élevage nomade. Il est à noter qu'en plus des chameaux et des chevaux, les Nogais étaient historiquement également impliqués dans l'élevage d'oies. D'eux, ils recevaient non seulement de la viande, mais aussi des plumes et du duvet, qui étaient extrêmement appréciés dans la production de couvertures, d'oreillers et de couettes.
Les représentants indigènes de ce peuple chassaient principalement à l'aide d'oiseaux de proie (faucons, aigles royaux, faucons) et de chiens (chiens).
La culture des plantes, la pêche et l'apiculture se sont développées en tant qu'industries auxiliaires.
Religion
La religion traditionnelle des Nogais est l'Islam. Ils appartiennent à l'une des écoles de droite de l'Islam sunnite, dont le fondateur est considéré comme le théologien du VIIIe siècle Abu Hanifa et ses disciples.
Cette branche de l’Islam se distingue par une hiérarchie claire dans le prononcé des verdicts. S'il faut choisir parmi plusieurs réglementations existantes, la priorité est donnée à l'opinion majoritaire ou à l'argument le plus convaincant.
La plupart des musulmans modernes sont des adeptes de cette droite. Le madhhab Hanafi avait le statut de religion officielle dans l’Empire ottoman et l’Empire moghol.
Costume
A partir de la photo des Nogais, vous pouvez vous faire une idée de leur costume national. Il est basé sur des éléments vestimentaires des anciens nomades. Ses caractéristiques ont évolué du 7ème siècle avant JC jusqu'à l'époque des Huns et des Kipchaks.
L'art ornemental Nogai est bien connu. Motifs classiques - « l'arbre de vie ». Ils remontent aux motifs découverts pour la première fois dans les monticules des périodes Sarmate, Saka et Horde d'Or.
Pendant la majeure partie de leur histoire, les Nogais sont restés des guerriers des steppes, ils descendaient donc rarement de cheval. Leurs caractéristiques se reflètent dans leurs vêtements. Il s'agissait de bottes à tige haute, de pantalons larges dans lesquels il était confortable de rouler et de chapeaux tenant nécessairement compte des particularités de la saison.
Les vêtements traditionnels des Nogais comprennent également le bashlyk et le beshmet (caftan à col montant), ainsi que les manteaux et pantalons en peau de mouton.
La coupe d’un costume pour femme est similaire à celle d’un costume pour homme. Il s'agit d'une robe chemise, de chapeaux en tissu ou en fourrure, de manteaux de fourrure, de foulards, de foulards, de chaussures en laine, de divers types de bijoux et de ceintures.
Logement
C'était la coutume des Nogaïs de vivre dans des yourtes. Leurs maisons en pisé se composaient généralement de plusieurs pièces situées en rangée.
En particulier, ces habitations se sont répandues parmi leurs voisins dans les régions du Caucase du Nord. Des recherches ont confirmé que les Nogais ont créé indépendamment ce type de logement.
Cuisine
Le système alimentaire Nogai repose sur un équilibre entre viande et produits laitiers. Ils étaient utilisés dans diverses formes de transformation et de méthodes de cuisson. Il était complété par les produits de la chasse, de l'agriculture, de la cueillette et de la pêche.
Le caractère national des plats trouve son origine au cœur de divers empires d'Eurasie et est déterminé par la structure culturelle et économique, les traditions et le mode de vie historiquement établis.
La viande bouillie est courante dans leur alimentation ; la bouillie de talkan était souvent préparée à partir de millet frit, moulu en farine. Il était consommé dans les aliments avec du lait. La soupe était préparée à partir de maïs et de blé moulus et la bouillie était préparée à partir de farine de maïs.
Une place importante dans l'alimentation était occupée par toutes sortes de soupes avec différentes vinaigrettes - nouilles, riz. Le khinkali était considéré comme le plat préféré des Nogai. Il était préparé à partir de pâte sans levain, découpée en forme de petits carrés et de losanges, bouillie dans un bouillon de viande. Lors de la préparation de ce plat, la préférence a été donnée à l'agneau.
Pour les boissons, ils proposaient cinq types de thé ; le kumys était traditionnellement préparé à partir de lait de jument, célèbre pour ses propriétés curatives. La vodka était préparée à partir de lait de jument ; une autre boisson alcoolisée était le buza, brassé à partir de farine de mil.
Les États turco-tatares d’Europe de l’Est à travers les yeux des Européens. Partie 1
Yaroslav Pilipchuk poursuit la série d'articles consacrés aux étapes clés de l'histoire turque. Realnoe Vremya publie aujourd'hui le premier article d'une série sur les États turco-tatares d'Europe de l'Est vus par les Européens. Elle est dédiée aux Nogais.
Trois nations dans les sources occidentales
L'un des aspects les plus intéressants de l'histoire de l'Europe de l'Est est l'histoire des États turco-tatares (Tatars de Nogais, Kazan et Astrakhan). La couverture de l'histoire du Khanat de Crimée dans les sources d'Europe occidentale nécessite un essai séparé. L'histoire d'Astrakhan, de Kazan et du Nogaïs est connue principalement grâce à des sources russes et orientales. Pendant ce temps, des descriptions de l'histoire des Tatars de Nogais, de Kazan et d'Astrakhan se trouvent également dans des sources européennes.
Mikhalon Litvin (Ventslav Nikolaevich) considérait les Nogais comme l'une des hordes tatares - les Nagai ( dépassé). Alexander Gvanini (1538-1614) a souligné que les Nogai vivent le plus près du khanat de Kazan et vivent sur les rivières Volga et Yaik. La Horde Nogai se compose de trois hordes : Sharai, Yaik et Kamma. Les Nogaïs sont un peuple libre et cruel qui ne connaît pas la loi et donne la supériorité au fort. Leur chef est Kazlimurza, mais ils ne l'écoutent pas toujours.
Ce ne sont pas des agriculteurs et leur richesse se mesure au nombre de têtes de bétail. Une personne peut posséder plusieurs centaines de moutons, plusieurs dizaines de chevaux et une douzaine de chameaux. Ils boivent du lait de jument et mangent de la viande de cheval et de mouton. Nogais sèche et guérit la viande. Ils sont constamment en mouvement et n’ont pas de domicile permanent. Ils combattent contre Moscou, et lorsqu'ils sont vaincus et que leurs biens sont pris par les Moscovites, une grande famine commence parmi eux.
Le diplomate romain germanique Sigismond von Herberstein, dans sa carte de la Moscovie publiée en 1549, place les Tatars de Nogai (Nagayske Tartare) dans le cours inférieur de la Volga sur les deux rives (voir coin inférieur droit de la carte). Photo : baarnhielm.net
Les informations d'Alexandre Gvanini en elles-mêmes ne représentent aucune valeur historique, cependant, il a été noté à juste titre que les khans ne dirigeaient pas les Nogais et que la horde elle-même était divisée en un certain nombre d'ulus. Concernant les attaques des Nogais contre les Russes, cela s'appliquait à la Petite Horde Nogai, ainsi qu'aux Nogais qui s'opposaient à Ismail et à ses descendants. La Grande Horde de Nogaï fut longtemps une alliée et non une ennemie des Russes.
La raison pour laquelle les Russes affirmaient l'hostilité des Nogais était que les Nogais envoyèrent le Nogai Mirza Akhpolbey au Mari. Depuis la publication du livre de Gvanini en 1582, il est évident que les activités d’Urus-biy sont entrées dans le champ de vision du chroniqueur, bien qu’il n’ait pas mentionné un tel dirigeant Nogai. Maciej Miechowski (1457-1523) appelait les Nogais Nogai Tatars ou Okkassiens. Okkas est un nom tordu du biy Vakkas. Les Nogais étaient considérés comme une horde récemment émergente. Selon l'historien et géographe polonais, elle est née en 1447 près du château de Saray. Maciej Miechowski a noté que les Nogais étaient les plus nombreux et les plus puissants de son époque et qu'ils étaient gouvernés par les fils et petits-fils d'Okkas. Ils n'utilisent pas de pièces de monnaie et échangent des esclaves et du bétail contre diverses choses. Du côté oriental, ils jouxtent la Moscovie et l'attaquent souvent. Il faut dire que dans les travaux de l'historien et géographe polonais, les Nogais ont été décrits selon un modèle et leur description a été copiée sur les Tatars. Parlant de l'attaque des Nogais contre les Russes, ils parlaient d'attaques sur les terres russes par les Nogais dans le cadre des troupes de la Grande Horde. De plus, les Nogaïs, dirigés par Tioumen Khan, attaquèrent Kazan, alors vassal du Grand-Duché de Moscou.
"Le duc des Moscovites maintient des détachements de cavalerie à Astrakhan, Kazan et Viatka"
Sigismond Herberstein (1486-1566) identifiait les Nogais comme l'une des hordes tatares et les considérait comme musulmans. Pavel Joviy (1483-1552) a noté que derrière la Horde Shiban (nomades Ouzbeks) se trouve la Horde Nogai, célèbre pour sa richesse et ses prouesses militaires. Il est gouverné par des aînés sages et des hommes courageux. Au sud d'eux vivent les Zhagatai (Timourides). Il y a des anachronismes dans son message. Au moment où Pavel Jovius écrivait son traité, les nomades Ouzbeks s'étaient déjà installés en Asie centrale, migrant de Desht-i Kipchak. Les Timurides étaient alors partis en Afghanistan et en Inde. Alberto Campenze (Néerlandais de naissance, mais a travaillé en Italie, 1490-1542) a noté que les possessions russes étaient dévastées par les attaques constantes des Tatars de Kazan et de Nagai. Autrement dit, les campagnes de Sahib-Girey et Safa-Girey sont entrées dans le champ de vision de l’écrivain. Les Nogais mentionnés par lui ne sont pas la Horde Nogai, mais les Nogais qui étaient sujets de Mehmed-Girey et Sahib-Girey. Avec un plus grand degré de probabilité, on peut affirmer qu'Alberto Campenze avait en tête la campagne de 1521 et la participation des Nogais Alchagir et Agish, expulsés pendant un certain temps vers l'ouest par les Kazakhs.
Nogais à Astrakhan, gravure tirée du livre de A. Olearius « Description d'un voyage en Moscovie », 1634. Photo istoriia.ru
Francesco Tiepolo (XVIe siècle) a souligné que le duc des Moscovites avait des détachements de cavalerie à Tsitrakan (Astrakhan), Kassan (Kazan) et Viatkan (Vyatka) pour empêcher les raids des Nogais et des Tatars. Il a été rapporté que pendant la guerre en Livonie, les Nogai ont attaqué les Moscovites et avec un grand butin et de nombreux prisonniers sont venus sur la Volga, non contents de cela, ils ont envahi à nouveau avec une grande armée et ont été vaincus par le duc de Moscou, qui a attiré les dans une embuscade. Il est évident que Francesco Tiepolo a écrit selon le modèle défini précédemment dans les sources européennes. Jusque dans les années 70 du XVIe siècle, la Horde Nogai, puis la Grande Horde Nogai, étaient amies avec les Russes. La Petite Horde Nogai et les Nogais de Crimée ont pris une position hostile. Considérant que son œuvre a été écrite vers 1560, la seule véritable raison de cette déclaration pourrait être des informations sur Akhpolbey. Cependant, Biys Ismail et Yusuf n'ont pas soutenu les rebelles Tatars et Mari lors de la première guerre de Cheremis. Tout était limité à un petit contingent de bénévoles. Cependant, l'histoire de la région de la Volga en Europe n'était pas connue avec autant de détails. La présence de détachements russes à Kazan, Astrakhan et Viatka visait principalement à maintenir le contrôle de ces territoires. Les troupes de Viatka pourraient répondre aux attaques des Mari et des Mansi, ainsi que des khans de Tioumen. Marco Foscarino a noté que les Tatars de Nogai sont riches et disposent d'une grande armée. Ils n'ont pas un seul dirigeant, mais sont gouvernés par des hommes expérimentés, comme à Venise. Ils sont civilisés et possèdent des forteresses. De toute évidence, des informations ont été divulguées à l'Occident selon lesquelles la capitale conditionnelle de la Horde Nogai était Saraichik, et également qu'elle était gouvernée par les Mirzas et les Biys. Au moment de la rédaction de l'ouvrage de Marco Foscarino, la Horde Nogai était à l'apogée de sa puissance et cela explique les données sur sa richesse. Emidio Dortelli d'Ascoli (fin du XVIe - première moitié du XVIIe siècle) a décrit les Nogais par opposition aux Tatars de Crimée. Il a décrit les Nogais comme des Mongoloïdes et les Tatars de Crimée comme des Caucasoïdes. sont des nomades, cependant, ils ont aussi des palais avec des colonies. Les Nogais peuvent supporter la faim pendant longtemps, mais lorsqu'ils ont de la nourriture, ils se livrent à la gourmandise. L'Italien a décrit les activités de Cantemir Mirza et sa confrontation avec les khans de Crimée. parlez-en plus en détail dans un autre article. En général, Emidio Dortelli d. « Ascoli a décrit les Nogais de Budzhak et de Crimée comme faisant partie du khanat de Crimée. La nature mongoloïde des Nogais et leur mode de vie nomade ont été correctement notés. Emidio Dortelli d'Ascoli fut un témoin oculaire des événements. Jean de Luc (Giovanni da Luca, XVIIe siècle. ) a noté que les Nogais ont mis sur le terrain 50 000 guerriers, dont 15 000 appartiennent à la Horde Budzhak, qui borde la Valachie et dont la ville principale est Akkerman.
Inimitié entre Nogais et Kalmaks à propos des pâturages
Le Néerlandais Isaac Massa (1586-1643) rapporte que lors de la prise de Hadji-Tarkhan par les Russes, deux princes de Nagai (Nogai Horde) Ediger et Kaibula, fils de l'un des puissants Nogai Akkubek, arrivèrent. Ils voulaient se convertir au christianisme. Les Néerlandais ont noté à juste titre le déplacement de certains aristocrates Nogai vers la Russie et leurs relations alliées. Nicholas Witsen (1641-1717) a écrit que les terres de Nagaya sont situées à l'est de la Volga jusqu'à la rivière Yaik, et qu'ils vivent également de l'autre côté de la Volga jusqu'aux rivières Nipper (Dniepr) et Tanais (Don). Ils peuvent rassembler 50 000 cavaliers. Les Nogaïs sont musulmans, mais ils ne connaissent pas les lois et ne les respectent pas. Ils mangent de la viande et boivent du kumiss. Les Nogais se déplacent d'un endroit à l'autre et lorsqu'ils s'arrêtent, ils se protègent ainsi que leur bétail des Circassiens et des Criméens, ainsi que des prédateurs. Ils campent généralement au bord des rivières. Les Nogais ont beaucoup de bétail, ils n'ont pas de pièces de monnaie et pratiquent le troc, échangeant du bétail contre des tissus et des bibelots. De plus, ils font le commerce des esclaves et du pétrole. Le Néerlandais dépeint les Nogais comme des Mongoloïdes et note leur aspect laid.
Tatars de Nogaï. Christian Geisler. 1804. Photo nogaici.ru
Le jugement est administré par leur chef. Ils ne tuent pas pour des crimes. Une exception n'est faite que pour les meurtres. Les Nogais sont divisés en Petits et Grands Nagaya. Ceux qui vivent près de la Crimée sont considérés comme les plus courageux. En 1595, le Grand Nagaya fut partagé entre trois frères. Sheidak possédait Saraichik. Kossum est la terre située entre la Volga, Kama et Yaik. Leurs vêtements sont des peaux d'animaux et des chemises en coton. Une rançon est payée pour la mariée. Il y a une inimitié entre les Nogais et les Kalmaks à propos des pâturages. Les Nogais de Piatigorsk étaient gouvernés par le prince Bulat, les Nogais près des montagnes de Tcherkassy étaient gouvernés par le prince Shefkal. Les Nogais pratiquent le jardinage et commencent à s'installer. En 1690, le prince kalmouk Monshak gardait sous son contrôle une partie des Nogais. Maly Nogai est une zone désertique entre Astrokan (Astrakhan) et Tioumen (Tioumen du Caucase). Ce pays borde Tcherkassy et Azov. Le Grand Nagaia est une région désertique située entre Astrokan (Astrakhan) et la Sibérie. Nicholas Witsen a généralement décrit correctement la vie, le type anthropologique et la division en hordes des Nogais. Cependant, leur chronologie est confuse, et ils avaient également une idée incomplètement adéquate des Nogais au XVIIe siècle. Les Piatigorsk Nogais sont devenus soumis aux Kabardiens, un autre groupe était soumis au Kumyk Shamkhal et le troisième était soumis au Kalmyk Taishi. Les hordes vivant près de la Crimée ne sont pas plusieurs hordes de Nogais, mais des Nogais de Crimée. En général, la reconnaissance formelle de la Grande Horde Nogai de sa vassalité vis-à-vis des Russes, et de la Petite Horde Nogai du Khanat de Crimée, est correctement reflétée. Il est vrai que pendant longtemps leur vassalité fut nominale. Cependant, les terres de la Grande Horde Nogai avant l'invasion kalmouk et pendant ce processus sont confuses.
Richard Chancelier (1521-1556) a écrit qu'Ivan Vasilyevich détenait 60 000 cavaliers contre les Tatars de Nogai. C'est une très grande exagération, puisque la grande armée d'Ivan IV Vasilyevich lors de la campagne contre la Livonie s'élevait à 20 000 à 25 000 personnes et que l'armée entière sous le règne d'Alexei Mikhailovich dépassait à peine 60 000 personnes. L'information sur le danger provenant des Nogais était probablement due au fait que les Nogais avaient envoyé Mirza Akhpolbey pour restituer le khanat de Kazan aux Mari, ainsi qu'au fait que Gazi Urakov avait pris une position anti-russe. Il convient de noter qu'il était en Russie en 1553-1556, mais n'a pas laissé de description détaillée des événements. Anthony Jenkinson (1529-1610) a rapporté que les terres situées sur la rive gauche de la Volga - de Kama à Astrakhan et le long de la côte de la mer Caspienne jusqu'aux Tatars turkmènes - s'appellent Mangat et appartiennent aux Nogais. Lorsque l'Anglais était à Astrakhan en 1558, une peste ravagea ces terres et 100 000 personnes moururent. Les Russes combattent les Nogaïs. Après la peste, le pays des Nogaïs s'est révélé inhabité, pour le plus grand plaisir des Russes. Les Nogais étaient dirigés par un Murza et se composent de hordes, chacune dirigée par un Murza différent. Ils n'avaient ni ville ni maison et vivaient dans les champs. Lors de leurs migrations, leur habitat est constitué de tentes sur des charrettes. Les Nogais sont musulmans et ont quatre ou cinq femmes. Les Nogais sont un peuple rebelle et enclin au meurtre. Ils n'utilisent pas de pièces de monnaie et échangent du bétail contre des vêtements. Ils mangent de la viande et boivent du kumiss, qu'ils utilisent pour s'enivrer. Ils sont expérimentés dans les affaires militaires et méprisent les forteresses. En général, l'Anglais a correctement caractérisé les Nogais. Dans l'histoire de la Horde Nogai, il y a eu trois grands troubles. Ils étaient et restaient des nomades, ils combattaient sur le terrain et ne prenaient pas de forteresses, ils étaient gouvernés par les Mirzas. Concernant la guerre avec les Russes, comme indiqué ci-dessus, elle concernait davantage la Petite Horde de Nogai, puisque l'ouvrage d'Anthony Jenkinson avait déjà été écrit en 1562. Giles Fletcher (1548-1611) a écrit que les Nogais étaient similaires à leur manière. de vie, d'apparence et de gouvernance des Tatars de Crimée, mais ne diffèrent que par le nom. John Parry a parlé des Kuban Nogais, en mentionnant les Kaban Tatars. Ils sont proportionnellement construits et similaires aux autres Tatars. Ils vivent à l'ouest de la Volga et attaquent constamment les terres russes, brûlent les colonies, capturent la population et emportent le bétail. John Parry (Anglais, XVIIIe siècle) a parlé des Kouban Nogais, dirigés par le serasker Bakhty-Girey en 1715-1718. Dans la plupart des cas, les territoires des régiments cosaques de banlieue ont été dévastés et l'année 1717 a été marquée par ce qu'on appelle le pogrom du Kouban, lorsque les Nogaïs ont envahi profondément la région de la Moyenne Volga et ont infligé de lourdes pertes aux Russes. Le Moldave Grigore Ureche (1592-1647) a mentionné qu'il existe une horde Nogai dans le désert de Tartarie. Il est situé à proximité de la mer Caspienne et des fleuves Volga et Yaik.
Nogai Horde sur la carte. Photo suite
"Les guerriers les plus terribles étaient les Nogais Noirs"
Le Français Jacques Margeret (années 1550, après 1614) a noté que les Turcs assiégeaient Astrakhan avec des Tatars appelés Nogai et Piatigorsk Tcherkassy (qu'il considérait comme des Géorgiens). Ces Nogais étaient les Nogais de Crimée et la Petite Horde Nogai. Guillaume de Levasseur de Beauplan (1595-1673) a décrit les Tatars Budjak (Nogais) comme des Mongoloïdes, semblables aux Indiens-Caraïbes d'Amérique. Il a également noté qu’on leur avait appris le tir à l’arc dès l’enfance. Les Tatars sont divisés en Nogaïs et Criméens. Les Nogais sont divisés en grandes et petites hordes, qui errent entre le Don et le Kouban. Les petits Nogais sont des sujets du Khan de Crimée et les grands Nogais sont des sujets des Russes. Les Tatars de Crimée vivent sur la péninsule de Crimée et les Nogais ne sont pas aussi nobles que les Criméens, et les Criméens ne sont pas aussi courageux que les Budzhaks. Le Français a généralement correctement caractérisé la citoyenneté des petits et grands Nogais, ainsi que le territoire de leur établissement lors de l'expansion kalmouk. Le type mongoloïde de Nogais a été noté, ce qui a été confirmé à notre époque par des recherches archéologiques.
Dans l'ouvrage d'Aubrey de la Motre (1674-1743), il est dit que Nogais vivait près d'Akkerman, Ochakov et Azov. Ils sont décrits comme des musulmans et des nomades, vivant sous des tentes et voyageant en charrette. Ils buvaient du boza et mangeaient de la chorba. Ils étaient dirigés par Mirzas et jugés par des cadis. En effet, le Français a laissé une description de la vie et des coutumes des Nogais. Ferran (on ne sait presque rien de lui) a noté que les Nogais rendaient hommage au khan à hauteur de 2 000 béliers et envoyaient les quatre principaux Murzas au khan lors de la fête du Grand Bayram. Ils lui donnent des chevaux et un couple de rapaces. Il leur donne des vêtements coûteux. Les Nogais n'ont pas de colonies et vivent sous des tentes. Ils mangent de la chorba (mil dans l'eau) et de la viande de cheval. Ils boivent du buza et procèdent eux-mêmes aux procès des criminels. Ils sont obligés d'envoyer 40 000 soldats à la guerre, mais ils en envoient généralement 60 000. Cependant, chaque treizième année est considérée comme malchanceuse et cette année-là, ils ne veulent pas se battre.
Les Nogaïs attaquèrent la Cosaque et firent des prisonniers. Le roi moscovite s'en plaignit au khan et le souverain de Crimée ordonna de rendre les prisonniers au roi. Cependant, les Nogais ont souligné qu'ils n'avaient pas d'autre métier que la guerre et que, bien qu'ils respectent le khan, ils ne pouvaient pas le rendre pleinement. Les guerriers les plus terribles étaient les Nogais noirs, et les peuples les moins guerriers étaient les Circassiens. En général, le statut de dépendance des Nogais et leur belligérance sont correctement caractérisés. Le pays des Cosaques mentionné dans la source était le territoire de l'armée du Don. La vie nomade est correctement décrite.
Iaroslav Pilipchuk
Référence
Yaroslav Pilipchuk est diplômé de l'Université pédagogique nationale. Député Drahomanov à Kiev en 2006, avec spécialisation en histoire et droit. En 2010, à l'Institut d'Etudes Orientales. A.Yu. L'Académie nationale des sciences de Crimée d'Ukraine a soutenu sa thèse dans la spécialité « Histoire du monde ». Conquête mongole de Desht-i-Kipchak au XIIIe siècle.
La chute de la Grande Horde servit à renforcer temporairement la Horde Nogai. La majorité de la population de l'État détruit est devenue une partie de ce dernier. Au nord, les frontières de la Horde Nogai le long de la rive gauche de la Volga s'étendaient loin au nord, jusqu'aux bassins des rivières Kama et Belaya. Dans ces régions, dès le milieu du XIIIe siècle, vivaient des tribus d'origine tatare - Mings, Kungrats, Kipchaks, etc. L'historien turc Zaki Valili, s'appuyant sur le manuscrit de l'ouvrage historique d'Utyamysh-Khadzhia (milieu du XVIe siècle ), rapporte que des personnes sédentaires vivaient dans le bassin de la rivière Dema, Mangyty. Les monuments épitaphes de la fin du XVIIe siècle de la région autour de l'embouchure du Dema rapportent également que Dema est le pays des Ming, c'est-à-dire Mangytov.
La Horde Nogai a développé son propre système étatique. La Horde était dirigée par un biy. La deuxième personne après le biy était Nuradin. La position de Nuradin signifiait protéger les ulus d'éventuelles attaques venant de la rive droite de la Volga. La troisième personne de la Horde était Kekovat, responsable de la sécurité des frontières orientales.
Les fils du biy s'appelaient Murzas. Après la mort du biy, son fils aîné prit sa place.
La Horde entière était divisée en ulus, dirigés par les Mirzas. Les lieux de migration des ulus étaient déterminés par le biy. Les ulus, dirigés par les Mirzas, menaient une vie nomade toute l'année. Biy vivait principalement dans la ville de Saraichik et ne fréquentait les camps de nomades qu'en été. Toute la rive gauche de la rivière Kama s'est transformée en camps nomades Nogai. Certains Mirzas (par exemple, le fils de Yusuf Yunus Mirza) revendiquèrent même le flanc de la montagne, les terres d'Ar et les terres le long de la rivière. Viatka du Khanat de Kazan, étayant leurs affirmations par le fait que des tribus qui leur sont liées y vivent. Il existe également la position des tabugi, dont l'émergence est apparemment associée aux Shaybanides. Cependant, le contenu de cette position n'a pas été divulgué dans la science historique.
Pendant les guerres de la Horde Nogai, les postes de batyrs ont été promus en tant que chefs de détachements. Les Batyrs étaient des personnes reconnues dans la société pour leur courage en tant que dirigeants habiles et courageux. Cette tradition est également préservée dans l'Oural lors des manifestations anticoloniales contre les oppresseurs et les envahisseurs aux XVIIe et XVIIIe siècles. Nous observons un phénomène similaire dans l’histoire du peuple kazakh.
Pendant le biy, la Horde Nogai occupait des postes de Karachis, sortes de ministres responsables de certains domaines du mécanisme étatique. Si nécessaire, ils exerçaient des fonctions d'ambassadeur, pouvaient être des chefs militaires, etc.
L'organisme chargé de la gestion permanente des affaires de l'État sous le biy était le karaduvan. Le Karaduvan était dirigé par un fonctionnaire portant le titre de Kara-Duvan. L'un des responsables de Kara-Duvan s'appelait Tok-Duvan. Il était impliqué dans l’organisation d’un large éventail de l’économie du biy, en collectant les droits, etc. Tok-Duvan ne rendait pas toujours compte au biy et était assez indépendant.
Dans la Horde Nogai, l'Islam dominait en termes de gouvernement. Les rituels de l'Islam étaient accomplis par les Seites, les Abyz, les Shaekhs et les Soufis ; la langue officielle était la langue littéraire tatare, moins encombrée d'emprunts arabo-persans. L'écriture arabe était utilisée dans le bureau du biy et dans la correspondance.
Les gardiens des traditions littéraires étaient généralement les soi-disant « zhyrau », qui, comme on le sait, venaient des villes de Saraichik, Astrakhan, Azak, etc. Les zhyrau les plus célèbres étaient Asan Kaigy Sabit ugyly (XVe siècle), Shalkiyaz zhyrau (1465 - 1560), Dosmambet Jyrau (1493 -1523). Les Nogai zhyrau ont de beaux dastans « Idegey », « Koblandy », « Er Targyn », « Alpamysh », « Chura Batyr », « Kyrk Kyz » et d'autres.
La population de la Horde de Nogai a développé son économie à un rythme lent : on sait qu'il y avait peu d'agriculture parmi les Tatars, la pêche était faible et la branche principale de l'économie était l'élevage de bétail. Les Tatars s'occupaient de l'élevage de chevaux et de moutons. Ils constituaient les principales marchandises exportées. Économie de la Horde Nogai jusqu'au premier tiers du XVIe siècle. était concentré sur l’Asie centrale. La bifurcation de l'économie s'est produite sous le règne de Yusuf Mirza et Ismagil Mirza. La partie orientale de la Horde, dirigée par Yusuf, a continué à maintenir une orientation économique vers l'Asie centrale et la partie occidentale vers la Principauté de Moscou.
De nombreuses associations tribales Nogai à la fin du XVIIe siècle. avait déjà des zones nomades clairement limitées et dans toutes les régions du Caucase du Nord, à l'exception du Kouban, ils ont continué à se livrer à l'élevage nomade à grande échelle. Ils élevaient des chevaux, des chameaux, des bovins, des moutons et des chèvres, ainsi que des volailles (poulets, oies, canards). Lors des migrations, les oiseaux étaient transportés dans de grands paniers recouverts de filet.
Parallèlement à l'élevage nomade, les Nogais du Caucase du Nord pratiquaient l'agriculture à peu près à la même échelle que dans la région de la Volga. Selon Ferran, les terres propices aux semis « sont en partie cultivées par les Nogais et ensemencées en mil. Les Nogais ne vivent pas longtemps au même endroit. Ils restent un peu plus longtemps là où ils ont semé les champs, mais à la fin de la récolte, ils émigrent toujours vers d'autres endroits. Seules les classes inférieures étaient engagées dans la culture des céréales, qui étaient obligées de payer des impôts sur la récolte à leurs propriétaires. Pour les Nogai Murzas, « cultiver la terre… est considéré comme une honte ; leur propriété se compose d'esclaves et de troupeaux de bétail et de chevaux », écrit Tcherenkov. Le même auteur note que « les Nogais ne cultivent presque jamais les mêmes terres deux années de suite ». Pour labourer la terre, les Nogaïs utilisaient une charrue munie d'un soc en fer.
L'élevage de chevaux était une ancienne occupation des Nogais. En témoigne la race de chevaux qu'ils ont élevée, qui reçut plus tard le nom de « Nogai ». Elle a participé à la formation du cheval kabarde. Le cheval Nogai s'est formé dans les conditions d'une économie nomade, exclusivement sur pâturage, car la végétation clairsemée dans les zones où les Nogais s'installaient ne leur permettait pas de garder le bétail concentré en un seul endroit. Le cheval travaillait plus souvent sous la selle et sous harnais, moins souvent sous un bât. Déjà au Moyen Âge, les éleveurs de chevaux Nogai du Caucase du Nord élevaient plusieurs races de chevaux, qui furent plus tard nommées d'après les divisions tribales des Nogais. Les qualités physiques du cheval Nogai étaient très appréciées par les spécialistes et les éleveurs de chevaux.
Fin XIXème – début XXème siècles. Les riches Nogais commencèrent à accorder une grande attention au développement de l'élevage de chevaux. Cette situation était principalement due aux besoins du marché et à la hausse des prix des chevaux de combat de l'armée. Cependant, malgré les mesures prises par les grands éleveurs de chevaux pour améliorer la race chevaline Nogai, l'élevage de chevaux est resté étendu. Les chevaux ont continué à être gardés en troupeau et, quelle que soit la période de l'année, ils ont été constamment gardés en plein air. Le manque de logements stables, de locaux isolés, le manque de nourriture en hiver et les épizooties fréquentes ont entraîné une forte réduction du nombre de chevaux dans toutes les régions du Caucase du Nord avec la population Nogai. Cette réduction a commencé dès le début du XIXe siècle. et s'est poursuivi jusqu'à l'établissement du pouvoir soviétique.
Parallèlement à l'élevage de chevaux, les Nogais accordaient une grande attention à l'élevage de chameaux. Dans le Caucase du Nord, les chameaux étaient élevés principalement par les Nogaïs, ainsi que par les Turkmènes et les Kalmouks. Les Nogais élevaient les chameaux dits d'Astrakhan de Bactriane, qui possédaient une grande force et une grande endurance. Comme d'autres peuples nomades, les Nogais considéraient le chameau comme l'animal le plus précieux. Le bien-être d'une famille était mesuré par le nombre de chameaux dans la masse totale du cheptel total d'un éleveur nomade.
L'économie de subsistance des éleveurs nomades utilisait le lait de chamelle, la laine, la viande et le cuir.
L'élevage ovin occupait la première place dans l'économie de l'élevage bovin de Nogai. Les riches comme les pauvres pouvaient le faire car les moutons ne nécessitaient pas de soins particuliers. Les moutons fournissaient de la laine, des peaux et du lait. Peut-être que dans la vie des Nogais, il n'y avait pas un seul article ménager ou plat national qui ne contienne des produits à base de mouton. « L'élevage de moutons, écrit M. Smirnov, était leur occupation principale et prédominante. De là, ils obtenaient tous les moyens de subsistance, la nourriture, les vêtements et même le logement, puisque leurs tentes étaient faites de cuir, tissées ou tricotées avec la même laine de mouton.
Dans certaines régions du Caucase du Nord, le mouton est resté longtemps la principale unité d'échange et une sorte d'équivalent dans les échanges commerciaux. Ainsi, dans les régions steppiques de la province de Stavropol, huit moutons équivalaient à une unité de bétail, 12 moutons équivalaient à un chameau de Bactriane, etc.
Dans le Caucase du Nord, les Nogais élevaient principalement des moutons à viande à grosse queue et à laine grossière.
Les fonds provenant de la vente de matières premières et de produits excédentaires sur les marchés étrangers et nationaux ont joué un rôle important dans l'économie de la société Nogai. Les Nogais faisaient le commerce de produits fabriqués à partir de peaux de mouton, de cuir et de laine de leur propre production, et dans une moindre mesure d'articles métalliques fabriqués artisanalement. La liste des biens donnée dans la littérature indique des relations commerciales mutuellement bénéfiques entre les peuples du Caucase du Nord et avec la population des régions adjacentes. Le commerce s'effectuait à parts égales pour le bétail et les produits agricoles. Mais la population tirait davantage de revenus de la vente des produits de l'élevage.
Avec la désagrégation progressive des hordes, puis des ulus, les Nogais commencèrent à utiliser les termes « aul » et « ku'p » pour désigner les villages. Au milieu du XVIIIe siècle. M. Peysonel, décrivant les No-Gais de la mer Noire, notait que « chaque horde est divisée en plusieurs tribus, et les tribus en aouls ». Des documents d'archives indiquent l'apparition du terme « aul » chez les Nogais caspiens en 1762.
Le terme « aul » désignait un groupe de population nomade sédentaire d'hiver (kyyslav) ou d'été (yaylak) de 10 à 200 familles. « Un ensemble de plusieurs tentes, comme une petite ferme, s'appelle un aul. Les villages comprennent au maximum 30 ou 40 tentes, avec une moyenne de 8 ou 40 tentes », a écrit I.Kh Kalmykov. Le village était lié par la consanguinité et les relations économiques entre les chefs de famille. Il y avait des villages nomades composés de familles de frères et sœurs et de cousins, parfois de sœurs veuves. En règle générale, plusieurs villages appartenant à un certain clan étaient situés à proximité. Ce type de placement était appelé « ku'p ». « Un vrai village de tentes Nogai s’appelle ku’p. Kuip se compose de plusieurs groupes de tentes, situées les unes des autres à une distance d'un ou deux milles. Chaque groupe dispose de 40 à 60 tentes.
Sur la base des données présentées, nous pouvons dire cela au 19ème siècle. le terme principal définissant la colonie devient « aul ». Il faut supposer que les colonies de type « aul » sont d'abord apparues comme des colonies d'un groupe consanguin, puis, en relation avec l'installation des Nogais dans des endroits favorables, elles sont devenues plus grandes et dans leur composition il y avait des gens de différents Clans. Le terme « aul » est encore utilisé aujourd'hui par les Nogais, désignant un établissement rural dans lequel vivent parfois jusqu'à 6 000 personnes. Ce terme a été adopté par les Nogais et certains peuples voisins, par exemple les Circassiens et les Abazas.
Les Nogais vivaient principalement dans des yourtes. De plus, il existait différents types de yourtes. La yourtam du type terme était pliable et celle du type otav n'était pas démontable. Contrairement à celle kalmouk, la partie conique de la yourte Nogai était plus plate.
Le terme avait sa base sur des cages pliantes en bois, fixées à une ceinture avec des boucles des deux côtés. Il était fabriqué à partir de feutres de laine (kiyiz), de treillis de différentes essences de bois, de planches et de cordes. Pour le terme, « une forêt de cannes de noyer avait besoin de trois brasses et demie - 300, pour les portes en barres d'orme - 4, plantées seules d'une épaisseur et d'une largeur de cinq vershoks, deux planches d'un sazhen de long, six vershoks de large, un vershok d'épaisseur. Principalement des Nogais vivant au bord de la rivière et spécialisés dans la fabrication de yourtes. Buffle dans la province de Stavropol.
Le feutre pour la yourte était fait d'une certaine forme, taille et couleur. Le feutre de la partie inférieure de la yourte (tuurlak) correspondait à la taille du turluk. Pour le toit de la yourte, deux feutres trapézoïdaux (yabuv) ont été réalisés.
La yourte était généralement montée par des femmes. Tout d’abord, ils ont sécurisé la charpente en treillis de la yourte. Le nombre de barres dépendait de la taille de la yourte. Une yourte de deux à douze barreaux a été trouvée parmi « des gens très riches ». Les pauvres se contentaient d'une yourte de cinq à huit treillis. La charpente extérieure de la yourte était recouverte de feutre. Les riches recouvraient la yourtuv de plusieurs couches de feutre blanc, les pauvres de feutre gris.
À l’intérieur de la yourte, les murs étaient recouverts de nattes de roseau (shypta) et les riches les recouvraient de tapis. Au centre de la yourte se trouvait un foyer (tandoor) pour se chauffer par temps froid et cuisiner.
Le deuxième type d'habitation nomade des Nogaïs était la yourte-otav. Contrairement au terme, il s'agissait d'une yourte non démontable d'un diamètre de 6 à 7 archines et d'une hauteur de 4 archines.
La structure de la yourte-otav ressemblait en détail à la structure de la yourte-terme. Les détails de la yourte portaient également le même nom.
Des yourtes étaient installées en rangées. Chaque rangée était formée de yourtes composées de personnes issues d'une grande famille. C'est ainsi qu'un petit quart d'une colonie connexe a été créé. Au centre se dressait la tente de l'aîné des parents, chef de tout le quartier.
La répartition des places dans la yourte se faisait par sexe et par âge. Du côté nord le plus honorable était assis le chef de famille. Les hommes entrant dans une maison ne peuvent en aucun cas accrocher leur carquois du côté des femmes. "La maîtresse ou l'épouse aînée est toujours assise dans le chariot à sa droite (c'est-à-dire à la gauche de son mari), où se trouvent les chaudières, les vivres et toutes les marchandises, et le reste des épouses la servent principalement."
La place d’honneur du chef de famille s’appelait « toyr » (ter). Personne n'avait le droit de s'asseoir dans cet endroit, même absence du chef de famille. Du côté droit (sur 'kolda) étaient assis les convives selon leur ancienneté, puis la moitié masculine de la famille. Si parmi les invités il y avait un vieil homme plus âgé que le chef de famille, alors il prenait la place d'honneur. Les épouses étaient assises sur le côté gauche de la place d'honneur selon leur ancienneté, et les belles-filles étaient assises plus près des portes. Les filles du chef de famille étaient assises entre les épouses et les belles-filles. Nous avons mangé séparément. Les hommes mangeaient d'abord, selon leur ancienneté, puis les épouses et les filles, et enfin les belles-filles. Certaines familles riches possédaient des yourtes séparées pour manger. Chaque famille a essayé de décorer la yourte le plus élégamment possible. La yourte-otav était spécialement décorée.
La transition vers la vie sédentaire a conduit à la construction de bâtiments résidentiels permanents (yy). Les premières informations sur les habitations sédentaires ont été rapportées au milieu du XVIe siècle. M. Bronevski. Il a écrit que les habitations des Nogais de la mer Noire « sont constituées d'arbres minces, recouverts de boue, de boue ou de fumier et recouverts de roseaux ». Cependant, les Nogais, s'étant installés dans un nouvel endroit, ont rapidement adopté l'expérience de construction de la population locale et ont construit des maisons avec les mêmes matériaux que ceux utilisés par la population indigène.
L'histoire des vêtements Nogai est particulièrement intéressante, car au cours du temps écoulé depuis la formation de la Horde Nogai, elle a subi de grands changements.
Les femmes confectionnaient des vêtements de leurs propres mains. Divers tissus obtenus grâce au troc étaient utilisés pour confectionner des vêtements. Les vêtements des riches différaient considérablement de ceux des pauvres par la qualité du tissu, des fils et des décorations diverses. Les produits importés n'étaient accessibles qu'aux riches, tandis que les pauvres se contentaient de tissus faits maison. Différents types de feutre étaient utilisés pour les vêtements d'extérieur.
Dans le 19ème siècle Les tissus d'usine, les vêtements et les chaussures en provenance de Russie ont commencé à atteindre de plus en plus les Nogaïs. En témoignent de nombreux noms de tissus : batiste - « batis », diagonale - « dygnal », etc.
Les noms de nombreux tissus indiquent une large gamme de leur existence parmi les peuples du Caucase du Nord. Par exemple, chez les Nogais « shilleyavlyk », chez les Kara-Chais « chille », chez les Kabardiens « shchille » - un foulard en soie ; chez les Nogais "katebi", chez les Circassiens "katabi", chez les Ossètes "khasdabae" - velours. De nombreux noms de types de tissus sont communs à de nombreux peuples turcs, certains sont en fait Nogai. De manière générale, certains noms de tissus indiquent des relations commerciales de longue date entre les Nogais et les peuples voisins, tandis que d'autres indiquent qu'ils sont apparus et ont été utilisés par les Nogais pendant longtemps.
On pouvait reconnaître la classe d'une personne à ce qu'elle portait. Les vêtements pour hommes étaient adaptés au mode de vie nomade, confortables et très pratiques.
L'augmentation du bien-être de la population au cours des années du pouvoir soviétique a contribué à la pénétration généralisée des tissus fabriqués en usine et des vêtements confectionnés dans la vie des Nogais. Les vêtements pour hommes Nogai ont déjà subi des changements importants au cours des premières années du pouvoir soviétique. Les bottes, chaussures et galoches fabriquées en usine ont remplacé les chaussures faites maison. Parallèlement, les vêtements de style militaire se généralisent : une culotte, une chemise à col montant et des poches plaquées sur la poitrine. La chemise était portée ouverte et ceinturée par une ceinture étroite.
Actuellement, les Nogais portent des chapeaux, des casquettes et des casquettes. Les chapeaux de feutre et les bashlyks sont portés par les personnes âgées et les personnes engagées dans les travaux des champs. En général, les éléments du vêtement national sont plus courants parmi la génération plus âgée. Les personnes âgées portent des pantalons de coupe traditionnelle, un beshmet, ceinturé d'une fine sangle, et des bas de cuir avec des galoches. Les jeunes préfèrent les vêtements de style urbain.
Des changements importants se sont produits dans les vêtements des femmes. Les caractéristiques traditionnelles sont préservées dans les vêtements des femmes âgées, qui portent généralement des robes longues, des châles chauds et de grands foulards. Parmi eux se trouvent des artisanes célèbres qui cousent des vêtements traditionnels. Ils satisfont les besoins non seulement des hommes et des femmes âgés, mais également des participants à des spectacles amateurs. Les jeunes femmes et les filles s'habillent à la manière de la ville, même si certaines portent toujours un foulard ou un foulard. La coutume du port obligatoire d'une coiffe par les femmes disparaît progressivement.
En général, l'évolution des vêtements Nogai a été influencée par de nombreux facteurs : le passage de la vie nomade à la vie sédentaire, la pénétration des relations capitalistes dans le village, l'influence des peuples voisins, et surtout la reconstruction socialiste de la vie, au cours de laquelle le costume traditionnel des Nogais se rapprochait presque complètement de celui urbain.
Dans la nourriture nationale des Nogais, nous trouvons des analogies avec la nourriture des peuples d'Asie centrale, de la région de la Volga et du Caucase du Nord.
Matvey Mekhovsky rapporte des informations intéressantes sur la nourriture des Nogais. Au tout début du XVIe siècle. il a écrit que la place principale dans l'alimentation des Nogais est occupée par les produits laitiers, dont le kumiss. Aux XVIe et début XVIIe siècles. A. Jenkinson, D'Ascoli, G. de Lucca et d'autres ont décrit certains types d'aliments de divers groupes de Nogais, soulignant que le rôle dominant dans l'alimentation de la population est constitué de plats à base de viande et de lait et en partie de céréales. Au début du XVIIe siècle, Olearius notait que « la nourriture de ces Tatars se compose de tout ce qui leur est fourni par l'élevage du bétail, la pêche et l'aviculture, le poisson séché au soleil, le riz moulu et le mil, à partir de la farine dont ils faire une sorte de gâteau plat.
Au XVIIIe siècle (des descriptions détaillées de la nourriture des Nogais dans diverses zones de leur habitat sont incluses. Décrivant la nourriture des Nogais de la Volga, S.Sh. Gadzhieva a écrit : « Ils font du pain et préparent des plats à base de farine, à la fois bouillis et frits, du cheval, de l'agneau et de la viande de bœuf, du porridge asiatique appelé pilaf, de la gelée, de la farine appelée simplement nouilles, du pain de blé fin appelé churek, et ils aiment particulièrement le thé.
Du thé frais était toujours préparé pour le client. Ils buvaient du thé le matin et le midi, généralement accompagnés de lokum. Selon le témoignage des anciens, sept variétés de thé étaient préparées. Nous en avons enregistré cinq : « bortenke », « shama shai », « zynkyytpa shai », « kara shai », « yolga barsyn shai ». Le meilleur était considéré comme le bojrtenke shai, préparé à partir de thé en brique (shabar shai) avec l'ajout de crème et de beurre. Le Shama Shai est le thé des pauvres, qui est infusé à partir du thé bu. Qara Shay est du thé noir, un thé sans lait. Thé infusé Poor-ta avec les feuilles de la plante « kuvrai », la poire (kertpe) et l'orge torréfiée.
Il n'y avait presque aucun produit acheté dans l'alimentation. De temps en temps nous achetions du sucre, pain d'épices, bagels, bonbons. Les riches mangeaient trois fois par jour, la plupart des pauvres ne mangeaient des plats chauds que le matin et le soir.
De nombreux observateurs ont noté que les Nogais sont généralement modérés en alimentation. A. Pavlov a écrit que pendant le déjeuner, ils... mangent tranquillement, consomment modérément de la nourriture et sont propres. "Un Nogai peut être très assaisonné dans l'alimentation pendant un ou même plusieurs jours", a noté N. F. Dubrovin.
La nourriture était généralement cuite dans un chaudron (kazan). Les ustensiles étaient pour la plupart en bois, certains objets étaient fabriqués à partir de roseaux. Certains produits laitiers étaient consommés dans une tasse « kabak-ayak » à base de citrouille séchée. Les riches achetaient des tasses et des assiettes en porcelaine et en faïence. Un seau en cuir (qavga, shelek) était utilisé pour extraire l'eau du puits ; une auge en bois (tekene) était fabriquée pour le lavage. Les personnes qui fabriquaient les ustensiles étaient appelées « agash usta ».
Des plats nationaux de Nogai tels que le beshbarmak, le shish kebab, le kumis, la yourt, l'ayran étaient et se trouvent chez de nombreux peuples du Caucase du Nord, et certains plats des peuples voisins, par exemple les Karachais, les Kumyks, les Circassiens, sont entrés dans la vie des Nogais. Ainsi, chez les Babayurt et les Kostekovo No-gais, le « dolma » et le « kurze », empruntés aux Ku-myks, sont devenus des plats populaires, et chez les Kouban Nogais, le « libzhe » circassien et le Karachay « kyy-shyn ». Les plats russes et ukrainiens tels que le bortsch, les côtelettes, les boulettes de viande, les rouleaux de chou, etc. se sont répandus, comme dans d'autres domaines culturels, dans le domaine de l'alimentation.
Pendant les années du pouvoir soviétique, la nourriture des Nogais est devenue beaucoup plus variée. Les produits achetés en magasin ont commencé à être largement consommés, notamment le sucre, les produits d'épicerie et les confiseries. La majeure partie de la population achète également des produits de boulangerie.
En hiver, la viande et la farine prédominent dans l'alimentation, et en été, les plats laitiers, les légumes et les fruits. Les plats chauds sont pris trois fois par jour.
Les ustensiles ont également changé. Les chaudrons, bassines et kumgans en bois et en faïence, en cuivre sont très rares, principalement chez certains anciens. Les ustensiles modernes sont représentés par des ustensiles fabriqués en usine en aluminium, en émail, en verre et en faïence. Les ensembles de cérémonie en faïence et en porcelaine coûteuses ne sont pas rares.
Aux XVIIIe-XIXe siècles, la structure sociale des Nogais était dominée par les relations féodales avec la préservation de la structure clanique patriarcale. Dans la seconde moitié du XIXe siècle. des changements importants se sont produits dans leur structure sociale.
Documents du début du XIXe siècle. montrent que toutes les divisions de Nogai avaient deux classes : les exploiteurs et les exploités. La première classe comprenait les murzas, les sultans, les princes, le clergé, les uzdens, les biys, les bays et, à une époque antérieure, également les khans ; au second - "dzhollykkulov", "dzholsyzkulov", "azatov", "baigush", "kedey", "tarkha-nov", "chagar", "yasyr", "yalshe". Les classes supérieures étaient appelées « os blanc » (ak suyek), les classes inférieures étaient appelées « os noir » (qara suyek).
Au plus haut niveau de l’échelle de classe se trouvaient les Murzas, les sultans et les princes. Ils possédaient d'énormes richesses, se tenaient à la tête des villages et décidaient de toutes les questions politiques et économiques. Leurs intérêts étaient protégés par le gouvernement tsariste. En 1822, par décret de l'empereur Alexandre Ier, l'officier de police de Nogai, propriétaire d'énormes richesses, le général de division Sultan-Mengli-Girey, fut chargé, à sa retraite, « d'allouer 4 800 roubles par an. en plus de la pension qu’il reçoit actuellement. » possession éternelle et héréditaire de 5 mille acres de terre.
Du milieu du 19ème siècle. Le développement des relations marchandise-argent a commencé à détruire le caractère naturel et l'isolement patriarcal de l'économie Nogai, établis depuis des siècles, et à approfondir la stratification de la propriété. Elle s'est particulièrement intensifiée après l'abolition du servage, lorsque les princes, les murzas et les sultans n'ont pas toujours réussi à réorganiser leur économie sur une base capitaliste. Beaucoup d’entre eux ont vendu ou loué leurs terres et ont fini par faire faillite. Les locataires et les acheteurs de terres devenaient souvent des koulaks, devenus riches grâce à l'exploitation des pauvres, au commerce et à la spéculation foncière. Tels étaient, par exemple, Ibragim Karasov et Ibragim Naimanov du village de Nizhne-Mansurovsky, qui ont pris possession de milliers de têtes de bétail et ont dirigé des patrouilles postales. Des changements fonciers et sociaux similaires ont eu lieu dans les steppes de Nogai. Plus d'un dixième de la population de Nogai menait une existence misérable, et un autre dixième n'avait aucune propriété.
Pour la gestion interne d'un aul ou camp nomade, un chef, deux anciens et un trésorier étaient élus pour un an, et dans chaque aul, composé d'au moins dix tentes, en plus, un chef et un contremaître étaient élus. En règle générale, ces personnes appartenaient aux mêmes princes et murzas qui décidaient de toutes les questions en faveur de la noblesse. La situation était similaire lors de la résolution d'autres problèmes, que le clergé décidait selon la charia et le conseil des anciens - selon l'adat. « Les cas qui les opposent sont traités... selon l'arbitraire des princes, qui, usant de leur pouvoir, désignent pour le procès... des afendii, qui accomplissent les souhaits des princes. Les problèmes d'Adat sont également mal résolus, car les personnes choisies pour cela sont d'accord à l'avance avec les souhaits des princes. Des amendes sont perçues auprès du peuple en faveur des princes, en bétail ou en argent, quelles que soient les conditions », rapporte-t-on dans un document de 1852. Ayant le pouvoir, les princes, les sultans et les murzas déterminaient eux-mêmes les limites des pâturages.
Au-dessous des princes, des murzas et des sultans, sur l'échelle des classes, se trouvait le clergé. En 1834, il y avait 34 mollahs et effendi dans neuf villages le long de la rive gauche du Kouban. Les fonctions du clergé étaient d'administrer les rituels musulmans ; Les revenus du clergé consistaient en « zekat » (une quarantième part du revenu de la population), en « suyr » (un dixième du revenu familial) et en frais de participation aux procédures judiciaires, aux mariages et aux funérailles.
Les Uzdens constituaient un niveau particulier de l'échelle de classe, dépendant en fait des princes, des murzas et des sultans. Les Uzdeni étaient subordonnés aux Murzas et avaient voix au chapitre dans les affaires publiques.
Dans le 19ème siècle parmi les Nogais nomades, il y avait des anciens (aksaqals). Ils dirigeaient de petites unités tribales.
Après la réforme, les formes d'exploitation féodales ont commencé à passer au second plan par rapport aux formes esclaves (par exemple, pomochi-talaka) et aux nouvelles formes capitalistes. C'est pourquoi la lutte des classes, exprimée par le vol de bétail, l'incendie du foin des riches, etc., ne s'est arrêtée qu'avec la Grande Révolution socialiste d'Octobre.
Le village était gouverné par un ancien élu par les membres de la communauté. Il subsistait encore ici des formes résiduelles de démocratie nomade. Les membres de la communauté pourraient réélire leurs aînés. Dans l'un des rapports, l'huissier des Edisans et des Dzhemboylukovites a écrit : « Ils, sans me le faire savoir, ont spontanément changé les anciens », la même chose a été rapportée à propos de « l'aoul Kukubey » des Ediskulites. Mais peu à peu, ces traditions démocratiques ont été supplantées.
Typiquement, chez les Nogais nomades, un aul était constitué d'une grande famille ou de plusieurs familles appartenant à un certain clan, ou, plus précisément, à un groupe familial-patronymique, par exemple les Naiman. La division clanique s’appelait aksakalisme. Parfois, plusieurs villages étaient réunis en un seul ancien. "Cependant, cette division n'est en aucun cas administrative, mais clanique", a écrit l'historien F. I. Kapelgorodsky. Dans un tel aoul, les membres de la communauté étaient attachés à la main en cercle. Des réunions ont eu lieu pour résoudre toutes les questions importantes. En règle générale, les hommes y participaient. Parfois, exceptionnellement, plusieurs femmes âgées, connues dans la région pour leur intelligence, pouvaient assister à une réunion communautaire.
Les Nogais nomades étaient caractérisés par des associations sociales qui présentaient certains signes d'unité territoriale et économique, c'est-à-dire des communautés nomades (aul). Chacun d'eux était consolidé par des relations de parenté. Ces associations étaient dans la plupart des cas des groupes liés à la famille, c'est-à-dire des groupes de familles liées et liées par la conscience d'origine d'un ancêtre mémorable. L'association s'appelait « bir atadyn balalary » – enfants d'un même père. De nombreuses autres nations ont des analogies. À cet égard, les peuples turcs d’Asie centrale sont très proches des Nogai.
Au XIXème et début du XXème siècle. Les Nogais avaient deux formes de famille : la grande patriarcale et la petite.
Le chef d'une famille nombreuse était généralement le père ou, en leur absence, un oncle ou un frère aîné. Le chef de famille était le représentant de la famille et était responsable du paiement en temps opportun des impôts, de l'accomplissement des devoirs, etc. La communauté familiale pouvait comprendre les familles des frères décédés, des sœurs veuves et des esclaves patriarcaux.
Les familles nombreuses étaient plus caractéristiques des personnes riches qui possédaient beaucoup de bétail et parfois des esclaves patriarcaux. La famille d'un paysan riche qui cherchait à organiser les familles de ses proches parents comme main-d'œuvre pouvait également être nombreuse.
La polygamie existante a contribué à l'augmentation de la taille de la famille et au maintien de grandes fondations familiales. F. Kapelgorodsky a écrit que chez les Nogais, les hommes riches avaient deux et parfois trois femmes, tandis que la plupart des pauvres restaient complètement célibataires.
La vie d'une famille nombreuse était soumise à une réglementation stricte. Toutes les responsabilités ménagères étaient strictement réparties entre les membres de la famille. L'entretien du bétail et les travaux agricoles de base étaient l'affaire de la moitié masculine de la famille, tandis que les travaux ménagers étaient l'affaire de la moitié féminine. Selon le règlement ménager établi par le chef de famille, c’est lui-même qui répartissait tous les travaux ménagers et sa sœur était responsable du travail des femmes. Les hommes labouraient la terre, semaient, moissonnaient, faisaient paître les vaches, tondaient les moutons et préparaient le foin. Les femmes traitaient les vaches, cuisinaient les aliments, fabriquaient des produits en laine, etc.
Après le décès du chef de famille, ses responsabilités passaient généralement au fils aîné. S'il souffrait d'un handicap physique ou mental, en particulier s'il souffrait de démence ou s'il avait une mauvaise réputation, le frère cadet pourrait alors devenir le chef de famille. Lorsqu'un de ses fils était séparé d'une famille nombreuse, il recevait une certaine partie des biens « enshi » : du bétail, une yourte, des ustensiles de ménage.
Vers la fin du 19ème siècle. La désintégration des communautés familiales nombreuses s’est accélérée. Déjà dans les années 1860, on assistait à une augmentation du nombre de petites familles en raison de l'effondrement des grandes. Cela était dû à la croissance des relations marchandise-argent et à la pénétration d'éléments du capitalisme dans les villages Nogai, à la suite de quoi la propriété privée a finalement prévalu sur la propriété familiale. Au sein des familles nombreuses, dans l’esprit de leurs membres, les tendances à la propriété privée s’intensifient. Les fils et les autres membres de la famille n'étaient pas satisfaits de la concentration du revenu familial dans une seule main. Tout le monde voulait vivre séparément et utiliser ses propres revenus de manière indépendante. La communauté familiale doit se soumettre aux lois générales du développement économique. L'âge du mariage d'un homme dépendait de la disponibilité des fonds nécessaires pour payer la dot (ka-lyn). Dans les familles riches, il y avait des cas de jeunes hommes qui se mariaient à l'âge de 16 ans.
Le mariage chez les Nogais était exogame. L'exogamie s'étendait à toute la famille jusqu'à la sixième génération. Dans les steppes Nogais, les noms de famille au sens moderne, jusqu'à la première décennie du pouvoir soviétique, étaient formés à partir des noms de leurs pères, et leur exogamie était moins définie - généralement liée. Mais il y avait des divisions claniques avec différents tamgas qui se prenaient des épouses les unes des autres. Ainsi, un jeune homme du clan Moynapa-Naiman pouvait épouser une fille du clan Bakai-Naiman. Les mariages étaient de classe. Dans la classe supérieure, ils servaient à renforcer les liens dynastiques. V. M. Zhirmunsky a écrit que « les dirigeants de Nogai ont tenté d'établir des liens familiaux et diplomatiques avec d'autres dynasties musulmanes, principalement avec les khans de Crimée, et souvent aussi avec les dirigeants de Boukhara et d'Ourguentch ». Pendant la période de renforcement de la Horde Nogai, de nombreux dirigeants des États voisins ont tenté d'établir des relations étroites avec les khans Nogai par le mariage.
Ivan le Terrible, ayant épousé la fille du prince kabardine Temryuk en 1561, devint le beau-frère de Nogai Murza Tinakhmet, qui épousa une autre fille de Temryuk.
Les mariages de classe ont persisté jusqu'au XXe siècle. Le mariage entre le frère et la sœur nommés était interdit (kardash okyngan, karyndas okyngan). Le mariage entre frères et sœurs était autorisé.
Semblable à celle mentionnée, il existe une autre forme de mariage, bien que rarement pratiquée : le « belquda » (lit. : « marieurs de taille »). Deux amis, en signe de respect l'un pour l'autre, déjà avant la naissance de leurs enfants, se sont mis d'accord sur leurs fiançailles s'ils s'avéraient être un garçon et une fille. Dans ce cas, à la naissance de deux garçons, ils étaient considérés comme des frères assermentés. Cette forme de mariage impliquait rarement le paiement d’une dot.
Il y avait des mariages d'échange (oteles). Les mariés, faute de fonds pour la dot, ont échangé leurs sœurs. Il y avait aussi le lévirat et le sororat.
La plupart des Nogais professent l'islam. L'Islam s'est répandu parmi les Nogais pendant la Horde d'Or, lorsqu'un vaste champ d'activité missionnaire s'est ouvert au clergé musulman. Les Nogais se sont convertis à l'islam sunnite. Le mufti était considéré comme le principal ecclésiastique, suivi par ses assistants, les effendi, les mollahs, les akhuns et le qadi (juge spirituel). Les services ont eu lieu dans les mosquées. Le clergé jouait un grand rôle dans la vie du peuple. Il a activement aidé les exploiteurs et a lui-même exploité le peuple. Les Nogais ridiculisaient le clergé de manière caustique dans des chansons et des dictons, par exemple « Mollaga konysy bolsan, yalgyz koyindy soyarsyn » (« Si vous êtes le voisin d'un mollah, vous égorgerez le dernier mouton »).
Mais, comme le notait F. Engels, «... la religion conserve toujours un certain stock d'idées héritées des temps antérieurs...» 168. Les Nogais, convertis à l'Islam, ont conservé les idées animistes et totémiques et le culte de leurs ancêtres.
Les Nogais sont un peuple turc du Caucase du Nord. Il y a environ 110 000 personnes vivant dans le monde. Les ancêtres des Nogais sont des tribus nomades médiévales de langue mongole et turque.
La première formation étatique du peuple - la Horde Nogai - a été formée après l'effondrement de la dernière des grandes puissances nomades de la Horde d'Or. La Horde Nogai a joué un rôle important dans les affaires politiques, commerciales et intermédiaires avec les États voisins, collectant les tributs des Tatars de Kazan, de certaines tribus sibériennes et des Bachkirs. Au début du XVIe siècle, elle pouvait déployer environ 300 000 soldats. Une bonne organisation militaire a permis à la Horde de Nogaï de défendre avec succès ses frontières, de fournir une assistance aux khanats voisins, aux guerriers et à l'État russe. Moscou lui a fourni une aide économique et militaire.
Où vivre
Les habitants vivent dans le Caucase du Nord au Daghestan, Nogai, Babayurt, Kizlyar, districts de Tarumovsky, Makhachkala, Kizlyar, territoire de Stavropol, Karachay-Tcherkessia, région d'Astrakhan, République tchétchène, Khanty-Mansiysk, Okrug autonome de Yamalo-Nenets. Un petit nombre de Nogais vivent en Bulgarie, en Roumanie, au Kazakhstan, en Ouzbékistan et en Ukraine.
Nom
L'ethnonyme « Nogai » est associé à la figure militaro-politique de la Horde d'Or Nogai, qui a vécu au XIIIe siècle. Il regroupa ses partisans issus de différentes ethnies des Proto-Nogais, qui reçurent leur nom du nom de leur ancêtre. Nogai a accordé une attention particulière aux clans du cercle Uzo-Pecheneg, Kipchak-Polovtsian, Alan-As, puisque la majeure partie des Mongols est passée du côté de Toktai. La première apparition de l’ethnonyme « Nogai » au Siècle d’Or remonte à 1436. Autres noms du peuple : Nogai, Tatars des steppes de Crimée, Tatars de Nogai. Noms personnels : nogai, nogaylar.
Langue
La langue Nogai appartient au groupe linguistique turc de la famille des langues altaïques. À la suite de l'implantation géographique généralisée de la population, 3 dialectes se sont formés :
- Karanogaï
- Nogaï
- Aknogaï
Le Nogai littéraire a été créé sur la base du dialecte Nogai et du dialecte Karanogai. Elle publie des journaux et diffuse des programmes de radio. La base graphique de l'écriture Nogai a changé plusieurs fois. Jusqu'en 1298, il était basé sur l'écriture arabe, de 1928 à 1938 - sur l'alphabet latin, de 1938 à nos jours - sur l'alphabet cyrillique.
Religion
La majeure partie des Nogais sont musulmans et professent l’islam sunnite hanafi. L'Islam a progressivement commencé à pénétrer dans les territoires habités par les ancêtres Nogai aux Xe-XIe siècles. En 1312, après l'introduction officielle de l'Islam par le Khan Ouzbek, l'islamisation massive de la Horde d'Or commença. À ce jour, les gens ont conservé dans une certaine mesure d'anciennes croyances païennes sur les maîtres spirituels des éléments. Avec l'Islam est venue l'image de l'esprit du génie. Parmi les Nogais de la Grande Horde Nogai, les enseignements de la confrérie Yasawiyya (également Yasawiyya) étaient répandus. Dans d’autres groupes, les enseignements Naqshbandi prédominaient.
À l’époque de la Horde Nogai, les gens étaient très sensibles aux tombes de personnalités éminentes, pour la plupart des dirigeants. Les sépultures étaient des structures architecturales entières érigées au-dessus du lieu de sépulture.
Les Nogaïs possédaient deux types de mosquées :
- Ouverts, à la belle saison, ils étaient hébergés dans les steppes par des nomades Nogais, qui priaient dans des yourtes en hiver. Il s'agissait de zones défrichées où toutes les communautés croyantes se rassemblaient et priaient ;
- Couverts fixes, construits dans des villages sédentaires et des cabanes d'hiver.
Le gouvernement soviétique a causé de graves dommages à la vie religieuse du peuple. Toutes les mosquées ont été détruites, la plupart des mollahs, cadis, akhons, imams, effendis et muezzins ont été réprimés. Ceux qui sont restés vivre dans leur pays ont été contraints d’arrêter leurs activités. Au début des années 90 du 20e siècle, il ne restait que 2 à 3 mollahs dans la steppe de Nogai. Un petit nombre de Nogais de l'ancienne génération pratiquaient le namaz, mais comme il n'y avait pas de mosquées, tout se faisait individuellement. Il n’y avait même pas d’enseignement religieux à domicile. Les gens essayaient de suivre les règles de leur religion, ne mangeaient pas de porc et pratiquaient la circoncision. Depuis quelques années, la vie religieuse reprend progressivement. Des mosquées sont construites, des imams et des muezzins sont apparus et des cérémonies religieuses ont lieu. Les Nogais célèbrent la fête du Mawlid - l'anniversaire du Prophète, les principales fêtes musulmanes - Kurban Bayram, Eid al-Adha. Des mektabs et des madrassas sont ouverts dans les mosquées. Certains Nogais professent l'islam shafi'i et le wahhabisme.
Nourriture
La cuisine populaire était autrefois dominée par les plats de viande et de produits laitiers. Aujourd'hui, le régime alimentaire des Nogai s'est considérablement enrichi grâce aux emprunts auprès des peuples voisins. Ils sont préparés à partir de viande de cheval, d'agneau et diverses saucisses sont préparées. Ils préparent des pains plats à partir de farine, cuisinent des boulettes appelées inkal, des boulettes, font frire des délices turcs, cuisent des broussailles et du katlama. De délicieuses et copieuses bouillies sont préparées à partir de céréales et de la viande y est ajoutée. Le maïs, le blé et les haricots sont utilisés. Il est de coutume de servir le fromage Nogai Auyrsha avec du porridge. Les soupes occupent une place particulière dans la cuisine ; elles sont préparées avec des nouilles au poulet, de la viande et des produits à base de pâte. Les soupes au lait fermenté et au fromage sont populaires. Parmi les friandises, la plus populaire est le soja, fabriqué à partir de mil et de crème sure. Autres délices Nogai :
- citrouille au four avec raisins secs, cannelle;
- cocotte de colostrum de vache au miel ;
- riz sucré avec glace et raisins secs.
La principale boisson nationale est le kumiss ; en plus, ils boivent de l'ayran, la boisson enivrante buza, du sorbet au miel et du thé Nogai spécialement préparé. Tout d'abord, les feuilles de thé sont bouillies dans de l'eau, filtrées, de la crème, de la crème sure maison, du sel et du poivre noir sont ajoutés. La boisson est servie dans des bols avec du miel, du beurre et du fromage. On pense que les gens consomment au moins cinq types de thé.
Des plats spéciaux sont préparés pour les mariages : poitrine d'agneau bouillie, baursak. Les femmes en travail sont nourries avec du bouillon de poulet et du cou de volaille. Pour les funérailles, des soupes et des plats de viande sont toujours préparés. Pour les invités, ils préparent un plat inhabituel « tuzlangan-koy bash » - une tête d'agneau bouillie, préalablement trempée dans de la saumure.
Apparence
Tissu
Les vêtements traditionnels des Nogais constituent le patrimoine historique ethnoculturel du peuple, qui se distingue par son originalité et sa beauté uniques. Le costume est basé sur des éléments vestimentaires des anciens nomades. Les hommes passaient beaucoup de temps à monter à cheval, ce qui se reflétait dans leurs vêtements. Les bottes avaient des hauts hauts et des pantalons larges pour une conduite confortable. Les shepkens et les captals étaient cousus avec une poitrine ouverte et enveloppante.
Les hommes portaient un maillot de corps (ishki koylek) jusqu'aux genoux. Il était rentré dans un pantalon et porté jusqu'à l'obtention du diplôme. Une veste sans manches était portée par-dessus ; elle était généralement portée pour faire le ménage. Un captal était porté comme vêtement extérieur d'été. Certains l’appellent beshmet. Tous les hommes, quel que soit leur âge, portaient de longs captals. Un autre vêtement d'extérieur était le shepken. Par mauvais temps et par chaleur, ils portaient une burqa.
Un attribut important du costume masculin était la ceinture « belbau » - étroite, avec des pendentifs, une boucle en métal et des plaques avec des gravures en or et nielle. La ceinture est un détail tout aussi important du costume ; il s'agissait d'une bande de soie pliée ou enroulée, longue de 2 mètres.
Les Nogais de la mer Noire portaient trois types de coiffures :
- chapeau de fourrure koulak bork;
- bonnet de couchage yat bork;
- chapeau rituel adetli bork.
Ils portaient également un chapeau rond en peau de bélier, recouvert de tissu, et parfois ils portaient une petite casquette « arakshyn » en dessous. Les chaussures portées étaient des mecs, des bapish avec des bas en cuir, une sorte de chaussures en liber - ydyryk, des bottes en cuir de bœuf, de chameau, de vache, avec un bout incurvé, des bottes en cuir à talons hauts, des chaussures, des chaussures en cuir souple, des bottes en maroquin souple sans talons avec des galoches. Les vêtements de l’homme étaient complétés par des armes sophistiquées et une armure militaire. Le nomade était armé de ce qui suit :
- arc avec des flèches
- hache de combat
- une lance
- carquois de flèche magnifiquement fini
- étui pour arc de combat avec ornement
Les femmes portaient un pantalon effilé aux chevilles, une chemise en forme de tunique, un maillot de corps, un caftan court en soie qui moulait étroitement la silhouette, souvent sans manches pour faciliter le travail. Ils portaient une robe longue évasée, un captal orné sur la poitrine de 10 motifs prismatiques argentés à motifs. Un tablier utilisé pour les travaux ménagers était porté avec des vêtements d'extérieur. Les femmes ne marchent jamais tête nue. Coiffes traditionnelles :
- oka bork, recouvert d'un foulard
- chapeau en tissu épais, garni de fourrure
- Casquette Kyrym Bork
- Kundyz Bork
- foulards
Vie
Pendant longtemps, la principale activité de la population était l'élevage nomade et de transhumance ; ils élevaient des chevaux, des chameaux, des moutons et du bétail. L'agriculture occupait une place insignifiante dans la vie ; ils cultivaient de l'avoine, du mil, du blé et se livraient à la culture du melon, au jardinage et à l'apiculture. Ils élevaient des volailles : oies, poules, canards. La chasse et la pêche sont des occupations anciennes des Nogais. Ils partaient à la chasse avec des oiseaux de proie dressés : des faucons, des faucons, des aigles royaux, mais aussi des chiens.
Parmi les métiers, le traitement du cuir, de la peau de mouton et du bois s'est développé ; du feutre et du tissu ont été fabriqués, des burkas, des chapeaux, des bottes et des tapis arbabash ont été fabriqués. Les oreillers, les couvertures et les surmatelas étaient fabriqués à partir de duvet d'oie et les plumes d'oie étaient utilisées pour écrire. Les routes commerciales les plus importantes du Caucase traversaient les steppes de Nogai, y compris la Grande Route de la Soie. Grâce à cela, les gens faisaient du commerce et vendaient leurs marchandises.
Logement
En Circassie, les Nogais vivent depuis longtemps dans des maisons. Les cours sont entourées d'une clôture en acacia, clôture en pierre, recouverte d'argile. La maison (euh) est construite en briques de terre crue. Les murs extérieurs et intérieurs sont blanchis à la chaux et à la craie. La toiture est principalement constituée de tuiles. La maison dispose d'une chambre d'amis et d'un coin cuisine où toute la famille passe la plupart de son temps. Toutes les maisons sont latérales à la rue, beaucoup ont des fenêtres donnant uniquement sur la cour. Au lieu d'anciens foyers, de nombreux poêles ont été installés. Auparavant, ils dormaient sur des lits en pisé recouverts de feutres. On en trouve encore chez les Karanogais. Aujourd'hui, la décoration des maisons est moderne. Les villages ont l'électricité et la radio.
Les Nogais nomades vivaient dans des tentes. Il y avait une cheminée au centre de la maison et des nattes de feutre étaient posées autour pour pouvoir s'asseoir. Au fond de la tente, il y avait un endroit pour dormir (ter). À droite de l'entrée, des objets et des ustensiles ménagers étaient rangés ; à gauche, une clôture était installée là où étaient placés les jeunes animaux. Des harnais et des vêtements étaient accrochés aux murs. Les riches Nogaïs possédaient un lit sur lequel ils couchaient leurs invités. Le village de tentes s'appelait « kup » et se composait de plusieurs groupes de tentes. Dans un village, il y avait 40 à 60 habitations de ce type. Ils étaient placés en cercle, avec du bétail placé entre eux à l'intérieur du cercle. Une fois par mois, les gens changeaient de lieu de résidence, transportant leur maison avec tous leurs biens.
Un autre type d'habitation pour les Nogais nomades, la yourte, était de deux types : pliable (terme) et non démontable (otav). La charpente de l'habitation était constituée de barres pliantes en bois, fixées au sommet par des poteaux en bois en forme de dôme, au centre elles convergeaient vers un rebord. Un toit en forme de treillis y était fixé, qui servait de fenêtre et de cheminée. La porte était composée de portes qui s'ouvraient vers l'extérieur. En hiver, il était isolé avec des morceaux de feutre. La charpente extérieure de la yourte était recouverte de feutre, l'intérieur était isolé avec des nattes en hiver et les riches utilisaient des tapis. Par mauvais temps, la cheminée était recouverte d'un morceau de feutre (faucille). Du feutre et des tapis ont été posés au sol. Le foyer était situé au centre de l'habitation ; on y cuisinait les aliments et la yourte était chauffée par temps froid. Sur le foyer se trouvait un trépied en fer, un attribut important de la vie des nomades. Le riche Nogais a recouvert la yourte de feutre blanc en plusieurs couches et l'a décorée de rubans et de galons rouges.
Les yourtes Nogai étaient disposées en rangées, chaque rangée appartenant à la même famille. Au centre même se trouvait la yourte du parent aîné ; il était le chef de tout le quartier. À l’intérieur de l’habitation, la place de la femme se trouvait du côté est ; des provisions, de la vaisselle et des objets s’y trouvaient également. Du côté nord, il y avait une place d'honneur, recouverte d'oreillers. Le chef de famille dormait et s'asseyait ici. Les Nogais étaient polygamiques ; l'aînée était toujours servie par les autres épouses. A droite du mari sont assis les hommes, à gauche toutes les épouses selon leur ancienneté.
Culture
Instruments de musique Nogai :
- dombra
- Kobyz
- sybyzgy
- dutar
- Karnaï
- cabale
- doulbaz
- zurnay
Le folklore populaire se compose de différents genres :
- contes de fées
- épopées
- paroles
- les proverbes
- énigmes
Traditions
Auparavant, le peuple avait une vendetta, qui a disparu avant la révolution. L'assistance maternelle a été remplacée par l'assistance du voisinage au XIXe siècle. La coutume de l'hospitalité est encore très répandue ; les Nogaïs accueillent les hôtes très cordialement, leur offrent les meilleurs plats et les couchent dans le meilleur endroit. On pense que si une maison n’a pas de chambre d’amis, c’est une mauvaise maison. La première chose à laquelle l'invité est offert est le thé Nogai.
La naissance d'un enfant est importante. Les 40 premiers jours après la naissance d'un bébé sont très significatifs ; durant cette période, se produit l'étape de son « humanisation ». Avant le 40ème jour, l'enfant reçoit un nom, est placé pour la première fois dans le berceau, ses cheveux sont rasés, ses vieux vêtements sont enlevés et il est vêtu d'une chemise spéciale (it koylek). Un bébé de plus de 40 jours est appelé « kyrkynan shykkan bala ».
Les rituels pratiqués lors de l'accouchement ouvrent le cycle de la vie humaine. Ceux-ci inclus:
- coupe du cordon ombilical;
- enterrement du placenta;
- laver le nouveau-né;
- alimentation;
- appellation;
- couper les liens lorsque l'enfant se lève.
Le corps du bébé est considéré comme cru afin qu'il durcisse rapidement ; l'enfant est baigné dans de l'eau salée pendant 40 jours. La cérémonie du rasage des cheveux doit être célébrée par le grand-père maternel de l’enfant « nagash atasi ». Il ne vient pas tout seul ; le nouveau-né lui est ramené à la maison. Les parents donnent à l'homme une chemise et il offre à l'enfant un taureau ou un bélier en cadeau. Le premier cheveu s’appelle Karyn Shash, ce qui se traduit par « poils utérins ». Les Nogais croient que s'ils ne sont pas rasés, l'enfant tombera constamment malade, il aura un mauvais œil et ses malédictions se réaliseront. Les cheveux rasés du garçon sont enveloppés dans un foulard ou un morceau de tissu et attachés à la queue du cheval. Cela rendra l’enfant fort, rapide et aussi résistant qu’un cheval. Les cheveux de la jeune fille sont conservés dans un coffre à la maison afin qu'elle soit une femme au foyer, travailleuse et économique. À propos des garçons qui ne répondent pas aux attentes, on dit : « Ils ont probablement laissé ses poils utérins à la maison. »
La première chemise de l'enfant s'appelle "chien", elle est cousue à partir de l'ourlet du maillot de corps du beau-père de la mère du nouveau-né ou d'un vénérable vieil homme, afin que le bébé accepte leur sagesse et ait une longue vie. Lors du rituel consistant à retirer la vieille chemise, trois miches de pain sont cuites, avec des trous au milieu. L'un est donné au chien, le reste aux enfants. La première chemise est retirée et enfilée dans un trou du pain, qui est noué autour du cou du chien. Les enfants la poursuivent pour qu'elle enlève tout ce qui est mauvais chez le bébé. Après la cérémonie, les enfants reçoivent des friandises et du thé. Chez les Nogais, il est considéré comme indécent de gronder, de caresser ou de nourrir des enfants en public, surtout devant des parents plus âgés.
Chaque année avant Pâques, le vendredi, les enfants se rendent sur la haute colline de Maytobe pour la fête de Tepresh. Ce jour-là, les œufs sont peints et roulés sur la colline. Les gens associent les œufs à la nouvelle vie, source de l’univers, et sont largement utilisés encore aujourd’hui comme symbole de fertilité.
Un mariage est un événement important parmi les gens. La femme du gars a été choisie par un conseil de famille dirigé par son père. Personne ne demandait l’avis du marié ; toutes les questions étaient décidées par les frères aînés, hommes du côté paternel. L'élu a été choisi très soigneusement, sa situation financière, son apparence, son éducation et son économie ont été évaluées.
Lorsque la mariée est choisie, un jumelage a lieu. Les hommes viennent à la maison, dirigés par un vénérable vieil homme qui connaît toutes les traditions et rituels. Même si la famille et la jeune fille n'aimaient pas le marié, elles le recevaient toujours avec honneur. Il n'est pas habituel de donner une réponse tout de suite ; les entremetteurs devraient venir encore une ou deux fois. À ce moment-là, la famille de la mariée découvre le marié et l'évalue. Si les parents sont d'accord, ils donnent une réponse, fixent le jour du mariage et le montant de la dot. Il est à noter que la date du mariage est fixée avec l'aide d'astrologues. Les Nogais ont une dot importante, en plus de cela, le marié doit également payer de l'argent en plus. En raison du manque de fonds importants, la mariée est parfois volée afin que ses proches puissent réduire le montant de la dot.
La mariée et sa mère préparent une dot et cousent des vêtements pour les membres de leur future famille. Cela demande beaucoup de temps et d'efforts. Après les fiançailles, un petit mariage a lieu, au cours duquel le marié donne le prix de la mariée et la mariée offre des cadeaux aux proches de son mari. Les invités ont droit à de la nourriture, la mariée dit au revoir à sa tenue de fille - un foulard rouge. Elle a déjà préparé une tenue de mariée, un foulard blanc, qu'elle porte après le mariage. Avant le mariage, la mariée est venue chez ses futurs parents, ce qui signifiait une invitation à la célébration.
Le mariage a lieu en automne ou au printemps. Lors de la célébration, non seulement ils boivent et mangent, mais ils organisent également des courses de chevaux, diverses compétitions et des danses. Les jeunes mariés dansent leur première danse - Lezginka. Pendant la danse, les invités offrent des cadeaux et de l'argent aux jeunes mariés. Ceci est considéré comme le premier capital que leur nouvelle famille a gagné ensemble.
