Conflit interne. Conflits émotionnels Contradictions internes de la personnalité

Notre monde intérieur est une structure complexe, et plus nous sommes âgés, plus il est fort. Nous accumulons en nous des expériences positives et négatives, avec lesquelles nous devons vivre, compter et porter, parfois inconsciemment, dans notre avenir. Parfois nos « accumulations » se transforment en décombres et ne nous permettent pas de passer à un nouveau niveau. Un conflit interne surgit !

D’où viennent les conflits internes ?

Tout ce qui se passe autour de nous et directement avec nous, notre cerveau enregistre et analyse soigneusement. Elle est stockée comme une expérience inestimable dans notre conscience et notre subconscient. Si nous sommes confrontés à une situation dans laquelle nous n'avons pas pu nous comporter correctement et n'avons pas fait face aux circonstances, cela est alors enregistré dans notre subconscient comme une expérience négative, ainsi qu'un point de danger pouvant entraîner de tristes conséquences.

Les émotions et les expériences sont réprimées, cela peut aussi se manifester au niveau physique. L’expérience négative est bloquée, mais elle ne disparaît pas, se manifestant par de vagues doutes, des peurs, un manque de confiance en soi et en ses actions.

Comment reconnaître un conflit interne en soi ?

Il existe 5 options pour les conflits internes.

• Vous essayez d’atteindre un objectif inaccessible. Un mur blanc s’est formé entre vous et votre objectif. Un chemin différent, une évolution différente de la situation ne vous intéressent pas et vous continuez à lutter contre la « porte fermée », perdant ce qui reste de votre santé et de votre énergie.
• Vous rejetez un objet ou un état dirigé vers vous. Vous construisez également un mur impénétrable et vous cachez derrière lui des attaques extérieures qui vous effraient.
• Vous vous efforcez simultanément d’atteindre votre objectif (objet) et de le rejeter. Comme on dit : « vous le voulez et vous en avez toujours besoin ».
• Vous vous efforcez d’atteindre deux objets (objectifs) souhaités en même temps. Il est difficile de faire un choix et cela vous prive d’équilibre et de paix intérieure. L'énergie n'est pas dépensée pour atteindre un seul objectif choisi, mais pour l'analyse, les doutes, les peurs, les comparaisons. Ce type de conflit est difficile pour le psychisme.
• Vous votez « contre tous », en rejetant d’éventuelles élections. Le conflit naît d'une surcharge générale d'informations, lorsqu'il n'y a plus assez d'énergie pour une analyse même basique de la situation et que la solution la plus simple est de rejeter tout le monde.

Il convient de noter que toute réaction à une circonstance conduisant à un conflit interne ne constitue pas une solution. En vous enfermant dans un mur blanc, vous ne ressentez aucun soulagement, mais vous vous adaptez seulement à cette circonstance. Cela mène à une impasse, car cela ne vous permet pas de construire des relations normales et saines avec les personnes qui vous entourent et ne vous permet pas de vous sentir vraiment libre.

Comment gérer les conflits internes ?

Chacun de nous porte une expérience individuelle. L’élimination des conflits internes doit être abordée avec beaucoup de prudence, presque avec une extrême précision. Il est préférable de faire appel à des spécialistes, mais il existe des règles générales.

Avec des changements mineurs, vous pouvez corriger l'ancienne idée de vous-même. Mais si vous traversez des changements majeurs dans votre vie, l’ancien scénario ne fonctionnera plus. La vie vous prouvera que tout ce que vous savez de vous-même n’est pas éternel.

Pour éliminer vos soucis, vous devez changer complètement votre attitude antérieure. Débarrassez-vous de l’ancienne compréhension et créez-en une complètement nouvelle. Détruisez le script passé et recommencez. Il est particulièrement important de surveiller vos émotions, car c'est votre coloration émotionnelle individuelle qui ne vous permet pas de résoudre le problème d'une autre manière qui vous est moins familière. Si vous changez vos émotions, votre idée du problème change.

Comprenez par vous-même que vous êtes le problème. Si c'est le cas, alors vous êtes la solution. Face à un problème, les gens se tendent souvent au lieu de se détendre. Acceptez ce qui vous arrive. A l'instar de l'aïkido : Si vous êtes tendu, alors il est facile de vous vaincre, de vous mettre à terre, en utilisant votre propre énergie, mais si vous ne vous battez pas, alors vous pouvez être absolument sûr qu'il ne vous arrivera rien de mal. . Transformez votre problème en solution et vous ressentirez un regain d'énergie et de force.

Psychologue Pavel Kolessov

Basé sur des éléments du livre « Conflictology », auteur-compilateur E.V. Burtovaya.

Chaque personne s'est retrouvée au moins une fois dans une situation de conflit, et pas seulement avec le monde extérieur - son entourage, mais aussi, surtout, avec elle-même.

Et les conflits internes peuvent facilement se transformer en conflits externes. Pour une personne en bonne santé mentale, un conflit interne qui ne dépasse pas la norme est tout à fait naturel. De plus, la situation d'incohérence et de tension intrapersonnelles dans certaines limites est non seulement naturelle, mais également nécessaire à l'amélioration et au développement de la personnalité elle-même.

Tout développement ne peut se produire sans contradictions internes (crises), et là où il y a des contradictions, il y a aussi une base de conflit. Et si un conflit intrapersonnel survient dans le cadre de la raison, c'est vraiment nécessaire, car une attitude critique modérée envers son propre « je », l'insatisfaction de soi, en tant que puissant moteur interne, oblige une personne à suivre le chemin de la réalisation de soi. et l'amélioration de soi, donnant ainsi non seulement un sens à sa propre vie, mais améliorant également le monde.

L'étude scientifique des conflits intrapersonnels a commencé à la fin du XIXe siècle et était principalement associée au nom du fondateur de la psychanalyse - le scientifique autrichien Sigmund Freud (1856 - 1939), qui a révélé la nature biosociale et biopsychologique des conflits intrapersonnels. Il a montré que l'existence humaine est associée à une tension constante et au dépassement de la contradiction entre les normes socioculturelles et les pulsions et désirs biologiques d'une personne, entre la conscience et l'inconscient.

Selon Freud, l’essence du conflit intrapersonnel réside dans cette contradiction et cette confrontation constante entre ces parties. Dans le cadre de la psychanalyse, la théorie du conflit intrapersonnel a également été développée par K. Jung, K. Horney et d'autres.

Le psychologue allemand Kurt Lewin (1890-1947) a apporté une grande contribution à l'étude du problème des conflits intrapersonnels, qui l'a défini comme une situation dans laquelle une personne est simultanément affectée par des forces opposées d'égale ampleur.

A cet égard, il a identifié trois types de situations conflictuelles.

• 1. Une personne se trouve entre deux forces positives d’ampleur à peu près égale. "C'est le cas de l'âne de Buridan, situé entre deux meules de foin égales et mourant de faim."
• 2. Une personne se trouve entre deux forces négatives à peu près égales. Un exemple typique est la situation de punition. Exemple : d'une part, un enfant doit faire une tâche scolaire qu'il ne veut pas faire, et d'autre part, il peut être puni s'il ne la fait pas.
• 3. Une personne est simultanément soumise à l'action de deux forces dirigées différemment, d'ampleur à peu près égale et situées au même endroit. Exemple : un enfant veut caresser un chien, mais il en a peur, ou veut manger du gâteau, mais cela lui est interdit.

La théorie des conflits intrapersonnels a ensuite été développée dans les travaux de représentants de la psychologie humaniste. L'un des leaders de cette tendance est le psychologue américain Carl Rogers (1902-1987). Selon lui, l'élément fondamental de la structure de la personnalité est le «concept du je» - l'idée que l'individu se fait de lui-même, l'image de son propre «je», formée dans le processus d'interaction de l'individu avec l'environnement. L'autorégulation du comportement humain se produit sur la base du « concept du je ».

Mais le « concept du je » ne coïncide souvent pas avec l'idée du « je » idéal. Il peut y avoir un décalage entre eux. Cette dissonance (inadéquation) entre le « concept du je », d'une part, et le « je » idéal, de l'autre, agit comme un conflit intrapersonnel dont la conséquence peut être une maladie mentale grave.

Le concept de conflit intrapersonnel développé par l'un des principaux représentants de la psychologie humaniste, le psychologue américain Abraham Maslow (1908-1968), a gagné en popularité. Selon Maslow, la structure motivationnelle d'une personne est formée par un certain nombre de besoins organisés hiérarchiquement (voir ici).

Le plus élevé est le besoin de réalisation de soi, c’est-à-dire de réalisation du potentiel, des capacités et des talents d’une personne. Cela s'exprime dans le fait qu'une personne s'efforce d'être celle qu'elle peut devenir. Mais il n’y parvient pas toujours. La réalisation de soi en tant que capacité peut être présente chez la plupart des gens, mais ce n'est que chez une minorité qu'elle est accomplie et réalisée. Cet écart entre le désir de réalisation de soi et le résultat réel est à l'origine des conflits intrapersonnels.

Une autre théorie très populaire aujourd'hui sur les conflits intrapersonnels a été développée par le psychologue et psychiatre autrichien Viktor Frankl (1905-1997), qui a créé une nouvelle direction en psychothérapie - la logothérapie (du gr. logos - pensée, esprit et gr. therapeia - traitement) . Selon sa définition, la logothérapie « s’intéresse au sens de l’existence humaine et à la recherche de ce sens ».

Selon le concept de Frankl, la principale force motrice dans la vie de chaque personne est sa recherche du sens de la vie et la lutte pour celui-ci. Le manque de sens dans la vie donne lieu à un état chez une personne qu'il appelle un vide existentiel, ou un sentiment d'absence de but et de vide. C'est le vide existentiel qui devient la cause de conflits intrapersonnels, qui conduisent ensuite à des « névroses noogènes » (du gr. noos - sens).

Selon l'auteur de la théorie, les conflits intrapersonnels sous forme de névrose noogène surviennent en raison de problèmes spirituels et sont causés par un trouble du « noyau spirituel de la personnalité », qui contient les significations et les valeurs de l'existence humaine, qui forment la base du comportement individuel. Ainsi, la névrose noogène est un trouble causé par un vide existentiel, le manque de sens à la vie d’une personne.

C'est le vide existentiel, le sentiment d'inutilité et de vide de l'existence qui donne lieu à chaque pas à la frustration existentielle de l'individu, se manifestant le plus souvent par l'ennui et l'apathie. L'ennui est la preuve d'un manque de sens à la vie, de valeurs créatrices de sens, et c'est déjà grave. Parce que trouver le sens de la vie est bien plus difficile et plus important que la richesse. De plus, le besoin, par exemple, pousse une personne à l'action et aide à se débarrasser des névroses, tandis que l'ennui associé à un vide existentiel la condamne au contraire à l'inactivité et contribue ainsi au développement d'un trouble psychologique.

Parmi les scientifiques nationaux qui ont apporté une contribution significative au développement du problème considéré, il convient de citer A. N. Leontyev (1903-1979), qui, avec sa théorie sur le rôle de l'activité objective dans la formation de la personnalité, a beaucoup fait pour comprendre les conflits intrapersonnels.

Selon sa théorie, le contenu et l'essence du conflit intrapersonnel sont déterminés par la nature de la structure de la personnalité elle-même. Cette structure, à son tour, est causée par les relations contradictoires dans lesquelles une personne entre en exerçant divers types d'activités. L'une des caractéristiques les plus importantes de la structure interne d'une personnalité est que toute personne, même si elle a un motif principal de comportement et un objectif principal dans la vie, ne vit pas nécessairement selon un seul objectif ou motif. La sphère motivationnelle d'une personne, selon A. N. Leontyev, même dans son développement le plus élevé, ne ressemble jamais à une pyramide gelée. Au sens figuré, la sphère motivationnelle de l'individu est toujours multi-sommet.

L'interaction contradictoire de ces « sommets » de la sphère motivationnelle, diverses motivations de l'individu, forme un conflit intrapersonnel.

Par conséquent, les conflits intrapersonnels, naturellement inhérents à la structure interne de la personnalité, sont un phénomène normal. Chaque personnalité a des contradictions internes et des luttes entre différentes aspirations. Habituellement, cette lutte se déroule dans les limites normales et ne perturbe pas l'harmonie de l'individu. "Après tout, une personnalité harmonieuse n'est pas du tout une personne qui ne connaît aucune lutte interne." Mais parfois, cette lutte devient l’élément principal qui détermine le comportement et le mode de vie d’une personne. C’est alors que les conséquences deviennent une personnalité malheureuse et un destin inaccompli.

Ce sont les causes des conflits intrapersonnels. Définition du conflit intrapersonnel : le conflit intrapersonnel est un état de la structure de la personnalité dans lequel existent simultanément des motivations, des orientations de valeurs et des objectifs contradictoires et mutuellement exclusifs avec lesquels il est actuellement incapable de faire face, c'est-à-dire développer des priorités comportementales basées sur eux.

On peut le dire autrement : le conflit intrapersonnel est un état de la structure interne d'une personnalité, caractérisé par la confrontation de ses éléments.

Ainsi, les propriétés suivantes du conflit intrapersonnel peuvent être distinguées :

• le conflit intrapersonnel apparaît à la suite de l'interaction d'éléments de la structure interne de la personnalité ;
• Les parties à un conflit intrapersonnel sont des intérêts, des objectifs, des motivations et des désirs divers et contradictoires existant simultanément dans la structure de la personnalité ;
• le conflit intrapersonnel ne survient que lorsque les forces agissant sur l'individu sont égales. Autrement, une personne choisit simplement le moindre de deux maux, le plus grand de deux biens, et préfère la récompense au châtiment ;
• tout conflit interne s'accompagne d'émotions négatives ;
• la base de tout conflit intrapersonnel est une situation caractérisée par : des motivations, des objectifs et des intérêts opposés des parties ;
• moyens opposés pour atteindre des objectifs dans des conditions données (exemple : le but est d'accepter un poste vacant rentable, mais en même temps d'en priver une autre personne, qui peut en avoir encore plus besoin) ;
• l'incapacité de satisfaire un besoin et en même temps l'impossibilité d'ignorer ce besoin.

Il faut également ajouter que, comme l'a montré Z. Freud, le conflit intrapersonnel peut être non seulement conscient, mais aussi inconscient, ce qui ne le rend pas moins important.

Nous avons jugé nécessaire de consacrer la dernière leçon de notre formation sur la gestion des conflits au thème des conflits intrapersonnels. Nous avons décidé de le faire parce que le conflit intrapersonnel n'est pas seulement l'un des phénomènes psychologiques les plus complexes, mais affecte également le monde intérieur d'une personne. Dans les leçons précédentes, nous avons parlé des moyens d'influencer les conflits entre les personnes. Aujourd'hui, vous apprendrez comment une personne doit se comporter si elle est en conflit avec elle-même. Cela vaut la peine de commencer par définir ce qu’est un conflit intrapersonnel.

Qu’est-ce qu’un conflit intrapersonnel ?

Le conflit intrapersonnel est une expérience négative aggravée provoquée par une confrontation prolongée entre diverses structures du monde intérieur d’une personne, reflétant ses liens contradictoires avec le monde extérieur et empêchant la prise de décision. En outre, le conflit intrapersonnel se caractérise par le fait qu'il dépasse toute personne et la domine systématiquement.

Les conflits intrapersonnels peuvent être constructifs ou destructeurs. Dans le premier cas, cela fait partie intégrante du développement personnel, et dans le second, cela représente un danger pour une personne, car provoque du stress et des expériences difficiles, et dans certains cas même le suicide. C'est pour cette raison que toute personne doit savoir ce qu'est un conflit intrapersonnel, comment le définir et également être capable de le résoudre.

Pour reconnaître un conflit intrapersonnel, il est nécessaire d'apprendre à identifier ses principaux indicateurs (symptômes), qui peuvent se manifester dans divers domaines de manifestation personnelle.

Comment se manifeste le conflit de personnalité ?

Il existe quatre principaux types d’indicateurs de conflits intrapersonnels. Ils concernent la sphère émotionnelle, la sphère cognitive, la sphère comportementale et le quatrième type est celui des indicateurs intégraux.

Sphère émotionnelle. Dans la sphère émotionnelle, les conflits intrapersonnels se manifestent par de graves expériences négatives et un stress psycho-émotionnel.

EXEMPLE: Dépression, stress, apathie, perte d'intérêt pour la vie, etc.

Sphère cognitive. Dans la sphère cognitive, les conflits intrapersonnels se manifestent par des perturbations dans la perception qu’une personne a d’elle-même.

EXEMPLE: Diminution de l’estime de soi, difficultés à choisir et à prendre des décisions, doutes sur ses motivations, aspirations et principes, incohérence de sa propre image, etc.

Domaine comportemental. Dans la sphère comportementale, les conflits intrapersonnels se manifestent par des changements négatifs dans le comportement humain.

EXEMPLE: Contexte de communication négatif, diminution de la productivité et de la qualité de l'activité, insatisfaction à l'égard de ses propres activités, etc.

Indicateurs intégraux. Troubles complexes de la psyché humaine.

EXEMPLE: Augmentation du stress émotionnel et psychologique, perturbations du mécanisme d’adaptation, perturbations à long terme de la capacité d’une personne à s’adapter aux circonstances, etc.

Mais, outre le fait que les conflits intrapersonnels peuvent se manifester dans différents domaines (et même dans plusieurs à la fois), ils sont eux-mêmes divisés en plusieurs types, ce qui complique considérablement à la fois sa définition et le développement de moyens de le résoudre. Examinons-les plus en détail.

Types de conflits intrapersonnels

Avant de passer directement à l’examen des principaux types de conflits intrapersonnels, il convient de noter qu’en général la plupart des concepts théoriques présentent plusieurs variétés. Par exemple, il considère les conflits entre les pulsions humaines et les normes sociales établies dans la société, ainsi qu'entre les besoins humains. Et l’interactionnisme analyse principalement les facteurs de rôle. Cependant, dans la réalité, la question ne se limite pas à ces seules approches.

En réalité, la situation est telle que dans la vie il y a un grand nombre de conflits intrapersonnels. Par conséquent, afin de ramener toute leur typologie à un seul dénominateur, il est nécessaire de trouver une sorte de fondement qui puisse servir de centre autour duquel un système de conflits intrapersonnels peut être construit. Et un tel centre est la sphère de motivation et de valeur de l'individu, car c'est à lui que le conflit interne d'une personne est lié et c'est lui qui est capable de refléter suffisamment toutes sortes de relations et de connexions d'une personne avec la réalité environnante.

En prenant cela comme postulat principal, nous pouvons identifier plusieurs structures de base du monde intérieur d’une personne qui entrent en conflit :

• L’estime de soi, en d’autres termes, la valeur d’une personne pour elle-même, l’évaluation par une personne de son potentiel et de sa place parmi les personnes qui l’entourent ;
• Des valeurs qui incarnent les normes sociales ;
• Des motivations qui reflètent l'orientation de l'individu et toutes sortes d'aspirations (pulsions, désirs, intérêts, besoins, etc.).

C’est en fonction des parties en conflit au sein de la personnalité d’une personne que l’on peut distinguer six grands types de conflits intrapersonnels : l’adaptation, le rôle, le moral, la motivation, le conflit de désir non satisfait et le conflit d’estime de soi inadéquate.

Conflit d'adaptation

Un conflit d'adaptation s'entend à la fois comme un déséquilibre entre une personne et la réalité environnante, et comme une perturbation dans le processus d'adaptation professionnelle ou sociale. Un tel conflit surgit entre les capacités d’une personne et les diverses exigences que lui impose la réalité (psychologique, physique, professionnelle). Cet écart peut se manifester soit par un manque temporaire de préparation, soit par une incapacité totale à répondre aux exigences.

EXEMPLE: Défaut d'un employé de l'organisation à remplir correctement ses fonctions ; l'incapacité de la recrue à s'adapter au nouveau régime de l'armée ; incapacité à supporter le stress physique lors de l'ascension au sommet d'une montagne, etc.

Conflit de rôle

Le conflit de rôles représente à la fois l'incapacité d'une personne à mettre en œuvre simultanément plusieurs rôles et une compréhension différente des exigences qu'une personne elle-même impose pour remplir un rôle spécifique.

EXEMPLE: Une femme peut éprouver des difficultés de comportement, étant à la fois la mère de son fils et son professeur à l'école ; un policier peut être « tiraillé » entre remplir son devoir et se montrer amical envers son camarade s'il a soudainement besoin de l'arrêter, etc.

Conflit moral

Le conflit moral est le conflit entre le devoir et le désir, l'affection personnelle et les principes moraux.

EXEMPLE: Un homme peut ressentir un conflit interne, étant mari, mais ayant la possibilité d'entamer une relation avec une femme pour laquelle il éprouve de la sympathie et de l'attirance ; une personne peut vivre un conflit interne si elle se trouve dans une situation dans laquelle elle doit prendre des mesures qui sont en contradiction avec ses principes, par exemple, un partisan de la paix et du pacifisme doit se défendre ou protéger un être cher en utilisant méthodes dures.

Conflit motivationnel

Le conflit de motivation est l’un des conflits intrapersonnels les plus courants et peut s’exprimer dans la lutte des aspirations inconscientes d’une personne, du désir de possession et des considérations de sécurité, ainsi que dans le choc de diverses motivations.

EXEMPLE: Un homme peut avoir du mal à choisir entre rencontrer de vieux amis et sortir avec sa petite amie ; un jeune peut avoir envie de se mettre à la boxe, mais a peur de se blesser, etc.

Conflit de désir non satisfait

Parallèlement au conflit de désirs non satisfaits, un complexe d'infériorité est également pris en compte. Ce type de conflit se manifeste dans la confrontation entre les désirs et la réalité, ce qui bloque leur satisfaction.

EXEMPLE: Une personne peut vouloir être comme son idole, mais en réalité elle est complètement différente ; une personne peut vouloir vivre richement, mais la situation réelle est différente, etc.

Conflit d'estime de soi inadéquate

Le conflit d’une estime de soi insuffisante est une confrontation entre les revendications d’une personne et son potentiel réel.

EXEMPLE: Estime de soi faible ou élevée ; l'envie de devenir meilleur pour faire plus et l'envie de tout laisser tel quel, pour ne pas sortir de la « zone de confort », etc.

En plus d'autres types, il existe également un conflit névrotique, qui est le résultat d'un conflit intrapersonnel « ordinaire » qui persiste longtemps.

Comme il est facile de le voir, la base de tout type de conflit intrapersonnel réside précisément dans les expériences subjectives d'une personne, car ils provoquent la souffrance qu'il éprouve. Et la question des expériences, sur cette base, mérite une attention particulière.

La base du conflit intrapersonnel est l'expérience

Le champ d'action des conflits intrapersonnels correspond à toutes les expériences internes d'une personne : variabilité, complexité des désirs et des aspirations, ambiguïté de la personnalité, conscience de l'impossibilité de réaliser son propre potentiel, fluctuations de l'estime de soi, etc. Cependant, aucun conflit intrapersonnel ne peut survenir sans l'influence de la réalité environnante sur la personnalité d'une personne, c'est-à-dire il n’est tout simplement pas capable de survenir simplement en raison de facteurs internes. Et, compte tenu de la nature des contradictions qui sous-tendent le conflit interne d’une personne, les conflits intrapersonnels peuvent être divisés en deux sous-groupes :

Conflits intrapersonnels qui surviennent en raison des contradictions internes d'une personne, reflétant son attitude subjective envers le monde qui l'entoure ;

EXEMPLE: Ceux-ci incluent les conflits liés à une estime de soi inadéquate et aux conflits de motivation évoqués ci-dessus.

Les conflits intrapersonnels, qui sont le résultat du passage de contradictions objectives extérieures à l'individu dans son monde intérieur ;

EXEMPLE: Ces conflits comprennent les conflits d'adaptation, moraux et autres.

Elena Andreevna Donchenko et Tatyana Mikhailovna Titarenko, chercheuses de renom sur les conflits intrapersonnels, identifient, entre autres, trois niveaux de développement des contradictions psychologiques :

1. L’incapacité de mettre en œuvre les plans et programmes planifiés et d’exercer ses fonctions vitales jusqu’à ce que la contradiction soit résolue ;
2. Déséquilibre, difficulté et complication de l'activité principale, projection de l'inconfort psychologique sur les composantes externes de la vie : communication avec les autres, travail, etc.
3. Équilibre psychologique du monde intérieur d’une personne.

À n'importe lequel de ces niveaux, les contradictions peuvent être éliminées, et pour qu'un conflit intrapersonnel survienne, la situation doit correspondre à certaines conditions personnelles et situationnelles.

Les conditions personnelles comprennent :

• La capacité d’une personne à réfléchir sur soi et à introspection, une structure cognitive organisée et en développement de manière complexe ;
• Haut niveau de développement des valeurs et des sentiments ;
• Une hiérarchie développée et complexe de motivations et de besoins ;
• Un monde intérieur complexe et l’importance accrue de cette complexité.

Les conditions situationnelles qui activent les conflits intrapersonnels sont, à leur tour, divisées en externes et internes :

• L'essence conditions extérieures le fait qu'une personne ne peut pas satisfaire ses motivations et ses relations les plus profondes, ou que le processus de leur satisfaction est menacé : la satisfaction de certaines motivations devient la cause de l'émergence de nouvelles ; Sur le chemin de la satisfaction des motivations, des obstacles surgissent en raison de la lutte de l’homme avec sa nature ; des restrictions pour divers motifs sont imposées par les normes sociales ;
• Conditions internes sont une conséquence de conséquences externes. La signification des conditions internes réside dans les contradictions entre divers aspects de la personnalité qui ont à peu près la même importance. Une personne doit être consciente de la nature conflictuelle de la situation et comprendre qu'elle ne peut pas l'influencer, ce qui se traduit par une expérience aiguë d'une situation de choix difficile.

Il est important de dire que l’expérience d’un conflit intrapersonnel par une personne est différente de toute autre expérience. Elle se caractérise par la présence de tensions psycho-émotionnelles, ainsi que par des phénomènes tels que la conscience de la complexité de la situation, la présence de choix difficiles, de lutte et de doute. L’expérience d’un conflit intrapersonnel reflète la restructuration de l’ensemble du système de valeurs et de motivation d’une personne.

Une autre caractéristique importante du conflit intrapersonnel est qu'il peut être caractérisé par des conséquences à la fois positives et négatives, c'est-à-dire le conflit lui-même peut être constructif ou destructeur.

Conflit intrapersonnel constructif

Constructif, c'est-à-dire Un conflit intrapersonnel optimal ou productif est un conflit dans lequel le développement des parties en conflit se produit et les coûts personnels de sa résolution sont minimes. Un tel conflit est un mécanisme d'harmonisation de la personnalité, car en train de le résoudre, une personne se réalise en tant qu'individu.

L'une des caractéristiques de la personnalité est qu'elle met en corrélation certaines relations de vie qui donnent lieu à des luttes internes. Dans certains cas, cette lutte peut se produire sous des formes qui n’apparaissent pas extérieurement et n’ont pas d’effet destructeur sur la personnalité d’une personne. Si une personne est harmonieuse, cela ne veut pas dire qu'elle n'est pas sujette à des luttes internes. De plus, cette lutte peut devenir la base de toute l’apparence d’une personne.

Un conflit interne constructif peut renforcer le caractère, former la détermination et la stabilité psychologique, l'indépendance ; est capable d'établir une direction claire de l'individu, de créer de nouveaux traits de caractère, de promouvoir une estime de soi et une connaissance de soi adéquates.

EXEMPLE: Se battre avec ; développement ; travailler sur soi, malgré les réticences et la paresse ; la capacité de mettre ses propres désirs au second plan pour le bien d’autrui ou même le sien, etc.

Conflit intrapersonnel destructeur

Conflit intrapersonnel destructeur, c'est-à-dire détruire les structures personnelles est un conflit qui aggrave la dualité de la personnalité. Cela peut évoluer vers une crise de vie grave et développer des réactions névrotiques.

Un conflit destructeur à long terme peut affecter négativement l’activité d’une personne, contribuer à l’inhibition du développement personnel, créer de l’incertitude, une instabilité psychologique et une incapacité à le faire. Dans un sens plus profond, un tel conflit peut empêcher une personne de développer les qualités qu'une personnalité mature devrait posséder. Si des conflits intrapersonnels destructeurs surviennent fréquemment, cela peut conduire à la formation d'un complexe d'infériorité, à une perte de confiance en soi et de force, voire à une perte du sens de la vie.

EXEMPLE: Insatisfaction à long terme quant à la qualité de vie ; la conviction de l’enfant qu’il est inférieur, pas comme tout le monde ; une exigence d'une personne de se comporter différemment dans la même situation, etc.

Mais même si les conflits intrapersonnels peuvent être constructifs, les conflits destructeurs sont beaucoup plus fréquents dans la vie réelle. Et si le premier peut être qualifié en toute sécurité de souhaitable, alors le second doit être appris à reconnaître et à prévenir.

Prévention des conflits intrapersonnels

Notre vie est structurée de telle manière qu'il existe toujours une forte probabilité que des circonstances surviennent pouvant conduire à la destruction du processus de développement harmonieux et à un impact négatif sur le monde intérieur. Et c’est très grave si nous ne sommes pas préparés à de telles situations. Tous les efforts doivent être faits pour éviter le développement de conflits intrapersonnels destructeurs et, s'ils apparaissent, les résoudre le plus rapidement possible. Ayant des informations sur comment et pourquoi les conflits internes surviennent, il est possible de déterminer les conditions nécessaires pour les prévenir.

Pour éviter l'apparition de conflits intrapersonnels, vous devez suivre les recommandations suivantes dans votre vie :

• Afin de maintenir l’intégrité de son monde intérieur, une personne doit avant tout apprendre à percevoir les difficultés de la vie comme partie intégrante de sa vie, car une telle approche peut l'inciter à travailler sur lui-même et à activer son potentiel créatif ;
• Il est également d'une grande importance pour une personne de former ses principes de vie et de les suivre dans toutes ses actions et actes. Les principes de vie peuvent protéger une personne de nombreuses situations associées à l'émergence de conflits intrapersonnels ;
• Souvent, les principes de vie établis reflètent une certaine ossification d'une personne, une incapacité à faire preuve de flexibilité, qui peut aussi devenir cause de conflits internes. Et si une personne est capable de changer sa façon d'être habituelle (au cas où cela serait intenable ou inefficace), alors ce sera un autre excellent moyen d'éviter les conflits avec elle-même. La vie nous oblige souvent à être alertes, adaptatifs, flexibles, capables de nous adapter à n'importe quelle situation. Dans les cas où vous devez réduire vos réclamations et céder sur de petites choses, cela devrait être fait. Toutefois, cela ne devrait pas devenir un système, car le manque de stabilité conduit également à des conflits au sein de l'individu ;
• Vous devez toujours espérer une issue positive des événements. L'optimisme, soutenu par des aspirations intérieures et un travail sur soi, sera la clé d'une attitude positive envers la vie et la santé mentale ;
• Il faut cesser de se livrer de manière adéquate à ses faiblesses et à ses capacités pour réaliser ses propres besoins et désirs ;
• Il est important d’apprendre à contrôler vos manifestations et votre psychisme. De plus, cette compétence devrait être attribuée dans une plus large mesure à la gestion de ses états émotionnels ;
• La prévention des conflits intrapersonnels est grandement facilitée par le développement de qualités et de compétences volitives, car c'est la volonté qui est le reflet de l'autorégulation et présuppose la capacité de prendre les bonnes décisions ;
• Vous devez apprendre à structurer correctement la hiérarchie des rôles exercés pour vous-même, car le désir de réaliser le maximum de fonctions qui découlent de chaque rôle, ainsi que de répondre aux attentes des personnes qui vous entourent, deviendra certainement la cause de un conflit interne ;
• À bien des égards, la prévention des conflits internes est facilitée par le développement d'un niveau suffisant de maturité personnelle d'une personne. Ici, on suppose que l'on dépasse les limites du comportement purement rôle, que l'on rejette les réactions stéréotypées et que l'on adhère strictement aux décisions prises. Il est également important non seulement de se conformer aveuglément aux normes morales généralement acceptées, mais aussi de s'efforcer de faire preuve de créativité morale individuelle ;
• Une estime de soi adéquate est également une condition importante. Une estime de soi élevée ou faible peut être due au fait qu'une personne ne peut pas ou a peur de s'avouer honnêtement quelque chose, ainsi qu'au fait qu'elle s'efforce d'être perçue par les autres d'une certaine manière, même si elle-même perçoit lui-même selon la réalité.

Si nous essayons de regrouper les méthodes de prévention des conflits intrapersonnels en un seul algorithme, cela peut alors être brièvement reflété comme suit :

• Concentrez-vous sur vos motivations et vos besoins les plus prioritaires. Tout d’abord, mettez-les en œuvre et n’essayez pas d’embrasser l’immensité ;
• N'accumulez pas vos problèmes et vos difficultés. Résoudre les problèmes au fur et à mesure qu'ils surviennent, en évitant leur accumulation, sans attendre le moment où il devient très difficile de « se comprendre » ;
• Travaillez sur vous-même, apprenez à contrôler vos émotions, vos états et vos manifestations. Corrigez votre comportement et apprenez à vous ressaisir ;
• Faites attention à la façon dont les autres réagissent à vous et à vos actions, et évaluez également vous-même leur comportement. Cela peut être un signe pour travailler sur vous-même ;
• Soyez sincère avec vous-même et avec les autres. Ne vous mentez pas et ne vivez pas dans des illusions ;
• Efforcez-vous et réfléchissez, rendez-vous plus fort physiquement, psychologiquement, émotionnellement et spirituellement.

Ce sont des recommandations pour prévenir les conflits intrapersonnels. Les faire régulièrement et à temps peut vous être très utile et vous éviter des problèmes inutiles. Cependant, il n’existe bien entendu aucune garantie à 100 % qu’un conflit interne ne surviendra pas. Et s'il apparaît, vous devez pouvoir l'influencer correctement.

Résolution des conflits intrapersonnels

La résolution des conflits intrapersonnels est un processus visant à restaurer la cohérence du monde intérieur d’une personne, à harmoniser sa conscience, à réduire l’intensité des attitudes de vie contradictoires et à atteindre une nouvelle qualité d’être. Cela aide une personne à atteindre la tranquillité d’esprit, une compréhension plus profonde de la vie et à former de nouvelles valeurs.

La résolution des conflits intrapersonnels se réalise en neutralisant les conditions douloureuses associées au conflit, en réduisant les facteurs socio-psychologiques et psychologiques du conflit, en augmentant la productivité, etc.

En fonction des caractéristiques individuelles d'une personne, elle peut percevoir ses contradictions internes de différentes manières, ainsi que choisir les stratégies comportementales les plus appropriées pour elle. Une personne peut être perdue dans ses pensées, une autre commencera immédiatement à agir activement et une troisième succombera aux émotions. Il n’existe pas d’attitude correcte face aux conflits intrapersonnels. Il est important ici que chaque personne puisse être consciente de ses propres caractéristiques personnelles et, sur cette base, déterminer le style de résolution de ses contradictions internes.

En termes simples, voici de quoi dépend la résolution des conflits intrapersonnels :

• Visions du monde d'une personne
• La capacité d’une personne à se dépasser et son expérience dans ce domaine
• Qualités de volonté
• Le tempérament d’une personne a une plus grande influence sur les indicateurs dynamiques, tels que la rapidité et la stabilité des expériences, le rythme auquel elles se produisent. Directionnalité, intensité, etc.
• Caractéristiques de sexe et d'âge

La résolution des conflits intrapersonnels est obtenue en activant les mécanismes de défense psychologique, nécessaires au contrôle des émotions, des états internes et des manifestations externes.

À quoi recourir si vous devez résoudre un conflit intrapersonnel :

• Évaluez la situation et essayez d’en prendre le contrôle. Identifiez vos contradictions internes et réalisez ce qui vous a conduit à des sentiments négatifs ;
• Effectuer une analyse approfondie de la situation. Déterminez l'importance du conflit pour vous, le rôle que vous y jouez et le rôle qu'il joue dans votre vie. Prédire les conséquences possibles du conflit ;
• Déterminez la cause exacte du conflit, localisez le « foyer ». Efforcez-vous d'identifier l'essence du problème, en jetant tout ce qui est secondaire au second plan ;
• Soyez honnête avec vous-même : ne vous accordez aucune concession, ne remettez pas la décision à plus tard. Analysez à nouveau le conflit et essayez de comprendre ce qu'il vous dit : ce que vous devez changer en vous-même, quelles actions entreprendre, pourquoi le problème vous affecte autant ;
• Sublimez les émotions négatives dans des activités : vous pouvez faire de l'exercice physique ou vous plonger dans la créativité ; regarder un bon film ou lire un livre intéressant ;
• Utilisez des techniques de relaxation. Actuellement, il existe de nombreuses façons efficaces de se détendre, de la méditation à l'entraînement psychologique ;
• Si le conflit interne est lié à votre activité, essayez d'y changer quelque chose : changez les conditions, apportez quelque chose de nouveau à votre travail ; vous pouvez même changer complètement de métier ;
• Ajustez le niveau de vos aspirations : comparez vos envies et vos besoins avec vos capacités ; Regardez-vous honnêtement : de quoi êtes-vous capable et de quoi n'êtes-vous pas ?
• Apprenez à pardonner. De plus, il est important de pouvoir pardonner non seulement aux autres, mais aussi à soi-même : ne pas se lancer dans l'autocritique, l'auto-reproche, l'autoflagellation, etc.
• Si vous vous sentez vraiment mal, partez et pleurez. Il n'y a rien de mal à cela. De plus, même des recherches scientifiques (en particulier celles du biochimiste américain William Frey) ont montré que les larmes contiennent une substance spéciale qui a la propriété de calmer, et si vous voulez pleurer, alors le cerveau a besoin d'une décharge.

Et enfin : apprenez à vous accepter tel que vous êtes, et votre vie comme une donnée, avec tous les succès et les échecs, les hauts et les bas, les rayures blanches et noires. Nous serons toujours confrontés à des difficultés et à des ennuis, ressentirons de la pression et du stress, réussirons, remporterons des victoires et subirons des défaites - tout cela est ce que nous appelons notre vie. Nous devons apprendre à nous entendre avec nous-mêmes, avec les personnes avec lesquelles nous interagissons et avec la réalité qui nous entoure. L'harmonie et le bon équilibre sont la base du bonheur, du succès, de la prospérité et de la santé dans toutes ses manifestations.

À notre tour, nous espérons sincèrement que notre formation en gestion des conflits vous sera utile et vous rendra, au moins un peu, meilleure, vous et votre vie. Étudiez, recherchez la connaissance et rappelez-vous qu'aucune théorie ne peut remplacer la pratique. Tenez donc compte des informations reçues - et bonne chance !

Testez vos connaissances

Si vous souhaitez tester vos connaissances sur le sujet de cette leçon, vous pouvez passer un court test composé de plusieurs questions. Pour chaque question, une seule réponse peut être correcte. Après avoir sélectionné l'une des options, le système passe automatiquement à la question suivante. Les points que vous recevez dépendent de l'exactitude de vos réponses et du temps passé à les terminer. Attention, les questions sont différentes à chaque fois et les options sont mixtes.

Bonne humeur et pas de conflits !

Querelle, jurons, scandale, boycott - la première chose qui vient souvent à l'esprit lorsqu'on évoque le mot conflit. Quelque chose de désagréable qui gâche la relation. Ce mot est souvent utilisé dans un contexte politique : conflit armé. Et cela est associé à quelque chose de dangereux et d’alarmant.

Si l’on considère ce concept de manière impartiale, sans connotation négative, on peut dire que le conflit est un déséquilibre. Il s’agit d’une certaine situation qui sort du schéma habituel de l’existence. Si l’équilibre est rompu, il faut le rétablir, organiser la vie selon le schéma habituel.

Autrement dit, un conflit est une situation résultant d'un événement imprévisible. Cette description peut en principe s'appliquer à tous les conflits, qu'il s'agisse d'un conflit organisme-environnement, personne-personne, personne-société, personne-élément.

Il existe de nombreuses classifications de conflits. Une branche entière de la psychologie étudie ce phénomène et est appelée « conflictologie ». Dans cet article, je propose d'envisager les conflits du point de vue de leur déroulement et de les diviser en externes et internes.

Conflits externes– les conflits organisme-environnement. Ils se produisent à la frontière – au contact de l’homme avec le monde extérieur. L’équilibre dans l’interaction homme-environnement est perturbé. Ce groupe comprend tous les conflits qui surviennent entre une personne et quelque chose ou quelqu'un d'extérieur.

Conflits internes(en psychologie, ils sont souvent appelés intrapersonnels) - rien de plus qu'une collision de nos phénomènes internes.

Par exemple, la conviction qu'il faut toujours être poli et le désir de répondre à l'impolitesse par l'impolitesse. En restant polie, une personne alimente sa conviction qu’elle a fait la bonne chose. Mais il se sent insatisfait car il n’a pas exprimé sa véritable attitude et ne s’est pas défendu. Dans ce cas, il peut mener un dialogue interne prolongé afin de se calmer et de se prouver qu'il a bien fait.

Le problème réside dans le fait que la répétition répétée de telles situations conduit à un sentiment persistant d’insatisfaction, voire parfois à la dépression.

Souvent, les règles, les normes et les croyances apprises depuis l'enfance et les désirs qu'une personne a dans la période actuelle se heurtent.

Les bonnes filles et les bons garçons élevés par de bons pères et mères sont souvent très vulnérables à l’âge adulte. On leur a appris les bonnes manières, mais on ne leur a pas appris à s'écouter eux-mêmes et leurs désirs, à défendre leurs frontières et à se défendre.

Nourris par des parents attentionnés qui les ont protégés de toute la cruauté et de la laideur du monde, une fois adultes, ils deviennent, au mieux, des excentriques aux lunettes roses. Confiant et naïf.
Ce sont eux les plus faciles à offenser et à tromper.

Et c'est en eux qu'il y a le plus de conflits internes, puisque l'éducation dicte qu'il faut bien se comporter, mais la réalité montre que ce n'est pas toujours nécessaire. Et ici, vous pouvez souvent voir une incongruité - un écart entre les manifestations externes et les besoins internes. Et ce n'est rien de plus qu'un mensonge.

Mentez-vous : je veux une chose, mais j’en fais une autre. L’auto-tromperie implique la tromperie des autres. C’est ainsi que le conflit interne se transforme en conflit externe. L'interlocuteur ressent une tromperie, une ruse, un mensonge sur le plan non verbal. Et il ne croit pas à la réponse.

Souvent, les conflits internes ne sont pas reconnus. Une personne éprouve un inconfort, mais ne comprend pas à quoi cela est lié. Le psychisme est sous tension, il faut réduire l'anxiété, mais le « propriétaire » dispose de puissantes défenses psychologiques qui empêchent la prise de conscience.

Et puis un symptôme corporel apparaît. C'est ce qu'on appelle la psychosomatique. Toutes les maladies proviennent des nerfs – une expression bien connue. Et cela a une base théorique.

Les problèmes inconscients cherchent une issue. Sans trouver d’issue vers la conscience, ils se manifestent au niveau corporel. En raison de problèmes chez le psycho, le soma (corps) réagit. Voici une maladie psychosomatique qui comprend la gastrite, le psoriasis, l'eczéma, les ulcères d'estomac et d'autres plaies.

Étude de cas:

Diane, 21 ans. Marié, enfant, 1 an et demi. Vit dans le même appartement avec son mari, sa belle-mère et les deux sœurs de son mari. Elle souffre d'une congestion nasale chronique, c'est pourquoi elle est obligée d'utiliser constamment des gouttes vasoconstrictrices. Éprouve un inconfort sévère.

Au cours du traitement, il s’avère qu’elle a rencontré ce problème pour la première fois pendant sa grossesse, ce à quoi elle a attribué l’apparition du symptôme. Après l'accouchement, le symptôme n'a pas disparu. Il s’avère que le symptôme est apparu pour la première fois après que Diana a emménagé dans l’appartement avec son mari et ses proches.

Au cours du travail, des sentiments forts pour les proches du mari « surgissent ». Diana décrit son état : J'étouffe dans cette maison, je n'ai pas assez d'espace, je n'ai pas mon propre espace, tout ce qui s'y trouve m'est étranger et sauvage. Puis, au cours de l’expérience, la phrase est formulée : je ne veux pas respirer le même air qu’eux.

En réalisant ce moment, Diana ressentit un grand soulagement. Peu à peu, le symptôme a disparu à mesure que nous avons commencé à travailler à comprendre ses limites, ses besoins et les moyens de rendre sa vie plus confortable avec sa belle-famille.

Environ six mois plus tard, un incident révélateur s'est produit avec Diana. Elle est allée à la datcha avec ses parents. La situation était tendue car la relation de Diana avec sa mère était assez difficile. Sur le territoire de ses parents, elle est obligée de suivre constamment les règles et de faire uniquement ce que sa mère veut qu'elle fasse.

Après être restée toute la journée à la datcha, Diana rentre chez elle en voiture à travers les champs de colza. Petit à petit, elle commence à se sentir de plus en plus mal : ses yeux pleurent, son nez coule, sa température monte. Une heure plus tard, une fois rentrée chez elle, Diana se sent complètement malade. Elle est sûre de vivre une crise aiguë d'allergie au colza.

Mais que s’est-il réellement passé ? Une situation typique d’« étouffement », d’imposition de la volonté d’autrui, de violation des frontières provoque une forte résistance. Les sentiments envers les « contrevenants » sont interdits, car ils peuvent provoquer de fortes émotions et des scandales. La psyché écrase leur conscience et la manifestation ultérieure des sentiments. Les phénomènes inconscients émergent selon un chemin familier : à travers un symptôme corporel. Encore une congestion nasale, de la morve, etc.

Au cours d'une thérapie ultérieure, une manière respectueuse de l'environnement permettant à Diana de défendre ses limites a été développée, et le symptôme l'a quittée pour toujours.

Nous voyons ici un conflit intrapersonnel entre le besoin d’exprimer ses désirs, de défendre ses propres limites et l’incapacité d’en parler en raison de l’interdiction d’exprimer sa négativité et son désaccord avec ses proches (les siens et ceux de son mari).

Enfant, le client a vécu une expérience traumatisante dans une famille où une mère autoritaire ne prenait pas en compte les besoins et les désirs des enfants et les punissait constamment pour désobéissance. Par conséquent, tout désaccord avec l’opinion des membres de la famille était imprimé dans la psyché de Diana comme lourd de punition.

Le danger des symptômes psychosomatiques est que s’ils sont ignorés, ils pénètrent complètement dans le corps (soma) et deviennent chroniques, devenant ainsi une véritable maladie nécessitant une intervention médicale.

Il faut également mentionner que le modèle de comportement appris dans l’enfance ne correspond pas toujours aux tâches du monde moderne. Nos parents vivaient à une époque où le monde qui nous entourait était quelque peu différent.

En conséquence, nous avons été élevés pour vivre dans une société qui n’existe plus. Par conséquent, il vaut parfois la peine de réviser vos paramètres, règles et principes et de vérifier leur conformité avec la réalité.

Des attitudes et des règles claires et rigides (sédentaires, établies) créent des obstacles à l'adaptation créative à l'interaction avec le monde extérieur. Il est donc important d'essayer, de tester de nouveaux comportements qui vont au-delà des habituels afin de ressentir la plénitude de la vie et de respirer profondément !

L'expérience d'une personne de sa propre ambiguïté, la complexité de son monde intérieur, la conscience de la variabilité de ses propres désirs et aspirations, souvent de l'impossibilité de leur réalisation, des fluctuations de l'estime de soi, de la lutte des motivations - tout cela est un domaine de conflits intrapersonnels. Cependant, certaines conditions contribuent à leur apparition. Examinons-les plus en détail.

Il est généralement admis que les conflits intrapersonnels ne peuvent survenir sans l'influence de l'environnement, notamment social, sur la personnalité. Il n’existe pas de conflits intrapersonnels « purs » qui surviennent uniquement en raison d’actions internes. Ils peuvent être divisés en deux groupes selon la nature des contradictions qui sous-tendent le conflit.

* résultant du passage de contradictions objectives, externes à une personne, dans le monde interne (conflits moraux, adaptation, etc.) ;

* découlant de contradictions dans le monde intérieur de l'individu (conflits de motivation, conflit d'estime de soi inadéquate), qui reflètent l'attitude de l'individu envers l'environnement.

E. Donchenko et T. Titarenko identifient trois niveaux de développement de la contradiction psychologique :

* équilibre psychologique du monde intérieur de l'individu ;

* déséquilibre, complication, difficulté dans les activités de base, projection d'un inconfort psychologique sur le travail, communication avec autrui (conflit intrapersonnel) ;

* impossibilité de mettre en œuvre des plans et des programmes, « lacune dans la vie », incapacité de remplir ses fonctions vitales jusqu'à ce que la contradiction (crise de la vie) soit résolue. Dmitriev A.V. Conflitologie. - M. : Gardariki, 2000.- p. 69.

A chacun de ces niveaux, il est possible de résoudre la contradiction. Cette possibilité dépend de ce dont une personne a besoin pour mener une vie normale et des besoins qui risquent d'être refusés. Il se peut aussi qu'une personne n'atteigne jamais un conflit intrapersonnel, consacrant toute sa vie à la satisfaction de ses besoins fondamentaux, vivant selon le schéma : on mange, on peut dormir, on dort, on peut manger. Mais souvent, la contradiction se développe davantage et se transforme en conflit interne. Pourquoi cela arrive-t-il?

Il s'avère que pour qu'un conflit intrapersonnel survienne, la présence de conditions personnelles et situationnelles doit être présente.

Les conditions personnelles incluent généralement la présence des éléments suivants chez un individu :

* monde intérieur complexe et actualisation de cette complexité ;

* hiérarchie complexe et développée des besoins et des motivations ;

* niveau élevé de développement des sentiments et des valeurs ;

* structure cognitive organisée et développée de manière complexe, capacité de l'individu à l'introspection et à l'auto-réflexion. Les conditions situationnelles qui rendent les conflits intrapersonnels pertinents sont étudiées dans les travaux de V. Merlin. Ces conditions sont externes et internes.

* Les conditions extérieures du conflit se résument au fait que la satisfaction de toutes motivations et relations profondes et actives de l'individu devient complètement impossible ou est menacée : déjà dans la lutte avec la nature, des difficultés et des obstacles surgissent pour satisfaire les motivations et les relations de l'individu; la satisfaction de certains motifs donne inévitablement lieu à l'émergence de nouveaux motifs, non encore satisfaits ; la vie sociale nécessite des restrictions pour des motifs divers, parfois très profonds, par exemple le désir de préserver la vie.

Un conflit interne survient uniquement lorsque des circonstances externes donnent naissance à certaines conditions internes.

* Les conditions internes du conflit se résument à la contradiction entre les différentes faces de la personnalité : ces faces doivent être significatives ; ils devraient avoir une importance à peu près égale pour l'individu ; l'individu est conscient de l'insolubilité subjective de la situation. Un conflit survient lorsqu'une personne se sent incapable de changer la situation. En conséquence, une personne vit intensément la situation de son choix et s'y immerge émotionnellement.

L'expérience est une forme d'activité personnelle dans laquelle une contradiction est réalisée et le processus de sa résolution est en cours au niveau subjectif. L'expérience est un état chargé émotionnellement de l'individu. Parmi les caractéristiques changeantes du sujet, attribuées à des états variables, on distingue souvent les caractéristiques d'activation et émotionnelles.

Les caractéristiques d'activation reflètent l'état physiologique de l'état mental. Parallèlement à ceux d'activation, ils se tournent souvent vers les composantes émotionnelles de l'état mental. Pendant longtemps, l'état en psychologie a été étudié spécifiquement comme un état émotionnel, auquel la présence de certaines expériences est généralement identifiée. Le caractère traditionnel de l'identification des caractéristiques émotionnelles d'un état est dû au fait que ce sont elles qui donnent à l'état mental une certitude subjective, en faisant ainsi un phénomène accessible à l'étude directe.

Dans un conflit intrapersonnel, la composante émotionnelle est représentée par une tension psycho-émotionnelle. Il est généralement classé comme un phénomène émotionnel. La tension psycho-émotionnelle est une forme de représentation dans le psychisme humain du sens personnel des événements survenant dans sa vie et reflète le degré de satisfaction de ses besoins. Le stress psycho-émotionnel est caractérisé par une qualité subjective (modalité) et un contenu substantiel.

En termes de qualité subjective, le stress psycho-émotionnel, comme les autres émotions qui surviennent dans une situation de besoins non satisfaits, est une expérience émotionnelle négative. Cela inclut des modalités d'émotions telles que l'insatisfaction, l'irritation, la dépression, l'anxiété, l'inconfort, etc. Un état émotionnel défavorable peut affecter les processus physiologiques du corps humain et contribuer au développement de nombreuses maladies chroniques.

Le contenu substantiel du stress psycho-émotionnel est constitué de situations, de conditions et d’événements qui se produisent dans la vie d’une personne et sont perçus par elle comme un obstacle à la satisfaction des besoins. Il s'agit généralement de situations difficiles d'activité, d'interaction sociale et de vie intérieure d'une personne.

F. Vasilyuk considère l'expérience comme une activité interne particulière, un travail interne, à l'aide duquel une personne parvient à supporter certains... événements de la vie... restaurer l'équilibre mental perdu, en un mot, faire face à une situation critique.

Il existe deux sous-types d’expérience de valeur. Le premier d'entre eux se réalise lorsque le sujet n'a pas encore atteint les stades les plus élevés d'amélioration des valeurs, et s'accompagne d'un changement dans son système de valeurs et de motivation. Il peut y avoir des cas où des motifs qui ne correspondent pas aux valeurs sont rejetés par principe par la conscience ou sont simplement réduits au rang hiérarchique, perdant leur signification.

Les expériences de valeur du deuxième sous-type sont possibles aux stades les plus élevés du développement de la conscience des valeurs. Ici, la valeur n'appartient pas à la personnalité, mais au contraire, la personnalité se révèle faire partie de la valeur qui l'embrasse, lui appartient et trouve en elle le sens de sa vie. Gromova O.N. Conflictologie.-M. : Association des auteurs et éditeurs « Tan-dem », EKMOS, 2000. - p. 37.

Ainsi, l'expérience du conflit intrapersonnel diffère des autres types d'expériences en ce que : elle est généralement présentée comme une tension psycho-émotionnelle ; il exprime la conscience de l’individu de la difficulté d’une situation donnée ; exprime le processus de choix, de doute et de lutte ; reflète la restructuration du système de valeurs et de motivation de l'individu.

Les conflits intrapersonnels peuvent avoir des conséquences positives et négatives. Les conflits intrapersonnels peuvent être constructifs (productifs, optimaux) et destructeurs (détruisant les structures personnelles d’une personne).

Le constructif est un conflit caractérisé par le développement maximal de structures conflictuelles et des coûts personnels minimes pour sa résolution. Surmonter de manière constructive les conflits intrapersonnels est l'un des mécanismes d'harmonisation du développement personnel.

Les psychologues V. Afonkova et L. Bozhovich, analysant les premières périodes de développement de l'enfant, notent que les conflits internes compliquent la vie mentale et contribuent à sa transition vers de nouveaux niveaux de fonctionnement.

Le conflit intrapersonnel optimal est considéré comme la base du développement moral. Au cœur de la commission d’un acte moral se trouve une « conscience malade », qui encourage une personne à agir contre son propre bénéfice et à s’élever vers les valeurs morales les plus élevées.

Un individu se reconnaît comme une personne sur la base de la résolution de contradictions et de conflits intrapersonnels. Les caractéristiques d'une personne résident dans la relation entre différents systèmes de relations de vie existantes, qui donnent lieu à des luttes entre eux. Selon le psychologue A.N. Léontiev, parfois cette lutte se déroule sous des formes dramatiques quotidiennes, pour ainsi dire, extérieurement discrètes et ne viole pas l'harmonie de la personnalité, son développement ; après tout, une personnalité harmonieuse n'est pas du tout une personne qui ne connaît aucune lutte interne. Cependant, parfois, cette lutte interne devient l'élément principal qui détermine toute l'apparence d'une personne.

Les conflits résolus positivement renforcent le caractère, la détermination de la forme, la stabilité du comportement, l'indépendance vis-à-vis des circonstances aléatoires et contribuent à la formation d'une orientation de personnalité stable. AVANT JC. Merlin croyait que les conflits psychologiques jouaient un rôle important dans la formation de nouveaux traits de caractère et dans la restructuration radicale de la personnalité.

Les conflits intrapersonnels peuvent contribuer à la formation d’une estime de soi adéquate, qui à son tour contribue à la connaissance de soi et à la réalisation de soi de l’individu.

Les conflits intrapersonnels sont considérés comme destructeurs s'ils aggravent la double personnalité, se transforment en crises de la vie ou conduisent au développement de réactions névrotiques.

Un conflit intrapersonnel prolongé menace l'efficacité des activités. Selon le philosophe russe N.A. Berdiaev, réfléchissant et doutant, ne peut pas être actif dans le monde, ne peut pas être un guerrier - il est complètement immergé dans la division de soi qui l'affaiblit, il n'a pas confiance dans la force active et créatrice avec laquelle il pourrait influencer le monde... La réflexion, la division et le doute sont une adaptation détendue à la multiplicité maléfique du monde de la nécessité. L’état de doute est un état de manque de liberté, de dépendance, de dépression.

Les conflits internes à long terme peuvent entraver le développement personnel. Selon L.I. Bozhovich, ... une personne constamment confrontée à des conflits internes se distinguera par l'incertitude, l'instabilité du comportement et l'incapacité d'atteindre des objectifs consciemment fixés, c'est-à-dire qu'il lui manquera précisément les traits qui sont fondamentaux pour les caractéristiques d'une personnalité psychologiquement mature.

Des conflits intrapersonnels fréquents peuvent conduire à une perte de confiance en soi, à la formation d'un complexe d'infériorité stable et parfois à la perte du sens de la vie.

En règle générale, les conflits intrapersonnels aigus conduisent à la destruction des relations interpersonnelles existantes au sein de la famille et au travail. Ils peuvent provoquer une agressivité, une anxiété et une irritabilité accrues dans la communication. Une attention particulière devrait être accordée au problème de l'évolution du conflit intrapersonnel en conflit névrotique. Les expériences inhérentes aux conflits deviennent source de maladie lorsqu’elles occupent une place centrale dans le système relationnel de l’individu. Une personne ne peut pas changer le conflit pour que la tension pathogène disparaisse et qu'une issue rationnelle à la situation actuelle soit trouvée. Un tel conflit prend une place prépondérante dans la vie d'une personne, s'avère insoluble pour elle et, à mesure qu'il se prolonge, crée une tension affective qui exacerbe les contradictions, augmente les difficultés, augmente l'instabilité et l'excitabilité, approfondit et fixe douloureusement les expériences, réduit la productivité et maîtrise de soi. La classification des conflits névrotiques, tenant compte des mécanismes internes de leur développement, a été donnée par V.N. Myassichtchev. Il décrit des conflits de type hystérique, obsessionnel-psychasthénique et neurasthénique.

Le type hystérique se caractérise par des revendications personnelles exagérées combinées à une sous-estimation des conditions objectives ou des exigences des autres.

Le type de conflit névrotique obsessionnel-psychasthénique se caractérise par des besoins personnels contradictoires, la lutte entre le désir et le devoir, entre les principes moraux et les attachements personnels.

Le type neurasthénique représente une contradiction entre les capacités de l'individu et ses exigences exagérées envers lui-même. Lorsque ce conflit surgit, les exigences élevées imposées par la tension de la vie moderne jouent un rôle.

Ainsi, le conflit névrotique en tant que problème personnellement insoluble de « être soi-même parmi les autres » est réfracté par le problème de « être » (le niveau d'anxiété de base dans la névrose de peur), le problème de « être soi-même » (dans la névrose de peur), le problème de « être soi-même parmi les autres » (avec un accent sur « être soi-même » avec la névrose hystérique) ou « d'être parmi les autres » (avec la neurasthénie).