Saisons

État féodal japonais

maison

L'ère du Moyen Âge (féodalisme) représente plus d'une période millénaire dans l'histoire de la société, de l'État et du droit.

Au Moyen Âge, de nombreux nouveaux États ont émergé, dont le Japon. Période comprise entre le IIIe et le VIIe siècle. n. e. peut être considérée comme l’une des étapes les plus importantes de l’histoire du monde, au même titre que le début du Moyen Âge.

La source la plus importante du droit du début du Moyen Âge est le code « Taiho Yero Re » - la principale source caractérisant le droit du Japon aux VIIIe et Xe siècles. Ce code de lois résumait et systématisait les actes législatifs sur les réformes socio-économiques et politiques visant à éliminer le séparatisme communautaire primitif et à créer un État centralisé, consolidant la position privilégiée de la nouvelle aristocratie ; Le code déterminait essentiellement le système sociopolitique et le mode de vie des Japonais pendant plus de 500 ans. Ce monument juridique comprend pratiquement plusieurs types de codes : civil, familial, foncier.

Dans le droit féodal du Japon, des éléments du processus de recherche étaient déjà établis dans les premières sources. Au Japon, il existe plusieurs autorités administratives et judiciaires. Le gouvernement du comté était considéré comme l'autorité la plus basse ; l'autorité suivante est le gouvernement provincial ; Viennent ensuite le ministère de la Justice et, enfin, la plus haute autorité - le Conseil d'État, l'empereur.

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Dans l'Antiquité, l'archipel japonais était habité par les tribus Kumaso et Ebisu ; pendant plusieurs siècles, des tribus d'origine mandchoue du nord-est, ainsi que d'autres tribus d'Indonésie, de Corée et d'Indochine, se sont installées ici.

Aux IIIe-VIIe siècles, il y a eu un processus de décomposition des relations communautaires primitives et la formation d'une première société de classes. La communauté clanique a progressivement cédé la place à la communauté voisine. Aux côtés des paysans libres, apparaissent des membres semi-libres de la communauté (be ou bemin) et des esclaves. Il y avait moins d'esclaves que Be.

Une lutte acharnée pour l'État a été menée entre les tribus et les clans. Le chef du clan le plus fort, puis de l'union tribale, reçut le titre de sumeragi (roi, empereur) et concentra entre ses mains un pouvoir énorme, étant le chef, le chef militaire suprême, le juge et le prêtre de la tribu.

Déjà aux IIIe et VIIe siècles, l'agriculture se développait au Japon. A la fin du VIe siècle, le clan Soga vainquit d'autres clans. Il était soutenu par les Be, qui professaient le bouddhisme, puisque les anciens de cette famille promettaient de rendre les Bemin égaux aux autres membres de la communauté. Au début du VIe siècle, le prince Shotoku-taishi édicta un tableau hiérarchique de 12 rangs et une loi de 17 articles, basés sur les dogmes bouddhistes et confucianistes sur l'État et le pouvoir illimité de l'empereur.

Après le renversement du clan Soga, une nouvelle période commence dans l'histoire du Japon, des réformes sont menées. Le pays était divisé en provinces et districts. Le terrain a été déclaré propriété de l'État et réparti en parcelles. Les grands seigneurs féodaux agrandirent leurs domaines au détriment des friches.

L'exploitation des paysans s'intensifie au VIIIe siècle. Après avoir payé les impôts, ils n'avaient plus d'argent, même pour les semences, ce qui a conduit à toutes sortes de soulèvements et d'émeutes. Dans un certain nombre de cas, les autorités ont dû faire des concessions.

En raison de la croissance de la grande propriété foncière féodale, les guerres intestines se sont intensifiées. Le gouvernement central était en déclin.

L'ordre social et l'armée

Le début de la formation de la classe des samouraïs - la petite noblesse militaire du Japon - peut être attribué à une époque relativement tardive - 7-12 siècles. En 645 Après la victoire dans la lutte pour le pouvoir entre deux maisons de la noblesse tribale (Sumeragi et Nakotomi), un représentant de la coalition victorieuse, le 36e empereur du Japon Kotoku, fut élevé au trône. L'accession au pouvoir de Kotoku a été appelée le « coup d'État Taika » dans l'histoire du Japon. Ce coup d'État a contribué au développement du premier État monarchique féodal japonais et à l'établissement du mode de production féodal. À la suite des réformes, toutes les terres ont cessé d'être la propriété de la communauté rurale ; elles ont été déclarées propriété impériale et données aux paysans pour un usage temporaire. La paysannerie des lotissements s'est transformée en un domaine de la société féodale, qui a commencé à être appelée « remin ».

Outre les parcelles des paysans, il y avait des parcelles de la classe dirigeante, mais elles différaient considérablement des terres paysannes par leur taille, selon le titre ou la position du propriétaire.

Les propriétaires des parcelles ont cherché à transférer complètement les terres à un usage privé. L'exploitation brutale, les lourdes taxes, les nombreux droits de douane et le désir des grands propriétaires fonciers de s'emparer des parcelles paysannes pour agrandir leurs domaines ont provoqué un mécontentement parmi la paysannerie, qui s'est souvent transformé en résistance ouverte. L'une des formes de protestation des paysans était la fuite de leurs terres. Les fugitifs ont commencé à être appelés « ronin ». Beaucoup d'entre eux étaient regroupés en bandes de voleurs qui, d'une part, se livraient à des vols, d'autre part, allaient servir dans des domaines privés et devenaient serviteurs dans de grands temples bouddhistes.

Le désir des ronin de shoen, d'une part, et le besoin des propriétaires fonciers de ronin, qu'ils utilisaient comme force militaire pour réprimer les soulèvements paysans, lutter contre les détachements de paysans fugitifs et de seigneurs féodaux voisins qui cherchaient à s'emparer des meilleures terres pour eux-mêmes, d'autre part, ont conduit à la création de nouvelles classes de la première société féodale, séparées de l'économie - la classe des samouraïs ou guerriers (bushi).

Depuis le Xe siècle, les tendances centrifuges, le séparatisme des provinces individuelles et la fragmentation politique générée par le renforcement des seigneurs féodaux à la périphérie se sont de plus en plus développés au Japon. À mesure que les grands domaines féodaux se développaient et devenaient plus forts, les petits propriétaires terriens qui ne parvenaient pas à accroître leurs propres propriétés ne pouvaient pas résister à l'arbitraire de l'administration locale ; leurs terres risquaient d'être absorbées par de grands magnats fonciers. Ils étaient également menacés par les détachements paysans. C'est-à-dire qu'ils furent contraints de se placer sous la protection et le patronage de grands seigneurs féodaux.

Ces phénomènes furent également importants pour le développement et le renforcement des escouades féodales de samouraïs, puisque tout petit propriétaire terrien bénéficiant de la protection de son suzerain lui devait le service militaire. Ces guerriers sont progressivement passés du statut de « samouraï du palais » à un nouveau type de samouraï : des serviteurs armés qui recevaient une allocation de leur maître pour leur fidèle service.

Une autre raison tout aussi importante de la formation de la classe guerrière était la lutte en cours dans le nord-est du pays avec les Aïnous, les descendants de l'ancienne population des îles japonaises, depuis longtemps. Des forteresses ont été créées aux frontières et de riches paysans experts en tir à l'arc et en équitation ont été recrutés dans des détachements spéciaux. La frontière attirait également des paysans fuyant l’oppression féodale. Au fil du temps, le gouvernement a commencé à encourager la réinstallation des paysans fugitifs vers le nord. Les colons, qui ont reçu des armes des autorités, ont mené une lutte plus efficace contre les Aïnous que les expéditions militaires du gouvernement.

L'armement des colons a contribué de manière significative à l'émergence de la strate des samouraïs dans les régions du nord de l'île de Honshu. Dans ce cas, la présence de relations culturelles entre les colons et les Aïnous était également d'une grande importance.

Au cours de guerres constantes avec les aborigènes, les seigneurs féodaux du nord-est ont créé leurs propres escouades de samouraïs.

Ainsi, la couche naissante des guerriers japonais s'est formée comme un groupe spécifique de la société féodale, influencé dans une certaine mesure par les contacts militaires et pacifiques avec les tribus guerrières Aïnous.

Shogunat

En 1185, le pouvoir passa entre les mains de Minamoto et il porta désormais le titre de Shogun (souverain militaro-féodal). Le soutien du shogun était constitué de la classe bushi.

Au Japon, une division sociale du travail s'est développée. Depuis le XIIIe siècle, le nombre d'artisanats commerciaux s'est accru.

Du XIVe au XVIe siècle, il y avait un commerce important avec la Chine et la Corée, qui a eu un impact énorme sur l'industrie minière.

Dans le contexte de soulèvements paysans continus, la tendance à unifier l’État et à créer un gouvernement central fort s’est intensifiée. L'unification du pays fut initiée par le commandant Nobunaga Oda (1534-82). Sous Hideyoshi Toyomoti (1536-98), le projet fut presque achevé. En 1588, une loi fut votée pour confisquer les armes aux paysans. Et lors du recensement général des propriétés foncières (1589-95), les paysans furent affectés à la terre.

Histoire ritsuryo, ceux. L'État médiéval centralisé du Japon commence par un coup d'État de palais en 645, à la suite duquel le pouvoir est passé de l'influente famille Cora aux maisons de Sumeragi et Fujiwara. Cette fois a commencé à s'appeler thaïlandais(« Grande Réforme »), qui devint la devise du règne de la nouvelle dynastie. Le trône a été pris par un représentant de la famille Sumeragi - Karu, qui a commencé à régner sous le nom de Kotoku. Le « Coup d'État de Taika » (645) est une étape marquante qui sépare les périodes de l'histoire politique et juridique du Japon. Antiquités depuis Moyen-âge: L'ère du règne des rois du clan Yamato se termine et une nouvelle ère commence Nippon– Japon – Pays du Soleil Levant.

Spécificités de la politogenèse. Depuis l'Antiquité, les îles de l'archipel japonais sont habitées par des tribus Kumaso Et Ebisu. Puis, au cours de plusieurs siècles avant JC, les gens se sont déplacés vers les îles japonaises. tribus Origine mandchoue-toungouse, malaise et paléo-asiatique du nord-est, d'Indonésie, de Corée, d'Indochine et des îles du Pacifique. Ils melanger avec Indigènes. Les tribus qui habitaient les îles japonaises vivaient en communautés tribales et professaient Shintoïsme- une religion basée sur la vénération culte des ancêtres et des forces de la nature, bien que chaque clan ait sa propre divinité. Selon la légende, au 7ème siècle. AVANT JC. chef Ivaro, chef d'un syndicat tribal essai Et Izumo sur o. Kyushu, a débarqué sur la côte ouest de l'île. Honshu. Ces tribus se sont installées sur les terres des plaines et ont formé une union tribale. Yamato, qui donna son nom à l'État et devint le centre de formation du peuple japonais.

La préhistoire de l'État féodal au Japon commence avec d'abordéducation publique - Yamato, lequel PasÉtats constitués au sens strict. C'était union des tribus, composé de communautés tribales vivant au stade militaire démocratie. Le chef de l'union tribale était règle le clan principal Yamato, qui était contrôlé aînés d'autres grands genres. Toutes les décisions importantes ont été prises à réunion de clan.

Aux IIIe-IVe siècles. le processus commence décomposition relations et formation communautaires primitives début de classe société. L'État de Yamato n'était ni uni ni centralisé. Il s'agissait d'un premier État de classe avec la domination du clan le plus fort, fondé non pas sur des liens territoriaux, mais sur la consanguinité et les liens claniques. Chapitre Yamato a reçu la famille la plus forte titre de tenno« souverain agréable au ciel » ou « roi céleste ». Il concentrait un pouvoir énorme entre ses mains, tout en étant chef, chef militaire suprême, juge en chef Et prêtre culte religieux tribal. Les rois de Yamato unifièrent la majeure partie du territoire du pays, conquirent les tribus Kumaso et Ebisu au cours de nombreuses années de guerre et de trahison, mais furent incapables de créer un État centralisé. La guerre intestine des clans et des tribus a miné le pouvoir du clan Yamato et a conduit à son déclin.

Sur fond de déclin de l'importance du pouvoir des rois de Yamato au VIe siècle. se soulever La maison de Mononobe Et Soga. Dans la bataille décisive, le prince de 16 ans Shotoku-taishi du clan Soga a vaincu Moriya, le chef du clan Mononobe. L'hégémonie politique du clan Soga est établie, régnant pendant 100 ans (536-645). Objectivement, l'aristocratie tribale était intéressée par la formation d'un pouvoir d'État centralisé, qui voyait dans l'État une force capable de réprimer le mécontentement de la population exploitée. A son tour, le clan Soga arrive au pouvoir sur la vague soutien les couches les plus pauvres de la communauté, qui espèrent améliorer leur situation juridique et financière. Le prince Shotoku-taishi (572-621) tenta de mettre en œuvre les réformes, visant à passer de l'organisation de la société à consanguin connexions à politique-territorial organisation de la société.

Premièrement, l'ancienne religion des Japonais - Le shintoïsme, qui a contribué à la préservation du système tribal et à la désunion tribale, est remplacé Bouddhisme et Confucianisme, qui sont empruntés à la Chine et à la Corée. Ils deviennent État religion. Deuxièmement, principes de gouvernement, empruntés au bouddhisme (souveraineté suprême du souverain, égalité des sujets face à un monarque unique, non-résistance au mal, renonciation à la lutte contre la violence) et au confucianisme (principe d'harmonie et d'accord entre dirigeants et sujets, subordination du plus jeune à l'aîné), étaient à la base Constitution Shotoku 604 (Loi de 17 articles). Troisième,étaient déterminés principes juridiques formation de l'appareil d'État sur la base du principe hiérarchique du « Tableau des 12 Rangs ».

La mise en œuvre des réformes a été entravée par des luttes intestines. Pas ont été achevés, ce qui a empêché Shotoku-taishi de créer un État centralisé fort. " Coup d'État de Taika"(645) a ouvert une nouvelle étape dans l'histoire politique et juridique du Japon - l'histoire commence par là État féodal Et droits Japon.

Spécificités de la périodisation L'histoire politique et juridique du Japon est liée au fait qu'il a été fondé Pas sur le principe dynastique, et sur changement de clans, clans en puissance. L'arrivée d'une nouvelle famille ou d'un nouveau clan est associée à la proclamation d'un certain cours politique, annonçant l'offensive nouvelle ère, dont l'essence est formulée dans une devise ou un slogan. En raison de la structure clanique de la classe dirigeante, qui détermine la fragmentation politique et la lutte acharnée pour la domination de divers clans et maisons, le désir des clans les plus puissants de créer un État centralisé est pertinent.

Dans l'histoire de l'organisation du pouvoir et de la gestion du Japon médiéval, les périodes d'existence d'un État centralisé sont remplacées par une fragmentation politique, ce qui permet de souligner ce qui suit étapes Et formesévolution politique et juridique.

Première période– Règne Taika – « Grande Réforme » (645-1192) – scène pliante début féodalÉtat centralisé au Japon. C'est la période de domination politique des maisons Suméragi(645-697) et Fujiwara(697-1192), qui exerça une influence décisive sur la maison impériale et occupa les postes gouvernementaux les plus importants. Ils ont dépensé les réformes, commencé sous Shotoku-taishi, emprunté de Chine.

Premièrement, la réforme a été menée appareil gouvernemental centraliser ses activités. De « grands changements » affectent l'organisation du pouvoir et de la gestion. Le chef de l'État était désormais Monarque héréditaire, empereur qui portait le titre tenno –"fils du ciel" Il était le propriétaire suprême des terres et des impôts perçus dans le pays. Quand Tenno a été créé Conseil suprême d'État, dirigé par le chancelier. Le pays était gouverné par appareil gouvernemental, composé des autorités centrales et locales. Le pays était divisé en gouvernés par des gouverneurs provinces, composé de comtés.

Deuxièmement, a été présenté système d'attribution et le système agraire a été réformé selon le modèle chinois. Le terrain a été déclaré État propriété et distribué à allocations paysans et autres. Une fois dans six ans le terrain était soumis à redistribution. Paysans (Ryomin – les « bonnes personnes ») recevaient des lots de l'État et étaient attachés à la terre, même si formellement ils étaient considérés comme libres. Pour l'utilisation de la terre, ils étaient obligés de payer à l'État un impôt foncier en nature et en artisanat, ainsi que d'assumer des obligations de travail et militaires. Une partie du terrain a été distribuée à parcelles privilégiées(de 0,7 à 300 hectares) : fonctionnaires, grades, décernés au mérite. Leurs destinataires étaient des représentants de maisons nobles ou des fonctionnaires, qui bénéficiaient en outre de « récompenses alimentaires » - un certain nombre de ménages paysans obligés de leur donner des rentes et d'accomplir des tâches de travail. L'un des moyens d'augmenter la propriété foncière était l'acquisition d'esclaves, sur lesquels reposait un tiers de la dotation habituelle. Les seigneurs féodaux et les riches villageois élargirent leurs possessions grâce à l'aménagement de friches et de terres vierges ; ces terres devinrent par la suite leur propriété privée. Les grandes propriétés foncières, ainsi que les paysans qui y étaient rattachés, furent transférées à la maison impériale. Monastères bouddhistes et sanctuaires shinto. Ces possessions n'étaient pas soumises à des impôts en faveur du trésor. Le développement ultérieur des relations féodales a conduit à décomposition propriété de l'État des terres et l'effondrement du système de lotissement. Les redistributions périodiques furent stoppées et les terres devinrent progressivement la propriété de la noblesse et des temples, qui cherchèrent à accroître leurs propriétés au détriment des friches et des concessions impériales. Cela a conduit au déclin de l'influence de la famille Fujiwara au 11ème siècle et l'intensification de la lutte pour le pouvoir des clans puissants Taira et Minamoto. En 1159, une période de 40 ans de lutte commença entre les clans Minamoto et Taira, appelée Gempei. Le nouveau dirigeant du pays en 1192 fut Yoritomo Minamoto.

Deuxième période– État militaro-féodal (shogunat) – époque développé féodalisme, cherchant à réaliser l'unification militaro-politique du pays. En 1192, Yoritomo établit le titre de Sei-i-tai Shogun (« Grand chef qui soumet les sauvages ») et fonde la dynastie shogun. La base de l'État était militaire les propriétaires. Le soutien de la noblesse était le service militaire cours de samouraï. Il existe trois shogunats dans l'histoire politique et juridique médiévale du Japon.

Premier Shogunat - Minamoto(1192-1333). Yoritomo Minamoto a mené une réforme administrative en 1192, créant un nouveau système de gouvernement militaro-bureaucratique. Elle a supposé double puissance : les fonctions religieuses et représentatives ont été conservées empereur, et les fonctions militaires, administratives et judiciaires étaient concentrées entre les mains de shogun. Le titre impérial fut formellement conservé. Sous les enfants empereurs, selon la tradition, il y avait des régents de la maison Fujiwara, mais eux aussi étaient privés de tout pouvoir réel. Pratiquement tout pouvoirétait entre les mains shogun. Les relations entre le shogun et la noblesse féodale se sont construites sur la base vassalité.

Le Japon avait deux capitales : Kyoto et Kamakura. Kyoto a continué d'être la résidence de l'empereur en tant que chef religieux de l'État et le lieu des cérémonies religieuses japonaises. La capitale du shogunat était la ville de Kamakura. Ici étaient gouvernement shogun - bakufu, département des affaires des samouraïs, organe législatif suprême Et Cour suprême. Les vassaux du shogun furent envoyés en province (shugo), concentrant entre leurs mains tout le pouvoir militaire et civil. Des fonctionnaires financiers spéciaux ont été envoyés dans les domaines des grands seigneurs féodaux, dont les fonctions comprenaient la surveillance et le contrôle des propriétaires fonciers, de leurs ménages et la perception des impôts.

Après la mort de Yoritomo Minamoto en 1199, son jeune fils Sanemoto devint shogun et le beau-père de Yoritomo devint régent. Hojo, qui prit alors le titre de souverain ( shikkena). Ce titre et cette fonction furent conservés par ses descendants jusqu'en 1333. Par conséquent, siccaniser représentait un type particulier de shogunat, associé à l'établissement d'une régence bouddhiste sous la direction d'un jeune shogun. Du 13ème siècle jusqu'au premier tiers du XIVe siècle. établi au Japon triarchie : tenno(empereur), shogun Et séance(régent avec le titre shikken). En 1333, la lutte entre les chefs de familles nobles et la maison de Hojo, qui était le régent du chef de l'État puis usurpé le pouvoir, s'intensifie. L'un des chefs militaires de Hojo s'est rangé du côté du dirigeant en exil Godaigo - Ashikaga Takauji, Il bat les troupes de Hojo et se proclame shogun en 1338. Le pouvoir de la maison royale est restauré.

Deuxième shogunat - Ashikaga(1338-1568), également appelé shogunat d'après le nom de la zone où se trouvait son quartier général Muromati. La proclamation d'Ashikaga Takauji comme shogun provoqua une guerre intestine qui dura 56 ans et fut appelée la guerre du chrysanthème, ou guerre de Branches Nord et Sud. Le combat s'est déroulé entre Godaigo, qui était soutenu par le noble Nitta Yoshisada, qui appartenait au Southern Branch Party, et roi de Komyo, derrière lequel se tenait Ashikaga Takauji (« Branche Nord »). La guerre civile s'est terminée par un accord sur la base duquel le trône serait occupé alternativement par des représentants des deux dynasties - Godaigo et Komyo. Les shoguns avaient un réel pouvoir Ashikaga. Ils vivaient dans le luxe et il y avait entre eux une lutte sans fin pour le pouvoir. Sur les 14 shoguns de cette famille, deux furent tués par leurs propres serviteurs, cinq moururent en exil et un se suicida.

À l'époque du shogunat Ashikaga, les premiers Européens sont apparus au Japon - des missionnaires portugais et espagnols qui prêchaient activement et sans succès (en particulier dans le sud-ouest du pays) le christianisme, et des marchands qui ont apporté les premières armes à feu au Japon. Au début du XVIe siècle. l'empereur et le shogun perdirent tout pouvoir réel sur le pays. La fragmentation féodale s'intensifie. De grands seigneurs féodaux individuels étendirent leur domination sur des provinces entières. Créé principautés autonomes, non soumis ni à l'empereur ni au shogun.

Troisième shogunat – Tokugawa(1603-1867), marquant une nouvelle période dans l'histoire politique du Japon - la période l'unification politique du pays, achevé en 1615. Au 16ème siècle. Les conditions préalables sont réunies pour éliminer la fragmentation du pays. La lutte pour l’unification du Japon commença. L'un des seigneurs féodaux les plus puissants - Oda Nobunaga, avoir conclu une alliance avec les seigneurs féodaux du pays Tokugawa Et Takeda, en 1582, il avait soumis 30 des 66 provinces du pays. Dans le même temps, il mena un certain nombre de réformes, dont beaucoup visaient à développer les villes et le commerce et à créer un marché panjaponais. Début de la construction de routes entre les provinces, de la liquidation des avant-postes locaux, etc. Après sa mort en 1582, l'œuvre d'unification du Japon fut poursuivie par l'un de ses plus proches collaborateurs - Toyota Hideyoshi(1582-1598), surnommé en raison de son apparence laide Singe. Grâce aux campagnes militaires réussies de Hideyoshi, à la fin du XVIe siècle. soumis presque tout le Japon et concentré le pouvoir militaire et administratif entre ses mains. Pour calmer la noblesse, il crée une collégiale organisme représentatif des plus grandes maisons féodales. En 1587, Hideyoshi publia Loi d'interdiction la propagation du christianisme, selon lequel les prêtres jésuites, sous la menace de la peine de mort, doivent quitter le Japon dans les 20 jours. Hideyoshi croyait que les chrétiens éloignaient les Japonais de leurs dieux nationaux. De 1614 à 1638, 1 million de chrétiens furent réprimés.

Après la mort de Hideyoshi, une dispute éclata entre les membres du conseil de régence alors que l'héritier avait trois ans. la guerre civile. Quatre clans de princes influents se sont battus Ieyasu Tokugawa - L'associé le plus proche de Hideyoshi. En 1600, Ieyasu Tokugawa battit ses adversaires et en 1603 il reçut le titre de « Sei-i-tai Shogun » des mains de l'empereur Goyozei. En 1615, le fils d'Ieyasu - Hidetada Tokugawa terminé syndicat pays : les principautés féodales ont perdu leur autonomie politique et sont devenues des districts judiciaires-administratifs.

Système politique militaro-féodal les oligarchies,établie par Tokugawa, a duré 252 ans. Tout le pouvoir était entre les mains shogun. Au nom de tenno des lois (empereurs) ont été promulguées, des grades et des titres honorifiques ont été distribués. Les Tenno étaient vénérés comme les représentants de Dieu sur terre et vivaient isolés dans leurs palais de la ville sacrée de Kyoto. Les Tenno et les fonctionnaires de la cour subsistaient grâce aux fonds fournis par les shoguns. Les Tokugawa étaient plus généreux que les Ashikaga, les empereurs ne vivaient donc pas dans la pauvreté, comme au XVe siècle. Cependant, même à Kyoto, le tenno n’était pas le maître. Avec lui se trouvait un représentant du shogun - le tout-puissant Shosidaï. Il était gouverneur ville et les provinces environnantes, était en charge des finances du tenno et faisait office de intermédiaire entre le tenno et le shogun, dont le quartier général était situé à Edo. En 1633, le décret du Shogun Iemitsu proclama politique d'isolement Japon : "Désormais, tant que le soleil brille sur le monde, personne n'est autorisé à naviguer vers le Japon, même en tant qu'ambassadeur, et cette interdiction ne doit jamais être levée sous peine de mort." En 1867, le 15e shogun Tokugawa - Hitobashi a été contraint de renoncer au pouvoir et de le céder Empereur Mutsuhitoà la suite de la révolution bourgeoise - la révolution Meiji. Elle ouvre L'ère Meiji Ishin -« l'ère des grandes réformes », marquant le début d'une nouvelle période de l'histoire : l'ère des Temps Modernes. La révolution Meiji a marqué le début de l’ère du règne éclairé du nouvel empereur Mutsuhito (1868-1912), l’ère du développement du capitalisme.

État féodal japonais. Shogunat

Introduction.

Le Japon (japonais : 日本 Nihon), officiellement « Nohun Koku », « Nippon Koku » (japonais : 日本国.) est un pays insulaire d'Asie de l'Est. Situé dans l'océan Pacifique, à l'est de la mer du Japon, de la Chine, de la Corée du Nord et du Sud et de la Russie, il occupe une zone allant de la mer d'Okhotsk au nord jusqu'à la mer de Chine orientale et Taïwan au sud. Le Japon est situé sur l'archipel japonais composé de 6 852 îles. Les quatre plus grandes îles - Honshu, Hokkaido, Kyushu et Shikoku - représentent 97 % de la superficie totale de l'archipel. La plupart des îles sont montagneuses, beaucoup sont volcaniques. Le point culminant du Japon est le mont Fuji. Avec une population de plus de 127 millions d'habitants. Le Japon se classe au dixième rang mondial. Le Grand Tokyo, qui comprend Tokyo, la capitale de facto du Japon, et plusieurs préfectures environnantes, avec une population de plus de 30 millions d'habitants, est la plus grande agglomération urbaine du monde. En tant que grande puissance économique, le Japon se classe au troisième rang mondial en termes de PIB nominal et au troisième rang en termes de PIB mesuré en parité de pouvoir d'achat. Le Japon est le quatrième exportateur et le sixième importateur. Le Japon est un pays développé avec un niveau de vie très élevé (dixième en termes d'indice de développement humain). Le Japon a l'une des espérances de vie les plus élevées, avec 82,12 ans en 2009, et l'un des taux de mortalité infantile les plus bas. Le Japon est membre du G8 et de l'APEC, et est également membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU. Bien que le Japon ait officiellement renoncé à son droit de déclarer la guerre, il dispose d’une armée nombreuse et moderne, utilisée pour l’autodéfense et les opérations de maintien de la paix. Le Japon reste le seul pays au monde contre lequel des armes nucléaires ont été utilisées.

Le mot russe « Japon » est un exonyme ; il est vraisemblablement venu de la langue allemande (du Japon allemand), bien que le vocalisme corresponde mieux au Japon français. Les Japonais eux-mêmes appellent le pays « Nippon » ou « Nihon », les deux options s'écrivent en utilisant le kanji 日本. La première variante est souvent utilisée à titre officiel, par exemple sur le yen, les timbres-poste et dans les noms de nombreux événements sportifs. « Nihon » est habituellement utilisé dans la vie de tous les jours. Les Japonais s'appellent Nihonjin (japonais : 日本人) et leur langue - Nihongo (japonais : 日本語). Le nom officiel du pays est « Nihon koku » ou « Nippon koku » (japonais : 日本国). « Nihon » signifie littéralement « patrie du Soleil » et le nom est souvent traduit par « Terre du Soleil Levant ». C'est ainsi que les Chinois appelaient le Japon dans la correspondance de l'empereur du Japon avec la dynastie chinoise Sui, puisque le Japon est situé à l'est de la Chine. Avant que les Japonais ne commencent à utiliser « Nihon » pour désigner leur pays, celui-ci s'appelait Wa (倭) ou Wagoku (倭国).

Le but de mon travail est d'étudier le système juridique du Japon, ainsi que le système gouvernemental. J'ai atteint cet objectif à travers les tâches suivantes :

2. Analyser l'histoire de la formation et du développement de l'État féodal japonais.

3. Identifier les caractéristiques de l'État et de la structure juridique au Japon.

Chapitre je . . L'émergence du shogunat comme système de gouvernement au Japon (fin XII - Deuxième partie XVI V.).

1. Shogunat de Kamakura 1192-1333.

Le gouvernement Kemmu est une tentative de restaurer le pouvoir de l'empereur

1333-1336

Au XIIe siècle, le Japon était à la fois politiquement et économiquement instable. Le pays était fragmenté, il n’y avait pas de gestion claire, ni de centralisation claire du pouvoir. Le pouvoir de la maison Fujiwara s'affaiblit progressivement, ce qui fut dans une certaine mesure facilité par l'affrontement intensifié entre les régents et les ex-empereurs dans les monastères.

Dans le contexte de cet affaiblissement, deux principales factions rivales émergent parmi les samouraïs : Taira et Minamoto.

Il y avait un manque d’unité au sein des groupes de samouraïs, qui s’est manifesté par des rébellions et a été habilement utilisé par le camp au pouvoir pour réprimer l’opposition militaire.

En 1185, les Minamoto réussirent à vaincre complètement Taira lors de la bataille de Dannoura (la baie jusqu'à la source de Shimonoseki). S'étant donnés le titre de commandant en chef (shogun) en 1192, ils établirent le quartier général principal à l'est dans la ville de Kamakura. La création d'une résidence à Kamakura a été provoquée par le désir de Minamoto d'affaiblir le pouvoir de la maison impériale et par l'intention de créer son propre gouvernement indépendant. Le nom de l'emplacement du siège dans l'historiographie japonaise distingue la période du shogunat de Kamakura, caractérisée par un double pouvoir. Même si Kamakura était la capitale du shogunat, elle était située dans la région orientale arriérée, ce qui a finalement prédéterminé sa faiblesse économique et conduit à sa mort.

Au début des années 80 du XIIe siècle. Les Minamoto cherchaient à couvrir toute la population du pays de leur pouvoir, mais dans des conditions de chaos social, cela était impossible. Ainsi, bien que la cour, ayant perdu le contrôle des provinces de l'Est, ait été contrainte de sanctionner le pouvoir politique de la classe des samouraïs, déjà dans la seconde moitié des années 80, les samouraïs ont incité l'empereur à reprendre les fonctions de gestion des affaires non gouvernementales du shogun. -vassaux, qui a été légalement formalisé dans un décret spécial de 1205, selon lequel tous les appels des non-vassaux du shogun devaient être envoyés à Kyoto pour examen par l'ex-empereur. De plus, toutes les relations de politique étrangère étaient contrôlées par le tribunal de Kyoto et non par le shogunat.

Au 13ème siècle. L'érosion de l'unité fiscale principale dans le shōen des « propriétaires nominaux » de cette couche sociale intermédiaire commence, à un pôle duquel se forment de « nouveaux noms » : petits seigneurs féodaux et samouraïs qui s'installent sur la terre, et à l'autre la petite paysannerie. Cela marque le développement du processus de démarcation sociale entre les classes de paysans et de nobles (samouraïs).

Il n'y avait pas d'autonomie gouvernementale dans la communauté de cette période. L'administrateur du shogun, le « chef de terre », administrait le tribunal et supervisait l'exécution des devoirs et la perception des impôts. Les paysans prospères ont fait preuve d'une certaine initiative en concluant des contrats fiscaux avec les seigneurs féodaux et l'administration afin que l'impôt ne soit pas révisé chaque année.

Fin XIIIe - début XIVe siècle. Des lettres d'appel des paysans, que les seigneurs féodaux et les shoguns ne pouvaient plus ignorer, commencèrent à circuler. En 1250, la procédure du « contentieux communal » fut instituée, selon laquelle les plaintes étaient formellement encouragées par le shogun. Cependant, les paysans ne pouvaient en réalité pas se plaindre de l'anarchie du jito, car pour déposer une plainte, ils devaient avoir l'autorisation du jito contre lequel la plainte était déposée.

Sur l'évolution des relations marchandise-argent au XIIIe siècle. en témoigne l'interdiction de 1226 d'utiliser le tissu comme monnaie. En 1290, une ambassade spéciale fut envoyée en Chine pour acheter de la monnaie de cuivre en échange d'or, car seules des pièces de cuivre étaient en circulation, qui n'étaient alors pas produites au Japon.

Le développement des relations marchandise-argent a entraîné un remplacement partiel de la corvée et de l'impôt en nature par de l'argent (commutation). Ce processus s'accélère dans la seconde moitié du XIIIe siècle. et signifiait l'émergence d'une réforme monétaire de la rente foncière féodale, qui survécut jusqu'à la fin du XVIe siècle.

L'émergence des marchés Shoen a stimulé le développement de la forme monétaire de la rente foncière féodale. Les seigneurs féodaux considéraient les marchés de Shoen comme leur propriété.

La structure administrative du pouvoir de la classe des samouraïs est née de la diffusion de la pratique de gestion des maisons féodales à l'ensemble de la classe noble. L'administration militaire du shogunat, appelée Quartier Général de Terrain (Bakufu), était divisée en deux groupes principaux : administratif et judiciaire, constitués de la Chambre administrative et de la Cour suprême de justice. De plus, il y avait un département spécial Samouraï.

Pour exercer les fonctions administratives et policières, le shogunat a créé les institutions du chef de terre (jito) et des gardes et protecteurs (shugo).

Des sources datent l'émergence du jito à 1185. Ils furent nommés parmi les vassaux de Minamoto, mais au début pas régulièrement. Pendant plusieurs mois (à partir de novembre 1185), des jito furent envoyés dans 36 provinces occidentales pour fournir de la nourriture aux troupes du shogun, mais déjà l'année suivante, cette fonction commença à disparaître. Aux termes du contrat avec Kamakura jito, tous les droits de gestion locale ont été accordés en échange de taxes régulièrement fournies. Après 1221, les jito deviennent les représentants du shogun dans les shōen féodaux privés, où leurs activités administratives et policières font double emploi avec les fonctions de gestionnaires nommés par les propriétaires du shōen. Les Jito ont commis l'anarchie, ignoré les décisions du tribunal de Kamakura et forcé les résidents locaux à signer des déclarations sous serment en leur faveur. Les droits de ces derniers furent renforcés par la réduction du pouvoir réel et des revenus des propriétaires de chaussures.

À partir de 1190, les Shugo commencèrent à être nommés par le shogun de la province comme chefs des forces de police chargés de rétablir l'ordre et de maintenir le contact avec les vassaux du shogun. Possédant une force armée, ils commencèrent à déplacer les gouverneurs et, s'appropriant leurs fonctions principales, devinrent la principale force militaro-administrative de la province, les gouverneurs militaires.

Le shogun se proclame « Chef du Shugo et du Jito », revendiquant les pleins pouvoirs administratifs et policiers. Cependant, ses ordres rencontrèrent une opposition même parmi la classe des samouraïs, sans parler de ses opposants. La répression armée des personnes désobéissantes était menée par la « coercition autorisée », l’un des vassaux les plus puissants du shogun.

Les terres des vassaux du shogun étaient divisées en terres héréditaires (sanctionnées par le shogun) et reçues au mérite. Les terres concédées, payées avec du sang, étaient une source de fierté particulière pour les samouraïs. La dernière catégorie de terres était particulièrement appréciée par eux.

À mesure que les grands groupes familiaux se développaient et se désintégraient naturellement, le shogunat s'intéressa de plus en plus à l'augmentation du nombre de ses vassaux et fit des plus jeunes fils faisant sécession des vassaux. Ce processus a eu lieu au début du 14ème siècle. et témoignait de la perte par les patriarches de leur ancienne toute-puissance.

L'ex-empereur Gotoba profite également de la mort de Minamoto Yoritomo qui, s'appuyant sur la formation de samouraïs occidentaux, notamment le groupe Miura, tente de reprendre le pouvoir lors des troubles de 1219-1221. (années Shokyu), mais les conspirateurs furent vaincus. A partir de cette époque, Hojo commence à envoyer régulièrement deux inspecteurs avec des détachements à Kyoto, dans la région de Rokuhara, où se trouvent les bureaux officiels des régents, pour superviser les actions de l'empereur et de son entourage. Plus de 3 000 shoens ont été confisqués aux rebelles au profit du shogun et de ses partisans.

Le shogunat de Kamakura a empêché les activités des seigneurs féodaux, ceux associés au marché, aux artisans et aux commerçants ainsi qu'à la paysannerie riche, et c'est pourquoi ils ont tous commencé à combattre ce régime. Les opposants au shogunat issus de la classe des samouraïs étaient qualifiés dans les documents officiels de « mauvaises troupes » (akuto). En réalité, il s’agissait de forces progressistes. Leur apparition est particulièrement caractéristique de la période d'aggravation des contradictions sociales de la fin des XIIIe-XIVe siècles.

Les paysans se sont battus contre le shogunat à la fois au sein d'escouades de samouraïs et de manière indépendante, défendant leurs intérêts grâce à des efforts collectifs au sein de détachements militaires des communautés rurales. Les paysans luttaient contre l'anarchie du Shoen et des administrations centrales, contre la corvée et la rente du travail.

Ainsi, le shogunat kakurien fut renversé. C'est alors que commença la lutte entre les vainqueurs : Ashikaga et Nitta. Mais dans cette lutte est intervenu l'ex-empereur Godaigo, qui rêvait d'établir son propre pouvoir et de créer son propre gouvernement.

Après le renversement du shogunat de Kamakura en juin 1333, l'ex-empereur Godaigo retourna à Kyoto, destitua l'empereur Kogen, porté sur le trône en 1332, et rétablit son pouvoir : le gouvernement Kemmu fut créé.

Godaigo a hérité d'un immense shoen de type mention élogieuse, dont il a concédé une partie des terres à un temple bouddhiste ; distribua de vastes propriétés foncières aux courtisans, stimulant ainsi la création d'une propriété foncière féodale privée et sapant la base économique de son pouvoir.

La grave pénurie de fonds a incité Godaigo à imposer un impôt de 5 % sur la propriété des gouverneurs de province, ce qui a eu un effet néfaste sur le gouvernement, qui a perdu le soutien des administrateurs locaux. Dans un effort pour réduire la dette de la classe exploiteuse envers le capital commercial et usuraire, Godaigo, comme Hojo, a publié un décret annulant la dette. Cet événement prive l'ex-empereur du soutien des prêteurs sur gages, dont l'influence ne cesse de croître.

puissance impériale, s'enfuit vers le sud, vers la résidence de campagne de Yoshino. A partir de cette époque, plus d’un demi-siècle de lutte armée commence au sein de la maison impériale. Toutes les couches de la société médiévale japonaise furent entraînées dans cette lutte.

La formule politique du nouveau régime est proclamée : « Unification des aristocrates de cour et des samouraïs », mais il s'agissait en réalité d'une tentative de restaurer le pouvoir politique de la maison impériale.

Ainsi, le shogunat de Kamakura et le gouvernement Kenmu sont devenus une étape importante dans le développement du Japon et dans la vie des habitants japonais, car nombre d'entre eux ont obtenu des droits qu'ils n'avaient pas auparavant. Et en novembre 1336, Ashikaga annonça la reprise du régime militaire du pays. L'époque de la domination politique d'Ashikaga est appelée le shogunat Muromachi d'après le nom de la zone de Kyoto où se trouvait la résidence des shoguns.

2 . Shogunat Muromachi (1336-1573).

L'établissement de la domination politique de la maison Ashikaga s'est produit dans un environnement de lutte politique intense, dans lequel toutes les couches de la société médiévale étaient impliquées. La lutte s'est terminée avec l'arrivée d'un représentant de la Cour du Sud à Kyoto et la réconciliation des belligérants.

La conséquence de la désintégration croissante du shōen fut la perte de l'ancienne influence économique et politique de la maison impériale et de l'aristocratie de la cour. Le déclin de l'autorité de l'empereur se manifeste clairement dans l'épopée « Conte de la Grande Paix » (première moitié du XIVe siècle), où le « descendant des dieux » est traité de rebelle pour la première fois dans l'histoire de Japon.

princes dont Ashikaga exprimait les intérêts.

À la recherche de sources de revenus supplémentaires pour mener des guerres, les seigneurs féodaux commencèrent à se livrer à des opérations de commerce et d'usure et à procéder à des commutations de droits. Cela a aggravé la situation déjà difficile des paysans et intensifié leur lutte contre diverses formes d'exploitation, et notamment contre la corvée. Le développement économique du pays et la participation massive des paysans aux guerres incitent les seigneurs féodaux à passer de la rente de travail, corvée, à la rente alimentaire, quitrente.

Tout cela a conduit au renforcement des seigneurs féodaux et au renforcement de leur influence sur la politique du pays. Ce processus a été appelé « Féodalisme de la période Muromachi ».

Des relations de production féodales développées existèrent depuis l'époque de la plus grande influence politique des Ashikaga dans la première moitié du XVe siècle jusqu'au début du XVIIIe siècle, y compris le premier siècle du règne des shoguns Tokugawa.

Les gouverneurs militaires jouaient un rôle dominant dans la périphérie, disposaient des terres, résolvaient les différends entre les seigneurs féodaux et agissaient en tant que gestionnaires de chaussures dans le cadre d'accords contractuels, qu'ils violaient de plus en plus. Le non-respect des accords contractuels a marqué l'approfondissement du processus de féodalisation, la transformation progressive des gouverneurs militaires en seigneurs féodaux locaux à part entière.

Les princes-gouverneurs militaires n'ont pas supprimé de nombreux postes Shoen, mais les ont transférés à des vassaux afin de renforcer leur influence. Ils ont utilisé au maximum l'appareil gouvernemental provincial pour consolider leurs possessions.

un dirigeant féodal sur une superficie continue.

Les formes de lutte paysanne étaient très diverses : litiges, pétitions, départs, rébellions sous forme de « soulèvements agraires », qui culminèrent à la fin des années 20 du XVe siècle.

Dans les villages provinciaux éloignés avec un développement économique relativement faible et une puissance militaire accrue des seigneurs féodaux locaux, il n'y a pas eu de soulèvements.

Dans un environnement d'instabilité sociale, les princes cherchèrent à renforcer leurs résidences en érigeant des châteaux.

Le renforcement de la situation économique des citadins s'est traduit par l'émergence de l'autonomie municipale : les anciens ont été élus et leur propre garde municipale a été créée.

Le pouvoir des princes dépendait directement de la situation économique de leurs possessions et de la présence d'une production artisanale, ils contribuèrent donc par tous les moyens à son développement.

Les princes-gouverneurs militaires vivaient non seulement dans les provinces, mais selon la tradition aussi dans la capitale, y créant leurs résidences, puisque le shogun exigeait leur séjour à Kyoto.

Pendant leur séjour dans la capitale, les princes-gouverneurs militaires avaient la possibilité d'établir des contacts avec le commerce et les capitaux usuraires et d'obtenir ainsi une source de revenus supplémentaire. Ils pouvaient utiliser les services des marchands dans le commerce extérieur et, enfin, participer à la vie culturelle de la capitale. capitale : le palais du shogun pendant la période Muromachi était le centre culturel de cette époque. La résidence des gouverneurs militaires à Kyoto n'était pas légalement légalisée, mais il s'agissait d'une tradition strictement observée établie au début du XVe siècle. Revenir dans la province sans le consentement du shogun était considéré comme une désobéissance et équivalait à une trahison.

Profitant de la longue absence des gouverneurs militaires, leurs vassaux, les seigneurs féodaux locaux, appelés « provinciaux », devinrent plus actifs dans les provinces. Il s'agissait de samouraïs « riches en terres » qui s'installaient sur la terre, ainsi que des fils cadets des grandes maisons féodales. Les « provinciaux » s'unissaient à leurs voisins en ligues et combattaient avec les princes pour la terre, les paysans et pour leurs droits féodaux.

À partir des «provinciaux», le shogun formait ses unités militaires de gardes du type «gens de service de l'État» pour contrebalancer la force militaire princière, mais elles étaient peu nombreuses, leur nombre total ne dépassait pas 350 personnes.

Les dirigeants suprêmes de tout le pays étaient les shoguns de la maison Ashikaga, qui étaient à cette époque au zénith de leur pouvoir. Les Ashikaga ne possédaient pas de grandes étendues de terres.

Le shogunat s'intéressait au commerce extérieur, qui procurait « des revenus importants ». En 1434, un accord commercial fut conclu avec la Chine, qui resta en vigueur jusqu'en 1547. L'accord prévoyait l'envoi d'une mission commerciale une fois tous les 10 ans sous couvert de hommage.

Bien que le commerce extérieur avec la Chine se fasse sous forme de tribut, il rapporte de gros profits et il y a une lutte acharnée entre les seigneurs féodaux pour en établir le contrôle.

Les organes administratifs du shogunat étaient basés en principe sur l'ancien système administratif du shogunat de Kamakura.

L'influence accrue du shogun adjoint et des gouverneurs militaires est attestée par les événements de 1434, lorsque le sixième shogun Yoshinori avait l'intention de détruire le monastère du mont Hiei, mais ses adjoints et gouverneurs militaires s'y sont opposés. Pour affaiblir l'opposition, le shogun commença à monter les princes les uns contre les autres et exécuta même certains d'entre eux. Il a lui-même privé les droits de l'héritier légal et fourni des lettres d'octroi à d'autres membres de la famille.

L'affaiblissement du shogunat a stimulé la croissance des luttes intestines entre les seigneurs féodaux, d'où le nom de la dernière période de 100 ans du shogunat Muromachi « L'ère des États en guerre » (1467-1573), dont le début fut marquée par les guerres des années Onin (1467-1477).

Les guerres Onin, le plus grand conflit militaire de cette période, se sont déroulées au centre du pays, autour de la ville de Kyoto. Deux camps se battaient pour la domination : l’Ouest et l’Est. Le premier comptait 116 000 et le second 161 500 samouraïs. Et bien que les hostilités actives n'aient duré que les deux premières années, leur capitale a été détruite et le pillage des « vaillants » samouraïs a conduit à la destruction de nombreuses valeurs culturelles. Les Ashikaga perdirent le contrôle de Kyoto, où les citadins devinrent maîtres de la situation.

la croissance des soulèvements paysans.

La province de Yamashiro était relativement développée économiquement. La production de riz, de thé et de soie atteint des proportions importantes. La province approvisionnait les villes de Kyoto et de Nara en ces marchandises, et la route par laquelle les marchandises en provenance d'autres régions étaient livrées à ces villes la traversait. À Yamashiro, l’influence des transporteurs de marchandises en transit s’est accrue.

liés au marché intérieur et jouissant d'une certaine influence.

Les rebelles ont élu un organe spécial d'autonomie provinciale composé de 36 personnes, qui élisaient mensuellement parmi eux le chef de la province et convoquaient des assemblées générales pour résoudre les questions les plus importantes. Les rebelles déterminèrent la taille et imposèrent des impôts sur les possessions du monastère. Les fonds collectés ont été consacrés à l'entretien des organes autonomes et des unités armées. Les rebelles, ayant créé une milice populaire, maintenaient strictement l'ordre et punissaient sévèrement les contrevenants. Les forces rebelles étaient si importantes que les seigneurs féodaux furent contraints de retirer leurs troupes hors de la province. Et les fonctionnaires du shogun quittèrent Yamashiro.

Dans la deuxième étape (à partir de 1488), les paysans riches ont commencé à utiliser leur position de leader à des fins égoïstes : ils ont de nouveau augmenté les impôts et établi des avant-postes douaniers.

L'autonomie provinciale a commencé à s'opposer au reste des rebelles, qui ont cessé de la reconnaître et, à l'automne 1493, elle s'est effectivement désintégrée.

Au XVe et surtout au XVIe siècles. Les protestations paysannes sous des slogans religieux se sont généralisées. Diverses sectes bouddhistes, qui participaient activement aux guerres féodales intestines, tentèrent de profiter du mécontentement des masses paysannes. La secte bouddhiste « La Doctrine de l'Un » (« Ikko ») avait la plus grande influence parmi les paysans à cette époque, c'est pourquoi ces manifestations étaient appelées « Soulèvements d'Ikko ».

En 1487, un soulèvement majeur éclata dans la province sous le slogan de la secte Ikko, impliquant environ 200 000 paysans. Pendant près de 100 ans, il y avait ici une « province paysanne », où les seigneurs féodaux locaux et le clergé de la secte Ikko ont pris le pouvoir.

Après la défaite de ces protestations, le seigneur féodal victorieux ordonnait généralement aux vaincus de « changer de secte », et s'ils refusaient de le faire, ils étaient persécutés et expulsés de la province.

La prédication du catholicisme s'est particulièrement répandue sur l'île de Kyushu, où des églises et des écoles chrétiennes ont commencé à être ouvertes. Les princes se convertissent au christianisme et obligent leurs vassaux à suivre leur exemple pour attirer les commerçants étrangers, s'armer d'armes à feu et obtenir le soutien européen.

L'apparition des Européens a contribué au renforcement du capital commercial, à l'amélioration des affaires militaires, a aggravé les affrontements intestines et a conduit au danger de soumission du Japon aux Européens, à l'instar des Philippines, où les Espagnols ont pris pied en 1571-1575. .

Les « princes des provinces en guerre » cherchaient à compenser leurs faiblesses individuelles par des efforts collectifs dans la lutte pour l'unification du pays.

Le capital marchand cherchait à créer un marché unique et à éliminer les barrières féodales à son fonctionnement normal. Le désir de protéger le pays de l'esclavage étranger était d'une importance non négligeable pour l'unification du Japon. La tendance à l’unification était également inhérente à d’autres pays, notamment européens, où « l’unification de zones plus vastes en royaumes féodaux était une nécessité à la fois pour la noblesse foncière et pour les villes ».

Les initiateurs de l'unification furent les seigneurs féodaux de la partie centrale de l'île de Honshu Oda Nobunaga, Toyotomi Hideyoshi et Tokugawa Ieyasu.

Ainsi, pendant le shogunat Muromachi, des soulèvements paysans ont commencé à se développer activement, ce qui, combinés à des guerres intestines, a créé une menace pour l'existence des seigneurs féodaux.

Chapitre II. Shogunat au Japon de la seconde moitié du XVIe siècle à la seconde moitié du XIXe siècle. - Ascension et chute.

moitié du XVIe - première moitié du XVIIe siècle)

À la suite de la lutte entre les seigneurs féodaux, l'ambitieux Oda réussit à vaincre plusieurs daimyo et à renverser en 1573 le dernier shogun de la maison d'Ashikaga.

Oda Nobuna est issue de la famille d'un petit seigneur féodal de la province d'Owari (actuelle préfecture d'Aichi). Il était le deuxième fils. Son père lui fit construire un petit château à Nagoya et l'installa séparément de la famille. Après la mort de son père en 1551, Oda, dix-sept ans, commença à s'emparer de terres étrangères en utilisant les méthodes les plus perfides, n'épargnant ni ses proches, ni ses proches, ni ses voisins. Armer l'escouade d'armes à feu a contribué à ses succès militaires.

Oda a soumis environ la moitié du territoire du pays et a aboli les avant-postes dans les zones conquises, a aboli les droits de douane, qui étaient perçus par les seigneurs féodaux pour le droit de transporter des marchandises et constituaient une source importante de leurs revenus.

Oda cherchait à soustraire les za au contrôle des courtisans et de l'église et à utiliser leurs revenus pour récompenser ses vassaux. Il stimula le développement du commerce en construisant des routes, en punissant le vol et en créant des « marchés libres », mais ces derniers étaient territorialement limités aux villes fortifiées, et le monopole des dza continuait de dominer ailleurs.

pièces de monnaie, mais l’or et l’argent n’étaient toujours pas suffisants pour établir une production de masse de monnaie.

Lac Biwa), Kusatsu (à l'est d'Omu) et Sakai.

Assistant d'Oda, originaire de paysans.

La politique agraire de Hideyoshi est particulièrement intéressante, dont l'essence était la restauration du système de servage et le renforcement de la structure sociale féodale.

Hideyoshi a mené pour la première fois un recensement à l'échelle nationale, où les paysans ont été divisés en deux groupes : les « paysans principaux » contribuables, qui comprenaient non seulement les paysans riches, mais aussi les paysans moyens afin d'augmenter la taille de la population contribuable ; des paysans sans terre qui étaient « hors recensement ». Ils n’étaient pas attachés au sol, ils étaient autorisés à se déplacer.

Le recensement de Hideyoshi montra l'abolition décisive des fiefs, l'existence d'une forte communauté rurale et la présence de diverses relations vassales.

Hideyoshi réprima brutalement les soulèvements paysans. L'esclavage des paysans s'accompagnait de la confiscation de leurs armes. Selon le décret de 1588 sur la « Chasse à l'épée », il était interdit aux paysans de posséder des épées, des poignards, des fusils et d'autres armes.

Trois ans après la « chasse à l'épée », un décret fut publié pour consolider les différences sociales, qui marquaient la séparation des guerriers et des marchands des paysans. La population du Japon, numérotée au 16ème siècle. 16,64 millions de personnes étaient divisées en trois classes : les samouraïs (shi), les paysans (no) et les citadins (shimin). Ces derniers étaient constitués de commerçants et d'artisans, qui à cette époque n'étaient pas encore différenciés.

La faiblesse financière de Hideyoshi, causée par des guerres incessantes, a prédéterminé son alliance avec le capital marchand et sa politique dans son intérêt. Déjà en 1582, Hideyoshi abolit le contrôle judiciaire sur les avant-postes de Kyoto, rétablis par Oda après de nombreuses pétitions des courtisans.

Dès le début de sa carrière, Hideyoshi nourrissait le rêve de repousser les frontières. En 1583, il envoya un envoyé spécial en Corée pour exiger le paiement d'un tribut. La Corée a rejeté cette demande. Puis, en 1591, le prince So de l'île de Tsushima se rendit en Corée pour exiger que le roi coréen devienne vassal du Japon. Les autorités coréennes ont refusé. En mai 1592, une armée japonaise de 137 000 hommes débarqua dans le sud de la péninsule coréenne et, en trois colonnes en moins de 20 jours, après avoir capturé les points stratégiques les plus importants, s'approcha de Séoul. Le roi s'enfuit vers la frontière chinoise, demandant l'aide de son suzerain.

les positions furent prises par les seigneurs féodaux du nord-est et les princes du centre du Japon, qui souffraient moins des épreuves de la guerre, et par le capital marchand opérant sur le marché étranger.

séparatisme des princes, même s'ils ont assuré leur reconnaissance du pouvoir du dictateur. En 1598, Hideyoshi, prévoyant la possibilité de reprendre les guerres féodales dans le but de s'emparer du pouvoir central, créa un corps directeur suprême de cinq tairo, qui comprenait Tokugawa Ieyasu, Uesugi, Mori et Ukita. Tairo devait régner jusqu'à ce que Hideyori atteigne sa majorité, mais deux ans plus tard, Tokugawa Ieyasu abandonna toute apparence de loyauté et commença une campagne militaire.

La lutte intestine éclate avec une vigueur renouvelée entre le troisième unificateur Tokugawa Ieyasu et ses adversaires, regroupés autour du fils de Hideyoshi Hideyori. Après avoir été vaincus à la bataille de Sekigahara en 1600, Hideyori et ses partisans s'installent à Osaka, qui devient un centre d'opposition pendant 15 ans.

2. Le Japon sous le shogunat Tokugawa.

2. 1. Création du shogunat Ieyasu Tokugawa.

La dynastie Tokugawa accède au pouvoir.

Après avoir vaincu la coalition des nobles princes unis contre lui lors de la bataille de Sekigahara en 1600, la maison Tokugawa commença à gouverner l'ensemble du pays à partir de ce moment-là. En 1603, Ielsu reçut le titre de shogun.

Le shintoïsme, mais le shogun avait un réel pouvoir.

Les principales unités administratives et économiques du pays étaient les principautés féodales. Les princes au pouvoir dépendaient massivement de la maison Tokugawa et étaient divisés en catégories selon leurs revenus, selon le nombre de congrégations et leurs exploitations de riz. Les terres au Japon étaient à la fois étatiques (possessions du shogun) et privées (possessions des princes, temples et monastères).

Les paysans attachés aux parcelles des principautés exerçaient une agriculture indépendante sur la base de propriétés héréditaires. Un trait caractéristique des relations de production féodales au Japon était l'absence de formes ouvertes de servage. Le seigneur féodal ne pouvait ni vendre ni acheter un paysan, même s'il existait une dépendance personnelle quant à son attachement à un terrain déterminé par les autorités féodales.

La principale forme d'utilisation des terres était la location, et la principale forme de droits était la rente du riz (nengu) ; parfois le seigneur féodal prélevait un impôt en argent.

La maison Tokugawa, et surtout Ieyasu lui-même, entament une série de réformes visant à consolider leur succès. Les daimyo, qui étaient alors au nombre d'environ 200, conservaient certains droits traditionnels, notamment l'autorité judiciaire et administrative au sein de leur domaine.

Ieyasu a également mené une réforme agraire, sécurisant une fois de plus les paysans sur leurs terres. Il différencie strictement les classes, établit un système de surveillance policière dans le pays et s'oppose à l'Église catholique.

Analysant le système socio-économique et politique du Japon pendant la période Tokugawa, K. Marx a écrit : « Le Japon, avec son organisation purement féodale de la propriété foncière et avec son économie largement développée et petite paysanne, donne une image beaucoup plus précise de la Moyen Âge européen que tous nos livres historiques, largement imprégnés de préjugés bourgeois. »

Cependant, la possibilité d'une utilisation d'armes par les seigneurs féodaux séparatistes du sud contre le bakufu a suscité de vives inquiétudes parmi les Tokugawa. Les autorités étaient également préoccupées par les activités actives d'étrangers qui tentaient de renforcer leur influence dans le pays et, en utilisant des princes convertis au christianisme, de pénétrer dans l'appareil d'État.

Il est interdit de se livrer à des activités missionnaires et politiques. Les commerçants étaient tenus de s'engager spécialement à ne se livrer qu'au commerce.

En 1637, un soulèvement paysan eut lieu à Shimabara (près de Nagasaki), provoqué par l'oppression des daimyo locaux. Étant par essence anti-féodale, en raison de la propagation généralisée du christianisme à Kyushu, elle s'est déroulée sous des slogans chrétiens. Les paysans étaient armés d'armes à feu reçues des missionnaires. Le soulèvement s'est rapidement étendu à une vaste zone de Kyushu. L'armée du shogun fut incapable de réprimer le soulèvement pendant plusieurs mois. Seule l'aide des navires hollandais bombardant depuis la mer le château de Hara, où était concentrée l'armée rebelle résistante de trente mille hommes, permit aux troupes Tokugawa de s'en emparer d'assaut.

Le régime Tokugawa, qui fut finalement constitué comme système politique sous le troisième shogun Iemitsu (1632-1651), poursuivit une politique de contrôle social strict et méticuleusement développé sur la classe féodale.

classées comme buke (maisons militaires), qui représentaient la classe dominante de la noblesse militaro-féodale du pays. Les Buke, à leur tour, étaient divisés en princes souverains (daimyo) et en nobles ordinaires (bushi), qui, en règle générale, ne possédaient pas de propriétés foncières. Les propriétaires des grandes principautés devinrent l'objet d'une attention particulière de la part des shoguns. La couche la plus élevée des daimyo était constituée de shimpan, liés à la maison du shogun par des liens familiaux. Le reste, en fonction de leur participation à la bataille de Sekigahara aux côtés de Tokugawa ou de ses adversaires, Ieyasu les divise en deux catégories : les daimyo fudai et les daimyo tozama. Les Fudai sont des vassaux directs du shogun, plus de 150 princes associés à Tokugawa avant même son arrivée au pouvoir. À partir d'eux, les plus hautes instances gouvernementales ont été formées et les postes vacants de gouverneur de la province ont été pourvus. Les daimyo Tozama étaient un groupe de haute noblesse en disgrâce. Les 80 princes féodaux, plus riches et plus puissants que le fudai et égaux en puissance économique à la maison du shogun, étaient considérés par les Tokugawa comme des rivaux constants et dangereux.

La maison du Shogun a créé de nouveaux systèmes répressifs. Celles qui ont le plus gravement porté atteinte au pouvoir et à l'influence des tozama ont été la confiscation et la redistribution des propriétés foncières et des otages. La première intervention majeure dans le système de propriété foncière fut réalisée par le daimyo Tokugawa Ieyasu immédiatement après sa prise du pouvoir. De 1600 à 1602, les possessions de 72 daimyos furent entièrement confisquées, 61 daimyos furent transférés d'un district à un autre avec une augmentation des possessions ; dans les possessions des riches tozama, comme Mori, Uesugi, Hatake, Akita, les terres furent confisquées ; seuls 60 daimyos ne furent pas concernés par les mesures restrictives. En deux ans, plus de la moitié des principautés du Japon Tokugawa ont changé de propriétaire.

Le shogunat ne taxait pas les principautés féodales, mais périodiquement, selon la coutume établie, les princes offraient au shogun des « cadeaux » de pièces d'or et d'argent (de plusieurs centaines à plusieurs milliers de « dars » du plus grand tozama Maeda Toshie). Malgré le contrôle suprême existant sur le bakufu, le prince jouissait d'une grande indépendance, notamment en ce qui concerne ses relations avec les représentants des autres couches sociales des paysans, des citadins, des marchands et des artisans. La couche inférieure de la noblesse militaro-féodale était constituée de hatamoto. Ils n’avaient pas de terre et recevaient un salaire en riz. C'est à partir d'eux que fut formée la bureaucratie de l'appareil d'État, un vaste système d'enquête et de surveillance et que l'armée du shogun fut recrutée. Une place particulière était occupée par les fonctionnaires metsuke (surveillants), dont les activités visaient à identifier les violations des intérêts du shogun. Indépendant des fonctionnaires et combinant les fonctions de police et de contrôle du parquet, les metsuke effectuaient une surveillance secrète et manifeste non seulement des samouraïs de service de l'appareil central et local, mais surtout des princes.

Dans des conditions de paix à long terme, la position de la plus grande couche de la noblesse au service a changé. Selon le code d'honneur des samouraïs, un noble japonais n'avait pas le droit de s'engager dans autre chose que les affaires militaires. Désormais, les princes n'avaient plus besoin d'escouades fortes et nombreuses, et de plus, les décrets du shogunat en prescrivaient une réduction significative.

L'idéologie officielle, conçue pour sanctifier l'ordre social créé par la dynastie shogun Tokugawa, était le confucianisme.

Ainsi, le régime établi par la dynastie shogun Tokugawa avait pour objectif de créer et de maintenir un ordre social stable basé sur la domination de la noblesse militaire (samouraï) et la position subordonnée et opprimée de tous les autres segments de la population, un ordre capable de résister à la fois au danger des conquêtes étrangères et aux soulèvements paysans armés.

La croissance du commerce intérieur et le développement des réseaux de communication ont contribué à la création de grandes villes comme centres de la vie politique et économique. Il y avait 17 villes de ce type dans le Japon Tokugawa. Les principaux centres de la bourgeoisie commerciale étaient Edo, Osaka, Kyoto, Sakai et Nagasaki. Dans la capitale shogunale d'Edo, les grandes entreprises marchandes dépendaient dans leurs activités des intérêts des représentants du pouvoir suprême du pays,

Les principautés féodales perdaient de plus en plus leur caractère fermé. La production a été mise sur le marché dès le XVIIe siècle. au fait qu'il existe dans différentes régions du pays des zones spécialisées dans un certain type de produit.

Le processus intensifié de division sociale du travail a intensifié la formation d'un marché national intérieur, malgré le fait que celui-ci a été entravé par l'unification incomplète du pays (les positions séparatistes des principautés du sud ont persisté).

Le capital marchand, contribuant à renforcer les liens entre les différentes régions, commence à intervenir progressivement dans la production artisanale. Le marchand-acheteur approvisionnait les artisans en matières premières et achetait les produits finis. Agissant comme intermédiaire entre l'artisan et le marché, il dictait le type, la qualité, la quantité

Au 17ème siècle Dans certaines branches de la production japonaise, les premières manufactures sont apparues et les premières formes d’entrepreneuriat capitaliste sont apparues.

Cependant, le nombre de manufactures à cette époque était très faible. Le travail à domicile reste la forme de production prédominante.

Le capital marchand prenait une place de plus en plus forte dans la vie de la ville. Les guildes de grossistes de n'importe quel type de marchandises ou celles qui monopolisaient les opérations commerciales dans une certaine partie du pays étaient particulièrement influentes.

Les règlements du gouvernement Tokugawa, qui déclaraient une « lutte contre le luxe » et s'appliquaient aux marchands ainsi qu'aux autres citadins, interdisaient le port de vêtements en soie, de bijoux en or et en argent et la construction de maisons spacieuses. En réalité, les marchands concentraient entre leurs mains des capitaux importants et des produits de luxe rares.

Le gouvernement, recevant des prêts des commerçants, essaya dans de très rares cas d'empêcher la concentration des richesses entre leurs mains. Parfois des restrictions législatives entrent en vigueur, révélant un fabuleux enrichissement pour les familles de marchands.

La position des artisans était plus stricte que celle des commerçants, en termes de réglementation et de contrôle. Les artisans étaient organisés en ateliers qui avaient le monopole de la production, avaient une hiérarchie claire et une hérédité de l'artisanat. Le gouvernement accordait aux corporations certains privilèges et protégeait leur monopole.

Les citadins comprenaient une intelligentsia émergente issue de diverses classes : samouraïs, marchands et artisans. Enseignants, artistes, médecins ont subi l'influence constante et variée du régime Tokugawa, qui cherchait à limiter les opportunités de développement de cette couche. Par conséquent, très souvent, les représentants de l’intelligentsia étaient les porte-parole du mécontentement des citoyens et menaient même souvent les manifestations.

Fin du XVIIIe siècle. le nombre de soulèvements de la population urbaine s'est accru, auxquels se sont parfois joints les paysans. Le plus souvent, des « émeutes du riz » éclataient lorsque le motif des protestations était l'augmentation des prix du riz, la spéculation des commerçants qui l'achetaient puis le revendaient à des prix élevés. Pour prévenir les soulèvements populaires, le shogunat tentait périodiquement de mettre fin à la spéculation sur le riz en réglementant les prix du riz. Cependant, cela n’a pas donné de réels résultats. Les grands seigneurs féodaux, fournisseurs de riz au marché, étaient intéressés par les prix élevés.

(princier) et « libre ». En fait, tous n’avaient pas de stabilité juridique.

Au Japon, il n'existait que quelques villes autonomes, indépendantes des autorités féodales. Il s'agit notamment de Sakai, Hakata, qui a grandi et est devenu riche dans le commerce extérieur au XVIe siècle, Nagasaki, le centre commercial où se déroulaient tous les échanges commerciaux avec les étrangers, et Osaka, la « cuisine du pays ». Cependant, la « liberté » même de ces villes japonaises était limitée aux actions des responsables du bakufu. Le shogunat souhaitait recevoir une part significative du surplus de produit agricole représenté par l'artisanat urbain, ainsi que des bénéfices commerciaux élevés.

l'état de la classe supérieure a conduit à l'érosion active de son niveau inférieur de service, les samouraïs, qui ont désormais reconstitué les rangs des éléments déclassés et une nouvelle couche de personnes dans les « professions libérales ».

et les sanctuaires shinto, les patries et autres éléments déclassés, les paysans installés à la périphérie de la ville.

En lien avec le développement des villes, la culture s'est améliorée.

La culture du Japon à l'ère des relations féodales développées combinait des phénomènes hétérogènes, en fait difficiles à compatibles - des éléments des cultures de l'aristocratie de la cour de Heian et de la noblesse militaro-féodale. Au cours du temps qui s'est écoulé depuis la conquête du pouvoir d'État par la classe militaire, les idéaux moraux et esthétiques des samouraïs ont subi des changements importants.

Le culte de la force courageuse et de l'exploit a continué d'exister, mais l'ascétisme et la dure simplicité de vie, caractéristiques de la période de formation du système shogunat, ne correspondaient plus aux idées et aux exigences de la noblesse militaire qui avait acquis une domination indivise dans le pays. Le besoin de luxe, d'une esthétique de la vie sophistiquée et raffinée, qui faisait auparavant l'objet de condamnation et même de mépris, devient de plus en plus évident.

Le monachisme zen et les monastères bouddhistes, dont beaucoup étaient alors des centres culturels et éducatifs, ont eu une influence significative sur la formation des principes esthétiques de cette époque.

Si auparavant l'essentiel dans la perception d'une personne était l'immensité écrasante de l'univers, dans laquelle il se sentait comme un grain de sable, alors la nouvelle vision du monde lui donnait des directives plus concrètes et plus tangibles, plus proches de la pratique de la vie quotidienne. Cela s'est exprimé dans le désir de refléter la richesse, la beauté et la diversité inépuisable du monde dans l'activité créatrice et créatrice de l'homme - l'architecture de la maison, du jardin, des arts appliqués, etc.

Une caractéristique importante du nouvel idéal esthétique était la capacité de voir la beauté dans le petit, le plus ordinaire et le quotidien, d'apprécier non pas la luminosité extérieure et flashy, mais la beauté sourde de la simplicité, qui, selon ces idées, constitue l'essence intérieure. d'objets.

Cette nouvelle étape dans le développement de la culture japonaise du Moyen Âge se caractérise par la participation de couches sociales plus larges qu'auparavant, non seulement l'aristocratie et les samouraïs, mais aussi le monachisme zen, une sorte d'intelligentsia, l'élite spirituelle de la noblesse militaire, ainsi que les citadins et les paysans. C'est ce dernier qui a introduit dans le système esthétique Muromachi un courant vivifiant de principes démocratiques, qui révélaient la sublimité et la spiritualité dans les simples activités quotidiennes de l'homme. L'uniformité et la stabilité des principes généraux ont permis à la fois la synthèse des différents arts et leur unité stylistique.

La preuve la plus frappante de la nouvelle vision du monde s’est manifestée dans l’architecture et l’art de concevoir des jardins.

Ainsi, tout cela témoigne de l'ouverture de la ville, du haut niveau de mobilité de la population et du développement culturel intensif.

2. 3. Crise politique du système du shogunat Tokugawa.

et la bourgeoisie industrielle émergente et même les représentants de la classe dirigeante des samouraïs. C'est cette force sociale qui a constamment miné le régime du shogunat et qui l'a dirigé au début du XIXe siècle. à une crise politique profonde.

L'une des principales manifestations antigouvernementales fut le soulèvement d'Oshio Heihachiro (1794-1837) à Osaka en 1837. Oshio appartenait à la classe des samouraïs et occupait le poste de chef de la garde de la ville. Les commerçants de riz ont profité de la famine qui a commencé dans la région et ont gonflé les prix. Oshio a fait appel aux fonctionnaires du shogunat en leur demandant de punir les riches marchands qui se sont lancés dans la spéculation. Ayant reçu un refus, Osio vendit ses biens, y compris la bibliothèque familiale contenant des manuscrits et des livres rares et précieux, et, après avoir acheté du riz avec le produit de la vente, le distribua à la population de la ville.

Oshio et ses partisans ont envoyé un appel au peuple et des proclamations à 33 points administratifs d'Osaka et des provinces voisines - Setsu, Kawachi, Harima, Izumi.

Les maisons et les entrepôts de deux entreprises influentes, qui combinaient déjà à cette époque des activités commerciales et industrielles - Mitsui et Konoike, ont été incendiés. Le soulèvement, prématurément découvert et réprimé, n'a pas eu le temps de participer aux détachements paysans venus aider Osaka depuis les provinces environnantes.

La rébellion d'Osio a provoqué une large réaction dans diverses régions du pays.

L'escalade des révoltes paysannes et urbaines dans tout le centre du Japon après le soulèvement de 1837, la perturbation de l'économie et de la stabilité politique peuvent expliquer la nouvelle tentative du shogunat de renforcer l'ordre féodal.

Les réformes ont été introduites par la maison Mizuno, après la démission de Matsudaira Sadanobu, qui a dirigé la politique du shogunat pendant 30 ans. En 1834, l'énergique représentant de cette maison, Mizuno Tadakuni, prit le poste de membre du Conseil des Anciens (roju), et après la mort du shogun Ienari en 1841, il reçut des pouvoirs presque illimités en tant que dirigeant sous le nouveau shogun Ieyoshi ( 1838-1853).

Les réformes de Mizuno Tadakuni étaient en grande partie une tentative répétée de mettre en œuvre les mesures de Matsudaira Sadanobu visant à renforcer la position économique des samouraïs et à élever leur prestige.

ces organisations ont acquis un tel pouvoir économique et une telle influence que le shogunat n'a pu obtenir aucun résultat avec ses réformes.

Une tentative d'éliminer les intérêts des dettes des samouraïs des marchands de riz provoqua une telle explosion de mécontentement de la part des marchands et des prêteurs que Mizuno Tadakuni fut contraint de démissionner en septembre 1842 et la liquidation du kabunakama fut officiellement annulée en 1851. L'effondrement de la troisième tentative de réformes visant à renforcer le système féodal indiquait un nouvel affaiblissement de la position de la classe féodale et une augmentation constante de l'activité des couches bourgeoises.

Le départ d'une partie importante des seigneurs féodaux du soutien au régime Tokugawa a également été déterminé par les échecs de la politique interne du shogunat, qui reposait sur un système de régulation, et par l'effondrement effectif de la politique d'isolement. La « fermeture » du pays a préservé les formes les plus stagnantes des relations féodales et a conduit le Japon à prendre du retard sur les pays européens, mais n'a pas pu arrêter le développement des forces productives et des relations marchandise-argent, même si, dans une certaine mesure, elle a ralenti ce processus. Dans les conditions de crise interne de l'ensemble du système féodal du shogunat Tokugawa, les tentatives des navires de guerre européens et américains de visiter les côtes japonaises sont devenues plus fréquentes.

Le 31 mars 1854, le premier traité nippo-américain est signé à Kanagawa (Yokohama). Les navires américains ont reçu le droit d'entrer dans les ports de Shimoda (péninsule d'Izu) et de Hakodate, où ils pouvaient acheter de la nourriture, de l'eau, du charbon et d'autres marchandises contre de l'argent ou en échange de marchandises par l'intermédiaire des fonctionnaires du shogun. Le traité signé à Kanagawa n'était pas un accord commercial et les Américains insistèrent pour en conclure un autre sur le modèle du traité américano-chinois de 1844. Le 14 octobre 1854, le traité anglo-japonais fut signé, reprenant les principales dispositions du traité anglo-japonais. le Traité de Kanagawa.

Le traité entre la Russie et le Japon a été signé le 7 février 1855 à Shimoda. La frontière a été tracée entre les îles d'Urup et d'Iturup, mais la question de Sakhaline est restée en suspens, l'île est restée en possession commune des deux pays.

Signé en 1856-1857. deux traités néerlando-japonais ont officialisé l'établissement d'une juridiction consulaire pour les Néerlandais, l'introduction de droits de douane à hauteur de 35 % de la valeur des marchandises, l'ouverture du port de Nagasaki au commerce, etc.

Le 7 août 1858, un accord de commerce et de navigation entre la Russie et le Japon fut signé à Edo, qui resta en vigueur jusqu'en 1895. L'accord commercial accordait aux Russes le droit d'extraterritorialité, la nation la plus favorisée et d'autres privilèges. Cependant, le traité russo-japonais ne contenait pas d'articles sur la médiation et la fourniture de navires et d'armes au Japon.

Toute une série de traités dits Ansei conclus par le Japon avec les pays occidentaux en 1854-1858. a mis fin à l'isolement à long terme du pays et est en même temps devenu le seuil d'une nouvelle période : sa transformation en un État dépendant.

Si dans les premières années après l'ouverture du pays, les forces d'opposition au gouvernement ne faisaient que se former et couvraient principalement diverses couches de la classe dirigeante, alors la conclusion de l'accord est devenue l'impulsion pour élargir la base sociale et intensifier l'ensemble du mouvement.

Les soulèvements paysans et les émeutes urbaines ébranlèrent le système féodal Tokugawa. La victoire du bloc noble-bourgeois des principautés féodales du sud n'est devenue possible que grâce à l'expansion et à l'intensification de la guerre paysanne, qui a paralysé les principaux centres économiques et politiques du système shogunat. Mais aux côtés de la paysannerie pauvre et de la plèbe urbaine, les paysans riches qui possédaient des terres, exploitaient les pauvres sans terre et alignaient leurs intérêts sur ceux des représentants du commerce et du capital usuraire, ont également pris part aux manifestations.

Conclusion

Le Japon, un pays puissant tant sur le plan politique qu’économique, a suivi une voie de développement unique.

Depuis le XIIe siècle, le shogunat de Kamakura, caractérisé par un double pouvoir, s'est développé au Japon. Au cours de cette période, la communauté s'est renforcée et les relations marchandise-argent se sont développées. Les seigneurs féodaux exploitèrent les paysans, ce qui provoqua des troubles. Le shogunat de Kamakura est renversé.

En 1333, le gouvernement Kemmu fut établi sous Godaigo. Durant cette période, la formule politique du nouveau régime est proclamée : « Unification des aristocrates de cour et des samouraïs ».

En 1336, la maison Ashikaga accède au pouvoir et devient connue sous le nom de shogunat Muromachi. C'est une période de renforcement des seigneurs féodaux et de renforcement de leur influence sur la politique du pays. Pendant le shogunat Muromachi, les protestations paysannes ont commencé à se développer activement, ce qui, combinées à des guerres intestines, a créé une menace pour l'existence des seigneurs féodaux. Tout cela a conduit à la nécessité d’unifier le pays. Plusieurs dynasties influentes ont tenté d'unifier le pays sous leur domination, mais une seule d'entre elles a réussi. Il s'agit de la dynastie Tokugawa, qui a longtemps assuré sa position dans le pays. C'est durant cette période qu'un grand nombre de réformes furent menées. L'objectif des shoguns Tokugawa était de créer et de maintenir un ordre social stable basé sur la domination de la noblesse militaire. Parallèlement, la découverte de la ville et le développement intensif de la culture ont lieu.

Mais le gouvernement Tokugawa s'est obstinément maintenu à l'isolement du pays par rapport aux autres pays. Il considérait toute innovation comme une menace pour la stabilité de l'ordre féodal existant. Ce qui a ensuite conduit à la crise politique du système du shogunat Tokugawa, et pourrait à l'avenir conduire à l'effondrement du shogunat.

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