Le deuxième enseignement supérieur comme facteur de socialisation de la personnalité Sofya Sergueïevna Asafieva. La socialisation comme facteur de formation de la personnalité

Lovtsova Olga 21 RYaiL

Éducation– le processus de formation ciblée de la personnalité. Interaction spécialement organisée, gérée et contrôlée entre éducateurs et étudiants, dont le but ultime est la formation d'une personnalité nécessaire et utile à la société.

Contenu de l'éducation– un système de connaissances, de croyances, de compétences, de qualités et de traits de personnalité, des habitudes de comportement stables que les étudiants doivent avoir conformément à leurs buts et objectifs. L'éducation mentale, physique, professionnelle, polytechnique, morale, esthétique, fusionnée dans un processus pédagogique holistique, permet d'atteindre l'objectif principal de l'éducation : la formation d'une personnalité développée de manière globale et harmonieuse.

Le rôle de l'éducation dans le système de facteurs de socialisation de la personnalité

La relation entre les concepts de « socialisation » et d’« éducation » est assez complexe. Au sens le plus large du terme, l'éducation s'entend comme l'influence sur une personne de l'ensemble du système de relations sociales dans le but d'assimiler l'expérience sociale, qu'est la socialisation. L'éducation au sens étroit du terme - en tant que gestion du processus de développement personnel - peut être considérée comme l'une des composantes du processus de socialisation, que l'on peut qualifier de pédagogique. La principale fonction sociale de l’éducation est de transmettre des connaissances, des compétences, des idées, des expériences sociales et des comportements de génération en génération. Dans ce sens général, l’éducation est une catégorie éternelle, car elle existe depuis le début de l’histoire de l’humanité. La fonction sociale spécifique de l'éducation, son contenu et son essence spécifiques changent au cours de l'histoire et sont déterminés par les conditions matérielles correspondantes de la société, les relations sociales et la lutte des idéologies.

L'éducation implique une gestion ciblée du processus de développement humain à travers son inclusion dans divers types de relations sociales dans les études, la communication, le jeu et les activités pratiques. L'éducation considère son objet en même temps que son sujet. Cela signifie qu'une influence délibérée sur les enfants présuppose leur position active. L'éducation agit comme une régulation éthique des relations fondamentales dans la société ; elle doit contribuer à la réalisation de soi-même, à la réalisation d’un idéal cultivé par la société.

Processus éducatif- un système dynamique complexe. Chaque composant de ce système peut être considéré comme un système, créant ses propres composants. Une approche systématique de l'analyse du processus éducatif implique nécessairement l'étude de l'interaction du système avec l'environnement, puisqu'aucun système ne peut exister en dehors d'un certain environnement, il ne peut être compris qu'en interaction.

Il est nécessaire d’enregistrer la participation des éléments et des systèmes au processus, en constante évolution dans le temps. Par conséquent, le processus éducatif est considéré comme un système dynamique, dans lequel il est déterminé comment il est né, développé et quelles sont les voies de son développement futur.

Le processus d'éducation change en fonction des caractéristiques d'âge des étudiants ; il devient différent selon les conditions et les situations spécifiques. Il arrive que le même outil pédagogique ait dans certaines conditions un impact fort sur les étudiants, mais dans d'autres, il ait un effet des plus insignifiants.

La dialectique du processus éducatif se révèle dans ses contradictions, internes et externes. Ce sont les contradictions qui donnent naissance à la force qui soutient le flux continu du processus. L'une des principales contradictions internes qui se manifestent à toutes les étapes du développement de la personnalité est la contradiction entre les nouveaux besoins qui y apparaissent et les possibilités de les satisfaire.

L'« inadéquation » qui apparaît dans ce cas encourage une personne à reconstituer et à élargir activement son expérience, à acquérir de nouvelles connaissances et formes de comportement et à assimiler des normes et des règles. La direction que prendront ces nouvelles qualités dépend de nombreuses conditions : activité, activité, position de vie de l'individu.

Objectif de l'éducation– orienter correctement la formation de la personnalité, et cela n'est possible que sur la base d'une connaissance approfondie des forces motrices, des motivations, des besoins, des projets de vie et des orientations de valeurs des étudiants.

Principales composantes du processus éducatif :

Composante cible (buts, objectifs et socialisation de l'individu).

Opérationnel et ludique (organisation des activités des enfants pendant les cours et en dehors des heures de cours).

Analytique-résultative (analyse des résultats des activités d'enseignement).

L'efficacité de l'éducation dépend:

Des relations éducatives existantes.

De l'atteinte de l'objectif à l'organisation d'actions qui contribuent à atteindre cet objectif.

De la correspondance entre la pratique sociale et la nature (direction, contenu) de l'influence sur les étudiants.

Le moteur de l’éducation- c'est le résultat d'une contradiction entre les connaissances acquises et l'expérience du comportement, d'une part, et les nouveaux besoins, d'autre part, une contradiction entre les besoins et les capacités, ainsi que les moyens de les satisfaire.

L'éducation humaniste se caractérise par quatre principaux moteurs de l'éducation :

l'influence éducative doit « tomber » dans la zone de développement proximal de la personnalité de l'enfant ;

il doit y avoir une motivation ou une attitude d’apprentissage positivement formée ;

le droit de l’enfant à la liberté de choix et à la possibilité de changer de type d’activité ;

créer une atmosphère particulière pour l'éducation et la vie des enfants : une atmosphère de joie, de gentillesse, de créativité et d'amour.

Principes d'éducation

Le principe de l'orientation humaniste de l'éducation nécessite de considérer l'enfant comme la valeur principale du système des relations humaines, dont la norme principale est l'humanité. Le principe exige un traitement respectueux de chaque personne, ainsi que la garantie de la liberté de conscience, de religion et de vision du monde, en mettant l'accent sur la santé physique, sociale et mentale de l'enfant comme une priorité.

Dans les activités d'enseignement pratique, ce principe se traduit par les règles suivantes :

Dépendance à la position active, à l’indépendance et à l’initiative de l’enfant ;

Dans la communication avec un enfant, une attitude respectueuse envers lui doit dominer ;

L'enseignant doit non seulement encourager l'enfant à faire le bien, mais aussi à être gentil ;

L'enseignant doit protéger les intérêts de l'enfant et l'aider à résoudre ses problèmes actuels ;

Tout en résolvant les problèmes éducatifs étape par étape, l'enseignant doit constamment rechercher des options pour les résoudre qui profiteront davantage à chaque enfant ;

La protection de l’enfance devrait être une priorité dans l’enseignement ;

Dans la classe, l'école, le groupe et autres associations étudiantes, les enseignants doivent nouer des relations humanistes qui ne permettent pas d'humilier la dignité des enfants.

Le principe d'adéquation sociale de l'éducation exige la conformité du contenu et des moyens d'éducation à la situation sociale dans laquelle le processus éducatif est organisé. Les tâches éducatives sont axées sur les conditions socio-économiques réelles et impliquent la formation chez les enfants d'une préparation prédictive à la mise en œuvre de diverses tâches sociales. La mise en œuvre de ce principe n'est possible que sur la base de la prise en compte des diverses influences de l'environnement social.

Dans les activités pratiques d'un enseignant, ce principe se reflète dans les règles suivantes

Le processus éducatif est construit en tenant compte des réalités des relations sociales, en tenant compte des particularités de l'économie, de la politique et de la spiritualité de la société ;

L'école ne doit pas limiter l'éducation de l'enfant à ses propres moyens ; elle doit largement utiliser et prendre en compte les facteurs réels de la société ;

L'enseignant doit corriger l'impact négatif de l'environnement sur l'enfant ;

Tous les participants au processus éducatif doivent interagir.

Le principe d'individualisation de la formation des étudiants implique de déterminer la trajectoire individuelle de développement social de chaque élève, en mettant en évidence des tâches particulières qui correspondent à ses caractéristiques, en incluant les enfants dans divers types d'activités, en révélant les potentiels individuels tant dans le travail académique qu'extrascolaire, en offrant à chaque élève la possibilité de se réaliser et découverte de soi.

Dans l'activité pédagogique pratique, ce principe est mis en œuvre dans les règles suivantes :

Le travail réalisé avec un groupe d'étudiants doit être axé sur le développement de chacun d'eux ;

Le succès de l'influence éducative lorsque l'on travaille avec un étudiant ne doit pas affecter négativement l'éducation des autres ;

Lors du choix d'un outil pédagogique, il est nécessaire d'utiliser uniquement des informations sur les qualités individuelles ;

À partir de l'interaction avec l'élève, l'enseignant doit rechercher des moyens de corriger son comportement ;

Un contrôle constant de l'efficacité de l'influence éducative sur chaque enfant détermine l'ensemble

moyens pédagogiques utilisés par les enseignants.

Le principe du durcissement social des enfants implique l'inclusion des élèves dans des situations qui nécessitent un effort volontaire pour surmonter l'impact négatif de la société, le développement de certaines méthodes de dépassement adaptées aux caractéristiques individuelles d'une personne, l'acquisition de l'immunité sociale, de la résistance au stress et d'une position réflexive . Il existe différentes opinions sur l'attitude envers les étudiants dans le processus éducatif. Il ne fait aucun doute que les enseignants doivent se soucier du bien-être de l'élève, s'efforcer de faire en sorte qu'il soit satisfait de son statut, de ses activités et qu'il puisse se réaliser davantage dans le système des relations sociales. Dans le même temps, la solution à ces problèmes s’effectue de différentes manières, dans un large éventail : depuis une prise en charge pédagogique basée sur un style d’influence autoritaire jusqu’à l’éloignement complet de la régulation des relations de l’élève avec l’environnement.

Le confort constant des relations conduit au fait qu'une personne ne peut pas s'adapter à des relations plus complexes et moins favorables pour elle. En même temps, il perçoit certaines relations de référence réussies comme acquises, typiques et obligatoires. La soi-disant attente sociale de relations favorables constitue la norme. Cependant, dans la société, dans le système des relations sociales, les facteurs défavorables affectant une personne existent en nombre égal ou même prédominent. (Par exemple, les adolescents peuvent être influencés par le monde criminel sans savoir comment résister aux influences que ce monde exerce sur eux.)

Dans les activités pédagogiques, ce principe est mis en œuvre dans les règles suivantes :

Les problèmes relationnels des enfants doivent être résolus avec les enfants, pas pour eux ;

Il n'est pas toujours facile pour un enfant de réussir dans ses relations avec les gens : un chemin difficile vers le succès est la clé d'une vie réussie dans le futur ;

Non seulement la joie, mais aussi la souffrance et les expériences éduquent une personne ;

Une personne n’aura pas la volonté de surmonter les difficultés demain si elles n’existent pas aujourd’hui.

Il est impossible de prévoir toutes les difficultés de la vie, mais il faut être prêt à les surmonter.

Le principe de créer un environnement stimulant nécessite la création dans un établissement éducatif de telles relations qui façonneraient la socialité de l’enfant. Tout d'abord, le rôle des idées sur l'unité du personnel de l'école, des enseignants et des élèves, et l'unité de cette équipe est important. Dans chaque classe, dans chaque association, une unité organisationnelle et psychologique (intellectuelle, volontaire et émotionnelle) doit être formée. Créer un environnement stimulant présuppose la responsabilité mutuelle des participants au processus pédagogique, l'empathie, l'entraide et la capacité de surmonter les difficultés ensemble. Ce principe signifie également que la créativité domine dans le milieu scolaire et social dans l'organisation des activités éducatives et extrascolaires, tandis que la créativité est considérée par les élèves et les enseignants comme un critère universel d'évaluation de la personnalité et des relations au sein d'une équipe.

Ce principe se traduit par un certain nombre de règles d'organisation des activités pédagogiques :

L'école doit être comme un foyer pour l'enfant et il doit se sentir impliqué dans les succès et les échecs de l'équipe ;

Enseignants et élèves – membres d’une même équipe – s’entraident ;

L’objectif global de l’école est l’objectif de chaque enseignant et élève ;

Il faut vraiment faire confiance aux enfants et ne pas jouer avec eux ;

Tous les membres de l'équipe doivent être créateurs de relations et de nouveautés ;

Un professeur indifférent donne naissance à des élèves indifférents.

Modèles d'éducation

Premier modèle. L'éducation d'un enfant en tant que formation de nouvelles formations socio-psychologiques dans la structure de sa personnalité ne se réalise que par l'activité de l'enfant lui-même. La mesure de ses efforts doit correspondre à l'étendue de ses capacités. Il ne peut faire que ce qu'il peut au moment de son développement, cependant, au cours du processus d'activité active, des acquisitions physiques et spirituelles se produisent, elles permettent d'augmenter la mesure des efforts de l'enfant. Le processus éducatif, de ce point de vue, apparaît au sens figuré comme un mouvement ascendant continu, exigeant de plus en plus d'efforts. Le premier modèle met également en avant le premier postulat de l'éducation : « Organiser l'éducation, c'est organiser l'activité active d'un enfant en fonction de la culture à chaque moment donné de la vie et de l'activité ».

Deuxième modèle. Le contenu des activités des enfants au cours de leur éducation est déterminé par les besoins changeants des enfants et varie donc, déterminé à chaque moment donné de leur développement par les besoins actuels. L'enseignant construit un système d'activités en pleine adéquation avec cet ensemble de besoins actuels, leur donnant une forme culturelle et orientant ce développement le long de l'échelle des valeurs humaines universelles. La négligence des besoins actuels conduit assez souvent un enfant sur une voie asociale ou antisociale - nous sommes alors obligés d'énoncer le comportement dit déviant (« s'écartant de la route » - lat.) des élèves.

Le troisième modèle. Le développement de la personnalité uniquement à travers l'activité de l'individu lui-même pose à l'enseignant et à l'enfant le problème du manque de préparation de l'enfant à l'activité : il ne possède naturellement ni les compétences ni les aptitudes appropriées pour une vie indépendante (comme, par exemple, un poulet, un veau). Par conséquent, il est nécessaire de préparer spécialement l’enfant humain à l’activité. L’activité partagée constitue une solution à cette contradiction. Son essence est de maintenir une relation proportionnelle entre les efforts de l'enfant et les efforts de l'enseignant dans les activités communes. L'activité commune et partagée aide l'enfant à se sentir comme un sujet d'activité, ce qui est extrêmement important pour le libre développement créatif de l'individu. Exprimons le troisième schéma ainsi : « l’entrée dans la culture se fait grâce au soutien de l’enseignant, qui complète les faiblesses de l’enfant par ses propres efforts ».

Quatrième modèle. L'état interne de l'enfant, qui détermine ses relations de valeur avec les objets d'activité, sera déterminant pour le développement favorable de la personnalité au cours de l'activité la plus intense. Ce n'est que dans des conditions d'amour et de sécurité qu'un enfant exprime librement et librement ses relations et n'a pas peur des relations naissantes. Par conséquent, l'éducation comprend dans son contenu une démonstration d'amour envers l'enfant, afin qu'il soit calme dans l'attitude de ses proches à son égard, afin que ce calme soit assuré par une image visuelle de l'amour, lorsqu'il entend une attitude bienveillante envers lui-même dans le discours, quand il voit une disposition faciale et plastique envers lui-même lorsqu'il vit avec le professeur et qu'il y a une sympathie mutuelle. Essayons d'exprimer succinctement ce schéma : les difficultés « d'entrée dans la culture » sont surmontées par l'enfant dans une atmosphère d'amour pour lui de la part des adultes. Aimer un enfant, c’est reconnaître le droit de l’enfant à exister tel qu’il est, avec ses propres caractéristiques caractérielles. Il s’agit du respect de l’histoire de vie de l’enfant, qui l’a façonné à ce moment précis tel qu’il est, en tenant compte de son état mental, de ses caractéristiques de santé physique et mentale, de ses spécificités, de ses goûts et de ses habitudes.

Cinquième modèle. Les influences éducatives ciblées, planifiées au nom de la socialisation de l'individu, de son enrichissement spirituel et de sa préparation à la vie culturelle de la société moderne, restent dans la sphère limitée du professionnalisme pédagogique. Les enfants ne peuvent et ne doivent pas se sentir comme des objets d’efforts professionnels. A.S. a également mis en garde à ce sujet. Makarenko, qui dirigeait la colonie, comme on le sait, a été spécialement créé pour les enfants privés d'éducation. Mais c'est précisément ici, là où il semble que les objectifs éducatifs peuvent être ouverts, que le grand professeur affirme la position humaniste selon laquelle l'enfant ne doit pas être constamment conscient de sa susceptibilité aux influences pédagogiques réfléchies. Et avant Makarenko, dans l'histoire de la pensée pédagogique, un avertissement a été entendu plus d'une fois : l'enfant vit, et ne se prépare pas à la vie !

Postulat pédagogique : « Lorsqu'on travaille avec des enfants, il est nécessaire d'instrumenter pédagogiquement l'attention et les soins visant à atteindre le but objectif, aux conséquences des activités organisées, au déroulement des événements qui affectent le bien-être des personnes, ainsi qu'aux conséquences de ce qui est planifié et réalisé par les étudiants, mais pas de manière professionnelle pour atteindre l'objectif de l'éducation.

Périodisation par âge :

On distingue les périodes suivantes dans le cycle de vie humain :

Nouveau-né - 1-10 jours

Enfance - 10 jours - 1 an.

Petite enfance - 1-3 ans.

Première enfance - 4-7 ans.

Deuxième enfance - Garçons 8-12 ans - Filles 8-11 ans

Adolescence - Garçons 13-16 ans - Filles 12-15 ans

Âge des jeunes - garçons de 17 à 21 ans - filles de 16 à 20 ans

Âge mûr : I période - hommes de 22 à 35 ans, femmes de 21 à 35 ans ;

Période II - hommes de 36 à 60 ans, femmes de 36 à 55 ans

Vieillesse - hommes de 61 à 74 ans, femmes de 56 à 74 ans

Âge sénile - 75-90 ans hommes et femmes

Foies longs - à partir de 90 ans et plus Accélération

- accélération du développement physique des enfants, incluant diverses manifestations anatomiques et physiologiques (augmentation du poids et de la taille des nouveau-nés, réduction du moment de la puberté). On pense que l'accélération est due à l'influence de facteurs à la fois biologiques et sociaux, en particulier une exposition plus intense à l'information. En trois décennies, la longueur du corps des adolescents a augmenté de 13 à 15 kg et leur poids de 10 à 12 kg. Un organisme adulte nécessite la satisfaction de tous les besoins « adultes », tandis que le développement spirituel et social est à la traîne et entre en conflit avec l'évolution rapide de la physiologie.

Spécificités de la socialisation des rôles de genre des garçons et des filles

Le problème de la socialisation des rôles sexuels comprend les questions de formation du genre mental de l’enfant, les différences mentales entre les sexes et la différenciation des rôles sexuels. Sans le résoudre, il est impossible de développer des méthodes pour une approche différenciée de l'éducation des enfants de sexes différents, de former en eux les fondements de qualités telles que la masculinité et la féminité, dont ils ont besoin pour remplir avec succès leurs fonctions dans la famille à l'avenir.

Les opinions dominantes dans la société sur les rôles sociaux des hommes et des femmes au cours d’une longue période de l’histoire de l’humanité ont rendu nécessaire une éducation séparée des enfants. Ces points de vue étaient dictés par la forte polarisation des fonctions sociales des hommes et des femmes et la stricte hiérarchie des rôles de genre, alors qu'on croyait qu'un homme devait occuper une position socialement plus importante et que la position d'une femme devait être dépendante et subordonnée.

Ceci a également été réalisé grâce à l'aide d'organisations sociales : les soi-disant « maisons des hommes », dans lesquelles des garçons d'âges différents devaient passer la nuit sous le toit d'une habitation spéciale, où ils effectuaient certains types de travaux en commun, communiquaient, et je me suis reposé.

La socialisation sexuelle des filles se déroulait principalement dans l'enceinte du foyer parental, à proximité de la mère, et visait à lui faire acquérir certains comportements et à l'initier au futur rôle d'épouse et aux responsabilités qui y sont associées.

Dans la société moderne, le processus de socialisation sexuelle se déroule dans des conditions légèrement différentes.

Les principaux aspects de ce problème :

Féminisation de l'éducation (à la maison et à la maternelle, les enfants sont majoritairement élevés par des femmes).

Identification féminine primaire avec la mère (cet aspect a servi de raison à la séparation du fils de la mère).

Orientations féminines de base de l'enfant (dépendance, subordination, passivité).

Sur cette base, un certain nombre de difficultés de compréhension sont identifiées

orientations du travail pédagogique auprès des filles et des garçons.

Le système éducatif moderne n’accorde aucune place dans la socialisation des garçons aux manifestations masculines (agressivité, activité physique).

De plus, la stimulation négative constante des adultes visant à encourager les « expressions masculines » et les punitions pour les expressions « non masculines » (par exemple : « Ne pleure pas comme une fille ! ») conduisent à une anxiété panique due à la peur de faire quelque chose de féminin. Le manque de possibilités d'exprimer sa masculinité, d'abord à la maternelle, puis à l'école et au travail, réduit le statut des hommes dans la société, ce qui rend difficile la concentration sur la culture des qualités masculines chez les garçons.

La socialisation des filles est un peu plus facile, car les signes sociaux de la féminité se superposent aux formations génétiques. Cependant, les composantes substantielles de la féminité ne contribuent pas à la formation d'éléments d'estime de soi et de valeurs personnelles chez les filles. Traditionnellement, on leur attribue des surnoms : pleurnicheur, sournois, lâche, suceur, etc. Elles sont beaucoup plus souvent prises en charge par leurs parents, ce qui contribue au développement d'un sentiment d'insignifiance ; les femmes ont une influence significative sur la formation de l'image d'une fille, des modèles historiques et culturels (position subordonnée). Un facteur négatif dans l'assimilation du côté contenu de la vie de femme est également la combinaison de la fonction féminine et de la fonction professionnelle - il est très difficile de travailler et d'être mère. Même si les filles ont plus facilement accès au processus d’identification de leur rôle de genre, il leur est plus difficile de décider de leurs préférences en matière de rôle de genre. Les raisons en sont que les filles voient la vie difficile de leur mère, que leurs responsabilités consistent notamment à aider leur mère à faire le ménage, et qu’elles ne sont pas non plus autorisées à sauter, à crier, etc., car ce n’est pas agréable pour les filles. Par conséquent, la plupart des filles aimeraient être des garçons, elles ont plus envie de jouer aux jeux de garçons que les garçons de jouer aux jeux de filles.

Toutes ces caractéristiques doivent être prises en compte lorsque l'on travaille avec des enfants.

Développement inégal des adolescents

Le développement des adolescents est inégal. Tous ne correspondent pas aux normes moyennes. Certains sont en avance sur eux et sont appelés maturation précoce, tandis que d'autres sont en retard et sont appelés maturation tardive. Tout écart crée généralement des problèmes supplémentaires. La maturation précoce chez les garçons est encouragée et est généralement associée à une estime de soi positive. Le développement tardif chez les garçons est pénible, mais chez les filles, il est moins perceptible. Les garçons à maturité précoce paraissent plus âgés que leur âge, ils sont plus grands, leurs muscles et leur coordination des mouvements sont mieux développés. Les pères les considèrent comme leurs aides.

La supériorité physique leur permet de gagner dans le sport et de devenir des leaders parmi leurs pairs. Ces adolescents tentent de nouer des relations avec les adultes sur un pied d'égalité. Les garçons qui mûrissent tardivement souffrent de sentiments d’infériorité. Ils sont généralement moins attrayants et impopulaires parmi leurs pairs, plus agités, aiment commander, se rebellent contre leurs parents, ressentent constamment un sentiment de dépendance et sont souvent timides. De nombreuses personnes se replient sur elles-mêmes et subissent des tensions internes. Ces adolescents développent une dépendance excessive ou une sensibilité accrue aux insultes ou aux atteintes à leur liberté.

Ces adolescents évitent les compétitions sportives, mais participent avec plaisir et avec beaucoup de succès aux conversations intellectuelles et aux Olympiades thématiques. Ils manifestent un grand intérêt pour l'auto-éducation, essayant de faire plus dans ce domaine.

Les filles de cet âge privilégient les sciences humaines ; il leur est plus facile de mémoriser et de mémoriser. Ils préfèrent les sports où prédominent la souplesse, la plasticité et la beauté du mouvement. Durant cette période, les filles sont plus sentimentales que les garçons ; elles éprouvent plus tôt le sentiment de tomber amoureuses ; elles commencent à évaluer et à comprendre le monde « à la manière des adultes ». Les filles ressentent plus intensément le sentiment de solitude, ressentent le besoin de consolation, de sympathie, elles sont plus sensibles aux reproches et ont besoin de soutien. Les filles, contrairement aux garçons, observent l'impression qu'elles font sur les autres, enregistrent les nuances subtiles et les fluctuations de ces impressions, le moindre changement dans l'évaluation de leur personnalité et de leur comportement. Ils n’agissent pas aussi directement que les jeunes hommes, mais tranquillement, petit à petit, conquérants.

À la puberté (11-13 ans pour les filles et 13-15 ans pour les garçons), la proportion de personnes excitables augmente à nouveau et, après sa fin, elle diminue à nouveau. Les sources physiologiques de tension émotionnelle sont plus clairement visibles chez les filles : leur dépression, leur anxiété et leur faible estime de soi sont largement associées à une certaine période du cycle menstruel, suivie d'une poussée émotionnelle. Les garçons n'ont pas une dépendance psychophysiologique aussi stricte, même si la puberté est difficile pour eux. Presque tous les psychologues du monde considèrent que 12 à 14 ans sont l'âge le plus difficile pour le développement émotionnel. En règle générale, vers l’âge de 15 ans, le syndrome de l’adolescence axé sur son corps et son apparence commence à s’atténuer. Par conséquent, les réactions émotionnelles et le comportement des jeunes de cette tranche d’âge ne peuvent plus s’expliquer uniquement par des changements hormonaux. Ils dépendent également de facteurs sociaux et des conditions éducatives.

Dans les loisirs de la jeunesse, quelque chose d'extrêmement important pour la formation de son propre sentiment d'indépendance se manifeste et se réalise : si vous voulez être « l'un des nôtres », vous devez ressembler à « tout le monde » et partager des opinions et des passe-temps communs. Ils apprennent à communiquer et à se faire des amis comme les adultes. L'amitié active leur communication ; beaucoup de temps passe en conversations sur divers sujets. Ils discutent des événements de la vie de leur classe, des relations personnelles et des actions de leurs pairs et des adultes. Il existe de nombreux secrets différents dans le contenu de leurs conversations.

Ensuite, le besoin d'un ami personnel apparaît, des exigences morales particulières pour les relations amicales apparaissent : franchise mutuelle, compréhension mutuelle, réactivité, sensibilité, capacité à garder le secret d'autrui.

Le facteur le plus important dans le rapprochement amical des jeunes de cet âge est la similitude des intérêts et des actes. Cela se produit également dans l'autre sens, lorsque la sympathie pour un ami, le désir d'être ami avec lui, suscite l'intérêt pour l'entreprise que fait l'ami. En conséquence, les étudiants peuvent développer des intérêts communs.

La maîtrise des normes morales est l’acquisition personnelle la plus importante de l’adolescence. Les psychologues ont déterminé que les relations avec les pairs sont associées au bien-être psychologique futur. Ce n'est pas un hasard si les recherches sociologiques révèlent que c'est au début de l'adolescence que le plus grand nombre de personnes éprouvent une anxiété interne dans tous les domaines de la communication - avec leurs pairs du même sexe, du sexe opposé et avec les adultes. Et parmi les personnes qui étaient en désaccord avec leurs pairs pendant leurs années d'école, il y a un pourcentage plus élevé de personnes ayant un caractère difficile et des problèmes de vie.

Les adolescents développent également la capacité de planifier et d’anticiper. La recherche montre que les sujets plus âgés étaient capables de voir plus loin dans l’avenir que les plus jeunes, et que les histoires des sujets plus âgés étaient plus spécifiques.

Trois caractéristiques essentielles de la pensée des adolescents sont :

Capacité à considérer toutes les combinaisons de variables lors de la recherche d’une solution à un problème.

La capacité de prédire comment une variable en affectera une autre

Capacité à combiner et séparer des variables de manière hypothético-déductive.

Après avoir examiné l'essence de l'individualité, nous avons pu explorer plus en détail les problèmes de développement de l'individualité et d'éducation de la personnalité. Pour ce faire, il faut se tourner vers les grandes catégories pédagogiques qui reflètent les phénomènes considérés. Comme on le sait, les catégories représentent les concepts fondamentaux d’une science donnée. En pédagogie, il s'agit d'éducation, de développement, de formation, d'éducation, de formation, de personnalité. Au fil du temps, leur contenu s'est constamment affiné ; des concepts tels que « socialisation », « individualité », etc. sont inclus dans la pédagogie domestique, ou plutôt y reviennent.

Le problème central à l'heure actuelle est la révélation de la catégorie de socialisation, la prise en compte du problème du passage de l'existence biologique à la vie en tant qu'individu socialisé. Dans la première moitié du XXe siècle, les psychologues N. Miller et J. Dollard ont introduit le terme « apprentissage social » dans l’usage scientifique. Sur cette base se sont développés depuis un demi-siècle des concepts d'apprentissage social dont le problème central est devenu le problème de la socialisation.

La socialisation est un processus qui permet à un enfant de prendre sa place dans la société ; c'est l'évolution d'un nouveau-né d'un état asocial à la vie de membre à part entière de la société. Présentons la compréhension de la socialisation introduite dans la science par l'école sociologique française : la « socialisation » est « l'humanisation » sous l'influence de l'éducation, c'est « l'influence d'une génération d'adultes sur une génération de jeunes ».

(E. Durheim). En même temps, pour un individu, l’éducation agit comme une pression, une coercition et une imposition des idées des autres. Selon J. Piaget, la socialisation est le processus d'adaptation à l'environnement social, qui consiste à faire en sorte qu'un enfant, ayant atteint un certain niveau de développement, devienne capable de coopérer avec d'autres personnes. Une compréhension similaire de ce processus a été introduite dans la pédagogie nationale.

Socialisation- il s'agit du développement d'une personne tout au long de sa vie en interaction avec l'environnement, impliquant l'assimilation et la reproduction des normes sociales et des valeurs culturelles, ainsi que l'auto-développement et la réalisation de soi de l'individu dans la société à laquelle il appartient. Ce processus se produit dans des conditions d'interaction spontanée entre une personne et l'environnement, ainsi qu'au cours d'une éducation ciblée et pédagogiquement organisée. L’essence de la socialisation est qu’elle façonne une personne en tant que membre de la société à laquelle elle appartient. La socialisation est un processus à double sens, qui comprend, d'une part, l'assimilation par l'individu de l'expérience sociale en entrant dans l'environnement social, un système de connexions sociales ; d'autre part, le processus de reproduction active d'un système de liens sociaux par un individu du fait de son activité active, inclusion active dans l'environnement social 1.

En science, il existe deux approches pour comprendre l'essence de la socialisation, différant par leurs idées sur une personne et son rôle dans le processus de son propre développement. Ainsi, certains chercheurs indiquent que le contenu du processus de socialisation est déterminé intérêt la société est que ses membres maîtrisent avec succès les rôles sociaux, peuvent participer à des activités productives, fonder une famille solide, sont des citoyens respectueux des lois, etc. Cela caractérise une personne comme objet de socialisation (J. Ballantyne, T. Parsons, etc.). Une autre approche est liée au fait qu'une personne devient membre à part entière

G.M. Andreeva. Psychologie sociale. M., 1994. P. 241.

société, agissant non seulement comme un objet, mais aussi sujet de socialisation. En tant que sujet, il assimile les normes sociales et les valeurs culturelles de la société en unité avec la mise en œuvre de son activité, son développement personnel, sa réalisation dans la société, c'est-à-dire qu'il non seulement s'adapte à la société, mais participe également activement à le processus de socialisation, influence lui-même et ses circonstances de vie (J. Mead, M.I. Rozhkov et

Il nous semble qu'il existe une troisième approche - téléologique - du côté des objectifs de l'État, de la société et de l'homme. Conformément à cela, la socialisation peut s'effectuer dans plusieurs directions : premièrement, il peut s'agir du développement de l'individualité et de l'éducation de l'individu dans l'intérêt de l'individu ; deuxièmement, dans l'intérêt de la société et de l'individu ; troisièmement, les modifier dans l'intérêt uniquement de la société (ou de l'État), mais pas de l'individu ; enfin, quatrièmement, leur évolution dans l'intérêt de certains groupes. Les deux premières directions correspondent aux idéaux de la pédagogie humaniste. La première direction implique d'atteindre les objectifs de socialisation grâce au développement d'inclinations naturelles dans diverses sphères d'une personne (intellectuelle, motivationnelle, émotionnelle, etc.), et la seconde implique de changer ces sphères conformément aux idéaux de la société. Il s'ensuit que la première direction résout les problèmes de développement de l'individualité, la seconde - l'éducation de l'individu. Le développement implique l'amélioration des qualités mentales, les principales sphères d'une personne - son individualité. Récemment (XXe siècle), la pédagogie nationale a fait une grande distorsion, concentrant tous les efforts sur l'éducation de l'individu et ne prêtant pas l'attention voulue au développement de l'individualité, tout en limitant la compréhension de la socialisation à l'éducation.

Ainsi, dans le processus de socialisation, une personne agit à la fois comme objet et comme sujet. De plus, l'efficacité de ce processus est déterminée par la relation entre les objectifs de l'individu, de la société et de l'État.

En pédagogie, parallèlement à la socialisation, des concepts tels que « développement », « éducation », « formation », « formation » sont largement utilisés. Quel est le rapport entre le concept de « socialisation » et ces catégories ?

Développement- il s'agit d'un changement qui représente une transition de qualité du simple au plus complexe, du plus bas au plus élevé ; un processus dans lequel l’accumulation progressive de changements quantitatifs conduit à l’apparition de changements qualitatifs. Étant un processus de renouveau, de naissance du nouveau et de mort de l’ancien, le développement est à l’opposé de la régression et de la dégradation. La source et le contenu interne du développement sont la présence de contradictions entre l'ancien et le nouveau. Le développement physique et mental d'une personne répond à des lois générales. Étant donné que les phénomènes du développement physique et mental d'un écolier, comme tous les phénomènes naturels, ont leur propre passé et futur, quelque chose de sortant et quelque chose d'émergeant, ils se caractérisent par des contradictions internes (par exemple, la contradiction entre les exigences imposées au corps , individualité ou personnalité, et ce qu'une personne possède déjà et comment elle peut répondre à ces demandes). La croissance d'un organisme (changements quantitatifs) est associée à des changements dans sa structure et ses fonctions (changements qualitatifs). L'accumulation de changements quantitatifs et qualitatifs dans le corps conduit à une transition d'un stade de développement lié à l'âge à un autre, plus élevé. De plus, chaque étape du développement de l'âge est qualitativement différente de toutes les autres. La tâche de l’enseignant est de favoriser le développement du corps de l’enfant (développement physique), de son individualité (développement mental) et de sa personnalité (éducation personnelle). Le développement de ces qualités commence dès la première étape de la vie et avec la confiance de l'éducateur (parent, enseignant), puis de l'enfant, que tout peut être réalisé si vous faites preuve de persévérance et de persévérance suffisantes. Référons-nous à l'aphorisme de Confucius : « Si j'apporte chaque jour un panier de terre et que je ne m'en écarte pas, je créerai une montagne. »

Ainsi, lorsqu’ils parlent de développement, ils supposent un changement sur le plan biologique (organisme), mental (individualité) et social (personnalité) chez une personne. En pédagogie, le développement fait référence au développement de l’individualité et au développement de l’organisme. Le développement de qualités sociales (propriétés personnelles) sous l'influence d'autrui est appelé éducation.

Éducation est un processus ciblé et organisé menant au développement des qualités personnelles et de la personnalité dans son ensemble. Historiquement, il y a eu différentes approches de cette catégorie. Dans la pédagogie classique, l'éducation était définie au sens large et étroit du terme (auparavant on disait « proche »). Dans le premier cas, l'éducation assumait l'influence de la société dans son ensemble sur une personne, c'est-à-dire qu'elle était identifiée à la socialisation. Au sens étroit, l'éducation était comprise comme l'activité intentionnelle des enseignants, conçue pour former chez une personne un système de qualités ou une qualité spécifique (par exemple, nourrir une activité créatrice).

La relation entre les concepts de « socialisation » et d’« éducation » est assez complexe. Au sens large du terme, l'éducation s'entend comme l'influence sur une personne de l'ensemble du système de relations sociales dans le but d'assimiler l'expérience sociale, qui, par essence, est la socialisation. L'éducation au sens étroit du terme - en tant que gestion du processus de développement personnel - peut être considérée comme l'une des composantes du processus de socialisation, que l'on peut qualifier de pédagogique. La principale fonction sociale de l’éducation est de transmettre des connaissances, des compétences, des idées, des expériences sociales et des comportements de génération en génération. Dans ce sens général, l’éducation est une catégorie éternelle, car elle existe depuis le début de l’histoire de l’humanité. La fonction sociale spécifique de l'éducation, son contenu et son essence spécifiques changent au cours de l'histoire et sont déterminés par les conditions matérielles correspondantes de la société, les relations sociales et la lutte des idéologies.

L'éducation implique une gestion ciblée du processus de développement humain à travers son inclusion dans divers types de relations sociales dans les études, la communication, le jeu et les activités pratiques. L'éducation considère son objet en même temps que son sujet. Cela signifie qu'une influence délibérée sur les enfants présuppose leur position active. L'éducation agit comme une régulation éthique des relations fondamentales dans la société ; elle doit contribuer à la réalisation de soi-même, à la réalisation d’un idéal cultivé par la société. Si le développement vise les qualités inhérentes à l'individu et qui se développent, alors l'éducation repose sur les qualités de la moralité publique, et l'individu acquiert ces qualités au cours du processus d'éducation. Dans leur unité, le développement et l’éducation constituent l’essence de la formation humaine.

Quant à l’apprentissage, son objectif est de changer l’individu. L'éducation est un processus ciblé d'interaction entre les enseignants et les étudiants, visant à acquérir des connaissances, des capacités, des compétences et à former des propriétés individuelles et personnelles.

En pédagogie, le terme « formation » est également largement utilisé (formation des sphères intellectuelles, motivationnelles et autres, formation d'une équipe, formation des qualités personnelles, formation du caractère, etc.). Formation- donner une certaine forme. Il s’agit d’un concept non pédagogique (interscientifique).

Ce qui a été dit précédemment nous permet de corréler les catégories mentionnées comme suit. Le développement, selon le dictionnaire de psychologie, est défini comme « le processus de formation... résultant de sa socialisation ». Etéducation" 2. Le concept de « formation » a ici un sens conditionnel, selon le mécanisme considéré - éducation ou socialisation, qui diffèrent selon la spontanéité de l'impact sur une personne de diverses circonstances de la vie en société (socialisation) ou la détermination de la formation des connaissances (formation), de la formation de la personnalité (éducation), de la formation de l'individualité (développement). Cela signifie que la formation, comme l'éducation et la formation, sont des facteurs de développement et, in fine, de socialisation d'une personne. Par conséquent, la socialisation est le concept le plus large, incluant l'influence des circonstances naturelles de la vie et le processus de formation pédagogique ciblée d'un individu (formation, éducation, développement).

Ainsi, la catégorie « socialisation » comprend l'éducation de l'élève, le développement de son individualité et l'éducation de sa personnalité, mais ne s'y limite pas (en plus des facteurs pédagogiques, elle comprend un certain nombre de facteurs macro, méso et micro). La formation, le développement et l'éducation influencent le même objet (individu) avec le même objectif - sa pleine réalisation dans la société, cependant, le développement s'adresse à ce qui est déjà inhérent à l'individu, et l'éducation et la formation - à ce qu'il n'a pas, mais quoi est donné dans la culture, dans la moralité publique, dans les normes morales et les qualités morales des personnes. Les qualités personnelles et individuelles se complètent, c'est pourquoi la pédagogie étudie à la fois l'éducation de l'individu, le développement de l'individualité et l'apprentissage en tant que processus de transfert de culture (expérience sociale). L'éducation, pour ainsi dire, encadre le développement et donne un vecteur moral aux qualités d'un individu. Dans leur unité, la formation, le développement et l’éducation constituent l’essence de l’ontogenèse de la personnalité et le résultat de la socialisation intentionnelle de l’individu.

Dans le processus de socialisation, deux groupes de problèmes sont résolus : 1) social adaptation(intégré™ d'une personne à la société) et 2) son autonomie sociale (différenciation d'une personne et de la société). La solution à ces problèmes, qui sont essentiellement contradictoires et en même temps dialectiquement unis, dépend dans une large mesure de nombreux facteurs externes et internes. L'adaptation sociale présuppose l'adaptation active de l'individu aux conditions de l'environnement social, c'est-à-dire qu'ici les tâches d'éducation de l'individu devraient être résolues dans une plus grande mesure, et l'autonomie sociale - la mise en œuvre d'un ensemble d'attitudes envers soi-même, la stabilité dans le comportement et les relations, qui correspondent à l'image de soi de l'individu, à son estime de soi - ici L'individualité d'une personne devrait se développer davantage. La résolution des problèmes d’adaptation sociale et d’autonomisation sociale est régie par les motivations apparemment contradictoires d’« être avec tout le monde » et d’« être soi-même ». Mais ces motivations peuvent coexister les unes avec les autres, car

Psychologie : Dictionnaire / Éd. A.V. Petrovski. M, 1990. P. 331.

l'un vise à développer les qualités personnelles et l'autre, les qualités individuelles. Ainsi, le motif « Être avec tout le monde » reflète le lien avec les propriétés personnelles d'une personne, et le motif

« Soyez vous-même » - avec des individus.

Une socialisation réussie présuppose l'adaptation sociale efficace d'une personne, ainsi que sa capacité, dans une certaine mesure, à résister à la société et aux situations de vie qui interfèrent avec son développement personnel, sa réalisation et son affirmation de soi ; en d’autres termes, un certain équilibre est nécessaire entre l’identification à la société et l’isolement. Une personne adaptée à la société qui ne parvient pas à y résister (conformiste) est victime de la socialisation. Une personne inadaptée à la société en est aussi la victime (délinquant, déviant). Harmoniser la relation entre une personne et son environnement, atténuer les inévitables contradictions entre eux est l'une des tâches importantes de la socialisation (plus précisément, cette partie appelée éducation). Dès lors, « l'éducation » commence à prendre un sens différent : non pas une imposition, non pas un transfert d'expérience sociale, mais une gestion de la socialisation, une harmonisation des relations, une organisation du temps libre.

La socialisation d'une personne est influencée par un certain nombre de facteurs qui exigent de sa part un certain comportement et une certaine activité (I.S. Kon). Leur premier groupe est facteurs macro(espace, planète, monde, pays, société, État), qui influencent la socialisation de tous les habitants de la planète, ainsi que de grands groupes de personnes vivant dans certains pays. Le second concerne les mésofacteurs, les conditions de socialisation de grands groupes de personnes, identifiées : a) par nationalité, b) par le lieu et le type d'habitat dans lequel elles vivent (région, ville, village), c) par appartenance à l'audience de certains réseaux de communication de masse (radio, télévision, cinéma, etc.). Ces facteurs influencent la socialisation directement et indirectement par le biais de microfacteurs. Les microfacteurs comprennent : la famille, les groupes de pairs, la microsociété, les organisations dans lesquelles l'éducation sociale est dispensée - éducatives, professionnelles, publiques, privées, etc. L'influence des microfacteurs sur le développement humain s'effectue par l'intermédiaire d'agents de socialisation (I.S. Kon, A.V. Mudrik ) , c'est-à-dire les personnes en interaction avec lesquelles se déroule sa vie (parents, frères et sœurs, proches, pairs, voisins, enseignants).

L'identification d'un certain nombre de facteurs permet de classer les mécanismes (méthodes) de socialisation. Ceux-ci incluent : traditionnel (par le biais de la famille et de l'entourage immédiat) ; institutionnel (à travers diverses institutions de la société) ; stylisé (à travers les sous-cultures); interpersonnel (par l'intermédiaire de personnes importantes); réflexif (par l’expérience et la conscience). Ainsi, la socialisation d'une personne se produit dans le processus de son interaction avec de nombreux facteurs, agents, utilisant un certain nombre de mécanismes. Cependant, leurs fonctions dans le processus de socialisation peuvent soit se compléter, soit se contredire. À cet égard, l'enseignant doit déterminer l'orientation du processus de socialisation, être capable d'identifier ses possibilités positives et négatives et trouver des moyens de renforcer les circonstances positives et de compenser les circonstances négatives.

Comprendre la socialisation comme un processus intégral dans l'ensemble des conditions sociales objectives nécessite, tout d'abord, de surmonter la sous-estimation de l'environnement social (macro- et micro-) dans la vie d'une personne, typique de la pratique de masse, leader dans la pédagogie traditionnelle. à la fétichisation du processus pédagogique, au volontarisme pédagogique, comme si l'école, par exemple, ou toute autre institution était capable de résoudre par elle-même les problèmes de formation des niveaux souhaités de développement de la personnalité et de l'individualité. Chaque enseignement spécifique

l'institution a certaines limites dans ses capacités à résoudre le problème de la socialisation. Ces opportunités augmentent si l'institution exerce ses activités en conjonction avec d'autres facteurs.

L’une des forces sociales les plus efficaces qui influencent la socialisation et le comportement d’une personne dans la société est la famille. La cause profonde de l'état de crise moderne de l'individu - de la famille - de la société réside dans la nature de la socialité, construite sur la primauté des intérêts de l'État, l'adaptation de l'individu et de la famille aux normes de comportement déterminées par l'État. La famille n'agissait que comme une institution auxiliaire participant à la solution de la tâche commune : la subordination de l'homme à l'État. L'attention de la pédagogie était principalement portée sur les écoles, les jardins d'enfants, les pionniers, le Komsomol et d'autres groupes, et non sur la personne. Dans les conditions de formation d'une nouvelle socialité, lorsque le but est de promouvoir le développement humain, la réalisation de ses capacités et de ses inclinations dans une société pluraliste, c'est la personne et son individualité qui deviennent primordiales. Si la personne principale est un individu, alors la famille représente le microenvironnement dans lequel, selon F.M. Dostoïevski, une personne ne peut que « se présenter » comme une personne. Et, par conséquent, la direction du modèle d'interaction entre l'individu, la famille et la société devrait avoir un vecteur directement opposé et être construite sur une base fondamentalement différente. La primauté de la famille, du milieu familial et de vie (et non du milieu industriel, éducatif) dans le processus de socialisation doit être reconnue. Cela conduit à une révision des orientations initiales des travaux pratiques et à un changement des fondements mêmes méthodologiques des relations entre famille et société - sur les principes de la primauté de l'individu et de la famille par rapport à toute institution sociale. Une personne subit une socialisation primaire et principale dans une famille normale. La socialisation ultérieure s'effectue dans le cadre d'autres structures sociales. Ce n'est pas la famille qui doit agir comme assistante de la société, mais la société qui doit aider et soutenir la famille de toutes les manières possibles. Ainsi, à l'heure actuelle, dans de nombreux pays (France, Suisse, Autriche, Allemagne, etc.), des organisateurs de temps libre ont été introduits dans la structure du travail social. Ces spécialistes sont appelés animateurs (animer signifie inspirer, encourager l'activité). Leur tâche est d'aider la famille.

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La socialisation s'effectue dans l'interaction d'enfants, d'adolescents et de jeunes hommes présentant un grand nombre de conditions différentes qui influencent plus ou moins activement leur développement. Ces conditions affectant une personne sont généralement appelées facteurs de socialisation. Les facteurs de socialisation peuvent être grossièrement regroupés en quatre groupes.

Premier groupe- mégafacteurs(méga - très grand, universel) - espace, planète, monde qui, à un degré ou à un autre, par l'intermédiaire d'autres groupes de facteurs, influence la socialisation de tous les habitants de la Terre. Cette influence est devenue plus évidente au cours de notre siècle, donnant naissance aux processus et problèmes planétaires dits globaux : environnementaux, économiques, démographiques, militaro-politiques.

Deuxième groupe- facteurs macro(macro - grand) - un pays, un groupe ethnique, une société, un État qui influencent la socialisation de toutes les personnes vivant dans certains pays (cette influence est médiée par deux autres groupes de facteurs).

Pays- un phénomène géo-culturel. Il s'agit d'un territoire caractérisé par sa situation géographique, ses conditions naturelles et certaines limites. Les conditions naturelles et climatiques de certains pays influencent le développement économique, le taux de natalité et la densité de population, le niveau de vie, l'état de santé des résidents et enfin la formation de leurs caractéristiques ethniques.

Mentalité ethnie détermine en grande partie : l'attitude de ses représentants envers le travail ; des idées sur les commodités quotidiennes et le confort de la maison ; les idéaux du beau et du laid ; les canons du bonheur familial et des relations entre les membres de la famille ; les normes de comportement en matière de genre, en particulier le concept de décence dans la manifestation des sentiments et des émotions ; compréhension de la gentillesse, de la politesse, de la retenue, etc. La mentalité d'un groupe ethnique influence l'éducation des jeunes générations du fait qu'elle inclut des concepts implicites de personnalité et d'éducation. Les théories de la personnalité implicites (c'est-à-dire implicites, mais non formulées) inhérentes à chaque groupe ethnique sont un ensemble de certaines idées qui apportent des réponses à un certain nombre de questions : quelle est la nature et les capacités d'une personne ? Qu'est-ce qui est, peut et devrait être ?

DANS société la socialisation se produit par l'inclusion d'une personne dans son rôle de genre, son âge, sa structure professionnelle ; l'inclusion dans la vie économique; influence de l'idéologie sociale. La société crée également des institutions spéciales pour la socialisation d'une personne relativement socialement contrôlée. C'est avant tout un établissement d'enseignement. L'éducation en tant qu'institution sociale est un phénomène en développement qui surgit à un certain stade de développement d'une société particulière, devenant autonome du processus de socialisation. L'éducation est différenciée en familiale, religieuse et sociale. La base de l'éducation religieuse est le phénomène du sacré (c'est-à-dire le caractère sacré), et un rôle important y est joué par la composante émotionnelle, qui devient prédominante dans l'éducation familiale. Dans le même temps, la composante rationnelle prédomine dans l'éducation sociale et la composante émotionnelle joue un rôle important, mais seulement complémentaire.

État peut être considérée comme un facteur de socialisation dans la mesure où ses politiques caractéristiques créent certaines conditions pour la vie de ses citoyens, leur développement et leur épanouissement. L'État procède à une socialisation relativement guidée de ses citoyens. Il détermine les âges : le début de la scolarité obligatoire et sa durée, la majorité, le mariage, le droit de conduire une voiture, la conscription dans l'armée, le début de la vie active, la retraite. L’État stimule par voie législative et, parfois, finance le développement des cultures ethniques et religieuses.

L'État procède à une socialisation socialement contrôlée plus ou moins efficace de ses citoyens, créant à cet effet à la fois des organisations dont les fonctions sont l'éducation de certains groupes d'âge, et des conditions qui obligent les organisations dont les fonctions directes n'incluent pas cela à s'engager dans l'éducation dans une certaine mesure. ou un autre. Il développe une certaine politique dans le domaine de l'éducation (détermine les tâches de l'éducation et les stratégies pour les résoudre, élabore la législation et alloue des ressources, soutient les initiatives éducatives) et forme un système éducatif public (un ensemble d'organisations éducatives publiques), qui comprend trois niveaux - fédéral, régional et municipal.

Troisième groupe- mésofacteurs(méso - moyen, intermédiaire), conditions de socialisation de grands groupes de personnes, distinguées : par zone et type d'habitat dans lequel ils vivent (région, village, ville, village) ; en appartenant à l'audience de certains réseaux de communication de masse (radio, télévision, etc.) ; selon l'appartenance à certaines sous-cultures.

Communications de masse(QMS) à un degré ou à un autre ont une influence relativement dirigée sur la socialisation. Notons seulement deux aspects de cette influence. Premièrement, les SMQ ont une influence très significative sur l'assimilation par les personnes de tous âges d'un large éventail de normes sociales et sur la formation de leurs orientations de valeurs dans le domaine de la politique, de l'économie, de l'idéologie, du droit, etc. Deuxièmement, les SMQ représentent en réalité un système d'éducation non formelle, d'éducation des différentes couches de la population.

Les médias de masse (presse écrite, cinéma, télévision, Internet) sont de plus en plus utilisés dans le processus de socialisation socialement contrôlée.

Influence sous-cultures le plus clairement visible sous un certain nombre d’aspects. Tout d'abord, présentant des caractéristiques plus ou moins évidentes, les orientations de valeurs d'une sous-culture influencent la relation de ses porteurs au monde et avec le monde, leur conscience de soi et leur autodétermination, le choix des sphères et les méthodes privilégiées d'auto-détermination. réalisation, etc

L'influence sous-culturelle se manifeste par le suivi de la mode et l'utilisation du jargon, qui a « une influence organisatrice directe sur le discours, le style et la construction des images parmi les porteurs de la sous-culture » (M. Bakhtine). L'influence sous-culturelle sur la socialisation des adolescents passe également par les préférences musicales qui les caractérisent. La musique permet aux jeunes d'éprouver, d'exprimer, de formaliser leurs émotions, sentiments et sensations qui ne peuvent être exprimés par des mots, ce qui est si nécessaire à cet âge. La passion pour un style musical particulier est généralement associée à l'adhésion à un certain groupe de pairs et dicte parfois l'observance de certains rituels, le maintien d'une image appropriée en matière de vêtements et de comportement et même une vision de la vie.

Lorsqu'ils dispensent une éducation sociale, les enseignants doivent, au minimum, avoir une idée des caractéristiques des sous-cultures rencontrées par leurs élèves et des traits caractéristiques de la sous-culture des adolescents. Il est nécessaire de le savoir afin de prendre en compte les caractéristiques positives et négatives des sous-cultures lors de l'organisation de la vie des organisations éducatives.

Joue un rôle particulier dans la socialisation type de règlement. Dans les zones rurales, le contrôle social du comportement humain est très fort. Comme il y a peu d'habitants, les liens entre eux sont assez étroits, tout le monde connaît tout le monde et sur tout le monde, l'existence anonyme d'une personne est quasiment impossible, chaque épisode de sa vie peut devenir un objet d'évaluation par son entourage. Aujourd'hui, l'atmosphère rurale est malheureusement caractérisée par l'éloignement des habitants du sentiment d'être propriétaires de la terre sur laquelle ils vivent, l'ivresse et l'alcoolisme. La vie économique bizarre de nombreux villages donne lieu à une combinaison de conscience et de malhonnêteté, de « vol fringant » et de « sombre frugalité et même d'avarice », de « double esprit total » (V.G. Vinogradsky). Tout cela conduit au fait que même l'école, en raison de son intégration étroite dans la vie rurale, influence beaucoup moins l'éducation des jeunes générations que celle des villes.

La ville se caractérise par un faible contrôle social du comportement humain et un rôle important de maîtrise de soi en raison de la présence de diverses connexions et de l'anonymat. La ville, en tant que centre de la culture, ainsi que des phénomènes prosociaux, asociaux et antisociaux, offre à chacun de ses habitants une vaste gamme d'alternatives très différentes.

Ainsi, dans une ville en journée, un habitant rencontre un grand nombre de personnes. L'enfant, grâce au pouvoir de son imagination, continue et complète involontairement de nombreuses rencontres éphémères, ce qui lui permet de mieux naviguer dans la réalité environnante. Cela peut cultiver l'intérêt pour la vie de quelqu'un d'autre comme une option possible ou une anti-option par rapport à la sienne.

La ville offre un large choix de cercles et de groupes sociaux. Dans une ville moderne, un enfant est membre de nombreuses équipes et groupes. En ville, les enfants ont également la possibilité d'exister de manière anonyme pendant certaines périodes, c'est-à-dire d'entrer en contact avec des inconnus tout en restant inconnus de ceux-ci. Tout cela crée des opportunités pour leur autonomie personnelle significative par rapport aux groupes et collectifs.

La ville se caractérise par une variété de modes de vie, de stéréotypes culturels et d'orientations de valeurs. Un jeune citadin non seulement voit et connaît différents modes de vie, mais a également la possibilité de les « essayer » par lui-même. En fait, il peut participer simultanément à plusieurs « mondes sociaux », pour ainsi dire. Chacun d'eux développe son propre code d'exigences, ses propres standards de vie et de communication. Tout cela élargit considérablement les horizons culturels et sociaux généraux des enfants, des adolescents et des jeunes hommes, mais pas nécessairement dans une direction positive.

En général, le rôle de la ville dans la socialisation est déterminé par le fait qu'elle offre à chaque citoyen des opportunités potentiellement larges de choisir des cercles sociaux, des systèmes de valeurs, des modes de vie et, par conséquent, des opportunités de réalisation de soi et d'affirmation de soi.

Un règlement est un type de règlement spécifique à la Russie. Un village est une forme concentrée d'établissement de personnes absolument ou relativement limitée territorialement : a) émancipée d'un mode de vie rural, b) non enracinée dans un mode de vie urbain.

Les normes de vie au village ont leurs propres caractéristiques. Ici, encore plus grande qu'au village, il y a l'ouverture de la vie de chacun et en même temps l'isolement assez strict de chacun, qui ne considère pas nécessaire de « regarder autour de lui » les opinions des autres lorsqu'il s'agit de leur propre vie. propre bien-être. En même temps, la vie de chacun est tellement dépendante des normes de l’environnement qu’il est quasiment impossible de s’y opposer. Par conséquent, les jeunes d’ici sont peu réflexifs, peu enclins aux amitiés émotionnellement profondes. L'essentiel pour les adolescents est de disparaître dans la « meute » et de trouver leur propre « marigot ». Le niveau général de culture détermine également le niveau de contenu de la communication - en règle générale, pragmatique, purement événementiel, pauvre en informations.

Dans un village, une personne se trouve à la croisée des chemins entre la vie traditionnelle caractéristique du village et le mode de vie urbain lui-même. En règle générale, il assimile une certaine fusion de normes traditionnelles et urbaines créées dans de tels villages, qui ne ressemblent ni à l'une ni à l'autre.

Les mésofacteurs influencent la socialisation à la fois directement et indirectement à travers quatrième groupe– microfacteurs. Ceux-ci incluent des facteurs qui influencent directement les personnes spécifiques qui interagissent avec eux - famille et foyer, quartier, groupes de pairs, organisations éducatives, diverses organisations publiques, étatiques, religieuses et privées, microsociété.

Comme le territoire primaire de la socialisation humaine peut être considéré famille et à la maison (une section spéciale leur sera consacrée). Purement « géographiquement », le prochain territoire de socialisation peut être considéré comme l’environnement immédiat et groupes de pairs. Un groupe de pairs peut comprendre des enfants unis par un système de relations, certaines valeurs communes ou intérêts situationnels et se séparant des autres par des signes d'isolement, c'est-à-dire avoir le sentiment du « Nous ».

Quelles sont les fonctions des groupes de pairs ? Premièrement, le groupe présente à ses membres la culture d'une société donnée, en enseignant un comportement correspondant à l'appartenance ethnique, religieuse, régionale et sociale des membres du groupe.

Deuxièmement, le comportement sexospécifique est enseigné au sein d’un groupe de pairs. Cela se produit par la présentation de modèles de comportement attendus des garçons et des filles, des garçons et des filles, adaptés à un âge donné, ainsi que par des sanctions négatives en cas de comportement de genre désapprouvé.

Troisièmement, le groupe aide ses membres à devenir autonomes par rapport aux autres. Les groupes amicaux et amicaux, s'efforçant de répondre aux normes de la société des pairs en matière de vêtements et de style de comportement, peuvent en même temps protéger soigneusement leur autonomie, limitant les possibilités pour d'autres hommes de rejoindre le groupe et soulignant la différence de leur entreprise par rapport aux autres ( leurs secrets, les mots conventionnels, les façons de passer le temps, les itinéraires de promenade, les vêtements spéciaux, vos passe-temps musicaux et autres).

Quatrièmement, un groupe de pairs crée des conditions, stimule ou inhibe la résolution par les enfants de tâches liées à l'âge - le développement de la conscience de soi, de l'autodétermination, de la réalisation de soi et de l'affirmation de soi.

Cinquièmement, un groupe est une organisation sociale spécifique qui est perçue par ses membres comme une « niche écologique ». Ici, vous n'avez pas besoin de suivre les règles de comportement nécessaires dans les relations avec les adultes, vous pouvez être vous-même en eux. La simple présence d'un groupe vous aide à sentir que quelqu'un a besoin de vous, que vous avez confiance en vous et en vos capacités.

Les éducateurs doivent connaître les caractéristiques de base d’un groupe de pairs. Après tout, l'éducation sociale est dispensée dans des organisations éducatives, qui sont précisément constituées de groupes de pairs formalisés - une classe à l'école, une équipe dans un camp, un groupe dans une école professionnelle, un cercle ou une section. Il n'est possible de travailler efficacement avec ces groupes qu'en prenant en compte et en utilisant les caractéristiques inhérentes au groupe.

De plus, des groupes d'amitié informels sont formés dans chaque équipe. Il est important que les enseignants les connaissent, prennent en compte leurs caractéristiques (composition, dirigeants, orientation) afin d'utiliser ces caractéristiques lors de l'organisation de la vie et des activités de l'équipe et de l'organisation pédagogique, ainsi que d'influencer la position des étudiants. dans le système de relations interpersonnelles de l'équipe.

Une éducation sociale efficace n’est également possible que si les enseignants ont une idée des groupes auxquels appartiennent leurs élèves en dehors de l’organisation éducative. Si nous parlons de groupes asociaux et antisociaux, alors l'enseignant est confronté à la tâche d'aider son élève à sortir d'un tel groupe, à trouver un groupe positif d'amis ou de copains.

Religion en tant qu'institution sociale, elle joue traditionnellement un rôle important dans la vie de diverses sociétés. Dans le processus d’éducation religieuse, les individus et les groupes se voient délibérément inculquer une vision du monde, une attitude et des normes de relations et de comportement.

L'éducation religieuse est assurée par le clergé ; agents croyants de socialisation (parents, proches, connaissances, membres de la communauté religieuse) ; professeurs d'établissements d'enseignement religieux; diverses associations, notamment des associations d'enfants et de jeunes, opérant sous l'égide d'organisations religieuses ou sous leur influence ; SMQ sous le contrôle d’organisations religieuses, etc.

Dans le processus d'éducation religieuse, diverses formes sont utilisées, dont beaucoup s'apparentent en apparence à des formes d'éducation sociale (système de cours, séminaires, conférences, clubs pour divers groupes de croyants, événements festifs, chœurs d'amateurs, orchestres, excursions, etc. .), mais acquièrent une signification sacrée, remplie de contenus propres à l’éducation religieuse.

Organisations éducatives- des organisations étatiques et non étatiques spécialement créées dont la tâche principale est l'éducation sociale de certaines tranches d'âge de la population. Les organisations éducatives peuvent être caractérisées par la série suivante de paramètres relativement autonomes :

1) selon le principe de l'entrée d'une personne dans un organisme éducatif : obligatoire (écoles), volontaire (clubs, associations d'enfants), obligatoire (institutions spéciales pour enfants présentant des comportements antisociaux, des anomalies mentales et autres) ;

2) par statut juridique : étatique, public, commercial, religieux, privé ;

3) par affiliation départementale : organismes du ministère de l'Éducation nationale, d'autres ministères (santé, défense, travail et protection sociale, etc.), syndicats, syndicats sportifs ;

4) par niveau de subordination : fédéral, régional, municipal ;

5) selon le degré d'ouverture-fermeture : ouverts (écoles), internats, fermés (institutions spéciales) ;

6) par fonction dirigeante : éducative, éducative, développementale, à orientation sociale ;

7) par durée d'exploitation : permanente et temporaire (par exemple, fonctionnement pendant les vacances).

8) par sexe et composition par âge : même sexe, même âge, sexe différent, âge différent.

Les principales fonctions des organisations éducatives dans le processus de socialisation peuvent être considérées comme suivantes : initier une personne à la culture de la société ; créer les conditions du développement individuel et de l'orientation spirituelle et des valeurs ; l'autonomie des jeunes générations par rapport aux adultes ; différenciation des individus élevés en fonction de leurs ressources personnelles par rapport à la structure socioprofessionnelle réelle de la société.

Une organisation éducative influence le processus d'auto-changement de ses membres en fonction de son mode de vie, de son contenu et de ses formes d'organisation de l'activité de vie et de l'interaction, qui créent des opportunités plus ou moins favorables au développement humain, à la satisfaction de leurs besoins, capacités et intérêts. . Dans une socialisation relativement socialement contrôlée, les organisations éducatives jouent un rôle de premier plan, car c'est en elles qu'une personne acquiert des connaissances, des normes, une expérience institutionnalisées, c'est-à-dire C'est en eux que se déroule l'éducation sociale.

Microsociété présente un certain nombre de caractéristiques : spatiales (où il se situe) ; architecture et urbanisme (caractéristiques de développement du microdistrict) ; fonctionnel (la présence ou l'absence d'espaces de jeu pour les enfants et les adolescents, la possibilité pour les petits groupes de passer du temps) ; démographique (composition de ses résidents : leur appartenance ethnique, composition socioprofessionnelle, caractéristiques de composition par sexe et par âge ; composition familiale) ; culturel et récréatif (disponibilité et qualité des établissements d'enseignement, cinémas, clubs, gymnases, stades, piscines, musées, théâtres, bibliothèques, médias locaux). La caractéristique la plus importante d'une microsociété du point de vue de la direction de son influence sur la socialisation est le climat socio-psychologique qui s'y est développé, qui est en grande partie le résultat de l'interaction de toutes les caractéristiques antérieures de la microsociété.

Un espace éducatif peut être créé dans une microsociété. Cependant, cela ne surgit pas spontanément, mais est la conséquence d'un travail d'organisation particulier sur sa conception et sa « culture », qui peut être réalisé par les organes d'autonomie gouvernementale, les enseignants et travailleurs sociaux, les groupes d'initiative d'habitants, les représentants des autorités municipales et gestion.

L'espace éducatif d'un microsocium comprend un système d'organisations éducatives, culturelles, éducatives, publiques et autres interconnectées, des SMQ locaux, des spécialistes dans divers domaines (éducateurs et travailleurs sociaux, psychologues, médecins, etc.). Tous ces éléments se complètent pour contribuer au fonctionnement social positif et au développement personnel des membres de la microsociété.

La création d'un espace éducatif devient plus réaliste s'il existe un certain organisme dans la microsocieté - un service social et pédagogique, qui dispose de son propre budget, d'employés à temps plein de profils variés et crée un corps de bénévoles parmi les résidents locaux. Le service met en œuvre un ensemble de fonctions, ce qui rend le travail de création d'un espace éducatif ciblé, systématique et systématique. Ils comprennent :

· diagnostic de la situation de la microsociété ;

· intégration des capacités éducatives de la microsociété ;

· création et développement d'infrastructures culturelles et de loisirs ;

· stimulation, soutien et développement d'initiatives de création d'organisations amateurs;

· apporter une assistance psychologique, pédagogique, juridique, médicale et psychologique à ceux qui en ont besoin ;

· assistance psychologique et pédagogique en orientation professionnelle ;

· travailler avec des familles socialement défavorisées et criminogènes, assistance socio-psychologique et médicale aux familles monoparentales problématiques ;

· prévention et assistance pour surmonter les conflits dans la microsociété ;

· prévention et correction des comportements illégaux et autodestructeurs ;

· réadaptation socio-psychologique des résidents socialement défavorisés, ainsi que de ceux qui ont purgé leur peine.

Au sein de l’espace éducatif, les enfants, les adolescents et les jeunes hommes interagissent avec des microfacteurs de socialisation spontanée : famille, voisins, groupes de pairs, microsociété. Mais la nature, le processus et les résultats de cette interaction sont, à un degré ou à un autre, déterminés et ajustés par l'influence pédagogique.

Les profonds changements qui s'opèrent dans notre société ont touché toutes les sphères de la vie, y compris le système d'éducation, d'éducation et de socialisation. La socialisation est généralement comprise comme l’assimilation par une personne de l’expérience sociale, des valeurs et des orientations morales nécessaires pour remplir ses rôles sociaux dans la société. Le système éducatif rationalise le processus de socialisation et lui donne un sens.

Un rôle particulier dans la socialisation moderne appartient à l'institution sociale - l'éducation et l'acquisition d'une profession.

L'éducation moderne est un phénomène social complexe et multiforme. L'éducation est un système intégral de formes éducatives et éducatives d'activité pédagogique, axées sur l'ordre social, les besoins sociaux de la société civile. La formation, le développement et le fonctionnement de la société civile sont impossibles sans la socialisation de l'éducation, c'est-à-dire sans résoudre les problèmes les plus importants de la sphère socioculturelle de la société. Leur éventail est très large : l'assimilation et le traitement de l'information, des connaissances et de l'expérience sociale, le respect de la continuité spirituelle et morale des générations, la socialisation de l'individu, l'accumulation du potentiel intellectuel, physique et professionnel, l'emploi des diplômés de l'enseignement institutions, leur statut social, etc. La socialisation de l'éducation permet de surmonter la désunion et la polarisation des composantes interconnectées de la culture : sciences naturelles, techniques et technologiques et sociales et humanistes. L'une des principales caractéristiques de la socialisation de l'éducation est la combinaison optimale du niveau de capacités potentielles dans la mise en œuvre de valeurs socialement reconnues et de ses propres forces créatrices lors de la résolution d'un problème éducatif, de production ou de gestion spécifique. Il est également évident que lors de la formation d'un spécialiste, quel que soit son profil, la priorité n'est pas tant un ensemble de connaissances particulières (bien qu'elles soient extrêmement importantes), mais plutôt une formation fondamentale approfondie comme « rampe de lancement » et condition nécessaire pour soi. -développement de la personnalité d'un professionnel, sa réalisation de soi créative.

Il devient de plus en plus évident que le rationalisme scientifique et le technicisme utilitariste ne sont pas capables de faire face aux problèmes socio-économiques, sociopolitiques et environnementaux émergents. À l'épicentre de la socialisation de l'éducation se trouve l'anthropocentrisme : le désir d'aider une personne à trouver une application vraiment adéquate de sa force mentale, de son potentiel personnel, émotionnel et de sa créativité. Ces paramètres de socialisation agissent comme un impératif catégorique pour tout modèle et type d’éducation prometteurs. Ce principe ne découle pas de « bons » ou de « mauvais » souhaits, mais de la logique la plus objective du développement de la société civile. C'est le principe méthodologique fondamental de la socialisation de l'éducation, qui doit être pris en compte lors de la conception, de la programmation et de la prévision du développement des systèmes éducatifs depuis le niveau d'un établissement d'enseignement individuel jusqu'aux niveaux des régions, des fédérations et de la société mondiale.

La socialisation de l'éducation implique la mise en œuvre des actions pratiques spécifiques suivantes dans la mise en œuvre de ce principe :

L'objectif principal du corps enseignant est la formation d'une personnalité culturelle possédant des qualités sociales, capable de s'auto-éduquer, de s'auto-éduquer et de s'auto-développer. Le « résultat final » de l'éducation devrait inclure non seulement des connaissances, des compétences et des capacités purement professionnelles, mais également un niveau plus élevé de maturité sociale, une compréhension des motivations des actions, la connaissance de soi et la réalisation de soi comme l'une des dimensions de la vie du citoyen. développement personnel. Le désir de voir en une personne non seulement un futur spécialiste formé, mais, avant tout, la personnalité d'une personne avec son individualité, des qualités humaines socialement conditionnées dans toute la richesse et la diversité des connexions, des interactions avec le monde extérieur basées sur le pédagogie de la coopération et du partenariat social dans le système de relation « enseignant-élève » ; examen attentif et analyse des spécificités de la composition des étudiants, du domaine d'activité pour lequel ils se préparent en tant que futurs spécialistes, ainsi que des caractéristiques socio-psychologiques dans le développement des facteurs personnels, intellectuels et professionnels dans la formation d'une personne âgée 17 à 27 (30) ans, stimulant ses capacités mentales, ses motivations et ses valeurs dans les sphères émotionnelle, rationnelle et volitive. Le couplage des activités éducatives avec des activités de développement, dans lesquelles l'approche situation-problème des activités éducatives est combinée avec le travail, avec le développement des besoins de créativité ; la formation d'une personne et d'un spécialiste holistique, et non « partiel », « tronqué ». Une approche holistique s’exprime dans l’implication de l’étudiant dans tous les aspects et domaines d’activité qui constituent la base de la culture générale et professionnelle d’une personne. Une essence globale qui se manifeste de manière globale est le credo de l'intégrité de l'individu ; expansion de l'arsenal et du potentiel des moyens pédagogiques et éducatifs visant à développer une personnalité créative et moralement à part entière d'un citoyen. Les nouvelles technologies éducatives devraient connaître un développement significatif : le passage d'un enseignement monologique (principalement de type cours magistral) à un enseignement dialogique (principalement basé sur des problèmes et pratique) ; utilisation généralisée de formes de discussion dans les cours, de simulation d'entreprise (quasi) et de jeux et situations pédagogiques ; un changement d'orientation dans le processus éducatif en faveur d'un travail de recherche indépendant, d'une combinaison de formes d'études en classe et parascolaires, car la tâche principale de l'université est d'apprendre aux étudiants à apprendre, à penser correctement et à agir de manière adéquate. Les nouvelles technologies doivent s'appuyer sur un nouveau socle pédagogique : des manuels et supports pédagogiques, des évolutions méthodologiques, un ensemble d'outils techniques axés sur des formes d'apprentissage actives et par activités.

Par conséquent, toutes ces actions visant à socialiser l'éducation sont capables de changer qualitativement et socialement l'état de la société. Ces actions développent l'imagination, l'imagination créatrice et repoussent les limites de l'utilisation de moyens intellectuels et figuratifs dans l'éducation et l'éducation. Ce concept de formation sociale et humanitaire présuppose l'introduction de l'individu dans le monde culturel des valeurs humanistes civilisationnelles de la société civile. Un spécialiste, un professionnel ne risquera pas les valeurs généralement acceptées de la culture et de la civilisation matérielles et spirituelles au nom d'une production « momentanée » et d'avantages économiques. Une sorte d'impératif catégorique, un interdit interne et l'incapacité de transgresser les normes éthiques et juridiques contribueront à l'établissement de normes humaines de la vie sociale, à sa stabilité et à sa durabilité. La socialisation de l'éducation signifie en fin de compte le passage d'une compréhension de l'éducation comme une institution de préparation à l'activité professionnelle et à la vie à une compréhension comme une institution d'organisation, de socialisation de la vie elle-même et d'appel aux qualités humaines et aux universaux culturels. La société civile n'est pas identique à sa société post-totalitaire passée ; elle se caractérise par la présence de tendances dynamiques, de changements constants dans les domaines d'activité, d'une complexité croissante des structures et des formes correspondantes de conscience et d'algorithmes moraux. En même temps, elle est permanente : les contradictions entre les nouvelles tendances du développement social et les normes culturelles, les modèles qui enregistrent les expériences passées, déstabilisent constamment la société et interfèrent avec son fonctionnement. D’où de nouvelles exigences envers les établissements d’enseignement : ces derniers ne peuvent plus se concentrer uniquement sur la transmission de l’expérience passée et de ses stéréotypes. Le contenu transmis dans les systèmes éducatifs doit être fondamentalement différent, c'est-à-dire qu'il doit permettre de se préparer à la vie et à l'activité dans des situations nouvelles. Les systèmes éducatifs doivent assurer, d'une part, la connexion de l'individu à l'ensemble de l'expérience humaine technique et technologique enregistrée dans les valeurs culturelles et techniques, et d'autre part, la préparation à de futures activités technogéniques, informatives, socioculturelles, différentes de le passé, la formation de la capacité de prévoir l'avenir , le remaniement créatif des traditions. En un mot, la socialisation de l’éducation signifie la capacité et la possibilité de produire non seulement des choses utiles, mais avant tout soi-même, son essence, d’être le sujet de son propre développement dans le contexte de l’activité sociale globale.

L'environnement éducatif, comme l'environnement social, est holistique. L'environnement holistique d'un individu est l'ensemble des conditions qui assurent l'activité de la vie à tous les niveaux de développement de ses besoins, attitudes et dispositions ; il s'agit d'un ensemble de conditions qui assurent la réalisation des besoins vitaux (air, nourriture, logement, etc.), ce sont des conditions qui assurent l'affirmation de soi et l'activité sociale du sujet au niveau des besoins sociaux. Parallèlement, il convient de noter que l'intégrité de l'environnement au niveau des besoins idéaux de l'individu est extrêmement variable (5, p. 12).

L'éducation publique, créant les conditions du développement des enfants, des adolescents et des jeunes, agit en même temps comme un éducateur à la fois de leurs propriétés typiques et de leur individualité créatrice unique. Ainsi, le travail organisationnel et éducatif assure à la fois la socialisation et l'individualisation dans l'éducation publique de la jeune génération (5, p. 28).

On a dit plus tôt que l'éducation était liée à toutes les sphères de la vie publique. Ce lien se réalise directement à travers l’individu, qui est inclus dans les liens économiques, politiques, spirituels et autres sociaux. L'éducation est le seul sous-système spécialisé de la société dont la fonction cible coïncide avec le but de la société. Si diverses sphères et branches de l’économie produisent certains produits matériels et spirituels, ainsi que des services destinés aux humains, alors le système éducatif « produit » la personne elle-même, influençant son développement intellectuel, moral, esthétique et physique. Ceci détermine menant sociale fonction éducation - humaniste.

L'humanisation est un besoin objectif de développement social, dont le principal vecteur est la focalisation sur (l'homme). Le technocratisme mondial en tant que méthode de pensée et principe d'activité de la société industrielle a déshumanisé les relations sociales, échangé les objectifs et les moyens dans notre société. , l’homme, proclamé but suprême, s’est en fait transformé en « ressource de travail ». Cela s’est reflété dans le système éducatif, où l’école considérait sa fonction principale dans la « préparation à la vie » et dans l’activité de travail « de vie ». Le plan était relégué dans un avenir lointain. Le « travailleur » était valorisé avant tout, et comme le travailleur peut être remplacé, cela a donné naissance à la thèse inhumaine selon laquelle « il n’y a pas de personnes irremplaçables ». La vie d'un enfant, d'un adolescent, n'est pas encore une vie bien remplie, mais seulement une préparation à la vie, la vie commence avec l'entrée dans le travail. Mais qu'en est-il de son achèvement ? Ce n'est pas un hasard si dans la conscience publique il y avait une attitude envers les personnes âgées et les handicapés comme des membres inférieurs de la société. Malheureusement, à l’heure actuelle, la situation à cet égard ne s’est pas améliorée ; nous devons parler de la déshumanisation croissante de la société comme d’un véritable processus, dans lequel la valeur du travail a déjà été perdue7.

Compte tenu de la fonction humaniste, il faut dire que ce concept est rempli de contenu nouveau. L'humanisme dans sa compréhension classique et anthropocentrique des conditions modernes est limité et insuffisant, ne correspond pas au concept de développement durable, de survie de l'humanité. Aujourd'hui, l'homme est considéré comme un système ouvert du point de vue de l'idée directrice de la fin du deuxième millénaire - l'idée de co-évolution. L'homme n'est pas le centre de l'Univers, mais une particule de la Société, de la Nature et de l'Espace. Il est donc légitime de parler néo-humanisme. Si l'on se tourne vers les différents maillons du système éducatif, alors la fonction néo-humaniste est censée être mise en œuvre le plus pleinement dans le système d'éducation préscolaire et dans les écoles secondaires, et dans la plus grande mesure dans les classes inférieures. C’est ici que sont posés les fondements du potentiel intellectuel, moral et physique de l’individu. Comme le montrent des études récentes menées par des psychologues et des généticiens, l’intelligence d’une personne est formée à 90 % à l’âge de 9 ans. Mais nous sommes ici confrontés au phénomène de la « pyramide inversée ». Ce sont précisément ces maillons du système éducatif lui-même qui sont considérés comme non essentiels, et l'enseignement professionnel, secondaire et supérieur est mis en avant (en termes d'importance, de financement, etc.). En conséquence, les pertes sociales de la société sont considérables et irréparables. Pour résoudre le problème, il faut : dépasser l'approche centrée sur la matière dans l'éducation, en particulier dans les écoles secondaires ; l'humanisation et l'humanisation de l'éducation, y compris, parallèlement à un changement dans le contenu de l'éducation, un changement dans les relations dans le système enseignant-élève (de l'objet à l'objectif matière).

Alors que de plus en plus de statuts accessibles dans la société sont déterminés par l'éducation, une fonction de l'éducation telle que activation sociale mouvements. Partout dans le monde, l’éducation devient naturellement le principal canal de mouvement social, généralement ascendant, conduisant les individus à des types de travail plus complexes, à des revenus et à un prestige plus élevés. Grâce à eux, la structure de classe devient plus ouverte, la vie sociale devient plus égalitaire et les différences défavorables dans le développement des différents groupes sociaux sont effectivement atténuées 7.

Sociale sélection. Dans le domaine de l'éducation, les individus sont divisés en filières qui déterminent leur statut futur. La justification formelle de cela est le niveau de capacité que les tests sont utilisés pour identifier. Mais les tests contiennent un certain contexte culturel dont la compréhension dépend du rapport entre la culture dominante (sur laquelle se basent les tests) et les caractéristiques culturelles du microenvironnement de socialisation primaire de l’élève. Plus la distance entre ces types culturels est grande, moins l'élève reçoit d'attention de la part de l'enseignant et plus il est probable qu'il échoue au test. Le parcours scolaire d'un individu est donc largement déterminé par le statut social de ses parents.

L'école offre aux individus une éducation inégale et un développement inégal des capacités et des compétences, ce qui est généralement confirmé par des certificats établis et constitue une condition pour occuper des places appropriées dans les systèmes de division du travail (et de stratification sociale).

Substitution parents, sociale soutien les étudiants pour la durée de leur séjour dans l'enceinte de l'établissement d'enseignement. Pour cela, des structures organisationnelles et de rôles spécialisées sont créées qui ressemblent à un environnement familial. En remplissant cette fonction, l’éducation et notamment l’école préprofessionnelle reproduit les stéréotypes culturels et la différenciation des rôles inhérents à la famille7.

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