Le sens de la mémoire émotionnelle. Mémoire émotionnelle

Le travail du cerveau humain est aussi mystérieux pour les scientifiques modernes que la structure du firmament pour les contemporains d'Ivan le Terrible. L’une des manifestations les plus intéressantes de l’activité cérébrale est la mémoire, qui peut être à court terme, épisodique et même émotionnelle. Regardons de plus près la dernière vue.

Mémoire émotionnelle en psychologie - caractéristiques et exemples

Il arrive que vous lisiez une histoire et qu’au bout de quelques jours vous ne vous souveniez plus de l’auteur ni du titre. Mais l'odeur des feuilles, la couverture dure et légèrement rugueuse et la joie de lire seul le premier livre acheté restent instantanément dans les mémoires, même dix ans plus tard. Ceci est un exemple de mémoire émotionnelle qui s’active lorsqu’une personne vit des expériences fortes. Des études récentes ont permis de découvrir que les hormones surrénaliennes participent activement à la mémorisation de tels événements, mais qu'elles ne sont pas utilisées dans les mémoires ordinaires. C’est probablement le mécanisme spécial de mémorisation qui nous permet de vivre des expériences aussi vives d’événements passés.

En psychologie, ils s'intéressent au type de mémoire émotionnelle en raison de sa capacité à développer une mémoire inconsciente, qui couvre l'apparition de stimuli inconscients. Supposons que, dans son enfance, un garçon ait été envoyé dans une boulangerie pour du pain frais, sur le chemin du retour, il a été tenté par l'arôme agréable, en a cassé un morceau, mais ensuite un gros chien a sauté du coin, le garçon a eu très peur et est tombé . Le temps a passé, le garçon a grandi et a oublié les pâtisseries chaudes, mais tout à coup il est passé devant la boulangerie et a ressenti cet arôme même, suivi d'un sentiment d'anxiété et de danger imminent.

Le développement émotionnel de chacun n’est pas le même, vous pouvez le vérifier en interrogeant deux enfants qui montaient sur le même carrousel quelles sont leurs impressions. On agitera ses bras et racontera comment tout tournait, quel genre de cheval il avait, qu'une fille avec de gros arcs était assise devant, et un garçon montait derrière lui sur un dragon, et papa se tenait à côté de lui et agitait la main. Le deuxième vous dira que c'était amusant, le carrousel tournait et il était assis sur un dragon, tellement beau. Dans un an, le premier enfant sera capable de se souvenir et de tout raconter, et le second ne fera que confirmer que l'été dernier, il a monté le carrousel.

Cela ne veut pas dire que le manque de mémoire émotionnelle constitue un sérieux inconvénient, mais de nombreuses professions, comme les enseignants et les acteurs, l’exigent. Et la capacité de sympathiser sans cela sera également sous-développée. Mais si vous n’avez pas une telle mémoire, ne vous inquiétez pas, c’est juste une compétence qui peut être améliorée grâce à un entraînement régulier.

La mémoire humaine est l’une des manifestations les plus mystérieuses de la psyché. La polyvalence de ce phénomène est suspectée depuis l'Antiquité, mais l'étude de la mémoire n'a commencé qu'au XXe siècle, lors de la formation de la psychologie.

Au début du siècle dernier, P.P. Blonsky fut le premier à proposer une classification des types de mémoire :

• moteur;
• émotionnel;
• figuratif;
• verbal-logique.

Le type émotionnel de la mémoire humaine - comment s'appelle-t-il ? Il existe une opinion selon laquelle une telle mémoire est un indicateur de la satisfaction de nos besoins et de nos relations avec le monde.

La mémoire émotionnelle est la mémoire des émotions et des sentiments déjà vécus. Les expériences peuvent nous pousser à l’action ou à l’activité, ou elles peuvent nous en empêcher.

Mécanismes d'action

Selon Blonsky, l'émotion initialement ressentie est plus vive que lorsqu'elle émerge de la mémoire. Au fil du temps, l’émotion devient sourde et se mélange à des réflexions intellectuelles et à d’autres émotions. Dans le même temps, lorsqu’elle est confrontée à des stimuli ou à des associations similaires, les émotions et les sentiments d’une personne prennent vie et, au cours d’une expérience émotionnelle vive, deviennent ce qu’on appelle un point douloureux de la perception humaine. Dans certains cas, ce type d’expérience dure toute une vie.

Trois sentiments sont les plus marquants : la souffrance, la surprise et la peur.

Il existe cependant une différence. On se souvient de la surprise comme d’une impression qui a surpris, et un tel sentiment lui-même n’est plus ressenti. Les expériences douloureuses et la souffrance sont rappelées comme un sentiment de peur.

Pendant longtemps, il y a eu des désaccords parmi les scientifiques sur le type d'émotions dont on se souvient le mieux : positives ou négatives ? Les psychologues occidentaux ont prouvé que les émotions positives laissent une marque plus profonde. Blonsky raisonnait du point de vue opposé. Il a soutenu que garder un sentiment négatif à l'esprit pendant une longue période, même dans le monde animal, contribue à préserver les espèces de la population, ce qui prouve sa grande importance.

Blonsky a également parlé du phénomène de « transfert » des émotions ressenties d'un stimulus à un autre similaire. Par exemple, si un enfant a été mordu par un chien lorsqu'il était enfant, alors, en tant qu'adulte, une telle personne a en principe peur des chiens. Selon Blonsky, la mémoire émotionnelle a un impact significatif sur la formation du caractère. Si un enfant a subi un type de punition traumatisante ou une peur intense, cela peut conduire au développement d’une personnalité craintive et méfiante.

En 1977, les psychologues américains R. Brown et J. Kulik ont ​​décrit des souvenirs vifs de certains événements ou situations qui ont provoqué l'apparition d'un choc émotionnel, de sentiments forts, ainsi que les événements accompagnant ces chocs. Ce phénomène en psychologie est appelé « photoflash mnémotechnique », qui se traduit par : « mémoire-insight », « flash-memory », « souvenirs vifs ».

Lien avec le jeu d'acteur

La mémoire émotionnelle est la plus demandée dans l'art du théâtre et du cinéma. Sur scène, un acteur recrée délibérément des souvenirs émotionnels dans son esprit pour impressionner le public. K.S. Stanislavski a expliqué à ses étudiants la nécessité d'une immersion complète dans les émotions et les sentiments passés, en essayant de les revivre, tout en comprenant l'essence de cette émotion, en comprenant pourquoi elle est apparue et comment elle peut être transformée. K.S. Stanislavski a appris à évoquer à volonté les émotions et les sentiments nécessaires, afin qu'ils ne soient pas liés à des événements spécifiques de la vie de l'étudiant. Dans l'environnement d'acteur, il existe des exercices dont l'essence est de se souvenir d'un événement de la vie aux couleurs émotionnelles vives et de le révéler du point de vue des motivations des actions.

Exercices pour les enfants

Ce type de mémoire, comme la mémoire émotionnelle, doit être développé dès l'enfance, pour lequel il existe des exercices spéciaux. Dans l'enfance, il est possible de construire un maximum de souvenirs positifs, de confiance dans les gens et dans le monde et de potentiel intellectuel. Exercices que vous pouvez faire avec vos enfants :

1. Un exemple de méthode la plus simple : lorsque vous êtes avec votre enfant dans des endroits où il n'est jamais allé auparavant, concentrez son attention sur le monde qui l'entoure : arbres, vues, odeurs, etc., en l'accompagnant d'affection, d'attention, de câlins, donc que ces souvenirs donnent ensuite à l'enfant la force de survivre aux événements négatifs de votre vie.

1. Exercice « Je suis heureux quand… ». Cet exercice est appelé exercice de groupe, la technique est utilisée dans les jardins d'enfants et les écoles. Une balle est lancée à l'enfant pour lui demander de raconter des événements lorsqu'il est heureux. Après cela, sa tâche est d'effectuer les mêmes actions par rapport à l'autre.
2. Un exercice avec des expériences négatives est appelé le « sac magique ». Cette technique est généralement utilisée par les psychologues lorsqu'un enfant a déjà des souvenirs traumatisants. Ils découvrent avec l'enfant ses expériences douloureuses, ses griefs, ses peurs, puis ces émotions sont transformées en quelque chose de tangible, par exemple - des morceaux de papier, des objets, et mis dans un sac bien attaché. En parallèle du sac d'émotions négatives, vous pouvez en faire autant avec des émotions positives, en prenant des émotions qui apportent de la joie sous une forme ludique.

Ces exercices aideront votre enfant à augmenter le nombre d’expériences positives et à faire face à la négativité..

Efforcez-vous de passer le plus de temps possible avec votre enfant, faites attention à l'apparence de son état émotionnel, cachez vos émotions négatives, car les enfants vivent plus douloureusement la souffrance de leurs parents que les adultes eux-mêmes. Marchez plus souvent dans de nouveaux endroits, faites des promenades, rencontrez des animaux. Au fil du temps, ces exercices donneront l’effet souhaité en façonnant le contexte émotionnel de l’enfant.

Les parents doivent se rappeler qu’ils sont responsables de la plupart des expériences de leurs enfants.

Exercices pour adultes

Il est également recommandé aux adultes de développer la sphère émotionnelle de leur personnalité. Il est demandé aussi bien dans le métier, que vous soyez par exemple acteur, manager ou coach d'affaires, que dans votre vie personnelle. Il existe des exercices pour adultes grâce auxquels la mémoire émotionnelle se développe.

1. Méditation. Au cours de l'exercice, les experts recommandent de « se transporter » vers les endroits où des émotions fortes ont été vécues et de s'efforcer de les ressentir à nouveau. Exemple : retourner mentalement dans la maison de votre enfance, sentir les odeurs, entendre les sons.

1. Analyse de vos propres sentiments. Pour ce faire, soyez attentif et concentrez-vous sur différents événements de votre vie, aussi petits soient-ils, et essayez de comprendre ce que vous ressentez et pourquoi. Exemple : Il pleut par la fenêtre. Vous commencez à vous sentir triste. Pourquoi? Cela est peut-être dû à certains souvenirs ou associations. Pendant l’exercice, efforcez-vous de mettre en évidence et de séparer les sentiments et les émotions.
2. La technique s’appelle « immersion dans les sensations ». Prenez une position confortable, détendez-vous, fermez les yeux. Exemple : Imaginez que vous mangez une pêche. Il est doux, juteux, sucré et son aspect est très appétissant. La peau est chauffée par le soleil et légèrement rugueuse. Pendant l'exercice, essayez de ressentir le goût, l'odeur, la sensation d'une goutte de jus frappant la peau.
3. Agenda. La tenue d'un journal est une forme courante de développement de la mémoire émotionnelle.. En écrivant vos propres sentiments et émotions, puis en les relisant après un certain temps, vous pourrez revivre quelque chose de similaire et analyser vos motivations et les conséquences de vos actions. Les exercices visant à conserver une trace de vos propres expériences sont considérés comme l’un des moyens les plus efficaces de mémoriser et d’analyser les émotions.
4. Bibliothérapie. Le type de développement le plus simple et le plus efficace de la sphère émotionnelle d’une personne. En relisant le livre, vous ressentez les émotions des personnages, vous plongeant dans les événements décrits. Souvent, les livres lus pendant l’enfance évoquent des émotions qui s’attachent aux stimuli. Un exemple frappant : vous lisiez un livre et le vent se levait et les feuilles bruissaient. Des années plus tard, avec le vent et le bruissement des feuilles, vous pouvez vous souvenir de ces émotions et de ce livre que vous avez lu autrefois.

Le lien entre émotions et mémoire dans la littérature scientifique et psychologique est considéré sous deux aspects. Le premier d'entre eux étudie les modifications des processus mnémoniques - reproduction, mémorisation, stockage, oubli - sous l'influence des émotions (20 ; 27). Il a été démontré que les processus mnémoniques (en particulier la mémorisation et la reproduction), bien plus que les processus perceptuels, sont influencés par le signe et l'intensité des émotions. L'influence du signe des émotions sur les processus mnémoniques est sélective, étudiée dans une plus large mesure pour la mémorisation, l'oubli (26, p. 222) et la reproduction (2), médiée par la présence d'intensité, de spécificité-généralisation, de finalité biologique des émotions , ainsi que d'autres états émotionnels précédant la mémorisation (20 ; 27). En général, nous ne pouvons qu'affirmer avec certitude que le matériel de reproduction riche en émotions présente des avantages par rapport au matériel émotionnellement neutre.

L'influence de l'intensité des émotions sur les processus mnémoniques est également ambiguë et obéit apparemment à la loi de Yerkes-Dodson. Selon P.V. Simonov (23), cette influence est également médiée par la nature du matériel reproduit, qui est pertinent pour le sujet. La force des émotions qui surviennent au moment de la mémorisation peut activer la reproduction dans le cas de la signification actuelle du matériau. Il a été démontré expérimentalement (11) qu'une intensité excessive d'expériences émotionnelles, ainsi que la paix, ne constituent pas les meilleures conditions pour le fonctionnement de la mémoire visuelle et auditive à court terme.

Dans le deuxième aspect de l'étude du lien entre les émotions et la mémoire, les caractéristiques spécifiques de la mémoire émotionnelle sont analysées, qui sont comprises comme « la reproduction d'un état émotionnel précédemment vécu lors d'une exposition répétée à des stimuli qui ont provoqué l'apparition primaire de cet état » ( 11, p.12).

La présence d’une mémoire émotionnelle, décrite pour la première fois sur du matériel pathologique (amnésie des sentiments), a été remise en question. D’une part, la mémoire émotionnelle était considérée comme existant de manière fiable avec d’autres types de mémoire ; d’autre part, elle était interprétée comme une réaction du présent au passé. Les schémas psychologiques de la mémoire émotionnelle réellement existante ont été décrits par T. Ribot : involontaire-volontaire ; lenteur de la reproduction affective par rapport à la reproduction d'images visuelles ou auditives ; la présence de vraies et de fausses mémoires émotionnelles dépendant d'émotions réellement reproduites qui ont eu lieu dans le passé ou de la reproduction de matériel passé avec l'ajout d'un état émotionnel actuel (d'après : 24).

Les caractéristiques de la mémoire émotionnelle comprennent (11) sa supramodalité (indépendance de la formation et de la reproduction de la mémoire émotionnelle par rapport à la modalité des stimuli sensoriels), la vitesse de sa formation, son caractère involontaire et son caractère involontaire. Cette dernière caractéristique est relative, car la mémoire émotionnelle peut être intentionnelle, ciblée, contrôlée sous l'influence de la formation et facilement contrôlée par les représentants des professions artistiques.

Une place particulière dans l'étude de la mémoire émotionnelle est accordée à la trace affective de la mémoire, qui est une reproduction imposée, répétée et facilitée de l'affect échappant au contrôle du sujet sous l'influence d'éléments individuels de la situation affectogène (17). Une trace affective se produit à la suite d'« une « commutation » fixe spécifique d'une expérience affective forte vers tout ce qui tombe dans le champ de la perception dans cet état » (7, p. 69). Il est également associé à un ensemble d'images qui s'impriment dans la mémoire sous l'influence d'un affect intense de sorte que l'actualisation de l'une d'elles provoque la manifestation spontanée de l'affect lui-même. Selon V.K. Vilyunas, la trace affective de la mémoire révèle la fonction de « synthèse » des émotions, qui permet de structurer les processus cognitifs et la conscience.

De tous les processus cognitifs, celui qui a été le plus étudié semble être
L'influence des émotions sur la mémoire est importante. Premièrement, les auteurs se sont particulièrement intéressés à
difficulté à se souvenir d’informations chargées d’émotion. Deuxièmement,
étudié le lien entre l’état émotionnel d’une personne et moi-
processus micro.

Il est bien connu que les informations chargées d’émotion sont meilleures
mémorable. La technique mnémonique est basée sur cette observation, à laquelle
certains enseignants ont recours à une meilleure mémorisation de l'enseignement
surnoms de certains matériels pédagogiques. Il suffit de provoquer une tempête
réaction émotionnelle (par exemple, faire rire la classe) et peut
mais affirmer avec confiance que dans la leçon suivante, chacun des
les personnes présentes dans la classe se souviendront de ce qui a été discuté à ce moment-là.

Les AA Smirnov [Smirnov, 1948] dans des expériences bien connues,

L'influence des émotions sur la mémoire

mémorisation involontaire sacrée, demandée aux sujets à travers
1,5 à 2 heures après le début de la journée de travail, racontez ce qui leur est arrivé,
quand ils allaient travailler le matin. Les gens se souvenaient particulièrement bien de ceux
événements qui ont gêné ou, au contraire, contribué à leur rapidité
l'arrivée au travail le plus tôt possible, ce qui était l'objectif principal de leurs actions
à ce moment-là. Selon les idées modernes, l'aspect principal
l'événement qui provoque une réaction émotionnelle est son correspondant
Conformité (ou incohérence) avec les objectifs de l’individu. Ainsi, dans le cadre expérimental
takh A.A. Les sujets de Smirnov se souvenaient involontairement de ces événements qui
qui étaient chargés d'émotion pour eux.

En règle générale, les gens se souviennent bien des événements de leur vie passée,
surtout pendant l'enfance, ce qui leur a causé de fortes émotions
réaction. De tels souvenirs peuvent être très vifs, et généralement les gens
sont convaincus que tout s’est passé exactement comme ils s’en souviennent. Un-
au degré d'exactitude de ces souvenirs et même à leur correspondance avec la réalité
La vérité est remise en question par de nombreux auteurs. Des cas ont été décrits lorsqu'ils sont conservés
il y avait un souvenir vif d'un certain événement qui était censé s'être produit
elle dans l'enfance, cependant, il a été possible de prouver que cet événement
ne l’était pas, et la « mémoire » a été construite par les histoires d’adultes et
votre propre imagination.

La question des souvenirs est devenue particulièrement controversée ces dernières années.
histoires d'abus sexuels subis pendant l'enfance
grandir. De tels souvenirs surgissent parfois chez les clients au cours d'une psychothérapie.
séances rapeutiques. Certains auteurs pensent que les souvenirs émotionnels
les expériences traumatiques nationales ont été refoulées de la conscience et renvoyées
gravitait vers lui grâce au travail psychothérapeutique.
D'autres auteurs soutiennent que dans certains cas, il s'agit de faux souvenirs,
involontairement construit grâce à la suggestion des psychothérapeutes eux-mêmes -
celui qui croit que le client devrait avoir de tels souvenirs.

Quelles caractéristiques d’un événement conduisent à son inscription dans la mémoire ?
à long terme ? Pour répondre à cette question, M. Linton a mené
expérimentez sur vous-même. Pendant 6 ans, elle a écrit sur des cartes tous les jours
au moins deux événements importants pour elle, indiquant la date et la note
le degré de leur coloration émotionnelle. A la fin de chaque mois, elle sert
choisi au hasard plusieurs cartes, vérifié si elle se souvenait dans laquelle
dans quel ordre les événements se sont produits et a réévalué leur impact émotionnel
coloration. Linton est arrivé à la conclusion que les événements qui préservent
pour qu'on s'en souvienne pendant de nombreuses années, doit avoir les caractéristiques suivantes.
L'événement doit attirer l'attention et avoir une forte émotion
couleur au moment où cela s'est produit. Ce qui suit est possible :
conclusion : l'événement est perçu comme ordinaire, et les caractéristiques spécifiées
Les caractéristiques lui sont attribuées rétroactivement après un certain temps.
Cela se produit lors de la rencontre avec une personne chez qui le sujet
tombe amoureux, mais pas au premier regard, mais après un certain temps.
moi. Dans ce cas, la première réunion, qui n'était pas un événement important,

Chapitre 12. Régulation émotionnelle des processus cognitifs

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INTRODUCTION

CHAPITRE 1. MÉMOIRE

1.1 Théories de la mémoire

1.2 Mécanismes de mémoire

1.3 Différences individuelles dans la mémoire

CHAPITRE 2. MÉMOIRE ÉMOTIONNELLE

2.1 Recherche en mémoire émotionnelle

2.2 Composantes structurelles de la mémoire émotionnelle

2.3 Mécanismes physiologiques de la mémoire émotionnelle et leur relation avec l'apprentissage

CONCLUSION

RÉFÉRENCES

INTRODUCTION

Mémoire

Les Grecs de l’Antiquité considéraient la déesse Mnémosyne comme la mère de toutes les muses. C’est de l’Antiquité que nous est venue l’image poétique des traces de mémoire comme des empreintes sur des tablettes de cire déposées dans nos âmes. Si les empreintes de nos sentiments et de nos pensées sont effacées de ces tablettes, alors la personne ne sait plus rien.

G. Ebbinghaus est considéré comme le fondateur de l'analyse psychologique scientifique des problèmes de mémoire. Il fut le premier à se fixer la tâche d'une étude expérimentale de la mémoire, à développer des méthodes de mesure des processus mnémoniques et, au cours de ses travaux expérimentaux, à établir les lois qui régissent les processus de mémorisation, de préservation, de reproduction et d'oubli.

Les recherches sur la nature de la mémoire se poursuivent encore aujourd'hui. Le fait qu'il existe plusieurs théories expliquant l'émergence et les mécanismes des processus mnémoniques nous permet d'affirmer que les chercheurs ont encore de nombreux domaines inexplorés de cette forme multiforme et complexe de réflexion mentale de la réalité. Le problème de la mémoire est actuellement envisagé dans le cadre de diverses théories et approches psychologiques. Les plus répandues sont les théories associatives de la mémoire, selon lesquelles les objets et les phénomènes sont imprimés et reproduits dans la mémoire non pas isolément les uns des autres, mais en relation les uns avec les autres. Conformément aux processus neuronaux et biochimiques, l’hypothèse la plus courante concernait les processus de mémoire à court et à long terme. Dans le cadre de la théorie de la génétique sociale, les mécanismes psychologiques de la mémoire sont analysés en fonction de leur conditionnement social par la situation de coopération. Dans le cadre de l'école psychologique soviétique, le problème de la mémoire a fait l'objet de recherches par des scientifiques aussi célèbres que L.S. Vygotski, A.N. Léontiev, A.R. Luria, etc. Les travaux de ces scientifiques et d'autres sont toujours d'actualité et les résultats de leurs recherches peuvent devenir la base de nouvelles recherches psychologiques sur les problèmes de mémoire.

Dans la recherche psychologique moderne mémoire est considérée comme une activité mentale complexe, comme l’un des processus cognitifs, qui consiste à consolider, préserver puis reproduire l’expérience d’une personne. Dans la structure de la mémoire, on distingue les principaux processus suivants : mémorisation, conservation, oubli, restauration (reconnaissance, reproduction). La classification de la mémoire est basée sur les critères suivants - l'objet de mémorisation, le degré de régulation volontaire de la mémoire et la durée de stockage des informations en mémoire.

Quant à ce type de mémoire, comme la mémoire émotionnelle, qui sera abordée dans ce travail, ce type de mémoire n'a pas été suffisamment étudié. La problématique de ses recherches est donc d’actualité. Commençons par le fait que dès le début de l'apparition du terme « mémoire émotionnelle », il y a eu des débats sur la validité de son existence. Maintenant que ce terme a déjà été reconnu et qu'il existe des preuves réelles de ce fait sous la forme de résultats d'expériences médicales et d'études psychologiques, le problème suivant se pose - une étude plus détaillée du phénomène de la mémoire émotionnelle. La littérature moderne contient déjà des informations sur la manière dont la mémoire peut être développée et pourquoi elle est nécessaire, mais il n'existe aucune information qui révélerait pleinement les caractéristiques du développement de la mémoire émotionnelle et sa signification appliquée dans la vie humaine. Je pense que cette circonstance est l'une des raisons de la pertinence du sujet du cours.

Mémoire émotionnelle est un système dans lequel les processus mentaux de mémoire, d'émotions, de sentiments et de composants comportementaux interagissent. Ce type de mémoire s'inscrit dans quatre dimensions de l'existence humaine : physique, sociale, psychologique et spirituelle. Ceux. touche toutes les sphères de la vie. Les connaissances dans le domaine de la nature de la mémoire émotionnelle peuvent apporter de nombreuses informations utiles concernant l'utilisation de la nature des émotions et des sentiments humains, ainsi que découvrir de nouvelles voies possibles de développement de la personnalité. Ce fait constitue également un argument sérieux en faveur de la pertinence du problème étudié.

Le but de l'étude est de déterminer le rôle de la mémoire émotionnelle dans la vie humaine.

Objectifs de recherche :

1. Étudier le contenu des concepts mémoire et mémoire émotionnelle, et leur signification dans la vie humaine ;

2. Identifier les mécanismes d'émergence et de développement de la mémoire émotionnelle humaine ;

3. Identifier les composantes structurelles de la mémoire émotionnelle et la nature de leur interaction ;

4. Établir la nature de l’influence de la mémoire émotionnelle sur le processus d’apprentissage et la formation de l’expérience de vie d’une personne.

L'objet d'étude est la mémoire.

Le sujet de l'étude est la mémoire émotionnelle humaine.

La base méthodologique du travail est constituée des principes théoriques de la psychologie générale.

Les méthodes suivantes ont été utilisées dans le travail : analyse des sources littéraires sur la problématique de recherche, généralisation des connaissances acquises.

Le premier chapitre du cours examine les dispositions générales concernant la nature de la mémoire, révèle les théories existantes et les mécanismes d'action des processus mnémoniques, ainsi que la question de la présence de différences individuelles dans la mémorisation, le stockage, la reproduction et l'oubli des informations.

Le deuxième chapitre traite directement de la mémoire émotionnelle humaine. L'essence de ses principales composantes est révélée : les émotions, les sentiments et leur participation aux processus de réflexion mentale de la réalité. La littérature dans le domaine de la recherche scientifique sur le phénomène de la mémoire émotionnelle est analysée et les points de vue de divers chercheurs sur ce problème sont pris en compte. Le chapitre aborde également les mécanismes physiologiques de la mémoire émotionnelle. Les résultats d'expériences et d'expérimentations dans le domaine de la médecine et de la psychologie, les sources biologiques de l'émergence de la mémoire émotionnelle, tant chez l'homme que chez l'animal, sont considérées. De plus, le chapitre contient des informations sur le lien qui existe au niveau physiologique entre ce type de mémoire et un autre processus biologique du corps : l'apprentissage. Il faut dire que l’apprentissage joue un rôle important dans l’adaptation d’une personne à son environnement et, par la suite, dans sa socialisation réussie.

Après chaque chapitre, ainsi que les sections, il y a de brèves conclusions qui nous permettent de résumer les informations et les considérations obtenues au cours des travaux sur les cours concernant l'application pratique de la mémoire émotionnelle dans la vie humaine.

La conclusion comprend les principaux résultats de l'étude et les conclusions tirées sur cette base.

CHAPITRE 1. MÉMOIRE

Mémoire- une forme de réflexion mentale de la réalité, consistant en la consolidation (empreinte), la préservation et la reproduction ultérieure par une personne de son expérience. La mémoire permet l'accumulation d'impressions sur le monde qui nous entoure et sert de base à l'acquisition de connaissances, de compétences et d'aptitudes et à leur utilisation ultérieure. Préserver l'expérience crée une opportunité pour une personne d'apprendre et de développer son psychisme. La mémoire est une condition nécessaire à l’unité de la vie mentale d’une personne, à l’unité de sa personnalité.

Mémoire a toujours été d'un grand intérêt pour les humains, tant d'un point de vue théorique que du point de vue de son application pratique dans la vie. Par conséquent, le phénomène de la mémoire a commencé à être étudié et exploré il y a assez longtemps. À cet égard, il existe actuellement plusieurs théories de la mémoire qui révèlent les mécanismes des processus mnémoniques, ainsi qu'une classification approfondie des types de mémoire. Il faut dire que les recherches dans le domaine de la mémoire se poursuivent encore aujourd’hui. La nature de la mémoire, ainsi que ses réserves et ses capacités, ne sont pas des phénomènes entièrement étudiés de la psyché humaine.

Considérons la classification actuellement existante des types de mémoire.

Elle se base sur différents critères. La classification des espèces repose sur trois critères principaux :

L'objet du souvenir, c'est-à-dire ce dont on se souvient ; d'une autre manière, ce critère peut être caractérisé comme le degré d'activité mentale de l'individu ; Du point de vue de ce critère, la mémoire est classée en figurative, verbale-logique, motrice et émotionnelle.

Le degré de régulation volontaire de la mémoire ou la nature des objectifs de mémorisation (mémoire volontaire et involontaire) ;

Durée de stockage des informations en mémoire (mémoire à court terme, à long terme et opérationnelle).

Mémoire figurative- c'est un souvenir d'idées, d'images de la nature et de la vie, ainsi que d'odeurs, de sons et de goûts. Cette mémoire est divisée en mémoire visuelle, auditive, tactile, olfactive et gustative. Chez les gens ordinaires, la mémoire visuelle et auditive se développe assez bien ; elles jouent un rôle de premier plan dans la vie humaine. Les autres types de mémoire (tactile, olfactive et gustative) peuvent être qualifiés de professionnels. Ces types de mémoire se développent dans les activités professionnelles (par exemple, dégustateurs, parfumeurs, etc.). De plus, ces types de mémoire se développent bien comme les mémoires compensatoires (par exemple chez les aveugles ou les sourds).

Mémoire verbale-logique(ou sémantique) est un type de mémoire qui repose sur l'établissement et la mémorisation de connexions et de relations sémantiques dans le matériel dont il faut se souvenir. Dans la mémoire verbale-logique, le rôle principal appartient au deuxième système de signalisation. Ce type de mémoire est une mémoire humaine spécifique, contrairement, par exemple, à la mémoire motrice, émotionnelle et figurative, qui, dans leurs formes les plus simples, sont également caractéristiques des animaux. La mémoire verbale-logique repose sur le développement d'autres types de mémoire, devient leader par rapport à eux, et le développement de tous les autres types de mémoire dépend de son développement.

Mémoire moteur représente la mémorisation, la préservation et la reproduction de divers mouvements et de leurs systèmes. L'importance de ce type de mémoire est qu'elle sert de base à la formation de diverses compétences pratiques et professionnelles, notamment la marche, l'écriture, etc. S'il n'y avait pas de mémoire pour les mouvements, une personne devrait alors réapprendre à effectuer les mouvements les plus simples à chaque fois.

Mémoire émotionnelle- c'est un souvenir de sentiments. Les sentiments ressentis par une personne, tant positifs que négatifs, ne disparaissent pas sans laisser de trace, mais sont mémorisés à travers la mémoire émotionnelle. Ce type de mémoire revêt une grande importance dans la formation de la personnalité d’une personne. Les sentiments vécus et stockés dans la mémoire agissent comme des signaux qui encouragent l’action ou dissuadent les actions qui ont provoqué des expériences négatives dans le passé. La mémoire émotionnelle est la condition la plus importante du développement spirituel humain.

Sur la base du critère de la durée de stockage des informations, la mémoire est généralement divisée en mémoire sensorielle, à court terme, à long terme et opérationnelle.

Mémoire sensorielle est un sous-système qui assure la rétention pendant une durée très courte (généralement moins d'une seconde) des produits du traitement sensoriel des informations entrant dans le cerveau par les sens.

Mémoire à court terme- est un sous-système mémoire qui assure la rétention opérationnelle et la transformation des données provenant des sens et de la mémoire à long terme. La mémoire à court terme est une étape obligatoire pour ses autres types comme l'empreinte plus ou moins immédiate et le stockage à très court terme (généralement mesuré en secondes), et est une composante obligatoire de la mémoire à long terme et de travail.

Mémoire à long terme en représente un sous-système qui assure la conservation à long terme (heures, années, décennies) des connaissances, des compétences et des capacités et se caractérise par une énorme quantité d'informations stockées. Le principal mécanisme permettant de saisir des données dans la mémoire à long terme et de les corriger est généralement considéré comme la répétition, qui s'effectue au niveau de la mémoire à court terme. Cependant, comme le montrent les recherches, la répétition purement mécanique (monotone) ne conduit pas à une mémorisation stable et à long terme. La répétition n'est une condition nécessaire pour fixer les données dans la mémoire à long terme que dans le cas d'informations verbales ou facilement verbalisables. L'interprétation significative du nouveau matériel, l'établissement de liens entre celui-ci et ce qui est déjà bien maîtrisé par le sujet, sont d'une importance décisive. Dans la mémoire à long terme, plusieurs formes d’organisation des connaissances fonctionnent simultanément. L'un d'eux est l'organisation de l'information sémantique en structures hiérarchiques sur le principe de distinguer des concepts génériques plus abstraits, génériques et plus spécifiques. Une autre forme d'organisation caractéristique des catégories quotidiennes est le regroupement de concepts individuels autour d'un ou plusieurs représentants de la catégorie - les prototypes. Les informations sémantiques dans la mémoire à long terme comprennent à la fois des moments conceptuels et émotionnels-évaluatifs, qui reflètent les diverses attitudes personnelles du sujet à l’égard de certaines informations.

BÉLIER- représente des processus mnémoniques qui servent des actions et des opérations réelles directement effectuées par une personne. La RAM est chargée de stocker toutes les informations et données pendant le temps nécessaire pour effectuer une certaine opération, un acte d'activité distinct. Ainsi, par exemple, lors du processus de résolution d'un problème ou d'une opération mathématique, il est nécessaire de conserver en mémoire les données initiales ou les opérations intermédiaires, qui peuvent ensuite être oubliées, jusqu'à l'obtention du résultat final. Les informations déjà utilisées peuvent être oubliées, car... La RAM doit ensuite être remplie d'autres données, de nouvelles informations.

Il existe des processus mémoriels de base : mémorisation, stockage, restauration (reconnaissance, reproduction).

Mémorisation- c'est le processus de consolidation dans l'esprit des images qui surviennent sous l'influence d'objets et de phénomènes de la réalité dans le processus de sensation et de perception. La mémorisation consiste, en règle générale, à établir un lien avec ce qui existe déjà dans l'esprit humain. La connexion entre des événements individuels, des faits, des objets ou des phénomènes reflétés dans l'esprit humain et fixés dans la mémoire est appelée associations en psychologie.

Sauvegarder et oublier sont deux processus interdépendants. La rétention est la rétention de ce qui a été mémorisé en mémoire, l'oubli est la disparition, la perte de la mémoire, c'est-à-dire un processus particulier d'évanouissement et d'inhibition des connexions. L’oubli est un processus naturel, mais encore faut-il le combattre. L’oubli peut être complet ou partiel, de longue durée ou temporaire. Le processus d'oubli est influencé par plusieurs facteurs, tels que le temps, les activités précédant la mémorisation et le degré d'activité des informations disponibles.

Lecture- il s'agit d'un processus de mémorisation, qui consiste en l'apparition dans l'esprit de représentations mnésiques, de pensées préalablement perçues, et la mise en œuvre de mouvements appris. La base de la reproduction est la renaissance des traces dans le cerveau, l'émergence d'une excitation en elles.

Reconnaissance est le processus de développement d’un sentiment de familiarité lors de la re-perception d’un objet ou d’un phénomène. Les deux processus – reproduction et reconnaissance – sont similaires, mais néanmoins différents. La reproduction, contrairement à la reconnaissance, se caractérise par le fait que les images fixées en mémoire sont mises à jour (revitalisées) sans recourir à la perception secondaire de certains objets. Par conséquent, la reconnaissance ne peut pas être un indicateur de la force de la mémorisation et lors de l'évaluation de son efficacité, il faut se concentrer uniquement sur la reproduction.

1.1 Théories de la mémoire

La recherche moderne dans le domaine de la mémoire l'analyse sous différents points de vue et à partir de diverses approches. Le plus largement utilisé théories associatives de la mémoire. Selon ces théories, les objets et les phénomènes sont capturés et reproduits non pas isolément les uns des autres, mais en relation les uns avec les autres, comme l'a exprimé le célèbre scientifique I.M. Sechenov « en groupes ou en rangées ». La reproduction des uns d'entre eux entraîne la reproduction des autres, qui est déterminée par de réelles connexions objectives entre objets et phénomènes. Sous leur influence, des connexions temporaires apparaissent dans le cortex cérébral, qui servent de base physiologique à la mémorisation et à la reproduction. En psychologie, ces connexions étaient considérées comme des associations. Certaines associations reflètent des réflexions spatio-temporelles d'objets et de phénomènes (appelées associations par contiguïté), d'autres reflètent leur similitude (associations par similitude), d'autres encore reflètent le contraire (associations par contraste) et d'autres encore reflètent des causes. relations et-effets (associations par causalité). Une justification véritablement scientifique du principe des associations a été donnée par I.M. Sechenov et I.P. Pavlov. D'après I.P. Pavlov, les associations ne sont rien de plus qu'une connexion temporaire résultant de l'action simultanée ou séquentielle de deux ou plusieurs stimuli.

Études de la mémoire dans le cadre des théories neuronales et biochimiques. L'hypothèse la plus courante sur les processus physiologiques sous-jacents à la mémorisation était l'hypothèse de D.O. Hebb (1949). Son hypothèse reposait sur deux processus de mémoire : à court terme et à long terme. On a supposé que le mécanisme du processus de mémoire à court terme est la réverbération (circulation) de l'activité des impulsions électriques dans les circuits fermés des neurones. Le stockage à long terme repose sur des changements morphofonctionnels stables de la conductivité synaptique. Par conséquent, la mémoire passe d’une forme à court terme à une forme à long terme grâce au processus de consolidation, qui se développe au fil des passages répétés. influx nerveuxà travers les mêmes synapses. Ainsi, un processus à court terme qui dure au moins plusieurs dizaines de secondes de réverbération est supposé nécessaire pour un stockage à long terme.

En 1964, G. Hiden a émis une hypothèse sur le rôle de l'ARN dans les processus de mémoire. Puisque l’ADN contient la mémoire génétique de chaque organisme, il était logique de supposer que lui ou l’ARN pouvaient également transmettre l’expérience acquise. Les instructions de synthèse protéique portées par la molécule d'ARN sont contenues dans une séquence spécifique de bases organiques attachées au squelette de la molécule ; ce sont ces bases qui servent de modèles à la synthèse protéique. Différentes séquences conduisent à la synthèse de différentes protéines. On peut supposer que cette séquence évolue également en fonction de l'expérience acquise au cours de la formation. Il est désormais prouvé que l’apprentissage a un effet sur l’ARN.

Un autre groupe d'études sur la mémoire est socio-génétique. Ainsi, P. Janet, dans son ouvrage « L'évolution de la mémoire et le concept du temps » (1928), examine les mécanismes psychologiques de la mémoire et identifie un certain nombre de formes génétiques dont la manifestation était socialement déterminée par la situation de coopération. . P. Janet identifie des formes de mémoire telles que l'attente, la recherche (formes initiales), la préservation, l'affectation (actions retardées), le récit par cœur, la description et la narration, le récit à soi-même (les niveaux les plus élevés de la mémoire humaine). la mémoire notée par P. Janet naît des besoins de communication et de coopération des personnes, c'est à cette circonstance qu'il attache un rôle central dans l'émergence et le développement de la mémoire humaine, qui, selon lui, n'est nécessaire que pour une personne sociale . .

La théorie sociale de la mémoire a été adoptée par les psychologues soviétiques. L'idée de la nature sociale de la mémoire a été développée plus avant dans les travaux de L.S. Vygotski et A.R. Lurie. En 1930, ces scientifiques publièrent l'ouvrage « Etudes sur l'histoire du comportement », dans lequel les auteurs analysèrent l'évolution de la mémoire archaïque et comparèrent les données sur la phylo- et l'ontogenèse de la mémoire. L.S. Vygotski et A.R. Luria souligne de telles caractéristiques de la mémoire de l'homme primitif : son caractère littéral extraordinaire, sa nature photographique, sa nature complexe, etc. Cependant, les auteurs ont tiré des conclusions générales selon lesquelles l'homme archaïque utilise la mémoire, mais ne la domine pas ; Les scientifiques ont également identifié le point le plus important qui a déterminé un changement radical dans son fonctionnement. La base de ce changement est le passage de l'utilisation et de l'utilisation d'objets comme moyens de mémoire à la création et à l'utilisation de connaissances artificielles comme outils de mémorisation.

1.2 Mécanismes de mémoire

Les mécanismes de la mémoire sont directement liés aux théories de la mémoire qui les représentent. La question des mécanismes de la mémoire est donc complexe et est étudiée par de nombreuses sciences : la physiologie, la biochimie et la psychologie.

Physiologistes ils disent que le processus de stockage d'informations est associé à la formation de connexions neuronales (associations) ;

Biochimistes- avec des changements dans la composition de l'acide ribonucléique (ARN) et d'autres structures biochimiques ;

Psychologues souligner la dépendance de la mémoire à l'égard de la nature de l'activité humaine et de l'orientation de l'individu ;

Lorsque nous parlons de mécanismes de mémoire, nous parlons de certains processus par lesquels toute personne passe pour mémoriser les informations nécessaires et les reproduire ensuite. Les processus de base de la mémoire sont la mémorisation, le stockage, la reproduction et l'oubli. La mémorisation est le processus principal de la mémoire. L'exhaustivité, l'exactitude, la solidité et la durée de stockage du matériel, etc. en dépendent. La mémorisation et la reproduction se produisent généralement sous la forme de processus à la fois volontaires et involontaires. Une personne se souvient de beaucoup de choses et les reproduit sans trop d'effort.

1.3 Différences individuelles dans la mémoire

La mémoire ne peut pas non plus être considérée indépendamment des caractéristiques et des propriétés de l’individu. Il est important de comprendre que différentes personnes ont des fonctions de mémoire différentes, développées différemment.

La différence peut être quantitative, par exemple : vitesse de mémorisation différente ; dans la force de la préservation; en facilité de reproduction, précision et volume de mémorisation. Par exemple : certaines personnes se souviennent merveilleusement du matériel, mais ne peuvent ensuite pas le reproduire. D'autres, au contraire, ont du mal à se souvenir, mais conservent longtemps les informations accumulées dans leur mémoire.

La différence peut aussi être qualitative, ou différer dans sa modalité, c'est-à-dire selon le type de mémoire qui domine. En fonction de cela, une personne peut avoir plus de mémoire visuelle, auditive, motrice ou émotionnelle. L'un a besoin de lire le matériel pour se souvenir, un autre a une perception auditive plus développée, le troisième a besoin d'images visuelles. On sait que les types de mémoire « pure » sont rares ; dans la vie, différents types de mémoire sont le plus souvent mélangés : la mémoire visuelle-motrice, visuo-auditive et motrice-auditive sont les plus typiques. Pour la plupart des gens, la mémoire visuelle est dominante.

Il existe même une propriété individuelle aussi phénoménale que la vision eidétique, c'est-à-dire ce qu’on appelle la « mémoire photographique ». Un exemple serait une personne qui, après avoir perçu le matériau une seule fois et avec très peu de traitement mental, continue à « voir » le matériau et le restitue parfaitement même après une longue période. En fait, ce type de mémoire, à un degré ou à un autre, n'est pas si rare ; il est présent chez de nombreux enfants, mais disparaît ensuite chez les adultes en raison d'un exercice insuffisant de ce type de mémoire. Ce type de mémoire peut être développé par certaines personnes (par exemple, les artistes, les musiciens, lorsqu'une reproduction fidèle de ce qu'ils voient est requise). Chaque personne développe le plus les types de mémoire qu'il utilise le plus souvent.

Ainsi, les conclusions suivantes peuvent être tirées :

Mémoire en psychologie, il est considéré comme l'un des principaux processus cognitifs. De plus, c'est une sorte de base pour toutes les connaissances.

Il y a les suivants types de mémoire:

selon le degré d'activité mentale de l'individu - figuratif, verbal-logique, moteur, émotionnel ;

par la nature des finalités de la mémorisation - mémoire volontaire et involontaire ;

selon la durée de stockage des informations en mémoire - mémoire à court terme, à long terme et opérationnelle.

Les principaux processus de la mémoire sont : la mémorisation, la préservation, la restauration (reconnaissance, reproduction).

La manière dont les processus de mémoire sont exécutés est prise en compte par les théories de la mémoire. Les mécanismes des processus de mémoire sont directement liés aux théories de la mémoire qui les représentent. Il existe de nombreuses théories scientifiques tentant d’expliquer la nature de la mémoire. Ils peuvent être grossièrement classés en trois domaines : physiologiques, biochimiques et psychologiques.

Les physiologistes considèrent le phénomène de la mémoire du point de vue de la physiologie humaine - ceux-ci incluent les théories associatives de la mémoire. Ces théories sont basées sur l'opinion des scientifiques selon laquelle les objets et les phénomènes ne sont pas capturés et reproduits isolément les uns des autres, mais en relation les uns avec les autres. Sous leur influence, des connexions temporaires apparaissent dans le cortex cérébral, qui servent de base physiologique à la mémorisation et à la reproduction. Ces connexions sont considérées comme des associations ;

Les théories biochimiques de la mémoire sont basées sur des recherches prouvant que le déroulement des processus mnémoniques s'accompagne de changements dans la composition de l'acide ribonucléique (ARN) et d'autres structures biochimiques ;

Les théories psychologiques de la mémoire avancent l'idée que la mémoire est un processus mental caractéristique de l'homme en tant qu'être social. Selon ces théories, la mémoire naît des besoins de communication et de coopération entre les personnes et dépend de la nature de l’activité d’une personne et de l’orientation de sa personnalité. La mémoire est caractéristique d'une personne qui, à son tour, est un individu possédant un certain ensemble de qualités et de traits personnels qui lui sont spécifiquement inhérents. Par conséquent, il est tout à fait compréhensible que différentes fonctions de mémoire se développent différemment selon les personnes. Il existe des différences individuelles au cours des processus mnémoniques, ainsi que le type de mémoire qui se développe le mieux. Habituellement, les types de mémoire qu'une personne utilise le plus souvent dans sa vie bénéficient d'un développement favorable.

Mémoire émotionnelle humaine- c'est l'un des types de mémoire et c'est une mémoire de sentiments et d'émotions. Grâce aux processus de mémoire, tels que la mémorisation, la préservation, la restauration (reconnaissance, reproduction) d'informations (comme pour ce type de mémoire - informations de nature émotionnelle et sensorielle), la mémoire émotionnelle aide une personne à faire un choix sur la manière d'agir ou de réagir. dans l'une ou l'autre situation de la vie. Le fait est que les sentiments et les émotions vécus et stockés dans la mémoire agissent comme des signaux qui incitent une personne à agir ou la dissuadent d'agir. La mémoire émotionnelle est la condition la plus importante du développement spirituel humain. Nous pouvons conclure que ce type de mémoire revêt une grande importance dans la formation de la personnalité d’une personne.

CHAPITRE 2. MÉMOIRE ÉMOTIONNELLE

Du chapitre précédent de cet ouvrage, on sait que la mémoire émotionnelle est l'un des types de mémoire humaine. On peut donc supposer que tout ce qui concerne la mémoire en général (processus de mémoire, mécanismes mnésiques) sera considéré à juste titre comme s'appliquant à la mémoire émotionnelle en particulier. Voici comment ce type de mémoire est défini dans la littérature scientifique :

Mémoire émotionnelle- mémoire des sentiments. Les émotions signalent toujours comment nos besoins et nos intérêts sont satisfaits, comment se déroulent nos relations avec le monde extérieur. La mémoire émotionnelle est donc très importante dans la vie et les activités de chaque personne. Les sentiments vécus et stockés dans la mémoire agissent comme des signaux qui encouragent l’action ou dissuadent les actions qui ont provoqué des expériences négatives dans le passé. La capacité de sympathiser avec une autre personne, de sympathiser avec le héros d'un livre, d'un film ou d'une pièce de théâtre est basée sur la mémoire émotionnelle.

Ainsi, dans la définition mémoire émotionnelle connectés ensemble concepts de sentiments, d'émotions et de mémoire, ainsi que d'informations, provoquant ces processus dans le corps. Appelons tous ces composants - structurelmcomposants de la mémoire émotionnelle. Nous examinerons plus loin dans ce travail comment ces processus mentaux sont interconnectés et comment se produisent leur interaction et leur influence mutuelle.

2.1 Recherche en mémoire émotionnelle

La question de la présence d’une mémoire émotionnelle est évoquée depuis longtemps. Sa discussion a été initiée par T. Ribot, qui a montré deux manières de reproduire les émotions : un état affectif est provoqué soit par des états intellectuels (se souvenir d'une situation, d'un objet auquel l'émotion était associée dans le passé), soit par l'exposition directe à un stimulus, après quoi il est mis à jour dans la mémoire des situations liées aux émotions. Théoriquement, cela pourrait être le cas. Cependant, comme le note V. K. Vilyunas (1990), laquelle de ces options se produit dans chaque cas spécifique est difficile à déterminer, et dans un flux de conscience réel, cela est apparemment impossible.

De plus, T. Ribot a identifié une « fausse » mémoire affective, lorsqu'un sujet se souvient purement intellectuellement que dans une situation donnée il a éprouvé une sorte d'émotion, mais ne ressent pas cette émotion elle-même. Ceci s’observe, par exemple, lorsqu’on se souvient de passe-temps passés depuis longtemps.

Après la parution des travaux de T. Ribot, de nombreuses controverses surgissent, au point que l'existence de la mémoire émotionnelle est généralement remise en question. Ceux qui le niaient ont souligné que lorsque nous nous souvenons d'un événement agréable, intéressant, terrible, etc., le souvenir est une image ou une pensée, et non un sentiment (émotion), c'est-à-dire un processus intellectuel. Et c'est précisément cette mémoire intellectuelle du passé qui évoque en nous telle ou telle émotion, qui n'est donc pas une reproduction de l'émotion ancienne, mais une émotion complètement nouvelle. L'ancienne émotion n'est pas reproduite. Dans le même temps, les partisans de ce dernier point de vue ont limité le problème à la reproduction volontaire d'expériences émotionnelles, même s'il est évident que non seulement la mémorisation involontaire des émotions est possible, mais aussi leur reproduction involontaire (P.P. Blonsky, 1935 ; E.A. Gromova, 1980). P. P. Blonsky, par exemple, écrit qu'au cours de sa vie, il a vécu deux fois ce qu'il avait déjà vu (cet effet était appelé « déjà vu »). De plus, la deuxième expérience n'était pas sa connaissance intellectuelle du fait qu'il avait déjà vu cette situation. Pour lui, c'était un sentiment profond, triste et agréable de quelque chose de connu depuis longtemps, dont il ne se souvenait pas, mais qui lui semblait familier.

Comme le souligne P.P. Blonsky , la différence entre une émotion vécue pour la première fois et une émotion reproduite ne réside pas seulement dans l'intensité de l'expérience (l'émotion représentée est plus faible), mais aussi dans sa qualité. Dans certains cas, une expérience émotionnelle moins différenciée et plus primitive est suscitée. L'auteur n'indique pas spécifiquement de quel type d'expérience il s'agit, cependant, on peut supposer qu'il s'agit du ton émotionnel des sensations, puisque les répondants P.P. Les visages de Blonsky notaient lors de la reproduction l'apparition d'une expérience agréable ou désagréable et rien de plus.

Parallèlement, P.P. Blonsky arrive à la conclusion que la reproduction volontaire des sentiments (émotions) est presque impossible, du moins pour beaucoup. Mais si leur reproduction involontaire est possible, cela ne peut être décidé par des expériences. Il ne reste plus qu’à s’appuyer sur l’introspection et les récits des autres.

Il est impossible de ne pas noter le P.P. mis en évidence. Effet Blonsky d'une trace issue d'une émotion fortement vécue : elle peut ensuite être excitée par des stimuli plus faibles du même genre, c'est-à-dire qu'elle devient pour une personne un foyer dominant latent, un « cal malade », un contact accidentel qui peut provoquer une nouvelle forte réaction émotionnelle.

D'après P.P. Blonsky, parmi les trois émotions dont on se souvient bien (la souffrance, la peur et la surprise), on ne se souvient pas toutes de la même manière. Il écrit qu'il vaut mieux ne pas parler du tout du souvenir de la surprise comme d'un sentiment : on se souvient d'une impression surprenante, et le sentiment de surprise, de par sa nature, n'est pas de nature à être suscité par un stimulus homogène, puisque la surprise est une réaction émotionnelle. spécifiquement à quelque chose de nouveau. La douleur et la souffrance se reproduisent assez souvent sous forme de peur, ce qui n’est pas surprenant puisqu’il existe un lien génétique entre la peur et la douleur.

La présence de la mémoire émotionnelle a déjà été remise en question à notre époque par P. V. Simonov (1981). La base en était ses recherches sur la reproduction volontaire de diverses émotions par les acteurs. C'est ce qu'écrit P.V. Simonov à ce sujet : « Nous avons lu plus d'une fois sur la soi-disant « mémoire émotionnelle ». Selon ces idées, un événement chargé d’émotion laisse non seulement une marque indélébile dans la mémoire d’une personne, mais, étant devenu un souvenir, provoque invariablement une forte réaction émotionnelle chaque fois qu’une association rappelle un choc vécu antérieurement. Il a été demandé aux sujets de se remémorer des événements de leur vie associés aux expériences émotionnelles les plus intenses. Imaginez l'étonnement lorsque de tels souvenirs intentionnels, seulement dans un pourcentage très limité de cas, étaient accompagnés de changements prononcés dans les potentiels cutanés, la fréquence cardiaque, la respiration et les caractéristiques fréquence-amplitude de l'électroencéphalogramme. Dans le même temps, les souvenirs de visages, de rencontres, d'épisodes de la vie, qui n'étaient pas du tout associés dans l'anamnèse à des expériences hors du commun, provoquaient parfois des changements exceptionnellement forts et persistants, objectivement enregistrés, qui ne s'estompaient pas lorsque ils ont été rejoués. Une analyse plus approfondie de cette deuxième catégorie de cas a montré que la coloration émotionnelle des souvenirs ne dépend pas de la force des émotions vécues au moment de l'événement lui-même, mais de la pertinence de ces souvenirs pour le sujet à l'instant présent. Il est devenu clair qu’il ne s’agissait pas de « mémoire émotionnelle » ou d’émotions elles-mêmes, mais de quelque chose d’autre qui se cachait derrière la façade des expériences émotionnelles. »

Il semble que cette conclusion de P.V. Simonov soit trop catégorique. Premièrement, il constate lui-même que dans un certain nombre de cas, l'expression végétative des émotions lors de leur rappel était encore constatée (cela a d'ailleurs été confirmé dans les études de E. A. Gromova et al., 1980). Deuxièmement, le fait que le reflet physiologique des émotions ait été observé principalement dans les cas de rappel d'événements significatifs ne nie pas la présence d'une « mémoire émotionnelle » fusionnée avec la mémoire des événements. L’incapacité à reproduire les réactions émotionnelles pourrait être due à l’émotivité différente des sujets.

Ce n'est pas un hasard si dans ses travaux ultérieurs (P.V. Simonov, 1987), il ne parle plus de manière aussi catégorique de la mémoire émotionnelle. Ainsi, écrit-il : « Apparemment, nous n'avons le droit de parler de mémoire émotionnelle dans sa « forme pure » que dans les cas particuliers où ni le stimulus externe qui a provoqué le souvenir, ni l'engramme extrait de la mémoire ne se reflètent dans la conscience et le La réaction émotionnelle qui en résulte semble au sujet sans cause.

On pense que la reproduction volontaire d'expériences émotionnelles est difficile pour une personne. Cependant, P. P. Blonsky, par exemple, est arrivé à la conclusion que la reproduction volontaire des émotions est presque impossible pour de nombreuses personnes, mais on ne peut réfuter le fait que la mémoire émotionnelle puisse être reproduite involontairement. C'est probablement la reproduction involontaire d'émotions qui a lieu dans les cas évoqués par W. James. W. James, au contraire, a noté un trait caractéristique de la mémoire émotionnelle : « Une personne peut même devenir plus enragée en pensant à une insulte qui lui a été infligée qu'en la ressentant directement sur elle-même, et après la mort de sa mère, elle peut avoir plus de tendresse pour elle que durant sa vie. »

E. A. Gromova note que l'une des propriétés de la mémoire émotionnelle est son évolution progressive dans le temps. Au début, la reproduction de l’état émotionnel vécu est forte et vivante. Cependant, avec le temps, cette expérience s’affaiblit. Un événement chargé d'émotion est facilement mémorisé, mais sans expérience d'émotion, bien qu'avec une certaine empreinte affective : une expérience indifférenciée d'agréable ou de désagréable. De mon point de vue, cela signifie que l'émotion se réduit au ton émotionnel des impressions.

Dans le même temps, une certaine généralisation du processus est observée. Si l’émotion initiale a été provoquée par un stimulus spécifique, au fil du temps, son souvenir se propage à d’autres stimuli similaires. P.P. Blonsky conclut qu'avec une telle généralisation de l'expérience émotionnelle, il y a une diminution de la capacité à différencier les stimuli qui la génèrent. Par exemple, si un enfant a eu peur d'un chien en particulier lorsqu'il était enfant, alors en tant qu'adulte, il a peur des chiens en général.

Le souvenir de la douleur ressentie dure très longtemps (sauf pour les douleurs de l'accouchement). Cette peur fait que les gens préfèrent se faire enlever une dent plutôt que de la traiter avec une fraise, avec laquelle ils se sont familiarisés dès la petite enfance.

P. P. Blonsky donne des exemples de l'influence de la mémoire émotionnelle sur la formation du caractère. Une terrible punition dans l'enfance peut rendre une personne craintive, un souvenir constant du malheur vécu peut rendre une personne mélancolique, etc.

Des données intéressantes indiquant la mémoire émotionnelle ont été fournies par Yu. L. Khanin (1978) sur la mémoire des athlètes et des sportives de leur anxiété avant et pendant les compétitions. Dans un cas, il a été demandé aux gymnastes d'évaluer leur condition une heure avant le début de la compétition et avant chacun des quatre agrès de gymnastique générale. Puis, 18 jours plus tard, chaque gymnaste évaluait rétrospectivement, à partir de ses souvenirs, « comment elle se sentait une heure avant le début de la compétition et avant chaque engin ». Il s’est avéré que les évaluations rétrospectives et réelles de l’anxiété situationnelle étaient assez proches les unes des autres. Les coefficients de corrélation étaient particulièrement élevés pour les expériences devant les engins que les gymnastes redoutaient le plus. Sur la base des résultats obtenus par Yu.L. Khanin, on peut supposer que les femmes ont une meilleure mémoire émotionnelle que les hommes. Les faits suivants suggèrent cette conclusion.

Il a été demandé à un groupe de plongeuses, 20 jours avant des compétitions importantes, d’évaluer rétrospectivement, sur la base de leur expérience passée, « leur état avant les compétitions importantes » à l’aide d’une échelle d’anxiété situationnelle. Ensuite, juste avant la compétition (deux heures avant le début de la représentation), le niveau d'anxiété réellement observé a été mesuré à l'aide d'une échelle d'anxiété situationnelle. Il s’est avéré qu’il existe une étroite corrélation entre ces deux indicateurs. Chez les hommes, la même étude n’a pas révélé de corrélation significative.

Certes, les différences identifiées entre les hommes et les femmes dans la mémorisation de leurs expériences peuvent s'expliquer par une réflexion plus mauvaise chez les hommes que chez les femmes et une anxiété plus faible chez les hommes que chez les femmes, mais tout cela doit également être prouvé.

Il convient de noter que le terme « mémoire émotionnelle » n’est pas toujours utilisé de manière adéquate. Par exemple, B.B. Kossov (1973) parle de la mémoire émotionnelle des joueurs d'échecs, mais en fait il a étudié l'influence de l'émotion sur la mémorisation (comment l'excitation émotionnelle affecte la mémorisation des positions dans un jeu).

Ainsi, la mémoire émotionnelle intéresse les scientifiques depuis l’Antiquité. Différentes opinions ont émergé sur sa présence en général, sur les mécanismes de son apparition et de son développement. L’influence des différences entre les sexes sur la manifestation de la mémoire émotionnelle, sa relation avec les émotions d’une personne, l’anxiété, ainsi que les efforts de réflexion et de volonté lors du rappel d’expériences chargées émotionnellement ont été étudiées. Les chercheurs n'ont pas aujourd'hui d'opinion claire et unanime sur les mécanismes et les caractéristiques de la manifestation et du développement de la mémoire émotionnelle humaine. Néanmoins, il faut dire que les débats qui ont existé entre scientifiques et chercheurs sur la question de savoir s'il existe encore ou non une mémoire émotionnelle se résument aujourd'hui à un point de vue affirmatif sur cette question. Désormais, dans n'importe quel dictionnaire de psychologie, vous pouvez lire la définition de la mémoire émotionnelle et découvrir certaines de ses caractéristiques. À l'heure actuelle, les psychologues et leurs collègues impliqués dans l'étude de la mémoire s'intéressent à la question d'une étude plus détaillée de ce phénomène, de ses caractéristiques et de ses relations avec d'autres phénomènes mentaux.

2.2 Composantes structurelles de la mémoire émotionnelle

Il a été établi auparavant que mémoire émotionnelle a une incidence directe sur les sentiments, les émotions et les informations ressenties par une personne, provenant de l'environnement et provoquant certains sentiments et émotions. Ensuite, nous examinerons plus en détail ces composants structurels de la mémoire émotionnelle.

Amour, respect de soi, fierté, honneur, courage, sympathie, affection, conscience, toutes ces valeurs humaines universelles reposent sur les émotions. Si nous leur étions indifférents, ce ne seraient pas des valeurs, car pour valoriser quelque chose, il faut s'y rapporter émotionnellement - aimer, se réjouir, être intéressé ou être fier. Chacun de nous vient au monde déjà capable de ressentir, même si pour le moment il ne peut ni parler ni marcher. Notre vitalité dépend directement de notre capacité à ressentir, ressentir et exprimer nos sentiments avec la plus grande clarté et persévérance.

Émotions- une classe particulière de processus et d'états mentaux associés aux instincts, besoins, motivations, reflétant sous forme d'expérience directe (satisfaction, joie, peur, etc.) l'importance des phénomènes et situations affectant l'individu pour la mise en œuvre de sa vie activités.

Le concept d'« émotion humaine » est si complexe qu'une définition laconique ne peut en révéler pleinement l'essence. Une émotion est quelque chose qui est vécu comme un sentiment qui motive, organise et oriente la perception, la pensée et l'action. Autre définition : l'émotion est une forme particulière de réflexion mentale qui, sous la forme d'une expérience directe, reflète non pas des phénomènes objectifs, mais une attitude subjective à leur égard.

Accompagnant presque toute manifestation de l'activité d'un sujet, les émotions constituent l'un des mécanismes de régulation interne de l'activité mentale et du comportement visant à satisfaire les besoins actuels.

En plus de la classification selon les deux pôles polaires du ton émotionnel : positif - négatif, ils distinguent les émotions biologiques et les émotions elles-mêmes. Dans des situations extrêmes, lorsqu'une personne ne peut pas faire face à la situation qui s'est produite, ce qu'on appelle affecte- un type particulier d'émotion, caractérisé par une grande force, la capacité d'inhiber d'autres processus mentaux et d'imposer une certaine méthode de résolution « d'urgence » de la situation, fixée dans l'évolution (par exemple, fuite, agression). Les affects contiennent fondamentalement l’expérience spécifique d’une personne en tant qu’être biologique, c’est pourquoi on les appelle émotions biologiques. Exerçant la fonction de renforcement positif et négatif, ils contribuent à l'acquisition de comportements utiles et à l'élimination de comportements injustifiés.

En fait, les émotions, contrairement aux affects, peut se manifester faiblement à l'extérieur. Ils ont un caractère situationnel clairement défini, c'est-à-dire exprimer l’attitude évaluative du sujet envers celles émergentes ou possibles, envers ses activités et ses manifestations dans ces situations. Les émotions elles-mêmes ont également un caractère idéel - elles sont capables d'anticiper des situations et des événements et surviennent en relation avec l'actualisation d'idées sur des situations vécues ou imaginées. Leur caractéristique la plus importante est qu’ils peuvent être généralisés et transmissibles.

Sentiments- les relations émotionnelles stables d'une personne avec les phénomènes de la réalité, reflétant le sens de ces phénomènes en lien avec ses besoins et ses motivations ; le produit le plus élevé du développement de processus émotionnels dans les conditions sociales.

Contrairement aux émotions et aux affects réels associés à des situations spécifiques, sentiments identifier dans la réalité perçue et imaginée des phénomènes qui ont une signification de besoin et de motivation stable pour une personne. Les sentiments sont clairement exprimés, c'est-à-dire sont certainement associés à un objet spécifique (objet, personne, événement de la vie, etc.). Le même sentiment peut être réalisé dans différentes émotions. Cela est dû à la complexité des phénomènes, à la polyvalence et à la multiplicité de leurs connexions les uns avec les autres. Par exemple, le sentiment amoureux fait naître toute une gamme d’émotions : joie, colère, tristesse, etc. Dans un seul et même sentiment, des émotions de signes différents (positifs et négatifs) se confondent et se transforment souvent les unes dans les autres. Ceci explique une propriété des sentiments telle que la dualité (ambivalence). Historiquement, les sentiments se forment au cours du processus de développement social humain et changent en fonction de conditions sociales spécifiques. Dans l’ontogenèse, les sentiments apparaissent plus tard que les émotions elles-mêmes. Ils se forment à mesure que la conscience individuelle se développe sous l’influence des influences éducatives de la famille, de l’école, de l’art, etc. Nés de la généralisation des émotions individuelles, les sentiments formés deviennent la formation de la sphère émotionnelle d’une personne, déterminant la dynamique et le contenu des réactions émotionnelles situationnelles.

Les sentiments sont une intégration complexe d’émotions et de pensées, biologiques et sociales chez une personne. Ils déterminent en grande partie le comportement d’une personne, ses aspirations et ses actions. Mémoire des sentiments ( émotionnelbmémoire), dans ce cas, joue un rôle important dans la façon dont une personne construit sa propre ligne de comportement. L'homme est une personne sociale, formée parmi les gens, dans la société. Et en même temps, une personne est un individu, un être biologique avec son propre ensemble spécifique de caractéristiques psychophysiologiques, qui n'a pas d'« analogues » dans le monde. Une personne est un système d'interaction entre physique, psychologique, social et spirituel, où toutes les composantes sont influencées par la société et présentent en même temps des caractéristiques individuelles. Compte tenu de cet aspect de la polyvalence de l'essence humaine, nous pouvons dire que chaque personne (parmi de nombreuses différences individuelles) en a une de plus - c'est la mémoire des sentiments. Et ce type de mémoire l'aide à survivre et à s'adapter dans la société.

Dans le processus de formation de la personnalité, les sentiments sont organisés en un système hiérarchique, dans lequel certains d'entre eux occupent une position dominante correspondant à des motivations réelles, tandis que d'autres restent potentiels et non réalisés. Le contenu des sentiments dominants d’une personne révèle sa vision du monde, son orientation, c’est-à-dire les caractéristiques les plus importantes de sa personnalité.

Les sentiments et les émotions n’existent pas en dehors de la cognition et de l’activité humaines. Ils surviennent au cours du processus d'activité et influencent son déroulement. À cet égard, il y a 2 fonctions des émotions :

1. La fonction de signalisation s'exprime dans le fait que des expériences surviennent et changent en relation avec des changements en cours dans l'environnement ou dans le corps humain.

2. La fonction régulatrice est que les expériences persistantes guident notre comportement, le soutiennent, nous obligent à surmonter les obstacles rencontrés en cours de route, ou interfèrent avec le flux d'activité, le bloquant.

Émotions nous influencer par divers canaux. Ils peuvent provoquer de nombreux changements dans le corps humain : au niveau des systèmes respiratoire, digestif et cardiovasculaire. Lors d'états émotionnels, le pouls, la tension artérielle changent, les pupilles se dilatent, on observe une transpiration, etc. Et, il faut le dire, de la même manière, les informations reçues par les sens et traitées grâce à la mémoire émotionnelle peuvent influencer l'apparition de certaines émotions. et les sentiments chez les humains. Par exemple, les odeurs peuvent rester longtemps dans la mémoire émotionnelle d’une personne et activer la mémoire émotionnelle. Par conséquent, les odeurs sont souvent utilisées comme stimuli dans l’étude de la mémoire humaine à long terme. La relation entre l'odeur et un certain contexte est mémorisée. Les odeurs ont la capacité de stimuler la mémoire et l’imagination, qui s’accompagnent souvent d’émotions fortes similaires à celles ressenties dans la situation associée à une odeur particulière. Les odeurs associées aux émotions influencent le comportement humain en fonction de l'expérience individuelle. Par exemple, une odeur présente lors de la résolution d’un problème complexe peut provoquer du stress si le sujet la rencontre plus tard. Dans une étude, les sujets ont été confrontés à 254 odeurs associées à la nourriture, à la maison, à d'autres personnes, etc. Il s'est avéré que la présentation des odeurs évoquait souvent certains épisodes et images à connotation émotionnelle dans la mémoire des gens. Les odeurs humaines évoquaient souvent des associations avec la mère, l’être cher, les parents et les amis. Les mêmes stimuli pour activer la mémoire émotionnelle, par analogie avec les odeurs, peuvent être des couleurs, des sons, des goûts, qui à un moment donné ont fait une forte impression sur une personne et ont provoqué en elle une réponse émotionnelle. Cette réponse s’ancrera par la suite dans la mémoire, et sera désormais l’un des maillons de la chaîne des événements : stimulus- euhÔmémoire nationale - réaction.

En plus les émotions sont essentielles àdéveloppementpersonnellementÔsti. Ils influencent grandement les processus de socialisation, car les émotions qu'une personne éprouve le plus souvent dans l'enfance (qu'elles soient négatives ou positives) se déposent dans son psychisme et peuvent faire surface lorsqu'elle devient adulte, se manifestant extérieurement dans ses traits de caractère et son rapport au monde. Le dynamisme et la variété des relations émotionnelles rendent une personne plus intéressante. Il réagit à une grande variété de phénomènes de la réalité : il s'intéresse à la musique et à la poésie, aux dernières avancées technologiques, etc. La richesse des propres expériences d’une personne l’aide à comprendre plus profondément ce qui se passe, à pénétrer plus subtilement dans les expériences des gens et leurs relations les unes avec les autres. Les sentiments et les émotions contribuent à une connaissance plus profonde d’une personne. Grâce aux expériences, une personne apprend ses capacités, ses aptitudes, ses avantages et ses inconvénients. Les expériences d’une personne dans un nouvel environnement révèlent souvent quelque chose de nouveau en elle-même, chez les gens, dans le monde des objets et des phénomènes environnants. Les émotions et les sentiments donnent aux mots, aux actions et à tout comportement une certaine saveur. Les expériences positives inspirent une personne dans ses recherches créatives et ses aspirations audacieuses. Soulignant l'importance des expériences, V.I. Lénine a dit que sans les émotions humaines, il n’y a jamais eu, il n’y a pas et il ne peut pas y avoir de recherche humaine de la vérité.

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