Au sud-est de la plus grande péninsule grecque - le Péloponnèse - se trouvait autrefois la puissante Sparte. Cet État était situé dans la région de Laconie, dans la pittoresque vallée de la rivière Eurotas. Son nom officiel, le plus souvent mentionné dans les traités internationaux, est Lacédémone. C'est de cet état que sont nés des concepts tels que « Spartan » et « Spartan ». Tout le monde a également entendu parler de la coutume cruelle qui s'est développée dans cette ancienne polis : tuer les nouveau-nés faibles afin de maintenir le patrimoine génétique de leur nation.
Histoire d'origine
Officiellement, Sparte, appelée Lacédémone (de ce mot vient également le nom du nome - Laconie), est née au XIe siècle avant JC. Après un certain temps, toute la zone sur laquelle se trouvait cette cité-État fut capturée par les tribus doriennes. Ceux-ci, s'étant assimilés aux Achéens locaux, devinrent des Spartakiates au sens connu aujourd'hui, et les anciens habitants furent transformés en esclaves appelés hilotes.
Le plus dorique de tous les États que connut la Grèce antique, Sparte, était situé sur la rive occidentale de l'Eurotas, à l'emplacement de la ville moderne du même nom. Son nom peut être traduit par « dispersé ». Il se composait de domaines et de domaines dispersés dans toute la Laconie. Et le centre était une colline basse, qui devint plus tard connue sous le nom d'acropole. À l’origine, Sparte n’avait pas de murs et resta fidèle à ce principe jusqu’au IIe siècle avant JC.
Système étatique de Sparte
Elle reposait sur le principe de l’unité de tous les citoyens à part entière de la polis. À cette fin, l'État et la loi de Sparte réglementaient strictement la vie et la vie de ses sujets, limitant leur stratification de propriété. Les bases d'un tel système social ont été posées par le traité du légendaire Lycurgue. Selon lui, les devoirs des Spartiates n'étaient que le sport ou l'art de la guerre, et l'artisanat, l'agriculture et le commerce étaient l'œuvre des hilotes et des périœcs.
En conséquence, le système établi par Lycurgue a transformé la démocratie militaire spartiate en une république oligarchique esclavagiste, qui conservait encore certains signes d'un système tribal. Ici, les terres n'étaient pas autorisées, qui étaient divisées en parcelles égales, considérées comme la propriété de la communauté et non sujettes à la vente. Les esclaves hilotes, suggèrent également les historiens, appartenaient à l'État plutôt qu'à de riches citoyens.
Sparte est l'un des rares États dirigés simultanément par deux rois, appelés archagets. Leur pouvoir était hérité. Les pouvoirs dont disposait chaque roi de Sparte se limitaient non seulement au pouvoir militaire, mais aussi à l'organisation des sacrifices, ainsi qu'à la participation au conseil des anciens.
Cette dernière s'appelait gerusia et se composait de deux archagets et de vingt-huit géronts. Les anciens étaient élus à vie par l'assemblée populaire uniquement parmi la noblesse spartiate ayant atteint l'âge de soixante ans. Gerusia à Sparte remplissait les fonctions d'un certain organisme gouvernemental. Elle a préparé les questions qui devaient être discutées lors des assemblées publiques et a également dirigé la politique étrangère. En outre, le Conseil des anciens a examiné les affaires pénales ainsi que les crimes d'État, y compris ceux dirigés contre les archagets.
Tribunal
Les procédures judiciaires et le droit de l'ancienne Sparte étaient régis par le collège des éphores. Cet orgue est apparu pour la première fois au VIIIe siècle avant JC. Il était composé des cinq citoyens les plus dignes de l'État, élus par l'assemblée populaire pour un an seulement. Au début, les pouvoirs des éphores se limitaient uniquement à la procédure judiciaire des litiges immobiliers. Mais déjà au VIe siècle avant JC, leur pouvoir et leurs pouvoirs augmentaient. Peu à peu, ils commencent à déplacer la gérusie. Les éphores reçurent le droit de convoquer une assemblée nationale et une gérousia, de réglementer la politique étrangère et de mener à bien la gouvernance interne de Sparte et ses procédures judiciaires. Cet organe était si important dans la structure sociale de l'État que ses pouvoirs incluaient le contrôle des fonctionnaires, y compris l'archaget.
Assemblée populaire
Sparte est un exemple d'État aristocratique. Afin de supprimer la population forcée, dont les représentants étaient appelés hilotes, le développement de la propriété privée fut artificiellement restreint afin de maintenir l'égalité entre les Spartiates eux-mêmes.
L'Apella, ou assemblée populaire, à Sparte était caractérisée par la passivité. Seuls les citoyens masculins à part entière ayant atteint l'âge de trente ans avaient le droit de participer à cet organisme. Au début, l'assemblée populaire était convoquée par l'archaget, mais par la suite sa direction passa également au collège des éphores. Apella n'a pas pu discuter des questions avancées, elle a seulement rejeté ou accepté la solution qu'elle proposait. Les membres de l'Assemblée nationale ont voté de manière très primitive : en criant ou en divisant les participants en différents camps, après quoi la majorité a été déterminée à l'oeil nu.
Population
Les habitants de l'État lacédémonien ont toujours été inégaux en termes de classe. Cette situation a été créée par le système social de Sparte, qui comprenait trois classes : l'élite, les perieki - les résidents libres des villes voisines qui n'avaient pas le droit de vote, ainsi que les esclaves de l'État - les ilotes.
Les Spartiates, qui bénéficiaient de conditions privilégiées, étaient exclusivement engagés dans la guerre. Ils étaient loin du commerce, de l'artisanat et de l'agriculture ; tout cela était cédé aux Perieks comme un droit. Dans le même temps, les domaines des élites Spartiates étaient cultivés par des hilotes, que ces derniers louaient à l'État. À l'apogée de l'État, il y avait cinq fois moins de nobles que de périeks et dix fois moins d'hilotes.
Toutes les périodes de l'existence de l'un des États les plus anciens peuvent être divisées en préhistorique, antique, classique, romaine et chacune d'elles a laissé sa marque non seulement dans la formation de l'ancien État de Sparte. La Grèce a beaucoup emprunté à cette histoire au cours de sa formation.
Ère préhistorique
Les Lélèges vivaient initialement sur les terres laconiennes, mais après la prise du Péloponnèse par les Doriens, cette région, toujours considérée comme la plus stérile et généralement insignifiante, par tromperie, revint à deux fils mineurs du roi légendaire Aristodème. - Eurysthène et Proclus.
Bientôt, Sparte devint la ville principale de Lacédémone, dont le système ne se distingua pas longtemps parmi les autres États doriques. Elle menait des guerres extérieures constantes avec les villes argiennes ou arcadiennes voisines. L'essor le plus significatif s'est produit sous le règne de Lycurgue, l'ancien législateur spartiate, à qui les historiens antiques attribuent unanimement la structure politique qui a ensuite dominé Sparte pendant plusieurs siècles.
Époque antique
Après la victoire dans les guerres de 743 à 723 et de 685 à 668. J.-C., Sparte a finalement pu vaincre et capturer la Messénie. En conséquence, ses anciens habitants furent privés de leurs terres et transformés en hilotes. Six ans plus tard, Sparte, au prix d'efforts incroyables, vainquit les Arcadiens, et ce en 660 avant JC. e. a forcé Tegea à reconnaître son hégémonie. Selon l'accord conservé sur la colonne placée près d'Althéa, elle l'obligea à conclure une alliance militaire. C'est à partir de cette époque que Sparte, aux yeux du peuple, commença à être considérée comme le premier État de la Grèce.
L'histoire de Sparte à ce stade est que ses habitants ont commencé à tenter de renverser les tyrans apparus depuis le septième millénaire avant JC. e. dans presque tous les États grecs. Ce sont les Spartiates qui ont aidé à expulser les Cypsélides de Corinthe, les Pisistrats d'Athènes, ils ont contribué à la libération de Sikyon et de la Phocide, ainsi que de plusieurs îles de la mer Égée, acquérant ainsi des partisans reconnaissants dans différents États.
Histoire de Sparte à l'époque classique
Après avoir conclu une alliance avec Tegea et Elis, les Spartiates commencèrent à attirer à leurs côtés le reste des villes de Laconie et des régions voisines. En conséquence, la Ligue du Péloponnèse fut formée, dans laquelle Sparte assuma l'hégémonie. Ce furent des moments merveilleux pour elle : elle assura la direction des guerres, fut le centre des réunions et de toutes les réunions de l'Union, sans empiéter sur l'indépendance des États individuels qui maintenaient leur autonomie.
Sparte n'a jamais tenté d'étendre sa propre puissance au Péloponnèse, mais la menace du danger a incité tous les autres États, à l'exception d'Argos, à se placer sous sa protection pendant les guerres gréco-perses. Ayant éliminé le danger immédiat, les Spartiates, se rendant compte qu'ils étaient incapables de faire la guerre aux Perses loin de leurs propres frontières, ne s'opposèrent pas lorsqu'Athènes prit davantage la direction de la guerre, se limitant uniquement à la péninsule.
À partir de ce moment, des signes de rivalité entre ces deux États commencent à apparaître, qui aboutiront ensuite au Premier, qui se terminera par la Paix de Trente Ans. Les combats ont non seulement brisé le pouvoir d'Athènes et établi l'hégémonie de Sparte, mais ont également conduit à une violation progressive de ses fondements - la législation de Lycurgue.
En conséquence, en 397 avant notre chronologie, eut lieu le soulèvement de Kinadon, qui ne fut cependant pas couronné de succès. Cependant, après certains revers, notamment la défaite à la bataille de Cnide en 394 av. e, Sparte a cédé l'Asie Mineure, mais est devenue juge et médiateur dans les affaires grecques, motivant ainsi sa politique par la liberté de tous les États, et a pu assurer la primauté dans une alliance avec la Perse. Et seule Thèbes ne s'est pas soumise aux conditions posées, privant ainsi Sparte des bénéfices d'une paix aussi honteuse pour elle.
Époque hellénistique et romaine
À partir de ces années-là, l’État commença à décliner assez rapidement. Appauvrie et accablée par les dettes de ses citoyens, Sparte, dont le système était basé sur la législation de Lycurgue, s'est transformée en une forme de gouvernement vide. Une alliance fut conclue avec les Phocéens. Et bien que les Spartiates leur aient envoyé de l'aide, ils n'ont pas apporté de réel soutien. En l'absence du roi Agis, avec l'aide de l'argent reçu de Darius, on tenta de se débarrasser du joug macédonien. Mais lui, ayant échoué dans les batailles de Megapolis, fut tué. L'esprit qui faisait la renommée de Sparte et qui était devenu un nom familier a progressivement commencé à disparaître.
Naissance d'un empire
Sparte est un État qui, pendant trois siècles, a fait l'envie de toute la Grèce antique. Entre le VIIIe et le Ve siècle avant JC, c'était un ensemble de centaines de villes, souvent en guerre les unes contre les autres. Lycurgue fut l'un des personnages clés de l'établissement de Sparte en tant qu'État puissant et fort. Avant son apparition, elle n’était pas très différente du reste des cités-États grecques antiques. Mais avec l'arrivée de Lycurgue, la situation changea et la priorité du développement fut donnée à l'art de la guerre. À partir de ce moment, Lacédémone commença à se transformer. Et c’est durant cette période qu’elle s’épanouit.
Depuis le VIIIe siècle avant JC. e. Sparte commença à mener des guerres de conquête, conquérant l'un après l'autre ses voisins du Péloponnèse. Après une série d’opérations militaires réussies, Sparte a établi des relations diplomatiques avec ses adversaires les plus puissants. Après avoir conclu plusieurs traités, Lacédémone se tenait à la tête de l'union des États du Péloponnèse, considérée comme l'une des formations puissantes de la Grèce antique. La création de cette alliance par Sparte était censée servir à repousser l'invasion perse.
L'état de Sparte reste un mystère pour les historiens. Les Grecs non seulement admiraient leurs citoyens, mais les craignaient. Un type de boucliers de bronze et de manteaux écarlates portés par les guerriers de Sparte mettait leurs adversaires en fuite, les forçant à capituler.
Non seulement les ennemis, mais aussi les Grecs eux-mêmes n'aimaient pas vraiment qu'une armée, même petite, se trouve à côté d'eux. Tout s'expliquait très simplement : les guerriers de Sparte avaient la réputation d'être invincibles. La vue de leurs phalanges plongeait même les plus aguerris dans un état de panique. Et bien que seul un petit nombre de combattants aient pris part aux combats à cette époque, ceux-ci n'ont jamais duré longtemps.
Le début du déclin de l'empire
Mais au début du Ve siècle avant JC. e. une invasion massive venue de l'Est marqua le début du déclin de la puissance de Sparte. L'immense empire perse, qui a toujours rêvé d'étendre ses territoires, envoya une grande armée en Grèce. Deux cent mille personnes se tenaient aux frontières de la Hellas. Mais les Grecs, menés par les Spartiates, relevèrent le défi.
Tsar Léonidas
Fils d'Anaxandride, ce roi appartenait à la dynastie des Agiades. Après la mort de ses frères aînés, Dorieus et Clémen Ier, c'est Léonidas qui reprend le règne. Sparte, 480 ans avant notre chronologie, était en guerre avec la Perse. Et le nom de Léonidas est associé à l'exploit immortel des Spartiates, lorsqu'une bataille a eu lieu dans les gorges des Thermopyles, qui est restée dans l'histoire pendant des siècles.
Cela s'est produit en 480 avant JC. e., lorsque les hordes du roi perse Xerxès tentèrent de s'emparer du passage étroit reliant la Grèce centrale à la Thessalie. A la tête des troupes, y compris alliées, se trouvait le tsar Léonid. Sparte occupait à cette époque une position de leader parmi les États amis. Mais Xerxès, profitant de la trahison des mécontents, contourna les gorges des Thermopyles et passa derrière les Grecs.
Ayant appris cela, Léonidas, qui combattit aux côtés de ses soldats, dissout les troupes alliées et les renvoya chez elles. Et lui-même, avec une poignée de guerriers, dont le nombre n'était que de trois cents personnes, faisait obstacle à l'armée perse forte de vingt mille hommes. Les gorges des Thermopyles étaient stratégiques pour les Grecs. En cas de défaite, ils seraient coupés de la Grèce centrale et leur sort serait scellé.
Pendant quatre jours, les Perses furent incapables de briser les forces ennemies incomparablement plus petites. Les héros de Sparte se battaient comme des lions. Mais les forces étaient inégales.
Les guerriers intrépides de Sparte sont tous morts. Leur roi Léonidas combattit jusqu'au bout avec eux, qui ne voulait pas abandonner ses camarades.
Le nom de Leonid restera à jamais gravé dans l'histoire. Des chroniqueurs, dont Hérodote, ont écrit : « De nombreux rois sont morts et ont été oubliés depuis longtemps. Mais tout le monde connaît et respecte Leonid. Son nom restera toujours dans les mémoires de Sparte, en Grèce. Et non pas parce qu'il était roi, mais parce qu'il a rempli son devoir envers sa patrie jusqu'au bout et est mort en héros. Des films ont été réalisés et des livres ont été écrits sur cet épisode de la vie des héroïques Hellènes.
Exploit des Spartiates
Le roi perse Xerxès, hanté par le rêve de capturer la Hellas, envahit la Grèce en 480 avant JC. A cette époque, les Hellènes organisaient les Jeux Olympiques. Les Spartiates se préparaient à célébrer Carnei.
Ces deux fêtes obligeaient les Grecs à observer une trêve sacrée. C'est précisément l'une des principales raisons pour lesquelles seul un petit détachement a résisté aux Perses dans les gorges des Thermopyles.
Un détachement de trois cents Spartiates dirigé par le roi Léonidas se dirigea vers l’armée de plusieurs milliers de Xerxès. Les guerriers étaient sélectionnés selon qu'ils avaient ou non des enfants. En chemin, la milice de Léonid fut rejointe par un millier de personnes chacune venant des Tégéens, des Arcadiens et des Mantinéens, ainsi que cent vingt d'Orkhomènes. Quatre cents soldats furent envoyés de Corinthe, trois cents de Phlius et de Mycènes.
Lorsque cette petite armée s'approcha du col des Thermopyles et vit le nombre de Perses, de nombreux soldats prirent peur et commencèrent à parler de retraite. Certains alliés proposèrent de se retirer dans la péninsule pour garder l'isthme. Cependant, d’autres ont été indignés par cette décision. Léonidas, ordonnant à l'armée de rester sur place, envoya des messagers dans toutes les villes pour demander de l'aide, car elles avaient trop peu de soldats pour repousser avec succès l'attaque perse.
Pendant quatre jours entiers, le roi Xerxès, espérant que les Grecs prendraient la fuite, ne déclencha pas les hostilités. Mais voyant que cela n'arrivait pas, il envoya contre eux les Cassiens et les Mèdes avec l'ordre de prendre Léonidas vivant et de le lui amener. Ils attaquèrent rapidement les Hellènes. Chaque assaut des Mèdes s'est soldé par d'énormes pertes, mais d'autres ont remplacé les morts. C'est alors qu'il devint clair pour les Spartiates et les Perses que Xerxès comptait de nombreux habitants, mais peu de guerriers parmi eux. La bataille a duré toute la journée.
Après avoir reçu une rebuffade décisive, les Mèdes furent contraints de battre en retraite. Mais ils furent remplacés par les Perses, menés par Hydarnes. Xerxès les qualifiait d'escouade « immortelle » et espérait qu'ils acheveraient facilement les Spartiates. Mais dans le combat au corps à corps, comme les Mèdes, ils n'ont pas réussi à obtenir de grands succès.
Les Perses devaient combattre au corps à corps et avec des lances plus courtes, tandis que les Hellènes avaient des lances plus longues, ce qui leur donnait un certain avantage dans ce combat.
La nuit, les Spartiates attaquèrent à nouveau le camp perse. Ils réussirent à tuer de nombreux ennemis, mais leur objectif principal était la défaite de Xerxès lui-même dans la tourmente générale. Et ce n’est qu’à l’aube que les Perses aperçurent le petit détachement du roi Léonidas. Ils ont bombardé les Spartiates avec des lances et les ont achevés avec des flèches.
La route vers la Grèce centrale était ouverte aux Perses. Xerxès inspecta personnellement le champ de bataille. Ayant retrouvé le roi spartiate mort, il lui ordonna de lui couper la tête et de la mettre sur un pieu.
Il y a une légende selon laquelle le roi Léonidas, se rendant aux Thermopyles, comprit clairement qu'il mourrait, alors lorsque sa femme lui demanda lors de ses adieux quels seraient ses ordres, il lui ordonna de trouver un bon mari et de donner naissance à des fils. C'était la position de vie des Spartiates, prêts à mourir pour leur patrie sur le champ de bataille afin de recevoir une couronne de gloire.
Début de la guerre du Péloponnèse
Après un certain temps, les cités-États grecques en guerre les unes contre les autres se sont unies et ont pu repousser Xerxès. Mais malgré la victoire commune sur les Perses, l'alliance entre Sparte et Athènes n'a pas duré longtemps. En 431 avant JC. e. La guerre du Péloponnèse éclate. Et ce n’est que plusieurs décennies plus tard que l’État spartiate a pu vaincre.
Mais tout le monde dans la Grèce antique n’aimait pas la suprématie de Lacédémone. Ainsi, un demi-siècle plus tard, de nouvelles hostilités éclatèrent. Cette fois, ses rivaux étaient Thèbes, qui et ses alliés réussirent à infliger une sérieuse défaite à Sparte. En conséquence, le pouvoir de l’État a été perdu.
Conclusion
C’est exactement à cela qu’était l’ancienne Sparte. Elle était l’une des principales prétendantes à la primauté et à la suprématie dans l’image grecque antique du monde. Certains jalons de l’histoire spartiate sont chantés dans les œuvres du grand Homère. Parmi eux, l’exceptionnelle « Iliade » occupe une place particulière.
Et maintenant, tout ce qui reste de cette glorieuse polis, ce sont les ruines de certains de ses bâtiments et sa gloire éternelle. Les légendes sur l'héroïsme de ses guerriers, ainsi que sur la petite ville du même nom au sud de la péninsule du Péloponnèse, ont atteint les contemporains.
Il y avait très peu de cavalerie, car les habitants considéraient cette branche de l'armée comme sans importance. La force principale était l'infanterie (hoplites). Leurs armes consistaient en un lourd bouclier, une épée et une longue lance.
Hoplites grecs : qui sont-ils ?
Ce n’est un secret pour personne que l’histoire du monde antique est presque entièrement constituée de conflits armés et de guerres brutales. Chaque État cherchait à disposer de ses propres armées prêtes au combat, et la Grèce ne faisait pas exception. La majeure partie de ses troupes étaient des hoplites, des fantassins lourdement armés. Ils sont apparus pour la première fois dans l’armée de l’ancienne Sparte. Les hoplites grecs étaient essentiellement des soldats citoyens et servaient au profit de la cité-État dans laquelle ils vivaient.
À cette époque, le service militaire était un devoir pour tout homme. Par conséquent, toute réunion de citoyens s'est inévitablement transformée en un rassemblement soit d'anciens combattants ayant déjà purgé leur peine, soit de soldats encore en service à cette époque. Il s'avère que tout citoyen d'une politique libre est devenu tôt ou tard un hoplite.
Il faut dire que ces fantassins lourdement armés, dès le VIIe siècle et durant les quatre siècles suivants, dominèrent les champs de bataille. On sait qu'avant le père du roi Philippe II, les hoplites constituaient la base de la phalange classique.
Dans la Grèce antique, l’infanterie était divisée en plusieurs unités tactiques. Les plus hauts étaient les Moras, puis les Lochs, eux-mêmes divisés en unités plus petites. Les chefs commandant la peste étaient appelés polémarques, et les drageons étaient appelés drageons.
Armement
Les hoplites grecs portaient toujours des boucliers argiens, ou hoplons. Ils étaient de forme ronde et pesaient plus de 8 kg. Un fait intéressant est qu'en fuyant, les guerriers jetaient d'abord leurs boucliers en raison de leur poids excessif, de sorte que la perte d'un hoplon était considérée comme honteuse pour tout hoplite. Ils étaient utilisés non seulement pour couvrir le corps pendant les combats, mais aussi comme civières sur lesquelles étaient placés les camarades blessés ou morts.
Les historiens associent souvent l’origine de la célèbre expression « avec un bouclier ou sur un bouclier » à cet équipement grec. Le plus souvent, le hoplon était constitué d'une base en bois, recouverte à l'extérieur de feuilles de fer ou de bronze et recouverte de cuir à l'intérieur. Il avait des poignées confortables où la main du guerrier pouvait être insérée. Les armes principales des hoplites étaient les xiphos - des épées courtes droites ou des mahairs - des épées courbes avec une courbure inversée. De plus, ils étaient également censés porter des cystons - des lances de trois mètres pour lancer.
Production d'armes
Au départ, l'État ne se souciait pas de fournir des armes à ses soldats et promulgua même une loi selon laquelle tout hoplite grec (Ve siècle avant JC) était obligé de s'équiper à ses frais, même si l'uniforme complet coûtait cher (environ 30 drachmes). Ce montant était comparable au revenu mensuel d'un artisan. Habituellement, des armes aussi coûteuses étaient héritées.
À propos, sa production dans la Grèce antique a prospéré principalement grâce aux politiques urbaines et elle a été importée dans de petites colonies d'autres endroits. À l'époque de Périclès, il y avait un assez grand atelier à Athènes, où l'on fabriquait des boucliers. Il s’agissait peut-être de la plus grande production de la Grèce antique. Environ 120 esclaves et un assez grand nombre de citoyens libres y travaillaient.
Initialement, les guerriers portaient des casques illyriens, ou quilles, sur la tête. Ils étaient en bronze et décorés d'un peigne en crin de cheval. Ils furent utilisés du VIIe au VIe siècle. avant JC e., jusqu'à ce qu'ils soient remplacés par des corinthiens. Les nouveaux casques étaient complètement fermés et n'avaient d'ouvertures que pour la bouche et les yeux. En dehors des combats, ils étaient généralement déplacés vers l’arrière de la tête. Plus tard, sont apparus les casques chalcidiens, qui laissaient également les oreilles ouvertes. Au IIe siècle. avant JC e. les Thraces étaient considérés comme les plus populaires - avec un écusson relativement petit, complété par des joues sculptées et une visière.
Le torse du guerrier était protégé devant et derrière par une cuirasse anatomique - un hippothorax. Le plus souvent, il pesait environ 1 talent (environ 34 kg), mais certains soldats avaient une armure deux fois plus lourde. Au fil du temps, l'hippothorax a été progressivement remplacé par une version plus légère : une coque en lin appelée linothorax.
D’autres parties du corps étaient également protégées. Ainsi, les hoplites grecs étaient équipés de jambières - cnimides, ainsi que de brassards, qui furent utilisés jusqu'au tout milieu du Ve siècle. avant JC e. La preuve de ce fait est de nombreuses découvertes archéologiques découvertes par les scientifiques sur de nombreuses amphores et autres articles ménagers, il y avait souvent des images d'un hoplite grec (une photo d'un fragment d'un tel navire est présentée ci-dessous) combattant avec une arme à la main contre un autre ennemi.
Transformations dans l'armée
Aux VIIe-Ve siècles. avant JC e. une réforme a été menée pour alourdir l'armure hoplite. Très probablement, de telles mesures ont été prises afin de préserver la vie des soldats, puisque l'armée spartiate ne comptait alors que 8 moras, soit un peu plus de 4 000 soldats.
Cependant, à partir du milieu du Ve siècle. avant JC e. L'équipement des soldats grecs commence à être plus léger : les coques en lin commencent à remplacer les cuirasses anatomiques. Les brassards ont presque totalement disparu. La raison en était un changement dans la formation des troupes. Il est devenu plus dense et plus profond et le nombre de soldats dans les détachements a doublé. Seul le nombre de formations spartiates est resté inchangé - 144 soldats chacune. En raison des changements de formation, les coups tranchants étaient de moins en moins fréquents, de sorte que les mains des soldats ne risquaient pas d'être coupées. Maintenant, il était de plus en plus utilisé, de sorte que les lances s'allongeaient de 3 à 6 mètres. Ainsi, les hoplites grecs ont commencé à se transformer en sarissophoros, des fantassins qui constituaient la base de la phalange.
Traditions
Habituellement, les Spartiates partaient en campagne à la pleine lune, et avant cela, leur dirigeant faisait toujours un sacrifice pour que la chance les accompagne. Devant l'armée, ils portaient toujours le feu pris à Sparte, qui était désormais nécessaire pour allumer les feux des sacrifices en marche. De plus, ils emportèrent avec eux une image avec les Dioscures enlacés. Ils personnifiaient l'union fraternelle des compagnons d'armes et étaient des idéaux pour les guerriers spartiates.
Le camp militaire grec était presque toujours de forme circulaire et était bien gardé par des hilotes. Il faut dire que lors des campagnes les Spartiates s'habillaient très chicement. Au lieu de leur manteau habituel en tissu grossier, ils portaient des robes violettes et, au lieu de parkas, ils portaient des armes très polies. En entrant dans la bataille, les soldats mettent des couronnes, comme s'ils partaient en vacances.
Structure de l'armée
Les hoplites grecs ne sont pas les seuls à servir dans les troupes. Vous découvrirez plus loin qui étaient les peltastes et les frondeurs qui ont aidé les Spartiates au combat. Puisque les Grecs considéraient la cavalerie comme totalement inutile, les chevaux étaient souvent utilisés uniquement pour transporter de riches guerriers sur le champ de bataille. Par conséquent, à cette époque, en plus de l'infanterie lourde (hoplites), il y avait aussi une infanterie légère, composée des citadins les plus pauvres et des esclaves. Ces derniers, malgré leur existence forcée, étaient des personnes tout à fait fiables, dévouées à leurs maîtres.
Chaque hoplite avait toujours son propre esclave qui l'aidait à enfiler son équipement. Au combat, les esclaves étaient des frondeurs qui portaient avec eux des sacs en tissu contenant plusieurs dizaines de noyaux d'argile ou de pierre d'un diamètre allant jusqu'à 40 cm. Ils disposaient également d'une boucle de ceinture spéciale équipée d'un épaississement. C'était la fronde. Elle a été habilement retournée au-dessus de sa tête puis relâchée. Le boulet de canon s'est envolé et a rattrapé l'ennemi à grande vitesse, lui infligeant de graves blessures aux parties exposées du corps.
Lanceurs
Les Peltastes étaient des fantassins légers armés de javelots. Ils ont été recrutés parmi les citadins les plus pauvres appelés au service, qui n'avaient pas la possibilité d'acheter des armes et des armures hoplites. Il arrivait que certains d'entre eux achetaient de tels uniformes aux frais de la ville.
Les peltastes jetaient leurs armes à une distance d'environ 15 m. Ils n'avaient pas besoin d'une grande quantité de fléchettes, car ils n'avaient que le temps d'en utiliser quelques-unes dans le court laps de temps jusqu'à ce que l'ennemi s'approche de près. Il faut dire qu’une fléchette en tant qu’arme était bien plus dangereuse qu’une flèche, puisque, lorsqu’elle touchait le bouclier de l’ennemi, elle s’y coinçait, empêchant toute manipulation défensive d’être effectuée.
Entraînement physique et éducation
Comme vous le savez, les hoplites grecs sont des milices qui pouvaient difficilement maintenir leur formation tout en se déplaçant, et il n'était pas question d'aptitudes au combat au corps à corps. Bien sûr, on peut supposer que les citoyens libres pratiquaient une sorte d'exercice physique, mais les paysans n'avaient ni la possibilité ni la force de travailler constamment à l'amélioration de leur corps, surtout lorsqu'ils atteignaient un âge plus mûr.
Les Spartiates, c'est une autre affaire. Dès l'enfance, chacun d'eux a appris l'art de la guerre. Ils savaient se battre correctement et en étaient à juste titre fiers. Les hoplites spartiates savaient non seulement comment maintenir impeccablement une formation, dans laquelle ils étaient aidés par des joueurs de flûte, mais aussi mener avec compétence des combats au corps à corps. Ils étaient presque les meilleurs guerriers du monde antique.
300 Spartiates
Il est prudent de dire que le rôle principal dans la protection de leurs villes contre les troupes ennemies était alors joué par l'hoplite grec. 480 avant JC e. - c'est l'époque où l'immense armée du roi de Perse, Xerxès, franchit le détroit et envahit le territoire étranger. La Grèce a été obligée de se défendre. Son armée alliée était composée de détachements hoplites envoyés depuis onze villes, dont Sparte. Afin d'empêcher l'ennemi de s'enfoncer davantage dans le pays, les Grecs ont tenté de bloquer l'étroit passage des Thermopyles. Pendant deux jours, ils réussirent à repousser les forces supérieures des Perses, mais la trahison de l'un des habitants locaux, qui conduisit les troupes ennemies autour des défenseurs, ne leur laissa aucune chance de victoire. L'ensemble de l'armée grecque se retira, à l'exception de trois cents Spartiates et de deux autres détachements - les Thébains et les Thespiens, qui se rendirent cependant également rapidement à la merci de l'ennemi.
Les Spartiates savaient qu'ils ne pourraient pas gagner la bataille, mais la loi et l'honneur ne leur permettaient pas de battre en retraite. Ici, aux Thermopyles, ils défendirent leurs terres - la Locris opuntienne et la Béotie, par lesquelles l'armée perse devait passer. Les courageux hoplites ne reculèrent pas et moururent dans une bataille inégale.
Le temps avance inexorablement, mais l'histoire a encore conservé des preuves irréfutables de l'existence de la ville libre de Sparte et de ses courageux guerriers qui ont défendu leur terre contre leurs ennemis. Leur héroïsme est encore admiré par de nombreuses personnes et des réalisateurs célèbres tournent sur eux des films. De plus, dans presque tous les magasins dotés d'un rayon souvenirs, il y aura sûrement au moins une figurine assez réaliste d'un hoplite grec dans un uniforme d'une beauté inhabituelle.
Au VIIIe siècle. AVANT JC. Des changements révolutionnaires se sont produits dans les affaires militaires des anciens Grecs. Au lieu du principe de bataille précédent, où chacun combattait l'ennemi « seul », un système était désormais introduit qui exigeait une discipline beaucoup plus grande. Un tel système était la phalange - une formation de combat de plusieurs rangs, dans laquelle les guerriers du deuxième rang et des rangs suivants remplaçaient, si nécessaire, les personnes du premier. Pour cette raison, la phalange entière était divisée en rangées dans lesquelles les gens se tenaient les uns derrière les autres. Ainsi, la phalange n'était pas composée de plusieurs rangs longs, mais de plusieurs rangs courts. Chaque rangée était une unité de combat, et lorsqu'un homme du premier rang tombait, un guerrier de l'arrière se levait pour le remplacer - le suivant dans sa rangée.
La phalange pouvait être construite en formation ouverte, lorsque chaque personne faisait deux pas, ou elle pouvait être doublée, formant une formation de combat fermée. La diffusion des boucliers argiens (sans doute au début du VIIe siècle avant JC) renforça grandement ce nouveau type de système. Il s'agissait d'un bouclier métallique rond qui n'avait plus de poignée centrale comme auparavant, mais était fixé à l'avant-bras gauche. Un tel bouclier était maintenu au niveau de la poitrine et couvrait le guerrier du menton aux genoux. Au combat, ils formaient généralement une formation fermée, et la largeur du bouclier était alors juste suffisante pour couvrir le côté non protégé de la personne debout à gauche.
La phalange s'est développée progressivement et a dû subir de nombreux changements au début de sa formation. Le nouveau type de guerriers fut appelé hoplites, ou guerriers en armure. Sur un vase de Chiga, datant du milieu du VIIe siècle. J.-C., l'hoplite est représenté avec deux lances destinées au lancer, comme à l'époque d'Homère, mais il possède déjà des éléments d'équipement aussi familiers qu'un casque, une armure et des jambières, tous en bronze. Au fil du temps, les armes et les armures ont été améliorées. Au moment de l'invasion perse, l'armure de bronze a été remplacée par du lin - elle protégeait mieux et était beaucoup moins chère - et au lieu de lancer des lances, une longue lance conçue pour les mouvements perçants et une épée courte sont apparues. Possédant de telles armes, les hoplites pouvaient maintenir une formation rapprochée.
Contexte de la Phalange
Il n'est pas possible de retracer le développement de la phalange dans tous les détails. Nous savons seulement que le système était déjà pleinement développé au 7ème siècle, lorsque le poète spartiate Tyrtée écrivait que le devoir d'un guerrier est de se tenir aux côtés de ses camarades et de ne pas essayer de faire preuve d'héroïsme personnel au détriment de l'ordre de bataille. . Les Spartiates ont condamné Aristodème pour avoir fait preuve d'un courage imprudent lors de la bataille de Platées, mettant en danger la vie d'autres soldats.
Nous ne savons absolument rien de la façon dont la phalange était organisée au tout début. Nous apprenons la première description détaillée de Xénophon dans le « Gouvernement des Lacédémoniens », dans lequel il décrit l'armée spartiate du début du IVe siècle. AVANT JC. Xénophon utilise le mot « pentekostys », « cinquante », pour désigner une unité combattante de l'armée spartiate. En fait, à cette époque, une telle unité était beaucoup plus grande. Cela suggère que la phalange spartiate, et peut-être les phalanges d'autres cités-États grecques, se sont développées à partir d'un système où l'unité de base était une rangée de huit hommes. Il est également possible qu'un peu plus tôt, vers 800 avant JC, la phalange était composée de ventouses de 100 hommes chacune ; Le meunier était composé de deux pentecostia, elles-mêmes divisées en deux enomotia. Chaque énomotie comprenait probablement vingt-trois hoplites, un guerrier expérimenté qui ne faisait pas partie des rangs généraux (on l'appelait uragus ou tergiductor) et un commandant supérieur, un énomotarque. Au combat, l'enomoty était généralement formé en trois rangées de huit personnes chacune. Dans le même temps, l'ouragan se tenait derrière et maintenait l'ordre dans les derniers rangs. Oenomotarchus, comme tous les commandants de phalange, combattit devant le rang droit de son détachement. Lorsqu'il était formé en huit rangs, le loch se composait de douze rangées. Ils étaient commandés par un lohag, dont la place dans les rangs était sur le bord droit. Le côté gauche du meunier était commandé par un penteconteur, qui se trouvait du côté droit de son escouade. Ainsi, sous nos yeux apparaît une ventouse d'une centaine de personnes, où les commandants combattent au premier rang, et les Uragas se dressent fièrement derrière. Leur situation isolée est bien illustrée par Xénophon dans son récit de la bataille fictive de Fimbrara. Des guerriers légèrement armés étaient placés derrière la phalange, et derrière eux, les Urags s'alignaient pour maintenir l'ordre.
Un nouveau type de formation de combat a été adopté par toutes les cités-États, et bien qu'il puisse varier en détail d'une polis à l'autre, l'organisation de base est toujours restée la même.
armée athénienne
Dans la plus grande des politiques, Athènes, tous les citoyens âgés de 17 à 59 ans étaient tenus de servir dans l'armée. Au 5ème siècle Athènes pouvait déployer environ 30 000 hoplites, dont environ la moitié étaient pleinement capables de combattre. Les autres - les moins de dix-neuf ans et les anciens combattants - effectuaient le service de garnison. Les hoplites étaient recrutés parmi les couches riches de la société, car les guerriers se fournissaient en équipement militaire et seuls les riches pouvaient se le permettre. Cependant, celui dont le père a été tué au combat a été équipé aux frais de l'État.
D'après ce que l'on peut voir, les Athéniens ont conservé le « lac archaïque » d'origine et, en règle générale, combattaient sur huit rangs. Leur armée se composait de dix divisions, taxis, chacune commandée par un taxiarque. Chacune de ces unités a été recrutée dans l'une des dix unités territoriales de l'Attique. Tous les taxis étaient divisés en ventouses, mais nous ne savons pas s'il existait une division intermédiaire entre eux.
À Athènes, comme dans tous les États démocratiques, le poste de commandant militaire, ou stratège, était électif. Ils étaient au nombre de dix au total - un pour chaque unité territoriale - et ils étaient élus chaque année. En fait, seuls trois d’entre eux partaient généralement dans l’armée. Ensuite, soit l'un d'eux était choisi comme commandant suprême, soit tous les trois commandaient l'armée à tour de rôle. Le commandant se trouvait probablement au premier rang, et même le stratège, après avoir donné des ordres, prenait sa place, qui se trouvait généralement sur le flanc droit de la phalange.
Sparte est un État militarisé
De tous les États grecs dont le développement a suivi à peu près le même chemin, il convient de souligner le seul qui s'est écarté de ce schéma général. Sparte était un tel État et toute la Grèce le craignait. On croyait qu'un Spartiate valait plusieurs guerriers de n'importe quelle autre ville, et aucune autre ville n'osait affronter les Spartiates sur le champ de bataille, à moins d'y être forcée.
En fait, les Spartiates, c'est-à-dire les citoyens de Sparte étaient appelés Spartiates. Ils formaient le noyau de l'armée, renforcé par des soldats fournis par les perieki, subordonnés à Sparte. Au début du Ve siècle. L'armée comprenait également des hilotes légèrement armés. S'il y avait à la fois des Spartiates et des Perieci dans l'armée, alors ils étaient appelés « Lacédémoniens » (les hilotes, bien sûr, n'étaient pas pris en compte).
Les Spartiates avaient un étrange système de gouvernement. A Sparte, deux rois régnaient simultanément, dont le pouvoir était hérité. Cependant, si le règne de quelqu'un n'était pas apprécié, ce roi pouvait être expulsé. Dans le même temps, cinq magistrats élus chaque année, ou éphores, avaient un pouvoir réel bien plus grand. Il est possible qu'au départ les rois aient eu un réel pouvoir politique, mais au Ve siècle. AVANT JC. Le véritable pouvoir de l'État était constitué par les éphores, qui n'étaient responsables que devant leurs successeurs. Chaque roi avait des gardes du corps - un détachement de trois cents personnes, appelés hippei. Malgré ce nom (du mot « hippopotames », « cheval »), ils combattaient à pied et non à cheval. Initialement, les deux dirigeants participaient à toutes les campagnes militaires, mais peu de temps avant le début des guerres perses, la tradition changea et un seul des rois commença à partir en campagne.
Nos connaissances sur le système militaire athénien sont assez limitées, mais sur celui spartiate, au contraire, elles sont très étendues. Nous devons cela au guerrier et écrivain athénien Xénophon. Il a passé de nombreuses années avec les Spartiates et a même participé à des campagnes militaires avec eux. Xénophon était un grand admirateur du système militaire spartiate et ses écrits regorgent de faits le concernant. Les œuvres de Xénophon permettent de voir l'armée spartiate telle qu'elle était à la fin du Ve siècle. J.-C., et comme Sparte était un État très conservateur, la plupart de ses descriptions sont correctes pour le début de ce siècle.
L’État de Sparte réglementait tout. Les Spartiates étaient des guerriers et, selon la loi, ne pouvaient rien faire d'autre. Les terres de Sparte étaient réparties entre les fermes dans lesquelles travaillaient les hilotes. Les fermes appartenaient à l'État et chaque Spartiate recevait de l'une d'elles tout ce dont il avait besoin. Ce système permettait aux Spartiates de consacrer tout leur temps à l'art de la guerre. La société spartiate était extrêmement fermée et autosuffisante. La raison en était que les Spartiates étaient à l'origine des guerriers qui vainquirent et asservirent les hilotes, dont le nombre dépassait largement le leur. Afin de maintenir leur position, tous les Spartiates devaient rester toute leur vie des guerriers, capables d'apaiser les hilotes si nécessaire.
Élever un garçon spartiate
L'État réglementait littéralement tout dans la vie d'un Spartiate. Même les femmes enceintes devaient effectuer de nombreux exercices physiques pour s'assurer que leurs enfants naissent en bonne santé ; des bébés faibles ou handicapés physiques ont été tués.
À l'âge de sept ans, les garçons étaient enlevés à leur mère, leurs cheveux étaient coupés et ils étaient répartis en groupes. Les enfants vivaient, mangeaient et dormaient ensemble et recevaient l'enseignement du même mentor.
Les Spartiates ne confiaient pas l'éducation de leurs enfants à des enseignants embauchés - pour cela, ils choisissaient un citoyen adulte et expérimenté. La formation académique était minime et l'accent était mis sur la discipline et l'exercice physique. Les enfants couraient généralement pieds nus et sans vêtements, et leur nourriture était suffisamment simple et maigre pour encourager le vol. Même s'ils étaient punis s'ils étaient attrapés, la punition était précisément pour la paresse et non pour le vol. De cette façon, on leur a appris à supporter la faim et à se procurer de la nourriture pour eux-mêmes.
Dès l’âge de douze ans, la discipline se fait plus stricte. Comme les garçons de cet âge étaient considérés comme très méchants, ils étaient constamment chargés de travail acharné et d’exercices physiques incessants. Comme dans leur enfance, il leur était interdit de porter quoi que ce soit sous la tunique, qui leur servait de vêtement aussi bien en hiver qu'en été.
Les combats étaient encouragés tant parmi les enfants que parmi les adultes, mais ils ne devaient jamais se dérouler sous le signe de la colère. Le combat a dû s'arrêter sur ordre d'un autre citoyen. Une bonne illustration de ceci est l’histoire d’un garçon que son père lui a donné une fessée non pas parce qu’il s’était battu, mais parce qu’il s’était plaint qu’un autre garçon l’avait frappé.
La seule vertu des Spartiates était le courage et leur plus grand vice était la lâcheté. Les morts au combat étaient ramenés chez eux sur leurs boucliers. Un bouclier gênant était généralement la première chose dont un hoplite fuyant le champ de bataille essayait de se débarrasser, c'est pourquoi les femmes spartiates qui accompagnaient leurs fils au combat voulaient qu'ils reviennent « avec un bouclier ou sur un bouclier ».
Un jeune homme était considéré comme adulte à l’âge de vingt ans, lorsqu’il devenait apte au service militaire. Les plus aptes ont été sélectionnés pour l'armée et les autres ont été considérés comme aptes au service interne. Ils pourraient également recruter parmi eux des renforts. Parce que l'armée spartiate était organisée par tranches d'âge, les jeunes hommes continuaient à vivre et à s'entraîner ensemble ; même un Spartiate marié vivait et mangeait dans la caserne, séparé de sa femme. Cette séparation des maris et des femmes a contribué au développement des relations homosexuelles.
armée spartiate
Dans le traité « Le Gouvernement des Lacédémoniens », Xénophon raconte en détail comment l'armée spartiate était organisée à son époque, c'est-à-dire vers le début du IVe siècle. AVANT JC. Malheureusement, la deuxième source d'information sur l'armée spartiate, à savoir le récit de Thucydide sur la première bataille de Mantinée, n'est pas du tout aussi bonne. Thucydide a franchement admis qu'il avait eu de grandes difficultés à essayer de découvrir quoi que ce soit sur la structure de leur armée, et c'est pourquoi il a probablement essayé de reconstituer le tableau en utilisant tous les faits dont il disposait - mélangeant souvent des informations anciennes et modernes. Le récit de Xénophon est un témoignage oculaire et doit être privilégié.
Tous les hommes âgés de 20 à 60 ans devaient servir dans l’armée. Les hoplites spartiates étaient armés exactement de la même manière que le reste des Grecs, mais ils se distinguaient facilement par leurs manteaux rouges, qui constituaient un élément obligatoire de la tenue vestimentaire. Ce manteau rouge est devenu le symbole du guerrier spartiate.
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Riz. 3 Organisation de l'armée spartiate à l'époque de Xénophon (début du IVe siècle avant JC). 1 - la plus petite unité de l'armée spartiate - l'enomotia. Il se composait de trois rangées de douze personnes ou de six demi-rangées de six guerriers chacune. Ils étaient commandés par l'énomotarque. Les deux énonomies formaient une pentecôtie, commandée par un pentecontre. 2 - loch, l'unité principale de la phalange. Il était composé de deux pentecostia, ou quatre enomoti. Cette unité était commandée par un lochagos. 3 - la peste était formée de quatre drageons (576 personnes), et elle était commandée par un polémarque. L'ensemble de l'armée spartiate se composait de six moras et était subordonnée au roi. Légende: A - lohag, P - pentekonter, E - énomotarch. |
À l'époque de Xénophon, le lac spartiate comptait 144 personnes, divisées en quatre enomotii de 36 guerriers chacun. Tout ce qui a changé, c'est le nombre de personnes dans l'enomotia ; il y en avait une fois et demie plus, de sorte que la profondeur habituelle de la phalange passait de huit rangs à douze. A cette époque, il y avait une tendance générale vers des phalanges plus profondes - peut-être en raison de la montée de Thèbes, où le nombre de grades était beaucoup plus important. En général, on peut dire avec un haut degré de confiance que jusqu'à la fin du Ve siècle. AVANT JC. Les Spartiates adhéraient au « meunier archaïque », dans lequel le nombre de rangs était de huit.
L'armée spartiate était organisée de telle manière que chaque unité, aussi petite soit-elle, avait son propre commandant et, éventuellement, également un commandant au dernier rang. De tels commandants, les Urags, n'avaient probablement aucun privilège, et toute la rangée arrière de la phalange pouvait en être composée. Chaque enomotia était divisée en trois rangées et, par conséquent, en six demi-rangées. Le meilleur guerrier de chaque rang et demi-rang était son commandant, et le deuxième après lui était son ennemi. Les Enomotii étaient réunis dans les « cinquante », la Pentecôte, et chacun avait son propre commandant, le pentekonter. Deux cinquante constituaient le loch - la plus petite unité tactique de la phalange, commandée par le lohag. L'ensemble de l'armée spartiate était divisée en six parties, appelées moras (toge) et composées chacune de quatre ventouses. Le commandant de la peste s'appelait polémarque. Dans la phalange, tous les commandants supérieurs et chefs de rang se trouvaient très probablement au premier rang. Les œnomotarques, pentekonteri et lohagi prenaient généralement place à la tête du rang droit de l'unité de combat qu'ils commandaient.
La cavalerie était affectée à chaque mer. Le détachement, également appelé mora, se composait d'environ 60 cavaliers. De telles unités de cavalerie ne sont pas apparues immédiatement ; elles sont apparues pendant la guerre du Péloponnèse, vers la fin du Ve siècle.
La première mora comprenait des hippéas. C'était le nom donné aux 300 meilleurs hoplites de l'armée spartiate. Ils ont été choisis parmi des hommes qui étaient dans la fleur de l’âge.
Chaque année, les éphores élisaient trois personnes, les Hippagretae, dont le devoir était de trouver chacun une centaine de personnes pour en faire des Hippéens. Ils faisaient partie de l'aile droite de l'armée et servaient de gardes du corps du roi. Il est possible que seuls ceux qui avaient des fils pouvaient devenir hippéus, car les Spartiates traitaient avec dédain ceux qui ne remplissaient pas leur devoir et ne produisaient pas la prochaine génération d'hoplites. Cela peut expliquer le récit d'Hérodote selon lequel les Spartiates avaient des fils dans son récit de la bataille des Thermopyles.
Sparte au temps d'Hérodote
Il est probable que l'armée spartiate ait subi deux réorganisations : l'une à l'époque de Xénophon, au début du IVe siècle, et l'autre une cinquantaine d'années plus tôt. On ne sait pratiquement rien de ce à quoi ressemblait leur armée avant cette première réorganisation. Chez Hérodote, le mot « loch » (lochos) est parfois trouvé, tandis que le mot « mora » (toga) est totalement absent ; De plus, des sources anciennes disent constamment qu'il y avait cinq drageons dans l'armée spartiate. Tout cela suggère qu'il s'agissait du début du Ve siècle. AVANT JC. L'armée spartiate se composait en réalité de cinq énormes drageons. Il est fort possible que la plus petite unité ait également été appelée loch - le mot lui-même désigne simplement un groupe de personnes, un détachement et ne reflète en aucun cas le nombre requis de personnes qui y figurent. Les significations étaient également confuses lors de l’utilisation du mot « taxis », qui, à l’époque de Xénophon, pouvait désigner toute unité de combat plus grande qu’une ventouse.
Il est possible que ces « gros » drageons soient constitués de représentants des cinq unités territoriales de Sparte, ces villages qui en faisaient initialement partie. Dans les temps anciens, chaque village devait exposer un meunier ; Au fur et à mesure que les villages s'agrandissaient, le nombre d'habitants du loch augmentait, mais le nom restait le même. Les drageons, les commandants de ces drageons, sont ainsi devenus des personnes bien plus importantes que ne le laisse entendre le nom de leur poste. Lors de la bataille de Platées, en 479, chacun des cinq Lochagi devait commander mille hommes. Ceci explique pourquoi le seigneur Amompharet se considérait en droit de contester l'ordre de son commandant suprême, Pausanias : dans des circonstances normales, Amompharet aurait certainement été présent au conseil de guerre. Sans aucun doute, cette division a persisté plus tard.
Vers le 7ème siècle environ. AVANT JC. la population de Sparte a régulièrement diminué. Entre le VIIe et le début du Ve siècle. son armée passa de neuf mille à huit mille, et cent ans plus tard, elle ne comptait qu'environ quatre mille personnes, les Spartiates ne représentant qu'environ un millier de guerriers. Afin de renforcer les forces, les hilotes et les périecs libérés furent admis dans l'armée. Une diminution aussi brutale de la population doit être à l’origine des changements ultérieurs.
Les jeunes guerriers au temps de Xénophon
Xénophon soutient qu’il n’est pas nécessaire d’apprendre à une personne à utiliser des armes. Travailler avec un bouclier et une lance est aussi naturel que l'habitude de parer les coups lors d'un combat avec la main gauche et de les porter avec la droite. C'est peut-être vrai. La force de la phalange ne reposait pas sur l’habileté des guerriers individuels, mais sur leurs actions communes bien huilées. Xénophon croyait apparemment que tout ce dont un guerrier avait besoin était de savoir utiliser une lance et un bouclier, ce qui, bien sûr, était acquis au cours de combats d'entraînement. De plus, tout garçon spartiate s'imaginait probablement comme un soldat pendant les jeux et apprenait ainsi son futur métier.
Quoi qu’il en soit, les hoplites apprenaient probablement les mouvements de base. On suppose que les poses dans lesquelles les guerriers sont le plus souvent représentés dans l’art grec représentent précisément ces mouvements de base.
1. Lorsque l'hoplite se tenait « à l'aise », sa lance reposait sur le sol et son bouclier se tenait à sa hanche. Parfois les hoplites restaient dans la même position face à l'ennemi, en signe de mépris à son égard.
2. Lorsque le commandement « au garde-à-vous » a été retenti, la lance a été levée jusqu'à l'épaule droite et le bouclier de manière à couvrir le torse.
3. À partir de cette position, l'hoplite pouvait se mettre en position de combat, en avançant la lance jusqu'à ce que son bras droit soit étendu et que l'arme soit parallèle au sol au niveau de la hanche. C'était la position pour frapper par le bas, à partir de la taille, dans laquelle les hoplites partaient au combat. Il est impossible d’effectuer ce mouvement en formation fermée, car pour porter un tel coup à la poitrine de l’ennemi, il faudrait légèrement ouvrir le mur de bouclier. De plus, en portant un tel coup à la taille, il y avait un risque de blesser le suivant dans sa rangée avec l'afflux de lances.
4. La position normale pour frapper ressemblait à ceci : la lance était levée par-dessus l'épaule droite et frappée, légèrement en biais, à travers un espace étroit entre les côtés supérieurs de son propre bouclier et celui du voisin de droite. L'angle d'inclinaison devait être tel qu'il ne heurte pas le suivant dans la rangée. Il serait impossible de prendre cette position à partir de la position 2, car alors la lance serait tournée vers l'avant. Il est également impossible d'y accéder depuis la position 3 si la lance est longue. Pour effectuer ce mouvement, il fallait lever la lance par-dessus l'épaule droite et changer la prise, ce qui était assez difficile à réaliser en faisant la queue. Un soldat expérimenté pouvait toujours comprendre comment une armée était entraînée par le degré de précision avec lequel un mouvement était exécuté.
La formation a commencé avec l'apprentissage des recrues à marcher en colonne une à la fois, en suivant le commandant. Les jeunes Spartiates, qui ont absorbé les traditions de leur ville natale avec le lait de leur mère, n'avaient probablement besoin que de « se façonner » au cours du processus d'entraînement. Tous les ordres étaient donnés vocalement et exécutés par un signal de trompette. Xénophon décrit de manière colorée comment un certain taxiarque a tenté de former des recrues, évidemment pas des Spartiates, à se déplacer en une seule formation. Il les aligna derrière la loge puis donna l'ordre d'avancer. Sans attendre le signal de la trompette, l'homme qui se tenait derrière le cavalier fit un pas et le rattrapa. Le taxiarque, avec une patience louable, expliqua à l'ignorant que l'ordre ne s'appliquait pas à lui seul, mais à tout le monde. Il a dit à la recrue de reprendre ses fonctions et a redonné le commandement. Cette fois, tout le monde a dépassé le perdant. Lorsque les recrues étaient entraînées à marcher en ligne, on leur montrait comment se former en rangées de différentes longueurs. Supposons qu’un groupe de 36 personnes soient alignées sur une seule rangée. On les compte ; le premier de la rangée, l'énomotarque, donne les ordres à toute la rangée ; le treizième homme commande les hommes du numéro 14 au numéro 24, et le numéro vingt-cinq commande ses hommes du 26 au 36. Au commandement de former une colonne de trois, les numéros 1 à 12 restent en place, et les numéros 13 et 25 commandent leurs hommes. les hommes se placeront à leur gauche de manière à former une colonne de trois personnes de large et douze de profondeur. Au deuxième ordre, la moitié arrière de chaque escouade avance le long de la moitié avant de manière à former un carré de six hommes de largeur et six de profondeur. Les rangées pouvaient être ouvertes, et alors la distance entre elles était de deux pas, ou elles pouvaient être reliées, et alors elle était égale à un pas. Puisqu'il n'y avait pas de marquage, cet exercice ne pouvait être effectué dans la pratique que si les chefs d'escouade le commandaient. leurs hommes doivent tourner à gauche, puis avancer sur la distance requise depuis la première escouade, puis tourner à droite et avancer jusqu'à ce que les commandants atteignent l'énomotarque. Tirer vers l’avant la seconde moitié de chaque colonne était également utilisé comme moyen le plus simple de former une formation rapprochée.
L'exercice devenait un peu plus difficile si l'on avait affaire à un meunier entier composé de quatre enomoties. Le schéma montre comment ces enomotia, déjà reconstruites en colonnes de trois, forment un carré de douze par douze personnes. Si les guerriers formaient une formation ouverte, la seconde moitié de chaque colonne pourrait être avancée pour former une phalange fermée de six rangées de vingt-quatre guerriers chacune.
Afin de former une colonne, la phalange fit un tour en cercle, et l'ennemi de la dernière escouade, qui se trouvait désormais à l'extrémité droite de la phalange, se mit en mouvement. Les autres le suivirent dans l'ordre prescrit.
Xénophon raconte comment le taxiarque entraînait ses hommes à ces manœuvres en les faisant aller dîner en phalange, puis en les alignant sur une seule file, menée par le lohague du flanc droit. Après avoir fini de manger, les guerriers devaient partir dans l'ordre inverse - en colonne un par un sous la direction de l'attaque du flanc gauche, puis à nouveau former une phalange de sorte que les secondes moitiés de chaque rangée soient devant. Cette formation fut utilisée lors de la retraite.
Les recrues étaient prêtes à prendre place dans les rangs immédiatement après avoir terminé leur formation initiale. L'armée spartiate étant constituée en fonction de l'âge, les recrues de chaque année devaient former une unité distincte. Il est peu probable qu'ils aient été recrutés en fonction de leur âge, puis affectés à différentes unités. Toutes les unités de combat n'étaient rassemblées dans leur intégralité que si l'ordre de mobilisation était donné. A l'époque de Xénophon, l'armée comptait environ quatre mille hommes. Puisqu'ils y ont servi pendant 40 ans, le chiffre d'affaires aurait dû être d'environ 100 personnes par an. Après ajustement pour tenir compte des décès au combat ou d'autres causes, on peut calculer que chaque année, environ 50 anciens combattants ont quitté le service, ce qui signifie qu'il s'avère qu'environ deux cents nouvelles recrues étaient nécessaires chaque année. Apparemment, afin de faire place aux jeunes guerriers, une enomotia dans chaque mer a été dissoute, ne laissant que les commandants, les colonnes supérieures et les uragas. La place libérée était occupée par environ 180 des meilleures recrues ; le reste des nouveaux venus se retrouva dans la cavalerie. Les guerriers des enomoti lâches pourraient être utilisés pour renforcer d’autres enomoti. L'unité de combat nouvellement formée occupait initialement la place la moins honorable sur le flanc gauche de la mora et, devenue partie intégrante des forces principales, pouvait participer à des manœuvres d'entraînement à part entière. Au cours de leur parcours, les recrues ont appris à utiliser leurs compétences, en travaillant avec trois autres drageons qui constituaient leur mora.
Maintenant, ils réapprenaient à passer d'une colonne en marche à une phalange, mais ils le faisaient d'une manière plus complexe. Suivant trois de front, le premier meunier s'arrêta et tous les autres tournèrent à gauche. Dès que le meunier, qui aurait dû être en tête du rang de droite, a franchi la ligne du rang de gauche, il a dû commencer à compter ses pas pour être dans la bonne position pour tourner à droite puis s'aligner avec le premier meunier. Le déploiement des drageons individuels suivait le principe que les nouveaux arrivants avaient appris au tout début de leur formation. Afin de former une formation ouverte de 12 rangs de profondeur, le meunier arrière devait compter 70 pas vers la gauche. La mora complète formait un front de 48 hommes qui s'étendait sur 94 pas. Même les débutants devaient apprendre à se transformer en formation de combat à partir d'une colonne en marche et être capables de la tourner vers la gauche ou vers la droite. Pour ce faire, chaque ventouse, y compris cette fois la première, devait s'arrêter, tourner à droite ou à gauche, et ensuite seulement se transformer en phalange.
De plus, les recrues devaient apprendre à effectuer des manœuvres de débordement - par exemple, pousser les flancs en avant, envelopper une unité ennemie. Ces mouvements sont souvent mentionnés dans les descriptions de diverses batailles antiques, mais ils posent un problème considérable, car alors la phalange ne pourra pas se retourner. Heureusement, Xénophon décrit cette manœuvre en détail lorsqu'il décrit la bataille fictive de Fimbrara, et dans sa description, cette manœuvre est exécutée par les deux ailes, même si généralement une seule d'entre elles l'exécutait. Ainsi, toute l’armée s’est alignée en phalange. Au signal de la trompette, les deux ailes replient la formation en colonne de marche et commencent à s'éloigner du noyau central. A une certaine distance, ils se retournent et, en colonne, commencent à avancer vers l'ennemi. Lorsque les deux ailes ont terminé cette partie de la manœuvre et, comme des cornes, se précipitent en avant, le centre de l'armée commence à avancer. Après avoir rattrapé l'ennemi, les flancs attaquants se tournent vers l'intérieur, font face à l'ennemi et engagent la bataille. Si l’ennemi parvenait à prédire l’avancée de l’armée attaquante, une telle manœuvre pourrait s’avérer extrêmement dangereuse.
L'armement des Grecs a considérablement changé. Il existe des hypothèses selon lesquelles au tournant du siècle, la panoplie des hoplites est devenue considérablement plus légère et les coquilles ont été abandonnées. Au moment des conquêtes macédoniennes, les obus avaient fait leur retour. Est-ce ainsi ?
Au début du Ve siècle. AVANT JC. au moment où l'armure de bronze en forme de cloche des hoplites est devenue archaïque. Les artistes représentent parfois des coquilles en forme de cloche pour les hoplites, conservateurs célèbres.
Au Ve-IVe siècle. la coque anatomique - le gélothorax - devient plus proéminente, répétant les muscles du torse. Une telle coquille pourrait être courte ou recouvrir complètement le bas de l'abdomen.
Le gelothorax était durable, mais en même temps lourd, rendait les mouvements difficiles et coûtait assez cher. Depuis la fin du VIe siècle. AVANT JC. on utilise une coquille en lin, le linothorax, plus légère et moins chère, qui pourrait être complétée par des écailles métalliques. L'aine pourrait être recouverte de bandes protectrices de cuir ou de lin - ptérygami (pterygami). Même à la fin du VIe siècle. AVANT JC. l'armure de lin a été décrite par Hérodote, 3.47 : « L'armure était en lin avec de nombreuses images tissées, décorées d'or et de franges de coton. Le plus étonnant, c’est que chaque cordelette de tissu, aussi fine soit-elle, était composée de 360 fils et qu’ils étaient tous visibles.
Artiste Adam Hook
Les jambes de l'hoplite étaient protégées par des jambières en bronze - des knemids. Les brassards étaient rarement utilisés. L'armure du hoplite était complétée par un casque. Le guerrier bénéficiait d'une protection maximale grâce au casque corinthien fermé, illustré dans l'illustration ci-dessus. Les propriétés négatives du casque corinthien étaient une mauvaise visibilité et audibilité. Au 5ème siècle le casque corinthien cède la place à des casques plus ouverts.
L'illustration montre différents types de casques hoplites : 12,16 – Corinthien, 6,7 – Illyrien, 17,18,19 – Chalcidien (19 est aussi appelé Attique), 20 – Thrace.
Dans l’illustration ci-dessous, l’idée de l’artiste sur le casque illyrien diffère de celle généralement acceptée.
Artiste A. Kurkin
L'hoplite tire son nom de son bouclier caractéristique - le hoplon. Un hoplon était un accessoire obligatoire pour un hoplite. Ce bouclier est aussi appelé Argive ou aspis. Mais aspis est un bouclier au sens large du terme. Les auteurs ultérieurs peuvent comprendre que l'aspis est une petite pelta. L'hoplon a une convexité caractéristique et un bord plat, un diamètre moyen de 90 cm et recouvre presque entièrement l'hoplite.
Parfois, pour protéger davantage les jambes de l’hoplite des flèches, un rideau était suspendu sous le bouclier.
Au début de l’histoire grecque, le bouclier pouvait contenir une image caractéristique d’un héros particulier. Pour Ménélas c'était un serpent, pour Tydée c'était un sanglier, pour Agamemnon c'était une Gorgone. Vers la fin du Ve siècle. Des images caractéristiques apparaissent sur les boucliers, aidant à déterminer l'adhésion à la politique. Sur les boucliers messéniens il y avait la lettre mu, sur le lambda lacédémonien, sur le sigma sicyonien, sur les boucliers thébains il y avait l'image d'une massue, sur les boucliers athéniens - un hibou ou alpha, le trident de Poséidon - Mantinée. À partir des dessins, on peut également distinguer l'appartenance à divers phyla de l'Attique et des moras à Lacédémone.
Dans une période antérieure, il y avait des boucliers avec des découpes le long des bords - ce qu'on appelle le « type béotien ». Et les lances pouvaient être utilisées pour lancer.
Au 5ème siècle Pendant les guerres gréco-perses, ils poignardaient avec une lance.
Une lance hoplite avec une pointe en forme de feuille s'appelle un doru. La longueur d'une lance est déterminée à partir de découvertes archéologiques - la distance entre la pointe survivante et la sortie est mesurée, ou à partir d'images anciennes. Il est généralement admis que la longueur de la lance était d'environ 2,5 m. Mais il existe des images de lances plus longues, d'environ 3 m.
Les hoplites utilisaient non seulement des lances, mais, si nécessaire, pouvaient servir de troupes légères. Xénophon, « Histoire grecque », 3.5.20 : « Lorsque Lysandre mourut et que ses soldats coururent vers la montagne, les Thébains les poursuivirent de toutes leurs forces. Quand, à leur poursuite, ils gravirent le sommet de la montagne, où l'impraticabilité et l'étroitesse des gorges empêchaient la poursuite du voyage, les hoplites lacédémoniens tournèrent leur front vers l'ennemi et commencèrent à lancer des fléchettes et des flèches. Si la lance se brisait, au plus près de la bataille, les hoplites retiraient l'épée.
L'épée hoplite standard - xiphos - est droite, en forme de feuille. Parfois, dans les images des hoplites, ils sont représentés avec une épée courbe, le kopis ou makhaira, comme Xénophon appelle cette épée.
Il existe certaines nuances sémantiques dans l'utilisation des termes copis, mahaira ou une épée similaire à ceux-ci - la falcata espagnole, mais nous laisserons ces subtilités au débat entre historiens professionnels. Une épée incurvée produit un mouvement tranchant lors d'un coup tranchant et est principalement pratique pour le cavalier, comme l'écrit Xénophon dans son ouvrage « Sur la cavalerie ».
Depuis la guerre du Péloponnèse, des sources picturales montrent des hoplites (généralement des Spartiates) sans armure.
Les hoplites portaient un type spécial de chiton - l'exomida, qui était porté abaissé sur l'épaule droite. Au lieu d'un casque, un chapeau en feutre – pilos – peut être utilisé. Un casque de pilos en métal est apparu, en forme de chapeau.
Xénophon dans Anabase, 1.2.16 parle de la revue des mercenaires au service de Cyrus auparavant : « Tous les Hellènes portaient des casques de cuivre, des chitons violets et des knémides, et les boucliers étaient sortis de leurs étuis. » L'armure n'est pas mentionnée.
Artiste Adam Hook
Cette illustration montre un hoplite sans armure. 8,9,10 – casques béotiens, 12 – pilos. Il manque des jambières.
On pense qu'à l'époque de l'hégémonie macédonienne en Grèce, la coquille de gelothorax est réapparue sur les hoplites, dont une image est présentée dans l'article sur. Ci-dessous se trouve un hoplite portant une armure musclée avec des ptéruges et coiffé d'un casque phrygien. Le casque phrygien ressemble à celui thrace, à l'exception du sommet caractéristique du bonnet phrygien.
Artiste Adam Hook
On a émis l'hypothèse que lors de la guerre du Péloponnèse, les armures avaient disparu pour alléger l'hoplite et donner une plus grande mobilité à la phalange, ce qui permettait de mieux contrer l'augmentation du nombre de troupes légères. Du point de vue de cette hypothèse, on ne sait pas pourquoi les armures sont revenues dans le dernier tiers du IVe siècle. De plus, pour contrer les troupes légères ennemies, il est préférable d’utiliser vos propres troupes légères.
En fait, la coquille hoplite n’a jamais disparu. Diodore, après 12h70 : « … il y eut tellement de morts que les Thébains, utilisant le produit du butin, non seulement érigèrent une grande colonnade sur la place du marché, mais la décorèrent également de statues de bronze, et décorèrent les temples et portails avec armure de bronze obtenue comme trophée. Thucydide, 6.31 : « L'armée de terre était composée de personnes sélectionnées qui essayaient par tous les moyens de se surpasser avec leur équipement et leurs armures. » Xénophon, « Histoire grecque », 6.2.20 : « Ayant appris cela, Mnasippe revêtit une armure et se précipita à la rescousse avec tous ses hoplites… » ; 7.5.23 : « …certains ont couru vers leur place dans les rangs, d'autres se sont alignés, d'autres ont bridé leurs chevaux et d'autres ont enfilé leur armure. » Xénophon, "", décrit : "... les cadavres de nos propres soldats et de ceux de nos soldats ennemis gisaient mélangés, et des boucliers brisés, des obus brisés, des poignards étaient jetés à côté d'eux, dont certains gisaient dégainés sur le sol, d'autres restaient collés. sont restés coincés dans le corps, et certains ont été serrés dans les mains des morts. Plutarque, Pélopidas : « On dit que les participants à la bataille, ayant appris sa mort, n'ont pas enlevé leurs obus, n'ont pas débridé leurs chevaux, n'ont pas pansé leurs blessures, mais avant tout - directement dans leur armure, pas mais refroidis après la bataille - ils se rassemblèrent autour du corps de Pélopidas, comme s'il pouvait les voir ou les entendre, ils empilèrent des tas d'armes ennemies autour… » ; Timoléon : « Timoléon se précipita à son secours et, couvrant Timophane prosterné à terre d'un bouclier, exposa son armure et son corps même aux coups ; tout blessé par des flèches et des épées, il repoussa néanmoins les assaillants et sauva son frère.
Les obus étaient et restèrent en service. Pour alléger les hoplites, il n'abandonna pas complètement les obus. Selon Diodore : « et au lieu de cottes de mailles et d’armures de cuivre, il introduisit des armures de lin ». Tout d'abord, pour augmenter la mobilité, Iphicrate remplace le hoplon par un pelta. L'absence d'armure chez les hoplites doit dans certains cas être recherchée pour des raisons économiques. Les guerres intestines constantes en Grèce ont épuisé le trésor des politiques opposées. Un grand nombre de mercenaires sont apparus qui ne pouvaient pas se doter d'armes hoplites complètes. Agésilas, pour que les mercenaires se munissent des armes nécessaires, fut contraint de recourir à des ruses. Xénophon, « Histoire grecque », 4.2.7 : « … il (Agésilas) attribua des récompenses à ceux des villes qui enverraient la meilleure armée, à celle des commandants mercenaires qui viendraient avec les détachements d'hoplites les mieux armés, archers ou peltastes. Il promit également de donner des nyctheria (prix) à ceux des hipparques dont les troupes se distingueraient par des chevaux et des armes…. Agésilas a ainsi réussi à ce que, en quête de récompenses, chacun acquière des armes d'une valeur plusieurs fois supérieure à cette somme.
Artiste A. Kurkin
Les hoplites passeraient plus tard aux armes macédoniennes. Les Spartiates Cléomène et les Achéens Philopoemenes prendront les sarissas entre leurs mains en 222 avant JC. Et après l'invasion de la Grèce par les Gaulois en 279 avant JC. au lieu des hoplons, le feu ovale sera populaire.
Au début du IVe siècle. AVANT JC. Sparte est au sommet de sa puissance. Leur phalange est invincible. L'armée spartiate, dirigée par le roi Agésilas, mène avec succès des opérations militaires contre la Perse. Agésilas, un chef militaire talentueux, atteint Sardes et vainc les satrapes perses. De retour en Grèce au plus fort de la guerre de Corinthe, Agésilas bat ses adversaires à la bataille de Coronea. Cependant, à la fin de sa vie, Agésilas fait face au déclin et à la défaite de l'armée spartiate. Il est contraint, avec les restes des Spartiates, de défendre sa ville, entourée d'ennemis. Xénophon, un ami d'Agésilas, fournit des informations détaillées sur sa vie et la structure de l'armée spartiate.
L'ouvrage de Xénophon « Politique des Lacédémoniens » est dédié à l'armée spartiate. Il y écrit sur les lois de Lycurgue, mais décrit l'armée contemporaine du temps d'Agésilas.
Phalange spartiate
« Tout d'abord, les éphores proclament l'âge auquel les cavaliers, les hoplites et enfin les artisans doivent partir en campagne. Ainsi, ce que les gens utilisent dans leur polis, les Lacédémoniens disposent de tout cela lors d'une campagne militaire. Et si l'une des armes est nécessaire à toute l'armée, il est alors ordonné que certains d'entre eux soient transportés sur une charrette, d'autres sur des bêtes de somme ; dans ce cas, ce qui manque est le moins susceptible d’être caché. Pour le combat, Lycurgue prescrit une table violette et un bouclier de cuivre. Il considérait qu'il était le moins adapté aux femmes et le plus adapté à la guerre, vite mis en valeur et moins sale. Il prescrit également les cheveux longs à ceux qui ont franchi le seuil de la jeunesse, estimant que les guerriers paraîtront ainsi plus grands, plus nobles et plus redoutables. Et ayant ainsi arrangé cela, il divisa la cavalerie et les hoplites en 6 pestes. Chacune de ces moras civiles compte un polémarque, quatre lochagi, 8 penteconters et 16 énomotarques. A partir de ces pestes, sur commande, tous les guerriers sont répartis en enomotives, parfois en trois, et parfois en six (??? rangées).
La plupart considèrent le système armé laconien comme le plus complexe, mais une telle hypothèse est totalement en contradiction avec la réalité, car dans le système laconien, les commandants sont les premiers et chaque rangée de combattants a tout ce dont elle a besoin au combat. Il est si facile de comprendre toutes les caractéristiques d'une telle structure que quiconque est capable de reconnaître les gens ne se trompera pas, car certains sont censés diriger la guerre, d'autres sont censés les suivre. L'énomotarque, comme un héraut, annonce verbalement les manœuvres - de sorte que les phalanges deviennent de plus en plus étroites et plus profondes, et il n'y a rien de difficile à comprendre ici. De la même manière, vous devez combattre un ennemi qui apparaît soudainement, même si les rangs des combattants sont soudainement bouleversés. Mais un tel ordre n'est plus facile à comprendre pour tout le monde, sauf pour ceux qui ont été élevés selon les lois de Lycurgue. Les Lacédémoniens font très facilement ce qui paraît très difficile aux hoplites des autres armées. Après tout, lorsqu'ils se déplacent sur le flanc, une énomite en suit généralement une autre jusqu'à l'arrière de la tête. Si, toutefois, la phalange ennemie apparaît du côté opposé, alors l'énomotarque reçoit l'ordre de se tourner vers la gauche jusqu'à ce que la phalange soit directement en face des ennemis. Et si les ennemis, avec cette disposition de l'armée spartiate, apparaissent par l'arrière, alors chaque rangée de combattants se retourne alors pour que les plus forts soient toujours face aux ennemis.
Lorsque le commandant se retrouve sur le flanc gauche, les guerriers spartiates voient cela comme un avantage et non comme un inconvénient, car si quelqu'un tente de les encercler, ils les entoureront du côté protégé. Et si, pour une raison quelconque, il s'avère plus avantageux pour le chef d'occuper l'aile droite, alors, en tournant l'agema vers le flanc, ils tournent toute la phalange de sorte que le chef soit à droite et l'arrière-garde soit sur la gauche. Si les ennemis se trouvent du côté droit de l'armée se déplaçant avec l'aile, alors les Lacédémoniens ne font rien d'autre, mais tournent seulement chaque ventouse, comme une trirème, avec l'arc vers l'ennemi, et il s'avère alors que la ventouse située à l'arrière se termine en direction de la lance [t . e. à droite]. Si les ennemis s'approchent du côté gauche, ils ne le permettent pas, mais repoussent leur assaut ou tournent les ventouses adverses devant l'ennemi, puis la ventouse debout à l'arrière est située sur le côté du bouclier [c'est-à-dire e. à gauche].
Je te dirai aussi comment Lycurgue jugeait opportun de camper. Considérant l'inutilité des coins du quadrilatère dans ce cas, il décida d'installer son camp en forme de cercle, à moins qu'il n'y ait une montagne, un mur ou une rivière sûr derrière. La garde de jour, composée d'hoplites, était placée pour surveiller l'intérieur du camp, et ces hoplites étaient postés pour s'occuper des alliés et non des ennemis. Les ennemis sont gardés par des cavaliers stationnés aux endroits offrant la meilleure vue sur toute la zone. Si quelqu'un quitte l'emplacement de la phalange la nuit, alors Lycurgue est chargé de surveiller une telle personne. skiritam, et maintenant un tel ordre est donné par les Spartiates et les étrangers, dont certains sont en campagne avec eux. Et ce que les Lacédémoniens marchent toujours avec des lances, vous devez le savoir - cela se produit précisément pour la raison que leurs esclaves ne sont pas autorisés à porter des armes lourdes. Quant à ceux qui quittent le camp pour se ravitailler, il ne faut pas s'en étonner, car ils s'éloignent les uns des autres et des armes juste assez pour ne pas se soucier de leur sécurité mutuelle. Et ils le font aussi pour leur propre sécurité. Les camps sont déplacés fréquemment pour endommager l'ennemi et aider les alliés.
Lorsque le roi se tient à la tête de l'armée et qu'aucun ennemi n'est visible, alors personne ne le précède, sauf Skiritov et les éclaireurs à cheval, si une bataille est attendue, alors le roi, prenant l'agema de la première mora, la mène en la tournant vers la lance à droite, de manière à se trouver entre deux moras et deux polémarques... Le peuple qui devraient être situés derrière eux sont alignés par les plus âgés de ceux qui, avec le roi, sont entretenus aux frais de l'État - parmi eux, il y a ceux parmi leurs égaux qui vivent dans la même tente que le roi, et la fortune- les caissiers, les médecins, les joueurs de flûte, qui suivent habituellement l'armée, et les volontaires, s'il y en a. Les Lacédémoniens ne manquent donc de rien, puisque tout leur est prévu d'avance.
Artiste Xristos Gianopoulos
Il me semble que ce que Lycurgue a proposé pour la bataille de . Lorsque les ennemis apparaissent et que la chèvre est abattue, il est établi par la loi que tous les joueurs de flûte présents doivent jouer de la flûte et qu'aucun Lacédémonien ne doit rester sans couronne ; Lycurgue prescrivait également que les armes militaires devaient briller. Une jeunesse spartiate doit aller au combat soigneusement peignée, joyeuse et digne de gloire.
Les ordres de l'énomotarque sont répétés par les guerriers qui lui sont subordonnés, car tout au long de l'énomotarque, on ne peut pas entendre ce que dit l'énomotarque en dehors des plusieurs rangées de l'unité qui lui est confiée. Le polémarque doit veiller à ce que tout soit comme il se doit dans chaque mer. Et quand vient le temps de monter le camp, le roi donne des ordres et indique l'endroit où toute l'armée doit s'arrêter. Envoyer une ambassade aux alliés et aux ennemis est également le devoir du roi. Et quand ils veulent faire quelque chose, tout le monde commence, généralement par le roi. ... Ainsi, en observant cela, on pourrait penser : tous les autres guerriers hellènes sont autodidactes, et seuls les Lacédémoniens sont en fait maîtres des affaires militaires.
Les historiens, sur la base de ces travaux, tentent de calculer le nombre de soldats de l'armée spartiate. Ils le font comme suit. Ils reprennent les mots de Xénophon selon lesquels l'énomotia est construite en 3 ou 6 rangées. Xénophon a une indication : « L'infanterie des Lacédémoniens, comme ils disaient, était alignée de telle manière que de chaque rang il y avait trois personnes d'affilée, donc en profondeur l'armée lacédémonienne n'avait pas plus de douze rangées (rangs !).” L'énomotie est donc égale à 36 hoplites, qui peuvent se tenir sur 3 ou 6 rangées. Ensuite, le nombre d'hoplites dans le loch et la mer est calculé. Mora s'élève ainsi à 576 hoplites, et loch 144 hoplites. Ci-dessous, une ventouse spartiate.
