8. Les principales étapes du développement de l'État dans l'Orient ancien. La première étape de développement des États de l'Orient ancien est associée à la formation des premiers centres de civilisations - États nomes en Égypte et cités-États en Mésopotamie - et couvre la fin du Ve-IVe millénaire avant JC. - l'ère des royaumes centralisés - tombe au IIIe-IIe millénaire av. Les civilisations de la mer Égée, de la Transcaucasie, des hauts plateaux iraniens et de la péninsule arabique qui ont émergé à cette époque étaient en contact étroit avec les anciennes civilisations du Moyen-Orient, tandis que les civilisations contemporaines de l'Inde et de la Chine se sont développées dans l'isolement. la domination d’une économie de subsistance. La formation de deux formes de propriété de la terre, de l'eau et des minéraux - le temple royal et le temple communal - est devenue la base de la coexistence de deux secteurs de l'économie - communal et centralisé, le temple de l'État. La troisième étape est la première moitié de l'économie. 1er millénaire avant JC. - l'ère de l'émergence et de la mort des grands empires - tels que les empires néo-assyrien, néo-babylonien, achéménide et Qin. La tendance principale de leur développement a été l'intégration des régions qui composaient ces superÉtats et l'égalisation de leurs niveaux de développement. Cette époque a été caractérisée par le rôle croissant de l'économie marchande et de la propriété privée au Moyen-Orient. existent après les campagnes d'Alexandre le Grand (336-323 av. J.-C.). Au Moyen-Orient et en Extrême-Orient, les civilisations anciennes, qui se sont développées en grande partie dans l’isolement, se sont progressivement transformées en civilisations médiévales (notablement différentes de la civilisation féodale de l’Europe occidentale).

9. Caractéristiques caractéristiques des premiers États de l'Orient ancien. Voici leurs traits caractéristiques : - absence de division territoriale ; - l'État est une association de communautés autonomes, parmi lesquelles existe sa propre hiérarchie ; - non-division du plus haut pouvoir séculier et spirituel ; - exploitation non d'un pouvoir spécifique ; personne, mais de la communauté ; - la prédominance parmi les fonctions de l'État liées à l'organisation et à la gestion ; - la prédominance du droit coutumier (coutumier) ;

10. Principales caractéristiques des anciens empires orientaux. Les principales caractéristiques du développement des types de civilisation occidentaux et orientaux dans l'Antiquité sont les suivantes : 1) le manque de valeur de la personnalité, de l'individu en Orient (ce n'est pas un hasard si l'un des symboles les plus courants de la culture orientale est l'image d'un homme dans un bateau sans rames, c'est-à-dire obéissant au « débit du fleuve » - nature, état) - création précoce des fondements de la société civile, prévoyant le droit de chacun à participer à la gouvernance, la reconnaissance de sa personnalité, droits et libertés en Occident. 2) stabilité de la civilisation orientale, rythme de changement extrêmement lent (les nouvelles cultures ne détruisent pas les anciennes, mais s'y intègrent et se dissolvent ) ; reproduction et préservation des fondements biologiques et sociaux de la vie, fidélité aux traditions (ce n'est pas pour rien que les civilisations orientales sont souvent appelées « sociétés traditionnelles ») - le caractère dynamique du développement de la société dans la civilisation occidentale 3) la propriété publique à l'Est ; état des moyens de production, terre et eau, reconnaissance pour un particulier uniquement des droits de propriétaire ; manque d'indépendance économique des particuliers à l'Est, contrôle bureaucratique - prédominance des intérêts de propriété privée dans l'État ancien, orientation précoce vers le marché ; 4) prédominance absolue de l'État sur la société, régulation de toute la diversité des relations humaines (en l'Est) - intervention insignifiante de l'État dans la vie privée des citoyens (en Occident) ; 5) le rôle régulateur de la religion, un ensemble de principes moraux et éthiques dans la société orientale - l'accent mis sur le respect dans la société occidentale des lois dans lesquelles l'artisanat et le commerce fonctionner ; 6) le despotisme comme ligne générale de développement socio-politique des civilisations orientales - et l'émergence de l'Occident a le premier exemple dans l'histoire de la démocratie, de la démocratie (bien que limitée). Cette contradiction est particulièrement intéressante à notre époque.

11. Despotisme oriental– traits caractéristiques. Le « despotisme oriental » désigne une forme de pouvoir d'État et en même temps un régime politique lorsque : a) les pouvoirs du chef de l'État sont illimités ; b) les autorités laïques et ecclésiastiques sont réunies en une seule personne ; c) l'exercice du pouvoir est l'œuvre d'un vaste appareil bureaucratique ; d) la suppression de la personnalité, le manque de libertés, la servilité la plus humiliante font de chaque personne, y compris formellement libre, l'esclave de « l'ordre », de la tradition, de la foi. Tout cela n’est cependant pas spécifique au despotisme oriental. Sous une forme ou une autre, ces caractéristiques - ensemble ou séparément - se retrouvent dans l'histoire de la Rome impériale, l'Europe féodale-absolutiste et même plus tard. L'originalité du despotisme oriental est déterminée avant tout par sa base sociale : la communauté rurale, dépendante de son système d'irrigation et fermée par rapport aux autres communautés. Avec son conservatisme, son éloignement du monde extérieur et sa réticence à s’immiscer dans les « sphères extraordinaires de la politique », la communauté rurale a sans aucun doute contribué à la transformation du gouvernement central en despotisme. Ce n’était même pas une question de personnes spécifiques et de leurs désirs, c’était juste que ce mode de vie, où beaucoup n’avaient pas quitté leurs colonies pendant de nombreuses années, était naturel à cette époque. La suppression d'une personne, de son initiative, de sa personnalité et de sa volonté a commencé et s'est réalisée dans les limites du groupe auquel la personne appartenait par sa naissance. Dans le même temps, les communautés rurales ne pouvaient se passer d’une autorité centrale organisatrice qui leur donnait l’unité ; une bonne ou une mauvaise récolte dépendait du type de gouvernement, qu'il se soucie ou non de l'irrigation. Pris ensemble, les trois départements - militaire, financier et des travaux publics - constituaient un appareil de pouvoir d'État organisé bureaucratiquement, qui, à son tour, avait besoin d'un lien, qui était pour lui le pharaon, le pathesi (le dirigeant), etc. que la société orientale stagnait, stagnait : pendant des siècles, et parfois des millénaires, elle ne s'est pratiquement pas développée. Ainsi, l'État en Chine est apparu plusieurs siècles plus tôt qu'en Europe (en Grèce et à Rome). Bien qu'il y ait eu d'importants bouleversements sociaux en Chine (conquêtes étrangères, soulèvements paysans, y compris victorieux, etc.), ils n'ont conduit qu'à un changement dans les dynasties régnantes, tandis que la société elle-même, jusqu'au début du XXe siècle, est resté largement inchangé.

Caractéristiques caractéristiques des anciens États de l'Est

Le concept de l'Orient dans la science historique est utilisé non pas tant comme géographique que comme civilisationnel. L’Orient ancien est à juste titre considéré comme le berceau de l’État. Ici, presque simultanément et sur de vastes territoires, sont apparues les premières institutions d'État et de droit de l'histoire de l'humanité et des organes judiciaires. Le fait que cela se soit produit au même moment reste encore un mystère de l’histoire.

Quant aux raisons de l’émergence d’un État, ce fait peut encore être expliqué avec un certain degré de confiance. Les États de l'Orient ancien sont nés précisément dans les territoires qui étaient les vallées des grands fleuves : le Nil, le Tigre et l'Euphrate, l'Indus et le Gange, le Yangtze et le fleuve Jaune. Cela a donné aux gens la possibilité d'utiliser l'eau des rivières pour l'irrigation individuelle des terres et a ainsi permis d'augmenter la production alimentaire, ce qui a incité à créer un système de division du travail et de coopération mutuelle. Les rivières servaient également d’artères de transport.

Les civilisations du monde sont nées là où l'isotherme annuel moyen est de +20°C. Cette isotherme traverse l’Égypte, la Mésopotamie, la vallée de l’Indus, l’est de la Chine et, plus loin, traverse l’océan jusqu’aux sites des civilisations mésoaméricaines. Ce n’est pas pour rien qu’une température de +20°C est appelée température ambiante : c’est la température de confort maximum pour le corps humain.

C'est ici que l'environnement écologique optimal a créé des conditions favorables à la production d'un surplus constant avec des outils assez primitifs, ce qui a conduit à la décomposition de l'organisation clanique de la société et a permis à l'humanité de faire une percée dans la civilisation.

Dans le cadre des anciennes sociétés orientales, des structures sociales, politiques et juridiques particulières se sont développées.

La société orientale se caractérisait par les caractéristiques suivantes :

1.patriarcat. Sa préservation a été facilitée par la prédominance de l'agriculture de subsistance, la stabilité des formes étatiques de propriété foncière et le développement extrêmement lent de la propriété privée individuelle ;

2.collectivisme. Les anciennes civilisations orientales peuvent être classées comme civilisations agricoles. L'activité économique dans ces régions n'était possible qu'en présence de systèmes d'irrigation complexes qui régulaient le régime d'écoulement des grands fleuves. Leur création et leur utilisation ont nécessité de grands efforts collectifs de la part des personnes. Nous ne pouvons ignorer le rôle particulier de l’entraide et du soutien collectifs dans la vie quotidienne ;

3.communauté. Le caractère unique du système social des anciens États orientaux a été créé principalement par sa base sociale - la communauté. Avec son conservatisme, son éloignement du monde extérieur et sa réticence à s'immiscer dans la politique, la communauté a contribué à la transformation du gouvernement central en despotisme. La suppression d'une personne, de sa personnalité, de sa volonté a commencé au sein de la communauté à laquelle elle appartenait. Dans le même temps, les communautés rurales ne pouvaient se passer du rôle organisateur du gouvernement central ;

4.traditionnalité. Cela confirme le fait que les fondements de la structure sociale, de l'État et du droit des anciennes sociétés orientales ont survécu à des siècles ;

5.religiosité. La religion déterminait le mode de vie d'une personne. La personne était concentrée sur son amélioration spirituelle ;

6. composition sociale hétéroclite. Elle peut être différenciée au sein des frontières de trois groupes : la couche dirigeante (fonctionnaires, aristocratie judiciaire et militaire, chefs militaires, prêtres, etc.) ; libérer les petits producteurs (paysans, artisans) ; diverses catégories de personnes privées de moyens de production (travailleurs forcés, y compris les esclaves).

Le système esclavagiste, malgré toute son importance n'est pas devenu un facteur structurant. Ce n’était pas une institution sociale globale. Le travail des esclaves n'était presque jamais utilisé dans l'agriculture et l'artisanat, mais était principalement utilisé dans les travaux gouvernementaux de construction de canaux, de routes et de forteresses.

Les schémas généraux de l'évolution des anciennes sociétés orientales multi-structures ne peuvent effacer les spécificités du développement de chacune d'elles, liées à l'époque de leur existence, à la position dominante de l'une ou l'autre structure et aux diverses formes de leur interaction, avec les caractéristiques des institutions sociales et politiques.

Jusqu'au début du 1er millénaire avant JC. dans l'Orient ancien, prédominaient les cités-États (par exemple à Sumer) ou les « nouveaux » États, les grands royaumes (l'Égypte). Par la suite, l’empire est devenu l’une des formes de gouvernement.

L'État mène des actions nombreuses et variées fonctions. Le pouvoir de l'État est sollicité pour réguler la production communale dispersée et organiser les travaux publics (construction d'un système d'irrigation, de complexes de palais et de temples et de fortifications militaires). La coordination de ce travail dans tout le pays a prédéterminé une énorme concentration du pouvoir, contribuant à la transformation du souverain suprême en un despote illimité.

Quand ils parlent de le despotisme oriental, Ils désignent généralement une forme de régime politique dans lequel :

1. les pouvoirs du souverain ne sont pas limités, il était considéré non seulement comme le propriétaire de toutes les terres de l'État, mais avait également le droit de contrôler la vie ou la mort de chacun de ses sujets ;

2. les pouvoirs laïques et ecclésiastiques étaient réunis en une seule personne, la personnalité du chef de l'État dans la plupart des pays de l'Orient ancien était déifiée ;

3. le pouvoir était exercé par un vaste appareil bureaucratique ;

4. L'homme était esclave de « l'ordre », de la foi, de la tradition.

Appareil d'Étatétait nombreux. s'est démarqué

trois niveaux de gestion - central, régional, local (communautaire). Au sein de l'appareil, il n'y avait aucune distinction entre remplir les devoirs de l'État et garantir les intérêts personnels du despote.

Dans des conditions de domination de la production communale et de sous-développement des relations marchandes, l'appareil bureaucratique remplissait des fonctions de régulation et de coordination. Il a été construit sur la subordination inconditionnelle des fonctionnaires inférieurs aux fonctionnaires supérieurs. Les méthodes caractéristiques de sélection des fonctionnaires étaient la nomination de parents proches, de proches collaborateurs du dirigeant, à sa volonté et par son choix ; octroi d'un poste par droit de noblesse, nomination sur recommandation de personnes influentes, bien qu'il y ait des exceptions.

Dans de nombreux anciens États orientaux, le pouvoir des dirigeants suprêmes était limité conseil la noblesse, ou assemblée populaire.

Les anciennes sociétés orientales étaient également conscientes de républicain des formes étatiques dans lesquelles les traditions de la démocratie tribale jouaient un rôle important.

En général, l’ancienne région orientale se caractérisait par un lent progrès historique. Les changements sociaux majeurs ne se sont souvent produits que sous l’influence de conquêtes extérieures ou de catastrophes naturelles. La vie se déroulait comme dans un cercle vicieux, obéissant au cycle naturel, celui du travail agricole. Des améliorations mineures ne pourraient pas changer qualitativement le mode de vie existant. Si des idées d'État apparaissaient, elles étaient gardées secrètes et devenaient la propriété d'un cercle restreint de prêtres, de courtisans et de nobles.

Les protestations sociales étaient extrêmement rares. Les opinions religieuses dominantes nous ont encouragés à percevoir l’adversité comme la défaveur du destin et des puissances supérieures. La principale menace pour la stabilité de l'ancien despotisme était le séparatisme des différentes provinces et la lutte de la noblesse pour le pouvoir suprême.

L’histoire romaine constitue le dernier maillon de l’histoire ancienne de la Méditerranée, complétant l’histoire de l’Antiquité. Dans la moitié orientale de la Méditerranée, des formations de classes sont apparues très tôt et les bases d’une culture ancienne ont été posées.

La prochaine étape du développement du monde antique est associée à la côte de la mer Égée. Une combinaison favorable de conditions géographiques, d’une part, et la forte influence des États voisins de l’Est, d’autre part, ont créé les conditions préalables à l’épanouissement des cités-États grecques antiques. Une ancienne démocratie s'est développée ici, dans le cadre de laquelle, notamment à Athènes, aux U-IV siècles. Colombie-Britannique les plus grandes valeurs culturelles ont été créées, qui ont constitué la base du développement culturel de l'Europe.

Cependant, les frontières étroites du monde égéen et sa fragmentation politique ont accéléré la crise de l’ensemble du système de la Grèce classique. Dans le cadre étroit des politiques, la poursuite du développement est devenue impossible. Cela a provoqué une transition vers une nouvelle étape du développement historique - l'hellénisme. Les conquêtes d'Alexandre le Grand et la poursuite de la colonisation de l'Est par les Grecs et les Macédoniens ont créé les conditions préalables à l'émergence d'un stade supérieur de développement de la société dans les pays de la Méditerranée orientale. Les États hellénistiques sont devenus pendant un certain temps les forces dirigeantes du processus historique, préparant la transition vers la dernière ère de l'histoire ancienne.

Bien avant cela, une petite cité-État était née en Italie, sur le bas Tibre - Rome. Pour l’instant, elle reste un centre de développement historique indépendant et relativement isolé dans le système méditerranéen. Cependant, c'était un centre d'un grand pouvoir social, le centre de l'intersection de diverses interactions ethniques, économiques et culturelles en Italie centrale. Parallèlement au développement de l'expansion romaine en Italie (V-III siècles), puis en dehors de celle-ci - en Méditerranée occidentale et orientale (III-I siècles), Rome a été entraînée dans le système de liens économiques et culturels méditerranéens et, en tour, a commencé à influencer, elle a une forte influence. Vers la fin du 1er siècle. Colombie-Britannique Les grandes lignes de la puissance mondiale romaine se sont formées, qui comprenaient toutes les formations étatiques qui l'ont précédée dans la région méditerranéenne. L'histoire ancienne est entrée dans sa phase finale.

Rome, comme on l'a dit, entra dans le système établi du monde hellénistique. Mais en entrant en elle, il commença à la transformer. Les sociétés esclavagistes de la Méditerranée, en premier lieu l'Italie elle-même, ont connu de profonds changements au cours des conquêtes romaines : essor important de l'économie monétaire, développement énorme de l'esclavage, concentration des terres et appauvrissement des petits producteurs libres. . Tous ces changements constituent des caractéristiques spécifiques du système économique romain, qui devient la forme la plus élevée de la société antique.

Toute la région de la mer Méditerranée, avec sa large périphérie adjacente, était couverte de liens économiques suffisamment étroits pour parler des embryons d'un marché méditerranéen unique et de certains phénomènes économiques communs à l'ensemble de la région - fluctuations des prix, crises. Par conséquent, la puissance romaine, créée par l’expansion de la propriété esclavagiste, s’appuyait non seulement sur la force des armes romaines, mais aussi sur une certaine unité économique de la région méditerranéenne. Et dans sa forme, ce pouvoir, tout en restant une fédération de villes autonomes, se rapproche des États territoriaux de type hellénistique.

Dans le domaine de la culture, Rome a principalement utilisé les acquis des époques précédentes, notamment l’hellénisme. Cependant, il a créé sa propre civilisation originale, basée sur un système de valeurs particulier qui s'est développé dans la communauté civile romaine en relation avec les particularités de son développement historique. Ces caractéristiques incluent l'établissement d'une forme de gouvernement démocratique à la suite de la lutte entre patriciens et plébéiens et des victoires de ces derniers, ainsi que des guerres presque continues de Rome, qui l'ont transformée d'une petite ville italienne en la capitale d'un immense pouvoir.

Sous l’influence de ces facteurs, l’idéologie et le système de valeurs des citoyens romains ont pris forme. Cela était déterminé principalement par le patriotisme - l'idée de l'élection spéciale de Dieu du peuple romain et des victoires qui leur étaient destinées par le destin, de Rome comme valeur la plus élevée, du devoir d'un citoyen de la servir de toutes ses forces. , n'épargnant pas sa force et sa vie. Pour cela, un citoyen devait avoir du courage, du courage, de l'honnêteté, de la loyauté, de la dignité, une modération dans son mode de vie, la capacité d'obéir à une discipline de fer en temps de guerre, à la loi approuvée par l'assemblée du peuple et à la coutume établie par les « ancêtres » en temps de paix, pour honorer les dieux protecteurs de leurs familles, de leurs communautés rurales et, bien sûr, de Rome. Lorsque l'esclavage a commencé à se répandre à Rome, atteignant son plus haut développement dans l'Antiquité, l'opposition entre un esclave et un citoyen né libre a commencé à jouer un rôle important dans l'idéologie, pour qui il était considéré comme honteux d'être soupçonné de « vices d'esclaves » ( mensonges, malhonnêteté, flatterie) ou « classes d’esclaves », qui ici, contrairement à la Grèce, incluaient non seulement l’artisanat, mais aussi le fait de jouer sur scène, d’écrire des pièces de théâtre et de travailler comme sculpteur et peintre.

Seules la politique, la guerre, l'agriculture, le développement du droit (civil et sacré) et l'historiographie étaient reconnues comme des affaires dignes d'un Romain, notamment de la noblesse. La première culture de Rome s’est formée sur cette base. Les influences étrangères, principalement grecques, qui avaient longtemps pénétré à travers les villes grecques du sud de l'Italie, puis directement de Grèce et d'Asie Mineure, n'étaient acceptées que dans la mesure où elles ne contredisaient pas le système de valeurs romain ou étaient traitées conformément à celui-ci. . À son tour, Rome, ayant soumis les pays de culture hellénistique, exerça sur eux une influence significative. C’est ainsi que s’est formée la synthèse des cultures grecque et romaine. Les Romains maîtrisaient la philosophie grecque, les formes et les styles de la littérature grecque et de l'art, mais y mettaient leur propre contenu, développant leurs idées et leur vision du monde sous ces nouvelles formes.

Et les indigènes des provinces hellénisées et hellénisées de l'Empire romain percevaient la pensée politique romaine, les idées romaines sur le devoir d'un citoyen, d'un homme politique, d'un dirigeant et le sens de la loi. Le rapprochement des cultures romaine et grecque est devenu particulièrement intense avec la création de l'empire, lorsque les théories philosophiques et politiques développées parmi les sujets des rois hellénistiques se sont rapprochées des Romains. Cette culture gréco-romaine de l’Antiquité tardive, dans laquelle les deux composantes jouaient un rôle égal, s’est répandue à la fois dans la moitié orientale et occidentale de l’empire. C’est ce qui constitue la base de la civilisation de Byzance, des États slaves et de l’Europe occidentale.

Mais, après avoir développé pleinement son système social basé sur l'esclavage, Rome a ainsi porté toutes ses contradictions sociales à une tension maximale. L'instabilité interne de la société romaine dans les dernières années de l'empire, ainsi que les conquêtes barbares, détruisirent l'ancienne société méditerranéenne et marquèrent le début du Moyen Âge européen.

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O. V. Volobuev, V. A. Klokov, M. V. Ponomarev, V. A. Rogozhkin
La Russie dans le monde. Niveau de base. 10e année

Introduction

Chers lycéens !

Vous commencez à étudier une nouvelle matière académique - « La Russie dans le monde ». Le nom même du cours suggère que son objectif est de donner une idée de la place et du rôle de notre pays dans la communauté humaine mondiale. La connaissance du passé et du présent de leur patrie est nécessaire pour chaque citoyen de la Fédération de Russie, c'est pourquoi les documents sur la société russe occupent une place prépondérante dans le cours. Ainsi, l'orientation historique comparée du sujet a deux points de référence : l'histoire de la Russie et le processus de développement mondial.

La nouvelle formation est de nature synthétique : elle couvre non seulement les événements de l'histoire générale et nationale, mais aussi des informations sur la géographie, les sciences politiques, l'ethnologie, l'économie, la sociologie et les études culturelles. Cette approche permet de déterminer clairement les principaux modèles de développement social, d'identifier leur universalité et, dans ce contexte, de mettre en évidence les caractéristiques inhérentes uniquement à la Russie.

Le manuel « La Russie dans le monde » pour la 10e année révèle les principales tendances du développement social mondial depuis l'Antiquité jusqu'à la fin du XIXe siècle. Son matériel vous aidera à comprendre le chemin parcouru par l'humanité depuis les premiers États - les soi-disant despotismes orientaux apparus il y a des milliers d'années dans les vallées des grands fleuves - jusqu'aux États juridiques de type moderne. Vous voyagerez dans le temps, depuis l'époque d'une société dans laquelle l'esclavage était considéré comme normal, jusqu'à la période de l'émergence de la société civile du New Age avec sa reconnaissance de la démocratie et des droits individuels comme les valeurs civilisationnelles les plus élevées.

Le manuel examine à la fois la situation géographique de notre pays et ses relations et orientations historiques. De ce point de vue, la Russie faisait avant tout partie du cercle des États européens, même si, à certaines périodes de son histoire, elle était géopolitiquement dépendante dans une large mesure des puissances orientales (notamment de la Horde d’Or). Par conséquent, le manuel vise à comprendre les caractéristiques économiques, politiques et civilisationnelles de la Russie par rapport à l’Occident et à l’Est.

Dans le manuel « La Russie dans le monde », le matériel est présenté sous une forme plus générale que dans les manuels d'histoire, de géographie et d'études sociales. Bien entendu, vous trouverez sur ses pages des faits nouveaux pour vous, destinés à élargir vos horizons. Cependant, il utilise principalement des informations qui vous sont déjà familières, qui apparaissent le plus souvent sous une forme transformée, c'est-à-dire incluses dans de nouvelles connexions logiques. Revenir au matériel étudié de la 6e à la 8e année ne nécessite pas une description détaillée et répétée d'événements familiers, par exemple la bataille de la glace ou la bataille de Poltava. Les événements de ce type ne sont mentionnés que dans le texte du manuel, et l'analyse des situations historiques et des relations de cause à effet passe au premier plan.

Lors de la préparation de la leçon, étudiez attentivement le texte du paragraphe, familiarisez-vous avec les documents et les illustrations qui y sont présentés, trouvez les noms géographiques que vous rencontrez sur la carte - ce n'est que dans ce cas que vous pouvez supposer que vous connaissez le matériel pédagogique. Portez une attention particulière à l'identification des relations de cause à effet, ainsi qu'à travailler avec un dictionnaire contenant les concepts de base (ils sont mis en évidence dans le texte italique). Utilisez activement vos connaissances dans d'autres matières - études sociales, littérature, art, géographie, etc.

Nous vous souhaitons du succès !

Chapitre 1
Civilisations du monde antique et du haut Moyen Âge

Le travail des artisans. Dessin dans un tombeau égyptien antique

§ 1. L'Orient antique et le monde antique

Le début de la transformation de la nature par l'homme

Les premières occupations de l'homme, issu du monde animal, furent la chasse et la cueillette. Pendant des millions d’années, les hommes ont utilisé uniquement ce que l’environnement leur offrait. De plus, chaque étape visant à étendre le territoire développé par l’homme a nécessité les efforts quotidiens de nombreuses générations. Une telle étape - la fabrication et l'amélioration des outils, la maîtrise du feu, l'invention de l'arc et des flèches, le début de la construction d'habitations, l'invention du bateau - a permis à nos anciens ancêtres d'avancer de manière décisive sur la voie de la maîtrise du monde naturel.

L'étape la plus importante du développement de la société humaine fut l'émergence de l'agriculture et de l'élevage. Les premiers agriculteurs sont apparus il y a environ 10 000 ans dans les régions les plus fertiles du Moyen-Orient. Au début, les gens cultivaient du mil, du blé et de l’orge. Un petit champ régulièrement irrigué répondait à l'essentiel des besoins alimentaires de la population. La domestication des animaux sauvages a donné à l’homme la possibilité d’obtenir du lait et de la viande. Parmi les tribus qui maîtrisaient l'agriculture et l'élevage, la chasse et la cueillette devenaient une occupation auxiliaire. Les changements qualitatifs dans la vie économique ont permis aux gens d’atteindre une relative prospérité.

Peintures rupestres de la grotte de Lascaux en France. XVe – Xe millénaire avant JC e.

Désormais, l'homme non seulement s'appropriait ce que la nature lui donnait, mais produisait également la nourriture et les objets nécessaires (vêtements en laine et en cuir, plats en céramique). Dans le même temps, les hommes ont progressivement modifié l’environnement naturel, en créant un nouvel environnement artificiel. Il comprenait des terres arables et des pâturages, des greniers et des enclos à bétail. Transition de ferme appropriée au producteur a été réalisé entre le 8e et le 7e millénaire avant JC. e., à l'époque néolithique, et a reçu le nom Révolution néolithique. Durant cette période, les gens se sont installés partout dans le monde.

Premières civilisations

L'agriculture a conduit à une transition vers un mode de vie sédentaire. Un besoin s'est fait sentir de nouvelles formes plus complexes d'organisation de la société. Le chef de tribu avait désormais besoin de plus de connaissances et de compétences pour organiser le travail collectif de ses compatriotes.

Le développement de la production et la croissance de la productivité du travail ont conduit à l'émergence de produits excédentaires. Certaines tribus étaient principalement engagées dans l'agriculture, d'autres dans l'élevage et d'autres encore dans la chasse. Grâce à cela, des colonies sont apparues qui sont devenues des centres d'échange et de commerce entre tribus. En règle générale, ils sont devenus des colonies d'agriculteurs. Un village agricole peuplé, entouré d’une clôture, s’est finalement transformé en ville. Les toutes premières villes sont apparues au Moyen-Orient et en Asie Mineure.

Les changements dans la vie des gens associés à la transition vers une économie productive ont accéléré le développement culturel de la société. Divers types d’activités économiques caractéristiques des tribus d’agriculteurs, d’éleveurs, de chasseurs et de cueilleurs formaient des cultures distinctes les unes des autres. Ainsi, les conditions préalables à l’émergence de premiers civilisations. On les appelle souvent « fleuve », car ils prennent leur origine dans les vallées des grands fleuves d’Afrique et d’Asie. Aux 5e et 4e millénaires avant JC. e. des centres de civilisation sont apparus sur les rives du Tigre et de l'Euphrate (plusieurs civilisations successives y ont ensuite existé - sumérienne-akkadienne, assyrienne, babylonienne) et dans la vallée du Nil. Un peu plus tard - aux IIIe et IIe millénaires avant JC. e. - La culture indienne est née dans la vallée de l'Indus et au IIe millénaire avant JC. e. - Civilisation chinoise (dans la vallée du fleuve Jaune).

Dans les vallées fluviales, il s'est développé irrigation agriculture. La rivière permettait non seulement d’irriguer les cultures, mais aussi d’augmenter la fertilité des sols. Le limon resté dans les champs après la crue de la rivière servait de nutriment pour la croissance des plantes. Dans la vallée du Nil, le sol après le déversement est devenu si mou qu'il n'a nécessité aucun traitement. Les agriculteurs jetaient simplement les céréales dans le sol boueux, puis laissaient le bétail piétiner les graines dans le sol fertile. Même sans beaucoup de travail, la terre produisait une bonne récolte.

État à l'Est

La création et l'utilisation d'un système d'ouvrages d'irrigation, la régulation du débit d'eau fourni aux champs et la construction de fortifications défensives ont nécessité les efforts collectifs de nombreuses personnes. Il fallait un appareil de gestion et de nombreux assistants : gardes, comptables, scribes, etc. A partir de ces personnes se formèrent des groupes dirigeants, unis par un intérêt commun. Une partie de la richesse publique créée par le travail des masses des membres de la communauté était consacrée à l'entretien de l'appareil administratif. À mesure que cet appareil se séparait de la société, les premiers États émergèrent. Les cités-États d'Ur, Uruk, Lagash et d'autres apparues en Mésopotamie étaient des centres fortifiés du territoire agricole.

L’histoire des anciennes sociétés orientales est l’histoire de la création, de l’existence, puis de l’effondrement des systèmes centralisés. monarchies. Dans la vallée du Nil à la fin du IVe millénaire avant JC. e. Le pharaon Mina a uni toutes les régions de l'Égypte. Terres du sud de la Mésopotamie au XVIIe siècle. Colombie-Britannique e. Le souverain d'Akkad, Sargon l'Ancien, subjugua son pouvoir. En Chine, il y en a un État centralisé a été créée à la fin du IIIe siècle. Colombie-Britannique e. L'empereur Qin Shi Huang.

Peu à peu, une forme particulière d'État est apparue à l'Est : despotisme, où pouvoir et propriété étaient indissociables. Le souverain, qui possédait un pouvoir absolu, était également le propriétaire suprême de toutes les terres. Les droits du dirigeant sur toutes les terres sous son contrôle étaient garantis par les lois, les traditions religieuses et les coutumes. Dans les anciens États orientaux, il n’y avait pratiquement pas de propriété privée. Une personne noble a hérité d'un poste gouvernemental avec les droits et privilèges correspondants qui lui sont attribués (y compris recevoir des produits de certaines terres).

Dans des conditions de despotisme, la déification du dirigeant s'est produite. Le pharaon égyptien était considéré comme l'incarnation de l'un des principaux dieux, et l'empereur chinois n'était appelé rien de moins que le Fils du Ciel, reconnaissant son origine divine.

Dans les anciens despotismes orientaux, un appareil administratif centralisé était formé qui contrôlait toute la vie du pays. Les lois et les traditions déterminaient la place de chaque couche sociale (et de la personne qui en faisait partie) au sein d'une sorte de pyramide sociale. Au sommet de cette pyramide se trouvait le souverain. Le degré de proximité avec lui déterminait la position, les devoirs, les droits et les privilèges des fonctionnaires. La majeure partie de la population n’avait pas accès à l’électricité.

L'héritage des anciennes sociétés orientales, devenu partie intégrante de la civilisation moderne, est le système de comptage duodécimal (60 minutes, 180 degrés, 24 heures), de nombreuses inventions ingénieuses (roue, tour de potier, pièce de monnaie, échecs, papier, boussole). Dans les pays de l'Orient ancien, on a commencé à construire des maisons en pisé ; les plus grandes structures architecturales (pyramide, ziggourat, etc.) et monuments littéraires sont apparus ici (beaucoup d'entre eux ont été utilisés dans la création de la Bible).

L'émergence de la civilisation ancienne

Antique la civilisation s'est formée en Méditerranée. Initialement, des États sont apparus en Grèce et en Italie (Crète, Mycènes, etc.), semblables aux anciens royaumes d'Orient. Les noms des dirigeants légendaires de la Grèce créto-mycénienne, considérés comme les descendants des dieux, nous sont connus grâce aux mythes grecs anciens - Minos, Agamemnon, Ulysse. A la fin du IIe millénaire avant JC. e. La civilisation crétoise-mycénienne a été détruite par les tribus grecques doriennes qui ont envahi la péninsule balkanique.

Temple du Parthénon à Athènes. Vème siècle Colombie-Britannique e.

Nouveaux États apparus sur le territoire de la Grèce aux VIIIe et VIIe siècles. Colombie-Britannique e., étaient politiques- les cités-états. Plus tard, les colons grecs ont créé des cités-États similaires sur les rives de la Méditerranée et de la mer Noire. Beaucoup d’entre eux étaient situés sur le territoire de la Russie moderne. Les artisans et les commerçants jouaient un rôle important dans la vie économique de l’ancienne polis. Ici, contrairement aux pays de l’Est, le pouvoir n’était pas concentré uniquement entre les mains de la noblesse terrienne. Cela signifie qu'il n'y avait aucune condition pour l'émergence du despotisme. Le pouvoir suprême dans la polis appartenait à l'assemblée populaire, à laquelle pouvaient participer tous les citoyens à part entière. L'assemblée a adopté des lois, élu des dirigeants, fait la paix ou déclaré la guerre.

Les terres de la polis étaient divisées en terres publiques et privées, qui appartenaient à des citoyens individuels. C'étaient des hommes, des propriétaires à part entière : des paysans qui possédaient la terre ; des artisans qui possédaient un atelier ; des marins qui possédaient des navires et des marchandises. La politique protège les intérêts de ses citoyens, mais ceux-ci ont également certaines responsabilités. Le premier d’entre eux était la participation aux guerres menées par le politique. Pour les citoyens, l’État n’était pas une force au-dessus de la société, protégeant les intérêts d’un petit groupe seulement : le roi et ses nobles. Par conséquent, la valeur principale de la politique pour un résident était le bien-être non seulement de sa famille, mais également de sa ville natale.

Aristocratie et démocratie dans les politiques des villes anciennes

Dans l’ancienne polis, les citoyens les plus riches et les plus nobles devaient supporter des coûts plus élevés. Ils versèrent de grosses sommes au Trésor, équipèrent des navires de guerre à leurs propres frais et entraient en guerre avec des armes plus coûteuses et plus lourdes. De plus grandes responsabilités donnaient au citoyen de grandes possibilités de gouverner l'État. Les nobles étaient élus chefs militaires, juges et nommés à d'autres postes importants. Une forme de gouvernement aristocratique similaire existait dans la plupart des politiques du monde antique. Cependant, partout - dans une plus ou moins grande mesure - le pouvoir de l'aristocratie terrienne était contesté par les représentants des démos - commerçants et artisans.

Alexandre le Grand, sculpture antique

A Athènes, grâce aux activités de Solon, Périclès et d'autres hommes politiques qui défendaient les intérêts du démos, le système a progressivement évolué vers démocratie. Le succès des Grecs dans la lutte contre l’empire perse a joué un rôle important dans la formation de la démocratie athénienne. Les victoires des guerres gréco-perses (500-449 av. J.-C.) démontrèrent non seulement la supériorité des citoyens libres des cités-États grecques sur le puissant despotisme oriental, mais elles renforcèrent également les éléments démocratiques de la polis.

Au milieu du Ve siècle. Colombie-Britannique e. À Athènes, un système politique s'est développé, caractérisé par des caractéristiques telles que le pouvoir des citoyens exercé par l'intermédiaire de l'assemblée populaire, l'élection des fonctionnaires et le paiement de leurs activités.

Hellénisme : État et société

La lutte constante pour la primauté entre les deux cités-États les plus importantes – Athènes démocratique et Sparte aristocratique – a fini par affaiblir la Grèce et lui a permis d'être soumise à son voisin du nord, la Macédoine. La combinaison des ressources économiques et des forces militaires des poleis de Grèce et de Macédoine permit au grand conquérant Alexandre le Grand d'annexer à son royaume les vastes possessions de l'État perse qu'il avait détruit. Le pouvoir d'Alexandre le Grand s'effondre immédiatement après sa mort (323 avant JC), donnant lieu à près de deux siècles d'existence. hellénistiqueétats

Les États hellénistiques étaient dirigés par les généraux d'Alexandre, qui se déclaraient rois. Ils s'appuyaient sur une armée composée de Macédoniens et de Grecs, sur des fonctionnaires dont beaucoup n'étaient pas Hellènes, mais venaient des peuples conquis. Représentants de la décision hellénique élites s’est avéré être « intégré » au système de relations de pouvoir et de propriété qui existe depuis longtemps à l’Est. Après une ou deux générations, ils n’étaient plus très différents des nobles orientaux. Les villes de l'Orient hellénistique se sont transformées en centres de la culture grecque. La population locale a progressivement emprunté la langue, les coutumes et la culture des Grecs. Les Grecs, qui se trouvaient à l'Est, adoptèrent ses réalisations. Une synthèse des cultures et des civilisations de l’Orient antique et de la Grèce antique est née.

Monde romain de la Méditerranée

L'aristocratie foncière régnait en maître dans la politique italienne. L'une des politiques - Rome, qui, selon la légende, est née en 753 av. e., - était destiné à devenir le maître de la Méditerranée. Pendant les deux premiers siècles et demi de son histoire, Rome fut gouvernée par des rois. Le gouvernement républicain établi après la chute du pouvoir tsariste combinait les caractéristiques des formes de gouvernement monarchique (unité de commandement des consuls), aristocratique (pouvoir du Sénat) et démocratique (assemblée nationale). La longue lutte entre patriciens et plébéiens s'est terminée par l'instauration de l'égalité civile. En conséquence, tous les citoyens romains accomplissaient des devoirs et jouissaient de droits. La bravoure, la discipline et l'organisation des soldats, ainsi que les talents des chefs militaires, permirent à Rome de devenir le souverain de l'Italie, puis de toute la Méditerranée.

Dans l’immense État romain, le travail des esclaves constituait la base de l’économie. Le travail des propriétaires libres - paysans et artisans - a perdu son rôle prépondérant dans la vie de la polis romaine. Cela s'est traduit par de graves conflits sociopolitiques et les guerres civiles, flamboyant dans l’État romain.

Il fallait un pouvoir centralisé fort pour gouverner les pays conquis. Un seul dirigeant pouvait faire face aux nombreux problèmes d’une puissance géante. De la fin du 1er siècle. Colombie-Britannique e. Le monde méditerranéen était gouverné par des empereurs – des dictateurs militaires permanents qui disposaient des pleins pouvoirs administratifs et judiciaires.

Après avoir conquis de nombreux peuples, les Romains leur ont fait découvrir leur mode de vie. Les résidents des pays soumis à Rome, en particulier les citadins, ont été romanisés. Quelle que soit la nation à laquelle ils appartenaient, ils s’habillaient comme des Romains et parlaient latin. Au début du IIIe siècle. n. e. les résidents des provinces reçurent les droits de citoyenneté romaine. Désormais, tous les habitants libres de l'empire devenaient citoyens de l'État. Les lois romaines protégeaient les droits et la propriété d'un citoyen, quel que soit son lieu de naissance et la position qu'il occupait dans la société.

Au moment de la plus grande expansion de l’Empire romain, sa population était de 27 millions d’habitants. Les provinces de l'État, situées dans trois parties du monde, étaient reliées entre elles par de magnifiques routes. L'unité de l'empire était également soutenue par les marchands qui livraient leurs marchandises dans ses coins les plus reculés.

Résumons-le

Le résultat du développement progressif de la société humaine fut l’émergence de civilisations. Le premier d'entre eux est apparu dans les conditions naturelles et climatiques particulières des vallées fluviales de l'Orient ancien. Les États qui se sont formés ici ont acquis les caractéristiques du despotisme.

Le développement socio-économique et politique des anciennes cités-États de la Méditerranée a créé l'opportunité de mettre en œuvre les principes de la démocratie : le pouvoir des citoyens, exercé à travers des organes représentatifs ; élection des fonctionnaires; l'égalité des droits et des devoirs; respect de la propriété privée.

Le résultat de la lutte des cités-États antiques fut la victoire de Rome, qui étendit sa puissance à toute la Méditerranée.

Questions

1. Où et quand sont nées les civilisations les plus anciennes du monde ? Pourquoi est-on appelée civilisations « fluviales » ?

2. Quelles sont les raisons de l’émergence des premiers États ?

3. Qu'est-ce que le despotisme ? Quelles sont ses principales caractéristiques ? Comment s’est développée la relation entre l’État et l’individu dans l’Orient ancien ?

4. Quelles étaient les caractéristiques des formes de gouvernement aristocratiques et démocratiques dans la politique ?

5. Quelles caractéristiques de la société orientale ont été adoptées par les mondes grec et romain au cours des époques hellénistique et romaine ?

Quêtes

1. Comparez la relation entre l'État et l'individu dans les anciennes sociétés orientales et les politiques du monde gréco-romain. Quelles couches de la population et pourquoi étaient intéressées par le développement de la démocratie ancienne ?

2. L’Empire romain était qualifié de puissance mondiale. À l'aide de la carte n°1, déterminez pourquoi elle a été appelée ainsi. Les terres dont les anciennes civilisations sont devenues partie intégrante de l'empire ? Quels États modernes se trouvent sur son territoire ?

§ 2. La naissance de la civilisation médiévale européenne

Empire romain tardif

Du 3ème siècle l'économie de l'Empire romain est entrée dans une période crise. L’utilisation de nouveaux outils améliorés a permis aux agriculteurs de récolter de plus grandes récoltes. Cependant, on ne pouvait pas confier ces outils aux esclaves qui n'étaient pas intéressés par les résultats de leur travail. L’esclavage s’est progressivement transformé en un frein, entravant le développement technologique et économique. Les grands propriétaires terriens ont tenté de sortir de cette situation en attribuant aux esclaves de petites parcelles de terrain avec des maisons. On les appelait « esclaves des cabanes ». D'autres grands propriétaires terriens, divisant leurs terres en petites parcelles, les louaient pour les cultiver à des agriculteurs ruinés et aux pauvres des villes, que l'on en vint à appeler colones.

La série dévastatrice de guerres civiles qui ont balayé l’Empire romain au IIIe siècle a exacerbé la crise économique. La conséquence des actions militaires fut la ruine de l’économie et la réduction du commerce intérieur. Cela a conduit au fait que les impôts n'étaient plus payés en espèces. Fuyant l'arbitraire des fonctionnaires impériaux et les impôts ruineux, les citadins s'enfuirent vers la campagne, où ils rejoignirent les rangs des colons et des artisans sur les domaines des grands propriétaires terriens. Les villes qui étaient autrefois des centres d’artisanat et de commerce tombèrent en décadence. Les domaines, auparavant étroitement associés au marché, ont désormais commencé à produire des produits principalement destinés à la consommation domestique.

Légionnaire romain. Mosaïque. IIe siècle

La guerre civile, au cours de laquelle les légions installaient continuellement des « empereurs soldats » sur le trône, affaiblit progressivement l’État romain. Les tribus barbares s'empressèrent d'en profiter, intensifiant la pression sur l'empire. Les empereurs éprouvèrent de grandes difficultés à reconstituer les légions, car en raison du déclin de la propriété foncière moyenne et petite, l'attribution de parcelles de terrain - le paiement habituel du service militaire à cette époque - devenait difficile. Dans ces conditions, le processus de recrutement de troupes parmi les tribus barbares devenues alliées de Rome s'est accéléré. Les barbares qui entraient au service militaire romain acquéraient la citoyenneté romaine et accédaient à des postes militaires supérieurs. Cela a conduit à l'éloignement de l'armée des intérêts de la population civile romaine.

La grande migration et la chute de l’Empire romain d’Occident

La plupart des tribus barbares étaient des Allemands et des Slaves. Leur monde était complètement différent du monde de la civilisation antique. Les barbares vivaient en communautés claniques réunies en tribus. Les tribus étaient dirigées par des chefs qui avaient fait leurs preuves au combat. Les barbares païens valorisaient avant tout la liberté et la dignité, symbolisées par la possession d’armes.

Pendant près de trois siècles, les Romains ont défendu avec succès les frontières de l’empire contre les invasions des tribus germaniques. Cependant, à la fin du IVe siècle. des dizaines de tribus barbares - des détachements de guerriers accompagnés de leurs femmes, enfants, bétail et biens - se sont déplacés dans les profondeurs de l'empire dans une avalanche imparable. Le mouvement massif des tribus, couvrant de vastes étendues d’Europe et d’Asie, a été appelé la Grande Migration. Sa cause était le changement climatique dans un certain nombre de régions d'Eurasie et la lutte des tribus pour le territoire qui en résultait. Venu au 3ème siècle. En Europe du Nord, le refroidissement a contraint les tribus germaniques à se déplacer vers le sud, vers les cours moyen et inférieur du Danube et la région nord de la mer Noire. Dans le même temps, des tribus nomades de Huns se sont déplacées des profondeurs de l'Asie centrale vers l'Europe, perdant dans la guerre contre les Chinois et contraintes d'abandonner les pâturages devenus arides à cause du changement climatique.

La Grande Migration des Nations a commencé avec les Huns. Partant des frontières nord de la Chine, ils atteignirent l'Oural et la Volga. Après avoir pénétré dans la région nord de la mer Noire, les Huns ont vaincu les tribus vivant ici. Fuyant les féroces nomades, les tribus germaniques entamèrent une réinstallation massive au sein de l'empire. Les Goths furent les premiers à le faire. L'empereur accepta de les installer dans les provinces frontalières. En échange de l'asile, les Goths promirent d'obéir aux lois romaines. Dans le même temps, les autorités impériales exigeaient qu’ils paient des impôts. La faim, la servitude et l'arbitraire des fonctionnaires plongèrent les Goths au désespoir et ils se rebellèrent. Lors de la bataille d'Andrinople en 378, les Romains furent vaincus. Avec beaucoup de difficulté, les Romains réussirent à faire obéir les Goths.

En 395, après la mort de l'empereur Théodose le Grand, qui retint la pression des Goths, l'empire fut divisé en l'empire oriental, avec sa capitale à Constantinople, et l'empire occidental, dont la capitale était Ravenne. Les pouvoirs de l’empire furent minés ; les provinces échappaient à son contrôle. En 455, Rome fut prise et pillée par les soldats de la tribu germanique des Vandales. Au cours des 21 années qui ont suivi la défaite de la Ville éternelle face aux Vandales, neuf empereurs ont remplacé le trône de Ravenne.

Guerrier allemand. Figurine en or

Dans les dernières années de l’Empire romain d’Occident, son territoire était un patchwork. Seules l'Italie et les possessions mineures au-delà de ses frontières restaient sous le contrôle direct de Ravenne. Le reste du territoire était gouverné par les Allemands, qui prirent les terres des propriétaires locaux. Bientôt, ce fut le tour de l'Italie : le chef des troupes mercenaires allemandes, Odoacre, destitua en 476 le dernier empereur, Romulus Augustule, et se déclara souverain de l'Italie. Odoacre envoya les insignes de la dignité impériale - un diadème, un manteau et un sceptre - à Constantinople.

La mort de l’Empire romain d’Occident s’est accompagnée du déclin de la civilisation urbaine. Les villes et forteresses survivantes présentaient un aspect pitoyable : bâtiments détruits, rues noyées dans la boue, troupeaux de moutons et de chèvres sur des places auparavant bondées. Certaines compétences agricoles culturelles ont été oubliées et perdues, de nombreux métiers ont été perdus et les voies romaines sont tombées en ruine. Les royaumes barbares sont nés des ruines de l’Empire romain d’Occident.

L'influence de l'Antiquité sur la vie politique et le droit au Moyen Âge

La mort de la civilisation antique n’a pas signifié la perte totale de l’héritage historique que les anciens Grecs et Romains ont laissé à leurs successeurs. Grâce à Romanisation divers pays et terres qui faisaient partie de l'empire, le mode de vie romain se généralisa et ne put tout simplement disparaître après les conquêtes barbares.

Certains éléments de la civilisation romaine ont survécu et ont eu une puissante influence sur le cours des événements de l’ère médiévale ultérieure. Pendant environ deux siècles, les structures sociales héritées du Moyen Âge de l'Antiquité ont perduré - le système fiscal, éléments individuels de l'appareil d'État. Les dirigeants médiévaux, afin de gérer efficacement leurs États, cherchaient, comme les Romains, à maintenir les routes et un service postal national en bon état avec un système d'auberges et d'hôtels dotés de chevaux remplaçables. Dans le même temps, de nombreuses routes tracées par les Romains ont servi les gens pendant des siècles.

Le système efficace de gouvernement de l'empire créé par les Romains en tant que territoire uni par une législation commune et un pouvoir centralisé a été adopté par de nombreux dirigeants médiévaux. L’idée d’un empire en tant qu’État mondial, dont les frontières devraient inclure tous les pays chrétiens, s’est également révélée tenace.

Sur le territoire des royaumes barbares, les normes du droit romain continuèrent longtemps à s'appliquer à la population non allemande. Les tentatives des chefs barbares d'introduire des lois romaines pour leurs compatriotes ont échoué pendant longtemps. Cependant, à mesure que se formaient des monarchies centralisées, les normes juridiques romaines devinrent de plus en plus demandées et eurent une influence considérable sur le développement du droit médiéval.

L'influence de l'Antiquité sur la culture du Moyen Âge

L’art de la construction des Grecs et des Romains a eu une influence significative sur l’urbanisme et l’architecture du Moyen Âge. De nombreuses cités médiévales étaient implantées à l'emplacement d'édifices anciens et poursuivaient directement leur histoire : Londres (Londinium romaine), Paris (Lutetia), Cologne (colonie d'Agrippine), Vienne (Vindabon). C'est pourquoi les villes européennes - aussi bien celles préservées de l'Antiquité que celles nées plus tard - ont une disposition similaire. Leur centre est une grande place (correspondant au forum romain) ; les rues divergent dans des directions différentes, formant des blocs géométriquement réguliers.

De nombreux bâtiments romains ont servi de modèles à des dizaines de générations de bâtisseurs médiévaux. Les architectes médiévaux ont utilisé les méthodes et techniques de construction de leurs anciens prédécesseurs : des colonnes qui soutiennent des planchers porteurs, un arc et un dôme ; maçonnerie et ciment utilisés dans la construction de bâtiments.

Amphithéâtre

Les habitants des terres conquises par Rome étaient obligés d'étudier la langue de leurs conquérants, puisque toutes les questions liées à l'administration et aux procédures judiciaires se déroulaient en latin. Bien entendu, ce n’était pas la langue dans laquelle parlaient les romanophones et dans laquelle les œuvres littéraires étaient créées. C'était du latin populaire – la langue parlée par les citadins, les paysans, les commerçants et les guerriers. Les dialectes du latin populaire, enrichis de mots d'autres dialectes, constituent la base de plusieurs langues européennes modernes (italien, français, espagnol, portugais, roumain, etc.). Ils appartiennent au groupe dit roman et ont un ancêtre commun - la langue latine, qui a longtemps servi de principal moyen de communication entre les personnes instruites de différentes nationalités. La langue latine était le moyen le plus important des relations interétatiques : pendant presque tout le Moyen Âge, des documents étatiques et des traités internationaux ont été rédigés. Grâce à cela, les peuples d'Europe qui parlaient des langues différentes pouvaient communiquer entre eux.

Tous les services religieux dans les pays catholiques de l'Europe médiévale se déroulaient uniquement en latin. Elle était le langage de la sagesse littéraire. Les œuvres des écrivains anciens et chrétiens étaient copiées dans les monastères. Tous les documents - des documents commerciaux aux chroniques historiques - étaient conservés uniquement en latin ; jusqu'au 14ème siècle elle restait la seule langue écrite d'Europe occidentale. Le latin était enseigné dans les écoles monastiques et les universités. Cela permettait aux étudiants de différents pays d'assister à des cours dans n'importe quelle université. La transformation du latin en langue des savants et des étudiants a conduit à un échange constant de connaissances et d'idées en Europe.

Arc de Triomphe

L'héritage des peuples barbares

Les invasions et les guerres de l'époque de la Grande Migration des Peuples ont transformé le territoire de l'Eurasie en une sorte de chaudron dans lequel de nombreux peuples étaient « digérés » : Romains et Grecs, Celtes et Germains, Slaves et Finno-ougriens, Arabes et Turcs. La plupart des peuples modernes sont nés d’une interaction à long terme entre différents éléments ethniques.

Dans l’Antiquité, les Celtes constituaient la majorité de la population d’Europe occidentale et centrale. À la suite des conquêtes romaines et des invasions germaniques, ils n'ont réussi à préserver leur identité ethnique que dans l'extrême ouest de l'Europe - sur le territoire de l'Irlande, de l'Écosse, du Pays de Galles et de la péninsule bretonne modernes.

Les peuples slaves habitaient le territoire de l'Europe centrale et orientale, limité par les fleuves Vistule et Oder à l'ouest, les contreforts des Carpates au sud, les forêts baltes au nord et le cours moyen du Dniepr à l'est. Les tribus vivant sur ce vaste territoire parlaient la même langue et pratiquaient des types d’agriculture similaires. La communauté des Slaves a commencé à se désintégrer à l'époque de la Grande Migration des Peuples. Trois branches des Slaves sont apparues : l'ouest, le sud et l'est.

Les Slaves occidentaux (Polonais, Tchèques, Moraves, tribus polabiennes et poméraniennes) sont restés dans leur patrie ancestrale et ont également peuplé en partie le territoire laissé par les Allemands - les terres situées entre l'Oder et l'Elbe. Les Slaves du sud (Bulgares, Serbes, Croates, etc.) ont participé à colonisation Péninsule balkanique. Au début du Moyen Âge, les Slaves de l'Est maîtrisaient les vastes régions de steppes forestières de l'Europe de l'Est. Avec les peuples voisins, ils ont créé l’ancien État russe.

QUESTIONS

1. Où et quand sont nées les civilisations les plus anciennes du monde ? Pourquoi est-on appelée civilisations « fluviales » ?

Les premières civilisations anciennes sont apparues entre le Ve et le IVe millénaire avant JC. e. sur les rives du Tigre et de l'Euphrate (plusieurs civilisations successives y ont existé par la suite - sumérienne-akkadienne, assyrienne, babylonienne) et dans la vallée du Nil. Un peu plus tard - au 3ème - 2ème millénaire avant JC. e. - La culture indienne est née dans la vallée de l'Indus et au IIe millénaire avant JC. e. - Civilisation chinoise (dans la vallée du fleuve Jaune).

Les premières civilisations sont appelées « fluviales » parce qu’elles sont nées dans les vallées des grands fleuves d’Afrique et d’Asie, et que toute la vie économique s’est déroulée autour d’elles.

2. Quelles sont les raisons de l’émergence des premiers États ?

La principale raison de l'émergence des premiers États était la nécessité de contrôler la création et l'utilisation d'un système d'ouvrages d'irrigation. Un seul dirigeant ne pouvait pas faire face à l'organisation d'un tel travail, il avait besoin d'un appareil de gestion et de nombreux assistants : gardes, comptables, scribes, etc. À partir de ces personnes, des groupes dirigeants se formèrent, unis par un intérêt commun. Une partie de la richesse publique créée par le travail des masses des membres de la communauté était consacrée à l'entretien de l'appareil administratif. À mesure que cet appareil se séparait de la société, les premiers États émergèrent.

3. Qu'est-ce que le despotisme ? Quelles sont ses principales caractéristiques ? Comment s’est développée la relation entre l’État et l’individu dans l’Orient ancien ?

Le despotisme est une forme particulière d'État où le pouvoir et la propriété étaient inséparables et où le dirigeant a le pouvoir absolu et est le propriétaire suprême de toutes les terres.

Caractéristiques du despotisme :

Pouvoir illimité du dirigeant ;

Manque de propriété privée ;

Héritage d'une fonction publique avec les droits et privilèges correspondants qui lui sont attribués (y compris recevoir des produits de certaines terres).

Déification du dirigeant ;

La présence d'un appareil de gestion centralisé qui contrôlait toute la vie du pays ;

Les relations entre l'État et l'individu se formaient sur la base de lois et de traditions qui déterminaient la place de chaque couche sociale (et de la personne qui en faisait partie) au sein d'une sorte de pyramide sociale. Au sommet de cette pyramide se trouvait le souverain. Le degré de proximité avec lui déterminait la position, les devoirs, les droits et les privilèges des fonctionnaires. La majeure partie de la population n’avait pas accès à l’électricité.

4. Quelles étaient les caractéristiques des formes de gouvernement aristocratiques et démocratiques dans la politique ?

Sous la forme de gouvernement aristocratique, les nobles et les riches bénéficiaient de plus grandes possibilités de gouverner l'État. Les aristocrates versaient de grosses sommes au trésor, équipaient des navires de guerre à leurs propres frais et entraient en guerre avec des armes plus chères et plus lourdes. En conséquence, des personnes nobles ont été élues chefs militaires, juges et nommées à d'autres postes importants.

Dans une forme de gouvernement démocratique, tous les citoyens étaient impliqués dans la gestion de l’État, quelles que soient leur origine et leur richesse. Un système démocratique s'est développé à Athènes et se caractérisait par des caractéristiques telles que le pouvoir des citoyens exercé par l'intermédiaire de l'assemblée populaire, l'élection des fonctionnaires et le paiement de leurs activités.

5. Quelles caractéristiques de la société orientale ont été adoptées par les mondes grec et romain au cours des époques hellénistique et romaine ?

Les mondes grec et romain à l’époque de l’hellénisme et de l’Empire romain ont adopté les caractéristiques suivantes de la société orientale :

Le système de gouvernement, les États étaient dirigés par des rois, la gestion commençait à ressembler au despotisme oriental ;

Éléments de culture.

TÂCHES

Dans les anciennes sociétés orientales, la relation entre l'État et l'individu était construite sur le principe de subordination totale et d'absence de tout droit parmi les habitants de l'État. Le souverain avait un pouvoir absolu et était le propriétaire suprême de toutes les terres. Dans les anciens États orientaux, il n’y avait pratiquement pas de propriété privée. Une personne noble a hérité d'un poste gouvernemental avec les droits et privilèges correspondants qui lui sont attribués.

Dans les politiques du monde gréco-romain, la relation entre l’homme et l’État se construisait sur l’existence des droits des citoyens et sur leur participation à l’administration publique. Le pouvoir suprême dans la polis appartenait à l'assemblée populaire, à laquelle pouvaient participer tous les citoyens à part entière. L'assemblée a adopté des lois, élu des dirigeants, fait la paix ou déclaré la guerre. La politique protège les intérêts de ses citoyens, mais ceux-ci ont également certaines responsabilités. Le premier d’entre eux était la participation aux guerres menées par le politique. Pour les citoyens, l’État n’était pas une force au-dessus de la société, protégeant les intérêts d’un petit groupe seulement : le roi et ses nobles. Par conséquent, la valeur principale de la politique pour un résident était le bien-être non seulement de sa famille, mais également de sa ville natale.

Les artisans et les commerçants, qui constituaient une partie importante des habitants de la polis, s'intéressaient à la formation et au développement de l'ancienne démocratie. Ils s'opposaient à l'idée selon laquelle tout le pouvoir dans l'État appartenait à la noblesse agricole et luttaient pour leur droit de participer au gouvernement.

2. L’Empire romain était qualifié de puissance mondiale. À l’aide de la carte n°1 (page I de l’onglet couleur), déterminez pourquoi elle a été appelée ainsi. Les terres dont les anciennes civilisations sont devenues partie intégrante de l'empire ? Quels États modernes se trouvent sur son territoire ?

Parce que Rome est devenue le souverain non seulement de l’Italie, mais de toute la Méditerranée. Au moment de la plus grande expansion de l’Empire romain, sa population était de 27 millions d’habitants. Les provinces de l'État étaient situées dans trois parties du monde. Rome a capturé les terres de civilisations anciennes : l'Égypte ancienne, Babylone, la Grèce antique.

Aujourd’hui, ces terres contiennent des États : Italie, Grèce, Macédoine, Espagne, Grande-Bretagne, Égypte, France, Allemagne, Israël, Palestine, etc.