Patriciens à Rome. La signification du mot « patricien »

Les patriciens avaient le droit exclusif d'occuper tous les postes gouvernementaux (magistrats) ; eux seuls pouvaient être prêtres. Ainsi, ils commandaient des troupes, dirigeaient l’État, étaient juges et servaient les dieux. La connaissance des règles selon lesquelles les auspices étaient exercés était le privilège des patriciens et leur conférait une autorité sacrée. Eux seuls connaissaient le droit coutumier en détail, c'est pourquoi les plébéiens en dépendaient entièrement dans tous les processus. Ils participaient à des exercices militaires ; les règles de l'art militaire se transmettaient dans leurs familles de génération en génération, donc eux seuls étaient capables de commander des troupes, et selon la loi ils avaient seuls le droit de le faire ; ils étaient supérieurs aux plébéiens en termes d'éducation, de connaissance des affaires publiques et de capacité à prendre la parole dans de nombreuses réunions ; il était donc naturel qu'ils aient une prédominance dans l'État. Ajoutons qu'ils étaient plus riches que les plébéiens, comme propriétaires fonciers, qu'en plus de leurs terres ils avaient pour usage terres publiques; Ajoutons à cela l'orgueil de la noblesse d'origine, la force qui vient de l'organisation fermée de la classe, dont tous les membres sont unis par des intérêts communs ; Ajoutons que les patriciens étaient respectés en tant que représentants de la vie romaine antique, gardiens des traditions, héritiers d'ancêtres glorieux, et l'on comprend facilement qu'ils ont complètement dominé l'État pendant plus d'un siècle après la fondation de la république. La révolution a laissé intact l'ordre social créé par les lois attribuées à Servius Tullius ; mais en fait, l'administration de l'État passa, dans le strict respect des formes juridiques, exclusivement entre les mains des patriciens.

Assemblées nationales et successorales

Les patriciens formaient la majorité dans les assemblées générales nationales des siècles durant, où, sur la base de décisions préliminaires du Sénat (consultes du Sénat), tous les citoyens obligés de servir dans l'armée élisaient des consuls, d'autres dignitaires et promulguaient des lois ; selon la répartition du nombre de siècles entre les classes de propriété, la classe riche avait la majorité des voix ; et la classe riche était dominée par les patriciens ; c'est pourquoi, lorsqu'ils étaient d'accord les uns avec les autres, ils résolvaient toutes les questions dans les comices centuriaires comme ils le voulaient ; mais même dans les cas où, en raison de désaccords entre les siècles de la classe riche, la décision dépendait des siècles des classes suivantes, les patriciens conservaient toujours l'avantage que seuls les membres de leur classe pouvaient être nommés dignitaires. De plus, les dignitaires qui convoquaient le peuple en comices centuriaux et dirigeaient leurs réunions disposaient de droits très étendus, de sorte qu'ils pouvaient facilement éviter toute décision contraire aux intérêts de la classe dirigeante. Il semble que les patriciens jouissaient également d'une énorme influence dans les assemblées du peuple au sein des curiae, qui, par leur décision (dite lex curiata de imperio), confiaient le pouvoir gouvernemental aux dignitaires élus dans les comices centuriaires. Le règne de la classe patricienne a bénéficié de la courte durée pour laquelle les dignitaires étaient élus, bien que affaires d'état et cela a souvent nui au cours de la guerre. Il y avait des comices où la richesse ne donnait aucun avantage, tous les votes avaient la même importance ; c'étaient des réunions de plébéiens selon les tribus ; mais les patriciens essayèrent d'y obtenir la majorité, en leur envoyant une masse de gens dévoués aux intérêts des familles nobles. Ainsi, la structure de l'État romain était aristocratique, mais dans les institutions aristocratiques se trouvaient les germes à partir desquels, au fil du temps, se sont développées une structure démocratique, l'égalité de tous les citoyens et leur liberté. Pouvoir suprême appartenait aux siècles rassemblés; il élisait des dignitaires, établissait des lois ; il décidait en fin de compte des cas de vie ou de mort de citoyens. La loi, adoptée la première année de la république sur proposition de Valéry Poplicola, donnait à toute personne condamnée à l'exécution ou à une lourde amende foncière le droit de faire appel à une assemblée du peuple depuis des siècles (droit de provocation). Ainsi, l’assemblage des siècles était la source de tout pouvoir. C'est dans ce droit, qui n'était pas encore développé dans les premiers jours de la république et qui était alors contraint par de nombreuses restrictions, que se trouvait le germe à partir duquel ils se développèrent. gouvernement démocratique et la liberté.

Caractère des patriciens

Nous verrons que les patriciens ont obstinément défendu leurs privilèges, ont essayé de les augmenter autant que possible, ont fait preuve d'égoïsme, d'arrogance de classe, souvent de cruauté, ont cherché à retirer aux plébéiens les droits acquis au cours d'une dure lutte, ont résisté avec obstination et arrogance à toutes leurs revendications ; Nous verrons que les jeunes patriciens cherchaient à disperser les assemblées des plébéiens, se moquaient d'eux, tentaient de s'immiscer dans les activités légitimes des tribuns ; mais tu ne peux pas garder le silence sur bonnes qualités classe patricienne : elle gardait fidèlement l'État, défendait pays natal et en aucun cas elle n'a perdu confiance dans le salut de la patrie ; Les patriciens se distinguaient par leur habileté et leur courage militaires, leurs vertus civiques, leur honnêteté, leur moralité stricte et la simplicité de leur mode de vie. Dans de nombreux cas, ils faisaient preuve d'une sublimité d'esprit et se montraient toujours des gens forts et courageux.

lat. pater - père)

1.B Rome antiqueà l'origine tout peuples autochtones, qui faisait partie de la communauté clanique, constituait le peuple romain et s'opposait aux plébéiens ; puis - l'aristocratie tribale.

2. Au Moyen Âge - l'aristocratie citadine (marchande).

Excellente définition

Définition incomplète ↓

Patricia

aristocratie familiale dans la Rome antique. Les 300 familles patriciennes qui composaient le peuple romain avaient le droit exclusif d'utiliser les terres publiques. P. était soumis à trois statuts romains : le statut de famille, le statut de liberté et le statut de citoyenneté. Seuls les pères de famille avaient la capacité juridique civile, mais droits politiques tous les citoyens romains libres en possédaient. Longue durée P. appartenait pouvoir de l'État. Les pères de famille siégeaient au Sénat, les P. libres participaient aux travaux des assemblées nationales (comitia curiat, tribunat et centuriate), aux Ve-IIIe siècles. Colombie-Britannique seul P. pouvait occuper les postes des plus hauts magistrats ordinaires et extraordinaires (voir Consuls, Préteurs, Censeurs, Questeurs, Édiles, Dictateur). Réformes de Servius Tullius et autres réformes des VIe-IIIe siècles. La Colombie-Britannique, qui a permis aux plébéiens de participer aux assemblées publiques, s'engage postes gouvernementaux, service militaire, au public fonds foncier, qui autorisait leurs mariages avec des patriciens et autres, réduisit à néant les privilèges de P. Au début du IIIe siècle. Colombie-Britannique le sommet du P. et des plébéiens fusionnèrent et formèrent la noblesse. A l'époque de l'empire, la partie privilégiée de la classe sénatoriale formait le nouveau patriciat.

Patricia

La question de la nature et de l’origine des domaines romains est très complexe. Commençons par les patriciens. Le mot « patricien » vient de pater (père) et peut être véhiculé en russe par le concept « paternel ». Qu'est-ce que cela signifie? Très probablement, les patriciens appelaient à l'origine ceux qui avaient des pères légitimes et qui, à leur tour, pouvaient avoir des fils légitimes. En d'autres termes, les patriciens vivaient sur la base du droit paternel (patriarcat), dans lequel l'héritage du nom et des biens passe par la lignée masculine et juridique. liens familiaux Il n'y a que des liens paternels. En effet, la famille patricienne était une famille de type patriarcal prononcé. Le père de famille (pater familias) avait un pouvoir absolu sur tous les membres de la maison : il avait le droit de les exécuter, de les vendre comme esclaves, etc. Les juristes romains appelaient cela le droit de vie et de mort (ius vitae necisque). Les clans patriciens (gentes, la tradition en compte 300) avaient un nom de famille commun. Cela apparaît dans le système des noms romains, dont les patriciens en avaient généralement trois : un nom personnel (praenomen, en fait, « prénom »), un nom de famille (nomen) et nom de famille(cognomen), par exemple Lucius Cornelius Sulla, Gaius Julius Caesar, etc.

Les patriciens ont maintenu leur tradition ancestrale droit des successions, qui exigeait que les biens du défunt restent dans sa famille. Cela indique l'ancienne communauté de propriété de tous les membres du clan. Cette communauté est restée la plus longtemps par rapport à la terre. La tradition dit que parmi les familles patriciennes période tsariste V propriété privée il n'y avait que 2 jugements (0,5 hectare) de terrain. Apparemment nous parlons de uniquement sur un terrain personnel (jardin, potager). Quant aux terres arables, ainsi qu'aux terres (prairies, pâturages, etc.), elles étaient la propriété de l'ensemble de la communauté patricienne. Les familles individuelles n'avaient sur elles que le droit de possession (ius possessions), et non de propriété privée.

D'autres signes système tribal Chez les patriciens, on peut noter des traces d'un culte ancestral commun et de cimetières ancestraux communs. La tradition laisse entendre que les familles patriciennes pratiquaient différentes méthodes d'enterrement. Ainsi, Cicéron dit que même en sa mémoire, la famille cornélienne avait pour coutume de ne pas brûler ses morts, mais de les enterrer entièrement. Les clans patriciens étaient exogames, c'est-à-dire que les membres d'un même clan n'étaient pas autorisés à se marier.

Selon certaines de nos sources, les patriciens étaient divisés en trois tribus : Ramnov, Titiev et Lucerov. Déjà les anciens les interprétaient comme trois éléments tribaux : les Latins, les Sabins et les Étrusques. Ce point de vue a longtemps été soutenu dans la science, mais il est maintenant presque abandonné : si dans la citoyenneté romaine indigène il est possible d'établir la présence de deux formations ethniques - latine et sabine, alors l'élément étrusque dans son ensemble et le compact était apparemment absent. Par conséquent, nous sommes actuellement enclins à considérer les trois tribus romaines comme la division principale d’une seule tribu. On retrouve la même triple division chez les autres tribus italiques : les Ombriens, les Sabins. Une situation similaire se retrouve en Grèce chez les Doriens (trois phyla) et les Ioniens (quatre phyla).

Chaque tribu était divisée en dix curies, chaque curie en dix genres, chaque genre en dix familles. Ainsi, au total, il y avait 30 curiae, 300 genres et 3 mille familles. Un rapport numérique aussi correct nous fait penser que la division primaire des clans a ensuite été rendue artificielle, peut-être à des fins militaires.

Les curiae sont les plus fortement attestées dans nos sources (leur présence, notamment, se reflète dans l'ancien calendrier romain). À en juger par les quelques noms survivants des curiae, elles étaient de nature territoriale, ce qui, bien entendu, n'exclut pas la possibilité qu'il s'agisse essentiellement de divisions claniques. Chaque curie était dirigée par son propre ancien (curion) et se réunissait dans une salle spéciale. Les fonctions des réunions de curiae ne sont pas tout à fait claires. En tout cas, ce furent initialement les seules réunions autorisées du peuple romain dans lesquelles il exprimait sa volonté (nous reviendrons sur cette question plus loin).

L'origine des tribus et des curies semblait mystérieuse aux Romains eux-mêmes. Le plus souvent, la division de la communauté en tribus et curies était attribuée à la volonté du fondateur de Rome. On pense que Romulus a procédé à cette réforme après s'être uni aux Sabins : « La guerre, si douloureuse, s'est terminée subitement monde joyeux, et à cause de cela, les femmes Sabines devinrent encore plus chères à leurs maris et à leurs parents, et surtout à Romulus lui-même, et quand il commença à diviser le peuple en trente curies, il donna aux curies les noms de femmes Sabines. Sans aucun doute, ils étaient bien plus d'une trentaine, et que ceux qui remirent leurs noms aux curies furent choisis par ancienneté, par dignité, la leur ou celle de leur mari, ou par tirage au sort, la légende reste muette à ce sujet. Dans le même temps, trois siècles de cavaliers se formèrent : Ramni, du nom de Romulus, Titius - d'après Titus Tatius, et Luceri, dont le nom, comme leur origine, reste obscur » (Tite-Live, I, 13, trans. V.M. Smirin). Histoire similaire contenu dans Plutarque (Romulus, 20) : « Lorsque la population de la ville doubla ainsi, cent nouveaux furent ajoutés aux patriciens précédents - parmi les Sabins, et les légions devinrent chacune six mille fantassins et six cents cavaliers. . Les rois divisèrent les citoyens en trois phyla et nommèrent l'un Ramna - en l'honneur de Romulus, le deuxième - Tatia, en l'honneur de Tatius, et le troisième - Lukera, d'après un bosquet dans lequel beaucoup se réfugièrent, profitant du droit de refuge. , afin de recevoir ensuite les droits de citoyenneté (bosquet en latin "lukos") Qu'il y ait eu trois phyla, cela ressort clairement du mot même que les Romains utilisent pour désigner les phyla : ils appellent encore aujourd'hui les phyla tribus et le chef d'un phylum tribun. Chaque tribu était composée de dix curiae, nommées, comme certains le disent, d'après les noms de femmes enlevées, mais il me semble que cela est inexact : beaucoup d'entre elles portent le nom de divers domaines" (traduit par S.P. Markish).

Patriciens et Plébéiens La Fin pouvoir royal conduit au fait que Rome a commencé à être gouvernée par une oligarchie, c'est-à-dire « quelques-uns », en dans ce cas patriciens. Eux seuls pouvaient devenir sénateurs, eux seuls pouvaient être consuls, préteurs et questeurs. Les patriciens croyaient qu'eux seuls le pouvaient.