Nous vivons au XXIe siècle depuis plus de 10 ans maintenant, et presque personne ne se demande pourquoi nous sommes équipés de tout ce qui rend notre vie plus facile et plus confortable. Pourquoi la science et la société actuelles sont-elles si développées, d'où vient tout cela ? La réponse à cette question est très simple : toute la révolution et la construction de la société moderne, découvertes qui ont permis de s'élever presque jusqu'aux sommets de la science, se sont déroulées sur une période de cent ans.

Cent ans du XXe siècle, une période assez longue et parfois terrible. Parfois, sans le savoir, les gens demandent : 20e siècle, de quelles années sommes-nous ? Mais lorsque des ignorants répondent : le XXe siècle a commencé en 1900 et s’est terminé en 1999, ils se trompent. En fait, le XXe siècle a commencé le 1er janvier 1901 et s’est terminé le 31 décembre 2000. Commençons par une classification des principaux concepts et événements du XXe siècle.

Chronologie

• L'industrialisation est le développement de nouvelles technologies dans le processus de production. La qualité et l'efficacité des entreprises, la quantité de matières premières produites s'améliorent, il y a moins d'accidents et d'accidents industriels, ainsi que l'abandon des usines. Les entreprises commencent à fonctionner à un tout nouveau niveau, augmentant non seulement la qualité de vie de la population, mais aussi le montant des bénéfices pour l'État.
• Première Guerre mondiale - (1914 - 1918). L'un des conflits militaires les plus importants de toute l'histoire de l'existence humaine. Le résultat de la guerre fut la cessation de l'existence de quatre empires : austro-hongrois, allemand, russe et ottoman. Les pays qui ont pris part aux combats ont perdu plus de 22 millions de personnes.
• La création de l’URSS a eu lieu en 1922, puis est née l’une des plus grandes puissances qui ait jamais existé, qui a embrassé immense territoire 15 États modernes.
• La Grande Dépression est une crise économique mondiale qui a débuté en 1929 et s'est terminée en 1939. DANS dans une plus grande mesure Les villes industrielles ont souffert et la construction a pratiquement cessé dans certains pays.
• La construction de régimes autoritaires et totalitaires est la construction par certains États de régimes conduisant à un contrôle totalitaire complet sur la population, à la troncature des droits de l'homme et au génocide.
• Les révolutionnaires ont vu le monde médicaments- la pénicilline et les sulfamides, les antibiotiques, les vaccins contre la polio, la typhoïde, la coqueluche et la diphtérie ont été inventés. Tous ces médicaments ont considérablement réduit le nombre de décès dus à diverses maladies infectieuses.
• L’Holodomor de 1932-1933 était un génocide artificiel du peuple ukrainien, provoqué par Joseph Staline par ses répressions. Elle a coûté la vie à environ 4 millions de personnes.
• Si vous demandez à quelqu’un à quoi ressemblait le 20e siècle, vous obtiendrez rapidement la réponse : un siècle de guerres et d’effusions de sang. En 1939 éclate la Seconde Guerre mondiale, qui devient la plus grande guerre de l’histoire de l’humanité. Plus de 60 États, soit environ 80 % de la population de la planète, y ont participé. 65 millions de personnes sont mortes.
• La création de l'ONU - une organisation qui renforce la paix et prévient les guerres, jusqu'à aujourd'hui
• Décolonisation - la libération d'un certain nombre de pays des envahisseurs coloniaux, à cette époque pays puissants affaibli par la Seconde Guerre mondiale.
• La révolution scientifique et technologique est la transformation de la science en une force productive, au cours de laquelle le rôle de l'information dans la société s'est accru.
• L'ère atomique - Commencer à s'appliquer armes nucléaires, les réactions nucléaires comme source d'électricité.
• Conquête de l'espace - vols vers Mars, Vénus, la Lune.
• Motorisation de masse et utilisation d'avions à réaction comme avions civils.
• Utilisation massive d'antidépresseurs et de contraceptifs.
• La guerre froide entre les pays géants que sont les États-Unis et l’URSS.
• Création du bloc OTAN.
• Effondrement de l'Union soviétique et du bloc de Varsovie.
• Propagation du terrorisme international.
• Le développement des technologies de la communication et de l’information, la radio, le téléphone, Internet et la télévision sont largement utilisés.
• Création de l'Union européenne.

Quels sont les écrivains les plus célèbres du XXe siècle ?

Quelles sont les réalisations les plus impressionnantes du XXe siècle ?

Certes, les inventions révolutionnaires peuvent être qualifiées de réalisations, parmi lesquelles les plus impressionnantes étaient :

• Avion (1903).
• Turbine à vapeur (1904).
• Supraconductivité (1912).
• Télévision (1925).
• Antibiotiques (1940).
• Ordinateur (1941).
• Centrale nucléaire (1954).
• Spoutnik (1957).
• Internet (1969).
• Téléphone portable (1983).
• Clonage (1997).

XX, de quel siècle sommes-nous ? Tout d’abord, c’est le siècle du progrès scientifique, de la formation de nombreux États, de la destruction du nazisme et de tout ce qui nous aide à avancer vers l’avenir, sans oublier le passé, qui est devenu le facteur déterminant de notre développement.

On croit souvent à tort que le 20e siècle a commencé le 1er janvier. 1900 année et terminé le 31 décembre 1999 année.

Principaux événements et concepts :

• Effondrement des empires
• Révolution d'Octobre, création de l'URSS, construction du socialisme et tentative de construction du communisme
• L’émergence de régimes totalitaires et autoritaires
• Création de médicaments révolutionnaires : sulfamides et pénicilline, analgésiques synthétiques, vaccination de masse
• Holocauste, répressions staliniennes, « révolution culturelle »
• Création de l'ONU
• Début de l'ère atomique : les armes nucléaires ( bombe atomique), énergie nucléaire, Tchernobyl
• Percée spatiale : sortie dans l'espace, vols vers la Lune, Mars, Vénus
• Développement des transports : aviation civile à réaction, motorisation de masse
• Utilisation massive de pilules contraceptives et d'antidépresseurs
• Effondrement de l'Union soviétique et du bloc de Varsovie
• Développement des technologies de l'information et de la communication : téléphone, radio, télévision, Internet

Principaux événements

Le XXe siècle a apporté un changement majeur dans la vision du monde en raison de changements dans les domaines économique, politique, idéologique, culturel, scientifique, technologique et médical.

Le principal résultat économique du siècle a été la transition vers la production mécanique de masse de biens à partir de matériaux naturels et synthétiques, la création de lignes de production de convoyeurs et d'usines automatiques. Dans le même temps, une révolution scientifique et technologique a eu lieu, qui a transféré l'économie du monde entier au stade post-industriel du capitalisme et a traversé trois phases principales :

• la première phase (transports et communications) de la révolution scientifique et technologique (transports automobiles, aviation, radio, télévision), la création d'une industrie d'armement (mitrailleuses, chars, armes chimiques) ;
• deuxième phase (chimique) de la révolution scientifique et technologique : création de l'industrie chimique et médicale (engrais, matières synthétiques et médicaments, plastiques, armes thermonucléaires).
• la troisième phase (information-cybernétique) de la révolution scientifique et technologique : (exploration spatiale, informatique électronique), la création de l'industrie du divertissement (cinéma et spectacles sportifs), la croissance du secteur des services.

La nature cyclique du monde production sociale, apparue au siècle précédent, a persisté au XXe siècle : les crises financières et économiques mondiales (récessions, récessions) ont envahi les pays industrialisés en 1907, 1914, 1920-1921, 1929-1933 (Grande Dépression), 1937-1938, 1948- 1949, 1953-1954, 1957-1958, 1960-1961, 1969-1971, 1973-1975, 1979-1982, 1990-1991, 1997-1998, entraînant une baisse absolue de la production, une réduction des investissements en capital, une augmentation du chômage, une augmentation du nombre d'entreprises en faillite, une chute des cours des actions et d'autres chocs économiques. Dans le même temps, en URSS, issue du système de production capitaliste, une économie planifiée a été créée, qui a assuré une croissance sans crise des indicateurs économiques pendant soixante-dix ans.

Dans le domaine politique, le monde est passé des empires agraires coloniaux du XIXe siècle aux États républicains industriels. L'ère militaro-révolutionnaire de la première moitié du XXe siècle est devenue une catastrophe politique mondiale - une période de changements révolutionnaires dans les plus grandes puissances mondiales et de guerres civiles, interétatiques et intercoalitions associées de 1904 à 1949 (y compris la guerre russo-japonaise). de 1904-1905, la révolution russe de 1905-1907, la révolution iranienne de 1905-1911, la révolution jeune-turque de 1908, la révolution mexicaine de 1910-1917, la révolution Xinhai et la guerre civile en Chine de 1911-1949, la guerre italo-turque de 1911-1912, Guerres balkaniques 1912-1913, guerre mondiale intercoalition 1914-1918, Grande révolution russe et la guerre civile russe de 1917 à 1923, les révolutions dans les empires allemand, austro-hongrois et ottoman de 1918, l'entre-deux-guerres en Europe de 1918 à 1939, la Révolution espagnole et la guerre civile espagnole de 1931 à 1939, la guerre nippo-chinoise de 1931 à 1945. et la guerre intercoalition de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). Les progrès technologiques rapides ont permis aux moyens de guerre d’atteindre des niveaux de destruction sans précédent. La Seconde Guerre mondiale a entraîné la mort massive de civils à cause des bombardements aériens et du génocide des peuples « non aryens ». En 1945, Hiroshima et Nagasaki sont bombardées à l’arme nucléaire. Les guerres ont coûté la vie à environ 90 millions de personnes (la Première Guerre mondiale - plus de 20 millions, les guerres civiles et la famine en Chine et en Russie - plus de 10 millions, la Seconde Guerre mondiale - environ 60 millions). Les principaux événements politiques du siècle furent :

1. L'effondrement des empires ottoman, chinois, austro-hongrois, allemand et russe pendant la Première Guerre mondiale.
2. Création de la Société des Nations, formation de l'Union des Républiques socialistes soviétiques, des troisièmes empires allemand et japonais ; La Grande Dépression pendant l’entre-deux-guerres.
3. La mort du troisième Allemand et empires japonais et la création, comme moyen de prévenir de futures guerres mondiales, des Nations Unies pendant la Seconde Guerre mondiale.
4. La guerre froide entre les deux superpuissances USA et URSS après la Seconde Guerre mondiale.
5. L'émergence de nations divisées en Allemagne, en Chine, en Corée et au Vietnam et leur lutte pour la réunification.
6. Le rétablissement de l’État juif en Palestine et le conflit à long terme au Moyen-Orient qui y est associé.
7. Création de la République populaire socialiste de Chine.
8. L'effondrement des empires coloniaux britannique, français et portugais et la fin du colonialisme, qui a conduit à la déclaration d'indépendance de nombreux pays africains et Pays asiatiques.
9. L'intégration européenne, qui a débuté dans les années 1950 et a conduit à l'Union européenne, qui réunissait à la fin du siècle 15 pays.
10. Révolutions de 1989 en Europe de l’Est et effondrement de l’URSS.

À la suite de ces événements, presque toutes les grandes puissances du début du siècle ont cessé d’exister, seuls les États-Unis ont acquis et conservé leur statut de superpuissance jusqu’à la fin du siècle.

Les bouleversements économiques et politiques de l'Europe dans la première moitié du siècle ont conduit à l'émergence d'idéologies totalitaires de plusieurs types : en Europe - le fascisme, en Russie - le communisme et en Allemagne après la Grande Dépression des années 30 - le nazisme. Après la victoire de l'Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale, le communisme est devenu l'une des principales idéologies mondiales, recevant le statut d'État dans les pays. Europe de l'Est, en Chine, à Cuba et dans certains pays d’Asie et d’Afrique. Le développement de l’idéologie communiste a conduit à une augmentation sans précédent de l’athéisme et de l’agnosticisme dans le monde, ainsi qu’à un déclin de l’autorité des religions traditionnelles. À la fin du siècle, elle relance l'activité politique des fondamentalistes chrétiens et islamiques, du Pontife romain et du Dalaï Lama.

DANS domaine social Au cours du XXe siècle, les idées sur l’égalité des droits de tous les peuples de la planète, quels que soient leur sexe, leur taille, leur âge, leur nationalité, leur race, leur langue ou leur religion, se sont répandues. La journée de travail de huit heures est devenue la norme légale dans la plupart des pays développés. Avec l’avènement de nouvelles méthodes contraceptives, les femmes sont devenues plus indépendantes. Après des décennies de lutte, tous les pays occidentaux leur ont accordé le droit de vote.

Les mouvements sociaux de masse du XXe siècle étaient :

• les organisations communistes en Russie et en Chine ;
• mouvement de désobéissance civile en Inde ;
• mouvement pour droits civiques aux États-Unis ;
• le mouvement anti-apartheid en Afrique du Sud ;

Le XXe siècle a introduit dans la conscience de l'humanité des termes tels que guerre mondiale, génocide, guerre nucléaire. Les missiles thermonucléaires apparus pendant la guerre froide ont fourni à l’humanité un moyen d’autodestruction complète. Les médias, les télécommunications et les technologies de l'information (radio, télévision, livres de poche, ordinateurs personnels et Internet) ont rendu le savoir plus accessible aux citoyens. Le cinéma, la littérature et la musique populaire sont devenus disponibles partout Globe. Dans le même temps, les médias sont devenus un moyen de propagande effrénée et une arme dans la lutte contre les opposants idéologiques au XXe siècle.

Grâce à l’hégémonie politique et culturelle des États-Unis, la culture américaine s’est répandue dans le monde entier, portée par les films hollywoodiens et les productions musicales de Broadway. Au début du siècle, le blues et le jazz sont devenus populaires aux États-Unis et ont maintenu leur domination musicale jusqu'à l'avènement du rock and roll dans les années 1950. Dans la seconde moitié du siècle, la tendance dominante de la musique populaire était le conglomérat rock. différents styles et genres (heavy metal, punk rock, musique pop). Les synthétiseurs et les instruments électroniques ont commencé à être largement utilisés comme instruments de musique. Après la Première Guerre mondiale, le genre policier a acquis une popularité sans précédent dans la littérature, et après la Seconde Guerre mondiale, dans la science-fiction et le fantastique. La culture visuelle est devenue dominante non seulement au cinéma et à la télévision, mais elle a également pénétré la littérature sous la forme de bandes dessinées. L'animation a pris une importance énorme au cinéma, en particulier dans ses versions informatiques. DANS beaux arts L'expressionnisme, le dadaïsme, le cubisme, l'abstractionnisme et le surréalisme se développent. Les architectes du XXe siècle, qui ont commencé leurs activités dans le style moderniste, après de nombreux chocs et destructions des guerres mondiales, ainsi qu'en raison du développement de l'industrie de la construction, née de l'utilisation de béton armé standard. produits, ont été contraints d’abandonner la décoration et de passer à des formes simplifiées. Cependant, aux États-Unis, dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres et en URSS, l’architecture et l’art monumental ont continué à se développer. La popularité du sport a considérablement augmenté au XXe siècle, devenant un spectacle de masse grâce au développement du mouvement olympique international et au soutien des gouvernements. États totalitaires. Jeux informatiques et la navigation sur Internet est devenue une nouvelle forme de divertissement populaire au cours du dernier quart du XXe siècle. À la fin du siècle, le style de vie américain dominait partout : langue anglaise, rock and roll, musique pop, restauration rapide, supermarchés. La prise de conscience croissante de la population a suscité un vaste débat sur l'impact de l'environnement sur l'humanité et changement global climatique qui a commencé dans les années 1980.

Au XXe siècle, d'énormes changements se sont produits dans la science, qui, du divertissement des solitaires, est devenue la principale force productive de la société. Durant l'entre-deux-guerres, les théorèmes d'incomplétude de Gödel ont été formulés et prouvés en mathématiques, et l'invention de la machine de Turing a permis de jeter les bases de la création et de l'application de la technologie informatique. L’utilisation même de la technologie informatique dans la seconde moitié du XXe siècle a changé la nature calculs mathématiques, obligeant les mathématiciens à abandonner les méthodes d'analyse mathématique classique et à passer aux méthodes des mathématiques appliquées discrètes. Au cours de la première moitié du XXe siècle, de nouveaux domaines de la physique ont été créés : la relativité restreinte, théorie générale la relativité et mécanique quantique, qui a radicalement changé la vision du monde des scientifiques, leur faisant comprendre que l'Univers est fantastiquement plus complexe qu'on ne l'imaginait à la fin du XIXe siècle. Il a été constaté que toutes les forces connues peuvent être expliquées en termes de quatre interactions fondamentales, dont deux - l'électromagnétisme et la force faible - peuvent théoriquement être combinées en force électrofaible, ne laissant que trois interactions fondamentales. La découverte des réactions nucléaires et de la fusion nucléaire a permis de résoudre les questions astronomiques sur la source énergie solaire. La théorie du Big Bang a été proposée et l’âge de l’Univers et du système solaire, y compris la Terre, a été déterminé. Vaisseau spatial, qui a atteint l'orbite de Neptune a permis d'étudier plus en profondeur le système solaire et de prouver l'absence vie intelligente sur ses planètes et leurs satellites. En géologie, l’analyse isotopique constitue une méthode puissante pour déterminer l’âge des animaux et des plantes anciens, ainsi que des objets historiques. La théorie de la tectonique globale a révolutionné la géologie, prouvant la mobilité des continents terrestres. La génétique a gagné en reconnaissance en biologie. En 1953, la structure de l'ADN a été déterminée et en 1996, la première expérience de clonage de mammifères a été réalisée. La sélection de nouvelles variétés végétales et le développement de l'industrie des engrais minéraux ont conduit à une augmentation significative du rendement des cultures agricoles. Outre les engrais agricoles, grâce au développement sans précédent de la chimie, de nouveaux matériaux sont apparus : acier inoxydable, plastiques, films plastiques, velcro et tissus synthétiques. Des milliers de produits chimiques ont été développés pour la transformation industrielle et l’usage domestique.

Les inventions les plus importantes du XXe siècle ont été l’ampoule électrique, l’automobile et le téléphone, les super-pétroliers, les avions, les autoroutes, la radio, la télévision, les antibiotiques, les réfrigérateurs et les aliments surgelés, les ordinateurs et micro-ordinateurs, Internet et les téléphones portables. L'amélioration du moteur à combustion interne a permis de créer le premier avion en 1903, et la création d'une chaîne de montage a permis de rentabiliser la production en série de voitures. Les transports, basés sur des véhicules hippomobiles depuis des milliers d'années, ont été remplacés au XXe siècle par des camions et des bus, rendus possibles par l'exploitation à grande échelle des combustibles fossiles. Avec le développement des moteurs d’avions à réaction au milieu du siècle, la possibilité d’un transport aérien de masse commercialement viable a été créée. L'humanité a conquis l'océan de l'air et a eu l'opportunité d'étudier espace extra-atmosphérique. La compétition spatiale entre les États-Unis et l’Union soviétique a conduit aux premiers vols spatiaux habités et à l’atterrissage d’un homme sur la Lune. Sans équipage sondes spatiales sont devenus une forme pratique et relativement peu coûteuse de renseignement et de télécommunications. Ils ont visité Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, divers astéroïdes et comètes. Le télescope spatial, lancé en 1990, a considérablement élargi notre compréhension de l'univers. Le prix de l'aluminium a fortement chuté au XXe siècle et est devenu le deuxième matériau le plus répandu après le fer. L'invention du transistor et des circuits intégrés a révolutionné le monde de l'informatique, entraînant la prolifération des ordinateurs personnels et des téléphones portables. Au XXe siècle, un grand nombre de types d'appareils électroménagers sont apparus et se sont répandus, ce qui a été facilité par la croissance de la production d'électricité et du bien-être de la population. Dès la première moitié du siècle, les machines à laver, les réfrigérateurs, les congélateurs, les radios, les fours électriques et les aspirateurs sont devenus populaires. Au milieu du XXe siècle, les téléviseurs et les enregistreurs audio sont apparus, et à la fin, les magnétoscopes, les fours à micro-ondes, les ordinateurs personnels, les lecteurs de musique et vidéo, la télévision par câble et numérique sont apparus. La diffusion d'Internet a rendu possible la numérisation des enregistrements musicaux et vidéo.

Les maladies infectieuses, notamment la tuberculose et les épidémies de virus de la grippe, ont tué des millions de personnes au cours du XXe siècle et, à la fin du siècle, une nouvelle maladie virale, le SIDA, originaire d'Afrique, a été découverte. Néanmoins, au XXe siècle, les maladies infectieuses ont cédé, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, la place aux maladies cardiovasculaires et aux tumeurs malignes comme causes de décès. La science médicale et les progrès scientifiques révolutionnaires dans le domaine de l’agriculture ont entraîné une augmentation de la population mondiale d’un milliard et demi à six milliards d’habitants, bien que la contraception ait contribué à réduire le taux de croissance démographique dans les pays industrialisés. Au XXe siècle, des vaccins ont été développés contre la polio, qui menaçait une épidémie mondiale, la grippe, la diphtérie, la coqueluche (toux convulsive), le tétanos, la rougeole, les oreillons, la rubéole (rougeole allemande), la varicelle et l'hépatite. Candidature réussie L'épidémiologie et la vaccination ont conduit à l'éradication du virus de la variole du corps humain. Cependant, dans les pays à faible revenu, les décès sont encore principalement dus à des maladies infectieuses et moins d’un quart de la population vit jusqu’à 70 ans. Au début du siècle, l’utilisation des rayons X est devenue un puissant outil de diagnostic pour un large éventail de maladies, des fractures au cancer. En 1960, la méthode de tomographie par ordinateur a été inventée. Les appareils à ultrasons et l’imagerie par résonance magnétique sont devenus d’importants outils de diagnostic. Après la création des banques de sang, la méthode de transfusion sanguine a connu un développement significatif et après l'invention des médicaments immunosuppresseurs, les médecins ont commencé à transplanter des organes et des tissus. En conséquence, de nouveaux domaines chirurgicaux ont émergé, notamment la transplantation d’organes et la chirurgie cardiaque, pour lesquelles des stimulateurs cardiaques et des cœurs artificiels ont été développés. Le développement de la production de vitamines a pratiquement éliminé le scorbut et d’autres carences en vitamines dans les sociétés industrialisées. Les antibiotiques, créés au milieu du XXe siècle, ont considérablement réduit la mortalité due aux maladies bactériennes. Pour le traitement des maladies neuropsychiatriques ont été développés médicaments psychotropes et les antidépresseurs. La synthèse d’insuline a contribué à tripler l’espérance de vie moyenne des diabétiques. Les progrès de la technologie médicale et l’amélioration du bien-être de nombreuses personnes ont augmenté l’espérance de vie moyenne au XXe siècle de 35 à 65 ans.

Inventions majeures

Utilisation de la combinaison « XX siècle » dans les titres

• Dans l’Empire russe, avant la révolution, l’hebdomadaire « 20e siècle » était publié.
• Jusqu'en 1995, la revue « Le XXe siècle et le monde » était publiée en Union soviétique et dans la Fédération de Russie.
• Aux États-Unis, l'un des plus grands studios de cinéma s'appelle 20th Century Fox.
• Le titre d'un film d'action soviétique populaire est Pirates du 20e siècle.
• Le XXe siècle (film) est un film du réalisateur italien Bernardo Bertolucci, sorti en 1976.

Le XXe siècle dans l'art

Les travaux suivants méritent d’être mentionnés ici :

• Dans le film "Warlock 2 : Armageddon" attaché à un arbre par un agent du diable (qui tente d'envahir la Terre une fois tous les mille ans) personnage principal, allumant les phares des voitures avec un effort télékinésique, cria moqueusement et furieusement au diable qui avait été vaincu par leur lumière et qui rampait hors de terre : « Bienvenue au XXe siècle !».
• L'action du roman "La fin de l'éternité" d'Isaac Asimov - sur le voyage dans le temps de personnes d'un futur lointain - se termine au 20e siècle, où les personnages principaux ont décidé de rester pour toujours.
• Le cinquième et dernier volet d'une série de longs métrages télévisés basés sur les histoires

Les prérogatives absolues du roi étaient limitées à seulement deux conditions énoncées dans le principal document juridique de l'empire ; il a été accusé de :

1) observer strictement la loi de succession au trône et 2) professer la foi orthodoxe.

En tant que successeur et héritier de l'empereur byzantin, le roi autocratique, selon le NWRI, recevait le pouvoir directement de Dieu. Dès lors, toute atteinte au pouvoir souverain de l'empereur ou son refus d'au moins une partie de ses prérogatives était considéré comme un sacrilège. Bien entendu, l’autocratie pouvait mener des réformes d’en haut, mais ses intentions n’ont jamais inclus la création d’un organe constitutionnel, car il deviendrait inévitablement un bastion de l’opposition organisée. Pour gouverner le pays, le tsar s'appuyait sur un appareil bureaucratique centralisé et strictement hiérarchique. Conseil d'Étatétait un organe législatif et ses membres, de hauts fonctionnaires, étaient nommés à vie. Les opinions exprimées par les membres du Conseil lors de l'examen des lois ne limitaient en rien la liberté de décision du souverain. L'organe exécutif de l'État autocratique - le Conseil des ministres - avait également des fonctions consultatives. Quant au Sénat, au cours de la période considérée, il était devenu un organe remplissant les fonctions de la Cour suprême. Les sénateurs, presque toujours nommés à vie par le souverain lui-même, étaient censés promulguer les lois, les expliquer, surveiller leur mise en œuvre et contrôler la légalité des actions des autorités locales. Comme par le passé, les plus hauts fonctionnaires du gouvernement étaient en grande majorité des nobles héréditaires. La noble aristocratie occupait également des postes clés dans la province, notamment le poste de gouverneur. Les assemblées nobles, qui étaient à la fois un organe élu de l'autonomie noble et le principal maillon du système administratif, conservaient également leur influence au niveau local.

Le seul changement significatif dans cette institution concerne sa composition : la proportion de représentants des propriétaires fonciers diminue régulièrement et, parallèlement, la représentation de la noblesse, qui choisit la voie du service public ou de l'entrepreneuriat, augmente. Les propriétaires fonciers sont restés une force très conservatrice et toujours influente (bien qu'ils perdent progressivement leur influence). Il y avait une hostilité mutuelle entre eux et les hauts bureaucrates. Selon les propriétaires fonciers, la bureaucratie (dont la plupart des représentants appartenaient à la classe noble) dégénérait « en une classe d’intellectuels hors classe », devenant « un mur infranchissable qui divisait le monarque et son peuple ». Même les tentatives timides des hauts fonctionnaires pour procéder à la modernisation nécessaire de la Russie (notamment dans le but de préserver la noblesse en tant que classe) se heurtaient invariablement à une vive rebuffade de la part du milieu conservateur et myope des propriétaires fonciers. La bourgeoisie russe, qui gagnait en force, était complètement éloignée du pouvoir politique. La mort du conservateur rigide Alexandre III et l'accession au trône de Nicolas II (1894 - 1917) ont réveillé les espoirs de ceux qui recherchaient encore des réformes telles que la séparation de la religion de l'État, la garantie des libertés fondamentales et la présence de organes de pouvoir élus. Le tsar a reçu des pétitions dans lesquelles les zemstvos exprimaient l'espoir de la reprise et de la poursuite des réformes des années 60 et 70. Cependant, le 29 janvier 1895, Nicolas II, dans son discours aux représentants des zemstvos, rejeta catégoriquement toute concession et, les qualifiant de « rêves dénués de sens », déclara : « Que tout le monde sache que moi, consacrant toutes mes forces au bien du peuple, je garderai le début de l’autocratie avec autant de fermeté et d’inébranlabilité que mon inoubliable et regretté Parent l’a gardé. Au tournant du siècle, le gouvernement tsariste n'avait qu'un seul tâche politique- préserver à tout prix l'autocratie. La base sociale de l’autocratie se rétrécissait lentement mais régulièrement. Cependant, Nicolas II ne l'a pas compris.

Caractéristiques du développement économique. Activités de S.Yu. Witte

Tout comme le système politique de l’Empire russe différait considérablement de celui occidental, le développement du capitalisme avait également ses propres spécificités. Comprenant que le développement de l'industrie est nécessaire pour maintenir le niveau adéquat de préparation au combat de l'armée, le gouvernement a examiné avec une grande appréhension les conséquences sociales de l'industrialisation - le rôle croissant de la bourgeoisie et l'émergence du prolétariat. La rivalité avec les puissances européennes a contraint l’autocratie russe à créer un vaste réseau ferroviaire et à financer l’industrie lourde. Ainsi, la construction ferroviaire (au cours de la seule période de 1861 à 1900, 51 600 km de voies ferrées ont été construites et mises en service, et 22 000 d'entre elles ont été mises en service en une décennie, de 1890 à 1900) ont donné une impulsion significative au développement de l'ensemble de l'économie dans son ensemble et s'est transformé en force motrice industrialisation de la Russie. Cependant, au cours des trois décennies qui ont suivi l'émancipation des paysans, la croissance industrielle est restée globalement relativement modeste (2,5 à 3 % par an). Le retard économique du pays constitue un sérieux obstacle à l'industrialisation. Jusqu’en 1880, le pays devait importer des matières premières et des équipements pour la construction des chemins de fer. Il y avait deux obstacles principaux sur la voie d'un véritable changement : premièrement, la faiblesse et l'instabilité du marché intérieur, dues au pouvoir d'achat extrêmement faible des masses, en particulier de la paysannerie ; deuxièmement - l'instabilité et la faiblesse des marchés financiers système bancaire, ce qui excluait la possibilité d'investissements en capital sérieux. Pour surmonter ces obstacles, il a fallu une aide gouvernementale importante et soutenue. Elle se concrétise dans les années 1880 et se manifeste pleinement dans les années 1890. Poursuivant le travail commencé par ses prédécesseurs Michael H. Reitern, Nikolai H. Bunge et Ivan A. Vyshnegradsky, Sergei Yulievich Witte, ministre des Finances de 1892 à 1901, réussit à convaincre Nicolas II de la nécessité d'un programme cohérent de développement industriel. Ce programme supposait un fort renforcement du rôle de l'État dans l'économie, un soutien important à l'industrie nationale (à la fois publique et surtout privée) et comprenait quatre points principaux :

1) une politique fiscale sévère, qui, bien que très favorable à l'industrie, a nécessité des sacrifices importants de la part de la population urbaine, et surtout rurale. Une fiscalité lourde sur la paysannerie, des impôts indirects en constante augmentation sur les biens de consommation (principalement le monopole d'État du vin - 1894) et d'autres mesures garantissaient des excédents budgétaires pendant 12 ans et permettaient de libérer le capital nécessaire pour investir dans la production industrielle et passer les commandes gouvernementales. pour entreprises industrielles(c'est-à-dire que les principaux contribuables n'étaient pas les entrepreneurs, mais la population) ;

2) un protectionnisme strict, qui protégeait les secteurs émergents de l'industrie nationale de la concurrence étrangère ;

3) la réforme monétaire (1897), qui garantissait la stabilité système financier et la solvabilité du rouble. Un système de garantie unifiée du rouble en or, sa libre convertibilité et une réglementation stricte du droit d'émission ont été introduits - en conséquence, le rouble-or est devenu au tournant du siècle l'une des monnaies européennes stables. La réforme a également influencé l'expansion des investissements étrangers, qui a été grandement facilitée par le développement du secteur bancaire, certaines banques acquérant une importance primordiale (par exemple, la Banque russe pour le commerce extérieur, la Banque du Nord, la Banque russo-asiatique).

4) attirer les capitaux étrangers. Elle s'est faite soit sous forme d'investissements directs en capital dans des entreprises (sociétés étrangères en Russie, entreprises mixtes, placement de titres russes sur les bourses européennes, etc.), soit sous forme d'opérations d'État ! des prêts complémentaires distribués sur les marchés de valeurs britanniques, allemands, belges, mais surtout français. Part du capital étranger dans les sociétés par actions, par différentes sources, varie de 15 à 29% du capital total. En fait, les montants des investissements en capital par industrie et par pays pour la décennie 1890-1900 sont plus révélateurs. La plus grande quantité d'investissement étranger est allée à l'industrie du charbon et à la métallurgie, et parmi les investisseurs étrangers, la majorité étaient des Français et des Belges, ils détenaient des capitaux. 58% des investissements, alors que les Allemands n'en possédaient que 24% et les Britanniques 15%. Vers la fin du 20e siècle. l'afflux de capitaux étrangers est devenu un phénomène massif.

Cette situation a naturellement conduit à de graves controverses politiques, surtout en 1898-1899, entre Witte et les milieux d'affaires qui ont collaboré avec succès avec des entreprises étrangères, d'une part, et, d'autre part, des ministres tels que Mikhaïl N. Muravyov (ministère des Affaires étrangères). ) et Alexey N. Kuropatkin (ministère de la Guerre), soutenus par les propriétaires fonciers. Witte cherchait à accélérer le processus d'industrialisation, ce qui permettrait à l'Empire russe de rattraper l'Occident. Les opposants de Witte pensaient que la dépendance à l'égard des pays étrangers plaçait inévitablement la Russie dans une position subordonnée aux investisseurs étrangers, ce qui, à son tour, créait une menace pour la sécurité nationale. En mars 1899, Nicolas II tranche le différend en faveur de Witte. Ce dernier convainquit le tsar que la stabilité du pouvoir politique en Russie garantissait son indépendance économique. (« Seules les nations en déclin peuvent craindre d’être asservies par l’arrivée des étrangers. La Russie n’est pas la Chine ! »).

L’afflux de capitaux étrangers a joué un rôle important dans le développement industriel des années 1890. Cependant, les problèmes qui y sont liés sont rapidement apparus : dans les derniers mois de 1899. les investissements étrangers ont été réduits en raison de la crise économique mondiale, car des difficultés sont immédiatement apparues pour obtenir de nouveaux prêts auprès des banques russes et leur prix a augmenté. En conséquence, une crise est survenue dans les industries minières, métallurgiques et mécaniques, qui étaient en grande partie contrôlées par des capitaux étrangers ou exécutaient des commandes gouvernementales. Pourtant, les résultats de la politique économique de Witte furent impressionnants. Sur treize ans (1887 - 1900), l'emploi industriel a augmenté en moyenne de 4,6% par an, Longueur totale Le réseau ferroviaire double en douze ans (1892-1904). Au fil des années, la construction du Transsibérien a été achevée chemin de fer, ce qui a grandement simplifié le développement ultérieur de la région, de nouvelles lignes ferroviaires ont été posées, qui avaient une importance stratégique plutôt qu'économique. Par exemple, la construction de la branche Orenbourg - Tachkent, prévue en accord avec le gouvernement français au moment où les relations entre la France et la Grande-Bretagne se sont dégradées à la suite de l'incident de Fachoda (Soudan), avait pour seul objectif d'assurer une liaison entre la partie européenne de la Russie et Asie centrale en prévision d'éventuelles actions militaires conjointes contre les colonies britanniques.

La « ruée vers le chemin de fer » a contribué au développement d'une industrie métallurgique moderne et robuste avec une production très concentrée (13 ouvriers industriels étaient employés dans 2 % des entreprises). En 10 ans, la production de fonte, de produits laminés et d'acier a triplé. La production pétrolière a quintuplé et la région de Bakou, dont le développement a commencé en 1880, assurait à la fin de 1900 la moitié de la production mondiale de pétrole. Décollage industriel dans les années 1890. a complètement transformé de nombreuses régions de l’empire, provoquant le développement de centres urbains et l’émergence de nouvelles grandes usines modernes. Il a défini le visage de la carte industrielle de la Russie trente ans à l’avance. La région centrale autour de Moscou est devenue encore plus importante, tout comme la région autour de Saint-Pétersbourg, où étaient concentrés des géants industriels tels que les usines Poutilov, employant plus de 12 000 ouvriers, ainsi que des entreprises métallurgiques et chimiques. L’Oural, au contraire, était alors tombé dans un déclin complet en raison de son retard social et technologique. La place de l'Oural a été prise par Novorossiya. Développement de la réserve minerai de fer Krivoï Rog et charbon dans le Donbass lui a permis de prendre l'une des premières places de l'empire en termes de taux de développement économique. Dans la région de Lodz (Pologne), les industries lourdes et de transformation étaient représentées dans des proportions à peu près égales. DANS villes portuaires Les pays baltes (Riga, Revel, Saint-Pétersbourg) ont développé des industries nécessitant une main-d’œuvre plus qualifiée, comme la mécanique de précision, l’équipement électrique et l’industrie militaire. Les industries chimiques et surtout alimentaires se sont développées dans les ports de la mer Noire. L'industrie moscovite s'est diversifiée. La production textile de la région de la Haute Volga est restée la plus importante. Croissance économique sans précédent à la fin du XIXe siècle. a contribué à l'accumulation du capital, mais en même temps à l'émergence de nouvelles couches sociales avec leurs problèmes et leurs revendications étrangères à la société autocratique. Cela a ainsi généré un sérieux facteur de déstabilisation dans ce système politique rigide et immobile.

Le développement ultérieur du pays a été entravé par le faible niveau de consommation industrielle de la population rurale et le marché de consommation sous-développé de la ville. Le développement industriel dépendait largement des commandes gouvernementales et n'était pas suffisamment stimulé par le marché intérieur. La principale contradiction dans le développement de l'économie du pays était l'écart colossal entre l'agriculture avec ses méthodes de production archaïques et l'industrie basée sur une technologie de pointe. La Russie est devenue un pays doté d’une économie multistructurée. Une des conséquences du développement économique des années 1890. fut la formation du prolétariat industriel. Lénine croyait que la population prolétarienne et semi-prolétarienne des villes et des villages atteignait 63,7 millions de personnes, mais c'est clairement une exagération. En réalité, le nombre d'ouvriers employés dans diverses branches de l'agriculture, de l'industrie et du commerce ne dépassait pas les 9 millions. Quant aux ouvriers au sens strict (européen) du terme ! il n'y en avait que 3 millions. Cependant, extrêmement. haut niveau La concentration industrielle a contribué à l’émergence d’une véritable classe ouvrière. Le prolétariat russe était jeune, avec une division prononcée entre un petit noyau d'ouvriers qualifiés et la grande majorité des immigrants récents des villages, qui ne se distinguaient pas par de hautes compétences professionnelles et n'avaient pas perdu le contact avec leur village natal. Cette division a été clairement ressentie par les travailleurs eux-mêmes et les a empêchés de s'unir pour lutter pour leurs droits. Un trait distinctif du prolétariat russe était la faible proportion de ce qu'on appelle. « aristocratie ouvrière », qui est assez modérée. Environ un tiers des travailleurs vivaient en dehors des centres industriels: autour d'usines isolées, le long des voies de communication, ou à proximité de sources d'énergie.

Comme on le sait, même sous le règne d'Alexandre III, les débuts d'une législation du travail sont apparus en Russie, mais en général, les conditions de travail et de vie des travailleurs sont restées extrêmement difficiles. La nature non résolue et aiguë du problème du travail s'est manifestée par une série de grèves, dont la plus importante fut celle de mai-juin 1896 de 35 000 ouvriers de l'industrie textile de Saint-Pétersbourg. Ils mettent en avant des revendications purement économiques et sociales. Le gouvernement, effrayé par l'ampleur et la durée de la grève, fait des concessions ; en juin 1897, la journée de travail est limitée à 11,5 heures et le dimanche est déclaré jour de congé obligatoire. Cependant, comme les précédentes, cette loi était mal appliquée et le gouvernement n'avait pas suffisamment de force et de capacités pour contrôler les entrepreneurs, qui étaient catégoriquement opposés à toute intervention gouvernementale dans leurs relations avec les travailleurs. En principe, tous les types d'associations de travailleurs et de syndicats sont interdits. Cependant, afin d’éviter d’éventuels contacts entre ouvriers et agitateurs, les autorités ont décidé de créer des syndicats officiels, appelés ceux de Zubatov en l’honneur de Sergueï V. Zubatov, qui, comme beaucoup d’anciens révolutionnaires, est allé servir le tsar ! police secrète et, à partir de 1896, dirigea le département de sécurité de Moscou. L'idée de Zubatov était simple et pleinement conforme à l'idéologie autocratique, selon laquelle le Tsar-Père était le protecteur naturel des travailleurs. Puisque les grèves et toutes les autres formes de mouvement ouvrier n’étaient pas autorisées, le gouvernement lui-même devait veiller aux intérêts « légitimes » (c’est-à-dire économiques) des travailleurs.

Ainsi, les autorités ont cherché à renforcer les sentiments de loyauté traditionnels parmi les travailleurs et à éviter que la lutte des travailleurs pour leurs droits ne se transforme progressivement en une lutte révolutionnaire contre le système existant, dirigeant leur mécontentement contre les entrepreneurs privés. L'existence des syndicats Zubatov (particulièrement influents à Moscou, où ils monopolisaient presque totalement l'influence sur les travailleurs) est devenue la cause d'un conflit aigu entre le ministère des Finances (S. Yu. Witte) et le ministère de l'Intérieur (VK Pleve) Fondé sur le désir d'assurer des taux de croissance économique élevés, Witte a catégoriquement protesté contre le soutien de l'État aux organisations de travailleurs, sous quelque forme que ce soit. Plehve, à son tour, considérant que sa tâche consistait avant tout à éradiquer les sentiments révolutionnaires, a longtemps considéré le « Zubatovisme » comme presque une panacée. En fait, les organisations de ce type se sont révélées être une arme à double tranchant, car d’une part elles ont rebellé les industriels contre le gouvernement, et d’autre part, elles ont inculqué à la classe ouvrière les rudiments d’organisation, de sorte que dans un contexte critique Dans cette situation, les travailleurs regroupés au sein du syndicat «Zubatov» pouvaient échapper au contrôle des autorités et utiliser une forme d'organisation d'un syndicat officiel pour combattre les autorités. De tels cas ont été constatés notamment en Ukraine en 1903. Le manque d’efficacité des organisations de Zubatov a provoqué un conflit entre leur fondateur et le ministre de l’Intérieur Plehve et, en 1903, Zubatov a démissionné. Cependant, ses organisations ne furent pas dissoutes. Dans le monde du travail au début du 20e siècle. un énorme potentiel de mécontentement s’est accumulé situation existante des choses.

Dans le même temps, jusqu’en 1905, les contacts entre la classe ouvrière et les révolutionnaires professionnels étaient très limités. La réforme de 1861 n'affranchit les paysans que d'un point de vue juridique, sans leur donner une indépendance économique. Les mesures légales de subordination ont disparu, mais la dépendance économique des paysans vis-à-vis du propriétaire foncier est restée et même s'est intensifiée. En raison de l'augmentation significative de la population paysanne (de 65 % en 40 ans), la pénurie de terres est devenue de plus en plus aiguë (même si même à cette époque les parcelles des paysans russes étaient plus grandes que celles de leurs homologues européens !) . 30 % des paysans constituaient la population « excédentaire », économiquement inutile et privée d’emploi. En 1900, la part moyenne d'une famille paysanne était tombée à deux dessiatines, ce qui était bien inférieur à ce qu'elle avait en 1861 (c'était alors presque le minimum possible). La situation était aggravée par le retard de la technologie agricole. 13 ménages paysans étaient sans chevaux, 13 autres n'avaient qu'un seul cheval. Il n'est pas surprenant que le paysan russe ait obtenu les rendements céréaliers les plus bas d'Europe (5 à 6 centimes par hectare, alors qu'en Europe occidentale, la moyenne est de 20 à 25). L'appauvrissement de la population paysanne a été aggravé par une oppression fiscale accrue. Les impôts, qui contribuaient largement au développement de l'industrie, faisaient peser une lourde charge sur la paysannerie. Dans un contexte de baisse des prix des céréales (doublement entre 1851 et 1900) et de hausse des prix des terres et des loyers, le besoin de liquidités pour payer les impôts contraint le paysan à vendre une partie des produits agricoles nécessaires à sa propre consommation. « Nous mangerons moins, mais nous exporterons davantage », déclarait le ministre des Finances Vychnegradski en 1887.

Quatre ans plus tard, une terrible famine éclata dans les provinces surpeuplées des terres noires du pays, faisant des dizaines de milliers de morts. Il révèle toute la profondeur de la crise agraire. La famine a provoqué l'indignation de l'intelligentsia et contribué à la mobilisation de l'opinion publique, choquée par l'incapacité des autorités à empêcher cette catastrophe, alors que le pays en exportait un cinquième chaque année ! partie de la naissance des céréales. Dépendants d'un matériel agricole vétuste, du pouvoir des propriétaires fonciers, auxquels ils continuaient de payer des loyers élevés et étaient contraints de vendre leur travail à bas prix, les paysans subissaient également pour la plupart la surveillance mesquine de la communauté. La communauté a établi les règles et les conditions de la redistribution périodique des terres (en stricte dépendance du nombre de mangeurs dans chaque famille), les dates calendaires des travaux ruraux et l'ordre de rotation des cultures, et a assumé la responsabilité collective (jusqu'en 1903, abolie par Witte). initiative) pour le paiement des impôts et des indemnités de rachat par chacun de ses membres. La communauté décidait de délivrer ou non un passeport au paysan afin qu'il puisse quitter définitivement ou temporairement son village et chercher du travail ailleurs. Pour devenir propriétaire à part entière, le paysan devait non seulement payer la totalité de la terre, mais aussi obtenir le consentement d'au moins les deux tiers des membres de sa communauté. L'existence de la communauté a presque complètement ralenti le développement économique du village, mais elle a été préservée car elle était considérée comme un garant de la stabilité politique de la paysannerie.

La préservation des traditions communautaires a également eu d'autres conséquences : elle a retardé le processus de stratification sociale dans le village. Le sentiment de solidarité et d’appartenance à la communauté a empêché l’émergence d’une conscience de classe parmi les paysans, ralentissant ainsi le processus de prolétarisation des plus défavorisés. Même après avoir déménagé en ville, les paysans pauvres devenus ouvriers n'ont pas complètement perdu le contact avec la campagne pendant au moins une génération. Ils conservaient le lot communautaire et pouvaient retourner au village pendant la durée des travaux sur le terrain. (Cependant, depuis 1900, cette pratique a sensiblement diminué, notamment parmi les ouvriers de Saint-Pétersbourg et de Moscou, qui ont réussi à émigrer leurs familles vers la ville.) En revanche, les traditions communales ont ralenti l'émancipation économique de la population rurale la plus riche, les koulaks. , même si, bien sûr, les koulaks ont commencé à acheter des terres, à apporter du matériel dans l'arène, à utiliser des ouvriers agricoles pour des travaux saisonniers ! leur prêter de l'argent.

L'expansion du réseau ferroviaire était censée intensifier les échanges de marchandises, ce qui entraînerait une augmentation significative du marché de consommation urbain. Cependant, la plupart des villes russes étaient encore trop sous-développées économiquement et, par conséquent, pauvres. Par conséquent, les producteurs ruraux (koulaks) n’avaient souvent tout simplement personne à qui vendre leurs produits. Au tournant du siècle, en Russie, il n’existait essentiellement aucune couche de la société que l’on puisse qualifier de bourgeoisie villageoise. Dans le village, il y avait une attitude tout à fait particulière à l'égard de la propriété foncière, qui s'expliquait par le mode de vie communautaire. Ils étaient fermement convaincus que la terre ne devait appartenir à personne, n’étant pas une propriété, mais plutôt une donnée primordiale de leur environnement, comme par exemple le soleil. Ce genre d'idées a poussé les paysans à s'emparer des terres des maîtres, des forêts, des pâturages des propriétaires fonciers, etc. L'héritage du passé se faisait également sentir dans la pensée conservatrice des propriétaires fonciers. Le propriétaire foncier ne cherchait pas à introduire des améliorations techniques susceptibles d'augmenter la productivité du travail : la main d'œuvre était disponible en abondance et presque gratuite, car la population paysanne ne cessait de croître ; de plus, le propriétaire foncier pouvait utiliser l'équipement primitif des paysans eux-mêmes, habitués au travail de corvée. Il y avait bien sûr quelques exceptions, principalement à la périphérie - dans les États baltes, dans la région de la mer Noire, dans les régions steppiques du sud-est, dans les régions où la pression du mode de vie communautaire et les vestiges du servage étaient plus faible. La noblesse foncière déclina progressivement en raison de dépenses improductives, qui conduisirent finalement au transfert des terres entre les mains d'autres classes sociales. Cependant, le processus a été assez lent et n’a pas résolu le problème aigu de la pénurie de terres paysannes.

Une courte période de relative stabilité économique et de prospérité a cédé la place en 1929 à une crise. Des crises dans le développement économique des pays industrialisés se produisent en moyenne tous les 10 ans. Mais la crise qui débuta en 1929 s’avéra unique à bien des égards. La production industrielle a non seulement diminué, mais elle a été ramenée au niveau du début du siècle. Cela a provoqué une forte augmentation du chômage, qui s’est généralisé et a duré longtemps. La deuxième caractéristique de la crise est son ampleur. C’est devenu mondial. La troisième caractéristique de la crise est sa durée. Cela a commencé en 1929 et s’est poursuivi jusqu’en 1932. Mais même après l’arrêt de la récession et l’apparition de signes de reprise en 1933, l’économie n’a retrouvé son niveau antérieur qu’au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale. Aucune crise n'a jamais donné lieu à une telle ampleur conséquences économiques. Ce n’est pas un hasard si les années 1930 sont entrées dans l’histoire comme la Grande Dépression.

Une économie de marché se développe de manière cyclique. La hausse est remplacée par une récession, une crise, qui, à leur tour, sont remplacées par une reprise, une hausse, etc. La crise peut être rendue moins douloureuse, mais il était impossible de l'éviter dans les conditions économie de marché. Pourquoi cette crise s’est-elle avérée si profonde et si longue ?

Dans une large mesure, cela était une conséquence du coup porté à l’économie mondiale par la guerre et par les actions des puissances victorieuses après celle-ci. Les liens économiques traditionnels ont été rompus, économie mondialeétait surchargé de dettes. La guerre a généré une croissance sans précédent de l’économie américaine et a fait des États-Unis un créancier mondial. L’économie mondiale tout entière a commencé à dépendre de la santé du système financier américain, mais celui-ci s’est révélé très fragile. La Bourse de New York, la plus grande du monde, a connu une ferveur sans précédent dans les années 1920 : la hausse des cours boursiers pendant plusieurs années a attiré d'énormes capitaux vers le marché des valeurs mobilières. Tout le monde était impatient d'acheter des actions pour les revendre plus tard. Lorsque ce boom spéculatif a atteint sa limite, un déclin écrasant a commencé. Le mardi noir, le 29 octobre 1929, les cours boursiers ont perdu 10 milliards de dollars. À partir de ce moment, l’ensemble du système financier américain a commencé à trembler, et avec lui les finances du reste du monde. Les banques américaines ont cessé d’accorder des prêts aux Européens, l’Allemagne a cessé de payer des réparations, l’Angleterre et la France ont cessé de payer leurs dettes. Les banques sont devenues insolvables et ont cessé leurs transactions monétaires. Il y avait de moins en moins d'argent en circulation et l'activité économique devenait de moins en moins importante.

Les gouvernements des pays occidentaux se sont révélés totalement non préparés à une telle évolution des événements, car... l'idée dominante dans la société était que l'intervention de l'État dans l'économie n'était justifiée que pendant les années de guerre et non en temps de paix. La crise a également touché les finances publiques : les recettes fiscales ont commencé à diminuer et un déficit budgétaire est apparu. Tous les gouvernements ont commencé à l’unanimité à réduire leurs coûts, en licenciant des employés et en économisant sur les coûts sociaux. Ces actions ont aggravé la crise.

La crise est mondiale et il serait naturel que les gouvernements tentent de coordonner leurs actions. Cependant, c'est exactement le contraire qui s'est produit : chaque État, essayant de s'isoler de cette catastrophe à ses risques et périls, a érigé de nouvelles barrières douanières. À la fin commerce mondial a été multiplié par trois, exacerbant la surproduction dans chaque pays.

Conséquences sociales de la crise. Chômage

Une crise d’une telle ampleur et d’une telle durée ne pouvait qu’avoir des conséquences sociales désastreuses. Le nombre de chômeurs approche les 30 millions, représentant entre 1/5 et 1/3 de la population active. Les allocations de chômage n’étaient versées que dans quelques pays. La plupart de ceux qui ont perdu leur emploi, après avoir épuisé leurs économies, se sont rapidement retrouvés sans moyens de subsistance. Les organisations caritatives créées pour aider les défavorisés n’étaient pas en mesure de subvenir aux besoins de tous ceux qui en avaient besoin. Dans le pays le plus riche du monde, les États-Unis, les chômeurs pouvaient compter tout au plus sur un bol de soupe.

La crise a aggravé la situation des agriculteurs et des paysans. La demande alimentaire a chuté, ses prix et, par conséquent, les revenus des producteurs ruraux ont diminué. De nombreuses fermes sont devenues non rentables et ont fait faillite. Un sort similaire est arrivé aux petits commerçants et artisans, particulièrement nombreux en Europe. L’existence de la classe moyenne – employés de bureau, médecins, avocats, enseignants – était également menacée. Ils pourraient perdre ce qui était récemment la source de leur fierté : leur propre maison, leur appartement, leur voiture. Le résultat de la crise a été une pauvreté généralisée. Des millions de personnes erraient d'un endroit à l'autre, effectuant des petits boulots, vivant dans des cages faites de tôle et de carton, préoccupées uniquement par leur pain quotidien. Les liens sociaux établis, les familles et les valeurs de vie traditionnelles se sont effondrés.

Changer les sentiments dans la société. La paix relative qui s’était établie dans les années 1920 fut à nouveau remplacée, comme après la Première Guerre mondiale, par le mécontentement. La durée de la crise a suscité un sentiment de désespoir. Certains tombèrent dans l'apathie, furent envahis par une indifférence totale, d'autres furent sujets à des crises de rage aveugle et se montrèrent prêts à la violence. Une fois de plus, comme après la Première Guerre mondiale, la déception se fit sentir à l’égard de l’ordre existant. Les communistes et les fascistes ont profité de ces sentiments.

Instabilité politique et recherche de sorties de crise. La relative stabilité politique des pays occidentaux, établie dans les années 1920, appartient au passé. Dans un certain nombre de pays, cela a commencé changement fréquent gouvernements, la monarchie a été renversée en Espagne pendant la révolution. Les partis politiques, désireux de surmonter l’instabilité, ont tenté de créer des coalitions plus larges. Dans d’autres pays, les gouvernements ont commencé à gouverner le pays en ignorant le Parlement et en promulguant des décrets d’urgence. Mais toutes ces manœuvres politiques n’ont pas fait disparaître de l’ordre du jour la question : comment sortir de la crise et désamorcer les tensions sociales. Dans tous les pays, on cherchait activement une réponse à cette question.

Crise en Asie, en Afrique et en Amérique latine

Pays l'Amérique latine L'Asie et l'Afrique, fournisseurs de matières premières des pays industrialisés, ont également été victimes de la crise. Pour eux, cela signifiait une réduction de la demande de produits alimentaires et de matières premières et, par conséquent, une baisse des prix. En essayant de stabiliser les prix, de nombreux pays ont pris des mesures extrêmes, détruisant les produits excédentaires. En Argentine, les céréales servaient à alimenter les fourneaux des locomotives à vapeur et des navires. 11 millions de sacs de café brésilien de première qualité ont été jetés dans l’océan. Le chômage de masse et la ruine des paysans sont devenus la cause d’intenses luttes sociales et politiques dans les années 1930. Le développement des pays d’Amérique latine, qui ont une longue histoire d’indépendance politique, diffère de la situation de l’Asie et de l’Afrique, divisées en colonies d’États européens. Mais partout, la crise est devenue le moteur de la croissance du mouvement de libération de la dépendance étrangère.

Crise et relations internationales

La crise a également affecté les relations internationales. Les pays occidentaux ont préféré se décharger du fardeau les uns sur les autres, plutôt que de chercher des solutions communes. Cela a tendu les relations entre les grandes puissances et paralysé leur capacité à maintenir l’ordre mondial qu’elles avaient établi. Le Japon a été le premier à en profiter, violant ouvertement les accords concernant la Chine conclus lors de la Conférence de Washington. En 1931, elle occupa la Mandchourie (nord-est de la Chine) et en fit une base pour préparer de nouvelles agressions contre la Chine et l'URSS. Les tentatives timides de la Société des Nations de rappeler le Japon à l'ordre conduisirent à son retrait démonstratif de cette organisation. En conséquence, les actes de l’agresseur sont restés impunis. En Allemagne, en 1933, les nazis sont arrivés au pouvoir avec leur programme de révision du Traité de Versailles et de révision des frontières. Les fascistes italiens ont présenté un plan d'expansion en Afrique et en Méditerranée. Tout cela créait une menace évidente pour le système Versailles-Washington. La crise économique a finalement conduit à la formation des foyers d’une nouvelle guerre mondiale.

Créateur A.A. Histoire récente des pays étrangers. 1914-1997

Thème 13. PAYS DU MONDE DANS LES ANNÉES 20 DU XX SIÈCLE

1. Développement économique de la Russie soviétique dans les années 1920. Nouvelle politique économique.

2. Développement politique interne de la Russie soviétique dans les années 1920. Éducation de l'URSS.

3. La création et le développement du système mondial Versailles-Washington et son influence sur la politique étrangère de l'URSS dans les années 1920.

4. La crise de la NEP dans la seconde moitié des années 1920. Lutte intra-parti et ses résultats.

À la fin de 1920, la guerre civile a pris fin en Russie, mais la situation dans le pays ne s'est pas améliorée, mais s'est encore aggravée.

Au printemps 1921, le pays traversait une puissante crise socio-économique qui menaçait les bolcheviks de perdre tous les acquis d'octobre et guerre civile. La crise a touché toutes les sphères de la vie économique dans une société au bord du gouffre. désastre completà la suite de guerres qui ont duré 7 ans.

Situation économique a eu un impact négatif sur la situation politique interne du pays. Les paysans, mécontents du système d'appropriation des excédents, ont commencé à réduire les superficies cultivées et ont refusé de remettre les céréales cultivées à l'État. Afin d'obtenir de la nourriture pour les villes affamées, le gouvernement a été contraint de recourir à la force, à laquelle les paysans ont répondu par des soulèvements. Au début de 1921, plus de 40 grands soulèvements armés paysans furent enregistrés. Il y a eu une forte insurrection à Sibérie occidentale, où les paysans rebelles ont même réussi à s'emparer de plusieurs villes. Le soulèvement d'Antonov s'est déroulé dans la région centrale de la Terre noire, couvrant les régions modernes de Voronej, Orel et Tambov.

Le chef du soulèvement paysan de la région centrale de la Terre Noire, A.S. Antonov

La situation instable ne prévaut pas seulement dans les zones rurales, mais aussi dans les villes. La réduction de la production militaire, la fermeture d'usines, la réduction des rations alimentaires, les prix élevés et la poursuite de l'inflation ont provoqué des grèves ouvrières à Moscou, Petrograd, Voronej et d'autres grands centres industriels.

Le point culminant de la crise fut le soulèvement en mars 1921 des marins de la forteresse de Cronstadt. Ils réclamaient davantage de droits pour les paysans et des élections libres, mettant en avant le slogan « Des soviets, mais sans communistes ».

Pour sortir de la crise socio-économique, V.I. Lénine proposa de remplacer l'appropriation des excédents par un impôt en nature, qui fixait un pourcentage fixe de la récolte. L'impôt en nature est devenu la base de la Nouvelle Politique Économique (NEP), proposée par Lénine lors du Xe Congrès du RCP (b), tenu en mars 1921.

V.I. Lénine avec des membres du X RCP(b). Moscou, mars 1921 Images similaires

Forum du site Internet des compatriotes russes vivant au Kazakhstan - arvedi.kz * Afficher le sujet - Histoire de notre patrie. Questions,

http://forum.arvedi.kz/viewtopic.php?p=1… ▼

Ouvrir 711×405

La NEP était censée remplacer le communisme de guerre et offrir une issue à la crise en renforçant l’union économique des ouvriers et des paysans. Il s'agissait de tout un ensemble de mesures socio-économiques destinées à améliorer la santé de la société soviétique. Mais la NEP s'est caractérisée par des changements non seulement dans le domaine économique, mais aussi dans la politique intérieure et étrangère de l'État soviétique.

La formalisation législative de la nouvelle politique économique commença au printemps 1921. Tout d'abord, des mesures sont prises pour améliorer la situation de l'agriculture. En mai de cette année, un impôt en nature a été institué, fixant un pourcentage fermement établi de la récolte que les paysans remettaient à l'État et pouvaient librement vendre le surplus sur le marché ; En outre, l'impôt en nature représentait la moitié de l'excédent et était annoncé à l'avance à la veille de la saison des semailles. Lors de sa collecte, une approche différenciée était utilisée lorsque les couches les plus aisées du village, parmi lesquelles se trouvaient les koulaks. , ont remis plus de céréales à l'État que les paysans moyens les moins prospères et les pauvres.

L'étape suivante fut l'adoption en octobre 1922 du nouveau code foncier de la RSFSR. Selon celui-ci, les paysans avaient le droit de quitter librement la communauté et de choisir des formes d'utilisation des terres. La location de terres et le recours à de la main-d'œuvre salariée étaient autorisés, quoique dans une mesure limitée. L’État encourage le développement de formes simples de coopération : consommation, commerce, crédit, etc. Au total, il y avait environ 50 associations différentes. La nouvelle législation sur la coopération a été initiée par le décret du 7 avril 1921.

Grâce à toutes ces mesures, l'agriculture des années 1920. a connu un boom économique, qui s'est traduit par une augmentation significative des superficies ensemencées et une augmentation du bien-être des paysans. Et déjà en 1922, nous avons réussi à obtenir une grosse récolte.

Parallèlement aux réformes dans le domaine agricole, des mesures ont été prises pour restaurer l'industrie et le système financier du pays. À l'automne 1921, un certain nombre de décrets furent publiés qui stimulèrent le développement de l'artisanat et de la petite industrie, certaines entreprises de ces dernières furent transférées entre des mains privées. Mais ils étaient peu nombreux à la fin des années 1920. Le secteur capitaliste de l'industrie représentait environ 20 % de toutes les entreprises, pour la plupart petites, les 80 % restants étant contrôlés par l'État. Les principes du calcul économique et commercial ont commencé à être utilisés dans la gestion de l'industrie d'État. Des tentatives ont été faites pour attirer des capitaux étrangers dans le pays ; à cette fin, diverses concessions ont été créées en Russie soviétique, principalement pour l'exploitation. ressources naturelles. En 1927, environ 65 concessions étrangères avaient été créées sur le territoire de l'URSS.

Mais le rythme de la croissance industrielle s’est avéré lent, surtout dans la première moitié des années 1920. La crise de l'industrie n'a été surmontée qu'en 1924. Les industries initialement relancées industrie légère, travaillant pour le marché paysan, l'industrie lourde restait à la traîne. En 1924, le volume de la production industrielle annuelle était deux fois et demie supérieur au nombre de biens produits en 1920 et s'élevait désormais à 40 % du niveau de 1913 (avant-guerre), dont l'industrie métallurgique ne représentait que 28 %. .

En 1927, le niveau de production industrielle dépassait le niveau d'avant-guerre, ce qui s'explique par la fin de la période de reprise et la reprise du travail de la plupart des entreprises existantes. Mais en même temps, l'industrie était confrontée à un problème sérieux : un changement radical était nécessaire dans les équipements d'exploitation, utilisés depuis le début des années 1910, ce qui nécessitait d'importants investissements en capital.

La relance de l'industrie et de l'agriculture a été facilitée par la réforme financière. Elle a été réalisée en 1922-1924. et son résultat fut l’introduction d’une nouvelle unité financière adossée à l’or. À l'automne 1922, la Banque d'État a commencé à émettre des billets du Trésor d'une nouvelle dénomination : les chervonets, d'une valeur égale à 1 rouble « or ».

Commissaire du Peuple aux Finances G.Ya. Sokolnikov

Rouble en or 1923

Donc au début des années 1920. le gouvernement soviétique a mis en œuvre toute une série de mesures socio-économiques : un impôt progressif sur le revenu de la paysannerie (1921-1922 - impôt en nature), la légalisation des relations marchandise-argent, la liberté du commerce, l'autorisation de louer de petites entreprises, l'embauche gratuite de travail, abolition du système de cartes et des fournitures rationnées, rationalisation du secteur financier, admission des capitaux étrangers. Par conséquent, la NEP se distinguait du communisme de guerre par l’utilisation des relations de marché dans l’économie de l’époque. période de transition du capitalisme au socialisme avec la coexistence de différentes structures économiques. Les caractéristiques communes des deux systèmes ci-dessus étaient la préservation de la grande industrie, des transports, des communications sous contrôle de l'État, le recours à des mesures administratives strictes dans la gestion de la vie économique du pays, des échanges économiques inégaux avec les campagnes et le freinage de la croissance. de l’entrepreneuriat privé.

Le communisme de guerre et la NEP avaient tous deux objectif commun, qui s'est exprimé dans la construction d'un modèle de société socialiste sous la dictature du prolétariat.

Grâce aux réformes mises en œuvre, la situation du pays s'est stabilisée non seulement économiquement, mais aussi politiquement : le marché de consommation s'est reconstitué et la faim a diminué, ce qui a amélioré la vie de la population, les émeutes et les soulèvements ont cessé et il y a eu une transition de la guerre civile. à l'harmonie nationale. Un signe de reprise économique a été l'augmentation annuelle des exportations de produits et de matières premières du pays : 75 % étaient constitués de produits agricoles, y compris de céréales ; les autres exportations importantes étaient le bois et le pétrole.

L’achèvement de la formation du nouvel État soviétique, qui s’est traduit par la création de l’Union des Républiques socialistes soviétiques, a également joué un rôle positif dans la stabilisation politique interne. En 1918, après la proclamation de la RSFR, d'autres entités nationales contrôlées par des partis communistes sont apparues sur le territoire de l'ancien Empire russe. Dans la plupart des cas, les contacts de la RSFSR avec d'autres républiques soviétiques passaient par le biais d'alliances et étaient formellement considérés comme États indépendants. Mais il y avait aussi des républiques autonomes qui faisaient partie de la RSFSR. Certains représentants de la direction du RCP (b) ne faisaient pas de distinction entre les républiques fédérées et autonomes et estimaient que les deux devraient être entièrement contrôlées par le centre dans toutes leurs affaires.

L'une des manifestations de ces contradictions a été « l'incident géorgien », lorsque les dirigeants du Parti communiste de Géorgie se sont opposés au projet d'autonomisation et ont défendu l'idée d'une entrée indépendante de la Géorgie (et non en tant que partie de la République transcaucasienne) dans l'union. sur les principes de souveraineté. Ils furent combattus par I.V. Staline, ainsi que N.I. Ordjonikidze et F.I. Dzerjinski.

Après s'être familiarisé avec les documents de la commission et avoir pris connaissance de « l'incident géorgien », V.I. En novembre 1922, Lénine envoya une lettre au Politburo du Comité central du PCR(b) décrivant le plan exact de la formation de l'URSS. Dans cette lettre, Lénine exigeait que la RSFSR se reconnaisse comme égale en droits avec les autres républiques et qu'elle crée avec elles un nouvel État.

Le processus de formation de l'URSS entra dans sa phase finale dans la seconde moitié de 1922. Dans un premier temps, les trois républiques transcaucasiennes - l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan - furent réunies au sein de la Fédération soviétique transcaucasienne. République socialiste(ZSFSR). En décembre 1922, un congrès des représentants de quatre républiques - RSFSR, ukrainienne, biélorusse et transcaucasienne - s'est tenu à Moscou, qui ont signé un traité d'union et voté pour la création de l'URSS. Ensuite, les délégués de ces quatre républiques se sont réunis, ont proclamé leur congrès Premier Congrès des Soviets de l'URSS et ont élu une commission chargée de préparer un projet de constitution. En juillet 1923, la Constitution de l'URSS fut approuvée puis formellement ratifiée le 31 janvier 1924 lors du deuxième congrès des Soviets de l'URSS.

Armoiries de l'URSS des années 1920.

Stabilisation et achèvement économiques bâtiment de l'État La société soviétique a contribué à la libéralisation partielle du régime en place. Les forces armées ont été considérablement réduites (par 10), le système coercitif a été affaibli et les Soviétiques ont été relancés, qui pendant la guerre civile se sont transformés en simples exécuteurs des décisions du parti. Il y a eu un recrutement actif d'anciens spécialistes, principalement dans les organes de gestion économique. Il y a eu une augmentation salaires intelligentsia technique, les conditions ont été créées pour leur travail créatif, etc.

Dans la première moitié des années 1920. certains représentants de la direction bolchevique ont commencé à préconiser la formation de garanties juridiques pour la mise en œuvre de la nouvelle politique économique. Sous leur influence, une réforme de la Tchéka a été menée, à la suite de laquelle cet organe a été aboli, et la Direction politique de l'État du NKVD a été créée pour réprimer les actions contre-révolutionnaires ouvertes, lutter contre l'espionnage et la contrebande. À la fin de l’enquête, toutes les affaires ont commencé à être portées devant les tribunaux. Un certain nombre de lois ont été adoptées visant à renforcer l'ordre public : la loi sur l'occupation des sols par le travail, le Code pénal, un décret sur les droits fondamentaux privés et de propriété, etc. En 1922, un parquet, un tribunal populaire, un tribunal provincial, Cour suprême républiques avec des juges élus et des évaluateurs populaires.

Dans la première moitié des années 1920. beaucoup espéraient que le pluralisme économique né de l'introduction de la NEP conduirait à une démocratisation progressive de la vie publique. Cependant, les dirigeants bolcheviques, au contraire, considéraient qu'il était nécessaire de brutaliser davantage le régime politique, sinon la NEP ne mènerait pas au socialisme, mais ramènerait le pays au capitalisme. Le pays a conservé les dispositions constitutionnelles sur la privation des droits politiques catégories individuelles des citoyens, parmi lesquels se trouvaient des entrepreneurs, des membres du clergé et d'autres, les soi-disant anciens, à qui il était interdit de participer aux élections. Dans les années 1920, les persécutions contre l’Église orthodoxe russe et l’intelligentsia d’opposition se sont poursuivies.

Sur les questions liées à la NEP, une lutte a éclaté entre les représentants de différents partis politiques. Les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks y voyaient la possibilité de créer les conditions préalables nécessaires à la construction socialiste sans explosions ni cataclysmes révolutionnaires. Mais ils n'ont pas été autorisés à discuter de ces questions pendant longtemps ; la XIIe Conférence du Parti du RCP (b), tenue en août 1922, a reconnu tous les partis anti-bolcheviques comme « antisoviétiques ». La même année, un procès politique majeur a eu lieu à Moscou contre le Parti socialiste révolutionnaire, à l'issue duquel ses activités ont été interdites. En juin 1923, le Comité central du PCR(b) élabora une instruction secrète « Sur les mesures à prendre pour combattre les mencheviks ». Selon les scientifiques, les socialistes-révolutionnaires en 1923 et les mencheviks en 1924 ont cessé d'exister en tant que force organisée sur le territoire de l'URSS.

Ainsi, le développement sociopolitique de l’État soviétique dans les années 1920 n’était pas adapté aux transformations économiques. La « liberté » économique ne s’est pas accompagnée d’une réforme en profondeur du système politique soviétique et une véritable démocratisation n’a pas eu lieu. Mais dans le même temps, la suppression de l’opposition politique a encore renforcé le pouvoir des bolcheviks et a ainsi contribué à la stabilisation du pays. Cela a permis à l'État soviétique dans la première moitié des années 1920. sortir de son isolement en matière de politique étrangère et restaurer sa position sur la scène internationale.

La politique internationale dans la première moitié des années 1920. caractérisé par la mise en place du système dit Versailles-Washington. Sa base était traités de paix signé par les pays de l'Entente avec les États de la Quadruple Alliance qui ont perdu la Première Guerre mondiale - l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie et la Turquie. Ces traités, appelés Versailles, Saint-Germain et Sèvres, sont le résultat de la Conférence de paix de Paris tenue en 1919-1920. Un de plus le résultat le plus important Son œuvre fut la formation de la Société des Nations. La tâche de la Société des Nations était de résoudre les problèmes économiques, de procéder au désarmement et d'établir un système de sécurité collective. Si les dispositions de la Conférence de paix de Versailles concernaient principalement le désarmement des armées terrestres, alors lors de la Conférence de paix de Washington de 1922, les questions de limitation de l'armement naval des pays capitalistes développés furent examinées. Les dispositions de la Conférence de paix de Washington ont complété les accords anti-guerre de Versailles et sont devenues la base de l'accord en vigueur dans les années 1920 et 1930. systèmes de sécurité collective. La Société des Nations s'en est portée garante.

Créateurs de la Paix de Versailles : Lloyd George, Clemenceau,

Woodrow Wilson. Paris, 1919

Tous les pays n'étaient pas d'accord avec les dispositions des conventions collectives de Versailles ; par exemple, la Chine a refusé de les ratifier en raison du conflit avec le Japon sur la péninsule du Shandong, qui était une colonie allemande avant la Première Guerre mondiale et a été occupée par le Japon en 1919. . Les États-Unis ont également refusé de rejoindre la Société des Nations et n'ont pas ratifié le Traité de Versailles. partie intégrante qui était sa Charte. Au lieu de cela, ils ont signé un traité de paix spécial américano-allemand.

Président de la Chine en 1921 Sun Yat-sen

Cependant, malgré toutes ces difficultés, la Société des Nations devient la première organisation internationale dotée d'un secrétariat permanent, dont le siège est à Genève. Il s’agissait d’une organisation à laquelle participaient non seulement les grandes puissances européennes et les États-Unis, mais également un certain nombre de pays indépendants et semi-dépendants d’Asie et d’Afrique, de pays d’Amérique latine et des dominions britanniques. Néanmoins, le système de Versailles, fonctionnant sous le contrôle de la Société des Nations, répondait avant tout aux intérêts des pays européens vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Le système de mandat leur donnait le droit d’administrer les territoires coloniaux des pays vaincus pendant la guerre. Ainsi, la Syrie et la Palestine, qui appartenaient à la Turquie avant 1918, l'étaient en 1919-1920. étaient répartis entre la France et la Grande-Bretagne. Les représentants de ces deux pays européens contrôlaient principalement les travaux de la Société des Nations.

Palais de la Société des Nations à Genève. Autres personnages

et des logos pour ça organisation internationale il n'y avait pas

La Russie soviétique, au début des années 1920. isolé sur le plan international, revendiquait une participation active à la politique européenne. Malgré le fait que ses dirigeants prônaient la destruction du système capitaliste et l'établissement du pouvoir des ouvriers et des paysans dans le monde entier, les intérêts économiques ont contraint les pays européens à s'en rapprocher. Le premier pas dans cette direction a été fait par la Grande-Bretagne, qui a conclu un traité en 1921. accord commercial avec la Russie soviétique. En janvier 1922, les représentants de la Russie soviétique reçurent l'autorisation de participer à la Conférence internationale de Cannes. En avril-mai de la même année, une délégation de la Russie soviétique est arrivée à la conférence de Gênes. La délégation allemande était également présente avec elle à la Conférence de paix de Gênes. Les travaux de la conférence ont été dirigés par des représentants de l'Angleterre et de la France. Les deux pays ont tenté d'imposer les termes de l'accord à la Russie soviétique et à l'Allemagne, mais n'ont pas obtenu leur consentement. Dans le même temps, les délégations de la Russie soviétique et de l'Allemagne ont tenu une réunion commune à Rapallo, qui a abouti à un accord pour renoncer à toute prétention économique et diplomatique et conclure un traité d'amitié et d'assistance mutuelle.

Délégation soviétique à la Conférence de Gênes.

Au centre, le Commissaire du Peuple G.V. Chichérine

Il convient de souligner qu’au début des années 1920, l’Allemagne était un pays tout aussi marginalisé que la Russie soviétique. L’Allemagne, qui a perdu la guerre et a été contrainte de verser des réparations monétaires aux pays vainqueurs au tournant des années 1910-1920. s'est retrouvé dans un état de crise socio-économique et politique aiguë. Le gouvernement démocratique de la République de Weimar, arrivé au pouvoir en 1918, ne contrôlait pas la situation. Des sentiments extrémistes, revanchards et dans certains pays, par exemple en Bavière, des sentiments séparatistes grandissaient dans le pays. En outre, l’Allemagne exploitait en fait une force armée non contrôlée par le gouvernement, appelée Freikorps (Corps des Volontaires). En 1920, les dirigeants du Freikorps, ainsi que les dirigeants politiques conservateurs, organisèrent ce qu’on appela le « Putsch de Kapp ». Il s'agissait d'une tentative de coup d'État dirigé contre le gouvernement de Weimar et le traité de Versailles signé par lui. Il était dirigé par le chef du Parti de la patrie allemande W. Kapp, les généraux E. Ludendorff, W. Luttwitz et d'autres. Cependant, le putsch a échoué en raison de la protestation active des forces démocratiques de la République de Weimar, des partis de centre-droit et. les syndicats. La prise de Berlin par les conspirateurs a été perturbée par une grève générale des cheminots et des ouvriers. Les conspirateurs se sont retrouvés dans un isolement politique et ont été contraints d'arrêter leurs actions antigouvernementales ; leur chef Kapp a abandonné toute activité politique.

Cependant, malgré l'échec du coup d'État, la situation politique intérieure de l'Allemagne était loin de se stabiliser. Le chaos économique et politique a continué de s’étendre dans le pays. Aux yeux de la majorité de la population, la République de Weimar était illégitime et ses dirigeants étaient traités comme des traîtres désignés. gouvernements étrangers. En guise de contrepoids, divers partis politiques radicaux de droite et de gauche ont commencé à être créés. Certaines associations politiques disposaient de leurs propres unités armées, constituées de anciens soldats de première ligne et les membres du Freikorps. Parmi ces groupes, se démarque particulièrement l’organisation « Steel Helmet », une association nationaliste d’anciens militaires créée en 1918.

C’est à cette époque, sur la vague de mécontentement général et de confusion qui régnait dans la capitale de la Bavière, la ville de Munich, qu’un petit parti nationaliste fut formé, appelé le Parti national-socialiste des travailleurs d’Allemagne (NDSAP). Au début de 1921, il était dirigé par Adolf Hitler, caporal à la retraite et informateur de police à temps partiel. Assez rapidement, sous la direction d'Hitler, le NDSAP commença à gagner en popularité parmi la population bavaroise et déjà à la fin de 1921, il comptait 3 000 personnes. En plus des activités politiques, le parti d’Adolf Hitler a également mené une sorte de lutte armée avec ses opposants politiques, pour laquelle Hitler a créé une sorte de milice du parti appelée troupes d’assaut, ou SA.

Il faut dire qu'au début des années 1920, Hitler a copié dans ses activités politiques un autre dictateur européen, Benito Mussolini, arrivé au pouvoir en Italie en 1922. Mussolini a pris le pouvoir dans le pays grâce à une campagne armée contre Rome. C'est grâce à cette campagne qu'il réussit à diriger le gouvernement de la République italienne, se donnant le titre de « Duce », c'est-à-dire chef. Dans ses discours politiques, Mussolini a appelé à l’unification des « jeunes nations » dans la lutte contre les « vieilles » pour recréer le « grand empire latin ». Immédiatement après avoir pris le pouvoir, Mussolini a commencé à utiliser la tactique de « l'agression constructive » dans la politique internationale ; son objectif était de créer une alliance militaire des pays de l'Europe du Sud-Est dirigée contre l'Angleterre et la France. À cette fin, l’Italie et la Hongrie ont conclu un premier accord commercial en 1925, puis un accord d’amitié en 1927.

B.Mussolini

Hitler surveillait de près carrière politique Mussolini a essayé de copier et de développer ses techniques politiques dans ses activités. La seule différence était que Hitler ne préconisait pas une agression « constructive », mais ouverte, pour élargir l’espace vital de l’Allemagne à l’Est. Début novembre 1923, Hitler est convaincu que la République de Weimar est sur le point de s'effondrer et décide, à l'instar de son professeur politique, de mener une « marche sur Berlin » pour renverser le gouvernement allemand, composé de « Juifs- Des traîtres marxistes. Selon lui, la première étape de la révolution nazie devait avoir lieu à Munich, où Hitler, avec l'aide des SA, avait l'intention de renverser le gouvernement local bavarois et de conquérir l'armée. La « Marche sur Berlin » a commencé dans une brasserie de Munich, où Hitler a prononcé un discours incendiaire, après quoi ses partisans ont tenté de prendre le pouvoir dans la ville. Ces événements ont eu lieu le 10 novembre. Le lendemain, le 11 novembre, des unités de l'armée régulière entrèrent à Munich et le soulèvement fut réprimé, et Hitler fut arrêté quelques jours plus tard. L'année suivante, en 1924, un procès eut lieu contre Hitler et plusieurs de ses partisans politiques, qui aboutit à une condamnation. Hitler a été condamné à une peine d'emprisonnement d'un an dans la forteresse de Landsberg. C'est en prison qu'Hitler écrivit son célèbre livre « Mon combat ».

La situation économique et politique difficile en Allemagne a suscité des inquiétudes dans d'autres pays. Pays européens et les États-Unis. Les dirigeants des pays capitalistes craignaient l’arrivée au pouvoir des communistes. Pour améliorer la situation en Allemagne, un soi-disant comité d'experts a été créé sous la direction de l'économiste américain Charles Dawes, censé élaborer un ensemble de mesures visant à stabiliser la situation économique en Allemagne. À la suite de son travail, le soi-disant « Plan Dauwes » fut adopté, approuvé lors de la Conférence de Londres en juillet-août 1924. Conformément à ce plan, la France a retiré ses troupes de la région industrielle de la Ruhr qu'elle occupait. Les sanctions économiques contre la région industrielle rhénane ont été levées. Dans le même temps, l'Allemagne a bénéficié d'un important prêt financier d'un montant de 800 millions de marks et le montant des réparations annuelles a été considérablement réduit.

L'année suivante, en 1925, les représentants de l'Allemagne furent invités à conférence internationaleà Locarno, où plusieurs traités furent conclus avec elle. Le plus important d'entre eux était l'accord sur l'admission de l'Allemagne à la Société des Nations. En outre, lors de la conférence de Locarno, le Pacte de garantie du Rhin a été signé sur l'inviolabilité des frontières germano-françaises et germano-belges et sur la préservation de la démilitarisation de la Rhénanie. Dans le même temps, l'Allemagne n'a signé aucun accord concernant ses frontières orientales, ce qui lui a donné la possibilité, après 11 ans, de mettre fin au traité de Locarno et de remilitariser la Rhénanie.

Un rôle majeur dans les travaux de la conférence a été joué par les partisans du mouvement paneuropéen, qui prônaient la création d'une Union européenne renouvelée et indépendante, capable de résister aux autres pôles politiques - Amérique, Russie, Empire britannique, Asie de l'Est. Mise en œuvre de ceci idée politique fut la signature du pacte Briand-Kellogg en 1928 (Briand était le Premier ministre de la France et Kellogg était le secrétaire d'État américain). Ce pacte contenait d'importantes normes juridiques internationales : le renoncement à la guerre comme moyen de résoudre les différends internationaux et la résolution de tout conflit par des moyens pacifiques. À plusieurs reprises, 48 ​​États ont rejoint le pacte, dont les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, le Japon, l'URSS et l'Allemagne. En fait, le pacte Briand-Kellogg a achevé la formation du système Versailles-Washington.

L'URSS a également mené une politique étrangère active envers les pays asiatiques, notamment frontaliers. Ici diplomatie soviétique a réussi à remporter des succès significatifs, au cours desquels il a même réussi à déplacer la position de l'Empire britannique au Moyen-Orient. Le premier succès a été obtenu en Afghanistan, où en 1919 les forces sont arrivées au pouvoir et ont annoncé une orientation politique indépendante. Après un court conflit militaire, le gouvernement britannique a dû reconnaître la pleine souveraineté de ce pays en matière de politique intérieure et étrangère. Le nouveau gouvernement afghan dans la première moitié des années 1920. a établi des contacts étroits avec le gouvernement de la Russie soviétique. Les conseillers militaires soviétiques ayant participé au processus de réarmement de l'armée afghane ont même été invités en Afghanistan.

Au début des années 1920. La Russie soviétique a intensifié sa présence en Iran. Ici, l'activité diplomatique a été partiellement soutenue par des opérations militaires actives dans le nord de l'Iran, où le 18 mai 1920 l'Armée rouge Flottille caspienne capturé le port d'Anzeli. Cette opération militaire réussie servit de moteur au puissant mouvement de libération nationale qui se développa en 1920-1921. Sous son influence, le Majlis (parlement) iranien a refusé de ratifier le traité signé avec la Grande-Bretagne prévoyant un protectorat de facto sur ce pays. Ce fut un coup sensible porté aux ambitions de politique étrangère de l’Empire britannique. En mai 1923 ministre anglais Les Affaires étrangères D. Curzon ont envoyé un ultimatum au gouvernement soviétique exigeant qu'il cesse ses activités de propagande en Afghanistan et en Iran et a protesté contre la détention de navires de pêche britanniques en Union soviétique. eaux territoriales, le procès du prêtre catholique Butkevich, l'exécution pendant la guerre civile du citoyen anglais Hudson, accusé d'espionnage. Cette évolution des relations amères avec la Russie soviétique n'a fait que nuire à la réputation du gouvernement britannique.

Au début des années 1920. La Russie soviétique a apporté une grande aide à la Turquie, où à cette époque des changements importants se produisaient dans sa structure étatique. Il convient de noter que la Turquie, fin 1918, était occupée par les troupes des pays de l'Entente. Lorsque la Grèce commença ses opérations militaires en Asie Mineure l’année suivante, en 1919, le pays se trouva au bord de l’extinction complète. Cependant, cela ne pouvait pas être accepté par les forces patriotiques saines dirigées par le général Mustafa Kemal, sous la direction duquel s'est tenu à Ankara le Congrès national, qui exigeait la restauration de l'État turc à l'intérieur des frontières nationales. Le gouvernement du sultan ottoman a réagi en condamnant à mort Mustafa Kemal et ses associés.

Mais ici, le gouvernement soviétique est venu à leur aide, qui, après la libération d'Erevan et du territoire de la République d'Arménie moderne par l'Armée rouge, a conclu un traité d'amitié avec la Turquie en 1921 et a fourni à Kemal un prêt important et des armes pour le armée nationale turque qu'il était en train de créer. Ce traité s'appelait Traité de Kars ; outre la RSFSR et la Turquie, il a été signé par les Républiques soviétiques azerbaïdjanaise, arménienne et géorgienne. Selon lui, la frontière caucasienne a été reconnue. Grâce au soutien soviétique reçu, l'armée nationale turque sous le commandement de Kemal a pu libérer de l'occupation grecque Asie Mineure et liquider le sultanat. En 1923, le nouveau gouvernement national turc à Ankara a signé le traité de Lausanne avec les pays de l'Entente, selon lequel les forces d'occupation ont été retirées de Turquie, les capitulations et les réparations ont été annulées. Toujours en 1923, Mustafa Kemal (à partir de 1934 - Kemal Atatürk) devient président de la République turque. Au même moment, le Parti républicain du peuple a été fondé, sous la direction duquel des réformes majeures ont eu lieu dans le pays. La condition préalable à leur mise en œuvre était l’exclusion de la loi religieuse islamique de la gouvernance, de la constitution, des procédures judiciaires et de l’éducation. Lors de la réforme éducative, un nouvel alphabet latin a été introduit et l’écriture arabe a été interdite, et l’enseignement obligatoire de l’arabe et du persan dans l’enseignement supérieur a été aboli.

Kemal Atatürk

En plus d'intensifier ses activités au Moyen-Orient, la diplomatie de la Russie soviétique s'est développée dans la première moitié des années 1920. et des politiques actives dans les pays Extrême Orient. En 1920 – 1921 La RSFSR a soutenu le mouvement de libération nationale en Mongolie, où un gouvernement révolutionnaire dirigé par Oulan-Bator est arrivé au pouvoir. Des partenariats étroits dans la première moitié des années 1920. établi entre la Russie soviétique et la Chine. Le 31 mai 1924, un accord de reconnaissance mutuelle est signé entre l'URSS et la Chine à Pékin.

Dans le même temps, il convient de noter que le régime soviétique politique extérieure au cours des années de la NEP, elle a connu certaines contradictions. D’une part, les intérêts nationaux exigeaient une coexistence pacifique avec les pays étrangers ; d'autre part, les dirigeants soviétiques, dirigeant les activités du Komintern, continuaient de penser (bien que pas aussi clairement qu'avant) à la révolution mondiale, ce qui compliquait les contacts avec la communauté mondiale et éveillait sa méfiance (1927 - rupture des relations diplomatiques avec l'Angleterre ; 1929 - Conflit soviéto-chinois).

Le modèle NEP de développement socio-économique a connu diverses difficultés. Tout d’abord, la différenciation des classes s’est aggravée et la confrontation entre les groupes individuels s’est intensifiée. groupes sociaux La société soviétique. Grâce à la légalisation des relations marchandes, on a observé la croissance de couches riches et entrepreneuriales : en ville - la « nouvelle bourgeoisie » (NEPmen), à la campagne - les koulaks. À leur tour, les groupes de population les moins aisés exigeaient que des mesures décisives soient prises contre les couches bourgeoises des villes et des campagnes. Le pays a connu des contradictions entre les relations marchandise-argent et un leadership centralisé. Il convient également de noter qu'une économie de marché, à ses débuts, s'accompagne de aspects négatifs: hausse du chômage, de l’inflation, augmentation des inégalités immobilières, etc. Mais cela était contraire aux principes politique sociale Le pouvoir soviétique, dont l’essence était de protéger les intérêts des ouvriers et des paysans. Et dès que les tendances négatives sont devenues évidentes, le gouvernement a dû utiliser diverses méthodes pour les éliminer, d'abord économiques, dans la seconde moitié des années 1920, ils ont utilisé des méthodes purement administratives.

Lors de la mise en œuvre de la nouvelle politique économique, la société soviétique a connu trois crises socio-économiques profondes : 1923 - 1924. « crise des ciseaux des prix » ; 1925 – 1926 la première crise d'approvisionnement en céréales ; 1927 – 1928 deuxième crise d’approvisionnement en céréales.

L'effondrement de la NEP a également été accéléré par l'évolution qui s'est déroulée après la mort de V.I. La lutte de Lénine pour le pouvoir entre divers dirigeants politiques et leurs partisans. Le Parti communiste bolchevique des années 1920 ne représentait pas une seule structure monolithique, même au tournant des années 1920-21. des courants y sont apparus qui critiquaient les dirigeants pour la prédominance des méthodes de gestion militaires, bureaucratiques et antidémocratiques. Ce n'est donc pas un hasard si en mars 1921, lors du Xe Congrès du RCP (b), après de longues discussions, une résolution « Sur l'unité du parti » fut adoptée, interdisant les factions et groupements intra-partis. Cependant, cela n'a pas épargné le parti des conflits et luttes internes, survenant principalement en relation avec : 1) la rivalité personnelle de la direction bolchevique pour le pouvoir (surtout après la mort de V.I. Lénine en janvier 1924) ; 2) avec différentes compréhensions problèmes de construction d’une nouvelle société.

La lutte interne du parti aboutit à des discussions : 1923 – 1924. - lutte contre les trotskystes ; 1925 – lutte contre la « nouvelle opposition », partisans de Kamenev et Zinoviev ; 1926 – 1927 – lutte contre le « bloc uni trotskiste-Zinoviev ».

A la direction du RCP(b) (depuis 1925 - VKP(b)), trois factions se sont formées au cours des discussions : 1) la gauche, dirigée par L.D. Trotsky préconisait le renforcement de l'économie planifiée, une industrialisation rapide, une attaque contre les paysans riches, une limitation du capital privé ; 2) la droite (leader - N.I. Boukharine) estimait que l'économie planifiée ne devait pas être trop dure ; a préconisé un rythme accéléré d'industrialisation et l'implication des paysans dans le socialisme à travers la coopération ; ils étaient plus tolérants envers le capital privé et les couches riches du village. En outre, ils se sont appuyés sur les principes d'un développement cohérent de la NEP basé sur les méthodes de la « paix civile » et de la préservation de la démocratie interne du parti ; 3) centre dirigé par I.V. Staline manœuvrait, selon la situation du pays, entre la droite et la gauche. Staline a d’abord soutenu Boukharine et le programme de droite, puis dans la seconde moitié des années 1920. après la défaite de Trotsky, il accepte le programme de la gauche.

Dirigeants du PCUS(b) de la seconde moitié des années 1920.

Initialement, la lutte interne du parti s'est déroulée par le biais de discussions, mais après avoir renforcé son pouvoir personnel, Staline a commencé à utiliser des méthodes d'influence administrative et judiciaire contre ses opposants politiques.

À la suite d’intenses luttes internes au parti à la fin des années 1920. Deux alternatives principales pour le développement économique ultérieur de l'État soviétique ont été clairement identifiées : Boukharine (NEP) et stalinienne (anti-NEP). N.I. Boukharine et ses partisans prônaient un développement harmonieux et équilibré