Guerre civile 1905 1907. Chronologie des actions révolutionnaires

La cause de la révolution était les contradictions croissantes dans la société russe, exprimées dans l'influence de l'intérieur (question agraire non résolue, détérioration de la situation du prolétariat, crise des relations entre le centre et la province, crise de la forme de gouvernement (« crise du sommet ») et des facteurs externes.

Facteurs internes
Question agraire non résolue
La question agraire est un ensemble de problèmes socio-économiques et politiques liés aux perspectives de développement du secteur agricole de l’économie du pays, l’une des questions les plus urgentes vie publique Russie. Sa nature non résolue, combinée à d'autres problèmes internes et problèmes externes a finalement conduit à la révolution de 1905-1907. Les origines de la question agraire résidaient dans la nature de la réforme agraire de 1861, qui était manifestement incomplète. Ayant donné la liberté personnelle aux paysans, elle n'a pas résolu le problème de la pénurie de terres paysannes, n'a pas éliminé traits négatifs propriété foncière communale et responsabilité mutuelle. Les paiements de rachat faisaient peser un lourd fardeau sur la classe paysanne. Les arriérés d'impôts ont augmenté de manière catastrophique, puisque sous S.Yu. Witte, la fiscalité de la population rurale est devenue l'une des sources permettant d'assurer l'industrialisation en cours. La pénurie de terres paysannes devient de plus en plus évidente, aggravée par l'explosion démographique du pays : au cours des années 1870-1890. La population paysanne de la Volga et de certaines provinces des Terres noires a doublé, ce qui a entraîné le morcellement des parcelles. Dans les provinces du sud (Poltava et Kharkov), le problème de la pénurie de terres a conduit à des soulèvements paysans massifs en 1902.

La noblesse locale s'est également lentement adaptée aux nouvelles conditions. La plupart des petits et moyens propriétaires ont rapidement perdu leurs terres et ont réhypothéqué leurs biens. L'économie était menée à l'ancienne, les terres étaient simplement louées aux paysans pour un travail qui ne pouvait pas rapporter des profits élevés. Les revenus reçus par les propriétaires fonciers de l'État lorsque les paysans ont quitté le servage ont été « mangés » et n'ont pas contribué au développement des exploitations foncières sur une base capitaliste. La noblesse a bombardé l'empereur Nicolas II de demandes de soutien de l'État en raison du caractère déficitaire de ses domaines et du coût élevé des prêts.

Parallèlement, de nouveaux phénomènes sont observés dans le secteur agricole. Agriculture a pris de plus en plus un caractère commercial et entrepreneurial. La production de produits destinés à la vente s'est développée, le nombre de travailleurs embauchés a augmenté et les techniques agricoles se sont améliorées. Parmi les exploitations agricoles des propriétaires fonciers, de grandes économies capitalistes d'une superficie de centaines et de milliers d'acres, impliquant une main-d'œuvre salariée et un grand nombre de machines agricoles, commencent de plus en plus à dominer. Ces domaines propriétaires étaient les principaux fournisseurs de céréales et de cultures industrielles.

Les exploitations paysannes avaient beaucoup moins de valeur marchande (production de produits destinés à la vente). Ils ne fournissaient que la moitié du volume de pain du marché. Les principaux producteurs de céréales commerciales parmi la paysannerie étaient des familles riches qui, selon diverses sources, représentaient entre 3 et 15 % de la population paysanne. En fait, eux seuls ont réussi à s'adapter aux conditions de production capitaliste, à louer ou à acheter des terres aux propriétaires fonciers et à conserver plusieurs ouvriers salariés. Seuls les riches propriétaires produisaient des produits spécifiquement destinés au marché ; pour l'écrasante majorité des paysans, la vente du pain était obligée de payer des impôts et des indemnités de rachat. Cependant, le développement d'exploitations paysannes fortes était également limité par le manque de parcelles.

Le sous-développement du secteur agricole et le faible pouvoir d'achat de la grande majorité de la population du pays ont entravé le développement de l'ensemble de l'économie (l'étroitesse du marché intérieur s'est déjà fait sentir par des crises des ventes à la fin du XIXe siècle).

Le gouvernement était bien conscient des causes de la crise agraire et cherchait des moyens d'en sortir. Même sous l’empereur Alexandre III, une commission fut créée au ministère de l’Intérieur pour réfléchir à « la rationalisation de la vie sociale et de la gestion paysanne ». Parmi les questions urgentes, la commission a reconnu la législation sur la réinstallation et les passeports. Quant au sort de la communauté et à la responsabilité mutuelle, des désaccords sont survenus au sein du gouvernement sur cette question. Trois positions fondamentales ont émergé :

1) Le point de vue officiel a été exprimé par V.K. Pleve et K.P. Pobedonostsev, qui les considérait comme « le moyen principal et le plus important de recouvrer tous les arriérés ». Les partisans de la préservation de la communauté y voyaient également un moyen de sauver la paysannerie russe de la prolétarisation et la Russie de la révolution.

2) L'exposant du point de vue opposé sur la communauté était le ministre des Finances N.Kh. Bunge et le ministre de la Cour impériale et des apanages, le comte I. I. Vorontsov-Dashkov. Ils étaient favorables à l'introduction de la propriété foncière familiale en Russie avec l'établissement d'un minimum foncier et l'organisation de la réinstallation des paysans vers de nouvelles terres.

3) S.Yu., qui a assumé le poste de ministre des Finances en 1892. Witte prônait une réforme des passeports et l'abolition de la responsabilité mutuelle, mais pour la préservation de la communauté. Par la suite, au seuil de la révolution, il changea de point de vue, se joignant même à Bunge.

Soulèvements paysans de 1902 dans les provinces de Poltava et de Kharkov, montée des soulèvements paysans de 1903-04. les travaux s'accélèrent dans ce sens : en avril 1902 la responsabilité mutuelle est abolie, et avec la nomination de V.K. Plehve, le ministre de l'Intérieur Nicolas II, a transféré à son département le droit d'élaborer la législation paysanne. Réforme V.K. Plehve, poursuivant d'autres objectifs, a abordé les mêmes domaines que la réforme agraire ultérieure de P. A. Stolypine :

Il était prévu d'étendre les activités de la Banque paysanne pour l'achat et la revente des terres des propriétaires fonciers.

Établir une politique de réinstallation.

La différence fondamentale avec les réformes stolypines est que la réforme était basée sur les principes d'isolement de classe de la paysannerie, d'inaliénabilité des terres attribuées et de préservation des formes existantes de propriété foncière paysanne. Ils représentaient une tentative de mettre en conformité la législation élaborée après la réforme de 1861. évolution sociale villages. Tentatives de préserver les principes fondamentaux de la politique agricole des années 1880-1890. a donné au projet de Plehve un caractère profondément controversé. Cela était également évident dans l’évaluation de la propriété foncière communale. C'était la communauté qui était considérée comme une institution capable de protéger les intérêts des paysans les plus pauvres. À cette époque, aucune importance n’était accordée aux membres les plus riches de la communauté (les koulaks). Mais la ferme était reconnue comme une forme d’agriculture plus avancée, promise à un grand avenir. Conformément à cela, le projet prévoyait la suppression de certaines restrictions qui empêchaient les personnes de quitter la communauté. Cependant, en réalité, cela s’est avéré extrêmement difficile à mettre en œuvre.

Les travaux de la Commission Plehve sont devenus l'expression du point de vue officiel sur question paysanne. On peut affirmer que les transformations proposées ne s'écartent pas des politiques traditionnelles, fondées sur trois principes : le système de classes, l'inaliénabilité des parcelles et l'inviolabilité de la communauté. Ces mesures ont été inscrites dans le Manifeste du Tsar « Sur l’immuabilité de la propriété foncière communale » de 1903. Cette politique ne convenait pas aux paysans, car elle ne résolvait aucun des problèmes urgents. Modifications de la législation agricole tout au long des années 1890. peu changé dans la situation des paysans. Seuls quelques-uns se sont démarqués de la communauté. L'administration de réinstallation, créée en 1896, n'a pratiquement pas fonctionné. Les mauvaises récoltes du début du XXe siècle n'ont fait qu'accroître la tension qui régnait dans le village. Le résultat fut une augmentation des soulèvements paysans en 1903-1904. Les principaux problèmes à résoudre décision immédiate, la question de l'existence d'une communauté foncière paysanne, de l'élimination des terres rayées et de la pénurie de terres paysannes, ainsi que la question du statut social des paysans sont devenues une question.

Aggravation de la situation du prolétariat
La « question du travail » - au sens classique - est un conflit entre le prolétariat et la bourgeoisie, provoqué par diverses revendications économiques de la classe ouvrière dans le domaine de l'amélioration de sa situation socio-économique.

En Russie, la question du travail était particulièrement aiguë, car elle était compliquée par une politique gouvernementale spéciale visant à réglementer par l'État les relations entre travailleurs et entrepreneurs. Réformes bourgeoises des années 1860-70. peu d’impact sur la classe ouvrière. C'était une conséquence du fait que la formation des relations capitalistes était encore en cours dans le pays et que la formation des principales classes capitalistes n'était pas achevée. Le gouvernement a également refusé, jusqu'au début du XXe siècle, de reconnaître l'existence en Russie d'une « classe particulière de travailleurs » et, plus encore, de la « question du travail » au sens ouest-européen. Ce point de vue a trouvé sa justification dans les années 80. XIXème siècle dans les articles de M. N. Katkov dans les pages de la Gazette de Moscou, et à partir de ce moment il devint partie intégrante de la doctrine politique générale.

Cependant, les grèves à grande échelle des années 1880, en particulier la grève de Morozov, ont montré que le simple fait d’ignorer le mouvement ouvrier ne pouvait améliorer la situation. La situation a été aggravée par les points de vue différents des dirigeants du ministère des Finances et du ministère de l'Intérieur sur la ligne gouvernementale concernant la résolution de la « question du travail ».

Vers la fin des années 1890. Ministre des Finances S.Yu. Witte s'éloigne de l'idée d'une politique de tutelle du gouvernement dans le cadre de la doctrine gouvernementale, construite sur le principe d'une évolution particulière et originale de la Russie. À participation directe Witte a élaboré et adopté des lois : sur la réglementation de la journée de travail (juin 1897, selon laquelle la journée de travail maximale était de 11,5 heures), sur le versement d'indemnités aux travailleurs en cas d'accident (juin 1903, mais la loi n'a pas abordé questions de retraites et d'indemnisations en cas de licenciement). L'institution des anciens d'usine a également été introduite, dont la compétence comprenait la participation à la résolution des conflits du travail). Dans le même temps, les politiques visant à renforcer les sentiments religieux et monarchiques dans le monde du travail se sont intensifiées. Le ministère des Finances n'a même pas voulu songer à créer des syndicats ou d'autres associations de travailleurs.

Au contraire, le ministère de l'Intérieur se lance dans une expérience risquée en créant des organisations de travailleurs contrôlées par le gouvernement. Le désir spontané des travailleurs de s’unir, la réponse toujours plus large aux activités des révolutionnaires et, enfin, la fréquence croissante des manifestations politiques ouvertes ont forcé les autorités à adopter une nouvelle tactique : le « socialisme policier ». L'essence de cette politique, menée dans un certain nombre de pays d'Europe occidentale dans les années 1890, se résumait à des tentatives de création, avec la connaissance et le contrôle du gouvernement, d'organisations ouvrières légales pro-gouvernementales. L’initiateur du « socialisme policier » russe était le chef du département de sécurité de Moscou, S.V. Zubatov.

L'idée de Zubatov était d'obliger le gouvernement à prêter attention à la « question du travail » et à la situation de la classe ouvrière. Il n'a pas soutenu la proposition du ministre de l'Intérieur D.S. Sipyagin "pour transformer les usines en casernes" et ainsi rétablir l'ordre. Il fallait devenir la tête du mouvement ouvrier et déterminer ainsi ses formes, son caractère et sa direction. Cependant, en réalité, la mise en œuvre du plan de Zubatov s’est heurtée à une résistance active de la part des entrepreneurs qui ne voulaient pas se soumettre aux revendications des associations de travailleurs, même celles contrôlées par le gouvernement. Le nouveau ministre de l'Intérieur V.K. Plehve, qui occupa ce poste en 1902-1904, arrêta l'expérience Zubatov.

À titre exceptionnel, les activités de la « Société des ouvriers d'usine » du prêtre G. Gapon, qui dépendait peu des autorités et était un exemple de socialisme « chrétien » plutôt que « policier », étaient autorisées. En conséquence, les mesures répressives traditionnelles se sont avérées plus courantes pour les autorités dans leur lutte contre le mouvement syndical. Toutes les lois sur les usines adoptées à la fin du XIXe et au début du XXe siècle prévoyaient la responsabilité pénale en cas de participation à des grèves, de menaces contre la direction de l'usine et même de refus non autorisé de travailler. En 1899, une police spéciale des usines fut créée. De plus en plus, des unités de combat et des cosaques furent appelés pour réprimer les protestations des travailleurs. En mai 1899, même l'artillerie fut utilisée pour réprimer une grève de 10 000 ouvriers dans les plus grandes entreprises de Riga.

Les tentatives du régime visant à ralentir ainsi le cours naturel du développement de nouveaux départs dans l'économie et la société n'ont pas abouti à des résultats significatifs. Les autorités ne prévoyaient pas une explosion imminente des protestations ouvrières grandissantes. Même à la veille de la révolution, attentifs aux changements qui s'opéraient dans le monde du travail, les cercles dirigeants ne comptaient pas sur un « effondrement » qui pourrait ébranler les fondations établies. En 1901, le chef des gendarmes, futur ministre de l'Intérieur P.D. Sviatopolk-Mirsky a écrit à propos des travailleurs de Saint-Pétersbourg : « Au cours des trois ou quatre dernières années, un Russe au bon caractère est devenu une sorte d'intellectuel semi-alphabète qui considère qu'il est de son devoir de renier la religion... de négliger la loi. , désobéissez aux autorités et moquez-vous d’elles. Dans le même temps, il a noté qu'« il y a peu de rebelles dans les usines » et qu'il ne sera pas difficile de s'en occuper.

Ainsi, au début du XXe siècle, la « question du travail » en Russie n'a rien perdu de son urgence : aucune loi sur l'assurance des travailleurs n'a été adoptée, la journée de travail a également été réduite à seulement 11,5 heures et les activités des syndicats étaient interdits. Plus important encore, après l’échec de l’initiative Zubatov, le gouvernement n’a élaboré aucun programme acceptable pour organiser la législation du travail, et la répression armée des manifestations ouvrières a menacé de se transformer en désobéissance massive. La crise économique de 1900-1903 a eu un impact notable sur l'aggravation de la situation, lorsque la situation des travailleurs s'est fortement aggravée (diminution des revenus, fermeture d'entreprises). Le coup décisif, cette « goutte d’eau qui fait déborder le vase », fut la fusillade d’une manifestation ouvrière organisée par la « Société des Ouvriers d’Usine » le 9 janvier 1905, intitulée « Dimanche sanglant».

Crise dans les relations entre centre et province
La question nationale constitue l’une des principales contradictions sociopolitiques de l’Empire russe au début du XXe siècle.

La domination du peuple russe et Foi orthodoxe dans l'Empire russe était inscrit dans la loi, ce qui portait gravement atteinte aux droits des autres peuples habitant le pays. De petites concessions dans ce domaine ont été faites uniquement pour la population de Finlande et de Pologne, mais ont été considérablement réduites lors de la politique réactionnaire de russification de l'empereur Alexandre III. Au tournant des XIXe et XXe siècles en Russie exigences générales des nationalités qui l'habitent devient l'égalisation des droits de toutes les nationalités, la formation en langue maternelle, liberté de religion. Pour certains peuples, la question foncière s'est avérée extrêmement pertinente, et il s'agissait soit de protéger leurs terres de la colonisation « russe » (provinces de la Volga et de Sibérie, d'Asie centrale, du Caucase), soit de lutter contre les propriétaires fonciers, qui ont acquis une dimension interethnique. caractère (provinces baltes et occidentales). En Finlande et en Pologne, le slogan de l'autonomie territoriale, souvent soutenu par l'idée d'une indépendance complète de l'État, a bénéficié d'un large soutien. Le mécontentement croissant dans les banlieues a été alimenté à la fois par la politique nationale dure du gouvernement, en particulier les restrictions imposées aux Polonais, aux Finlandais, aux Arméniens et à certains autres peuples, et par la crise économique qu’a connue la Russie au début du XXe siècle.

Tout cela a contribué à l’éveil et au renforcement de la conscience nationale. Au début du XXe siècle, les groupes ethniques russes constituaient une masse extrêmement hétérogène. Des communautés ethniques y coexistaient avec une organisation tribale (peuples Asie centrale et Extrême-Orient) et les peuples ayant une expérience moderne de consolidation politique et étatique. Le niveau de conscience ethnique de la majorité des peuples de l'empire était très faible, même au début du XXe siècle, presque tous se définissaient selon des critères religieux, claniques ou ethniques ; caractéristiques locales. Tout cela ensemble a conduit à l’émergence de mouvements pour l’autonomie nationale et même indépendance de l'État. S. Yu. Witte, analysant le « déluge révolutionnaire » en Russie de 1905-07, a écrit : « Dans l'Empire russe, un tel déluge est le plus possible, puisque plus de 35 % de la population n'est pas russe, mais conquise par les Russes. Tout le monde connaissant l'histoire sait combien il est difficile de souder des populations hétérogènes en un tout, surtout avec le fort développement des principes et des sentiments nationaux au XXe siècle.»

Dans les années pré-révolutionnaires, les conflits ethnonationaux se sont fait de plus en plus sentir. Ainsi, dans les provinces d'Arkhangelsk et de Pskov, les affrontements entre paysans pour la question foncière sont devenus plus fréquents. Dans les États baltes, des relations tendues se sont développées entre les paysans locaux et la baronnie. En Lituanie, la confrontation entre Lituaniens, Polonais et Russes s'est intensifiée. Dans la multinationale Bakou, des conflits éclataient constamment entre Arméniens et Azerbaïdjanais. Ces tendances, auxquelles les autorités ne parvenaient de plus en plus à faire face par des méthodes administratives, policières et politiques, sont devenues une menace pour l'intégrité du pays. Les concessions individuelles des autorités (comme le décret du 12 décembre 1904, qui a levé certaines restrictions qui existaient pour les peuples dans les domaines de la langue, de l'école et de la religion) n'ont pas atteint leur objectif. Avec l'aggravation de la crise politique et l'affaiblissement du pouvoir, tous les processus de formation et de développement de la conscience ethnique ont reçu une impulsion puissante et sont entrés dans un mouvement chaotique.

Les porte-parole politiques des groupes ethniques et mouvements nationauxÀ la périphérie de l'empire, des partis nationaux ont émergé dans le dernier tiers du XIXe et au début du XXe siècle. Ces organisations politiques s’appuyaient sur les idées de renaissance nationale et culturelle et de développement de leurs propres peuples comme condition nécessaire à la future réorganisation étatique de la Russie. Sous l'influence des idées du marxisme et du libéralisme, deux courants idéologiquement différents ont commencé à se renforcer ici : le socialiste et le national-libéral. Presque tous les partis libéraux ont été formés à partir de sociétés culturelles et éducatives, la majorité des partis à orientation socialiste ont été formés à partir de cercles et de groupes illégaux auparavant soigneusement clandestins. Si le mouvement socialiste s'est le plus souvent développé sous les slogans de l'internationalisme et de la lutte des classes, réunissant des représentants de tous les peuples de l'empire, alors pour chacun des mouvements libéraux nationaux, les questions d'affirmation nationale de son propre peuple sont devenues une priorité. Les plus grands partis nationaux se sont formés à la fin du XIXe siècle en Pologne, en Finlande, en Ukraine, dans les États baltes et en Transcaucasie.

Au début du XXe siècle, les organisations sociales-démocrates les plus influentes étaient la social-démocratie du Royaume de Pologne et de Lituanie, le Parti social-démocrate de Finlande et l'Union générale des travailleurs juifs de Lituanie, de Pologne et de Russie (Bund). établi à Vilna. Parmi les partis nationalistes, il convient tout d'abord de souligner le Parti national-démocrate polonais, le Parti de la résistance active de Finlande, le Parti populaire ukrainien et le Dashnaktsutyun arménien - le parti national le plus important apparu en Transcaucasie. Toutes ces fêtes, en divers degrés, a participé à la révolution de 1905-1907, puis aux activités de la Douma d'Etat. Ainsi, les membres du Parti national-démocrate polonais ont en fait formé leur propre faction à la Douma - le Kolo polonais. Il y avait aussi des groupes nationaux de députés musulmans à la Douma, de Lituanie, de Lettonie, d'Ukraine, etc. Les députés de ces groupes étaient appelés « autonomistes », et leur nombre à la Douma de la première convocation était de 63 personnes, et même de 76 à la Douma. deuxième.

Crise de la forme de gouvernement (« crise du sommet »)
La « crise des élites » au début du XXe siècle était la crise de la forme autocratique de gouvernement en Russie.

DANS milieu du 19ème siècle en Pays d'Europe occidentale Le processus d'approbation de la forme constitutionnelle-monarchique de gouvernement est effectivement terminé. L'autocratie russe a catégoriquement rejeté toute tentative d'introduire une représentation publique au plus haut niveau. agences gouvernementales. Tous les projets, y compris ceux élaborés dans les milieux gouvernementaux, qui envisageaient l'introduction d'une telle représentation, ont finalement été rejetés. Sous le règne de l'empereur Alexandre III, toute tentative d'européanisation du régime autocratique a été résolument réprimée ; les activités des terroristes populistes ont joué ici un rôle important. Milieu des années 1890 a été marquée par la renaissance et la consolidation des mouvements libéraux du zemstvo et de la gauche radicale. Cependant, le nouvel empereur a immédiatement fait savoir qu'il n'allait rien changer. C'est pourquoi, lorsqu'il monta sur le trône, s'exprimant devant une députation de la noblesse, des zemstvos et des villes le 17 janvier 1895, Nicolas II qualifia les espoirs des dirigeants des zemstvo de participer aux affaires du gouvernement intérieur de « rêves insensés », faisant une grave impression. sur ceux rassemblés. Les autorités font également preuve de fermeté à l'égard des opposants issus des classes supérieures : les démissions et les expulsions administratives commencent. Et pourtant, la position des libéraux ne pouvait être ignorée. structures dirigeantes. Certains chercheurs pensent que Nicolas II lui-même, dès le début de son règne, a compris la nécessité d'une certaine réforme politique du pays, non pas en introduisant le parlementarisme, mais en élargissant les compétences des zemstvos.

Dans les cercles dirigeants eux-mêmes, différents points de vue sur la situation du pays et les tâches de la politique de l'État ont émergé : le ministre des Finances S.Yu. Witte pensait que le mouvement social en Russie avait atteint un niveau auquel il ne pouvait plus être arrêté par des méthodes répressives. Il en voyait les racines dans le caractère incomplet des réformes démocratiques libérales des années 1860-1870. Il était possible d’éviter la révolution en introduisant un certain nombre de libertés démocratiques et en autorisant la participation « légalement » au gouvernement. Dans le même temps, le gouvernement devait s’appuyer sur les classes « instruites ». Ministre de l'Intérieur V.K. Plehve, qui a pris ses fonctions au début des activités terroristes du paria socialiste-révolutionnaire, a vu la source de la révolution précisément dans les classes « instruites » - dans l'intelligentsia, et a estimé que « tout jeu avec la constitution doit être arrêté ». , et les réformes destinées à renouveler la Russie ne peuvent être réalisées qu’historiquement par l’autocratie qui a émergé dans notre pays. »

Cette position officielle de Plehve a grandement impressionné Nicolas II, à la suite de quoi, en août 1903, le tout-puissant ministre des Finances Witte a été démis de ses fonctions et a reçu le poste moins important de président du Cabinet des ministres (en fait une démission honorable). . L'empereur a fait un choix en faveur des tendances conservatrices et a tenté de surmonter la crise socio-politique à l'aide d'une politique étrangère réussie, en déclenchant une « petite guerre victorieuse ». Guerre russo-japonaise 1904-1905 a finalement souligné la nécessité d'un changement. Selon P.B. Struve, "c'est l'impuissance militaire de l'autocratie qui a le plus clairement confirmé son inutilité et sa nocivité".

Facteurs externes
Guerre russo-japonaise de 1904-1905 : guerre entre la Russie et le Japon pour la domination du pays. Chine du Nord-Est et la Corée (voir le schéma « Guerre russo-japonaise de 1904-1905 » et la carte historique « Guerre russo-japonaise »). Fin XIXème – début XXème siècles. Les contradictions entre les principales puissances, qui avaient alors largement achevé la division territoriale du monde, se sont intensifiées. La présence sur arène internationale Les « nouveaux pays » en développement rapide - l'Allemagne, le Japon, les États-Unis, qui cherchaient délibérément à redistribuer les colonies et les sphères d'influence. L'autocratie a pris une part active à la lutte des grandes puissances pour les colonies et les sphères d'influence. Au Moyen-Orient, en Turquie, il doit de plus en plus faire face à l'Allemagne, qui choisit cette région comme zone d'expansion économique. En Perse, les intérêts de la Russie se heurtaient à ceux de l’Angleterre.

L'objet le plus important de la lutte pour la division définitive du monde à la fin du XIXe siècle. La Chine était économiquement arriérée et militairement faible. Depuis le milieu des années 90, le centre de gravité de l'activité de politique étrangère de l'autocratie s'est déplacé vers l'Extrême-Orient. L'intérêt particulier du gouvernement tsariste pour les affaires de cette région était en grande partie dû à « l'apparition » ici à la fin du XIXe siècle. un voisin fort et très agressif en la personne du Japon, qui s'est engagé sur la voie de l'expansion. Après la victoire dans la guerre avec la Chine en 1894-1895. Le Japon a acquis la péninsule du Liaodong dans le cadre d'un traité de paix ; la Russie, agissant en front uni avec la France et l'Allemagne, a contraint le Japon à abandonner cette partie du territoire chinois.

En 1896, un traité russo-chinois fut conclu sur une alliance défensive contre le Japon. La Chine a accordé à la Russie une concession pour la construction d'un chemin de fer reliant Chita à Vladivostok en passant par la Mandchourie (nord-est de la Chine). La banque russo-chinoise a reçu le droit de construire et d'exploiter la route. Le cours vers la conquête économique « pacifique » de la Mandchourie a été mené conformément à la ligne de S. Yu Witte (c'est lui qui a largement déterminé la politique de l'autocratie en Extrême-Orient) pour s'emparer des marchés étrangers pour le développement national. industrie. La diplomatie russe a également remporté de grands succès en Corée. Le Japon, qui a établi son influence dans ce pays après la guerre avec la Chine, a été contraint en 1896 d'accepter l'établissement d'un protectorat commun russo-japonais sur la Corée avec la prédominance réelle de la Russie. Les victoires de la diplomatie russe en Extrême-Orient ont provoqué une irritation croissante au Japon, en Angleterre et aux États-Unis.

Mais très vite, la situation dans cette région a commencé à changer. Poussée par l'Allemagne et suivant son exemple, la Russie s'empare de Port Arthur et le reçoit en 1898 en location de la Chine, ainsi que certaines parties de la péninsule du Liaodong, pour y établir une base navale. Les tentatives de S.Yu. Witte pour empêcher cette action, qu'il considérait comme contraire à l'esprit du traité russo-chinois de 1896, ont échoué. La prise de Port Arthur a miné l'influence de la diplomatie russe à Pékin et affaibli la position de la Russie en Extrême-Orient, obligeant notamment le gouvernement tsariste à faire des concessions au Japon sur la question coréenne. L’accord russo-japonais de 1898 autorisait en fait la saisie de la Corée par le capital japonais.

En 1899, un puissant soulèvement populaire a commencé en Chine (la « rébellion des boxeurs »), dirigé contre les étrangers qui dirigeaient sans vergogne l'État. La Russie, avec d'autres puissances, a participé à la répression de ce mouvement et a occupé la Mandchourie lors d'opérations militaires. Les contradictions russo-japonaises se sont à nouveau intensifiées. Soutenu par l’Angleterre et les États-Unis, le Japon cherche à évincer la Russie de la Mandchourie. En 1902, l'Alliance anglo-japonaise est conclue. Dans ces conditions, la Russie a conclu un accord avec la Chine et s'est engagée à retirer ses troupes de Mandchourie d'ici un an et demi. Pendant ce temps, le Japon, très belliqueux, a entraîné une escalade du conflit avec la Russie. Il n’y avait pas d’unité dans les cercles dirigeants de Russie sur les questions de politique extrême-orientale. S.Yu. Witte, avec son programme d'expansion économique (qui opposait cependant toujours la Russie au Japon), s'est heurté à l'opposition du « gang Bezobrazov » dirigé par A.M. Bezobrazov, qui préconisait des prises de pouvoir militaires directes. Les opinions de ce groupe étaient également partagées par Nicolas II, qui a démis S. Yu Witte du poste de ministre des Finances. Les « Bezobrazovtsy » ont sous-estimé la force du Japon. Certains cercles dirigeants considéraient le succès de la guerre avec leur voisin d'Extrême-Orient comme un le moyen le plus important surmonter la crise politique interne. Le Japon, pour sa part, se préparait activement à un conflit armé avec la Russie. Certes, à l’été 1903, les négociations russo-japonaises sur la Mandchourie et la Corée commencèrent, mais la machine de guerre japonaise, qui avait reçu le soutien direct des États-Unis et de l’Angleterre, était déjà lancée. La situation était compliquée par le fait qu'en Russie, les cercles dirigeants espéraient qu'une campagne militaire réussie éliminerait la crise politique interne croissante. Le ministre de l'Intérieur Plehve, en réponse à la déclaration du commandant en chef général Kouropatkine selon laquelle « nous ne sommes pas prêts pour la guerre », a répondu : « Vous ne connaissez pas la situation intérieure en Russie. Pour empêcher la révolution, nous avons besoin d’une petite guerre victorieuse. Le 24 janvier 1904, l'ambassadeur du Japon présenta au ministre russe des Affaires étrangères V.N. Lamzdorf une note sur la pause. relations diplomatiques, et dans la soirée du 26 janvier, la flotte japonaise attaque l'escadre de Port Arthur sans déclarer la guerre. Ainsi commença la guerre russo-japonaise.

Tableau. Guerre russo-japonaise 1904-1905

Un coup dur pour la Russie a été la mort du commandant de l'escadre du Pacifique, l'éminent commandant naval S.O. Makarova. Les Japonais ont réussi à conquérir la suprématie en mer et, après avoir débarqué d'importantes forces sur le continent, ont lancé une offensive contre les troupes russes en Mandchourie et à Port Arthur. Le commandant de l'armée mandchoue, le général A.N. Kuropatkin, a agi de manière extrêmement indécise. La sanglante bataille de Liaoyang, au cours de laquelle les Japonais ont souffert d'énormes pertes, ne fut pas utilisé par lui pour passer à l'offensive (dont l'ennemi avait extrêmement peur) et se termina par le retrait des troupes russes. En juillet 1904, les Japonais assiègent Port Arthur (voir carte historique « Tempête de Port Arthur 1904 »). La défense de la forteresse, qui a duré cinq mois, est devenue l'une des pages les plus brillantes de l'histoire militaire russe.

Défense de Port Arthur

Le héros de l'épopée de Port Arthur était le général R.I. Kondratenko, décédé à la fin du siège. La prise de Port Arthur a coûté cher aux Japonais, qui ont perdu plus de 100 000 personnes sous ses murs. Dans le même temps, après avoir pris la forteresse, l'ennemi a pu renforcer ses troupes opérant en Mandchourie. L'escadron stationné à Port Arthur fut effectivement détruit au cours de l'été 1904 lors de tentatives infructueuses percée vers Vladivostok.

En février 1905 eut lieu la bataille de Moukden, qui se déroula sur un front de plus de 100 kilomètres et dura trois semaines. Plus de 550 000 personnes, armées de 2 500 fusils, y ont participé des deux côtés. Lors des batailles près de Moukden, l'armée russe subit une lourde défaite. Après cela, la guerre sur terre a commencé à s'apaiser. Le nombre de troupes russes en Mandchourie augmentait constamment, mais le moral de l'armée était miné, ce qui était grandement facilité par la révolution qui avait commencé dans le pays. Les Japonais, qui avaient subi d'énormes pertes, restèrent également inactifs.

Les 14 et 15 mai 1905, lors de la bataille de Tsushima, la flotte japonaise détruisit l'escadre russe transférée de la Baltique vers l'Extrême-Orient. La bataille de Tsushima décida de l'issue de la guerre. L’autocratie, occupée à réprimer le mouvement révolutionnaire, ne pouvait plus poursuivre la lutte. Le Japon était également extrêmement épuisé par la guerre. Le 27 juillet 1905, les négociations de paix débutent à Portsmouth (États-Unis) avec la médiation des Américains. La délégation russe, dirigée par S.Yu. Witte a réussi à obtenir des conditions de paix relativement « décentes ». Aux termes du traité de paix de Portsmouth, la Russie a cédé au Japon la partie sud de Sakhaline, ses droits de location sur la péninsule de Liaodong et le chemin de fer de Mandchourie du Sud, qui reliait Port Arthur au chemin de fer chinois de l'Est.

La guerre russo-japonaise s'est terminée par la défaite de l'autocratie. Au début de la guerre, les sentiments patriotiques ont envahi toutes les catégories de la population, mais bientôt la situation dans le pays a commencé à changer avec l’arrivée des rapports faisant état des échecs militaires de la Russie. Chaque défaite s’est transformée en un nouveau cycle de crise politique. La confiance dans le gouvernement déclinait rapidement. Après chaque bataille perdue, les rumeurs de manque de professionnalisme et même de trahison du commandement supérieur, de manque de préparation à la guerre se sont multipliées dans la société. À l’été 1904, la ferveur de la fièvre patriotique avait cédé la place à une profonde déception et à une conviction croissante de l’incompétence des autorités. Selon P.B. Struve, "c'est l'impuissance militaire de l'autocratie qui a le plus clairement confirmé son inutilité et sa nocivité". Si au début de la guerre il y avait une réduction notable des soulèvements paysans et des grèves ouvrières, à l'automne 1904, ils prenaient à nouveau de l'ampleur. La « petite guerre victorieuse » s’est transformée en une guerre honteuse Paix à Portsmouth, une détérioration significative de la situation économique du pays, ainsi qu'un catalyseur de la révolution de 1905-1907. Pendant 1905-1907 Il y a eu plusieurs manifestations antigouvernementales majeures dans l'armée et la marine, largement prédéterminées par l'échec de la campagne militaire.

De par sa nature, la révolution de 1905-1907 en Russie était démocratique bourgeoise, car elle fixait les tâches de la transformation démocratique bourgeoise du pays : le renversement de l'autocratie et l'établissement d'une république démocratique, l'élimination du système de classes et de la propriété foncière, l'introduction des libertés démocratiques fondamentales - tout d'abord, la liberté de conscience, d'expression, de presse, de réunion, l'égalité de tous devant la loi, l'instauration de la journée de travail de 8 heures pour les salariés, la suppression des restrictions nationales (voir le schéma « Révolution de 1905-1907 . Caractère et objectifs »).

La question principale de la révolution était la question agraire et paysanne. La paysannerie représentait plus des 4/5 de la population de la Russie et la question agraire, liée à la pénurie croissante de terres paysannes, s'est généralisée au début du XXe siècle. netteté particulière. Lieu important La question nationale occupait aussi la révolution. 57 % de la population du pays était constituée de personnes non russes. Cependant, en substance, la question nationale faisait partie de la question agraire et paysanne, car la paysannerie constituait l'écrasante majorité de la population non russe du pays. La question agraire et paysanne était au centre de l'attention de tous les partis et groupes politiques.

Les forces motrices de la révolution étaient les couches petites-bourgeoises des villes et des campagnes, ainsi que les partis politiques qui les représentaient. C'était une révolution populaire. Les paysans, les ouvriers et la petite bourgeoisie des villes et des campagnes formaient un seul camp révolutionnaire. Le camp qui s'opposait à lui était représenté par les propriétaires fonciers et la grande bourgeoisie associée à la monarchie autocratique, la plus haute bureaucratie, les militaires et les religieux du haut clergé. Le camp de l'opposition libérale était représenté principalement par la bourgeoisie moyenne et l'intelligentsia bourgeoise, qui prônaient la transformation bourgeoise du pays par des moyens pacifiques, principalement par la lutte parlementaire.

Dans la révolution de 1905-1907. Il y a plusieurs étapes.

Tableau. Chronologie des événements de la révolution russe 1905-1907.

Le premier est le mouvement de masse du printemps-été 1905.(voir schéma « Révolution de 1905-1907. 1ère étape »). Le mouvement révolutionnaire au cours de cette période s'est manifesté par une croissance sans précédent du mouvement de grève des ouvriers avec une prédominance des revendications politiques et a pris un caractère de plus en plus organisé (voir l'article « Révolution de 1905 en Russie » dans l'anthologie). À l’été 1905, la base sociale de la révolution s’était également élargie : elle comprenait les larges masses paysannes, ainsi que l’armée et la marine. Entre janvier et avril 1905, le mouvement de grève a touché 810 000 ouvriers. Jusqu'à 75 % des grèves étaient de nature politique. Sous la pression de ce mouvement, le gouvernement a été contraint de faire quelques concessions politiques. Le 18 février, par un rescrit du tsar adressé au ministre de l'Intérieur A.G. Bulygin a reçu l'ordre de commencer à élaborer une loi sur la création d'une institution représentative élue. Un projet de création de la Douma d'État a été préparé. Cette « Douma Boulyguine », comme on l’appelait, provoqua un boycott actif de la part des ouvriers, des paysans, de l’intelligentsia et de tous les partis et associations de gauche. Le boycott a contrecarré la tentative du gouvernement de la convoquer.

Les protestations révolutionnaires se sont multipliées. À l'occasion de la célébration du 1er mai, une nouvelle vague de grèves a déferlé, à laquelle ont participé jusqu'à 200 000 travailleurs. Dans le principal centre textile de Pologne, Lodz, un soulèvement ouvrier éclata et la ville fut couverte de barricades. Le 1er mai, une manifestation a lieu à Varsovie : des dizaines de manifestants sont tués et blessés. Des affrontements entre ouvriers et soldats lors des manifestations du 1er mai ont eu lieu à Riga et à Revel.

Un événement important a été la grève générale des travailleurs qui a débuté le 12 mai dans le grand centre textile du pays - Ivanovo-Voznessensk, et qui a duré 72 jours. Sous son influence, les ouvriers des villes textiles voisines se sont soulevés. Lors de la grève d'Ivanovo-Voznessensk, un Conseil des représentants des travailleurs a été élu. Sous l'influence de la grève croissante des ouvriers, le village commença également à bouger. Déjà en février-mars émeutes paysannes couvrait 1/6 des comtés du pays - dans les provinces du Centre de la Terre Noire, de la Pologne, des États baltes et de la Géorgie. En été, ils se sont répandus dans la région de la Moyenne Volga, en Ukraine et en Biélorussie. En mai 1905, l'Union paysanne panrusse fut créée, dont le rôle principal fut joué par les socialistes-révolutionnaires de droite, dirigés par V. M. Chernov.

Le 14 juin, un soulèvement éclate sur le cuirassé Prince Potemkine-Tavrichesky. Les marins ont pris possession du navire, ont élu le nouveau commandement et la commission du navire - le corps leadership politique soulèvement. Le même jour, le cuirassé mutin et le destroyer qui l'accompagnait se sont approchés d'Odessa, où commençait alors une grève générale des ouvriers. Mais la commission maritime n'a pas osé débarquer des troupes dans la ville, espérant que les navires restants de l'escadron de la mer Noire se joindraient au soulèvement. Cependant, un seul cuirassé, le St. George the Victorious, les rejoignit. Après 11 jours de raid, après avoir épuisé ses réserves de carburant et de nourriture, le Potemkine arrive au port roumain de Constanta et se rend aux autorités locales. Par la suite, le Potemkine et son équipage furent remis aux autorités russes.

Deuxième étape - octobre-décembre 1905(voir schéma « Révolution de 1905-1907 en Russie. 2ème étape »). À l’automne 1905, le centre de la révolution s’installe à Moscou. Révolution panrusse d'Octobre qui a commencé à Moscou grève politique, puis le soulèvement armé de décembre 1905 furent le plus haut élan de la révolution. Le 7 octobre, les cheminots de Moscou se sont mis en grève (à l'exception du chemin de fer Nikolaev), suivis par les travailleurs de la plupart des chemins de fer du pays. Le 10 octobre, une grève des travailleurs a commencé à Moscou.

Sous l'influence de la grève d'octobre, l'autocratie fut contrainte de faire de nouvelles concessions. Le 17 octobre, Nicolas II signe le Manifeste « sur l'amélioration ordre public« sur la base de l'inviolabilité effective de l'individu, de la liberté de conscience, d'expression, de réunion, de syndicat, sur l'octroi de droits législatifs à la nouvelle Douma d'État, et il a été indiqué qu'aucune loi ne pourrait entrer en vigueur sans son approbation par la Douma.

La promulgation du Manifeste, le 17 octobre 1905, provoqua la joie dans les milieux libéraux-bourgeois, qui pensaient que toutes les conditions étaient réunies pour un activité politique. Le Manifeste du 17 octobre a servi d'impulsion à la formation de deux partis bourgeois influents : les cadets et les octobristes.

L'automne 1905 est marqué par une multiplication des émeutes paysannes et actions révolutionnaires dans l'armée et la marine. Novembre - décembre mouvement paysan atteint son apogée. Pendant cette période, 1 590 soulèvements paysans ont été enregistrés, soit environ la moitié du nombre total (3 230) pour l'ensemble de 1905. Elles couvraient la moitié (240) des régions de la partie européenne de la Russie et s'accompagnaient de la destruction des domaines des propriétaires fonciers et de la saisie des terres des propriétaires fonciers. Jusqu'à 2 000 domaines fonciers ont été détruits (et au total, plus de 6 000 domaines fonciers ont été détruits en 1905-1907). Les révoltes paysannes ont pris une ampleur particulièrement importante dans les provinces de Simbirsk, Saratov, Koursk et Tchernigov. Supprimer soulèvements paysans Des troupes punitives ont été envoyées et l’état d’urgence a été déclaré dans plusieurs endroits. Le 3 novembre 1905, sous l'influence d'un vaste mouvement paysan qui s'est développé avec une force particulière à l'automne de la même année, un manifeste du tsar fut publié, annonçant la réduction de moitié des paiements de rachat des paysans pour les terres attribuées et la cessation complète de leur collection du 1er janvier 1907.

En octobre-décembre 1905, il y eut 89 représentations dans l'armée et la marine. Le plus important d'entre eux fut le soulèvement des marins et des soldats de la flotte de la mer Noire sous la direction du lieutenant L.L. Schmidt du 11 au 16 novembre. Le 2 décembre 1905, le 2e régiment de grenadiers de Rostov se révolte à Moscou et fait appel à toutes les troupes de la garnison de Moscou pour soutenir ses revendications. Elle trouva une réponse dans d'autres régiments. Le Conseil a été créé adjoints des soldats des représentants de Rostov, d'Ekaterinoslav et de quelques autres régiments de la garnison de Moscou. Mais le commandement de la garnison a réussi à réprimer le mouvement des soldats dès le début et à isoler dans les casernes les unités militaires peu fiables. Les événements de décembre se sont terminés par un soulèvement armé et des combats de barricades à Moscou (10-19 décembre).

Le 11 décembre 1905, S.Yu., développé par le gouvernement, fut publié. Witte nouvelle loi électorale pour la Douma d'Etat. Il a conservé les dispositions fondamentales de la loi électorale du 6 août 1905, à la seule différence que désormais les ouvriers étaient également autorisés à participer aux élections, pour lesquelles une quatrième curie, ouvrière, a été introduite et le nombre de sièges pour les paysans. la curie fut augmentée. La pluralité des élections a été maintenue : d'abord, les électeurs ont été élus, et parmi eux, les députés à la Douma ont été élus, à raison d'un électeur pour 90 000 ouvriers, 30 000 paysans, 7 000 représentants de la bourgeoisie urbaine et 2 000 propriétaires fonciers. Ainsi, une voix du propriétaire terrien équivalait à 3 voix de la bourgeoisie, 15 paysans et 45 ouvriers. Cela a créé un avantage significatif pour les propriétaires fonciers et la bourgeoisie en termes de représentation à la Douma.

Dans le cadre de la création de la Douma d'État législative, le Conseil d'État a été transformé. Le 20 février 1906, un décret est publié « Sur la réorganisation de l'institution Conseil d'État". D'un organe consultatif législatif, dont tous les membres avaient été préalablement nommés par le tsar, elle est devenue la chambre législative haute, qui a reçu le droit d'approuver ou de rejeter les lois adoptées par la Douma d'État. Tous ces changements ont été inclus dans le principal « Lois fondamentales de l’État », publiées le 23 avril 1906.

Le 24 novembre 1905, un décret est pris sur le nouveau " Règles temporaires sur les publications d'actualité", qui supprimait la censure préalable pour les périodiques. Le décret du 26 avril 1906 sur les "Règles provisoires de la presse intemporelle" supprimait la censure préalable pour les publications non périodiques (livres et brochures). Cela ne signifiait cependant pas la censure définitive l'abolition de la censure est restée. diverses sortes des sanctions (amendes, suspension de publication, avertissements, etc.) aux éditeurs qui publiaient des articles dans des périodiques ou des livres « répréhensibles » du point de vue des autorités.

Retraite de la révolution : 1906 - printemps-été 1907(voir schéma « Révolution de 1905-1907 en Russie. 3ème étape »). Après les événements de décembre 1905, le recul de la révolution commença. Tout d’abord, cela s’est traduit par un déclin progressif du mouvement de grève des travailleurs. Si en 1905, 2,8 millions de grévistes étaient enregistrés, en 1906 - 1,1 million et en 1907 - 740 000. Cependant, l'intensité de la lutte était encore élevée. Au printemps et à l'été 1906, une nouvelle vague du mouvement paysan agraire surgit, qui prit une ampleur encore plus large qu'en 1905. Elle couvrait plus de la moitié des comtés du pays. Mais malgré son ampleur et son caractère de masse, le mouvement paysan de 1906, comme celui de 1905, fut une série d'émeutes locales disparates qui n'avaient pratiquement aucun lien entre elles. L'Union paysanne panrusse n'est pas parvenue à devenir le centre organisateur du mouvement. La dissolution de la Douma d'État de la première convocation en juillet 1906 et « l'Appel de Vyborg » (voir l'article « Appel de Vyborg » dans le lecteur) n'ont pas conduit à une forte aggravation de la situation révolutionnaire.

Il y eut des soulèvements dans l'armée et la marine qui, comme les soulèvements paysans, prirent un caractère plus menaçant qu'en 1905. Les plus importants d'entre eux furent les soulèvements de juillet-août 1906 des marins à Sveaborg, Cronstadt et Reval. Ils ont été préparés et dirigés par les socialistes-révolutionnaires : ils ont élaboré un plan visant à encercler la capitale par un cercle de soulèvements militaires et à forcer le gouvernement à capituler. Les soulèvements ont été rapidement réprimés par les troupes fidèles au gouvernement, et leurs participants ont été traduits en cour martiale, 43 d'entre eux ont été exécutés. Après l’échec des soulèvements, les socialistes-révolutionnaires ont adopté la tactique éprouvée de la terreur individuelle. En 1906, le mouvement de libération nationale en Finlande, dans les États baltes, en Pologne, en Ukraine et en Transcaucasie, sous la direction de partis nationalistes locaux, a pris des proportions impressionnantes.

Le 19 août 1906, Nicolas II signe le plan élaboré par le Premier ministre P.A. Décret Stolypine sur l'introduction de tribunaux militaires sur le territoire russe (aboli en avril 1907). Cette mesure a permis de réduire en peu de temps le nombre d’actes terroristes et d’« expropriations ». L'année 1907 n'a pas été marquée par de graves troubles dans les campagnes ou dans l'armée ; les activités des tribunaux militaires et le début de la réforme agraire ont eu un impact. Le coup d'État du 3 juin 1907 marque la défaite de la révolution de 1905-1907.

Importance historique de la révolution de 1905-1907. c'était énorme. Cela a sérieusement ébranlé les fondements de l’autocratie russe, qui a été contrainte de faire preuve d’un certain nombre de mesures de retenue importantes. La convocation de la Douma législative d'État, la création d'un parlement bicaméral, la proclamation des libertés civiles, l'abolition de la censure, la légalisation des syndicats, le début de la réforme agraire - tout cela indiquait que les fondements d'une monarchie constitutionnelle étaient en train d'être jetés. formé en Russie. La révolution a également reçu une grande résonance internationale. Il a contribué à la montée des grèves des travailleurs en Allemagne, en France, en Angleterre et en Italie. (voir schéma « Révolution de 1905-1907 en Russie. Résultats »)

"Histoire de la Russie depuis l'Antiquité jusqu'en 1917."
Le personnel du Département d'histoire nationale et de culture de l'Université nationale de l'énergie d'Ivanovo est composé de : Docteur en philologie. Bobrova S.P. (thèmes 6,7); Professeur agrégé du Département de l'OCI Bogorodskaya O.E. (thème 5); Docteur en Histoire Budnik G.A. (thèmes 2,4,8); Docteur en Histoire Kotlova T.B., Ph.D. Koroleva T.V. (thème 1); Candidate en sciences historiques Koroleva T.V. (thème 3), doctorat. Sirotkine A.S. (thèmes 9,10).

Raisons.

1. Contradictions entre la Russie et le Japon sur les sphères d'influence en Chine et en Corée.

2. Expansion économique de la Russie en Chine et expansion militaire du Japon en Corée.

3. Pour gouvernement russe la guerre comme moyen d'empêcher la révolution, et pour le Japon comme premier nécessité vitale, car sans colonies, l’économie japonaise en croissance rapide s’effondrerait.

Progrès des opérations militaires.

Résultats

1. Par Traité de Portsmouth La Russie a cédé le sud de Sakhaline et la péninsule du Liaodong avec la ville de Port Arthur au Japon.

2. La défaite de la Russie dans la guerre contre le Japon a été à l'origine du déclenchement de la Première Révolution russe, car le principal argument en faveur de l'autocratie a été miné : le maintien puissance militaire et la grandeur extérieure du pays.

Raisons.

1. L’affrontement entre une société assoiffée de réformes démocratiques et une autocratie qui ne voulait faire aucune concession.

2. Question agraire non résolue : contradictions entre propriétaires fonciers latifundia et le manque de terres des paysans, le désir des paysans de s'emparer des terres des propriétaires fonciers.

3. Conflit croissant entre le travail et le capital : le sort des travailleurs, les horaires de travail les plus longs et les salaires les plus bas d'Europe, le manque d'assurance sociale, le droit de grève et de former des syndicats.

4. Exacerbations question nationale: la contradiction entre la politique de grande puissance du gouvernement et la volonté d’autonomie des périphéries nationales.

5. La défaite de la Russie dans la guerre avec le Japon, qui a finalement miné le prestige du pouvoir et soulevé la question du changement de l'ordre existant dans le pays.

Les principales étapes de la révolution (9 janvier 1905 - 3 juin 1907).

Étape I (janvier - septembre 1905) - Début de la révolution : « Dimanche sanglant », rescrit Nicolas Ier avec la promesse de réformes, la grève d'Ivanovo-Voznessensk et l'émergence du Conseil des représentants des travailleurs, le soulèvement sur le cuirassé Potemkine, les congrès des représentants du zemstvo et le Congrès paysan panrusse exigeant des réformes constitutionnelles, le décret de l'empereur sur la convocation de la « Douma Boulyguine ».

Étape II (octobre - décembre 1905) - La plus haute montée de la révolution : la légalisation des partis politiques, la grève politique panrusse d'octobre, la formation des soviets des députés ouvriers à Moscou et à Saint-Pétersbourg, les soulèvements à Sébastopol et à Cronstadt , Manifeste Le 17 octobre 1905 et la loi sur les élections à la Première Douma d'État, le soulèvement armé de décembre à Moscou et sa répression par les troupes gouvernementales.

Étape III (janvier 1906 - juin 1907) - Déclin de la révolution : troubles et soulèvements paysans de masse à Sveaborg, Kronstadt et Reval à l'été 1906, introduction de tribunaux militaires, travaux de la 1ère et 2e Dumas d'État, début d'agraire réformes P.A. Stolypine, dissolution de la Deuxième Douma d'État et modifications de la loi électorale, défaite de la première révolution russe.

Résultats de la première révolution russe

1. Création de la Douma d'État - la première institution représentative en Russie.

2. Proclamation du minimum droits politiques et la liberté.

3. Annulation des paiements de rachat pour les paysans et autorisation de créer des syndicats de travailleurs.

4. La réforme agraire de Stolypine comme moyen de résoudre la question paysanne.

5. Expérience lutte politique, acquis par le peuple au cours événements révolutionnaires 1905-1907.

Première révolution russe (1905-1907).

1. Raisons.

2. Périodisation de la première révolution russe.

3. Principaux événements. Caractéristiques générales.

4. Exceptionnel politiciensépoque de la première révolution russe.

5. Résultats de la première révolution russe.

6. Conséquences.

7. Liste des références.

1. Raisons :

Les raisons doivent être recherchées dans le développement socio-économique et sociopolitique de la Russie dans la seconde moitié du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

1. La question agraire non résolue était très importante, car à cette époque la majorité de la population du pays était composée de paysans. Depuis le début du XXe siècle, la lutte des paysans pour la terre s’est considérablement intensifiée. Les protestations paysannes ont commencé à se transformer de plus en plus en soulèvements.

2. La question nationale non résolue.

3. Problème de travail non résolu (faibles salaires, absence de système d'assurance sociale).

4. Problème politique non résolu (manque de droits et libertés démocratiques bourgeois dans la société). (Interdiction de la création de partis politiques et de syndicats ; liberté d'expression et de religion, manifestations, rassemblements, cortèges ; absence de constitution, de droit de vote et d'organes représentatifs).

Conclusion : sans résoudre les problèmes socio-économiques et problèmes politiques La Russie impériale a accumulé un potentiel antimonarchique et antigouvernemental. Le catalyseur du mécontentement fut la défaite de la guerre russo-japonaise. Le danger extérieur et la lutte des classes ont poussé la Russie sur la voie d’un changement décisif.

La Russie est restée la seule des principales puissances capitalistes dans laquelle il n'y avait pas de parlement, pas de partis politiques légaux, pas de libertés légales (comparables au niveau de développement d'autres États) des citoyens. Créer les conditions d’un État de droit était l’une des tâches les plus importantes, dont dépendait en grande partie la résolution d’autres contradictions en Russie.

2. Périodisation :

La révolution commença le 9 janvier 1905 (dimanche sanglant) et se termina le 3 juin 1907 par un coup d'État et la dissolution de la 2e Douma d'État.

Divisé en 2 étapes :

Étape 1 - 9 janvier - 17 octobre 1905 - période de développement rapide de la révolution. La principale force motrice est la classe ouvrière, l’intelligentsia, la bourgeoisie et la bourgeoisie.

Principaux événements : 9 janvier 1905, soulèvement sur le cuirassé Potemkine, grève politique panrusse d'octobre, manifeste du 17 octobre 1905.

Étape 2 – 17 octobre 1905 – 3 juin 1907 – extinction progressive de la révolution. Le principal moteur est la paysannerie.

Principaux événements : soulèvement de la flotte de la mer Noire, soulèvement des bases Flotte Baltique, soulèvement armé de décembre à Moscou, convocation et dissolution de la 1ère et de la 2e Dumas d'État, coup d'État du 3 juin.

Caractère de la révolution :

1). Bourgeois-démocrate, dont les objectifs étaient :

Limitation et élimination de l'autocratie ;

Proclamation des droits et libertés démocratiques ;

Création d'organes représentatifs et d'un système électoral ;

Solution complète ou partielle aux problèmes agraires, du travail et nationaux.

2). Populaire sous forme de rébellion, accompagnée de violences insensées, de pogroms et de destructions.

3). C’est au cours de cette révolution que s’est produit le pic de développement de la terreur révolutionnaire (radicalisme).

La révolution et la guerre russo-japonaise sont liées :

La défaite de la guerre a accéléré le début de la révolution. Le déclenchement de la révolution contraint le gouvernement à rechercher la paix avec les Japonais.

L'événement clé de la révolution fut la publication du manifeste le 17 octobre 1905. Ce manifeste a vite changé situation politique dans le pays. Il représentait l’ensemble des libertés politiques.

3. Principaux événements :

L'intelligentsia démocrate craignait d'éventuelles représailles contre les manifestants. La délégation dirigée par M. Gorki n'a pas été reçue par le ministre de l'Intérieur Sviatopolk-Mirsky, et Witte a déclaré : « Les opinions des sphères dirigeantes sont irrémédiablement en contradiction avec les vôtres, messieurs. »

Dans la nuit du 9 janvier, le Comité de Saint-Pétersbourg du RSDLP a décidé de participer au cortège aux côtés des ouvriers. Manifestation pacifique à laquelle ont participé 30 000 ouvriers de Putilov (usine de Kirov). Eux et leurs familles sont allés à Palais d'Hiver, pour remettre des pétitions au roi (pour s'occuper de la sécurité, des salaires), sans savoir que le roi avait quitté la capitale. La manifestation s'est déroulée sous la loi martiale (le commandant de la garnison avait le droit de recourir à des mesures d'urgence - des armes), mais les ouvriers n'en ont pas été informés. De Narvskaya Zastava, Fontanka, clôture Jardin d'été. La manifestation était dirigée par le prêtre Gapon. La manifestation a réuni des sociaux-démocrates qui ont tenté de dissuader Gapon. L'approche du Palais d'Hiver fut bloquée par les troupes, les cosaques et la police, et l'empereur fut informé que la manifestation était antigouvernementale.

La première volée a été tirée sur la clôture du Jardin d'été, de nombreux enfants ont été tués. La deuxième salve est tirée sur les manifestants. Après cela, les manifestants ont été attaqués par les cosaques. En conséquence, selon les données officielles, 1,5 mille personnes ont été tuées et blessées, selon des données non officielles - plus de 3 mille personnes.

Gapone a écrit un appel au peuple russe pour lui demander soulèvement général. Les sociaux-révolutionnaires l'imprimèrent en grande quantité et le distribuèrent dans tout le pays. Après cela, des grèves commencèrent dans toute la Russie en janvier-mars 1905.

Le 19 janvier 1905, Nicolas II reçut une délégation d'ouvriers à qui il « pardonna l'émeute » et annonça un don de 50 000 roubles à distribuer aux victimes le 9 janvier.

Le 18 février, le tsar, sur l'insistance de Boulygine, a publié un décret autorisant les particuliers et les organisations à soumettre au tsar des propositions visant à améliorer l'amélioration de l'État. Dans la soirée du même jour, le tsar signe un rescrit sur la création d'un organe législatif chargé d'élaborer des propositions législatives - la Douma.

Les forces sociopolitiques de la Russie se sont regroupées en trois camps :

Le 1er camp était composé de partisans de l'autocratie. Soit ils n'ont pas du tout reconnu les changements, soit ils ont accepté l'existence d'un organe législatif sous l'autocrate. Ce sont avant tout des propriétaires terriens réactionnaires, hauts fonctionnaires les organes de l'État, l'armée, la police, une partie de la bourgeoisie directement liée au tsarisme, de nombreux dirigeants de zemstvo.

Le 2e camp était composé de représentants de la bourgeoisie libérale et de l'intelligentsia libérale, de la noblesse avancée, des employés de bureau, de la petite bourgeoisie urbaine et d'une partie des paysans. Ils préconisaient la préservation de la monarchie, mais d'une monarchie constitutionnelle et parlementaire, dans laquelle le pouvoir législatif est entre les mains d'un parlement élu par le peuple. Pour atteindre leur objectif, ils ont proposé des méthodes de lutte pacifiques et démocratiques.

Le 3e camp – démocrate révolutionnaire – comprenait le prolétariat, une partie de la paysannerie et les couches les plus pauvres de la petite bourgeoisie. Leurs intérêts étaient exprimés par les sociaux-démocrates, les socialistes-révolutionnaires, les anarchistes et d’autres forces politiques. Cependant, malgré les objectifs communs - une république démocratique (les anarchistes ont l'anarchie), ils différaient par les moyens de lutter pour eux : du pacifique à l'armé, du légal à l'illégal. Il n'y avait pas non plus d'unité sur la question de savoir quel type de nouveau gouvernement. Cependant, les objectifs communs de renversement de l’ordre autocratique ont objectivement permis d’unir les efforts du camp révolutionnaire-démocrate.

Déjà en janvier 1905, environ un demi-million de personnes se sont mises en grève dans 66 villes russes – plus qu'au cours de toutes les décennies précédentes. Au total, de janvier à mars 1905, environ un million de personnes se sont mises en grève. 85 régions de la Russie européenne ont été en proie à des troubles paysans.

2). Mutinerie sur le cuirassé Potemkine.

À l'été 1905, les partis révolutionnaires préparaient un soulèvement au sein de la flotte de la mer Noire. On supposait qu'il commencerait en juillet-août 1905, mais le 14 juin, un soulèvement commença spontanément sur le cuirassé Prince Potemkine Tauride.

Raison : Marins flotte russe Ils ont refusé de manger du bortsch avec de la viande vermifuge. Le commandant a ordonné aux gardes d'encercler le groupe de «refuseniks» et de les couvrir d'une bâche, ce qui signifiait une exécution. Mais les gardes ont refusé de tirer sur les siens. Le marin Grigory Vakulenchuk a protesté bruyamment. L'officier supérieur Gilyarovsky a tiré sur Vakulenchuk. Les marins désarmèrent les officiers et capturèrent le navire. Les organisateurs du soulèvement sont Vakulenchuk et Matyushenko. De Sébastopol, le navire part pour Odessa, où se déroulaient des manifestations de masse. Sur le bateau réserves obligatoires eau et provisions. Le 17 juin, Odessa a été bloquée Flotte de la mer Noire, resta fidèle à l'empereur (13 navires de guerre). Le cuirassé sortit à la rencontre de l'escadron. Les artilleurs de l'escadron ont refusé de tirer sur les leurs. A ce moment, l'équipage du croiseur "Georges le Victorieux" captura ses navires. Arrêté la plupart des officiers. Le cuirassé est autorisé à traverser la formation de l'escadron sans tirer ; le « Georges le Victorieux » s'est échoué par l'un des officiers. "Potemkine" se rend à Feodosia pour se nourrir, où il subit les tirs de l'artillerie côtière, puis en Roumanie, au port de Constanta. Mais la Russie a réussi à les avertir et on leur a refusé de faire le plein.

A Constanta, l'équipage quitte le navire. Les peines : des travaux forcés à vie jusqu'à l'exécution.

3). Création du Premier Conseil.

En mai, un mouvement de grève massif a eu lieu dans la zone industrielle centrale. (de 220 à 400 mille personnes) ; les forces motrices sont les ouvriers du textile.

La grève a duré 72 jours. Centre – Ivanovo-Voznessensk.

Durant la grève, les ouvriers ont pris le pouvoir dans la ville. Les travailleurs créent le premier conseil (Conseil des députés ouvriers). Le conseil est un organe élu composé de deux parties :

1. Pouvoir législatif.

2. Pouvoir exécutif. (Comité exécutif)

Le conseil était divisé en plusieurs commissions :

1. Financier.

2. Nourriture.

3. Pour la protection de l'ordre.

4. Propagande.

Le Conseil a publié son propre journal, Izvestia. Les escouades ouvrières militantes étaient subordonnées au Conseil. L'un des fondateurs du premier conseil était Mikhaïl Ivanovitch Frunze (ouvrier héréditaire).

Lénine considérait la création du Premier Conseil comme l'une des principales réalisations de la révolution.

Après la Révolution, le Conseil fut dissous.

"Union des syndicats". Dès octobre 1904, l'aile gauche de l'Union de Libération commença à travailler pour unir tous les courants. mouvement de libération. Les 8 et 9 mai 1905 eut lieu un congrès au cours duquel tous les syndicats furent unis en une seule « Union des syndicats ». Il était dirigé par P.N. Milyukov. Les bolcheviks accusèrent le congrès de libéralisme modéré et le quittèrent. L'« Union des syndicats » a tenté d'unir toutes les forces opposées au tsarisme. Il a suggéré de manière pacifique voie légale lutte.

L’un des événements majeurs du XXe siècle en Russie est la révolution de 1905. Ceci est brièvement discuté dans chaque publication historique. Le pays était alors gouverné par l’empereur Nicolas II, qui disposait d’un pouvoir illimité. La société n'a pas été formée politique socialeétait absent, les paysans libérés ne savaient pas où aller. Le chef de l’État ne voulait rien changer, certains pensent qu’il avait peur, d’autres suggèrent qu’il ne voulait pas de changement et s’en remettait trop à Dieu. Que s’est-il réellement passé ?

Humeurs en Russie au début du XXe siècle

Le segment le plus important de la population pendant cette période est celui des paysans, soit 77 % de la population totale. La population a augmenté, ce qui a provoqué une diminution de la classe moyenne, qui à cette époque était déjà un petit nombre.

La propriété foncière était communautaire ; le paysan ne pouvait ni vendre ni abandonner la terre. Il y avait une responsabilité mutuelle.

De plus, le travail était obligatoire. La situation de la population s'aggravait chaque jour : les impôts impayés, les dettes, les indemnités de rachat, etc. mettaient les paysans de plus en plus dans une impasse.

Le travail en ville ne rapportait pas de revenus, malgré les conditions inhumaines :

• la journée de travail pouvait durer jusqu'à quatorze heures ;
• en cas d'infractions, le ministère de l'Intérieur pourrait envoyer un travailleur en exil ou en prison sans enquête ;
• des impôts énormes.

Le début du XXème siècle fut une période de manifestations, elles eurent lieu dans les villes suivantes :

• Moscou;
• Pétersbourg ;
• Kyiv ;
• Kharkov.

Les gens réclamaient la liberté Opinions politiques, la possibilité et le droit de participer aux élections gouvernementales, l'intégrité personnelle, les horaires normaux de travail et la protection des intérêts du travail.

Au printemps 1901, les ouvriers de l'usine d'Obukhov à Saint-Pétersbourg se mirent en grève, puis en 1903 le sud de la Russie fut balayé par une grève à laquelle participèrent environ 2 000 ouvriers. Bientôt, le document fut signé par les propriétaires pétroliers et les manifestants.

Malgré cela, en 1905, la situation s'aggrava encore davantage : la défaite dans la guerre avec le Japon révéla le retard scientifique et technique. Les événements internes et externes ont poussé le pays vers le changement.

Le niveau de vie des paysans

Les habitants de la Russie se trouvaient dans une situation difficile par rapport à l'Europe. Le niveau de vie était si bas que même la consommation de pain par habitant était de 3,45 centimes par an, alors qu'en Amérique, ce chiffre était proche d'une tonne, au Danemark - 900 centimes.

Et ce malgré le fait que la majeure partie de la récolte a été récoltée dans l'Empire russe.

Les paysans des villages dépendaient de la volonté du propriétaire terrien et, à leur tour, n'hésitaient pas à les exploiter au maximum.

Le tsar Nicolas II et son rôle

L’empereur Nicolas II lui-même a joué un rôle majeur au cours de l’histoire. Il ne souhaitait pas de changements libéraux, mais au contraire, il souhaitait renforcer davantage son pouvoir personnel.

En montant sur le trône, l'empereur a déclaré qu'il ne voyait aucun intérêt à la démocratie et considérait ces idées comme dénuées de sens.

De telles déclarations affecté négativement la popularité de NikolaiII, parce que le libéralisme se développait déjà activement en Europe en parallèle.

Causes de la première révolution russe

Les principales raisons du soulèvement ouvrier :

1. Pouvoir absolu du monarque, non limité par d'autres structures gouvernementales
2. Conditions de travail difficiles : la journée de travail pouvait atteindre 14 heures, les enfants travaillaient à égalité avec les adultes.
3. La vulnérabilité de la classe ouvrière.
4. Des impôts élevés.
5. Un monopole artificiel qui a permis le développement d’une libre concurrence sur le marché.
6. Les paysans n’ont pas le choix quant à la manière de disposer de leurs terres.
7. Un système autocratique qui excluait les citoyens de la liberté politique et du droit de vote.
8. Stagnation interne du développement du pays.

Une situation tendue se développe depuis le XIXe siècle, les problèmes ne sont pas résolus mais accumulés. Et en 1904, sur fond de tous les événements négatifs et de troubles sociaux, un fort mouvement ouvrier éclata à Saint-Pétersbourg.

Principaux événements de la révolution de 1905

1. Les historiens croient le début des événements révolutionnaires le 9 janvier 1905. Dans la matinée, une foule conduite par Gapon, composée de 140 000 ouvriers accompagnés de leurs familles, s'est déplacée vers le Palais d'Hiver pour exprimer ses revendications. Ils ne savaient pas que le roi était parti. La veille, ayant reçu les revendications des ouvriers, Nicolas II fit ses bagages et quitta la ville. Donner des pouvoirs au gouvernement et espérer une issue pacifique. Lorsque la foule s'est approchée du palais, un coup de semonce a été tiré, mais Gapon a poursuivi l'offensive et des salves militaires ont suivi, faisant des dizaines de morts.
2. La prochaine étape sera celle des soulèvements armés dans l’armée et la marine. Le 14 (27) juin 1905, les marins du croiseur Potemkine se révoltent. Les officiers ont été capturés, six d'entre eux ont été tués. Ensuite, ils ont été rejoints par des employés du cuirassé "Georges le Victorieux". L'action a duré onze jours, puis le navire a été remis aux autorités roumaines.
3. À l'automne 1905, au cours de la semaine (du 12 au 18 octobre), environ 2 millions de citoyens se sont mis en grève pour réclamer le droit de vote, des réductions d'impôts et de meilleures conditions de travail. En conséquence, le Manifeste du 17 octobre « Pour l’amélioration de l’ordre public » a été publié. Le document annonce l'octroi aux citoyens du droit de participer à la vie du pays, la création de réunions et de syndicats.
4. En mai 1906, le premier Conseil des députés ouvriers est créé. Un peu plus tard, l’orgue devient le principal moteur révolutionnaire.
5. À la fin de l'été, le 6 août 1905, la première Douma d'État fut convoquée. C'était le premier organe politique du pays élu par les citoyens et le premier accouchement de la démocratie. Pourtant, cela a duré moins d'un an et fut dissous.
6. En 1906, le Conseil des ministres était dirigé par Piotr Stolypine. Il devint un ardent opposant aux révolutionnaires et mourut dans une tentative d'assassinat. Et bientôt, la Deuxième Douma d'État a été dissoute plus tôt que prévu ; elle est entrée dans l'histoire sous le nom de « Coup d'État du troisième juin » en raison de la date de dissolution - le 3 juin.

Résultats de la première révolution russe

En conséquence, les résultats de la révolution sont les suivants :

1. La forme de gouvernement a changé - une monarchie constitutionnelle, le pouvoir du roi est limité.
2. Il est devenu possible pour les partis politiques d’agir légalement.
3. Les paysans ont obtenu le droit de circuler librement dans tout le pays et les paiements de rachat ont été abolis.
4. La situation des travailleurs s'est améliorée : les heures de travail ont été raccourcies, des congés de maladie ont été introduits et les salaires ont été augmentés.

Les gens ont essayé de faire comprendre au gouvernement que le pays et les citoyens avaient besoin de changement. Malheureusement, Nicolas II ne partageait pas ces vues. Et le résultat naturel des malentendus et des troubles dans la société fut la révolution de 1905, brièvement décrite dans cet article.

Vidéo : brève chronologie des événements en Russie en 1905

Dans cette vidéo, l'historien Kirill Solovyov parlera des véritables raisons du déclenchement de la Première Révolution russe de 1905 :

L'aggravation des contradictions au sein du pays et la défaite dans la guerre russo-japonaise ont conduit à de graves crise politique. Les autorités n'ont pas réussi à changer la situation. Causes de la révolution de 1905 - 1907 :

• réticence des plus hautes autorités à mettre en œuvre réformes libérales, dont les projets ont été préparés par Witte, Sviatopolk-Mirsky et d'autres ;
• l'absence de tout droit et l'existence misérable de la population paysanne, qui représentait plus de 70 % de la population du pays (question agraire) ;
• absence garanties sociales Et droits civiques parmi la classe ouvrière, la politique de non-ingérence de l’État dans les relations entre entrepreneur et travailleur (question du travail) ;
• la politique de russification forcée à l'égard des peuples non russes, qui représentaient alors jusqu'à 57 % de la population du pays (question nationale) ;
• évolution infructueuse de la situation sur le front russo-japonais.

La première révolution russe 1905 – 1907 a été provoqué par les événements survenus début janvier 1905 à Saint-Pétersbourg. Voici les principales étapes de la révolution.

• Hiver 1905 – automne 1905. La fusillade d’une manifestation pacifique le 9 janvier 1905, appelée « Dimanche sanglant », entraîne le déclenchement de grèves ouvrières dans presque toutes les régions du pays. Il y eut également des troubles dans l'armée et la marine. L'un des épisodes importants de la première révolution russe de 1905-1907. Il y a eu une mutinerie sur le croiseur "Prince Potemkine Tauride", survenue le 14 juin 1905. Au cours de la même période, le mouvement ouvrier s'est intensifié et le mouvement paysan est devenu plus actif.
• Automne 1905 Cette période est point culminant révolution. La grève panrusse d'octobre, déclenchée par le syndicat des imprimeurs, a été soutenue par de nombreux autres syndicats. Le tsar publie un manifeste sur l'octroi des libertés politiques et la création de la Douma d'État en tant qu'organe législatif. Après que Nicolas II ait accordé les droits à la liberté de réunion, d'expression, de conscience, de presse, l'Union du 17 octobre et le Parti constitutionnel-démocrate, ainsi que les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks, ont annoncé la fin de la révolution.
• Décembre 1905 L'aile radicale du RSDLP soutient un soulèvement armé à Moscou. Il y a de violents combats de barricades dans les rues (Presnya). Le 11 décembre, le règlement sur les élections à la 1ère Douma d'État est publié.
• 1906 - premier semestre 1907 Déclin de l'activité révolutionnaire. Début des travaux de la 1ère Douma d'Etat (à majorité cadette). En février 1907, la 2e Douma d'État fut convoquée (de gauche dans sa composition), mais au bout de 3 mois elle fut dissoute. Pendant cette période, les grèves et les grèves se sont poursuivies, mais progressivement le contrôle du gouvernement sur le pays a été rétabli.

Il convient de noter qu'en plus de la perte du soutien du gouvernement à l'armée et de la grève panrusse d'octobre, la loi instituant la Douma, l'octroi des libertés (d'expression, de conscience, de presse, etc.) et la suppression du mot « illimité» de la définition du pouvoir du tsar sont les principaux événements de la révolution de 1905 - 1907

Le résultat de la révolution de 1905-1907, de nature démocratique bourgeoise, fut un certain nombre de transformations sérieuses, telles que la formation de la Douma d'État. Partis politiques a reçu le droit d'agir légalement. La situation des paysans s'est améliorée puisque les paiements de rachat ont été supprimés et qu'ils ont également obtenu le droit à la libre circulation et au choix du lieu de résidence. Mais ils n’ont pas obtenu la propriété de la terre. Les travailleurs ont obtenu le droit de former légalement des syndicats et les heures de travail dans les usines ont été réduites. Certains travailleurs ont reçu droit de vote. Les politiques nationales sont devenues plus indulgentes. Cependant, importance vitale révolutions 1905 - 1907 est de changer la vision du monde des gens, ce qui a ouvert la voie à de nouveaux changements révolutionnaires dans le pays.