Le « Code de Service » de 1556 achève non seulement le développement cadre juridique propriété foncière locale, mais en même temps c'est l'achèvement du processus de restructuration de l'armée de l'État russe - un processus dont le début remonte à la seconde moitié du XVe siècle et qui consistait en la création d'un nouveau type de armée à la place des anciennes escouades militaires de l'époque fragmentation féodale. Le Code de 1556 fixe la procédure de passage des militaires
service, selon lequel chaque seigneur féodal (propriétaire patrimonial et propriétaire foncier) était tenu de
fixer une certaine superficie de terrain (150 acres)
le nombre de guerriers à cheval et en armure complète. Ces seigneurs féodaux qui
a exposé plus de soldats que la norme, a reçu des récompenses monétaires et il
quiconque alignait moins de soldats que la norme payait une amende. Cette procédure a contribué
augmenter le nombre de troupes et empêcher les boyards d'échapper au service. Ce
Les examens militaires périodiques répondaient au même objectif. Ceux qui ne se sont pas présentés au travail ou
des domaines et des domaines ont été sélectionnés lors des inspections. Adoption du code de service
contribué à accroître l'efficacité au combat des troupes russes, ce qui était important
pour qu'Ivan IV mène une politique étrangère active.
En 1550, les « mille élus » des nobles de Moscou reçurent des domaines dans un rayon de 60 à 70 km de Moscou. La même année, une armée permanente de fusiliers à pied est créée, armée d'arquebuses, de roseaux et de sabres. Les unités Streltsy étaient semi-régulières, puisque les Streltsy dirigeaient leur propre ménage, bien qu'ils recevaient un salaire. Les Streltsy étaient divisés en Moscou et les policiers se distinguaient ; Les « enfants des boyards » furent nommés commandants des unités Streltsy. Les estimations du nombre total d'archers varient entre 10 000 et 25 000 personnes. Le « verdict sur le localisme » a contribué à un renforcement significatif de la discipline dans l'armée, en augmentant l'autorité des gouverneurs, en particulier ceux d'origine non noble, et en améliorant l'efficacité au combat de l'armée russe, même s'il a rencontré une grande résistance de la part de la noblesse clanique. . L'artillerie russe de l'époque d'Ivan le Terrible était variée et nombreuse. J. Fletcher écrivait en 1588 :
On pense qu'aucun des souverains chrétiens ne possède une artillerie aussi bonne et une telle réserve d'obus que le tsar russe, ce qui peut être en partie confirmé par l'Armurerie de Moscou, où se trouvent un grand nombre de canons de toutes sortes, tous moulés. en cuivre et très beau
"Les artilleurs russes ont toujours au moins deux mille canons prêts au combat..." - son ambassadeur Jean Kobenzl a rapporté à l'empereur Maximilien II. La Chronique de Moscou écrit : "... les gros canons ont vingt livres de boulets de canon, et certains canons ont un. un peu plus léger. Le plus gros obusier d'Europe, le canon Kashpirova, pesant 1 200 livres et calibre 20 livres, participa au siège de Polotsk en 1563. En outre, « il convient de noter une autre caractéristique de l'artillerie russe du XVIe siècle, à savoir sa durabilité », écrit le chercheur moderne Alexeï Lobin. "Les canons, coulés sur ordre d'Ivan le Terrible, ont été en service pendant plusieurs décennies et ont participé à presque toutes les batailles du XVIIe siècle."
Après le couronnement du royaume, avec un cercle restreint de représentants de confiance (la « Rada élue »), il décide de mener des réformes à grande échelle, notamment domaine militaire. L’ancien système des escouades princières est devenu obsolète. Un État centralisé exigeait une armée clairement organisée.
Le principal problème de politique étrangère du jeune tsar était la menace du royaume de Kazan. Le localisme dans l’armée était un énorme problème. Habituellement, pendant les camps d'entraînement et même pendant les opérations militaires, il y avait de violentes disputes pour savoir qui était « de naissance supérieure » à qui. Cela fut clairement démontré lors de la première campagne infructueuse de Kazan (1547-1548). En conséquence, Ivan le Terrible a introduit le service « sans sièges », ce qui a permis à des commandants vraiment talentueux, plutôt que bien nés, d'être promus à des postes de commandement.
Premières tentatives de réforme de l'armée
Le 3 octobre 1550, le soi-disant les mille élus d'Ivan le Terrible, qui sont devenus le quartier général principal et la base de la garde royale. La sélection a été très soignée. Parmi ces milliers se trouvaient « les meilleurs serviteurs du boyard ». Seuls les mérites passés et les « actes des pères » étaient pris en compte. Tous les « milliers » à faible revenu se sont vu attribuer des propriétés foncières près de Moscou.
En 1550, la première tentative fut également faite pour créer une armée régulière. Cela s'est traduit par la formation d'un corps de trois mille « archers de la pique », entièrement soutenus par le trésor. Le bâtiment était situé à Vorobyovskaya Sloboda, près de Moscou. Il avait une structure claire : 6 « articles » de 500 personnes chacun. Chaque « article » était divisé en centaines avec leurs propres commandants. Cette structure est ensuite devenue la base de la formation de l’armée russe.
La base de l'armée était la milice des propriétaires fonciers équestres (les militaires « dans la patrie »). En outre, l'État a pleinement fourni gens de service« par instrument » (tireurs, artilleurs). Un rôle supplémentaire était joué par le « personnel » (un ensemble de citadins et de paysans).
"Code de service" d'Ivan le Terrible
Le point central de la réforme militaire fut le « Code de service » (1555), qui modifia radicalement la législation dans le domaine de la propriété foncière locale. Il a été établi que pour le service normal « d'un homme à cheval et en armure complète » (« pour un long voyage environ deux chevaux ») il fallait disposer de 100 « quartiers de bonne terre » (environ 150 dessiatines), donc tout Un militaire pourrait exiger une concession de terre, la superficie n'est pas inférieure à cette taille. Les cent premiers quartiers étaient entièrement pourvus par le propriétaire lui-même, et parmi les suivants, il faisait sortir ses hommes armés. Un point important était l'équation des successions avec les successions. Ainsi, les propriétaires patrimoniaux sont devenus les mêmes militaires que les propriétaires fonciers.
Un propriétaire foncier devient domestique à l'âge de 15 ans (« novik »). Il était obligé de servir aussi longtemps que sa santé le permettait ou jusqu'à ce que le roi le nomme à un poste diplomatique ou administratif. Le fait de ne pas se présenter à la conscription était sévèrement puni : le propriétaire foncier était battu à coups de fouet et tous ses biens fonciers lui étaient confisqués.
L'introduction d'un impôt national – « l'agriculture nourrie » – est étroitement liée à cette réforme. Ces fonds allaient au trésor public et étaient remis aux propriétaires fonciers qui amenaient les gens au-delà de la norme, ainsi qu'à ceux dont les propriétés étaient inférieures à la norme établie. Certains militaires recevaient une telle «aide» chaque année, les autres - une fois tous les trois ou quatre ans. Ceux qui faisaient venir moins de personnes qu’ils ne le pouvaient étaient passibles d’amendes, voire de châtiments corporels.
Conclusion
Ainsi, le «Code de service» est devenu l'élément le plus important de la réforme militaire d'Ivan 4. Au lieu des escouades militaires précédentes de la période de fragmentation féodale, une armée clairement organisée a été créée, dont le personnage principal était le propriétaire foncier.
A joué un rôle important dans le renforcement de l'État centralisé russe Ivan IV Vasilievich (règne 1533-1584). En janvier 1547, il accepte le titre de roi, ce qui marque le passage à une nouvelle étape du développement de l'État. Au début du règne d'Ivan IV, l'État russe s'étendait de Bely et Mers de Barents au nord jusqu'aux champs de Riazan au sud ; des rives du golfe de Finlande et de Smolensk à l'ouest jusqu'aux contreforts du nord de l'Oural à l'est. La superficie du pays atteignait 2,8 millions de km 2 et la population était de 5 à 6 millions d'habitants. La population de la capitale Moscou était d'environ 100 000 personnes. La capitale était culturelle et centre industrielÉtats. Pour le gouvernement de Moscou, en matière de politique étrangère, la tâche principale a été mise au premier plan : assurer l'accès à la mer Baltique. La croissance économique de l'État en train de se renforcer nécessitait de toute urgence des connexions avec les pays d'Europe occidentale et l'élimination de la menace du khanat de Kazan, qui, avec des raids constants, ravageait la périphérie de l'État de Nijni Novgorod, Mourom et Ustyug. Au milieu du XVIe siècle. Il y avait environ 100 000 prisonniers russes dans le Khanat. Dans ces conditions, pour résoudre avec succès les problèmes auxquels l'État russe était confronté, une restructuration de l'administration publique et la création d'une armée forte sur une base différente étaient nécessaires - il était nécessaire de mener des réformes civiles et militaires. Et dans les années 50. XVIe siècle ils ont été exécutés.
Le document le plus important qui posa les bases d'une armée permanente dans l'État russe et rationalisa le service militaire des grands seigneurs féodaux fut la sentence prononcée par Ivan IV le 1er octobre 1550 : « Sur le placement à Moscou et dans les comtés environnants d'un mille militaires. Ensuite, le « Code de service » de 1556 a finalement officialisé le système local en tant que principale force militaire de l'État russe. Tous les propriétaires patrimoniaux étaient tenus d'effectuer leur service militaire selon les normes établies par le Code des propriétaires fonciers et devenaient militaires à vie. En plus de la succession, les militaires recevaient un salaire en espèces, généralement versé avant la campagne. Cela a suscité l'intérêt de la noblesse pour le service et les a attirés vers le service militaire. grand nombre seigneurs féodaux La noble cavalerie se distinguait par son entraînement militaire, ses actions rapides et ses attaques rapides sur le champ de bataille. Il répondait pleinement aux exigences de l’État russe en pleine croissance. Cependant, la cavalerie locale, malgré son grand nombre, n'a pas résolu le problème principal. Il fallait créer une armée permanente avec un état-major placé sous l'autorité de pouvoir suprême. Selon le verdict du 1er octobre 1550, il y avait 1 078 « propriétaires fonciers » parmi les nobles provinciaux, « enfants de boyards et meilleurs serviteurs », auxquels le tsar attribua des domaines autour de Moscou. Ce millier d’élites (plus tard les « rangs de Moscou ») sont devenus la force armée du tsar et sa garde. Ils n'obéissaient qu'à l'autorité suprême en la personne du tsar et ne dépendaient pas de l'aristocratie de la capitale et des grands seigneurs féodaux - princes apanages. Par décret du même 1550, 6 régiments de fusiliers de 500 personnes chacun sont créés. Leur personnel recrutait des citadins libres et des gens de bonne volonté - des cosaques libres, des paysans d'État semés par des noirs. Sur le plan organisationnel, l'armée Streltsy était divisée en ordres (régiments) de 500 personnes chacun, en ordres - en centaines, cinquante et dizaines. Chaque régiment disposait de 6 à 8 canons. Contrairement à la cavalerie noble, les archers avaient des armes et des vêtements uniformes et suivaient périodiquement un entraînement militaire. Ayant une bonne formation au combat, armés d’armes à feu et d’armes blanches, ils représentaient la partie la plus entraînée de l’armée de l’État russe. Vers la fin du XVIe siècle. le nombre d'infanterie streltsy atteignait 18 à 20 000 soldats. Ainsi, à la suite de la réforme et de la poursuite de la construction militaire, une armée Streltsy permanente, bien organisée et prête au combat a été créée, qui a progressivement remplacé les milices pishchalnik temporairement convoquées, et le premier pas a été fait vers l'organisation d'une armée régulière en Russie. . En raison de l'utilisation généralisée et de l'amélioration des armes à feu, l'armée russe, en particulier les régiments Streltsy, au milieu du XVIe siècle. changent leur formation de combat, des éléments de nouvelles tactiques linéaires émergent. La cavalerie noble acquit progressivement une importance auxiliaire. L'armée russe comprenait encore une armée en marche. Au cours des réformes, un système de commandement et de contrôle militaire plus clair est apparu. La direction générale des troupes et de toutes les affaires était assurée par le roi. Le contrôle direct de la construction et de la préparation des troupes était concentré dans les commandes. Les affaires militaires étaient gérées par l'Ordre des grades, qui devint l'organe de contrôle militaire le plus élevé de l'appareil d'État.
L'une des places centrales dans le renforcement de la capacité de défense de l'État a été occupée par la réorganisation du service frontalier. La menace militaire constante du khanat agressif de Crimée et des peuples nomades de la périphérie sud-est de l’État russe exigeait une amélioration urgente de la défense des frontières. Vers le milieu du XVIe siècle. le long de toute la frontière sud-est, une chaîne fortifiée de places fortes s'est formée : villes fortifiées, forts et fortifications, qui constituaient la base des abatis. Ils abritaient les troupes de la ville, composées d'archers, d'artilleurs et de cosaques de la ville. Pour repousser à temps les raids prédateurs des nomades et Tatars de Crimée
des détachements de garde et de village furent organisés. En 1571, le boyard M.I. Vorotynsky a rédigé le « Verdict des Boyards sur la stanitsa et le service de garde » - le premier règlement militaire russe.
Lors de la construction militaire sous Ivan IV, la plus grande armée d'Europe a été créée, destinée à protéger les vastes frontières et à résoudre les problèmes de politique étrangère. Les troupes comptaient plus de 250 000 personnes, soit environ 3 % de la population totale.
Les résultats de la réforme : le passage d'une armée de milice à la création d'une armée permanente de cavalerie noble, d'archers, de cosaques de ville et d'artilleurs ; l'introduction d'un nouveau système plus clair de gestion militaire, dont l'organe suprême était l'ordre des grades. Guerres et campagnes militaires de la 2e moitié du XVIe siècle. En 1547-1550 Le tsar Ivan IV a lancé à deux reprises des campagnes contre Kazan, mais sans résultat. La troisième campagne, en 1552, se distingua par une préparation plus approfondie et une réflexion plus approfondie du plan stratégique. Le siège de la ville, qui dura 38 jours, se termina avec succès et le 2 octobre 1552, Kazan tomba. La menace qui pesait sur la périphérie orientale de l'État, qui provoquait la captivité et la ruine de la population russe, a été éliminée. La liquidation du khanat de Kazan, qui comptait sur le soutien de l’Empire ottoman (Turquie) et du khanat de Crimée, a eu d’énormes conséquences politiques pour l’État russe. Après Kazan en 1556-1557. Khanat d'Astrakhan et a reconnu la dépendance vassale à l'égard de l'État russe, et la Tchouvachie, la Bachkirie et la Kabarde en ont volontairement fait partie. Des routes commerciales vers les marchés de Transcaucasie et d'Asie centrale ont été ouvertes. Une fois la sécurité des frontières sud-est assurée, il est devenu possible de briser le blocus à l'ouest, où l'Ordre de Livonie a obstinément éloigné la Russie des pays d'Europe occidentale, de l'accès à la mer Baltique. En janvier 1558, éclata la guerre de Livonie, qui dura 25 ans. Troupes Ordre de Livonie Ils ne purent résister longtemps et en 1560 la Livonie s'effondra. En 1569, la Pologne et la Lituanie formèrent État unique- Rzeczpospolita - et s'est opposé à la Russie. La guerre s'est prolongée. La Russie n’a pas réussi à vaincre le Commonwealth polono-lituanien et la Suède. La guerre de Livonie se termine avec la conclusion de la Trêve de Plus entre la Russie et la Suède en 1583. La Russie n'a pas remporté la victoire et n'a pas atteint la mer Baltique, mais ses adversaires ont abandonné leurs prétentions sur Pskov, Novgorod et Smolensk. Pendant que la Russie menait la guerre de Livonie, les Krymchaks continuaient de la menacer depuis le sud. Au début des années 70. XVIe siècle L'invasion des troupes du khanat de Crimée à Moscou a été repoussée. Le Khan de Crimée Devlet-Girey a attaqué Moscou en 1571 et a incendié sa colonie. À l'été 1572, Devlet-Girey entreprit une deuxième campagne dans le but de capturer Moscou et de s'emparer de Kazan et d'Astrakhan. Lors de combats acharnés les 1er et 2 août, l'armée russe a vaincu les hordes de Devlet-Girey. Seuls 20 000 Tatars sont retournés en Crimée. Moscou fut sauvée de la ruine. Les raids des Tatars de Crimée sur les terres russes ont presque cessé.
Surmonter les troubles et renforcer l’État russe au XVIIe siècle Le début du siècle (1601) pour la Russie et son armée fut semé d'épreuves difficiles. Le temps des troubles
- la période de lutte des clans boyards pour le pouvoir dans le pays, intervention polonaise (1604-1612), révolte paysanne sous la direction de I.I. Bolotnikova (1606-1607), Intervention suédoise(1610-1617) - a ruiné le pays et affaibli considérablement son potentiel militaire. Après la mort du tsar Ivan IV en 1584, puis du tsar Fiodor Ivanovitch en 1598, la dynastie Rurik prend fin. Pendant ce temps, dans la lutte pour le trône, le boyard Boris Godounov, proche d'Ivan IV, et ses partisans ont vaincu la famille boyarde des Romanov, parents d'Ivan le Terrible. Le tsar Boris n'a pas accédé au trône au meilleur moment pour le pays (17/02/1598 par décision du Zemsky Sobor). Mauvaises récoltes 1601 - 1603 conduit à la famine. L'oppression féodale (annulation de la sortie des paysans le jour de la Saint-Georges) s'intensifie. Des troubles paysans ont eu lieu dans la périphérie sud de l'État, qui ont ensuite abouti à la guerre paysanne du début du XVIIe siècle. Le 13 avril 1605, le tsar Boris Godounov mourut subitement. L'armée tsariste n'a pas prêté allégeance à son fils Fedor, 16 ans. Les boyards passèrent du côté de Faux Dmitri Ier et l'armée de l'imposteur se dirigea vers Moscou. Les troubles dans la capitale de l'État russe ont conduit à la chute du gouvernement Godounov. Le tsar Fedor est tué et le 20 juin 1605, Faux Dmitri Ier entre à Moscou. Son règne dura moins d'un an ; le 17 mai 1606, à l'aube, au son de la sonnette d'alarme, le peuple moscovite s'opposa aux étrangers. Les Moscovites, menés par les boyards Shuisky, tuèrent plus d'un millier de Polonais et pénétrèrent par effraction dans le Kremlin. Faux Dmitry, fuyant ses poursuivants, sauta par la fenêtre de la tour du Kremlin, mais fut rattrapé et tué. Vasily Shuisky a été proclamé tsar. Dès la fin de 1608, un mouvement partisan surgit dans le pays. Un certain nombre de villes se sont rebellées et n'ont pas reconnu le pouvoir du protégé polonais et des « sept boyards » - le gouvernement de sept boyards russes qui formaient sous lui la « Douma ». Les villes de Yaroslavl, Kostroma, Kolomna et d'autres ont été libérées des envahisseurs.
28 février 1609 V.I. Shuisky a signé le traité de Vyborg avec la Suède sur une alliance défensive contre la Pologne, pour lequel il a cédé la ville de Korela et le district de Korela aux Suédois. En réponse roi polonais Sigismond III entreprit une intervention ouverte. À l'automne 1609, il déplaça une armée de 12 000 hommes à Smolensk. En 1610, des boyards traîtres (« sept boyards ») renversèrent le tsar Vassili Shuisky et laissèrent traîtreusement entrer dans la capitale l'armée polonaise et les mercenaires allemands dans la nuit du 21 septembre. Cependant, le peuple russe n’a pas baissé la tête devant les envahisseurs et s’est résolument levé pour les combattre. À Nijni Novgorod, l'ancien du zemstvo, le marchand Kuzma Minin, dirigeait une milice forte de 5 000 hommes. Le prince Dmitri Mikhaïlovitch Pojarski a été élu chef de la milice. Vologda, Kazan, Yaroslavl et d'autres villes ont rejoint les habitants de Nijni Novgorod. En juillet 1612, la milice partit de Iaroslavl et le 20 août s'approcha de Moscou. Les Polonais furent encerclés de tous côtés, affamés et capitulèrent le 26 octobre 1612. Moscou est libérée des envahisseurs polonais. En Fédération de Russie, la date de la libération de Moscou (le 4 novembre selon le Nouveau Style) est célébrée comme Journée de l'unité nationale.
À la fin du Temps des Troubles, le boyard Mikhaïl Fedorovitch Romanov fut élu au trône de Russie en 1613. Mais la situation du pays reste difficile. En plus de rétablir l'ordre dans l'État, il fallait enfin repousser les menaces extérieures. En 1617, un traité de paix fut conclu à Stolbov entre la Suède et la Russie. En vertu de cet accord, la Russie a cédé les terres russes à la Suède de Narva à Korela, c'est-à-dire toute la côte de la mer Baltique, la Suède a en retour libéré les villes russes capturées de Novgorod, Staraya Russa, Ladoga, Porkhov et Gdov. En conséquence, la Russie a été longtemps éloignée des rives de la mer Baltique. En octobre 1618, les Polonais et les détachements de cosaques de Zaporozhye qui les rejoignirent se rapprochèrent de Moscou, mais l'attaque fut repoussée. En décembre 1618 La trêve de Deulin a été conclue pour une durée de 14,5 ans. Selon cet accord, le gouvernement polonais a refusé de briguer le trône de Moscou par la force des armes et les Russes ont temporairement cédé Smolensk et plusieurs villes de Seversky (sur la rivière Seversky Donets) à la Pologne. Depuis 1648, la guerre des peuples ukrainien et biélorusse contre l’oppression polonaise et pour la réunification avec la Russie a commencé. En janvier 1654, la Rada fut convoquée dans la ville de Pereyaslav pour proclamer populairement la réunification de l'Ukraine avec la Russie. Dans le dernier quart du XVIIe siècle. L’État russe a dû repousser l’invasion Troupes turques au sud (juin 1678)
Les réformes militaires du XVIIe siècle ont commencé de 1621 (avec l'adoption de la « Charte militaire, canon et autres questions relatives à la science militaire ») jusqu'aux années 70 du XVIIe siècle. Résultats de la réforme : des régiments (troupes) du « nouveau système » ont été créés - une force armée permanente, composée de régiments de dragons (à cheval et à pied), de reitar (cavalerie), de soldats (troupes à pied) (en 1680, les régiments du nouveau système représentaient jusqu'à jusqu'à 67% de l'armée totale, il y avait jusqu'à 90 mille personnes); les régiments du « nouveau système » reçurent de l'artillerie et le régiment Pushkar fut formé ; l'armée du « nouveau système » reçut une organisation unique (régiment - compagnie) ; de nouveaux corps de commandement militaire supérieur ont été constitués : Ordre Etranger, Ordre de Collecte militaires, Ordre de collecte de données, etc.; en 1649, fut adopté le Code du Conseil, qui était le prototype du règlement disciplinaire de l'armée russe. Pour participer à des opérations militaires mineures, l'armée était constituée de trois régiments. Dans les opérations majeures, il se composait de cinq régiments : le « grand régiment », le « régiment avancé », le « régiment de droite », le « régiment de gauche » et le « régiment de garde ». Selon l'ampleur de la campagne, le nombre de régiments variait de plusieurs centaines à plusieurs milliers de soldats. Cependant, après la campagne, les soldats et certains officiers sont rentrés chez eux, leurs armes ont été rendues, c'est-à-dire ce n'étaient pas encore des troupes régulières au sens plein du terme.
Le rôle du ministère de la Défense dans l'État de Moscou était joué par l'Ordre des grades, chargé de la nomination aux postes, de la formation des armées opérationnelles sur le terrain et des garnisons de forteresse, ainsi que de la fourniture de terrains aux militaires.
7.4. Réorganisation militaire de la Russie aux XVIIIe-XIXe siècles
La réorganisation militaire de la Russie aux XVIIIe et XIXe siècles a commencé avec les réformes étatiques et militaires du tsar. Pierre Ier (règne 1689-1725). A cette époque, la Russie était un grand État féodal. Plus de 13 millions de personnes vivaient sur son territoire. La base économique de l'État était la propriété foncière féodale, l'industrie manufacturière et la petite production artisanale. En termes d'indicateurs économiques, de développement culturel et d'organisation militaire, elle était nettement en retard par rapport aux pays occidentaux. L’une des raisons de cette situation était l’isolement à long terme de l’État, son isolement de la Baltique et de la mer Noire. Aux XVIe-XVIIe siècles. les prédécesseurs de Pierre Ier ont tenté à plusieurs reprises de les joindre, mais ces tentatives ont échoué. Les véritables conditions préalables à la résolution de ce problème urgent ne sont apparues que dans fin XVIe je siècle et sont associés au nom de Pierre Ier. Sous sa direction, une base économique puissante a été créée en Russie, des réformes financières, monétaires, administratives et judiciaires ont été menées visant à une centralisation maximale de l'administration de l'État et à une réglementation stricte de tous les aspects de la vie sociale. . L'élément le plus important des réformes de Pierre fut la réorganisation complète organisation militaire et surtout la création d'une armée et d'une marine régulières basées sur un système de recrutement. Dans l'historiographie russe, il existe une opinion bien établie selon laquelle la formation d'une armée régulière a commencé avec les décrets de 1699, qui prévoyaient le recrutement de « personnes libres » et le recrutement de « datchas » comme soldats. La guerre avec la Suède, qui a commencé en 1700, a provoqué une grave pénurie de personnel dans l'armée, qui ne pouvait plus être couverte par des personnes « libres » et « datcha ». En 1705, l'étape suivante fut franchie - par décret de Pierre Ier, un système unifié de recrutement de troupes fut introduit - la conscription, selon laquelle les soldats de l'armée étaient constitués de paysans et d'autres classes contribuables, et le corps des officiers - de nobles. . Les ensembles de recrutement ont été constitués à partir d'un nombre déterminé dans chaque cas spécifique âmes paysannes. Ainsi, un système stable de dotation en effectifs des forces armées a été créé, qui était le plus avancé à l'époque. Il a existé pratiquement inchangé pendant près de 170 ans (jusqu'à l'introduction du service militaire universel en Russie en 1874). Une grande attention a été accordée à la création d'un corps d'officiers. DANS début XVIII V. Un système de dotation en officiers de l'armée a été développé. Il était formé principalement de nobles qui, avant de recevoir le grade d'officier, devaient apprendre les bases du service militaire en tant que soldats et sous-officiers dans des régiments de garde. Cependant, tout cela n’a pas permis de doter pleinement l’armée russe d’officiers bien formés. Pierre Ier a accordé une attention particulière à la création d'écoles militaires. En peu de temps, la marine, l'artillerie, le génie et autres établissements d'enseignement, dans lequel ils ont commencé à former des officiers. Cela a marqué le début de la formation d’établissements d’enseignement militaire en Russie.
Le nouveau système de recrutement des forces armées s'est avéré très rationnel. Ayant établi le service militaire personnel pour la noblesse, Pierre Ier donna conscription d'autres classes ont un caractère communautaire. Chaque communauté était obligée de fournir une recrue provenant d'un certain nombre de ménages. Le système de recrutement était de nature territoriale et conservait caractère national L'armée russe et le recrutement dans les régiments de certains territoires ont créé une bonne base de camaraderie militaire et accru les qualités morales et combattantes des soldats. La principale unité tactique dotée d'un état-major permanent était le régiment. L'infanterie était initialement armée d'un canon (fusel, d'où les compagnies de fusiliers). Parallèlement à celle de l'infanterie, la structure organisationnelle de la cavalerie est améliorée. Pierre Ier a pris la voie de la création d'une cavalerie de type dragon, capable d'opérer à la fois à cheval et à pied. L'artillerie a subi des changements importants au cours des réformes. Pierre Ier attachait une très grande importance à ce type d'arme. L'artillerie sous Pierre Ier a commencé à être divisée en régimentaire, campagne, siège et forteresse, ce qui offrait de nombreuses possibilités pour son utilisation tactique. Il y avait trois types d'armes à feu : les canons, les obusiers et les mortiers. Pendant les réformes de Pierre, l'artillerie à cheval est apparue dans l'armée russe.
Les réformes militaires ont influencé de manière significative la conception et l'armement des fortifications. Des forteresses telles que Pierre et Paul, Shlisselburg, Pskov, Narva, Ivangorod et Kronstadt étaient de puissantes structures défensives. Ils disposaient d'importantes réserves militaires, étaient bien armés et pouvaient, en cas de menace, constituer de fortes garnisons.
Marine. Créer une flotte pour Pierre Ier était la tâche principale. Le décret officiel sur le début de la création de la flotte fut le verdict de la Boyar Duma du 20 octobre 1696 : « Il y aura des navires de mer ». Pour mettre en œuvre cette décision, il existait déjà en Russie une dizaine de chantiers navals. Au début du XVIIIe siècle. 14 autres furent construits. Tous ces travaux furent supervisés par l'Ordre des Navires, créé en 1696 à Moscou, rebaptisé plus tard Ordre des Affaires de l'Amirauté, dirigé par F.M. Apraksine. Le véritable organisateur et créateur de la marine nationale était Pierre Ier lui-même. Pendant les années du règne de Pierre Ier, la flotte nationale s'est transformée en une force formidable - 111 cuirassés, 38 frégates, 60 brigantins, 8 navires, 67 grandes galères, un. un nombre important de scampaways (demi-galères) ont été construits, des navires de bombardement, des navires de pompiers et autres. navires de mer. La marine régulière russe a joué exceptionnellement rôle important dans l’implantation définitive de la Russie dans la Baltique puis dans la mer Noire. Les brillantes victoires de Pierre Ier sont entrées dans l'histoire et sont célébrées dans la Fédération de Russie comme les jours de gloire militaire de la Russie - Jour de la victoire de l'armée russe sous le commandement de Pierre le Grand sur les Suédois lors de la bataille de Poltava (1709) et Jour du Premier histoire russe victoire navale de la flotte russe sous le commandement de Pierre le Grand sur les Suédois au cap Gangut (1714).
Pierre Ier a développé un système détaillé et profond de contrôle des forces armées. Le recrutement, l'organisation et d'autres questions de l'armée et de la marine étaient confiés aux institutions centrales - le Razryadny, l'Amirauté, l'Armurerie, l'Artillerie et d'autres ordres. En 1718-1719 au lieu d'un certain nombre d'ordres militaires, le Collège militaire a été créé, l'Ordre de l'Amirauté a été transformé en Collège de l'Amirauté (Admiralty Collegium), ce qui a contribué à une amélioration qualitative de l'administration militaire. Pendant la guerre, le contrôle des troupes actives était assuré par le commandant en chef et le « quartier général de l'armée de campagne » situé à côté de lui. La Charte de 1716 légiférait sur l'organisation de l'administration sur le terrain de l'armée russe.
Sous Pierre Ier, l'art de la guerre se développa davantage. L’objectif principal des opérations militaires n’était pas de capturer les forteresses ennemies, comme c’était le cas auparavant, mais de vaincre ses troupes dans une bataille sur le terrain ou dans une bataille. En conséquence, le système de préparation des unités militaires aux opérations de combat, leur formation et leur éducation ont également changé. Les examens annuels précédents et les rares entraînements de tir sont remplacés par un entraînement constant, qui transformait la recrue en un soldat qualifié et était axé sur une combinaison d'entraînement individuel et collectif avec l'automatisation de divers types de réorganisation d'une compagnie, d'un bataillon, régiment, qui assurait la mobilité et l'efficacité de leurs manœuvres sur le champ de bataille. Dans le même temps, l'attention la plus sérieuse a été accordée au tir coordonné et précis des fusils, en le combinant habilement avec des coups de baïonnette, et au contrôle précis de la bataille de la part des officiers, qui ne reposait pas seulement sur l'exigence d'une diligence inconditionnelle. , mais présupposait également la nécessaire indépendance des subordonnés.
Les transformations du système de formation et d'éducation ont commencé avec l'élaboration de nouvelles réglementations et instructions militaires, dont l'élaboration était basée sur la pratique du combat dans les conditions de la guerre du Nord.
Résultats de la réforme : l'armée et la marine régulières russes ont été créées, recrutées sur la base du recrutement (forcé), avec un service militaire à vie ; l'armée et la marine commencèrent à être soutenues par le trésor public ; l'armée du « nouvel ordre » qui existait auparavant a été dissoute ; un nouveau système centralisé unifié de commandement militaire, d'organisation uniforme et d'armes dans l'infanterie, la cavalerie et l'artillerie, ainsi qu'un système unifié de formation et d'éducation militaires, réglementés par des règlements, ont été introduits ; des écoles militaires furent ouvertes pour former des officiers ; une réforme militaro-judiciaire a été menée. À la suite des réformes militaires de Pierre Ier, une armée nationale prête au combat a été créée en Russie, la plus grande des armées des États européens.
Après la mort de Pierre Ier en 1725, le jeune empire entre dans une période difficile de son développement. Les choses commencèrent à décliner dans les départements militaires et navals. Cependant, l'orientation progressive vers l'amélioration des forces armées et le développement de l'art de la guerre, qui a connu un brillant début dans les guerres de Pierre le Grand, a été préservée. Au cours de cette période, la Russie a participé à la guerre de succession de Pologne de 1733 à 1735 et a également mené une guerre avec la Turquie de 1736 à 1739, précédée par la campagne de Crimée de 1735. Guerre russo-turque 1736-1739 a été menée par la Russie dans le but de capturer la région de la mer Noire et de fournir un accès à l'Azov et à la mer Noire. Objectif principal la guerre - l'accès à la mer Noire - n'a pas été obtenue. En juillet 1741, la Suède, insatisfaite des conditions de la paix de Nystadt, à l'instigation de la France, décide de se venger de la défaite de la guerre du Nord et déclare la guerre à la Russie, qui se déroule avec une supériorité significative des troupes russes et se termine avec la conclusion du traité de paix d'Abo le 7 août 1743, selon lequel la Suède a non seulement reconnu les termes de la paix de Nystadt en 1721, mais a également cédé une partie de la Finlande orientale à la Russie.
2ème moitié du 18ème siècle. était plus saturé d'actions militaires dynamiques. La Russie menait une politique étrangère active. Et sa participation à la décision questions internationales s’est souvent révélé décisif. L'événement le plus marquant de cette période fut la guerre de Sept Ans (1756-1763), qui opposa deux coalitions d'États européens. L’un comprenait la Prusse et la Grande-Bretagne, l’autre la France, l’Autriche, la Suède et la Saxe. La Russie a également pris le parti de ces derniers. En septembre 1760, l’armée russe entre dans Berlin. La Prusse se trouvait au bord du désastre. Frédéric II était prêt à faire la paix à toutes conditions. Mais en décembre 1761, l'impératrice Elizaveta Petrovna mourut. Pierre III (un admirateur de Frédéric II), qui monta sur le trône de Russie, conclut le 24 avril 1762 un traité de paix avec la Prusse, selon lequel cette dernière restitua tout le territoire conquis par l'armée russe. La guerre de Sept Ans s’est terminée sans gloire. Cependant, c'est devenu une bonne école d'expérience de combat et a fourni grande influence sur le développement de l'art militaire et la formation des qualités de leadership des généraux russes. Les troupes russes ont commencé à utiliser de nouvelles tactiques de colonnes et de formations lâches, manœuvrant par parties individuelles de la formation de combat, utilisant des tirs d'artillerie au-dessus de la tête de leurs troupes et une infanterie légère adaptée pour opérer en formation lâche (jaegers). L'armée russe a montré sa supériorité incontestable sur l'armée mercenaire prussienne et est sortie de la guerre de plus en plus forte qu'elle ne l'était auparavant. Le soldat russe a démontré ses excellentes qualités de combattant : courage, bravoure, persévérance et ingéniosité. Dans le même temps, l'expérience de cette guerre a clairement montré que les système militaire souffre de nombreuses lacunes. Afin de les éliminer, par décret de la nouvelle impératrice Catherine II (règne de 1761 à 1796), une commission militaire spéciale fut créée en juillet 1762, présidée par le maréchal général P.S. Saltykova. Les résultats des travaux de la Commission ont eu un impact positif sur le développement ultérieur des forces armées du pays. Après la guerre de Sept Ans, l’attention principale du gouvernement russe s’est concentrée sur l’orientation stratégique du sud. Les intérêts nationaux de la Russie exigeaient l'accès à la mer Noire et la libre navigation dans celle-ci et dans les détroits de la mer Noire. La Turquie a fait de son mieux pour empêcher cela. Fin 1768, elle déclare la guerre à la Russie. Lors de la bataille navale de Chesma en juin 1770, l'escadre russe a vaincu l'ennemi, qui était 2 fois plus nombreux en nombre de navires. Le traité de paix Kyuchuk-Kainardzhi, signé le 10 juillet 1774, a été conclu dans les conditions de la supériorité militaire de la Russie sur
Dinde. Les relations russo-turques sont devenues encore plus tendues après l’annexion définitive de la Crimée à la Russie à la fin de 1783, et un peu plus de trois ans plus tard, en août 1787, la Turquie a de nouveau déclaré la guerre à la Russie. Sous la direction du général en chef A.V. Suvorov, les Turcs furent vaincus près de Focsani et sur la rivière Rymnik. Ismaël a été pris d’assaut. Dans la Fédération de Russie, cette victoire est immortalisée comme le jour de la gloire militaire de la Russie - le jour de la prise de la forteresse turque d'Izmail par les troupes russes sous le commandement d'A.V. Souvorov (1790).
Les victoires des troupes russes sur terre ont été complétées par les victoires de la flotte de la mer Noire, dirigée par l'éminent commandant naval russe, le contre-amiral F.F. Ouchakov. Le 29 août 1790, une bataille navale eut lieu près de l'île de Tendra entre les Russes Flotte de la mer Noire(37 navires, frégates et autres navires) sous le commandement d'Ouchakov et de la flotte turque (45 navires, frégates et autres navires). À la suite de cette bataille, la position dominante de la flotte russe dans la partie nord-est de la mer Noire a été assurée. Dans la Fédération de Russie, la date de cette brillante victoire est immortalisée comme le jour de la gloire militaire de la Russie - le Jour de la Victoire de l'escadron russe sous le commandement de F.F. Ouchakov sur l'escadre turque au cap Tendra (1790).
Sous le règne de Paul Ier (1796-1801) La Russie, au sein d'une coalition, a combattu la France. La première étape de la coalition anti-française fut l'unification des flottes russe et turque afin de contrer, avec la flotte britannique, l'armée française. Début avril 1799, Suvorov arrive à Vérone, où il prend le commandement de l'armée alliée, qui lance des opérations militaires offensives contre l'armée française dans le nord de l'Italie. En avril, la victoire de Souvorov sur le fleuve Adda lui ouvre la voie vers Milan et Turin et contraint les Français à retirer leurs troupes. Du 6 au 8 juin, une contre-bataille a eu lieu sur la rivière Trebbia. Destruction troupes françaises s'est terminée par une poursuite organisée. En août a eu lieu la bataille de Novi, que Suvorov a qualifiée de « la plus obstinée et la plus sanglante ». Les troupes russo-autrichiennes ont réussi victoire complète sur les Français. Les brillantes victoires remportées sous la direction de Souvorov en Italie ont suscité de sérieuses inquiétudes parmi les participants à la coalition anti-française. La Grande-Bretagne ne voulait pas voir de troupes russes sur la côte méditerranéenne. L'Autriche souhaitait un retrait rapide des troupes russes afin de contrôler seule le sol italien. Le résultat de tout cela fut la décision de déplacer les troupes russes d'Italie vers la Suisse - soi-disant pour rejoindre l'armée autrichienne, ce qui plaça l'armée de Souvorov dans une situation extrêmement difficile. La campagne suisse est la dernière étape de l’activité militaire et la plus haute réalisation de l’art du commandement militaire d’A.V. Souvorov. La célèbre traversée du col du Saint-Gothard, la prise du Pont du Diable, les batailles de Schwyz et bien d'autres lutte, y compris la rupture de l'encerclement, a apporté une contribution significative aux tactiques de guerre en montagne. L’une des caractéristiques les plus importantes des activités du commandant russe au cours de cette période était la volonté de maintenir constamment le moral des troupes. Il avait une confiance illimitée dans la force morale du soldat russe. Après un voyage de deux semaines semé de difficultés et d'épreuves, surmontant les abîmes et sentiers de montagne, résistance des troupes ennemies, Souvorov mena son armée en Autriche. Pour son exploit, il reçut le titre de généralissime et le titre de prince d'Italie.
Les exploits de nos soldats et marins ont immortalisé le nom du guerrier russe en Europe. Les campagnes italiennes et suisses du maréchal Souvorov et l'expédition méditerranéenne de l'amiral Ouchakov sont devenues l'une des pages les plus brillantes de l'histoire militaire russe.
Guerres russes au XIXe siècle. Les principaux événements militaro-politiques du début du XIXe siècle. se sont déroulées dans de vastes régions d'Europe, et leurs principaux participants étaient la France napoléonienne et l'Empire russe. La situation en Europe était extrêmement tendue. La France, sous la direction du talentueux militaire et homme d'État Napoléon Bonaparte, luttait pour la domination mondiale. Les tentatives des pays européens pour y résister se sont soldées par un échec. Empire russe est entré au 19ème siècle. dans la fleur de l'âge et de la puissance. Habitué depuis l’époque de Catherine à s’immiscer activement dans les affaires européennes, le gouvernement russe ne pouvait regarder indifféremment actions agressives Napoléon, qui redessina la carte de l'Europe. Tout cela a inévitablement conduit la Russie à participer aux guerres européennes, menées pour contrer l’hégémonie de la France. La Russie faisait partie des 2e, 3e et 4e coalitions anti-françaises. Ayant participé à la guerre russo-austro-française de 1805 et à la guerre russo-prussienne-française de 1806-1807, la Russie n'a pas obtenu de succès. Les campagnes se terminent par la défaite de l'armée russo-autrichienne à la bataille d'Austerlitz le 20 novembre 1805. En 1806, Napoléon bat l'armée prussienne-saxonne près d'Iéna et d'Auerstedt et occupe Berlin. Alexandre Ier, n'ayant pas réussi à fournir une assistance militaire à l'Autriche et à la Prusse, fut contraint le 25 juin 1807 à Tilsit (sur le fleuve Neman) de signer un traité de paix, d'amitié et d'alliance russo-français. La Russie reconnut toutes les conquêtes de Napoléon et son titre impérial, conclut une alliance avec la France et s'engagea à rompre relations diplomatiques avec la Grande-Bretagne et rejoignez le blocus continental.
Au moment où la paix fut signée avec Napoléon, la Russie menait des guerres avec l'Iran et la Turquie pour protéger ses possessions en Transcaucasie.
En 1801, la Russie rejoignit volontairement Géorgie orientale(Royaume Kartli-Kakheti), la Principauté Mingrélienne (1803), le Royaume Imereti et la Principauté Gurian (1804) passèrent sous sa protection. En juin 1804, les troupes iraniennes envahirent la Transcaucasie, mais furent arrêtées puis vaincues à Etchmiadzine les 19 et 20 juin 1804. En 1805, les khanats du Karabakh, de Shirvan et de Sheki ont volontairement transféré la citoyenneté russe. DANS l'année prochaine Les khanats de Derbent et de Bakou étaient occupés. Selon le traité de Gulistan, signé le 12 octobre 1813, le Daghestan, le nord de l'Azerbaïdjan et la Géorgie étaient annexés à la Russie. La Turquie rêvait également de se venger des défaites précédentes. En décembre 1806, le sultan turc, poussé par Napoléon, déclare la guerre à la Russie dans l’espoir de reconquérir la Crimée et la Géorgie. Les troupes russes occupèrent la Moldavie et la Valachie et repoussèrent en 1807 l'offensive turque sur le Danube et le Caucase. Escadron russe du vice-amiral D.N. Senyavina, originaire de la mer Baltique, a remporté des victoires sur la flotte turque dans les batailles des Dardanelles et du Athos. La Russie a fourni une assistance militaire aux Serbes qui se sont rebellés contre la domination turque. Au printemps 1809, les hostilités reprennent. Dans le Caucase, les troupes russes prirent Poti (1809), Anapa et Soukhoum-Kale (1810), la forteresse d'Akhalkalaki (1811) et occupèrent la Dobroudja (1809), le théâtre du Danube et plusieurs forteresses de l'est de la Bulgarie (1810). Le point a été posé par le nouveau commandant de l'armée du Danube, le général d'infanterie M.I. Les victoires de Kutuzov à la bataille de Rushchuk le 22 juin et à Slobodzeya le 23 novembre 1811. Le traité de paix de Bucarest de 1812 garantissait l'annexion de la Bessarabie et de la Géorgie occidentale à la Russie. Des troubles ont également eu lieu aux frontières nord-ouest de la Russie. Alexandre Ier cherchait à établir un contrôle total sur la partie nord de la mer Baltique et à assurer la sécurité de la capitale russe. Le 9 février 1808, l'armée russe sous le commandement du général d'infanterie F.F. Buxhoevedena traversa la frontière finlandaise et, à la fin de l'année, la Finlande était conquise. En mars 1809, les troupes russes, après avoir traversé le golfe de Botnie sur la glace, transférèrent les opérations militaires sur le territoire suédois. Sous l'influence d'une série de défaites, un coup d'État a lieu à Stockholm. Ayant épuisé ses forces, la Suède, selon le traité de Friedrichsham du 5 septembre 1809, céda la Finlande et les îles Åland à la Russie. La Russie est fermement ancrée dans la mer Baltique. Ainsi, n’ayant pas réussi à arrêter Napoléon sur les champs de bataille européens, la Russie a néanmoins renforcé ses frontières nord et sud et privé la France d’alliés potentiels dans son pays. la guerre à venir représenté par la Suède et la Turquie.
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Introduction
Chapitre 1. Réformes des forces armées sous Ivan IV (le Terrible)
1.1 Conditions préalables à la formation de réformes
1.2 Création de l'armée Streltsy
1.3 Réformes des milices locales
Chapitre 2. Oprichnina
Chapitre 3. La naissance de la marine
Chapitre 4. Réforme de la garde et du service villageois
Conclusion
Références
Introduction
La pertinence du sujet de ce travail est déterminée par le fait qu'après voyage ratéà Kazan en novembre 1549 la question s'est posée de la mise en œuvre de la réforme militaire. L'unité de commandement a été renforcée en établissant l'ancienneté du premier (grand) gouverneur d'un grand régiment par rapport aux gouverneurs de tous les autres régiments. Le renforcement de la discipline dans l'armée noble a été facilité par l'interdiction du localisme dans le « service » auprès des gouverneurs. Cela a également accru le rôle du gouverneur pendant les hostilités. En général, le verdict de juillet 1550, qui limitait les colonies locales sur la base de la pratique établie des relations entre les gouverneurs des régiments, était d'une grande importance pour l'efficacité au combat de l'armée noble.1 1 Zimin A.A. Réformes d'Ivan le Terrible, 345 p. .
Parallèlement aux tentatives visant à renforcer la discipline de la cavalerie noble, au milieu du XVIe siècle, les bases de l'armée permanente (streltsy) naissante furent posées. Entre septembre 1549 et août 1550, Ivan le Terrible établit des archers « élus ». Sur son ordre, 3 000 personnes devaient vivre à Vorobyovskaya Sloboda sous la direction d'enfants boyards. Il s'agissait de la réorganisation des anciens détachements de couineurs. Désormais, l'armée des couineurs commença à s'appeler Streltsy. Pour subvenir aux besoins de l'armée Streltsy, un nouvel impôt sur les ménages a été introduit - «l'argent alimentaire», qui n'était pas collecté partout auparavant. Le Sagittaire devint le noyau de l'armée permanente. Ils avaient des avantages significatifs sur la cavalerie noble, qui lui cédait progressivement la place.
Le but de l'ouvrage est d'étudier et d'analyser les réformes militaires d'Ivan le Terrible.
Dans le cadre de cet objectif, il est nécessaire de résoudre un certain nombre de problèmes :
Étudier les caractéristiques de la période historique
Décrire les conditions préalables à la formation de réformes
Décrire la création de l'armée Streltsy
Analyser les réformes des milices locales
Décrire les caractéristiques et la période de l'oprichnina
Mettre en valeur les origines de la marine
Décrire la réforme de la garde et du service villageois
Le sujet de l'étude est les réformes militaires d'Ivan le Terrible
L'objet de l'étude est la mise en œuvre de la réforme de l'armée sous le règne d'Ivan le Terrible.
Chapitre 1. Réformes des forces armées sous Ivan IV (le Terrible)
1.1 Conditions préalables à la formation de réformes
La réaction féodale durant l'enfance d'Ivan le Terrible a montré que les vestiges de la fragmentation féodale étaient encore forts au sein de l'élite. classe féodale. Une poignée de boyards, dirigés par les descendants de princes apanages, s'emparèrent du pouvoir et imposèrent l'ordre de l'ancienne fragmentation féodale. Le régime des boyards a conduit à une série de soulèvements anti-féodal, dont le plus important fut le soulèvement populaire de Moscou en 1547. Ces soulèvements menaçaient de balayer non seulement les dirigeants boyards, mais l'ensemble de la population. classe dirigeante seigneurs féodaux en général.
Pour renforcer l'unité du jeune État centralisé et renforcer le pouvoir autocratique des souverains de Moscou, le gouvernement d'Ivan IV (le Terrible) Ivan IV (1530-1584) - le premier tsar russe, le plus grand politicien XVIe siècle Depuis 1547 « le roi et Grand-Duc de toute la Russie. a mené un certain nombre de réformes majeures dans le domaine de la gestion administrative et judiciaire, de l'armée, des finances, de la propriété foncière, de l'église, etc.
Les tâches les plus importantes du gouvernement dans le domaine de la politique étrangère consistaient à établir l'importance internationale de l'État russe. Les mesures indécises de Vasily III, le prédécesseur d'Ivan le Terrible, et le régime des boyards ont été remplacés par une politique étrangère plus active du gouvernement, dont la conséquence fut l'annexion du khanat de Kazan en 1552.
La conquête de Kazan scella le sort des autres khanats tatars. En 1555, le tsar sibérien Ediger se reconnaît vassal de l'État russe ; en 1556, Astrakhan se rendit. PSRL, tome XIX, p.
Après l'annexion d'Astrakhan, la voie navigable le long de la Volga et de ses affluents est devenue libre. Cela a permis au gouvernement de Moscou d'établir des relations diplomatiques et liens économiques avec les peuples du Caucase, et à la fin du XVIe siècle. et avec les peuples d'Asie centrale.
La situation était quelque peu différente à l’ouest de l’État russe. Les États occidentaux – voisins de la Russie – ont essayé de toutes leurs forces d’empêcher les Russes de communiquer avec l’Europe et ont en fait maintenu l’État russe sous blocus. Développer les forces productives du pays et établir des liens économiques, politiques et culturels avec Europe occidentale La Russie avait besoin d’un accès à la mer Baltique. La difficile guerre de Livonie, qui a duré 25 ans, a commencé pour le retour des terres ancestrales russes dans les États baltes.
Malgré la longue lutte dans laquelle haute qualité Troupes russes et diplomatie russe, dans une situation internationale défavorable pour la Russie, le gouvernement d'Ivan le Terrible n'a pas réussi à résoudre le problème balte. Mais la prévoyance avec laquelle Ivan le Terrible a réalisé la tâche principale de la politique étrangère russe mérite la plus grande reconnaissance.
Les tâches auxquelles était confronté le gouvernement d'Ivan le Terrible dans le domaine de la politique intérieure et étrangère ne pourraient être accomplies que s'il disposait d'une force armée suffisamment puissante. Cependant, les forces armées de cette époque, dans leur composition et leur organisation, ne correspondaient pas aux tâches grandioses auxquelles était confronté le gouvernement de l'État centralisé russe. Le gouvernement d'Ivan le Terrible a mené des réformes militaires fondamentales afin de renforcer et de renforcer la puissance militaire de l'État. Ces réformes furent menées tout au long du règne d'Ivan le Terrible, y compris pendant la guerre de Livonie (1558-1583).
La nécessité de réformes militaires était évidente pour les principaux représentants de la noblesse. Ceci est démontré par les travaux journalistiques de cette époque. L'éminent publiciste et théoricien militaire majeur Ivan Semenovich Peresvetov, V. F. Rzhiga, I. S. Peresvetov - publiciste du XVIe siècle, a accordé une attention particulière aux questions militaires M., 1908, pp.
Peresvetov, en tant que représentant de la noblesse, était partisan d'un pouvoir centralisé fort. Les travaux de Peresvetov constituent toute une étape dans le développement de la pensée théorique militaire russe. Les réformes militaires qu'il a recommandées et plans stratégiquesétaient de nature avancée et répondaient aux intérêts du développement de l'État russe.
Le contenu de toutes les œuvres de Peresvetov est imprégné de l’idée de la nécessité de renforcer le pouvoir royal. Ce n'est qu'avec un pouvoir royal illimité qu'il considéra qu'il était possible de mettre en œuvre ses réformes. Peresvetov s'est vivement opposé à l'élite dirigeante des nobles boyards, les « nobles », ennemis de l'État centralisé. Peresvetov avait une attitude différente envers les petits seigneurs féodaux en service - les nobles et les enfants boyards, ou « militaires », « guerriers ». L’idée principale de toutes les œuvres de Peresvetov était que le soutien du pouvoir d’État n’est pas les grands seigneurs féodaux, mais le menu fretin du service féodal - les nobles et les enfants boyards, qui constituent le noyau des forces armées de l’État.
Ne se limitant pas aux instructions concernant les mesures générales visant à améliorer les forces armées de l’État, Peresvetov a également proposé des mesures spécifiques pour réorganiser l’armée. Il convient de noter en particulier la proposition de Peresvetov de former une armée permanente de 20 000 jeunes hommes courageux (« yunaks ») « avec des tirs enflammés, bien plus infligés ». Peresvetov a justifié l'idée de créer une armée permanente par la nécessité de renforcer la défense de la frontière sud ; il pensait que la réorganisation de l'armée permettrait au gouvernement de poursuivre une politique étrangère plus active.
Le noble programme de Peresvetov a servi de base aux réformes du gouvernement d'Ivan le Terrible. C’est là la grande signification historique des œuvres de Peresvetov.
À peu près à la même époque (milieu du XVIe siècle), un autre projet de réforme, Add. à AI, vol. III, nos. 65, 67 d'un autre publiciste marquant de l'époque - Ermolai (dans le monachisme d'Erasmus).
L'auteur se concentre sur les mêmes militaires - les nobles et les enfants boyards. Le projet, sous une forme plus spécifique que celui de Peresvetov, prévoit des mesures visant à améliorer la situation financière des propriétaires fonciers et patrimoniaux qui ont accompli le service militaire et civil. Le livre de décharge le plus ancien, p.
L'étude du projet montre que l'auteur a construit ses plans sur la base d'une étude approfondie de la réalité contemporaine. Une grande partie de ce dont parle l’auteur existait déjà en pratique. Ainsi, les besoins de l’État étaient largement couverts par les revenus de la propriété de l’État. Le service des nobles et des enfants boyards était principalement assuré par les domaines, même si en même temps que les domaines il y avait des salaires monétaires et des repas. Après l'introduction du système local, les paysans ont soutenu la noblesse au service, tout en continuant à s'acquitter des impôts et taxes de l'État. Enfin, les normes de propriété foncière locale proposées par l'auteur étaient quasiment les mêmes que les salaires fonciers existants. L'exigence du projet visant à établir le service militaire sur une certaine superficie de terres a été mise en œuvre par les réformes d'Ivan le Terrible.
Malgré des différences significatives, les projets de Peresvetov et d'Ermolai-Erasmus sont unis par leur noblesse de classe clairement exprimée. Les deux projets visent à améliorer le cadre juridique et situation économique la majeure partie des militaires sont de petits nobles et des enfants de boyards.
En conclusion, il convient de souligner que toutes les réformes des forces armées menées par le gouvernement d'Ivan le Terrible faisaient partie d'un plan de réformes de l'État largement planifié et mis en œuvre.
Le règne d'Ivan le Terrible fut presque une guerre continue. En 1549-1556. il y a eu une lutte pour la région de la Volga. En 1558, la guerre de Livonie éclata et dura près de 25 ans. Le grave danger militaire que représentent les Tatars dans le sud-est a contraint l'État à se trouver dans un état de guerre constante. préparation militaire. Tout cela pris ensemble a affecté le calendrier, les formes et le contenu des réformes des forces armées. Après avoir classé ces réformes par ordre chronologique, attardons-nous tout d'abord sur la création de l'armée Streltsy.
1.2 Création de l'armée Streltsy
Il existe différentes opinions sur l'époque de l'apparition de l'armée Streltsy dans la littérature historique. Cela s'explique par le fait que les sources documentaires témoignant de la création de l'armée Streltsy n'ont pas été conservées et n'ont peut-être jamais existé. Ainsi, certains chercheurs PSRL, vol. VIII, pp. 206, 501, 502 se limitent à ne mentionner que le milieu du XVIe siècle. ou le règne d'Ivan le Terrible. La plupart des historiens pré-révolutionnaires ont affirmé que les Streltsy sont apparus en 1550 ; certains historiens ont attribué l'époque de leur apparition au XVe et au début du XVIe siècle, considérant les couineurs comme des Streltsy. En identifiant les Streltsy avec les Pishchalniki, ils écartèrent ainsi la question de la création d'une armée Streltsy.
Les historiens soviétiques ont rejoint l'opinion de la majorité des auteurs pré-révolutionnaires qui croyaient que les Streltsy sont apparus en Russie en 1550. Pour l'historiographie et des informations plus détaillées sur les Streltsy, voir A.V. Chernov, Education of the Streltsy Army, Historical Notes of the Academy. des sciences de l'URSS, vol. 38, 1951.
Une étude minutieuse des sources permet de clarifier cette question.
Le 16 janvier 1547, Ivan le Terrible est couronné roi. Notant à cet égard la position des militaires sous le nouveau roi, le chroniqueur souligne : « … et encore, ajoutez-y beaucoup d'archers fougueux, beaucoup plus étudiés dans les affaires militaires et n'épargnant pas leur tête, mais dans bon moment pères et mères, épouses et enfants, oubliant les leurs et n'ayant pas peur de la mort... » PSRL, vol XIX, p.
Le message du chroniqueur donne le droit d'affirmer que l'armée Streltsy a été créée sous Ivan le Terrible. Constatant l'apparition des Streltsy à l'occasion de l'avènement d'Ivan le Terrible, le chroniqueur aurait apparemment enregistré un fait qui s'est produit avant même l'accession d'Ivan le Terrible au trône, c'est-à-dire avant 1547. D'autres sources confirment cette hypothèse.
K. Marx souligne dans ses « Extraits chronologiques » sur l'histoire de la Russie qu'en 1545 Ivan IV établit une garde personnelle permanente (Leibwache), qu'il appelait archers, car elle était armée d'arquebuses, c'est-à-dire d'armes à feu au lieu d'arcs et frémit. Il envoya une partie de cette garde comme noyau principal aux troupes. Voir Archives de K. Marx et F. Engels, vol VIII, p.
Les instructions de K. Marx sont confirmées par certaines sources russes.
En juin 1546, le Khanat de Kazan Un partisan du gouvernement de Moscou, le tsar Shah-Ali de Kasimov, envoyé de Moscou le 7 avril de la même année, a été emprisonné. "La Légende de la Conception du Royaume de Kazan" rapporte à cette occasion que Shah-Ali s'est rendu à Kazan, accompagné de PSRL, vol VI, pp. 307, 310, un détachement de trois mille Tatars et n'a pas fait. n'emmenez avec lui «ni archers enflammés» ni «d'attaque» (artillerie).
Shah-Ali est resté à Kazan pendant environ un mois et a été expulsé par l'ancien dirigeant du khanat de Kazan, Khan Safa-Girey. Des sources indiquent que l'année suivante, après l'expulsion de Shah Ali, Ivan le Terrible envoya ses gouverneurs Semyon Mikulinsky et Vasily Obolensky Serebryany à Kazan avec une grande armée, qui comprenait les « archers enflammés ». Le livre de décharge le plus ancien, p. Ainsi, les archers prirent part aux hostilités de l'armée russe en 1546-1547. et, par conséquent, est apparu plus tôt que cette fois.
En 1550, des détachements de fusiliers « élus » sont constitués. « Russian Chronograph » parle en détail de l'apparence de ces archers. Sous 7058, nous lisons : "... le tsar créa... des archers élus et 3000 personnes sur les arquebuses, et leur ordonna de vivre à Vorobyovskaya Sloboda, et leur tua la tête avec les enfants des boyards..." Au total, six "articles" ont été créés "(détachements) d'archers élus, de 500 personnes chacun. Les « articles » étaient divisés en centaines, dirigés par des centurions issus des enfants des boyards, et probablement en dizaines. Le Sagittaire recevait un salaire de 4 roubles par an.
La création d'archers élus faisait partie de la réforme militaire majeure d'Ivan le Terrible et était étroitement liée à la création des « mille élus » dans les mêmes années 1550 (voir ci-dessous). Les « mille » étaient un détachement de cavalerie élue ; les archers élus constituaient un détachement de trois mille hommes d'infanterie sélectionnée. Tous deux étaient la garde armée personnelle du roi. Les unités élues de cavalerie et d'infanterie créées par Ivan le Terrible étaient les prédécesseurs de la Garde russe.
Les archers élus se distinguaient de la milice locale principalement par le fait qu'ils vivaient dans une colonie spéciale et recevaient un salaire en espèces constant. L'armée Streltsy, dans sa structure, se rapprochait de l'armée régulière.
Le statut social des archers était différent de celui de la cavalerie locale des nobles et des enfants des boyards ; les archers étaient recrutés parmi le peuple, principalement parmi la population citadine contribuable. Chronique russe (Chronique de Moscou), 1894, pp. 177-183.
La structure de l'armée Streltsy rappelait l'organisation existante de l'armée russe (cent divisions), mais cette armée avait aussi ses propres caractéristiques (réduction de centaines en cinq cents détachements - articles). Les « articles » de Streletsky, les commandes ultérieures (appareils), existaient jusqu'à la seconde moitié XVII V. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle. ils commencèrent à être progressivement remplacés par des régiments interarmes, et des centaines par des compagnies, et perdirent bientôt leur originalité.
Les Streltsy reçurent leur premier grand baptême du feu lors du siège et de la prise de Kazan en 1552. Des sources chroniques racontent en détail les actions de l'armée des Streltsy au cours de cette campagne.
Les régiments Hertaul, avancés et importants furent envoyés à l'assaut de Kazan. Devant les régiments, les archers à pied et les cosaques passèrent à l'offensive avec leurs chefs, atamans et centurions.
Une fusillade s'ensuit, à laquelle les archers participent également. Lorsque les Tatars à cheval firent une sortie contre les archers à pied, le roi indiqua le commandant d'Ertaul aux gouverneurs. régiment pour « aider » les archers. Sur ordre du gouverneur, les archers « se sont enterrés dans des fossés » au bord de Bulak et n'ont pas permis aux Tatars de faire des incursions hors de la ville.
Le deuxième gouverneur du grand régiment, M.I. Vorotynsky, reçut l'ordre de tout le régiment de descendre de cheval et de se rendre à pied à Kazan.
Vorotynsky "a d'abord ordonné aux archers conduits par leurs têtes d'aller en ville", puis aux cosaques avec leurs atamans, aux boyards avec leurs têtes et aux tours de rouler jusqu'à l'endroit indiqué, "et vous partez vous-même avec les enfants boyards après eux." Pendant que les tours s'installaient (« à 50 brasses de la ville »), archers, cosaques et boyards tiraient sur la ville avec des arquebuses et des arcs. Lorsque les visites furent installées, tout le monde y fut emmené. "Et avant les tournées, l'archer et le cosaque reçoivent l'ordre de creuser des fossés contre la ville." La bataille a duré toute la nuit M. M. Bogoslovsky, Quelques mots sur un projet de réformes du XVIe siècle, Actes de la Commission archéologique de la Société archéologique de Moscou, vol I, n° 1. 1-3, M., 1898, p. 5-12.
Le samedi 27 août, le voïvode M. Ya Morozov a reçu l'ordre de déployer une « grande tenue » pour les tournées. Le bombardement d'artillerie de la ville a commencé. Les archers, qui se trouvaient dans les tranchées avant les tournées, ont activement aidé l'artillerie, "empêchant les gens de se tenir sur les murs et de franchir les portes".
Lundi, il a été décidé d'organiser des visites le long des berges du fleuve. Kazanka. Les gouverneurs envoyèrent en avant les archers sous le commandement d'Ivan Ershov et les atamans avec les Cosaques, qui creusèrent les fossés. Les archers répondaient aux bombardements de la ville avec des arquebuses et les cosaques avec des arcs. Pendant ce temps, les gouverneurs plaçaient les visites à l'endroit désigné. La même chose s'est produite lors de l'installation de la tournée depuis le champ d'Arskoe ; les incursions de Kazan furent repoussées par les archers, les boyards et les Mordoviens.
Pour intensifier le bombardement de la ville, une tour de 12 mètres a été construite à proximité de la tour, sur laquelle des canons étaient levés. Les archers apportaient une aide active à l'artillerie, qui tiraient jour et nuit sur les murs et les rues de la ville avec des arquebuses à main.
Selon le décret royal, les premiers à attaquer la ville furent les archers, les cosaques et les boyards. Ils durent résister à l'attaque principale des assiégés et s'emparer des murs de la ville. Les assaillants ont été aidés par les gouverneurs et les enfants boyards des régiments. Les archers et autres fantassins remplissèrent le fossé de broussailles et de terre et se dirigèrent vers les murs de la ville. « Et ainsi », ajoute le chroniqueur, « il gravit bientôt le mur avec une grande force, dressa ce bouclier et combattit contre le mur jour et nuit jusqu'à ce que la ville soit capturée » PSRL, vol VI, pp. 307, 310.
Des sources montrent que les forces décisives dans la prise de Kazan étaient les archers, les cosaques et les boyards (esclaves), c'est-à-dire les fantassins. Le Sagittaire prit également une part active à la guerre de Livonie. Le siège et la prise de toutes les villes et châteaux de Livonie ont eu lieu avec la participation des archers. Le siège de Polotsk a bien montré le rôle et l’importance de l’armée Streltsy dans les forces armées de l’État russe au XVIe siècle.
Le 31 janvier 1563, l'armée russe s'approche de Polotsk. Le même jour, Ivan le Terrible ordonna à son régiment de constituer un convoi (« kosha ») et plaça des archers devant le régiment, près de la ville, qui gardèrent le régiment royal toute la journée. Les habitants de Polotsk ont ouvert le feu sur les régiments russes. Situé au bord de la rivière. Sur l'île de Dvina et sur l'île, les artilleurs et les archers ont renversé les artilleurs ennemis de l'île et ont tué de nombreuses personnes dans la prison. Le lendemain, le roi envoya deux autres appareils (détachements) d'archers à tête sur l'île ; Les archers reçurent l'ordre de se retrancher et de commencer à bombarder la colonie.
Les 4 et 5 février, le déploiement de tours et de détachements a commencé, dont la protection contre d'éventuelles attaques de l'ennemi était assurée par des archers, des cosaques et des boyards. Au même moment, les archers de l'appareil du chef d'Ivan Golokhvastov ont allumé la tour de la prison PSRL, vol XIX, p. La Légende de la Conception du Royaume de Kazan, pp. 94, 95 en direction de la Dvina et par la tour sont entrés dans le fort. Cependant, le tsar ordonna de reprendre les archers, « sans intention » ils se rendirent au fort, puisque les tours de siège n'étaient pas encore mises en place partout. Dans une attaque audacieuse, les archers ont perdu 15 personnes.
L'ennemi a tenté de mettre fin au siège par des négociations, mais le siège s'est poursuivi. Les tournées ont été déployées et l'escouade de frappe arrivant s'est jointe au bombardement des canons légers et moyens ; Les archers s'installèrent sous les tours. Le 9 février, le gouverneur de Polotsk ordonna d'incendier le fort à plusieurs endroits et de chasser les habitants du fort dans la ville. Les Streltsy, les Cosaques et les boyards ont fait irruption dans la prison, combat au corps à corps. Des renforts du régiment royal furent envoyés pour aider les archers. Après la prise du fort, des tournées furent organisées autour de la ville, suivies par des canons gros et montés, et ils commencèrent à bombarder la ville 24 heures sur 24. L'aménagement des tournées et leur protection étaient assurés par des archers et des boyards. Dans la nuit du 15 février, des archers ont incendié mur de la ville. Les régiments reçurent l'ordre de se préparer à l'assaut, mais à l'aube du 15 février, Polotsk se rendit. Chronique russe (Chronique de Moscou), 1894, pp. 177-183.
Le succès du siège de la ville était le résultat des actions actives de l'artillerie et des archers, qui comptaient jusqu'à 12 000 personnes près de Polotsk. Ici, ainsi que près de Kazan, le fardeau du siège de la forteresse incombait aux fantassins. lieu central parmi lesquels se trouvaient les archers « fougueux ».
Après avoir brièvement retracé la participation des archers au siège et à la prise de Kazan et de Polotsk, nous tirerons quelques conclusions générales.
L’absence d’infanterie permanente dans l’armée russe se fait sentir depuis longtemps. Une lutte longue et infructueuse avec Kazan tout au long de la première moitié du XVIe siècle. C'était en partie une conséquence du fait que l'armée russe ne disposait pas de détachements permanents de fantassins.
Le gouvernement envoya de la cavalerie débarquée à Kazan, mais elle ne put remplacer l'infanterie debout, d'autant plus que la noble cavalerie considérait qu'il était indigne d'effectuer son service militaire à pied. Ni les pishchalniks, temporairement convoqués pour le service militaire, ni les cosaques, armés principalement d'arcs, ne purent remplacer l'infanterie permanente.
Les Streltsy étaient l'embryon de cette armée permanente à laquelle F. Engels attachait une grande importance. Le localisme est le monopole de la noblesse princière-boyarde sur les postes les plus élevés de l'armée et du gouvernement.
Engels a écrit que pour renforcer et renforcer le système centralisé pouvoir royal en Occident (et donc dans le pouvoir tsariste en Russie), il fallait une armée permanente Voir K. Marx et F. Engels, Works, vol XIV, partie 1, p.
Il est important de noter que les archers étaient armés d’arquebuses. Pour l'armée russe, dont la noble cavalerie était armée d'arcs et d'armes blanches, l'apparition de détachements armés d'armes à feu avait grande importance. L'armement universel des archers avec des armes à feu les plaçait au-dessus de l'infanterie des États occidentaux, où certains fantassins (piquiers) ne disposaient que d'armes blanches.
Le Sagittaire savait bien utiliser les armes à feu. Déjà près de Kazan, selon les chroniqueurs, « les archers dansaient habilement le byahu et apprirent les techniques militaires et le tir à l'arquebuse, comme de petits oiseaux en vol, tuant avec des arquebuses à main et des arcs » PSRL, vol XIX, p. La Légende de la Conception du Royaume de Kazan, pp. 94, 95.
Enfin, des indications répétées dans les chroniques indiquent que les archers savaient s'adapter au terrain et utiliser des abris artificiels, et cela n'était possible que grâce à une formation militaire des archers.
Ainsi, il est impossible d'identifier les archers avec des couineurs. Pishchalnikov peut être appelé les prédécesseurs des Streltsy, mais uniquement en ce qui concerne la nature du service (branche de l'armée) et des armes. Tous deux (principalement les couineurs) étaient des fantassins et tous deux avaient des armes à feu. C'est là que s'arrête la continuité. L'armée Streltsy, qui était permanente, dans son organisation et sa capacité de combat était incomparablement supérieure aux détachements de pishchalniks - milices temporairement convoqués. Par conséquent, même après la formation de l'armée Streltsy, les pishchalniks n'auraient pas pu disparaître, mais sont restés une partie de l'armée de marche, bien que des sources, pour la plupart étrangères, appellent parfois Streltsy par ce nom.
1.3 Réformes des milices locales
La deuxième étape dans le temps fut la réforme de la milice locale. Le gouvernement d'Ivan le Terrible a accordé une attention et un soin particuliers à la structure militaire des nobles et des enfants des boyards. La milice noble n’était pas seulement la base des forces armées de l’État, mais, plus important encore, elle constituait le soutien de classe de l’autocratie. Améliorer la situation juridique et économique des enfants des nobles et des boyards, rationaliser leur service militaire et, dans ce contexte, renforcer la condition et l'organisation de la milice locale, et donc de l'armée dans son ensemble - telles étaient les priorités tâches qu'Ivan le Terrible s'est fixées lors de la mise en œuvre des réformes de la milice locale.
La première des réformes militaires de la noblesse du milieu du XVIe siècle. il y a eu un verdict sur le localisme Le localisme est le monopole de la noblesse princière-boyarde sur les postes les plus élevés de l'armée et du gouvernement.
À l'automne 1549, Ivan le Terrible lance une campagne contre Kazan. En chemin, le tsar invita le clergé chez lui et commença à convaincre les princes, les boyards, les enfants des boyards et tous les militaires qui s'étaient lancés en campagne qu'il se rendait à Kazan « pour ses propres affaires et pour le zemstvo », pour qu'il y ait « discorde et place » entre les gens du service... « Aucun d'eux n'était là » et pendant le service tout le monde « s'est retrouvé sans siège ». En conclusion, Ivan le Terrible a promis de résoudre tous les conflits locaux après la campagne. Le plus ancien livre de décharge, p.
Le fait qu'au cours de la campagne il ait fallu convaincre les militaires de la nécessité de l'unité, pour laquelle le clergé était spécialement invité, montre à quel point l'influence du localisme était corruptrice sur l'armée. La persuasion n'a pas donné de résultats positifs et les boyards ont continué à mener une lutte acharnée pour les « places ». Le gouvernement a alors décidé d’influencer les récalcitrants par le biais de mesures législatives.
En juillet 1550, le tsar, le métropolite et les boyards se prononcent sur le localisme. Le verdict comprenait deux décisions principales. La première décision concerne le localisme en général. Au début de la phrase, il est dit que dans les régiments, les princes, les princes, les nobles et les enfants boyards doivent servir avec les boyards et les gouverneurs « sans place ». Le verdict proposait d'écrire dans « l'ordre de service » que si des nobles et des enfants de boyards se trouvent au service de gouverneurs qui ne sont pas dans leur « patrie », alors « poruhi ». C'est-à-dire qu'il n'y a aucune violation de la patrie là-dedans.
Cette partie de la phrase pose de manière assez décisive la question du localisme et, sur cette seule base, on peut conclure que le tsar veut abolir complètement le localisme dans l'armée. Cependant, le contenu ultérieur du verdict réduit considérablement la première partie de la décision. En outre, c'est-à-dire des violations dans le verdict que nous lisons : si de grands nobles, qui sont au service de petits gouverneurs en dehors de leur propre pays, se trouvent à l'avenir eux-mêmes gouverneurs aux côtés des gouverneurs précédents, alors dans ce dernier cas, le les comptes paroissiaux sont reconnus valables et les gouverneurs doivent être « dans leur patrie »
Ainsi, annulant les prétentions paroissiales des simples soldats à leurs gouverneurs, c'est-à-dire à l'état-major, le verdict a confirmé et confirmé la légalité de ces prétentions aux postes de gouverneurs entre eux. Ainsi, le verdict de 1550 n'abolit pas encore complètement le localisme dans l'armée, mais il revêt malgré cela une grande importance. L'abolition du localisme entre soldats ordinaires et soldats ordinaires avec leurs gouverneurs a contribué au renforcement de la discipline dans l'armée, a accru l'autorité des gouverneurs, en particulier les ignorants, et a généralement amélioré l'efficacité au combat de l'armée.
La deuxième partie de la phrase était une adaptation des comptes locaux entre les gouverneurs à la division existante de l'armée en régiments : « il ordonna d'écrire dans l'équipe de service où être... au service des boyards et des gouverneurs par régiment."
Le premier (« grand ») gouverneur d’un grand régiment était le commandant de l’armée. Les premiers commandants du régiment avancé, les régiments des mains droite et gauche et le régiment de la garde se tenaient au-dessous du grand commandant du grand régiment. Le deuxième commandant du grand régiment et le premier commandant du régiment de droite étaient égaux. Les gouverneurs des régiments d'avant et de garde étaient considérés comme « non inférieurs » au gouverneur du régiment de droite. Les commandants du régiment de main gauche n'étaient pas inférieurs aux premiers commandants des régiments d'avant et de garde, mais inférieurs au premier commandant de main droite ; le deuxième gouverneur du régiment de main gauche se tenait en dessous du deuxième gouverneur du régiment de main droite de TsGADA, rukop. département, n° 109/154, l. 182 ; N° 113/160, p. 23-24 ; N° 395/847, p. 245-247.
Cela signifie que tous les gouverneurs des autres régiments étaient subordonnés au premier gouverneur d'un grand régiment (le commandant de l'armée). Les commandants des quatre autres régiments étaient égaux les uns aux autres et égaux au deuxième commandant du grand régiment. L'exception était le commandant du régiment de gauche, qui se tenait en dessous du commandant du régiment de droite. Cette subordination était apparemment stipulée parce qu'en fait les régiments de droite et de gauche (flancs) occupaient la même place dans l'armée. La subordination des premiers gouverneurs de régiment correspondait à la subordination des seconds, etc., gouverneurs, et au sein de l'administration centrale de l'État, Rukop. département, n° 109/154, l. 182 ; N° 113/160, p. 23-24 ; N° 395/847, p. 245 à 247 de chaque régiment étaient subordonnés au premier gouverneur, au deuxième, au troisième gouverneur, etc.
La position officielle des commandants de régiment, établie par le verdict de 1550, existait jusqu'au milieu du XVIIe siècle, c'est-à-dire jusqu'à l'effondrement de l'ancienne organisation régimentaire de l'armée. Le verdict a déterminé les relations entre les commandants de régiment, simplifié et amélioré la direction de l'armée et réduit les conflits locaux. Malgré les avantages évidents de la nouvelle procédure de nomination des commandants de l'armée, cette procédure fut mal absorbée par les boyards arrogants. Le localisme a continué d'exister et le gouvernement a dû confirmer à plusieurs reprises le verdict de 1550.
La prochaine étape franchie par le gouvernement d’Ivan le Terrible pour organiser une milice locale fut la formation des « mille élus ».
Le 1er octobre 1550, le roi et les boyards ont rendu un verdict sur l'attribution de terres à 1 000 enfants boyardsAAE (Actes de l'expédition archéologique), vol. 1, n° 225 ; Le millième livre de 1550, préparé pour l'impression par A. A. Zimin, M. - L., 1950.
Le verdict prévoyait le "infliction" de 1 000 personnes dans la région de Moscou, Dmitrov, Ruza, Zvenigorod, dans des quartiers et d'autres villages de Moscou situés à 60-70 milles de Moscou. Ces enfants boyards étaient divisés en trois articles et recevaient des successions : le premier article était de 200, le deuxième de 150 et le troisième de 100. Au total, selon le verdict, 1 078 personnes ont été « placées » dans les environs de Moscou et 118 200 quarters de terrain ont été distribués en propriété locale.
Ce «mille élu» a été inclus dans un «Livre des mille» spécial et a marqué le début du service des enfants boyards selon la «liste de Moscou». Pour les enfants des boyards, le service par milliers était héréditaire. Pour de nombreux enfants boyards, entrer dans le « mille » signifiait une promotion importante, un rapprochement avec la cour royale.
Les «milliers élus» comprenaient de nombreux représentants des familles princières et boyards les plus nobles N. Myatlev, Les Milliers et la noblesse moscovite du XVIe siècle, Orel, 1912. Le recrutement des princes au service était d'une grande importance politique. Recevant des domaines avec l'obligation d'être prêts « aux dépêches » pour occuper divers postes dans l'armée et la fonction publique, les descendants des princes apanages quittèrent leurs domaines familiaux pour s'installer dans des domaines près de Moscou, où ils reçurent l'ordre de vivre en permanence. Ainsi, AAE (Actes de l'expédition archéologique), vol. 1, n° 225 ; Le millième livre de 1550, préparé pour l'impression par A. A. Zimin, M. - L., 1950. Les princes affluèrent à Moscou, devinrent de nobles propriétaires terriens et perdirent le contact avec les endroits où ils possédaient des terres apanages héréditaires en tant que descendants de princes apanages.
La division en trois articles ne dura pas longtemps. Par décret de 1587, la même taille de datchas locales près de Moscou a été établie pour tous les nobles de Moscou à 100 quarters par champ (150 dessiatines dans trois champs). Ce décret fut repris dans son intégralité dans le Code de 1649.
Sources de la seconde moitié du XVIe siècle. (classements et chroniques) montrent que les milliers d'officiers, qui étaient obligés de toujours « être prêts à être envoyés », passaient la plupart de leur temps en dehors de Moscou, principalement au service militaire. En temps de paix, ils étaient envoyés comme gouverneurs de ville ou chefs de siège dans les villes frontalières, chargés de patrouiller dans les villes et de construire des villes et des fortifications frontalières.
Pendant les hostilités, un nombre important de milliers de personnes sont devenues commandants de régiment, chefs de centaines, streltsy, cosaques, états-majors, convois, tenues, etc. Plusieurs milliers de personnes faisaient partie de l'état-major du régiment « souverain » et de la suite du tsar. Des milliers de personnes étaient envoyées en tête des troupes partant en campagne comme cantonnements ; elles surveillaient également l'état des routes, des ponts et des transports. Grâce à eux, en temps de paix et de guerre, les relations étaient entretenues avec l'armée et les gouverneurs des villes.
Des milliers de personnes se tenaient à la tête des ordres, étaient gouverneurs et volosts. Ils nommèrent des capitaines de milliers et de tiuns, des maires, envoyèrent pour un inventaire, un arpentage et une patrouille des terres et un recensement de la population fiscale, envoyés comme ambassadeurs et messagers dans d'autres États, etc.
La création du millier « élu » fut le début de la formation d'un nouveau groupe de noblesse urbaine ; des nobles élus et des enfants boyards ou simplement « choix » apparurent. Les nobles élus et les enfants boyards reçurent une reconnaissance officielle à partir de 1550. De la noblesse élue à la cour royale, une catégorie particulière de militaires a émergé sous le nom de « locataires ».
Les milliers de personnes n'ont pas perdu leurs anciens domaines et domaines et ont maintenu des contacts avec la noblesse du district. Un domaine près de Moscou fut donné au « locataire » à titre d'aide, puisqu'il était obligé de se trouver à Moscou, loin de ses propriétés foncières. Faire partie noblesse du quartier, les nobles élus (des milliers) étaient dénombrés au XVIe siècle. (57) N. Myatlev, Les milliers et la noblesse moscovite du XVIe siècle, Orel, 1912. Cependant, pas à la noblesse provinciale, mais à la noblesse métropolitaine V. O. Klyuchevsky, Composition de la représentation aux conseils de zemstvo Rus antique, « Pensée russe », n° 1, 1890, p. Ils sont devenus partie intégrante de la cour du souverain et ont été inclus dans ce qu'on appelle le cahier de cour, compilé, comme l'ont établi les recherches de A. A. Zimin, en 1551. Le millième livre de 1550 et le cahier de cour des années cinquante du XVIe siècle, M. - L., 1950, p.
Les nobles élus et les enfants boyards renforcèrent la noblesse métropolitaine de Moscou et constituèrent les cadres à partir desquels furent ensuite formés les militaires, selon la terminologie du XVIIe siècle, la « liste de Moscou » ou « rang de Moscou ».
L'éducation des mille élus était d'une grande importance politique. Les descendants de la noblesse bien née étaient égaux en position officielle aux nobles propriétaires fonciers et aux enfants des boyards. Les liens du gouvernement avec les nobles locaux et les enfants boyards, qui constituaient l'essentiel de la milice locale, se sont élargis et renforcés. Des cadres de militaires sont apparus sur lesquels l'autocratie pouvait s'appuyer.
Avec les archers « élus » (de Moscou), les mille officiers constituaient la force armée et la garde la plus proche du tsar.
Le verdict de 1550 marqua le début de la réorganisation du service des domaines et domaines, qui reçut sa création définitive dans le « Code de Service » de 1556.
En 1556, un verdict fut rendu sur l'abolition des nourrissages et sur le service du PSRL, vol XIII, pp. 268-269 ; tome XX, p. Chroniqueur russe, partie V, Saint-Pétersbourg, 1792, pp. 122-127 ; Khitrovo N.P., Monuments législatifs des XVIe et XVIIe siècles, p. 169, selon lesquels une réforme majeure de la milice noble a été menée.
Le verdict a tout d’abord souligné les énormes méfaits de l’alimentation. Les princes, les boyards et les enfants des boyards, qui siégeaient dans les villes et les volosts en tant que gouverneurs et volosts, « créèrent de nombreuses villes et volosts vides... et commettèrent de nombreuses mauvaises actions contre eux... »
À cet égard, le système d'alimentation a été aboli et la « nourriture » du gouverneur a été remplacée par une collecte monétaire spéciale de l'État - la « récompense alimentaire ». Le remboursement allait au Trésor et constituait l'une des principales sources de revenus de l'État. L’introduction du système de récupération a apporté des changements majeurs au système de l’appareil d’État. Des organismes financiers spéciaux de l'État ont été créés - « quartiers » (quatre) V. O. Klyuchevsky, Composition de la représentation aux conseils de zemstvo de l'ancienne Rus', « Pensée russe », n° 1, 1890, p.
Tous ces événements ont eu d'importantes conséquences politiques et économiques. L'abolition de l'alimentation et la liquidation du bureau du gouverneur ont conduit au fait que d'énormes fonds collectés par les boyards auprès de la population sous forme d'aliments du gouverneur ont commencé à affluer dans le trésor public. Ainsi, les boyards sont devenus économiquement et politiquement plus faibles et les bénéfices de la Fed se sont transformés en une source de financement pour la noblesse. Les revenus en espèces sous forme de récompense ont permis au gouvernement d'attribuer aux nobles et aux enfants boyards un salaire en espèces permanent pour leur service. L'abolition des tétées a été réalisée dans l'intérêt de la noblesse.
Le verdict de 1556 résolut également la question du service des nobles et des enfants des boyards. Cette partie de la phrase était appelée « Code de service ».
Au cœur du verdict se trouve la décision d’établir un service à partir du terrain. Dans les fiefs et les domaines, les propriétaires devaient accomplir un « service stipulé ». De cent quartiers (150 dessiatines dans trois champs) de « bonnes terres agréables », un homme fut envoyé à cheval et en armure complète, et pour un long voyage - avec deux chevaux. Pour le service rendu aux propriétaires fonciers et aux propriétaires patrimoniaux (à l'exception de la propriété foncière), une récompense était établie sous la forme d'un salaire permanent en espèces. Des salaires étaient également versés aux personnes amenées avec eux par les propriétaires fonciers et patrimoniaux. Les salaires des nobles et des enfants boyards qui emmenaient avec eux des personnes dépassant le nombre fixé par la sentence ont été augmentés.
Si le propriétaire foncier ou patrimonial n'était pas en service, il payait de l'argent pour le nombre de personnes qu'il était obligé de fournir en fonction de la taille de son domaine foncier.
Le Code de 1556 a établi la norme du service militaire à partir du territoire ; un domaine de 100 quartiers fournissait un guerrier armé à cheval. Le Code égalisait le service des domaines et des domaines ; le service de ces derniers devenait aussi obligatoire que celui des terres seigneuriales. Cela signifiait que tous les seigneurs patrimoniaux qui avaient auparavant servi des seigneurs féodaux individuels devaient accomplir un service public. Le Code a suscité l'intérêt des propriétaires fonciers et des propriétaires patrimoniaux pour le service et a conduit à une augmentation du nombre de milices nobles en attirant de nouveaux propriétaires fonciers au service. De manière générale, le Code a amélioré le recrutement des troupes.
Outre les réformes purement militaires indiquées de la milice noble, les préoccupations du gouvernement concernant l'amélioration du Livre des Mille légal de 1550 et du Carnet de Cour des années cinquante du XVIe siècle, M.-L., 1950, p. La situation des nobles et des enfants boyards était exprimée en général par un certain nombre d'autres actes législatifs.
Les propriétaires fonciers recevaient du tsar lui-même le droit de faire juger leurs affaires, sauf pour « meurtre, vol et vol », directement du tsar lui-même ; Le pouvoir judiciaire sur les paysans vivant sur ses terres était concentré entre les mains du propriétaire foncier et, enfin, il était interdit de transformer les enfants des boyards (à l'exception de ceux qui étaient inaptes au service) en esclaves, ce qui était censé conduire à la préservation des cadres militaires.
En plus du « Code de service » de 1556, le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour alléger et éliminer la dette des propriétaires fonciers.
Enfin, une réforme majeure du gouvernement local, menée au milieu des années 50, a transféré le pouvoir local des mains des cercles princiers-boyards (gouverneurs) aux propriétaires fonciers locaux, qui étaient sous le contrôle de l'appareil d'État central.
En général, toutes les réformes du milieu du XVIe siècle. avait un caractère noble prononcé et reflétait la croissance de la noblesse en tant que force politique, économique et militaire fiable dans un État centralisé.
Chapitre 2. Oprichnina
La création de l’oprichnina devrait également figurer parmi les réformes des forces armées de l’État russe.
Toutes les réformes des années 50, visant à améliorer la situation des enfants nobles et boyards et à rationaliser leur service sur les terres locales et patrimoniales, n'ont toujours pas conduit à des changements significatifs dans la situation existante. Après les réformes, la plupart des terres sont restées entre les mains des boyards, car les réformes elles-mêmes ont été réalisées par les boyards. Insatisfaite du règne des boyards, la noblesse souhaitait disposer d'un pouvoir royal fort, capable de satisfaire les besoins de service du peuple.
À leur tour, les boyards n'étaient pas satisfaits de la noble politique d'Ivan le Terrible et de ses mesures visant à renforcer l'autocratie. Les boyards étaient conscients de la nécessité de renforcer le pouvoir centralisé. Mais en même temps, les grands seigneurs féodaux cherchaient à participer au gouvernement. Voulant préserver leurs anciens privilèges féodaux, les boyards interférèrent avec la mise en œuvre des réformes. Dotés de terres et disposant de nombreux serviteurs armés, les boyards pouvaient maintenir leurs paysans dans l'obéissance sans PSRL, vol XIII, pp. 268-269 ; tome XX, p. Chroniqueur russe, partie V, Saint-Pétersbourg, 1792, pp. 122-127 ; Khitrovo N.P., Monuments législatifs des XVIe et XVIIe siècles, p. 169 assistance au pouvoir d'État centralisé. Les boyards avaient moins besoin d'un pouvoir royal fort que les nobles et les enfants boyards.
Les princes et les boyards tentèrent de préserver leurs droits féodaux dans les conditions d'un État centralisé renforcé et de limiter le pouvoir royal. Lorsqu'en 1553 Ivan le Terrible tomba gravement malade et que la question se posa de son successeur, de nombreux boyards refusèrent de prêter allégeance au jeune fils d'Ivan le Terrible, Dimitri, préférant voir le prince apanage Vladimir Andreevich Staritsky, qui était plus proche d'eux, sur le trône royal. Vladimir Staritsky et sa mère ont préparé les forces armées en cas de coup d'État de palais : ils ont rassemblé leurs enfants boyards et leur ont distribué des salaires, et ont secrètement consulté de nombreux princes, boyards et enfants boyards. Certains boyards et le prince Staritsky ont prêté serment presque de force.
Ces événements montrèrent à Ivan le Terrible qu'il ne pouvait pas compter sur les princes et les boyards dans ses activités. Parmi les boyards qui rêvaient de restaurer leur indépendance perdue, des projets de protestations actives mûrissaient.
Dans la lutte contre le pouvoir tsariste croissant, les princes et les boyards ont tenté d'utiliser une relique de la fragmentation féodale : le droit de départ. Au début de son règne, Ivan le Terrible s'est battu à l'ancienne contre les départs de princes et de boyards : il a prêté serment aux personnes soupçonnées d'avoir l'intention de « partir ». Mais malgré la responsabilité mutuelle, les boyards se sont enfuis hors de l'État.
Au printemps 1564, pendant la guerre de Livonie, l'un des principaux confidents d'Ivan le Terrible, qui jouissait d'une grande confiance en lui, le prince A. M. Kurbsky, passa du côté de l'ennemi. Il entra en relation avec le commandement lituanien et s'enfuit vers le camp ennemi avec quelques nobles et enfants boyards. La trahison de Kourbski constituait un défi ouvert au tsar et aux nouveaux ordres de l'État centralisé et avait une signification politique majeure. Par la suite, dans une correspondance avec Ivan le Terrible, Kurbsky, indiquant son origine des Contes du Prince. Kourbsky, Saint-Pétersbourg, 1842, pp. 231-233, essaya de justifier son action par le droit féodal des princes à partir.
Parallèlement à la trahison ouverte, il y a eu des faits de comportement criminel de la part d'autres boyards - le voïvode. Il s'agit de liens avec les boyards qui vivaient sur le territoire de la zemshchina (une partie de l'État confiée à la direction de la Douma des boyards). ) sur le théâtre de la guerre. En janvier 1564, l'armée russe subit une lourde défaite sur le fleuve. Ule près d’Orsha en raison de la surveillance du gouverneur. Dans le même temps, de nombreuses « incorrections et contrevérités » du prince Vladimir Staritsky ont été révélées. Pour couronner le tout, à l'automne 1564, le Khan de Crimée, soudoyé par le gouvernement lituano-polonais, attaqua la Rus'. À l'intensification de la lutte des boyards réactionnaires, qui avaient emprunté la voie de la trahison directe, Ivan le Terrible a répondu par une mesure extraordinaire : la création de l'oprichnina. Ivam le Terrible commença à former des détachements spéciaux de personnes (oprichniki), sur lesquels il pouvait compter dans sa lutte contre les boyards. Au début, 1 000 personnes étaient sélectionnées parmi les nobles et les enfants boyards, puis ce chiffre est passé à 6 000. Par la suite, l'armée oprichnina se composait (avec le peuple boyard) de 15 à 20 000 cavaliers, sans compter les archers oprichnina et les cosaques, les dont le nombre est inconnu.
Ivan le Terrible constituait l'oprichnina à partir de petits militaires. Avant d'entrer dans l'oprichnina, une commission spéciale a découvert liens familiaux candidats. Les personnes inscrites sur la liste des oprichnina avaient juré de n'avoir aucune relation avec aucun des zemstvos, même avec leurs proches. Le devoir des gardes était de protéger le pouvoir royal. Derrière l'armée oprichnina se tenaient les larges masses de la noblesse et des citadins de la ville. Tous deux souhaitaient renforcer le pouvoir royal unifié et soutenaient les activités d'Ivan le Terrible.
L'armée oprichnina a pris participation directe dans les opérations militaires dans le sud et frontières occidentales.
Déjà en 1565, les gouverneurs de l'oprichnina furent envoyés à Volkhov, et en 1567, les oprichniki furent également envoyés à la frontière sud avec les gouverneurs. Dans le cadre du processus d'expansion et de renforcement de l'oprichnina, l'armée de l'oprichnina a été séparée des régiments de zemstvo. En 1568, lorsque les régiments de zemstvo furent retirés vers la frontière ouest pour une campagne en Livonie, seule l'armée oprichnina gardait la frontière sud. Trois régiments d'oprichnina (grands, avancés et gardes) avec leurs gouverneurs étaient stationnés à Mtsensk, trois régiments à Kalouga. Lorsque l'ennemi est apparu, les régiments ont reçu l'ordre de converger et de s'aligner : un grand régiment avec un grand, un avancé avec un avancé, etc. Cela fait référence au lien avec les boyards qui vivaient sur le territoire de la zemshchina (partie de l'État confiée au contrôle de la Boyar Duma).
L'année suivante, la protection de la frontière sud fut assurée simultanément par les régiments de zemstvo et d'oprichnina, avec cinq régiments de zemstvo stationnés à Serpoukhov, Kolomna et Kashira, et cinq régiments d'oprichnina étaient situés à Kaluga (grand, avancé et garde) et Rzhev ( régiments de droite et de gauche).
En 1570, les cinq régiments d'oprichnina étaient stationnés à Tarusa et un gouverneur de l'oprichnina reçut l'ordre d'être à Kaluga. L'enregistrement militaire (catégorie « sur le terrain et sur le rivage ») prévoyait des actions conjointes des régiments de zemstvo et d'oprichnina en cas de danger militaire, et un grand régiment de zemstvo devait s'unir à un grand régiment d'oprichnina, etc., c'est-à-dire selon à la règle généralement acceptée de l'union des régiments DRV (Vivliofika russe antique), partie XIII, pp. 397, 400, 403, 412, 415 ; TsGADA, artisanat. Département, n° 112/158, p. 289-292, 354-355 ; N° 113/160, p. 219, 222.
En 1571, cinq régiments d'oprichnina avec leurs gouverneurs étaient stationnés à Tarusa, et à Kaluga il y avait des gouverneurs de l'oprichnina. Après 1571, les régiments d'oprichnina disparurent des tableaux militaires à la frontière sud.
L'armée oprichnina a également participé à la guerre de Livonie. Ainsi, pendant le siège de Revel, selon le chroniqueur Ryussov, « une forte armée de Russes, appelés gardes, s'est approchée de la ville ». Lors de la campagne de 1577, l'armée était composée de 1 280 souverains (oprichnina) et de 5 190 archers zemstvo du TsGADA, rukop. département, n° 112/158, p. 354-355.
Il s'agissait d'une armée entièrement prête au combat, gardant les frontières de l'État et participant aux opérations militaires aux côtés des régiments de zemstvo. L'armée d'oprichnina était incluse dans les listes d'armes combinées (grades) de la même manière que les détachements de zemstvo, était divisée en les mêmes régiments que l'ensemble de l'armée russe, avait un gouverneur à la tête des régiments, les régiments unis les uns aux autres et avec les régiments de zemstvo selon les règles en vigueur, etc.
Des institutions spéciales ont été créées pour gérer les affaires militaires de l'oprichnina. L'émergence de tels organes directeurs spéciaux remonte à 1565, lorsqu'Ivan le Terrible ordonna à ses boyards et à ses nobles de construire des cours et des huttes dans la rue Aleksandrovskaya Sloboda. Plus tard, l'Ordre de décharge de l'oprichnina est devenu le chef de tout le département ; Parallèlement, il existait également une catégorie « Zemstvo ». Les fonctions de la collection Sinbirsky, M., 1845, p. 22 de la décharge Oprichnina étaient similaires aux fonctions de l'ordre de décharge dans la Zemshchina.
Après le changement de nom de l'oprichnina en « chantier », l'ordre de renvoi de l'oprichnina est devenu un « ordre de chantier ». La décharge de chantier existait également dans la première moitié des années 80, lorsque la décharge de Zemstvo est évoquée. {66} . Cela signifie que la division du département en deux ordres a continué à exister et a probablement pris fin avec la mort d'Ivan le Terrible.
Avec l'émergence de l'oprichnina, l'État russe a été divisé en deux parties : le territoire de l'État (zemshchina) et l'oprichnina, c'est-à-dire les terres qui appartenaient personnellement au tsar (du mot « oprich », c'est-à-dire spécialement). La division de l'État russe en oprichnina et zemshchina a porté un coup dur à la base même du pouvoir économique des boyards : les fiefs ancestraux. Dans le même temps, une confiscation massive des terres des boyards est réalisée en faveur des nobles oprichniki. Les princes et les boyards avaient le droit de recevoir des terres ailleurs, ce qui n'était en fait pas toujours réalisé, et les nouvelles terres étaient loin d'être équivalentes aux précédentes. Coupés de leurs foyers, les princes et les boyards des nouvelles possessions n'avaient plus avec la population des liens aussi forts que dans les domaines héréditaires.
En détruisant la propriété foncière des boyards princiers, Ivan le Terrible a privé les grands seigneurs féodaux de leur ancien signification politique et créa un cadre de petits propriétaires terriens entièrement dépendants du pouvoir royal et prêts à le soutenir de toutes les manières possibles.
S'appuyant sur les gardes et les boyards qui lui obéissaient, Ivan le Terrible emmena comté par comté dans l'opritchnina et « faisait le tri parmi les petites gens ». Tout d'abord, les grands propriétaires fonciers - princes et boyards - ont été expulsés vers la périphérie de l'État ou détruits ; leurs serviteurs suivaient leur maître ou entraient au service du gouvernement. Les grands domaines étaient divisés en petites parts, qui allaient au domaine des enfants des boyards - les gardes. Aux grands propriétaires fonciers ont succédé les petits propriétaires fonciers : ils ont également été emmenés dans de nouveaux endroits, privés d'anciens domaines et domaines, et à leur place ont été plantés de nouvelles personnes, plus fiables pour l'oprichnina.
Une conséquence importante de la destruction de la propriété foncière des boyards fut les changements intervenus dans l'organisation de l'armée. De nombreux détachements du DRV (Vivliofika russe antique) ont disparu avec l'oprichnina, partie XIII, pp. 397, 400, 403, 412, 415 ; TsGADA, artisanat. département, n° 112/158, p. 289-292, 354-355 ; N° 113/160, p. 219, 222 serviteurs armés, avec lesquels les princes entraient en service, toutes les autres coutumes et libertés apanages dans le domaine des relations officielles s'éteignirent également. Les militaires des particuliers, passant au service public, étaient placés dans la dépendance directe du tsar.
Au début des années 70 du 16ème siècle. L'oprichnina a rempli son rôle principal : la propriété foncière princière des boyards a été détruite et les grands seigneurs féodaux les plus opposés ont été exterminés. Le raid dévastateur du Khan de Crimée en 1571 sur Moscou a montré que la séparation de l'armée à la frontière sud en zemstvo et oprichnaya avait un impact négatif sur la protection des frontières et que l'existence indépendante de l'armée oprichnina n'était pas justifiée. En 1572, l'oprichnina fut officiellement abolie, mais continua d'exister, appelée « tribunal », jusqu'à la fin des années 70, lorsque l'État tout entier fut à nouveau unifié sous le contrôle général de Grozny.
Oprichnina a été l'une des étapes de la création et du renforcement d'un État centralisé unique. Il lui fallait déraciner tous les vestiges de la fragmentation féodale, rendre impossible le retour à celle-ci et assurer ainsi l'unité du pays. Ce problème était particulièrement aigu au milieu des années 60, pendant la guerre de Livonie, qui a nécessité l'effort de toutes les forces armées de l'État. Le manque d'unité et de subordination dans les affaires militaires a eu un impact négatif sur le succès des actions. Pour éliminer ces défauts et les raisons qui les ont provoqués, l'oprichnina a été créée.
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L’État russe ancien, avec son centre à Kiev, est apparu à la fin du IXe siècle. Pour protéger le pays de agression extérieure et solutions tâches internes des forces armées étaient nécessaires. Le processus de création d'un système militaire Russie kiévienne peut être considérée comme une transformation militaire majeure, à la suite de laquelle il y a eu une transition d'une organisation armée clanique, couvrant l'ensemble de la population masculine du clan et de la tribu, à des formations militaires spéciales. Selon des sources chroniques et des études de classiques de l'histoire russe, ils sont connus sous le nom de « druzhina », « armée », « régiment », etc.
Selon N.M. Karamzine, les Varègues étaient les mentors de nos ancêtres dans l’art de la guerre. Les Slaves combattaient en formation, autour de leurs bannières ou bannières, en rangs serrés, au son des trompettes militaires, ils avaient de la cavalerie, la leur et celle embauchée, et des détachements de gardes ;
Le prince de Kiev disposait d'une organisation militaire druzhina. Elle remplissait non seulement des fonctions militaires, mais aussi administratives, jouant souvent le rôle d'une sorte de conseil sous la direction du prince. La structure de l'armée et son administration étaient les suivantes : « Le prince était le chef de l'armée sur l'eau et sur terre ; sous ses ordres se trouvaient des commandants, des capitaines de milliers, des centurions et des dizaines. L'escouade du prince était composée de chevaliers et de boyards expérimentés. (c'était l'équipe senior), qui l'a maintenu en vie et a servi d'exemple de courage aux autres. nom commun bien sûr, parfois des jeunes soldats sélectionnés, des Jeunes, des Gridni, qui servaient sous les ordres du prince... Les principaux voïvodes avaient aussi leurs propres jeunes... Les Varègues, jusqu'à l'époque des Iaroslavs, constituaient une armée spéciale en Russie, ils et les Gridni ou Swordsmen prenaient des salaires sur le trésor, d'autres ne participaient qu'à la production.
L'escouade junior est, en règle générale, composée de soldats ordinaires recrutés parmi des personnes libres. En temps de paix, les jeunes guerriers jouaient souvent le rôle de serviteurs à la cour du prince et exécutaient ses missions individuelles.
L'escouade princière était un système militaire permanent. Pour des raisons politiques, l'armée d'escadron n'était pas très nombreuse. Par conséquent, si nécessaire, il était complété par des troupes de milice. Le nombre total d'escouades princières et boyardes, de milices populaires et de détachements de mercenaires atteignait 40 000 à 50 000 personnes. En 968, le prince Sviatoslav conduisit plus de 60 000 soldats en Bulgarie contre les Byzantins.
Les forces armées de la Russie étaient divisées en infanterie et cavalerie. La force principale Pendant longtemps, il resta l'infanterie, divisée en légère et lourde. Le rôle de la cavalerie s'est fortement accru à partir de la fin du Xe siècle, en raison de la nécessité de combattre les nomades.
L'armement des soldats russes consistait en une épée à double tranchant avec une lame lourde et longue, une lance, une hache, une lance, une masse, une ceinture et un arc. Les soldats russes disposaient d’armes défensives supérieures à l’époque. Cela s'appelait armure, et un peu plus tard - armure. Il s'agit de casques (ou casques) dotés d'une maille en cotte de mailles, d'une cotte de mailles et de grands boucliers en forme de larme, généralement rouges.
Ainsi, le système militaire de la Russie kiévienne était assez économique et optimal pour le mode de production féodal. Son efficacité était assurée par le fait qu’elle s’appuyait sur une armée professionnelle permanente, renforcée si nécessaire par des milices. La conscription militaire existait indépendamment de la propriété foncière.
Grâce à leur organisation militaire, les princes de Kiev ont pu défendre leur indépendance dans la lutte contre Byzance, étendre le territoire de l'État, vaincre les hordes de nomades des steppes et offrir au peuple les conditions et les opportunités d'un développement indépendant.
Au cours de la période de fragmentation féodale de la Russie, qui a duré trois siècles, l'État autrefois puissant s'est effondré en plusieurs dizaines de principautés indépendantes et des terres. Chaque principauté avait ses propres forces armées. Les escouades princières restent le noyau permanent de l'armée. Mais ils étaient relativement peu nombreux et comptaient généralement plusieurs centaines de guerriers. Comme auparavant, dans les forces raréfiées des principautés russes, une place particulière appartenait à la milice populaire. Dans certaines principautés, il atteignait 10 à 30 000 personnes.
Dans des conditions de conflits internes sans fin, un système de défense unique, comme ce fut le cas à l'époque de la Russie kiévienne, a été remplacé par la défense de chaque principauté séparément. Cela a prédéterminé la capture des principautés russes dispersées par les conquérants mongols-tatars.
Le processus d'unification des terres russes autour de Moscou en un seul État centralisé et la lutte en cours pour la libération de la Russie du joug mongol-tatare se sont accompagnés de la concentration des forces militaires entre les mains des grands-ducs de Moscou. Ce processus a naturellement conduit à des transformations militaires radicales. À la fin du XIVe siècle, Moscou possédait l'armée la plus puissante par rapport aux autres principautés. Il était basé sur la « cour » grand-ducale (comme on commençait à appeler l'escouade princière), les régiments municipaux de Moscou et d'autres villes. L'armée de Moscou a été reconstituée par des détachements de princes et de boyards d'autres principautés russes, ainsi que par des détachements de seigneurs féodaux lituaniens et tatars qui sont allés servir Moscou.
Dans la lutte contre la Horde d'Or et l'Ordre lituanien, les armes et les tactiques ont été améliorées et la structure des troupes russes a été modifiée. De nouveaux types d'armes blanches apparaissent : haches, fléaux, masses. Les arcs étaient largement utilisés. DANS fin du 14ème siècle V. Les armes à feu sont apparues en Russie. Une nouvelle branche de l'armée est en train d'être créée : l'artillerie, appelée « tenue ».
Les régiments sont devenus les principales unités organisationnelles et tactiques. Ils réunissaient des détachements militaires de grands seigneurs féodaux et des troupes à pied des villes et des villages. Les régiments étaient divisés en milliers, centaines et dizaines. Une catégorie de service cosaque est apparue, servant dans les villes, aux postes frontières et aux abatis.
Fin XVe – début XVIe siècle. L'unification des terres russes autour de Moscou était achevée. Un État russe unifié a émergé. Cela a créé des conditions plus favorables au renforcement de sa puissance militaire. Au 16ème siècle La Russie connaît actuellement plusieurs réformes militaires majeures. La plus importante fut la réforme militaire d’Ivan IV (le Terrible).
Ivan IV Vasilyevich le Terrible (1530-1584) - Grand-duc de « Toute la Russie » à partir de 1533, premier tsar russe à partir de 1547, fils de Vasily III. En tant que commandant, il se distinguait par le courage de ses plans stratégiques et sa détermination ; il dirigea personnellement les troupes lors des campagnes de Kazan (1545-1952), de la campagne contre Polotsk et de la guerre de Livonie (1558-1983).
La période de réforme militaire couvrait la période de 1550 à 1571. Les principales raisons de la réforme étaient :
Nouvelles tâches politiques de l'État ;
L'émergence de nouveaux types d'armes ;
Considérations économiques ;
Le but de cette réforme était de renforcer l'État centralisé.
D'abord. Création d'un système local de recrutement des troupes. Les petits seigneurs féodaux (nobles, enfants de boyards, etc.), les gens de cour du Grand-Duc recevaient de lui des parcelles domaniales. Pour cela, ils étaient obligés d'accomplir leur service militaire. Le seigneur féodal qui habitait son domaine était obligé, au premier appel du Grand-Duc, de se présenter au service militaire « à cheval, à la mode et armé ». En temps de paix, le financement de l'armée s'effectuait aux dépens des revenus du seigneur féodal, en temps de guerre - aux dépens du trésor public.
Deuxième. Ivan IV limite le localisme. Conformément à sa décision lors de sa nomination à poste de commandement les mérites militaires commencent à être pris en compte, et pas seulement la noblesse de la famille.
Troisième. L'ordre de subordination dans l'armée a été déterminé et des mesures ont été prises pour rationaliser le service militaire. Le principal document qui a légiféré dans ces domaines et dans d’autres domaines de réforme était le « Code de service » (1556).
Les normes de service dépendaient de la superficie du terrain. Le seigneur féodal laïc équestre était obligé de déployer un guerrier à cheval entièrement équipé pour 50 acres de terre. Le service militaire des nobles était héréditaire et permanent, à partir de l'âge de 15 ans, et des listes d'enregistrement militaire des militaires étaient établies et des examens militaires périodiques étaient organisés. Un noble qui ne se présentait pas au service était soumis à des châtiments corporels, perdait ses biens et souvent sa vie elle-même.
Au cours de la réforme, les premiers documents d'État ont été préparés pour déterminer l'ordre de service. En 1571, sous la direction du gouverneur, le prince N.I. Vorotynsky, la première charte en Russie fut élaborée : « La sentence des boyards sur le service des villages et des gardes ». Plus tard, en 1621, un grand théoricien militaire, l'employé O. Mikhailov, rédigea la « Charte de l'armée, des canons et d'autres questions liées à la science militaire ». Il résume l'expérience des opérations de combat des armées russes et d'Europe occidentale dans divers types de combat.
Quatrième. Création d'une armée nationale.
Cinquième. Création permanente unités militaires- Régiments Streltsy. La première mention d'eux remonte à la campagne contre Kazan en 1552.
L'armée était initialement divisée en « articles » (ordres) de 500 archers. L'article en comprenait des centaines, cinquante, des dizaines. L'armée était recrutée parmi les citadins contribuables, puis parmi les familles Streltsy et les gens « libres ».
L'État, représenté par le tsar-autocrate, contrôlait l'armée par le biais des ordres de décharge, de Streletsky, d'armes, de l'ordre de collecte des céréales Streltsy, de l'ordre de distribution d'argent, dirigés par les gouverneurs.
L'armée comprenait des archers :
des étriers qui gardaient la cour royale et accompagnaient le souverain lors des voyages ;
Moscou, servant dans les ordres de la capitale ;
des policiers qui servaient dans les garnisons d'autres villes, principalement aux frontières sud et ouest (en plus des archers, ils comprenaient des artilleurs, des charpentiers, des forgerons et des colliers cosaques de la ville).
L'uniforme était porté uniformément pour chaque commande : dans différentes commandes, l'uniforme différait par la couleur des caftans, des bottes et des chapeaux. Par exemple, les archers de l'ordre de Moscou portaient un caftan rouge avec des boutonnières cramoisies et des chapeaux gris foncé. Chaque commande avait sa propre bannière.
L'armement était composé de :
Arquebuse à main à canon lisse ;
Berdysh (une arme blanche tranchante en forme de hache avec une lame large (40-100 cm) en forme de croissant sur un long manche de plus de 2 m).
Chaque archer a reçu :
Armement, flacon de poudre à canon, plomb, poudre à canon (en temps de guerre 1 à 2 livres par personne) ;
Salaire en espèces : les archers ordinaires recevaient 4 à 7 roubles par an ;
Salaire en pain : 12 quarts chacun de seigle et d'avoine (1 quart équivaut à 96 kg) ;
Indemnité vestimentaire : chapeaux, caftans extérieurs et inférieurs prêts à l'emploi, porta-pots, bottes, gants, écharpes ;
Terrains : les archers de la ville se sont vu attribuer 4 quarts de terres arables dans un champ (1 quart - 360 brasses carrées).
Les archers vivaient dans des colonies spéciales. Ils étaient autorisés à se livrer à l'artisanat, au commerce et au jardinage, car le salaire était versé de manière irrégulière et ne garantissait pas un niveau de vie adéquat.
L'effectif total des troupes était initialement de 3 000 personnes.
Au combat, les archers agissaient dans la formation militaire « correcte ». La formation de combat était composée de plusieurs rangs ; au début de la bataille, deux rangs avancés tiraient simultanément des volées.
À la fin du règne d'Ivan le Terrible, leur nombre était de 12 mille personnes, à Moscou - 7,5 mille. Avec les archers de la ville, ils formèrent la première infanterie permanente.
Sixième. La création d'une artillerie régimentaire, l'affectation d'un « détail » (l'artillerie) à une branche indépendante de l'armée. Le premier détachement de couineurs faisait également partie de l'armée d'artillerie. L'artillerie était divisée en artillerie de forteresse, de siège et régimentaire. À la fin du siècle, il existait jusqu'à 5 000 armes différentes.
Septième. Organisation d'un système de contrôle centralisé de l'armée. À cette fin, des organes d'État spéciaux ont été créés - les « ordres » (artillerie, formation militaire, etc.). Le principal organe directeur de l’État militaire était l’ordre des grades. Il était en charge de toutes les questions de vie et de service. En temps de guerre, sur ordre du tsar, il rassemblait des troupes, répartissait les militaires entre les régiments et nommait les gouverneurs et leurs assistants.
Huitième. Organisation d'un service de garde permanent le long des frontières de l'Etat russe. Le service de garde durait du 1er avril au 1er décembre. Le verdict ordonnait aux gouverneurs de la ville et aux chefs des gardes d'envoyer des personnes formées en patrouille et prévoyait des sanctions strictes en cas de violation du devoir de garde.
La réforme militaire, menée sous le contrôle direct d'Ivan le Terrible, a produit des résultats tangibles. L'armée russe est devenue beaucoup plus organisée, la discipline a été renforcée, les compétences de combat ont augmenté et, grâce au développement de l'artillerie, en termes de puissance de feu, elle est devenue l'une des armées les plus puissantes d'Europe à cette époque.
Au XVIIe siècle, les réformes militaires d'Ivan le Terrible se sont développées davantage. Ces transformations ont été causées par plusieurs raisons, à savoir :
Réaliser l'unité non seulement politique, mais aussi économique de la Russie ;
Conception finale les systèmes de servage ;
La nécessité de disposer d’une armée permanente et fiable aux mains d’un pouvoir autocratique (qui évoluait vers l’absolutisme) ;
Longue et guerres lourdes que dirigeait la Russie au XVIIe siècle. avec la Pologne, la Suède, la Turquie, la Crimée.
Les grandes orientations de ces transformations :
D'abord. Dans les années 1930, de nouvelles formations militaires sont apparues - les soi-disant « régiments du nouveau système » ou régiments d'un système étranger. Ils ont été créés à l'image des armées d'Europe occidentale : régiments de soldats (infanterie), régiments de Reiter et de dragons (cavalerie).
Au début, ces régiments étaient dotés d'un recrutement volontaire de militaires et de militaires en cas de guerre ou de service frontalier. Mais vers le milieu du XVIIe siècle. Le gouvernement a opté pour le recrutement forcé des « gens de Datochny ». Le recrutement était basé sur une personne parmi 20 à 25 ménages de paysans ou de townships. Les « gens de Datochny » ont été recrutés pour servir à vie en temps de guerre, et en temps de paix, certains d'entre eux ont été renvoyés chez eux. En 1681, les « régiments de l'ordre nouveau » constituent la majorité unité prête au combat L'armée russe comptait plus de 90 000 personnes, tandis que la milice noble et les archers comptaient environ 66 000 personnes.
Deuxième. Introduction pour la première fois dans l'armée russe des grades d'officiers et de généraux. Les premiers généraux russes furent Shepelev, Krevkov, Kosyagov, Zmiev. Ils ont été mentionnés pour la première fois dans des documents officiels de 1667 à 1678.
Troisième. Dans les années 80 du XVIIe siècle, une réforme a été menée dont le but était de centraliser davantage le recrutement et la gestion des forces armées du pays. En 1680, un tableau des régiments est établi selon les « grades » et les grandes circonscriptions militaro-administratives. L'ensemble de la partie européenne du pays a été divisée en 9 catégories. Sur le territoire de chacun d'eux il y avait un permanent unité militaire de plusieurs « régiments du nouveau système » et régiments de fusiliers.
La même année 1680, la centralisation du gouvernement du pays est renforcée. Si auparavant le contrôle de l'armée était assuré par de nombreux ordres, il était désormais concentré en trois ordres : Razryadny, Reitarsky et Inozemny.
Au cours de la même période, on tente de créer la base des forces navales : en 1667, le navire « Eagle » est construit par des artisans hollandais pour protéger le commerce maritime dans la mer Caspienne. Pour le capitaine de ce navire, le tsar Alexeï Mikhaïlovitch a publié un décret qui constitue pratiquement la première charte navale russe.
Ainsi, les transformations militaires du XVIIe siècle. Ils ont largement jeté les bases de la création de la future armée régulière russe au début du XVIIIe siècle, sans toutefois éliminer de nombreuses lacunes dans l'organisation des forces armées russes. Leur composition reste diversifiée (« régiments du nouveau système », milices nobles, régiments streltsy). Les régiments de cavalerie noble et de streltsy n'étaient pas suffisamment prêts au combat. L'unité et la centralisation dans la gestion des forces armées n'ont pas non plus été réalisées. Tout cela, ainsi que de sérieux succès militaires, ont souvent été à l'origine d'un certain nombre d'échecs et de défaites dans la lutte contre l'ennemi.
