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Introduction

Fin XVe - début XVIe siècles. études terminées État russe. Cela s'est produit dans tournant histoire du monde. En 1453 Constantinople tomba, en 1492 l’Amérique fut découverte. C'était l'époque du Grand découvertes géographiques, le début de l'ère capitaliste dans les pays avancés d'Europe, où s'est déroulé le processus d'accumulation primitive du capital, l'industrie manufacturière est née et les principales classes ont pris forme société bourgeoise. Il y a eu des changements notables dans la vie idéologique de la société associés à l'établissement des idées de la Renaissance et des idées de l'humanisme. A la fin du 16ème siècle. La première révolution bourgeoise victorieuse en Europe commença (Pays-Bas, 1566-1609).

Formé à la fin du XVe - début du XVIe siècle. L’État russe s’est développé dans le cadre de la civilisation mondiale. Il convient toutefois de tenir compte des conditions particulières dans lesquelles cette évolution s’est produite. Le territoire de la Russie se situe dans une zone au climat fortement continental avec un été agricole court. Sols noirs fertiles champ sauvage, la région de la Volga et la Sibérie viennent de commencer à se développer. Il y a eu un processus difficile de développement de nouveaux territoires. Le pays n'avait pas accès aux mers chaudes. En l’absence de frontières naturelles, la lutte constante contre les agressions extérieures exigeait de mettre à rude épreuve toutes les ressources. Les terres de l'ouest et du sud de l'ancien Ancien État russeétaient aux mains des adversaires de la Russie. Les liens commerciaux et culturels traditionnels ont été affaiblis et rompus.

L'État russe a réussi à réaliser l'unité politique en incluant des principautés et des terres de différents niveaux de développement, qu'ils ont conservées même dans des conditions de domination de l'agriculture de subsistance et d'absence d'agriculture intensive. liens économiques, "des traces vivantes de l'ancienne autonomie". Il n’y avait pas de véritables éléments de développement bourgeois dans le pays. Ce niveau de l'économie a prédéterminé l'inévitabilité des conflits internes dans le processus de centralisation du pays.

I. Développement socio-économique

Territoire et population

Vers la fin du XVIe siècle. Le territoire de la Russie s'est agrandi presque deux fois par rapport au milieu du siècle. Il comprenait les terres des khanats de Kazan, d'Astrakhan et de Sibérie, de Bachkirie. Il y avait également un développement des terres à la périphérie sud du pays, ce qu'on appelle Wild Field, riche en terres fertiles. Des tentatives ont été faites pour atteindre la côte baltique.

Population de la Russie à la fin du XVIe siècle. comptait 9 millions de personnes. La majeure partie de la population était concentrée dans le nord-ouest et le centre du pays. Cependant, selon les historiens, même dans les terres les plus peuplées de Russie, sa densité était de 1 à 5 personnes pour 1 m². km. En Europe, à la même époque, la densité de population atteignait 10 à 30 habitants par mètre carré. km.

À la fin du règne d'Ivan IV, le territoire du pays avait été multiplié par plus de dix par rapport à ce dont son grand-père Ivan III avait hérité au milieu du XVe siècle. Il comprenait des terres riches et fertiles, mais elles devaient encore être développées. Avec l'inclusion des terres de la région de la Volga, de l'Oural et de la Sibérie occidentale, la composition multinationale de la population du pays s'est encore élargie.

Agriculture

La Russie au XVIe siècle a fait un pas en avant dans le développement socio-économique, qui était inégal selon les pays. L'économie du pays était de nature traditionnelle, basée sur la domination de l'agriculture de subsistance et des ordres féodaux.

Le domaine boyard est resté la forme dominante de l'agriculture féodale. Les plus grands étaient les domaines du Grand-Duc, du Métropolite et des monastères. Les anciens princes locaux sont devenus vassaux du souverain de toute la Russie. Leurs possessions se transformèrent en fiefs ordinaires (« préjugés des princes »).

La propriété foncière locale s'est développée, surtout dans la seconde moitié du XVIe siècle. L'État, faute de fonds pour créer une armée de mercenaires, voulant soumettre les boyards-princes patrimoniaux et princes apanages, s'est engagé dans la voie de la création d'un système successoral d'État. Par exemple, dans la région de Toula, 80 % des possessions à la fin du XVIe siècle. étaient des domaines.

La répartition des terres a conduit à cela dans la seconde moitié du XVIe siècle. La paysannerie noire (paysans vivant en communauté et payant des impôts à l'État) dans le centre du pays et dans le nord-ouest a considérablement diminué. Un nombre important de paysans de race noire ne sont restés que dans le nord du pays, en Carélie, ainsi que dans la région de la Volga et en Sibérie.

Les paysans qui vivaient sur les terres aménagées du Champ Sauvage (sur les fleuves Dniepr, Don, Moyenne et Basse Volga, Yaik) se trouvaient dans une situation particulière. Les paysans ont reçu ici des parcelles de terrain pour leur service dans la protection des frontières russes.

Vers la seconde moitié du XVIe siècle. à la périphérie sud de la Russie a commencé à prendre forme Cosaques(du mot turc « homme audacieux », « homme libre »). La croissance de l'exploitation féodale a conduit à un exode massif de paysans vers terres libres Champ sauvage. Là, ils se sont unis en communautés paramilitaires uniques ; toutes les questions les plus importantes étaient décidées dans le cercle cosaque. La stratification de la propriété a pénétré très tôt parmi les Cosaques, ce qui a provoqué une lutte entre les Cosaques les plus pauvres, les Golytba et les anciens - l'élite cosaque. Du 16ème siècle le gouvernement a utilisé les Cosaques pour transporter service frontalier. Elle approvisionnait les Cosaques en poudre à canon, en provisions et leur versait des salaires.

L’État unifié a contribué au développement des forces productives. L'agriculture sur trois champs s'est généralisée, même si l'agriculture sur brûlis n'a pas encore perdu de son importance. Formulaire principal le loyer est resté en nature. La corvée n'est pas encore très répandue. Les labours des seigneurs féodaux étaient eux-mêmes effectués par des esclaves souffrant (de la "strada" - travail agricole) et esclaves (des débiteurs qui travaillaient avec les intérêts de la dette ou qui signaient volontairement une "servitude de service").

Villes et commerce

Vers la fin du XVIe siècle. Il y avait environ 220 villes en Russie. La plus grande ville il y avait Moscou, dont la population était d'environ 100 000 habitants (à Paris et Naples à la fin du XVIe siècle, il y avait 200 000 habitants, à Londres, Venise, Amsterdam, Rome - 100 000). Les autres villes de Russie comptaient généralement entre 3 000 et 8 000 habitants. En Europe, la ville de taille moyenne du XVIe siècle. comptait 20 à 30 000 habitants.

Les villes russes les plus importantes et les plus développées du XVIe siècle. il y avait Novgorod, Vologda, Veliky Ustyug, Kazan, Yaroslavl, Sol Kamskaya, Kaluga, Nijni Novgorod, Toula, Astrakhan. Lors du développement du Champ Sauvage, Orel, Belgorod et Voronej ont été fondés ; dans le cadre de l'annexion des khanats de Kazan et d'Astrakhan - Samara et Tsaritsyne. Avec la pénétration des Russes en Sibérie, Tioumen et Tobolsk furent construites.

Enfin, en lien avec les besoins du commerce extérieur, Arkhangelsk est né.

Au 16ème siècle Il y a eu une augmentation de la production artisanale et des relations entre marchandises et monnaie dans les villes russes. La spécialisation de la production, étroitement liée à la disponibilité des matières premières locales, était alors encore de nature exclusivement naturelle et géographique. Les districts de Toula-Serpoukhov, Ustyuzhno-Zhelezopol, Novgorod-Tikhvin étaient spécialisés dans la production de métaux ; Le territoire de Novgorod-Pskov et la région de Smolensk étaient les plus grands centres de production de lin et de lin ; la production de cuir s'est développée à Yaroslavl et Kazan ; La région de Vologda a produit quantité énorme sel, etc La construction en pierre s'est répandue dans tout le pays. Les premières grandes entreprises publiques sont apparues à Moscou - l'Armurerie, le Cannon Yard et le Cloth Yard.

En ce qui concerne l’ampleur de la production artisanale, il convient de noter que la croissance quantitative de la production marchande à petite échelle n’a pas encore conduit à son évolution vers une production marchande capitaliste, comme ce fut le cas dans un certain nombre de pays avancés d’Occident. Une partie importante du territoire de la ville était occupée par des cours, des jardins, des potagers, des prairies de boyards, des églises et des monastères ; la richesse monétaire était concentrée entre leurs mains, qui était donnée à intérêt, servait à l'achat et à l'accumulation de trésors et n'était pas investie dans la production.

Aux côtés des marchands, les seigneurs féodaux laïcs et spirituels, en particulier les monastères, jouaient un rôle important dans le commerce. Le pain était importé des régions du centre et du sud vers le nord, et le cuir de la région de la Volga ; Pomorie et la Sibérie ont fourni des fourrures, du poisson, du sel, Toula et Serpoukhov ont fourni du métal, etc.

À la suite de l'expédition des Anglais Willoughby et Chancellor, milieu du 16ème siècle V. qui cherchaient un chemin vers l'Inde à travers l'océan Arctique et se retrouvèrent à l'embouchure de la Dvina du Nord, des liaisons maritimes furent établies avec l'Angleterre. Un accord préférentiel fut conclu avec les Britanniques et une société commerciale anglaise fut fondée. En 1584, la ville d'Arkhangelsk est née, mais les conditions climatiques de cette région limitaient la navigation le long de Mer Blanche et le nord de la Dvina trois à quatre mois par an. La Grande Route de la Volga, après l'annexion des khanats de la Volga (vestiges de la Horde d'Or), reliait la Russie aux pays de l'Est, d'où étaient apportés la soie, les tissus, la porcelaine, les peintures, les épices, etc. Depuis l’Europe occidentale, via Arkhangelsk, Novgorod et Smolensk, la Russie importait des armes, des tissus, des bijoux et du vin en échange de fourrures, de lin, de chanvre, de miel et de cire.

Analyse du développement socio-économique de la Russie au XVIe siècle. montre que le pays était alors dans un processus de renforcement du mode de production féodal. La croissance de la production marchande à petite échelle dans les villes et le commerce n’a pas conduit à la création de centres de développement bourgeois.

2. Politique intérieure

Des années de règne des boyards

Après la mort de Vasily III en 1533, son fils Ivan IV, âgé de trois ans, monta sur le trône grand-ducal. En fait, l'État était dirigé par sa mère, Elena, fille du prince Glinsky, originaire de Lituanie. Tant sous le règne d'Elena qu'après sa mort (1538 ; on suppose qu'elle a été empoisonnée), la lutte pour le pouvoir entre les groupes de boyards des Velsky, Shuisky et Glinsky ne s'est pas arrêtée.

Le régime des boyards a conduit à l'affaiblissement du pouvoir central et l'arbitraire des propriétaires patrimoniaux a eu de graves conséquences sur la position des masses, provoquant le mécontentement et des protestations ouvertes dans un certain nombre de villes russes.

En juin 1547, un violent incendie éclata à Moscou. L'incendie a fait rage pendant deux jours. La ville a été presque entièrement incendiée. Environ 4 000 Moscovites sont morts dans l'incendie. Ivan IV et son entourage, fuyant la fumée et le feu, se sont cachés dans le village de Vorobyovo. La cause de l'incendie a été recherchée dans les actions de personnes réelles. Des rumeurs se sont répandues selon lesquelles l'incendie était l'œuvre des Glinsky, dont les gens associaient le nom années difficiles règne des boyards.

Une réunion s'est réunie au Kremlin sur la place près de la cathédrale de l'Assomption. L'un des Glinsky a été mis en pièces par les rebelles. Les cours de leurs partisans et de leurs proches ont été incendiées et pillées. "Et puis la peur est entrée dans mon âme et le tremblement est entré dans mes os", se souviendra plus tard Ivan IV. Avec beaucoup de difficulté, le gouvernement a réussi à réprimer le soulèvement.

Des actions contre les seigneurs féodaux ont eu lieu dans les villes d'Opochka, et un peu plus tard à Pskov et Ustyug. Les contradictions de classe se reflétaient dans la propagation des hérésies. Par exemple, le serf de Théodose Kosoy, l'hérétique le plus radical de l'époque, prônait l'égalité de tous et la désobéissance aux autorités. Ses enseignements se sont répandus, notamment parmi les citadins.

Les protestations populaires ont montré que le pays avait besoin de réformes. La poursuite du développement du pays nécessitait le renforcement de l'État et la centralisation du pouvoir. Ivan IV s'est engagé sur la voie des réformes structurelles.

Rada élue

La noblesse a exprimé un intérêt particulier pour la mise en œuvre de réformes. Son idéologue d'origine était le talentueux publiciste de l'époque, le noble Ivan Semenovich Peresvetov. Il s'adressa au roi avec des messages décrivant un programme de réformes. Ces propositions de Peresvetov anticipaient largement les actions d'Ivan IV. Certains historiens croyaient même que l'auteur des pétitions était Ivan IV lui-même. Il est désormais établi qu'I.S. Peresvetov est un véritable personnage historique.

S'appuyant sur les intérêts de la noblesse, I.S. Peresvetov a fermement condamné l'arbitraire des boyards. Il voyait l'idéal du gouvernement dans un pouvoir royal fort, fondé sur la noblesse. "Un État sans orage est comme un cheval sans bride", a déclaré I. S. Peresvetov.

Vers 1549, un nouveau gouvernement est formé par des proches du jeune Ivan IV. Elle s'appelait la Rada élue - c'est ainsi qu'A. Kurbsky l'appelait à la manière polonaise dans l'un de ses écrits. La composition de la Rada élue n’est pas tout à fait claire. Il était dirigé par A.F. Adashev, issu d'un milieu riche mais pas très famille noble. Des représentants de diverses couches de la classe dirigeante ont participé aux travaux de la Rada élue. Les princes D. Kurlyatev, M. Vorotynsky, le métropolite de Moscou Macaire et le prêtre de la cathédrale de l'Annonciation du Kremlin (l'église natale des rois de Moscou) Sylvestre, greffier de l'ambassadeur Prikaz I. Viskovaty. La composition de la Rada élue semblait refléter un compromis entre les différentes couches de la classe dirigeante. La Rada élue a existé jusqu'en 1560 et a été l'organe qui a procédé aux transformations appelées réformes du milieu du XVIe siècle.

Mariage au royaume . Gouvernement central et local

En janvier 1547 Ivan IV, ayant atteint l'âge adulte, officiellement marié au royaume. La cérémonie d'acceptation du titre royal a eu lieu dans la cathédrale de l'Assomption du Kremlin. Des mains du métropolite de Moscou Macaire, qui a développé le rituel du couronnement du royaume, Ivan IV a accepté le bonnet Monomakh et d'autres insignes. pouvoir royal. L'Église semble affirmer l'origine divine du pouvoir royal, mais en même temps elle renforce son autorité. Désormais Grand-Duc le Moscovite commença à être appelé le tsar.

À l'époque où se formait un État centralisé, ainsi qu'au cours des interrègnes et des conflits internes, le rôle d'organe législatif et consultatif sous le Grand-Duc, puis sous le Tsar, était joué par Douma des boyards. Sous le règne d'Ivan IV, la composition de la Douma des boyards fut presque triplée afin d'y affaiblir le rôle de l'aristocratie boyarde.

La montée en puissance du gouvernement tsariste, le renforcement du clergé et la formation d'une puissante propriété foncière locale ont conduit à l'émergence d'un nouveau corps de la classe dirigeante - Cathédrale Zemski. Les Zemsky Sobors se réunissaient de manière irrégulière et traitaient des affaires d'État les plus importantes, principalement des questions de politique étrangère et de finances. Pendant la période sans royaume, de nouveaux rois ont été élus à Zemsky Sobors. Le premier Zemsky Sobor fut convoqué en 1549. Il décida d'élaborer un nouveau code de loi (approuvé en 1550) et formula un programme de réformes au milieu du XVIe siècle. (selon les experts, plus de 50 Zemski Sobors; Les derniers Zemsky Sobors en Russie se sont réunis dans les années 80 du XVIe siècle). Les Zemsky Sobors comprenaient la Douma des Boyards, la Cathédrale consacrée - des représentants du plus haut clergé ; De nombreuses réunions du Zemsky Sobors ont également réuni des représentants de la noblesse et des sommets de la colonie.

Même avant les réformes du milieu du XVIe siècle. certaines branches de l'administration gouvernementale de territoires individuels ont commencé à être confiées (« ordonnées », comme on l'appelait alors) aux boyards. C'est ainsi qu'apparaissent les premiers ordres-- les institutions en charge des branches du gouvernement ou des régions individuelles du pays. Au milieu du XVIe siècle. Il y avait déjà une vingtaine de commandes. Les affaires militaires étaient supervisées par le Razryadny Prikaz (responsable de l'armée locale), Pushkarsky (artillerie), Streletsky (streltsy) et l'Armurerie (arsenal). L'Ambassadeur Prikaz était chargé des affaires étrangères, le Grand Paroisse Prikaz était chargé des finances de l'État ; terres domaniales, distribué aux nobles - Ordre local ; serfs - Ordre des serfs. Il y avait des ordres qui étaient en charge de certains territoires : l'ordre du Palais sibérien gouvernait la Sibérie ; ordre du palais de Kazan - par le khanat de Kazan annexé.

À la tête de l'ordre se trouvait un boyard ou un commis - un haut fonctionnaire du gouvernement. Les ordres étaient chargés de l'administration, de la perception des impôts et des tribunaux. À mesure que les tâches de l’administration publique devenaient plus complexes, le nombre de commandes augmentait. Au moment des réformes de Pierre le Grand au début du XVIIIe siècle. il y en avait une cinquantaine. La conception du système de commande a permis de centraliser la gestion du pays.

Un système de gestion unifié a commencé à être créé localement. La collecte des impôts locaux était auparavant confiée à l'alimentation des boyards. Ils étaient en fait les dirigeants de terres individuelles. Tous les fonds collectés au-delà des impôts requis au trésor étaient à leur disposition personnelle, c'est-à-dire ils se « nourrissaient » en gérant les terres. En 1556, les nourrissages furent abolis. Gestion locale (enquête et tribunal pour les affaires particulièrement importantes) affaires d'état) a été remis préfets des lèvres(guba - district), élu parmi les nobles locaux, anciens du zemstvo- parmi les couches riches de la population noire où il n'y avait pas de propriété foncière noble, et greffiers municipaux ou chefs favoris- dans les villes. Ainsi, au milieu du XVIe siècle. l'appareil a pris forme pouvoir de l'État sous la forme monarchie représentative des successions.

Sudebnik 1550 g

La tendance générale à la centralisation du pays et appareil d'État a entraîné la publication d'un nouveau recueil de lois - le Code des lois de 1550. Prenant comme base le Code des lois d'Ivan III, les rédacteurs du nouveau Code des lois y ont apporté des modifications liées au renforcement gouvernement central. Il confirme le droit des paysans à se déplacer le jour de la Saint-Georges et augmente le paiement des « personnes âgées ». Le seigneur féodal était désormais responsable des crimes de ses paysans, ce qui augmentait leur dépendance personnelle à l'égard du seigneur. Pour la première fois, des sanctions pour corruption ont été introduites.

Même sous Elena Glinskaya, une réforme monétaire a été lancée. Le rouble de Moscou est devenu la principale unité de paiement du pays. Le droit de percevoir les droits commerciaux est passé entre les mains de l'État. La population du pays était obligée de supporter impôt- un ensemble de devoirs naturels et monétaires. Au milieu du XVIe siècle. une unité unique de perception des impôts a été créée pour l'ensemble de l'État - un grand charrue. Selon la fertilité du sol, ainsi que le statut social du propriétaire du terrain, la charrue représentait 400 à 600 hectares de terre. La réforme fiscale a encore aggravé la situation masses.

Réforme militaire

Beaucoup a été fait pour renforcer les forces armées du pays. Le noyau de l'armée était milice noble. Près de Moscou, les «mille élus» ont été plantés sur le terrain - 1 070 nobles provinciaux qui, de l'avis du tsar, devaient devenir le soutien du pouvoir.

Le « Code de service » a été rédigé. Un votchinnik ou un propriétaire foncier pouvait commencer son service à l'âge de 15 ans et le transmettre par héritage. Sur 150 dessiatines de terre, le boyard et le noble devaient aligner un guerrier et se présenter aux revues « à cheval, en foule et armés ».

Un grand pas en avant dans l'organisation des forces militaires russes fut la création en 1550 d'un corps permanent Armée Streltsy. Au début, il y avait trois mille archers. En outre, des étrangers ont commencé à être recrutés dans l'armée, dont le nombre était insignifiant. L'artillerie est renforcée. Les Cosaques ont été recrutés pour effectuer le service frontalier.

Les boyards et les nobles qui composaient la milice étaient appelés « au service du peuple pour la patrie », c'est-à-dire par origine. L'autre groupe était " gens de service selon l'instrument" (c'est-à-dire selon l'ensemble). En plus des archers, il y avait des artilleurs (artilleurs), des gardes de la ville, et les cosaques étaient proches d'eux. Les travaux arrière (trains de charrettes, construction de fortifications) étaient effectués par le « bâton » - une milice parmi les Semences noires, les paysans monastiques et les citadins.

Pendant les campagnes militaires, le localisme était limité - la procédure pour pourvoir les postes en fonction de la noblesse et de la carrière des ancêtres. Au milieu du XVIe siècle. un ouvrage de référence officiel a été compilé - « Le Généalogiste du Souverain », qui rationalisait les conflits locaux.

Cathédrale de Stoglavy

En 1551, à l'initiative du tsar et du métropolite, un concile de l'Église russe se réunit, appelé le Concile des Cent Glava, puisque ses décisions étaient formulées en cent chapitres. Les décisions du clergé reflétaient les changements liés à la centralisation de l'État. Le Conseil a approuvé l'adoption du Code de loi de 1550 et les réformes d'Ivan IV. Une liste panrusse a été établie à partir du nombre de saints locaux vénérés dans chaque pays russe. Les rituels ont été rationalisés et unifiés dans tout le pays. Même l’art était soumis à une réglementation. Il fut décidé de laisser à l'Église toutes les terres qu'elle avait précédemment acquises. À l’avenir, le clergé ne pourrait acheter des terres et les recevoir en cadeau qu’avec l’autorisation royale. Ainsi, sur la question de la propriété foncière monastique, la ligne visant à la limiter et à la contrôler de la part du tsar a gagné.

Réformes des années 50 du XVIe siècle. contribué au renforcement du système centralisé russe État multinational. Ils ont renforcé le pouvoir du tsar, conduit à la réorganisation du gouvernement local et central, renforcé le pouvoir du pays, mais se sont accompagnés d'une nouvelle pression sur la paysannerie russe et ont conduit à son asservissement ultérieur. Réformes du milieu du XVIe siècle. en même temps, elle a créé les conditions préalables à la résolution des problèmes de politique étrangère auxquels la Russie est confrontée.

3. Politique étrangère

Annexion et développement de nouvelles terres

Les principales tâches dans le domaine de la politique étrangère russe au XVIe siècle. étaient : à l'ouest - la nécessité d'avoir accès à la mer Baltique, au sud-est et à l'est - la lutte contre les khanats de Kazan et d'Astrakhan et le début du développement de la Sibérie, au sud - la protection du pays des raids de le Khan de Crimée.

Les khanats de Kazan et d'Astrakhan, formés à la suite de l'effondrement de la Horde d'Or, menaçaient constamment les terres russes. Ils contrôlaient la route commerciale de la Volga. Enfin, il s’agissait de zones de terres fertiles (Ivan Peresvetov les appelait « le sous-ciel »), dont on rêvait depuis longtemps. noblesse russe. Les peuples de la région de la Volga - les Mari, les Mordoviens et les Tchouvaches - cherchaient à se libérer. La solution au problème de la soumission des khanats de Kazan et d'Astrakhan était possible de deux manières : soit implanter vos protégés dans ces États, soit les conquérir.

Après plusieurs tentatives diplomatiques infructueuses pour maîtriser Khanat de Kazan en 1552, l'armée d'Ivan IV, forte de 150 000 hommes, assiégea Kazan, qui était alors une forteresse militaire de premier ordre. Pour faciliter la tâche de prise de Kazan, une forteresse en bois a été construite dans le cours supérieur de la Volga (dans la région d'Ouglitch), qui, démontée, a flotté sur la Volga jusqu'à ce que la rivière Sviyaga s'y jette. La ville de Sviyazhsk a été construite ici, qui est devenue un bastion dans la lutte pour Kazan. Les travaux de construction de cette forteresse ont été dirigés par le talentueux maître Ivan Vyrodkov. Il a également supervisé la construction de tunnels miniers et de dispositifs de siège.

Kazan a été pris d'assaut 2 octobre 1552À la suite de l'explosion de 48 barils de poudre placés dans les mines, une partie du mur du Kremlin de Kazan a été détruite. Les troupes russes ont fait irruption dans la ville par des brèches dans le mur. Khan Yadigir-Magmet a été capturé. Par la suite, il fut baptisé, reçut le nom de Siméon Kasaevich, devint propriétaire de Zvenigorod et allié actif du tsar.

Quatre ans après la prise de Kazan en 1556 G. a été annexé Astrakan. Tchouvachie et la plupart La Bachkirie est volontairement devenue partie intégrante de la Russie. Dépendance reconnue à l’égard de la Russie Horde Nogaï. Ainsi, de nouvelles terres fertiles et toute la route commerciale de la Volga sont devenues une partie de la Russie. Les terres russes furent libérées des invasions des troupes du Khan. Les liens de la Russie avec les nations se sont élargis Caucase du Nord et en Asie centrale.

L'annexion de Kazan et d'Astrakhan a ouvert la possibilité d'avancer en Sibérie. De riches marchands et industriels, les Stroganov, reçurent des chartes d'Ivan le Terrible pour posséder des terres le long de la rivière Tobol. Avec leurs propres fonds, ils formèrent un détachement de 840 (selon d'autres sources, 600) personnes issues de cosaques libres, dirigé par Ermak Timofeevich. En 1581, Ermak et son armée pénétrèrent sur le territoire du khanat de Sibérie et, un an plus tard, vainquirent les troupes de Khan Kuchum et prirent sa capitale Kashlyk (Isker).

L'annexion de la Volga et de la Sibérie a eu une signification généralement positive pour les peuples de cette région : ils sont devenus partie intégrante d'un État qui se trouvait à un niveau de développement économique et culturel plus élevé. La classe dirigeante locale est finalement devenue partie intégrante de la classe dirigeante russe.

En lien avec le début du développement au XVIe siècle. territoire du Champ Sauvage (terres fertiles au sud de Toula), le gouvernement russe a été confronté à la tâche de renforcer ses frontières sud contre les raids Khan de Crimée. À cet effet, les lignes serif de Tula (à partir du milieu du XVIe siècle) et de Belgorod (dans les années 30 - 40 du XVIIe siècle) ont été construites - lignes défensives, constitué de décombres forestiers - abatis, dans les interstices entre lesquels ils plaçaient des forteresses en bois - forts, qui fermaient les passages dans les abatis pour la cavalerie tatare.

Guerre de Livonie (1558-1583)

En essayant d'atteindre la côte baltique, Ivan IV combattit l'épuisante guerre de Livonie pendant 25 ans. La guerre avec la Livonie a été provoquée par la nécessité d'établir des liens étroits avec l’Europe occidentale, ce qui pourrait être le plus facilement réalisé par la mer, ainsi que la nécessité de défendre les frontières occidentales de la Russie. Les nobles russes étaient intéressés par cette guerre : elle ouvrait la possibilité d'acquérir de nouvelles terres économiquement développées. La guerre était donc déterminée par les besoins objectifs du développement de la Russie à cette époque.

La raison de la guerre était le retard de l'Ordre de Livonie de 123 spécialistes occidentaux invités au service russe, ainsi que l'incapacité de la Livonie à rendre hommage à la ville de Yuryev et à son territoire adjacent au cours des 50 dernières années. Les ambassadeurs de Livonie venus à Moscou pour des négociations n'ont pas été en mesure de donner une explication satisfaisante sur les raisons du non-paiement du tribut à temps. Lorsque les ambassadeurs furent invités à un festin, ils virent devant eux des plats vides. C’était une insulte sans précédent et cela signifiait pratiquement la guerre. En 1558, Ivan IV déplaça des troupes en Livonie.

Le début de la guerre est caractérisé par les victoires des troupes russes qui prennent Narva et Yuryev. Au total, 20 villes ont été prises. Les troupes russes ont mené des batailles victorieuses et ont avancé vers Riga et Revel (Tallinn). En 1560, les troupes de l'Ordre furent vaincues et son maître capturé. Cela a conduit à l'effondrement Ordre de Livonie(1561), dont les terres passèrent sous la domination de la Pologne, du Danemark et de la Suède. Le nouveau Maître de l'Ordre, G. Ketler, reçut la Courlande comme possession et reconnut sa dépendance vis-à-vis de roi polonais. Le dernier grand succès des Russes lors de la première étape de la guerre fut la prise de Polotsk en 1563.

La guerre s'est prolongée. Plusieurs puissances européennes y furent entraînées. Les contradictions au sein de la Russie se sont intensifiées. Parmi les boyards russes intéressés par le renforcement des frontières méridionales de la Russie, la résistance à la poursuite de la guerre de Livonie s'est accrue. Les personnages entourant le tsar, A. Adashev et Sylvestre, ont également fait preuve d'hésitation. Cela a conduit à la cessation des activités de la Rada élue en 1560. Ivan IV a suivi un cours visant à renforcer son pouvoir personnel. En 1564, le prince Andrei Kurbsky, qui commandait auparavant les troupes russes, passa du côté des Polonais. Ce n'était pas un mécontentement face aux actions du tsar, mais un acte de trahison. Dans ces circonstances difficiles pour le pays, Ivan IV introduisit l'oprichnina (1565-1572).

En 1569, la Pologne et la Lituanie se sont unies en un seul État : le Commonwealth polono-lituanien. Les troupes du Commonwealth polono-lituanien, ainsi que celles de la Suède, qui ont capturé Narva, ont mené avec succès des opérations militaires contre la Russie. Seule la défense de la ville de Pskov en 1581, lorsque ses habitants repoussèrent 30 assauts et firent une cinquantaine d'incursions contre les troupes du roi polonais Stefan Batory, permit à la Russie de conclure une trêve à Yam Zapolsky, une ville proche de Pskov en 1582. un an plus tard, la trêve de Plyusskoe est conclue avec la Suède. La guerre de Livonie s'est soldée par une défaite.

L'échec de la guerre de Livonie fut en fin de compte une conséquence du retard économique de la Russie, incapable de résister avec succès à une longue lutte contre des adversaires puissants. La ruine du pays pendant les années de l'oprichnina n'a fait qu'empirer les choses.

4. Opritchnina

Ivan IV, luttant contre les rébellions et les trahisons de la noblesse féodale, y vit raison principaleéchecs de leur politique. Il s'est fermement positionné sur la nécessité d'un pouvoir autocratique fort, dont les principaux obstacles à l'établissement étaient l'opposition boyard-princière et les privilèges des boyards. La question était de savoir quelles méthodes seraient utilisées pour combattre. L'urgence du moment et le sous-développement général des formes de l'appareil d'État, ainsi que les traits de caractère du tsar, qui était apparemment une personne extrêmement déséquilibrée, ont conduit à la création de l'oprichnina. Ivan IV a traité les vestiges de la fragmentation féodale en utilisant des méthodes purement féodales.

En janvier 1565, en passant par le village de Kolomenskoïe et le monastère de la Trinité-Serge, le tsar partit pour Alexandrovskaya Sloboda (aujourd'hui la ville d'Alexandrov). De là, il s'est adressé à la capitale avec deux messages. Dans le premier message envoyé au clergé et à la Douma des boyards, Ivan IV annonce son renoncement au pouvoir en raison de la trahison des boyards et demande l'attribution d'un héritage spécial. (Le terme « oprichnina » vient du mot « oprich » - sauf. C'est ainsi qu'Ivan IV appelait le territoire qu'il a demandé de s'attribuer comme héritage spécial). Dans le deuxième message adressé aux citadins, le tsar a rendu compte de la décision prise et a ajouté qu'il n'avait aucune plainte contre les citadins.

C'était une manœuvre politique bien calculée. Utilisant la foi du peuple dans le tsar, Ivan le Terrible s'attendait à ce qu'il soit appelé à revenir sur le trône. Lorsque cela s'est produit, le tsar a dicté ses conditions : le droit à un pouvoir autocratique illimité et la création de l'oprichnina. Le pays était divisé en deux parties : l'oprichnina et la zemshchina. Ivan IV comprenait les terres les plus importantes de l'oprichnina. Il comprenait des villes de Poméranie, des villes avec de grandes agglomérations et d'importance stratégique, ainsi que les régions les plus économiquement développées du pays. Les nobles qui faisaient partie de l'armée oprichnina se sont installés sur ces terres. Sa composition était initialement fixée à mille personnes. La population de la zemshchina devait soutenir cette armée. Les gardes se sont installés sur les terres des boyards, qui ont été expulsés vers le territoire de la zemshchina. Dans l'oprichnina, parallèlement à la zemshchina, un système d'organismes gouvernementaux s'est développé. Les gardes portaient des vêtements noirs. Des têtes de chien et des balais étaient attachés à leurs selles, symbolisant le dévouement canin des gardes envers le tsar et leur volonté de balayer la trahison du pays.

La forme de l'oprichnina était un retour à l'époque de la fragmentation féodale. Cependant, il poursuivait un autre objectif : détruire les vestiges de la fragmentation féodale en Russie.

Dans un effort pour détruire le séparatisme de la noblesse féodale, Ivan IV ne s'est arrêté à aucune cruauté. La terreur Oprichnina, les exécutions, les exils ont commencé. À Tver, le métropolite de Moscou Philippe a été tué, et à Moscou, le prince Vladimir Staritsky, cousin du tsar qui revendiquait le trône, a été empoisonné lors de sa convocation. Le centre et le nord-ouest des terres russes, où les boyards étaient particulièrement forts, furent soumis à la défaite la plus sévère. En 1579, Ivan IV entreprit une campagne contre Novgorod, qui aurait voulu se retirer en Lituanie. En chemin, Klin, Torjok et Tver furent détruits.

Oprichnina n'a pas complètement détruit la propriété foncière des boyards princiers, mais a considérablement affaibli son pouvoir. A explosé rôle politique aristocratie boyarde de l'État, opposée à la centralisation. Dans le même temps, l'oprichnina a aggravé la situation de la paysannerie et a largement contribué à son asservissement. La destruction des territoires les plus riches du pays pendant les années de l'oprichnina et de la guerre de Livonie a été la cause de tensions socio-politiques et crise de politique étrangère, dans laquelle se trouvait la Russie au tournant des XVIe et XVIIe siècles.

Après avoir vaincu l'opposition boyard-princière, Ivan IV rencontra de nouvelles manifestations de séparatisme, mais pas seulement de la part des boyards, mais aussi parmi les hauts gardes.

L'oprichnina ne pouvait avoir qu'un effet temporaire, puisqu'il s'agissait d'une tentative par la force brute de briser ce qui reposait sur les lois économiques du développement inhérentes à la féodalité. L'oprichnina a conduit à une aggravation encore plus grande des contradictions à l'intérieur du pays, car les lois du développement économique ne pouvaient être modifiées par aucune exécution ou répression.

Le raid des Tatars de Crimée sur Moscou en 1571, qui ont incendié la colonie de Moscou, a montré l'incapacité de l'armée oprichnina à combattre avec succès les ennemis extérieurs. Tout cela contraint le tsar à abolir l'oprichnina, qui en 1572 fut transformée en « Cour souveraine ».

La nécessité de lutter contre une antiquité spécifique, la nécessité de centralisation et de renforcement de l'État étaient objectivement nécessaires pour la Russie. La discussion a porté sur les moyens de centralisation et les méthodes pour sa mise en œuvre. Un certain nombre d'historiens estiment qu'une alternative à l'oprichnina aurait pu être transformations structurelles selon le type de réformes de la Rada élue. Cela permettrait, selon les experts partageant ce point de vue, d’avoir, à la place de l’autocratie illimitée d’Ivan IV, une monarchie représentative des successions et à « visage humain ».

Le règne d'Ivan le Terrible a largement prédéterminé l'histoire future de notre pays - le « rukh » des années 70-80.

XVIe siècle, l'instauration du servage à l'échelle de l'État et ce nœud complexe de contradictions au tournant du XVIe siècle.

XVIIe siècles, que les contemporains appellent « les Troubles ».

5.Culture

Au 16ème siècle La formation de la grande nation russe est achevée. Dans les terres russes devenues partie d'un État unique, des choses de plus en plus communes ont été découvertes dans la langue, le mode de vie, la morale, les coutumes, etc. Du 16ème siècle Les éléments laïques de la culture sont apparus de manière plus visible qu'auparavant.

La vision religieuse du monde a continué à déterminer la vie spirituelle de la société. L’Église a utilisé toute son influence et son pouvoir pour renforcer ses positions. Le Conseil des Cent Têtes, en 1551, joua un rôle majeur à cet égard. Il réglementa l'art en approuvant les modèles à suivre. L'œuvre de Rublev a été officiellement proclamée modèle en peinture. Mais il ne s'agissait pas des mérites artistiques de sa peinture, mais de l'iconographie - la disposition des figures, l'utilisation d'une certaine couleur, etc. dans chaque histoire ou image spécifique. En architecture, la cathédrale de l'Assomption du Kremlin de Moscou a été proposée comme modèle, en littérature - les œuvres du métropolite Macaire et de son entourage.

Journalisme

Événements du 16ème siècle a provoqué une discussion dans le journalisme russe sur de nombreuses questions de cette époque : sur la nature et l'essence du pouvoir d'État, sur l'Église, sur la place de la Russie parmi les autres pays, etc. Au début du XVIe siècle. Le « Conte des princes de Vladimir » littéraire et journalistique a été créé, dont le contenu visait à renforcer l'autorité du pouvoir suprême. Ainsi, si dans le « Conte des années passées » le chroniqueur expliquait l'émergence du pouvoir princier par la vocation des Varègues, alors « Le Conte des princes de Vladimir » en déduisait l'origine du pouvoir russe. dynastie royale de l'empereur romain Auguste. C'est légendaire essai historique commencé par une description Arche de Noé. Vient ensuite une liste des dirigeants du monde, parmi lesquels se distingue l'empereur romain Auguste. Il aurait envoyé sur les rives de la Vistule son frère Prus, qui fonda le clan légendaire Rurik. Ce dernier fut invité en tant que prince russe. Héritier de Prus et Rurik, et donc d'Auguste, Prince de Kyiv Vladimir Monomakh a reçu de l'empereur de Constantinople les symboles du pouvoir royal - un chapeau-couronne et des manteaux précieux. Ivan le Terrible, basé sur sa relation avec Monomakh, a fièrement écrit au roi de Suède: "Nous descendons d'Auguste César." L'État russe, selon Ivan le Terrible, a poursuivi les traditions de la grande Rome et de l'État de Kiev.

Parmi le clergé, la thèse de Moscou, la « troisième Rome », est avancée. Dans leur présentation, l’histoire apparaît comme un processus de changement des royaumes du monde. La Première Rome - la "ville éternelle" - a péri à cause des hérésies, la "Deuxième Rome" - Constantinople à cause de l'union avec les catholiques. La « Troisième Rome » est la véritable gardienne du christianisme : Moscou, qui existera pour toujours.

Les discussions sur la nécessité de créer un gouvernement autocratique fort basé sur la noblesse sont contenues dans les travaux d'I.S. Les questions concernant le rôle et la place de la noblesse dans la gestion de l'État féodal se reflétaient dans la correspondance d'Ivan IV et du prince Andrei Kurbsky.

Chronique

Au 16ème siècle L'écriture de chroniques russes a continué à se développer. Les chroniques de cette période comprennent « Le Chroniqueur du début du royaume », qui décrit les premières années du règne d'Ivan le Terrible et prouve la nécessité d'établir le pouvoir royal en Russie.

Une autre œuvre majeure de cette époque est le Livre des Degrés. Les portraits et les descriptions des règnes des grands princes et métropolitains russes sont classés en 17 degrés - de Vladimir Ier à Ivan le Terrible. Cette disposition et cette construction du texte semblaient souligner l'inviolabilité de l'union de l'Église et du roi.

Au milieu du XVIe siècle. Les chroniqueurs moscovites ont constitué un vaste corpus de chroniques, un encyclopédie historique XVIe siècle - la soi-disant Chronique Nikon (au XVIIe siècle, elle appartenait au patriarche Nikon). Une des listes Chronique Nikon contient environ 16 000 miniatures - illustrations en couleurs, pour lesquelles il a reçu le nom de Facial Vault (visage - image).

Parallèlement à l'écriture de chroniques, des récits historiques racontant les événements de cette époque ont été développés davantage. Ce sont les histoires « La prise de Kazan », « Sur l'arrivée de Stefan Batory dans la ville de Pskov », etc. De nouveaux chronographes ont été créés.

La sécularisation de la culture est attestée par l'écriture d'un livre contenant une variété d'informations et de conseils utiles dans la vie spirituelle et mondaine, Domostroy (traduit par économie domestique), dont l'auteur est considéré comme Sylvestre.

Le début de l'impression

Un événement marquant dans la culture du XVIe siècle. - l'émergence de l'imprimerie russe. On considère que le début de l’imprimerie russe remonte à 1564, lorsque le premier livre russe daté « L’Apôtre » fut publié. Cependant, il existe sept livres sans date exacte publications Ce sont les livres dits anonymes - des livres publiés avant 1564. L'un des Russes les plus talentueux a participé à l'organisation des travaux de création d'une imprimerie. personnes XVI V. Ivan Fedorov. Les travaux d'imprimerie qui ont commencé au Kremlin ont été transférés dans la rue Nikolskaïa, où un bâtiment spécial pour l'imprimerie a été construit. En plus des livres religieux, Ivan Fedorov et son assistant Peter Mstislavets ont publié le premier abécédaire russe (en 1574 à Lvov). Pour tout le XVIe siècle. En Russie, seuls 20 livres ont été publiés sous forme imprimée. Le livre manuscrit occupé place de premier plan aux XVIe et XVIIe siècles.

Architecture

Le renforcement de l’État centralisé russe a été marqué par l’épanouissement de l’architecture nationale.

L’une de ses manifestations marquantes fut la construction d’églises aux toits de tentes. Les temples sous tente n'ont pas de piliers à l'intérieur et toute la masse du bâtiment repose sur les fondations. Les monuments les plus célèbres de ce style sont l'église de l'Ascension du village de Kolomenskoïe, construite en l'honneur de la naissance d'Ivan le Terrible, et la cathédrale de l'Intercession (cathédrale Saint-Basile), construite en l'honneur de la prise de Kazan.

Une autre orientation dans l'architecture du XVIe siècle. il y a eu la construction de grandes églises monastiques à cinq dômes semblables à la cathédrale de l'Assomption de Moscou. Des temples similaires ont été construits dans de nombreux monastères russes et, comme cathédrales principales, dans les plus grandes villes russes. Les plus célèbres sont la cathédrale de l'Assomption du monastère Trinité-Serge, la cathédrale de Smolensk du couvent de Novodievitchi, les cathédrales de Toula, Souzdal, Dmitrov et d'autres villes.

Une autre orientation dans l'architecture du XVIe siècle. il y a eu la construction de petites églises de colonie en pierre ou en bois. Ils étaient les centres d'établissements habités par des artisans d'une certaine spécialité et étaient dédiés à un certain saint - le patron d'un métier donné.

Au 16ème siècle d'importants travaux de construction étaient en cours Kremlin de pierre. Dans les années 30 du 16ème siècle. La partie de la colonie adjacente au Kremlin de Moscou à l'est était entourée d'un mur de briques appelé Kitaygorodskaya (un certain nombre d'historiens pensent que le nom vient du mot « kita » - une chaîne de poteaux utilisés dans la construction de la forteresse). . Elle a défendu le commerce sur la Place Rouge et les colonies voisines. A la toute fin du XVIe siècle. l'architecte F. Kon a érigé les murs en pierre blanche d'un périmètre de 9 kilomètres Ville Blanche(boulevard moderne). Ensuite, le Zemlyanoy Val a été érigé à Moscou - une forteresse en bois de 15 kilomètres sur le puits (le Garden Ring moderne).

Des forteresses de garde en pierre ont été érigées dans la région de la Volga (Nijni Novgorod, Kazan, Astrakhan), dans les villes au sud de Moscou (Tula, Kolomna, Zaraisk, Serpoukhov) et à l'ouest de Moscou (Smolensk), au nord-ouest de la Russie (Novgorod, Pskov, Izborsk, Pechory ) et même dans l'extrême nord (îles Solovetsky).

Artisanat

L'artisanat russe a atteint un niveau élevé. Cela était particulièrement évident dans le domaine de la fonderie. L'artillerie russe apparaît en 1382 en repoussant le raid de Tokhtamysh (plusieurs années plus tard qu'en Europe). Les outils de moulage ont atteint leur apogée dans les œuvres d'Andrei Tchekhov. Le canon Tsar qu'il a créé est toujours le plus gros en termes de calibre pièce d'artillerie dans le monde. Il était destiné à la défense de Moscou et devait tirer à mitraille. Le Tsar Cannon pèse 40 tonnes et son calibre est de 89 cm.

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L'église de la Nativité de la Vierge Marie a été construite en 1158. Focalisé sur "-2". L'ancien sol de l'église est un mètre et demi plus bas que l'actuel (le clergé était très paresseux dans le passé : il permettait la croissance de la couche culturelle) et se distingue par son charisme, son style et sa pierre.

Ici, à Bogolyubovo, se trouve l'église de l'Intercession sur la Nerl. L'édifice date également du XIIème siècle, orienté vers le "-1". Il existe une légende sur l'élévation artificielle de la place sous l'église avec une pierre honnête, mais les informations sur les fouilles pour étudier les fondations n'ont pas été publiées ou n'ont pas été réalisées du tout. Nous pouvons supposer que des découvertes fondamentales nous attendent ici aussi.

Au sud-ouest, à 10 km, se trouve la ville de Vladimir - trois temples sont réglés sur "-2" :
Cathédrale Dmitrievski, 1194;
l'église Saint-Georges, 1192;
Cathédrale de l'Assomption, 1155g.
La Cathédrale de la Vierge Marie (je n'ai pas trouvé la date) et l'Assomption sont réglées sur « -1 », 1644 bâtiments.

Pour cette zone, nous avons « -2 » jusqu'à la fin du XIIe siècle, et « -1 » au XVIe siècle.

Temples et géographie sacrée. et Alexandrovskaïa Sloboda.

Centre de l'oprichnina, toutes les églises (Raspyatskaya, 1560; Épiphanie, 16ème siècle; Intercession, 1509 ; Troitski, 1513; Dormition, 1570) sont orientés vers "-1".

Ici la position "-1" est obtenue jusqu'à la fin du XVIe siècle.

Voyage d'Afanassi Nikitine Il s’avère que l’Inde se trouvait au XVe siècle dans l’hémisphère sud..
Ajout

Après avoir changé les latitudes des constellations, il faut aussi nouvelle carte avec des chiffres actualisés. Décalage en 1595, carte en 1600.

Il y a beaucoup de matériel sur l'étiquette qui permet de comprendre que la couche de sol se développe rapidement. Beaucoup plus rapide que dans les manuels de sciences du sol.

16ème siècle L’histoire de la Russie est riche en événements. Les territoires de l'ancienne Russie kiévienne, activement divisés tout au long des XIVe et XVIe siècles, étaient désormais complètement divisés et il ne restait plus de terres libres en Russie. Tous les territoires dépendent entièrement de la Russie moscovite ou de la Lituanie ; les princes des apanages étaient membres de la famille grand-ducale de Moscou.

La Russie au début du XVIe siècle.

Culture

Au 16ème siècle. La culture de la Russie s'est développée particulièrement brillamment dans des domaines tels que la peinture, l'architecture et la littérature. La peinture était représentée par l'iconographie. En architecture, outre le bois, cela a continué. Des églises et des temples furent érigés. Le style de tente est courant. Diverses fortifications furent construites. Dans la littérature, les sujets les plus pertinents étaient liés aux changements dans vie politique(avec l'émergence de l'autocratie). Une édition en 12 volumes de Macaire est parue - une collection d'œuvres populaires pour lecture à la maison. "Domostroy" a été écrit - un recueil de conseils et de règles. Ils ont été imprimés (« Apôtre » est le premier daté avec précision), ce qui a marqué le début de l'impression de livres en Russie.

La fin du XVIe siècle est devenue une période difficile pour l’État russe. La crise la plus profonde a touché tous les domaines de la vie du peuple russe et de l’État : le pouvoir, l’économie, l’idéologie et les relations diplomatiques.

Porukha dans les années 70-80

La période de crise économique dans l’État russe a coïncidé avec la fin du règne d’Ivan le Terrible. La condition préalable au déclin de l'économie du pays était des facteurs sociaux : la plupart de la population est morte pendant l'oprichnina et la guerre de Livonie, de nombreux paysans ont fui l'oppression tsariste vers les forêts sibériennes.

Le renforcement du servage et l'abolition de la Saint-Georges ont conduit à des troubles et à des soulèvements populaires massifs. Les paysans organisaient souvent des vols contre les domaines des boyards et des propriétaires fonciers. Le manque de main-d'œuvre et le refus de certains paysans des travaux agricoles ont conduit au fait que la superficie des terres incultes représentait plus de 80 % du total.

Malgré cela, l’État a continué à augmenter les impôts. Le nombre de décès dus à la faim et aux maladies infectieuses a augmenté dans le pays. Ivan le Terrible a tenté de stabiliser la situation dans l'État ; les impôts des propriétaires fonciers ont été réduits et l'oprichnina a été abolie. Mais il n’a pas été possible d’arrêter la crise économique, qui est entrée dans l’histoire comme une « ruine ».

Asservissement de la paysannerie à la fin du XVIe siècle

C'est durant cette période dans l'État russe que le tsar Ivan le Terrible a officiellement consacré servage. L'ensemble de la population de l'État russe était inscrit nommément dans des livres spéciaux, qui indiquaient à quel propriétaire foncier appartenait telle ou telle personne.

Selon l'arrêté royal, les paysans qui s'enfuyaient ou refusaient de travailler sur les terres du propriétaire étaient passibles de punition cruelle. Selon de nombreux historiens, cette année marque le début de la formation du servage en Russie.

En outre, au niveau législatif, une disposition a été inscrite, à la suite de laquelle les débiteurs qui tardaient à rembourser la dette tombaient automatiquement dans le servage de leur créancier, sans droit de racheter davantage leur propre liberté. Les enfants des paysans vivant dans le servage devenaient la propriété du propriétaire terrien, comme leurs parents.

La Russie sous Fiodor Ivanovitch

À la fin de son règne, le tsar Ivan le Terrible était un vieil homme épuisé et ne pouvait pas participer pleinement au gouvernement de l'État. Le pouvoir suprême en Russie appartenait aux proches du tsar familles de boyards. Après sa mort, le souverain n'a pas laissé de dignes héritiers.

a pris le trône le plus jeune fils, Fiodor Ivanovitch homme doux, qui ne possédait absolument aucune qualité susceptible de faire de lui un roi sage.

Ivan Fedorovich n'a pas pu éliminer la crise économique et surmonter complètement l'expansion extérieure, mais dire que son règne n'a pas apporté des résultats positifs car l’État aurait tort. En tant qu'homme religieux, le roi était capable d'élever considérablement le niveau de développement spirituel du peuple.

Durant son règne, les villes détruites par les envahisseurs étrangers furent considérablement transformées, écoles primaires dans les monastères et les églises.

La Russie du XVIe siècle est avant tout une période de formation finale et de renforcement État russe, ainsi que la fin d'une longue période de fragmentation des terres féodales et de subordination des principautés russes aux khanats mongols, à la suite de quoi la formation complète de l'État russe a commencé.

En Europe, le XVIe siècle est considéré comme l'époque des grandes découvertes géographiques et du début du développement et de la prospérité. Civilisation occidentale. En Russie, séparée de l'histoire paneuropéenne, cette période est principalement associée à l'expansion des terres grand-ducales et au développement des territoires de Sibérie et de la Volga. Ainsi, à la fin du XVIe siècle, l’État russe disposait d’environ 220 villes.
Fin XV -début XVI Le siècle en Russie passe sous le règne du prince Jean III, surnommé « Le Grand ». Le temps de son règne est associé à la fin guerres intestines, la fin du règne de la Horde, ainsi qu'avec l'émergence du concept canonique orthodoxe : « Moscou est la Troisième Rome », selon lequel Principauté de Moscou doté d'un rôle messianique et déclaré héritier spirituel de l'Empire byzantin. Le règne d'Ivan le Grand est également associé à l'émergence de l'aigle à deux têtes comme symbole de l'État russe et à l'adoption de nombreuses lois de réforme, visant principalement à centraliser le pouvoir et à renforcer l'État russe.

Le fils d'Ivan III, Vasily III, a également poursuivi dignement l'unification des terres russes, agissant principalement selon les algorithmes définis par son père. Mais l’un des rôles les plus clés de l’histoire de la Russie a peut-être été joué par son fils, Ivan IV, également connu sous le nom d’« Ivan le Terrible ».

Le règne d'Ivan le Terrible a été marqué par une transformation et un renforcement à grande échelle de l'État russe. Au cours de son règne, les territoires russes ont presque doublé, ce qui a fait que l'État russe a dépassé la taille de tous. Pays européens dans leur totalité. Sous lui, les restes de la Horde d'Or furent conquis : c'étaient les khanats de Kazan et d'Astrakhan, la Sibérie occidentale fut presque entièrement annexée, etc.

Au milieu du XVIe siècle, Ivan disperse Douma des boyards et créé un nouvel organisme gouvernemental : « conseil élu", ayant effectivement pris les rênes du gouvernement en propres mains, se dotant du titre royal : « Souverain, Tsar et Grand-Duc de toute la Russie », plaçant le pays sur un pied d'égalité avec les monarchies européennes contemporaines.
Ivan IV mène des réformes à grande échelle des forces armées (création d'une armée permanente de streltsy, formation d'une garde personnelle - oprichine, etc.), monétaires (création d'un système monétaire unifié), administratives, judiciaires et ecclésiastiques (la l'institution du patriarcat a été créée), renforçant principalement sa propre autocratie. Ivan a organisé une attaque à grande échelle contre la classe des boyards, dont l'opposition l'a menacé seule règle, sous lui, une nouvelle élite a commencé à émerger - la noblesse, c'est-à-dire des personnes personnellement sélectionnées et fidèles au souverain. Dans le même temps, le pays était divisé en zemshchina et oprichina, entre lesquelles guerre sanglante. Ivan IV fut vaincu en Guerre de Livonie et a laissé le pays vulnérable à l'invasion polonaise et suédoise.

La fin du XVIe siècle en Russie est marquée par une crise majeure, connue en historiographie sous le nom de « temps de troubles" La crise a été provoquée par le fait qu'après la mort de Fiodor Ivanovitch, l'héritier d'Ivan le Terrible, la dynastie Rurik a pratiquement pris fin, après quoi une crise de pouvoir à grande échelle s'est ensuivie, provoquée par le manque d'héritiers légitimes du roi. couronne. Après cela, pendant plusieurs années, il y eut une lutte acharnée pour le pouvoir en Russie.