Saisons

Renaissance du village - renaissance de la Russie Maison Ce n'est bien sûr qu'un slogan. C'était le nom du concours

meilleur travail journaliste d'un journal régional. Mais les compétitions passent et la vie continue comme d'habitude. Le village est-il en train de renaître aujourd'hui ? Et comment faut-il le relancer ? Avant la guerre, 22 000 personnes vivaient dans notre région (selon les statistiques), aujourd'hui 8 000 sont recensées, dont 4 500 personnes vivent dans le centre du district ! Le principal exode de population s'est produit dans les années 70. Il en va de même dans d’autres régions du centre de la Russie. Quand on regarde les tableaux de statistiques, on se sent mal à l'aise. Que ressentez-vous lorsque vous voyez des villages, des cimetières et des champs complètement abandonnés ? Là où vivaient les gens, des familles entières, des orties dedans pleine hauteurça vaut le coup en été. Oui, les affaires en

agriculture prend vie. Dans notre région, par exemple, plusieurs fermes robotisées « cool » ont été construites. Les investisseurs, qui sont également propriétaires, sont la grande entreprise bien connue Tashir. Le gouverneur assista personnellement à l'ouverture des fermes et en fut très heureux. Nous avons également récemment lancé un projet de culture de viande (bœuf) biologique pour une chaîne de magasins spéciale à Moscou. Mais il n’y a toujours personne dans les villages. Il y a des résidents d'été, pas des résidents. Ferment

dernières écoles

C'est amer. Et c’est dommage que notre État ne résolve en aucun cas ce problème. Mais c’est précisément cela : l’État a déployé beaucoup d’efforts au siècle dernier pour « survivre » aux citadins. Pourquoi ne pas faire le processus inverse maintenant ? Bien sûr, on ne peut pas passer de la baie flottante au village, surtout avec de jeunes enfants. Nous avons besoin de fonds pour l'aménagement de parcelles familiales privées, pour la construction, et nous avons aussi vraiment besoin d'un soutien moral pour les familles qui ont décidé de s'installer au village pour y résider de manière permanente. Une économie individuelle bien établie est synonyme de stabilité de vie. Non, il ne faut pas s’attendre à une super richesse, mais il y aura de la stabilité. Mais plus un citoyen se sent stable, plus le niveau de vie dans l'ensemble du pays est stable, et le problème du logement dans les zones rurales sera résolu plus rapidement et des personnes en meilleure santé sur terre, aucune pharmacie ne peut remplacer activité physique, air frais, intérêt pour la vie. Tout cela semble trop simple, mais en réalité tout n’est pas très simple. Pour passer de la ville au village, il faut changer ses stéréotypes. Et cela est toujours difficile et souvent impossible.

Pourquoi j'écris tout ça ? Je ne le sais pas moi-même. Ça fait juste mal, comme on dit. Qu’en pensent les bonnes personnes ?

Dans notre époque troublée de changement, où toutes les nouvelles sont négatives, je suis tombé sur une vidéo intéressante sur la renaissance moderne du village russe et sur la personne qui le fait. Je le recommande vivement à tout le monde. C'est formidable que le processus ait commencé et que de nombreuses personnes aient résultat positif pour la restauration des villages. De tels villages représentent peut-être l’espoir du salut de la Russie. Gleb Tyurin a eu l'idée de faire revivre les villages du nord en y organisant des TOS - Sociétés d'autonomie territoriale et publique. Ce que Tyurin a fait en 4 ans dans l'arrière-pays perdu d'Arkhangelsk n'a pas de précédent. La communauté des experts ne comprend pas comment il réussit : le modèle social de Tyurin est applicable dans un environnement absolument marginal et n’est pas coûteux. DANS Pays occidentaux des projets similaires coûteraient des ordres de grandeur plus élevés. Des étrangers émerveillés rivalisent pour inviter le résident d'Arkhangelsk à partager son expérience sur toutes sortes de forums - en Allemagne, au Luxembourg, en Finlande, en Autriche, aux États-Unis. Tyurin a pris la parole à Lyon lors du Sommet mondial des communautés locales et la Banque mondiale s'intéresse activement à son expérience. Comment tout cela est-il arrivé ?

Gleb a commencé à se rendre dans des coins baissiers pour découvrir ce que les gens pouvaient faire pour eux-mêmes. Organisé des dizaines de réunions de village. « Les citoyens locaux me regardaient comme si j'étais tombé de la lune. Mais dans toute société, il existe une partie saine qui est capable d’être responsable de quelque chose. » Gleb Tyurin estime qu'aujourd'hui, il ne faut pas tant discuter de théories que réfléchir aux réalités de la vie. Il a donc essayé de reproduire les traditions du zemstvo russe dans conditions modernes. Voici comment cela s’est produit et ce qui en est résulté.

– Nous avons commencé à voyager dans les villages et à rassembler les gens pour des réunions, à organiser des clubs, des séminaires, jeux d'affaires et Dieu sait quoi d'autre. Ils essayaient de remuer les gens déprimés, croyant que tout le monde les avait oubliés, que personne n'avait besoin d'eux et que rien ne pouvait marcher pour eux. Nous avons développé des technologies qui nous permettent parfois d’inspirer rapidement les gens et de les aider à se regarder eux-mêmes et à regarder leur situation différemment.

Les Poméraniens commencent à réfléchir, et il s'avère qu'ils possèdent beaucoup de choses : des forêts, des terres, des biens immobiliers et d'autres ressources. Beaucoup d’entre eux sont sans propriétaire et mourants. Par exemple, école fermée ou le jardin d'enfants est immédiatement pillé. OMS? Oui, la population locale elle-même. Parce que chacun est pour soi et s'efforce d'acquérir au moins quelque chose pour lui-même. Mais ils détruisent un bien précieux qui peut être préservé et qui constitue la base de la survie d’un territoire donné. Nous avons essayé de l'expliquer lors des rassemblements paysans : le territoire ne peut être préservé qu'ensemble. Nous avons trouvé au sein de cette communauté rurale désillusionnée un groupe de personnes chargées de positivité. Ils ont créé une sorte de bureau de création et leur ont appris à travailler avec des idées et des projets. C'est ce que l'on peut appeler un système de conseil social : nous avons formé des personnes aux technologies de développement. En conséquence, sur 4 ans, la population villages locaux a mis en œuvre 54 projets d'une valeur de 1 million 750 000 roubles, ce qui a donné un effet économique de près de 30 millions de roubles. C’est un niveau de capitalisation que ni les Japonais ni les Américains n’ont, compte tenu de leurs technologies avancées.

Principe d'efficacité

« Qu’est-ce qui constitue une augmentation multiple des actifs ? Par synergie, par transformation d’individus dispersés et impuissants en un système auto-organisé. La société représente un ensemble de vecteurs. Si certains d’entre eux étaient combinés en un seul, alors ce vecteur serait plus fort et plus grand que la somme arithmétique des vecteurs dont il est composé... »

Les villageois reçoivent un petit investissement, rédigent eux-mêmes le projet et deviennent le sujet de l'action. Auparavant, une personne du centre régional a pointé du doigt la carte : c'est ici que nous allons construire une étable. Maintenant, ils discutent eux-mêmes de l'endroit et de ce qu'ils vont faire, et ils recherchent la solution la moins chère, car ils ont très peu d'argent. L'entraîneur est à côté d'eux. Sa tâche est de les amener à une compréhension claire de ce qu'ils font et pourquoi, comment créer ce projet, qui, à son tour, mènera au suivant. Et pour que tout le monde nouveau projet les a rendus économiquement de plus en plus autonomes. Dans la plupart des cas, il ne s'agit pas de projets d'entreprise dans un environnement concurrentiel, mais d'une étape d'acquisition de compétences en gestion des ressources. Pour commencer, très modeste. Mais ceux qui sont passés par cette étape peuvent déjà passer à autre chose.

En général, il s’agit d’une forme de changement de conscience. La population, qui commence à prendre conscience d’elle-même, crée en elle un certain corps capable et lui donne un mandat de confiance. Ce qu'on appelle l'organe de l'autonomie publique territoriale - TOS. Il s’agit essentiellement du même zemstvo, bien que quelque peu différent de ce qu’il était au XIXe siècle. Ensuite, les zemstvo étaient des castes - des marchands, des roturiers. Mais le sens est le même : un système auto-organisateur, lié au territoire et responsable de son développement. Les gens commencent à comprendre qu'ils ne résolvent pas seulement le problème de l'approvisionnement en eau ou en chauffage, des routes ou de l'éclairage : ils créent l'avenir de leur village. Les principaux produits de leurs activités sont une nouvelle communauté et de nouvelles relations, des perspectives de développement. TOS dans son village crée et tente d'élargir la zone de bien-être. Nième montant projets réussis dans une localité, cela crée une masse critique de choses positives, ce qui change la situation dans son ensemble. Ainsi, les ruisseaux se fondent en une grande rivière à plein débit...

Source – « Advisor » – un guide des bons livres.

Après l’effondrement de l’URSS, la Russie est entrée dans une période de grave crise socio-économique. Cette crise n'a pas non plus épargné le village. De nombreuses fermes collectives et d'État se sont effondrées et les fermes qui tentaient de les remplacer se sont également révélées insolvables. Les conséquences de cette crise ont conduit à la dévastation et à l’extinction de villages, ainsi qu’au retrait de nombreuses terres de la production agricole. Le problème de la dégénérescence rurale est aujourd’hui plus aigu que jamais.

Actuellement en Russie, il existe quatre voies de développement rural : la restauration des fermes collectives et d'État, la création de fermes paysannes, l'organisation de grandes fermes latifundiaires et la création domaines familiaux. Examinons-les séparément.

Première partie

Kolkhoze

Personne n’a besoin d’être initié à l’essence du système des fermes collectives et des fermes d’État. Nous avons tous vécu cette période et nous la connaissons personnellement. La viabilité de ce système économique peut être jugée parce qu’il s’est effondré d’un coup de vent. Dès que l'orientation politique du pays a changé, les fermes collectives et d'État ont disparu. Cela suggère que ce système de gestion dépend entièrement de l'idéologie des autorités et qu'en outre, il n'est pas populaire parmi la population.

L’histoire de l’URSS nous apprend que les fermes collectives ont été initialement construites sur le sang et la violence. De nombreuses fermes paysannes solides (koulaks), qui nourrissaient le pays et fournissaient de la nourriture à l'étranger, ont été détruites. Les fermes collectives et d'État tuées chez l'homme créativité et l'a transformé en biorobot pour la production de lait, de viande et de légumes. En témoigne de manière éloquente le fait qu'une énorme quantité de terres est vide et que les villageois sont indifférents à ce phénomène.

Le sentiment de propriété et l’amour de la terre sont « tués » chez l’homme. Tous les programmes communistes visaient à accroître la production, mais aucun ne visait à créer le bonheur humain. Par conséquent, l'effondrement des fermes collectives s'est produit.

La restauration des fermes collectives et d'État signifie le rétablissement du travail forcé, la création de biorobots pour effectuer certaines opérations, ce qui conduit à la dégradation de la conscience. Aucune promesse monétaire ne peut désormais ramener une personne à cet état d’esclavage. Une personne veut être un créateur propre vie.

Agriculture

Dans une économie agricole (paysanne), une personne a un plus grand degré d'indépendance que dans les fermes collectives, et à cet égard, les fermes paysannes sont plus progressistes. Mais ces formes visent aussi à augmenter le volume de production, et l'agriculteur se voit confier la fonction étroite de producteur. Le village n'est pas seulement un centre de production alimentaire, mais aussi un centre de production unique. culture naturelle, dont la Russie a vraiment besoin. La dégénérescence de cette culture entraîne la dégénérescence du village. Et puis vous ne pouvez pas le sauvegarder par aucune forme de gestion. C'est quelque chose qui est souvent oublié. Les programmes de développement rural prévoient tout sauf le bonheur humain. Et s’il n’y a pas de bonheur, alors la vie à la campagne n’aura pas lieu et il n’y aura pas d’augmentation de la production.

Latifundia

Les oligarques nouvellement créés achètent maintenant des milliers d'hectares de terres sur lesquelles il n'y a aucune activité économique. Ils attendent une loi pour le permettre. Et il convient de noter que le gouvernement russe est fidèle à ce phénomène et parie même sur lui, estimant que les oligarques et les propriétaires fonciers investiront d'énormes capitaux dans la terre et stimuleront ainsi l'agriculture. Mais ce n’est pas la bonne direction.

Dès que les grandes entreprises latifundistes seront autorisées à fonctionner, les terres russes seront rachetées par des magnats étrangers par l'intermédiaire de mannequins de nationalité russe, à moins, bien sûr, qu'ils ne les aient déjà rachetées et qu'ils attendent maintenant leur légalisation. accords secrets. Par conséquent terre russe pourraient être rachetés par des étrangers.

Les magnats et les oligarques ne se soucient pas du peuple russe, de sa culture et de ses traditions, ils ne s’intéressent qu’au profit. Ils amèneront une main-d'œuvre bon marché parmi les migrants sur les terres achetées et en tireront tout le jus dans un souci de profit. Sans aucun doute, cela suscitera le mécontentement de la population.

Les Russes eux-mêmes ne travailleront pas pour les latifundistes, et s’ils le font, ce sera avec beaucoup de réticence. La psychologie de l'esclavage ne prend pas racine dans la conscience russe et l'attitude envers les maîtres est bien connue. De plus, on comprendra vite que la création de fermes latifundistes signifie, par essence, le retour du servage. Bien entendu, cela ne sera pas bien accueilli par la population.

Le mécontentement conduira à une influence accrue du Parti communiste qui, arrivé au pouvoir, détruira en premier lieu les fermes latifundistes. Et la Russie, une fois de plus, se retrouvera sans rien.

Autrement dit, ce système économique dépend également du pouvoir politique, vise également le volume de production et ignore le bonheur humain.

Domaine familial

Avant d'entamer une conversation sur ce sujet, concentrons-nous sur le mot « programme ». C’est grâce à des programmes que le haut contrôle le bas. Les programmes sont toujours de nature temporaire, car les dirigeants, de par leur psychologie, sont des travailleurs temporaires. En outre, les programmes sont souvent étroitement ciblés et ne prennent pas en compte la plénitude de la vie.

Les gens vivent selon des concepts différents. La base de la vie pour lui n'est pas un programme, mais un mode de vie, c'est-à-dire un système de vie aussi stable qui pourrait exister pendant des siècles, voire des millénaires, et être transmis aux descendants. Cela est particulièrement vrai pour les zones rurales. De nombreux programmes gouvernementaux tombent en poussière parce qu’ils ne visent pas à créer un mode de vie rural stable.

Les fermes collectives se sont effondrées parce qu’elles ont fait irruption dans le mode de vie paysan qui s’était développé pendant des milliers d’années et n’avaient rien créé en retour. Par conséquent, sans créer un mode de vie dans les zones rurales, aucun programme ne fonctionnera.

Il n’y a pas de différence fondamentale entre les programmes des communistes et des capitalistes. Ni l’un ni l’autre ne permettent la création d’un mode de vie stable et heureux. Dans les fermes collectives, une personne se voit attribuer la fonction de biorobot, en latifundia - d'esclave. Là et là-bas - travail forcé, exploitation humaine. De plus, aucun de ces programmes ne donne à une personne l'essentiel - le sentiment de propriété, le sentiment d'être le maître de sa terre, qui est la base pour créer un mode de vie stable.

Et encore une chose. Les deux programmes dépendent fortement de l’orientation politique du sommet. Les démocrates actuels détruisent les fermes collectives et cherchent à créer des latifundia. Et dès que les communistes arriveront au pouvoir, ce qui est tout à fait possible, ils commenceront immédiatement à détruire les latifundia et à recréer des fermes collectives. Et ce saute-mouton durera jusqu’à la destruction complète du pays.

Par conséquent, la Russie a besoin d'un système de gestion rurale qui ne dépendrait pas de la coloration politique du parti au pouvoir, qui pourrait fonctionner dans n'importe quel cataclysme politique, qui donnerait à l'individu un sentiment d'appartenance et créerait ainsi un mode de vie stable.

Est-il possible de créer un tel système ? Peut. De plus, cela existe déjà. Ce sont des domaines familiaux.

Les domaines familiaux trouvent leurs racines dans fermes paysannes, domaines seigneuriaux et datchas modernes. Les domaines familiaux non seulement regroupent ces trois types d'agriculture en un seul tout, mais élèvent également l'agriculture manuelle à un niveau plus élevé. nouveau niveau.

Tout le monde peut clairement constater que les fermes collectives et d'État se sont désintégrées, mais les parcelles subsidiaires personnelles continuent d'exister. Cette forme de management est capable de survivre à tous les cataclysmes politiques et de toutes couleurs. régimes politiques. Les fermes paysannes existaient à l'époque du tsarisme, à l'époque du socialisme, elles existent à l'époque démocratique actuelle et existeront dans un avenir infiniment lointain. Il s’agit d’une forme perpétuelle d’utilisation des terres.

Les datchas ont la même vitalité. Ils ont également survécu aux fermes collectives et d'État. Il s'agit d'une économie de type urbain dans laquelle les gens, après 5 jours de travail, parcourent 100 km jusqu'à leur datcha pour y travailler le week-end. Dans l'histoire de l'existence des fermes collectives, y a-t-il eu au moins une personne qui s'efforcerait de travailler dans une ferme collective autant que les gens s'efforcent de travailler dans une datcha ? Il n’y en avait pas. Quelle est la raison d'un tel pouvoir attractif de la datcha ?

Un homme crée le sien dans sa datcha petit monde, son espace d'Amour, qui l'attend toujours et est prêt à lui accorder beauté et santé. Le travail à la datcha n'est pas servile, mais curatif. La terre fournit non seulement de la nourriture, mais aussi de la santé. Une personne sans incitation travaille pour elle-même. La datcha est le seul petit endroit où une personne peut penser à elle-même, au sens de sa vie. Tout cela n'est pas disponible dans les fermes collectives et les latifundias.

Une personne dans une datcha se sent comme un créateur. Il ne s'intéresse pas tant à un programme de production pour la famille - la nature elle-même travaille pour lui, nécessitant un minimum d'effort - mais à la création de la beauté. Sur ses terres, il est artiste, créant de la beauté à partir des plantes dans lesquelles il vit lui-même. En fait, chacun se crée un paradis dans lequel il vit. Et cette propriété des datchas - une création de beauté - se transforme aussi en idée de domaines familiaux.

De plus, toutes les datchas sont des centres scientifiques et expérimentaux. Les Russes sont des agriculteurs très talentueux. Si le système des fermes collectives et des fermes d'État a conduit notre agronomie nationale dans une impasse, limitant la conscience des scientifiques à la culture industrielle de 10 à 12 monocultures, alors les datchas constituent un patrimoine génétique inestimable de la Russie, où des milliers d'espèces de plantes cultivées sont représentés. L'agriculture manuelle est le principal art populaire de Russie, qui non seulement ne doit pas périr, mais aussi atteindre un nouveau niveau, ce pour quoi les domaines familiaux sont conçus.

Et enfin, sur les domaines des propriétaires fonciers. D'eux, les domaines familiaux prennent l'essentiel : la continuité familiale. Les domaines familiaux seront la maison paternelle dans laquelle les descendants reviendront toujours. En même temps, le village ne sera jamais déserté.

Ainsi, les domaines familiaux comprennent : la propriété foncière, l'agriculture manuelle, la création et travail scientifique, création d'un espace d'Amour et de beauté, continuité familiale. Toutes ces qualités créent un mode de vie qui peut être considéré comme éternel. Et ce mode de vie se reflète dans la formule connue de tous : la vie n'est pas vécue en vain si une personne construit une maison, plante un arbre et élève un fils. C'est la formule du bonheur humain, composée de trois « d » : la maison, les arbres, les enfants.

Par conséquent, dans les zones rurales, il est nécessaire de planifier non pas une vague de production dans laquelle une personne se voit attribuer le rôle d'un biorobot - un exécuteur de programmes loin d'être intelligents venant d'en haut, mais le bonheur humain, composé, je le répète, de trois mots : maison, arbres, enfants. Et puis le problème du village disparaîtra à jamais.

Les domaines familiaux ne nient pas les autres formes d'agriculture en milieu rural: fermes collectives, fermes d'État, fermes, latifundium. Au contraire, ils les stimulent. Les domaines familiaux sont déjà une forme d'agriculture collective, et il n'y aura rien de répréhensible à ce qu'ils s'associent pour cultiver des monocultures, tant dans les fermes collectives que dans les latifundia. De plus, en gardant créativité, les domaines familiaux pourront donner le même élan créatif aux fermes collectives, les élevant à un nouveau niveau. Homme heureux travaillera toujours de manière créative et inspirante. Tout cela contribuera à la prospérité du village.

Deuxième partie

Organisationdomaines familiaux

L'homme ne vit pas seulement de pain. Cette vérité est souvent oubliée dans notre monde matérialiste. Et c'est particulièrement important pour l'élaboration des programmes de développement rural.

De nombreux programmes agricoles échouent parce qu’ils ont un objectif étroit, voire unique : l’alimentation. En fait, le village est capable de résoudre non seulement les problèmes alimentaires, mais aussi un certain nombre d'autres problèmes de société désormais classés comme insolubles. De plus, le village peut devenir une locomotive développement social et amener l’État et l’humanité à un nouveau niveau de développement. Et les domaines familiaux peuvent donner une impulsion à ce mouvement.

Aujourd’hui, la Russie sort d’une crise socio-économique prolongée et est sur le point de se redresser. À l’heure actuelle, il est important de créer une stratégie de développement nationale qui fonctionnerait sans échec pendant longtemps. Et la création d'une telle stratégie est possible si elle est basée sur les intérêts des deux individuel, et la société. Les domaines familiaux sont conçus pour résoudre non seulement le problème alimentaire, mais également un certain nombre d'autres problèmes de société urgents.

Considérons toutes ces questions séparément.

Santé publique

La civilisation technocratique a rapproché l'humanité de catastrophe environnementale. L'air pollué, l'eau empoisonnée, les produits alimentaires chimiquement et mutants ont non seulement détérioré l'environnement humain, mais ont également miné sa santé. Les mégapoles et grandes villes peuvent déjà être définitivement considérées comme des zones de catastrophe environnementale. Le déchargement et la réinstallation des habitants de la ville deviennent un besoin urgent.

Et la plupart la meilleure option l'implantation des villes est la création de domaines familiaux. Offrir à chaque famille un terrain d'un hectare permettra à chacun de vivre en pleine nature, dans un air pur et de manger ses propres produits respectueux de l'environnement. Cela restaurera la santé des gens.

Les gens étant encore attachés aux villes et y ayant des sources de revenus, il est conseillé de s'installer à une distance de 30 à 50 km du centre. Cela permettra aux gens de se rendre à leur lieu de travail principal en une heure. De nombreux citadins parcourent 100 km chaque semaine jusqu'à leur datcha pour siroter air pur et soyez en paix et tranquille. Il est conseillé de faire l'inverse : vivre au calme et aller travailler en ville.

La santé du peuple doit servir de base à la renaissance de la Russie. Une nation faible et malade ne donnera pas au pays une relance saine. Par conséquent, la renaissance de la Russie doit commencer par la renaissance de la santé.

Puisque notre conscience est encore liée à la notion de « produit » et que tous les programmes sont créés pour augmenter tel ou tel produit, nous utiliserons également ce terme.

Ainsi : le produit des domaines familiaux est une amélioration qualitative de la santé des personnes, qui entraînera une augmentation de la productivité, du bien-être matériel et une augmentation de la natalité.

Situation démographique

Un autre problème, et peut-être le plus criant en Russie, est celui de la démographie. Ce n’est un secret pour personne que notre peuple est en train de disparaître. Chaque année, le nombre de Russes diminue d'un million. Le déclin de la population est dû à des facteurs défavorables. conditions environnementales- presque tout le monde tombe malade ; En raison de leurs conditions psychologiques et matérielles, plus de 30 millions de Russes vivent en dessous du seuil de pauvreté. De plus, la moitié, voire la plupart des enfants nés ne peuvent pas être considérés comme mentalement compétents et en bonne santé. Avec une telle situation démographique et une descendance aussi affaiblie, cela ne sert à rien de parler d’essor du pays. La condition essentielle pour la renaissance de la Russie ne peut être qu’une augmentation du taux de natalité et la naissance d’enfants en bonne santé et mentalement développés. C’est seulement dans ce cas que les gens pourront envisager l’avenir avec optimisme.

Le programme démographique créé par le gouvernement russe en 2006 commet la même erreur que les programmes de l’ère soviétique : il cible la population.

Pour une personne, il doit y avoir attitude humaine! On ne peut pas prévoir une augmentation de la natalité des enfants de la même manière qu'une augmentation du nombre de têtes de bétail. Ce qu'il faut planifier, ce n'est pas une augmentation du nombre d'enfants, mais le BONHEUR D'UNE FAMILLE INDIVIDUELLE. Seule une famille heureuse peut produire une progéniture nombreuse, saine et intelligente. Les domaines familiaux visent précisément à créer une famille heureuse.

Le gouvernement de la Fédération de Russie développe actuellement plusieurs programmes disparates et sans rapport entre eux : démographique, « Logement abordable », « Développement du complexe agro-industriel ». Si ces programmes sont combinés en un seul, vous obtiendrez un programme de domaines familiaux ou un programme de famille heureuse.

Doter chaque famille qui le souhaite d'un terrain d'1 hectare lui permettra d'améliorer son bien-être matériel, d'améliorer sa santé, ce qui entraînera une augmentation de la natalité. Si ce processus implique gouvernement russe et fournira des PRÊTS GRATUITS pour la construction d'une maison et INCITERA FINANCIÈREMENT la naissance de chaque enfant, alors le processus de formation de la famille s'accélérera et, par conséquent, le taux de natalité augmentera à un rythme plus élevé.

La formule pour une famille heureuse est simple : maison, jardin, enfants. C'est la formule des successions familiales.

Ainsi, le produit des domaines familiaux est la création d'une famille heureuse qui produira de nombreux descendants d'enfants en bonne santé, beaux et intelligents, ce qui non seulement résoudra la situation démographique, mais amènera également notre pays à un nouveau niveau de développement à l'avenir. .

Développement de la conscience

Les domaines familiaux sont conçus non seulement pour améliorer la santé humaine, mais aussi pour développer la conscience. Dans la nature, dans le calme et la tranquillité, l'activité cérébrale s'améliore considérablement et les pensées les plus pures et les plus brillantes naissent chez une personne. Ce n'est pas un hasard si les poètes cherchent l'inspiration non pas sous le pot d'échappement d'une voiture, mais dans le silence et l'unité avec la nature.

Tous les problèmes humains sont associés à une distorsion de la conscience. Nous construisons le monde avec une conscience déformée, puis nous en souffrons. Pas une seule idéologie – communiste, capitaliste, monarchiste, anarchiste, despotique, etc. – ne prend racine en Russie, car elle est le produit d’une conscience déformée. Ce n'est qu'en relation avec la nature que se forme une pensée naturelle et non déformée. Par conséquent, la véritable idéologie de la Russie sera l’idéologie de l’esprit russe, inextricablement liée à l’esprit de la Nature.

La culture russe dans son ensemble représente l’unité de l’homme et de la nature. De nombreux génies - L. Tolstoï, A. Pouchkine, M. Lermontov, I. Tourgueniev, I. Bounine et un certain nombre d'autres écrivains, poètes, artistes et compositeurs russes qui ont jeté les bases de la culture classique russe - sont issus des domaines familiaux de les directions de la noblesse ou des propriétaires fonciers. Par conséquent, la culture russe peut être considérée comme la culture des domaines familiaux. Dans leurs œuvres, les génies russes ont jeté les bases d’une vision du monde naturelle et non déformée, qui constitue la base de l’esprit russe, la base de l’idéologie russe originelle. Et cette idéologie permet à la Russie de résister au bombardement de l’idéologie occidentale et de suivre une voie originale.

Il est possible et nécessaire de créer des domaines familiaux pour les gens de la culture et de l'art - écrivains, poètes, compositeurs, artistes, cinéastes. Cela entraînera une forte augmentation des œuvres d’art hautement spirituelles, ce qui aura un effet bénéfique sur le développement spirituel du peuple tout entier. Les domaines familiaux créeront véritablement un âge d'or de la culture russe.

Un nouveau saut qualitatif sera réalisé par les domaines familiaux et pensée scientifique. La communication avec la nature conduit à un raffinement de la conscience, à une compréhension des lois les plus subtiles et cachées de l'Existence. De nouvelles découvertes nous permettront de commencer à créer des technologies plus sophistiquées, économes en énergie et respectueuses de l'environnement, ainsi qu'à reproduire des sources d'énergie plus fines, qui transformeront le monde. Et puis toute la technologie matérialiste grossière sous forme de voitures, de tracteurs, de locomotives à vapeur, d'ordinateurs et vaisseaux spatiaux ira dans le passé antédiluvien irrévocable.

À la suite des écrivains et des scientifiques, les domaines familiaux commenceront à créer diverses sociétés, entreprises et organisations. Le monde évolue vers des technologies de haute technologie et respectueuses de l’environnement. Il n'est pas du tout nécessaire d'aller travailler : tout en vivant sur le domaine, vous pouvez transmettre des conceptions et autres développements sur Internet. Les industries du tabac et des produits nocifs commenceront à disparaître ; elles seront remplacées par des entreprises automatisées dotées d'une technologie sans déchets. Le monde se rafraîchira et brillera de nouvelles couleurs.

La création de domaines familiaux pour les fonctionnaires à tous les niveaux de gouvernement – ​​du fédéral aux districts – conduira à une meilleure gouvernance du pays et des régions. Il y aura moins de programmes immatures et irréfléchis pour lesquels d'importantes sommes d'argent sont allouées par le Trésor. Le système de gestion sera amélioré dans le sens d'une réduction de la taille de l'appareil administratif et bureaucratique et de l'octroi de plus en plus de droits aux classes inférieures.

Des domaines familiaux et des structures religieuses, des organisations militaires, des clubs sportifs, etc. seront créés. Il est également possible de créer des prisons environnementales, des camps pour toxicomanes, alcooliques et sans-abri. La communication avec la terre et les plantes contribuera à la réhabilitation de la conscience et à la correction des distorsions mentales.

Les domaines familiaux contribueront au développement et à la réhabilitation de la conscience d'absolument tous les segments de la population, ce qui apportera une élévation spirituelle générale au pays.

Ainsi, le produit des domaines familiaux sera le développement de la conscience, qui conduira à la création d'un âge d'or dans le domaine de l'art et de la culture, une augmentation du niveau de pensée scientifique et conceptuelle, conduira à la création de nouveaux technologies et la transformation du monde technocratique, l'amélioration du système de gouvernance du pays et la réhabilitation de la conscience des couches inférieures et déformées de la population. La Russie renaîtra véritablement si elle s'engage sur la voie de l'amélioration de la santé de la population, de la création d'une famille heureuse et du développement de la conscience.

Créer un espace d'Amour

Une condition essentielle des domaines familiaux est la création d'un espace d'Amour. Beaucoup de gens comprennent cela différemment. Pour certains, l'espace de l'Amour est l'unité et la fusion de l'homme avec la flore et la faune de son domaine. Pour les autres - création des relations harmonieuses entre les habitants de la colonie et dans la société dans son ensemble. Les deux sont vrais.

Dans son domaine, une personne crée son propre monde de beauté et d'unité avec la végétation environnante. Chacun crée le paradis avec son propre esprit et ses propres mains.

Le monde de l’espace de règlement Love est plus complexe et multiforme. Les habitants d'un village se rassemblent avec des idées différentes, parfois opposées, sur le développement du village, et il faut de l'intelligence et de la patience pour amener ces opposés à l'unité.

Les fermes collectives et d'État se sont également effondrées parce qu'elles visaient étroitement à augmenter le volume de production, ce qui limitait le développement humain. En fait, une personne est un être aux multiples facettes et elle doit se développer dans plusieurs directions à la fois. C'est pourquoi nous nous efforçons de conduire à dénominateur commun diverses sphères de la vie : production, transformation et commercialisation de produits respectueux de l'environnement, autres domaines de l'économie, écologie, technologie agricole, pédagogie, culture, philosophie, politique, jurisprudence.

Dans le village, nous créons un nouveau monde aux multiples facettes qui serait attractif pour les autres, ce qui amènerait un afflux massif de personnes au village. Il n’est pas si simple de relier ces domaines en un tout, d’autant plus que nombre d’entre eux sont innovants. Mais nous réussissons dans certaines choses et nous posons déjà réellement les bases de l’avenir du village.

Ainsi, le produit des domaines familiaux sera la création d'un nouvel espace de vie économique et culturel, qui deviendra le prototype d'un nouveau village.

La naissance et l'éducation d'enfants d'un nouveau niveau de conscience

Le programme démographique des domaines familiaux a été développé beaucoup plus profondément que celui du gouvernement. Il vise non seulement une augmentation quantitative du nombre d'enfants, mais également une augmentation qualitative du niveau de conscience des enfants nés. Ils sont également appelés enfants indigo ou enfants sans karma chargé. Essentiellement, nous passons d’une forme instinctive de procréation à une forme consciente et contrôlée.

Tous les systèmes existants d’accouchement et d’éducation incluent les périodes embryonnaire, intra-utérine, de naissance et éducative, mais il leur manque la période préconceptionnelle, qui est très importante.

Chaque enfant naît non seulement dans le ventre physique, mais aussi dans le ventre énergétique de la mère et de la famille. Si une famille vit dans la pauvreté et le besoin, maudissant la vie environnante et le gouvernement, alors un enfant né dans un environnement énergétique aussi négatif sera malade, aigri et sous-développé.

Et si une famille possède un domaine familial, une terre qui soutiendra toujours le budget familial, alors cette famille sera optimiste quant à l'avenir et les enfants qui la composent naîtront en bonne santé, intelligents et joyeux. Et si l'État participe à la formation d'une telle famille, à travers des subventions pour la construction d'une maison et des incitations pour chaque accouchement, alors niveau général les énergies positives dans la famille augmenteront, ce qui affectera la santé et le bonheur de l'enfant. Par conséquent, les incitations financières à la famille pour la naissance d'un enfant devraient être accordées avant la naissance, et non après, comme dans le programme gouvernemental.

La nature environnante des domaines familiaux - arbres, fleurs, herbes, animaux, oiseaux - est plus propice au développement mental des enfants que les jouets inanimés du monde technocratique. Avoir sa propre terre et son propre espace contribuera au développement de la pensée spatiale chez l’enfant, ce qui lui donnera un développement multilatéral et multiforme. Et les parents ici visent une interaction active avec les enseignants concernant les problèmes des enfants. La nouvelle génération a besoin nouvelle pédagogie. Et une telle pédagogie existe ; elle éduque l’homme en tant que créateur et transformateur du monde.

Ainsi, le produit des domaines familiaux est la naissance d'enfants d'un nouveau niveau de conscience, qui donnera un nouvel élan au développement du pays.

Éliminer le chômage

En Russie, il y a des millions d'hectares de terres vides et, en même temps, dans les villes, des millions de familles vivent en dessous du seuil de pauvreté. Vous ne pouvez pas les forcer à entrer dans des fermes collectives et d'État, car la végétation les attend là-bas, mais personne ne refusera de recevoir un hectare de terre pour son usage personnel. Les colonies claniques résolvent simultanément les problèmes du chômage et améliorent le niveau de vie de la population. Posséder une terre donnera à une personne du travail et de la nourriture pour toujours.

C’est absurde quand la plupart des gens sans terre vivent dans le pays le plus riche du monde ! Donnez des terres aux gens ! Et cela résoudra de nombreux problèmes socio-économiques.

Ainsi, le résultat des domaines familiaux est l'élimination du chômage, ce qui conduira à la stabilisation de la situation politique du pays.

Éliminer l'exploitation de l'homme par l'homme

Nous vivons à une époque d’exploitation et d’esclavage les plus intenses de l’homme. Existant système économique détruit tout ce qui est humain chez une personne, la transformant en un biorobot ou une machine à gagner une infime somme d'argent, qui suffit à peine à nourrir sa famille. Cette tendance continuera à s’intensifier, ce qui pourrait conduire à la création d’un despotisme totalitaire aux orientations diverses, voire religieuses.

Les communistes ont autrefois résolu le problème des exploiteurs et des exploités, des nantis et des démunis en détruisant les premiers. Beaucoup de sang a été versé, un grand nombre de personnes avancées classées comme exploiteurs ont été détruites, mais cela n'a finalement abouti à rien. Après l’effondrement de l’URSS, l’exploitation a pris des formes plus sévères, et cette tendance à s’aggraver va s’intensifier. Il n’est pas difficile de prédire que cela conduira à une explosion sociale.

Les domaines familiaux sont appelés à résoudre cette question difficile, et à la résoudre de manière purement pacifique. Si les communistes ont suivi la voie de la destruction de la classe des nantis, alors les domaines familiaux ont suivi la voie de la destruction de la classe des démunis. Il n’y a qu’une seule façon de détruire la classe des démunis : en faire des nantis. Donnez à chaque famille pauvre un hectare de terre, et alors chaque famille deviendra riche. Le peuple russe tout entier deviendra propriétaire. La classe défavorisée disparaîtra, et disparaîtra à jamais.

L’exploitation moderne s’effectue non pas tant par la faute des exploiteurs que par la faute des exploités. Les gens pauvres et sans terre sont prêts à vendre, et à revendre, leur travail pour presque rien au nom de la nourriture. C'est dû situation désespérée les pauvres et l'exploitation humaine est réalisée. Il est facile d’imposer des conditions de travail forcé à une personne pauvre.

Les personnes vivant dans des domaines familiaux auront toujours des revenus stables. Même dans les années les plus défavorables, la terre fournira un minimum suffisant pour une famille. Ainsi, disposant d’une certaine réserve matérielle, les habitants des domaines familiaux ne vendront pas leur travail pour presque rien. Ils rechercheront pour eux-mêmes des conditions de travail plus favorables. De plus, ils choisiront uniquement le travail qui leur procure non seulement un revenu matériel élevé, mais favorise également le développement créatif et spirituel. Ce ne sont pas les employeurs qui dicteront les conditions, mais les travailleurs. Et cela conduira à l’éradication complète de l’exploitation humaine.

Ainsi, le produit des domaines familiaux est l’éradication du mal principal : l’exploitation de l’homme par l’homme.

Créer un nouveau mode de vie

La renaissance du village doit commencer par l’émergence d’un nouveau mode de vie. Aucun programme ne fonctionnera s’il ne jette pas les bases d’un nouveau mode de vie. Les fermes collectives et d'État se sont effondrées parce qu'elles ont détruit l'ancien mode de vie paysan et n'en ont pas créé un nouveau. Les habitants des fermes collectives sont restés sans terre et ont perdu le sentiment d’appartenance.

Par conséquent, la base du mode de vie rural devrait être la fourniture à la famille d'un terrain de 1 hectare. Cela permettra à une personne de prendre pied sur terre et de devenir un maître.

Une autre condition pour la formation d'un mode de vie devrait être la création et le renforcement d'une famille. Les médias nous reprochent de ne pas produire beaucoup de produits. Il est temps de se débarrasser des stéréotypes communistes dépassés. Le problème le plus criant en Russie n’est pas alimentaire, mais démographique. Et ce serait bien si le gouvernement russe, dans ses programmes, se concentrait non pas sur la fameuse vague de production, mais sur la création d'une famille heureuse selon la formule : maison, jardin, enfants. Cela entraînerait une augmentation du nombre de villageois, ce qui entraînerait par la suite une augmentation de la production.

Les abstentionnistes convaincus se rassemblent désormais dans des colonies tribales. Et ils créent un style de vie sobre à la campagne. Et c'est très important. Il est nécessaire de renverser la situation d'ivresse dans le village. Un mode de vie sobre conduit à une meilleure santé et à la restauration de coutumes et de traditions oubliées dans les campagnes, basées sur la joie et le plaisir, sans consommation d'alcool. Et il convient de noter que ces vacances sobres attirent de nombreux invités de la ville. Les gens veulent vivre dans la sobriété et la joie, et les traditions des domaines familiaux le permettent.

Un mode de vie sobre, en plus de la santé et de la joie, stimule l'activité créatrice chez une personne. Ce n'est pas un hasard si de nombreuses datchas sont des oasis de beauté et d'inspiration. Toutes les plus hautes réalisations de l'agriculture russe se trouvent dans les parcelles de datcha. Dans de minuscules zones, les gens cultivent des dizaines, voire des centaines d’espèces de plantes cultivées. Tout cela constitue la richesse génétique inestimable de la Russie.

Les fermes collectives et d'État, avec leur production massive et leurs monocultures, ont conduit à la dégradation de la technologie agricole. Labourage irréfléchi de la terre et ultérieur traitement chimique a conduit à la destruction de nombreuses espèces de plantes, d’insectes, d’animaux et d’oiseaux – le patrimoine biologique inestimable de la planète.

Les Russes sont des agriculteurs talentueux et, sur leurs domaines familiaux, ils non seulement feront revivre le patrimoine génétique végétal et animal du pays, mais créeront également de nombreux nouveaux types de cultures grâce à leur créativité. L’agriculture manuelle est l’art populaire le plus important et le plus répandu, qui apporte à la fois richesse matérielle et développement spirituel.

Les domaines familiaux ne nient pas l’agriculture mécanique. Les villageois, disposant de leurs propres parcelles de terrain, peuvent créer des fermes collectives, louer des terres arables et y cultiver des monocultures. L'essentiel est qu'une personne se sente propriétaire du terrain et non comme travailleur auxiliaire.

L'une des traditions des domaines familiaux est de procéder aux enterrements sur leurs propres terres, ce qui entraîne réaction négative dans les cercles ecclésiastiques. Outre le sens sacré, cette tradition vise à préserver la continuité familiale. Les descendants retourneront toujours sur la terre où sont enterrés leurs ancêtres. Et cela suggère que ce village ne sera pas dépeuplé et ne périra pas, mais existera pendant de nombreuses générations, et alors le problème de l'extinction du village disparaîtra à jamais.

Ainsi, le produit des domaines familiaux est la création d'un mode de vie qui assurerait durablement l'activité créatrice et collective du village.

Agriculture

L'une des raisons de la dégénérescence du village est la culture agricole extrêmement faible des fermes collectives et d'État. Ces fermes visaient à cultiver 10 à 12 monocultures, et la pensée agrotechnique s'est développée dans une direction très étroite - vers l'augmentation du volume de production par la mécanisation, la chimisation et maintenant la mutation. processus technologiques. Ce à quoi a conduit cette impasse de l'activité agricole est connu de tous : à l'érosion des sols et au retrait de nombreuses terres de la rotation agricole, à la destruction du patrimoine génétique végétal et animal du pays, et même aux maladies des personnes elles-mêmes qui consomment produits alimentaires chimiquement et mutés.

Les programmes agricoles communistes comportaient initialement une erreur : ils tentaient d’éradiquer l’agriculture manuelle, la considérant comme archaïque, et de la remplacer par l’agriculture mécanique, considérée comme la plus progressiste. Cette approche grossièrement matérialiste a conduit à une violence totale contre la nature, qui lui a causé d'énormes dégâts, une dégradation de l'agriculture et conscience humaine, qui se traduit par une ivresse généralisée dans les campagnes.

Il faut dire d'emblée que l'agriculture manuelle ne mourra jamais, et elle ne mourra pas parce qu'à travers une telle agriculture se réalise un lien créatif entre l'homme, la nature et la terre. C’est non seulement l’agriculture la moins destructrice pour la nature, mais aussi celle qui la restaure. Souvenez-vous des fermes paysannes. Chaque ferme comptait plusieurs dizaines de races de poulets, d'oies, de canards, de porcs, de vaches et de chevaux. Et combien de types de produits végétaux les paysans cultivaient-ils ? Des centaines ! Où est passée cette richesse génétique ? Les fermes collectives et d'État ont détruit tout cela, ne laissant que 10 à 15 monocultures, 2 à 3 races d'oiseaux et d'animaux adaptés à la reproduction mécanique. Mais lorsque surviendra une dégénérescence génétique de ces races, que restera-t-il à la descendance ? La tâche principale aujourd'hui Il ne s’agit pas d’une augmentation de la production, mais de la restauration du patrimoine génétique perdu de la flore et de la faune. Seule cette approche sauvera nos descendants de l’épuisement génétique. Mais qui peut résoudre ce problème auquel les dirigeants ne pensent pas encore ? Uniquement des domaines familiaux.

Il existe des musées d'art, des musées techniques et créativité appliquée, mais il n'y a pas de musée principal - le musée de la richesse génétique de la flore et de la faune. Les domaines familiaux deviendront de tels musées. Et nos descendants nous seront reconnaissants du fait que nous n'avons pas pris le chemin de l'augmentation du volume de production et de la destruction de la nature, mais de la préservation et de la transmission aux générations futures de la richesse inestimable de la flore et de la faune.

Ainsi, le produit des domaines familiaux est la restauration et l’expansion du patrimoine génétique de la flore et de la faune.

Nouveau système de sécurité du pays

On sait que les généraux se préparent toujours à guerre passée, et l’avenir les surprend. Cette définition s’applique également à l’armée russe.

La doctrine militaire de la Russie est basée sur le principe du blindage et s’inscrit dans la continuité de la doctrine de l’URSS. L'essence de cette défense est que l'attention principale est portée sur la protection et la protection des frontières extérieures de l'État, et structure interne en même temps reste lâche. Rappelez-vous le concept qui existait à l'époque soviétique : le « rideau de fer ». Il s’agit d’un système de protection des frontières extérieures que même une souris ne peut pas franchir. Et de nombreux militaires étaient fiers de garder la frontière du pays « verrouillée ».

Cette psychologie dans l’esprit des militaires a été préservée depuis la Seconde Guerre mondiale, lorsqu’un ennemi extérieur a attaqué de l’autre côté de la frontière et conquis un territoire au moyen de combats. Beaucoup de temps s’est écoulé depuis et la situation a radicalement changé. Mais la Russie reste fidèle aux principes blindés de sa défense, mais le « rideau de fer » ressemble désormais à une passoire rouillée à travers laquelle tout le monde s’infiltre.

À l'heure actuelle, le processus de capture et d'asservissement de la Russie ne se fait pas du tout par une invasion militaire étrangère - c'est un anachronisme devenu une chose du passé - mais par d'autres moyens, qui plus est, pacifiques. Et il existe deux méthodes de ce type visant à s’emparer du territoire : par le biais du système législatif du pays et par la migration.

Tous partie orientale pays, de Océan Pacifique vers l'Oural, continue d'être intensément peuplée de migrants en provenance d'autres pays. Dans 10 ans, il y aura autant de migrants que de Russes, et dans 20 ans, il y en aura deux fois plus. Ainsi, dans un avenir proche, la nation russe, qui constitue l’épine dorsale de l’État, deviendra minorité nationale. Et le gouvernement pourrait passer entre les mains de personnes auxquelles l’histoire et la culture russes sont étrangères. De cette façon, l’État sera capturé, et sans tirer un seul coup de feu.

L’armée russe est-elle consciente de cette tendance et comment peut-elle protéger la population d’un avenir désagréable ? Cela peut se faire par le biais de successions familiales. Pour ce faire, il est nécessaire de reconstruire le système de sécurité de blindé à squelettique, c'est-à-dire de créer au sein de l'État un système d'intégrité territoriale inviolable qui deviendrait l'épine dorsale ou le squelette de la sécurité de l'ensemble du pays.

La situation mondiale évolue de telle manière que le rôle des frontières extérieures s’affaiblit de plus en plus, ce qui entraîne une augmentation des flux migratoires. Par conséquent, pour résoudre ce problème, il est nécessaire maintenant de créer dans le pays un système d’intégrité territoriale qui, à son tour, garantirait l’intégrité ethnique et culturelle de la population. Cela peut se faire par le biais de successions familiales.

La distribution de parcelles d'un hectare à absolument tous les résidents de Russie permettra d'attribuer un propriétaire spécifique à chaque parcelle. Ainsi, toutes les terres abandonnées sans propriétaire auront des propriétaires spécifiques. Et cela permettra de créer une forte intégrité territoriale à partir de ces zones, fixée au niveau législatif. L'armée russe atteindra immédiatement 150 millions d'hommes, car chaque propriétaire sera en même temps le défenseur de son propre terrain. Et croyez-moi, il défendra sa petite patrie comme nos ancêtres ont défendu Stalingrad ! Cela créera une intégrité territoriale cohérente et indestructible au sein du pays, qui constituera le squelette de la sécurité intérieure.

Et cette intégrité territoriale contribuera à l’intégrité ethnique et culturelle des populations, ce qui les préservera de l’érosion migratoire. Ainsi, la préservation de trois qualités - l'intégrité territoriale, ethnique et culturelle - constituera la structure interne et squelettique de la sécurité du pays, qui permettra au peuple russe se développer régulièrement sur une longue période. Et alors la migration ne deviendra pas un mal, mais une bénédiction. La culture russe, dotée d'une intégrité interne, commencera à absorber des représentants d'autres cultures et ainsi à s'enrichir et à enrichir d'autres peuples.

Lors de la création d'un système unifié de successions, cela fonctionnera bien et système de signalisation alertes. Il suffit de se montrer agressif envers un domaine, et tout le système s'agitera, car il sera clair pour chacun qu'un empiétement sur le domaine le plus éloigné peut conduire à un empiétement sur le sien.

Aujourd’hui, le système d’alarme de sécurité du pays ne fonctionne plus du tout. Toute la partie orientale du pays est remplie de migrants de manière incontrôlable, et ni les médias, ni le gouvernement, ni le ministère de la Défense ne réagissent à cette situation. De plus, une déforestation prédatrice est en cours - le principal richesse biologique La Russie, les médias et le gouvernement réagissent à cela comme si cela se produisait dans un autre pays.

En Sibérie et en Extrême-Orient, il est possible de fournir à une famille des terres forestières allant de 10 à 100 hectares sans le droit d'abattre ou d'abattre des animaux. Ce n’est qu’ainsi, sous le contrôle de la population, que les richesses forestières du pays pourront être préservées.

Le problème de la préservation de l’intégrité territoriale, ethnique et culturelle face à la migration se pose non seulement au peuple russe, mais aussi aux petits peuples de Russie. Ils emprunteront également la voie de l’auto-épargne à travers les domaines familiaux et la distribution des terres à tous.

Ainsi, le produit des domaines familiaux est la création d’un système de sécurité interne, squelettique, qui inclut l’intégrité territoriale, ethnique et culturelle du peuple.

Immortalité

De nouvelles idées arrivent dans le nouveau millénaire et changent la vie de manière significative. L’une de ces idées est l’idée d’immortalité. Il y a déjà beaucoup de gens qui savent et comprennent qu’ils vivent plusieurs incarnations, mais la majorité croit encore qu’ils ne vivent qu’une seule vie. Et cette psychologie a formé un système de vie dans lequel nous étouffons tous. Les gens de la mort, qui croient n'avoir qu'une seule vie, s'efforcent de tout lui prendre, sans penser aux conséquences, d'où leur désir effréné de richesse matérielle, de pouvoir, de plaisir et de gloire.

Les personnes immortelles comprennent les lois de la réincarnation et du karma et essaient de les gérer. Selon la loi du karma, également connue sous le nom de loi du châtiment et du châtiment, chaque personne dans les incarnations suivantes sera responsable de ce qu'elle a fait dans l'incarnation actuelle. Les bonnes actions contribueront au succès et à la prospérité, et pour les mauvaises actions, vous devrez rembourser vos dettes. Ainsi, les oligarques actuels, qui se sont appropriés sans cérémonie les richesses et ont établi des lois de vie qui leur conviennent, dans la prochaine incarnation seront des mendiants mendiant dans le métro, ceux au pouvoir deviendront impuissants, les persécuteurs se transformeront en persécutés, les nantis en les démunis, les meurtriers - en assassinés, les exploiteurs - en exploités, etc. Chacun sera pleinement responsable de ses actes. C'est le jugement de Dieu, dans lequel chacun se juge lui-même.

Comprendre les lois de l’immortalité calmera de nombreuses personnes affamées, les incitera à traiter le monde avec plus de bienveillance et fera avancer la société vers l’humanité et la justice. Les gens commenceront à réfléchir à leurs actions et à leur destin futur, et commenceront à remédier à leurs défauts.

Mais c’est une chose de simplement connaître les lois de la réincarnation, et une autre de les contrôler. Les successions familiales permettent d'influencer pratiquement ces lois. Chaque personne partant pour un autre monde laisse sa marque sur la terre, et si cette marque est un domaine joliment meublé qui apportera revenus et prospérité aux descendants, alors cela créera un karma positif ou une zone d'attraction favorable pour ceux qui sont décédés. Par conséquent, les personnes appartenant à des domaines familiaux auront la possibilité de se réincarner plus fréquemment, ce qui accélérera leur évolution spirituelle et spirituelle. évolution cosmique. Enterrer sur vos propres parcelles y contribuera.

Ainsi, le produit des domaines familiaux est la formation d'un mode de vie immortel, qui conduira à une évolution et un changement accélérés de l'humanité. conscience publique envers l'humanité et la justice.

L'expérience de Gleb Tyurin dans la relance des villages.
Relance innovante de la province : technologies sociales, NEO-économie et psychologie appliquée.

L'ancien marchand de devises Gleb Tyurin a décidé de se charger de sauver les villages du nord « saignés ».
Ce que Tyurin a fait dans l'arrière-pays d'Arkhangelsk pendant 4 ans n'a pas de précédent. La communauté des experts ne comprend pas comment il réussit : le modèle social de Tyurin est applicable dans un environnement absolument marginal et n’est pas coûteux. Dans les pays occidentaux, des projets similaires coûteraient des ordres de grandeur plus élevés. Des étrangers émerveillés rivalisent pour inviter le résident d'Arkhangelsk à partager son expérience sur toutes sortes de forums - en Allemagne, au Luxembourg, en Finlande, en Autriche, aux États-Unis. Tyurin a pris la parole à Lyon lors du Sommet mondial des communautés locales et la Banque mondiale s'intéresse activement à son expérience. Comment tout cela est-il arrivé ?

Après l'université, Gleb est allé enseigner dans une école rurale de la région la plus reculée Région d'Arkhangelsk. J'ai consacré sept années de ma vie à l'enseignement. Au début des années 90, il retourne en ville, retrouve un anglais décent, maîtrise dans une école anglaise d'élite, travaille comme manager et traducteur dans diverses coentreprises et entreprises occidentales, dans une école de commerce américaine, effectue un stage en Occident, étudie la banque en Allemagne et est devenu négociant en devises senior à l'Arkhangelskpromstroybank.

« C’était très intéressant à sa manière. Mais je me sentais comme un tel mécanisme à retardement : toute la journée, je me suis assis devant un tas de moniteurs et j'ai cliqué sur l'argent. Parfois 100 millions de roubles par jour», se souvient Gleb. Que ressent-on pour un ancien enseignant qui vend des millions de dollars lorsque le taux de change fluctue ? Un stress sauvage.

Et lorsqu'il a quitté la banque, il a vu des enseignants pauvres manifester, des grands-mères crier devant la mairie, à qui on n'avait pas versé leurs pensions. « Un milliard et demi de dollars transitaient chaque année par notre banque. Le pays n’avait besoin d’aucun investissement occidental ; nous pouvions entièrement moderniser notre économie nous-mêmes. Et tout s’écroulait autour de nous », dit Gleb avec amertume.

La décennie Eltsine a encore plus ruiné le Nord russe guerre civile. Vous pouvez facilement cacher la France dans la région d'Arkhangelsk. La région est riche, mais aujourd’hui c’est surtout du désert, des routes impraticables et du chômage. Sous les Soviétiques, la quasi-totalité de la population était employée dans l’industrie forestière et l’agriculture. En 1990, l’économie planifiée a été abolie et l’économie a été coupée. Ils ont arrêté d'acheter du lait et de la viande aux villages. En dix ans, les habitants des villages de Poméranie, livrés à eux-mêmes, ont, comme on dit, atteint leurs limites : ils vivent presque exclusivement de potagers et de champignons. Ceux qui peuvent partir, la plupart boivent amer.

Lors d’un voyage en Scandinavie, Gleb s’est retrouvé dans un petit village ouvrier et y a vu un « cercle du futur ». Les travailleurs sobres réfléchissent à ce qu’ils feront lorsque leur usine fermera ses portes dans quelques années. Au début, il pensait qu'ils étaient complètement abasourdis par leur capitalisme développé. Et puis j’ai réalisé que c’est le même socialisme que nous avons construit et que nous n’avons pas construit. Et j'ai décidé d'essayer de faire de même en Russie. Il a imaginé et créé l'Institut des initiatives civiles et sociales, une organisation non gouvernementale à but non lucratif qui s'est chargée de la renaissance de la province d'Arkhangelsk. « Là-bas, les autorités locales vivent des subventions d'en haut, elles les répartissent entre les centres régionaux. Mais il n’y a plus assez d’argent pour la périphérie. Ils ferment l’école, puis le poste médical et obstétrical – ça y est, le village est condamné. Sur 4 000 villages, dans 20 ans, ce serait bien s'il n'en restait qu'un millier », prédit Tiourine.

Mais avant la révolution, les habitants de Poméranie se débrouillaient bien, vivaient sobrement et prospèrement. Dans le nord de la Russie, de nombreux commerces et artisanats se sont développés, diverses cultures agricoles ont été cultivées et les échanges commerciaux avec d'autres régions ont été dynamiques. Les paysans eux-mêmes entretenaient les routes et les villages. Presque dans la région arctique, ils recevaient du seigle - 40 centimes par hectare, élevaient des troupeaux de taureaux, construisaient de spacieuses maisons fortifiées en bois qui ne s'usaient pas - et tout cela en l'absence d'équipement, d'engrais et d'herbicides. Il s’agissait d’un système d’autonomie paysanne bien établi depuis des siècles. Ce sont les traditions démocratiques du nord de la Russie qui ont fait la prospérité de la région. Et le Nord de la Russie au XVIe siècle représentait la moitié du pays.
Gleb Tyurin a reproduit les traditions du zemstvo russe dans les conditions modernes.

Avec des personnes partageant les mêmes idées, il a commencé à parcourir les villages et à rassembler des gens pour des réunions, à organiser des clubs, des séminaires et des jeux d'entreprise. Ils essayaient de remuer les gens déprimés, croyant que tout le monde les avait oubliés, que personne n'avait besoin d'eux et que rien ne pouvait marcher pour eux. Il existe des technologies éprouvées qui permettent parfois d’inspirer rapidement les gens et de les aider à porter un regard différent sur eux-mêmes et sur leur situation.

Les Poméraniens commencent à réfléchir, et il s'avère qu'ils possèdent beaucoup de choses : des forêts, des terres, des biens immobiliers et d'autres ressources. Beaucoup d’entre eux sont sans propriétaire et mourants. Par exemple, une école ou un jardin d’enfants fermé est immédiatement pillé. OMS? Oui, la population locale elle-même. Parce que chacun est pour soi et s'efforce d'acquérir au moins quelque chose pour lui-même. Mais ils détruisent un bien précieux qui peut être préservé et qui constitue la base de la survie d’un territoire donné. Nous avons essayé de l'expliquer lors des rassemblements paysans : le territoire ne peut être préservé qu'ensemble.

Tyurin a trouvé au sein de cette communauté rurale désillusionnée un groupe de personnes chargées de positivité. J'ai créé avec eux une sorte de bureau de création, je leur ai appris à travailler avec des idées et des projets. C'est ce que l'on peut appeler un système de conseil social : ils formaient les gens aux technologies de développement. En conséquence, en 4 ans, la population des villages locaux a mis en œuvre 54 projets d'une valeur de 1 million 750 000 roubles, ce qui a eu un impact économique de près de 30 millions de roubles. C’est un niveau de capitalisation que ni les Japonais ni les Américains n’ont, compte tenu de leurs technologies avancées.

Principe d'efficacité
« Qu’est-ce qui constitue une augmentation multiple des actifs ? Par la synergie, par la transformation d’individus isolés et impuissants en un système auto-organisé.
La société représente un ensemble de vecteurs. Si certains d’entre eux étaient combinés en un seul, alors ce vecteur serait plus fort et plus grand que la somme arithmétique des vecteurs qui le composent.

Les villageois reçoivent un petit investissement, rédigent eux-mêmes le projet et deviennent le sujet de l'action. Auparavant, une personne du centre régional a pointé du doigt la carte : c'est ici que nous allons construire une étable. Maintenant, ils discutent eux-mêmes de l'endroit et de ce qu'ils vont faire, et ils recherchent la solution la moins chère, car ils ont très peu d'argent. L'entraîneur est à côté d'eux. Sa tâche est de les amener à une compréhension claire de ce qu’ils font et pourquoi, comment créer ce projet, qui à son tour mènera au suivant. Et pour que chaque nouveau projet les rende économiquement de plus en plus autonomes.

Dans la plupart des cas, il ne s'agit pas de projets d'entreprise dans un environnement concurrentiel, mais d'une étape d'acquisition de compétences en gestion des ressources. Pour commencer, très modeste. Mais ceux qui sont passés par cette étape peuvent déjà passer à autre chose.
En général, il s’agit d’une forme de changement de conscience. La population, qui commence à prendre conscience d'elle-même, crée en elle un certain corps capable et lui donne un mandat de confiance. Ce qu'on appelle la collectivité territoriale autonomie publique(CGU). Il s’agit essentiellement du même zemstvo, bien que quelque peu différent de ce qu’il était au XIXe siècle. Mais le sens est le même : un système auto-organisateur, lié au territoire et responsable de son développement.

Les gens commencent à comprendre qu'ils ne résolvent pas seulement le problème de l'approvisionnement en eau ou en chauffage, des routes ou de l'éclairage : ils créent l'avenir de leur village. Les principaux produits de leur activité sont une nouvelle communauté et de nouvelles relations, une perspective de développement. TOS dans son village crée et tente d'élargir la zone de bien-être. Un certain nombre de projets réussis dans une localité créent une masse critique de choses positives, qui changent la situation dans son ensemble. Ainsi, les ruisseaux se fondent en une seule grande rivière à plein débit.

Voici des exemples concrets de ce que Gleb et son équipe ont réussi à faire :
Dans la région de Konosha, depuis l’époque de la bonification des terres soviétiques, il n’y a plus d’eau en été. Ils ont commencé à chercher une issue. On s'en est souvenu : il y a un puits artésien, mais il faut construire un château d'eau. Si l’on suit la voie administrative habituelle, la construction coûtera un million de roubles ; la municipalité ne dispose pas de cet argent. Mais les gens n’ont rien pour abreuver leur bétail ou leurs jardins. Ce qu'il faut faire? Nous avons eu une idée : assembler un château d'eau à partir de trois anciens. Nous avons développé un projet. Le district a contribué à assistance technique. Les villageois travaillaient gratuitement. Nous n'avons acheté que de nouveaux tuyaux et des clés à molette - l'ensemble de la construction a coûté 50 000 roubles. Et maintenant, il y a de l'eau ici !
* * *
Le village voisin de Fominskaya a le même problème d'eau. Les membres du TOS ont décidé de nettoyer les sources sous le village. Dans le même temps, ils sont également devenus un monument local. Nous avons nettoyé les ordures autour des sources, installé des anneaux de béton pour la prise d'eau, des maisons en rondins, un belvédère de style russe traditionnel et une clôture décorative. Et ils ont commencé à attirer les touristes. Comment? Très original. Les sources étaient appelées sources d'amour et de baisers. Une annonce a été déposée au bureau d'état civil local. Et les jeunes mariés se mirent en route. Une tradition était née. Maintenant, il y a un mariage tous les dimanches. Ils viennent du centre régional. Chaque mariage laisse 500 roubles. Pour le village, c'est de l'argent. Les nouveaux Russes viennent déjà s'y détendre - ils ont commencé à y décorer l'espace barbecue. Et le TOS local a également défendu la forêt contre la déforestation, obtenu des avantages pour ses anciens combattants, pris en charge l'échange de passeports et bien d'autres choses auxquelles ils ne pouvaient même pas penser auparavant. Aujourd'hui, même les jeunes ont commencé à adhérer au TOS – ils y ont cru.
* * *
Dans le village de Khozmino, district de Velsky, l'idée était différente : améliorer deux maisons pour anciens combattants. Au début, cela semblait douteux. Pourquoi ces deux-là ? Et quelle est l’évolution ici ? Leur argument : « Nous rendrons le village plus beau. » L'effet du projet a été incroyable. Pour 250 $ de subvention, ils ont bardé deux maisons, les ont peintes et décorées de corniches et de boiseries sculptées. Les habitants des environs ont regardé et pensé : ils n'ont pas besoin d'aggraver leurs maisons. C'est ainsi qu'est née toute une rue « musée » de maisons, décorées avec une imagination incroyable. L'idée du prochain projet était plus pratique : labourer tous les champs de foin publics et y planter de l'herbe, ce qui fournira beaucoup plus de masse verte. Après cela, les Tosovites ont entrepris de moderniser le vieux système de chauffage du village, vétuste, qui gelait impitoyablement en hiver et qui risquait toujours de dégivrer complètement le système. Dans 16 maisons, des poêles ou des mini-chaufferies ont été installés et la capacité libérée du système de chauffage a été utilisée pour une école, un club et un hôpital. Effet du projet : 80 000 roubles par an d'économies budgétaires. Une fois le projet terminé, les économies s'élèveront à 600 000 roubles par an. Et les habitants de Khozmin ont également commencé à restaurer leur église unique du XVIIIe siècle.

Dans le village de Leushinskaya près de Khozmino, un groupe de femmes, ayant créé un TOS, s'est lancé dans la construction d'une chaufferie négligée. C'était une terrible boîte industrielle morte en brique, remplie d'énormes chaudières et de canalisations rouillées, dans laquelle le vent hurlait et les ivrognes s'enivraient. Les Tosovka ont eu l'idée d'y aménager une salle de façonnage. Ils ont élevé les hommes, démonté les chaudières, isolé le bâtiment, remis en ordre les toitures et les murs, posé les sols, tout peint, installé un poêle. Il existe maintenant une salle de sport moderne, autour de laquelle ont commencé à affluer des jeunes et des adolescents, ceux qui restaient auparavant inactifs - ils en ont déjà assez de « se battre » avec eux. Et le district a nommé à mi-temps un chef des sections sportives pour le nouveau centre sportif.
* * *
Dans le village voisin de Bereg, dans le même district de Velsky, il y a beaucoup de femmes au chômage. Ils décidèrent de cultiver du chou. Une coopérative de production a été créée. Ils ont reçu une subvention non remboursable. Ils cultivaient du chou, le vendaient et utilisaient l'argent qu'ils recevaient pour améliorer le poste de secours, l'ameublement et le terrain de sport pour les enfants. Et ils ont en principe changé la situation dans le village. Maintenant, ils ont rénové le club et créent centre d'information artisanat.
* * *
Dans l'ancien village d'Oshevensk, à 40 kilomètres de Kargopol, TOS s'est également tourné vers la renaissance de la culture et le développement du tourisme. Les endroits ici sont des plus pittoresques, il y a beaucoup d'antiquités, mais tout est en ruine, il n'y a pas de travail, tout le monde boit. Les Tosovites ont pris les abandonnés maison de marchand XIXème siècle et en deux ans, il a été entièrement restauré, recréant l'intérieur du siècle avant-dernier. Il s’est avéré être un merveilleux petit hôtel-musée. Lorsque les passionnés ont commencé, le village n’y a pas cru : « Quel genre de tourisme avons-nous ?! » Mais une fois le projet mené à bien, les villageois ont commencé à demander : « Eh bien, si vous avez autre chose, vous nous emmènerez ! L'archange évêque, des touristes de Moscou et même d'Amérique sont déjà venus ici.
* * *
Mais dans le village de Zaozerye, district de Mezensky, à l'extrême nord de la région, à la frontière avec la toundra, la situation peut paraître d'un ordre de grandeur plus compliquée que dans les autres villages d'Arkhangelsk. Il ne restait plus que deux enfants dans le village : l'école était sur le point de fermer. Pas de production, tout était fermé. Celui-ci est presque complètement isolé du centre du centre régional ! Il n'y a une route défoncée qu'en hiver - 550 kilomètres de tourments mortels. Qu'y a-t-il à faire ici ? Ils commencèrent à réfléchir et à discuter. Et c'est ce qu'ils ont proposé. Il y a beaucoup de personnes âgées seules dans la région qui ont besoin d’aide. Ils sont emmenés dans un hospice du centre régional. Et si on leur ouvrait une maison de retraite ? Pas de place ? Transport immense bâtimentécole maternelle fermée d'un village voisin !

Ils l’ont pris et l’ont fait en trois ans ! En janvier 2004, une maison de retraite de 14 lits a été ouverte. De nombreux habitants ont désormais des emplois et des endroits pour vendre des produits agricoles.

Pour attirer une infirmière ici ( mal de tête pour de nombreux villages encore plus prospères !), les Tosovites ont rénové un appartement abandonné dans une auberge et ont annoncé dans les journaux de toute la Russie : « Infirmière recherchée. De préférence avec des enfants. Un appartement confortable est fourni. Il s'est avéré que le pays regorge de femmes qui rêvent de quitter leur mari qui boit, mais il n'y a nulle part où aller. Et l'un d'eux est venu vers eux - avec deux écoliers. Cela signifie que la maison de retraite bénéficie de soins médicaux et que davantage d'écoliers ont été ajoutés. Cela signifie que l'école ne sera pas fermée.
* * *
Le développement n’est pas une question de transfert d’argent, comme le pensent certains responsables. Le développement est le transfert de compétences, le transfert de compétences, le transfert de connaissances qui façonnent le comportement innovant des habitants et des communautés. Par conséquent, il est bien évident que cela nécessite l'émergence de personnes qui savent comment travailler professionnellement avec cela - de tels « développeurs » professionnels, des personnes qui contribuent à créer le développement. L'innovation doit être apportée, adaptée, montrée, enseignée, aidé à mettre en œuvre, accompagnée jusqu'à ce qu'elle s'enracine, jusqu'à ce qu'un des villageois soit capable de mettre en pratique quelque chose d'innovant. Et puis il faut le montrer aux autres, l’expliquer, l’expliquer. Et puis cette innovation fait des adeptes et devient une réalité.
* * *
À l'instigation de Tyurin et de son institut, environ 40 TOS ont été créés dans la région d'Arkhangelsk - des groupes enregistrés de personnes soucieuses de leur propre vie. De véritables autorités en milieu rural. Ces projets, pour faire simple, sont construits à partir de plusieurs éléments :
1. Les populations locales se sont rassemblées pour développer leur quartier. Au départ, il s'agissait de petits groupes qui devenaient la structure du développement de leur village, de leur village - en fait, ils agissaient en partenariat les uns avec les autres et en partenariat avec les autorités.

2. Ces personnes elles-mêmes ont beaucoup changé : elles ont pris la responsabilité de leur destin. Peu de temps après, ils ont pensé et interagi de nouvelles manières, acquérant ainsi certaines compétences et connaissances.

3. Avec un certain soutien, les habitants de dizaines de villages nordiques ont trouvé des solutions intelligentes et originales à leurs problèmes, ont transformé ces solutions en projets, ont trouvé et reçu ressources nécessaires, a commencé à mettre en œuvre des projets et, dans la grande majorité des cas, les a menés à un résultat efficace - a mené à bien les premiers projets et en a lancé de nouveaux.

Cette méthode de développement conduit à une forte augmentation des atouts du territoire, à sa véritable capitalisation - au fait que la pauvreté et le désespoir cèdent la place à de nouvelles opportunités, à une nouvelle économie locale. ET beaucoup d'argent ce n'est pas obligatoire. Nous avons plutôt besoin de volonté, de désir et de certaines technologies de conseil social. Gleb Tyurin et ses collègues ont pu montrer que de véritables changements peuvent être lancés n'importe où, presque n'importe où, même dans les endroits les plus désespérés.

Les mécanismes et technologies développés commencent à être largement utilisés dans les régions de Russie. Aujourd'hui, les citadins réfléchissent de plus en plus au développement des territoires - ils deviennent le principal public, le principal moteur du changement. C'est un signe de notre époque. Auparavant, la ville était un aspirateur, « dévorant » les ressources humaines du territoire. Aujourd’hui, les « citadins » sont prêts à rembourser leurs dettes envers leur petite patrie, leurs villages et leurs cimetières, leur passé. Et à votre avenir. Ce sont les citoyens d’aujourd’hui, leurs talents et leurs capacités qui permettront de redonner vie à l’arrière-pays russe.

Il est désormais possible et nécessaire de construire un tout nouvel arrière-pays : nos villages et nos petites villes. Une nouvelle économie, un nouveau système de peuplement – ​​un environnement moderne et micro-urbanisé dans lequel nous pouvons vivre sans penser aux mégapoles comme seule source de commodité et de prospérité, car « sur terre », ce sera mieux que dans les mégapoles.

Il est impossible d’imaginer une vie décente dans la Russie moderne sans une autonomie efficace des provinces. Le principal facteur de développement de l'autonomie gouvernementale est l'attitude responsable des habitants eux-mêmes envers leurs ressources naturelles, techniques et, surtout, humaines.
Pour en savoir plus sur l'expérience et l'approche de Gleb Tyurin en matière de renaissance des villages et des petites agglomérations, consultez les vidéos, les articles et le livre joints à l'article, liens ci-dessous.
Le livre de Gleb Tyurin « L'expérience de la renaissance des villages russes » peut être téléchargé sur

Articles supplémentaires sur les activités de Gleb Tyurin :
Fausses personnes - argent réel - http://www.stringer.ru/publication.mhtml?Part=47&PubID=5051
De Los Angelsk à New Yorkino - http://ogoniok.com/4946/22/
Article de Gleb Tyurin « Entreprises, capital social et modernisation du pays » - http://magazines.russ.ru/nz/2006/48/tu19.html
La Russie et la prochaine vague longue, ou pourquoi les zones rurales sont si importantes - http://www.regnum.ru/news/1181953.html

Le chemin du retour. Un film sur la réinstallation des grandes villes et la renaissance de l'arrière-pays :

Gleb Tiourine. Renaissance du village. Expérience à Arkhangelsk :

Gleb Tyurin - Développement innovant des territoires grâce à l'implication de la population :

Gleb Tiourine. Comment changer une petite ville. Nouveau projet Pikalyovo :

L'histoire de la façon dont une jeune fille a réussi à encourager ses concitoyens à transformer son village natal de Mogilnitsa, dans l'ouest de l'Ukraine. Pour cela, elle avait besoin réseaux sociaux, de la persévérance et, bien sûr, de l'exemple personnel.

« Êtes-vous de Mogilnitsa ? Difficile Quand vous arrivez dans un village en voiture, vous revenez avec des pneus coupés... » - l'année dernière, pendant plusieurs mois de travail saisonnier en Pologne, j'en ai écouté une douzaine. histoires effrayantesà propos de mon village natal du district de Terebovlyansky de la région de Ternopil. Je savais que ma petite patrie était spécifique. Au cours des deux dernières années, les médias ont souvent parlé de villages abandonnés et misérables dans le Donbass et en Russie - chaque fois que je lisais ou entendais cela, je pensais : « Si seulement vous pouviez venir dans mon village de l'ouest de l'Ukraine, où à huit heures le matin, ma mère entre dans la chambre et demande à verrouiller la porte d'entrée parce que le voisin court dans les maisons des autres avec delirium tremens.

Début 2016, après de nombreuses années de « voyage » à travers l’Ukraine et le monde, je suis retourné vivre dans mon pays natal. Je m'imaginais en touriste. J'ai parcouru le village et pris des photos. Je suis allé au cimetière, à l'église et j'ai marché le long de la rivière. Ce qu'ils ont vu leur a fait écarquiller les yeux : ce territoire pouvait difficilement être qualifié de village. Des décharges et des buissons complets, pas une âme dans la rue, comme si tous les êtres vivants avaient disparu.

À cette époque, le village était doté d’Internet. Il s'est avéré que la plupart de la population sont des utilisateurs actifs d'Odnoklassniki. Ceux qui sont allés travailler en Italie, au Portugal et en Angleterre « s'assoient » également sur ce réseau social. Et j'ai décidé de mener une expérience pour sauver le village de Mogilnitsa. A l’Epiphanie, j’ai réalisé un reportage photo, écrit un texte « doux » et l’ai posté sur les réseaux sociaux. La réaction a été immédiate et étonnante. Les gens sont venus me voir dans la rue et m'ont remercié - mes proches de Londres à Zaporozhye les ont vus. Les gens ont lu le rapport et se sont décrit les photographies par téléphone. Avec encore plus de désir, j'ai continué à mettre en œuvre mon plan. Elle a consacré plusieurs textes ultérieurs à l'histoire du village - elle a écrit sur l'église dans laquelle, selon la légende, l'icône de la Mère de Dieu est apparue, sur la "Prosvita" des années 30, sur la glorieuse années d'avant-guerreépoque de la Petite-Pologne, sur les vêtements folkloriques. Ma page est devenue de plus en plus populaire. À la fin de l'hiver, il était déjà lu dans le monde entier : j'ai reçu des commentaires de Russie, d'Amérique, d'Australie, d'Europe et de presque toutes les villes d'Ukraine.

Le temps réservé aux belles légendes est terminé, et j'ai repris la description état réel Terrains de sépulture. Il y a d’abord eu des reportages photo de cimetières envahis par des acacias et des lilas vivaces.

Les critiques impitoyables ont laissé les lecteurs engourdis. Il n’y a plus eu de « j’aime » ni de commentaires. J'ai continué. J'ai imaginé un flash mob auquel j'espérais attirer d'autres villageois. Beaucoup d'entre eux travaillent dans des emplois saisonniers en Pologne ou dans leurs jardins, et en hiver ils s'assoient devant la télévision - et comme cette année l'hiver a été doux, j'ai décidé de les emmener faire le ménage. J'ai commencé par moi-même. Chaque jour, j'allais au cimetière avec une hache, nettoyais plusieurs tombes oubliées de Dieu et des hommes, les photographiais et les postais sur les réseaux sociaux sous le titre « C'était et c'est devenu ».

Je me suis frotté les mains avec du sang et je me suis déchiré le dos, mais personne n'est venu au cimetière. Après cela, je suis allé chez les voisins et j'ai rassemblé tout le monde pour une journée de nettoyage afin de nettoyer la rue. Le jour fixé, je sortais seul avec un balai et un râteau : les voisins sortaient en courant de la maison le matin pour ne pas participer au ménage. Et puis ma patience s’est épuisée.

J'ai commencé à prendre des photos de la rivière bouchée et des rues sales, et à les publier en ligne avec les noms de ceux qui vivent à proximité. Presque toutes les rues ont eu peur de mon téléphone. Les mères ont commencé à effrayer leurs enfants : « Olga Zhuk viendra, prendra une photo de votre impolitesse et la publiera sur Internet. Les gens ont arrêté de me saluer. Des menaces sont apparues dans des messages et commentaires personnels. Ils m’ont dit en face à plusieurs reprises qu’ils allaient « me casser les jambes » ou « me couper le ventre ». J’avais l’impression d’aller trop loin en citant des noms et en écrivant des articles sur l’omniprésence de la paresse, mais je n’allais pas reculer. Chaque soir, je me couchais avec une hache dans le couloir. J’ai pensé : s’ils viennent me battre, je rendrai la monnaie, mais je n’abandonnerai pas l’expérience à mi-chemin.

Et un jour, un miracle s'est produit - comme dans Films américains. Mon idée de relancer le village a d'abord été soutenue par des jeunes femmes de familles dysfonctionnelles et des « avatars » locaux qui donneraient leur dernière chemise contre de la vodka. Avec eux, en une journée nous avons déblayé la moitié du vieux cimetière, les croix sur lesquelles, dans ma mémoire, n'avaient jamais vu le soleil. L'activité sociale du « bas » rural m'a donné le droit de ridiculiser publiquement les grands propriétaires respectables, les chrétiens pratiquants, les députés locaux et les fonctionnaires qui ne voulaient rien voir d'autre que leur propre cour.

Depuis, des miracles se produisent chaque jour dans le village. Les gens ont nettoyé le cimetière, nettoyé la rivière et les rues, déblayé les sources ensablées et abattu les buissons. Je n'ai pas eu le temps de documenter la disparition des décharges à long terme le long route principale dans le village - autrefois ils étaient une douzaine. Au lieu d’énormes tas de plastique, de verre, de couches et de papier, les gens ont planté des fleurs et des arbres. Des habitants d'autres villes ont commencé à nous transférer de l'argent pour l'élimination de la berce du Caucase, une plante vivace toxique pouvant atteindre trois mètres de haut. Personne n’a jamais tenté de le détruire et, au fil des années, le vent a transporté les graines à travers tout le village. Et maintenant les écoliers avec leurs parents début du printemps hurlant avec l'herbe.

Les gens ont compris que le présent et l'avenir du village étaient entre leurs mains, ils ont gagné en courage et en confiance, ont commencé à exprimer leur mécontentement à l'égard des autorités locales endormies et à demander l'aide du conseil de district. Et surtout, ils ont cru au rêve et ont commencé à le réaliser.

Aujourd'hui, le Cimetière a été ressuscité. Le village est décoré comme une maison de bonne ménagère. En seulement un mois, les jeunes familles ont construit elles-mêmes trois terrains de jeux, ont trouvé elles-mêmes des sponsors et ont reçu de l'argent des autorités. Pour la première fois depuis des décennies, le cimetière a été préparé de manière adéquate pour Pâques et le Jour de la Victoire, effaçant les nombreuses années de péchés de «ma maison au bord» et vainquant l'ennemi extérieur dans toutes ses manifestations. Et si quelqu'un veut connaître la recette de la renaissance du village, je peux dire avec certitude qu'il faut commencer par soi-même et travailler chaque jour pour obtenir des résultats, en retroussant ses manches.
Il y a aussi autre chose sur lequel Albert Einstein a écrit : « Grâce aux coïncidences, Dieu maintient l’anonymat. » En repensant aux changements étonnants survenus au cours des trois derniers mois seulement, je crois que cette grâce anonyme a joué un rôle important.