Depuis le début des années 20. Les relations entre la Russie soviétique et le monde extérieur étaient déterminées par un certain nombre de circonstances :

Il y a eu un déclin de la vague révolutionnaire en Europe.

La tentative de révolutionner l’Europe en impliquant l’Armée rouge pendant la guerre soviéto-polonaise s’est soldée par un échec.

Sur cette base, les dirigeants soviétiques développent nouveau modèle le comportement du pays dans le monde. Ce modèle reposait sur deux fondements contradictoires :

1) le principe de l'internationalisme prolétarien. Selon lui, l'URSS a soutenu le mouvement communiste de libération nationale dans le monde d'une conception pragmatique.

2) coexistence pacifique d'États avec des systèmes sociaux différents. Cela impliquait la normalisation des relations interétatiques avec les pays occidentaux.

Dans la politique étrangère soviétique des années 20. les orientations idéologiques ont progressivement cédé la place à une orientation pragmatique. En conséquence, l’URSS a pu dans une large mesure surmonter son isolement diplomatique. L'Union soviétique a été officiellement reconnue par 22 États de différents continents.

En 1929-1933. La plus grande crise économique de l’histoire du capitalisme a éclaté. La crise a accéléré la restructuration structurelle de l’économie capitaliste et conduit à une intervention accrue de l’État dans l’économie et la vie publique.

Dans le contexte de la crise mondiale, il a semblé aux dirigeants du Komintern qu'une nouvelle période commençait révolutions prolétariennes. C’est pourquoi ils considéraient les réformistes comme le principal ennemi des prolétaires. Cela a approfondi la division du mouvement ouvrier entre communiste et social-démocrate. Lorsqu'en 1933 on prit la décision de créer de larges fronts populaires, il était déjà trop tard : deux foyers d'agression surgirent : l'Allemagne fasciste à l'Ouest, le Japon militariste à l'Est.

Crise économique 1929-1933 préparations accélérées pour une nouvelle guerre mondiale. Face à la menace militaire croissante, l'Union soviétique a signé des traités sur entraide avec la France et la Tchécoslovaquie.

En 1936, l'Allemagne et le Japon ont signé le Pacte anti-Komintern, une sorte d'alliance militaro-politique. Un an plus tard, l'Italie le rejoignit. Après la formation du bloc fasciste, ils se sont intensifiés actions agressives Allemagne. En mars 1938, l'Autriche est occupée et annexée par l'Allemagne. En septembre 1938, une conférence des chefs de quatre puissances eut lieu à Munich : l'Allemagne, l'Angleterre, la France et l'Italie. Un accord est signé sur le démembrement de la Tchécoslovaquie : les Sudètes passent à l'Allemagne.

En octobre 1938 Le Japon a capturé le sud de la Chine, l'isolant de monde extérieur. En mai-août 1939, le Japon a déclenché lutte contre l'URSS et la Mongolie dans la région de la rivière Khalkhin Gol.

À l’été 1939, la menace d’une guerre sur deux fronts devint réelle pour l’URSS. Dans ces conditions, le gouvernement soviétique était confronté à la nécessité de développer une politique étrangère qui empêcherait un affrontement militaire dans une situation aussi difficile d'isolement politique de l'URSS. Il y avait deux directions possibles pour les décisions de politique étrangère :

Rechercher la conclusion d’une alliance militaire avec l’Angleterre et la France, qui pourrait devenir une barrière à l’agression

Essayez d'éviter la guerre par des négociations avec l'Allemagne, et s'il est impossible d'éviter au moins une guerre sur deux fronts, éliminez le conflit sur le fleuve le plus rapidement possible. Khalkhin Gol.

La première direction a commencé à être officiellement élaborée par les parties en août 1939, lorsqu'une délégation militaire conjointe anglo-française est arrivée à Moscou, mais les négociations sont tombées dans une impasse et se sont terminées sans résultat le 21 août.

La deuxième voie s'est ouverte après les propositions persistantes de Berlin, à partir de mai 1939, de conclure un accord avec l'Union soviétique. Les dirigeants soviétiques savaient que, parallèlement aux négociations à Moscou, l'Angleterre menait des négociations secrètes à Berlin. Le 15 août, les négociations débutent à Moscou entre Molotov et l'ambassadeur allemand Schulenberg. Le 23 août, après l’arrivée de Ribbentrop à Moscou, l’URSS et l’Allemagne signent un pacte de non-agression.

Le pacte de non-agression entre l’URSS et l’Allemagne a fait une plus forte impression au Japon. Le cabinet d'Hiranuma a démissionné. En avril 1940, le Japon conclut un traité de neutralité avec l'URSS.

Pour mieux comprendre à quoi ressemblait la Russie à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, je voudrais citer les paroles de Léon Tolstoï tirées de sa lettre à Nicolas II du 16 janvier 1906. Aucun des historiens n’a mieux décrit la situation en Russie à cette époque.

La Russie se trouve dans une position de sécurité accrue, c’est-à-dire hors-la-loi. L'armée et la police (ouvertes et secrètes) se multiplient. Les prisons sont surpeuplées. Même les travailleurs sont désormais considérés comme des prisonniers politiques. La censure a atteint le point d’interdictions absurdes qu’elle n’avait jamais atteint auparavant. La persécution religieuse n'a jamais été aussi grave. En conséquence, les 100 millions de personnes sur lesquelles repose le pouvoir de la Russie sont appauvries. Le pays devient si pauvre que la faim est désormais devenue un phénomène normal. Il y a encore 50 ans, sous Nicolas 1er, le prestige pouvoir royal se tenait très haut. Aujourd'hui, il a tellement chuté que même les représentants des classes inférieures critiquent non seulement le gouvernement, mais aussi le tsar.

Léon Tolstoï

Population

Le premier recensement officiel de la population (sans connotation économique) de l’Empire russe a eu lieu en 1897 et a dénombré 125 millions d’habitants dans le pays. Le deuxième recensement de 1914 recensait 178,1 millions de personnes (soit une augmentation de 53,1 millions sur 17 ans). Le taux de croissance démographique était élevé et on a calculé que si la Russie parvenait à atteindre le milieu du XXe siècle sans chocs externes et internes, la population du pays atteindrait environ 350 millions d'habitants.

Au début du XXe siècle, la Russie était un pays multinational. Le même recensement de 1914 a enregistré la composition suivante de la population :

• Russes - 44,6%
• Ukrainiens - 18,1%
• Polonais - 6,5%
• Juifs - 4,2%
• Biélorusses - 4,0%
• Kazakhs - 2,7%
• Autres nations - chacune pas plus de 2%

La langue officielle de l’Empire russe au début du XXe siècle est le russe. Dans le même temps, il n’y avait pas d’oppression basée sur la langue et d’autres peuples pouvaient utiliser leur langue pour communiquer.

Domaines

Une caractéristique importante de la population russe du début du XXe siècle était le maintien des classes sociales. La majeure partie de la population est constituée de paysans, dont la classe représente un peu plus de 80 % de la population du pays. Il y avait environ 1,5 % de nobles en Russie, mais c'était la classe dirigeante qui consolidait le pouvoir. La noblesse n'était pas unie ; elle était divisée en héréditaire et personnelle.

Le problème de la noblesse était aigu en Russie, puisque selon la réforme de 1861, les nobles étaient formellement privés de tous droits d'usage exclusif des terres. Ce fut le point de départ, après quoi la position de la noblesse commença à se détériorer et avec elle le pouvoir de l'empereur devint de moins en moins fort. En conséquence, les événements de 1917 se sont produits.

Une classe importante à part en Russie est le clergé. Au début du XXe siècle, il était divisé en catégories :

• Noir (monastique). Moines qui ont fait vœu de célibat.
• Blanc (paroisse). Prêtres autorisés à fonder une famille.

Malgré le statut important du clergé, l’Église restait sous le contrôle de l’État.

Autonomie

L’autonomie est un trait caractéristique du développement de l’État russe. L'empire, annexant de nouvelles terres à sa composition, a dans la plupart des cas accordé à ces terres une autonomie, en préservant leurs traditions nationales, leur religion, etc. La Finlande jouissait de l'autonomie la plus complète, avec son propre parlement, sa propre législation et son propre argent. J'ai particulièrement insisté sur ce système de préservation des autonomies, qui était pertinent au début du XXe siècle, afin que l'on puisse comparer la manière dont la Russie a annexé des régions et la manière dont les pays occidentaux l'ont fait. Il suffit de rappeler qu'à la suite de la colonisation Amérique du Nord Européens, Indiens (la population indigène a été presque complètement exterminée et la partie qui restait en vie a été placée dans des réserves spéciales - des enclos pour le bétail, d'où il était impossible de sortir.

L'autonomie fut également accordée aux peuples baltes et à la Pologne à l'ouest. L'autonomie de ces régions a été réduite en termes de libertés politiques, puisque, par exemple, la population polonaise Toujours a prôné la restauration de l’État polonais, ce qui signifie qu’il a lutté activement et clandestinement contre la Russie.

Le meilleur indicateur du maintien de l’intégrité culturelle des autonomies était la religion. Malgré la domination Église orthodoxe(76 % de la population), d'autres religions subsistent également : islam (11,9 %), judaïsme (3,1 %), protestantisme (2,0 %), catholicisme (1,2 %).

Territoire

Au début du siècle dernier, la Russie était géographiquement à son apogée et était naturellement le plus grand pays du monde. Frontières occidentales Les États ont eu lieu avec la Norvège, l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Empire ottoman.

L'État russe comprenait : la Moldavie moderne, l'Ukraine, la Biélorussie, la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, la Finlande et en partie la Pologne. Je voudrais souligner que l'actuelle capitale de la Pologne, Varsovie, faisait partie de la Russie au début du XXe siècle.

Nous avons examiné le territoire de la Russie en Europe, car c'était le théâtre où se déroulaient les principales actions de cette époque. Si nous parlons de l'Asie, tous les États qui ont ensuite rejoint l'URSS faisaient également partie de la Russie.

Gouvernance et lois

Au début du XXe siècle, la Russie restait une monarchie lorsque, dans l'article premier du code des lois du pays, il était écrit que «l'empereur est un autocrate doté d'un pouvoir illimité». Le pouvoir dans le pays était transmis par héritage à l'aîné de la famille. Dans ce cas, la préférence a été donnée aux hommes.

Système de contrôle

Le personnage principal du pays était l’empereur. Il avait les principales fonctions de gouvernement du pays. La dynastie des Romanov elle-même et tous les gens qui en faisaient partie ont eu une influence sur l'empereur et ont influencé la politique de la Russie. Selon les lois de l'époque, un membre dynastie dirigeante Seuls les orthodoxes pouvaient l'être, c'est pourquoi lorsque des représentants d'autres pays rejoignirent la dynastie, ils furent immédiatement baptisés dans la foi orthodoxe.

Depuis 1810, le Conseil d'État fonctionnait en Russie - un organe consultatif qui soumettait des idées législatives à l'empereur, mais l'adoption de la loi était la seule fonction de l'empereur.

Le pouvoir exécutif était concentré entre les mains des ministères. Il n’y avait ni gouvernement ni premier ministre au-dessus des ministères. Chaque ministre relevait directement du dirigeant (c'est une caractéristique du régime impérial). Les ministères les plus importants de l'Empire russe de la fin du XIXe au début du XXe siècle : affaires intérieures, militaires, affaires étrangères, finances et éducation publique. Ministères créés quantité énorme fonctionnaires. Selon les statistiques officielles en Russie au début du 20e siècle, il y avait 1 fonctionnaire pour 3 000 habitants. C'était la plus grande bureaucratie du monde. Un problème typique pour les fonctionnaires tsaristes était la corruption et les pots-de-vin. Cela était dû en grande partie à bas salaires. Le problème évident du vaste appareil officiel était son incapacité à accepter décisions importantes rapide.

Fonctions judiciaires

Le pouvoir judiciaire le plus élevé du pays, depuis l'époque de Pierre 1er, appartenait au Sénat. Il a exercé les fonctions du pouvoir judiciaire, des autorités de contrôle et d'interprétation des lois. Le pouvoir judiciaire lui-même s'est appuyé sur la réforme judiciaire des années 60 du XIXe siècle. La Russie pratiquait l’égalité, les procès devant jury et la transparence. Dans la pratique, les inégalités persistaient, car de nombreuses lois de l’Empire russe laissaient de nombreuses lacunes aux avocats. Celui qui parvenait à les embaucher gagnait devant les tribunaux.

Concernant le système judiciaire russe du début du XXe siècle, il est important de noter qu'une méthode spéciale de procédure judiciaire était appliquée criminels politiques(n'importe qui pourrait être considéré comme l'un d'entre eux s'il y avait un fort désir). Après l'assassinat d'Alexandre II, la loi « Sur le maintien de l'ordre et de la paix publique » a été adoptée. Selon lui - en ce qui concerne les prisonniers politiques, le verdict n'a pas été rendu par le tribunal, mais par des fonctionnaires.

Gouvernement local

système gouvernement local fonctionnait sur la base des lois des années 60 du 19ème siècle. Les Zemstvos ont été créés localement, qui résolvaient exclusivement des problèmes locaux (construction de routes, d'écoles, etc. Au début du 20e siècle, les fonctions des zemstvos ont quelque peu changé. Désormais, un appareil bureaucratique a été construit sur eux, contrôlant complètement toutes les fonctions. autorités locales autorités.

Les organismes autonomes étaient divisés en :

• Urbain. Des Dumas municipaux furent formés, auxquels seuls les propriétaires de maisons de la ville pouvaient être élus.
• Rural. Des rassemblements villageois ou « mondes » se formèrent.

Chaque année, le rôle des autorités locales diminuait de plus en plus et de nouvelles organisations de contrôle apparaissaient au-dessus d'elles.

Armée et sécurité

Le département de police (analogue à l'actuel ministère de l'Intérieur) s'occupait des questions de sécurité intérieure. Le réseau policier était étendu et, dans l’ensemble, ne remplissait pas suffisamment bien ses fonctions. Il suffit de se rappeler les nombreuses tentatives contre les membres de la maison impériale pour s'en convaincre.

La taille de l'armée au début du 20e siècle dépassait 900 000 personnes. L'armée reste régulière, constituée sur le principe de la conscription. La conscription était universelle, mais des avantages étaient accordés. Les fils uniques de la famille, soutiens de famille, enseignants et médecins, étaient exemptés du service militaire. Aujourd’hui, on parle beaucoup du fait que l’armée de l’Empire russe était la meilleure du monde. Vous pouvez certainement contester cela. Il suffit de rappeler la guerre russo-japonaise pour comprendre que les problèmes de l'armée et de son administration étaient importants. Les limites du commandement sont également soulignées par la Première Guerre mondiale, dans laquelle la Russie est entrée pratiquement sans artillerie (le commandement était convaincu qu'il s'agissait d'un type d'arme désespéré). En réalité, 75 % de toutes les pertes de cette guerre étaient dues à l’artillerie.

Économie

Les problèmes qui caractérisaient la Russie à la fin du XIXe siècle se reflétaient dans le développement économique du pays au début du XXe siècle. Ce n'est pas un hasard si à ce stade il y a 2 révolutions et un mécontentement important au sein de la population. Il y a 3 points de vue sur l'économie de cette époque :

Si l'on met en évidence les principales caractéristiques de l'économie russe de cette période, on peut souligner : la formation de monopoles, la préservation d'un système économique largement basé sur le servage, dépendance totaleéconomie de l'État, inégalité développement économique régions.

L'État a tenté de résoudre le problème qui s'était accumulé dans l'économie. C'est dans ce but que furent entreprises les réformes de Witte et la réforme agraire de Stolypine. Ces réformes n'ont pas radicalement changé la situation et, au début du XXe siècle, la Russie a connu une baisse de la production et du niveau de vie de la majorité de la population. C’est là que réside la dynamite sociale qui a explosé en 1917.

La situation au village

Les événements de 1893 sont très importants pour comprendre la situation du village russe à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Cette année, une loi a été adoptée limitant le droit de la communauté à redistribuer les terres. Désormais, la terre était divisée une fois tous les 12 ans. Qu'est-ce que ça veut dire? Tous les 12 ans, la terre était à nouveau divisée. Autrement dit, la communauté a pris terrain d'un paysan et le donnait à un autre. Certains historiens parlent de la faible importance de ces événements, mais ce n'est pas le cas. La question foncière a toujours été très aiguë en Russie et la plupart des émeutes, soulèvements et révolutions se sont produits précisément à cause de la question foncière. De la meilleure façon possible Les événements ultérieurs témoignent de l’importance de la loi de 1893. Il suffit d'ajouter 12 ans pour s'en convaincre. On obtient les dates suivantes :

• 1905 (1893 + 12) - première révolution
• 1917 (1905 + 12) - février et au-delà Révolution d'Octobre
• 1929 (1917+12) - début de la collectivisation

En raison de la nature de la redistribution, l’agriculture a beaucoup souffert. Cela ne servait à rien d’investir dans la terre. Quoi qu'il en soit, après 12 ans, ce terrain sera donné à quelqu'un d'autre. Il a donc fallu atteindre le maximum en 12 ans, puis laisser un autre propriétaire réfléchir à la restauration de la productivité de la terre. Et ce point de vue était répandu !

Je tiens encore une fois à souligner les années de redistribution des terres : 1905, 1917, 1929. Ce sont les années les plus importantes de l'histoire russe, et si elles sont considérées sans tenir compte des spécificités de la redistribution des terres, il est impossible de comprendre la réalité réelle. événements survenus dans le village russe en Russie au début du 20e siècle. Après tout, l’écrasante majorité de la population était composée de paysans et ils se nourrissent de la terre. Par conséquent, au sens littéral du terme, les paysans étaient prêts à tuer pour la terre.

Relations internationales

Après le règne d'Alexandre III, la Russie est très souvent caractérisée comme un pays puissant, mais trop éloigné des relations européennes. processus politiques. Cela était tout à fait conforme aux intérêts de l'Empire et Nicolas II promit de poursuivre cette politique. Cela n’a pas pu être fait. En conséquence, la Russie s’est retrouvée entraînée dans une guerre mondiale.

Le début du XXe siècle a vu la montée de l’Empire allemand, qui s’est renforcé chaque année et a montré des signes de soumission de l’Europe. Si l’on considère objectivement ce processus, l’Allemagne ne menaçait en aucune façon la Russie, mais Nicolas II, qui garantissait en paroles la voie de l’Empire vers l’isolement des intrigues européennes, avait en fait peur de l’Allemagne et commença à chercher des alliés. Ainsi commença un rapprochement avec la France, et après la signature du traité franco-anglais, l'Entente fut formée. Je ne décrirai pas maintenant en détail l'idiotie du comportement de Nicolas 2 (ce sujet est bien abordé dans les documents sur la Première Guerre mondiale), mais c'est sa peur de l'Allemagne qui a permis à la Russie d'être entraînée dans la guerre, où son Les alliés de l'Entente (France et Angleterre) n'ont pas aidé du tout et sont encore plus intervenus.

Rival traditionnel de la Russie - Empire ottoman- connaissait un net déclin et la société russe se demandait de plus en plus si Constantinople devait être retirée à la Turquie. Il est à noter que cela aurait dû se produire (tous les documents ont été signés) après la Première Guerre mondiale. C'est là que réside l'une des raisons Pays occidentaux reconnu si vite révolution russe légitime

Dans la première moitié des années 20 tâche principale la politique intérieure consistait à restaurer l'économie détruite par la paix et les guerres civiles, en créant une base matérielle et technique pour la transition vers la construction du socialisme.

La tâche principale de la politique étrangèreétait de surmonter l'isolement politique, économique et culturel de la RSFSR par rapport à l'Occident, vers lequel elle s'est déplacée après l'échec guerre civile et l’intervention étrangère. L’économie russe d’après-guerre était dans un état désastreux. La population a diminué de 10,9 millions de personnes. Durant les hostilités, le Donbass, la région pétrolière de Bakou, l'Oural et la Sibérie ont été particulièrement touchés. En raison du manque de carburant et de matières premières, les usines et les usines se sont arrêtées. La circulation s'est arrêtée à 30 heures chemins de fer. L’inflation a augmenté de manière incontrôlable. Les travailleurs qualifiés ont quitté les villes et sont allés à la campagne pour échapper à la faim. Cela a conduit à un rétrécissement de la base de la dictature du prolétariat. Par exemple, Petrograd a perdu 60 % de ses effectifs lors de la fermeture des entreprises Poutilovsky, Obukhovsky et d'autres, Moscou - 50 %.

Politique étrangère de l'URSS dans les années 20-30. développé vers la mise en place de relations diplomatiques avec d'autres États et les tentatives illégales de transport d'idées révolutionnaires. Avec la prise de conscience de l’impossibilité de mettre en œuvre immédiatement une révolution mondiale, une plus grande attention a commencé à être accordée au renforcement de la stabilité extérieure du régime.

Au début des années 20. L’URSS a réussi à lever le blocus économique. Le décret du Conseil des commissaires du peuple sur les concessions du 23 novembre 1920 a joué un rôle positif. La signature d'accords commerciaux avec l'Angleterre, l'Allemagne, la Norvège, l'Italie, le Danemark et la Tchécoslovaquie signifiait la reconnaissance effective de l'État soviétique. 1924-1933 - années de reconnaissance progressive de l'URSS. Rien qu’en 1924, des relations diplomatiques furent établies avec treize pays capitalistes. Les premiers commissaires du peuple soviétique aux Affaires étrangères furent G.V. Chicherin et M.M. Litvinov. Ils ont obtenu un grand succès dans le développement international de l'État soviétique grâce à l'éducation brillante et aux bonnes manières reçues dans Russie tsariste. C’est grâce à leurs efforts que les relations avec l’Angleterre ont été renouvelées, que des traités de paix et de commerce ont été signés avec la France, la Finlande, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, et que le cordon entre l’Union soviétique et l’Europe a ainsi été levé.

À la fin des années 20, il y a eu une forte détérioration situation internationale URSS. La raison en était le soutien du gouvernement soviétique au mouvement de libération nationale en Chine. Il y a eu une rupture des relations diplomatiques avec l'Angleterre en raison des tentatives visant à fournir un soutien matériel aux grévistes anglais. Les chefs religieux du Vatican et d’Angleterre ont appelé à une croisade contre la Russie soviétique.

La politique de l'État soviétique a changé en fonction du changement situation politique dans le monde. En 1933, après l’arrivée au pouvoir de la dictature nationale-socialiste en Allemagne, l’Union soviétique commença à s’intéresser à la création d’un système de sécurité collective en Europe.

En 1934, l’URSS est admise à la Société des Nations.

En 1935, l'URSS conclut un accord d'assistance mutuelle avec la France en cas d'agression en Europe. Hitler a vu cela comme une mesure anti-allemande et l'a utilisé pour s'emparer de la Rhénanie.

En 1936 commence l’intervention allemande en Italie et en Espagne. L'URSS apporta son soutien aux républicains espagnols en envoyant du matériel et des spécialistes. Le fascisme commença à se répandre à travers l'Europe.

En mars 1938, l’Allemagne s’empare de l’Autriche. En septembre 1938, une conférence eut lieu à Munich avec la participation de l'Allemagne, de l'Angleterre, de la France et de l'Italie, décision généraleà laquelle l'Allemagne reçut les Sudètes de la Tchécoslovaquie.

L'URSS a condamné cette décision.

L'Allemagne envahit la Tchécoslovaquie et la Pologne.

La situation tendue demeure en Extrême-Orient. En 1938-1939 des affrontements armés ont eu lieu avec des unités japonaises Armée du Guandong sur le lac Khasan, la rivière Khalkhin Gol et en Mongolie. L'URSS a obtenu des concessions territoriales.

Après avoir tenté plusieurs fois sans succès de créer un système de sécurité collective en Europe, le gouvernement soviétique a mis le cap sur un rapprochement avec l'Allemagne.

L'objectif principal de cette politique était d'éviter un conflit militaire prématuré.

En août 1939, un pacte de non-agression entre l'Allemagne et l'URSS (Molotov-Ribbentrop) et un protocole secret sur la délimitation des sphères d'influence sont signés. La Pologne est allée à l'Allemagne, à l'URSS - aux États baltes, à l'est de la Pologne, à la Finlande, à l'ouest de l'Ukraine, Nord de la Bucovine. Les relations diplomatiques avec l'Angleterre et la France sont rompues.

Le 30 novembre 1939 a commencé Guerre soviéto-finlandaise, qui a causé d’énormes dégâts financiers, militaires et politiques au pays.

Thème 13. PAYS DU MONDE DANS LES ANNÉES 20 DU XX SIÈCLE

1. Développement économique de la Russie soviétique dans les années 1920. Nouvelle politique économique.

2. Développement politique interne de la Russie soviétique dans les années 1920. Éducation de l'URSS.

3. La création et le développement du système mondial Versailles-Washington et son influence sur la politique étrangère de l'URSS dans les années 1920.

4. La crise de la NEP dans la seconde moitié des années 1920. Lutte intra-parti et ses résultats.

À la fin de 1920, la guerre civile a pris fin en Russie, mais la situation dans le pays ne s'est pas améliorée, mais s'est encore aggravée.

Au printemps 1921, le pays traverse une grave crise socio-économique qui menace les bolcheviks de perdre tous les acquis d'Octobre et de la guerre civile. La crise a frappé toutes les sphères de la vie économique d'une société qui s'est retrouvée au bord d'un désastre complet à la suite de guerres qui ont duré 7 ans.

La situation économique a également eu un impact négatif sur la situation politique interne du pays. Les paysans, mécontents du système d'appropriation des excédents, ont commencé à réduire les superficies cultivées et ont refusé de remettre les céréales cultivées à l'État. Afin d'obtenir de la nourriture pour les villes affamées, le gouvernement a été contraint de recourir à la force, à laquelle les paysans ont répondu par des soulèvements. Au début de 1921, plus de 40 grands soulèvements armés paysans furent enregistrés. Il y a eu une forte insurrection à Sibérie occidentale, où les paysans rebelles ont même réussi à s'emparer de plusieurs villes. Le soulèvement d'Antonov s'est déroulé dans la région centrale de la Terre noire, couvrant les régions modernes de Voronej, Orel et Tambov.

Superviseur soulèvement paysan dans la région centrale de la Terre Noire A.S. Antonov

La situation instable ne prévaut pas seulement dans les zones rurales, mais aussi dans les villes. La réduction de la production militaire, la fermeture d'usines, la réduction des rations alimentaires, les prix élevés et la poursuite de l'inflation ont provoqué des grèves ouvrières à Moscou, Petrograd, Voronej et d'autres grands centres industriels.

Le point culminant de la crise fut le soulèvement en mars 1921 des marins de la forteresse de Cronstadt. Ils réclamaient davantage de droits pour les paysans et des élections libres, mettant en avant le slogan « Des soviets, mais sans communistes ».

Pour sortir de la crise socio-économique, V.I. Lénine proposa de remplacer l'appropriation des excédents par un impôt en nature, qui fixait un pourcentage fixe de la récolte. L'impôt en nature est devenu la base de la Nouvelle Politique Économique (NEP), proposée par Lénine lors du Xe Congrès du RCP (b), tenu en mars 1921.

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La NEP était censée remplacer le communisme de guerre et offrir une issue à la crise en renforçant union économique ouvriers et paysans. Il s'agissait de tout un ensemble de mesures socio-économiques destinées à améliorer la santé de la société soviétique. Mais la NEP s'est caractérisée par des changements non seulement dans la sphère économique, mais aussi dans la politique intérieure et étrangère de l'État soviétique.

La formalisation législative de la nouvelle politique économique commença au printemps 1921. Tout d'abord, des mesures sont prises pour améliorer la situation de l'agriculture. En mai de cette année, un impôt en nature a été institué, fixant un pourcentage fermement établi de la récolte que les paysans remettaient à l'État et pouvaient librement vendre le surplus sur le marché ; En outre, l'impôt en nature représentait la moitié du montant du système d'appropriation des excédents et était annoncé à l'avance à la veille de la saison des semailles lors de sa collecte, approche différenciée, alors que les couches les plus prospères du village, y compris les koulaks, remettaient plus de céréales à l'État que les paysans moyens et les pauvres les moins prospères.

L'étape suivante fut l'adoption en octobre 1922 du nouveau code foncier de la RSFSR. Selon celui-ci, les paysans avaient le droit de quitter librement la communauté et de choisir des formes d'utilisation des terres. Autorisé, bien que taille limitée, la location de terres et le recours à la main-d'œuvre salariée. L’État encourage le développement de formes simples de coopération : consommation, commerce, crédit, etc. Au total, il y avait environ 50 associations différentes. La nouvelle législation sur la coopération a été initiée par le décret du 7 avril 1921.

Grâce à toutes ces mesures, l'agriculture des années 1920. a connu un boom économique, qui s'est traduit par une augmentation significative des superficies ensemencées et une augmentation du bien-être des paysans. Et déjà en 1922, nous avons réussi à obtenir une grosse récolte.

Parallèlement aux réformes dans le domaine agriculture, des mesures ont été prises pour restaurer l'industrie et système financier pays. À l'automne 1921, un certain nombre de décrets furent publiés qui stimulèrent le développement de l'artisanat et de la petite industrie, certaines entreprises de ces dernières furent transférées entre des mains privées. Mais ils étaient peu nombreux à la fin des années 1920. Le secteur capitaliste de l'industrie représentait environ 20 % de toutes les entreprises, pour la plupart de petites entreprises, les 80 % restants étant contrôlés par l'État. En gestion industrie d'État les principes du calcul économique et commercial ont commencé à être utilisés. Des tentatives ont été faites pour attirer des capitaux étrangers dans le pays ; à cette fin, diverses concessions ont été créées en Russie soviétique, principalement pour l'exploitation. ressources naturelles. En 1927, environ 65 concessions étrangères avaient été créées sur le territoire de l'URSS.

Mais le rythme de la croissance industrielle s’est avéré lent, surtout dans la première moitié des années 1920. La crise de l'industrie n'a été surmontée qu'en 1924. Les industries initialement relancées industrie légère, travaillant pour le marché paysan, l'industrie lourde restait à la traîne. En 1924, le volume annuel fabrication industrielleétait deux fois et demie le nombre de biens produits en 1920 et s'élevait désormais à 40 % du niveau de 1913 (avant-guerre), dont l'industrie métallurgique ne représentait que 28 %.

En 1927, le niveau de production industrielle dépassait le niveau d'avant-guerre, ce qui s'explique par la fin de la période de reprise et la reprise du travail de la plupart des entreprises existantes. Mais en même temps, l'industrie était confrontée à un problème sérieux : un changement radical était nécessaire dans les équipements d'exploitation, utilisés depuis le début des années 1910, ce qui nécessitait d'importants investissements en capital.

La relance de l'industrie et de l'agriculture a été facilitée par réforme financière. Elle a été réalisée en 1922-1924. et son résultat fut l’introduction d’une nouvelle unité financière adossée à l’or. À l'automne 1922, la Banque d'État a commencé à émettre des billets du Trésor d'une nouvelle dénomination : les chervonets, d'une valeur égale à 1 rouble « or ».

Commissaire du Peuple aux Finances G.Ya. Sokolnikov

Rouble en or 1923

Donc au début des années 1920. le gouvernement soviétique a mis en œuvre toute une série de mesures socio-économiques : un impôt progressif sur le revenu de la paysannerie (1921-1922 - impôt en nature), la légalisation des relations marchandise-argent, la liberté du commerce, l'autorisation de louer de petites entreprises, l'embauche gratuite de travail, suppression du système de cartes et de fournitures rationnées, commande secteur financier, admission de capitaux étrangers. Par conséquent, la NEP se distinguait du communisme de guerre par l’utilisation des relations de marché dans l’économie de l’époque. période de transition du capitalisme au socialisme avec la coexistence de différentes structures économiques. Caractéristiques générales des deux systèmes ci-dessus était le maintien sous le contrôle de l'État de la grande industrie, des transports, des communications, l'utilisation de moyens agressifs mesures administratives en gestion vie économique pays, des échanges économiques inégaux avec les campagnes et un frein à la croissance de l'entreprise privée.

Le communisme de guerre et la NEP avaient tous deux objectif commun, qui s'est exprimé dans la construction d'un modèle de société socialiste sous la dictature du prolétariat.

Grâce aux réformes mises en œuvre, la situation du pays s'est stabilisée non seulement économiquement, mais aussi politiquement : le marché de consommation s'est reconstitué et la faim a diminué, ce qui a amélioré la vie de la population, les émeutes et les soulèvements ont cessé et il y a eu une transition de la guerre civile. à l'harmonie nationale. Un signe de reprise économique a été l'augmentation annuelle des exportations de produits et de matières premières du pays : 75 % étaient constitués de produits agricoles, y compris des céréales ; les autres exportations importantes étaient le bois et le pétrole.

L’achèvement de la formation du nouvel État soviétique, qui s’est traduit par la création de l’Union des Républiques socialistes soviétiques, a également joué un rôle positif dans la stabilisation politique interne. En 1918, après la proclamation de la RSFR, d'autres entités nationales contrôlées par des partis communistes sont apparues sur le territoire de l'ancien Empire russe. Dans la plupart des cas, les contacts entre la RSFSR et d'autres républiques soviétiques passaient par l'intermédiaire des syndicats et celles-ci étaient considérées comme des États formellement indépendants. Mais il y avait aussi des républiques autonomes qui faisaient partie de la RSFSR. Certains représentants de la direction du RCP (b) n'ont pas fait de distinction entre les alliés et les républiques autonomes et estimait que tous deux devaient être entièrement contrôlés par le centre dans toutes leurs affaires.

L'une des manifestations de ces contradictions a été « l'incident géorgien », lorsque les dirigeants du Parti communiste de Géorgie se sont opposés au projet d'autonomisation et ont défendu l'idée d'une entrée indépendante de la Géorgie (et non en tant que partie de la République transcaucasienne) dans l'union. sur les principes de souveraineté. Ils furent combattus par I.V. Staline, ainsi que N.I. Ordjonikidze et F.I. Dzerjinski.

Après s'être familiarisé avec les documents de la commission et avoir pris connaissance de « l'incident géorgien », V.I. En novembre 1922, Lénine envoya une lettre au Politburo du Comité central du PCR(b) décrivant le plan exact de la formation de l'URSS. Dans cette lettre, Lénine exigeait que la RSFSR se reconnaisse comme égale en droits avec les autres républiques et qu'elle crée avec elles un nouvel État.

Le processus de formation de l'URSS entra dans sa phase finale dans la seconde moitié de 1922. Dans un premier temps, les trois républiques transcaucasiennes - l'Arménie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan - furent réunies au sein de la République socialiste fédérative soviétique de Transcaucasie (TSFSR). En décembre 1922, un congrès des représentants de quatre républiques - RSFSR, ukrainienne, biélorusse et transcaucasienne - s'est tenu à Moscou, qui ont signé un traité d'union et voté pour la création de l'URSS. Ensuite, les délégués de ces quatre républiques se sont réunis, ont proclamé leur congrès Premier Congrès des Soviets de l'URSS et ont élu une commission chargée de préparer un projet de constitution. En juillet 1923, la Constitution de l'URSS fut approuvée puis formellement ratifiée le 31 janvier 1924 lors du deuxième congrès des Soviets de l'URSS.

Armoiries de l'URSS des années 1920.

La stabilisation économique et l'achèvement de la construction étatique de la société soviétique ont contribué à la libéralisation partielle du régime au pouvoir. Les forces armées ont été considérablement réduites (par 10), le système coercitif a été affaibli et les Soviétiques ont été relancés, qui pendant la guerre civile se sont transformés en simples exécuteurs des décisions du parti. Il y a eu un recrutement actif d'anciens spécialistes, principalement dans les organes de gestion économique. Il y a eu une augmentation salaires intelligentsia technique, les conditions ont été créées pour son travail créatif etc.

Dans la première moitié des années 1920. certains représentants de la direction bolchevique ont commencé à préconiser la formation de garanties juridiques pour la mise en œuvre de la nouvelle politique économique. Sous leur influence, la réforme de la Tchéka a été menée, à la suite de laquelle cet organe a été aboli, et l'État administration politique sous le NKVD. À la fin de l’enquête, toutes les affaires ont commencé à être portées devant les tribunaux. Un certain nombre de lois ont été adoptées visant à renforcer l'ordre public : la loi sur l'occupation des sols par le travail, le Code pénal, un décret sur les droits fondamentaux privés et de propriété, etc. En 1922, un parquet a été créé, un tribunal populaire, un tribunal provincial et la Cour suprême de la République avec des juges élus et des évaluateurs populaires ont été créés.

Dans la première moitié des années 1920. beaucoup espéraient que le pluralisme économique né de l'introduction de la NEP conduirait à une démocratisation progressive de la vie publique. Cependant, les dirigeants bolcheviques, au contraire, considéraient qu'il était nécessaire de brutaliser davantage le régime politique, sinon la NEP ne mènerait pas au socialisme, mais ramènerait le pays au capitalisme. Le pays a conservé les dispositions constitutionnelles sur la privation des droits politiques catégories individuelles des citoyens, parmi lesquels se trouvaient des entrepreneurs, des membres du clergé et d'autres, les soi-disant anciens, à qui il était interdit de participer aux élections. Dans les années 1920, les persécutions contre l’Église orthodoxe russe et l’intelligentsia d’opposition se sont poursuivies.

Sur les questions liées à la NEP, une lutte a éclaté entre les représentants de différents partis politiques. Les socialistes-révolutionnaires et les mencheviks y voyaient la possibilité de créer les conditions préalables nécessaires à la construction socialiste sans explosions ni cataclysmes révolutionnaires. Mais ils n'ont pas été autorisés à discuter de ces questions pendant longtemps ; la XIIe Conférence du Parti du RCP (b), tenue en août 1922, a reconnu tous les partis anti-bolcheviques comme « antisoviétiques ». La même année, un événement politique majeur procès, contre le Parti socialiste révolutionnaire, après quoi ses activités ont été interdites. En juin 1923, le Comité central du PCR(b) élabora une instruction secrète « Sur les mesures à prendre pour combattre les mencheviks ». Selon les scientifiques, les socialistes-révolutionnaires en 1923 et les mencheviks en 1924 ont cessé d'exister en tant que force organisée sur le territoire de l'URSS.

Ainsi, le développement sociopolitique de l’État soviétique dans les années 1920 n’était pas adéquat transformation économique. La « liberté » économique ne s’est pas accompagnée d’une réforme en profondeur du système politique soviétique et une véritable démocratisation n’a pas eu lieu. Mais dans le même temps, la suppression de l’opposition politique a encore renforcé le pouvoir des bolcheviks et a ainsi contribué à la stabilisation du pays. Cela a permis à l'État soviétique dans la première moitié des années 1920. sortir de son isolement en matière de politique étrangère et restaurer sa position sur la scène internationale.

La politique internationale dans la première moitié des années 1920. caractérisé par la mise en place du système dit Versailles-Washington. Il était basé sur des traités de paix signés par les pays de l'Entente avec les États de la Quadruple Alliance qui ont perdu la Première Guerre mondiale : l'Allemagne, l'Autriche, la Hongrie et la Turquie. Ces traités, appelés Versailles, Saint-Germain et Sèvres, sont le résultat de la Conférence de paix de Paris tenue en 1919-1920. Un de plus le résultat le plus important Son œuvre fut la formation de la Société des Nations. La tâche de la Société des Nations était de résoudre les problèmes économiques, de procéder au désarmement et d'établir un système de sécurité collective. Si les dispositions de la Conférence de paix de Versailles concernaient principalement le désarmement armées terrestres, puis lors de la Conférence de paix de Washington en 1922, les questions de limitation de l'armement naval des pays capitalistes développés ont été examinées. Les dispositions de la Conférence de paix de Washington ont complété les accords anti-guerre de Versailles et sont devenues la base de l'accord en vigueur dans les années 1920 et 1930. systèmes de sécurité collective. La Société des Nations s'en est portée garante.

Créateurs de la Paix de Versailles : Lloyd George, Clemenceau,

Woodrow Wilson. Paris, 1919

Tous les pays n'étaient pas d'accord avec les dispositions des conventions collectives de Versailles ; par exemple, la Chine a refusé de les ratifier en raison du conflit avec le Japon sur la péninsule du Shandong, qui était une colonie allemande avant la Première Guerre mondiale et a été occupée par le Japon en 1919. . Les États-Unis ont également refusé d’adhérer à la Société des Nations et n’ont pas ratifié le Traité de Versailles, dont la Charte faisait partie intégrante. Au lieu de cela, ils ont signé un traité de paix spécial américano-allemand.

Président de la Chine en 1921 Sun Yat-sen

Cependant, malgré toutes ces difficultés, la Société des Nations devient la première organisation internationale dotée d'un secrétariat permanent, dont le siège est à Genève. Il s’agissait d’une organisation à laquelle participaient non seulement les grandes puissances européennes et les États-Unis, mais également un certain nombre de pays indépendants et semi-dépendants d’Asie et d’Afrique, de pays d’Amérique latine et des dominions britanniques. Néanmoins, le système de Versailles, fonctionnant sous le contrôle de la Société des Nations, répondait avant tout aux intérêts des pays européens vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Le système de mandat leur donnait le droit d'administrer les territoires coloniaux des pays vaincu en guerre. Ainsi, la Syrie et la Palestine, qui appartenaient à la Turquie avant 1918, l'étaient en 1919-1920. étaient répartis entre la France et la Grande-Bretagne. Les représentants de ces deux pays européens contrôlaient principalement les travaux de la Société des Nations.

Palais de la Société des Nations à Genève. Autres personnages

et cette organisation internationale n'avait pas de logos

La Russie soviétique, au début des années 1920. isolé sur le plan international, revendiquait une participation active à la politique européenne. Malgré le fait que ses dirigeants prônaient la destruction du système capitaliste et l'établissement du pouvoir des ouvriers et des paysans dans le monde entier intérêts économiques a contraint les pays européens à se rapprocher d’elle. Le premier pas dans cette direction a été fait par la Grande-Bretagne, qui a conclu un traité en 1921. accord commercial avec la Russie soviétique. En janvier 1922, les représentants de la Russie soviétique reçurent l'autorisation de participer à la Conférence internationale de Cannes. En avril-mai de la même année, une délégation de la Russie soviétique est arrivée à la conférence de Gênes. La délégation allemande était également présente avec elle à la Conférence de paix de Gênes. Les travaux de la conférence ont été dirigés par des représentants de l'Angleterre et de la France. Les deux pays ont tenté d'imposer les termes de l'accord à la Russie soviétique et à l'Allemagne, mais n'ont pas obtenu leur consentement. Dans le même temps, les délégations de la Russie soviétique et de l'Allemagne ont tenu une réunion commune à Rapallo, qui a abouti à un accord pour renoncer à toute prétention économique et diplomatique et conclure un traité d'amitié et d'assistance mutuelle.

Délégation soviétique à la Conférence de Gênes.

Au centre, le Commissaire du Peuple G.V. Chichérine

Il convient de souligner qu’au début des années 1920, l’Allemagne était un pays tout aussi marginalisé que la Russie soviétique. L’Allemagne, qui a perdu la guerre et a été contrainte de verser des réparations monétaires aux pays vainqueurs au tournant des années 1910-1920. s'est retrouvé dans un état de crise socio-économique et politique aiguë. Le gouvernement démocratique de la République de Weimar, arrivé au pouvoir en 1918, ne contrôlait pas la situation. Des sentiments extrémistes, revanchards et dans certains pays, par exemple en Bavière, des sentiments séparatistes grandissaient dans le pays. De plus, l’Allemagne exploitait en réalité une force armée non contrôlée par le gouvernement, appelée Freikorps ( Corps de volontaires). En 1920, les dirigeants du Freikorps, ainsi que les conservateurs dirigeants politiques a organisé ce qu’on appelle le « putsch de Kapp ». Il s'agissait d'une tentative de coup d'État dirigé contre le gouvernement de Weimar et le Traité de Versailles. Il était dirigé par le chef du Parti de la patrie allemande W. Kapp, les généraux E. Ludendorff, W. Luttwitz et d'autres. Cependant, le putsch a échoué en raison de la protestation active des forces démocratiques de la République de Weimar, des partis de centre-droit et. les syndicats. La prise de Berlin par les conspirateurs a été perturbée par une grève générale des cheminots et des ouvriers. Les conspirateurs se sont retrouvés dans un isolement politique et ont été contraints d'arrêter leurs actions antigouvernementales, leur chef Kapp a refusé ; activité politique.

Cependant, malgré l'échec du coup d'État, la situation politique intérieure de l'Allemagne était loin de se stabiliser. Le chaos économique et politique a continué de s’étendre dans le pays. Aux yeux de la majorité de la population, la République de Weimar était illégitime et ses dirigeants étaient traités comme des traîtres installés par des gouvernements étrangers. En guise de contrepoids, divers groupes radicaux ont commencé à se créer. partis politiques directions droite et gauche. Certaines associations politiques disposaient de leurs propres unités armées, constituées d'anciens soldats de première ligne et de membres des corps francs. Parmi ces groupes, se démarque particulièrement l’organisation « Steel Helmet », une association nationaliste d’anciens militaires créée en 1918.

C’est à cette époque, sur la vague de mécontentement général et de confusion qui régnait dans la capitale de la Bavière, la ville de Munich, qu’un petit parti nationaliste fut formé, appelé le Parti national-socialiste des travailleurs d’Allemagne (NDSAP). Au début de 1921, elle était dirigée par un caporal à la retraite et informateur de police à temps partiel, Adolf Hitler. Assez rapidement, sous la direction d'Hitler, le NDSAP commença à gagner en popularité parmi la population bavaroise et déjà à la fin de 1921, il comptait 3 000 personnes. En plus des activités politiques, le parti d’Adolf Hitler a également mené une sorte de lutte armée avec ses opposants politiques, pour laquelle Hitler a créé une sorte de milice du parti appelée troupes d’assaut, ou SA.

Il faut dire qu'au début des années 1920, Hitler a copié dans ses activités politiques un autre dictateur européen, Benito Mussolini, arrivé au pouvoir en Italie en 1922. Mussolini a pris le pouvoir dans le pays grâce à une campagne armée contre Rome. C'est grâce à cette campagne qu'il réussit à diriger le gouvernement de la République italienne, se donnant le titre de « Duce », c'est-à-dire chef. Dans ses discours politiques, Mussolini a appelé à l’unification des « jeunes nations » dans la lutte contre les « vieilles » pour recréer le « grand empire latin ». Immédiatement après avoir pris le pouvoir, Mussolini a commencé à utiliser la tactique de « l'agression constructive » dans la politique internationale ; son objectif était de créer une alliance militaire des pays de l'Europe du Sud-Est dirigée contre l'Angleterre et la France. À cette fin, l’Italie et la Hongrie ont conclu un premier accord commercial en 1925, puis un accord d’amitié en 1927.

B.Mussolini

Hitler surveillait de près carrière politique Mussolini a essayé de copier et de développer ses techniques politiques dans ses activités. La seule différence était que Hitler ne préconisait pas une agression « constructive », mais ouverte, pour élargir l’espace vital de l’Allemagne à l’Est. Début novembre 1923, Hitler est convaincu que la République de Weimar est sur le point de s'effondrer et décide, à l'instar de son professeur politique, de mener une « marche sur Berlin » pour renverser le gouvernement allemand, composé de « Juifs- Des traîtres marxistes. Selon lui, la première étape de la révolution nazie devait avoir lieu à Munich, où Hitler, avec l'aide des SA, avait l'intention de renverser le gouvernement local bavarois et de conquérir l'armée. La « Marche sur Berlin » a commencé dans une brasserie de Munich, où Hitler a prononcé un discours incendiaire, après quoi ses partisans ont tenté de prendre le pouvoir dans la ville. Ces événements ont eu lieu le 10 novembre. Le lendemain, le 11 novembre, des unités de l'armée régulière entrèrent à Munich et le soulèvement fut réprimé, et Hitler fut arrêté quelques jours plus tard. L'année suivante, en 1924, un procès eut lieu contre Hitler et plusieurs de ses partisans politiques, qui aboutit à une condamnation. Hitler a été condamné à une peine d'emprisonnement d'un an dans la forteresse de Landsberg. C'est en prison qu'Hitler écrivit son célèbre livre « Mon combat ».

La situation économique et politique difficile en Allemagne a suscité l’inquiétude dans d’autres pays européens et aux États-Unis. Les dirigeants des pays capitalistes craignaient l’arrivée au pouvoir des communistes. Pour améliorer la situation en Allemagne, un soi-disant comité d'experts a été créé sous la direction de l'économiste américain Charles Dawes, censé élaborer un ensemble de mesures de stabilisation. situation économique Allemagne. À la suite de son travail, le soi-disant « Plan Dawes » a été adopté, approuvé lors de la Conférence de Londres en juillet-août 1924. Conformément à ce plan, la France a retiré ses troupes de la région industrielle de la Ruhr qu'elle occupait. Les sanctions économiques contre la région industrielle rhénane ont été levées. Dans le même temps, l'Allemagne a bénéficié d'un important prêt financier d'un montant de 800 millions de marks et le montant des réparations annuelles a été considérablement réduit.

L'année suivante, en 1925, les représentants de l'Allemagne furent invités à une conférence internationale à Locarno, au cours de laquelle plusieurs accords furent conclus avec elle. Le plus important d'entre eux était l'accord sur l'admission de l'Allemagne à la Société des Nations. En outre, lors de la conférence de Locarno, le Pacte de garantie du Rhin a été signé sur l'inviolabilité des frontières germano-françaises et germano-belges et sur la préservation de la démilitarisation de la Rhénanie. Dans le même temps, l'Allemagne n'a signé aucun accord concernant son frontières orientales, ce qui lui a donné l'occasion après 11 ans de mettre fin au traité de Locarno et de remilitariser la Rhénanie.

Un rôle majeur dans les travaux de la conférence a été joué par les partisans du mouvement paneuropéen, qui prônaient la création d'une Union européenne renouvelée et indépendante, capable de résister aux autres pôles politiques - Amérique, Russie, Empire britannique, Asie de l'Est. Mise en œuvre de ceci idée politique fut la signature du pacte Briand-Kellogg en 1928 (Briand était le Premier ministre de la France et Kellogg était le secrétaire d'État américain). Ce pacte contenait d'importantes normes juridiques internationales : le renoncement à la guerre comme moyen de résoudre les différends internationaux et la résolution de tout conflit par des moyens pacifiques. DANS des moments différents 48 États ont rejoint le pacte, dont les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne, le Japon, l’URSS et l’Allemagne. En fait, le pacte Briand-Kellogg a achevé la formation du système Versailles-Washington.

L'URSS a également mené une politique étrangère active à l'égard Pays asiatiques, tout d’abord, ceux frontaliers. Ici diplomatie soviétique a réussi à remporter des succès significatifs, au cours desquels il a même réussi à déplacer la position de l'Empire britannique au Moyen-Orient. Le premier succès a été obtenu en Afghanistan, où en 1919 les forces sont arrivées au pouvoir et ont annoncé une orientation politique indépendante. Après un court conflit militaire, le gouvernement britannique a dû reconnaître la pleine souveraineté de ce pays en matière de politique intérieure et étrangère. Le nouveau gouvernement afghan dans la première moitié des années 1920. a établi des contacts étroits avec le gouvernement de la Russie soviétique. Les conseillers militaires soviétiques ayant participé au processus de réarmement de l'armée afghane ont même été invités en Afghanistan.

Au début des années 1920. La Russie soviétique a intensifié sa présence en Iran. Ici activité diplomatique partiellement soutenu par les hostilités actives dans le nord de l'Iran, où le 18 mai 1920 les troupes rouges Flottille caspienne s'empare du port d'Anzali. Ce succès opération de combat a servi d’impulsion au puissant mouvement de libération nationale qui s’est déroulé en 1920-1921. Sous son influence, le Majlis (parlement) iranien a refusé de ratifier le traité signé avec la Grande-Bretagne prévoyant un protectorat de facto sur ce pays. Ce fut un coup sensible porté aux ambitions de politique étrangère de l’Empire britannique. En mai 1923, le ministre britannique des Affaires étrangères D. Curzon envoya un ultimatum au gouvernement soviétique exigeant qu'il mette fin à ses activités de propagande en Afghanistan et en Iran et protesta contre la détention de navires de pêche britanniques en Union soviétique. eaux territoriales, le procès du prêtre catholique Butkevich, l'exécution pendant la guerre civile du citoyen anglais Hudson, accusé d'espionnage. Cette évolution des relations amères avec la Russie soviétique n'a fait que nuire à la réputation du gouvernement britannique.

Au début des années 1920. La Russie soviétique a apporté une grande aide à la Turquie, où à cette époque des changements importants se produisaient dans son pays. structure de l'État. Il convient de noter que la Turquie, fin 1918, était occupée par les troupes des pays de l'Entente. Lorsque la Grèce commença ses opérations militaires en Asie Mineure l’année suivante, en 1919, le pays se trouva au bord de l’extinction complète. Cependant, cela ne pouvait pas être accepté par les forces patriotiques saines dirigées par le général Mustafa Kemal, sous la direction duquel s'est tenu à Ankara le Congrès national, qui exigeait la restauration de l'État turc à l'intérieur des frontières nationales. Le gouvernement du sultan ottoman a réagi en condamnant à mort Mustafa Kemal et ses associés.

Mais ici, le gouvernement soviétique est venu à leur aide, qui, après la libération d'Erevan et du territoire de la République d'Arménie moderne par l'Armée rouge, a conclu un traité d'amitié avec la Turquie en 1921 et a fourni à Kemal un prêt important et des armes pour le armée nationale turque qu'il était en train de créer. Ce traité s'appelait Traité de Kars ; outre la RSFSR et la Turquie, il a été signé par les Républiques soviétiques azerbaïdjanaise, arménienne et géorgienne. Il était utilisé pour reconnaître la frontière du Caucase. Grâce au soutien soviétique reçu, l'armée nationale turque sous le commandement de Kemal a pu libérer de l'occupation grecque Asie Mineure et liquider le sultanat. En 1923, le nouveau gouvernement national turc à Ankara a signé le traité de Lausanne avec les pays de l'Entente, selon lequel les forces d'occupation ont été retirées de Turquie, les capitulations et les réparations ont été annulées. Toujours en 1923, Mustafa Kemal (à partir de 1934 - Kemal Atatürk) devient président de la République turque. Au même moment, le Parti républicain du peuple a été fondé, sous la direction duquel des réformes majeures ont eu lieu dans le pays. La condition préalable à leur mise en œuvre était l’exclusion de la loi religieuse islamique de la gouvernance, de la constitution, des procédures judiciaires et de l’éducation. Lors de la réforme éducative, un nouvel alphabet latin a été introduit et l’écriture arabe a été interdite, et l’enseignement obligatoire de l’arabe et du persan dans l’enseignement supérieur a été aboli.

Kemal Atatürk

En plus d'intensifier ses activités au Moyen-Orient, la diplomatie de la Russie soviétique s'est développée dans la première moitié des années 1920. et une politique active dans les pays d'Extrême-Orient. En 1920 – 1921 La RSFSR a soutenu le mouvement de libération nationale en Mongolie, où un gouvernement révolutionnaire dirigé par Oulan-Bator est arrivé au pouvoir. Des partenariats étroits dans la première moitié des années 1920. établi entre la Russie soviétique et la Chine. Le 31 mai 1924, un accord de reconnaissance mutuelle est signé entre l'URSS et la Chine à Pékin.

Dans le même temps, il convient de noter que la politique étrangère soviétique au cours des années de la NEP a connu certaines contradictions. D’une part, les intérêts nationaux exigeaient une coexistence pacifique avec les pays étrangers ; d'autre part, les dirigeants soviétiques, dirigeant les activités du Komintern, continuaient de penser (bien que pas aussi clairement qu'avant) à la révolution mondiale, ce qui compliquait les contacts avec la communauté mondiale et éveillait sa méfiance (1927 - rupture des relations diplomatiques avec l'Angleterre ; 1929 - Conflit soviéto-chinois).

Le modèle NEP de développement socio-économique a connu diverses difficultés. Tout d’abord, la différenciation des classes s’est aggravée et la confrontation entre les groupes individuels s’est intensifiée. groupes sociaux La société soviétique. Grâce à la légalisation des relations marchandes, il y a eu une croissance des couches riches et entrepreneuriales : en ville - la « nouvelle bourgeoisie » (NEPmen), à la campagne - les koulaks. À leur tour, les groupes de population les moins aisés exigeaient que des mesures décisives soient prises contre les couches bourgeoises des villes et des campagnes. Il y avait des contradictions dans le pays entre relations marchandise-argent et un leadership centralisé. Il convient également de noter qu'une économie de marché, à ses débuts, s'accompagne de aspects négatifs: hausse du chômage, de l’inflation, augmentation des inégalités immobilières, etc. Mais cela était contraire aux principes politique sociale Pouvoir soviétique, dont l'essence était de protéger les intérêts des ouvriers et des paysans. Et dès que des tendances négatives sont apparues, le gouvernement a dû utiliser diverses méthodes Pour les éliminer, elles furent d'abord économiques ; dans la seconde moitié des années 1920, des mesures purement administratives furent utilisées.

Lors de la mise en œuvre de la nouvelle politique économique, la société soviétique a connu trois crises socio-économiques profondes : 1923 - 1924. « crise des ciseaux des prix » ; 1925 – 1926 la première crise d'approvisionnement en céréales ; 1927 – 1928 deuxième crise d’approvisionnement en céréales.

L'effondrement de la NEP a également été accéléré par l'évolution qui s'est déroulée après la mort de V.I. La lutte de Lénine pour le pouvoir entre divers dirigeants politiques et leurs partisans. Le Parti communiste bolchevique des années 1920 ne représentait pas une structure monolithique unique, même au tournant des années 1920-1921. des courants y sont apparus qui critiquaient les dirigeants pour la prédominance des méthodes de gestion militaires, bureaucratiques et antidémocratiques. Ce n'est donc pas un hasard si en mars 1921, lors du Xe Congrès du RCP (b), après de longues discussions, une résolution « Sur l'unité du parti » fut adoptée, interdisant les factions et groupements intra-partis. Cependant, cela n'a pas épargné le parti des conflits et luttes internes, survenant principalement en relation avec : 1) la rivalité personnelle de la direction bolchevique pour le pouvoir (surtout après la mort de V.I. Lénine en janvier 1924) ; 2) avec des compréhensions différentes des problèmes de construction d'une nouvelle société.

La lutte interne du parti aboutit à des discussions : 1923 – 1924. - lutte contre les trotskystes ; 1925 – lutte contre la « nouvelle opposition », partisans de Kamenev et Zinoviev ; 1926 – 1927 - lutter contre le « bloc uni trotskiste-Zinoviev ».

A la direction du RCP(b) (depuis 1925 - VKP(b)), trois factions se sont formées au cours des discussions : 1) la gauche, dirigée par L.D. Trotsky préconisait le renforcement de l'économie planifiée, pour un rythme rapide d'industrialisation, pour une attaque contre les paysans riches, pour limiter le capital privé ; 2) la droite (leader - N.I. Boukharine) estimait que l'économie planifiée ne devait pas être trop dure ; préconisé rythme accéléré l'industrialisation et l'implication des paysans dans le socialisme à travers la coopération ; ils étaient plus tolérants envers le capital privé et les couches riches du village. De plus, ils se sont appuyés sur les principes d'un développement cohérent de la NEP basé sur les méthodes de « paix civile« et la préservation de la démocratie interne du parti ; 3) centre dirigé par I.V. Staline manœuvrait, selon la situation du pays, entre la droite et la gauche. Staline a d’abord soutenu Boukharine et le programme de droite, puis dans la seconde moitié des années 1920. après la défaite de Trotsky, il accepte le programme de la gauche.

Dirigeants du PCUS(b) de la seconde moitié des années 1920.

Initialement, la lutte interne du parti s'est déroulée par le biais de discussions, mais après avoir renforcé son pouvoir personnel, Staline a commencé à utiliser des méthodes d'influence administrative et judiciaire contre ses opposants politiques.

À la suite d’intenses luttes internes au parti à la fin des années 1920. Deux alternatives principales pour le développement économique ultérieur de l'État soviétique ont été clairement identifiées : Boukharine (NEP) et stalinienne (anti-NEP). N.I. Boukharine et ses partisans prônaient un développement harmonieux et équilibré

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