Résumé de l'histoire de Shukshin : deux lettres. Recueil complet d'histoires en un seul volume

La tradition du duel en Russie est importée. Bien que depuis l'Antiquité en Russie, il existe une tradition de duels judiciaires pour résoudre les différends et de duels avant les batailles militaires, cela n'a rien à voir avec le duel que nous connaissons aujourd'hui.

En Europe occidentale, le duel comme moyen de défendre l'honneur d'un noble est apparu en Italie au XVe siècle et a commencé à se propager très rapidement à d'autres pays. À début XVIe siècles, un duel était assez courant pendant classe noble Europe occidentale. Dans le même temps, la limite d'âge inférieure pour les participants au combat a été abaissée à 14 ans.

Bien que les duels aient été interdits par les monarques et l’Église depuis le XVIe siècle, l’Europe a connu un phénomène connu sous le nom de « fièvre des duels ».

Le 27 avril 1578, l'un des plus duels célèbres dans l'histoire - "duel de serviteurs". C'était un duel à trois contre trois entre proches du roi de France Henri III (sbires) et partisans du duc de Guise (Guizars). À la suite du duel, quatre des six participants au duel sont morts.

Malgré interdiction officielle duels, le monarque français n'a pas puni les survivants, mais a ordonné que les morts soient enterrés dans de luxueux mausolées et des statues de marbre érigées pour eux.

Cette attitude envers le « duel de serviteurs » a conduit à une montée en popularité des duels et même à l'émergence de duellistes professionnels qui se sont fait connaître grâce à des duels sans fin. Dans ce cas, la raison d'un duel pourrait être n'importe quoi, un look détesté ou une dispute sur les vêtements.

Pierre le Grand : pendez par les pieds ceux qui sont tués en duel !

Au plus fort de la «fièvre du duel» européenne en Russie, en ce sens, régnait un calme complet. Le premier duel n'a eu lieu ici qu'en 1666. Le futur général est devenu rival Pierre Ier Patrick Gordon et un autre officier mercenaire, Commandant Montgomery.

Dans le film populaire « Arapa Pierre le Grand », le monarque réformateur exprime sa volonté d'accepter un défi en duel pour son élève. En réalité, Pierre le Grand, malgré son engagement envers culture européenne, avait une attitude extrêmement négative envers les duels.

L'un des chapitres du Règlement militaire de Pierre de 1715 pour la contestation d'un duel prévoyait une peine sous la forme d'une privation de grade et d'une confiscation partielle des biens, pour avoir participé à un duel et dégainé des armes - la peine de mort avec confiscation complète des biens, non hors secondes.

L'« article militaire », qui expliquait les dispositions du règlement militaire, confirmait « l'interdiction la plus sévère » des défis et des combats. De plus, la pendaison était envisagée même pour ceux qui... mouraient en duel. Il fut ordonné que leurs cadavres soient pendus par les pieds.

"Forme légalisée de meurtre"

Cependant, jusqu'à la seconde la moitié du XVIII des siècles, les duels en Russie n'ont pas pris un caractère de masse. Cependant, quand Catherine II ils deviennent un moyen de plus en plus populaire de régler les problèmes, notamment parmi les jeunes élevés dans l'esprit européen.

Mais rien n’y fit. La première moitié du XIXe siècle est devenue la période de pointe des duels russes. De plus, en Europe, où cette tradition commença à décliner, le duel russe fut qualifié de « barbarie » et de « forme légalisée de meurtre ».

Le fait est que si en Europe la période de «fièvre du duel» était associée à des combats avec des armes blanches, alors en Russie, la préférence était donnée aux armes à feu, ce qui entraînait bien plus souvent des conséquences graves.

Le « noble » duel a coûté la vie à Pouchkine

En Russie, il existait une liste assez diversifiée de types de duels.

Le plus courant était ce qu'on appelle le « duel mobile avec barrières ». Une « distance » (10 à 25 pas) était marquée sur le chemin, ses limites étaient marquées par des « barrières », qui pouvaient être utilisées comme n'importe quel objet placé en travers du chemin. Les opposants se trouvaient sur à égale distance des barrières, tenant des pistolets à la main, la bouche levée. Sur ordre du manager, les adversaires ont commencé à converger - à se rapprocher les uns des autres. On pouvait marcher à n'importe quelle vitesse, il était interdit de reculer, on pouvait s'arrêter un moment. Ayant atteint sa barrière, le duelliste dut s'arrêter. L'ordre des tirs pouvait être précisé, mais le plus souvent ils tiraient lorsqu'ils étaient prêts, dans un ordre aléatoire. Selon les règles russes, après le premier tir, l'un des adversaires qui n'avait pas encore tiré avait le droit d'exiger que l'adversaire se dirige vers sa barrière et ait ainsi la possibilité de tirer à une distance minimale. Expression célèbre"À la barrière !" C’est précisément ce que signifie une telle exigence.

Combattez jusqu'à la mort

Contrairement à l'Europe, en Russie, il y avait des types de duels qui terrifiaient les résidents d'autres pays. Par exemple, un duel « à six pas » : avec cette option, les adversaires étaient situés à une distance qui garantissait un coup garanti. Un duel de ce genre se terminait souvent par la mort des deux participants.

Parfois, une variante de ce duel était utilisée, dans laquelle un pistolet était chargé, les duellistes recevaient l'arme par tirage au sort, après quoi tous deux appuyaient sur la gâchette. Dans ce cas, le « malchanceux » était pratiquement voué à la mort.

En Europe pour début XIX siècle, il n'y avait aucun type de duel prévoyant la mort obligatoire de l'un des participants. En Russie, il y avait des types de duels « à mort ». L'un d'eux était un duel au bord d'un abîme - un blessé lors d'un duel est tombé dans l'abîme et est mort.

Gradation par degré d'insultes

Le motif du duel était considéré comme un préjudice causé à l'honneur de la victime, ainsi qu'à l'honneur de sa famille. Dans certaines circonstances, une contestation peut également survenir pour atteinte à l'honneur de tiers fournissant un parrainage au challenger.

La raison du duel ne pouvait être l'infliction de dommages matériels. De plus, le dépôt d'une plainte auprès des autorités a privé la personne offensée du droit d'exiger satisfaction par un duel.

Il y avait toute une gradation d'insultes, selon lesquelles la personne insultée avait le droit d'exiger certaines conditions du duel.

Il est curieux qu'une insulte infligée à une femme soit considérée comme un degré plus grave qu'une insulte similaire infligée à un homme.

La satisfaction pouvait également être exigée d'une femme qui avait insulté un noble - cependant, une telle insulte était notée deux niveaux de moins qu'une insulte similaire infligée par un homme. Dans tous les cas, c'est un proche du délinquant qui devrait répondre à l'appel, et non elle-même.

Combattez avec des témoins, mais sans spectateurs

Il était recommandé à la personne offensée d'exiger immédiatement, sur place, des excuses sur un ton calme et respectueux, ou de dire immédiatement au contrevenant que des secondes lui seraient envoyées. Ensuite, la personne offensée pouvait soit envoyer un défi écrit (cartel), soit défier le contrevenant en duel oralement, en quelques secondes. La durée maximale d'un appel dans des conditions normales a été considérée comme étant d'une journée. Retarder un défi était considéré comme de mauvaises manières.

Il y en avait un de plus règle importante, qui disait : « Une insulte – un défi. » Si une certaine personne insolente insultait plusieurs personnes à la fois, une seule personne insultée pouvait la provoquer en duel. La préférence était donnée à celui qui recevait l'insulte la plus grossière.

Il était considéré comme extrêmement contraire à l’éthique de transformer un duel en spectacle. Outre les duellistes, des seconds et un médecin étaient présents au duel. La présence d’amis et de proches des participants était possible, mais non encouragée.

A une heure prédéterminée, généralement le matin, les adversaires, les seconds et un médecin sont arrivés à l'endroit désigné.

L'une des parties a été autorisée à être en retard de 15 minutes. Un délai plus long était considéré comme une évasion d'un duel et signifiait un déshonneur.

Le combat commençait généralement 10 minutes après l’arrivée de tout le monde. Les adversaires et les secondes se sont salués en s'inclinant.

Parmi les seconds, un responsable du duel a été nommé, qui a supervisé toutes les actions.

Le gravement insulté tire le premier

Gestionnaire en dernière fois a invité les duellistes à se réconcilier. Si les parties refusaient, il annonçait les règles du duel. Les seconds marquaient les barrières et chargeaient les pistolets (si le duel utilisait armes à feu). Les règles du duel exigeaient que les participants au duel vident toutes leurs poches.

Les seconds se déroulaient parallèlement à la ligne de bataille, les médecins derrière eux. Les adversaires ont effectué toutes les actions sur ordre du manager.

Si lors d'un combat à l'épée l'un d'eux laissait tomber son épée, soit qu'elle se cassait, soit que le combattant tombait, son adversaire était obligé d'interrompre le duel sur ordre du manager jusqu'à ce que son adversaire se relève et puisse continuer le duel.

Dans un duel au pistolet grande valeur avait le degré d’insulte infligée. Si l'insulte était modérée ou grave, alors la personne insultée avait le droit de tirer en premier, sinon le droit de tirer le premier coup était déterminé par tirage au sort.

Droit au remplacement

Les règles du duel permettaient de remplacer son participant par une personne représentant ses intérêts. Cela était possible s'il s'agissait d'une femme, d'un mineur, d'un homme de plus de 60 ans ou d'une personne souffrant d'une maladie ou d'une blessure qui le mettait dans une position clairement inégale par rapport à l'ennemi.

L'honneur d'une femme pouvait être défendu soit par un homme parmi ses parents immédiats, soit par son mari, soit par son compagnon (c'est-à-dire par celui qui accompagnait la femme au moment et au lieu où l'insulte a été infligée), ou , lors de l'expression d'un tel désir, par tout homme présent lorsqu'il est insulté ou qui en prend connaissance plus tard et estime nécessaire de prendre lui-même la défense de cette femme.

Dans le même temps, seule une femme ayant un comportement impeccable du point de vue des normes sociales pouvait bénéficier du droit à la protection de l'honneur. Si une dame est devenue trop célèbre comportement libre, la contestation de sa défense n'a pas été considérée comme valable.

Paire de pistolets du XIXème siècle. était conservé dans de nombreuses maisons nobles en cas de duel. Photo : Commons.wikimedia.org

Les duellistes survivants sont devenus amis

Les règles du duel interdisaient les combats avec des parents proches, notamment les fils, les pères, les grands-pères, les petits-enfants, les oncles, les neveux et les frères. Les duels avec des cousins ​​germains et germains étaient considérés comme tout à fait acceptables.

Si, à la suite du duel, les deux adversaires restaient en vie et conscients, ils étaient alors censés se serrer la main et le contrevenant était censé s'excuser (dans ce cas, les excuses n'affectaient plus son honneur, puisqu'il était considéré comme restauré par le duel, mais c'était un hommage à la politesse ordinaire). À la fin du duel, l'honneur était considéré comme rétabli et toutes les réclamations des adversaires les uns contre les autres concernant l'insulte précédente étaient considérées comme invalides.

On croyait que les duellistes qui avaient survécu à la bataille étaient censés devenir amis ou, au minimum, continuer à entretenir des relations normales. Reprovoquer la même personne en duel n'était possible que dans les cas les plus extraordinaires.

Comment le ministre Vannovski a fait renaître le duel russe

Pendant presque tout le XIXe siècle, les monarques russes ont adopté des lois visant à interdire les duels. Empereur Nicolas Ier a déclaré : « Je déteste les duels. C'est de la barbarie. À mon avis, elle n’a rien de chevaleresque. Duc de Wellington l'a détruit dans l'armée anglaise et a fait du bon travail. Dans le même temps, il a considérablement réduit la responsabilité en cas de duel. Le « Code de punition pénale », approuvé en 1845, exemptait totalement les seconds et les médecins de toute responsabilité, et les participants au combat risquaient de 6 à 10 ans d'emprisonnement dans une forteresse tout en conservant leurs droits nobles.

À fin du 19ème siècle siècle, la popularité des duels en Russie a commencé à décliner. Cependant, en 1894, à l'instigation du ministre de la Guerre Pierre Vannovski, renforcer moral dans l'armée, les duels étaient non seulement légalisés, mais devenaient dans certains cas obligatoires pour les officiers.

Le résultat logique fut une forte augmentation du nombre de duels. Si, entre 1876 et 1890, en Russie, seuls 14 cas de duels d'officiers ont été jugés, alors entre 1894 et 1910, 322 duels ont eu lieu. En outre, plus de 250 d'entre eux ont été exécutés sur décision des tribunaux d'honneur des officiers, qui avaient le droit d'ordonner des combats. Seuls 19 se sont avérés être des duels non autorisés, sans l'autorisation de leurs supérieurs, et aucun participant n'a été traduit en justice.

Sur les 322 duels de cette période, 315 ont eu lieu avec des pistolets et seulement 7 avec des armes de mêlée. La plupart des duels entre 1894 et 1910 se sont terminés sans effusion de sang ou avec des blessures mineures, et seulement 30 d'entre eux se sont soldés par la mort ou des blessures graves des duellistes.

Combats à la carabine : comment sont morts les émigrés russes

Au début du XXe siècle, non seulement les militaires, mais aussi les hommes politiques et les personnalités culturelles se sont battus en duel. Le chef de l'Union du 17 octobre était un fervent duelliste. Alexandre Goutchkov, un duel célèbre entre poètes Âge d'argent Nikolaï Goumilyov Et Maximilien Volochine.

L'institution du duel russe a cessé d'exister après Révolution d'Octobre 1917, ainsi que d’autres attributs de la société de classes.

Dans l'armée blanche, puis parmi l'émigration russe, jusque dans les années 1930, un autre type original de duel était populaire : le duel avec des fusils Mosin. En même temps, le pouvoir destructeur de cette arme rendait la mort presque inévitable. Pour les personnes désespérées, un tel duel est devenu une sorte de voie « noble » de suicide.

MENSBY

4.9

En Europe, les duels russes étaient qualifiés de « barbarie » et de « forme légalisée de meurtre ». Le fait est que si en Europe la période de «fièvre du duel» était associée à des combats avec des armes blanches, alors en Russie, la préférence était donnée aux armes à feu plus meurtrières.

En Europe, dans la première moitié du XIXe siècle, les duels russes étaient qualifiés de « barbarie » et de « forme légalisée de meurtre ».

Tout le mal vient des "sbires"

La tradition du duel en Russie est importée. Bien que depuis l'Antiquité en Russie, il existe une tradition de duels judiciaires pour résoudre les différends et de duels avant les batailles militaires, cela n'a rien à voir avec le duel que nous connaissons aujourd'hui.

En Europe occidentale, le duel comme moyen de défendre l'honneur d'un noble est apparu en Italie au XVe siècle et a commencé à se propager très rapidement à d'autres pays. Au début du XVIe siècle, les duels étaient assez courants dans la classe noble d'Europe occidentale. Dans le même temps, la limite d'âge inférieure pour les participants au combat a été abaissée à 14 ans.

Bien que les duels aient été interdits par les monarques et l’Église depuis le XVIe siècle, l’Europe a connu un phénomène connu sous le nom de « fièvre des duels ».

Le 27 avril 1578 a lieu au parc de la Tournelle à Paris l'un des duels les plus célèbres de l'histoire, le « duel des serviteurs ». Il s'agissait d'un duel à trois contre trois entre proches du roi Henri III de France (sbires) et partisans du duc de Guise (guizars). À la suite du duel, quatre des six participants au duel sont morts.

Malgré l'interdiction officielle des duels, le monarque français n'a pas puni les survivants et a ordonné que les morts soient enterrés dans de luxueux mausolées et des statues de marbre érigées pour eux.

Cette attitude envers le « duel de serviteurs » a conduit à une montée en popularité des duels et même à l'émergence de duellistes professionnels qui se sont fait connaître grâce à des duels sans fin. Dans ce cas, la raison d'un duel pourrait être n'importe quoi, un look détesté ou une dispute sur les vêtements.

Un serviteur est un membre de la suite du roi. Le mot mignonne avec Français traduit par « minuscule ». Depuis le XVIe siècle, ce mot est utilisé pour désigner les favoris de la personne royale. En anglais, le mot emprunté minion est plus neutre, désignant un serviteur dévoué.

Pierre le Grand : pendez par les pieds ceux qui sont tués en duel !

Au plus fort de la «fièvre du duel» européenne en Russie, en ce sens, régnait un calme complet. Le premier duel n'a eu lieu ici qu'en 1666. Les rivaux étaient le futur général de Pierre Ier, Patrick Gordon, et un autre officier mercenaire, le major Montgomery.

En 1682, la princesse Sophie signe un décret autorisant les militaires à porter des armes personnelles, accompagné d'une interdiction des combats.

Dans le film populaire « Arapa Pierre le Grand », le monarque réformateur exprime sa volonté d'accepter un défi en duel pour son élève. En réalité, Pierre le Grand, malgré son attachement à la culture européenne, avait une attitude extrêmement négative envers les duels.

L'un des chapitres du Règlement militaire de Pierre de 1715 pour la contestation d'un duel prévoyait une peine sous la forme d'une privation de grade et d'une confiscation partielle des biens, pour avoir participé à un duel et dégainé des armes - la peine de mort avec confiscation complète des biens, non hors secondes.

L'« article militaire », qui expliquait les dispositions du règlement militaire, confirmait « l'interdiction la plus sévère » des défis et des combats. De plus, la pendaison était envisagée même pour ceux qui... mouraient en duel. Il fut ordonné que leurs cadavres soient pendus par les pieds.

"Forme légalisée de meurtre"

Cependant, jusqu'à la seconde moitié du XVIIIe siècle, les duels en Russie ne se sont pas généralisés. Cependant, sous Catherine II, ils sont devenus un moyen de plus en plus populaire de régler les relations, notamment parmi les jeunes élevés dans l'esprit européen.

En 1787, Catherine la Grande, alarmée par ce qui se passait, publia le « Manifeste sur les duels ». Il qualifiait les duels de « plante étrangère » ; Les participants à un duel qui s'est terminé sans effusion de sang ont été condamnés à une amende (n'excluant pas les secondes), et le contrevenant, « en tant que violateur de la paix et de la tranquillité », a été condamné à un exil à vie en Sibérie. Les blessures et les meurtres lors d'un duel étaient punissables comme une infraction pénale similaire.

Mais rien n’y fit. La première moitié du XIXe siècle est devenue la période de pointe des duels russes. De plus, en Europe, où cette tradition commençait à décliner, le duel russe était qualifié de « barbarie » et de « forme légalisée de meurtre ».

Le fait est que si en Europe la période de «fièvre du duel» était associée à des combats avec des armes blanches, alors en Russie, la préférence était donnée aux armes à feu, ce qui entraînait bien plus souvent des conséquences graves.

Le « noble » duel a coûté la vie à Pouchkine

En Russie, il existait une liste assez diversifiée de types de duels.

Le plus courant était ce qu'on appelle le « duel mobile avec barrières ». Une « distance » (10 à 25 pas) était marquée sur le chemin, ses limites étaient marquées par des « barrières », qui pouvaient être utilisées comme n'importe quel objet placé en travers du chemin. Les adversaires étaient placés à égale distance des barrières, tenant des pistolets à la main, la bouche levée. Sur ordre du manager, les adversaires ont commencé à converger - à se rapprocher les uns des autres. On pouvait marcher à n'importe quelle vitesse, il était interdit de reculer, on pouvait s'arrêter un moment. Ayant atteint sa barrière, le duelliste dut s'arrêter. L'ordre des tirs pouvait être précisé, mais le plus souvent ils tiraient lorsqu'ils étaient prêts, dans un ordre aléatoire. Selon les règles russes, après le premier tir, l'un des adversaires qui n'avait pas encore tiré avait le droit d'exiger que l'adversaire se dirige vers sa barrière et ait ainsi la possibilité de tirer à une distance minimale. La célèbre expression « À la barrière ! » C’est précisément ce que signifie une telle exigence.

Un duel à une distance de 15 marches était considéré comme « noble », car une issue fatale dans ce cas était peu probable. Cependant, Alexandre Sergueïevitch Pouchkine a été mortellement blessé lors d'un duel à 20 pas.

Combattez jusqu'à la mort

Contrairement à l'Europe, en Russie, il y avait des types de duels qui terrifiaient les résidents d'autres pays. Par exemple, un duel « à six pas » : avec cette option, les adversaires étaient situés à une distance qui garantissait un coup garanti. Un duel de ce genre se terminait souvent par la mort des deux participants.

Parfois, une variante de ce duel était utilisée, dans laquelle un pistolet était chargé, les duellistes recevaient l'arme par tirage au sort, après quoi tous deux appuyaient sur la gâchette. Dans ce cas, le « malchanceux » était pratiquement voué à la mort.

En Europe, au début du XIXe siècle, il n'existait aucun type de duel nécessitant la mort de l'un des participants. En Russie, il y avait des types de duels « à mort ». L'un d'eux était un duel au bord d'un abîme - un blessé lors d'un duel est tombé dans l'abîme et est mort.

Gradation par degré d'insultes

Le motif du duel était considéré comme un préjudice causé à l'honneur de la victime, ainsi qu'à l'honneur de sa famille. Dans certaines circonstances, une contestation peut également survenir pour atteinte à l'honneur de tiers fournissant un parrainage au challenger.

La raison du duel ne pouvait être l'infliction de dommages matériels. De plus, le dépôt d'une plainte auprès des autorités a privé la personne offensée du droit d'exiger satisfaction par un duel.

Il y avait toute une gradation d'insultes, selon lesquelles la personne insultée avait le droit d'exiger certaines conditions du duel.

Il est curieux qu'une insulte infligée à une femme soit considérée comme un degré plus grave qu'une insulte similaire infligée à un homme.

La satisfaction pouvait également être exigée d'une femme qui avait insulté un noble - cependant, une telle insulte était notée deux niveaux de moins qu'une insulte similaire infligée par un homme. Dans tous les cas, c'est un proche du délinquant qui devrait répondre à l'appel, et non elle-même.

Combattez avec des témoins, mais sans spectateurs

Il était recommandé à la personne offensée d'exiger immédiatement, sur place, des excuses sur un ton calme et respectueux, ou de dire immédiatement au contrevenant que des secondes lui seraient envoyées. Ensuite, la personne offensée pouvait soit envoyer un défi écrit (cartel), soit défier le contrevenant en duel oralement, en quelques secondes. La durée maximale d'un appel dans des conditions normales a été considérée comme étant d'une journée. Retarder un défi était considéré comme de mauvaises manières.

Il y avait une autre règle importante qui disait : « Une insulte – un défi ». Si une certaine personne insolente insultait plusieurs personnes à la fois, une seule personne insultée pouvait la provoquer en duel. La préférence était donnée à celui qui recevait l'insulte la plus grossière.

Il était considéré comme extrêmement contraire à l’éthique de transformer un duel en spectacle. Outre les duellistes, des seconds et un médecin étaient présents au duel. La présence d’amis et de proches des participants était possible, mais non encouragée.

A une heure prédéterminée, généralement le matin, les adversaires, les seconds et un médecin sont arrivés à l'endroit désigné.

L'une des parties a été autorisée à être en retard de 15 minutes. Un délai plus long était considéré comme une évasion d'un duel et signifiait un déshonneur.

Le combat commençait généralement 10 minutes après l’arrivée de tout le monde. Les adversaires et les secondes se sont salués en s'inclinant.

Parmi les seconds, un responsable du duel a été nommé, qui a supervisé toutes les actions.

Le gravement insulté tire le premier

Le manager a invité pour la dernière fois les duellistes à se réconcilier. Si les parties refusaient, il annonçait les règles du duel. Les seconds marquaient les barrières et chargeaient les pistolets (si le duel impliquait l'usage d'armes à feu). Les règles du duel exigeaient que les participants au duel vident toutes leurs poches.

Les seconds se déroulaient parallèlement à la ligne de bataille, les médecins derrière eux. Les adversaires ont effectué toutes les actions sur ordre du manager.

Si lors d'un combat à l'épée l'un d'eux laissait tomber son épée, ou si celle-ci se cassait, ou si le combattant tombait, son adversaire était obligé d'interrompre le duel sur ordre du manager jusqu'à ce que son adversaire se relève et puisse continuer le duel.

Dans un duel au pistolet, le degré d'insulte infligé était d'une grande importance. Si l'insulte était modérée ou grave, alors la personne insultée avait le droit de tirer en premier, sinon le droit de tirer le premier coup était déterminé par tirage au sort.

Droit au remplacement

Les règles du duel permettaient de remplacer son participant par une personne représentant ses intérêts. Cela était possible s'il s'agissait d'une femme, d'un mineur, d'un homme de plus de 60 ans ou d'une personne souffrant d'une maladie ou d'une blessure qui le mettait dans une position clairement inégale par rapport à l'ennemi.

L'honneur d'une femme pouvait être défendu soit par un homme parmi ses parents immédiats, soit par son mari, soit par son compagnon (c'est-à-dire par celui qui accompagnait la femme au moment et au lieu où l'insulte a été infligée), ou , lors de l'expression d'un tel désir, par tout homme présent lorsqu'il est insulté ou qui en prend connaissance plus tard et estime nécessaire de prendre lui-même la défense de cette femme.

Dans le même temps, seule une femme ayant un comportement impeccable du point de vue des normes sociales pouvait bénéficier du droit à la protection de l'honneur. Si une dame était devenue célèbre pour son comportement excessivement libre, la contestation pour sa défense n'était pas considérée comme valable.

Les duellistes survivants sont devenus amis

Les règles du duel interdisaient les combats avec des parents proches, notamment les fils, les pères, les grands-pères, les petits-enfants, les oncles, les neveux et les frères. Les duels avec des cousins ​​germains et germains étaient considérés comme tout à fait acceptables.

Si, à la suite du duel, les deux adversaires restaient en vie et conscients, ils étaient alors censés se serrer la main et le contrevenant était censé s'excuser (dans ce cas, les excuses n'affectaient plus son honneur, puisqu'il était considéré comme restauré par le duel, mais c'était un hommage à la politesse ordinaire). À la fin du duel, l'honneur était considéré comme rétabli et toutes les réclamations des adversaires les uns contre les autres concernant l'insulte précédente étaient considérées comme invalides.

On croyait que les duellistes qui avaient survécu à la bataille étaient censés devenir amis ou, au minimum, continuer à entretenir des relations normales. Reprovoquer la même personne en duel n'était possible que dans les cas les plus extraordinaires.

Comment le ministre Vannovski a fait renaître le duel russe

Pendant presque tout le XIXe siècle, les monarques russes ont adopté des lois visant à interdire les duels. L'empereur Nicolas Ier a déclaré : « Je déteste les duels. C'est de la barbarie. À mon avis, elle n’a rien de chevaleresque. Le duc de Wellington l'a détruit dans l'armée anglaise et a bien fait. Dans le même temps, il a considérablement réduit la responsabilité en cas de duel. Le « Code de punition pénale », approuvé en 1845, exemptait totalement les seconds et les médecins de toute responsabilité, et les participants au combat risquaient de 6 à 10 ans d'emprisonnement dans une forteresse tout en conservant leurs nobles droits.

Dans la pratique, la punition était encore plus douce - le plus souvent, les coupables, même d'un duel mortel, étaient limités à quelques mois de prison et à une légère rétrogradation de grade.
À la fin du XIXe siècle, la popularité des duels en Russie commença à décliner. Cependant, en 1894, à l'instigation du ministre de la Guerre Piotr Vannovsky, afin de renforcer le moral de l'armée, les duels furent non seulement légalisés, mais devinrent dans certains cas obligatoires pour les officiers.

Le résultat logique fut une forte augmentation du nombre de duels. Si dans la période de 1876 à 1890 en Russie seulement 14 cas de duels d'officiers ont été jugés, alors entre 1894 et 1910, 322 duels ont eu lieu. En outre, plus de 250 d'entre eux ont été exécutés sur décision des tribunaux d'honneur des officiers, qui avaient le droit d'ordonner des combats. Seuls 19 se sont avérés être des duels non autorisés, sans l'autorisation de leurs supérieurs, et aucun participant n'a été traduit en justice.

Sur les 322 duels de cette période, 315 ont eu lieu avec des pistolets et seulement 7 avec des armes de mêlée. La plupart des combats entre 1894 et 1910 se sont terminés sans effusion de sang ou avec des blessures mineures, et seulement 30 se sont terminés par la mort ou des blessures graves des duellistes.

Combats à la carabine : comment sont morts les émigrés russes

Au début du XXe siècle, non seulement les militaires, mais aussi les hommes politiques et les personnalités culturelles se sont battus en duel. Le chef de l'Union du 17 octobre, Alexandre Goutchkov, était un duelliste passionné ; le duel entre les poètes de l'âge d'argent Nikolai Gumilyov et Maximilian Voloshin est connu.

L’institution du duel russe a cessé d’exister après la Révolution d’Octobre 1917, tout comme d’autres attributs de la société de classes.

Dans l'armée blanche, puis parmi l'émigration russe, jusque dans les années 1930, un autre type original de duel était populaire : le duel avec des fusils Mosin. Dans le même temps, le pouvoir destructeur de cette arme rendait la mort presque inévitable. Pour les personnes désespérées, un tel duel est devenu une sorte de voie « noble » de suicide.

Reconstruction d'un duel russe classique avec des épées nobles.

Film Le Duelliste (2016) - bande-annonce

ET On sait que le duel est venu de l'Ouest en Russie. On pense que le premier duel en Russie a eu lieu en 1666 à Moscou. Deux officiers étrangers se sont battus... l'Écossais Patrick Gordon (qui deviendra plus tard le général de Peter) et l'Anglais Major Montgomery (que ses cendres reposent dans la paix éternelle...).

Les duels en Russie ont toujours été un sérieux test de caractère. Pierre le Grand, bien qu'il ait implanté les coutumes européennes en Russie, a compris le danger des duels et a tenté d'arrêter immédiatement leur apparition par des lois cruelles. Ce dans quoi, je dois l'admettre, j'ai réussi. Il n'y a eu presque aucun duel entre Russes pendant son règne.

Le chapitre 49 du Règlement militaire de Pierre de 1715, intitulé « Brevet sur les duels et les querelles déclenchées », proclamait : « Aucune insulte à l'honneur de la personne offensée ne peut en aucune façon rabaisser », la victime et les témoins de l'incident sont tenus de le signaler immédiatement. le fait d'insulter un tribunal militaire... même le fait de ne pas se présenter était punissable. Pour le défi d'un duel lui-même, la privation des grades et la confiscation partielle des biens ont été imposées pour avoir participé à un duel et dégainé les armes - ; peine de mort! Avec confiscation complète des biens, sans exclure les secondes.
Pierre III interdit châtiment corporel pour la noblesse. C'est ainsi qu'est apparue en Russie une génération pour laquelle même un regard de côté pouvait conduire à un duel. Les parodies modernes de duels sur les réseaux sociaux (comme le faisait Mail il n'y a pas si longtemps) humilient simplement cet acte noble et la mémoire des victimes, car grâce aux duels, la Russie a perdu de nombreux grands esprits et personnes dignes.

Malgré toutes les lacunes, les duels nous ont fait valoriser la vie, la dignité des autres et regarder la vie d'une manière complètement différente. De plus, grâce aux duels et aux détritus et aux canailles, il y avait moins de canailles dans la société. Le fait est que parmi la noblesse russe, l'HONNEUR a toujours été la chose la plus précieuse de la vie.

"L'âme est pour Dieu, le cœur est pour une femme, le devoir est pour la Patrie, l'honneur n'est pour personne !" Un homme avec une tache sur son honneur n'était plus considéré comme un noble. Ils ne lui ont tout simplement pas tendu la main… il est devenu un paria de la société. Selon le code de duel russe, il était impossible de refuser un duel. Un tel acte était considéré comme un aveu de sa propre insolvabilité.

L'apogée des duels se situe sous le règne d'Alexandre Ier et ils se poursuivent jusqu'à Alexandre III (j'y reviendrai plus tard). Il est intéressant de noter que l'empereur Paul Ier a sérieusement proposé de résoudre les conflits interétatiques non pas par la guerre, mais par un duel entre empereurs... soutien en Europe cette proposition Je ne l'ai pas reçu.

Il y a eu aussi un cas comique en Russie où deux officiers supérieurs ont voulu se battre sous des tirs de pièces d'artillerie. Le plus étonnant, c'est que le duel ait eu lieu. Malheureusement, je ne connais pas son résultat.

Si en Europe les duels étaient quelque chose comme des soins ostentatoires pour gagner des femmes, en Russie c'était un meurtre légalisé... et même si les duels étaient exilés dans le Caucase, même les empereurs étaient très souvent obligés de fermer les yeux sur eux, les duels étaient nécessaires pour société.

Si maintenant la Russie, comme nous le savons, a deux problèmes principaux - les imbéciles et les routes... alors en cette période difficile temps historique Il y avait aussi un troisième problème : les duels au pistolet.
Le fait est qu'en Russie, ils n'aimaient pas se battre avec des sabres ou des épées. Cela donnait un trop grand avantage aux militaires et aux personnes en formation constante. Et toutes les couches de la société noble voulaient participer aux duels. C'est pourquoi nous avons eu l'idée de tirer avec des pistolets. De plus, la règle d'absurdité la plus importante est celle des pistolets avant un duel. N'A PAS TIR! Pas étonnant qu'ils disent "la balle est stupide"... Les pistolets ont été achetés avant le duel par secondes, deux de chaque côté. Immédiatement avant le duel, le sort a été tiré sur le couple à tirer. Un raté d'allumage était considéré comme un coup de feu.

Les pistolets ont été achetés neufs, et seuls les pistolets à canon lisse étaient adaptés aux duels (ils ont une très faible précision), et ceux qui n'étaient pas aperçus, c'est-à-dire aucune odeur de poudre à canon provenant du canon. Les mêmes pistolets n'étaient plus utilisés dans les duels. Ils étaient conservés en souvenir.

Une arme aussi invisible égalisait les chances d'un jeune homme tenant un pistolet pour la première fois et d'un tireur expérimenté. Il était possible de viser la jambe à partir de 15 pas et de toucher la poitrine. Le refus du zéro pistolet a fait du duel non pas une compétition d'habiletés de duellistes, mais plutôt une performance DIVINE. De plus, les duels en Russie se distinguaient par des conditions particulièrement dures : ce n'était le cas nulle part en Europe.... la distance entre les barrières n'était généralement que de 10 à 20 marches (environ 7 à 10 mètres !). Sur commande, les duellistes convergent vers la barrière. Celui qui a tiré le premier s'est arrêté et s'il manquait... cela signifiait une mort presque à cent pour cent. Après tout, son adversaire pourrait s'approcher sereinement de la barrière et tirer son tir de 4 à 7 pas... presque à bout portant ! Même avec une arme non-visée, il est difficile de le rater.
C'est peut-être pour cela que beaucoup ont bu avant le duel. Aucune main ne tremblait signification particulière. Des duels ont eu lieu de différentes manières. Il y avait environ cinq façons de se battre avec des pistolets. Le plus courant est décrit ci-dessus, mais il y avait aussi des tirs sur commande, des tirs sans se relayer jusqu'au premier coup, il y avait même une option même en tirant au son les yeux fermés...

En règle générale, les officiers se battaient les uns contre les autres selon leurs propres conditions, convenues à l'avance, mais avec les civils, ils se battaient toujours selon les règles du code de duel sans le moindre écart. Il était considéré comme de mauvais goût de défier votre commandant d'armée en duel. Mais cela arrivait aussi souvent.

Pour certains, l'histoire décrite ci-dessous peut sembler un conte de fée romantique, pour certains - un jeu d'absurdité, mais c'est vraiment arrivé. Le lieutenant Gunius et le lieutenant-colonel Gorlov ont apporté d'Amérique à Saint-Pétersbourg des échantillons d'armes conçues par Hiram Berdan (les plus célèbres « Berdankas », adoptées par l'armée russe et ont servi le tsar et la patrie jusqu'en 1891) et les ont présentées au tsarévitch Alexandre, qui se voyait expert en affaires militaires.
Alexandre Alexandrovitch n'aimait pas les armes à feu, ce qu'il s'empressa d'exprimer de manière plutôt grossière. Gunius, un spécialiste compétent qui connaissait parfaitement la question, s'y opposa tout à fait raisonnablement. Une dispute s’ensuit. Futur Alexandre III Pacificateur s'est mis en colère, n'a pas pu se retenir et s'est laissé éclater dans le feu de la conversation langage obscèneà Gunius.

Homme avec concept élevéà propos de l'honneur, Gunius a mis fin à la conversation en silence et est parti sans dire au revoir, puis a envoyé au tsarévitch Alexandre Alexandrovitch une lettre exigeant des excuses. L'officier n'a pas pu provoquer le tsarévitch en duel et, dans la lettre, il a posé la condition suivante : si dans les 24 heures il ne reçoit pas d'excuses d'Alexandre Alexandrovitch, il se suicidera. On ne peut que deviner ce que Gunius a vécu pendant ces 24 heures... mais il n'a jamais reçu d'excuses...

Lorsque tout fut appris par l’empereur Alexandre II, il fut très en colère et força son fils à suivre le cercueil de Gunius jusqu’à la tombe. Alexandre Alexandrovitch n'a pas osé désobéir à son père, mais, comme on le disait, pendant les funérailles, il n'a souffert que de la pluie et du vent contraire...

Alexandre III était simple et fiable, comme une femme Berdan, mais de nombreux nobles ne lui pardonnèrent cet épisode qu'à sa mort.

Sur la photo Alexandre III dans le cercle familial. Devenu empereur, il légalise presque les duels. L’Empereur se rendit compte qu’ils ne pouvaient de toute façon pas être évités et décida de diriger le processus. Peur punition sévère n'a fait qu'aggraver la situation, les obligeant à tirer dans des forêts profondes, loin de soins médicaux, et transformait souvent complètement cette action en un simple meurtre de nobles héritiers ou en un règlement de compte.

En Russie, l'arrêté n° 118 du 20 mai 1894 a été délivré au département militaire : « Règles pour la résolution des querelles qui surviennent entre officiers».

Il était composé de 6 points :
Le premier point établissait que tous les cas de querelles entre officiers étaient transmis par le commandant de l'unité militaire au tribunal de la société des officiers.
Le deuxième point a déterminé que le tribunal pouvait soit reconnaître la possibilité d'une réconciliation entre les officiers, soit (en raison de la gravité des insultes) statuer sur la nécessité d'un duel. Dans le même temps, la décision du tribunal sur la possibilité d’une réconciliation avait un caractère consultatif, tandis que la décision sur le duel était obligatoire.
Le point trois précisait que les conditions particulières du duel étaient déterminées par les seconds choisis par les adversaires eux-mêmes, mais à la fin du duel, le tribunal de la société des officiers, selon le protocole présenté par le second-manager principal, considérait le comportement des duellistes et des seconds et les conditions du duel.
Le quatrième point obligeait l'officier qui refusait le duel à présenter une demande de démission dans un délai de deux semaines ; dans le cas contraire, il risquait d'être licencié sans demande.
Enfin, le cinquième paragraphe stipulait que dans ces unités militaires Lorsqu'il n'existe pas de tribunaux de sociétés d'officiers, leurs fonctions sont exercées par le commandant de l'unité militaire lui-même.

Si le tribunal a reconnu la possibilité d'une réconciliation sans compromettre l'honneur de la personne offensée, alors c'est ce qui s'est passé. Dans le cas contraire, le tribunal a autorisé la bagarre.
Les personnes suivantes ont été considérées comme incompétentes pour un duel (dont le défi n'a pas pu être accepté et qui n'a pas été accepté pour être défié) :
personnes déshonorées dans opinion publique(objets tranchants ; ceux qui ont précédemment refusé un duel ; ceux qui ont porté plainte contre le contrevenant devant un tribunal pénal) ;
- fou;
- les mineurs, c'est-à-dire les personnes de moins de 21 ans (à l'exception des personnes mariées, des étudiants et des salariés - en général, il n'y avait pas de frontière claire) ;
- personnes debout sur des marches basses culture publique(c'est-à-dire, en règle générale, des représentants du peuple) ;
- les débiteurs vis-à-vis de leurs créanciers ; les parents proches (jusqu'aux oncles et neveux inclus) ;
- femmes.

Son patron naturel était OBLIGÉ de défendre l'honneur d'une femme(mari, père, frère, fils, tuteur, proche parent), mais ce qui est intéressant c'est une condition nécessaire la permission d'un duel sur une femme était elle comportement moral- c'est-à-dire qu'une femme connue pour son comportement facile n'a PAS été reconnue comme ayant le droit à la protection contre les insultes.
C'était particulièrement chic d'accepter un duel, mais de tirer en l'air. Un tir en l'air n'était autorisé que si c'était la personne défiée au duel qui tirait, et non celle qui avait appelé - sinon le duel n'était pas reconnu comme valide, mais seulement comme une farce, puisqu'aucun des adversaires ne s'exposait à danger.
Les journaux ont parlé de duels, ils ont été discutés dans des romans et les détails ont été savourés pendant des années. Il était tout simplement indécent pour des actrices de théâtre de se produire si aucun homme ne souffrait en duel à cause d'elles. Plus il y a de personnes tuées et blessées pour cela, plus la prima est digne et intéressante.

Les gardes de cavalerie combattaient particulièrement souvent en duels (principalement des régiments de hussards). Les gardes de cavalerie constituent la crème du corps des officiers russes, des gens qui vivent dans des casernes depuis leur enfance, des officiers élevés dans les liens de l'honneur et de la fraternité... tous, en règle générale, sont jeunes, audacieux, glorifiés dans les batailles pour la patrie, bien consciente qu’en Russie le monde est court, que bientôt la guerre recommencera, ce qui signifie que nous devons « prendre ce qui nous appartient ». Ce sont des gens pour qui le risque de mort était un travail quotidien, et même une femme mariée pouvait accorder de nombreuses libertés à un tel officier (et sans la condamnation de la société). Les gardes de cavalerie ont toujours été pour la Russie quelque chose comme des gladiateurs Rome antique... on leur a tout pardonné, on leur a permis beaucoup de choses.

À Saint-Pétersbourg, il y a eu des cas où des gens se sont suicidés de telle manière que cela ressemblait à un suicide.
Tel fut le duel entre K.P. Chernov et V.D.
Les deux duellistes - l'adjudant Vladimir Novosiltsev et le lieutenant du régiment Izmailovsky Konstantin Chernov ont reçu blessures mortelles. Tout cela parce qu'ils ont tiré à 8 pas. C'était difficile de rater...

La cause du duel était une femme. Novosiltsev a promis de se marier et a réussi à séduire et à déshonorer la sœur de Tchernov. Mais sous la pression de sa mère, il refuse de se marier. Tchernov a défié Novosiltsev dans un duel en 8 étapes. Tous deux sont morts.

Le duel a provoqué une large résonance dans la société. Ils ont même parlé d'elle dans les journaux. Depuis, les duellistes ont commencé à venir à cet endroit. On croyait que visiter cet endroit avant un duel garantissait la victoire.

Il y a maintenant un panneau commémoratif à cet endroit. Il a été inauguré le 10 septembre 1988 à l'initiative de Académie forestière, et tout d'abord - le directeur de la bibliothèque T. A. Zueva. Le monument a été érigé à Saint-Pétersbourg, sur l'avenue Engels, en face de l'entrée du parc de l'académie.

Des duels dans le langage des statistiques...
Comme vous le savez, les statistiques savent tout. Selon le général Mikulin, « ... de 1876 à 1890, seuls 14 cas de duels d'officiers ont été jugés (dans 2 d'entre eux, les opposants ont été acquittés).

À partir du règne de Nicolas Ier, les duels ne sont pas entrés dans l'histoire, mais ont progressivement cessé... de 1894 à 1910, 322 duels ont eu lieu, dont 256 sur décision des cours d'honneur, 47 avec l'autorisation des commandants militaires et 19 non autorisés (pas un seul d'entre eux n'a été porté devant un tribunal pénal).
Chaque année, il y avait de 4 à 33 combats dans l'armée (en moyenne - 20). de 1894 à 1910, participent à des duels d'officiers en tant qu'opposants : 4 généraux, 14 officiers d'état-major, 187 capitaines et capitaines d'état-major, 367 officiers subalternes, 72 civils.
Sur les 99 duels d'insultes, 9 se sont soldés par une issue grave, 17 par une blessure légère et 73 sans effusion de sang. Sur les 183 duels d'insultes graves, 21 se sont soldés par une issue grave, 31 par une blessure légère et 131 sans effusion de sang. Ainsi, un petit nombre de combats se sont soldés par la mort d'un des adversaires ou par des blessures graves, soit 10 à 11 % du total.
Sur les 322 duels, 315 ont eu lieu avec des pistolets et seulement 7 avec des épées ou des sabres. Parmi ceux-ci, dans 241 combats (c'est-à-dire dans 3/4 des cas), une balle a été tirée, dans 49 - deux, dans 12 - trois, dans un - quatre et dans un - six balles ; la distance variait de 12 à 50 pas. Les intervalles entre l'insulte et le duel allaient d'un jour à... trois ans (!), mais le plus souvent - de deux jours à deux mois et demi (selon la durée de l'examen de l'affaire par le tribunal de honneur)..."

Au 20ème siècle vie humaine ils ont commencé à l'apprécier davantage et le cynisme balayait déjà la Russie avec force et force. Un noble pouvait échapper à un duel et rester un noble. L'honneur a commencé à être remplacé par l'aspect pratique et réussite financière... le cas de Bourénine est typique.
Viktor Petrovich Burenin, journaliste et critique littéraire, a collaboré pendant de nombreuses années avec le journal populaire « Novoe Vremya » et était notoire. Les gens qui connaissaient Bourénine en confidentialité, ils le considéraient comme une personne gentille et délicate, mais il n'y avait aucun journaliste à Saint-Pétersbourg qui ne soit aussi aimé dans les cercles littéraires. Burénine écrivait avec méchanceté et biliosité, n'hésitait pas à offenser qui que ce soit, les autorités et les restrictions morales n'existaient pas pour lui. Alexander Blok a qualifié Viktor Petrovich de « sommité des abus dans les journaux ».
Tous les écrivains n’ont pas supporté stoïquement les réprimandes de Bourénine ; Vsevolod Krestovsky a été tellement offensé par la critique de son roman qu’il a défié le journaliste empoisonné en duel. Bourénine a évité le duel, ce qui a inspiré les poètes qui ont écrit sous le nom de Kozma Prutkov :

"Ne vous battez pas en duel si la vie est précieuse,
Refusez, comme Bourénine, et grondez l'ennemi"…

Et à notre époque, autrefois les nobles duels étaient devenus l'objet de plaisanteries et de rires...
Mais les duels ont encore lieu. Lorsque je servais à Skovorodino (région de l'Amour), nous avons eu un cas... à cause d'une femme (pas comme Rzhevsky sur la photo), deux officiers se sont battus en duel avec des fusils de chasse. Tout se passe comme prévu : un duelliste a été blessé. Heureusement, il a survécu...

En moyenne, 1 à 2 personnes par an mouraient en chassant dans notre ville militaire, donc personne dans le bataillon médical n'a été surpris par une arbalète en chassant... mais ceci, heureusement, est plutôt l'exception que la règle...

Que nous réserve le siècle à venir…