Développement de la Sibérie (brièvement). Formation de l'Empire russe au XVIIIe siècle

plan quinquennal de construction d'industrialisation

Au début de 1933, on annonça que le plan quinquennal était achevé 4 ans et 3 mois après son approbation. En résumé, Staline a utilisé sournoisement les chiffres de la version originale du plan, adoptée en avril-mai 1929, et non la version beaucoup plus audacieuse approuvée un peu plus tard (en 1930). Les experts évaluent encore différemment les résultats du premier plan quinquennal. Selon différents chercheurs, le taux de croissance annuel de la production varie de 10,5 à 21%, selon qu'il est calculé en volume ou en valeur (en ce dernier cas il est également important d'établir quels prix nous parlons de: à propos de la vente en gros ou au détail). Cependant, sans approfondir le débat sur les chiffres, on peut dire qu’aujourd’hui la majorité des scientifiques occidentaux et russes s’accordent sur les points suivants :

• --La ​​croissance de la production d'équipements, de produits semi-finis de l'industrie lourde, de l'extraction de matières premières et de la production d'électricité fut très importante, mais n'atteignit pas les niveaux prévus en 1929 (charbon -64 millions de tonnes au lieu de 75 ; fonte -6,2 millions de tonnes au lieu de 10 millions de tonnes selon le plan de 1929 ou 17 millions de tonnes selon le plan de 1930 - électricité - 14 milliards de kWh au lieu de 20).
• --Production de biens industriels légers et consommation des consommateurs n'a pas reçu l'attention voulue (le plan a été réalisé à environ 70 %).
• --Des investissements énormes ont été réalisés dans l'industrie (volume des investissements en capital dans l'industrie par rapport au brut produit national multiplié par 3,5 en cinq ans). C'est vrai, au détriment du niveau de vie de la population.
• --La ​​nécessité d'investir dans les domaines sociaux et culturels a été constamment ignorée.
• --L'industrialisation s'est faite selon des méthodes extensives, à des coûts énormes. Elle s'est accompagnée d'une forte inflation (augmentation de la masse monétaire de 180 % sur cinq ans, augmentation de 250 à 300 % des prix de détail des biens industriels), qui a entraîné une diminution du pouvoir d'achat des travailleurs d'environ 40 %. .
• --La ​​productivité du travail, qui selon le plan était censée augmenter de 110 %, est restée au même niveau et (selon R.V. Davis et S.G. Wheatcroft) a diminué de 8 %, ce qui en soi indique déjà comment les difficultés des cinq premiers Les plans de l'an 2000 furent formidables et les projets de développement accéléré rencontrèrent une grande résistance.

L'industrialisation désordonnée, « bacchanale » (selon les mots de N. Yasny), soumise à d'incessantes improvisations (« tournants » d'avril-mai 1929, janvier-février 1930, juin 1931), a plongé le pays dans un état permanent d'universalité, comme dans la guerre, la mobilisation et la tension, parce que les plans, en règle générale, étaient impraticables. Cela a accru le degré de chaos économique et de désordre social. Elle devenait de plus en plus nécessaire leadership politique sphère économique. Le système de commandement administratif a remplacé les lois de l'économie de marché N. Werth, Histoire de l'État soviétique, pp. 222-223.

Comprendre les résultats de la politique d’industrialisation est particulièrement important importantà la fois pour comprendre ce qui a été accompli en 1941 et pour comprendre les problèmes qui restaient non résolus à cette époque.

Habituellement, ces résultats sont associés presque exclusivement à la transformation industrielle du pays. Cela reflète toujours la compréhension qu’avait Staline de l’essence de l’industrialisation. En effet, il a été alors possible de réaliser une percée dans un secteur industriel qui offrait un puissant potentiel. De nouvelles industries sont créées : fabrication de tracteurs, construction automobile, industrie chimique, y compris la production de caoutchouc synthétique.

D’une manière générale, la répartition même du potentiel industriel de l’URSS s’est quelque peu modifiée. Surtout dans l’industrie minière à l’Est. Ainsi, la part des régions orientales dans la production de charbon a presque doublé en 1940 par rapport à 1928, la production d'acier - de 10 %, la fonte - de 7 %. Dans l’Est, la production pétrolière et l’industrie électrique se sont développées un peu plus vite que la moyenne nationale. Fortement avancé vers l'est métallurgie des non ferreux. Certains changements se sont produits dans la localisation de l'ingénierie mécanique, mais pas aussi visibles que dans l'industrie minière. Ainsi, la part de l'Oural dans l'ingénierie mécanique a augmenté en 1937 par rapport à la période pré-révolutionnaire de 3 à 8,5 %, principalement grâce à des géants tels qu'Uralmash et l'usine de tracteurs de Tcheliabinsk. Cependant, la plupart des usines de construction de machines ont été construites avant la guerre sur le territoire européen de l'URSS (Ukraine, région de la Volga, Centre).

Dans le même temps, le processus d’urbanisation se déroulait à un rythme sans précédent. Le nombre d'ouvriers industriels à lui seul a augmenté de 2,5 fois au cours des plans quinquennaux d'avant-guerre (jusqu'à 10 millions de personnes) ; la couche des ouvriers ingénieurs et techniques a augmenté beaucoup plus rapidement. Toutefois, en 1940, la productivité du capital est restée pratiquement la même qu'en 1928. Les changements dans la composition du personnel de production industrielle se sont fait sentir. , les conditions difficiles de son travail, de sa vie, les contradictions de son mode de vie. Le slogan « La technologie décide de tout ! » ne s'est pas justifié. Il reflétait les idées technocratiques sur les lignes de convoyeurs, la toute-puissance des machines, l’ère imminente des machines automatiques, des robots et de la civilisation du « bouton-poussoir ». L'accent est mis sur la formation de travailleurs qualifiés, sur formation de qualité dans les universités, une attention accrue à la maîtrise nouvelle technologie a été fait tardivement.

Mais malgré toutes les difficultés et les obstacles, largement contraires aux formes et aux méthodes des politiques menées, l'industrialisation s'est accompagnée de l'émergence de nouvelles villes, entreprises, zones résidentielles, institutions culturelles et récréatives. A cette époque, l'ancienne structure économique des villages fut détruite de force ; dans un premier temps, les forces productives furent même détruites et les traditions séculaires furent brutalement brisées. Ici, les expulsions et la famine de 1932-1933 ont eu les conséquences les plus douloureuses. Dans les centres industriels, des millions de personnes étaient quotidiennement impliquées dans le travail et la vie des équipes de production, dans la pratique des organisations du parti, des syndicats et du Komsomol. Le citadin, contrairement au paysan, avait un passeport, recevait un salaire et cartes de rationnement, jouissait du droit à une journée de travail de 8 heures, le week-end, aux congés annuels, etc. L'essentiel est qu'en règle générale, il n'était pas seulement un témoin, mais aussi un participant au processus de création, qui était particulièrement important pour les jeunes, qui sont numériquement prédominants dans la plupart des usines et usines.

La transformation industrielle du pays a été le principal résultat de la politique d'industrialisation. Dans le même temps, comme l'a souligné Staline, l'essence du cours était la pratique du développement global de l'industrie lourde. L'industrie légère (malgré de nombreuses décisions et assurances) n'a pas reçu l'attention voulue. Cette dernière circonstance a empêché, d'une part, l'augmentation du niveau de vie des travailleurs et, d'autre part, l'accumulation active de fonds pour le développement de la société.

L'accent mis sur le développement de l'industrie lourde est devenu une fin en soi et a acquis un caractère inertiel et samoyède. Dans l'industrie la plus lourde, sous l'influence de nombreuses circonstances, les positions des industries liées à la production d'armes se sont de plus en plus renforcées, ce qui a conduit déjà dans les années d'avant-guerre au début de la formation du complexe militaro-industriel (MIC) . De nombreuses entreprises ont été construites en tenant compte de leur conversion aux besoins militaires ; des ateliers fermés et des zones liées à la production militaire ont été créés. Plus s'étendait la portée du « syndrome du fer », exprimé en nombre de tonnes de fer et d'acier produites, en nombre de tracteurs, de moissonneuses-batteuses, de chars, de canons, d'avions, etc., plus plus d'économie s’est limitée à l’industrie lourde elle-même, aggravant le retard d’un certain nombre d’industries et les déséquilibres de l’économie nationale. Le système de priorités et de séquences a en fait remplacé le développement planifié et est devenu l'une des caractéristiques essentielles de l'économie soviétique en 1977. depuis de nombreuses années avant. Dans ces conditions, l’attitude du « planifier à tout prix » a contribué à la déformation de la société entière, en mettant sous pression tous les processus économiques, sociaux et culturels.

Il convient également de noter un changement fondamental dans le système de gestion des entreprises publiques. Formellement, l’autofinancement a été préservé, mais en réalité il a été supprimé. Les accumulations industrielles internes, qui, selon la décision de la XVe Conférence du Parti, devaient devenir la principale source de fonds pour l'industrialisation, se sont révélées inférieures aux prévisions. La politique de « poussée » a conduit au fait que le volume et l'ampleur des tâches associées à l'industrialisation n'étaient pas entièrement compris par la direction, en particulier dans des conditions nécessitant des investissements en capital beaucoup plus importants pour assurer un développement organique et proportionné. économie nationale. De plus, comme cela le montre expérience historique, les tâches de transformation d'un certain nombre de sphères de l'économie ne se limitent pas seulement à leur transformation industrielle, mais dépendent d'une combinaison de nombreux facteurs non seulement d'ordre économique, mais aussi historique, naturel-géographique, social, etc. Jeffrey Hosking , Histoire de l'Union soviétique, p. 176-178.

Industrialisation socialiste de l'URSS (L'industrialisation de Staline ) - le processus d'expansion accélérée du potentiel industriel de l'URSS pour réduire l'écart entre l'économie et les économies développées pays capitalistes, réalisé dans les années 1930. L’objectif officiel de l’industrialisation était de transformer l’URSS d’un pays essentiellement agricole en une puissance industrielle de premier plan. Bien que le principal potentiel industriel du pays ait été créé plus tard, au cours des plans septennaux, l'industrialisation fait généralement référence aux premiers plans quinquennaux.

Le début de l’industrialisation socialiste comme partie intégrante de la « triple tâche d’une réorganisation radicale de la société » (industrialisation, collectivisation agriculture et révolution culturelle) a été fixée par le premier plan quinquennal pour le développement de l'économie nationale (1928-1932). Dans le même temps, les formes d’économie marchande et capitaliste privées ont été éliminées.

Au cours des plans quinquennaux d'avant-guerre en URSS, une augmentation rapide de la capacité de production et des volumes de production de l'industrie lourde a été assurée, ce qui a ensuite permis à l'URSS de gagner la Grande Guerre patriotique. Guerre patriotique. L'augmentation de la puissance industrielle dans les années 1930 était considérée, dans le cadre de l'idéologie soviétique, comme l'un des réalisations les plus importantes URSS. Depuis la fin des années 1980, cependant, la question de la portée réelle et de la signification historique de l'industrialisation est devenue l'objet de débats concernant les véritables objectifs de l'industrialisation, le choix des moyens de sa mise en œuvre, la relation entre l'industrialisation et la collectivisation et la répressions de masse, ainsi que ses résultats et ses conséquences à long terme pour l'économie et la société soviétiques.

GOELRO

V. I. Lénine a accordé une grande attention au développement économie nationale. Déjà dans les années Guerre civile le gouvernement soviétique a commencé le développement plan à long terme l'électrification du pays. En décembre 1920, le plan GOELRO est approuvé VIII panrusse Congrès des Soviets, et un an plus tard, il fut approuvé par le IXe Congrès panrusse des Soviets.

Le plan prévoyait le développement accéléré de l'industrie de l'énergie électrique, lié aux plans de développement territorial. Le plan GOELRO, conçu pour 10-15 ans, prévoyait la construction de 30 centrales électriques régionales (20 centrales thermiques et 10 centrales hydroélectriques) d'une capacité totale de 1,75 million de kW. Le projet couvrait huit régions économiques principales (Nord, Centre industriel, Sud, Volga, Oural, Sibérie occidentale, Caucase et Turkestan). En parallèle, le développement a été réalisé système de transport pays (reconstruction d'anciennes et construction de nouvelles lignes ferroviaires, construction du canal Volga-Don).

Le projet GOELRO a jeté les bases de l'industrialisation en Russie. La production d'électricité en 1932 par rapport à 1913 a été multipliée par près de 7, passant de 2 à 13,5 milliards de kWh.

Discussions pendant la période NEP

Jusqu’en 1928, l’URSS a mené une « nouvelle politique économique » (NEP) relativement libérale. Alors que l'agriculture, le commerce de détail, les services, l'alimentation et l'industrie légère étaient en grande partie aux mains du secteur privé, l'État conservait le contrôle de l'industrie lourde, des transports, des banques, du commerce de gros et du commerce de détail. commerce international. Entreprises d'Étatétant en concurrence les uns avec les autres, le rôle du Comité national de planification de l'URSS se limitait à des prévisions qui déterminaient l'orientation et le montant des investissements publics.

Du point de vue de la politique étrangère, le pays se trouvait dans des conditions hostiles. Selon la direction du PCUS(b), il y avait une forte probabilité nouvelle guerre Avec États capitalistes, ce qui nécessitait un réarmement complet. Cependant, il était impossible de commencer immédiatement un tel réarmement en raison du retard de l'industrie lourde. Dans le même temps, le rythme actuel de l'industrialisation semblait insuffisant, car le retard Pays occidentaux, qui a connu une croissance économique dans les années 1920, a augmenté. Sérieux problème social Il y a eu une augmentation du chômage dans les villes, qui à la fin de la NEP s'élevait à plus de 2 millions de personnes, soit environ 10 % de la population urbaine. Le gouvernement pensait que l'un des facteurs entravant le développement de l'industrie dans les villes était le manque de nourriture et la réticence des campagnes à fournir aux villes du pain à bas prix.

La direction du parti avait l'intention de résoudre ces problèmes par une redistribution planifiée des ressources entre l'agriculture et l'industrie, conformément au concept de socialisme, tel qu'énoncé lors du XIVe Congrès du PCUS (b) et du IIIe Congrès des Soviets de toute l'Union en 1925. Le choix d'une mise en œuvre spécifique de la planification centrale a été vigoureusement discuté en 1926-1928. Partisans génétique approche (V. Bazarov, V. Groman, N. Kondratyev) a estimé que le plan devait être élaboré sur la base de modèles objectifs de développement économique, identifiés à la suite d'une analyse des tendances existantes. Abonnés téléologique approche (G. Krzhizhanovsky, V. Kuibyshev, S. Strumilin) ​​​​​​estimait que le plan devait transformer l'économie et partir du futur changements structurels, capacités de production et discipline stricte. Parmi les fonctionnaires du parti, les premiers ont été soutenus par des partisans chemin évolutif au socialisme N. Boukharine, et ce dernier L. Trotsky, qui insistaient sur une industrialisation immédiate. Secrétaire Général Comité central du Parti communiste de toute l'Union (bolcheviks) I. Staline a d'abord soutenu le point de vue de Boukharine, mais après que Trotsky ait été expulsé du Comité central du parti à la fin de 1927, il a changé sa position pour une position diamétralement opposée. Cela a conduit à une victoire décisive de l’école téléologique et à un abandon radical de la NEP.

Premier plan quinquennal

La tâche principale l'économie planifiée introduite était l'expansion de l'économie et puissance militaireÉtats au rythme le plus élevé possible, à étape initiale cela se résumait à la redistribution du maximum de ressources possible pour les besoins de l’industrialisation. En décembre 1927, lors du XVe Congrès du Parti communiste des bolcheviks de toute l'Union, des « Directives pour l'élaboration du premier plan quinquennal pour le développement de l'économie nationale de l'URSS » furent adoptées, dans lesquelles le congrès se prononça contre surindustrialisation : les taux de croissance ne doivent pas être maximaux, et ils doivent être planifiés de manière à éviter les échecs. Le projet du premier plan quinquennal (1er octobre 1928 - 1er octobre 1933), élaboré sur la base de directives, a été approuvé lors de la XVIe Conférence du Parti communiste des bolcheviks de toute l'Union (avril 1929) comme un ensemble de tâches soigneusement réfléchies et réalistes. Ce plan, en réalité beaucoup plus intense que les projets précédents, immédiatement après son approbation par le Ve Congrès des Soviets de l'URSS en mai 1929, donna à l'État la possibilité de mettre en œuvre une série de mesures d'ordre économique, politique, organisationnel et idéologique. la nature, qui élève l’industrialisation au rang de concept, l’ère du « grand tournant ». Le pays a dû développer la construction de nouvelles industries, augmenter la production de tous types de produits et commencer à produire de nouveaux équipements.

Tout d'abord, grâce à la propagande, la direction du parti a assuré la mobilisation de la population en faveur de l'industrialisation. Les membres du Komsomol en particulier l'ont accueilli avec enthousiasme. La main-d'œuvre bon marché ne manquait pas, car après la collectivisation zones rurales déménagé dans les villes en raison de la pauvreté, de la faim et de l'arbitraire des autorités grand nombre celui d'hier résidents ruraux. Des millions de personnes ont construit de manière désintéressée, presque à la main, des centaines d'usines, de centrales électriques, posées chemins de fer, métro. Souvent, je devais travailler en trois équipes. En 1930, la construction d'environ 1 500 installations commença, dont 50 absorbèrent près de la moitié de tous les investissements en capital. De gigantesques structures industrielles ont été érigées: DneproGES, usines métallurgiques de Magnitogorsk, Lipetsk et Chelyabinsk, Novokuznetsk, Norilsk mais aussi Uralmash, usines de tracteursà Volgograd, Chelyabinsk, Kharkov, Uralvagonzavod, GAZ, ZIS (ZIL moderne), etc. En 1935, la première étape du métro de Moscou est inaugurée longueur totale 11,2 km.

Une attention particulière a également été accordée à l'industrialisation de l'agriculture. Grâce à l'émergence de l'industrie nationale des tracteurs, l'URSS refusa en 1932 d'importer des tracteurs de l'étranger et, en 1934, l'usine Kirov de Leningrad commença à produire le tracteur universel pour cultures en rangs, qui devint le premier tracteur national exporté à l'étranger. Au cours des dix années d'avant-guerre, environ 700 000 tracteurs ont été produits, ce qui représentait 40 % de leur production mondiale.

Des ingénieurs ont été invités de l'étranger, de nombreuses entreprises renommées telles que Siemens Schuckertwerke AG Et GénéralÉlectrique, ont participé aux travaux et effectué les livraisons équipement moderne, une partie importante des modèles d'équipements produits au cours de ces années dans les usines soviétiques étaient des copies ou des modifications d'analogues étrangers (par exemple, le tracteur Fordson assemblé à Volgograd). Pour créer le vôtre base d'ingénierie, un système national d'enseignement supérieur a été créé d'urgence enseignement technique. En 1930, universel enseignement primaire, et dans les villes, il est obligatoire pendant sept ans.

En 1930, s’exprimant lors du 16e congrès du Parti communiste des bolcheviks de toute l’Union, Staline admettait qu’une percée industrielle n’est possible qu’en construisant « le socialisme dans un seul pays » et exigeait une augmentation multiple des objectifs du plan quinquennal, arguant que le plan pourrait être dépassé pour un certain nombre d’indicateurs.

Pour accroître les incitations au travail, le salaire est devenu plus étroitement lié à la productivité. Tout d’abord, les batteurs des usines étaient tout simplement mieux nourris. (Dans la période 1929-1935 population urbaineétait rationné avec des produits alimentaires essentiels). En 1935, apparaît le « mouvement stakhanoviste », en l'honneur du mineur A. Stakhanov, qui, selon les informations officielles de l'époque, dans la nuit du 30 au 31 août 1935, a accompli 14,5 normes par équipe.

Depuis l'investissement dans industrie lourde a presque immédiatement dépassé le montant précédemment prévu et a continué de croître, l'émission de monnaie (c'est-à-dire l'impression de papier-monnaie) a fortement augmenté et tout au long du premier plan quinquennal, la croissance de la masse monétaire en circulation a été plus de deux fois supérieure. aussi rapide que la croissance de la production de biens de consommation, qui a entraîné une hausse des prix et des pénuries de biens de consommation.

Pour obtenir les devises nécessaires au financement de l'industrialisation, des méthodes telles que la vente de peintures de la collection de l'Ermitage ont été utilisées.

Parallèlement, l'État s'est orienté vers une répartition centralisée des moyens de production et des biens de consommation qui lui appartiennent, l'introduction de méthodes de gestion commando-administrative et la nationalisation ont été réalisées. propriété privée. Un système politique a émergé, basé sur le rôle dirigeant du Parti communiste de toute l’Union (bolcheviks), la propriété étatique des moyens de production et un minimum d’initiative privée. Le recours généralisé au travail forcé des prisonniers du Goulag, des colons spéciaux et des milices arrière a également commencé.

Le premier plan quinquennal était associé à une urbanisation rapide. La population active urbaine a augmenté de 12,5 millions, dont 8,5 millions de migrants ruraux. Cependant, l’URSS n’a atteint une part de 50 % de la population urbaine qu’au début des années 1960.

À la fin de 1932, l'achèvement réussi et rapide du premier plan quinquennal est annoncé en quatre ans et trois mois. Résumant ses résultats, Staline a déclaré que l'industrie lourde avait réalisé son plan à 108 %. Entre le 1er octobre 1928 et le 1er janvier 1933, les immobilisations de production de l'industrie lourde ont augmenté de 2,7 fois. Le premier plan quinquennal a été suivi d'un deuxième, mettant un peu moins l'accent sur l'industrialisation, puis d'un troisième plan quinquennal, qui a eu lieu pendant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

Résultats

Le résultat des premiers plans quinquennaux fut le développement de l'industrie lourde, grâce auquel la croissance du PIB au cours de la période 1928-40, selon V. A. Melyantsev, s'élevait à environ 4,6 % par an (selon d'autres estimations antérieures, de 3 % à 6,3 %). Production industrielle dans la période 1928-1937. augmenté de 2,5 à 3,5 fois, soit 10,5 à 16 % par an. En particulier, la production de machines dans la période 1928-1937. a augmenté en moyenne de 27,4% par an.

En 1940, environ 9 000 nouvelles usines furent construites. À la fin du deuxième plan quinquennal, l'URSS occupait la deuxième place mondiale en termes de production industrielle, juste derrière les États-Unis (si l'on considère la métropole britannique, les dominions et les colonies comme un seul État, alors l'URSS sera à la troisième place mondiale après les États-Unis et la Grande-Bretagne). Les importations ont fortement chuté, ce qui a été considéré comme un signe d’indépendance économique du pays. Le chômage déclaré a été éliminé. L'emploi (à temps plein) est passé d'un tiers de la population en 1928 à 45 % en 1940, représentant environ la moitié de la croissance du PNB. Pour la période 1928-1937. Les universités et écoles techniques ont formé environ 2 millions de spécialistes. De nombreuses nouvelles technologies ont été maîtrisées. Ainsi, ce n'est que pendant le premier plan quinquennal que la production de caoutchouc synthétique, de motocyclettes, montre-bracelet, caméras, excavatrices, ciment de haute qualité et acier de haute qualité. Les bases de la science soviétique ont également été jetées. directions individuelles Au fil du temps, elle a atteint des positions de leader mondial. Sur la base industrielle créée, il devint possible de procéder à un réarmement à grande échelle de l'armée ; Au cours du premier plan quinquennal, les dépenses de défense ont augmenté jusqu'à 10,8 % du budget.

Avec le début de l'industrialisation, le fonds de consommation et, par conséquent, le niveau de vie de la population ont fortement diminué. À la fin de 1929, le système de cartes avait été étendu à presque tous les pays. produits alimentaires, mais il y avait toujours une pénurie de rations et ils devaient faire d'énormes files d'attente pour les acheter. Par la suite, le niveau de vie a commencé à s’améliorer. En 1936, les cartes furent supprimées, ce qui s'accompagna d'une augmentation des salaires dans le secteur industriel et plus encore. grosse augmentation indiquer les prix des rations pour tous les biens. Niveau intermédiaire la consommation par habitant en 1938 était de 22 % plus élevée qu'en 1928. Cependant, la plus forte augmentation a eu lieu parmi les élites du parti et du travail (qui ont fusionné) et n'a pas touché la grande majorité de la population rurale, soit plus de la moitié de la population. la population du pays.

La date de fin de l’industrialisation est définie différemment selon les historiens. Du point de vue du désir conceptuel de développer l'industrie lourde en un temps record, la période la plus prononcée a été le premier plan quinquennal. Le plus souvent, la fin de l’industrialisation est considérée comme la dernière année d'avant-guerre(1940), moins souvent l’année précédant la mort de Staline (1952). Si nous comprenons l'industrialisation comme un processus dont le but est la part de l'industrie dans le PIB, caractéristique des pays industrialisés, alors l'économie de l'URSS n'a atteint un tel état que dans les années 1960. L’aspect social de l’industrialisation doit également être pris en compte, et ce seulement au début des années 1960. la population urbaine dépassait celle des campagnes.

Critique

Dans les années Pouvoir soviétique les communistes affirmaient que l’industrialisation reposait sur un plan rationnel et réalisable. Entre-temps, on supposait que le premier plan quinquennal entrerait en vigueur à la fin de 1928, mais même au moment de son annonce en avril-mai 1929, les travaux de préparation n'étaient pas terminés. La forme originale du plan comprenait des objectifs pour 50 secteurs industriels et agricoles, ainsi que la relation entre les ressources et les capacités. Au fil du temps rôle principal La réalisation d’indicateurs prédéterminés a commencé à jouer un rôle. Si le taux de croissance de la production industrielle initialement fixé dans le plan était de 18 à 20 %, il a doublé à la fin de l'année. Malgré le succès du premier plan quinquennal, les statistiques ont été falsifiées et aucun des objectifs n’était près d’être atteint. En outre, il y a eu un fort déclin dans l’agriculture et dans les secteurs industriels dépendants de l’agriculture. Une partie de la nomenklatura du parti s'est montrée extrêmement indignée ; par exemple, S. Syrtsov a qualifié les rapports sur les réalisations de « fraude ».

Au contraire, selon les critiques de l’industrialisation, elle a été mal pensée, ce qui s’est manifesté par une série de « tournants » déclarés (avril-mai 1929, janvier-février 1930, juin 1931). Un système grandiose et profondément politisé est apparu, dont les traits caractéristiques étaient la « gigantomanie » économique, la faim chronique de marchandises, les problèmes d'organisation, le gaspillage et la non-rentabilité des entreprises. L'objectif (c'est-à-dire le plan) a commencé à déterminer les moyens de sa mise en œuvre. Négligence soutien matériel et le développement des infrastructures, au fil du temps, a commencé à causer des dommages économiques importants. Certains efforts d’industrialisation se sont révélés dès le départ mal pensés. Un exemple est le canal Mer Blanche-Baltique, construit en 1933 avec l'aide de plus de 200 000 prisonniers, qui, selon J. Rossi, s'est avéré pratiquement inutile.

Malgré le développement de nouveaux produits, l'industrialisation a été réalisée principalement par des méthodes extensives, car à la suite de la collectivisation et forte baisse le niveau de vie de la population rurale, le travail humain s'est fortement déprécié. Le désir de réaliser le plan a conduit à un surmenage de forces et à une recherche constante de raisons pour justifier l'échec de l'accomplissement de tâches exagérées. Pour cette raison, l’industrialisation ne pouvait pas être alimentée uniquement par l’enthousiasme et nécessitait un certain nombre de mesures coercitives. À partir de 1930, la libre circulation de la main-d’œuvre a été interdite et des sanctions pénales ont été introduites en cas de violation de la discipline du travail et de négligence. Depuis 1931, les travailleurs ont commencé à être tenus responsables des dommages causés aux équipements. En 1932, le transfert forcé de main-d'œuvre entre entreprises est devenu possible et des sanctions pour vol de biens publics ont été introduites. peine de mort. Le 27 décembre 1932, le passeport intérieur fut rétabli, ce que Lénine avait autrefois condamné comme « un retard et un despotisme tsaristes ». La semaine de sept jours a été remplacée par une semaine continue semaine de travail, dont les jours, sans avoir de noms, étaient numérotés de 1 à 5. Tous les six jours, il y avait un jour de congé, établi pour les équipes de travail, afin que les usines puissent travailler sans interruption. Le travail des prisonniers était activement utilisé (voir Goulag). En fait, au cours des années du premier plan quinquennal, les communistes ont jeté les bases du travail forcé pour la population soviétique. Tout cela fait l’objet de vives critiques dans les pays démocratiques, non seulement de la part des libéraux, mais surtout de la part des sociaux-démocrates.

L'industrialisation s'est largement réalisée aux dépens de l'agriculture (collectivisation). Tout d’abord, l’agriculture est devenue une source d’accumulation primaire, en raison de la faiblesse des prix d’achat des céréales et de leur réexportation à plus de 100 %. prix élevés, et aussi à cause de ce qu'on appelle. « une super taxe sous la forme de trop-payés sur les produits manufacturés ». Par la suite, la paysannerie a également fourni la main-d’œuvre nécessaire au développement de l’industrie lourde. Le résultat à court terme de cette politique fut une baisse de la production agricole : par exemple, la production animale diminua de près de moitié et ne revint au niveau de 1928 qu'en 1938. La conséquence en fut la détérioration situation économique paysannerie. La conséquence à long terme était la dégradation de l’agriculture. Des dépenses supplémentaires ont été nécessaires pour compenser les pertes du village. En 1932-1936, les fermes collectives ont reçu de l'État environ 500 000 tracteurs, non seulement pour mécaniser la culture des terres, mais aussi pour compenser les dommages causés par la réduction du nombre de chevaux de 51 % (77 millions) en 1929-1933.

À la suite de la collectivisation, de la famine et des purges entre 1927 et 1939, la mortalité supérieure au niveau « normal » (pertes humaines) s'élève, selon diverses estimations, de 7 à 13 millions de personnes.

Trotsky et d’autres critiques ont fait valoir que malgré les efforts visant à accroître la productivité du travail, dans la pratique, la productivité moyenne du travail était en baisse. Ceci est confirmé œuvres modernes, selon lequel pour la période 1929-1932. la valeur ajoutée par heure travaillée dans l’industrie a chuté de 60 % et n’a retrouvé son niveau de 1929 qu’en 1952. Cela s'explique par l'émergence d'une pénurie chronique de matières premières dans l'économie, la collectivisation, la famine de 1932, l'afflux massif de main-d'œuvre non formée des campagnes et l'augmentation des entreprises de leurs ressources en main-d'œuvre. Dans le même temps, le PNB spécifique par travailleur au cours des 10 premières années d’industrialisation a augmenté de 30 %.

Quant aux archives des Stakhanovites, il convient de noter que, premièrement, leurs méthodes représentaient une méthode continue nouvellement découverte d'augmentation de la productivité, précédemment popularisée par F. Taylor et G. Ford. Deuxièmement, les disques étaient en grande partie mis en scène et étaient le résultat des efforts de leurs assistants et, dans la pratique, ils se sont transformés en une recherche de la quantité au détriment de la qualité du produit. En raison du fait que les salaires étaient proportionnels à la productivité, les salaires des stakhanovistes sont devenus plusieurs fois supérieurs au salaire moyen de l'industrie. Cela a provoqué une attitude hostile envers les stakhanovistes de la part des travailleurs « arriérés », qui leur reprochaient le fait que leurs résultats conduisaient à des normes plus élevées et à des prix plus bas. Les journaux regorgeaient d'histoires sur le « sabotage sans précédent et flagrant » du mouvement Stakhanov de la part d'artisans, de directeurs de magasins et d'organisations syndicales.

L'expulsion de Trotsky, Kamenev et Zinoviev du parti lors du XVe Congrès du PCUS (b) a provoqué une vague de répression au sein du parti, qui s'est étendue à l'intelligentsia technique et aux techniciens étrangers. Lors du plénum de juillet du Comité central du Parti communiste bolchevik de toute l’Union en 1928, Staline a avancé la thèse selon laquelle « à mesure que nous avançons, la résistance des éléments capitalistes augmentera, la lutte des classes s’intensifiera ». En pratique, cela s’est traduit par une campagne contre le sabotage. Les « saboteurs » ont été accusés de ne pas avoir atteint les objectifs du plan. D'abord processus bruyant dans l’affaire des « saboteurs », l’affaire Shakhty est devenue l’affaire, après quoi des accusations de sabotage pourraient suivre pour l’incapacité de l’entreprise à réaliser le plan, ce qui a conduit à la falsification des statistiques.

L’un des principaux objectifs de l’industrialisation accélérée était de combler l’écart avec les pays capitalistes développés. Certains critiques affirment que ce retard lui-même était principalement une conséquence de la Révolution d’Octobre. Ils attirent l'attention sur le fait qu'en 1913 la Russie occupait la cinquième place mondiale. fabrication industrielle et fut le leader mondial de la croissance industrielle avec un taux de 6,1 % par an pour la période 1888-1913. Cependant, en 1920, le niveau de production avait été divisé par neuf par rapport à 1916.

La propagande soviétique affirmait que croissance économiqueétait sans précédent. Les recherches montrent que le taux de croissance du PIB en URSS (mentionné ci-dessus entre 3 et 6,3 %) était comparable à des indicateurs similaires en Allemagne dans les années 1930-38. (4,4%) et le Japon (6,3%), dépassaient cependant largement les indicateurs de pays comme l'Angleterre, la France et les États-Unis, qui connaissaient alors la « Grande Dépression ».

L’URSS et l’Allemagne de cette période étaient caractérisées par l’autoritarisme et la planification centralisée de l’économie. À première vue, cela donne du poids à l’opinion largement répandue selon laquelle l’URSS doit précisément le taux élevé de croissance de sa production industrielle au régime autoritaire et à l’économie planifiée. Cependant, un certain nombre d'économistes estiment que la croissance de l'économie soviétique (ainsi que allemande) était entièrement due à son caractère extensif et était assurée par une augmentation du taux d'accumulation brute de capital fixe, du taux d'épargne (due à une baisse du taux de consommation), le niveau d'emploi et d'exploitation ressources naturelles. Des arguments ont été avancés selon lesquels si la NEP restait en place, l’industrialisation et une croissance économique rapide seraient également possibles.

Le sujet de discussion est également la relation entre l'industrialisation et la victoire de l'URSS sur Allemagne nazie dans la Grande Guerre Patriotique. DANS ère soviétique le point de vue a été accepté selon lequel l'industrialisation et le réarmement d'avant-guerre jouaient rôle décisif dans la victoire. Les critiques soulignent qu'au début de l'hiver 1941, le territoire sur lequel vivait 42 % de la population de l'URSS avant la guerre était occupé, 63 % du charbon était extrait, 68 % de la fonte était fondue, etc. V. Lelchuk écrit : « La victoire n’a pas été forgée grâce au puissant potentiel créé au cours des années d’industrialisation accélérée ». Les partisans du point de vue traditionnel objectent que l'industrialisation a surtout touché l'Oural et la Sibérie, tandis que les territoires occupés étaient majoritairement dominés par l'industrie pré-révolutionnaire. Ils indiquent également que l'évacuation de l'industrie vers les régions de l'Oural, de la Volga, de la Sibérie et Asie centrale. Seulement pendant la première trois mois Pendant la guerre, 1 360 grandes entreprises (pour la plupart militaires) ont été délocalisées.

Le professeur N.D. Kolesov souligne que sans la mise en œuvre de la politique d'industrialisation, l'indépendance politique et économique du pays n'aurait pas été assurée. Les sources de financement de l'industrialisation et son rythme étaient prédéterminés par le retard économique et à court terme, libéré pour sa liquidation. Union soviétique a réussi à éliminer le retard en seulement 13 ans.

Industrialisation dans la littérature et l'art

Poésie

• V. Maïakovski. L'histoire de Khrenov sur Kuznetskstroy et les habitants de Kuznetsk. (1929)

Prose

• Andreï Platonov. Fosse. (1930)

Sculpture

• V. Moukhina. Ouvrier et fermier collectif. (Moscou, 1937)
• A.E. Zelensky et V.N. Bogun. Métallurgiste. (Magnitogorsk, 1958)

Film

• "Ivan." Réal. A.P. Dovjenko (1932)
• Czlowiek z marmuru = Homme de marbre. Réal. A. Wajda (1977) - Le film est consacré à la Pologne des années 50, mais il y a un parallèle avec mouvement soviétique Stakhanovistes.