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Introduction

1. Formation d'un État russe unifié aux XVe-XVIe siècles

1.1 Événements majeurs du XVe-XVIe siècle

1.2 Développement socio-économique de la Russie aux XVe et XVIe siècles

2. Développement de la Russie au XVIIe siècle

2.1 Causes de la crise politique et économique en Russie au tournant des XVIe-XVIIe siècles et les principaux événements des Troubles

2.2 Règne de Boris Godounov, Faux Dmitri I et II, Vasily Shuisky

2.3 Création et résultats des milices populaires

2.4 Résultats du Temps des Troubles. L'état de l'État russe au début du règne de Mikhaïl Romanov

Conclusion

Liste des sources utilisées

Introduction

Aux XVe et XVIIe siècles, la formation d'un État russe unifié a eu lieu. Ce problème est considéré comme l’un des problèmes clés de la science historique.

L'État russe est né au XIVe siècle sous le joug d'un joug extérieur, construit et développé aux XVe et XVIe siècles, au milieu d'une lutte acharnée pour son existence à l'ouest, au sud et au sud-est. Cette lutte extérieure a freiné les hostilités internes. Le processus de formation et de développement de l’État centralisé russe s’est déroulé dans des conditions difficiles. La Russie a trouvé sa place dans le monde, son espace géopolitique grâce à des victoires sanglantes et à une politique habile. Ce processus a joué un rôle important pour l'histoire de l'État, prédéterminant sa position et son développement ultérieurs et était naturel.

Au 17ème siècle La centralisation de l’État russe s’est poursuivie. Au XVIIe siècle, il y avait Le temps des troubles ce qui a conduit au déclin économique. C'était une période formatrice nouveau gouvernement et les réformes.

Dans ce travail, nous couvrirons à la fois les données les périodes les plus importantes dans l'histoire de la Russie.

Le but de ce cours est d'étudier la position de l'État russe aux XVe-XVIIe siècles.

Considérez les principaux événements de la période des XVe-XVIe siècles ;

Caractériser le développement socio-économique de la Russie aux XVe-XVIe siècles ;

Étudiez les causes de la crise politique et économique en Russie au tournant des XVIe et XVIIe siècles. et les principaux événements des Troubles ;

Caractériser le règne de Boris Godounov, Faux Dmitry I et II, Vasily Shuisky ;

Considérez les raisons de la création et les résultats des milices populaires ;

Résumez les temps troublés. Considérez l'état de l'État russe au début du règne de Mikhaïl Romanov.

Pour rédiger ce travail de cours, des manuels sur l'histoire de la Russie ont été utilisés par des auteurs tels que : Arslanov R.A., V.V. Kerov, M.N. Moseikina, T.M. Smirnova, Bokhanov A.N., Gorinov M.M., Dvornichenko A.Yu., Kashchenko S.G., Kirillov V.V., Klyuchevsky V.O., Orlov A.S., Georgiev V.A., Georgieva N.G., Sivokhina T.A. et d'autres.

La structure des travaux de cours est déterminée par les buts et objectifs de la recherche et comprend : introduction, deux chapitres divisés en paragraphes, conclusion et liste des sources utilisées.

1. Formation d'un État russe unifié aux XVe-XVIe siècles

1.1 Principaux événements des XVe-XVIe siècles

Dans la 2e moitié du XVe-1er tiers du XVIe siècle. La plupart des terres russes faisaient partie du Grand-Duché de Moscou. Moscou est devenue la capitale d’un État russe unifié.

Le grand-duc de toute la Russie Ivan III Vasilyevich (règne 1462-1505) annexa les principautés de Yaroslavl (1463), Rostov (1474) au Grand-Duché de Moscou, République de Novgorod(1477), Grand-Duché de Tver (1485), Terre de Viatka (1489). La « position sur l'Ugra » des troupes du Khan de la Grande Horde Akhmat et d'Ivan III en 1480 se termina par la retraite d'Akhmat, qui conduisit à la libération définitive de la Rus' du joug mongol-tatare. À la suite des guerres russo-lituaniennes de 1487-94 et 1500-03, les principautés de Verkhovsky, Tchernigov, Novgorod-Seversky, Starodub, Gomel, Briansk, Toropets, etc., furent transférées à Moscou. En 1487, le khanat de Kazan devint le khanat de Kazan. vassal de l'État russe (jusqu'en 1521). De la fin du XVe siècle. Un système local de régime foncier s'est développé.

Le domaine, dont le propriétaire était un noble en service et le propriétaire suprême était le Grand-Duc, ne pouvait être hérité, vendu, etc. La noblesse constituait la base des forces armées de l'État. Le besoin croissant d'argent de l'État et des seigneurs féodaux les obligea à augmenter la rentabilité des domaines et des domaines en transférant les droits en impôts en espèces, en augmentant les rentes, en introduisant leurs propres labours et en transférant les paysans en corvée. Le Code de loi 1497 a légitimé une seule période pour le transfert des paysans à d'autres propriétaires, généralement à l'automne, une semaine avant la Saint-Georges (26 novembre) et une semaine après. Sous Ivan III, le processus de formation de l'appareil d'État central était en cours. La Boyar Duma est devenue un organe consultatif permanent placé sous le pouvoir suprême. Il comprenait les rangs de la Douma : boyards, okolnichy, du début du XVIe siècle. - Nobles de la Douma, plus tard commis de la Douma. L'unification des tribunaux des principautés annexées à Moscou au sein de la cour souveraine se poursuit. Les relations entre les aristocraties princières-boyardes de Moscou et régionales étaient régies par le localisme. Dans le même temps, un certain nombre de cours territoriales spéciales subsistent (terre de Tver jusqu'aux années 40 du XVIe siècle, terre de Novgorod jusqu'au 1er quart du XVIIe siècle). Les organes exécutifs centraux (Trésor, palais) agissaient. Les fonctions administratives, financières et judiciaires locales étaient exercées par l'institution établie des gouverneurs et des volostels en Russie, soutenue par l'alimentation. Le deuxième mariage (1472) d'Ivan III avec la nièce du dernier empereur byzantin Zoya (Sophia) Paléologue a servi à accroître. l'autorité internationale de Moscou. Des relations diplomatiques et commerciales s'établissent avec le trône papal, le Saint Empire romain germanique, la Hongrie, la Principauté de Moldavie, l'Empire ottoman, l'Iran, le Khanat de Crimée, etc. Ivan III attire les architectes italiens Aleviz Fryazin (Milanza), Aleviz Fryazin au construction d'églises et de bâtiments laïques à Moscou (Nouveau), Aristote Fioravanti, etc.

Sous Ivan III, la lutte entre deux mouvements de l'Église orthodoxe russe s'intensifie : les Joséphites (fondateur et leader spirituel Joseph Volotsky) et des personnes non cupides (Nil Sorsky, Paisiy Yaroslavov, Vassian Patrikeev, etc.). Une tentative de personnes non cupides de mettre en pratique lors d'un concile ecclésiastique en 1503 l'idée d'abandonner les monastères propriété foncière a provoqué une opposition active de la part de Joseph Volotsky et de ses partisans.

Ivan III, qui espérait reconstituer le fonds foncier de l’État grâce à la sécularisation, fut contraint de reconnaître le programme des Joséphites : « L’acquisition de l’Église est l’acquisition de Dieu ». Il changea également d'attitude envers le cercle des libres penseurs (F.V. Kuritsyn, Ivan Cherny, etc.), qui se formait à la cour de son fils et co-dirigeant (à partir de 1471) le grand-duc Ivan Ivanovitch le Jeune (1458-93) et de son épouse (à partir de 1483) Elena Stefanovna (morte en disgrâce en 1505), et céda à l'archevêque Gennady de Novgorod et à d'autres hiérarques qui exigeaient punitions cruelles des représentants de ce qu'on appelle Hérésie Novgorod-Moscou.

Vasily du grand-duc de toute la Russie III Ivanovitch(règne 1505-33) annexa la République de Pskov (1510) et le Grand-Duché de Riazan (1521) à Moscou. Smolensk conquis du Grand-Duché de Lituanie (1514). La taille du territoire de l'État est passée de 430 000 km2 (début des années 60 du XVe siècle) à 2 800 000 km2 (début des années 30 du XVIe siècle). Vasily III, suivant la politique de son père, réglementa strictement ses relations avec les princes apanages ; un certain nombre d'apanages furent liquidés ; Il commença la construction de la Grande Ligne Zasechnaya à travers la rivière Oka et, dans l'intérêt des seigneurs féodaux moyens et petits, soutint le développement des terres au sud de Moscou. Lui, comme Ivan III, invita des étrangers à Moscou : le médecin et traducteur N. Bulev, Maxime le Grec et d'autres. Pour justifier l'origine divine du pouvoir grand-ducal, il utilisa les idées de Joseph Volotsky, « Contes des princes de ». Vladimir » et la théorie selon laquelle « Moscou est la Troisième Rome ». Le divorce d'avec Solomonia Saburova (1525) et le mariage avec Elena Vasilyevna Glinskaya ont tendu les relations entre Vasily III et une partie des boyards de Moscou.
Pendant les années de régence Grande-Duchesse Elena Glinskaya (1533-38) et après sa mort, sous le grand-duc mineur de toute la Russie (à partir de 1533) Ivan IV Vasilyevich (1530-84), la lutte entre les factions de la cour s'est intensifiée. Y assistaient le favori d'Elena - le prince I.F. Ovchina-Telepnev-Obolensky (mort en prison), les princes Belsky, Shuisky, les boyards Vorontsov, les princes Glinsky. Durant cette période, les domaines des frères de Vassili III, les princes Youri Dmitrovsky et Andrei Staritsky, furent liquidés (tous deux moururent en prison). Réalisé réforme monétaire(1535-38), description des terres (1536-44), début de la réforme labiale (1539-41), etc. Godounov Troubles russes

Dans la 1ère moitié du 16ème siècle. la propriété foncière locale dans les districts centraux couvrait plus d'un tiers des terres, mais la forme dominante de propriété foncière restait le patrimoine. Il y a eu une augmentation de la production halieutique et artisanale. Novgorod, la région de Serpoukhov-Tula et Ustyuzhna-Zhelezopolskaya sont devenues de grands centres de production de fer ; la fabrication du sel était pratiquée à Soli-Galitskaya, Una et Nenoksa (sur les rives de la mer Blanche), à ​​Solvychegodsk ; transformation du cuir - à Yaroslavl, etc. L'élite commerciale et artisanale d'un certain nombre de villes comprenait des invités et des marchands de salon et de tissus. Les fourrures venaient du Nord, où le pain était livré depuis le centre. Les échanges avec les pays de l’Est (Empire ottoman, Iran, États d’Asie centrale) étaient plus développés qu’avec les pays occidentaux. Moscou est devenue le plus grand marché du pays. Au milieu du XVIe siècle. il y avait déjà jusqu'à 160 villes dans le pays, dont la plupart étaient des centres-forteresses militaro-administratifs.

Ivan IV Vasilievich fut couronné roi, le titre royal était considéré comme égal au titre impérial. Le conseiller le plus proche du tsar était le métropolite Macaire. À la fin des années 40 et 50. 16e siècle Ivan IV avec le soi-disant. Les élus rada (A.F. Adashev, Sylvester, etc.) ont participé à la rédaction du Code des lois de 1550, ont achevé le labial et mené les réformes du zemstvo (au cours de cette dernière, les alimentations ont été abolies), ont commencé à se réunir Zemski Sobors, institutions centrales nationales de représentation des successions dotées de fonctions législatives. La formation d'une monarchie représentative des successions a eu lieu. Le tsar gouvernait conjointement avec la Boyar Duma, en s'appuyant sur les décisions des Conseils Zemsky. La cour du souverain comprenait les couches supérieures la classe dirigeante(y compris l'aristocratie princière et ancienne des boyards) et était divisé en rangs : la Douma, ainsi que leurs proches, qui comprenaient des représentants des plus hautes fonctions judiciaires, des rangs de Moscou et des nobles des corporations de comté. Les principales catégories de militaires « selon la patrie » et « selon l'instrument » ont été constituées. Le localisme réglementait le système des relations claniques et de service des familles nobles. Dans le même temps, Ivan IV, par décret de 1550, limitait l'application des normes du localisme à service militaire en tenant compte des mérites militaires. Au milieu du XVIe siècle. un système d'institutions exécutives centrales-ordres a été constitué (Ambassadeur, Local, Décharge, etc.). En 1550, 6 régiments de fusiliers sont constitués, répartis en centaines. Le système de recrutement de l'armée locale a été formalisé par le « Code de service » (1555-60).

Le résultat le plus important police étrangère dans les années 1550 fut la prise de Kazan, l'annexion des territoires des khanats de Kazan (1552) et d'Astrakhan (1556) à la Russie et l'inclusion des peuples de la région de la Moyenne Volga et de l'Oural occidental dans l'émergence État multinational. Dans la 2ème moitié du 16ème siècle. en Russie, outre les Russes, vivaient des Tatars, des Bachkirs, des Oudmourtes, des Mari, des Tchouvaches, des Mordoviens, des Komi, des Caréliens, des Sami, des Vepsiens, des Nenets et d'autres peuples.

Afin d'empêcher les raids des khans de Crimée sur les régions du sud et du centre du pays, en 1556-1559, des campagnes de troupes russes et ukrainiennes furent entreprises sur le territoire soumis au khanat de Crimée. En 1559, le gouverneur D. F. Adashev débarqua sur la côte de Crimée, captura un certain nombre de villes et de villages et revint sain et sauf en Russie.

En 1558, Ivan IV déclenche la guerre de Livonie, dans le but de capturer les États baltes et de s'établir sur la côte de la mer Baltique. Sous les coups des troupes russes, l'Ordre de Livonie se désintègre. La Suède, la Pologne et le Grand-Duché de Lituanie (à partir de 1569 - le Commonwealth polono-lituanien) se sont opposés à la Russie.

Vers 1560, le gouvernement de la Rada élue tomba, dont certains membres s'opposèrent à la guerre de Livonie et considérèrent également qu'il était nécessaire de poursuivre la lutte contre le khanat de Crimée. Ivan IV soupçonnait également ses anciens associés de sympathiser avec son cousin, le prince apanage Vladimir Staritsky. Après la défaite des troupes russes du côté polono-lituanien sur le fleuve. Ula près de Polotsk (1564), le roi déshonora et exécuta les princes M. P. Repnin, Yu. I. Kashin, le gouverneur N. P. Sheremetev et d'autres, essayant de briser l'opposition cachée d'une partie de l'aristocratie et d'obtenir un pouvoir autocratique illimité, en décembre 1564, Ivan. IV a commencé à organiser l'oprichnina. S'étant retiré à Alexandrov Sloboda, le 3 janvier 1565, il annonça son abdication du trône, rejetant la faute sur le clergé, les boyards, les enfants des boyards et les fonctionnaires. Une députation de la Boyar Duma et du clergé est arrivée dans la colonie, exprimant son accord pour accorder au tsar des pouvoirs d'urgence. Le roi établit une cour « spéciale » dotée de sa propre armée, de ses finances et de sa propre administration. L'État était divisé en territoires oprichnina et zemstvo. Dans l'oprichnina, il y avait une douma oprichnina et des ordres financiers (Cheti). La Zemshchina a continué à être gouvernée par la Boyar Duma. Des expulsions de seigneurs féodaux qui n'étaient pas inclus dans l'oprichnina ont été effectuées, avec le transfert de leurs terres à l'oprichnina. Commencé en février 1565 terreur oprichnina En 1568, le boyard I.P. Fedorov et ses prétendus « partisans » furent exécutés ; en 1569, les Staritsky, le métropolite Philippe et d'autres furent exterminés. En janvier-février 1570, le tsar mena une campagne contre Novgorod, qui s'accompagna de la dévastation de la ville. Terres de Tver et de Novgorod et défaite de Novgorod. La même année, de nombreux partisans d'Ivan IV sont exécutés (gardes A.D. et F.A. Basmanov, commis I.M. Viskovaty, etc.). En 1571, le tsar et l'armée de l'Oprichnina n'ont pas réussi à défendre Moscou contre un raid Khan de Crimée Devlet-Gireya. Dans le même temps, les gouverneurs du zemstvo, les princes M.I. Vorotynsky, D.I. Khvorostinin et d'autres, infligent une défaite écrasante au khan lors de la bataille de Molodin en 1572. La même année, Ivan IV abolit l'oprichnina et nomme en 1575 le Kasimov. Khan Siméon Bekbulatvich en tant que grand-duc de toute la Russie, il s'appelait lui-même prince Ivan Vasilyevich de Moscou, conservant les pleins pouvoirs. En 1576, il retrouve le trône royal.

Les succès temporaires de la guerre de Livonie (prise de Marienhausen, Lucin, Sesswegen, Schwanenburg, etc. en 1577) furent remplacés par une série de défaites des troupes du roi polonais Stefan Batory et du roi suédois Johan III. En 1581-82, la garnison de Pskov, dirigée par le prince I.P. Shuisky, résista au siège des troupes polono-lituaniennes.

La politique intérieure d'Ivan IV et guerre prolongée a dirigé le pays dans les années 70 et 80. 16e siècle à une grave crise économique, à la ruine de la population par les impôts, aux pogroms oprichnina et à la désolation de vastes territoires de la Russie. En 1581, Ivan IV interdisait temporairement aux paysans de sortir le jour de la Saint-Georges. Poursuivant sa politique d’expansion du territoire de l’État, le tsar a soutenu la campagne d’Ermak Timofeevich contre Khanat de Sibérie(vers 1581), marquant le début de l’annexion de la Sibérie à l’État russe. Guerre de Livonie se termina (1583) par la perte d'un certain nombre de terres russes (Paix de Yam-Zapolsky 1582, Trêve de Plyus 1583). Le règne d'Ivan IV, surnommé « Le Terrible », s'est terminé par l'effondrement de nombreuses entreprises et la tragédie personnelle du tsar associée au meurtre de son fils, le tsarévitch Ivan Ivanovitch. Les historiens ont été incapables d'expliquer clairement les raisons de ses actes. La combinaison du talent, de l'éducation extraordinaire et des penchants sadiques du roi est parfois associée à sa grave hérédité, à ses traumatismes mentaux au cours de son enfance, à sa manie de persécution, etc.

Culture russe de la fin des XVe-XVIe siècles. est représenté par des réalisations exceptionnelles dans le domaine de l'imprimerie de livres (l'imprimerie d'Ivan Fedorov, P. T. Mstislavets), de l'architecture (l'ensemble du Kremlin de Moscou, de la cathédrale de l'Intercession sur la Place Rouge, de l'église de l'Ascension à Kolomenskoïe), de la peinture d'église (fresques et icônes de Denys) et les arts appliqués. Au 16ème siècle Voskresenskaya, Nikonovskaya et d'autres chroniques ont été compilées, Lytseva la chronique. Les problèmes de pouvoir, les relations entre l'Église et l'État, la structure socio-politique et économique ont été examinés dans les œuvres de Filofey, Joseph Volotsky, Maxime le Grec, Ermolai-Erasmus, I. S. Peresvetov, Ivan IV le Terrible, le prince A. M. Kurbsky et d'autres.

1.2 Développement socio-économique de la Russie aux XVe et XVIe siècles

L'invasion mongole a entraîné la mort d'énormes masses de personnes, la désolation d'un certain nombre de régions et le déplacement d'une partie importante de la population de la région du Dniepr vers le nord-est et le sud-ouest de la Russie. Les épidémies ont également causé de terribles dégâts à la population. Cependant, la reproduction de la population s'est accrue d'environ un quart en 300 ans (de 1 200 à 1 500). La population de l'État russe au XVIe siècle, selon les estimations de D.K. Shelestov comptait 6 à 7 millions de personnes.

Cependant, la croissance démographique était nettement inférieure à la croissance du territoire du pays, qui a été multiplié par plus de 10, y compris de vastes régions comme la région de la Volga, l'Oural et la Sibérie occidentale. C'était typique de la Russie faible densité population, sa concentration dans certaines zones. Les régions centrales du pays, de Tver à Nijni Novgorod, dans la Terre de Novgorod, étaient les plus densément peuplées. Ici, la densité de population était la plus élevée - 5 personnes pour 1 m². km. La population n’était clairement pas suffisante pour développer des territoires aussi vastes.

L’État russe a été constitué dès le début comme un État multinational. Le phénomène le plus important de cette époque fut la formation de la nationalité grand-russe (russe). La formation des cités-États n'a fait que contribuer à l'accumulation de ces différences, mais la conscience de l'unité des terres russes est restée.

La population slave entre la Volga et l'Oka a connu Forte influence population finno-ougrienne locale. Se retrouvant sous le règne de la Horde, les habitants de ces terres ne purent s'empêcher d'absorber de nombreuses caractéristiques de la culture des steppes. Au fil du temps, la langue, la culture et le mode de vie des terres moscovites les plus développées ont commencé à influencer de plus en plus la langue, la culture et le mode de vie de la population de toute la Russie du nord-est.

Le développement économique a contribué au renforcement des liens politiques, religieux et culturels entre les habitants des villes et des villages. Des conditions naturelles, économiques et autres identiques ont contribué à créer parmi la population des traits communs dans leurs occupations et leur caractère, dans leur vie familiale et sociale. Au total, tout cela signes généraux et compilé caractéristiques nationales population du nord-est de la Russie. Moscou est devenue un centre national dans l'esprit du peuple, et ce dès la seconde moitié du XIVe siècle. un nouveau nom pour cette région apparaît - Great Rus'.

Tout au long de cette période, de nombreux peuples de la région de la Volga, les Bachkirs, etc., sont devenus partie intégrante de l'État russe.

Après l'invasion mongole, l'économie du nord-est de la Russie a connu une crise, qui n'a commencé que vers le milieu du 14e siècle. renaît lentement.

Les principaux outils arables, comme à l'époque pré-mongole, étaient la charrue et la charrue. Au 16ème siècle La charrue remplace la charrue dans toute la Grande Russie. La charrue est améliorée - une planche spéciale y est attachée - un policier qui transporte avec lui la terre ameublie et la ratisse d'un côté.

Les principales cultures cultivées à cette époque sont le seigle et l'avoine, qui ont remplacé le blé et l'orge, ce qui est associé à un refroidissement général, à la diffusion de charrues plus avancées et, par conséquent, à l'aménagement de zones de labour auparavant inaccessibles. Les cultures maraîchères étaient également répandues.

Les systèmes agricoles étaient variés, il y avait ici beaucoup d'archaïsme : à côté du système à trois champs apparu récemment, le système à deux champs, le système itinérant et les terres arables étaient répandus, et dans le nord le système d'abattis-brûlis dominé pendant très longtemps.

Au cours de la période sous revue, on commence à utiliser le fumier du sol, qui est toutefois en retard par rapport à la diffusion du système à trois champs. Dans les régions où dominaient les cultures arables utilisant des engrais à base de fumier, l'élevage occupait une place très importante dans l'agriculture. Le rôle de l'élevage était également important dans les latitudes septentrionales où peu de céréales étaient semées.

Lorsqu’on parle d’agriculture et d’économie, il est nécessaire de garder à l’esprit que les terres non-Terres noires ont été au premier plan de l’histoire russe. Toute cette zone est dominée par des sols peu fertiles, principalement des sols gazeux-podzoliques, podzoliques et podzoliques-tourbeux. Cette mauvaise qualité du sol était une des raisons des faibles rendements. La principale raison en est la nature spécifique et les conditions climatiques. Le cycle du travail agricole ici était inhabituellement court, ne prenant que 125 à 130 jours ouvrables. C'est pourquoi l'économie paysanne du territoire indigène de Russie était extrêmement handicapées pour la production de produits agricoles commerciaux. En raison des mêmes circonstances, il n'y avait pratiquement pas d'élevage commercial de bétail dans la région de la Terre non noire. C'est alors qu'est apparu le problème vieux de plusieurs siècles du système agraire russe : la pénurie de terres paysannes.

Les métiers anciens ont continué à jouer un rôle important dans la vie des Slaves orientaux : chasse, pêche, apiculture. Sur l'ampleur de l'utilisation des « dons de la nature » jusqu'au XVIIe siècle. Ceci est démontré par de nombreux documents, notamment des notes d'étrangers sur la Russie.

Cependant, l’artisanat commence progressivement à renaître. Il existe un certain nombre de changements significatifs dans la technologie et la production artisanales: l'émergence des moulins à eau, forage profond puits de sel, début de la production d'armes à feu, etc. Au XVIe siècle. le processus de différenciation des métiers est très intensif, des ateliers apparaissent qui réalisent des opérations séquentielles pour la fabrication du produit. La production artisanale a connu une croissance particulièrement rapide à Moscou et dans d’autres grandes villes.

Les produits commerciaux circulaient principalement sur les marchés locaux, mais le commerce du pain avait déjà dépassé son ampleur.

De nombreuses relations commerciales anciennes ont perdu leur importance d'antan, mais d'autres ont émergé et le commerce avec les pays de l'Ouest et de l'Est se développe assez largement. Toutefois, une caractéristique du commerce extérieur de la Russie était densité spécifique des objets d'artisanat tels que des fourrures et de la cire. L'ampleur des transactions commerciales était faible et le commerce était effectué principalement par de petits commerçants. Cependant, il y avait aussi de riches marchands aux XIVe-XVe siècles. apparaître dans les sources sous le nom d'invités ou d'invités délibérés.

Au XIVe siècle. la propriété foncière patrimoniale commence à se développer.

Le domaine ecclésiastique se trouva dans des conditions plus favorables. Après l'invasion, l'Église a bénéficié du soutien des khans, qui ont fait preuve de tolérance religieuse et ont mené une politique flexible dans les terres conquises.

Du milieu du 14ème siècle. dans les monastères, il y a une transition de la charte « Keliot » à la charte « cénobitique » - la vie des moines dans des cellules séparées avec repas et ménage séparés a été remplacée par une commune monastique, qui avait une propriété collective.

Au fil du temps, le chef de l’Église russe, le métropolite, est devenu un grand propriétaire foncier et était à la tête d’une économie ramifiée et multifonctionnelle.

Cependant, l'essentiel du territoire date des XIVe-XVe siècles. consistait en ce qu'on appelle les volosts noirs - une sorte de terre de l'État, dont le gestionnaire était le prince, et que les paysans la considéraient comme « celle de Dieu, celle du souverain et la leur ». Au 16ème siècle Les « terres du palais » sont progressivement attribuées au massif des terres noires, et le Grand-Duc devient l'un des plus grands propriétaires fonciers. Mais un autre processus était plus important : l'effondrement du volost noir en raison de la distribution des terres aux propriétaires fonciers ecclésiastiques et laïcs.

Un domaine qui s'est répandu depuis la fin du XVe siècle. et est devenue le soutien économique et social du pouvoir jusqu'à des époques ultérieures.

Avant la large diffusion des domaines, le principal revenu des boyards était toutes sortes d'alimentation et de détention, c'est-à-dire la rémunération pour l'exercice de fonctions administratives, judiciaires et autres fonctions socialement utiles.

Les restes des anciennes familles princières, boyards et « propriétaires terriens » forment progressivement l’épine dorsale de la « classe supérieure ». La majeure partie de la population aux XIVe-XVe siècles. se composait encore de gens libres, qui recevaient le nom de « paysans ».

Les paysans, même dans le cadre du domaine, jouissaient du droit de libre transition, qui fut formalisé avec le développement de la propriété foncière à grande échelle et inclus dans le premier code de loi panrusse de 1497. Il s'agit du célèbre St . George's Day - la norme selon laquelle les paysans, après avoir payé les soi-disant personnes âgées, pouvaient passer d'un propriétaire foncier à un autre.

Dans la pire situation se trouvaient les paysans dépendants : louches et orfèvres. Apparemment, tous deux se sont retrouvés dans des situations de vie si difficiles qu'ils ont été obligés de contracter des emprunts, puis de les régler.

La principale force de travail du domaine était encore les esclaves. Cependant, le nombre d'esclaves blanchis à la chaux diminuait et le contingent d'esclaves asservis augmentait, c'est-à-dire des personnes qui se retrouvaient dans une dépendance servile sous ce qu'on appelle la servitude de service.

A la fin du 16ème siècle. le processus d'asservissement intensif des paysans commence. Certaines années sont déclarées « réservées », c’est-à-dire que le passage à la Saint-Georges est interdit. Cependant, le principal moyen d'asservir les paysans devient « l'été fixe », c'est-à-dire la période de recherche des paysans en fuite, qui devient de plus en plus longue. Il convient également de garder à l'esprit que dès le début, le processus d'asservissement a impliqué non seulement les paysans, mais aussi population citadine des pays.

Les citadins - les citadins noirs - s'unissent dans ce qu'on appelle la communauté des citadins noirs, qui existait sous des formes archaïques en Russie jusqu'au XVIIIe siècle.

Une autre caractéristique importante caractérisant les classes des terres slaves orientales de cette époque était leur caractère de service. Tous devaient exercer certaines fonctions officielles vis-à-vis de l'État.

2. Développement de la Russie au XVIIe siècle

2.1 Causes de la crise politique et économique en Russie au tournant des XVIe-XVIIe siècles et les principaux événements des Troubles

Au tournant des XVIe et XVIIe siècles. L’État de Moscou traversait une crise difficile et complexe, morale, politique et socio-économique. La situation des deux principales classes de la population moscovite - les militaires et les « taxis » - n'était pas facile auparavant ; mais à la fin du XVIe siècle. La situation dans les régions centrales de l’État s’est considérablement détériorée.

Avec l'ouverture à la colonisation russe des vastes espaces du sud-est de la région de la Moyenne et de la Basse Volga, un large flux de paysans s'est précipité ici depuis les régions centrales, cherchant à échapper à l'État et à « l'impôt » des propriétaires fonciers, et à cet exode de main-d'œuvre. a conduit à une pénurie de main-d'œuvre et à une grave crise économique au sein de l'État. Plus les gens quittaient le centre, plus la pression des impôts de l'État et des propriétaires fonciers sur ceux qui restaient était forte. La croissance de la propriété foncière locale a placé un nombre croissant de paysans sous le pouvoir des propriétaires fonciers, et le manque de main-d'œuvre a contraint les propriétaires fonciers à augmenter les impôts et taxes des paysans et à s'efforcer par tous les moyens de s'assurer la population paysanne existante de leurs domaines. .

La situation des esclaves « à part entière » et « esclaves » a toujours été assez difficile, et ce à la fin du XVIe siècle. le nombre d'esclaves fut augmenté par un décret qui ordonna la conversion en esclaves de tous les serviteurs et ouvriers auparavant libres qui servaient leurs maîtres pendant plus de six mois.

Dans la seconde moitié du XVIe siècle. des circonstances particulières, externes et internes, ont contribué à l’intensification de la crise et à la croissance du mécontentement. La difficile guerre de Livonie (qui a duré 25 ans et s'est soldée par un échec complet) a nécessité d'énormes sacrifices de personnes et de ressources matérielles de la part de la population. Invasion tatare et la défaite de Moscou en 1571 a considérablement augmenté les pertes et les pertes. L'oprichnina du tsar Ivan, qui a ébranlé et sapé l'ancien mode de vie et les relations coutumières (en particulier dans les régions de l'oprichnina), a intensifié la discorde générale et la démoralisation ; Sous le règne d’Ivan le Terrible, « une terrible habitude s’est établie de ne pas respecter la vie, l’honneur et la propriété de son prochain ».

Pour couronner le tout, au début du siècle, le pays fut frappé par une terrible mauvaise récolte. Ce fut une impulsion puissante pour la manifestation ouverte d'un mécontentement social généralisé à l'égard du système existant. régime politique. Ce désastre a complètement ruiné la principale population fiscale du pays. Les paysans, fuyant la faim et les épidémies, ont quitté leurs foyers et se sont dirigés vers les villes. Les propriétaires fonciers, ne voulant pas nourrir leurs esclaves, les expulsaient souvent eux-mêmes sans leur verser l'indemnité de vacances requise. Des foules de personnes affamées et démunies parcouraient le pays.

Essayant d'apaiser les tensions sociales, le gouvernement autorisa temporairement en 1601 le transfert des paysans d'un propriétaire foncier à un autre. Des travaux gouvernementaux ont été organisés à Moscou, notamment l'achèvement de la construction du clocher Ivan le Grand au Kremlin. Le pain des greniers royaux était distribué gratuitement. Mais cela n’a pas pu sauver la population du pays de l’extinction. Rien que dans la capitale, 127 000 personnes sont mortes en deux ans.

En même temps, il y avait du pain à la campagne. L'usure et la spéculation effrénée ont prospéré. Les grands propriétaires fonciers - les boyards, les monastères et même le patriarche Job lui-même - gardaient d'énormes stocks de céréales dans leurs garde-manger, dans l'attente d'une nouvelle hausse des prix.

Les évasions massives de paysans et de serfs et les refus de payer les taxes se sont poursuivis. Surtout, de nombreuses personnes se sont rendues dans le Don et la Volga, où vivaient les cosaques libres. La situation économique difficile du pays a conduit à un déclin de l'autorité du gouvernement.

En 1603, une vague de nombreux soulèvements du peuple affamé s'est développée, notamment dans le sud du pays. Un important détachement de rebelles sous le commandement de Cotton Crookedfoot opérait près de Moscou même. Les troupes gouvernementales ont eu beaucoup de mal à réprimer de telles émeutes.

Alors que les dirigeants de l’ancienne dynastie familière, descendants directs de Rurik et de Vladimir le Saint et bâtisseurs de l’État de Moscou, siégeaient sur le trône de Moscou, la grande majorité de la population obéissait docilement et sans poser de questions à ses « souverains naturels ». Mais lorsque la dynastie prit fin et que l’État se révéla n’appartenir à « personne », la terre fut confuse et entra en fermentation. La couche supérieure de la population moscovite, les boyards, économiquement affaiblis et moralement humiliés par la politique d’Ivan le Terrible, entamèrent une lutte difficile pour le pouvoir dans un pays devenu « apatride ».

Les troubles ouverts dans l'État de Moscou ont commencé avec la mort du tsar sans enfant Fiodor Ivanovitch (1598). Il est généralement admis que cela s'est terminé avec l'accession au trône du tsar Mikhaïl Fedorovitch (1613). Durant cette période, la vie à Moscou était pleine de luttes de divers acteurs sociaux et forces politiques. En observant le déroulement de cette lutte, nous remarquons qu'elle a d'abord pour sujet le trône de Moscou. Divers « désireux du pouvoir » servent à sa possession : les Romanov avec les Godounov, puis les Godounov avec le prince autoproclamé Dmitri Ivanovitch, et enfin, après avoir tué l'imposteur, le prince issu des descendants de Rurik, Vasily Ivanovich Shuisky, prend possession du trône. Cette époque (1598 - 1606) est la période des Troubles dynastiques. Peu de temps après l'avènement de Shuisky, une série de soulèvements ont commencé contre le tsar Vasily et les « fringants boyards » qui l'entouraient. Bien que les rebelles se cachent derrière le nom du tsar Dmitri, qui n'est pas considéré comme tué, il est clair que le mouvement n'est plus guidé par des motivations dynastiques, mais par des motivations d'inimitié de classe. Les classes inférieures – les Cosaques – s’élèvent au sommet de la société, propriétaire d’esclaves, dans l’espoir d’une révolution politique et étatique. Cette guerre civile ouverte dure de 1606 à 1610 et peut être qualifiée de période de lutte sociale. Peu après son apparition, des étrangers de toutes sortes commencent à s’immiscer dans la guerre civile moscovite afin de profiter de la faiblesse de Moscou pour leurs propres intérêts privés ou pour le bénéfice de leurs États – la Suède et le Commonwealth polono-lituanien. Cette intervention conduit au fait que les périphéries de l'État de Novgorod et de Smolensk passent sous la domination des Suédois et des Polonais, et qu'à Moscou même, après le renversement du tsar Vasily du trône de Moscou, une garnison polono-lituanienne est installée. Ainsi, les troubles sociaux conduisent à la désintégration de l’ordre social dans l’État de Moscou et au déclin de l’indépendance de l’État. L'intervention des étrangers et leur triomphe sur Moscou éveillent le sentiment national chez les Russes et dirigent toutes les couches de la population moscovite contre les ennemis du peuple. En 1611, des tentatives visant à renverser une puissance étrangère commencèrent ; mais ils n’y parviennent pas tant qu’ils sont lésés par l’intransigeance aveugle des couches sociales. Mais quand en 1612 il fut formé à Yaroslavl organisation de combat, qui fédère les classes moyennes de la société moscovite, les choses prennent une autre tournure.

Le gouvernement provisoire de Iaroslavl a réussi à influencer tellement - à la fois par la suggestion et par la force - sur les masses cosaques qu'il a réalisé l'unité de toutes les forces populaires et a restauré le pouvoir tsariste et un gouvernement unifié dans le pays. Cette période de Troubles (1611 - 1613) peut être qualifiée de période de lutte pour la nationalité.

2.2 Règne de Boris Godounov, Faux Dmitri I et II, Vasily Shuisky

La période des Troubles est étroitement liée au moment de l'élection de Boris Godounov (1598 - 1605) au trône de Russie. Après la mort du tsar Fiodor Ivanovitch sans enfant (en janvier 1598), Moscou prêta allégeance à son épouse, la tsarine Irina, mais Irina renonça au trône et prononça ses vœux monastiques. Lorsque Moscou s’est soudainement retrouvée sans tsar, il était naturel que tous les regards se tournent vers le dirigeant Boris Godounov. Sa candidature au trône a été poursuivie avec vigueur et persistance par le patriarche Job, mais Boris a refusé pendant longtemps, assurant qu'il ne lui était même jamais venu à l'esprit de monter sur le trône le plus élevé de l'Empire russe. Un Zemsky Sobor a été convoqué parmi des représentants de tous rangs, des gens de toutes les villes de l'État de Moscou, et la cathédrale a élu à l'unanimité Boris Fedorovich au royaume, qui a régné à la demande et à l'élection de « toute la cathédrale consacrée, et des bolyars, et l'armée aimant le Christ et la multitude nationale de chrétiens orthodoxes de l'État russe " Le couronnement solennel de Godounov sur le trône en septembre 1598, qui semble marquer son triomphe carrière politique, fut le début de l'effondrement de la politique de centralisation de l'État menée par Boris Godounov à la suite d'Ivan le Terrible. L'avènement de Godounov, qui par origine n'appartenait ni aux Rurikovich ni aux Gediminovich, contrairement à ses concurrents, les Mstislavsky et Shuisky, intensifia encore la discorde au sein de la plus haute noblesse. Les rumeurs couraient selon lesquelles le tsarévitch Dmitri aurait été tué à Ouglitch sur ordre de Godounov.

Le tsar Boris, tant en politique intérieure qu'étrangère, a développé les tendances qui ont émergé au cours des dernières années du règne d'Ivan le Terrible. Tout d’abord, le gouvernement de Godounov s’est occupé de satisfaire les besoins urgents de la noblesse au service, en qui il considérait son principal soutien. A cet effet, le Code sur l'abolition des tarkhanov (terres exonérées d'impôts) de 1584 et la loi sur l'attribution des terres arables du maître des seigneurs féodaux au début des années 90 ont été adoptés. Une limite décisive fut fixée à la croissance des biens de l'Église. Il était prévu d'améliorer l'économie des propriétaires fonciers militaires. Une série d'événements ciblés a été conçue pour mettre fin au dépeuplement du centre du pays. Par exemple, ce qu'on appelle le règlement Posad a été réalisé - un recensement de la population des colonies urbaines et de centaines de personnes, dont le but était de renvoyer les personnes qui s'étaient rendues dans des chantiers et des colonies privées dans les villes. Les décrets de 1597 sur la recherche quinquennale des paysans et sur les esclaves visaient à affecter des serviteurs aux militaires.

Un certain affaiblissement des tensions sociales internes au pays a été facilité par activités de politique étrangère Godounov, qui favorisait le développement du sud et du sud-est du pays et l'avancée vers la Sibérie. Dans la région de la Volga, dans les terres du sud et de Sibérie, un flot de paysans, de serfs et d'artisans a afflué, fuyant la faim et l'oppression. Des forteresses et des villes furent construites sur de nouvelles frontières et des terres inhabitées furent aménagées.

En politique étrangère, le désir de trouver des solutions pacifiques aux conflits de 1584-1598 s'est transformé en principe de maintien de relations amicales avec les pays voisins. La Russie sous le règne de Boris Godounov n'a pratiquement pas mené de guerres sanglantes.

Pour mettre en œuvre son programme politique, Godounov n'aurait pas pu se passer d'un appareil d'État bien coordonné. Il a attiré vers activités gouvernementales de nombreux administrateurs exceptionnels et rationalisé le fonctionnement des commandes. Boris a cherché à détruire le principe générique de formation de la Boyar Duma, en le remplaçant par un principe familial-entreprise, lorsque la proximité du conseil d'administration jouait un rôle décisif dans les nominations à la Douma.

Les résultats de la politique de Boris Godounov étaient fragiles, car ils reposaient sur la mise à rude épreuve du potentiel socio-économique du pays, ce qui conduisait inévitablement à une explosion sociale. Le mécontentement couvrait toutes les couches de la société : la noblesse et les boyards étaient indignés par la restriction de leurs droits tribaux, la noblesse au service n'était pas satisfaite de la politique du gouvernement, qui ne parvenait pas à arrêter la fuite des paysans, ce qui réduisait considérablement les revenus de leurs domaines, les citadins s'opposaient à la structure citadine et à l'oppression fiscale accrue, même le clergé orthodoxe était mécontent de la réduction de ses privilèges et de sa stricte subordination au pouvoir autocratique.

Dans le Commonwealth polono-lituanien voisin, ils n’attendaient qu’une raison pour intervenir dans les affaires intérieures d’une Russie affaiblie. En 1602, un homme y apparut, se faisant passer pour le tsarévitch Dmitri, fils d'Ivan IV, miraculeusement survivant, décédé à Ouglitch le 15 mai 1591. En fait, l'imposteur était le noble galitch Yuri (Grigori) Otrepiev, qui est devenu moine au monastère de Chudov puis s'est enfui en Lituanie. Peut-être était-il un protégé des boyards Romanov en disgrâce.

Au début, le roi polonais Sigismond III a secrètement aidé l'imposteur. Faux Dmitri Ier, converti au catholicisme, avec l'aide du gouverneur de Sandomierz Yuri Mnishek, dont il a promis d'épouser la fille Marina, a réussi à rassembler un détachement de mercenaires de 4 000 personnes.

En octobre 1604, Faux Dmitry entra dans la périphérie sud du pays, plongé dans des troubles et des soulèvements. Un certain nombre de villes se sont ralliées à l'imposteur; il a été reconstitué par des détachements de Zaporozhye et des Cosaques du Don, ainsi que par des rebelles locaux. Au début de 1605, plus de 20 000 personnes se rassemblèrent sous la bannière du « prince ».

Le 21 janvier 1605, à proximité du village de Dobrynichi, Kamaritsa volost, une bataille eut lieu entre les troupes de l'imposteur et l'armée royale dirigée par le prince F. I. Mstislavsky. La défaite était complète : Faux Dmitry I s'est miraculeusement échappé à Putivl. Au cours de cette période critique pour l'imposteur, le 13 avril 1605, le tsar Boris Godounov mourut subitement et son fils Fiodor Borissovitch Godounov, âgé de 16 ans, monta sur le trône. Les boyards n'ont pas reconnu le nouveau roi. Le 7 mai, l'armée du tsar, dirigée par les gouverneurs Piotr Basmanov et les princes Golitsyne, se range du côté de Faux Dmitry. Les boyards conspirateurs organisèrent un coup d'État le 1er juin 1605 et provoquèrent l'indignation populaire dans la capitale. Le tsar Fedor fut renversé du trône et étranglé avec sa mère.

Le 1er juin 1605, Moscou prête allégeance à l'imposteur installé au Kremlin. Cependant, les espoirs d’un roi « gentil et juste » se sont rapidement effondrés. Un protégé polonais était assis sur le trône russe. Les étrangers qui envahissaient la capitale se comportaient comme s’ils se trouvaient dans une ville conquise. Dans tout le pays, on disait ouvertement qu'un moine fugitif avait pris possession du chapeau de Monomakh. Les boyards n'avaient plus non plus besoin d'un tsar aventurier. La nouvelle conspiration a été précédée du mariage d'Otrepiev avec Marina Mnishek - la femme catholique a été couronnée de la couronne royale de l'État orthodoxe. Moscou commença à bouillonner. Dans la nuit du 17 mai 1606, un soulèvement des citadins éclata. Les conspirateurs ont fait irruption dans le Kremlin et ont tué Faux Dmitri I. Après la profanation, le cadavre de Faux Dmitri a été brûlé et, après avoir mélangé les cendres avec de la poudre à canon, ils l'ont tiré avec un canon dans la direction d'où il venait.

Trois jours plus tard, le noble boyard Vassili Ivanovitch Shuisky (1606 - 1610), l'organisateur du complot, fut « appelé » de Lobnoye Mesto sur la Place Rouge en tant que nouveau tsar. Formellement, le pouvoir passa entre les mains de la Boyar Duma, mais ce pouvoir fut éphémère.

La situation politique interne de l’État a continué à se détériorer. Le pays était agité par des rumeurs sur le sauvetage du « tsarévitch Dmitri ». Un soulèvement de masse a commencé dans le sud, dont le centre était la ville de Putivl.

Les cosaques rebelles, les paysans et les citadins ont élu Ivan Isaevich Bolotnikov, ancien serviteur militaire du prince A. Telyatevsky de la région de Tchernigov, comme « grand gouverneur » de Putivl, arrivé avec un détachement de cosaques.

À l'été 1606, Bolotnikov, à la tête d'une armée rebelle forte de 10 000 hommes, lance une campagne contre Moscou. Les forteresses de Kromy et Yelets furent prises, sous lesquelles les régiments de Vasily Shuisky furent vaincus. En octobre 1606, Bolotnikov fut rejoint par de grands détachements de nobles en service, le centurion Streltsy I. Pashkov et le gouverneur de Riazan P. Lyapunov, ainsi que le noble G. Sumbulov, qui s'opposait au tsar boyard. Le gouverneur de Putivl, le prince G. Shakhovskoy, a également fourni une assistance aux rebelles.

Malgré des forces importantes, les troupes rebelles n'ont pas réussi à s'emparer de la capitale. Dans la bataille près du village de Kolomenskoïe le 2 décembre 1606 troupes royales vaincu les rebelles, ce qui a été facilité par la transition des détachements nobles aux côtés du tsar Vasily. Après cela, les troupes rebelles durent battre en retraite et, en décembre 1606, se renforcèrent à Kalouga. En mai 1607, Bolotnikov se retira à Toula, où il fut assiégé. Le 21 mai, les troupes gouvernementales rassemblées à la hâte et dirigées par le tsar Vasily entreprirent de vaincre les rebelles assiégés. Les assiégeants construisirent un barrage sur la rivière Upa et inondèrent la ville. Ce n'est qu'après cela que les rebelles se rendirent (en octobre 1607). Dans le même temps, Vasily Shuisky a promis de sauver la vie de tous ceux qui se seraient rendus. Cependant, le gouvernement boyard n'a jamais tenu sa promesse - des représailles cruelles ont été exercées contre les participants aux troubles paysans et nobles. Ivan Bolotnikov lui-même fut exilé dans la lointaine Kargopol, où il fut bientôt secrètement aveuglé et noyé.

Un nouvel imposteur est apparu à Starodub à l'été 1607. Les contemporains ont fait de nombreuses suppositions sur son origine. Dans la Chronique de Barnulabov, le chroniqueur biélorusse l'appelle de manière très fiable Bogdanka, l'enseignante des enfants d'un prêtre de Shklov. C'est lui qui devint le nouveau protégé des interventionnistes polonais. En mai 1608, les troupes tsaristes furent vaincues près de Bolkhov et Faux Dmitri II, à la tête de grands détachements de magnats polonais et lituaniens, s'installa à Moscou. En chemin, il a été rejoint par de récents Bolotnikovites, ainsi que par Détachements cosaques Ataman Ivan Zaroutski. Début juin 1608, les troupes du nouvel imposteur s'approchent de Moscou, mais, vaincues à Khimki et Presnya, elles installent un camp fortifié dans le village de Touchino, du nom duquel Faux Dmitri II reçoit le surnom de « Voleur Touchino. Le siège de la capitale commença. Une partie de la noblesse de la capitale a quitté le tsar Vasily Shuisky pour devenir le nouveau prétendant au trône de Russie, et Touchino a commencé à avoir sa propre Douma et ses propres ordres de boyards. Après avoir capturé Rostov en octobre 1608, les troupes polonaises capturèrent le métropolite Philaret Romanov et, l'amenant à Touchino, le proclamèrent patriarche.

Libérés de Moscou en juillet 1608 aux termes de la trêve avec les Polonais, Marina Mnishek et son père se retrouvèrent également à Touchino et reconnurent le nouvel imposteur comme son mari.

Durant cette période, un régime virtuel de double pouvoir s’est instauré dans le pays. Des détachements de Touchinites contrôlaient une partie importante de l'État russe, volant et ruinant la population. Dans le camp Touchino lui-même, l'imposteur était entièrement contrôlé par les chefs des détachements polonais. Leurs actes de vol ont provoqué une résistance armée de la part des paysans et des citadins des environs. Pendant 16 mois (d'octobre 1608 à janvier 1610), les troupes polono-lituaniennes de Jan Sapieha assiégèrent le monastère de la Trinité-Serge, mais ses défenseurs repoussèrent toutes les attaques ennemies.

Durant cette période, le tsar Vassili Ivanovitch décide de demander l'aide de la Suède, dont le trône est revendiqué par le roi de Pologne. Le neveu du tsar, le prince M.V. Skopin-Shuisky, 24 ans, a été envoyé dans le nord pour rassembler des troupes. Le 28 février 1609, il conclut à Vyborg un accord avec la Suède, selon lequel au lieu d'un détachement militaire de 15 000 hommes, au lieu d'un détachement militaire de 15 000 hommes, la Suède n'envoya que 7 000 mercenaires dirigés par J. P. Delagardie.

L'armée de Skopin-Shuisky a traversé Novgorod et Tver, reconstituée en cours de route avec des milices locales. Il a réussi à vaincre les Tushin et à lever le siège du monastère Trinité-Serge. Le 12 mars 1610, le commandant entre à Moscou. L'imposteur s'est enfui à Kalouga. La plupart des troupes polonaises se rendirent auprès du roi Sigismond III. À Moscou, lors de la célébration de la victoire, Skopin-Shuisky mourut subitement en avril 1610. On croyait qu'il avait été empoisonné par des parents royaux.

2.3 Création et résultats des milices populaires

L'occupation polonaise de Moscou s'est prolongée, Vladislav n'a pas accepté l'orthodoxie et n'est pas allé en Russie, le règne des Polonais et des serviteurs polonais à Moscou a suscité de plus en plus de mécontentement contre eux-mêmes. Aujourd'hui, parmi les militaires et parmi les « Zemstvo » en général, et parmi les Cosaques qui avaient une conscience nationale et un sentiment religieux, il restait un ennemi - celui qui occupait la capitale russe avec des troupes étrangères et menaçait la Russie nationale. l'État et la foi orthodoxe russe.

A cette époque, le patriarche Hermogène devient le chef de l'opposition nationale-religieuse. Il déclare fermement que si le prince n'accepte pas l'orthodoxie et que le « peuple lituanien » ne quitte pas la terre russe, alors « Vladislav n'est pas notre souverain ». Lorsque ses arguments verbaux et ses exhortations n'eurent aucun effet sur le comportement du camp adverse, Hermogène commença à se tourner vers le peuple russe en appelant directement au soulèvement pour la défense de l'Église et de la patrie.

La voix du patriarche se fit bientôt entendre. La « grande dévastation » du territoire russe a provoqué une recrudescence généralisée du mouvement patriotique dans le pays. Les lettres de conscription du chef de l'Église orthodoxe russe, le patriarche Hermogène, et du gouverneur de Riazan, Prokopiy Lyapunov, ont fait leur travail.

Prokopiy Lyapunov est devenu l'organisateur de la milice du Premier Peuple (ou, comme on l'appelle, zemstvo), qui partit pour Moscou au début de mars 1611.

Cependant, le 19 mars, un nouveau soulèvement des Moscovites éclate dans la capitale. Des combats de rue éclatèrent, au cours desquels les interventionnistes commencèrent à échouer. Puis ils mirent le feu à la ville. La garnison polonaise se réfugie derrière les murs du Kremlin et de Kitaï-Gorod.

Lorsque les milices sont entrées à Moscou, elles ont trouvé des cendres à la place. À cette époque, Lyapunov avait déjà été rejoint par les nobles Touchino dirigés par D.T. Trubetskoy et les cosaques sous le commandement d'Ataman Ivan Zarutsky. Le siège de la garnison ennemie commença. Peu de temps après le meurtre de Prokopiy Lyapunov par les Cosaques en juin 1611, la première milice du Zemstvo se désintégra. Seuls des détachements cosaques sont restés à proximité de la capitale.

Pendant ce temps, Sigismond III prit Smolensk sans effusion de sang. Les Suédois entamèrent des négociations avec les boyards de Novgorod sur la reconnaissance du fils du roi Charles de Suède, Philippe, comme tsar russe.

L'échec de la première milice zemstvo a bouleversé, mais n'a pas découragé le peuple zemstvo. À l'automne 1611, l'État russe, dépourvu de gouvernement central et de troupes, était au bord d'une catastrophe nationale. Mais une force fut trouvée qui sauva le pays de l’esclavage étranger. Le peuple russe tout entier s’est soulevé dans la lutte armée contre l’intervention polono-suédoise. Dans les villes de province, un mouvement reprit bientôt pour organiser une nouvelle milice et une campagne contre Moscou.

L'étendard de la lutte de libération nationale a été hissé à Nijni Novgorod. Ici, en octobre 1611, l'ancien du zemstvo Kuzma Minin-Sukhoruk, un petit marchand de viande et de poisson, a appelé les habitants de la ville à collecter soulèvement civil pour la libération de Moscou. L’appel patriotique a trouvé un écho chaleureux parmi les habitants de Nijni Novgorod, qui ont décidé de donner « un tiers de leur argent », c’est-à-dire un tiers de leurs biens personnels, pour créer une milice. À l’initiative de Minine, le « Conseil de la Terre entière » fut créé, qui devint un gouvernement provisoire. Le prince D. M. Pojarski, qui s'est distingué lors du soulèvement de Moscou contre les Polonais, est invité à diriger l'armée du zemstvo. Au début de mars 1612, la milice lance une campagne contre Moscou via Iaroslavl, qui devient un lieu de rassemblement des forces militaires.

Fin août 1612, l'armée de Minine et Pojarski s'approche de la capitale. Du 22 au 24 août, une bataille acharnée eut lieu sous les murs de Moscou avec l'armée royale sous le commandement de l'Hetman K. Khodkiewicz, se précipitant au secours de la garnison assiégée. Les Polonais furent complètement vaincus et s'enfuirent chez eux.

Les interventionnistes retranchés derrière le mur du Kremlin ont capitulé le 26 octobre. La capitale de la Russie est complètement libérée. La complexité de la situation politique dans le Commonwealth polono-lituanien et le manque de fonds pour poursuivre les opérations militaires ont contraint Sigismond III à abandonner temporairement ses prétentions au trône de Russie.

2.4 Résultats du Temps des Troubles. L'état de l'État russe au début du règne de Mikhaïl Romanov

La libération de Moscou a permis de restaurer le pouvoir de l'État dans le pays. En janvier 1613, le Zemsky Sobor de près de 700 représentants de la noblesse, des boyards, du clergé, de 50 villes, des archers et des cosaques se réunit dans la capitale. La question de l’élection d’un nouveau tsar russe était en train d’être tranchée. Après de longues et infructueuses disputes, le 7 février 1613, sous la pression des Cosaques, Mikhaïl Romanov, seize ans (1613 - 1645), fils du métropolite Philaret, alors en captivité polonaise, devint le chef .

L'élection de Mikhaïl Fedorovitch est généralement considérée comme la fin des troubles. Le nouveau tsar de Moscou ne pouvait que lutter contre les conséquences de la catastrophe que l'État avait connue et contre les dernières et faibles poussées de troubles sociaux aigus.

La lutte pour le pouvoir et pour le trône royal, commencée par les boyards de Moscou, a ensuite conduit à l'effondrement complet de l'ordre étatique, à la « lutte intestine de tous contre tous et à une terrible démoralisation, qui a trouvé une expression particulièrement vive dans le Touchino ». vols » et dans ces atrocités et violences sauvages et insensées contre la population civile, commises par des bandes de voleurs.

Conclusion

Le but de ce travail était d'étudier la position de l'État russe aux XVe-XVIIe siècles. Au cours de ses travaux, l'auteur a étudié la littérature pédagogique sur le sujet en cours de développement et a tiré les conclusions suivantes.

Au cours de la période sous revue, la formation d’un État russe unifié a eu lieu. Il y a eu des réformes et soulèvements populaires liés à cette situation. Malgré cela, la création d’un État unique a créé des conditions favorables au développement économique, social et culturel du peuple russe. Grâce à l'élimination de la fragmentation, la Russie a élargi son territoire, a accédé à l'indépendance et a commencé à mener une politique étrangère indépendante, devenant ainsi un sujet de relations internationales.

Cependant, les caractéristiques historiques du développement de la civilisation russe ont conduit à la formation d’une forme d’État despotique, qui influencera de manière décisive tout le cours futur de l’histoire russe.

Le régime foncier féodal se développa davantage et les différences entre fiefs et domaines commencèrent à disparaître. Les boyards et les classes supérieures de la classe militaire étaient réunis dans le cadre de la cour du Souverain, et leur position matérielle et officielle était de plus en plus déterminée par leur proximité avec le pouvoir princier.

La ville russe dans son ensemble était en retard dans son développement et ne pouvait pas répondre pleinement aux besoins de la société et de l'État en produits industriels. Les marchés locaux se développent autour des villes, mais un marché national apparaîtra bien plus tard.

Ainsi, le développement de la Russie s'est caractérisé par une variété de structures socio-économiques et, en général, par un mouvement progressiste dont la base politique a été créée par l'unification du pays. Cependant, étant donné le rôle énorme acquis par l'État, qui a influencé de manière décisive tous les domaines de la vie, l'avenir du pays est devenu fortement dépendant de la politique du pouvoir grand-ducal.

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résumé, ajouté le 10/05/2011


L'essence du Temps des Troubles, son contexte, sa chronologie, son contenu et signification historique. Crise de politique étrangère La Russie à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, règne de Faux Dmitri Ier. Portrait historique Boris Godounov. Libérer le pays de l’intervention.

Au XVe - première moitié du XVIe siècle. V État russe Agriculture est resté l'occupation principale. A existé rotation des cultures sur trois champs . Dans les villes, les anciens métiers artisanals, perdus lors de l'invasion tatare-mongole, furent rapidement restaurés et de nouveaux apparurent.

Noblesse féodale L'État russe était composé de : militaires (anciens apanages) princes ; les boyards ; serviteurs gratuits - les moyens et petits propriétaires féodaux qui étaient au service des grands seigneurs féodaux ; enfants boyards (seigneurs féodaux moyens et petits au service du Grand-Duc). reste un seigneur féodal majeur église , dont les possessions s'étendent grâce à la saisie de terres non aménagées et même tondues (appartenant à l'État), et grâce aux dons des boyards et des princes locaux. Les grands princes cherchèrent de plus en plus d’appui auprès de la noblesse, entièrement dépendante d’eux, constituée essentiellement de « serviteurs de la cour ».

Paysannerie divisée en: mousse noire - dépendant de l'état population rurale, qui assumaient des devoirs en nature et en espèces en faveur de l'État ; propriété privée - vivant sur des terres appartenant à des propriétaires fonciers et patrimoniaux. Par droit de propriété, le maître possédait serfs (au niveau esclave). Le sommet de la servilité était ce qu'on appelle. gros esclaves - les serviteurs princiers et boyards. Les esclaves plantés sur la terre, ainsi que ceux qui recevaient du bétail de trait, du matériel, des semences du propriétaire foncier et étaient obligés de travailler pour le maître, étaient appelés malades .

Personnes liées - l'un des types de serfs apparus en Russie à partir du milieu du XVe siècle. dans le cadre de l'obtention d'un prêt dans le cadre de l'obligation de régler les intérêts sur la ferme du créancier, ce qui a créé une dépendance servile temporaire (jusqu'au paiement de la dette) du débiteur ( esclavage - une forme de dépendance personnelle liée à un prêt). A la fin du XVe siècle. apparu haricots - des personnes appauvries (urbaines et rurales), qui ne supportaient pas les impôts de l'État, reçus des seigneurs féodaux, des églises, ou même communauté paysanne maison

Au XVe siècle une classe spéciale apparaît - Cosaques , protégeant à égalité avec armée régulière régions frontalières.

ville russe

Population urbaine La Russie était divisée en ville (forteresse fortifiée-Detynets) et un centre commercial et artisanal adjacent aux murs de la ville Posad . En conséquence, dans la forteresse de années de paix vivait une partie de la population exempte d'impôts et de droits de l'État - les représentants de la noblesse féodale et leurs serviteurs, ainsi que la garnison.

Libre de la ville impôts il y avait aussi des habitants des cours situées dans la ville qui appartenaient à des seigneurs féodaux individuels ; ils n'avaient des devoirs qu'en faveur de leur maître ( impôt - les devoirs monétaires et naturels des paysans et des citadins). Posad était habitée par ceux qui appartenaient au peuple « noir » imposable artisans et commerçants .

La Rus antique (9-12 siècles) était un proto-État (au début), qui commençait tout juste à prendre forme en tant que système politique. Les anciennes communautés disparates ont commencé à s'unir progressivement en un seul État dirigé par la dynastie Rurik.

Les scientifiques conviennent que la Rus antique était une des premières monarchies féodales.

L'origine du système socio-politique de la Rus antique

L'État (Rus antique) s'est formé à la fin du Xe siècle sur le territoire Slaves de l'Est. Il est dirigé par un prince de la dynastie Rurik, qui promet patronage et protection aux seigneurs féodaux environnants. En échange de cela, les seigneurs féodaux cèdent une partie de leurs terres à l'usage du prince en guise de paiement.

Dans le même temps, une partie des terres conquises lors des guerres et des campagnes militaires est cédée à l'usage des boyards, qui reçoivent le droit de percevoir un tribut sur ces terres. Pour supprimer le tribut, on engageait des guerriers qui pouvaient s'installer sur le territoire auquel ils étaient rattachés. Ainsi, une hiérarchie féodale commence à se former.

Prince -> propriétaires patrimoniaux -> boyards -> petits propriétaires fonciers.

Un tel système contribue au fait que le prince de chef exclusivement militaire (4-7 siècles) se transforme en politicien. Les prémices d’une monarchie apparaissent. La féodalité se développe.

Système socio-politique de la Rus antique

Le premier document juridique a été adopté par Yaroslav le Sage au XIe siècle et s'appelait « Vérité russe ».

L'objectif principal de ce document est de protéger la population des troubles et de réglementer les relations publiques. La Russkaya Pravda a déclaré différentes sortes crimes et châtiments pour eux.

De plus, le document divise la société en plusieurs catégories sociales. Il y avait en particulier des membres libres de la communauté et des membres dépendants. Les personnes à charge n'étaient pas considérées comme des citoyens à part entière, n'avaient aucune liberté et ne pouvaient pas servir dans l'armée. Ils étaient divisés en smerds (gens ordinaires), serfs (serviteurs) et temporairement dépendants.

Les membres libres de la communauté étaient divisés en smerds et en personnes. Ils avaient des droits et servaient dans l'armée.

Caractéristiques du système politique de la Rus antique

Aux Xe-XIIe siècles, le chef de l'État (qui réunissait plusieurs principautés) était un prince. Le conseil des boyards et des guerriers lui était subordonné, avec l'aide duquel il administrait l'État.

L'État était une union de cités-États, car la vie en dehors des villes était peu développée. Les cités-États étaient gouvernées par des maires princiers.

Les terres rurales étaient gouvernées par les boyards et les terres patrimoniales, auxquelles appartenaient ces terres.

L'escouade du prince était divisée en jeunes et vieux. L'ancien comprenait des boyards et des hommes plus âgés. L'équipe s'occupait de collecter les hommages, de mener des essais et de gérer localement. L'équipe junior comprenait des jeunes et des personnes moins nobles. Le prince avait également une escouade personnelle.

Les pouvoirs législatifs, exécutifs, militaires et judiciaires étaient entre les mains du prince. Avec le développement de l’État, ces branches du gouvernement ont commencé à se diviser en institutions distinctes.

Dans la Russie antique également, il y a eu les débuts de la démocratie, qui se sont exprimés dans la tenue d'assemblées populaires - veche.

La formation définitive du système politique en Russie fut achevée à la fin du XIIe siècle.

16. L'ordre social Russie XV-XVII siècles.

Seigneurs féodaux.

La classe féodale n'était pas homogène. Au sommet de l'échelle féodale se trouvait le prince de Moscou. Viennent ensuite les princes apanages, qui entrent au service du Grand-Duc et perdent leur indépendance. Ils durent effectuer leur service militaire ; au fil du temps, les princes apanages devinrent partie des boyards, formant son élite. Le groupe suivant de seigneurs féodaux - les boyards - sont les propriétaires fonciers les plus importants et les plus influents. Ils se distinguaient par des avantages réels : richesse et pouvoir. Après les boyards se trouvaient des serviteurs libres et des enfants boyards, c'est-à-dire des seigneurs féodaux moyens et petits. Le groupe le plus bas était constitué des serviteurs des seigneurs féodaux, qui accomplissaient diverses tâches administratives et économiques et recevaient des terres pour leur service.

Au XVe siècle, de sérieux changements se produisirent dans la composition de la classe féodale. Les boyards sont devenus le rang de cour le plus important, mais les boyards ont perdu le droit de choisir librement le prince et la noblesse a été officialisée. La partie inférieure, mais la plus commune des seigneurs féodaux, était la noblesse, assoiffée de nouvelles terres et cherchant à asservir les paysans. Pendant la période de la monarchie représentative des successions en Russie, la procédure permettant de pourvoir les postes gouvernementaux en fonction de la naissance, c'est-à-dire le principe du localisme, aboli seulement en 1682, est restée en vigueur.

Population dépendante.

Les paysans étaient divisés en dessinateurs noirs qui vivaient sur les terres du Grand-Duc et princes apanages, et propriété privée, vivant dans les domaines et domaines d'autres seigneurs féodaux. Ils portaient des devoirs - corvée et quitrent.

Ils étaient répartis en 3 catégories : 1. Impôts - impôts de l'État qui n'avaient pas droit de mutation ; 2. Propriété privée - quittances et droits en faveur des maîtres ; 3. Paysans libres - colons, exonérés d'impôts et de droits pendant un certain délai de grâce, après quoi ils étaient inscrits soit à l'impôt, soit à la propriété privée.

Serfs. Elle est devenue plus petite qu'auparavant, mais la situation juridique est restée la même. Ils ont été rejoints par des esclaves, formés de personnes libres, mais qui ont formalisé leur position par une lettre de servitude. Il est interdit de servir les enfants des boyards. Chez les esclaves, la servitude ne se transmettait ni par héritage ni par testament. Les esclaves posés au sol sont des malades.

Population urbaine. Elle a perdu le droit qu'elle avait à l'époque de la Russie kiévienne et a commencé à payer les mêmes impôts et taxes que les paysans. Ils ont commencé à être appelés citadins. Ils étaient divisés en Beloslobodsky - ceux qui étaient exonérés des devoirs de numéro, et Chernoslobodsky - petits commerçants et artisans.

17. Les autorités les plus élevées et centrales de Russie pendant la période de la monarchie représentative des successions (milieu du XVIe - milieu du XVIIe siècles).

I. Douma des boyards. Composé:

1) Boyard (rang le plus élevé à la Douma) ;

2) Okolnichy ;

3) noble de la Douma ;

4) L'appareil bureaucratique de la Douma.

Fonctions de la Douma des Boyards :

1) Exercice du pouvoir légitime ;

2) Résoudre les problèmes de politique intérieure et étrangère ;

3) La plus haute autorité judiciaire (plus haute fonction judiciaire).

II. Zemski Sobor- Il s'agit du Conseil du territoire russe, dédié à la résolution des affaires de l'État.

Périodes d'inscription :

1) 1549-1584 – Formation et conception des cathédrales de zemstvo ;

2) 1584-1610 – Le moment où la fonction principale est l’élection au royaume ;

3) 1611-1612 - Les conseils Zemsky sous la direction des milices populaires se transforment en l'organe suprême du pouvoir ;

4) 1613-1622 – Agir en permanence comme organe consultatif auprès du roi ;

5) 1632-1653 – Les Zemsky Sobors se réunissent rarement sur les grandes questions de politique intérieure et étrangère ;

6) 1653 - jusqu'à la fin des années 80 - L'époque de la disparition des Zemsky Sobors.

Ils comprenaient: tsar, boyard Douma, le sommet du clergé, la chambre basse est élue parmi la noblesse, le sommet, les citadins.

Activité:

1) Politique intérieure ;

2) Politique étrangère ;

3) Fiscalité ;

4) Élection du patriarche.

Méthodes de formation:

1) Comme prévu ;

2) Par le biais d'élections.

III. Ordres

- Ce sont les organes centraux de gestion sectorielle.

Classification:

1) Palais et financier :

un. Konyushenny ;

b. Grand Palais ;

c. Grand trésor.

2) Ordres militaires :

un. Peu;

b. Streletski ;

c. Cosaque;

d. Pouchkarski ;

3) Ordonnances judiciaires et administratives :

un. Locale;

b. Serfs;

c. Zemski.

4) Responsables d'industries individuelles ou spéciales :

un. Ambassadeur;

b. Pharmaceutique;

c. Impression;

d. Yamskaïa ;

e. Pétitionnaire.

Ordres(dirigés par des juges - chefs) étaient divisés en tables (diacres), elles-mêmes divisées en povoyas (diacres). Les employés, à leur tour, étaient divisés en jeunes, bourgeois et vieux.

Système politique:

1) Forme politique de gouvernement

2) Structure et compétence des organes et autorités du gouvernement central et local

3) Organisation militaire

4) Système judiciaire

Système étatique de la Principauté de Moscou.

pouvoir suprême dans l'État russe de la fin du XVe et du début du XVIe siècle. réalisée par le Grand-Duc. Cependant, il ne l'a pas réalisé individuellement, mais avec la Boyar Duma, le plus haut organe consultatif du prince. Le gouvernement local est également en train d'être restructuré ; le système d'alimentation qui existait lors de la formation de l'État centralisé russe devient progressivement obsolète.

Top de la population urbaine mené une lutte continue avec l'aristocratie féodale (pour les terres, pour les travailleurs, contre ses atrocités et ses vols) et activement soutenu la politique de centralisation. Elle a formé ses propres sociétés (des centaines) et a insisté sur la libération des lourdes taxes (impôts) et sur l'élimination des métiers féodaux privilégiés et des métiers dans les villes.

Dans la situation politique actuelle, les trois forces sociales : féodal(laïque et spirituel) aristocratie, la noblesse au service et l'élite de la colonie - constituait la base du système de gouvernement représentatif des successions.

Jusqu'au milieu du XVe siècle. V Russie du Nord-Est le mécanisme étatique existait sous la forme prochain système. Un boyard était responsable de la cuisine princière (par exemple, le chashnik), un autre - de la garde-robe (chambre), le troisième - du divertissement (fauconnier), etc.

Lors de la conquête par Moscou du Nord-Est et Russie du Nord-Ouest, il était important pour les princes de Moscou de surmonter le séparatisme des princes voisins. Et s'ils inclinaient loyalement la tête, alors Ivan III et Vasily III leur laissaient généreusement leurs héritages. Seul ce qui suit a changé.

Premièrement, la situation juridique formelle des princes apanages. Les territoires nouvellement annexés étaient gouvernés sur la base d'accords entre le prince de Moscou et l'ancien prince apanage.

Deuxièmement, les principautés annexées à Moscou ont été rebaptisées comtés et celles-ci, à leur tour, ont été divisées en volosts et camps. Des gouverneurs furent envoyés de Moscou dans les districts, et des volostels dans les volosts et les camps.

Douma des boyards. Au sommet de cet appareil se trouvait la « Douma » (ou, comme les historiens commencèrent plus tard à l'appeler, la « Douma des boyards »). De la fin du XVe siècle. il se transforme en corps permanent sous le prince. Il comprend des représentants des plus anciens princes et familles de boyards: princes de Tchernigov-Seversky (Glinsky), Rostov-Suzdal (Shuisky), descendants du souverain lituanien Gedemin (Belsky) et des boyards de Moscou (Morozov, Vorontsov, Zakharyev-Yuryev), etc., mais pas en tant que princes et boyards - ils se voient attribuer certains rangs. Les princes reçoivent le rang de « boyards », les boyards - « okolnichy ».

Sous le règne de Vasily III, en plus de ces deux grades, apparurent des « nobles de la Douma » et des « commis de la Douma » (secrétaires).

La Douma examine très rarement des questions de sa propre initiative. En règle générale, il s'agissait de problèmes dont la nécessité d'une solution était indiquée par le souverain. Les décisions de la Douma n'ont reçu force de loi qu'après leur approbation.

Les boyards étrangers conservent toujours le droit de partir, mais le leur - Moscou - dans les années 70. XVe siècle il est déjà en train de se perdre.

Tout cela signifie qu’un rapport de citoyenneté se noue.

Ordres. Appareil bureaucratique aux XIIIe-XIVe siècles. consistait de deux parties - « serviteurs libres », dans lequel agissaient les boyards, et les personnes à charge, gens de la cour - nobles. Au fil du temps, une certaine différenciation s'est opérée au sein de cette catégorie dépendante de salariés : couche supérieure a reçu le statut de « secrétaires » et les niveaux inférieurs de « commis ». Depuis l'époque de Dmitri Donskoï (1359-1389), les noms de trois commis ont été conservés, le statut de ce poste était donc insignifiant, et depuis l'époque de Vasily II (1425-1462) - 20 commis et commis.

Sous le règne d'Ivan Contrôle III La principauté passe progressivement des mains des « serviteurs libres » aux mains de l'appareil bureaucratique. Le bureau du Grand-Duc apparaît.

Le rôle clé dans le système grand-ducal était joué par le « Palais » et le « Trésor ».. Le premier était en charge des terres du Grand-Duc, le second était en charge des finances, police étrangère, et servait également de lieu de stockage pour les archives et l'imprimerie. Lorsque de nouvelles terres furent annexées à Moscou, des structures similaires à celles de Moscou y furent créées : palais de Novgorod, Tverskoy, Nijni Novgorod, Dmitrovsky, etc.

Dans les années 60 XVe siècle les commandes de l'industrie ont commencé à apparaître: Local, responsable répartition des terres les nobles, Razryadny, qui leur fournissaient des salaires et en tenaient des registres, Razboyny, Posolsky et Petition, Yamskoy, etc. Au début du XVIe siècle. il y en avait déjà une dizaine. Les ordres étaient dirigés par de « bons » boyards (« le chemin » est la direction de l'activité). Ils avaient sous leur commandement un important personnel de commis et de commis.

Autorités locales. L'État unifié de Moscou est né sous les règnes d'Ivan III et de Vasily III. Mais le pouvoir du prince de Moscou était encore faible à cette époque, de sorte que ni Ivan III ni Vasily III ne s'immisçaient réellement dans les affaires intérieures des principautés annexées.

Pendant ce temps, complexe situation internationale dans une économie sous-développée, cela nécessitait la concentration des efforts de l’ensemble de l’État. Dans ces conditions dans les années 30-50. XVIe siècle les vestiges de la féodalité ont été éliminés. Et sur le site des anciennes principautés apanages, un système d'administrations locales est né - « cabanes labiales » et « cabanes de zemstvo ».

La tâche des « cabanes labiales » était de lutter contre les « vols » et les « fringants ».. Leur compétence était déterminée par la loi "lettres labiales"(dont le premier date de 1539). Cette structure de gouvernement local se composait de deux anciens choisis parmi les « enfants des boyards » locaux, ainsi que de riches paysans, de citadins et de policiers nommés. Le travail de bureau dans la « cabane à lèvres » était effectué par des sacristains. Sur le plan administratif, ces structures étaient subordonnées à Ordre du voleur.

Système judiciaire. Il n’existe pas d’organes judiciaires uniformes dans tout le pays. Le tribunal n'était pas séparé de l'administration Ainsi, les fonctions judiciaires étaient exercées dans le cadre de leur compétence par des organes étatiques, de classe, ecclésiastiques et privés (patrimoniaux).

Ceux de l'État étaient divisés en centraux (sous la forme de la cour du Grand-Duc, de la Douma des Boyards, des départements et des ordres du palais) et locaux (sous la forme de la cour du gouverneur et du volost).

Armée. Jusqu'à la fin du XVe siècle. Les forces armées du pays se composaient de l'armée du Grand-Duc, de régiments de princes apanages et de boyards. Si nécessaire, une milice populaire était constituée. Au tournant des XVe-XVIe siècles, dans des conditions de danger militaire constant, ces formations ne suffisent plus et une noble milice locale est créée. Les guerres recevaient des domaines pour le travail militaire. Leur service durait du printemps jusqu'aux premières neiges (il n'y avait pas d'opérations militaires en hiver).

L'attaque de l'État contre les privilèges de l'Église. L'église était l'un des éléments structure politique des pays. Par conséquent, à mesure que le pouvoir des princes de Moscou se renforçait, l'ancienne indépendance de l'Église commença à les irriter.

Système social de la principauté de Moscou.

Sous Ivan III relation du Grand-Duc à la classe des boyards change de manière significative. Cela s'est traduit par un changement dans le traitement des boyards ; cela devient arrogant.

Mais Ivan III avait encore des légendes selon lesquelles les boyards étaient des conseillers et que le prince devait les consulter avant de se lancer dans toute affaire ; sous le successeur d'Ivan, Vasily III, l'autocratie du Grand-Duc se manifesta de manière plus puissante. Le Grand-Duc décidait des choses sans consulter les boyards, dont Bersen s'est plaint; Il n’aimait pas non plus être contredit. Le pouvoir du Grand-Duc devient également autocratique à l'égard du clergé : il a le droit de participer au choix et à la déposition du métropolitain. Il a d’abord dirigé. le prince ne fait que recommander ses candidats, comme l'a fait par exemple Ivan II à propos d'Alexeï et Dmitri Donskoï à propos de Mitaï. Dmitry, par sa volonté, invite Cyprien dans la métropole de Moscou ou le renverse. Vasily Vasilyevich the Dark dit directement que le choix du métropolitain a toujours appartenu à ses ancêtres ; mais ni sous son règne, ni sous le règne d'Ivan III, les métropolites ne sont nommés simplement par la volonté du grand-duc.

Cet ordre n'a été établi que sous Vasily III. Avec le développement du pouvoir princier, la position de la classe supérieure, les boyards, dans l'État de Moscou, a également changé. D'escouade errante, elle se transforme peu à peu en une classe sédentaire de grands propriétaires terriens et, en récompense de ses services, reçoit du prince des concessions de terres. Dans le même temps, le droit du boyard de partir pour d'autres princes commence à être limité : le boyard qui part a perdu ses biens.

L'importance principale des boyards, en tant qu'assistants du prince dans le gouvernement et des membres de sa Douma, diminue sensiblement à chaque règne, et Vasily III peut déjà se passer de leurs conseils. L'institution avec laquelle le prince conféra était boyard Douma. Le prince confiait et ordonnait la gestion des affaires courantes à des particuliers. De là, les ordres furent ensuite formés (peut-être à partir d'Ivan III) ; Au début, les différentes branches de gestion étaient appelées chemins. C'est ainsi qu'apparurent le courtisan, ou majordome, l'écuyer, le fauconnier, le chasseur, et un peu plus tard le stolnik, le chashnichi et l'okolnichi. À partir d'Ivan III, l'organisation de la cour princière se complique et le nombre de postes à la cour augmente ; en même temps, le service reçoit un ordre strictement hiérarchique. A la tête de cette hiérarchie se trouvent les membres de la Douma du souverain : boyards, okolnichy, nobles de la Douma et greffiers de la Douma. Viennent ensuite toute une série de fonctions judiciaires affectées à la gestion de la maison du Grand-Duc ou à ses services personnels: majordome, gardien des clés, trésorier, armurier, gardien de tentes, écuyer, pépiniériste, chasseur, fauconnier, imprimeur, comptable, intendant, gardien de coupe, gardien de lit, sacs de couchage, avocats, cloches, locataires.

Les boyards qui occupaient diverses branches du gouvernement étaient appelés bons; la classe la plus élevée de boyards était celle des boyards introduits, qui occupaient, par la volonté du prince, et postes de direction. Le nombre de boyards dans la principauté de Moscou a augmenté grâce aux immigrants de diverses principautés apanées et de Lituanie. Des affrontements inévitables eurent lieu entre les anciens boyards et les nouveaux arrivants. Ces affrontements ont marqué le début de conflits tribaux – le localisme. Pour leur service, les boyards recevaient trois types de rémunération : alimentation, domaines et domaines. La classe inférieure de la classe du service militaire, qui, à l'époque apanage-veche, était appelée jeunesse, enfants et gridi, commence à Moscou à être appelée nobles et enfants boyards. La catégorie junior des militaires était constituée des « serviteurs gratuits » ou des « gens de maison ». Ils occupaient des postes mineurs comme douaniers, huissiers, ferme-portes, etc.

Il y avait aussi toute une classe de semi-libres « serviteurs sous la cour»: apiculteurs, jardiniers, palefreniers, trappeurs, pêcheurs, autres industriels et artisans. Parmi ces semi-libres et serfs, furent nommés divers fonctionnaires de l'économie privée princière : tiuns, ambassadeurs, gouvernantes, trésoriers, commis et commis. En plus des boyards et des militaires, il y avait aussi à Moscou une classe commerciale et industrielle.. Leur rang le plus élevé était celui des invités, puis des marchands de moindre importance - marchands.

La classe marchande était divisée en centaines de vivants et de drapiers. La catégorie la plus basse de citadins - les petits commerçants et artisans - est connue sous le nom de les noirs, qui imposaient des impôts en faveur du prince et de ses gouverneurs. Le peuple noir comprenait également la paysannerie.

Les terres sur lesquelles ils étaient assis étaient noir, propriétaire et monastique. Les paysans assis sur les terres noires étaient directement subordonnés aux princes et à leurs tiuns ; les catégories restantes versaient une quittance à leurs propriétaires et assumaient certains devoirs en faveur de l'État.

A côté de la paysannerie libre, il existe également une servitude sous contrat semi-libre.. Alors que les principautés apanages fusionnent avec Moscou, un nouveau Division administrative - comté, c'est-à-dire un district attribué à une ville, d'où il fut jugé et un tribut fut perçu auprès de lui ; certaines parties du comté s'appellent maintenant volosts. Cette répartition était extrêmement inégale. Il y avait des gouverneurs dans la ville, et des volostels dans les volosts ; ces derniers n'étaient pas toujours subordonnés aux gouverneurs, et parfois, surtout dans les grands volosts, ils communiquaient directement avec le prince.

Parfois, à côté de la division en volosts, il y a aussi division en camps. Il n'y a pas de veche dans la Principauté de Moscou; les monuments et les volostels tiennent entre leurs mains toute l'administration et la cour. Dans les communautés urbaines et rurales, nous rencontrons conseillers élus et anciens, dont l'importance est avant tout financière et administrative. Ils rassemblent des rassemblements laïques, qui procèdent à la répartition des impôts et taxes (mesures et réductions). Les impôts et taxes les plus importants étaient : hommage et igname- les redevances au trésor princier en argent et en nature provenant des ménages, des terres et des industries ; nourriture - entretien des fonctionnaires princiers ; affaires de la ville- le devoir de construire des forteresses ; pontage- le devoir de construire des ponts. Les impôts et taxes étaient répartis selon les besoins ; trois obzhi étaient égaux à une charrue.

Sous Ivan III, les volosts de Novgorod étaient facturés une demi-hryvnia par charrue. Les impôts sur d'autres éléments imposables étaient également égaux à la charrue : la charrue était égale, par exemple, à une cuve en cuir, à un magasin de commerce, etc. Les droits en nature étaient parfois convertis en argent. Les extorsions contre les habitants d'avant Ivan III se sont multipliées avec les hommages en faveur des Tatars. Un avantage important des princes de Moscou était que la Horde leur donnait le droit de percevoir leurs revenus.

Les princes retenaient souvent ces revenus et exigeaient parfois plus qu'ils n'auraient dû. Grâce à cela, ils avaient toujours de l'argent supplémentaire avec lequel ils achetaient des terres à d'autres princes. Les droits de douane et commerciaux constituaient également une source importante de revenus : myt - droits sur les avant-postes et les transports ; côtier - de ceux coincés au rivage ; des os - provenant de commerçants, pas de marchandises ; taux de participation - des biens et des personnes arrivés aux enchères ; salon - pour placer des marchandises dans le salon ; tamga - droit sur la vente de marchandises ; couronnes osmniques, mesurées, lourdes, tachetées, cornées et fumées - des jeunes mariés. Josaphat Barbaro dit qu'Ivan III a pris au Trésor le droit de brasser du miel et de la bière et de consommer du houblon.