Semevski - définition. Société économique libre : objectifs et création

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En 1765, par décret de Sa Majesté Impériale Catherine II, la plus ancienne organisation publique - la Société Économique Libre - fut créée. Elle était indépendante du gouvernement, c'est pourquoi elle s'appelait Free. La position particulière et les droits de l'organisation ont été confirmés par chaque successeur de Catherine II lors de son accession au trône. Et bien plus encore, la Société Economique Libre recevait souvent du Trésor des sommes impressionnantes pour mettre en œuvre ses idées.

Le but de la société économique libre

A l'origine de la formation de l'organisation se trouvait tout un groupe de courtisans, représentant les intérêts des nobles et des scientifiques à l'esprit libéral, dirigé par M. V. Lomonossov. A cette époque, ces gens avançaient des idées très révolutionnaires :

1. Développement de la gestion monétaire.
2. Croissance de la production industrielle.
3. Abolition du servage.

La vérité qui régnait alors ne les soutenait pas. Et seule Catherine II a permis au projet de démarrer et l'a encouragé de toutes les manières possibles. L’économie libre a déclaré la primauté des intérêts de l’État, qui doivent se développer sur la base d’une activité économique efficace.

Début des travaux

C’est ainsi qu’en 1765 fut finalement adoptée la création d’une société économique libre, qui contribua à résoudre les problèmes de « l’augmentation du bien-être du peuple dans l’État en introduisant l’activité économique dans l’État ». meilleur état"La première étape a été d'organiser un concours entre 160 spécialistes représentant différents États. Le sujet principal était la répartition des droits fonciers des propriétaires afin d'apporter avantage maximalà votre pays.

Les principaux services d'IVEO à l'Empire

La création de la société économique libre était d'une grande importance pour l'État. Parmi les services rendus par l’organisation tant à la dynastie régnante qu’à la population du pays, il convient de noter les suivants :

1. Initiation à l'abolition du servage.
2. Enseignement primaire universel.
3. Début des travaux des comités statistiques.
4. Construction des premières fromageries.
5. Distribution et vulgarisation de nouvelles espèces et variétés de divers plantes cultivées(notamment pommes de terre et autres).

Activités d’édition et pédagogiques

Les membres de l'organisation ont essayé de transmettre leurs travaux sur l'intensification de la production agricole, l'augmentation de la puissance industrielle de l'État et bien d'autres sujets aux masses les plus larges possibles de la population. La Société économique libre de Russie a publié des monographies et périodiques. La bibliothèque de l'organisation comprenait près de deux cent mille monographies et la collection de publications du zemstvo comprenait plus de quarante mille exemplaires de brochures et de livres. À différentes époques, sont apparus des penseurs majeurs de l'Empire russe tels que A. M. Butlerov, G. R. Derzhavin, D. I. Mendeleev, N. V. Vereshchagin, P. P. Semenov-Tyan-Shansky, V. V. Dokuchaev, A. et L. Euler, A. S. Stroganov, V. G. Korolenko, L. N. Tolstoï. , A. A. Nartov, A. N. Senyavin et bien d'autres.

Contribution à la défense du pays

D'abord Guerre mondiale obligé de mobiliser tout ce que l'Empire russe possédait. La société économique libre n’est pas non plus restée à l’écart. Au sein de sa structure à Moscou, une unité spéciale a été créée pour les besoins des troupes - Voentorg. Ses tâches consistaient notamment à fournir des officiers qui prenaient participation directe au combat, diverses marchandises à prix réduits.

Effondrement et renaissance

Les activités des structures IEVO ont été fortement minées par la guerre mondiale et les révolutions qui ont suivi. Et après les événements de 1917, l’organisation des économistes russes a cessé d’exister. Les travaux n'ont repris qu'après de nombreuses années. Dans les années soixante-dix du siècle dernier, la restauration de l'association publique des économistes de premier plan a commencé. À ce moment-là, le besoin de s'améliorer à nouveau s'est fait sentir activité économiqueÉtats. C'est alors que les économistes ont organisé leur propre organisation - NEO. La Communauté nouvellement formée a réalisé des travaux dans tout le pays. Dès la fin des années 80, une transformation du NEO a eu lieu. Elle est devenue connue sous le nom de Communauté économique de toute l’Union.

Activités modernes de VEO

Au début des années 90, un événement important s'est produit. L'Organisation des économistes de Russie a retrouvé son ancienne nom historique. Elle est désormais connue sous le nom de Société économique libre de Russie. Le professeur Popov a grandement contribué à la restauration du travail de l'organisation. Aujourd'hui, VEO opère dans toutes les régions de Russie. Cette organisation emploie des milliers de scientifiques et divers spécialistes. VEO s'efforce d'utiliser expérience historique jouer un rôle majeur dans la compréhension des problèmes auxquels est confrontée l’économie nationale du pays. L'organisation poursuit les objectifs de croissance Entrepreneuriat russe. Cette grande armée d'économistes universitaires et de travailleurs administratifs doit trouver nouvelle approche résoudre les problèmes économiques urgents du développement du pays.

Recherche

L'organisation s'occupe de grands programmes scientifiques. Les plus célèbres d'entre eux :

Éditions modernes de VEO

En Russie, l'organisation a recommencé à publier des ouvrages scientifiques. Au cours des trois premières années d'activité, 4 volumes ont été publiés, consacrés aux plus problèmes actuels économie domestique. DANS " Travaux scientifiques"des articles en provenance de Russie sont publiés. VEO a également publié :

1. Publications analytiques et informatives.
2. "Bulletin économique de la Russie".
3. Mensuel "Le Passé : Histoire et Expérience du Management".

Reprise des spectacles

En utilisant travail actif VEO a rétabli la tradition d'organiser diverses compétitions nationales. Le gouvernement de Moscou et VEO ont organisé des expositions à la fin des années 90, auxquelles ont participé de jeunes scientifiques et de nombreux étudiants. Deux thèmes ont été abordés : « La Russie et début XXI siècle", ainsi que "Moscou - la base développement économique pays." Alors qu'il faisait partie Union internationale, qui a uni les travailleurs du secteur économique, VEO s’efforce d’améliorer les liens d’intégration du pays dans le système existant.

Développements VEO

Parmi les nombreux ouvrages, quelques-uns se démarquent :

1. Problèmes d'emploi, de chômage.
2. Investissements, financement et possibilité de placements de trésorerie.
3. Poursuite de l'amélioration du système bancaire.
4. Mer Caspienne : problèmes, choix d'orientations et solutions prioritaires.
5. Problèmes écologiques.
6. Croissance économique accrue.

Tous les travaux proposés par VEO sont soutenus et approuvés par le Président et le gouvernement de la Fédération de Russie.

Société économique libre- la plus ancienne société scientifique de Russie. Créée en 1765, semble-t-il, à l'initiative de l'impératrice Catherine II, comme en témoigne la première composition des membres de la société, qui se trouvaient près de la cour de l'impératrice. Le but de la société était de diffuser parmi la population les connaissances utiles et nécessaires à l'agriculture et à la construction de logements, d'étudier la situation de l'agriculture russe et les conditions économiques du pays, ainsi que la situation de la technologie agricole dans les pays d'Europe occidentale. Dans la première période de l'existence de la société, des questions ont été mises à l'ordre du jour, qui sont encore en discussion : la création de magasins de réserve pour l'approvisionnement alimentaire des paysans, l'introduction de terres arables publiques, etc. Elle a elle-même soulevé la question des avantages de formes de propriété foncière (communale et privée) et les avantages pour Agriculture travail libre et servile, qui a donné naissance à toute une littérature (voir. analyse complète elle en 1 volume op. Société économique libre de I. Semevsky : « La question paysanne en Russie au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle. »). Au cours de son existence, la Société économique libre d'E.O. a réussi à démontrer une approche énergique visant à atteindre l'objectif défini dans la charte. Il a pris l'initiative de collecter des informations sur la vie économique de la Russie. Le programme qu'il a élaboré, avec une grande variété de questions, a été envoyé aux particuliers et aux institutions. Les réponses reçues fournissent un matériau très important pour comparer non seulement les techniques agricoles de l'époque et celles d'aujourd'hui, mais aussi situation économique différentes régions de la Russie. La diffusion du programme et la collecte d'informations se sont poursuivies pendant trois règnes. Sous le règne de Nicolas Ier, concernant la variabilité des prix du pain, raison pour laquelle les propriétaires fonciers souffraient, la Société Économique Libre, à l'initiative de S., a attiré l'attention sur cette question et a publié un « Code d'opinions sur les prix moyens du pain ». (1847). La société a également collecté des informations sur l'état de l'économie des pays étrangers. Le même fait majeur dans les activités de la société d'étude de la vie agricole russe - conjointement avec la société géographique, envoyant des expéditions pour étudier le commerce des céréales et la productivité en Russie (voir « Actes » de ces expéditions). Lorsque (1876) se posa la question de l'étude de la terre noire en tant que force productive et de sa diffusion, la société publia l'essai Free Economic Society Free Economic Society a : « Russian Chernozem ». Pour clarifier la question des sols en Russie, une « commission des sols » a été créée. La Free Economic Society, une société économique, s'efforçant de diffuser des informations utiles sur l'agriculture et ses diverses branches parmi les propriétaires fonciers, a publié plus de 160 ouvrages, originaux et traduits, relatifs principalement à l'agriculture. En outre, il a publié et publie des périodiques : « Actes de la société économique libre de la société économique » (voir), etc. Dans le but de publier la bibliothèque agricole populaire, le soi-disant capital Mordvinov a été collecté, qui a atteint actuellement 43 000 roubles. pris des mesures pour diffuser la culture de plantes utiles (pommes de terre, coton, etc.), pour améliorer le lin et le chanvre. Sa tentative d’organiser la vente de semences n’a pas abouti. Elle s'est engagée dans l'amélioration de l'élevage russe, a contribué au développement de l'élevage laitier et a consacré des dépenses à ce sujet dans les années 1860. (à l'appel de N. Free Economic Society a), jusqu'à 10 000 roubles. Elle s'occupait déjà de l'apiculture sous l'impératrice Catherine II, mais elle a surtout fait beaucoup dans ce domaine grâce à chimiste célèbre A.M., qui a réussi à en intéresser beaucoup à la publication du « Feuillet apicole » (voir). La riche bibliothèque de la société, composée de plus de 26 000 volumes d'ouvrages à caractère économique et agricole, est accessible à tous. La société a organisé des expositions agricoles et récompensé personnalités marquantes dans le domaine de l'agriculture, a pris et prend des mesures pour diffuser la vaccination contre la variole (74 000 roubles ont été dépensés à cet effet en 1890) et a organisé des conférences publiques. Dans ses murs, des rapports sont constamment lus sur des questions urgentes des affaires nationales et agricoles.

Société économique libre E. La société, selon la nouvelle charte (1872), est divisée en trois départements : le premier - agricole, le deuxième - production agricole technique et mécanique agricole, et le troisième - économie politique et statistiques agricoles. La société a un comité d'alphabétisation (voir ce mot). La Free Economic Society est dirigée par un président élu par ses membres, et les branches sont dirigées par des présidents élus par eux. L'assemblée générale se déroule en présence du président. Un secrétaire élu par la société est chargé du travail de bureau et les membres du conseil sont également élus. Les postes de président, de présidents, etc. étaient occupés par de nombreuses personnalités marquantes de la société économique libre de la société E., comme, par exemple, le célèbre homme d'État N. S., K. D., A. M. Butlerov et d'autres. Les deux particuliers ont fourni des avantages et des dons à la Société économique libre de la société E., grâce à laquelle la société économique de la Société économique libre est actuellement la plus riche de toutes les sociétés scientifiques de Russie : elle possède de précieux des biens (maison, etc.), d'une valeur de 185 000 roubles, et du capital monétaire investi à 100 % en titres, d'une valeur de 373 000 roubles.

Voir « History of the Free Economic Society of E.O. from 1765 to 1865 », compilé au nom de la société par son secrétaire A.I.m (1865) ; " Esquisse historique vingt-cinq ans d'activité de la Société économique libre de la société économique de 1865 à 1890 », compilé par A. N. m (1890).

Société économique libre.

26. Œuvres historiques de Vassili Ivanovitch Semevski (1848 – 1916)

Populiste libéral.

« Les paysans sous le règne de Catherine II » était sa thèse, mais elle n'a pas été acceptée à l'Université de Saint-Pétersbourg en raison de ses vues trop libérales ; sa défense a eu lieu à Moscou avec le soutien de Klyuchevsky.

Les conclusions de Semevsky sur ce travail :

La servitude des serfs sous Catherine II atteignit sa plus grande tension.

les fiefs de serfs sont devenus des plantations d'esclaves

le servage dégradait moralement les paysans sans assurer le bien-être matériel

Il a écrit l’histoire du peuple et non celle des rois.

Ses conférences étaient populaires parmi les étudiants, mais les cercles officiels étaient mécontents.

Semevsky a développé les problèmes :

Histoire de la question paysanne en Russie

Histoire de la question du travail en Russie

L'histoire du mouvement révolutionnaire de libération russe et pensée sociale en Russie.

Ses œuvres:

- « Les paysans sous le règne de Catherine II » - mémoire de maîtrise.

- « La question paysanne en Russie au XVIIIe et première moitié du XIXe siècle » - en 2 volumes - thèse de doctorat.

- "Les ouvriers des mines d'or sibériennes" - en 2 volumes.

- "les idées politiques et sociales des décembristes"

Il a présenté l’histoire de la paysannerie sous une forme populiste. En gros, juste des faits. Il dit que les protestations des paysans sont naturelles. Il plaide pour le développement de la communauté paysanne.

Il utilise un grand nombre de sources dans son travail, notamment dans l'ouvrage « les ouvriers des mines d'or de Sibérie ».

Carrière scientifique

En 1881, dans le volume VIII des « Notes » de la Faculté d'histoire et de philologie de l'Université de Saint-Pétersbourg, une thèse de maîtrise « Les paysans sous Catherine II » fut présentée, qu'il ne put soutenir qu'à l'Université de Moscou, puisque le professeur K. N. Bestuzhev-Ryumin de l'Université de Saint-Pétersbourg l'a empêché de le mettre en défense de sa thèse.

Et pourtant, en 1882, il commence à donner des conférences à l'Université de Saint-Pétersbourg en tant que professeur assistant privé (il donne un cours d'histoire russe). En 1886, il fut démis de ses fonctions d'enseignant au département en raison de ce qu'on appelle. "direction nuisible". L'ordre de destituer Semevsky a été donné par le ministre de l'Instruction publique I.D. Delyanov sur proposition de K.N. Dans les conditions de réaction des années 80, l'éveil de l'intérêt des étudiants pour une étude sérieuse du sort de la paysannerie russe et des conditions socio-économiques de sa vie a été jugé inapproprié. Désormais, l’historien est voué au travail de bureau et contraint de travailler avec les étudiants exclusivement à domicile.

En 1889, toujours à l'Université de Moscou, il défend dissertation doctorale sur l'histoire de la Russie : « La question paysanne au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe siècle ». Ici, Semevsky a considéré la plupart des aspects importants projets importants l'émancipation des paysans, exprimée et préparée par V.V. Golitsyn, Pierre le Grand, V.N. Tatishchev, Catherine II, Alexandre Ier, Nicolas Ier, les décembristes et d'autres personnes éclairées de cette époque. Il a analysé des mesures et des projets de loi spécifiques visant à changer la situation des paysans, les activités de la Société économique libre, ainsi qu'un certain nombre de commissions qui ont étudié la question paysanne. Il a montré les activités des comités secrets traitant de la question paysanne sous Nicolas Ier, le reflet de la question paysanne dans la littérature et la science russes et dans les activités des sociétés révolutionnaires. Il en a touché un autre très aspect important problèmes : formes de protestation paysanne contre l'oppression - évasions, incendies criminels, violences contre les propriétaires terriens, etc.

Pour ce travail, il a reçu le prix Uvarov de l'Académie des sciences et la Free Economic Society l'a nominé pour une grande médaille d'or.

L'importance des œuvres de V. I. Semevsky

Dans la science historique russe, avant Semevsky, l'histoire de la paysannerie n'était considérée séparément par personne. Semevsky tire la conclusion suivante : la base théorique de l'émancipation de la paysannerie a été développée par les meilleurs représentants de l'intelligentsia russe avancée ; le programme de libération des paysans proposé par l'intelligentsia russe est devenu plus tard un programme gouvernemental, bien qu'avec des réserves importantes, puisque les paysans n'ont pas été sauvés de toutes les terres qui leur ont été fournies par les propriétaires fonciers.

Du point de vue des marxistes, Semevsky idéalisait la communauté paysanne, expliquait de manière incorrecte les raisons de l'abolition du servage, etc.

Les historiens de conviction non marxiste s'accordent sur le fait que Semevsky a étudié l'histoire de la paysannerie et du mouvement de libération en Russie à partir d'une position démocratique, en utilisant un vaste matériel factuel, sans faire de larges généralisations et en croyant qu'une présentation objective des faits conduit en elle-même à des conclusions correctes. . Ses œuvres conservent leur importance en tant que corpus de données factuelles vastes et fiables.

Pouvoir et société : société économique libre et mouvement libéral en Russie fin XIX V.

N.F. Gritsenko

Université Nationale de Recherche "MIET"

La place et le rôle dans la vie sociale de la Russie à la fin du XIXe siècle sont examinés. La Société économique libre, en tant que l'un des centres des forces d'opposition libérales dans le pays, détermine ses fonctions dans l'élaboration du programme et des tactiques du libéralisme, dans la formation de l'opinion publique et dans la création des conditions pour la formation de la société civile. Le rôle de la Société dans la formation des dispositions du programme du libéralisme du zemstvo est révélé (en particulier, l'introduction d'un zemstvo volost de toutes les classes et l'expansion des droits gouvernement local) et dans le mouvement d'opposition (comme moyen de contacts entre libéraux sur des bases juridiques), ainsi que le Comité d'alphabétisation comme l'un des centres fédérateurs de personnalités dans le domaine éducation publique.

Mots clés : libéralisme ; mouvement libéral zemstvo ; programme et tactiques ; pouvoir et société ; opinion publique; société civile.

Fin du 19ème siècle. Au cours de la modernisation de l’économie en Russie, une société civile s’est progressivement formée. Cela s'est notamment traduit par l'émergence et l'activation de divers types de mouvements d'opposition, tente de les consolider et de les concevoir par programmation. Des éléments de la société civile émergent progressivement dans le pays - organismes publics; public pensant; l'opinion publique, dont elle devait tenir compte gouvernement; une presse plus libre.

L'un des centres de concentration des forces d'opposition libérales en Russie à la fin du XIXe siècle. devient la Société Économique Libre (VEO), créée en 1765 et fonctionnant jusqu'en 1917 (en 1982 les activités de la Société reprennent). VEO était l’une des plus anciennes sociétés économiques au monde et la première société économique nationale. Des représentants de nombreuses branches scientifiques et scientifiques ont participé à ses travaux. connaissance pratique, d'éminents scientifiques et personnalités publiques de diverses orientations politiques. Le rassemblement de l'opposition autour du VEO a été facilité par les discussions qui s'y sont déroulées le problèmes économiques(en particulier sur les aspects les plus pertinents de la politique économique du gouvernement à la fin du XIXe siècle, notamment réforme monétaire 1895-1897), polémiques entre « marxistes légaux » et populistes, débats sur la question alimentaire, etc. Au début et au milieu des années 90. XIXème siècle Les libéraux et les employés du zemstvo, qui en faisaient traditionnellement partie depuis les années 1870, ont joué un rôle majeur dans les activités du VEO.

Fin du 19ème siècle. VEO cherchait à devenir un organisme fédérant les activités des zemstvos. Au moment où ils ont commencé à être introduits, le VEO était déjà engagé dans des discussions et des examens de questions qui relevaient alors de la compétence des organes gouvernementaux locaux du zemstvo. Dans son travail, la Société s'est appuyée sur les

© Gritsenko N.F.

les forces économiques, ont tenté de soutenir les initiatives locales dans le domaine de la construction culturelle et économique. Cela a déterminé les liens mutuels qui se sont développés dans les activités de la société scientifique et des institutions du zemstvo. En 1876-1885. La société a publié l'Annuaire Zemsky, qui a joué un certain rôle dans l'unification des zemstvos, et en 1885 la bibliothèque VEO a été créée département spécial publications zemstvo, comptant jusqu'à 50 000 volumes de livres et de brochures. Selon historien célèbre zemstvo B.B. Veselovsky, il était « le meilleur et le plus réunion complète publications du zemstvo pour tous les temps".

Les membres libéraux du VEO, liant l'accomplissement de leurs tâches par les zemstvos au développement de leur plus grande indépendance et de leur initiative économique, ont soutenu l'introduction d'une petite unité de zemstvo sous la forme d'un zemstvo volost de toutes les classes et l'expansion des droits des zemstvos localement. En 1898, lors de l'examen de la question alimentaire, ce problème prit l'une des lieux centraux.

En 1894, sous la direction du IIIe département du VEO, sous la direction du statisticien du zemstvo V.I. Pokrovsky, une Commission statistique fut créée, destinée à fédérer tous les travaux statistiques menés dans le pays. Le programme élaboré par la commission prévoyait une assistance aux organismes statistiques des zemstvo dans leurs activités, leur développement régimes généraux et programmes de recherche statistique du zemstvo, décision Problèmes spéciaux statistiques et création du zemstvo connexions permanentes avec tous les zemstvos afin d'analyser leurs activités. La commission comprenait des statisticiens et des personnalités du zemstvo bien connus : V. I. Pokrovsky, D. I. Richter, V. E. Varzar, V. Yu. Skalon, P. A. Korsakov, ainsi que le professeur L. V. Khodsky, l'avocat et publiciste D. D. Protopopov, le professeur V. I. Charnolusky, l'écrivain G. A. Falbork et le social-démocrate A. N. Potresov.

En février 1900, à la demande des statisticiens du zemstvo, le VEO tint plusieurs réunions spécifiquement consacrées aux questions de leurs activités. À la suite d'une enquête auprès des habitants du zemstvo, un programme de réunions a été élaboré, auquel ont participé plus de 100 personnes de 26 provinces de Russie. La plupart des statisticiens venaient de la province de Saint-Pétersbourg (10 personnes), de Vladimir - 9, Pskov - 8, Samara - 7, Riazan - 6. Du 15 au 22 février 1900, 24 réunions ont eu lieu.

Le désir du VEO d'agir comme un centre réunissant les membres libéraux du zemstvo s'est intensifié en 1895, lorsque le célèbre personnage du zemstvo P. A. Heiden en est devenu le chef. En août 1896, lors d'une réunion des présidents des conseils provinciaux du zemstvo à Nijni Novgorod, il proposa que les dirigeants du zemstvo s'unissent dans un département de zemstvo spécialement créé sous l'égide du VEO, qui, selon Heyden, devrait comprendre tous les présidents du zemstvo provincial. conseils, "ce qui ouvrirait la possibilité d'accomplir les mêmes tâches, qui sont fixées... par cette réunion" (extrait de :). Le département du zemstvo pourrait éventuellement devenir un organisme panrusse du zemstvo, dont rêvaient les libéraux du zemstvo.

Le 15 septembre 1898, Heyden s'adressa à tous les conseils de zemstvo avec une proposition de publier l'Annuaire Zemsky et la Collection Zemsky sous le VEO. Comme l'a montré une enquête menée par le Conseil des Zemstvo de Moscou, la majorité des zemstvos (18 sur 29) étaient favorables à la publication d'un tel organe à Moscou. En décembre 1899 (après qu'il fut interdit au conseil provincial des zemstvo de Moscou de publier une revue), le VEO informa tous les conseils qu'il commençait à publier des revues de zemstvo et demanda d'allouer des fonds aux zemstvo à cet effet. Cependant, la publication échoue : 20 avril 1900 Activités VEO a été suspendu.

Fin du 19ème siècle. VEO prétendait être l'un des Centres communautaires discussions sur la politique économique poursuivies par le ministre des Finances S. Yu. Witte. Cela s'est notamment manifesté lors de l'examen de la question de la transformation des Actes de VEO en une revue économique spéciale. Lors de l'assemblée générale du VEO du 28 septembre

En 1895, une Commission spéciale fut créée pour transformer les Travaux. Il comprenait les « marxistes juridiques » P. B. Struve, M. I. Tugan-Baranovsky, les professeurs L. V. Khodsky et V. I. Semevsky, ainsi que le statisticien et publiciste, le populiste N. F. Annensky, le publiciste A. P. Mertvago, personnalité politique K.K. Bauer et autres. La commission a préparé un projet de publication d'une nouvelle revue économique, basée sur d'une grande importance problèmes économique et la nécessité de leur couverture correcte et « l'absence en Russie d'une revue économique spéciale, à l'exception de Vestnik Finance, qui, malgré toute la valeur des informations factuelles qui y sont rapportées, ne peut être considérée comme revues scientifiques, où l’analyse critique et la libre discussion des questions économiques et financières seraient autorisées. La création d’un tel magazine pourrait « répondre à l’un des besoins urgents de la conscience publique… ».

Lors de l'élaboration de la question de la nature des travaux, des désaccords sont apparus entre les membres de la commission et de l'ensemble du VEO. Un certain nombre de membres de la Société (professeur A. N. Beketov, P. A. Heiden, G. I. Tanfilyev, P. L. Chebyshev, D. N. Anuchin, etc.) ont proposé de donner aux Actes une dimension purement caractère scientifique, limiter l'éventail des questions couvertes par les activités de la Société. Un autre groupe de membres du VEO, qui comprenait les « marxistes légaux » P. B. Struve, M. I. Tugan-Baranovsky et K. K. Bauer, leurs proches, les populistes libéraux V. P. Vorontsov et G. P. Sazonov, les professeurs L. V. Khodsky et V. I. Semevsky, l'avocat A. A. Nikonov, le publiciste A. P. Mertvago, ainsi que M. A. Lozina-Lozinsky, G. A. Falbork, A. M. Kalmykova et d'autres, ont proposé de publier une revue économique à portée plus large, couvrant divers aspects de la vie socio-économique de la Russie et des pays étrangers. Leurs points de vue ont été reflétés dans le projet de programme d'une telle revue proposé par la Commission pour la transformation de Trudy. Pour

En 1896 et au début de 1897, lors des assemblées générales du VEO, des réunions du Conseil et des branches de la Société, il y eut des différends sur la nature des « Actes du VEO », dans lesquels de nombreux membres de la Société furent impliqués, adhérant aux différent Opinions politiques; en particulier, une opinion a été exprimée sur la transformation des « Actes » en un organe qui fédère les activités des zemstvos. À la suite de longues discussions, le 27 mars 1897, lors de l'assemblée générale du VEO, une décision de compromis fut atteinte : élargir l'éventail des questions couvertes dans les actes, en se concentrant sur l'examen des problèmes économiques.

Cependant, la volonté du VEO de devenir un organe juridique réunissant les zemstvos n'a pas été couronnée de succès. Apparemment, les libéraux du zemstvo préféraient se rassembler autour du gouvernement provincial du zemstvo de Moscou en tant qu'organe d'autonomie locale et considéraient le VEO avant tout comme un organe d'autonomie locale. société scientifique. En même temps, dans les années 90. XIXème siècle Lors des réunions du VEO, les revendications des libéraux du zemstvo ont commencé à être discutées : l'introduction d'un zemstvo volost de toutes les classes, l'élargissement des droits des gouvernements locaux, etc.

Le Comité d'alphabétisation, ouvert sous la Société en 1861, a joué un certain rôle dans la consolidation des éléments d'opposition autour du VEO et dans l'élaboration lors de ses réunions de certaines dispositions programmatiques du libéralisme zemstvo.

Personnalité. Société. L'État qui l'entoure, ainsi que le III Département du VEO et la Commission des Sols depuis le milieu des années 80. XIXème siècle les éléments du zemstvo et certains représentants de l'intelligentsia bourgeoise-libérale se sont consolidés. Un certain nombre d'éminents zemstvos (P. A. Heiden, F. I. Rodichev, K. K. Arsenyev, Prince P. D. Dolgorukov, A. M. Kolyubakin, V. N. Lind, M. I. Petrunkevich, D. . I. Shakhovskoy et autres) participent non seulement activement aux travaux de la Société, mais aussi y occuper des postes de direction. Pendant plusieurs années, le Comité d'alphabétisation était dirigé par les présidents du Conseil provincial du Zemstvo de Saint-Pétersbourg, I. A. Gorchakov, et du Conseil du Zemstvo de Moscou, V. Yu.

À cette époque, les liens entre le Comité d'alphabétisation VEO et les zemstvos s'étaient considérablement renforcés. Dans son travail, le Comité a commencé à s'appuyer sur eux en tant que « principale et unique organisation d'éléments intelligents de la société russe » et s'est transformé en l'un des centres unificateurs des enseignants du zemstvo et des travailleurs de l'éducation publique en général. En 1885-1886 il comprenait des personnalités actives du zemstvo, les frères S.F. et F.F. Oldenburg, D.I. Shakhovskoy et d'autres, qui se sont donné pour tâche un vaste travail culturel parmi le peuple. Tous étaient auparavant membres du cercle F. F. Oldenburg, créé au début des années 1880. un groupe d'étudiants de l'Université de Saint-Pétersbourg. Ses dirigeants, les frères Oldenburg, étaient influencés par D.I. Shakhovsky, dont le « programme » à l'époque était « l'abstinence de lutte politique au nom de l’accumulation de forces et de connaissances », ce qui correspondait aux aspirations des membres du cercle.

Au printemps 1882, le cercle rejoint la société scientifique et littéraire de l'Université de Saint-Pétersbourg. Influencés par la philosophie de L.N. Tolstoï (principalement sa théorie de l'amélioration personnelle) et son travail pour le peuple, les membres du cercle commencèrent en 1884 à étudier et à publier de la littérature populaire. Le prince Shakhovskoy, les frères Oldenburg, le docteur en géographie A.N. Krasnov et d'autres ont travaillé activement dans cette direction. Le cercle a établi des contacts avec la maison d'édition Posrednik, les professeurs de Kharkov A.M. Kalmykova et Kh.D. Alchevskaya. Sur la base d'intérêts communs, les membres du cercle se rapprochent du Comité lui-même, et ce en 1885-1886. en fait partie, ce qui relance considérablement ses activités.

Au début des années 90. XIXème siècle Au sein du Comité d'alphabétisation, un groupe d'habitants radicaux de Zemstvo et d'intellectuels libéraux a émergé, ce qui a attiré l'attention du gouvernement tsariste. Dans une note sur VEO, présentée par le ministre de l'Intérieur I. L. Goremykin à Nicolas II le 15 avril 1898, il était rapporté : « Fin 1890, parmi certaines personnes non gouvernementales, l'idée est née d'organiser un cercle. des tendances libérales, dont les membres, occupant des postes publics principalement, les dirigeants et les enseignants du Zemstvo, étaient censés s'opposer aux mesures gouvernementales pour des raisons juridiques... ce cercle, qui s'est approprié le nom de « Zemstvo », était censé, de l'avis de ses fondateurs, unir tous les mécontents. Un tel cercle s’organisa bientôt parmi une certaine partie des membres du VEO et, principalement, parmi les membres du Comité d’alphabétisation qui lui était rattaché. . Parmi les membres les plus actifs du « cercle Zemstvo » figuraient A. M. Kalmykova, V. I. Charnolusky, G. A. Falbork, N. A. Rubakin, D. D. Protopopov, A. M. Tyutryumov. Militants du Comité d'alphabétisation (I. P. Sveshnikov, K. K. Arsenyev, V. K. Vinberg, P. A. Korsakov, F. I. Rodichev, V. Yu. Skalon, M. A. Lozina-Lozinsky, A. I. Yarotsky, D. D. Protopopov, etc.)

Auparavant, ils faisaient partie de la société étudiante scientifique et littéraire, du cercle de littérature populaire et du cercle Zemstvo, créé sur cette base et qui a existé pendant deux ans, qui a été fermé en 1887. Aux élections du Conseil de 1893 et ​​1895. ces personnes y ont occupé des postes de direction. Ainsi, dans une lettre du 1er mai 1893, interceptée par la police, il était rapporté : « ... Nous avons gagné les élections au Comité d'alphabétisation, donc maintenant un jeune parti est à la tête du conseil d'administration. » . Les libéraux et publicistes de Zemstvo K.K. Arsenyev, V.Yu Skalon et A.M. Tyutryumov, voyelle de zemstvo I.A. ingénieur des mines E. E. Ahnert, fonctionnaire du premier département du Sénat M. A. Lozina-Lozinsky, les publicistes et personnalités de l'éducation publique D. D. Protopopov, G. A. Falbork, V. I. Charno-lusky, ainsi que le professeur V. V. Devel. Selon le maire de Saint-Pétersbourg, le Conseil était composé « principalement d’individus antigouvernementaux ».

Le Comité d'alphabétisation du VEO est devenu une sorte de point de ralliement pour des éléments libéraux hétérogènes. Les activités de son « jeune parti » ont provoqué le mécontentement de la partie conservatrice du Comité et de vives critiques dans la presse gouvernementale. Un article est paru dans le journal « Novoye Vremya » condamnant le travail du Comité, où il était noté que « ses activités actuelles (du Comité d'alphabétisation) sous la direction de Falbork et Charnolussky et la campagne suscitent des critiques loin d'être flatteuses dans ces zemstvos. qui travaillent dur sur le terrain école publique". Cependant, trois jours plus tard, les rédacteurs du journal ont été contraints de publier une réfutation : « En fait, la grande majorité des zemstvos ont réagi aux activités du Comité avec une totale sympathie, et chaque jour de plus en plus d'expressions arrivent au Comité. . Pendant l'année dernière 200 zemstvos se sont adressés au Comité pour demander de l'aide pour la création de salles de lecture publiques... »

Les liens étroits du Comité avec les zemstvos se sont manifestés dans leur travailler ensemble publier des livres populaires et les envoyer aux bibliothèques publiques. Les Zemstvos soumettaient souvent au Comité pour conclusion des projets sur l'éducation publique et lui donnaient le droit de sélectionner les livres pour les bibliothèques en cours de création. Cet aspect du travail du Comité, lié à l’organisation des bibliothèques publiques et des salles de lecture, est devenu la cause du mécontentement à l’égard du gouvernement tsariste. Dans le même temps, la police s'inquiète particulièrement du faible contrôle des salles de lecture et des bibliothèques, qui « ne peut guère assurer le développement normal de ces institutions dans les cas où les fondateurs des salles de lecture ou leurs dirigeants, imprégnés d'une pensée antigouvernementale , voient dans ces institutions un moyen légal de poursuivre leurs théories dans la vie et d'éduquer les gens dans la direction qu'ils désirent, ce qui n'est pas toujours en accord avec les véritables conditions de notre vie. système politique» .

Le ministre de l'Intérieur a vu la seule issue à cette situation en transférant le Comité d'alphabétisation sous la juridiction du ministère. éducation publique, puisque «... Le comité a publié les œuvres de L.N Tolstoï, G.I. Uspensky, N.K. Ces ouvrages imprimés, se présentant comme un instrument de propagande légale parmi le peuple, furent l'un des moyens des agitateurs combattant le gouvernement sur des bases légales et commencèrent à être envoyés par le Comité d'alphabétisation aux bibliothèques publiques et aux salles de lecture, ainsi qu'aux zemstvo. enseignants, ambulanciers, aides-soignants, etc., des jeunes. . Il ne fait aucun doute que le Comité n'a pas mis

Personnalité. Société. L'État s'est donné pour tâche d'organiser la propagande révolutionnaire parmi le peuple, mais une telle littérature a suscité masses dans un esprit de protestation et a facilité la perception des idées révolutionnaires.

Le Comité d'alphabétisation a accordé une grande attention au problème de l'introduction de l'éducation universelle en Russie, car l'analphabétisme de la population avait un effet néfaste sur économie nationale et sur l'autorité de la Russie parmi les pays européens. Cette question a été discutée lors de plusieurs congrès de zemstvo, dans les pages de Vestnik Evropy, Russkie Vedomosti et d'autres publications. Rôle important la mise en œuvre du programme a été confiée aux institutions du zemstvo. Le Comité d'alphabétisation cherchait à unifier les activités éducatives des zemstvos. Ainsi, en janvier 1895, une réunion s'y tint avec des représentants des zemstvos, consacrée à « clarifier les relations dans le domaine de l'éducation publique des zemstvos de province et de district et du Comité d'alphabétisation », avec la participation d'éminents zemstvos, scientifiques et personnalités littéraires. . La même année, le Comité a rédigé un ouvrage majeur intitulé « Etude de l'enseignement public en Russie ».

Une autre question du programme libéral du zemstvo était étroitement liée à la demande d'enseignement primaire universel - l'abolition des châtiments corporels, qui a également été discutée lors des réunions du VEO et du Comité d'alphabétisation en septembre-décembre 1895. Le professeur V.I Semevsky, membre du VEO, a noté dans son rapport selon lequel les châtiments corporels sont condamnés par l'ensemble de la société russe et constituent « un vestige d'ignorance, contraire à tout l'esprit des réformes d'Alexandre II », relie la question de son abolition à l'essor général de la « vie économique » de les paysans et établissait un lien direct entre l'essor de l'agriculture et la personnalité libérée du paysan. Le texte de la pétition adressée au gouvernement pour abolir les châtiments corporels a provoqué un tollé général. Les rapports officiels, non sans inquiétude, ont souligné « la manifestation enthousiaste de la jeunesse étudiante présente à la réunion, qui a applaudi les orateurs qui ont lancé de vives attaques contre l'État existant et l'ordre social". Il ne faut cependant pas exagérer le degré d’opposition du Comité d’alphabétisation. Il était principalement engagé dans un travail d'enseignement juridique. Le gouvernement avait peur de toute manifestation d'opposition, d'initiative publique, ralliant la population autour de tels comités et rapprochant l'intelligentsia du peuple.

Le 26 août 1893, le service de police élabore un programme pour lutter contre les « activités antigouvernementales » du Comité d'alphabétisation. "Ce n'est pas une affaire facile et demande de l'endurance et du tact", a-t-il été noté dans le plan de travail présenté à L. A. Rataev, "et il faut toujours bien comprendre l'objectif : éliminer les personnes qui ont une influence néfaste sur les activités d'une institution. c’est très utile et respectable dans son idée de base. Pour atteindre cet objectif, il a été proposé, d'une part, d'étudier la composition du Comité d'alphabétisation et ses « ramifications » dans la province, et d'autre part, d'établir un contrôle strict sur les activités de ses membres les plus actifs, notamment G. A. Falbork, V. I. Charnolusky. , A.M. Kalmykova et N.A. Rubakin. La personnalité de ce dernier a provoqué un intérêt particulier dans la police, car, comme l'indique le rapport de police, « il s'agit sans aucun doute d'un centre et, en plus de distribuer les publications scolaires du Comité d'alphabétisation, il s'occupe apparemment aussi de questions qui ne sont pas entièrement légales ». Il était censé procéder à une perquisition chez lui pour détecter les publications illégales, et en plus cela a été jugé nécessaire

« interdire la résidence dans les capitales et les villes universitaires » à V. I. Charnolusky, G. A. Falbork et à quelques autres membres du Comité d'alphabétisation. Ce n'était là qu'une partie des mesures prises pour combattre le Comité. Bientôt, le 5 février 1894, le ministre de l'Intérieur I. N. Durnovo s'adressa au ministre de l'Instruction publique I. D. Delyanov avec une lettre confidentielle dans laquelle il proposait que le ministère de l'Instruction publique reprenne le Comité d'alphabétisation de Saint-Pétersbourg ; en même temps, puisque « en tête de Pb. Le Comité d'alphabétisation est composé de plusieurs personnes dont la fiabilité politique est plus que douteuse et que des personnalités connues pour leurs tendances libérales, telles que Mikhaïlovski, Zasodimsky, Goltsev, Uspensky, Rubakin et bien d'autres, participent ardemment à la publication et à la diffusion de la littérature populaire. » Durnovo a jugé nécessaire de la soumettre à un contrôle strict. activités d'édition Comité. Ainsi, dès le début de 1894, la question du transfert du Comité d'alphabétisation au ministère de l'Instruction publique fut soulevée dans les milieux gouvernementaux. La lettre confidentielle du ministère de l'Intérieur s'est répandue et est devenue connue au sein même du Comité, ce qui a provoqué un tollé général (en témoigne notamment une lettre interceptée par la police d'un étudiant de l'Institut des chemins de fer, A. M. Arkhangelsky , en date du 27 février 1895).

Au début de 1895, le gouvernement continue de développer la question du retrait du Comité d'alphabétisation de la juridiction du VEO, ce qui provoque le mécontentement même parmi les membres modérés du Comité et les pousse à faire plus. action décisive. Cependant, les participants de VEO ne sont pas d’accord sur cette question. Les députés à l'esprit libéral n'étaient clairement pas satisfaits des activités du comte A. A. Bobrinsky, ancien président Société. À la fin de 1894, sous l'influence de rumeurs sur un changement dans la subordination du Comité d'alphabétisation, lors d'une assemblée générale, il fut proposé de le transformer d'une institution temporaire en un département IV permanent du VEO pour la diffusion de l'alphabétisation. et l'enseignement agricole. Fin décembre 1894 - début 1895, des réunions privées des membres actifs du Comité d'alphabétisation ont eu lieu à VEO, ainsi que dans l'appartement de K. K. Arsenyev, où étaient présents I. A. Gorchakov, D. D. Protopopov, M. A. Lozina-Lozinsky, A.N. Potresov, F.I. Rodichev, G.A. Falbork, V.I. Charnolusky et d'autres - en d'autres termes, des représentants du peuple libéral zemstvo et de l'intelligentsia non zemstvo avec divers degrés de radicalisme. Voulant accélérer la résolution du problème, le 12 janvier 1895, un groupe de membres actifs du Comité, principalement des personnes connues pour leurs opinions libérales (L. V. Khodsky, B. E. Ketrits, A. M. Tyutryumov, D. D. Protopopov, M. A. Lozina -Lozinsky, V. I. Charnolusky, K. K. Arsenyev et d'autres, un total de 23 personnes), ont adressé une lettre au président de la Société Bobrinsky dans laquelle ils ont demandé une convocation rapide du Conseil pour « élaborer des mesures visant à préserver et à renforcer davantage le Comité. l'alphabétisation au sein de la Société », puis sur la convocation immédiate de l'Assemblée générale pour la discussion finale des mesures définies par le Conseil pour atteindre cet objectif. Cependant, Bobrinsky n’était visiblement pas pressé de résoudre les problèmes soulevés. Le mécontentement à l'égard de ses activités a incité l'un des membres les plus actifs du Comité d'alphabétisation, son secrétaire Protopopov, connu pour ses « opinions d'opposition », à lui écrire des lettres dures qui lui ont été adressées, à la suite desquelles Bobrinsky a été contraint de démissionner de son poste de président du VEO (bientôt un libéral modéré fut élu à sa place, le comte P. A. Heyden).

Personnalité. Société. Etat Dans le conflit qui a éclaté entre Bobrinsky et Protopopov, le Conseil du VEO, généralement représenté par des personnes d'orientation conservatrice, a pris la défense de l'ancien président. Seuls deux de ses membres ont protesté contre la décision du Conseil : le président du Comité d'alphabétisation I. A. Gorchakov et le camarade du président du IIIe département du VEO, V. I. Pokrovsky. Cependant, les activités du Conseil n'ont pas trouvé de soutien parmi les membres de la Société. Avis spécial A. M. Tyutryumov, V. I. Charnolusky, A. A. Nikonov, M. I. Tugan-Baranovsky, G. A. Falbork, A. N. Guryev, A. N. ont parlé des mauvaises actions du Conseil concernant Protopopov, etc. Une lettre du maire de Saint-Pétersbourg au maire de Saint-Pétersbourg. Le département de police a rendu compte d'une réunion houleuse de l'assemblée générale du VEO, tenue le 4 mars 1895 : « ... du débat, il est devenu clair que Protopopov, ainsi que d'autres membres de la société et du comité, soupçonnaient la justesse des actions. du président de la Société, s'est permis d'écrire un certain nombre de lettres au comte Bobrinsky, sans retenue dans le ton et inappropriées dans le contenu. Pendant ce qui se passait. Lors de la réunion, une partie importante de la réunion, dirigée par les membres de la Société Guryev, Lozinsky, Okunev, Nikonov, Sazonov, Charnolussky, Falbork et d'autres, s'est prononcée en faveur de Protopopov.

Ainsi, il n'y avait pas d'unité tant au sein du Comité d'alphabétisation qu'entre les membres du VEO et de son Conseil. Les membres radicaux de la Société, principalement des représentants de l'intelligentsia bourgeoise-libérale, cherchèrent à intensifier les activités de la Société. Les membres de VEO eux-mêmes ont ressenti la différence de points de vue. Ainsi, dans une lettre de l'ancien secrétaire de la Société G.I. Tanfilyev au secrétaire nouvellement élu N.G. Kulyabko-Koretsky en date du 14 avril 1897, il a été rapporté : « Je suis sûr que vous vous familiariserez très bientôt. affaires en cours et, comme on dit, vous vous retrouverez vite dans une ornière, même si vous savez probablement très bien que dans notre Société il y a des courants très différents, parfois diamétralement opposés, et qu'il y a donc aussi une lutte entre les partis.»

En avril 1895, lors d'une assemblée générale des membres du Comité d'alphabétisation, qui élisait une nouvelle composition radicale du Conseil, il fut annoncé qu'il serait impossible de poursuivre ses travaux au profit de l'instruction publique s'il relevait de la compétence du ministère de l'Instruction publique. En novembre - décembre 1895, des réunions privées du « parti » radical du Comité d'alphabétisation ont eu lieu, où la question des « formes et méthodes de protestation » contre la disposition du Comité des Ministres approuvée par Nicolas II le 17 novembre 1895 le le transfert du Comité sous la juridiction du ministère de l'Instruction publique a été discuté. Le premier d'entre eux a eu lieu le 27 novembre 1895 dans l'appartement d'un membre du Comité, l'avocat assermenté adjoint A. A. Nikonov et des représentants divers groupes l'intelligentsia libérale, y compris d'éminentes personnalités libérales, ainsi que certains éléments plus radicaux (G. A. Falbork, V. I. Charnolusky, N. A. Rubakin, K. K. Bauer, V. V. Carrick, A. M. Kalmykova, A. N. Potresov, M. A. Lozina-Lozinsky, S. F. Oldenburg, M. I. Tugan-Baranovsky) , soit plus de 25 personnes au total.

Les membres de la « commission de protestation » ont tenu le 5 décembre, dans l'appartement de V. I. Pokrovsky, une réunion commune avec des représentants de la presse libérale et libérale-populiste, à laquelle étaient présents : du comité de rédaction du « Bulletin de l'Europe » - N. I. Kareev, de « New Word » - V.P. Vorontsov et N.A. Rubakin et des éditeurs de « Russian Wealth » - N.K. La question du temps public a été abordée

protestation concernant le transfert du Comité. Le 7 décembre, dans l'appartement de M. Grigoriev, une réunion commune de la partie radicale du Comité s'est tenue sous la présidence de S. Oldenburg (étaient présents G. Bartold, K. K. Bauer, M. Boulgakov, V. Voznesensky, M. . Volkenshtein, A. M. Kalmykova, V. V. Carrick, M. A. Lozina-Lozinsky, A. A. Nikonov, Prince V. Obolensky, A. N. Potresov, M. I. Tugan-Baranovsky, A. Stasov, G. A. Falbork, V. I Charnolusky et d'autres après une longue période ; Lors du débat, il a été décidé de protester contre le transfert du Comité d'alphabétisation lors de l'assemblée générale du Comité et, selon A. A. Nikonov et K. K. Bauer, plus de 200 personnes « ont déjà exprimé le désir de participer à la manifestation »). Lors d'une réunion du Conseil du Comité d'alphabétisation le 23 décembre 1895, des déclarations furent entendues de toutes les commissions et de 265 membres au sujet de leur démission du Comité. Dans les explications soumises par le Conseil au Ministre de l'Instruction Publique, il a été souligné que le Comité d'Alphabétisation, avec son transfert structure gouvernementale a perdu le caractère d’une institution indépendante « et n’est donc pas capable d’un travail fructueux de la part de particuliers ».

Les tactiques de « protestation » se sont soldées par un échec. Le 12 mars 1896, la charte des Sociétés d'alphabétisation de Saint-Pétersbourg et de Moscou, élaborée par le ministère de l'Instruction publique, a été approuvée, selon laquelle toute action de la Société d'alphabétisation ne pouvait être menée qu'avec l'autorisation du ministre de l'Alphabétisation. Education, qui a également nommé des fonctionnaires. Auparavant, tous les postes du Comité d'alphabétisation étaient élus. La nouvelle charte et le transfert du Comité d'alphabétisation de VEO au ministère de l'Éducation publique ont provoqué des protestations dans le pays. Presque tous les membres du Comité ont refusé de rejoindre la nouvelle société. La Société des Amis de la Liberté Russe et son organe, la revue Russie Libre, publiée à Londres le langue anglaise; L.N. Tolstoï, dans sa « Lettre aux libéraux », conseille de poursuivre la lutte et de ne pas avoir peur de la répression.

Ainsi, les membres actifs du Comité d'alphabétisation de VEO ont agi en pleine conformité avec les principes tactiques du libéralisme zemstvo de cette période, qui se sont manifestés par l'élaboration d'une pétition de protestation au « nom le plus élevé », lors de réunions périodiques irrégulières de membres individuels du Comité d'alphabétisation de VEO. Société. Influencé mouvement révolutionnaire la tactique a changé en faveur d'un certain mouvement vers la gauche, qui s'est exprimé par l'expansion des contacts des membres de gauche du Zemstvo du VEO avec l'intelligentsia, par la tenue de réunions conjointes avec des représentants de la presse libérale et libérale-populiste.

Le travail énergique du Comité d'alphabétisation en 1891-1895, en particulier les activités du VEO pendant l'année de famine de 1891, a attiré l'attention de larges couches de la société russe sur la Société et a contribué à l'activation de l'opinion publique.

Au début du 20e siècle. il y a un besoin urgent de modernisation système politique, qui était l'une des conditions indispensables à la formation de la société civile. Les éléments constitutifs de ce processus devaient inclure des couches de plus en plus larges de la population dans processus politique, établir les libertés démocratiques et changer les moyens de légitimer le pouvoir.

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Gritsenko Natalia Fedorovna - médecin sciences historiques, professeur, chef du département d'histoire de la Russie, de l'État et du droit (IRGiP) MIET. E-mail: [email protégé]