Né à la mi-mai 1265 à Florence. Ses parents étaient des citadins respectables aux moyens modestes et appartenaient au parti guelfe, opposé au pouvoir des empereurs allemands en Italie.
Né à la mi-mai 1265 à Florence. Ses parents étaient des citadins respectables aux moyens modestes et appartenaient au parti guelfe, opposé au pouvoir des empereurs allemands en Italie. Ils purent financer la scolarité de leur fils et lui permirent par la suite, sans se soucier de l’argent, de se perfectionner dans l’art de la versification. Une idée de la jeunesse du poète est donnée par son récit autobiographique en poésie et en prose Nouvelle vie(La vita nuova, 1293), racontant l'histoire de l'amour de Dante pour Béatrice (supposément être Bice, fille de Folco Portinari) depuis la première rencontre, alors que Dante avait neuf ans et elle huit, jusqu'à la mort de Béatrice en juin 1290. Poèmes sont accompagnés d'inserts en prose expliquant comment tel ou tel poème est apparu. Dans cet ouvrage, Dante développe la théorie de l'amour courtois pour une femme, en la réconciliant avec l'amour chrétien pour Dieu. Après la mort de Béatrice, Dante se tourna vers la consolation de la philosophie et créa plusieurs poèmes allégoriques faisant l'éloge de cette nouvelle « dame ». Au fil des années d'études scientifiques, ses horizons littéraires se sont considérablement élargis. Un rôle décisif L'expulsion du poète de sa Florence natale a joué un rôle dans le sort de Dante et dans la suite de ses travaux.
A cette époque, le pouvoir à Florence appartenait au parti Guelfe, déchiré par une lutte interne entre les Guelfes blancs (qui prônaient l'indépendance de Florence du pape) et les Guelfes noirs (partisans du pouvoir papal). Les sympathies de Dante allaient aux Guelfes blancs. En 1295-1296, il fut appelé à plusieurs reprises au service public, notamment en participant au Conseil de la Sta. En 1300, en tant qu'ambassadeur, il se rend à San Gimignano avec un appel aux citoyens de la ville pour qu'ils s'unissent à Florence contre le pape Boniface VIII et la même année, il est élu membre du conseil des prieurs, poste qu'il occupe depuis Du 15 juin au 15 août. D'avril à septembre 1301, il siégea de nouveau au Conseil de la Sta. À l'automne de la même année, Dante fait partie de l'ambassade envoyée auprès du pape Boniface à l'occasion de l'attaque de Florence par le prince Charles de Valois. En son absence, le 1er novembre 1301, avec l'arrivée de Charles, le pouvoir dans la ville passa aux Guelfes noirs, et les Guelfes blancs furent soumis à la répression. En janvier 1302, Dante apprit qu'il avait été condamné à l'exil par contumace sur la base de fausses accusations de corruption, de malversations et de résistance au pape et à Charles de Valois, et qu'il n'était jamais retourné à Florence.
En 1310, l’empereur Henri VII envahit l’Italie à des fins de « maintien de la paix ». Dante, qui avait alors trouvé un refuge temporaire dans le Casentino, a répondu à cet événement par une lettre ardente aux dirigeants et aux peuples d'Italie, appelant au soutien d'Henri. Dans une autre lettre, intitulée Florentin Dante Alighieri, injustement expulsé, aux méchants Florentins restés dans la ville, il condamne la résistance offerte par Florence à l'empereur. Probablement à la même époque, il écrivit un traité sur la monarchie (De monarchia, 1312-1313). Cependant, en août 1313, après une campagne infructueuse de trois ans, Henri VII mourut subitement à Buonconvento. En 1314, après la mort du pape Clément V en France, Dante publia une autre lettre adressée au conclave des cardinaux italiens de la ville de Carpentra, dans laquelle il les exhortait à élire un Italien comme pape et à restituer le trône papal d'Avignon à Rome. .
Pendant quelque temps, Dante trouva refuge auprès du souverain de Vérone, Can Grande della Scala, à qui il dédia la dernière partie de la Divine Comédie - Le Paradis. Le poète passa les dernières années de sa vie sous le patronage de Guido da Polenta à Ravenne, où il mourut en septembre 1321, après avoir achevé la Divine Comédie peu avant sa mort.
Seulement une partie premiers poèmes Dante est entré dans la Nouvelle Vie. En plus de ceux-ci, il écrivit plusieurs canzones allégoriques, qu'il avait probablement l'intention d'inclure dans le Banquet, ainsi que de nombreux poèmes lyriques. Par la suite, tous ces poèmes furent publiés sous le titre Poèmes (Rime) ou Canzoniere, bien que Dante lui-même n'ait pas compilé un tel recueil. Cela devrait également inclure les sonnets (tenzones) ludiques et abusifs que Dante a échangés avec son ami Forese Donati.
Selon Dante lui-même, il a écrit le traité La Fête (Il convivio, 1304-1307) pour se déclarer comme un poète passé de la glorification de l'amour courtois aux thèmes philosophiques. Il était prévu que le Symposium comprendrait quatorze poèmes (canzones), dont chacun serait accompagné d'une glose détaillée interprétant son contenu allégorique et sens philosophique. Cependant, après avoir écrit des interprétations des trois canzones, Dante abandonna le travail sur le traité. Dans le premier livre de Pira, qui lui sert de prologue, il défend avec passion le droit de la langue italienne à être la langue de la littérature. Traité sur latin De l'Éloquence populaire (De vulgarieloquentia, 1304-1307) n'est pas non plus terminé : Dante n'a écrit que le premier livre et une partie du second. Dans ce document, Dante parle de la langue italienne comme moyen d'expression poétique, expose sa théorie du langage et exprime son espoir de voir naître en Italie une nouvelle langue littéraire qui s'élèverait au-dessus des différences dialectales et mériterait d'être qualifiée de grande. poésie.
Dans trois livres d'une étude soigneusement étayée de Demonarchia (Demonarchia, 1312-1313), Dante s'efforce de prouver la vérité. les déclarations suivantes: 1) ce n'est que sous l'autorité d'un monarque universel que l'humanité peut parvenir à une existence paisible et accomplir son destin ; 2) Dieu a choisi le peuple romain pour gouverner le monde (ce monarque devrait donc être l’empereur du Saint-Empire) ; 3) l'empereur et le pape reçoivent le pouvoir directement de Dieu (le premier n'est donc pas subordonné au second). Ces opinions ont été exprimées avant Dante, mais il leur a apporté la ferveur de la conviction. L'Église condamna immédiatement le traité et, selon Boccace, condamna le livre à être brûlé.
Au cours des deux dernières années de sa vie, Dante a écrit deux églogues en hexamètre latin. C'était une réponse à Giovanni del Virgilio, professeur de poésie à l'Université de Bologne, qui l'incitait à écrire en latin et à venir à Bologne pour être couronné d'une couronne de laurier. L'étude Question de l'eau et de la terre (Questio de aqua et terra), consacrée à la question très controversée de la relation entre l'eau et la terre à la surface de la Terre, Dante a peut-être lu publiquement à Vérone. Parmi les lettres de Dante, onze sont reconnues authentiques, toutes en latin (certaines ont été mentionnées).
On pense que Dante a commencé à écrire la Divine Comédie vers 1307, interrompant le travail sur les traités La Fête (Il convivio, 1304-1307) et Sur l'éloquence populaire (De vulgari eloquentia, 1304-1307). Dans cet ouvrage, il a voulu présenter le double développement du système sociopolitique : d'une part, comme divinement préétabli, de l'autre, comme ayant atteint une déchéance sans précédent dans sa société contemporaine (« le monde actuel a perdu son voie » - Purgatoire, X VI, 82). Le thème principal de la Divine Comédie peut être appelé la justice dans cette vie et dans l'au-delà, ainsi que les moyens de la restaurer, donnés, par la providence de Dieu, entre les mains de l'homme lui-même.
Dante a appelé son poème Comédie parce qu'il a un début sombre (l'Enfer) et une fin joyeuse (le Paradis et la contemplation de l'essence divine) et, en outre, il est écrit dans un style simple (par opposition au style sublime inhérent à la compréhension de Dante, de la tragédie), sur la langue vernaculaire « comme parlent les femmes ». L'épithète Divin dans le titre n'a pas été inventée par Dante ; elle est apparue pour la première fois dans une publication publiée en 1555 à Venise.
Le poème se compose de cent chants d'à peu près la même longueur (130 à 150 vers) et est divisé en trois cantiques - l'Enfer, le Purgatoire et le Paradis, avec trente-trois chants chacun ; Le premier chant de l’Enfer sert de prologue à l’ensemble du poème. Le mètre de la Divine Comédie est de onze syllabes, le schéma de rimes, terza, a été inventé par Dante lui-même, qui y a donné un sens profond. La Divine Comédie est un exemple inégalé d'art comme imitation ; Dante prend comme modèle tout ce qui existe, tant matériel que spirituel, créé par le Dieu trinitaire, qui a laissé l'empreinte de sa trinité sur tout. Par conséquent, la structure du poème est basée sur le chiffre trois, et l’étonnante symétrie de sa structure est enracinée dans l’imitation de la mesure et de l’ordre que Dieu a donnés à toutes choses.
Dans une lettre à Can Grande, Dante explique que son poème a de multiples significations, c'est une allégorie comme la Bible. En effet, le poème a une structure allégorique complexe, et bien que le récit puisse presque toujours se baser sur le seul sens littéral, celui-ci est loin d'être le seul niveau de perception. L'auteur du poème y est présenté comme une personne qui a reçu une distinction spéciale La grâce de Dieu– faites un voyage vers le Seigneur à travers les trois royaumes des enfers, l’Enfer, le Purgatoire et le Paradis. Ce voyage est présenté dans le poème comme réel, accompli par Dante dans la chair et dans la réalité, et non dans un rêve ou une vision. Dans l'au-delà, le poète voit différents états d'âme après la mort, conformément à la récompense déterminée par le Seigneur.
Les péchés punissables en Enfer se répartissent en trois catégories principales : le libertinage, la violence et le mensonge ; ce sont les trois tendances pécheresses qui découlent du péché d'Adam. Les principes éthiques sur lesquels est construit l'Enfer de Dante, ainsi que sa vision globale du monde et de l'homme, sont une fusion de théologie chrétienne et d'éthique païenne basée sur l'éthique d'Aristote. Les vues de Dante ne sont pas originales, elles étaient courantes à une époque où les œuvres majeures d'Aristote étaient redécouvertes et étudiées avec diligence.
Après avoir parcouru les neuf cercles de l'Enfer et le centre de la Terre, Dante et son guide Virgile émergent à la surface au pied du mont Purgatoire, situé dans l'hémisphère sud, à l'extrémité opposée de la Terre à Jérusalem. Leur descente aux enfers leur prit exactement le même temps écoulé entre le placement du Christ dans le tombeau et sa résurrection, et les chants d'ouverture du Purgatoire regorgent d'indications sur la façon dont l'action du poème fait écho à l'exploit du Christ - un autre exemple de imitation par Dante, maintenant sous la forme habituelle d'imitatio Christi.
En gravissant le Mont du Purgatoire, où les sept péchés capitaux sont expiés sur sept corniches, Dante se purifie et, arrivé au sommet, se retrouve au Paradis terrestre. Ainsi, gravir la montagne est un « retour à l’Éden », la découverte du Paradis perdu. A partir de ce moment, Béatrice devient la guide de Dante. Son apparition est le point culminant de tout le voyage ; de plus, le poète fait une analogie emphatique entre l'arrivée de Béatrice et la venue du Christ - dans l'histoire, dans l'âme et à la fin des temps. Ici, l'imitation du concept chrétien de l'histoire comme linéaire mouvement vers l'avant, dont le centre forme la venue du Christ.
Avec Béatrice, Dante s'élève à travers neuf sphères célestes concentriques (selon la structure du ciel dans la cosmologie ptolémaïque-aristotélicienne), où vivent les âmes des justes, jusqu'à la dixième - l'Empyrée, la demeure du Seigneur. Là, Béatrice est remplacée par St. Bernard de Clairvaux, qui montre au poète saints et anges goûtant la plus haute béatitude : la contemplation directe du Seigneur, satisfaisant tous les désirs.
Malgré une telle variété de destins posthumes, on peut identifier un principe qui opère tout au long du poème : le châtiment correspond à la nature du péché ou de la vertu, inhérent à l'homme pendant la vie. Cela se voit particulièrement clairement en Enfer (les instigateurs de la discorde et les schismatiques y sont coupés en deux). Au Purgatoire, la purification de l'âme est soumise à un principe « correctif » légèrement différent (les yeux des envieux sont étroitement cousus). Au Paradis, les âmes des justes apparaissent d'abord dans ce ciel, ou sphère céleste, qui symbolise mieux le degré et la nature de leurs mérites (les âmes des guerriers vivent sur Mars).
Dans la structure de la Divine Comédie, deux dimensions peuvent être distinguées : la vie après la mort en tant que telle et le voyage de Dante à travers elle, enrichissant le poème de nouvelles sens profond et portant la charge allégorique principale. La théologie de l'époque de Dante, comme auparavant, croyait que le voyage mystique vers Dieu est possible du vivant d'une personne, si le Seigneur, par sa grâce, lui donne cette opportunité. Dante construit son voyage dans l'au-delà de manière à ce qu'il reflète symboliquement le « voyage » de l'âme dans le monde terrestre. En même temps, il suit les modèles déjà développés dans la théologie contemporaine. En particulier, on croyait que l'esprit passait par trois étapes sur son chemin vers Dieu, guidé par trois types de lumière différents : la Lumière de la Raison Naturelle, la Lumière de la Grâce et la Lumière de la Gloire. C'est précisément le rôle joué par les trois guides de Dante dans la Divine Comédie.
La conception chrétienne du temps n'est pas seulement au centre du poème : toute son action jusqu'à l'apparition de Béatrice vise à refléter ce que Dante comprenait comme le chemin de rédemption voulu par le Seigneur pour l'humanité après la Chute. La même compréhension de l’histoire se retrouve dans le traité de Dante Sur la monarchie et a été exprimée par des historiens et des poètes chrétiens (par exemple Orsisius et Prudentius) mille ans avant Dante. Selon ce concept, Dieu a choisi le peuple romain pour conduire l’humanité à la justice, dans laquelle il a atteint la perfection sous l’empereur Auguste. C’est à cette époque, alors que la paix et la justice régnaient sur toute la terre pour la première fois après la Chute, que le Seigneur voulut s’incarner et envoyer son Fils bien-aimé au peuple. Avec l’apparition du Christ, le mouvement de l’humanité vers la justice s’achève ainsi. Il n'est pas difficile de retracer le reflet allégorique de ce concept dans la Divine Comédie. Tout comme les Romains sous Auguste conduisirent le genre humain à la justice, Virgile, au sommet de la montagne du Purgatoire, conduit Dante à trouver sentiment intérieur justice et, en lui disant au revoir, s'adresse au poète comme s'il était un empereur lors d'un couronnement : « Je te couronne d'une mitre et d'une couronne sur toi. » Maintenant que la justice a régné dans l’âme de Dante, comme elle l’était autrefois dans le monde, Béatrice apparaît, et son arrivée est le reflet de la venue du Christ, tel qu’il était, tel qu’il est et tel qu’il sera. Ainsi, le chemin parcouru par l'âme d'un individu, atteignant la justice puis la grâce purificatrice, répète symboliquement le chemin de rédemption parcouru par l'humanité au cours de l'histoire.
Cette allégorie de la Divine Comédie s'adresse clairement au lecteur chrétien, qui s'intéressera à la fois à la description de l'au-delà et au voyage de Dante vers Dieu. Mais cela ne rend pas la représentation de la vie terrestre par Dante illusoire et incorporelle. Le poème contient toute une galerie de portraits vivants et vivants, et le sens de l'importance de la vie terrestre, l'unité de « ce » et de « ce » monde y sont exprimés avec fermeté et sans ambiguïté.
Conférence 13. Les oeuvres de Dante Alighieri
- Bref aperçu vie et œuvre de Dante. Confession autobiographique « Nouvelle vie ».
- Poème "La Divine Comédie".
Littérature:
1. Golenishchev-Koutuzov, I.N. les œuvres de Dante et culture mondiale. – M. : Nauka, 1971.
2. Dobrokhotov, A.L. Dante. – M., 1990.
3. Histoire de la littérature étrangère. Moyen-âge. Réveil. – M., 1987.
4. Lukov, V.A. Histoire de la littérature. Littérature étrangère des origines à nos jours. – M. : Académie, 2005. – P. 86-90.
5. Dante A. Nouvelle vie. Divine Comédie.
Dante Alighieri(1265 – 1321) – poète italien, « le dernier poète du Moyen Âge et premier poète des temps modernes », le premier écrivain européen de la période pré-Renaissance, auquel la définition de « grand » s'applique à juste titre. Descendant d'une ancienne et noble famille florentine, membre de la guilde des médecins et des pharmaciens, qui comprenait des personnes de diverses professions intelligentes, Dante Alighieri apparaît dans sa vie comme le représentant d'une société très instruite, active, fortement liée aux habitants, typique de son époque et de la structure urbaine développée de son pays natal traditions culturelles et les intérêts publics de l’intelligentsia. Dante est né à Florence, dans une vieille famille chevaleresque. La jeunesse de Dante se déroule dans le brillant cercle littéraire de la jeune école poétique du « nouveau style doux » (doice stil nuovo), dirigée par son ami Guido Cavalcanti, et en communication avec une figure politique marquante et l'un des premiers humanistes florentins - Brunetto. Latini.
Florence était la ville-commune la plus riche d'Italie aux XIIIe-XIVe siècles ; deux partis antagonistes s'y distinguaient : les Guelfes (partisans du pouvoir papal) et les Gibelins (partisans de l'empereur allemand).
Les Gibelins furent vaincus et expulsés de Florence, et les Guelfes furent divisés en Blancs (qui se séparèrent des partisans du pape) et Noirs. Dante appartenait au premier. Les Guelfes blancs accordaient davantage d’attention aux besoins des gens ordinaires. Sous le règne du parti blanc des Guelfes, Dante occupa des postes prestigieux et lorsque les Noirs accédèrent au pouvoir, il fut expulsé de la ville avec d'autres Guelfes blancs. Après 10 ans, il fut autorisé à retourner dans son pays natal, mais Dante refusa, car cela l'obligeait à subir une procédure humiliante et honteuse. Les autorités de la ville l'ont ensuite condamné à mort, ainsi que ses fils. Dante est mort dans un pays étranger, à Ravenne, où il a été enterré.
La poésie de Dante témoigne de son extraordinaire érudition en littérature médiévale et ancienne, de sa connaissance des sciences naturelles et de sa conscience des enseignements hérétiques contemporains. Les premiers poèmes ont été écrits à la fin des années 80. 13ème siècle Par propre aveu Dante, l'impulsion pour l'éveil du poète en lui était son amour respectueux et noble pour la jeune et belle Béatrice. La confession autobiographique « Nouvelle vie » (« Vita nuova ») reste le document poétique de cet amour. Un cycle poétique commenté et en même temps la première autobiographie artistique européenne. Elle comprenait 25 sonnets, 3 canzones, 1 ballata, 2 fragments poétiques. et un texte en prose - un commentaire philologique et biographique de la poésie. La base de la création de l'œuvre était. événement important, ce qui s'est passé en 1274. A cette époque, Dante (il a 9 ans) rencontre dans l'église la fille Béatrice Portinari, qui avait également 9 ans à cette époque (selon d'autres sources, 16 ans). Dante écrit à propos de cette rencontre : « Pour la neuvième fois après ma naissance, le ciel de lumière s'est approché du point de départ dans sa propre rotation, lorsque pour la première fois est apparue devant mes yeux la glorieuse dame qui régnait dans mes pensées, que beaucoup - ne sachant pas comment on l'appelle Béatrice. Elle était dans cette vie depuis si longtemps que le ciel étoilé s'était déplacé vers les limites orientales d'un douzième de degré. Elle m'est donc apparue presque au début de sa neuvième année, je l'ai déjà vue presque à la fin de ma neuvième année. Apparu habillé de la manière la plus noble couleur rouge sang, modeste et décente, ornée et ceinte comme il convenait à son jeune âge. A ce moment-là - je le dis en vérité - l'esprit de vie, demeurant au plus profond du cœur, trembla si fort qu'il se manifesta de manière terrifiante au moindre battement... Je dis qu'à partir de ce moment-là, Amor commença à régner sur mon âme. , qui bientôt se soumit complètement à lui. Et puis il s'est enhardi et a acquis un tel pouvoir sur moi grâce au pouvoir de mon imagination que j'ai dû exaucer tous ses souhaits. Souvent il m'ordonnait d'aller à la recherche de ce jeune ange ; et pendant mon adolescence, je suis parti la voir » (extrait de « New Life »).
La deuxième rencontre avec Béatrice a lieu 9 ans plus tard. Le poète admire Béatrice, capte chaque regard, cache son amour sublime, démontrant aux autres qu'il aime une autre dame, mais défavorise ainsi Béatrice et est plein de remords. La jeune fille est donnée en mariage à un autre, et avant d'atteindre l'âge de 25 ans, elle meurt en 1290.
Livre " Nouvelle vie" (1292) et est dédié à la rencontre avec Béatrice. Dans celui-ci, les poèmes alternent avec des passages dédiés à la bien-aimée. Le final contient la promesse de glorifier Béatrice en vers, et sous la plume du poète, Béatrice devient l'image de la femme la plus belle, la plus noble et la plus vertueuse, « la dispensatrice de bonheur » (c'est la traduction de son nom en russe). Par exemple, un sonnet commençant par : « Dans ses yeux… »
A ses yeux, Amora est une révélation,
Transforme tout le monde avec ses salutations.
Là où il passe, tout le monde veille sur lui ;
4 Son arc est une bénédiction terrestre.
Cela crée du respect dans les cœurs.
Le pécheur soupire, il murmure un vœu.
La lumière chassera l'orgueil et sa colère ;
8 Ô mesdames, nous la louerons.
L'humilité dans ses propos
Elle est présente et elle guérit les cœurs.
11 Béni soit son chemin qui a été annoncé.
Quand il sourit un peu,
Je ne peux pas l'exprimer à l'âme. L'âme se réjouit :
14 Voici, un nouveau miracle vous est apparu !
Les poèmes sont entrecoupés de prose commentant leur contenu sublime et reliant des liens individuels de confessions et de réflexions poétiques en une histoire autobiographique cohérente, en un journal intime d'un cœur excité et d'un esprit analysant - le premier journal littéraire l'amour personnel et les sentiments philosophiques dans la nouvelle littérature européenne. Dans la « Nouvelle Vie », les expériences poétiques de Dante s'habillent des formules du « style doux », dans des mots exquis et des formes raffinées de paroles philosophiques, elles glorifient les grands charmes de l'amour inspiré, attaché aux sphères idéales, et glorifient l'excitation de des sentiments sublimes et doux. Et pourtant - c'est la signification indéfectible de "Nouvelle Vie" - la formule poétique ne l'obscurcit pas. aspiration claire à des valeurs de vie vraiment significatives, plastiques, tangibles et véritablement ressenties.
« Divine Comédie"(1307 - 1321) est l'un des plus grands monuments de la littérature mondiale, né dans les premières années troublées du XIVe siècle des profondeurs de la vie nationale de l'Italie bouillonnante d'intenses luttes politiques. Le livre a été réalisé pendant les années d'exil, à Ravenne. Dante a donné à son œuvre le titre de « Comédie » (au sens médiéval, une œuvre divertissante avec une fin heureuse). L'épithète « Divine » lui a été donnée par Boccace (auteur du Décaméron) en signe d'admiration pour la beauté du poème, et cette épithète lui est restée.
On pense que l'impulsion pour la création du poème était un rêve vu par Dante en 1300. Dante atteint l'âge de 35 ans (la moitié de sa vie terrestre selon les idées médiévales). C’est le moment de résumer et de réévaluer les valeurs. Le poète décide qu'il est désormais prêt à créer un hymne à son amour pour Béatrice. Le poème est écrit syllabe simple, mais donne en même temps une image de la création divine, de l'au-delà comme une sorte de la vie éternelle, pour lequel la vie terrestre temporaire n'est qu'une préparation. Le Seigneur Dieu lui-même n'apparaît pas dans le poème, mais la présence du Créateur de l'Univers se fait sentir partout.
Dante est considéré comme le créateur d'une langue littéraire italienne commune - son œuvre principale n'a pas été écrite en latin médiéval, mais dans le dialecte toscan populaire.
Il est écrit dans un genre de vision modifié (« Rêve »), puisque Dante a présenté non seulement l’Enfer, mais l’univers tout entier. L'idée principale du poème est le châtiment pour tous les actes terrestres dans l'au-delà. L'intrigue de l'œuvre est basée sur le voyage (le pèlerinage d'un saint pèlerin vers des lieux saints) de l'auteur lui-même, une personne vivante et pécheresse à travers l'au-delà. Au centre, il a placé son image personnelle, l'image d'une personne vivante, un homme à l'âme grande et fière, marqué par les traits de luttes tragiques profondes, un destin dur, doté d'un monde vivant et diversifié de sentiments et de relations - l'amour, la haine, la peur, la compassion, les pressentiments rebelles, les joies et les peines et, surtout, par une recherche infatigable, curieuse et pathétique de la vérité qui dépasse les frontières de la voie médiévale des concepts et des idées.
Quatre sens du poème :
1. Le sens littéral est une représentation du sort des personnes après la mort.
2. Le sens allégorique est l'idée de rétribution : une personne dotée du libre arbitre sera punie pour les péchés commis et récompensée pour une vie vertueuse.
3. Le sens moral est le désir du poète de protéger les gens du mal et de les orienter vers le bien.
4. Le sens analogue (le plus élevé) est le désir de glorifier Béatrice et grande puissance l'amour pour elle, qui l'a sauvé des délires et lui a permis d'écrire un poème.
L'intrigue du poème est suggérée par la tradition allégorique-édifiante et religieuse-fantastique des descriptions médiévales de promenades dans l'au-delà et des visions de destinées humaines posthumes. Le système le plus subtilement développé de l'enseignement catholique sur la vie après la mort des pécheurs, des repentants et des justes agréables à Dieu, avec sa description méticuleuse des châtiments posthumes, des récompenses et des récompenses, son caractère allégorique et symbolique, a déterminé les principales orientations de l'histoire poétique de Dante et de la division de son poème en trois parties, consacrées à l'histoire de l'enfer, du purgatoire et du paradis. Les nombres mystiques 3, 9, 100, etc. jouent un grand rôle dans le poème.
Le poème est divisé en 3 parties (bords) - « Enfer », « Purgatoire », « Paradis ». Chaque partie contient 33 chansons (l'enfer en a 34 parce que ce n'est pas le bon élément), et ensemble, il y a 100 chansons. L’enfer fait également partie de l’harmonie du monde et est inclus dans le nombre final de 100, puisque le mal est un élément nécessaire du monde. Au début du poème, Dante, perdu dans la forêt (allégorie de la vie terrestre pleine de délires pécheurs), rencontre un lion (Fierté), une louve (Cupidité) et une panthère (Volupté), menaçant le poète, dont Virgile le sauve (Sagesse terrestre : raison incarnée dans la philosophie, la science, l'art), envoyé au poète pour aider Béatrice (Sagesse céleste : foi et amour), dont l'âme réside au Paradis. Ainsi, il est établi que la sagesse céleste est supérieure à la sagesse terrestre et qu’elle la gouverne. La symbolique chrétienne se retrouve dans la composition de chaque partie. Ainsi, Dante, dirigé par Virgile, parcourt 9 cercles de l'Enfer et 7 rebords du Purgatoire, et sous la direction de Béatrice il survole 9 sphères du Paradis et voit la lumière divine. Ainsi, la verticale du monde se compose de 3 sphères : l'Enfer, le Purgatoire, le Paradis, les parties correspondantes du poème.
L'idée de la Sainte Trinité se reflète même dans le mètre du poème, écrit en terzas, dans lequel les vers 1 et 3 riment : aba bcb cdc. Ainsi, nous avons devant nous un système mathématiquement organisé qui nous permet de visualiser ce qui ne peut être représenté. À cet égard, le but de la comédie est le salut de tous, en rapprochant l’humanité de Dieu. Le chemin du héros est un symbole de vie, l’aspiration de l’âme vers Dieu.
Malgré toute l'importance des concepts scolastiques et des traditions de la pensée philosophique médiévale pour la structure, le contenu théologique et le système narratif de la « Divine Comédie », son émergence et sa création n'ont pas été prédéterminées par les intentions allégoriques édifiantes abstraites du poète ni par un moi. -un système contenu de vision du monde scolaire, mais par des conditions préalables spécifiques et efficaces de la vie environnante et du destin personnel du poète. Ainsi, en particulier, pour la toile grandiose de « L'Enfer » avec son terrible voyage à travers neuf cercles de châtiments et de crimes punis, les réactions du poète à la lutte socio-politique de son temps et l'ardeur non refroidie d'un émigré persécuté et indigné venu en contact avec des aigus problèmes politiques et leurs reflets dans l'agitation des grandes et petites passions dans l'environnement social qui l'entoure. Les goûts et les aversions de Dante l’exilé étaient imprimés dans les principales évaluations politiques de « l’Enfer », parfois ouvertement journalistiques, parfois voilées d’allégories et d’images morales et allégoriques.
Structure de l'enfer
L'enfer présente au lecteur une image de la mort dans la connaissance de soi, qui ne libère pas le héros des épreuves. L'enfer devient la préparation du héros pour l'avenir. Pour atteindre les sphères supérieures, il faut descendre tout en bas.
Dans l'interprétation de Dante, l'Enfer est triomphe de la justice de Dieu. C'est pourquoi une personne qui va en enfer n'a pas le droit de juger, mais ne peut que sympathiser et sympathiser. Les personnages de Dante peuvent être appelés classiquement des personnages, mais ils ont de la psychologie et de la passion. Chaque héros peut combiner des passions pécheresses et de grandes pensées et actions nobles. La structure de l'enfer correspond à la symbolique inhérente à l'introduction : sur le chemin de la colline, Dante est bloqué lynx(un symbole de l'attrait et du caractère illusoire de la vie terrestre, de l'égoïsme), lion(la personnification de la fierté, du pouvoir et de la violence) et Louve(l'incarnation de la cupidité et de l'hypocrisie). À cet égard, la séquence des cercles de l’enfer est en corrélation avec l’idée dela gravité des péchés.
Les cercles 1 à 6 sont les possessions du Lynx, dans lesquelles se trouvent ceux qui sont reconnus coupables de intempérance (ACHERON LIMBUS - insignifiant) : 1) pécheurs de la chair qui n'ont pas réussi à vaincre leur instinct : ivrognes, prostituées, gloutons, 2) pécheurs d'amour qui ont violé la fidélité conjugale (Francesca et Paolo) ; ) en colère, 6) hérétiques qui niaient l'immortalité de l'âme (ils brûlent dans les tombes enflammées de la ville de pierre de Dita).
Le 7ème cercle est le domaine du Lion, dans lequel vivent les condamnés pour violences (PHLEGITON) : violeurs contre leurs voisins, violeurs contre eux-mêmes (suicides), profanateurs de sanctuaires religieux, marchands d'indulgences et de positions ecclésiales.
8-9 cercles sont le domaine de la Louve, dans lesquels se trouvent les trompeurs et les traîtres (GERION) : proxénètes et séducteurs, flatteurs, devins, hypocrites, voleurs, traîtres aux proches, à la patrie, aux amis, bienfaiteurs, conseillers rusés, instigateurs de discorde. Le dernier 9ème cercle est dépourvu de mouvement, de chaleur, de flamme, il est tout gelé, froid et glacé, les traîtres y sont figés (rencontre avec le comte Ugolin, qui dans sa vie terrestre était voué à la mort dans une tour de la faim avec ses quatre fils, pour qui il n'y avait aucune culpabilité). Dans cet épisode, les tourments terrestres semblent pires que l'enfer, et aux justes Le jugement de Dieu contrastait avec la cour terrestre la plus cruelle et la plus injuste.
Le point bas et central de l’enfer est Lucifer. Il est placé là où il n’y a ni temps ni espace, ni mouvement ni repos. Sa description combine exactement les détails opposés. D'une part, il moulin à vent, de l'autre - la glace. Il est entouré de feu et de froid avec différents côtés. Lucifer est l'antithèse de la Sainte Trinité. Il a trois visages et six ailes. Le visage du milieu (rouge) est un symbole de haine, celui de droite (jaune) est un symbole d'impuissance, celui de gauche (noir) est un symbole d'ignorance.
Structure du Purgatoire
Le purgatoire est la projection inversée de l'enfer. Par conséquent, la méthode de déplacement change - vous ne pouvez monter qu'à la lumière du soleil. C'est le Purgatoire qui est le plus partie réelle poème, car il reflète la philosophie de vie de l’auteur. Sur le plan de la composition, c'est la partie la plus réfléchie. Il commence par 2 symboles traditionnels : la rosée (symbole de purification) et le roseau (symbole d'humilité). A l'entrée du Purgatoire (porte), les voyageurs sont accueillis par un ange vêtu d'une triste robe. Pour y accéder, vous devez franchir trois marches (1 marche en marbre blanc - symbole de la nature vierge, 2 marches - en pierre grise brute - symbole du péché, 3 marches en pierre violette - symbole du sacrifice expiatoire. Un ange dessine 7 P sur le front du voyageur. À mesure que vous complétez chaque cercle, une des lettres est effacée.
Le purgatoire est un changement constant du statut de l'âme, un développement moral constant. Le héros doit parcourir 7 cercles, dans lesquels se trouvent 1) les fiers, 2) les envieux, 3) les colériques, 4) les tristes, 5) les avares et les dépensiers, 6) les gloutons, 7) les voluptueux. Au 7ème cercle, Dante installe les troubadours. C'est après les avoir rencontrés qu'il se sent prêt à rencontrer Béatrice. Le Purgatoire est séparé du Paradis terrestre par un mur de feu purificateur, qui brûle mais ne fait aucun mal. Avec peur, Dante s'approche du mur de feu, mais Virgile lui dit que Béatrice est derrière le mur. A la fin du Purgatoire, Béatrice apparaît et explique le but des pérégrinations de Dante : « Son malheur était si profond que le salut ne pouvait lui être donné que par le spectacle de ceux qui périssaient pour toujours. » Dans cette partie, le poète rompt avec Virgile, puisque Dante a acquis dans ses pérégrinations ce que l'humanité avait perdu : la justice, la rationalité, la sagesse divine.
Structure du paradis
Au Paradis, le héros devra visiter 9 sphères aériennes : (1) la Lune pour ceux qui sont contraints de rompre leur vœu ; 2) Mercure pour les personnes actives ; 3) Vénus pour les amoureux ; 4) Le soleil est pour les sages ; 5) Mars pour les militants (guerriers morts pour une juste cause) ; 6) Jupiter pour la foire ; 7) Saturne pour les contemplateurs ; 8) ciel étoilé pour ceux qui font la fête ; 9) cristal, Premier Moteur, rose du paradis, rangs divins et angéliques.
Attention particulière Dante souligne que le Paradis ne porte aucun jugement. Le statut de l’âme ne change pas d’une sphère à l’autre. Ils sont tous déjà au Paradis (« Bienheureux ») et ne ressentent aucune envie les uns envers les autres. Chacun reçoit autant de bonheur qu’il peut en percevoir.
Le poème de Dante est une œuvre unique en son genre, car il contient le monde entier tel que le poète l'a imaginé. Il représente une image grandiose de l'univers, de la nature et existence humaine. La puissante imagination poétique de Dante a dessiné un système si complet des mondes extraordinaires et rempli de la musique des sphères célestes, que toute la littérature antérieure depuis l'époque d'Homère n'a pas réussi à créer. Le poème, qui raconte l'au-delà, est très humain, partiel et respire littéralement la vie : l'au-delà n'obscurcit pas du tout le terrestre. Cela est dû au fait que le poème exprime la réalité du monde, ses spécificités, les personnes vivantes, leurs sentiments et leurs actions.
Avec sa créativité aux multiples facettes, Dante a ouvert nouvelle ère dans la littérature mondiale. Il est enclin à penser que la vie et la créativité n’ont pas des sources divines, mais naturelles, basées sur la perception de la vie humaine. Le poète a montré à tous un exemple de la capacité de l'art à embrasser le monde entier d'un seul coup d'œil. Sa poésie vient des profondeurs du sentiment humain et utilise des techniques d'expression verbale simples et puissantes.
DANTE ALIGHIÉRII
(1265-1321)
Un poète italien exceptionnel, dont la figure énorme, selon les mots de F. Engels, détermine la fin du Moyen Âge féodal et le début de l'ère capitaliste moderne. Il entre dans l'histoire de la littérature mondiale comme « le dernier poète du Moyen Âge et le premier poète des temps modernes » (F. Engels), l'auteur de « La Nouvelle Vie » (1292-1293) et de « La Divine Comédie » (1313). -1321).
Dante est né à Florence dans une famille noble appartenant au parti Guelph, l'un des partis politiques florentins les plus influents. Elle exprimait les intérêts de la bourgeoisie urbaine et était guidée par le pape. Le deuxième parti influent était le parti gibelin, qui défendait les intérêts des seigneurs féodaux et se concentrait sur l'empereur. Puisque Florence était à cette époque la ville la plus développée et la plus riche de l'Italie fragmentée, c'est ici qu'une lutte acharnée eut lieu entre la bourgeoisie, qui gagnait progressivement en force, et les partisans de la société féodale.
Dès son plus jeune âge, Dante a participé à la lutte politique aux côtés des Guelfes, ce qui a influencé la formation de sa nature active et active. Parallèlement, alors qu'il étudie le droit à l'Université de Bologne, il s'intéresse à la poésie de Dante. Il a été particulièrement influencé par l'école du « sweet new style », fondée par Guido Guinizelli, professeur de littérature à l'Université de Bologne. C'est lui que Dante appelait son professeur et son père. Les paroles de l’école « sweet new style » allient l’expérience du provençal poésie chevaleresque avec son culte raffiné du service à la Dame et la tradition de la poésie sicilienne, pleine de réflexions et de considérations philosophiques sur la beauté.
Les premières œuvres de Dante (30 poèmes, dont 25 sonnets, 4 canzones et une strophe), combinées à des textes en prose, formaient un recueil intitulé « Nouvelle vie » (Vita nuova). Les œuvres de cette collection contiennent tous les éléments du « nouveau style doux » : philosophie, rhétorique, symbolisme mystique et élégance des formes. Mais en même temps, le recueil devient aussi la première réalisation de la nouvelle littérature de la Renaissance, un véritable hymne à la vie et à l'amour. Son nom lui-même est symbolique. Il peut être interprété comme « nouveau », « mis à jour », « jeune » et peut avoir plusieurs significations sémantiques. Premièrement, le passage d'une période de la vie à une autre (plan réel). Deuxièmement, un renouveau associé au culte de la dame de cœur et interprété selon les normes de l'étiquette amoureuse caractéristiques de la culture provençale (un plan de stylisation des événements de la vie : « Nouvelle vie » est un récit autobiographique sur l'histoire d'amour de Dante pour Béatrice ). Et troisièmement, la renaissance spirituelle au sens religieux (le plan philosophique le plus élevé).
Il est intéressant de noter que déjà dans les débuts de Dante, le renouveau a un système par étapes - de la réalité terrestre (la première rencontre de Dante, neuf ans, avec Béatrice, huit ans dans le premier chapitre) en passant par la purification jusqu'à la contemplation de paradis dans les derniers chapitres, où, après la mort de Béatrice, s'appuyant sur la symbolique du chiffre neuf, prouve qu'elle était « un miracle dont la racine est dans une étrange trinité ». Cette polysémie sémantique, ce mouvement incessant de l'âme du terrestre au céleste, au divin, en dénote le contenu et la structure déjà dans les années d'exil.
Le fait est que Dante n'aime pas seulement dans la poésie, mais aussi, étant un homme de caractère intégral et des passions fortes, une personne dotée d'une conscience civique développée, devient une personnalité politique de premier plan. Les Guelfes accédèrent au pouvoir à Florence et, en 1300, Dante fut élu l'un des sept membres du collège des prieurs qui dirigeait la commune de la ville. Cependant, face à l'intensification de la lutte sociale, l'unité du parti de Guelph n'a pas duré longtemps et il s'est divisé en deux groupes belligérants : les « blancs », qui défendaient l'indépendance de la commune vis-à-vis de la curie papale, et les « noirs ». » - les partisans du pape.
Avec l’aide du pouvoir papal, les Guelfes « noirs » vainquirent les « blancs » et commencèrent à les massacrer. La maison de Dante a été détruite et lui-même a été condamné à l'incendie. Sauvant la vie, Dante quitte Florence en 1302, où il ne pourra jamais revenir. Durant les premières années d'exil, il vit dans l'espoir de la défaite des « noirs », tente d'établir des liens avec les Ghibilins, mais déchante vite à leur égard, proclamant qu'il « crée désormais son propre parti ». .» Restant partisan d'une Italie unie, Dante place ses espoirs dans l'empereur allemand Henri VII, qui meurt bientôt.
En exil, le poète comprend parfaitement à quel point le pain des autres peut être amer et combien il est difficile de monter les escaliers des autres. Il dut vivre avec des mécènes partageant les mêmes idées, trier leurs bibliothèques, servir de secrétaire et pendant quelque temps (environ 1308-1310), il s'installa à Paris.
Florence invite Dante à revenir ville natale soumis à une pénitence humiliante, ce que Dante refuse résolument. En 1315, la seigneurie florentine le condamna à nouveau à mort et Dante perdit à jamais tout espoir de retourner à Florence, mais n'arrêta pas ses activités socio-politiques pour l'Italie sans guerres et sans pouvoir papal.
Il n'arrête pas son activité littéraire. Dans son œuvre de la période de reconnaissance, de nouvelles caractéristiques apparaissent, notamment un didactisme passionné. Dante agit comme un philosophe et un penseur, animé par le désir d'enseigner aux gens, de leur ouvrir le monde de la vérité et de contribuer par ses œuvres à l'amélioration morale du monde. Sa poésie est remplie de maximes morales, de connaissances fabuleuses et de techniques d'éloquence. En général, les motifs et les genres journalistiques prédominent.
Jusqu'en 1313, date à laquelle il commença à écrire la Divine Comédie, Dante écrivit le traité moral et philosophique « Le Banquet » (1304-1307) et deux traités en latin, « Du Vernaculaire » et « La Monarchie ». « The Feast », comme « New Life », combine textes en prose et poésie. Grandiose dans son concept (14 canzones philosophiques et 15 traités-commentaires en prose), il reste malheureusement inachevé : 3 canzones et 4 traités ont été écrits. Déjà dans la première canzone, Dante proclame que son objectif est de rendre la connaissance accessible à un large cercle gens et donc « La Fête » n'a pas été écrit dans la langue latine traditionnelle pour les gens de cette époque, mais dans la langue italienne, Volgare, accessible à tous. Il l'appelle « pain pour tous », pain « dont des milliers de personnes seront rassasiées... Ce sera une nouvelle lumière, un nouveau soleil qui se lèvera là où le familier s'est couché ; et il éclaire ceux qui sont dans les ténèbres, puisque le vieux soleil ne les éclaire plus.
Le Symposium offre une large représentation des questions philosophiques, théologiques, politiques et morales de l'époque. Médiévale dans l'intrigue et le style pédagogique - oui, la philosophie apparaît ici à l'image d'une noble donna - l'œuvre de Dante porte les traits expressifs de la Renaissance. C’est d’abord l’exaltation de la personnalité humaine. Selon la profonde conviction du poète, la noblesse d'une personne ne dépend pas de la richesse ou de l'origine aristocratique, mais est une expression de sagesse et de perfection spirituelle. La plus haute forme de perfection de l’âme est la connaissance, « notre plus grand bonheur réside en elle, nous y aspirons tous naturellement ».
Le défi lancé au Moyen Âge est son appel : « Aimez la lumière de la connaissance ! », adressé à ceux qui sont au pouvoir, à ceux qui se tiennent au-dessus des peuples. Cet appel préfigure la glorification de la soif de connaissance comme l’une des qualités les plus nobles de l’homme dans la Divine Comédie. Dans le 26e chant de « L'Enfer », Dante met en scène le légendaire Ulysse (Ulysse) et le présente comme un chercheur infatigable et courageux de nouveaux mondes et de nouvelles connaissances. Dans les paroles du héros, adressées à ses compagnons extrêmement fatigués et épuisés, réside la conviction du poète lui-même.
Ses réflexions sur le sort de l'Italie fragmentée et les attaques polémiques contre ses ennemis et ses dirigeants indignes sont pleines de l'esprit de la Renaissance ; "Oh, ma pauvre patrie, quelle pitié pour toi me serre le cœur, chaque fois que je lis, chaque fois que j'écris quelque chose sur l'administration publique !" ou (adresse aux rois aujourd'hui oubliés Charles de Naples et Frédéric de Sicile) : « Pensez-y, ennemis de Dieu, vous, l'un puis l'autre, avez pris le pouvoir sur toute l'Italie, je m'adresse à vous, Charles et Frédéric. , et avant vous, d'autres dirigeants et tyrans... Il vaudrait mieux que vous, comme les hirondelles, voliez bas au-dessus de la terre, comme les faucons, tournant dans une hauteur inaccessible, regardant de là une grande méchanceté.
Le traité « De la langue populaire » est le premier ouvrage linguistique en Europe, idée principale c'est la nécessité de créer une langue littéraire unifiée pour l'Italie et sa domination sur de nombreux dialectes (Dante en dénombre quatorze). Situation civile Dante se reflète même dans l'œuvre purement philologique : il introduit sens politique dans ses jugements scientifiques, en les reliant à l'idée de l'unité du pays, qui lui tenait à cœur. Le traité inachevé « Monarchie », qui couronne son journalisme politique, est également empreint du pathétique de l'unité de l'Italie. Il s'agit d'une sorte de manifeste politique de Dante, dans lequel il exprime son point de vue sur la possibilité de construire un État juste et humain, capable d'assurer la paix universelle et la liberté personnelle de chaque citoyen.
Si Dante n’avait rien écrit d’autre, son nom serait resté à jamais gravé dans l’histoire de la littérature mondiale. Et pourtant, sa renommée mondiale est principalement associée à sa dernière œuvre - le poème «La Divine Comédie» (1313-1321). Dans ce document, Dante a rassemblé toute l'expérience de l'esprit et du cœur, a repensé artistiquement les principaux motifs et idées de ses œuvres précédentes afin de dire sa parole « pour le bien du monde où le bien est persécuté ». Le but du poème, comme le poète lui-même l’a noté, est « d’arracher ceux qui vivent dans cette vie de l’état de déchet et de les conduire à un état de bonheur ».
Dante a appelé son œuvre « Comédie », expliquant que, selon les normes de la poétique médiévale, il s'agit de l'effet de toute œuvre de style moyen avec un début terrifiant et une fin heureuse, écrite dans la langue populaire. Giovanni Boccace, l'auteur du Décaméron et premier biographe de Dante, a qualifié le poème de Dante de « La Divine Comédie » dans son livre « La Vie de Dante », exprimant son admiration pour la perfection artistique de la forme et la richesse du contenu de l'œuvre. .
Le poème se compose de trois parties : « L'Enfer », « Le Purgatoire » et « Le Paradis ». Chaque partie (cantika) compte à son tour 33 chants, auxquels est attachée une introduction, et le poème compte donc 100 chants. La forme du vers du poème est également déterminée par le chiffre 3. Dante canonise ici la forme terzin, la prenant comme base pour l'architectonique de la Divine Comédie. Cette structure, d'une part, reprend le modèle chrétien du monde politique, divisé en trois sphères - Enfer - Purgatoire-Paradis, et d'autre part, elle est soumise à la symbolique mystique du chiffre 3.
La structure compositionnelle correspond parfaitement à l’intention du poème : à travers des visions, un voyage dans l’au-delà, courant dans la littérature religieuse du Moyen Âge, pour décrire le chemin d’une personne vers l’amélioration morale. Dante s'appuie ici non seulement sur la littérature religieuse, mais aussi sur l'expérience d'Homère, qui envoya Ulysse au royaume des morts, et sur l'exemple le plus autorisé de Virgile, dans lequel Enée monte également au Tartare pour voir son père.
En même temps, Dante va bien plus loin que ses prédécesseurs. Le plus important élément artistique son œuvre est que le poète lui-même devient un voyageur dans l'autre monde. C'est lui qui est "à mi-chemin" monde terrestre", perdu dans la discorde de la vie, qu'il compare à une forêt sombre, rude et sauvage habitée par de féroces prédateurs, il cherche le salut. Son poète préféré Virgile vient en aide à Dante. Il devient le guide de Dante et le conduit à travers l'enfer et le purgatoire, afin de le transférer davantage vers sa bien-aimée Béatrice, avec l'accompagnement illuminé de laquelle Dante monte au ciel.
Un trait caractéristique du poème est son extrême richesse sémantique. Presque chaque image a plusieurs significations. Un sens direct et immédiat, derrière lequel se cache un sens allégorique, et qui, à son tour, peut être soit purement allégorique, soit moral, soit analogue (spirituel). Ainsi, les prédateurs qui ont croisé le chemin de Dante dans la forêt sauvage étaient la panthère, la louve et le lion habituels. Dans un sens allégorique, la panthère signifie volupté, mais aussi oligarchie ; Lion - négligence, violence et tyrannie ; la louve - la cupidité, ainsi que le pouvoir mondain de l'Église romaine. En même temps, ils sont tous des symboles de peur, de gêne, de confusion face à certaines forces hostiles. DANS allégoriquement Dante est l'incarnation de l'âme, Virgile - l'esprit, Béatrice - la plus haute sagesse. L'enfer est un symbole du mal, le ciel est un symbole d'amour, de bonté et de vertu, le purgatoire est une transition d'un état à un autre, supérieur, et le voyage à travers l'au-delà lui-même signifie le chemin du salut.
La combinaison dans le poème d'une image purement médiévale du monde avec ses idées établies sur l'au-delà et l'expiation des péchés terrestres avec l'attitude extrêmement franche, passionnée et chargée d'émotion du poète envers les images et les événements qu'il a peints l'élève au niveau d'un un travail innovant et brillant. Représentant une grande synthèse de la culture médiévale, La Divine Comédie porte simultanément en elle l'esprit puissant d'une nouvelle culture, d'un nouveau type de pensée, qui préfigure l'ère humaniste de la Renaissance.
Personne socialement active, Dante ne se contente pas d'une moralisation abstraite : il transporte ses contemporains et ses prédécesseurs dans l'autre monde avec leurs joies et leurs expériences, avec leurs préférences politiques, avec leurs actions et leurs actes, et porte sur eux un jugement strict et impitoyable. du point de vue d'un sage-humaniste. Il agit comme un global personne instruite, ce qui lui permet d'être homme politique, théologien, moraliste, philosophe, historien, physiologiste, psychologue et astronome. Selon le meilleur traducteur russe du poème de Dante, M.L. Lozinsky, « La Divine Comédie » est un livre sur l'Univers et, dans la même mesure, un livre sur le poète lui-même, qui restera à jamais pendant des siècles comme un exemple toujours vivant d'une création brillante.
Dante Alighieri (italien : Dante Alighieri), nom complet Durante degli Alighieri (seconde moitié de mai 1265, baptisé le 26 mars 1266 - 13 ou 14 septembre 1321). Le plus grand poète, théologien, homme politique italien, l'un des fondateurs de la langue littéraire italienne. Le créateur de la « Comédie » (recevant plus tard l'épithète « Divine », introduite par Boccace), qui constituait une synthèse de la culture de la fin du Moyen Âge.
Selon la tradition familiale, les ancêtres de Dante seraient issus de la famille romaine d'Elisei, qui participa à la fondation de Florence. Cacciaguida, l'arrière-arrière-grand-père de Dante, a participé à croisade Conrad III (1147-1149), fut fait chevalier par lui et mourut au combat contre les musulmans. Cacciaguida était marié à une dame de la famille lombarde d'Aldighieri da Fontana. Le nom « Aldighieri » a été transformé en « Alighieri » ; C'est ainsi qu'a été nommé l'un des fils de Kachchagvida. Le fils de cet Alighieri, Bellincione, grand-père de Dante, expulsé de Florence lors de la lutte entre les Guelfes et les Gibelins, revint dans sa ville natale en 1266, après la défaite de Manfred de Sicile à Bénévent. Alighieri II, le père de Dante, n'a apparemment pas pris part à la lutte politique et est resté à Florence.
Selon Boccace, Dante serait né en mai 1264. Dante lui-même rapporte sur lui-même (Comédie, Paradis, 22) qu'il est né sous le signe des Gémeaux. On sait également que Dante fut baptisé le 26 mai 1265 (le premier samedi saint après sa naissance) sous le nom de Durante.
Le premier mentor de Dante fut le célèbre poète et scientifique Brunetto Latini. L'endroit où Dante a étudié est inconnu, mais il a acquis une connaissance approfondie des sciences anciennes et littérature médiévale, dans les sciences naturelles et connaissait les enseignements hérétiques de cette époque.
En 1274, un garçon de neuf ans tombe amoureux d'une fille de huit ans, fille d'un voisin, Béatrice Portinari, lors d'une fête de mai - c'est son premier souvenir biographique. Il l'avait déjà vue auparavant, mais l'impression de cette rencontre se renouvela en lui lorsque neuf ans plus tard (en 1283), il la revit femme mariée et s'intéressa cette fois à elle. Béatrice devient la « maîtresse de ses pensées » pour le reste de sa vie, merveilleux symbole de ce sentiment moralement édifiant qu'il continuait à chérir à son image, alors que Béatrice était déjà morte (en 1290) et qu'il entra lui-même dans l'un des ces mariages d'affaires, selon le calcul politique, qui étaient acceptés à cette époque.
La famille de Dante Alighieri s'est ralliée au parti florentin Cerchi, en guerre contre le parti Donati. Cependant, Dante Alighieri a épousé Gemma Donati, fille de Manetto Donati. Date exacte son mariage est inconnu, la seule information est qu'en 1301 il avait déjà trois enfants (Pietro, Jacopo et Antonia). Lorsque Dante Alighieri fut expulsé de Florence, Gemma resta dans la ville avec ses enfants, préservant les restes des biens de son père.
Plus tard, lorsque Dante Alighieri composa sa « Comédie » à la gloire de Béatrice, Gemma n'y fut pas mentionnée, même un seul mot. Ces dernières années, il a vécu à Ravenne ; ses fils, Jacopo et Pietro, poètes, ses futurs commentateurs, et sa fille Antonia se rassemblaient autour de lui ; seule Gemma vivait loin de toute la famille. Boccace, l'un des premiers biographes de Dante Alighieri, a tout résumé : Dante Alighieri s'est marié sous la contrainte et la persuasion, donc dans depuis de nombreuses années en exil, je n'ai jamais pensé à appeler ma femme pour qu'elle vienne vers moi. Béatrice a déterminé le ton de ses sentiments, son expérience de l'exil, ses opinions sociales et politiques et leur archaïsme.
Les premières œuvres de Dante remontent aux années 1280 et, en 1292, il écrivit La Vita Nuova, que les érudits ont qualifiée de première autobiographie de l'histoire de la littérature mondiale.
Le premier acte mentionne Dante Alighieri comme personnalité publique remonte à 1296 et 1297, déjà en 1300 ou 1301 il fut élu prieur. En 1302, il fut expulsé avec son parti de Guelfes blancs et ne revit jamais Florence, mourant en exil.
Dante Alighieri, penseur et poète, constamment à la recherche d'une base fondamentale pour tout ce qui se passait en lui et autour de lui, c'était précisément cette prévenance, cette soif principes communs, la certitude, l'intégrité intérieure, la passion de l'âme et l'imagination illimitée ont déterminé les qualités de sa poésie, de son style, de son imagerie et de son abstraction.
L'amour pour la florentine Béatrice acquit pour lui une signification mystérieuse ; il en remplit chaque instant de son existence. Son image idéalisée occupe une place importante dans la poésie de Dante. En 1292, il commence son parcours créatif avec une histoire sur son jeune amour qui le renouvelle : « Nouvelle vie » (« La Vita Nuova »), composée de sonnets, de canzones et d'une histoire-commentaire en prose sur son amour pour Béatrice.
Des images fantastiques audacieuses et gracieuses, parfois volontairement grossières, forment un modèle précis et strictement calculé dans sa comédie. Plus tard, Dante se trouva dans le tourbillon des partis, et fut même un municipaliste invétéré ; mais il avait besoin de comprendre par lui-même les principes fondamentaux de l'activité politique, c'est pourquoi il écrivit son traité latin « De la monarchie » (« De Monarchia »). Ce travail- une sorte d'apothéose de l'empereur humanitaire, à côté de laquelle il voudrait placer une papauté tout aussi idéale.
Les années d'exil furent pour Dante des années d'errance. Déjà à cette époque, il était un poète lyrique parmi les poètes toscans du « nouveau style » - Cino de Pistoia, Guido Cavalcanti et d'autres avaient déjà écrit sa « La Vita Nuova » ; son exil le rendit plus sérieux et plus strict. Il commence son « Festin » (« Convivio »), un commentaire scolastique allégorique des quatorze canzones. Mais « Convivio » n’a jamais été terminé : seules l’introduction et l’interprétation des trois canzones ont été écrites. Le traité latin sur la langue populaire, ou éloquence (« De vulgari eloquentia »), est également inachevé et se termine au 14e chapitre du deuxième livre.
Durant les années d'exil, trois chants de la Divine Comédie furent créés progressivement et dans les mêmes conditions de travail. L’époque à laquelle chacun d’eux a été écrit ne peut être déterminée qu’approximativement. Le Paradis a été écrit à Ravenne, et il n'y a rien d'incroyable dans l'histoire de Boccace qu'après la mort de Dante Alighieri ses fils pendant longtemps ils n'ont pas pu trouver les treize dernières chansons jusqu'à ce que, selon la légende, Dante rêve de son fils Jacopo et lui dise où ils se trouvent.
Il existe très peu d’informations factuelles sur le sort de Dante Alighieri ; sa trace s’est perdue au fil des années. Au début, il trouva refuge chez le souverain de Vérone, Bartolomeo della Scala ; La défaite en 1304 de son parti, qui tentait de s'installer par la force à Florence, le condamna à une longue errance à travers l'Italie. Il arriva ensuite à Bologne, en Lunigiana et dans le Casentino, en 1308-1309. se retrouve à Paris, où il prend la parole avec honneur lors des débats publics, courants dans les universités de l'époque. C'est à Paris que Dante reçut la nouvelle que l'empereur Henri VII se rendait en Italie. Les rêves idéaux de sa « Monarchie » ressuscitaient en lui avec une vigueur renouvelée ; il retourna en Italie (probablement en 1310 ou au début de 1311), cherchant le renouveau pour elle et le retour des droits civils pour lui-même. Son « message aux peuples et aux dirigeants d'Italie » est plein de ces espoirs et de cette confiance enthousiaste, mais l'empereur idéaliste mourut subitement (1313) et le 6 novembre 1315, Ranieri di Zaccaria d'Orvietto, vice-roi du roi Robert à Florence, confirma le décret d'exil concernant Dante Alighieri, ses fils et bien d'autres, les condamnant à l'exécution s'ils tombaient entre les mains des Florentins.
De 1316 à 1317, il s'établit à Ravenne, où il fut sommé de se retirer par le seigneur de la ville, Guido da Polenta. Ici, dans le cercle des enfants, entre amis et fans, les chansons du Paradis ont été créées. À l'été 1321, Dante, en tant qu'ambassadeur du souverain de Ravenne, se rendit à Venise pour conclure la paix avec la République de Saint-Marc. Sur le chemin du retour, Dante tomba malade du paludisme et mourut à Ravenne dans la nuit du 13 au 14 septembre 1321.
Dante a été enterré à Ravenne ; le magnifique mausolée que Guido da Polenta lui avait préparé n'a pas été érigé. Le tombeau moderne (également appelé « mausolée ») a été construit en 1780.
Le portrait familier de Dante Alighieri est dépourvu d'authenticité : Boccace le représente barbu au lieu du légendaire rasé de près, cependant, en général, son image correspond à notre idée traditionnelle : un visage allongé avec un nez aquilin, de grands yeux, des pommettes larges. et un exceptionnel lèvre inférieure; toujours triste et pensivement concentré. Dans son traité « De la Monarchie », l'homme politique Dante Alighieri a parlé ; Pour comprendre le poète et la personne, le plus important est de se familiariser avec sa trilogie « La Vita Nuova », « Convivio » et « Divina Commedia ».
Les œuvres de Dante
DANTE Alighieri (1265-1321), poète italien, créateur de la langue littéraire italienne. Dans sa jeunesse, il rejoint l'école du « Dolce Style Nuovo », traduit par « New Sweet Style » (sonnets faisant l'éloge de Béatrice, récit autobiographique « New Life », 1292-93, édition 1576) ; traités philosophiques et politiques (« Fête », inachevé ; « Sur le discours national », 1304-07, édition 1529), « Épître » (1304-16). Le summum de l'œuvre de Dante est le poème « La Divine Comédie » (1307-21, édition 1472) en 3 parties (« Enfer », « Purgatoire », « Paradis ») et 100 chants, une encyclopédie poétique du Moyen Âge. Il a eu une grande influence sur le développement de la culture européenne.
DANTE Alighieri (mai ou juin 1265, Florence - 14 septembre 1321, Ravenne), poète italien, l'un des plus grands génies de la littérature mondiale.
Biographie
La famille de Dante appartenait à la noblesse urbaine de Florence. Le grand-père du poète fut le premier à porter le nom de famille Alighieri (dans une autre voyelle, Alagieri). Dante a fait ses études dans une école municipale, puis, vraisemblablement, a étudié à l'Université de Bologne (selon des informations encore moins fiables, il a également fréquenté l'Université de Paris pendant la période d'exil). A pris une part active à vie politique Florence; du 15 juin au 15 août 1300, il fut membre du gouvernement (il fut élu au poste de prieur), essayant, tout en remplissant ce poste, d'empêcher l'aggravation de la lutte entre les partis des Guelfes Blancs et Noirs ( voir Guelfes et Gibelins). Après un coup d'État armé à Florence et l'arrivée au pouvoir des Guelfes noirs, le 27 janvier 1302, il fut condamné à l'exil et privé de ses droits civils ; Le 10 mars, il a été condamné à mort pour non-paiement d'une amende. Les premières années de l'exil de Dante sont parmi les dirigeants des Guelfes Blancs, participant à la lutte armée et diplomatique avec le parti victorieux.
Le dernier épisode de son biographie politique associé à la campagne d'Italie de l'empereur Henri VII (1310-1313), dont les efforts pour s'établir en Italie paix civile il a apporté un soutien idéologique dans un certain nombre de messages publics et dans le traité « Monarchie ».
Dante n'est jamais revenu à Florence ; il a passé plusieurs années à Vérone à la cour de Can Grande della Scala et, dans les dernières années de sa vie, il a bénéficié de l'hospitalité du souverain de Ravenne, Guido da Polenta. Mort du paludisme.
Paroles
La majeure partie des poèmes lyriques de Dante ont été créés dans les années 80-90. 13ème siècle ; avec le début du nouveau siècle, les petites formes poétiques disparaissent progressivement de son œuvre. Dante a commencé par imiter la personne la plus influente de l'époque poète lyrique Italie Gvittone d'Arezzo, mais changea bientôt de poétique et, avec son ami aîné Guido Cavalcanti, devint le fondateur d'une école poétique spéciale, appelée par Dante lui-même l'école du « nouveau style doux » (« Dolce style nuovo ») . Son principal poinçonner- spiritualisation ultime du sentiment amoureux.
Dante, fournissant des commentaires biographiques et poétiques, a rassemblé des poèmes dédiés à sa bien-aimée Béatrice Portinari dans un livre intitulé « Nouvelle vie » (vers 1293-95). Le schéma biographique actuel est extrêmement clairsemé : deux rencontres, la première dans l’enfance, la seconde dans la jeunesse, marquant le début de l’amour, la mort du père de Béatrice, la mort de Béatrice elle-même, la tentation d’un nouvel amour et son dépassement. La biographie apparaît comme une série états d'esprit, conduisant à une maîtrise toujours plus complète du sens du sentiment éprouvé par le héros : au final sentiment d'amour acquiert les caractéristiques et les signes du culte religieux.
Outre la « Nouvelle vie », une cinquantaine de poèmes de Dante nous sont parvenus : des poèmes à la manière du « doux nouveau style » (mais pas toujours adressés à Béatrice) ; un cycle amoureux connu sous le nom de « pierre » (d'après le nom de la destinataire, Donna Pietra) et caractérisé par un excès de sensualité ; poésie comique (une altercation poétique avec Forese Donati et le poème « Fleur », dont l'attribution reste douteuse) ; groupe de poèmes doctrinaux ( dédié aux sujets noblesse, générosité, justice, etc.).
Traités
Les poèmes à contenu philosophique sont devenus le sujet de commentaires dans le traité inachevé « Le Banquet » (vers 1304-07), qui représente l'une des premières tentatives en Italie de créer une prose scientifique dans la langue populaire et en même temps la justification de cette tentative - une sorte de programme éducatif avec la défense vernaculaire. Dans le traité latin inachevé « De l'éloquence populaire », écrit dans les mêmes années, l'apologie de la langue italienne est accompagnée de la théorie et de l'histoire de la littérature, qui sont toutes deux des innovations absolues. Dans le traité latin « Monarchie » (vers 1312-13), Dante (également pour la première fois) proclame le principe de séparation du pouvoir spirituel et temporel et insiste sur la souveraineté complète de ce dernier.
"Divine Comédie"
Dante a commencé à travailler sur le poème « La Divine Comédie » pendant les années d'exil et l'a achevé peu de temps avant sa mort. Écrit en terzas, contenant 14 233 vers, il est divisé en trois parties (ou cantiques) et cent chants (chaque cantique a trente-trois chants et un autre est l'introduction à l'ensemble du poème). Elle a été qualifiée de comédie par l'auteur, qui procédait de la classification des genres développée par la poétique médiévale. La définition de « divine » lui a été attribuée par ses descendants.
Le poème raconte le voyage de Dante à travers le royaume des morts : le droit de voir l'au-delà de son vivant est une faveur particulière qui le libère des erreurs philosophiques et morales et lui confie une certaine haute mission. Dante, perdu dans la « forêt sombre » (qui symbolise le péché spécifique, bien que non directement nommé, de l'auteur lui-même, et en même temps les péchés de toute l'humanité, vivant un moment critique de son histoire), vient en aide du poète romain Virgile (qui symbolise l'esprit humain, peu familier avec la révélation divine) et le conduit à travers les deux premiers royaumes de l'au-delà - le royaume du châtiment et le royaume de la rédemption.
L'enfer est un trou en forme d'entonnoir se terminant au centre de la terre ; il est divisé en neuf cercles, dans chacun desquels l'exécution est effectuée sur une catégorie spéciale de pécheurs (uniquement les habitants du premier cercle - les âmes des bébés non baptisés). et les païens justes - sont épargnés du tourment).
Parmi les âmes que Dante a rencontrées et qui ont entamé une conversation avec lui, il y a celles qui lui sont familières personnellement et d'autres connues de tous - des personnages de l'histoire ancienne et des mythes ou des héros des temps modernes. Dans La Divine Comédie, ils ne sont pas transformés en illustrations directes et plates de leurs péchés ; le mal pour lequel ils sont condamnés est difficile à combiner avec leur essence humaine, parfois non dénuée de noblesse et de grandeur d'esprit (parmi les épisodes les plus célèbres de ce genre figurent les rencontres avec Paolo et Francesca dans le cercle des voluptueux, avec Farinata degli Uberti dans le cercle des hérétiques, avec Brunetto Latini dans le cercle des violeurs, avec Ulysse dans le cercle des trompeurs, avec Ugolino dans le cercle des traîtres).
Le Purgatoire est une immense montagne au milieu d'un océan inhabité et occupé. hémisphère sud, il est divisé par des rebords en sept cercles, où les âmes des morts expient les péchés d'orgueil, d'envie, de colère, de découragement, d'avarice et d'extravagance, de gourmandise et de volupté.
Après chacun des cercles, l'un des sept signes de péché inscrits par l'ange gardien est effacé du front de Dante (et de toutes les âmes du purgatoire) - dans cette partie de la « Comédie », cela est ressenti plus intensément que dans d'autres que le chemin de Dante pour lui-même n'est pas seulement éducatif, mais aussi rédempteur.
Au sommet de la montagne, dans le paradis terrestre, Dante rencontre Béatrice (symbolisant révélation divine) et rompt avec Virgile ; ici, Dante est pleinement conscient de sa culpabilité personnelle et en est complètement débarrassé.
Avec Béatrice, il monte au paradis, dans chacun des huit cieux entourant la terre (sept planétaires et huitième stellaire), il fait la connaissance d'une certaine catégorie d'âmes bienheureuses et se renforce dans la foi et la connaissance. Dans le neuvième, le ciel du Premier Moteur, et dans l'Empyrée, où Béatrice est remplacée par St. Bernard, il reçoit l'initiation aux secrets de la trinité et de l'incarnation.
Les deux plans du poème se rejoignent enfin, dans l'un duquel le chemin de l'homme vers la vérité et le bien est présenté à travers l'abîme du péché, du désespoir et du doute, dans l'autre - le chemin de l'histoire qui s'est approché la dernière frontière et s'ouvrir vers une nouvelle ère. Et la Divine Comédie elle-même, étant une sorte de synthèse de la culture médiévale, s'avère être son œuvre finale.
