Passer à la navigation Passer à la recherche
Maures(lat. Mauri) - Berbères et tribus africaines qui professaient l'islam Afrique du Nord-Ouest et l'Europe entre le VIIe et le XVIIe siècle. Ce terme s'applique aussi bien aux Arabes et aux Berbères qui ont conquis la péninsule ibérique et s'y sont installés au VIIIe siècle, qu'à ceux des habitants des territoires conquis (et leurs descendants) devenus musulmans. Étant donné que certains des conquérants arabes de la péninsule ibérique appartenaient à Race négroïde, ce terme était utilisé au 16e et XVIIe siècles Comment poinçonner toute personne à la peau foncée. En raison de son imprécision, le terme « Maures » est rarement utilisé par les historiens. L'adjectif «mauresque» est cependant souvent utilisé pour désigner des œuvres d'art et de culture issues de régions d'Espagne sous domination musulmane.
Conquête arabe de la péninsule ibérique
À la fin du VIIe siècle, les Arabes, ayant fait d'une ville à l'est de la ville moderne leur fief, conquirent l'Afrique du Nord et, en 709, ils atteignirent les côtes de océan Atlantique. En 711, Arabes et Berbères menés par Tariq ibn Ziyad débarquèrent sur la péninsule ibérique. Après avoir vaincu les Wisigoths le 19 juillet 711 au lac Handa et remporté une victoire à Ecija, les troupes arabes prirent la capitale. Royaume wisigoth et d'autres villes.
L'armée arrivée en 712 de Afrique du Nord Musa ibn Nusayr occupa Medina Sidonia, Carmona et Mérida.
En 718, la péninsule ibérique, à l'exception de , passa aux mains des Arabes. En 720 ils envahirent la Gaule, occupèrent la Septimanie et. Leur progression vers l'Europe fut stoppée après la défaite. Troupes arabes Cavalerie et infanterie franques de Charles Martell vers le 4 octobre 732. En 759, Pépin le Bref chassa les Arabes de Narbonne et de la Septimanie.
Dans les territoires espagnols conquis, les Arabes formèrent un émirat qui faisait partie du califat omeyyade ; en 756, les Omeyyades fondèrent l'émirat indépendant de Cordoue et en 929 le califat de Cordoue.
Minaret de la mosquée cathédrale de Cordoue - (Mezquita - Catedral de Córdoba)
Les propriétaires fonciers locaux laïcs et ecclésiastiques, soumis aux conquérants, se sont retrouvés avec une partie des terres qui leur appartenaient auparavant, ainsi que les paysans. Une partie importante des terres passa aux mains de la nouvelle noblesse foncière parmi les conquérants. La plupart terres fertiles le sud et le sud-est étaient occupés par les Arabes eux-mêmes ; au centre et parties du nord pays, les Arabes installèrent de nombreuses tribus berbères qui faisaient partie de leurs troupes.
L’État arabe a atteint sa plus grande puissance sous Abdarrahman III (règne de 912 à 961). Développement relations féodales conduit à la fin du Xe siècle à un affaiblissement gouvernement central. En 1031, le califat de Cordoue se divisa en plusieurs petits émirats. Cela a finalement conduit à sa chute.
Reconquête
Centres de résistance Conquête arabe est apparu au VIIIe siècle dans le nord de la péninsule. L'étape décisive de la Reconquista commença après l'effondrement du califat de Cordoue en 1031. En 1085, les Castillans s'en emparent et deviennent la capitale du royaume de Castille et Léon. Petit États arabes Face à cette menace, ils appelèrent à l'aide les Almoravides d'Afrique du Nord qui, après avoir remporté une victoire en 1086 à Salak et stoppé la Reconquista, asservirent toute l'Espagne musulmane. Cependant, en 1118, Aragon fut repris aux Maures. Au milieu du XIIIe siècle, les Maures n'avaient plus qu'un petit territoire au sud : l'émirat de Grenade. A l'ouest, la Reconquista fut menée par le Portugal (en 1095-1139, comté nominalement dépendant de Léon ; à partir de 1139, royaume reconnu indépendant par Léon en 1143). En 1492, la Reconquista se termine par la prise de Grenade - dernier bastion Musulmans de la péninsule ibérique. La population arabo-berbère restée en Espagne fut convertie de force au christianisme. En 1492, les Juifs furent expulsés d’Espagne et en 1502, les Maures qui n’acceptaient pas le christianisme furent expulsés.
Les descendants des Maures musulmans restés dans la péninsule ibérique étaient appelés Moriscos ( morisques). Ils constituaient une part importante de la paysannerie dans certaines régions - comme l'Aragon, ou
L'Espagne a été conquise par les Arabes (Maures) au VIIIe siècle. Après avoir débarqué sur la péninsule ibérique en 711, les Maures, dirigés par Tariq ibn Ziyad, conquirent pendant cinq ans l'Espagne wisigothique, la transformant en émirat d'Al-Andalus, dépendant du calife de Damas. Ce n'est que dans les montagnes des Pyrénées que deux petites régions inaccessibles, habitées par les Basques et les Asturiens romanisés, ont conservé leur indépendance.
En octobre 711, le commandant arabe Mugit, assistant de Tariq ibn Ziyad, prend Cordoue. Et en 716, l'émir Abul-Khattar fonde une de ses résidences à Cordoue. Pour sa soumission, la ville est devenue la capitale de la province d'Andalousie. En 756, Abd ar-Rahman ibn Muawiyah Ier régna à Cordoue et forma l'Émirat indépendant de Cordoue. Devant les portes de Cordoue, l'émir fit construire le palais Rusafu, du nom de la célèbre résidence omeyyade près de Palmyre en Syrie. A cette époque, beaucoup résidents locaux ont commencé à accepter l'Islam (on les appelait muwallads). Au début, la majorité à Cordoue étaient des Mozarabes chrétiens (littéralement « ceux qui sont devenus arabes » ; ils tirent leur nom du fait qu'ils ont adopté de nombreuses traditions et en partie la langue des Arabes) et les autorités les ont traités avec tolérance. Cependant, dès la fin du VIIIe siècle, les autorités commencèrent à démolir Églises chrétiennes: par exemple, en 786 le temple de Saint-Vincent fut détruit et à sa place fut construite la Grande Mosquée de Cordoue. Cela a provoqué une résistance de la part des Mozarabs, à laquelle les autorités ont répondu par la répression.
En 888, commence le règne de l'émir Abd Allah. Son pouvoir se limitait uniquement à Cordoue, tandis que les districts étaient sous le contrôle de clans rebelles qui ne reconnaissaient pas Abd Allah. Jusqu'en 891, il y eut une guerre continue avec Omar ibn Hafsun, qui captura une partie des villes de l'émirat. Cordoue elle-même était également agitée - la lutte entre divers groupes d'Arabes, de Berbères et de Muwallads ne s'est pas arrêtée dans la ville. Les chrétiens ont progressivement attaqué l'émirat par le nord. L'émir réussit à obtenir une supériorité temporaire sur ses adversaires, mais en 912 il mourut et son fils fut tué. En conséquence, le pouvoir est allé au petit-neveu d'Abd Allah - Abd ar-Rahman III. En 913-914, il réprima les principales forces d'Omar ibn Hafsuf, capturant 70 de ses châteaux, et en 928 il prit d'assaut le centre rebelle, le château de Bobastro. Le 16 janvier 929, Abd ar-Rahman III se proclame calife, chef suprême de tous les musulmans. L'émirat de Cordoue devient un califat. En confirmation de ce statut, la main du prophète Mahomet était exposée en vénération dans la Grande Mosquée de Cordoue, qui attirait de nombreux pèlerins musulmans. Les théologiens locaux ont même déclaré que la visite de la mosquée rendait facultatif le pèlerinage à La Mecque et à Médine, assimilant ainsi Cordoue à ces deux sanctuaires les plus importants de l'Islam.
Le statut de capitale du califat attirait les gens vers la ville un grand nombre commerçants et artisans, ont contribué à la prospérité de Cordoue. La ville atteignit des proportions gigantesques à cette époque, rivalisant avec Constantinople pour le titre de ville la plus grande ville Europe : selon des sources arabes, en l'an 1000 Cordoue comptait 1 million d'habitants. Historiens modernes réduisez ce chiffre à 400-550 mille personnes. Cordoue connaissait l'apogée de la construction, ornée de places, de jardins, de bains, de mosquées, de bazars, de palais, parmi lesquels se trouvait la magnifique résidence de campagne du calife Medina Al-Sahara (ou Madinat Al-Zahra). La cour du calife est devenue puissante centre culturel L'Europe et le monde islamique, attirant des poètes, des écrivains, des médecins, des soufis et des scientifiques qui vivaient des pensions du gouvernement. Il y en avait 27 dans la ville écoles gratuites pour les pauvres et une université où les gens venaient étudier non seulement des pays musulmans, mais aussi de l'Europe chrétienne. L'université possédait une bibliothèque avec une collection totale de 400 000 livres. La bibliothèque abritait un atelier dans lequel ils traduisaient de l'hébreu et du grec vers arabeœuvres de nombreux scientifiques et philosophes anciens. Cordoue était célèbre pour la production de céramiques, les produits les plus raffinés en or, argent, cristal, Ivoire. À Cordoue, la monnaie d'or, d'argent et de cuivre était frappée chaque année pour un montant pouvant atteindre 200 000 dinars.
Au début du XIe siècle, période de soulèvements et changements fréquents califes. En 1010, Cordoue fut envahie par des Berbères qui soutenaient l'un des prétendants au trône, la ville fut pillée et le palais de Médina Al-Sahara fut détruit. En 1031, le califat de Cordoue se divisa en plusieurs petits États taifas. La taifa de Cordoue était dirigée par le vizir du dernier calife Hisham III. En 1069, l'émir de Séville, Muhammad II al-Mu'tamid, de la dynastie abbadide, conquit Cordoue et l'annexa à son État.
En 1091, Cordoue tombe sous la domination des Almoravides (dynastie islamique nord-africaine). Ils furent appelés à soutenir les musulmans dans la lutte contre les chrétiens venant du nord, mais ils décidèrent finalement de ne pas se limiter à aider, mais en même temps de prendre le pouvoir en Andalousie. En 1147, les Almoravides furent remplacés par une autre dynastie nord-africaine, les Almohades. Pendant les années de domination almoravide et almohade, Cordoue est devenue une ville exclusivement musulmane : les chrétiens et les juifs ont fui vers le nord en Castille et Léon ou se sont convertis à l'islam sous la pression de la répression.
DANS début XIII siècle, les forces almohades furent affaiblies et se désintéressèrent de leurs possessions en Andalousie, qui échappèrent bientôt à leur contrôle. La région régnait guerres intestines. Profitant de cela, le roi castillan Ferdinand III s'empara de Cordoue en 1236, mais accepta plutôt sa reddition honorable.
2 Séville
En 712, les Maures assiègent Séville, qui porte alors le nom romain d'Ispalis. La ville a résisté à un siège pendant de nombreux mois, jusqu'à ce que l'archevêque parvienne finalement à un accord avec les envahisseurs et ouvre les portes de la ville en 713. Durant la période 713−716. la ville était la capitale de la partie de l'Espagne conquise par les Arabes et devint depuis lors connue sous le nom d'Ishbilia. Durant cette courte période, la ville fut entièrement remise en ordre : les bâtiments détruits, le port et les murs de la forteresse furent reconstruits. Lorsque l'Andalousie devint l'émirat indépendant de Cordoue, Ishbilia devint la capitale de la province de Cordoue du même nom. La ville s'est rapidement islamisée, les chrétiens devenant minoritaires et vivant principalement dans les banlieues pauvres.
La cessation des raids barbares, des guerres constantes et des troubles civils de la période précédente a eu un effet bénéfique sur le bien-être de la ville ; Ishbiliya est devenue le deuxième port le plus important de l'émirat. Cependant, la richesse d'Ishbilia a attiré l'attention d'autres barbares - les Vikings. En 844, ils s'emparent de la ville et la soumettent à 7 jours de pillage, puis en font le centre des raids sur les environs. Les Vikings, finalement, furent vaincus par les troupes de l'émir, certains furent tués, d'autres se convertirent à l'islam et fusionnèrent avec la population locale. Cependant, des raids furent menés plus tard : en 859, 966, 971, mais avec moins de succès grâce à la construction de fortifications autour de la ville et action efficace Troupes de l'émirat. Mais même à cette époque, la ville montrait son caractère rebelle. Durant la période décrite, Ishbiliya était divisée par l'affrontement de factions aristocratiques, qui aboutissait parfois à des batailles sanglantes, comme par exemple en 889. Après la victoire, l'un d'eux tenta de créer un émirat indépendant en 899-902 et 911-913, et en 974 il y eut un échec. soulèvement populaire. Pour sa désobéissance, Ishbiliya fut privée de ses murs de forteresse.
Au début du XIe siècle, le califat de Cordoue commence à se désintégrer. Pendant l'anarchie qui régnait, l'un des nobles habitants de la ville, Abu l-Qasim, réussit à devenir célèbre et à gagner le soutien de la population en repoussant un raid sur Ishbiliya par un détachement de soldats mutins et grâce à cela à prendre le pouvoir dans la ville. Un petit état indépendant- Taifa Ishbiliya. Comparé à d'autres, il s'est avéré être le plus réussi et a réussi à subjuguer nombre de ses voisins. C'est la raison de l'essor d'Ishbilia, qui s'est reflété dans la reprise de la construction, active une vie culturelle, centré autour du palais de l'émir. Cependant, l'affaiblissement du gouvernement central a mis Terres musulmanes attaquée par la Castille chrétienne : après l'attaque de 1062, Ishbilia fut contrainte de payer tribut aux rois castillans. L'hommage a fait peser un lourd fardeau sur les épaules des habitants, qui ont répondu par des troubles massifs, et lorsque le gouvernement a cessé de leur rendre hommage pour leur plaire, des raids castillans ont eu lieu. Compte tenu de cela, l'émir al-Mutamid a été contraint d'appeler à l'aide d'Afrique les guerriers fanatiques de l'Islam - les Murabites (ils ont donné le nom à la dynastie des Almoravides).
Les Almoravides ont vaincu les forces chrétiennes lors de la bataille de Zalaq en 1086, mais ont ensuite commencé leur conquête de l'Andalousie et Ishbiliya a été conquise par eux en 1091. À mesure que les Almoravides s'affaiblissaient, ils furent remplacés par les Almohades à la tête de la ville en 1147. Le règne des Almohades devient une période de véritable prospérité pour la ville, notamment sous le règne de l'émir Abu Yusuf (1184−1199). La manifestation la plus frappante en fut la construction généralisée dans la ville : des bains, un stade de course, des jardins, des places, des palais, un minaret pour la Grande Mosquée, un pont sur le Guadalquivir (il a été converti d'un aqueduc romain), le célèbre Alcazar. Grâce à son port pratique, Ishbilia est également devenue une grande base militaire, d'où les troupes pouvaient être rapidement transférées vers n'importe quelle partie de l'État. Un grand arsenal d'État a été créé dans la ville. La ville a également prospéré en tant que centre économique majeur, principalement lié au commerce avec le territoire du Maroc moderne, mais également au commerce avec Gênes et Pise. Ishbilia a atteint une taille énorme à cette époque - 83 000 habitants, avec qui seule Cordoue pouvait rivaliser sur la péninsule. Cependant, ni les Almoravides ni les Almohades ne parvinrent à véritablement assurer la sécurité de la ville. Ses environs furent soumis aux incursions des chrétiens.
Après leur défaite en 1212 à la bataille de Las Navas de Tolosa, les Almohades s'affaiblissent complètement et ne se soucient plus de leurs possessions espagnoles. En 1247, Ishbiliya fut assiégée et, après avoir résisté à un siège de 16 mois, se rendit en 1248 uniquement parce que la flotte castillane était capable d'interrompre toutes les communications avec monde extérieur En bas de la rivère. La ville a beaucoup souffert du siège et de l'assaut : de tous les bâtiments, seul le minaret de la Grande Mosquée est resté intact. Après la conquête, la ville a commencé à être appelée par son nom habituel - Séville.
3 Tolède
Tolède, capitale des rois wisigoths, fut prise par les Maures en 711. La ville commença à s'appeler Thulaitulakh. Après la formation de l'Émirat indépendant de Cordoue, Tolède commença à jouer rôle important dans le nouvel état. N'ayant pas accepté les conquêtes des Arabes, les chrétiens retranchés dans le nord de la péninsule ont mené une guerre pour libérer leurs terres. Par conséquent, le long des frontières nord de l’émirat, les musulmans formaient un système spécial de possessions frontalières. La capitale de leur partie médiane, al-Tagro al-Awsat (traduit par « bordure médiane"), était Tolède. De plus, c'était le centre d'un cortex (région) distinct. La ville a conservé son importance en tant que plus grand centre commercial et artisanal de la région, célèbre notamment pour la métallurgie et la fabrication d'armes. Tolède était également célèbre comme grand centre l'éducation et les sciences.
Trois communautés religieuses vivaient dans la ville : les musulmans, dont la position était privilégiée, les juifs et les chrétiens, et tous deux étaient libérés de l'oppression religieuse moyennant le paiement d'un impôt spécial - la jizya. Les chrétiens étaient apparemment majoritaires. Les citoyens de la ville prospère se sont rebellés à plusieurs reprises contre le gouvernement central et les communautés religieuses étaient souvent solidaires, malgré les différences de foi. Ce fut par exemple le cas lors du soulèvement de 797, que le gouverneur réprima de la manière suivante : 400 citadins influents, parmi lesquels de riches muwalads et même l'archevêque local Elipando, furent invités à négocier lors d'une fête où ils furent invités à négocier. décapités et leurs têtes jetées dans un fossé. Cet événement s'appelait « Journée des douves ». Cependant, les soulèvements se poursuivent en 811, 829 et 932.
Lors de la conquête de l'Espagne, les Arabes ont utilisé des troupes berbères, qui ont reçu des terres dans le nord de l'émirat en guise de paiement pour leur service. L'une des nobles familles berbères, Banu Dil-Nun, possédait des terres dans la province moderne de Cuenca. En 887, Musa, l'un des représentants du clan Banu Dil-Nun, réussit à s'emparer de Tolède et à y régner en tant qu'émir indépendant jusqu'à sa mort en 908. Après l'effondrement du califat de Cordoue, les Banu Dil-Nun renforcés purent s'emparer du pouvoir sur une vaste zone, fondant un État indépendant avec sa capitale à Tolède (1035−1085). Cependant, l'effondrement du califat a renforcé l'assaut des chrétiens, de sorte que les émirs de Tolède ont été contraints de payer les attaques des Castillans. Cela a provoqué une augmentation des impôts, ce qui a provoqué l'appauvrissement et le mécontentement des habitants. L'opinion s'est répandue parmi eux qu'il était plus facile de devenir sujets de Castille que de soutenir simultanément son émir et le roi de Castille.
En 1085, après le siège de Tolède, Tolède se rendit à la Castille à des conditions honorables : les citoyens devaient payer les mêmes impôts que le précédent dirigeant, en échange le roi Alphonse VI s'engageait à respecter leurs droits personnels et l'intégrité de la propriété, ainsi que le droit à la liberté de religion.
4 Grenade
Avant la conquête de l'Espagne par les Maures, sur le site de Grenade se dressait petite ville Iliberry (Ilbira). On pense que lors de la conquête, la ville fut abandonnée par ses habitants. Avec la création de l'émirat de Cordoue sur le territoire espagnol, la capitale de la province d'Elvira est devenue Madinat Ilbir, située à 10 km de l'ancienne Ilbir, à la suite de quoi presque tous les habitants ont déménagé de l'ancienne ville vers la nouvelle. un.
Lorsque le califat de Cordoue commença à s'affaiblir et à se désintégrer au début du XIe siècle, un mercenaire issu des nobles berbères algériens, Zavi ben Ziri, s'empara du pouvoir à Elvira en 1013 et créa un petit État indépendant. Pour des raisons de sécurité, il a déplacé sa capitale de Madinat Ilbir plus loin dans les montagnes de la Sierra Nevada, sur le site de l'ancien Ilbir. Nouvelle ville a reçu le nom de Madinat Garnata, qui signifie en arabe « colline des pèlerins ». La dynastie Ziride a gouverné la ville jusqu'en 1090, et pendant cette période son centre historique, le quartier de l'Alcazaba Kadima, a été reconstruit.
En 1090, Madinat Gharnata se soumit aux Almoravides, et en 1145 à la dynastie des Almohades. Les échecs militaires des Almohades ont conduit au fait qu'à partir de 1224, l'Andalousie a effectivement quitté sa subordination et que des guerres intestines y ont commencé. Parmi les émirs, le plus prospère fut Muhammad ibn Nasr I (1238−1273), qui réussit à créer l'État nasride, mieux connu sous le nom d'émirat de Grenade. Dès la seconde moitié XIII siècle et jusqu'à la fin du XVe siècle, c'était le seul État musulman qui parvenait à résister aux assauts des chrétiens. L'une des principales raisons en était la situation montagneuse de l'émirat, avantageuse pour la défense. Partant du même principe, Muhammad ibn Nasr fit en 1238 de la montagneuse Madinat de Garnat sa capitale. La période de la domination nasride est devenue une époque de prospérité et de construction intensive pour la ville ; les contours acquis à cette époque et la division en quartiers ont été largement conservés jusqu'à nos jours. A cette époque, furent construits le célèbre et magnifique palais-forteresse de l'Alhambra et la Villa Generalife. Madinat Garnat est devenu le centre de culture musulmane le plus puissant de toute la Méditerranée occidentale. L'afflux de réfugiés des émirats d'Andalousie, détruits par les chrétiens, y a joué un rôle important. La ville est devenue l’un des centres d’artisanat et de commerce les plus puissants et les plus prospères de toute l’Europe. Environ 165 000 habitants vivaient à Madinat Garnata - selon les normes médiévales, c'était grande ville. Elle était habitée par différents groupes ethniques et religieux : noblesse arabe, mercenaires berbères, commerçants juifs, muwallads et chrétiens.
Après une dure guerre civile en Castille en 1474-1479, la reine Isabelle I d'Espagne décide d'unifier le pays avec succès guerre de conquête. Pendant la guerre de 1482-1492, l'émirat de Grenade fut capturé et Madinat Garnata elle-même se rendit le 2 janvier 1492 à des conditions honorables, notamment : l'inviolabilité de la propriété et la liberté de religion des habitants.
Matériel de Wikipédia - l'encyclopédie gratuite
Conquête arabe de la péninsule ibérique
Les propriétaires fonciers locaux laïcs et ecclésiastiques, soumis aux conquérants, se sont retrouvés avec une partie des terres qui leur appartenaient auparavant, ainsi que les paysans. Une partie importante des terres passa aux mains de la nouvelle noblesse foncière parmi les conquérants. Les terres les plus fertiles du sud et du sud-est étaient occupées par les Arabes eux-mêmes ; dans le centre et le nord du pays, les Arabes installèrent de nombreuses tribus berbères qui faisaient partie de leurs troupes.
L'État arabe a atteint sa plus grande puissance sous Abdarrahman III (gouverné en - ans). Le développement des relations féodales conduit à la fin du Xe siècle à l'affaiblissement du pouvoir central. Au cours de l'année, le califat de Cordoue s'est divisé en plusieurs petits émirats. Cela a finalement conduit à sa chute.
Reconquête
Des foyers de résistance à la conquête arabe surgirent au VIIIe siècle au nord de la péninsule. L'étape décisive de la Reconquista commença après l'effondrement du califat de Cordoue en 1031. Cette année-là, les Castillans prirent Tolède, qui devint la capitale du royaume léono-castillan. Les petits États arabes, confrontés à cette menace, ont appelé à l'aide des Almoravides d'Afrique du Nord qui, après avoir remporté une victoire cette année-là à Salak et stoppé la progression de la Reconquista, ont soumis toute l'Espagne musulmane. Cependant, cette année-là, Aragon reprit Saragosse aux Maures. Au milieu du XIIIe siècle, les Maures n'avaient plus qu'un petit territoire au sud : l'émirat de Grenade. A l'ouest, la Reconquista fut menée par le Portugal (dans - un comté nominalement dépendant de Léon ; depuis 1139 - un royaume reconnu comme indépendant par Léon). L'année où la Reconquista se termine avec la prise de Grenade, le dernier bastion musulman de la péninsule ibérique. La population arabo-berbère restée en Espagne fut convertie de force au christianisme. En 1492, les Juifs furent expulsés d’Espagne et la même année, les Maures qui n’acceptaient pas le christianisme furent expulsés.
Donnez votre avis sur l'article "Maures"
Remarques
voir également
Littérature
- Stanley Lane-Poole, Histoire des Maures en Espagne.
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| ||||||||||||||
Maures(ethnographie). - M. fait désormais partie de la population de Barbarie (parmi les anciennes « Mauritanie » ou « Maurusie »), d'origine très mixte. Mot classique« M. », qui donne le nom à la région, signifierait « les noirs ». L'origine et les affinités ethniques de l'ancien M. ne sont pas encore tout à fait claires. Ils pensent (principalement sur la base de la philologie comparée) que les habitants de tout le nord. bandes d'Afrique (à la fois M. lui-même et les Numides) étaient des tribus apparentées et que leurs descendants purs ou les plus purs sont les Berbères actuels (voir) des districts montagneux ("Amazirgi") et les Touaregs de la bande sud de l'Atlas. Sur les plaines côtières du pays M., probablement dès temps préhistoriques, mêlé aux nouveaux venus sémitiques ou hamitiques ; le mélange avec les Romains, les Vandales et surtout avec les Arabes allait se produire encore plus fortement. La nouvelle tribu mixte commença à différer sensiblement des montagnards, c'est-à-dire des M. purs ; cependant, le nom M. n'a pas été conservé par les montagnards, mais par les habitants des villes et des plaines côtières de Barbarie. Et maintenant le nom M. est appliqué à la population urbaine de Barbarie. En apparence, M. sont très mignons, beaux, avec une expression quelque peu réfléchie sur leurs visages, mais ils sont lâches, fanatiques, sensuels, cruels, insidieux et mentalement stupides. Une partie importante de M. est engagée dans le commerce et la culture du café, le reste dans l'artisanat, le jardinage et l'agriculture. Ils parlent arabe, mais pas en dialecte pur.
Histoire. Pour la première fois l'histoire connaît M. pendant la guerre de Yugurtie (110-116) : la Mauritanie, la région à l'ouest de Mulukha, était alors déjà un État régulier et organisé sous le contrôle du roi Bokh. En 25 av. Auguste l'a donné au roi numide Juba II. À partir de 42 après JC. elle devint une province romaine (voir Mauritanie). Lorsque les Vandales envahirent ici en 429 et fondèrent leur royaume, ils ne trouvèrent pas moins de 170 villes dotées de sièges épiscopaux. Bélisaire (533) rendit la Mauritanie à l'Empire romain. À partir de 667, le courageux commandant arabe Koreish Okba commença à mener une série de raids vers l'ouest depuis l'Égypte et, selon les historiens musulmans, atteignit même l'océan Atlantique ; mais les Berbères et les Byzantins résistèrent obstinément, et ce n'est que sous le règne de Walid que le commandant Musa entre 706 et 709. a soumis tout le Nord au califat. Afrique. La domination des califes se trouvait au Nord. L'Afrique ne dure pas longtemps : au IXe siècle on y voit de nombreux royaumes ou principautés autonomes (Aghlabites à Keyrovan, Idrisites à Fès, etc.). En 909, la puissante tribu berbère Ketame accepte la dynastie fatimide (voir Ismailis et Fatimides), qui étend bientôt son pouvoir à tout le Nord. Afrique, y compris l'Égypte. L'Egypte devint la résidence des Fatimides, et Z. était dans leur vassalité, sous le contrôle de la dynastie Ziride, qui dura jusqu'à l'époque des Almoravides, qui se soumirent à leur tour aux Almohades. Dernière dynastie fut renversé par les Mérinides (1269 - prise du Maroc). Plus d'histoire Mauritanie (Rép. Maroc) - conflit civil continu, peu intéressant ; mais cette période se distingue par un essor remarquable de la civilisation en M. Un lien vivant existait à cette époque en M. avec l'Espagne. Étant donné que les Arabes qui ont conquis l'Espagne sont venus de Mauritanie et que de nombreux Berbères ont ensuite afflué en Espagne, les Européens ont commencé à appeler M. et les Espagnols musulmans (bien que la plupart de le leur était gallo-romain ou tribu germanique). A la fin du XVe siècle. ils furent finalement vaincus par Ferdinand le Catholique ; la partie restée fidèle à l’Islam fut expulsée et se dirigea principalement vers le Nord. L'Afrique, l'autre partie s'est convertie extérieurement au christianisme et est restée vivre en Espagne, appelée Moriscos. Philippe II voulait que cette population calme et travailleuse soit se convertisse complètement au christianisme, soit soit exterminée ; son oppression et ses persécutions provoquèrent une révolte ouverte des Morisques (1568-1570), après quoi 100 000 d'entre eux furent expulsés et se retirèrent dans l'Afrique tribale. Là depuis le 14ème siècle. Les Espagnols et les Portugais commencèrent à étendre leur influence, mais maintenant M. leur donna immédiatement une rebuffade décisive. La haine de M. envers les chrétiens fut renforcée par Philippe III, qui expulsa d'Espagne les derniers restes des Morisques (environ 500 000) en 1609. À partir de ce moment, M. devint un formidable fléau des tribunaux chrétiens, à l'instar des pirates qui ne le faisaient pas. reconnaître n'importe quel relations internationales; seulement dans les temps modernes ils ont perdu leur sens. Le sultan marocain Soliman (1794-1822) fut contraint d'abolir l'esclavage chrétien dans ses domaines et de mettre un terme à la piraterie.
Littérature. Lion Africain, Descriptio Africae ; Ibn Heldun, « Histoire des Berbères » (trad. Slan), Renu dans sa « Description géogr. de l'em. de Maroc" (P., 1846) a passé en revue tous les ouvrages européens sur M. ; voir aussi Tissot, « Rech. sur la géogr. comparé de la Mauret. Ting. » (P., 1877) ; Dozy, « Hist. des musulmans d'Espagne jusqu'à la conquête de l'Andalousie par les Almoravides" (Leid., 1861); Rochau, « Die Moriscos in Spanien » (Lpc., 1853). Avec beaucoup de difficulté Condé "Hist. de los Arabes en Espańa" (Madrid, 1820-21 ; traduction allemande de Rutschmann, Karlsruhe, 1824-25) ne peut être utilisé sans l'aide de Dosi.
Maure - qui est-ce ? Un représentant d’un peuple cruel et volontaire ou quelqu’un qui a apporté une contribution inestimable au développement des cultures différents pays? Qu’est-ce que la vérité et qu’est-ce que la fiction ?
La naissance d'un empire
Les habitants de la Mauritanie, située en Afrique du Nord, étaient appelés Maures. Leur histoire est inextricablement liée au développement de l’Islam.
Au XIIe siècle, la ville de Médine fut fondée par le prophète Mahomet. Après cela, les gens, qui avaient auparavant adhéré à un mode de vie nomade, ont trouvé un lieu de vie permanent. Puis ils commencèrent leur développement, conquérant de nouvelles terres, prêchant l'Islam à l'est et à l'ouest.
Faim de connaissances
Maure - qui est important pour qui les conquêtes sont importantes ? Contrairement à l'attitude généralement acceptée envers les Maures en tant que peuple sans instruction, il faut dire qu'il s'agit d'une grande idée fausse. Pour un musulman, la connaissance avait important. En raison de la chaleur de la journée peuples nomades déplacé la nuit. Le résultat fut l’émergence d’une science telle que l’astronomie. Lors de rencontres avec des représentants d'autres cultures, les Maures ont essayé d'acquérir autant de nouvelles connaissances que possible. Ils ont donné sens spécial livres. Leur valeur était très grande et un grand nombre d'entre eux furent publiés.
En raison du fait que les croisés ont créé une réputation peu flatteuse pour les musulmans, beaucoup ne savent pas exactement qui est le Maure ? Estimant que c'est un synonyme du mot « barbare ».
En fait, la culture arabe était ouverte à de nouvelles connaissances. Après la capture de l'Égypte, les Maures y ont obtenu un accès qui leur a permis d'élargir sérieusement leurs horizons. De nombreux ouvrages ont été traduits en arabe. Il convient de noter que les Arabes et les Berbères qui professaient l'Islam étaient également appelés Maures.
Elle a essayé de se protéger autant que possible des nouvelles connaissances, ce qui a considérablement entravé son développement.
Les Maures en Europe
Après avoir vaincu Gibraltar en 711, les Maures arrivèrent à grand territoire jusqu'en France. Compte tenu du fait que l'Europe était à cette époque dans une crise profonde, de nombreuses villes n'étaient que trop heureuses de recevoir un patron assez puissant qui pouvait les protéger des guerriers et des raids tribaux. Malgré le fait que l'Islam était inconnu de la population péninsule Ibérique, ils ont commencé à accepter assez facilement nouvelle religion. De nombreuses villes ont été reconstruites pratiquement à partir de zéro, Cordoue étant devenue la principale. Le Maure - qui est-il et quelle est sa contribution au développement de l'Espagne ? De nouvelles technologies ont été introduites : un système d’irrigation a été utilisé pour arroser les jardins et les maisons étaient équipées de systèmes d’eau courante et d’égouts.
Le papier, découvert en Europe grâce aux Arabes, revêtait une importance particulière. Il n’est pas surprenant qu’il y ait 10 bibliothèques à Cordoue. Les fondements de l'algèbre et de la chimie modernes sont nés à Tolède ; c'est seulement ici qu'il a été possible d'étudier des travaux sur les mathématiques et l'astronomie.
Les Croisades, qui visaient à débarrasser les pays d'Europe des envahisseurs - les Maures, les détruisirent sans pitié, les bâtiments et tout ouvrages techniques. Les gens ont été contraints, sous peine de mort et de confiscation de leurs biens, de se convertir au catholicisme. Ainsi, une culture nouvelle mais ambitieuse a remplacé une culture plus développée, qui a donné à l'Europe une grande influence au cours du XIIe siècle.
On entend assez souvent la phrase : « Le Maure a fait son travail, le Maure peut partir ». Ceci est une citation de la pièce « La conspiration Fiesco à Gênes », écrite par I. F. Schiller en fin XVIII siècle. L’expression est un symbole de l’utilisation sans scrupules d’une personne à ses propres fins. L'attitude envers lui était comme s'il était un outil pour atteindre un objectif, qui n'était plus nécessaire une fois l'action terminée.
