Selon la classification de l'ONU pour la région du Centre et de l'Europe de l'Est(PECO) comprennent les anciens pays socialistes d'Europe de l'Est, ainsi que les pays baltes (Lituanie, Lettonie et Estonie), qui étaient autrefois des républiques fédérées en ex-URSS. Ces États appartiennent au type de pays à économie en transition dans lesquels, depuis le milieu des années 1980, la difficile transition d’une économie planifiée à une économie de marché est en grande partie achevée.

La part des pays considérés dans le PIB mondial est de 2 à 2,5 %. La région représente 3,4% des exportations mondiales et 4,5% des importations mondiales. La production d'électricité dans ces pays est de 3,9% ; extraction du charbon – 9,1% du niveau mondial.

Structure économique des pays Europe centrale caractérisé par l'importance prépondérante de l'industrie et des fonctions de la sphère non productive. Les pays postindustriels très développés d'Europe occidentale (par exemple l'Allemagne et la France) s'en distinguent par le rôle clairement dominant du secteur non productif, où sont créés environ les 2/3 du PNB, et le poids très modeste de l'agriculture. (moins de 5% de la production nette conventionnelle). Parmi les pays considérés, en termes de structure économique, la République tchèque et l'Estonie sont les plus proches des pays d'Europe occidentale, et la plus éloignée est la Roumanie industrialo-agraire.

En comparant de nombreux indicateurs économiques, nous pouvons conclure que le pays le plus développé de cette partie de l'Europe est la République tchèque, qui est notamment clairement en tête en termes de PIB par habitant. Plus bas dans le niveau développement économique suivies par la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne. Les positions d'avant-garde de ces États dans le développement socio-économique sont confirmées par les structures sectorielles du PNB et de l'emploi, ainsi que par les indices de développement humain, même si parmi tous les pays du monde, la République tchèque occupe la 35e à la 40e place dans cet indice.

La structure industrielle des PECO pendant la période du socialisme et de la coopération dans le cadre du CAEM était excessivement lourde. La priorité a été donnée principalement à l'industrie lourde et à la construction mécanique. La part de l'industrie dans le PIB à la veille des réformes de 1988 était de 61 % en Roumanie, 58 % en Bulgarie, 57 % en Tchécoslovaquie, 52 % en Pologne et 36 % en Hongrie.

Actuellement, la structure du PIB des pays de la région, avec de légers écarts, se répartit comme suit : la part de l'industrie est de 25 à 33,2 %, l'agriculture - de 6,6 à 12 %, la construction - de 7 à 11 %.

Récession production industrielle Au cours de la période post-réforme, l'industrie lourde, qui a connu la réduction de production la plus importante, a été la plus touchée. Cela est dû, d'une part, à la présence dans les pays de grandes entreprises non rentables, dont les ventes de produits étaient concentrées sur Union soviétique et d’autres États du CAEM. D'autre part, les anciennes sources d'approvisionnement en matières premières et de marchés de vente, ainsi que la possibilité de recevoir des subventions de l'État, ont pratiquement disparu.

La principale source d'énergie locale en Europe centrale est le lignite et le lignite, et l'exploitation du charbon en Pologne revêt une importance paneuropéenne. 8 à 9 millions de tonnes de pétrole sont produites chaque année, dont 7 millions de tonnes en Roumanie, et gaz naturel ils en reçoivent moins d'un milliard de mètres cubes. Ils en extraient en République tchèque, en Hongrie, en Roumanie et en Bulgarie. minerais d'uranium(total environ 1 000 tonnes de concentrés d'uranium). Parmi les ressources énergétiques consommées, le gaz naturel, le pétrole et les produits pétroliers en provenance de Russie sont très importants. La production d'électricité par habitant dans la sous-région est en moyenne de 3 550 kWh (en Europe occidentale - plus de 6 000 kWh, en Russie - plus de 7 000 kWh), et la République tchèque et l'Estonie sont en avance sur cet indicateur (5,5 à 5,8 milliers de kWh par habitant). tête).

Ici, comme partout en Europe, l'ampleur et importance économique extraction de minerais métalliques. Au revoir valeur la plus élevée l'exploitation de la bauxite se poursuit en Hongrie (0,8 million de tonnes par an) et minerai de fer en Slovaquie.

L’effondrement du CAEM, la crise économique et l’aggravation des problèmes environnementaux ont provoqué une diminution de la production de métaux ferreux depuis la fin des années 80. Néanmoins, en 1994, la production d'acier dans la sous-région a dépassé 32 millions de tonnes. Les trois premiers pour cet indicateur sont la Pologne (9,5 millions de tonnes), la République tchèque (7,1 millions de tonnes) et la Roumanie (5,8 millions de tonnes). Cette industrie connaît changements qualitatifs: production accrue d'aciers de haute qualité et profils de produits laminés plus économiques.

L’effondrement du CAEM a également eu de lourdes conséquences sur l’ingénierie mécanique des pays d’Europe centrale. De nombreuses entreprises se sont révélées non viables dans les nouvelles conditions de concurrence féroce sur le marché. Tous ces pays ont une responsabilité importante dans le commerce des machines et équipements. En termes de valeur des exportations de ces produits, la République tchèque, la Pologne et la Hongrie sont clairement en avance. L'importance de l'ingénierie mécanique dans l'industrie manufacturière d'un pays peut être évaluée grossièrement par la part de ses produits dans la valeur totale des exportations. Parmi les pays d'Europe centrale, la République tchèque et la Hongrie sont en tête à cet égard, tandis que la Roumanie est un outsider. A titre de comparaison, nous présentons ces chiffres pour certains autres pays européens : Allemagne - 55,2 %, France - 43,7, Suède - 50,5 et Russie, Grèce, Islande - moins de 10 %.

La restructuration structurelle dans l'industrie de la construction mécanique des pays d'Europe centrale s'opère dans le sens d'une augmentation des investissements en général et en particulier dans la R&D. En raison du développement de la technologie et de la technologie, les fondements et la structure des industries traditionnelles changent, de nouvelles industries de haute technologie se développent (production d'automatisation, radioélectronique, ordinateurs, robotique, technologie spatiale et laser).

Les industries les plus durables se sont avérées être celles qui étaient axées sur la demande des consommateurs : textile, alimentation, travail du bois, imprimerie. Bien que lors de la première étape des réformes économiques, la demande des consommateurs pour les produits de ces industries ait fortement diminué, dernières annéesça s'est stabilisé. De plus, les industries répertoriées ne nécessitent pas de gros investissements et, grâce à une main-d'œuvre bon marché, elles ont la possibilité de rivaliser avec l'Occident. Cependant, il faut tenir compte du fait que la stabilité de ces industries ne s'est pas manifestée par la croissance de la production, mais par sa moindre réduction par rapport aux autres.

Actuellement, dans l'agriculture des pays d'Europe centrale et orientale, un processus de changement de la structure de la production agricole est en cours ; les relations de marché se développent rapidement avec une libéralisation totale ou partielle des prix et une indépendance économique totale des relations de propriété foncière et de la structure des producteurs de matières premières ; les fermes produisant des produits agricoles se transforment.

Au cours des dix dernières années, le système des grandes coopératives a été remplacé par des exploitations privées déjà propriétaires. pour la plupart terres agricoles, ce qui n'était auparavant le cas qu'en Pologne. Ce processus se poursuit.

Les résultats de l’évolution de l’agriculture dans la première moitié des années 90 ne sont pas les mêmes. Les difficultés liées au transfert de la production aux conditions du marché ont surtout touché les industries de l'élevage. Par exemple, il y a eu une réduction significative du nombre de bovins et d’ovins. Les superficies cultivées en céréales et en betteraves sucrières ont augmenté, tout comme leur rendement. En Bulgarie, où de 1992 à 1996. La superficie consacrée aux céréales et à la betterave sucrière a diminué respectivement de 15 et 40 %, et le rendement de ces cultures a diminué de près d'un tiers. Au cours de la même période, le nombre de bovins, de porcs et de moutons a diminué de 20 à 30 %.

En matière de transition du secteur agricole vers le marché, les PECO adoptent des positions fondamentalement similaires. Cependant, leurs approches quant au rythme et à l’ampleur de la dénationalisation et au choix de certaines formes de privatisation dans l’agriculture sont très différentes.

En Hongrie, la possibilité d'acheter et de vendre des terres était prévue par la loi foncière de 1997. Cette loi facilitait le transfert d'une partie fonds foncier vers la propriété privée et le développement du marché foncier. Actuellement, la réforme des formes de propriété foncière (avec priorité à la propriété privée) et la promotion de l'organisation des exploitations paysannes sur cette base sont considérées comme des changements fondamentaux dans l'agriculture hongroise. En même temps, il y a une réduction soutien de l'État et les achats auprès des coopératives agricoles, leur réorganisation et la liquidation des divisions non rentables. Les succès dans le développement de l'agriculture en Hongrie sont largement associés à une attention accrue portée au développement non seulement des grandes entreprises agricoles, mais également des parcelles de production, familiales et subsidiaires de la population à petite échelle.

Le complexe agro-industriel polonais produit 25% du PNB et emploie 31% nombre total emploie et abrite 35 % des actifs immobilisés de production. La population polonaise consacre 36 % de ses revenus à l’alimentation.

Les exploitations familiales et individuelles ont toujours été au cœur de l’agriculture polonaise. Pendant longtemps, 75 à 80 % de sa production était réalisée dans le secteur privé et plus des 2/3 des terres agricoles étaient concentrées. Les changements dans la politique agricole en Pologne ont été effectués en tenant compte de l'accent mis sur le recouvrement des coûts et une production agricole efficace tout en équilibrant le niveau de revenu de la population rurale et urbaine.

Les résultats de la politique de marché dans l’agriculture polonaise sont le « lavage » des exploitations agricoles non rentables ; activation du marché foncier comme facteur de production ; transfert d'une partie des facteurs de production dans le domaine des infrastructures et des services - transformation des produits agricoles et entretien des exploitations rurales. Il y a une augmentation densité spécifique relativement grande (plus de 10 hectares de terres cultivées) fermes paysannes dans leur nombre total. Les achats publics de produits agricoles sont réduits.

Il a lieu en République tchèque et en Slovaquie gros travail rendre les terres temporairement incultes à un usage agricole. L'agriculture est encouragée par la suppression des impôts sur le revenu des propriétaires. Les grandes exploitations restent la principale forme de production agricole. Leur développement diversifié est encouragé, y compris la création d'entreprises industrielles, incl. produire des moyens de production pour l’agriculture et d’autres secteurs de l’économie.

Le seul secteur de l'économie des pays de la région caractérisé par une croissance économique dès le début des réformes économiques était le secteur des services, principalement financiers et industriels, ainsi que les services aux consommateurs. De plus, entre économies nationales Il existe des différences dans la mise en œuvre des politiques structurelles, le degré de développement du potentiel industriel, la structure sectorielle et la part de l'industrie dans la création du revenu national (en particulier la disponibilité de fonds d'accumulation inégaux).

Politique gouvernementale actuelle transformation sociale dans les PECO indique que la majeure partie de leur population est beaucoup moins susceptible de connaître une baisse de son niveau de vie et une détérioration de sa qualité de vie. Les PECO consacrent aux prestations sociales une part du PIB qui se situe au niveau des indicateurs de développement correspondants des pays d'Europe occidentale. Ainsi, en Pologne, la part des dépenses sociales dans le PIB est de 21 %, en Hongrie – 22,5 %, en République tchèque – 14,6 %. Les cotisations de sécurité sociale dans ces pays sont les plus élevées au monde.

L'indice est un indicateur intégral de trois composantes : l'espérance de vie moyenne des personnes, leur niveau d'éducation et la valeur réelle du PNB (ou PIB) par habitant, ajusté au coût de la vie local. Le niveau d'éducation de la population est mesuré par une combinaison de deux valeurs : a) % d'alphabétisés parmi les adultes (pondéré par 2/3) et b) nombre moyen d'années d'éducation (pondéré par 1/3).

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, 7 États d'Europe centrale et orientale (avec la formation de la RDA en 1949, il y en avait 8), dont la population était d'environ 100 millions d'habitants, tombèrent dans la zone d'influence soviétique. Cela a déterminé tendances générales leur évolution politique tout au long de la période de la guerre froide. Histoire d'après-guerre Les pays de cette région sont l’histoire de la formation, du développement et de l’effondrement des régimes soviétiques de type totalitaire.

Les troupes soviétiques se sont retrouvées sur le territoire des pays d’Europe centrale et orientale qu’elles avaient libérés. Ici, la formation de nouveaux organismes gouvernementaux a immédiatement commencé. Les gouvernements des États d’Europe de l’Est, dans lesquels les communistes locaux jouaient un rôle de premier plan, ont commencé à se concentrer sur Moscou. Le rôle dirigeant au sein des partis communistes, à quelques exceptions près, était occupé par des hommes politiques issus de l’école du Komintern. Forte influence Les forces politiques de gauche s’expliquaient par leur participation active au mouvement de Résistance, l’affaiblissement des forces de droite après la défaite du fascisme, ainsi que par le soutien sans réserve de l’Union soviétique.

Au début, les partis communistes faisaient généralement partie de larges associations sociopolitiques - les fronts populaires (nationaux). De telles associations ne se sont pas développées uniquement dans deux pays : la Yougoslavie et l’Albanie, puisque jusqu’à la fin de la guerre, les communistes détenaient déjà le monopole du pouvoir.

Les représentants des partis communistes ont obtenu des postes ministériels dans les gouvernements de coalition. Peu à peu, leur influence s’accroît. En particulier, l'autorité des communistes s'est accrue après la Pays d'Europe de l'Est ah la réforme agraire s'est accompagnée de la destruction de la grande propriété foncière.

L'année 1947 marque un tournant dans l'histoire des pays d'Europe de l'Est, avec la création du Bureau d'information des partis communistes et ouvriers (Cominform). Ses participants ont fixé le cap pour la création de gouvernements communistes en excluant et en persécutant toute opposition et en accélérant les transformations socio-économiques sur le modèle soviétique (achèvement de la nationalisation de l'industrie, industrialisation, collectivisation de l'agriculture, " révolution culturelle" etc.). La conséquence de ce cours a été le processus d'élimination des alternatives développement social pays d'Europe de l'Est, persécutions de dissidents, arrestations et exécutions de dirigeants de l'opposition, usurpation du pouvoir par les partis communistes. Ce processus s'est terminé en 1948.

Après avoir pris pied au pouvoir, les dirigeants communistes des pays de la région ont entrepris de mettre en œuvre des changements qui ont contribué à l'établissement du modèle soviétique dans le domaine économique. La nationalisation était achevée. Au tournant des années 40-50, la politique de collectivisation de l'agriculture est introduite partout. Le développement économique était réglementé et dirigé par des plans quinquennaux dont l’élément central était l’industrialisation accélérée. Ainsi, dans un contexte de croissance des volumes globaux de production industrielle, la capacité à la satisfaire besoins vitaux la population a considérablement diminué.

Le modèle soviétique a également été copié dans l’organisation de la vie sociopolitique. Le rôle des autorités représentatives était limité, cela affectait tout d'abord les parlements - autorités supérieures pouvoir législatif. Le maillon clé du système politique était le Parti communiste, à partir des échelons supérieurs et moyens duquel s'est formée la nomenclature parti-économique, la « nouvelle classe », dont la dictature était présentée comme la dictature du prolétariat. Dans tous les États d’Europe de l’Est, l’idéologie du marxisme-léninisme dans son interprétation stalinienne simplifiée s’est établie. Le pluralisme politique était terminé.

Dans quatre pays d'Europe de l'Est - la Roumanie, la Hongrie, l'Albanie et la Yougoslavie - il n'y avait pas d'autres partis que les communistes (même si après la rupture avec l'URSS en 1949, le modèle yougoslave a acquis certaines spécificités). Dans d'autres pays - Pologne, Tchécoslovaquie, RDA, Bulgarie - les autres partis étaient formellement maintenus à côté des partis communistes, mais en réalité leur rôle dans la vie sociale et politique était réduit au minimum. La vie spirituelle de la société était placée sous le contrôle strict du parti et de l’État.

La propagation et l’instauration du même système totalitaire ont provoqué dans tous les pays des tensions cachées, combattues principalement par la répression. Cependant, pour éviter l'apparition phénomènes de crise au sein du socialisme totalitaire a échoué.

En juin 1953, il y eut soulèvement populaireà Berlin-Est, des manifestations antigouvernementales massives ont également eu lieu en 270 zones peuplées RDA, étaient le résultat d’une exploitation accrue des travailleurs.

En 1956, une profonde crise sociopolitique ravage la Pologne. En 1956 également, une révolution populaire a eu lieu en Hongrie, dirigée contre le stalinisme. Les dirigeants soviétiques ont réprimé cette révolution par la voie armée.

En janvier-août 1968, le cours de réforme du Parti communiste de Tchécoslovaquie, dirigé par A. Dubcek (« Printemps de Prague »), a été mené, visant à construire « un socialisme avec visage humain" Ce cours fut interrompu le 21 août 1968 par l'invasion des troupes du Pacte de Varsovie. La défaite du Printemps de Prague a démontré une fois de plus la volonté des dirigeants de l'URSS de réprimer toute tentative de l'un ou l'autre pays de quitter la zone d'influence soviétique. La direction du PCUS s'est arrogée le droit de s'immiscer dans les affaires intérieures de ses alliés d'Europe de l'Est afin de protéger les valeurs du socialisme. De telles actions étaient appelées la « Doctrine Brejnev ».

Au tournant des années 70 et 80, un puissant mouvement d'opposition a commencé en Pologne, dirigé par le syndicat indépendant Solidarité, qui a contraint les dirigeants du pays à introduire la loi martiale en 1981.

Tout cela indiquait que la crise du socialisme totalitaire s’approfondissait et s’étendait progressivement à tous les États d’Europe de l’Est.

Révolutions 1989-1991

À la fin des années 80, les possibilités de développement des États d'Europe centrale et orientale dans le cadre du modèle soviétique de socialisme étaient épuisées. L’écart économique et technologique avec les pays occidentaux s’est creusé de manière catastrophique et l’écart entre le niveau de vie des pays socialistes et occidentaux s’est élargi. L’économie planifiée de type soviétique fonctionnait de moins en moins efficacement.

Les difficultés économiques ont provoqué des tensions sociales dans la société, atteignant un niveau élevé. L'opposition politique et d'autres éléments se sont intensifiés société civile(église, syndicats créatifs, centres universitaires, etc.). L'autorité des partis communistes et des régimes qu'ils dirigeaient, qui n'étaient pas sujets à réforme en raison du monopole du pouvoir de la bureaucratie parti-État, a fortement diminué.

Une condition préalable importante aux révolutions de la fin des années 80 et du début des années 90 était la perestroïka soviétique et le rejet par l’URSS de la « doctrine Brejnev ».

Avant tout, des changements révolutionnaires ont commencé en Pologne et en Hongrie. En Pologne, Solidarité a été légalisée en 1989 et l'opposition a obtenu un tiers des voix aux élections législatives. Un communiste, le général W. Jaruzelski, fut élu président du pays. Cependant, les communistes ont perdu leurs positions dirigeantes au sein du gouvernement, dirigé par un représentant de Solidarité.

L’autorité du Parti communiste a continué de décliner et, en 1990, il a annoncé son auto-dissolution. Le démantèlement du système politique qui s’était développé dans la Pologne d’après-guerre fut achevé lorsque le leader de Solidarité, L. Walesa, fut élu président du pays en décembre 1990.

En Hongrie, en 1989, les communistes ont dû entamer des négociations avec l'opposition démocratique, à la suite de quoi les conditions de la transition vers règle de loi. À l’automne, le Parti communiste s’est effondré et son aile réformiste a déclaré une rupture avec le passé. L'opposition démocratique a remporté les élections de 1990.

La révolution « d'octobre » de 1989 en RDA a conduit non seulement à la démission des anciens dirigeants du pays, mais aussi à la chute du mur de Berlin et à la victoire aux élections législatives de mars 1990 des forces de centre-droit, qui ont mis en place un cours pour l’unification de l’Allemagne. Des révolutions de velours ont également eu lieu en Tchécoslovaquie et en Bulgarie.

En Roumanie, le rejet du socialisme totalitaire s'est manifesté lors d'affrontements sanglants. Le début de la révolution fut les événements de la ville de Timisoara, où les autorités tentèrent de réprimer le soulèvement hongrois. minorités ethniques. Les troubles se sont étendus à la capitale du pays, Bucarest.

Le 21 décembre 1989, un grand rassemblement dans le centre-ville a dégénéré en affrontements armés et en combats entre la population et les unités de l'armée. Environ un millier de personnes sont mortes dans ces combats. N. Ceausescu, qui dirigeait le pays depuis 1965, et son épouse ont été arrêtés et exécutés par un tribunal militaire le 25 décembre 1989. Le Front de salut national, dirigé par l'ancien communiste I. Iliescu, est devenu la principale force politique du pays. . En 1990, il est élu président du pays.

Le dernier pays où les démocrates ont remplacé les communistes était l’Albanie (1992).

Par conséquent, les révolutions de 1989-1991 dans les pays d’Europe centrale et orientale différaient par leurs méthodes de mise en œuvre : de pacifique (« de velours ») en Tchécoslovaquie à sanglante en Roumanie, mais partout elles visaient à éliminer le système socialiste.

Les changements révolutionnaires ont eu un certain nombre de caractéristiques communes, indiquant le démantèlement du système totalitaire : privation du monopole du pouvoir des communistes, instauration d'un système politique pluraliste, dépolitisation de l'armée, des forces de l'ordre, de la sécurité de l'État, restauration du principe de séparation des pouvoirs et d'élections libres, développement des programmes de réforme du marché, abolition de la censure, etc.

Effondrement de la Yougoslavie, guerre civile. Nouveaux États dans les Balkans

L'effondrement de la Yougoslavie multinationale a entraîné une longue et guerre brutale. L’effondrement du socialisme a ravivé et intensifié l’hostilité mutuelle entre les peuples habitant le plus grand État des Balkans. La situation a été aggravée par les tentatives du dirigeant serbe S. Milosevic de maintenir la position dominante de sa république dans l'État fédéré.

L'effondrement de la Yougoslavie a commencé à l'été 1991 et s'est terminé au printemps 1992. Cinq nouveaux États ont émergé dans les Balkans : la Slovénie, la Croatie, la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine, ainsi que la République fédérale de Yougoslavie (formée par la Serbie et le Monténégro). en avril 1992).

La formation des nouveaux États balkaniques s'est accompagnée de la guerre yougoslave de 10 jours armée populaire contre la Slovénie à l'été 1991, le conflit armé serbo-croate prolongé, la guerre civile en Bosnie-Herzégovine (1992-1995)

Le problème du Kosovo, peuplé à 90 % d'Albanais de souche (cette région est située en limites administratives Serbie). La réticence de S. Milosevic à faire des concessions aux Albanais de souche a conduit à la création de l'Armée de libération du Kosovo (UCK) en 1998, qui a déclenché une guérilla avec les troupes gouvernementales.

Après l'échec des tentatives de la communauté internationale visant à résoudre le conflit ethnique par des méthodes politiques, les dirigeants de l'OTAN, violant la Charte des Nations Unies, ont décidé de bombarder la Yougoslavie.

En mars 1999, l'opération Allied Force a débuté, dont le but déclaré était de prévenir une catastrophe humanitaire au Kosovo. Se trouvant sous de fortes pressions politiques et militaires, les dirigeants yougoslaves ont été contraints de parvenir à un accord avec l'OTAN.

Les troupes serbes se sont complètement retirées du Kosovo (suivies par la majorité de la population serbe, juive et gitane de la région). Les unités du VAK ont dû rendre les armes. Le Kosovo est passé sous le contrôle des forces internationales de maintien de la paix. Mais comme l'a montré la suite des événements, la présence des forces de maintien de la paix n'a pas assuré la sécurité de la population serbe au Kosovo.

Fin 2000, S. Milosevic a été démis du pouvoir (il a été arrêté puis transféré devant la juridiction du Tribunal international de La Haye). Le chef des forces démocratiques, V. Kostunica, est devenu président. La victoire des démocrates aux élections parlementaires serbes a renforcé leur pouvoir de libéralisation du pays. La République fédérale de Yougoslavie est devenue la Fédération de Serbie et Monténégro. Le changement de pouvoir intervenu a permis à la Serbie de sortir de son isolement international.

Intégration d'un certain nombre de pays dans les structures de l'OTAN et paneuropéennes

Après l'auto-dissolution de l'Organisation du Traité de Varsovie et du Conseil d'assistance économique mutuelle à l'été 1991 et l'effondrement de l'URSS, qui s'est rapidement produit, de nombreux pays d'Europe centrale et orientale ont déclaré leur désir de s'intégrer dans le système militaire et politique européen. structures. En mars 1999, la Pologne, la République tchèque et la Hongrie sont devenues membres à part entière de l'OTAN. En 2002, la Slovaquie, la Roumanie, Pays Baltes, suivie par la Bulgarie.

Dans la seconde moitié des années 90, les réformes de marché dans les pays d'Europe centrale et orientale ont commencé à porter leurs fruits - l'économie a commencé à montrer des signes changements positifs. Bonne chance a réussi à atteindre d'abord la Pologne, puis la Slovénie, la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie. Ce sont ces pays qui satisfont plus que d’autres aux critères d’adhésion à l’Union européenne.

Fin avril, lors du sommet européen d'Athènes, un accord a été signé sur l'adhésion de ces cinq États à l'Union européenne (en mai 2004). Atteindre cet objectif est l’un des objectifs prioritaires de la politique étrangère des autres États de la région.

Après la déclaration d'indépendance de l'Ukraine, les pays d'Europe centrale et orientale ont établi des relations diplomatiques avec elle et leur coopération économique et culturelle est en train de s'établir.

Les plus grands éléments structurels de la croûte terrestre sont continents Et océans, caractérisé par structure différente la croûte terrestre. Par conséquent ces éléments structurels doit être entendu dans un sens géologique, voire même géophysique, puisqu’il n’est possible de déterminer le type de structure de la croûte terrestre que par des méthodes sismiques. Il en ressort clairement que tout l'espace occupé par les eaux océaniques ne représente pas une structure océanique au sens géophysique, puisque de vastes zones de plateau, par exemple dans le Nord océan Arctique, avoir croûte continentale. Les différences entre ces deux plus grands éléments structurels ne se limitent pas au type de croûte terrestre, mais peuvent être retracées plus profondément dans le manteau supérieur, qui est construit différemment sous les continents que sous les océans, et ces différences couvrent toute la lithosphère, et dans à certains endroits, la tectonosphère, c'est-à-dire peut être retracée jusqu'à des profondeurs d'environ 700 km.

Au sein des océans et des continents, on distingue des éléments structurels plus petits, d'abord des structures stables ; les plates-formes, qui peut être aussi bien dans les océans que sur les continents. Ils se caractérisent, en règle générale, par un relief nivelé et calme, qui correspond à la même position de la surface en profondeur, uniquement sous les plates-formes continentales, il est situé à des profondeurs de 30 à 50 km et sous les océans à 5 à 8 km. , puisque la croûte océanique est beaucoup plus fine que la croûte continentale.

Dans les océans, en tant qu'éléments structurels, il y a ceintures mobiles médio-océaniques, représenté par des dorsales médio-océaniques avec des zones de rift dans leur partie axiale, recoupées transformer les défauts et actuellement en cours de zones diffusion, ceux. expansion du fond océanique et accumulation d’une croûte océanique nouvellement formée. Par conséquent, dans les océans, en tant que structures, on distingue des plates-formes stables (plaques) et des ceintures médio-océaniques mobiles.

Sur les continents, comme éléments structurels du plus haut rang, on distingue des zones stables - plates-formes Et ceintures orogéniques épiplateformes, formé à l'époque Néogène-Quaternaire dans des éléments structurels stables de la croûte terrestre après une période de développement de plate-forme. Ces ceintures comprennent des structures de montagne Tien Shan, Altaï, Sayan, Transbaïkalie occidentale et orientale, Afrique de l'Est, etc. De plus, des ceintures géosynclinales mobiles qui ont subi un plissement et une orogenèse à l'ère alpine, c'est-à-dire également à l'époque Néogène-Quaternaire, constituent ceintures orogéniques épigéosynclinales, comme les Alpes, les Carpates, les Dinarides, le Caucase, le Kopetdag, le Kamtchatka, etc.

Sur le territoire de certains continents, dans la zone de transition continent-océan (au sens géophysique), il existe des marges continentales, dans la terminologie de V.E. Khaina, ceintures géosynclinales mobiles, représentant une combinaison complexe de mers marginales, d'arcs insulaires et de tranchées profondes. Ce sont des ceintures de forte activité tectonique moderne, de mouvements contrastés, de sismicité et de volcanisme. Dans le passé géologique, des ceintures géosynclinales intercontinentales fonctionnaient également, par exemple la ceinture Oural-Okhotsk, associée à l'ancien bassin océanique paléo-asiatique, etc.

Doctrine de géosynclinaux en 1973, il a célébré son centenaire depuis que le géologue américain D. Dana a introduit ce concept dans la géologie, et encore plus tôt, en 1857, l'Américain J. Hall a formulé ce concept en général, montrant que des structures en plis de montagne sont apparues à l'emplacement de creux préalablement remplis avec divers gisements marins. En raison du fait que la forme générale de ces creux était synclinale et que leur échelle était très grande, ils ont été appelés géosynclinaux.

Au cours du siècle dernier, la doctrine des géosynclinaux a gagné en force, a été développée, détaillée et, grâce aux efforts d'une grande armée de géologues de divers pays, transformée en un concept cohérent, qui est une généralisation empirique d'une énorme quantité de faits. matériel, mais souffrait d'un inconvénient important : il ne donnait pas, comme le croit à juste titre V.E. Khain, interprétation géodynamique des modèles de développement spécifiques observés de géosynclinaux individuels. Le concept est actuellement capable d'éliminer cet inconvénient. tectonique plaques lithosphériques, est apparue il y a seulement 25 ans, mais est rapidement devenue une théorie géotectonique de premier plan. Du point de vue de cette théorie, les ceintures géosynclinales apparaissent aux limites d'interaction de diverses plaques lithosphériques. Examinons plus en détail les principaux éléments structurels de la croûte terrestre.

Plateformes anciennes sont des blocs stables de la croûte terrestre formés à la fin de l'Archéen ou au début du Protérozoïque. Leur particularité est la structure à deux étages. Rez-de-chaussée ou fondation il est composé de strates rocheuses plissées et profondément métamorphisées, recoupées par des intrusions granitiques, avec le développement généralisé de dômes ou d'ovales de gneiss et de granite-gneiss - une forme spécifique de plissement métamorphogène (Fig. 16.1). Les fondations des plates-formes se sont formées sur une longue période à l'Archéen et au Protérozoïque inférieur et ont ensuite subi une très forte érosion et une dénudation, à la suite de laquelle des roches qui se trouvaient auparavant à de grandes profondeurs ont été exposées. La superficie des anciennes plates-formes sur les continents approche les 40 % et elles se caractérisent par des contours angulaires avec des limites rectilignes étendues - conséquence de sutures marginales (failles profondes). Les zones et les systèmes pliés sont soit poussés sur des plates-formes, soit bordés par des avant-profondeurs, qui à leur tour sont poussés par des orogènes pliés. Les limites des anciennes plates-formes recoupent en discordance nette leurs structures internes, ce qui indique leur caractère secondaire à la suite de la rupture du supercontinent Pangée-1, apparu à la fin du Protérozoïque inférieur.

Supérieur plancher de la plate-forme présenté couverture, ou une couverture qui repose doucement avec une forte discordance angulaire sur le socle de sédiments non métamorphisés - marins, continentaux et volcanogènes. La surface entre la couverture et le sous-sol reflète la discordance structurelle la plus importante au sein des plates-formes. La structure de la couverture de la plate-forme s'avère complexe et sur de nombreuses plates-formes, dès les premiers stades de sa formation, des grabens et des creux en forme de graben apparaissent - aulacogènes(du grec « avlos » - sillon, fossé ; « gen » - né, c'est-à-dire né d'un fossé), comme les appelait d'abord N.S. Chatski. Les aulacogènes se sont le plus souvent formés à la fin du Protérozoïque (Riphéen) et ont formé des systèmes étendus dans le corps du socle. L'épaisseur des sédiments continentaux et plus rarement marins dans les aulacogènes atteint 5 à 7 km, et les failles profondes qui délimitaient les aulacogènes ont contribué à la manifestation du magmatisme alcalin, basique et ultrabasique, ainsi que du magmatisme piège spécifique à la plate-forme avec des basaltes tholéiitiques continentaux, des filons-couches et des digues. Cette couche structurale inférieure de la couverture de plate-forme, correspondant au stade de développement aulacogène, est remplacée par une couverture continue de sédiments de plate-forme, le plus souvent à partir de l'époque vendienne.

Parmi les plus grands éléments structurels des plates-formes, se distinguent les boucliers et les dalles. Bouclier - Il s'agit d'une saillie à la surface des fondations de la plate-forme qui, tout au long de son développement, a eu tendance à s'élever. Plaque - partie de la plate-forme recouverte d'une couverture de sédiments et ayant tendance à s'affaisser. Au sein des dalles, on distingue des éléments structurels plus petits. Il s'agit tout d'abord des synéclises - de vastes dépressions plates sous lesquelles la fondation est courbée, et des antéclises - des voûtes douces avec une fondation surélevée et une couverture relativement amincie.

Le long des bords des plates-formes, là où elles bordent les ceintures plissées, de profondes dépressions appelées péricratonique(c'est-à-dire au bord du craton, ou de la plateforme). Souvent, les antéclises et les synéclises sont compliquées par des structures secondaires de plus petites tailles : voûtes, dépressions, puits. Ces derniers surviennent au-dessus de zones de failles profondes, dont les ailes subissent des mouvements multidirectionnels et dans la couverture de la plate-forme s'expriment par d'étroits affleurements de sédiments anciens de la couverture sous les plus jeunes. Les angles d'inclinaison des ailes du puits ne dépassent pas quelques degrés. Souvent trouvé flexions - flexion des couches de couverture sans rompre leur continuité et en maintenant le parallélisme des ailes, se produisant au-dessus des zones de failles de la fondation lors du mouvement de ses blocs. Toutes les structures de plate-forme sont très plates et dans la plupart des cas, il est impossible de mesurer directement l'inclinaison de leurs ailes.

La composition des sédiments de la couverture de la plate-forme est variée, mais le plus souvent les roches sédimentaires prédominent - marines et continentales, formant des couches et des strates cohérentes sur grande surface. Les formations carbonatées sont très caractéristiques, par exemple la craie blanche, les calcaires organogènes typiques des climats humides et les dolomies à sédiments sulfatés formés dans les climats arides. Les formations clastiques continentales sont largement développées, généralement confinées à la base de grands complexes correspondant à certaines étapes du développement de la couverture de la plate-forme. Ils sont souvent remplacés par des formations paraliques évaporitiques ou houillères et terrigènes - sableuses à phosphorites, argilo-sableuses, parfois panachées. Les formations carbonatées marquent généralement le « zénith » du développement du complexe, et on peut alors observer une évolution des formations dans l'ordre inverse. Les dépôts de couverture glaciaire sont typiques de nombreuses plates-formes.

Au cours du processus de formation, la couverture de la plate-forme a subi à plusieurs reprises une restructuration de son plan structurel, programmée pour coïncider avec les limites des grands cycles géotectoniques : Baïkal, Calédonien, Hercynien, Alpin etc. En règle générale, les sections de plates-formes qui ont connu un affaissement maximal sont adjacentes à la zone mobile ou au système bordant la plate-forme, qui se développait activement à cette époque.

Les plates-formes sont également caractérisées par un magmatisme spécifique, qui se manifeste au moment de leur activation tectonomagmatique. Le plus typique formation de pièges, combinant des produits volcaniques - laves et tufs et intrusions composées de basaltes tholéiitiques de type continental avec une teneur en oxyde de potassium légèrement accrue par rapport aux océaniques, mais ne dépassant toujours pas 1-1,5 %. Le volume des produits de formation de pièges peut atteindre 1 à 2 millions de km 3, comme par exemple sur la plate-forme sibérienne. L'alcalin-ultrabasique est très important (kimberlite) formation contenant des diamants dans les produits de conduites d'explosion ( Plateforme sibérienne, Afrique du Sud).

En plus des plates-formes anciennes, on distingue également les jeunes, bien qu'elles soient plus souvent appelées plaques, formées soit sur le socle baïkalien, calédonien ou hercynien, caractérisées par une plus grande dislocation de la couverture, un degré moindre de métamorphisme des roches du socle et un héritage important des structures de la couverture des structures du sous-sol. Des exemples de telles plates-formes (plaques) sont : l'épi-Baïkal Timan-Pechora, l'épi-Hercynien Scythe, l'épi-Paléozoïque Sibérie occidentale, etc.

Ceintures géosynclinales mobiles sont un élément structurel extrêmement important de la croûte terrestre, généralement situé dans la zone de transition du continent à l'océan et en cours d'évolution formant une épaisse croûte continentale. Le sens de l'évolution d'un géosynclinal est la formation d'un creux dans la croûte terrestre dans des conditions d'extension tectonique. Ce processus s'accompagne d'éruptions volcaniques sous-marines et d'accumulation de sédiments terrigènes et siliceux en eaux profondes. Puis des soulèvements privés apparaissent, la structure du creux devient plus complexe et, du fait de l'érosion des soulèvements composés de volcanites basiques, des grès de grauwacke se forment. La répartition des faciès devient plus fantaisiste, des structures récifales et des strates carbonatées apparaissent et le volcanisme est plus différencié. Finalement, les soulèvements s'accroissent, une sorte d'inversion des creux se produit, des intrusions granitiques s'introduisent et tous les sédiments sont écrasés en plis. Sur le site du géosynclinal, un soulèvement de montagne apparaît, devant lequel se développent les creux avant, remplis mélasse. - produits clastiques grossiers de la destruction des montagnes, et dans ces dernières se développe le volcanisme terrestre, fournissant des produits de composition intermédiaire et acide - andésites, dacites, rhyolites. Par la suite, la structure plissée de la montagne s'érode, à mesure que le taux de soulèvement diminue, et l'orogène se transforme en une plaine pénéplaine. C'est l'idée générale du cycle de développement géosynclinal.

Riz. 16.2. Coupe schématique de la dorsale médio-océanique (d'après T. Juteau, avec simplification)

Les progrès dans l'étude des océans ont conduit dans les années 60 de notre siècle à la création d'une nouvelle théorie géotectonique globale - tectonique des plaques lithosphériques, ce qui a permis de reconstruire sur des bases actualistes l'histoire du développement des régions géosynclinales mobiles et du mouvement des plaques continentales. L'essence de cette théorie est l'identification de grandes plaques lithosphériques dont les limites sont marquées ceintures modernes la sismicité et dans l'interaction des plaques à travers leur mouvement et leur rotation. Dans les océans, il y a une accumulation et une expansion de la croûte océanique à travers sa nouvelle formation dans les zones de rift des dorsales médio-océaniques (Fig. 16.2). Puisque le rayon de la Terre ne change pas de manière significative, la croûte nouvellement formée devrait être absorbée et passer sous la croûte continentale, c'est-à-dire ça arrive subduction(plonger).

Ces zones sont marquées par une puissante activité volcanique, une sismicité, la présence d'arcs insulaires, de mers marginales et de tranchées profondes, comme sur la périphérie orientale de l'Eurasie. Tous ces processus marquent marge continentale active, ceux. zone d'interaction entre la croûte océanique et continentale. Au contraire, les parties des continents qui forment une seule plaque lithosphérique avec une partie des océans, comme par exemple le long des marges ouest et est de l'Atlantique, sont appelées marge continentale passive et ne présentent pas toutes les caractéristiques ci-dessus, mais sont caractérisées par une épaisse épaisseur de roches sédimentaires au-dessus du talus continental (Fig. 16.3). La similitude des roches volcanogènes et sédimentaires des premiers stades de développement des géosynclinaux, appelés association ophiolite, avec une section de croûte de type océanique permettait de supposer que ces dernières se sont formées sur la croûte océanique et la poursuite du développement le bassin océanique a conduit d'abord à son expansion puis à sa fermeture avec la formation d'arcs insulaires volcaniques, de tranchées profondes et la formation d'une épaisse croûte continentale. Ceci est considéré comme l’essence du processus géosynclinal.

Ainsi, grâce aux nouvelles idées tectoniques, la doctrine des géosynclinaux acquiert une sorte de « second souffle », qui permet de reconstruire le cadre géodynamique de leur évolution sur la base de méthodes actualistes. D'après ce qui a été dit, sous ceinture géosynclinale,(marginale ou intercontinentale) est comprise comme une ceinture mobile de plusieurs milliers de kilomètres de long, formée à la frontière de plaques lithosphériques, caractérisée par la manifestation à long terme de divers volcanismes, une sédimentation active et, aux stades finaux de développement, se transformant en un plissé structure montagneuse avec une épaisse croûte continentale. Un exemple de telles ceintures mondiales sont : intercontinentale - Paléozoïque Oural-Okhotsk ; Méditerranée alpine ; Paléozoïque atlantique ; marges continentales - Pacifique Mésozoïque-Cénozoïque, etc. Les ceintures géosynclinales sont divisées en zones géosynclinales - de grandes sections de ceintures qui diffèrent par leur histoire de développement, leur structure et sont séparées les unes des autres par de profondes failles transversales, des constrictions, etc. À leur tour, au sein des régions, on peut identifier systèmes géosynclinaux, séparés par des blocs rigides de la croûte terrestre - massifs moyens ou microcontinents, des structures qui, lors de l'affaissement des zones environnantes, sont restées stables, relativement élevées et sur lesquelles s'est accumulée une fine couverture. En règle générale, ces massifs sont des fragments de la plate-forme antique primaire, qui a été écrasée lors de la formation d'une ceinture géosynclinale mobile.

A la fin des années 30 de notre siècle, G. Stille et M. Kay subdivisent les géosynclinaux en ev- et miogéosynclinaux. Ils ont appelé un eugéosynclinal (« complet, réel, géosynclinal ») une zone de la ceinture mobile plus interne à l'océan, caractérisée par un volcanisme particulièrement puissant, un sous-marin précoce (ou initial), une composition de base ; la présence de roches intrusives ultramafiques (selon eux); plissement intense et métamorphisme puissant. Dans le même temps, le miogéosynclinal (« pas un vrai géosynclinal ») était caractérisé par une position externe (par rapport à l'océan), était en contact avec la plate-forme, se formait sur une croûte de type continental, les sédiments y étaient moins métamorphisés , le volcanisme était également faiblement développé ou totalement absent, et le plissement s'est produit plus tard que dans l'eugeosynclinal. Cette division des régions géosynclinales en régions eu- et miogeosynclinales s'exprime parfaitement dans l'Oural, les Appalaches, la Cordillère nord-américaine et d'autres régions plissées.

Rôle important commencé à jouer association de roches ophiolitiques, répandu dans divers eugéosynclinaux. La partie inférieure de la section d'une telle association est constituée de roches ultrabasiques, souvent serpentinisées - harzburgites, dunites ; au-dessus se trouve ce qu'on appelle le complexe stratifié ou cumulatif de gabbroïdes et d'amphibolites ; encore plus haut se trouve un complexe de dykes parallèles cédant la place à des basaltes tholéiitiques en coussinets recouverts de schistes siliceux (Fig. 16.4). Cette séquence est proche de la coupe de la croûte océanique. Il est difficile de surestimer l’importance de cette similitude. L'association d'ophiolites dans les zones plissées, qui se présente généralement dans les plaques de couverture, est une relique, des traces d'un ancien bassin maritime (pas nécessairement un océan !) avec une croûte de type océanique. Il ne s'ensuit pas que l'océan soit identifié à la ceinture géosynclinale. La croûte de type océanique ne pouvait être située qu'en son centre, et le long de la périphérie, il s'agissait d'un système complexe d'arcs insulaires, de mers marginales, de tranchées profondes, etc., et la croûte de type océanique elle-même pouvait se trouver dans les mers marginales. . La réduction ultérieure de l'espace océanique a conduit à plusieurs rétrécissements de la ceinture mobile. La croûte océanique à la base des zones eugéosynclinales peut être soit ancienne, soit nouvellement formée, formée lors de la division et de l'arrachement des massifs continentaux.

Structures de la croûte terrestre et de la lithosphère

Si l'on considère les déformations des roches, qui sont une conséquence (résultat) des mouvements de la croûte terrestre et de la lithosphère, il est clair que la Terre est en développement continu. Les mouvements anciens et autres processus géologiques qui leur sont associés ont formé une certaine structure de la croûte terrestre, c'est-à-dire structures géologiques ou tectoniques de la croûte terrestre. Les mouvements modernes et partiellement nouveaux continuent de modifier les structures anciennes, de créer structures modernes, qui semblent souvent se superposer aux structures « anciennes ».

Le terme tectonique langue latine signifie « construction ». Le terme « tectonique » désigne, d'une part, « la structure de toute partie de la croûte terrestre, déterminée par l'ensemble des perturbations tectoniques et l'histoire de leur évolution », et d'autre part, « l'étude des la structure de la croûte terrestre, les structures géologiques et les modèles de leur emplacement et de leur développement . DANS ce dernier cas synonyme du terme géotectonique.

V.P. Gavrilov donne le concept le plus optimal : « Les structures géologiques sont des sections de la croûte terrestre ou de la lithosphère qui diffèrent des sections voisines par certaines combinaisons de composition (nom et genèse), d'âge, de conditions (formes) d'occurrence et de paramètres géophysiques des roches qui les composent. .» Sur la base de cette définition, une structure géologique peut être appelée une couche rocheuse, une faille, etc. grandes structures la croûte terrestre, constituée d'un système de structures élémentaires, c'est-à-dire peut être mis en évidence structures géologiques différents niveaux ou rangs : mondial, régional, local et local. En pratique, les géologues enquêteurs effectuant la cartographie géologique identifient les structures locales et locales.

Les structures les plus grandes et les plus globales de la croûte terrestre sont les continents ou les zones avec une croûte de type continental et les bassins océaniques ou les zones avec type océanique la croûte terrestre, ainsi que les zones de leur articulation, souvent caractérisées par des mouvements modernes actifs qui modifient et compliquent les structures anciennes (Fig. 38, 39). Les constructeurs développent principalement des zones des continents. Tous les continents sont basés sur l'Antiquité ( pré-Riphéen ) plates-formes entourées ou recoupées par des activités minières - ceintures et zones pliées.

Les plates-formes sont de gros blocs de la croûte terrestre avec une structure à deux niveaux (étages). Le plancher structurel inférieur, composé de complexes disloqués de roches sédimentaires, ignées et métamorphiques, est appelé fondation plissée (cristalline) (socle, base), formée par d'anciens mouvements de dislocation.

L'étage supérieur est composé de roches sédimentaires d'épaisseur considérable apparaissant presque horizontalement - une couverture sédimentaire (plate-forme). Il s'est formé en raison de mouvements verticaux plus récents - l'abaissement et le soulèvement de blocs de socle individuels, qui ont été inondés à plusieurs reprises par la mer, à la suite de quoi ils ont été recouverts de couches alternées de sédiments sédimentaires marins et continentaux.

Au cours de la longue période de formation de la couverture, les blocs de la croûte terrestre au sein des plates-formes étaient caractérisés par une faible sismicité et l'absence ou une rare manifestation de volcanisme. Par conséquent, de par la nature du régime tectonique, ils sont relativement stables, rigides et structures inactives de la croûte terrestre continentale. En raison de la puissante couverture presque horizontale, les plates-formes se caractérisent par des formes en relief nivelées et par des mouvements verticaux lents et modernes. Selon l'âge de la fondation pliée, on distingue les plates-formes anciennes et jeunes.

Plateformes anciennes ( cratons) ont une fondation précambrienne, selon certains auteurs même pré-Riphéenne, recouverte par des roches sédimentaires (sédiments) des systèmes Protérozoïque supérieur (Riphéen), Paléozoïque, Mésozoïque et Cénozoïque.

Pendant plus d’un milliard d’années, les blocs des plates-formes anciennes étaient stables et relativement inactifs avec une prédominance de mouvements verticaux. Les plates-formes anciennes (Europe de l'Est, Sibérie, Chine-Coréenne, Chine du Sud, Tarim, Hindoustan, Australie, Afrique, Amérique du Nord et du Sud, Est du Brésil et Antarctique) se trouvent sous tous les continents (Fig. 40). Les principales structures des anciennes plates-formes sont des boucliers et des dalles. Les boucliers sont positifs (relativement élevés), généralement de plan isométrique, des sections de plates-formes dans lesquelles la fondation pré-riphéenne émerge en surface, et la couverture sédimentaire est pratiquement absente ou a une épaisseur insignifiante. Dans le sous-sol se trouvent des blocs de dômes de gneiss granitiques de l'Archéen inférieur (mer Blanche), des zones plissées de l'Archéen supérieur et du Protérozoïque précoce (Carélien) de ceintures de roches vertes provenant de volcanites métamorphisées altérées par des roches vertes de composition basique et de roches sédimentaires, incl. quartzites ferrugineux.

Grande place les fondations sont recouvertes d'une couverture sédimentaire et sont appelées dalles . Les dalles, par rapport aux boucliers, sont des sections abaissées de la plate-forme. En fonction de la profondeur de la fondation et, par conséquent, de l'épaisseur de la couverture sédimentaire, on distingue les antéclises et synéclises, les creux péricratoniques et les aulacogènes et d'autres éléments structurels plus petits.

Les antéclises sont des zones de dalles dans lesquelles la profondeur de la fondation ne dépasse pas 1 à 2 km et, dans certaines zones, la fondation peut s'étendre jusqu'à la surface de la terre. La fine couverture sédimentaire a une forme anticlinale de courbure de surface (antéclise de Voronej).

Les synéclises sont de grandes structures plates isométriques ou légèrement allongées au sein de plaques, délimitées par des boucliers adjacents, des antéclises ou autres. La profondeur de la fondation et, par conséquent, l'épaisseur des roches sédimentaires est supérieure à 3...5 km. Les ailes ont une forme synclinale de surfaces courbées (Moscou, Toungouska). Les pentes des antéclises et des synéclises sont généralement composées de houles (soulèvements doux) et de flexions (courbes de plis reflétant des failles profondes - flexion de Zhigulevskaya).

Plus grande profondeur la présence (jusqu'à 10...12 km) du sous-sol est observée chez les aulacogènes . Les aulacogènes sont des creux relativement longs (jusqu'à plusieurs centaines de kilomètres) et étroits, délimités par des failles et remplis d'épaisses strates de roches non seulement sédimentaires mais aussi volcaniques (basaltes), ce qui les rend de structure similaire aux structures de type rift. De nombreux aulacogènes ont dégénéré en synéclises. Parmi les structures plus petites sur les dalles, on distingue les déflexions et les dépressions, les arcs et les puits, ainsi que les dômes de sel.

Les jeunes plates-formes ont un jeune âge Archéen-Protérozoïque-Paléozoïque ou même Paléozoïque-Mésozoïque des roches du socle et, par conséquent, un âge encore plus jeune des roches de couverture - Méso-Cénozoïque. Le plus un exemple brillant La jeune plateforme est la plaque de Sibérie occidentale dont la couverture sédimentaire est riche en gisements de pétrole et de gaz. Contrairement aux anciennes, les jeunes plates-formes n'ont pas de boucliers, mais sont entourées de ceintures et de régions montagneuses plissées.

Les ceintures pliées comblent les espaces entre les anciennes plates-formes ou les séparent des tranchées océaniques. A l'intérieur de leurs limites, des roches d'origines différentes sont intensément plissées et pénétrées gros montant failles et corps intrusifs, ce qui indique leur formation dans des conditions de compression et de subduction de plaques lithosphériques. Les plus grandes ceintures plissées comprennent l'Oural-Mongol (Okhotsk), l'Atlantique Nord, l'Arctique, le Pacifique (souvent divisé en Pacifique Est et Ouest) et la Méditerranée. Tous sont originaires de la fin du Protérozoïque. Les trois premières ceintures ont achevé leur développement à la fin du Paléozoïque, c'est-à-dire Comme les ceintures pliées, ils existent depuis plus de 250 à 260 millions d'années. Pendant ce temps, à l'intérieur de leurs limites, ce ne sont plus les dislocations horizontales qui prédominent, mais les mouvements verticaux relativement lents. Les deux dernières ceintures, Pacifique et Méditerranée, poursuivent leur développement, qui se traduit par des manifestations de tremblements de terre et de volcanisme.

Dans les ceintures plissées, on distingue des zones plissées qui se sont formées à la place de zones fortement différenciées et mobiles du passé géologique, c'est-à-dire où il y avait probablement des processus d'expansion, de subduction ou d'autres mouvements tectoniques caractéristiques des zones modernes. Les zones plissées se distinguent les unes des autres par l'époque de formation de leurs structures constitutives et par l'âge des roches, qui sont pliées en plis et pénétrées de failles et d'intrusions. Sur les cartes générales de la structure de la croûte terrestre, on distingue généralement les zones suivantes : le plissement du Baïkal, formé à la fin du Protérozoïque ; Calédonien - au début du Paléozoïque ; Hercynien ou Variscien - à la limite du Carbonifère et du Permien ; Cimmérien ou Laramien - au Jurassique supérieur et au Crétacé ; Alpin - à la fin du Paléogène, Cénozoïque - au milieu du Miocène. Certaines sections de ceintures mobiles, dans lesquelles se poursuit la formation des principales structures plissées (zones sismofocales des tremblements de terre à focale profonde), sont considérées par de nombreux scientifiques comme des zones géosynclinales modernes. . Ainsi, les notions de géosynclinal et de limites convergentes, notamment la zone Wadati-Zavaritsky-Benioff, sont utilisées pour les mêmes structures (sections) de la croûte terrestre. Seul le concept de géosynclinal est utilisé, en règle générale, pour les anciennes zones et ceintures plissées par les partisans de la théorie géosynclinale (fixisme), selon laquelle les mouvements verticaux ont joué un rôle de premier plan dans la formation des zones plissées. Le deuxième concept est utilisé par les partisans de la théorie du mouvement des plaques lithosphériques (mobilisme) pour les frontières convergentes, dominées par mouvements horizontaux dans des conditions de compression, conduisant à la formation de failles, de plis et, par conséquent, au soulèvement de la croûte terrestre, c'est-à-dire moderne zones en développement pliant.

Les géosynclinaux sont les zones en mouvement les plus actives de la croûte terrestre. Ils sont situés entre les plates-formes et représentent leurs articulations mobiles. Les géosynclinaux sont caractérisés par des mouvements tectoniques de différentes tailles, des tremblements de terre, du volcanisme et des plissements. Dans la zone des géosynclinaux, il se produit une accumulation intensive d'épaisses strates de roches sédimentaires. Environ 72 % de la masse totale des roches sédimentaires leur est confinée, et seulement 28 % sur les plates-formes. Le développement du géosynclinal se termine par la formation de plis, c'est-à-dire zones avec une compression intense des roches en plis, des dislocations de failles actives et, par conséquent, des mouvements tectoniques verticaux ascendants. Ce processus s'appelle l'orogenèse (construction de la montagne) et conduit au démembrement du relief. C'est ainsi qu'ils apparaissent chaînes de montagnes et dépressions intermontagnardes - pays montagneux.

Dans les zones montagneuses plissées, on distingue des anticlinoria, des synclinoriums, des creux marginaux et d'autres structures plus petites. Particularité La structure des anticlinoriums est telle que dans leurs noyaux (parties axiales) se trouvent les roches ignées les plus anciennes ou intrusives (profondes), qui sont remplacées par des roches « plus jeunes » vers la périphérie des structures. Les parties axiales des synclinoriums sont composées de roches « plus jeunes ». Par exemple, dans les noyaux des anticlinoriums de la région hercynienne (Paléozoïque) plissée des montagnes de l'Oural, des roches métamorphiques archéennes-protérozoïques ou des roches intrusives sont exposées. En particulier, les noyaux de l'anticlinorium de l'Oural oriental sont composés de granitoïdes, c'est pourquoi on l'appelle parfois l'anticlinorium des intrusions granitiques. Les synclinoriums de cette zone contiennent, en règle générale, des roches sédimentaires-volcanogènes du Dévonien-Carbonifère, métamorphisées à des degrés divers ; dans le creux marginal se trouvent d'épaisses strates des roches « les plus jeunes » du Paléozoïque et du Permien. À la fin du Paléozoïque (il y a environ 250 à 260 millions d'années), lorsque la région du pli montagneux de l'Oural s'est formée, de hautes crêtes existaient à la place des anticlinoria et des dépressions-creux existaient à la place des synclinoriums et des creux marginaux. Dans les montagnes où les rochers sont exposés la surface de la terre, des processus exogènes sont activés : altération, dénudation et érosion. Les débits des rivières se sont coupés et ont découpé la région en chaînes de montagnes et en vallées. Une nouvelle étape géologique commence : la plate-forme.

Ainsi, les éléments structurels de la croûte terrestre - structures géologiques, de différents niveaux (rangs) ont un certain développement et des caractéristiques structurelles, exprimées dans la combinaison de diverses roches, les conditions (formes) de leur apparition, leur âge, et affectent également la forme de la surface terrestre - relief. À cet égard, les ingénieurs civils, lors de la préparation de divers matériaux de conception et lors de la construction et de l'exploitation de structures, notamment de routes, pipelines et autres autoroutes, doivent prendre en compte les particularités du mouvement et la structure de la croûte terrestre et de la lithosphère.