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Travail forcé : la victime est obligée de travailler pendant de longues périodes sans nourriture ni eau, et dans des conditions météorologiques mauvaises ou extrêmes.

4) Types de torture causant des blessures ou un handicap :

Méthode téléphonique représente des coups de paume simultanés sur les deux oreilles ou sur une oreille. De tels impacts, qui peuvent être comparés à l’effet d’une explosion proche, déchirent souvent le tympan et endommagent l’oreille moyenne ou interne, entraînant une perte auditive temporaire ou permanente. Avec un simple examen médical, il est très difficile de détecter des traces de cette méthode. Pour ce faire, ils recourent à un audiogramme, à une consultation avec un audiologiste et un médecin ORL.

Mutilation: couper (amputation) les doigts, les oreilles, le nez, etc.

Défiguration: l’utilisation d’acides ou d’autres substances agressives par pulvérisation sur le visage ou d’autres parties du corps de la victime.

Torture mentale (psychologique)

Ces méthodes de torture peuvent être divisées dans les catégories et techniques suivantes :

Privation

Coercition

Menaces et humiliations

Isolement et communication limitée avec le monde extérieur

Médical

Méthodes de privation représentent des impacts pouvant entraîner une désorientation, une confusion, des sentiments de solitude, de peur, un inconfort psychologique et physique, etc., ils peuvent être qualifiés de torture psychologique. Les victimes sont privées de beaucoup de choses dont elles ont besoin, comme la lumière ou le son ; ils peuvent aussi avoir les yeux bandés pendant une longue période, à l'intérieur, en l'absence de nourriture ou avec accès limitéà la nourriture, à l'eau, à des vêtements de rechange, à soins médicaux ou des établissements médicaux ; privées d’hygiène personnelle, d’autres besoins fondamentaux, etc. Les victimes peuvent être privées d’informations et d’un aperçu de leur situation. statut juridique ou sur votre localisation (transferts fréquents d'un endroit à un autre, troubles du sommeil fréquents, manque de radio, de lettres, de journaux, etc.) D'autres privations concernent sphère sociale– la victime n'est pas autorisée à rencontrer ses proches ni à accomplir des rituels religieux ;

Méthodes de coercition: La victime est contrainte d'accomplir des actions ou d'être témoin d'événements visant à exercer une pression mentale. Par exemple, signer faux aveux ou la méthode du « choix impossible », dans laquelle la victime est obligée de choisir entre deux options qui ont toutes deux presque les mêmes conséquences négatives.

Menaces et humiliations, peut s’adresser aussi bien à la victime qu’à sa famille ou à d’autres personnes proches de la victime.

Isolement et communication limitée avec le monde extérieur. De telles méthodes ont un impact psychologique sur la victime en fournissant diverses informations fausses, contradictoires, confuses ou incorrectes, ainsi que par le recours à la psychologie inversée (la psychologie inversée est le résultat obtenu en effectuant des actions dans une direction, ce qui oblige une personne à faire le ci-contre, etc. ).

Technologie médicale: l'usage de drogues psychotropes ou autres, telles que sédatifs, hypnotiques, psychostimulants, hallucinogènes ou stupéfiants, ainsi que l'hypnose ou d'autres méthodes, techniques ou moyens.

Torture blanche ou « propre » inclure des méthodes qui ne laissent pas de traces visibles de blessure, mais ont des conséquences plus graves, conduisant à la destruction mentale de la victime. En revanche, ces méthodes n’excluent pas la possibilité de recourir à la torture physique ou aux châtiments corporels.

Diverses méthodes de torture blanche peuvent créer de graves troubles psychosomatiques ou provoquer la mort de la victime en créant un déséquilibre neuropsychiatrique, même si le but initial était uniquement d'obtenir des aveux.

Les méthodes les plus courantes de torture blanche ou « propre » sont :

L'isolement cellulaire (privation sensorielle et sociale), pouvant provoquer des hallucinations, des troubles cognitifs, neurovégétatifs et autres ;

"effacer la mémoire"

Privation de sommeil, de lumière ou d'air ;

Modélisation ou simulation d'exécution ou de tir ;

Diverses stimulations ou abus des organes génitaux ;

Forcé d'accomplir des actes humiliants ou de mettre complètement son corps à nu ;

Administration d'insuline, qui provoque un choc hypoglycémique ;

Usage courant électrique provoquer des crampes musculaires ou un choc ;

Déshydratation ou famine, en montrant de l'eau ou de la nourriture ;

Utiliser un bruit assourdissant, comme garder la tête de la victime dans une armoire métallique (coffre-fort) et la frapper avec des marteaux ou d'autres objets.

Torture médiévale "Chaire des Juifs".

Torture sexuelle peut être inclus dans le groupe de la torture physique, mais doit être considéré séparément en raison de ses caractéristiques et de ses conséquences graves pour les victimes.

Ces méthodes peuvent être divisées en trois catégories :

Utiliser divers objets ;

Sans utiliser d’« outils » ;

Utiliser des animaux.

Il est important de noter que toutes les méthodes ci-dessus, qu’elles soient de nature physique, mentale ou sexuelle, peuvent être utilisées simultanément, comme c’est souvent le cas dans la plupart des cas de torture.

Chapitre 5. Comportement d'un prisonnier lors de l'interrogatoire

Comme c'est écrit dans le manuel - « Règles de conduite du personnel militaire américain en captivité »« La première ligne de défense lors des interrogatoires et de l’endoctrinement qui s’ensuit est la retenue militaire, le silence et la confiance en vous-même, en votre armée et en votre pays. Les points suivants vous aideront à résister aux interrogatoires ennemis :

1) Indiquez uniquement votre nom, votre grade, votre numéro personnel et votre date de naissance.

2) Soyez poli lors de l’interrogatoire, mais ne créez pas l’impression d’un désir de coopérer par la « politesse ». Une telle impression, une fois formée par l’ennemi, peut prolonger l’interrogatoire.

3) Créez l’impression que vous ne disposez pas d’informations qui pourraient être utiles à l’ennemi.

4) Méfiez-vous des leurres et du personnel médical du camp qui peuvent être largement utilisés pour recueillir des informations.

5) Si connaître la langue de l'ennemi augmente les chances de réussite de votre évasion, n'en parlez pas et ne montrez pas de signes de cette capacité pendant l'interrogatoire.

6) Ne croyez pas les affirmations de l'ennemi selon lesquelles d'autres prisonniers ont commencé à parler. Il s'agit d'une technique d'interrogatoire courante destinée à vous prendre au dépourvu et à vous forcer à parler.

7) Évitez de regarder l’interrogateur directement dans les yeux. Cela peut vous amener à divulguer des informations sans répondre directement à la question. Choisissez un endroit entre les yeux de l'interrogateur ou sur son front et concentrez-vous dessus.

8) Lors de l'interrogatoire, soyez poli mais ferme en refusant de donner des informations. Saluez tous les officiers ennemis participant à l'interrogatoire et dont le grade est supérieur à vous.

9) Méfiez-vous de la tentation d'impressionner l'interrogateur avec des histoires, des exploits, réels ou imaginaires.

10) Ne vous laissez pas berner en répondant à des questions apparemment innocentes ou en rédigeant des candidatures qui nécessitent plus que votre nom, votre grade, votre numéro personnel et votre date de naissance.

11) N'essayez pas de tromper l'ennemi avec des dons volontaires fausses informations. Un enquêteur expérimenté peut obtenir les informations dont vous avez besoin dès que vous commencez à parler du sujet.

Règles de protection contre l'interrogatoire de l'ennemi dans également applicable pour la protection contre l’endoctrinement. Si l’interrogateur ne parvient pas à vous faire donner plus d’informations que votre nom, votre grade, votre numéro personnel et votre date de naissance, il est évident que l’endoctrinement est impossible.

Si vous n’êtes pas disposé à coopérer, vous êtes considéré comme un mauvais sujet d’endoctrinement. La confiance en vous, en votre famille, en votre unité et en votre pays est une arme anti-endoctrinement très efficace.

Dans les forces armées américaines, une formation systématique du personnel est dispensée, visant à maîtriser les règles de conduite en captivité de l'ennemi. D'un point de vue théorique, l'expérience des conflits passés et les normes juridiques internationales en matière de guerre élaborées par la communauté mondiale sont étudiées. Résultats recherche théorique sont utilisés dans la préparation de manuels, de manuels et de manuels de combat, ainsi que dans la pratique - lors de la formation des troupes liées aux problèmes de captivité militaire. Les dispositions fondamentales des règles de conduite en captivité sont inscrites dans le manuel de terrain de l'armée américaine FM 21-76 « Survie, évitement de la captivité et évasion de la captivité », le serment militaire et le « Code de conduite » d'un membre de l'armée américaine. Forces armées, ainsi que dans des publications scientifiques militaires, notamment dans la brochure « Prisonnier de guerre. Vos droits et obligations en vertu de la Convention de Genève" (Washington, Department of Defence Publishing House, 1969). Ces documents expliquent (sur la base des dispositions du droit international humanitaire) comment se comporter en captivité. Cependant, les commentaires du droit international humanitaire et recommandations pratiques

Selon les règlements de l'armée américaine, les règles de conduite du personnel militaire en captivité s'appliquent à toute personne servant dans les forces armées. Ces règles et entraînements aux actions dans une telle situation visent principalement à augmenter les capacités de combat des unités et sous-unités et à renforcer la volonté de résistance des officiers et des soldats. On estime qu'au cours du processus de formation, chacun doit apprendre les principes fondamentaux suivants : même si vous devenez prisonnier de guerre, vous continuez à être une personne soumise à une attention particulière de la part des États-Unis, vous ne serez pas oublié ; tous les moyens dont dispose l'État seront utilisés pour vous contacter, vous accompagner et obtenir votre libération ; Les lois américaines prévoient la prise en charge des personnes à votre charge pendant que vous êtes en captivité ou détenu contre votre gré sur un sol étranger ; le fait de la capture n'est ni honteux ni héroïque.

Afin de renforcer le moral des militaires américains en captivité et de leur apporter le soutien psychologique nécessaire, de meilleures conditions la vie et la bonne condition physique s'expriment propositions spécifiques créer une organisation légale des prisonniers de guerre avec une certaine structure dans le camp. Selon le commandement, le besoin d'organisation est extrêmement grand, car « un prisonnier de guerre a besoin d'avoir dans sa vie une sorte de soutien solide qui l'élève au-dessus du niveau de la simple existence. Il doit être responsable envers quelqu’un ou pour quelque chose. Il est également prévu de créer une organisation illégale. Tous deux doivent aider à la préparation et à la mise en œuvre de l'évasion - fournir à ceux qui s'y préparent de la nourriture, des documents, de l'argent, des boussoles, des échelles de corde, etc.

Il est conseillé aux militaires américains capturés de « s’enfuir le plus rapidement possible ». Il est souligné qu'il est préférable de s'évader avant même d'arriver au camp de prisonniers de guerre, c'est-à-dire lors de l'évacuation de la zone de combat, en utilisant des facteurs tels que la proximité des positions des troupes amies, la faible formation spéciale des soldats et des sergents. des unités avancées de l'ennemi par rapport à la composition personnelle des unités du convoi, à la faible sécurité d'un convoi de prisonniers de guerre, aux bombardements d'artillerie ou aux raids aériens en cours de déplacement.

S'il n'était pas possible de s'échapper le long du parcours, des méthodes d'évasion du camp sont alors proposées. Dans le même temps, les officiers et les soldats apprennent que « grâce à la résistance et aux tentatives de libération, ils continuent à rester des combattants actifs et peuvent collecter des informations militaires tout en se dirigeant vers les leurs, interférer avec les activités de l'administration du camp et créer des conditions ». ça empire moral personnel et population civile côté adverse, ce qui contribue à réduire les pertes d’effectifs de ses troupes.»

Les principales méthodes d'évasion de captivité peuvent être : l'utilisation passage souterrain(en fonction des conditions locales et de la période de l'année) ; surmonter un mur et une clôture métallique ; quitter frauduleusement le territoire du camp par un poste de contrôle. Pour s'en assurer, il est nécessaire de se procurer au préalable les outils nécessaires (limes, scies, perceuses, burins, coupe-fils, etc.) ; préparer des documents d'identification valables dans la zone où se trouve le camp, ainsi que faciliter les déplacements en toute sécurité vers la frontière ou la ligne de front ; acheter ou produire des cartes (schémas) de la région, des timbres, des sceaux, des formulaires, des vêtements, des chaussures, des chapeaux, des sacs polochons et des sacs ; prendre des mesures pour dissimuler l'évasion lors des appels quotidiens en remplaçant une personne absente, en créant une confusion dans les réponses aux noms appelés, en alternant prisonniers de guerre de grande et petite stature. Si l'appel nominal est effectué chambres séparées, il est alors recommandé de réaliser une porte secrète dans le mur et de remplacer celle manquante par une porte qui a déjà réussi le test. Placez une peluche sous la couverture sur un lit vide (ce devrait être celui du haut).

Lors d'une évasion de groupe, les méthodes suivantes pour tromper l'administration du camp sont suggérées. Plusieurs mois avant sa mise en œuvre, certains prisonniers de guerre ne se présentaient pas à l'appel, prétendument pour essayer d'ennuyer les gardes. Dans ce cas, vous devez vous cacher dans des endroits où vous pouvez vous asseoir pendant plusieurs heures. Après un certain temps, les gardes percevront cela comme une volonté de gêner le travail et ne donneront pas le signal de s'enfuir. Ainsi, les fugitifs peuvent disposer de plusieurs heures avant que la ruse ne soit découverte et qu'un contrôle approfondi soit effectué dans le camp. Bien entendu, cette méthode perturbe la routine quotidienne de tous les prisonniers de guerre et est particulièrement difficile pour ceux qui se cachent volontairement et sont punis pour cela. Mais cette tactique peut garantir un retour réussi à ceux qui ont fui, et cela est d’une importance capitale.

Ainsi, une fois capturé, un soldat américain doit se conformer à l'ordre et à la discipline établis dans le camp, ainsi qu'aux exigences de son règlement. En procédant ainsi, il s'expose à de graves dangers. Ce n'est donc pas un hasard si la majorité Soldats américains, capturé en Corée, au Vietnam et en Irak, n'a pas tenté de s'échapper, ce qui indique la faible efficacité des recommandations ci-dessus. En règle générale, les prisonniers de guerre américains observent et font uniquement ce qui garantit la préservation de leur vie, de leur santé et de leur retour chez eux en toute sécurité.

Consigne : « Survie en tant que prisonnier

Pour survivre, il n’y a rien de plus important que le désir de vivre et de résister. Quels que soient le lieu, les mauvaises conditions de vie et la cruauté que les autorités ennemies peuvent tolérer, si vous choisissez de les endurer, vous y parviendrez. Vos chances de survie en tant que prisonnier ou en tant que personne quittant le territoire ennemi seront bien plus élevées si vous :

Exercer les fonctions de gestionnaire;

Maintenir l'autodiscipline militaire ;

Maintenez vous-même un état d’esprit élevé et soutenez-le chez les autres ;

Participer activement aux activités de survie;

Prendre conscience et contrôler le sentiment de peur ;

Mangez tout ce qui est comestible ;

Maintenir le sens de l'humour ;

Familiarisé avec les techniques de survie, les premiers soins et la médecine préventive;

Maintenir la volonté de survivre.

L'étude, l'analyse et la synthèse du contenu des documents d'orientation officiels définissant le comportement des militaires américains en captivité, ainsi que la comparaison des résultats obtenus avec la réalité permettent de tirer quelques conclusions. Premièrement, la captivité militaire crée un certain complexe psychologique, et la personne qui s'y trouve se trouve dans des conditions d'isolement social à long terme, caractérisées par un certain nombre de conditions de stress, que les Allemands étaient au début guerre mondiale donné nom commun« psychose des barbelés » (Stacheldrahtpsychose). Deuxièmement, chaque prisonnier de guerre se rend compte que son sort est entièrement entre les mains de l'ennemi et qu'il dépend également de propre comportement. Sur cette base, l'écrasante majorité des prisonniers de guerre, quelle que soit leur nationalité et leur affiliation à l'État, adoptent une position neutre vis-à-vis de environnement, efforcez-vous d'atteindre un seul objectif : survivre et rentrer chez vous.

Chapitre 6. Conséquences de la captivité. Rééducation et traitement

6.1 Conséquences de la torture, de l'agression et de la violence

Les conséquences de la torture peuvent être divisées en : 1) physiques, 2) mentales/psychologiques et 3) sociales.

Conséquences physiques comprennent les blessures superficielles et profondes, les contusions, les hématomes, les cicatrices sur la peau, les traumatismes crâniens, les dysfonctionnements organiques, les infections, les blessures de diverses parties du corps, la défiguration du visage, les blessures génitales, les maladies sexuellement transmissibles, la pathologie psychosomatique, etc.

Concernant conséquences mentales, puis, parmi les plus importants on peut citer : le trouble de stress post-traumatique (SSPT), les troubles dissociatifs, l'anxiété, la dépression, les troubles du sommeil, les douleurs chroniques (muscles, os et articulations), mal de tête, perte et déficience de la mémoire, troubles neuropsychiques et sexuels, ainsi que sentiments de désespoir, de désespoir et d'anxiété face à l'incapacité de réaliser ses capacités ou ses projets, etc.

Parmi conséquences sociales, les plus importants sont :

Stigmatisations sociales : les victimes peuvent être qualifiées de traîtres, de criminels, de nationalistes, d'extrémistes, d'« ennemis » du peuple, etc. Ces stigmates (marques) peuvent avoir des effets à court ou à long terme. influence négative sur la victime et sa famille.

Difficultés dans l'équipe et sur le lieu de travail : la victime peut être licenciée ou avoir des difficultés à trouver un emploi, même s'il peut être un bon employé. Évidemment, les membres de la famille ou les proches de la victime peuvent souffrir grandement des problèmes liés au manque de travail et de revenus. Dans certains cas, une autre conséquence peut être la pauvreté et problèmes sociaux en raison de la confiscation de biens, notamment lors de répressions politiques ou autres.

Perturbation des activités quotidiennes : les victimes de torture et les membres de leur famille peuvent être confrontés à de nombreuses choses négatives dans leur vie quotidienne.

Ils peuvent être rejetés, évités ou critiqués par les communautés où ils vivent.

Par conséquent, non seulement les cicatrices sur le corps, les douleurs physiques ou le handicap, mais aussi conséquences sociales rappeler constamment à la victime les événements traumatisants qu’elle a vécus.

Les victimes de torture peuvent ainsi entrer dans un cercle vicieux dans lequel les événements traumatisants peuvent se reproduire et leur causer une profonde détresse et une profonde anxiété, même longtemps après le traumatisme.

Facteurs influençant les conséquences de la torture, des traitements inhumains et d'autres événements traumatisants :

Objectifs: Comme décrit précédemment, les objectifs du recours à la torture sont nombreux et dépendent de la raison, du contexte et varient d'un cas à l'autre. Si la torture était utilisée uniquement pour obtenir des informations, les conséquences pourraient ne pas être aussi graves que lorsque le but est de détruire la personnalité de la victime.

Caractéristiques de la torture. Là où la torture physique est utilisée, la torture mentale est automatiquement établie. Ainsi, il est presque impossible de les séparer, mais nous les considérerons néanmoins séparément. En comparaison, la torture mentale est plus destructrice que la torture physique. De plus, la torture sexuelle, notamment envers les femmes, est plus destructrice que la torture mentale.

Caractéristiques des victimes :

âge– la torture peut avoir un impact plus profond sur les enfants, sur les jeunes, plus que sur les adultes.

sol– physiquement, mentalement et socialement, les femmes sont plus subtiles et sensibles que les hommes. Ainsi, le recours à la torture entraîne des conséquences bien plus évidentes pour les femmes.

personnalité– l’impact de la torture peut être moindre chez ceux qui sont mûrs et adaptés à diverses formes stress d'une personne que chez un enfant ou un adolescent qui a des problèmes d'adaptation liés à l'âge.

expérience de vie peut aider la victime à mieux faire face aux divers effets destructeurs de la torture.

milieu social– les conséquences peuvent être plus graves et plus profondes pour les personnes issues de classes sociales plus riches qui ont grandi dans un environnement de compréhension et d’amour complets, sans être impliquées dans des activités criminelles ou des conflits. En comparaison, les conséquences peuvent être plus légères pour les personnes qui ont des antécédents criminels et qui ont vécu toute leur vie dans l’incertitude ou dans un désavantage.

Caractéristiques environnementales:

famille– si les membres de la famille comprennent l’état et la souffrance de leurs proches et les traitent avec compréhension et sympathie, la victime peut alors plus facilement survivre aux conséquences d’événements traumatisants.

environnement social– si la société perçoit la victime comme un terroriste, un traître ou un meurtrier, les conséquences du traumatisme et de la torture peuvent être exacerbées

réponse de la société (groupe)– si la victime se sent frustrée par ce qui se passe autour d’elle et se considère comme la source des problèmes, cela peut alors entraîner de graves difficultés qui s’ajoutent aux conséquences de la torture mentionnées ci-dessus. En revanche, s’il se sent accueilli et accepté par les autres comme quelqu’un qui a affronté des problèmes et s’est battu pour les intérêts du groupe, cela aura alors un effet positif sur la victime.

Traitement et rééducation contribuer à minimiser les conséquences de la torture, en particulier si les victimes et leurs familles sont identifiées et incluses dans des programmes de réadaptation appropriés peu ou immédiatement après leurs blessures. Tous les types de traitements et de soins, ainsi que les programmes socio-psychologiques, doivent être démarrés simultanément et réalisés par une équipe multidisciplinaire et bien formée.

Attention! Ceci est un fragment d'introduction du livre.

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Au grand regret de nombreux « spécialistes qualifiés » issus d'organismes spéciaux habilités, le Moyen Âge

« Strictement selon les instructions » ou les formes les plus courantes de torture psychologique moderne

Au grand regret de nombreux « spécialistes qualifiés » issus d'organismes spéciaux agréés, époque médiévale avec de jolies farces inquisitoriales appartiennent au passé et ne sont pas bien accueillies par la Convention des Nations Unies. C'est juste le besoin de "trouver langue commune«Les détenus individuels des prisons départementales fermées n'ont pas disparu.

C'est pourquoi de nombreux « geôliers » modernes usage spécial", dont les plus connus sont peut-être les "experts en communication avec les terroristes potentiels" de Guantanamo Bay aux États-Unis ou les joyeux amateurs de selfies d'Abou Ghraib, ont été quelque peu édités descriptions de poste. La plupart des bourreaux étrangers modernes, dont les contrats de travail vantent désormais le statut de « spécialiste dans l'utilisation de techniques d'interrogatoire intensifs » plus politiquement correct et moins évident, au lieu des bonnes vieilles matraques de police dans un endroit involontaire, ont commencé à utiliser des « méthodes avancées » beaucoup plus subtiles. , dont nous parlons Nous vous le dirons dans notre article d'aujourd'hui.

Privation de sommeil

La privation de sommeil est l’une des tortures dites « psychologiques » les plus répandues dans les spécialités modernes. institutions, qui est activement utilisé dans le très célèbre Guantanamo Bay. Afin de priver le cerveau du prisonnier de la possibilité de s'endormir, diverses techniques inventives sont utilisées, allant de la musique forte aux lumières clignotantes aveuglantes jusqu'aux chocs électriques.

Il a été scientifiquement prouvé qu'après plusieurs jours sans sommeil, les prisonniers commencent à avoir des hallucinations et que si le processus se répète régulièrement plusieurs fois par mois, une psychose aiguë commence finalement à se développer.

Bande

Toutes sortes de tortures associées à l'humiliation et au déshabillage étaient particulièrement populaires parmi les soldats gardant la célèbre prison d'Abou Ghraib, utilisée par les services de renseignement américains pour détenir des détenus. les résidents locaux, « déloyal » envers les forces de la coalition occidentale. D'ailleurs, la torture des prisonniers à Abou Ghraib est depuis longtemps devenue un scandale national, grâce à la stupidité des gardiens qui n'ont rien trouvé de mieux que de filmer leur divertissement au téléphone, en posant avec un sourire devant de leurs victimes.

L’une des photographies les plus largement diffusées qui a déclenché le scandale était celle sur laquelle les gardes Sabrina Harman et Charles Greiner posaient devant une « pyramide » faite maison de prisonniers irakiens nus et attachés.

En plus de se déshabiller, les geôliers, parmi lesquels trois jeunes filles américaines se sont particulièrement distinguées, ont forcé les Irakiens capturés à se livrer à des violences physiques les uns envers les autres. relations sexuelles, les a empoisonnés avec des chiens, les a suspendus la tête en bas, les a forcés à porter des sous-vêtements féminins et les a utilisés comme cibles vivantes pour s'entraîner au tir avec des cartouches traumatiques.

Musique

Si vous avez déjà, dans le feu d'une dispute, menacé vos amis de les attacher pieds et poings liés et de les forcer à écouter de nouvelles choses toute la journée compositions musicales Rappeurs russes, on s'empresse de vous décevoir, vous étiez loin d'être les premiers à avoir eu cette brillante idée. Certes, la « playlist de torture » préférée de la CIA n'est pas dirigée par les chefs-d'œuvre de la pop russe (non, le sang qui coule des oreilles est trop cruel même pour Guantanamo Bay), mais par le heavy metal américain. Les morceaux « Metallica », « Rage Against the Machine » et « Deicide » sont particulièrement « populaires » parmi les prisonniers.

L'un des auteurs de cette « technique innovante », le sergent Mark Hadsell de l'Agence américaine d'opérations psychologiques, a même fièrement partagé ses observations avec les journalistes : « Vous voyez, ces gens, les Arabes, n'ont jamais entendu de heavy metal de leur vie. Contrairement à nous, ils ne peuvent tout simplement pas le tolérer. Quand on les force à écouter cette musique 24 heures sur 24, leur cerveau cesse de fonctionner normalement. Ils ne sont plus capables de se concentrer, leurs pensées sont lentes et leur volonté est complètement brisée. C’est à ce moment-là que nos collaborateurs entrent dans leur cellule et leur proposent d’avoir une conversation à cœur ouvert.

"Je ne vois aucun mal"

Une autre torture populaire qui a fait surface dans le cadre d'un autre scandale très médiatisé impliquant gouvernement américain, s'est avéré priver une personne de la possibilité d'utiliser ses sens.

Le scandale était centré sur un prisonnier nommé José Padilla, accusé de collaboration avec des terroristes en 2007. Pendant plus de trois ans, l’homme a été détenu dans une cellule sans fenêtre, ni horloge ni calendrier. Chaque fois qu'il quittait sa cellule, ses mains et ses pieds étaient enchaînés, ses yeux étaient bandés avec un tissu sombre et opaque et ses oreilles étaient recouvertes d'écouteurs scellés sous vide. Au cours de la quatrième année de sa vie, le prisonnier a volontairement refusé les services d'avocats, car il a commencé à les considérer comme des « leurres » et, au contraire, a perçu les gardiens et les employés de la prison comme ses seuls amis et défenseurs.

Yad Vashem – Le Mémorial des Enfants est l’un des endroits les plus difficiles que j’ai visités avec mon fils.

Conséquences psychologiques torture

Réactions psychologiques courantes
Revivre un traumatisme
La victime peut revisiter mentalement des événements passés ou souffrir de souvenirs intrusifs dans lesquels elle revit l'événement traumatisant, même si cette personneéveillé et conscient, ou faire l'expérience de cauchemars récurrents qui incluent des éléments de l'événement sous leur forme réelle ou symbolique. La douleur mentale causée par tout ce qui symbolise ou rappelle le traumatisme subi se manifeste souvent sous la forme
méfiance et peur à l’égard des personnes en position d’autorité, notamment des médecins et des psychologues. Dans les pays ou les situations où les autorités sont impliquées dans des violations des droits humains, la méfiance et la peur à l’égard des représentants du gouvernement ne doivent pas être considérées comme pathologiques.
bÉvitement et inhibition émotionnelle

Essayer d’éviter toute pensée, conversation, activité, lieu ou personne qui rappelle des souvenirs du traumatisme.
- Contrainte émotionnelle profonde.
- Aliénation personnelle profonde et retrait social.
- Incapacité à se souvenir d'une chose ou d'une autre aspect important blessures.

Surexcitation
- Problèmes d'endormissement ou de maintien du sommeil.
- Irritabilité ou accès de colère.
- Difficulté à se concentrer.
- Méfiance excessive, réaction de sursaut accrue.

Anxiété générale
- Respiration rapide, transpiration, bouche sèche ou vertiges et troubles gastro-intestinaux.

Symptômes de la dépression
Les symptômes de la dépression peuvent inclure : une humeur dépressive, une anesthésie émotionnelle (une diminution notable de l'intérêt ou de la satisfaction dans les activités), une perte d'appétit ou une perte de poids, de l'insomnie ou une somnolence accrue,
agitation ou retard psychomoteur, fatigue et perte d'énergie, sentiments d'inutilité et de culpabilité excessive, difficultés de concentration, de concentration ou de rappel, pensées de mort, idées suicidaires ou tentative de suicide.

Estime de soi altérée et perspective limitée
La victime croit subjectivement qu'elle a subi un dommage irréparable et que sa personnalité a subi des changements irréversibles. Il ou elle perçoit l'avenir dans une perspective limitée - sans
l'espoir d'une carrière, d'un mariage, d'enfants ou d'une espérance de vie normale.

Dissociation, dépersonnalisation et comportements atypiques
La dissociation est la destruction de l'intégrité de la conscience, de la perception de soi, de la mémoire et des actions. Une personne peut ne pas se souvenir ou être consciente de certaines actions, ou ressentir une double personnalité, comme si elle s'observait de l'extérieur. La dépersonnalisation est un sentiment
aliénation de soi ou propre corps. Les problèmes de contrôle des impulsions conduisent à un comportement que la personne torturée aurait considéré comme hors de son caractère avant le traumatisme. Une personne qui a déjà montré
prudence, peut se mettre en danger par son comportement.

Symptômes somatiques
Les symptômes somatiques, tels que la douleur, y compris les maux de tête, ou d'autres affections physiques, sont fréquents chez les survivants de la torture, quel que soit leur statut.
qu'ils aient ou non des motifs objectifs. La douleur est peut-être la seule chose évidente
symptôme, changer de localisation et être testé à différentes intensités. Les symptômes somatiques peuvent être causés directement conséquences physiques torture ou avoir un caractère psychologique. Par exemple, la douleur, quelle qu'elle soit, peut être une conséquence physique directe de la torture ou avoir raison psychologique. Les symptômes somatiques typiques comprennent une douleur dans
dos, douleurs musculo-squelettiques et maux de tête, souvent dus à des traumatismes crâniens. Les maux de tête sont très
sont caractéristiques des survivants de la torture et conduisent souvent à des maux de tête post-traumatiques chroniques. Ils peuvent également être provoqués ou aggravés par la tension ou le stress.

Troubles sexuels
Les troubles sexuels sont fréquents parmi les survivants de la torture, en particulier, mais sans s'y limiter, ceux qui ont été torturés ou violés sexuellement.

Psychose
Les différences culturelles et linguistiques peuvent être confondues avec des symptômes de psychose. Avant qu’une personne ne soit déclarée atteinte de psychose, les symptômes présentés doivent être évalués dans leur caractère unique. contexte culturel de cette personne. La réaction psychotique peut être de courte ou de longue durée, et les symptômes peuvent apparaître pendant que la personne est en détention et torturée, ou pendant la période ultérieure.
Les manifestations suivantes sont possibles :
- obsession;
- hallucinations auditives, visuelles, tactiles et olfactives ;
- des anomalies dans la capacité de percevoir les idées et les comportements ;
- des illusions ou perception déformée, qui peut prendre la forme de pseudohallucinations et confiner à un véritable état psychotique. Les fausses perceptions et les hallucinations qui se produisent lorsqu'une personne s'endort ou se réveille se produisent dans la population générale et ne sont pas révélatrices d'une psychose. Souvent, les victimes de torture rapportent que de temps en temps elles entendent des cris aigus, qu'on les appelle par leur nom ou qu'elles voient des ombres, mais elles ne le font pas.
signes ou symptômes graves de psychose ;
- paranoïa et manie de persécution ;
- récidive de troubles psychotiques ou changement brusque des humeurs psychotiques peuvent se développer chez les personnes ayant des antécédents de maladie mentale. Personnes ayant des antécédents de maniaco-dépression, de dépression majeure récurrente c
présentant des éléments de psychose, de schizophrénie ou de syndrome schizo-affectif, peuvent subir une crise de ce trouble.

Les survivants de la torture subissent souvent un abus secondaire d’alcool et de drogues, ce qui est une façon d’effacer leurs souvenirs. souvenirs douloureux, contenir réaction émotionnelle et soulager l'anxiété.

Trouble neuropsychologique
La torture peut provoquer des traumatismes physiques entraînant des lésions cérébrales à des degrés divers. Les coups à la tête, la suffocation et la malnutrition prolongée peuvent provoquer des effets neurologiques et neuropsychologiques à long terme qui peuvent être difficiles à évaluer lors d'un examen médical. Comme dans tous les cas de troubles cérébraux
ne peuvent pas être documentées par des scanners crâniens ou d’autres procédures médicales, l’évaluation et les tests neuropsychologiques peuvent être le seul moyen fiable de documenter les séquelles. Souvent, les symptômes identifiés lors d'une telle évaluation sont
coïncident largement avec les symptômes provoqués par le stress post-traumatique
trouble et trouble dépressif majeur. Les fluctuations ou déficiences du niveau de conscience, d’orientation, d’attention, de concentration, de mémoire et de coordination peuvent être causées par :
troubles fonctionnels et raisons organiques. Par conséquent, des compétences particulières dans le domaine sont nécessaires pour faire de telles distinctions.
évaluation neuropsychologique et être conscient des problèmes d’application des mécanismes
évaluation neuropsychologique de représentants de différentes cultures

Classement diagnostique
Bien que les principales plaintes et leurs manifestations les plus fréquemment observées parmi les survivants de la torture varient considérablement et soient liées aux expériences de vie individuelles de chaque individu et à son environnement culturel, social et politique, les experts doivent être familiers avec les diagnostics des troubles les plus fréquemment rencontrés. parmi les survivants de la torture.
qui ont survécu à la torture et aux traumatismes. De plus, il arrive souvent qu'une seule personne fasse l'expérience
de multiples troubles mentaux, puisque les troubles mentaux liés à un traumatisme sont souvent concomitants. La plupart symptômes généraux résultant de la torture sont diverses manifestations anxiété et dépression. Souvent les symptômes décrits ci-dessus.
classés dans des catégories telles que l’anxiété et les sautes d’humeur.
Cette revue se concentre sur les diagnostics liés aux traumatismes les plus courants : trouble de stress post-traumatique (SSPT), dépression majeure et
changements de personnalité persistants.

Troubles dépressifs
Parmi les survivants de la torture, état dépressif on en trouve presque partout. Dans le contexte de l'évaluation des conséquences de la torture, il est problématique d'affirmer que le SSPT et le trouble dépressif majeur appartiennent à deux catégories différentes de maladies dont les caractéristiques sont clairement distinctes.
étiologies. Les troubles dépressifs comprennent les troubles dépressifs majeurs,
se produisant sous la forme d’une attaque unique ou d’attaques périodiquement récurrentes.
Les troubles dépressifs peuvent être accompagnés ou non de symptômes psychotiques, catatoniques, mélancoliques ou atypiques.
1) humeur dépressive ; 2) une diminution notable de l'intérêt ou de la capacité à recevoir
le plaisir dans toutes ou presque toutes les manifestations de la vie ; 3) perte de poids ou
changement d'appétit; 4) insomnie ou somnolence excessive ; 5) agitation ou retard psychomoteur ; 6) fatigue ou perte de force ; 7) se sentir inutile ou excessif ou
culpabilité sans cause; 8) diminution de la capacité de réflexion ou de concentration ; et 9) obsessionnel
pensées de mort ou de suicide.

Trouble de stress post-traumatique
Le trouble de stress post-traumatique (SSPT) est un diagnostic qui
le plus souvent associé aux conséquences psychologiques de la torture. Le lien entre ce diagnostic et la torture est profondément ancré dans l'esprit des travailleurs de la santé, des services d'immigration
tribunaux et des profanes bien informés. En conséquence, une erreur et une simplification
l'idée que le SSPT est la principale conséquence psychologique
torture.
La définition DSD-IV du SSPT repose en grande partie sur la présence de troubles de la mémoire causés par le traumatisme, tels que des souvenirs intrusifs, des cauchemars et une incapacité à se souvenir d'aspects importants du traumatisme. La personne peut ne pas être capable de se souvenir avec précision des détails spécifiques des événements entourant la torture, mais peut être capable de se souvenir des principaux points de l'expérience de la torture. Par exemple, la victime peut se rappeler qu'elle a été violée à plusieurs reprises, mais ne sera pas en mesure de l'indiquer. dates exactes, le lieu où cela s'est produit, et décrivez en détail la situation environnante ou les auteurs. Dans de telles circonstances, incapacité à se souvenir
des détails précis ne discréditent pas le récit de la victime, mais confirment plutôt sa véracité. Les principaux points de cette histoire seront confirmés lors d’une nouvelle enquête. Les symptômes doivent avoir duré plus d'un mois et l'anxiété doit avoir provoqué une détresse grave ou une altération des fonctions corporelles. Pour
il a été possible de poser un diagnostic de post-traumatique trouble de stress, la personne concernée doit avoir été impliquée dans un événement traumatisant mettant en danger la vie de la victime, ou
d'autres personnes et provoquant une peur, un sentiment d'impuissance ou d'horreur intense. La souffrance associée à cet événement doit être constamment revécue sous une ou plusieurs des formes suivantes :
- des souvenirs intrusifs et douloureux de l'événement ;
- rêves douloureux constants concernant cet événement ;
- comportement ou sensation comme si l'événement se reproduisait, y compris hallucinations, flashbacks et illusions ;
- forte confusion psychologique au rappel de l'événement et de la répétition réponse physiologique qui se sont produits pendant la torture, en réponse à des stimuli rappelant ou symbolisant
certains aspects de cet événement.
Une personne torturée démontre systématiquement qu’elle évite les stimuli associés à l’événement traumatisant ou qu’elle émousse généralement ses réponses, comme en témoignent au moins trois des éléments suivants :
1) le désir d’éviter les pensées, sentiments ou conversations liés au traumatisme ;
2) le désir d'éviter les actions, les lieux ou les personnes qui rappellent le traumatisme ;
3) incapacité à se souvenir de l'un ou l'autre aspect important de l'événement ;
4) diminution de l'intérêt pour les activités importantes ;
5) l'aliénation ou la distance par rapport aux autres personnes ;
6) effet limité ;
7) perception limitée de la perspective.
Une autre raison pour un diagnostic DCP-IV de SSPT est la présence persistante de symptômes d'hyperexcitation qui n'étaient pas présents avant la blessure, comme en témoignent au moins deux des éléments suivants : difficulté à s'endormir ou à rester endormi, irritabilité ou accès de colère, difficulté à se concentrer, suspicion excessive et excès
réaction de sursaut.

Les symptômes du SSPT peuvent être chroniques ou évoluer sur de longues périodes. B certaines périodes en tableau clinique symptômes d'excès
excitation et irritabilité. Pendant cette période, le survivant de la torture signale également généralement une augmentation des souvenirs intrusifs, des cauchemars et des flashbacks. À d’autres moments, la victime peut présenter relativement peu de symptômes ou être émotionnellement inhibée et renfermée. Il faut tenir compte du fait que si les critères diagnostiques du SSPT ne sont pas identifiés,
cela ne veut pas dire que la torture n'a pas été utilisée. Conformément à la CIM-10 dans une certaine mesure
Dans les cas de SSPT, il peut survenir sous une forme chronique sur plusieurs années et évoluer progressivement vers un changement de personnalité durable.

Changement de personnalité durable
À la suite d’un stress extrême catastrophique ou prolongé, les personnes qui n’ont jamais souffert de troubles de la personnalité peuvent développer des troubles de la personnalité à l’âge adulte. Les types de stress extrême pouvant entraîner des changements de personnalité comprennent
détention dans un camp de concentration, catastrophes naturelles, long séjour en
captivité pendant probabilité immédiate perdre la vie ou dans une situation impliquant
avec une menace pour sa vie, par exemple devenir victime de terreur ou de torture. Conformément à la CIM-10
un diagnostic de changement de personnalité persistant ne doit être posé que dans les cas où il existe
preuve d'un changement spécifique, significatif et durable du système de perception,
réaction ou jugement cette personne sur le monde qui nous entoure et sur nous-mêmes, associé à un comportement inflexible et incapable d'adaptation qui n'est pas
observé avant la blessure. Ce diagnostic exclut les changements qui sont une conséquence d'un autre trouble mental ou un symptôme résiduel de tout trouble mental préexistant, ainsi que les changements de personnalité et de comportement résultant d'une maladie, d'une déficience ou d'une lésion cérébrale.
cerveau
Afin de poser un diagnostic de changement de personnalité persistant suite à une détresse selon la CIM-10, les changements de personnalité doivent persister pendant au moins deux ans après le stress associé à cette souffrance. La CIM-10 stipule que le stress doit être si grave qu’« il n’est pas nécessaire de prendre en compte la vulnérabilité d’un individu en particulier pour expliquer son impact profond ». Ce changement de personnalité se caractérise
hostile ou attitude suspecte vis-à-vis du monde extérieur, un retrait social, un sentiment d'impuissance ou de désespoir, un sentiment chronique d'« irritation », comme si le danger était constamment menaçant, et une aliénation.

Abus d'alcool et de drogues
Les médecins notent que les survivants de la torture développent souvent l'abus d'alcool et de drogues comme manifestation secondaire afin de supprimer des souvenirs douloureux et de faire face à la situation. émotions désagréables et calmer l'anxiété. Bien que le SSPT soit connu pour être courant
en parallèle avec d'autres troubles, en recherche systématique La question de l’abus d’alcool et de drogues chez les victimes de torture est rarement abordée. Les travaux sur les populations souffrant de SSPT incluent souvent des survivants de la torture,
par exemple les réfugiés, les prisonniers de guerre et les vétérans des conflits armés, qui peuvent contribuer à comprendre cette question.

En résumé, il existe un ensemble important de preuves concernant d’autres populations à risque de souffrir du SSPT, qui
indique que l'abus d'alcool et de drogues est possible
un diagnostic secondaire pour les survivants de la torture.

Comme le montre clairement la liste des symptômes fournie au chapitre VI, section B, d'autres diagnostics doivent être envisagés en plus du SSPT,
par exemple un trouble dépressif majeur et un changement de personnalité persistant (voir la section correspondante). D'autres diagnostics possibles, qui ne sont pas exhaustifs, comprennent :
- syndrome d'anxiété générale caractérisé par anxiété excessive et anxiété face à un certain nombre d'événements et d'activités différents, tension motrice et autonomie accrue
activité;
- le syndrome de panique, qui se manifeste sous la forme d'attaques répétées et inattendues de peur ou d'anxiété intense, incluant des symptômes tels que transpiration, étouffement, tremblements, rythme cardiaque rapide, étourdissements, nausées, frissons ou bouffées de chaleur ;
- le syndrome de stress aigu, qui présente essentiellement les mêmes symptômes que le SSPT, mais dont le diagnostic est posé un mois après l'exposition à l'événement traumatisant ;
- les troubles psychosomatiques caractérisés par des symptômes physiques qui ne peuvent être attribués à aucune maladie ;
- le syndrome maniaco-dépressif, caractérisé par des crises maniaques ou hypomaniaques associées à une humeur élevée, expansive ou irritable, une folie des grandeurs, une diminution du besoin de sommeil, un emballement des idées, une agitation psychomotrice et des phénomènes psychotiques associés ;
- les troubles dus à état général le patient, souvent sous la forme d'une lésion cérébrale provoquant des fluctuations ou une insuffisance du niveau de conscience, d'orientation, d'attention, de concentration, de mémoire et de coordination ;
- les phobies, par exemple peur de la communication ou de l'espace ouvert.

L’un des rares moyens de surmonter le secret et d’examiner les documents est de supprimer le service de renseignement lui-même, comme cela s’est produit avec la Stasi est-allemande. Après la chute Mur de Berlin 111 kilomètres d'étagères contenant des documents papier, 47 des microfilms, plus de 1,4 million de photographies, d'enregistrements audio et de films ont été ouverts à l'étude. Ils témoignent de la manière dont s’est construit en RDA le système orwellien de surveillance universelle et de punition des dissidents.

Photo des archives de la Stasi. Entraînement à la fausse moustache.

Dans les années 1970, la normalisation des relations entre les deux parties de l’Allemagne divisée a commencé. Après avoir reconnu les frontières d'après-guerre, les pays ont établi des relations diplomatiques et la RDA a rapidement été admise à l'ONU. N’étant plus un paria en matière de politique étrangère, la RDA poursuit désormais sa politique intérieure avec plus de prudence, dans le respect des normes internationales. Ministère sécurité de l'État(Ministerium für Staatssicherheit / Stasi / Stasi) a été contraint de modérer l'agressivité avec laquelle il a persécuté et emprisonné les dissidents.

Photo du manuel de la Stasi pour le combat rapproché.

Dans le but de réduire le nombre de prisonniers politiques, mais sans permettre aux dissidents de relever la tête, la Stasi a lancé en 1976 une campagne programme secret Zersetzung, dont le nom se traduit par « décomposition » ou « biodégradation ». Cela impliquait la destruction par des méthodes secrètes de la carrière, de la vie privée et de la personnalité même des militants politiques dans le but de ne pas leur donner l'opportunité, la force et le temps de résister au régime. Les autorités furent aidées en cela par une armée d'agents secrets et d'informateurs, dont le nombre atteignait en 1975 200 000, soit 1 % de la population du pays.

Photo tirée du manuel de la Stasi sur le camouflage. Il était censé permettre aux agents de sélectionner plus facilement une image pour une tâche spécifique.

Citation de l'instruction du ministère de la Sécurité d'État de la RDA n° 1/76 :

« Les méthodes agréées de « Biodégradation » sont :

Discrédit systématique par la diffusion de déclarations diffamatoires vraies, vérifiables et fausses mais plausibles.

Organisation systématique des échecs de travail et vie sociale détruire la confiance en soi des sujets.

Destruction ciblée des croyances associées à certains idéaux et modèles, créant des doutes sur l’exactitude de son point de vue.

Créer une atmosphère de méfiance, de suspicion mutuelle et de rivalité au sein des groupes et des organisations en exploitant les faiblesses de certains de leurs membres... »

Sur la base de données d'observation, de rapports d'informateurs et d'enquêtes auprès de ses proches, un profil psychologique du sujet de la « biodégradation » a été établi, en mettant l'accent sur ses faiblesses, qui ont reçu un coup scientifiquement fondé et clairement calculé. Il n'est pas surprenant que les Allemands aient souvent souffert de leur précision et de leur pédantisme. Par exemple, dans de nombreux cas avérés, des agents de la Stasi sont entrés dans des appartements pour raccrocher des tableaux, déplacer des meubles, mélanger des types de thé et des épices dans des bocaux.

Filmé par un agent de la Stasi lors d'une perquisition secrète.

Dans le cas du docteur R. de Schwerin, le fait d'accrocher des serviettes dans la salle de bains et de déplacer des pots de fleurs sur le rebord de la fenêtre s'est accompagné de la destruction de sa carrière. Médecin-chef, une employée non officielle de la Stasi, a réfuté constamment et en présence de collègues les diagnostics qu'elle avait posés, et les patients configurés en conséquence ont refusé son traitement. Quelques mois plus tard, la victime de harcèlement a quitté son emploi, a déménagé dans une autre ville et a arrêté de quitter son appartement. Elle n'a pas vécu assez longtemps pour voir le système de biodégradation exposé pendant plusieurs mois et s'est suicidée peu après la chute du mur de Berlin.

Traces d'effraction.

Les manipulations avec des objets dans l'appartement, les appels téléphoniques interminables, les livraisons non commandées (les vibrateurs sont mentionnés dans les documents) ont détruit le psychisme. L'empoisonnement des aliments et un traitement délibérément inapproprié sont des problèmes de santé. Histoires anonymes, rumeurs et photomontages - réputation. Il existe le cas bien connu d'un prêtre catholique qu'un agent a filmé sur l'une des plages naturistes populaires de RDA. Plus tard, la photo a été retouchée avec celle d'une prostituée bien connue de la ville et accrochée au portail de l'église.

Par estimations modernes, jusqu'à 10 000 personnes ont été victimes de « biodégradation » et des dommages irréversibles ont été causés au psychisme d'au moins la moitié d'entre elles. Cela prouve l’efficacité exceptionnelle de la technique et explique pourquoi des méthodes similaires sont utilisées par les agences de renseignement du monde entier. En particulier, le correspondant à Moscou du journal britannique Guardian en 2007-2010, l'auteur du livre « Mafia State » Luke Harding affirme que sa maison, son appartement et son bureau ont été envahis à plusieurs reprises par des agents du FSB.

Surveillance secrète de l'ambassade américaine à Berlin.

Ils ont laissé les fenêtres ouvertes, éteint le chauffage, changé les écrans de veille et réorganisé le réveil. Selon le journaliste, cela avait pour but d'intimider, de montrer leur toute-puissance et leur présence constante à proximité. Dans la version russe, la technique ne fonctionne pas moins bien que dans la version allemande. Harding écrit qu'à son retour en Angleterre, il a immédiatement verrouillé la porte d'entrée. Paranoïa ne l'a libéré qu'après quelques mois.