Cosaques... Une couche sociale, un domaine, une classe tout à fait particulière. Sa propre sous-culture, comme diraient les experts : sa façon de s'habiller, de parler, de se comporter. Des chansons particulières. Une conception accrue de l’honneur et de la dignité. Fierté de sa propre identité. Courage et audace dans la bataille la plus terrible. Depuis quelque temps, l'histoire de la Russie est inimaginable sans les Cosaques. Mais les « héritiers » actuels sont, pour la plupart, des « mummers », des imposteurs. Malheureusement, les bolcheviks se sont efforcés de déraciner les vrais cosaques pendant la guerre civile. Ceux qui n’ont pas été détruits ont pourri dans les prisons et les camps. Hélas, ce qui a été détruit ne peut être restitué. Honorer les traditions et ne pas devenir des Ivans, sans se souvenir de la parenté...

Histoire Cosaques du Don

Don Cosaques Curieusement, même la date exacte de naissance des Cosaques du Don est connue. C'est devenu le 3 janvier 1570. Ivan le Terrible, après avoir vaincu les khanats tatars, a essentiellement fourni aux Cosaques toutes les occasions de s'installer dans de nouveaux territoires, de s'y installer et de s'enraciner. Les Cosaques étaient fiers de leur liberté, même s'ils prêtaient serment d'allégeance à l'un ou l'autre roi. Les rois, à leur tour, n'étaient pas pressés d'asservir complètement ce fringant gang.

Pendant la période des troubles, les Cosaques se sont révélés très actifs et actifs. Cependant, ils prenaient souvent le parti de l'un ou l'autre imposteur et ne protégeaient pas du tout l'État et la loi. L'un des célèbres chefs cosaques, Ivan Zarutsky, n'était lui-même pas opposé à l'idée de régner à Moscou. Au XVIIe siècle, les Cosaques explorèrent activement les mers Noire et Azov.

Dans un sens, ils sont devenus des pirates des mers, des corsaires, des marchands et des marchands terrifiants. Les Cosaques se retrouvaient souvent à côté des Cosaques. Pierre le Grand inclua officiellement les Cosaques dans l'Empire russe, les obligea à servir de souverains et abolit l'élection des atamans. Les Cosaques commencèrent à prendre une part active à toutes les guerres menées par la Russie, notamment contre la Suède et la Prusse, ainsi qu'à la Première Guerre mondiale.

Beaucoup de Donets n'ont pas accepté les bolcheviks et se sont battus contre eux, puis sont partis en exil. Des personnalités bien connues du mouvement cosaque - P.N. Krasnov et A.G. Shkuro - ont collaboré activement avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. À l'époque de la perestroïka de Gorbatchev, on a commencé à parler de la renaissance des Cosaques du Don. Cependant, sur cette vague, il y avait beaucoup d'écume boueuse, suivant la mode, et de pures spéculations. À ce jour, presque aucun des soi-disant. Les cosaques du Don et surtout les atamans par origine et par rang ne le sont pas.

Histoire des cosaques du Kouban

Cosaques du Kouban L'émergence des cosaques du Kouban remonte à une époque plus tardive que celle des cosaques du Don - seulement à la seconde moitié du 19e siècle. Les habitants du Kouban étaient situés dans les territoires du Caucase du Nord, de Krasnodar et de Stavropol, de la région de Rostov, d'Adygea et de Karachay-Tcherkessia. Le centre était la ville d'Ekaterinodar. L'ancienneté appartenait aux atamans Koshe et Kuren. Plus tard, les atamans suprêmes ont commencé à être nommés personnellement par l'un ou l'autre empereur russe.

Historiquement, après que Catherine II ait dissous le Zaporozhye Sich, plusieurs milliers de Cosaques ont fui vers la côte de la mer Noire et ont tenté de restaurer le Sich là-bas, sous le patronage du sultan turc. Plus tard, ils se tournèrent de nouveau vers la patrie, apportèrent une contribution significative à la victoire sur les Turcs, pour laquelle ils reçurent les terres de Taman et du Kouban, et les terres leur furent données pour un usage éternel et héréditaire.

Les Koubans peuvent être décrits comme une association paramilitaire libre. La population s'est engagée agriculture, menait une vie sédentaire et ne combattait que par nécessité étatique. Ils acceptaient volontiers les nouveaux arrivants et les fugitifs de régions centrales Russie. Ils se sont mêlés à la population locale et sont devenus « l’un des leurs ».

Dans le feu de la révolution et de la guerre civile, les Cosaques étaient contraints de manœuvrer constamment entre les Rouges et les Blancs, cherchaient une « troisième voie » et tentaient de défendre leur identité et leur indépendance. En 1920, les bolcheviks abolirent finalement l’armée du Kouban et la République. Des répressions massives, des expulsions, des famines et des dépossessions ont suivi. Seulement dans la seconde moitié des années 30. Les Cosaques ont été partiellement réhabilités, le Chœur du Kouban a été restauré. Au Grand Guerre patriotique Les cosaques combattaient sur un pied d'égalité avec les autres, principalement avec les unités régulières de l'Armée rouge.

Histoire des cosaques de Terek

Cosaques de Terek Les cosaques de Terek sont apparus à peu près en même temps que les cosaques du Kouban - en 1859, à la date de la défaite des troupes de l'imam tchétchène Shamil. Dans la hiérarchie du pouvoir cosaque, les Terets étaient les troisièmes en termes d'ancienneté. Ils se sont installés le long de rivières telles que la Kura, le Terek et la Sunzha. Le quartier général de l'armée cosaque de Terek est la ville de Vladikavkaz. Le peuplement des territoires commença au XVIe siècle.

Les Cosaques étaient chargés de protéger les territoires frontaliers, mais eux-mêmes n'hésitaient parfois pas à attaquer les possessions des princes tatars. Les Cosaques devaient souvent se défendre contre les raids en montagne. Cependant, la proximité des montagnards n'a pas seulement apporté aux Cosaques des émotions négatives. Les Tertsy ont adopté certaines expressions linguistiques des montagnards, et notamment les détails des vêtements et des munitions : burqas et chapeaux, poignards et sabres.

Les villes fondées de Kizlyar et Mozdok sont devenues des centres de concentration des cosaques de Terek. En 1917, le peuple Tertsy déclara son indépendance et fonda une république. Avec l’établissement définitif du pouvoir soviétique, les Tertsy ont subi le même sort dramatique que le Kouban et le Donets : répression et expulsion massives.

Faits intéressants

En 1949, la comédie lyrique « Les Cosaques du Kouban » réalisée par Ivan Pyryev apparaît sur les écrans soviétiques. Malgré le vernissage évident de la réalité et l'apaisement des conflits socio-politiques, il est tombé amoureux du grand public et la chanson «What You Were» est encore interprétée sur scène.
Il est intéressant de noter que le mot « Cosaque » lui-même, traduit de la langue turque, désigne une personne libre, épris de liberté et fière. Donc, le nom attribué à ces personnes, vous savez, est loin d’être accidentel.
Le Cosaque ne se plie à aucune autorité ; il est rapide et libre, comme le vent.

Qui sont les Cosaques ? Il existe une version selon laquelle ils font remonter leur ascendance à des serfs en fuite. Cependant, certains historiens affirment que les Cosaques remontent à VIIIe siècle Colombie-Britannique

D'où viennent les Cosaques ?

Magazine : Histoire des « Sept russes », Almanach n° 3, automne 2017
Catégorie : Mystères du royaume de Moscou
Texte : Alexandre Sitnikov

L'empereur byzantin Constantin VII Porphyrogénète a mentionné en 948 le territoire du Caucase du Nord comme le pays de Kasakhia. Les historiens n'ont attaché une importance particulière à ce fait qu'après que le capitaine A.G. Tumansky découvrit en 1892 à Boukhara la géographie persane « Gudud al Alem », compilée en 982.
Il s’avère que l’on y trouve également le pays Kasak, situé dans la région d’Azov. Il est intéressant de noter que l'historien, géographe et voyageur arabe Abu-l-Hasan Ali ibn al-Hussein (896-956), qui a reçu le surnom d'imam de tous les historiens, a rapporté dans ses écrits que les Kasakis qui vivaient au-delà du Caucase crête n'étaient pas des montagnards.
Une maigre description d'un certain militaire qui vivait dans la région de la mer Noire et en Transcaucasie se trouve dans l'ouvrage géographique du grec Strabon, qui travaillait sous le « Christ vivant ». Il les appelait les Kossakhs. Les ethnographes modernes fournissent des données sur les Scythes des tribus touraniennes de Kos-Saka, dont la première mention remonte à environ 720 avant JC. On pense que c'est à ce moment-là qu'un détachement de ces nomades s'est dirigé vers les terres de la mer Noire depuis le Turkestan occidental, où ils se sont arrêtés.
En plus des Scythes sur le territoire cosaques modernes, c'est-à-dire entre les mers Noire et Azov, ainsi qu'entre les fleuves Don et Volga, régnaient les tribus sarmates, qui créèrent l'État alanien. Les Huns (Bulgares) l'ont vaincu et ont exterminé la quasi-totalité de sa population. Les Alains survivants se sont cachés au nord - entre le Don et le Donets et au sud - dans les contreforts du Caucase. Fondamentalement, ce sont ces deux groupes ethniques - les Scythes et les Alains, qui se sont mariés avec les Slaves d'Azov, qui ont formé une nation appelée « Cosaques ». Cette version est considérée comme l'une des principales dans la discussion sur l'origine des Cosaques.

Tribus slaves-touraniennes

Les ethnographes du Don relient également les racines des Cosaques aux tribus du nord-ouest de la Scythie. Ceci est démontré par les tumulus des IIIe-IIe siècles avant JC.
C'est à cette époque que les Scythes commencèrent à mener une vie sédentaire, se croisant et fusionnant avec les Slaves du sud qui vivaient à Meotida - sur la côte orientale de la mer d'Azov.
Cette époque est appelée l'ère de «l'introduction des Sarmates dans les Méotiens», qui donna naissance aux tribus des Torets (Torkov, Udzov, Berendzher, Sirakov, Bradas-Brodnikov) de type slave-touranien. Au Ve siècle, il y eut une invasion des Huns, à la suite de laquelle une partie des tribus slaves-touraniennes dépassa la Volga et pénétra dans la steppe forestière du Haut Don. Ceux qui restèrent soumis aux Huns, aux Khazars et aux Bulgares, reçurent le nom de « Kasaks ». Après 300 ans, ils adoptèrent le christianisme (vers 860 après le sermon apostolique de saint Cyrille), puis, sur ordre du Khazar Kagan, chassèrent les Pechenegs. En 965, le pays de Kasak passa sous le contrôle de Mstislav Rurikovich.

Tmutarakan

C'est Mstislav Rurikovich qui a vaincu le prince de Novgorod Yaroslav près de Listven et a fondé sa principauté - Tmutarakan, qui s'étendait loin au nord. On pense que cette puissance cosaque n'a pas atteint son apogée pendant longtemps, jusqu'aux environs de 1060, 1 et après l'arrivée des tribus Cuman, elle a commencé à disparaître progressivement,
De nombreux habitants de Tmutarakan ont fui vers le nord - vers la forêt-steppe et, avec la Russie, se sont battus contre les nomades. C'est ainsi qu'apparurent les Klobuki noirs, appelés Cosaques et Tcherkassy dans les chroniques russes. Une autre partie des habitants de Tmutarakan s'appelait les Don Brodniks.
Comme les principautés russes, les colonies cosaques se sont retrouvées sous le contrôle de la Horde d'Or, jouissant toutefois, sous certaines conditions, d'une large autonomie. DANS XIV-XV siècles Ils ont commencé à parler des Cosaques comme d'une communauté établie, qui a commencé à accepter des fugitifs du centre de la Russie.

Ni les Khazars ni les Goths

Il existe une autre version, populaire en Occident, selon laquelle les ancêtres des Cosaques étaient les Khazars. Ses partisans soutiennent que les mots « hussard » et « cosaque » sont synonymes, car dans le premier comme dans le deuxième cas, nous parlons de cavaliers militaires. De plus, les deux mots ont la même racine « kaz », signifiant « force », « guerre » et « liberté ». Cependant, il y a une autre signification : c'est « l'oie ». Mais même ici, les partisans de la trace Khazar parlent des cavaliers hussards, dont l'idéologie militaire a été copiée par presque tous les pays, même Foggy Albion.
L'ethnonyme Khazar des Cosaques est directement énoncé dans la « Constitution de Pilip Orlik » : « Les anciens peuples combattants des Cosaques, qui s'appelaient auparavant Kazars, ont d'abord été élevés par une gloire immortelle, des possessions spacieuses et des honneurs chevaleresques... » De plus, , on dit que les Cosaques ont adopté l'Orthodoxie de Constantinople (Constantinople) à l'époque du Khazar Kaganate.
En Russie, cette version suscite de justes critiques parmi les Cosaques, notamment dans le contexte d'études sur les généalogies cosaques, dont les racines sont d'origine russe. Ainsi, cosaque héréditaire du Kouban, académicien Académie russe arts Dmitry Shmarin s'est exprimé avec colère à cet égard : « L'auteur d'une de ces versions sur l'origine des Cosaques est Hitler. Il a même un discours séparé sur ce sujet. Selon sa théorie, les Cosaques sont des Goths. Les Wisigoths sont des Allemands. Et les Cosaques sont des Ostrogoths, c'est-à-dire des descendants des Ostrogoths, alliés des Germains, proches d'eux par le sang et l'esprit guerrier. En termes de belligérance, il les compare aux Teutons. Sur cette base, Hitler a proclamé les fils des Cosaques grande Allemagne. Alors, devons-nous désormais nous considérer comme des descendants des Allemands ?

Cercle cosaque : qu'est-ce que c'est ?

6 idées fausses sur les Cosaques

Dans une rétrospective prévisible, les racines d'un phénomène tel que les Cosaques sont clairement scythes-sarmates, puis le facteur turc s'est fortement superposé, puis la Horde. Au cours des périodes de la Horde et de l'après-Horde, les cosaques du Don, de la Volga et de Yaitsky se sont fortement russifiés en raison de l'afflux massif de nouveaux combattants de la Russie. Pour la même raison, les cosaques du Dniepr sont non seulement devenus russifiés, mais ont également été lourdement péchés en raison de l'afflux de nouveaux combattants en provenance des terres du Grand-Duché de Lituanie. Une sorte de pollinisation croisée ethnique s’est produite. Les cosaques de la région d'Aral et des cours inférieurs de l'Amou-Daria et du Syr-Daria ne pouvaient pas, par définition, être russifiés, pour des raisons religieuses et géographiques, ils restaient donc des Kara-Kalpaks (traduit du turc par Capots noirs). Ils avaient très peu de contacts avec la Russie, mais servaient assidûment le Khorezm, les Gengisides et les Timurides d'Asie centrale, dont il existe de nombreuses preuves écrites. Il en va de même pour les cosaques de Balkhach, qui vivaient le long des rives du lac et le long des rivières se jetant dans Balkhach. Ils se sont grandement unifiés en raison de l'afflux de nouveaux combattants en provenance des pays asiatiques, renforçant ainsi leur position. puissance militaire Mogulistan et création des khanats cosaques. Ainsi, l’histoire a de facto divisé le groupe ethnique cosaque en différents appartements ethno-étatiques et géopolitiques. Afin de diviser de jure les groupes sous-ethniques cosaques, ce n'est qu'en 1925, par décret soviétique, que les Cosaques d'Asie centrale non russifiés (appelés époque tsariste Kirghizes-Kaisaks, c'est-à-dire Cosaques kirghizes) ont été rebaptisés Kazakhs. Aussi étrange que cela puisse paraître, les Cosaques et les Kazakhs ont les mêmes racines ; les noms de ces peuples sont prononcés et écrits en latin (jusqu'à un passé récent et en cyrillique) exactement de la même manière, mais la pollinisation ethnohistorique est très différente.

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Au XVe siècle, le rôle des Cosaques dans les régions frontalières de la Russie s'est fortement accru en raison des raids continus des tribus nomades. En 1482, après l'effondrement final de la Horde d'Or, les khanats de Crimée, Nogai, Kazan, Kazakh, Astrakhan et Sibérie sont apparus.

Riz. 1 Effondrement de la Horde d'Or

Ces fragments de la Horde étaient en hostilité constante entre eux, ainsi qu'avec la Lituanie et l'État de Moscou. Même avant l'effondrement final de la Horde, lors des conflits intra-Horde, les Moscovites et les Litvins ont mis sous leur contrôle une partie des terres de la Horde. L'anarchie et les troubles au sein de la Horde ont été particulièrement bien exploités prince lituanien La vieillesse. Où par la force, où par l'intelligence et la ruse, où par la corruption, il a inclus dans ses possessions de nombreuses principautés russes, y compris les territoires des cosaques du Dniepr (anciens capuchons noirs) et s'est fixé de grands objectifs : mettre fin à Moscou et à la Horde d'Or . Les cosaques du Dniepr formèrent les forces armées jusqu'à quatre sujets ou 40 000 soldats bien entraînés et s'est avéré être un soutien important à la politique du prince Olgerd. Et c'est en 1482 que commença une nouvelle période de trois siècles de l'histoire de l'Europe de l'Est - la période de la lutte pour l'héritage de la Horde. À cette époque, peu de gens auraient pu imaginer que la principauté provinciale de Moscou, bien que dynamique, sortirait finalement victorieuse de cette lutte titanesque. Mais moins d’un siècle après l’effondrement de la Horde, sous le tsar Ivan IV le Terrible, Moscou allait réunir toutes les principautés russes autour d’elle et conquérir une partie importante de la Horde. DANS fin XVIII V. sous Catherine II, presque tout le territoire de la Horde d'Or passerait sous la domination de Moscou. Après avoir vaincu la Crimée et la Lituanie, les nobles victorieux de la reine allemande ont mis fin au conflit séculaire sur l'héritage de la Horde. De plus, au milieu du XXe siècle, sous Joseph Staline, les Moscovites créeront pendant une courte période un protectorat sur l'ensemble du territoire de la Grande Guerre patriotique. Empire mongol, créé au XIIIe siècle. le travail et le génie du grand Gengis Khan, y compris la Chine. Et dans toute cette histoire post-Horde, les Cosaques ont pris une part très vivante et active. Et le grand écrivain russe L.N. Tolstoï croyait que « toute l’histoire de la Russie avait été écrite par les Cosaques ». Et bien que cette affirmation soit bien sûr exagérée, mais, en examinant attentivement l’histoire de l’État russe, nous pouvons affirmer que tous les événements militaires et politiques importants en Russie ne se sont pas produits sans la participation active des Cosaques. Mais tout cela arrivera plus tard.

Et en 1552, le tsar Ivan IV le Terrible lança une campagne contre le plus puissant de ces khanats - les héritiers de la Horde - Kazan. Jusqu'à dix mille cosaques du Don et de la Volga ont pris part à cette campagne au sein de l'armée russe. Relatant cette campagne, la chronique note que l'empereur a ordonné au prince Pierre Serebryany de se rendre de Nijni Novgorod à Kazan, "... et avec lui les enfants boyards, les archers et les cosaques...". Deux mille cinq cents cosaques sous le commandement de Sevruga et Elka ont été envoyés de Meshchera vers la Volga pour bloquer le transport. Lors de la prise de Kazan, le Don Ataman Misha Cherkachenin s'est distingué avec ses Cosaques. UN Légende cosaque raconte que pendant le siège de Kazan, un jeune cosaque de la Volga Ermak Timofeev, déguisé en Tatar, entra dans Kazan, inspecta la forteresse et, de retour, indiqua les endroits les plus favorables pour faire sauter les murs de la forteresse.

Après la chute de Kazan et l'annexion du khanat de Kazan à la Russie, la situation militaro-politique a fortement changé en faveur de la Moscovie. Déjà en 1553, des princes kabardes arrivèrent à Moscou pour battre le roi afin qu'il les accepte comme citoyenneté et les protège contre le Khan de Crimée et les hordes de Nogai. Avec cette ambassade, des ambassadeurs des Cosaques Greben, qui vivaient le long de la rivière Sunzha et voisins des Kabardiens, sont également arrivés à Moscou. La même année, le tsar de Sibérie Edigei envoya deux fonctionnaires à Moscou avec des cadeaux et s'engagea à rendre hommage au tsar de Moscou. Ensuite, Ivan le Terrible a confié aux gouverneurs la tâche de prendre Astrakhan et de conquérir le khanat d'Astrakhan. L’État de Moscou devait se renforcer sur toute la longueur de la Volga. L'année suivante, 1554, fut mouvementée pour Moscou. Avec l'aide des cosaques et des troupes moscovites, Derviche-Ali fut placé sur le trône du khanat d'Astrakhan avec l'obligation de rendre hommage à l'État de Moscou. Après Astrakhan, il entre au service du tsar de Moscou de Cosaques du Dniepr Hetman Vishnevetski. Le prince Vishnevetsky était issu de la famille Gediminovich et était partisan du rapprochement russo-lituanien. Pour cela, il fut réprimé par le roi Sigismond Ier et s'enfuit en Turquie. De retour de Turquie, avec la permission du roi, il devint le chef des anciennes villes cosaques de Kanev et de Tcherkassy. Puis il envoya des ambassadeurs à Moscou et le tsar l'accepta avec « kazatisme », lui délivra une lettre de sauf-conduit et lui envoya un salaire.

Malgré la trahison du protégé russe Derviche-Ali, Astrakhan fut bientôt conquise, mais la navigation le long de la Volga était au pouvoir total des Cosaques. Les cosaques de la Volga étaient particulièrement nombreux à cette époque et étaient si fermement « assis » dans les montagnes Zhiguli que pratiquement aucune caravane ne passait sans rançon ou n'était pillée. La nature elle-même, après avoir créé la boucle Zhigulevskaya sur la Volga, a veillé à l'extrême commodité de cet endroit pour une telle pêcherie. C'est à cet égard que les chroniques russes notent pour la première fois spécifiquement les cosaques de la Volga - en 1560, il était écrit : "... Voleur de cosaques le long de la Volga... Le pieux Souverain envoya ses gouverneurs avec de nombreux militaires et ordonna qu'ils soient emprisonnés et pendus... » Les Cosaques de la Volga considèrent l'année 1560 comme l'année d'ancienneté (formation) de l'armée cosaque de la Volga. Ivan IV le Terrible ne put compromettre tout le commerce oriental et, épuisé par l'attaque des cosaques contre son ambassadeur, le 1er octobre 1577, il envoya l'intendant Ivan Murashkin sur la Volga avec l'ordre «... de torturer, exécuter et pendre les cosaques de la Volga des voleurs. Dans de nombreux ouvrages sur l'histoire des Cosaques, il est mentionné qu'en raison de la répression gouvernementale, de nombreux Cosaques libres de la Volga sont partis - certains vers le Terek et le Don, d'autres vers le Yaik (Oural), d'autres, dirigés par Ataman Ermak Timofeevich, aux villes Chusovsky pour servir aux marchands Stroganov, et de là en Sibérie. Après avoir complètement détruit la plus grande armée cosaque de la Volga, Ivan IV le Terrible a procédé à la première décossackisation à grande échelle de l'histoire de la Russie (mais pas la dernière).

VOLJSKI ATAMAN ERMAK TIMOFEEVITCH

Le héros le plus légendaire des atamans cosaques du XVIe siècle est sans aucun doute Ermolai Timofeevich Tokmak (surnom cosaque Ermak), qui a conquis le khanat sibérien et a jeté les bases de l'armée cosaque sibérienne. Avant même de rejoindre les Cosaques, dans sa prime jeunesse, ce résident de Poméranie Ermolai, fils Timofeev pour son force remarquable et ses qualités de combattant ont reçu son premier surnom plutôt maladif Tokmak (tokmak, tokmach - un maillet en bois massif pour compacter la terre). Et Ermak, apparemment, fait également partie des Cosaques depuis son plus jeune âge. Personne ne connaissait mieux Ermak que ses camarades, vétérans de la « capture sibérienne ». Dans leurs dernières années, ceux qui furent épargnés par la mort vécurent en Sibérie. D’après la chronique d’Esipov, compilée à partir des souvenirs des camarades et opposants d’Ermak encore vivants, avant Campagne de Sibérie les cosaques Ilyin et Ivanov le connaissaient déjà et ont servi avec Ermak dans les villages pendant au moins vingt ans. Cependant, cette période de la vie du chef n’est pas documentée.

Selon des sources polonaises, en juin 1581, Ermak, à la tête de la flottille cosaque de la Volga, combattit en Lituanie contre les troupes polono-lituaniennes du roi Stefan Batory. A cette époque, son ami et associé Ivan Koltso combattait dans les steppes de la Trans-Volga avec la Horde de Nogai. En janvier 1582, la Russie conclut le traité de paix Yam-Zapolsky avec la Pologne et Ermak eut la possibilité de retourner dans son pays natal. Le détachement d’Ermak arrive sur la Volga et s’unit à Zhiguli avec le détachement d’Ivan Koltso et d’autres « Atamans des voleurs ». Il existe encore aujourd'hui un village appelé Ermakovo. Ici (selon d'autres sources sur Yaik), ils sont trouvés par un messager des riches industriels du sel de Perm, les Stroganov, avec une offre d'aller à leur service. Pour protéger leurs biens, les Stroganov furent autorisés à construire des forteresses et à y maintenir des détachements armés. En outre, sur le territoire de Perm, il y avait toujours un détachement des troupes moscovites dans la forteresse de Tcherdyn. L'appel des Stroganov provoqua une scission parmi les Cosaques. Ataman Bogdan Barbosha, qui était auparavant l'assistant principal d'Ivan Koltso, a résolument refusé d'être embauché par les marchands de Perm. Barbosha emmena avec lui plusieurs centaines de Cosaques à Yaik. Après que Barboscha et ses partisans aient quitté le cercle, la majorité du cercle s'est rendue à Ermak et ses villages. Sachant que pour la destruction de la caravane du tsar, Ermak a déjà été condamné au cantonnement et Koltso à la pendaison, les cosaques acceptent l'invitation des Stroganov à se rendre dans leurs villes de Chusovsky pour se protéger des attaques des Tatars de Sibérie. Il y avait une autre raison. A cette époque, un soulèvement grandiose des peuples de la Volga faisait rage depuis plusieurs années sur la Volga. Après l'obtention du diplôme Guerre de Livonieà partir d'avril 1582, des troupes navales royales commencèrent à arriver sur la Volga pour réprimer le soulèvement. Les Cosaques libres se trouvèrent entre le marteau et l'enclume. Ils ne voulaient pas participer aux actions contre les rebelles, mais ils ne prenaient pas non plus leur parti. Ils décidèrent de quitter la Volga. À l'été 1582, un détachement d'Ermak et des atamans Ivan Koltso, Matvey Meshcheryak, Bogdan Bryazga, Ivan Alexandrov surnommé Cherkas, Nikita Pan, Savva Boldyr, Gavrila Ilyin, au nombre de 540 personnes, ont grimpé le long de la Volga et de Kama sur des charrues jusqu'à les villes Chusovsky. Les Stroganov ont donné quelques armes à Ermak, mais elles étaient insignifiantes, puisque toute l'équipe d'Ermak possédait d'excellentes armes.

Profitant du moment opportun où le prince sibérien Alei avec les meilleures troupes a lancé un raid sur la forteresse de Perm de Cherdyn et où le Sibérien Khan Kuchum était occupé en guerre contre les Nogai, Ermak lui-même entreprend une invasion audacieuse de ses terres. C'était un plan extrêmement audacieux et audacieux, mais dangereux. Toute erreur de calcul ou accident privait les Cosaques de toute chance de retour et de salut. S'ils avaient été vaincus, les contemporains et les descendants l'auraient facilement attribué à la folie des braves. Mais les Ermakovites ont gagné, et les gagnants ne sont pas jugés, ils sont admirés. Nous l'admirerons également. Les navires marchands Stroganov sillonnaient depuis longtemps les fleuves Oural et Sibérie, et leurs habitants connaissaient très bien le régime de ces voies navigables. Lors des crues d'automne, l'eau des rivières et des ruisseaux de montagne a augmenté après de fortes pluies et les cols de montagne sont devenus accessibles au transport. En septembre, Ermak aurait pu traverser l'Oural, mais s'il s'y était attardé jusqu'à la fin des inondations, ses Cosaques n'auraient pas pu ramener leurs navires par les cols. Ermak a compris que seule une attaque rapide et soudaine pourrait le conduire à la victoire et il s'est donc dépêché de toutes ses forces. Les gens d’Ermak ont ​​surmonté plus d’une fois les nombreux kilomètres de transport entre la Volga et le Don. Mais franchir les cols de l'Oural était associé à une expérience incomparable. grandes difficultés. Une hache à la main, les Cosaques ont tracé leur propre chemin, déblayé les décombres, abattu des arbres et creusé une clairière. Ils n'avaient ni le temps ni l'énergie pour niveler le chemin rocheux, de sorte qu'ils ne pouvaient pas traîner les navires sur le sol à l'aide de rouleaux. Selon les participants à la campagne de la chronique d'Esipov, ils ont traîné les navires jusqu'à la montagne « sur eux-mêmes », c'est-à-dire dans leurs bras. Le long des cols de Tagil, Ermak quitta l'Europe et descendit de la « Pierre » (montagnes de l'Oural) vers l'Asie. En 56 jours, les Cosaques ont parcouru plus de 1 500 km, dont environ 300 km en amont le long de Chusovaya et Serebryanka et 1 200 km en aval. rivières sibériennes et atteint l'Irtych. Cela s’est avéré possible grâce à une discipline de fer et une solide organisation militaire. Ermak a catégoriquement interdit toute escarmouche mineure avec les indigènes en chemin, uniquement en avant. En plus des atamans, les Cosaques étaient commandés par des contremaîtres, des pentecôtistes, des centurions et des esauls. Il y en avait trois avec l'équipe prêtre orthodoxe et un pop défroqué. Pendant la campagne, Ermak a strictement exigé le respect de tous les jeûnes et fêtes orthodoxes.

Et maintenant, trente charrues cosaques naviguent le long de l'Irtych. Devant, le vent fait flotter une bannière cosaque : bleue avec une large bordure rouge. Le tissu rouge est brodé de motifs et il y a des rosaces fantaisie aux coins de la bannière. Au centre, sur un fond bleu, se trouvent deux personnages blancs se faisant face sur leurs pattes postérieures, un lion et un cheval Ingor avec une corne sur le front, personnification de « la prudence, de la pureté et de la sévérité ». Ermak a combattu avec cette bannière contre Stefan Batory à l'Ouest et est venu avec elle en Sibérie. Au même moment, la meilleure armée sibérienne, dirigée par le tsarévitch Aley, prenait sans succès d'assaut la forteresse russe de Cherdyn, dans la région de Perm. L’apparition de la flottille cosaque d’Ermak sur l’Irtych fut une surprise totale pour Kuchum. Il s'empressa de rassembler les Tatars des ulus voisins, ainsi que les princes Mansi et Khanty avec des détachements, pour défendre sa capitale. Les Tatars construisirent rapidement des fortifications (zasek) sur l'Irtych, près du cap Chuvashev et placèrent de nombreux fantassins et cavaliers le long de toute la côte. Le 26 octobre, une bataille grandiose éclate au cap Chuvashov, sur les rives de l'Irtych, menée par Kuchum lui-même du côté adverse. Dans cette bataille, les Cosaques ont utilisé avec succès la technique ancienne et préférée de «l'armée des tours». Certains des Cosaques avec des animaux empaillés en broussailles, vêtus de vêtements cosaques, naviguaient sur des charrues clairement visibles du rivage et échangeaient continuellement des tirs avec le rivage, et le détachement principal débarquait tranquillement sur le rivage et, à pied, attaquait rapidement le cheval de Kuchum. et une armée à pied par l'arrière et l'ont renversé. Les princes Khanty, effrayés par les volées, furent les premiers à quitter le champ de bataille. Leur exemple fut suivi par les guerriers Mansi, qui se réfugièrent après la retraite dans les marais impénétrables de Yaskalba. Dans cette bataille, les troupes de Kuchum furent complètement vaincues, Mametkul fut blessé et échappa miraculeusement à la capture, Kuchum lui-même s'enfuit et sa capitale Kashlyk fut occupée par Ermak.

Riz. 2 Conquête Khanat de Sibérie

Bientôt, les Cosaques occupèrent les villes d'Epanchin, Chingi-Tura et Isker, soumettant les princes et les rois locaux. Les tribus locales Khanty-Mansi, accablées par le pouvoir de Kuchum, ont fait preuve de paix envers les Russes. Quatre jours seulement après la bataille, le premier prince Boyar et ses compatriotes sont venus à Kashlyk et ont apporté avec eux de nombreuses fournitures. Les Tatars, qui ont fui les environs de Kashlyk, ont commencé à regagner leurs yourtes avec leurs familles. Ce raid fringant a été un succès. Un riche butin tomba entre les mains des Cosaques. Il était toutefois prématuré de célébrer cette victoire. A la fin de l'automne, les Cosaques ne pouvaient plus entreprendre le voyage de retour. Le rude hiver sibérien a commencé. La glace reliait les rivières qui constituaient le seul moyen de communication. Les Cosaques ont dû tirer les charrues à terre. Leur premier hiver difficile commença.

Kuchum se préparait soigneusement à porter un coup mortel aux Cosaques et à libérer sa capitale. Cependant, bon gré mal gré, il dut accorder aux cosaques plus d'un mois de répit: il dut attendre le retour des troupes d'Aley derrière la crête de l'Oural. La question portait sur l’existence du khanat sibérien. Par conséquent, des messagers ont galopé aux quatre coins du vaste « royaume » avec l’ordre de rassembler des forces militaires. Tous ceux qui étaient capables de porter les armes étaient enrôlés sous les bannières du khan. Kuchum confia à nouveau le commandement à son neveu Mametkul, qui avait plus d'une fois eu affaire aux Russes. Mametkul entreprit de libérer Kashlyk, disposant de plus de 10 000 soldats. Les Cosaques pourraient se défendre contre les Tatars en s'installant à Kashlyk. Mais ils ont préféré l’attaque à la défense. Ermak a attaqué l'avancée Armée tatare 15 verstes au sud de Kashlyk dans la région du lac Abalak. La bataille fut difficile et sanglante. De nombreux Tatars sont morts sur le champ de bataille, mais les Cosaques ont également subi de lourdes pertes. Avec la tombée de la nuit, la bataille s’est arrêtée d’elle-même. Les innombrables armées tatares se retirèrent. Contrairement à la première bataille du cap Chuvash, cette fois, il n'y a pas eu de fuite paniquée de l'ennemi au plus fort de la bataille. Il n'était pas question de capturer leur commandant en chef. Néanmoins, Ermak remporta la plus glorieuse de ses victoires sur les forces combinées de tout le royaume de Kuchumov. Les eaux des rivières sibériennes étaient couvertes de glace et de neige infranchissable. Les charrues cosaques étaient depuis longtemps tirées à terre. Toutes les issues de secours ont été coupées. Les Cosaques se sont battus avec acharnement contre l'ennemi, réalisant que la victoire ou la mort les attendait. Pour chacun des Cosaques, il y avait plus de vingt ennemis. Cette bataille montrait l'héroïsme et la supériorité morale des Cosaques ; elle signifiait la conquête complète et définitive du khanat sibérien.

Pour informer le tsar de la conquête du royaume de Sibérie au printemps 1583, Ermak envoya un détachement de 25 cosaques dirigé par Ivan Koltso auprès d'Ivan IV le Terrible. Ce n’était pas un choix aléatoire. Selon l'historien cosaque A.A. Gordeeva, Ivan Koltso est le neveu du métropolite Philippe en disgrâce qui a fui vers la Volga et de l'ancien garde royal Ivan Kolychev, descendant de la famille nombreuse mais disgraciée des boyards des Kolychev. L'ambassade a envoyé des cadeaux, un hommage, des captifs nobles et une pétition dans laquelle Ermak demandait pardon pour sa culpabilité antérieure et demandait d'envoyer un gouverneur avec un détachement de troupes en Sibérie pour l'aider. Moscou était alors profondément affectée par les échecs de la guerre de Livonie. Les défaites militaires se succèdent. Le succès d'une poignée de Cosaques qui ont vaincu le royaume de Sibérie a éclaté comme un éclair dans l'obscurité, frappant l'imagination de leurs contemporains. L'ambassade d'Ermak, dirigée par Ivan Koltso, a été reçue très solennellement à Moscou. Selon les contemporains, il n'y a pas eu une telle joie à Moscou depuis la conquête de Kazan. « Ermak et ses camarades et tous les cosaques ont été pardonnés par le tsar pour toutes leurs culpabilités antérieures ; le tsar a offert des cadeaux à Ivan l'Anneau et aux cosaques qui sont arrivés avec lui. Ermak a reçu un manteau de fourrure sur l'épaule du tsar, une armure de combat et une lettre à son nom, dans laquelle le tsar a autorisé Ataman Ermak à écrire comme le prince de Sibérie... " Ivan le Terrible ordonna d'envoyer un détachement de 300 archers, dirigé par le prince Semyon Bolkhovsky, pour aider les Cosaques. Simultanément avec le détachement de Koltso, Ermak envoya ataman Alexander Cherkas avec les cosaques dans le Don et la Volga pour recruter des volontaires. Après avoir visité les villages, Cherkas s'est également retrouvé à Moscou, où il a travaillé dur et longtemps et a cherché à envoyer de l'aide en Sibérie. Mais Cherkas est revenu en Sibérie avec un nouveau grand détachement, alors que ni Ermak ni Koltso, qui étaient revenus en Sibérie plus tôt, n'étaient en vie. Le fait est qu'au printemps 1584, de grands changements ont eu lieu à Moscou - Ivan IV est mort dans son palais du Kremlin et des troubles ont eu lieu à Moscou. Dans la confusion générale, l’expédition sibérienne fut un temps oubliée. Près de deux ans se sont écoulés avant que les Cosaques libres ne reçoivent l'aide de Moscou. Qu'est-ce qui leur a permis de rester si longtemps en Sibérie avec peu de forces et de ressources ?

Ermak a survécu parce que les Cosaques et les atamans avaient l'expérience des longues guerres comme les plus avancés armée européenneà l'époque de Stefan Batory, et avec les nomades du « champ sauvage ». Pendant de nombreuses années, leurs camps et cabanes d'hiver étaient toujours entourés de toutes parts par la noblesse ou la Horde. Les Cosaques ont appris à les vaincre, malgré la supériorité numérique de l'ennemi. Une raison importante du succès de l'expédition d'Ermak était la fragilité interne du khanat sibérien. Depuis que Kuchum a tué Khan Edigei et s'est emparé de son trône, de nombreuses années se sont écoulées, remplies de guerres sanglantes continues. Où, par la force, où par la ruse et la tromperie, Kuchum a humilié les murzas (princes) tatars rebelles et a imposé un tribut aux tribus Khanty-Mansi. Au début, Kuchum, comme Edigei, rendit hommage à Moscou, mais après être entré en vigueur et avoir reçu des nouvelles des échecs des troupes moscovites sur le front occidental, il prit une position hostile et commença à attaquer les terres de Perm appartenant aux Stroganov. S'entourant d'une garde de Nogaïs et de Kirghizes, il renforce son pouvoir. Mais les tout premiers échecs militaires conduisirent immédiatement à la reprise des luttes intestines au sein de la noblesse tatare. Le fils d'Edigei assassiné, Seid Khan, qui se cachait à Boukhara, est retourné en Sibérie et a commencé à menacer Kuchum de vengeance. Avec son aide, Ermak rétablit les anciennes relations commerciales entre la Sibérie et Yurgent, la capitale de la Horde Blanche, située sur les rives de la mer d'Aral. Le proche murza Seinbakht Tagin de Kuchum a donné à Ermak l'emplacement de Mametkul, le plus éminent des chefs militaires tatars. La capture de Mametkul a privé Kuchum d'une épée fiable. Les nobles, qui avaient peur de Mametkul, commencèrent à quitter la cour du khan. Karachi - le principal dignitaire de Kuchum, qui appartenait à une puissante famille tatare, a cessé d'obéir au khan et a migré avec ses guerriers vers les cours supérieurs de l'Irtych. Le royaume sibérien s’effondrait sous nos yeux. Le pouvoir de Kuchum n'était plus reconnu par de nombreux princes et anciens Mansi et Khanty locaux. Certains d'entre eux ont commencé à aider Ermak avec de la nourriture. Parmi les alliés d'Ataman figuraient Alachey, le prince de la plus grande principauté Khanty de la région de l'Ob, le prince Khanty Boyar, les princes Mansi Ishberdey et Suklem des lieux Yaskalbinsky. Leur aide fut inestimable pour les Cosaques.

Riz. 3.4 Ermak Timofeevich et le serment des rois sibériens

Après de longs retards, le gouverneur S. Bolkhovsky arriva très tard en Sibérie avec un détachement de 300 archers. Ermak, accablé par les nouveaux nobles captifs dirigés par Mametkul, s'empressa de les envoyer immédiatement, malgré l'approche de l'hiver, à Moscou avec le chef Streltsy Kireev. Le réapprovisionnement n'a pas beaucoup plu aux Cosaques. Les archers étaient mal entraînés, ils gaspillaient leurs provisions en cours de route et des épreuves difficiles les attendaient. Hiver 1584-1585 la situation en Sibérie était très dure et particulièrement difficile pour les Russes ; les approvisionnements s'épuisèrent et la famine commença. Au printemps, tous les archers, ainsi que le prince Bolkhovsky et une partie importante des cosaques, moururent de faim et de froid. Au printemps 1585, le dignitaire de Kuchum, Murza Karacha, a frauduleusement attiré un détachement de cosaques dirigé par Ivan Koltso à un festin et, la nuit, les attaquant, il les a tous endormis. De nombreux détachements de Karachi gardaient Kashlyk dans un ring, dans l'espoir de faire mourir de faim les Cosaques. Ermak attendit patiemment le moment de frapper. Sous le couvert de la nuit, les cosaques envoyés par lui, dirigés par Matvey Meshcheryak, se sont secrètement dirigés vers le quartier général de Karachi et l'ont vaincu. Les deux fils de Karachi ont été tués dans la bataille, lui-même a échappé de peu à la mort et son armée s'est enfuie de Kashlyk le même jour. Ermak a remporté une autre brillante victoire sur de nombreux ennemis. Bientôt, des messagers des marchands de Boukhara arrivèrent à Ermak avec une demande de les protéger de la tyrannie de Kuchum. Ermak et le reste de l'armée - une centaine de personnes - se lancent en campagne. La fin de la première expédition sibérienne est enveloppée d'un épais voile de légendes. Sur les rives de l'Irtych, près de l'embouchure de la rivière Vagai, où le détachement d'Ermak a passé la nuit, ils ont été attaqués par Kuchum lors d'une terrible tempête et d'un orage. Ermak a évalué la situation et a ordonné de monter dans les charrues. Pendant ce temps, les Tatars avaient déjà fait irruption dans le camp. Ermak fut le dernier à battre en retraite, couvrant les Cosaques. Les archers tatars ont tiré une nuée de flèches. Les flèches ont transpercé la large poitrine d'Ermak Timofeevich. Les eaux rapides et glacées de l'Irtych l'ont englouti pour toujours...

Cette expédition sibérienne dura trois ans. Faim et privation, fortes gelées, batailles et pertes - rien ne pouvait arrêter les Cosaques libres, briser leur volonté de victoire. Pendant trois ans, l’équipe d’Ermak n’a pas connu la défaite face à de nombreux ennemis. Lors de l'escarmouche de la dernière nuit, l'escouade réduite s'est retirée, subissant des pertes mineures. Mais il a perdu un leader éprouvé. L'expédition ne pourrait pas continuer sans lui. En arrivant à Kashlyk, Matvey Meshcheryak a formé un cercle dans lequel les Cosaques ont décidé d'aller chercher de l'aide sur la Volga. Ermak a conduit 540 combattants en Sibérie, mais seuls 90 cosaques ont survécu. Avec l'ataman Matvey Meshcheryak, ils retournèrent en Russie. Déjà en 1586, un autre détachement de cosaques de la Volga est venu en Sibérie et y a fondé la première ville russe - Tioumen, qui a servi de base à la future armée cosaque sibérienne et au début de l'épopée cosaque sibérienne incroyablement sacrificielle et héroïque. Et treize ans après la mort d'Ermak, les commandants tsaristes ont finalement vaincu Kuchum.

L'histoire de l'expédition sibérienne a été riche en nombreux événements incroyables. Les destinées des peuples ont subi des changements instantanés et incroyables, et les zigzags et les rebondissements de la politique moscovite ne cessent d’étonner, même aujourd’hui. L'histoire du prince Mametkul peut en servir d'exemple frappant. Après la mort d'Ivan le Terrible, la noblesse a cessé de prendre en compte les ordres du faible tsar Fyodor. Les boyards et les nobles de la capitale déclenchaient des conflits locaux à chaque occasion. Chacun revendiquait des postes plus élevés pour lui-même, citant la « race » et le service de ses ancêtres. Boris Godounov et Andrei Shchelkalov ont finalement trouvé le moyen de ramener la noblesse à la raison. Par leur ordre, l'Ordre des grades a annoncé la nomination des Tatars en service aux plus hauts postes militaires. A l'occasion de la guerre attendue avec les Suédois, une liste de régiments fut dressée. Selon ce tableau, Siméon Bekbulatovich a pris le poste de premier gouverneur d'un grand régiment - commandant en chef de l'armée de campagne. Le commandant du régiment de gauche était… « le tsarévitch Mametkul de Sibérie ». Deux fois battu et vaincu par Ermak, capturé et mis dans une fosse par les Cosaques, Mametkul fut traité avec bienveillance à la cour royale et nommé à l'un des postes les plus élevés de l'armée russe.

Récemment, il a été généralement admis que les Cosaques faisaient partie intégrante de la monarchie russe puisqu'ils avaient pris une forme permanente. Cependant, ce n’est pas vrai. L'histoire des Cosaques contient de nombreux événements qui, pour une raison ou une autre, n'étaient pas bénéfiques à couvrir par les autorités qui existaient encore aujourd'hui, tant tsaristes que soviétiques. Les Cosaques, à un degré ou à un autre, ont toujours été détestés par tous les gouvernements existants, mais au fil du temps, les autorités ont été contraintes de les reconnaître de plus en plus. Quel est le secret ici ? Evidemment dans le désir constant des Cosaques d'une certaine indépendance. À l’indépendance, pour laquelle ils étaient prêts à payer n’importe quel prix, et pour laquelle ils ont payé en service, en dévouement et en vies. En échange de tout cela, les autorités ne leur ont pas accordé l'indépendance. Les autorités les ont tolérés, ou plutôt ont fait semblant d'être d'accord avec l'indépendance des Cosaques, mais en réalité, elles n'ont pas pu l'éliminer. S’ils le pouvaient, ils les liquidaient. Les hommes libres cosaques existaient indépendamment du pouvoir du tsar, et le tsar était obligé de prétendre qu'il était satisfait de son existence. Il fut un temps dans l'histoire de la Russie où les rois commencèrent à créer liens familiaux avec les représentants les plus éminents des Cosaques, comme garantie de dévouement mutuel. L'alliance avec les Cosaques s'est avérée très bénéfique. Par exemple, le parrain du fils de Nicolas II, le tsarévitch Alexei, était Terek Cosaque. En fait, le fait même de l'existence des Cosaques libres était un symbole du désir de liberté des serfs, qui devenaient chaque année de plus en plus difficiles à contrôler. Il est bien évident que pouvoir royal a été contraint de supporter l'existence de terres russes habitées par des personnes libres. Le roi ne pouvait accorder ces terres à l'un des aristocrates pour certains mérites. Les Cosaques ne correspondaient pas aux concepts généralement acceptés. Ils ont dû le supporter. Ils ont été obligés d’être pris en compte. Ils ont été contraints de recourir à leur aide dans des moments difficiles pour la Russie. Quoi qu’il en soit, les Cosaques n’ont jamais oublié qu’ils étaient des Russes. Des Russes qui n'ont jamais été esclaves et qui n'ont jamais possédé d'esclaves. Et pour que les serfs aient moins de questions, les Cosaques ont été identifiés, au mieux, comme une classe distincte, et au pire, ils ont été généralement reconnus comme un peuple différent, non russe. Eh bien, les terres sur lesquelles vivaient les Cosaques, qu'ils ont conquis et arrosées de sueur et de sang, les rois leur ont gracieusement transféré pour un usage éternel. On connaît la célèbre charte de Catherine II aux Cosaques, leur accordant officiellement les terres qu'ils ont conquises. C'est pourquoi l'actuel Krasnodar s'appelait à l'époque Ekaterinodar.

L'origine des Cosaques.

Date exacte il n'y a pas et ne peut pas être l'origine des Cosaques. Le processus d'origine s'est déroulé spontanément et bien avant l'apparition de tout acte d'État mentionnant, établissant ou reconnaissant certaines formations cosaques. Les paysans ont commencé à devenir cosaques à partir du moment où le servage a commencé en Russie. Peut-être que cela s'est produit avant même l'apparition du mot lui-même, cosaque. Cependant, ce mot se retrouve dans la langue turque. Cela se traduit par - voleur, voleur. Ou peut-être que ce mot est apparu dans Langues turques après que les Cosaques aient commencé à semer la peur et la terreur chez leurs voisins avec leurs victoires militaires et, par conséquent, leurs vols. Mais un phénomène tel que celui des Cosaques ne se produit dans l’histoire d’aucun pays au monde. Il n’y avait rien de tel nulle part. Les Cosaques sont un phénomène purement slave.

Le fait est que partout dans le monde, le servage est apparu après le système esclavagiste comme plus progressiste que l’esclavage. En Russie, il n’y avait pas d’esclavage. Dans notre pays, le servage a remplacé les relations communautaires libres, que les paysans préféraient au servage. C'est pourquoi le servage en Russie a été imposé lentement, progressivement et contre la volonté du peuple, et les autorités n'ont pu détruire la communauté paysanne qu'en 1905-1912, après la réforme agraire de Stolypine. Si en Europe les esclaves étaient transformés en serfs, en Russie les membres de la communauté libre étaient transformés en serfs, mais pas immédiatement. Avec l'introduction du servage, les esclaves ont reçu une sorte d'indépendance, la possibilité de fonder une famille, c'est-à-dire qu'ils ont acquis quelque chose. Les membres libres de la communauté, après l'introduction du servage, ont au contraire perdu leur autonomie et leur indépendance. Ils ont perdu leur liberté sans rien gagner en retour. Peut-être la protection douteuse de l'escouade princière contre les raids des nomades, mais, en général, les membres de la communauté russe eux-mêmes étaient d'excellents guerriers. L'infanterie russe au Moyen Âge était considérée comme l'une des meilleures tant en termes de caractéristiques tactiques que d'armes.

L'APPARENCE DES SERVICES.
En Europe, on disait à un esclave sans famille, sans logement, sans terre qu'il deviendrait un serf qui aurait tout cela, à condition de payer des impôts. Il ne pouvait pas être malheureux, même si dans ce cas il restait un esclave. Oui, et ici tout n'est pas si simple. Il y avait ceux qui sont devenus esclaves, et avant cela, ils étaient libres, et il y avait ceux qui sont nés esclaves. Pour une personne libre, la perspective de devenir serf ne pouvait pas être appréciée. Et pour une personne née esclave, c’était une chance de devenir un peu plus libre. Il a reçu une petite propriété, ne serait-ce que pour l'utiliser et la disposer, mais il l'a reçu. Cela lui a été bénéfique, même si, dans l’ensemble, personne ne le lui a demandé. Il appartenait au seigneur féodal avec la terre sur laquelle il vivait et se nourrissait. Il était plus rentable pour un propriétaire d'esclaves de traiter avec un paysan qu'avec un esclave. Dans l’Empire romain, les premiers serfs étaient les serfs et les colons. Ils n'étaient pas très différents des esclaves.

Il n’était pas rentable pour un membre libre de la communauté de devenir serf. Il possédait également des terres uniquement destinées à l'usage, mais uniquement parce que ses terres n'étaient pas du tout enregistrées. La terre ne lui appartenait pas, mais il appartenait à la terre sur laquelle il vivait. Il ne serait jamais venu à l’idée de personne de déterminer la propriété foncière. La terre était considérée comme propriété par le droit d'y séjourner de ceux qui la cultivaient. Elle appartenait au paysan tant qu'il la protégeait des empiétements d'éventuels prétendants. Mais il avait une famille, un foyer et la liberté, et il était prêt à tout moment à les défendre les armes à la main sur n'importe quel pays. Il n’était pas avantageux pour lui de devenir serf. Sa situation s'est fortement dégradée. Il devait payer des impôts, et c'était plus qu'un hommage général au prince. C’est pourquoi il a protesté par tous les moyens à sa disposition. Lorsque le pouvoir princier renforcé a commencé à enregistrer les terres communales pour lui-même et à les distribuer comme propriété à leurs proches, les membres ordinaires de la communauté, ainsi que leurs familles, ont commencé à quitter gratuitement les terres non encore « enregistrées », ne voulant pas devenir esclaves. de leurs anciens compatriotes. Il est très important que le peuple russe accepte le christianisme tout en étant libre. Pour certains, le christianisme était considéré comme la foi des esclaves, mais pour nous, la foi orthodoxe était la foi des hommes libres.

C'est peut-être précisément l'arbitraire des nouveaux seigneurs féodaux russes qui a poussé de nombreux membres de la communauté à organiser leur départ vers des terres libres, heureusement il y avait suffisamment de terres à cette époque. C’étaient probablement les premiers Cosaques, mais ils ne s’appelaient pas alors Cosaques. De nombreux membres libres de la communauté sont restés, car formellement ils étaient encore libres, mais apparemment, nombreux sont ceux qui sont allés chez les Cosaques. La nation est divisée, mais personne n’en parle. Il n'y avait pas de recensement de la population, ni de cadastre, ni bien plus encore. Afin de réduire le nombre de paysans quittant le domaine, un délai unique pour quitter le domaine a été inventé. (Jour Yuriev). C'était l'automne, après les vendanges. Cette période comprenait la semaine précédant le 26 novembre, jour de la Saint-Georges le Victorieux, et la semaine suivante. Pour rendre difficile la sortie du paysan des terres qu'il occupait, on lui imposait un impôt spécial. On l'appelait "personnes âgées". Ce n'est qu'en payant la « cotisation des personnes âgées » que le paysan pouvait se rendre chez un autre propriétaire foncier ou là où il voulait, mais où irait-il à la veille de l'hiver prochain ? Et les paysans commencèrent à fuir au printemps. Seuls les jeunes hommes sans enfants pouvaient le faire. Ils ont été déclarés fugitifs et ont tenté d'être arrêtés légalement. Au XVIe siècle, une telle base était la loi définissant les « étés programmés ». Au début, à partir du moment où le paysan s'était enfui, il s'écoulait 5 ans pendant lesquels le propriétaire foncier pouvait restituer le paysan. Par la suite, cette période a été portée à 15 ans. Ensuite, les « cours d’été » ont été complètement annulés. Les paysans capturés étaient sévèrement punis, battus et leurs narines arrachées, après quoi ils étaient rendus au propriétaire foncier avec une telle marque, visible par tous. Et pourtant, les paysans russes aspiraient à une vie libre, ce qu’ils regrettaient grandement. Ils ont fui par milliers. Beaucoup ont été capturés. Beaucoup sont morts. Mais beaucoup sont devenus cosaques. Cependant, l'épine dorsale des Cosaques était précisément constituée de membres de la communauté qui avaient quitté les propriétaires terriens au tout début de l'appropriation des terres par les princes. Ne voulant rien avoir à faire avec cette « privatisation » incompréhensible et ne pouvant résister, les membres libres de la communauté sont simplement partis vers des lieux inoccupés, qui étaient nombreux. Lorsque le servage s'intensifia et que, dans le meilleur des cas, seul un homme en bonne santé pouvait s'échapper pour devenir cosaque, les cosaques ne purent se lever de cette manière. Les Cosaques ont été créés par des membres libres de la communauté qui ont préservé leur foi, leur mode de vie, leur gouvernance, leur organisation, leur artisanat, leur culture et leur famille. Le principal problème pour eux était le pouvoir constamment envahissant des princes du nord, d'où ils devaient simplement partir vers d'autres territoires. Cependant, c'est précisément la mobilité des Cosaques qui pourrait les aider à survivre aux revendications du nord, voire à l'invasion des Mongols-Tatars. Apparemment, lors de l'invasion des Tatars et au cours des périodes ultérieures, les Cosaques ont conservé une qualité telle que la mobilité dans leurs colonies. En tant qu'agriculteurs, ils étaient toujours prêts à abandonner leurs villages et à évacuer vers des lieux sûrs, fuyant l'invasion d'un ennemi plus puissant. Ceux qui étaient les plus faibles ne représentaient pas une menace pour eux.

Les Cosaques se trouvaient entre deux feux. Du nord, ils étaient poursuivis par les propriétaires terriens et les tsars russes, et au sud, ils étaient combattus par des tribus de nomades qui n'hésitaient toujours pas à profiter des raids contre les étrangers. Cependant, les Cosaques ont réussi à s'organiser en communautés qui représentaient une force sérieuse. Cependant, les Cosaques ne se sont pas seulement défendus. Ils ont eux-mêmes commencé à mener des raids, éventuellement contre des colonies russes. Les vols les ont aidés à améliorer leur vie et à s'organiser en une structure militaire spécifique avec une stricte subordination des cosaques ordinaires aux esauls et aux atamans. Cette organisation les a aidés par la suite à établir une vie quotidienne et des relations communautaires uniques entre les Cosaques. Notamment le partage des terres par lot. Au nord, le servage devint de plus en plus strict, et au sud et à l'est ils vécurent des gens libres qui a conquis et développé de nouvelles terres. Leurs terres ont été saisies par le gouvernement, mais les Cosaques se sont déplacés de plus en plus loin. Leur mode de vie ne correspondait pas au servage. Il y a eu des tentatives pour obtenir du tsar le droit sur telle ou telle région, et certaines d'entre elles se sont soldées par un succès, mais l'essentiel était que dans toute l'histoire des Cosaques, les Cosaques n'avaient ni propriétaires fonciers ni esclaves. Ils ont conservé la liberté comme condition principale des relations intra-cosaques. Les Cosaques n'ont jamais vu leur propriété foncière déterminée. La terre cosaque n'a jamais appartenu à personne en particulier. Elle était toujours commune et divisée par tirage au sort selon le nombre d'hommes, mineurs compris, pour une durée de 3 ou 5 ans. Cette situation perdura jusqu'à la révolution de 1917. Les Cosaques n'ont même pas soutenu la réforme Stolypine, invoquant le fait que l'attribution de terres communales à des Cosaques individuels affaiblirait l'efficacité au combat de l'armée cosaque. Et ce n’était pas une invention des dirigeants cosaques. L'égalité régnait parmi les Cosaques. Ataman a été élu. Légalement, chaque Cosaque était égal à un ataman. Tous les hommes étaient des militaires et, par conséquent, garants de l'égalité des droits pour tous les membres de la communauté. Si un homme était le dernier homme de son espèce, il était protégé et n'était pas autorisé à participer aux batailles. Une boucle d'oreille à l'oreille d'un cosaque servait de signe à tout chef cosaque que ce cosaque était le dernier de sa famille et qu'avec sa mort, la famille cosaque disparaîtrait. Il n’y aura même personne pour tirer au sort le terrain. De plus, l'histoire ne mentionne pas un phénomène tel que « l'achat » parmi les Cosaques, c'est-à-dire un homme qui s'est vendu pour des dettes. Apparemment, la liberté d'un membre ordinaire de la communauté, pour les Cosaques, était directement proportionnelle à la liberté de l'ensemble de la communauté. Les Cosaques n'avaient pas la liberté son vide, mais un véritable atout. En d'autres termes, les Cosaques, ne reconnaissant pas le servage, ont suivi la voie du développement d'anciennes relations communautaires. Leur structure sociale peut facilement être qualifiée de démocratie communautaire et patriarcale. Qui sait, peut-être que le gouvernement cosaque s'apparentait au conseil populaire qui existait en Russie, ou peut-être que le danger constant unissait tellement les Cosaques que, combiné à la liberté, il développait chez les gens une responsabilité particulière dans la prise de décisions et le choix des atamans parmi les Cosaques les plus capables ? Une chose est claire. Les Cosaques n'ont pas eu pendant longtemps un pouvoir cosaque centralisé suffisamment fort. Si choisir un ataman parmi les habitants du village était une chose courante, alors choisir un ataman pour tous les villages n'était pas une tâche facile. Tout le monde voterait pour son chef. À cet égard, les Cosaques étaient convaincus que le tsar russe deviendrait leur chef. Vous n'êtes pas obligé de choisir. Son autorité est indiscutable, ointe de Dieu, et il n’empiète pas sur la liberté des Cosaques. Que ce soit seulement maintenant. Et les Cosaques auraient commencé à créer eux-mêmes un pouvoir centralisé, et ils seraient arrivés au même résultat que toutes les anciennes démocraties. À la tyrannie. Et cela serait arrivé si le tsar russe avait tenté de détruire les Cosaques. Mais cela ne s'est pas produit. Le tsar a reconnu les Cosaques et ils ont eu la possibilité de vivre sans changer leur mode de vie en échange de leur reconnaissance en tant que peuple russe.

La démocratie communale cosaque était comme un os dans la gorge des monarques, qui étranglaient toute graine de libre pensée, même lorsqu'elle apparaissait parmi l'aristocratie. Mais il n'a pas été possible d'étrangler les Cosaques. Leur force était trop grande. Par conséquent, aucune information sur les Cosaques n’a été divulguée. De plus, si l'historiographie officielle décrivait fidèlement l'histoire de l'origine des Cosaques, il faudrait alors admettre le fait que l'origine des Cosaques était le résultat de la politique de cupidité sans précédent du gouvernement princier russe visant à s'approprier les terres communales. , qui a ouvertement violé les intérêts de propre peuple. A transformé son peuple en serfs, personnes dépendantes. Pour ne pas l'admettre, il est plus facile de dire que les Cosaques sont un groupe ethnique complètement différent. Et mieux encore, une ethnie étrangère aux Russes, ayant des racines originaires des Tatars eux-mêmes. S'il y avait quelqu'un de plus terrible que les Tatars, peut-être que les Cosaques seraient comptés à partir de leurs racines.

IL EXISTE UNE OPINION selon laquelle les Cosaques n'étaient que des voleurs. Apparemment, leur credo de vie était le désir de piller et d'attaquer une colonie sans défense avec toutes les conséquences qui en découlaient, comme c'était typique des nomades. Je ne suis pas enclin à idéaliser les Cosaques, mais une opinion aussi catégorique est probablement fausse et voici pourquoi.
Si les Cosaques mettaient au premier plan le vol et un mode de vie déchaîné, il n'y aurait pas de colonies cosaques. Les Cosaques, sans exception, étaient des chrétiens orthodoxes croyants. C'étaient des agriculteurs, pas des nomades. Ils construisirent leurs villages et leurs temples. Les principes chrétiens étaient cultivés dans leurs familles. Les Cosaques se sont systématiquement orientés vers cela et ont préservé les valeurs chrétiennes de manière sacrée. Ils ont accepté Christ alors qu’ils étaient libres et ont gardé leur foi tout en le restant. Bien sûr, pas tous. Il y avait parmi eux des amoureux de la guerre, dont beaucoup ont donné leur vie dans diverses campagnes douteuses et moins douteuses, mais la majeure partie des Cosaques cherchait à créer de nouvelles familles. Ce sont ces Cosaques qui constituaient la force principale des Cosaques. Ils constituaient la principale composante de l'armée cosaque. Pour les Cosaques sédentaires, la tâche principale était de préserver la vie de leur propre village et des villages de leurs voisins. Et il y avait quelqu'un contre qui se protéger. La population entière des villages était prête à défendre ses foyers à tout moment. Même les femmes et les enfants savaient tenir les armes à la main. C'était ça objectif principal Cosaques, pour survivre.

Mais il y a eu des raids cosaques contre les montagnards, contre les nomades. De temps en temps, ils étaient commis et n'étaient pas moins cruels que des raids contre les Cosaques, mais c'était une condition nécessaire de cette époque. Les Cosaques suivaient strictement les lois des montagnards (et en général de tous ceux qui vivaient dans leur quartier), adoptant leurs coutumes et même leurs vêtements. Selon ces lois, on ne pouvait vivre qu'en se forçant à respecter. Les Cosaques prirent également des otages et les remirent contre rançon, tout comme les montagnards. Même les cadavres des alpinistes tués au combat étaient donnés contre rançon, sachant pertinemment que la rançon serait payée pour enterrer le parent décédé. Et ils payèrent eux-mêmes une rançon aux montagnards pour leurs morts. Et tout cela a été fait pour intimider les ennemis et les forcer à se respecter. Dans le même temps, les Cosaques ne se sont pas séparés de leurs armes, même lorsqu'ils travaillaient sur le terrain. En fait, ce travail était leur occupation principale. La principale source de revenus. Les Cosaques étaient des paysans.

APPROBATION OFFICIELLE DES COSAQUES.
POUR LA PREMIÈRE FOIS, les Cosaques se sont déclarés comme une force politique puissante à l'époque de Boris Godounov. Avant cela, ils effectuaient également des voyages risqués, notamment au su du souverain, mais pas sur ses instructions directes, comme Ermak. Cependant, les autorités ont commencé à les prendre en compte lorsqu'elles ont montré qu'elles pouvaient représenter un énorme danger pour les autorités. Ce sont les Cosaques qui ont soutenu Grigori Otrepyev. Sans leur soutien, l’armée polonaise n’aurait pas pu mener une invasion d’une telle ampleur. Il est peu probable que les Cosaques aient voulu trahir Boris Godounov au nom d'un imposteur. Il est peu probable qu'ils aient été ravis du salut miraculeux du tsarévitch Dmitri, fils d'Ivan le Terrible, qui n'a pas reconnu les Cosaques. Après tout, pour eux aussi, il aurait dû être considéré comme la personnification du danger pour leurs hommes libres cosaques. C'est juste que pour la première fois, les atamans cosaques ont reçu une promesse, bien que fausse, mais toujours héritière du trône, de reconnaître leur droit à la vie libre dans le cadre de la Russie. En échange de cette reconnaissance, de nombreux Cosaques étaient prêts à servir fidèlement même un imposteur. Mais ils ne sont pas les seuls. De nombreux nobles aristocratiques, même de haut rang, ont prêté allégeance à Faux Dmitry, séduits par ses promesses sans limites. C'étaient des gens qui possédaient des terres, du pouvoir et une position à la cour de la dynastie Rurik. Formellement, leur reconnaissance de Faux Dmitry aurait été logique si Faux Dmitry n'avait pas été un imposteur. Mais ils savaient que c'était un imposteur. Ils étaient présents aux funérailles du vrai tsarévitch Dmitry. Par conséquent, leur serment envers Faux Dmitry était une trahison. Contrairement à eux, les Cosaques ne savaient rien de sûr et n'avaient qu'une honte constante. Leur utilisation du territoire était spontanée. Ils n'ont pas été reconnus. Ils n'étaient pas pris en compte et aspiraient au pouvoir au même titre que les aristocrates de cour. En même temps, ils n'étaient pas du tout gênés par le fait qu'ils n'étaient pas bien nés. Ces « commandants de terrain » de l'époque ne souffraient nullement d'un complexe d'infériorité quant à leurs origines, estimant à juste titre que les aristocrates ne devenaient pas des « princes » issus des chambres princières. Ils ne se souciaient pas de savoir qui les reconnaissait, tant qu'ils étaient reconnus par les autorités russes comme si libres, d'autant plus qu'ils n'étaient séparés que par quelque 600 ans depuis l'époque de Iaroslav le Sage, lorsque la stratification principale de la société avait été déterminée. . Ils voulaient cette reconnaissance à tout prix. Et même lorsque Faux Dmitry a été publiquement tué et que Faux Dmitry 2 est venu à sa place, les Cosaques, sachant très bien qu'une substitution avait eu lieu, l'ont également reconnu. Quelle différence cela fait-il de savoir qui reconnaît le trône royal russe au peuple cosaque ?

Mais tous les Cosaques ne se tenaient pas sous les bannières des imposteurs. Les atamans cosaques qui ont combattu aux côtés de la Russie raisonnaient à peu près de la même manière. À propos, les Cosaques du Don se sont battus contre les Polonais en tant que mercenaires, pour de l'argent. Il existe un cas connu où les Cosaques ont refusé de se battre sans paiement et les moines de la Laure Trinité-Serge leur ont apporté des cadres d'icônes en or et en argent, ainsi que des ustensiles en métaux précieux en guise de paiement. Le peuple orthodoxe du Don a apprécié un tel sacrifice et a refusé de l'accepter. Ce jour-là, ils se sont battus sans attendre d'argent.
En d’autres termes, les Cosaques indigènes, dont les droits ont été violés et qui s’efforcent d’être reconnus, ont été une force motrice assez importante derrière les troubles russes. Si Boris Godounov avait pu parvenir à un accord avec les Cosaques avant l'invasion polonaise, cela aurait probablement été impossible. Les Polonais et les Suédois étaient des interventionnistes, mais eux-mêmes n'auraient rien pu faire. Ce n'est pas pour rien que le prince Skopin-Shuisky, âgé de 23 ans, a écrasé les Suédois, malgré leur supériorité politique et militaire. Si les Polonais n’avaient pas bénéficié du soutien des Cosaques et d’une période troublée de l’histoire de la Russie, essentiellement une guerre civile, il est peu probable qu’ils auraient pu faire quoi que ce soit. Les interventionnistes ont profité de ces facteurs. Cependant, cela ne les a pas aidés. Mais les Cosaques ont atteint leur objectif. Après la défaite des ennemis extérieurs, les Cosaques furent reconnus par les autorités russes. Les Cosaques coupables de trahison, bien sûr, étaient exécutés ou sévèrement punis, mais il fallait en tenir compte. Après tout, il vaut mieux avoir une telle force parmi ses alliés que d’avoir parmi eux des ennemis aussi dangereux. Cependant, cela s'est produit d'une manière intéressante. Klyuchevsky (si je ne me trompe pas) décrit les élections du nouveau tsar russe, Mikhaïl Fedorovitch Romanov. De nombreux prétendants au trône de haute naissance ont pris la parole lors de la réunion éminente, mais le discours d'un noble est également décrit, qui a publié une « opinion écrite » dans laquelle Mikhaïl Fedorovitch Romanov a été présenté comme un prétendant au trône. Un très jeune homme dont le père était le futur patriarche Filaret. (Au moment de l'élection de son fils comme roi, il était en captivité polonaise.) Avant sa tonsure, Fiodor Romanov, qui fut tonsuré de force moine. Boris Godounov s'est donc débarrassé d'un prétendant intelligent et bien né au trône royal. Boris Godounov lui-même était issu d'une famille de khans mongols-tatars. Ainsi, la première personne qui a immédiatement soutenu la candidature de Mikhaïl Fedorovitch Romanov était le chef des Cosaques du Don, présent à la réunion. Après cela, les autres ont également voté.
L'histoire ne dit pas s'il y a eu une collusion entre les Cosaques et les Romanov, mais s'il y en avait une, alors l'une des principales conditions d'une telle collusion pourrait être la reconnaissance inconditionnelle des Cosaques. C’est à ce moment-là qu’un élément de contradiction future surgit en Russie.
Selon le célèbre historien soviétique, le professeur A. L. Stanislavski, célèbre spécialiste de l'histoire de la société russe des XVIe et XVIIe siècles, rôle important Les Cosaques de la Grande Russie, peuple libre de la Grande Russie, dont le tsar et ses descendants ont privé de toutes les manières possibles les libertés, ont joué un rôle dans l’avènement de Mikhaïl.

Parallèlement au système de possession d'esclaves et de servage, le mode de vie communautaire-démocratique cosaque coexistait pacifiquement en Russie. Que cela plaise ou non aux autorités, il était déjà impossible de changer quoi que ce soit. La chose la plus raisonnable était de séparer les Cosaques en une classe distincte, ou mieux encore, en un groupe ethnique distinct, distinct de la paysannerie russe, ce qui était fait pour que les paysans ne s'efforcent pas de devenir cosaques. Les Cosaques servaient volontiers dans l'armée tsariste et, en outre, protégeaient les frontières du vaste empire contre les empiètements. Ce sont eux qui ont commencé à développer de nouveaux territoires, en les conquérant sur la population indigène ou en les limitant pacifiquement. Ce sont les Cosaques qui annexèrent la Sibérie à la Russie, Extrême Orient, Oural et Caucase. Certes, les Cosaques n'avaient pas d'organes directeurs démocratiques. Ils n'avaient pas leur propre aréopage, leurs propres historiens, législateurs, philosophes. Ils n’avaient pas le temps pour cela pendant la vie militaire et l’histoire leur laissait trop peu de temps pour se développer, contrairement aux Grecs ou aux Romains. Cependant, les Grecs, à l’époque de la démocratie antique, connaissaient l’esclavage classique. Les Cosaques n'avaient même pas la moindre trace d'esclavage. L'histoire des Cosaques est certainement d'un grand intérêt pour étudier l'une des options de développement social - développement politique personnes. Liberté cachée à l’ombre de la tyrannie.

Cependant, la coopération avec la dynastie des Romanov n’a pas toujours été sereine. On sait que Pierre 1er a tenté de priver les Cosaques de leurs mines de sel. Un conflit éclata qui dégénéra en un soulèvement des Cosaques sous la direction de Kondrat Bulavin. Le chef a été tué par des traîtres parmi les Cosaques, séduits par la récompense annoncée par le tsar Pierre, et toute l'armée de Kondrat Bulavin, sous la direction d'un autre chef, Ignat Nekrasov, avec leurs familles, s'est d'abord rendue au Kouban, qui appartenait alors à la Circassie, puis à la Turquie, où les cosaques de Nekrasov se sont installés et ont vécu jusqu'à la fin du XXe siècle. Les autorités tsaristes après Pierre 1 ont proposé à plusieurs reprises aux Nekrasovites de retourner dans leur pays d'origine, mais les Nekrasovites sont restés à l'étranger. Leurs descendants sont retournés en URSS sur le territoire du Kouban et de Stavropol. Ils ont créé des fermes collectives qui se distinguaient par de bons bénéfices et une discipline de travail. Ce fait en dit long. Tout d'abord, les Cosaques ne sont pas seulement retournés dans leur pays d'origine. Depuis plusieurs siècles, ils n'ont pas perdu leur appartenance à la culture russe. Nous avons préservé la langue, la foi, les traditions. Cela réfute les historiens si désireux de séparer les Cosaques du peuple russe.

Cependant, il serait injuste de ne pas noter que les serfs ont également participé au développement du Caucase et d'autres territoires. En règle générale, il s'agissait de paysans installés sur les territoires de leurs propriétaires terriens, à qui ces terres étaient concédées par le roi après avoir été reprises aux montagnards. Y compris pendant la guerre du Caucase. Par exemple, le village de Vorontsovo - Aleksandrovskoe (et pas seulement) dans la province de Stavropol a été fondé par les paysans serfs du prince Semyon Mikhaïlovitch Vorontsov, venus s'installer de la province de Voronej, à la suggestion du prince lui-même, qui reçu ces terres en récompense. Le village a été fondé en 1781, bien avant l'abolition du servage. (« Province de Stavropol 1897. Imprimerie Koritsky Stavropol. A. Tvalchrelidze) Dans de tels cas, les paysans étaient exemptés de certains droits et il y avait des cas où ils recevaient une affranchissement. Si la réinstallation des paysans dans les régions cosaques a eu lieu après l'abolition du servage, cela a permis aux propriétaires fonciers d'attribuer des terres aux paysans non pas chez eux, mais dans le lointain Caucase, l'Oural, etc. Ces personnes ont également reconstitué la communauté cosaque, adoptant les coutumes, les traditions et la culture des Cosaques. Pour rejoindre la communauté des Cosaques de Sibérie, il y avait une contribution communautaire d'environ 30 roubles. Beaucoup d'argent, mais cela pouvait aussi être pris plusieurs années après que le paysan s'est installé dans la communauté. Observé. La réinstallation des paysans vers les terres du sud était directement liée au développement du Caucase et d'autres terres, ainsi qu'au déplacement des résidents locaux. Dès que la prochaine ligne de forteresses Azov-Mozdok est apparue dans le Caucase, repoussant les montagnards vers le sud, le besoin s'est fait sentir de peupler l'espace désigné par des Russes. Et puis les autorités ont autorisé la transformation des paysans en cosaques, sur la base de nécessités politiques. D'ailleurs, d'une durée de 101 ans, " guerre du Caucase"(de 1761 à 1863) a contribué au fait que Autorités russes encouragé de telles migrations. En d’autres termes, personne ne peut affirmer avec certitude que tous les Cosaques habitant le sud de la Russie ont une profonde ascendance cosaque. La principale population de l'actuel territoire de Stavropol (à ne pas confondre avec les cosaques de Terek) est constituée de descendants de serfs réinstallés. Une fois arrivés dans le sud, ils furent confrontés aux mêmes problèmes que les Cosaques avaient vécus tout au long de leur histoire. Ils ont dû s'adapter et apprendre à se protéger eux-mêmes et leurs familles. Les colons paysans n'avaient pas de libertés cosaques, mais, comme les cosaques, ils furent contraints de devenir des guerriers. Tout cela, semble-t-il, n'aurait dû avoir aucun impact sur la vie des Cosaques, mais en créant des colonies paysannes, le gouvernement tsariste, consciemment ou non, a posé les contradictions qui surgiraient inévitablement au fil du temps entre les Cosaques et les colons paysans. . Les cas de décossackisation sont devenus un précédent pour de telles contradictions. « Le village de Sablinskoye a été fondé en 1782 sur des terres appartenant à l'État. En 1832, le village fut rebaptisé village dont les habitants furent affectés au régiment cosaque de Khopyorsky, et en 1880, par le commandement suprême, les cosaques Sablinsky furent de nouveau transférés au département civil. (A. Tkvalchrelidze. « Province de Stavropol » 1897, art. 157) Les terres appartiennent à l'État et les Cosaques les partagent entre eux par tirage au sort. Trouble. De petites parcelles de terre ont été attribuées aux paysans déplacés. Les terres principales restaient soit au trésor, soit au propriétaire-propriétaire. Cependant, cette bombe à retardement était déjà utilisée par les bolcheviks pendant la guerre civile. Les agitateurs bolcheviques ont promis aux paysans déplacés toutes les terres à leur disposition. Une telle proposition pourrait intéresser les paysans migrants, qui, dès la deuxième ou la troisième génération, avaient déjà appris à monter à cheval et à se battre. Cette déclaration n'a pas été documentée par moi, mais on suppose que la base de la première armée de cavalerie et de toute la cavalerie de l'Armée rouge était constituée de paysans migrants, que les agitateurs bolcheviques ont pu opposer aux cosaques sédentaires combattant du côté de l’Armée blanche. Ces derniers ne voulaient rien changer à leur mode de vie. C'est pourquoi ils ont fidèlement défendu leurs terres contre d'éventuels revendicateurs. C'est pourquoi ils sont devenus un obstacle sur le chemin des paysans migrants cherchant à acquérir la propriété de leurs terres. anciens propriétaires. L'historiographie soviétique reste silencieuse sur ce point, car la structure sociale cosaque ne contredisait pas les idées de construction du socialisme. Cela contredisait les conditions d’existence de la dictature du « prolétariat ». Des années plus tard, les paysans migrants pouvaient encore être trompés en leur retirant l'argent qui leur avait été remis. Pouvoir soviétique terre et disant que cela se fait parce que le pays procède à la collectivisation. Les Cosaques ne pouvaient pas être trompés. Ils n'étaient pas propriétaires de leurs terres. Ils ne rentraient pas dans le cadre de la société socialiste en train de se créer. Leur mode de vie était honnête et juste. Cela n’impliquait aucune hypocrisie et est donc resté stable et presque inchangé pendant des siècles.

Il convient de noter que les Cosaques se considéraient comme une classe supérieure à celle des serfs. Traiter un Cosaque de paysan, c'était l'insulter. Cependant, la différence entre leurs modes de vie était insignifiante. Les Cosaques étaient tout aussi travailleurs et leur vie, tout comme celle des paysans, dépendait de la récolte, mais pas du succès des raids. Les paysans qui constituaient la base de l'infanterie russe n'étaient pas moins courageux que les paysans cosaques. Les Cosaques étaient des agriculteurs, et tous les agriculteurs se ressemblent. Mais la liberté et la démocratie communale distinguaient favorablement les Cosaques des paysans et étaient à l'origine de l'envie brûlante de ces derniers. Mais cette liberté fut conquise par les Cosaques au prix de plusieurs siècles de lutte. De plus, la liberté des Cosaques a été reconnue par les autorités à une époque où il n'était plus possible de ne pas la reconnaître, mais sa reconnaissance promettait et apportait de nombreux avantages politiques.

Il n'est pas surprenant qu'au moment où le gouvernement a décidé de reconnaître les Cosaques et leur droit à l'existence légale, ils se soient trouvés confrontés à la question : comment expliquer l'origine des Cosaques ? À cet égard, le plus diverses théories origine des Cosaques. DANS Russie tsariste il fallait expliquer à tout le monde qu'il était impossible de devenir cosaque. Leur position particulière est due à des caractéristiques historiques qui ne s'apparentent pas aux traditions de la Russie serf. En d’autres termes, il fallait tout faire pour maintenir en équilibre l’immense empire, d’un côté, le servage, aux dépens duquel vivait l’aristocratie, et, de l’autre, la démocratie communale des Cosaques. Les Cosaques n'essayaient pas particulièrement de restreindre l'imagination des historiens tsaristes ; ils étaient loin de la science officielle, et donc toute l'historiographie des Cosaques s'est développée dans le même sens. Les Cosaques sont n'importe qui, mais pas les Russes, ni entièrement les Russes, bien que leur développement ait été influencé par de nombreux facteurs qui ne sont pas inhérents à un Russe. Cependant, ils obéirent au roi et le servirent fidèlement.

Aujourd'hui, l'historiographie des Cosaques a pris des couleurs variées, mais en général deux directions sont visibles :
1. Théories visant à séparer les Cosaques des Russes en tant que groupe ethnique distinct. À cet égard, il est prouvé que ce groupe ethnique a une histoire très ancienne, encore plus ancienne que l'histoire de la Russie, mais étrangère. Pourquoi cela est-il fait ? Probablement pour jouer d'une manière ou d'une autre la carte cosaque. Semer des sentiments séparatistes parmi les Cosaques ? Pourquoi pas? À l’ère des révolutions de couleur, on peut s’attendre à une préparation aussi approfondie de la part des provocateurs. Pourquoi cela a-t-il été fait avant ? Afin d'isoler les Cosaques du reste de la Russie et d'oublier que les Cosaques sont les descendants de ceux qui ne voulaient pas perdre leur liberté et dont les intérêts communautaires et nationaux ont été violés par le gouvernement en place, la parenté avec laquelle les descendants de tous des générations de l'aristocratie russe étaient et sont fières.
2. Théories expliquant l'origine russe des Cosaques. Où tous les facteurs d'ingérence étrangère qui ont influencé le développement des coutumes, des traditions et de la culture des Cosaques ne sont pas exclus. Où sont indiqués toutes ces coutumes, traditions, caractéristiques russes que les Cosaques ont préservées au fil des siècles et qu'ils ont développées à leur manière, en fonction de leur mode de vie. Ce groupe de théories pourrait être soupçonné de vouloir accroître la grandeur du peuple russe, si le gouvernement russe lui-même ne s’efforçait pas d’obtenir le contraire. Il s’agit essentiellement d’un simple exposé de faits. Si plusieurs mots étrangers se trouvent dans la langue d'un peuple particulier, alors l'hypothèse selon laquelle ces peuples sont apparentés n'est qu'une hypothèse, aussi timide qu'audacieuse. Mais le fait que ces personnes parlent leur propre langue est une déclaration de leur originalité et de leur indépendance.

Le groupe 2 de théories est étayé par le fait que les Cosaques se sont soumis volontairement et volontairement aux autorités russes. De plus, ils y sont parvenus. C’est-à-dire non seulement sa reconnaissance, mais aussi son leadership. Je pense que les Cosaques seraient volontiers reconnus par n'importe quel autre gouvernement de n'importe quel autre pays si les Cosaques en faisaient la demande. (Un exemple est la retraite organisée des rebelles cosaques en Turquie, dirigée par Kondrat Bulavin. Après son assassinat par des traîtres cosaques, les rebelles étaient dirigés par le cosaque Nekrasov. Près de 250 ans plus tard, les descendants des Nekrasovites retournèrent au pays. URSS sur le territoire du territoire de Stavropol.) Pour de nombreuses raisons, ils ne pouvaient pas s'imaginer loin de la Russie. Quelqu'un pourrait-il forcer les Cosaques à se soumettre à la force ? L'histoire ne connaît pas de tels faits. Mais servir sous contrat. Il existe un grand nombre de ces faits. Considérons cependant les théories sur l'origine des Cosaques proposées au lecteur.

1 Groupe de théories :
- Les AA. Gordeev, l'auteur de « L'Histoire des Cosaques », fait remonter l'origine des Cosaques au « tribut du sang » - « tamgas » - collecté par la Horde d'Or dans la Russie conquise. Les jeunes Russes intégrés dans la Horde étaient utilisés pour garder les frontières des steppes et effectuer le service de l'igname, acceptant des formes toutes faites d'armée et d'armée. organisme public habitants des steppes (Mongols et Coumans).

S.D. Okhlyabinin élève les premiers cosaques aux détachements d'avant-garde des troupes mongoles-tatares - des casse-cou sans famille. Ces éclaireurs et gardes sont alors en service régulier auprès des Tatars Baskaks, qui collectaient des tributs sur les terres russes, et un siècle plus tard, avec leurs maîtres, ils se mettent au service des princes russes, devenant une branche spéciale de l'armée 29.

M. Gordeev n'était pas le seul à adhérer à cette théorie. Ce théorie officielle l'origine des Cosaques remonte à l'historiographie tsariste. Objectif : montrer aux citoyens russes que les Cosaques ne sont pas entièrement russes. Que ce n'est pas un dérivé du peuple russe d'origine, puisque le peuple russe tout entier a un mode de vie différent, contrairement aux Cosaques. De plus, les Cosaques sont un peuple qui s’apparente à l’ennemi originel de la Russie, les Tatars. Cette théorie a probablement été cultivée pour contrebalancer l'opinion populaire selon laquelle les Cosaques étaient capables d'accéder à la liberté pour eux-mêmes, mais surtout, pour exclure la version selon laquelle les autorités russes elles-mêmes seraient impliquées dans la formation des Cosaques. Ou plutôt son injustice lors de la transformation des membres ordinaires de la communauté en propriété des princes et des seigneurs féodaux. Afin de ne pas discréditer la « vérité russe » de Yaroslav le Sage.
La théorie elle-même ne résiste pas à la critique. Parlant du «tamga» tatar et du fait que les jeunes russes étaient utilisés pour garder les frontières de la Horde d'Or, M. Gordeev oublie qu'à cette époque, les frontières n'étaient démarquées par personne. En d’autres termes, ils n’existaient tout simplement pas, surtout parmi l’immense et puissante Horde d’Or. Les formations frontalières n’avaient aucun sens. Les unités de reconnaissance sentinelles avaient du sens, mais elles étaient constituées des guerriers les plus dévoués. Il serait stupide de former des détachements aussi responsables à partir de Russes capturés, mais les Tatars n'étaient pas stupides. Pourquoi ont-ils pris « tamga » ? Peut-être ont-ils inventé leurs janissaires et leurs mamelouks encore plus tôt que les Turcs, les fabriquant à partir de garçons capturés. Lorsque les garçons ont grandi dans l'obéissance au khan et qu'une cruauté sans précédent est devenue des guerriers, ils ont cessé d'être porteurs de leur culture d'origine. Ces personnes pouvaient déjà se voir confier des missions de responsabilité, mais elles ne pouvaient plus devenir les fondateurs des Cosaques. Combattez pour le pouvoir au sein de la horde sous la direction de l'un des khans, peut-être. Mais pas un seul janissaire n'est devenu cosaque.

Selon le plus grand historien russe Selon R. Skrynnikov, les Cosaques sont nés de la fusion de quelques colons russes avec la population des villages tatars des steppes.

Ce qui ne peut pas arriver dans la vie. Or, selon le plus grand historien russe R. Skrynnikov, les Tatars avaient des villages. Il s’avère que les nomades pouvaient et voulaient mener une vie sédentaire. Certes, ils sont toujours nomades en Mongolie, et toute la Mongolie aurait été nomade si les Russes n'y avaient pas construit des villes, mais même dans ce cas, les Mongols sont restés mongols. Cependant, on peut supposer que les Tatars possédaient des villages. Le mot « stan », en général, n'est pas russe, bien qu'il ne désigne pas une colonie permanente, mais un camp de camp. Cependant, certains suggèrent que ce mot est venu de la langue russe dans les dialectes turcs. Quelle est la différence ? Une autre chose est intéressante. Comment est-ce possible ? Quelques colons russes sont venus, se sont mêlés à la population des villages tatars, à tel point que cette population a commencé à parler et à chanter en russe, et est devenue chrétienne. Il est difficile d'imaginer que les femmes tatares aimaient tellement les Russes qu'elles non seulement donnaient naissance à des enfants, mais commençaient également à leur apprendre à parler russe. Alors qui étaient ces quelques Russes ? Si les Tatars, de leur plein gré, cessaient d'être des Tatars et devenaient cosaques. En général, c’est aussi une théorie très pratique pour l’historiographie royale. Oui, les Cosaques sont un peuple libre. Mais pas très russe. Ou plutôt, pas même russe du tout. Mais la monarchie n’existe plus. La question est de savoir quels intérêts la théorie de M. Skrynnikov représente-t-elle aujourd’hui ? Peut-être les intérêts des séparatistes ?

P.N. Loukichev et A.P. Skorik déclare la thèse sur l'indépendance ethnique des Cosaques évidente.
-V.P. Trut considère que les Cosaques appartiennent à un groupe ethnique indépendant et que leur qualification d'ethnie (peuple) est tout à fait justifiée et ne fait aucun doute.

Une fois de plus, l'indépendance ethnique des Cosaques ne donne la paix à personne. Un groupe ethnique indépendant peut être considéré comme une société de personnes ayant une culture commune, leur propre langue, leur territoire, leurs organes d'autonomie gouvernementale en constante amélioration, etc. Qu'avaient les Cosaques ?
Culture dont la base était et est la culture nationale russe.
La langue de communication est le russe. Le dialecte cosaque, s'il est différent du russe central, n'est pas plus différent de tout autre dialecte russe indigène. Quant aux emprunts linguistiques à d'autres peuples, les Cosaques sont aussi réceptifs aux mots nouveaux que l'ensemble des Russes. Le dictionnaire russe des mots étrangers contient plus de 10 000 mots empruntés par les Russes aux langues d'autres peuples. Les Cosaques ont plus de mots dans leur vocabulaire provenant des peuples avec lesquels ils devaient être voisins. De plus, différents Cosaques ont des emprunts différents. Cependant, cela ne pouvait empêcher aucun d’entre eux de conserver la base russe originale de sa langue afin de se comprendre.
Pendant longtemps, les Cosaques ne se sont pas vu attribuer de territoire permanent dont l'existence devrait être prise en compte par leurs puissants voisins. Ce fut le cas jusqu’à ce qu’ils soient reconnus par les autorités russes. À partir de ce moment, tous les territoires occupés par les Cosaques ont non seulement commencé à être perçus comme un pays, mais ont également commencé à s'étendre. Et tout cela grâce au pouvoir centralisé russe. Le même gouvernement qui ne favorisait pas vraiment la démocratie cosaque communautaire, comme l’antithèse du servage, mais qui, non déraisonnablement, comprenait que sans la participation active des Cosaques, il n’était pas possible d’étendre les frontières de l’empire.
Quels étaient les organes du gouvernement autonome cosaque ? Au moment où les Cosaques furent reconnus par le tsar russe, chaque village élisait un ataman au suffrage direct. Cela a été fait haut et fort. Les Cosaques avaient des hetmans, mais ils ne pouvaient pas être appelés rois au sens généralement accepté. Il semble que les descendants de ceux qui ont quitté le pouvoir princier naissant et la tyrannie princière qui lui est associée ont chéri de manière sacrée tout au long de leur histoire l'indépendance personnelle de chaque membre de la communauté, ce qui a empêché la création de leur propre pouvoir centralisé. Cependant, il serait inexact de dire que les Cosaques n'avaient pas de dirigeants généralement reconnus. Ils l’étaient. Mais ils ont uni les Cosaques non pas sur des principes ethniques ou sociaux, mais en leur fixant un objectif, parfois aventureux. Il peut s'agir de grands déplacements à des fins de vol. Cela pourrait être soulèvements populaires. Enfin, le soutien aux prétendants au pouvoir. Et ainsi de suite. De tels dirigeants cosaques sont représentés dans les documents de l'histoire nationale, mais pas dans l'histoire des cosaques. En règle générale, l'histoire nationale russe. Les Cosaques ont commencé à écrire leur histoire relativement récemment.

L.N. Gumilyov a souligné à plusieurs reprises l'origine des cosaques de Terek des Khazars-chrétiens et élève en général les cosaques au rang des Polovtsiens baptisés.
- I. Yakovenko, que nous avons déjà mentionné, est convaincu que les Cosaques sont nés du mélange polovtsien-russe avec la nette domination du substrat polovtsien. Selon lui, les données anthropologiques (forme du crâne, constitution corporelle) et ethnographiques (caractéristiques de la culture quotidienne et des chants) révèlent que les Cosaques étaient des habitants naturels des steppes.

Chose étonnante. La dernière mention des Polovtsiens remonte au début du Moyen Âge. L'hypothèse selon laquelle les Polovtsiens se sont mélangés aux Russes et que les Cosaques en descendaient reste seulement une hypothèse, cependant, le fait que les Polovtsiens se soient réinstallés sur le territoire du royaume géorgien sous le règne du roi David, surnommé le constructeur d'« Agmashenebeli », est absolument connu. C'est avec lui que les Polovtsiens ont conclu un accord sur la base duquel ils ont reçu des terres à coloniser, et le roi David a reçu en retour un guerrier à cheval de chaque famille. Et les Polovtsiens sont venus en Géorgie parce qu'ils ont été activement chassés du nord par des tribus plus fortes de Tatars nomades. Evidemment, ils ne sont pas partis sans résistance. Ils se sont probablement battus contre leurs ennemis, ce qui a entraîné une diminution de leur nombre. Au moment de la conclusion de l'accord avec le roi David, il y avait plus de 40 000 familles de Polovtsiens en Géorgie. Est-ce beaucoup ou un peu ? Pour un peuple qui a besoin de survivre dans des conditions militaires difficiles, cela ne suffit pas. Mais pour le roi géorgien David, c'était beaucoup. Ayant reçu, en plus de son armée, 40 mille guerriers à cheval supplémentaires !!! , il a pu sérieusement améliorer la position de son État. C'est sous son règne que la Géorgie atteint son apogée et parvient à occuper le plus grand territoire de la carte du monde de toute son histoire. Les Géorgiens font partie de ceux qui se soucient de la pureté de la nation et n’aiment pas s’en souvenir. Dans l'histoire de la Géorgie, il n'y a jamais aucune information sur les Polovtsiens. De toute évidence, ils étaient si proches de peuple géorgien qu'ils se sont simplement assimilés et ont cessé d'exister en tant que peuple indépendant. 40 000 familles pourraient compter de 250 à 500 000 personnes. La population de la Géorgie à cette époque s'élevait à plus de 2 millions et demi. Les Géorgiens n'aiment pas parler de cette assimilation. Nous parlons de cela parce que c'est un fait historique. Ou peut-être que les Polovtsiens ont jeté les bases de l'une des nationalités géorgiennes ? Mengrels ou Svans, par exemple. Mais pourquoi personne n’en parle ? Pourquoi la version polovtsienne apparaît-elle dans les généalogies cosaques ?

Cependant, ce fait nous intéresse précisément en ce qu'il concerne les origines des Cosaques. Les Polovtsiens avaient le pouvoir des khans. Autrement dit, ils avaient un monarque nominal qui dirigeait des dizaines de milliers de familles, des centaines de milliers de personnes. C’est précisément le pouvoir devant lequel le peuple russe, devenu plus tard cosaque, a fui. La langue et la culture des Polovtsiens avaient très peu de points de contact avec la culture russe. C'était une langue aux racines turques et une culture nomade qui ne ressemblait en rien à la culture des agriculteurs. Si nous supposons que les Polovtsiens se sont réellement mêlés aux Russes et ont jeté les bases de l'ethnie cosaque, alors la force dominante dans ce cas, à en juger par les Russes patrimoine culturel Cosaques, il s'est avéré qu'il s'agissait d'une composante russe. Dans ce cas, les Polovtsiens pourraient non seulement établir leur pouvoir parmi le peuple russe, mais ils ne pourraient même pas changer la langue des Russes. Cela signifie qu’ils étaient très peu nombreux. Il est possible, et très probablement, que les Cosaques aient capturé des femmes des Polovtsiens pour les procréer. Peut-être que les Polovtsiens qui ne voulaient pas reconnaître le pouvoir de leur khan ont fusionné avec les Cosaques, comme les Russes qui ont abandonné le pouvoir de leurs princes. Peut-être que les Polovtsiens qui sont restés dans les anciens territoires après que la majeure partie de leurs compatriotes ont émigré vers la Géorgie se sont unis aux Cosaques. Dans tous les cas, les Polovtsiens ne pourraient pas devenir la composante dominante dans la formation des Cosaques. Et les Cosaques acceptèrent dans leurs rangs tous ceux qui voulaient vivre avec eux selon leurs coutumes et traditions. Tous les étrangers qui venaient dans les villages et se convertissaient au christianisme devenaient finalement des Cosaques. Dans le même temps, deux générations de nouveaux arrivants n'étaient pas considérées comme des cosaques. On disait qu'ils étaient « habillés en cosaques ». Seul un représentant de la troisième génération d'un nouveau type de nouveaux arrivants était considéré comme un cosaque. Quant aux caractéristiques anthropologiques qui identifient les Cosaques comme habitants des steppes, il ne faut pas oublier que les Cosaques vivaient dans les steppes. Étaient des cavaliers fringants, et tout nature environnante leur a laissé les mêmes empreintes que sur les Polovtsiens notoires.

Quant aux Chrétiens Khazars, qui sont devenus les ancêtres des Cosaques de Terek, il m'est difficile d'en dire quoi que ce soit. L'histoire des Khazars est encore plus obscure, tout comme celle des Cosaques. Mais il est certain que les Khazars avaient leur propre éducation publique - Khazar Khaganat. En conséquence, le chef de l'Etat est le Kagan. Encore une fois les mêmes circonstances que les Polovtsiens. Le fait que les Khazars étaient chrétiens est confirmé par certaines sources, mais elles sont très rares. On sait que les Khazars ont remplacé les Pechenegs, avec lesquels le prince Sviatoslav les a combattus et les a vaincus. Les Pechenegs, pour se venger, attaquèrent son escouade la nuit et tuèrent le prince. Un gobelet serti d'argent a été fabriqué à partir des os de son crâne. Mais après cela, les traces des Pechenegs sont perdues. Les Khazars apparurent, qui ne représentaient pas moins de danger pour la Russie que les Pechenegs.

Les tentatives d'explication de l'origine des Cosaques par des scientifiques polonais ou étrangers montrent pour la plupart leur approche superficielle de ce sujet. L'absence affecte informations nécessaires et la distance par rapport à ce sujet en général. En outre, on ne peut ignorer le fait que l'interprétation polonaise de l'origine des Cosaques est très probablement liée au désir des historiens polonais de trouver leur propre explication à la participation des Cosaques à la milice du protégé polonais Faux Dmitry.
En plus de ces théories modernes les plus célèbres, il existe un certain nombre d’hypothèses historiquement plus anciennes qui n’ont pas perdu de leur pertinence. Les premiers à tenter de clarifier la question de l'ethnogenèse cosaque remontent au XVIIe siècle. Les Polonais Pyasetsky et Kokhovsky, qui croyaient que les Cosaques (ou Cosaques) étaient ces gens rapides et légers comme des chèvres sur leurs chevaux.
Au XVIIIe siècle de la même manière philologique purement externe, basée sur la consonance des noms, ils commencent à voir dans les Cosaques les restes ou les descendants de divers peuples. Grabyanka, et après lui A. Rigelman, ont produit des Cosaques des Khozars. 14 Yan Potocki voyait dans les Cosaques les descendants de ces Kosogs que le grand-duc Mstislav Vladimirovitch installa au XIe siècle. dans la région de Tchernihiv.
Toutes ces théories méritent attention. Mais il s’agit plutôt de tentatives désespérées d’expliquer quelque chose sur lequel il n’existe aucune information.

Le chroniqueur polonais Martin Bielski, dont l'oncle fut le premier contremaître de Armée cosaque au début du XVIe siècle, dit que les Cosaques se distinguaient du peuple grâce à la constitution mentale et au caractère de certains individus et aux conditions de vie. En général, la vision de Belsky des Cosaques en tant que classe de chevaliers était partagée par l’ingénieur français Boplan 18, qui a passé environ 20 ans en Ukraine, et par le chroniqueur ukrainien Samoil Velichko.
Qu'est-ce que c'est? Une tentative d'idéalisation des Cosaques ?
Si nous parlons des Cosaques comme d’un ordre chevaleresque, je voudrais alors attirer l’attention du lecteur sur le fait que ordre chevaleresque a objectif spécifique de son existence, l'attirail, les moyens, une structure de direction complexe, les liens officiels et officieux avec les dirigeants de divers pays, la documentation, les chroniques... Tout ce dont les Cosaques n'avaient aucune trace.

« Et enfin, selon I.M. Kamanin, les Cosaques sont « la population originaire du sud de la Russie, propriétaire terrienne et agricole, consciente de son particularité nationale et dévoué à sa foi, qui, ayant d'abord volontairement reconnu le pouvoir des Tatars, puis passant sous la domination de la Lituanie, avec l'invasion de la noblesse étrangère catholique dans sa vie, a commencé à lutter pour l'isolement, à développer ses propres formes ; mais en raison de l'absence d'un pouvoir central fort, de la pression extérieure polono-turque combinée et des troubles constants à l'intérieur, il n'a été contraint de se développer que dans une lutte multilatérale qui l'a affaibli, ce qui est trait distinctif Histoire cosaque." L'opinion de l'auteur est que l'originalité et la particularité des Cosaques permettent, en tout cas, d'en parler comme de quelque chose d'ethniquement spécifique : qu'il s'agisse d'un groupe ethnique indépendant, d'un groupe ethnographique de Russes ou d'un groupe de classe ethnique spéciale de C'est merveilleux que, malgré toutes leurs différences, presque chacune des théories et hypothèses citées souligne l'originalité des Cosaques, sa profonde différence avec le reste de la population russe.» Sopov.

L'opinion d'un auteur aussi faisant autorité que Kamanin I.M. peut être considérée comme la plus objective parmi les théories de tous les auteurs répertoriés. Cependant, étant donné qu'il a écrit ses œuvres à la fin du XIXe siècle, il n'est pas difficile de supposer que son opinion aurait dû coïncider avec la conception officielle de l'État concernant la formation des Cosaques en tant que communauté distincte du peuple russe. D'un peuple qui vivait complètement différemment, soumis et opprimé par l'aristocratie russe. En fait, c'est la raison de l'émergence de tout un groupe de théories qui isolaient les Cosaques de l'ensemble du peuple russe, sinon dans un groupe ethnique distinct, du moins dans une classe militaire distincte. De plus, dans l'historiographie officielle, cet isolement des Cosaques apparaissait plutôt comme une déficience des Cosaques, et non comme une volonté cosaque, subie et gagnée par les Cosaques.

2 groupes de théories :
Il s'agit d'un groupe de théories qui expliquent précisément l'origine russe et ukrainienne des Cosaques. Je crois que les auteurs de telles théories ne peuvent être soupçonnés ni de séparatisme ni d’extrémisme, et il est inutile de rechercher un quelconque contexte politique dans leurs œuvres.
- ET MOI. Kutsenko estime que les Cosaques constituent une « démocratie populaire originale… qui s’est transformée en une classe de service ».
-L.M. Galutvo considère les Cosaques comme une population unique avec un certain mode de vie économique et quotidien, des traditions et une culture.
- L'IA. Kozlov voit (non sans raison) de l'extrémisme dans les tentatives de faire revivre les Cosaques en tant que groupe ethnique, trouvant de plus en plus de nouveaux arguments pour étayer la théorie de la « classe ».
N.I. Kostomarov considérait les Cosaques comme des citadins qui se rendaient d'abord dans le sud pour pêcher, puis, en raison de leurs conditions de vie, ils étaient contraints de s'armer et de mener une vie militaire. Karpov et Tumasov relient les Cosaques aux escouades princières, le professeur P.V. Golubovsky - avec des vagabonds qui occupaient les steppes même à l'époque pré-mongole (XIe - XIIe siècles).
Le professeur V.B. avait un point de vue particulier sur l'origine des Cosaques. Antonovitch et l'historien le plus grand et le plus faisant autorité des cosaques du Kouban F.A. Shcherbina. Ils ont relié l'origine des Cosaques aux anciennes communautés russes de veche. « Il ne fait aucun doute que les Cosaques ont semblé remplacer le mode de vie veche, même si, bien sûr, sous l'influence de raisons économiques, la soif de liberté et le désir de démocratie étaient un héritage direct de l'ordre veche... »
A.S. Pouchkine et M.K. Lyubavsky considéraient les Cosaques comme faisant partie du peuple russe, qui avait développé sa propre identité : « Les Cosaques ne sont pas les vestiges d'anciennes communautés slaves libres à la frontière de la colonie russe, mais des artels armés d'industriels, tirés par eux. des limites de cette colonie par le vide des steppes. A.P. Pevnev voit dans les Cosaques les descendants des gardes de Riazan et de Meshchera qui ont défendu les colonies russes contre les raids tatars à l'époque du règne de la Horde d'Or.

Il est bien évident que l'histoire des Cosaques peut être divisée en deux périodes. La période « avant la reconnaissance des Cosaques par les autorités russes » et la période « après la reconnaissance ».
La période «avant la reconnaissance» est la période de naissance des Cosaques, sur laquelle il n'existe aucun document car les Cosaques ne disposaient pas de leur propre pouvoir centralisé qui édicterait des règlements et écrirait l'histoire. C'est cette circonstance qui permet aujourd'hui d'exister les spéculations les plus incroyables sur l'origine et l'existence des Cosaques. Cependant, si les Cosaques avaient l'histoire décrite, cela empêcherait leur reconnaissance par les autorités. Je crois que l'apparition des Cosaques peut être attribuée à la période qui a suivi le baptême de la Russie et avant l'asservissement complet de la paysannerie, après l'abolition de la « Fête de la Saint-Georges ».

La période « après la reconnaissance » nous est plus compréhensible car des informations sur les Cosaques apparaissent dans l'histoire officielle de la Russie. Ils sont tronqués et inexacts, mais ils sont là. Il existe des réglementations ultérieures du gouvernement russe liées directement aux Cosaques. Il s’agit de documents réels sur la base desquels des conclusions concrètes peuvent être tirées.

Cependant, c'est l'histoire des Cosaques « avant » qui présente le plus grand intérêt. Je répète que l'historiographie tsariste réduisait traditionnellement l'histoire des origines des Cosaques au fait que les Cosaques étaient, au mieux, un groupe ethnique complètement différent, lié d'une manière ou d'une autre à la culture russe. Avec le même succès, on peut dire d'un peuple qui n'avait pas ses propres monuments historiques écrits qu'il s'agissait d'extraterrestres qui ont atterri accidentellement sur Terre.

Qu'est-ce qui plaide en faveur de l'hypothèse selon laquelle les Cosaques sont les descendants de ces communautés russes libres qui vivaient selon les lois veche ?
1. La Veche de Novgorod a été abolie par Ivan le Terrible en 1570. C'était la dernière grande ville veche de la Russie. Il a survécu au pouvoir de nombreux princes en utilisant la charte de Yaroslav le Sage, qu'il a accordée à Novgorod pour l'aider dans sa lutte pour le pouvoir à Kiev. Cependant, par la suite, en Russie, le pouvoir veche a été brutalement détruit, car il rivalisait avec succès avec le pouvoir centralisé. Cependant, les tentatives pour le détruire n'ont pas cessé depuis l'émergence d'une sorte de pouvoir princier fort et individuel. En toute honnêteté, il faut admettre que le pouvoir unique du monarque, malgré tous ses défauts, avait un avantage important sur le mode de vie veche. C'est la rapidité de la prise de décision. Peu importe qu'ils soient corrects ou non. Cette mobilité du pouvoir a permis de fixer à la société des tâches auxquelles les gens ordinaires n'avaient même pas pensé. (Maîtriser les nouvelles technologies, les revendications politiques, renforcer l'armée, construire des villes d'importance stratégique, capturer Novgorod...)
2. Les Cosaques ont conservé toutes les caractéristiques du gouvernement veche. Après tout, tous les problèmes dans les villages étaient résolus publiquement. Mais la société était unipolaire. Lors des discussions de veche à Novgorod, des combats entiers ont éclaté avec ceux qui étaient « contre ». Les intérêts se sont affrontés sur la place divers groupes personnes. Les riches et les pauvres sont plus souvent mentionnés, mais les habitants de Novgorod étaient également divisés selon leur affiliation à une guilde. Il y avait les intérêts des marchands, des artisans, des guerriers, des citadins, etc. Les cosaques n'étaient pas divisés en classes. Chaque famille cosaque avait les mêmes conditions de vie que tout le monde. C’est pourquoi les intérêts des membres de la communauté ne se recoupaient pas.
3. Les Cosaques ont-ils laissé des perspectives de développement de la société dans son ensemble ? Jugez par vous-même.

Ministère de l'Enseignement général et professionnel de la région de Rostov

Établissement d'enseignement public

Enseignement professionnel secondaire de la région de Rostov

Rostov technologique Collège de Lumière Industrie

(GOU SPO RO "RTTLP")

Cours

dans la discipline : « Histoire de la région du Don »

sur le sujet : " Origine des Cosaques »

Complété:

étudiant gr. 2-DEB-25

Gontcharova A.A.

Vérifié par le professeur :

Litvinova I.V.

Rostov-sur-le-Don 2011

Introduction

Chapitre 1. Cosaques

1.1 Définition des cosaques

1.2 Caractéristiques générales externes des Cosaques

1.3 Caractère des Cosaques

1.4 Origine des Cosaques

1.5 Cosaques dans l'histoire

1.6 Troupes cosaques

Chapitre 2. Les cosaques en Russie aujourd'hui

3. À propos des Cosaques en conclusion

3.1 Les cosaques dans l'art

3.2 Commandements des Cosaques

Conclusion

Liste de la littérature utilisée

Application

Introduction

Tout le monde connaît les Cosaques, quel que soit leur intérêt pour l'histoire. Les cosaques apparaissent sur les pages des manuels chaque fois nous parlons de sur les événements marquants de l'histoire de l'État russe. Mais que sait-on d’eux ? D'où venaient-ils ?

En règle générale, les manuels nous inculquent l'idée de paysans fugitifs épris de liberté qui ont été torturés par des propriétaires de serfs et qui aux XVIe et XVIIe siècles. Ils ont fui la Russie vers le sud, vers le Don, s'y sont installés et se sont progressivement transformés en gens de service. Aux XIXe et XXe siècles, ce peuple, ayant oublié les conflits passés avec les rois, devint son soutien fiable.

Il existe d'autres options dans les histoires sur l'origine des Cosaques. L'essence de ces options est qu'au lieu de paysans fugitifs épris de liberté, apparaissent des meurtriers libres - des voleurs qui, au fil du temps, acquerront des épouses, un ménage, se calmeront et, au lieu de vols, assumeront la protection des frontières de l'État.

L'origine exacte des Cosaques est inconnue.

Chapitre 1. Cosaques

1.1 Définition des cosaques

Cosaques – Il s'agit d'un groupe ethnique, social et historique de Russes, Ukrainiens, Kalmouks, Bouriates, Bachkirs, Tatars, Evenks, Ossètes, etc.

Cosaques - (du turc : Cosaque, Cosaque - casse-cou, homme libre) - une classe militaire en Russie.

Les Cosaques (Cosaques) sont un groupe sous-ethnique du peuple russe vivant dans steppes du sud Europe de l’Est, notamment Russie et Kazakhstan, et auparavant Ukraine.

DANS au sens large, le mot « Cosaque » désignait une personne appartenant à la classe et à l'État cosaque, qui comprenait la population de plusieurs localités de Russie, qui avait des droits et des obligations particuliers. Dans un sens plus étroit, les Cosaques font partie forces armées L'Empire russe, principalement la cavalerie et l'artillerie à cheval, et le mot « cosaque » lui-même désigne le rang inférieur des troupes cosaques.

1.2 Caractéristiques générales externes des Cosaques

En comparant les caractéristiques développées séparément, nous pouvons noter les caractéristiques suivantes caractéristiques des Cosaques du Don. Cheveux raides ou légèrement ondulés, barbe épaisse, nez droit à base horizontale, forme des yeux larges, grande bouche, cheveux châtain clair ou foncé, yeux gris, bleus ou mélangés (avec du vert), stature relativement grande, sous-brachycéphalie ou mésocéphalie faible, visage relativement large. En utilisant ces dernières caractéristiques, nous pouvons comparer les Cosaques du Don avec d'autres nationalités russes, et ils sont apparemment plus ou moins communs à la population cosaque du Don et à d'autres groupes de la Grande Russie, permettant, sur une échelle de comparaison plus large, d'attribuer les Cosaques du Don à un, prédominant dans la plaine russe à un type anthropologique, caractérisé en général par les mêmes différences.

1.3 Caractère des Cosaques

Un Cosaque ne peut pas se considérer comme un Cosaque s'il ne connaît pas et n'observe pas les traditions et coutumes des Cosaques. Au fil des années de temps difficiles et de destruction des Cosaques, ces concepts ont été assez altérés et déformés sous l'influence extraterrestre. Même nos personnes âgées, nées à l'époque soviétique, n'interprètent pas toujours correctement les lois cosaques non écrites.

Impitoyables envers leurs ennemis, les Cosaques parmi eux étaient toujours complaisants, généreux et hospitaliers. Il y avait une sorte de dualité au cœur du caractère du Cosaque : parfois il était joyeux, enjoué, drôle, parfois il était inhabituellement triste, silencieux et inaccessible. D'une part, cela s'explique par le fait que les Cosaques, regardant constamment dans les yeux de la mort, essayaient de ne pas manquer la joie qui leur arrivait. D’un autre côté – ils sont philosophes et poètes dans l’âme – ils pensaient souvent à l’éternel, à la vanité de l’existence et à l’issue inévitable de cette vie. Par conséquent, la base de la formation des fondements moraux des sociétés cosaques était les 10 commandements du Christ. Habituant les enfants à observer les commandements du Seigneur, les parents, selon la perception populaire, enseignaient : ne tuez pas, ne volez pas, ne forniquez pas, travaillez selon votre conscience, n'enviez pas les autres et pardonnez aux délinquants, prenez soin de vos enfants. et les parents, valorisent la chasteté vierge et l'honneur féminin, aident les pauvres, n'offensent pas les orphelins et les veuves, protègent la patrie des ennemis. Mais tout d'abord, renforcez votre foi orthodoxe : allez à l'église, observez le jeûne, purifiez votre âme - par le repentir des péchés, priez à un seul Dieu Ils ont ajouté à Jésus-Christ : si quelqu'un peut faire quelque chose, alors nous ne pouvons pas - NOUS SOMMES DES COSAQUES.

1.4 Origine des Cosaques

Il existe de nombreuses théories sur l'émergence des Cosaques :

1. Hypothèse orientale.

Selon V. Shambarov, L. Gumilyov et d'autres historiens, les Cosaques sont nés de la fusion des Kasogs et des Brodniks après l'invasion mongole-tatare.

Kasogi (kasahi, kasaki) – ancien peuple circassien qui habitait le territoire du bas Kouban aux Xe-XIVe siècles.

Les Brodniki sont un peuple d'origine turco-slave, formé dans le cours inférieur du Don au XIIe siècle (alors région frontalière de la Russie kiévienne).

Il n'y a toujours pas de point de vue unique parmi les historiens sur l'époque de l'émergence des Cosaques du Don. Donc N.S. Korchikov et V.N. Korolev estime qu'« en plus du point de vue largement répandu sur l'origine des Cosaques de la part des fugitifs et des industriels russes, il existe d'autres points de vue comme hypothèses. Selon R.G. Skrynnikov, par exemple, les premières communautés cosaques étaient composées de Tatars, qui furent ensuite rejoints par des éléments russes. L.N. Gumilyov a proposé de diriger les Cosaques du Don parmi les Khazars, qui, s'étant mêlés aux Slaves, constituaient les Brodniks, qui n'étaient pas seulement les prédécesseurs des Cosaques, mais aussi leurs ancêtres directs. De plus en plus d'experts sont enclins à croire que les origines des Cosaques du Don doivent être recherchées dans l'ancienne population slave qui, selon les découvertes archéologiques des dernières décennies, existait sur le Don entre le VIIIe et le XVe siècle.

Les Mongols étaient fidèles à la préservation de leurs religions par leurs sujets, y compris les personnes faisant partie de leurs unités militaires. Il y avait aussi l'évêché de Saraysko-Podonsky, qui permettait aux Cosaques de conserver leur identification.

Après la scission de la Horde d'Or, les Cosaques restés sur son territoire conservèrent leur organisation militaire, mais se retrouvèrent en même temps en totale indépendance par rapport aux fragments de l'ancien empire - Horde Nogaï Et Khanat de Crimée; et de l'État de Moscou apparu en Russie.

Dans les chroniques polonaises, la première mention des Cosaques remonte à 1493, lorsque le gouverneur de Tcherkassy Bogdan Fedorovich Glinsky, surnommé « Mamai », ayant formé des détachements cosaques frontaliers à Tcherkassy, ​​s'empara de la forteresse turque d'Ochakov.

L'ethnographe français Arnold van Gennep, dans son livre « Traité des nationalités » (1923), a exprimé l'idée que les Cosaques devraient être considérés comme une nation distincte des Ukrainiens, puisque les Cosaques n'étaient probablement pas du tout des Slaves, mais des Turcs byzantins et christianisés.

2. Hypothèse slave

Selon d'autres points de vue, les Cosaques étaient originaires des Slaves. Ainsi, l'homme politique et historien ukrainien V.M. Lytvyn, dans son Histoire de l'Ukraine en trois volumes, a exprimé l'opinion que les premiers cosaques ukrainiens étaient des Slaves.

D'après ses recherches, des sources parlent de l'existence de Cosaques en Crimée à la fin du XIIIe siècle. Dans les premières mentions, le mot turc « cosaque » signifiait « garde » ou vice versa – « voleur ». Aussi - "homme libre", "exilé", "aventurier", "clochard", "défenseur du ciel". Ce mot désignait souvent le peuple libre, « de personne » qui vivait avec des armes. En particulier, selon de vieilles épopées russes remontant au règne de Vladimir le Grand, le héros Ilya Muromets est appelé « le vieux cosaque ». C'est dans ce sens qu'il fut attribué aux Cosaques

Les premiers souvenirs de ces cosaques remontent à 1489. Pendant la randonnée roi polonais Pour Jan-Albrecht, les Cosaques chrétiens ont montré la voie aux Tatars pour son armée en Podolie. La même année, des détachements des atamans Vasily Zhila, Bogdan et Golubets ont attaqué le passage de Tavanskaya dans le cours inférieur du Dniepr et, après avoir dispersé les gardes tatars, ont volé les marchands. Par la suite, les plaintes du khan concernant les attaques cosaques devinrent régulières. Selon Litvin, étant donné l'usage habituel de cette désignation dans les documents de l'époque, on peut supposer que les Cosaques russes étaient connus depuis plus d'une décennie, au moins depuis le milieu du XVe siècle. Considérant que les preuves du phénomène des Cosaques ukrainiens étaient localisées sur le territoire de ce qu'on appelle « Champ sauvage", il est alors possible que les cosaques ukrainiens aient emprunté non seulement le nom, mais aussi de nombreux autres mots, signes d'apparence, d'organisation, de tactique et de mentalité à leurs voisins de l'environnement turcophone (principalement tatare). Litvin V. estime que dans composition ethnique Parmi les Cosaques, l'élément Tatar occupe une certaine place.

1.5 Cosaques dans l'histoire

Commandement militaire des Cosaques du Don

Des représentants de diverses nationalités ont participé à la formation des Cosaques, mais les Slaves prédominaient. D'un point de vue ethnographique, les premiers Cosaques étaient divisés selon leur lieu d'origine en ukrainiens et russes. Parmi les deux, on peut distinguer les cosaques libres et de service. Les cosaques du service russe (ville, régiment et garde) étaient utilisés pour protéger les abatis et les villes, recevant un salaire et des terres à vie. Même s'ils étaient assimilés « à gens de service selon l'instrument" (streltsy, artilleurs), mais contrairement à eux, ils avaient une organisation stanitsa et un système électif de gouvernement militaire. Sous cette forme, ils existèrent jusqu'au début du XVIIIe siècle. La première communauté de cosaques libres russes est née sur le Don, puis sur les fleuves Yaik, Terek et Volga. Contrairement aux cosaques de service, les centres d'émergence des cosaques libres étaient les côtes des grands fleuves (Dniepr, Don, Yaik, Terek) et les étendues de steppe, qui laissaient une empreinte notable sur les cosaques et déterminaient leur mode de vie.