Comment vivaient les peuples médiévaux en Afrique. L'Afrique médiévale

L'Égypte n'est pas le seul État d'Afrique où la haute culture existe et se développe depuis l'Antiquité. De nombreux peuples d’Afrique savent depuis longtemps fondre et transformer le fer et d’autres métaux. Peut-être qu’ils l’ont appris avant les Européens. Les Égyptiens modernes parlent arabe, et une partie importante d'entre eux descendent effectivement des Arabes, mais population ancienne L'Égypte est arrivée dans la vallée du Nil depuis le désert du Sahara, qui possédait autrefois des rivières abondantes et une végétation riche. Au centre du Sahara, sur les plateaux, des dessins sur des rochers, sculptés avec des pierres tranchantes ou peints à la peinture, ont été conservés. De ces dessins il ressort clairement qu'à cette époque la population du Sahara chassait les animaux sauvages et élevait du bétail : vaches, chevaux.

Sur la côte nord-africaine et les îles adjacentes vivaient des tribus qui savaient fabriquer de grands bateaux et qui réussissaient pêche et d'autres industries maritimes.

Au millénaire avant JC. e. Les Phéniciens, puis les Grecs, sont apparus dans d’anciennes colonies sur les côtes de l’Afrique du Nord. Les cités-colonies phéniciennes - Utika, Carthage, etc. - se sont renforcées au fil du temps et, sous le règne de Carthage, se sont unies en un État puissant.

Les voisins de Carthage, les Libyens, ont créé leurs propres États : la Numidie et la Mauritanie. De 264 à 146 avant JC. e. Rome s'est battue avec l'État carthaginois. Après la destruction de la ville de Carthage, la province romaine d'Afrique fut créée sur le territoire qui lui appartenait. Ici, grâce au travail des esclaves libyens, une bande de désert côtier s’est transformée en une terre florissante. Les esclaves ont creusé des puits, construit des citernes d'eau en pierre, construit de grandes villes avec maisons en pierre, conduites d'eau, etc. Par la suite, les villes de l'Afrique romaine ont souffert des invasions des vandales allemands, et plus tard ces régions sont devenues une colonie de l'Empire byzantin, et enfin, aux VIIIe-Xe siècles. cette partie de l'Afrique du Nord a été conquise par les Arabes musulmans et est devenue connue sous le nom de Maghreb.

Dans la vallée du Nil, au sud du territoire l'Egypte ancienne, avant même notre ère il existait les royaumes nubiens de Napata et de Méroé. À ce jour, les ruines de villes antiques, de petites pyramides semblables à celles de l'Égypte ancienne, ainsi que des monuments d'écriture méroïtique ancienne y ont été conservés. Par la suite, les royaumes nubiens furent conquis par les rois État puissant Aksoum, qui s'est développée dans les premiers siècles après JC sur le territoire de l'actuelle Arabie du Sud et le nord de l'Éthiopie.

Le Soudan s'étend des rives de l'océan Atlantique jusqu'au Nil lui-même.

Il n'était possible de pénétrer de l'Afrique du Nord jusqu'au pays du Soudan que par d'anciennes routes caravanières qui longeaient les lits asséchés des anciens fleuves du désert du Sahara. Lors de faibles pluies, un peu d'eau s'accumulait parfois dans les anciens lits des rivières et, à certains endroits, des puits étaient creusés par les anciens Sahraouis.

Les habitants du Soudan cultivaient du mil, du coton et d’autres plantes ; bétail élevé - vaches et moutons. Ils montaient parfois des taureaux, mais ils ne savaient pas labourer la terre avec leur aide. Le sol destiné aux cultures était cultivé avec des houes en bois munies de pointes en fer. Au Soudan, le fer était fondu dans de petits hauts fourneaux en argile. Les armes, couteaux, pointes de houe, haches et autres outils étaient forgés en fer. Initialement, les forgerons, tisserands, teinturiers et autres artisans étaient simultanément engagés dans l'agriculture et l'élevage. Ils échangeaient souvent les surplus de produits de leur artisanat contre d’autres biens. Les bazars au Soudan étaient situés dans des villages aux frontières des territoires de diverses tribus. La population de ces villages a augmenté rapidement. Une partie s’est enrichie, a pris le pouvoir et a progressivement soumis les pauvres. Les campagnes militaires contre les voisins, en cas de succès, s'accompagnaient de la capture de prisonniers et d'autres butins militaires. Les prisonniers de guerre n'étaient pas tués mais forcés de travailler. Ainsi, des esclaves sont apparus dans certaines colonies qui se sont transformées en petites villes. Ils ont commencé à être vendus dans les bazars, comme d'autres produits.

Les anciennes villes soudanaises se battaient souvent entre elles. Les dirigeants et les nobles d'une ville plaçaient souvent sous leur domination plusieurs villes environnantes.

Par exemple, vers le 9ème siècle. n. e. à l'extrême ouest du Soudan, dans la région d'Auker (le territoire de la partie nord de l'État moderne du Mali), s'est formé l'État du Ghana, alors fort.

L'ancien Ghana était le centre commercial entre l'ouest du Soudan et l'Afrique du Nord, ce qui était très important pour la prospérité et la puissance de cet État.

Au 11ème siècle Les Berbères musulmans de l'État maghrébin des al-Moravides, en Afrique du Nord, attirés par les richesses du Ghana, l'attaquèrent et détruisirent l'État. La région la plus reculée a le moins souffert de la défaite. région sud-Mali. L'un des dirigeants du Mali, nommé Soundiata, qui vivait à milieu du XIIe c., s'empara progressivement de tout l'ancien territoire du Ghana et y annexa même d'autres terres. Après cela, l’État du Mali a commencé à occuper une place importante grand territoire que le Ghana. Cependant lutte continue avec ses voisins a progressivement conduit à l’affaiblissement de l’État et à son effondrement.

Au XIVe siècle. Les villes dispersées et faibles de l'État du Mali ont été capturées par les dirigeants de la ville de Gao, le centre du petit État du peuple Songhaï. Les rois Songhaï unifièrent progressivement sous leur domination un vaste territoire dans lequel se trouvaient de nombreux grandes villes. L'une de ces villes, qui existait à l'époque de l'État du Mali, Tombouctou est devenue centre culturel tout le Soudan occidental. Les habitants de l’État Songhaï étaient musulmans.

Les érudits musulmans médiévaux de Tombouctou sont devenus connus bien au-delà du Soudan occidental. Ils ont d'abord créé l'écriture dans les langues du Soudan à l'aide de signes alphabet arabe. Ces scientifiques ont écrit de nombreux livres, notamment des chroniques, des livres sur l'histoire des États du Soudan. Les architectes soudanais ont construit de grandes et belles maisons, palais et mosquées avec des minarets de six étages à Tombouctou et dans d'autres villes. Les villes étaient entourées de hauts murs.

Au XVe siècle Les sultans du Maroc ont tenté à plusieurs reprises de conquérir l'État de Songhaï. Ils l’ont finalement conquis, détruisant ainsi Tombouctou et d’autres villes. De merveilleuses bibliothèques contenant de précieux manuscrits anciens ont péri dans l’incendie de Tombouctou. De nombreux monuments architecturaux ont été détruits. Les scientifiques soudanais - architectes, médecins, astronomes - réduits en esclavage par les Marocains, sont presque tous morts en traversant le désert. Les restes de la richesse des villes ont été pillés par leurs voisins nomades - les Touaregs et les Peuls. L’immense État de Songhaï s’est effondré en de nombreux États petits et faibles.

Dès lors, les routes des caravanes commerciales allant du lac Tchad à l'intérieur du Sahara - le Fezzan - jusqu'à la Tunisie revêtirent une importance primordiale. Dans la partie nord du territoire du Nigeria moderne jusqu'au 19ème siècle. il y avait des indépendants petits États(sultanats) du peuple Haoussa. Le sultanat comprenait une ville et une campagne environnante. La ville la plus riche et la plus célèbre était Kano.

La partie occidentale de l'Afrique tropicale, située au large de l'océan Atlantique, à proximité des frontières portugaise, néerlandaise et marins anglais XVe-XVIIe siècles s'appelait Guinée. Pendant longtemps, les marins n'ont pas soupçonné ce qu'il y avait au-delà du mur. végétation tropicale La côte guinéenne est profondément cachée | zones peuplées avec de grandes villes surpeuplées. Les navires européens débarquaient sur le rivage et faisaient du commerce avec la population côtière. De l'ivoire, du bois précieux et parfois de l'or étaient importés ici des régions intérieures. Les marchands européens achetaient également des prisonniers de guerre, qui étaient emmenés d'Afrique, d'abord au Portugal, puis dans les colonies espagnoles d'Europe centrale et orientale. Amérique du Sud. Des centaines d'esclaves ont été embarqués sur voiliers et presque sans nourriture ni eau, ils furent transportés à travers océan Atlantique. Beaucoup d’entre eux sont morts en cours de route. Les Européens ont incité par tous les moyens possibles aux guerres entre les tribus et les peuples de Guinée afin d'obtenir plus d'esclaves. Marchands européens des XVe-XVe siècles. J'avais vraiment envie de pénétrer nous-mêmes dans les riches régions intérieures de la Guinée. Cependant, les forêts tropicales et les marécages, ainsi que la résistance d’États forts et bien organisés, l’ont empêché pendant plusieurs siècles. Seulement individus réussi à y entrer. À leur retour, ils parlèrent de grandes villes bien planifiées avec de larges rues, des riches palais des rois, des troupes bien armées qui maintenaient l'ordre, de magnifiques œuvres d'art en bronze et en pierre réalisées par des artisans locaux et de bien d'autres choses étonnantes.

Valeurs culturelles et monuments historiques Ces anciens États ont été détruits par les Européens au XIXe siècle. pendant partition coloniale Afrique de l'Ouest. A notre siècle, dans les forêts de Guinée, des chercheurs ont découvert les vestiges d'une ancienne culture africaine : statues de pierre brisées, têtes en pierre et en bronze, ruines de palais. Certains de ces sites archéologiques remontent au millénaire avant JC. e., lorsque la majeure partie de l'Europe était encore habitée par des tribus sauvages.

En 1485, le navigateur portugais Diego Cano découvrit l'embouchure du fleuve Congo africain, à hautes eaux. Au cours des voyages suivants, les navires portugais remontèrent le fleuve et atteignirent l'État du Congo. Ils amenèrent avec eux des ambassadeurs du roi portugais, ainsi que des prédicateurs monastiques chargés de convertir la population du Congo au christianisme. Les moines portugais ont laissé des documents qui racontent l'état médiéval du Congo et des États voisins - Lunda, Luba, Kasongo, Bushongo, Loango, etc. La population de ces pays, comme la Guinée, était engagée dans l'agriculture : elle cultivait de l'igname, du taro, des patates douces. et d'autres plantes.

Les artisans locaux étaient réputés pour leur art de fabriquer divers produits en bois. Grande valeur exerçait le métier de forgeron.

Tous ces États sont tombés en décadence et se sont effondrés à la suite de longues guerres avec les Portugais, qui ont tenté de les conquérir.

La côte orientale de l'Afrique est baignée par l'océan Indien. En hiver, le vent souffle ici (mousson) des rives de l'Asie jusqu'aux rives de l'Afrique, et en été direction opposée. Depuis l’Antiquité, les peuples d’Asie et d’Afrique ont utilisé les vents de mousson pour la navigation marchande. Déjà dans sur la côte orientale de l'Afrique, il y avait des comptoirs commerciaux permanents où la population locale échangeait de l'ivoire, des boucliers en écaille de tortue et d'autres marchandises contre des outils métalliques, des armes et des tissus auprès de marchands asiatiques. Parfois, des marchands grecs et égyptiens traversaient la mer Rouge ici.

Plus tard, lorsque certaines colonies commerciales se sont transformées en grandes villes, leurs habitants - les Africains (les Arabes les appelaient « Swahili », c'est-à-dire « côtiers ») - ont commencé à nager dans les eaux Pays asiatiques. Ils ont échangé ivoire, cuivre et or, peaux d'animaux rares et bois précieux. Les Swahili achetaient ces marchandises à des peuples qui vivaient loin des rivages océaniques, au fin fond de l'Afrique. Les marchands swahili achetaient des défenses d'éléphant et des cornes de rhinocéros aux chefs de diverses tribus et échangeaient de l'or dans le pays de Makaranga contre du verre, de la porcelaine et d'autres biens importés de l'étranger.

Lorsque les marchands d'Afrique rassemblaient tellement de marchandises que leurs porteurs ne pouvaient pas les transporter, ils achetaient alors des esclaves ou emmenaient avec eux de force des membres d'une tribu faible. Dès que la caravane atteignait le rivage, les marchands vendaient les porteurs comme esclaves ou les emmenaient pour les vendre outre-mer.

Au fil du temps, les villes les plus puissantes de la côte est-africaine subjuguèrent les plus faibles et formèrent plusieurs États : Pate, Mombasa, Kilwa, etc. De nombreux Arabes, Perses et Indiens s'y installèrent. Des scientifiques de villes d’Afrique de l’Est ont créé une écriture en langue swahili, en utilisant, comme au Soudan, les signes de l’écriture arabe. Il y avait des œuvres littéraires en langue swahili, ainsi que des chroniques sur l'histoire des villes.

Lors des voyages de Vasco de Gama en Inde, les Européens visitèrent pour la première fois les anciennes villes swahilies. Les Portugais ont conquis et perdu à plusieurs reprises des villes d'Afrique de l'Est, tandis que beaucoup d'entre elles ont été détruites par les envahisseurs et que les ruines ont été envahies par des buissons tropicaux épineux au fil du temps. Et maintenant, ce n'est que dans les légendes populaires que les noms des anciennes villes africaines sont conservés.

L'Afrique est un lieu où les gens vivent, adhérant aux règles de vie, aux traditions et à la culture qui se sont développées il y a plusieurs siècles et ont atteint aujourd'hui pratiquement inchangés et constituent un guide clair de la vie quotidienne de la population. Les habitants de l'Afrique survivent encore avec succès grâce à la pêche, à la chasse et à la cueillette, sans ressentir aucun besoin ni besoin urgent d'objets. civilisation moderne. Cela ne veut pas dire qu'ils ne connaissent pas toutes les innovations de la civilisation, ils savent simplement s'en passer, menant une vie isolée, sans entrer en contact avec le monde extérieur.

Peuples habitant l'Afrique

Le continent africain a abrité de nombreuses tribus différentes avec différents niveaux développement, traditions, rituels et vision de la vie. Les plus grandes tribus sont les Mbuti, les Nuba, les Oromo, les Hamer, les Bambara, les Fulbe, les Dinka, les Bongo et autres. Au cours des deux dernières décennies, les habitants des tribus se sont progressivement adaptés à un système de monnaie-marchandise, mais leur priorité est de fournir à eux-mêmes et à leurs familles les produits alimentaires nécessaires afin d'éviter une famine prolongée. On peut dire que la population tribale n'a pratiquement aucune relation économique, c'est pourquoi divers conflits et contradictions surviennent souvent, qui peuvent même aboutir à des effusions de sang.

Malgré cela, il existe aussi des tribus plus fidèles à développement moderne, entré dans relations économiques avec d'autres grandes nations et travailler pour le développement culture publique et l'industrie.

La population de l'Afrique est assez importante, donc sur le continent d'un seul coup kilomètre carré Vit de 35 à 3000 personnes, et dans certains endroits même plus, car en raison du manque d'eau et du climat défavorable des déserts, la population est ici inégalement répartie.

En Afrique du Nord vivent des Berbères et des Arabes qui, pendant dix siècles de vie sur ce territoire, ont transmis leur langue, leur culture et leurs traditions aux résidents locaux. Les bâtiments anciens arabes ravissent encore les yeux, révélant toutes les subtilités de leur culture et de leurs croyances.

Il n'y a pratiquement pas d'habitants dans la zone désertique, mais on peut y rencontrer un grand nombre de nomades qui conduisent des caravanes entières de chameaux, qui sont leur principale source de vie et un indicateur de richesse.

Culture et vie des peuples d'Afrique

Étant donné que la population de l'Afrique est très diversifiée et se compose de plus de plusieurs dizaines de tribus, il est très évident que la méthode traditionnelle a depuis longtemps perdu son caractère primitif et a emprunté, à certains égards, la culture des habitants voisins. Ainsi, la culture d’une tribu reflète les traditions d’une autre et il est difficile de déterminer qui fut le fondateur de certains rituels. La valeur la plus importante dans la vie d'un peuple tribal est la famille ; c'est à elle que sont associées la plupart des croyances, traditions et rituels.

Afin d'épouser l'une des filles de la tribu, le gars doit indemniser ses parents pour le préjudice. Il s’agit souvent d’animaux domestiques, mais depuis peu, une rançon est également acceptée équivalent monétaire. On croit que cette tradition aide les familles à s'unir, et aussi dans le cas d'un bon montant de rançon, le père de la mariée est convaincu de la richesse de son gendre et qu'il sera en mesure de subvenir correctement aux besoins de sa fille.

Le mariage ne doit avoir lieu que le soir du pleine lune. C'est la lune qui indiquera à quoi ressemblera le mariage - si elle est claire et claire, alors le mariage sera bon, prospère et fertile, si la lune est faible - c'est un très mauvais signe. La famille des tribus d'Afrique est caractérisée par la polygamie - dès qu'un homme devient financièrement riche, il peut se permettre plusieurs épouses, ce qui ne dérange pas du tout les filles, puisqu'elles partagent à parts égales les responsabilités des travaux ménagers et de la garde des enfants. Ces familles sont étonnamment amicales et dirigent tous leurs efforts au profit de la tribu.

Lorsqu'ils atteignent un certain âge (il est différent pour chaque tribu), les jeunes doivent subir un rite d'initiation. Les garçons et parfois les filles sont excisés. Il est très important que le gars ne crie pas et ne pleure pas pendant la cérémonie, sinon il sera à jamais considéré comme un lâche.

Traditions et coutumes des peuples d'Afrique

Les Africains passent beaucoup de temps à essayer de se protéger des mauvais esprits et de se rapprocher des bons dieux. Pour ce faire, ils exécutent des danses rituelles (faire pleuvoir, combattre les nuisibles, recevoir des bénédictions avant de chasser, etc.), se faire tatouer, sculpter des masques qui devraient les protéger des mauvais esprits.

Les sorciers et les chamanes jouent un rôle particulier dans la vie de la tribu. Ils sont considérés comme des serviteurs des esprits, c'est à eux que les chefs tribaux écoutent et que les gens ordinaires viennent leur demander conseil. Les chamanes ont le droit de bénir, de guérir, ils organisent des mariages et enterrent les défunts.

Les résidents d’Afrique sont particulièrement enthousiastes à l’idée d’honorer leurs ancêtres et accomplissent un certain nombre de rituels pour les vénérer. Il s'agit souvent du culte des ancêtres décédés, après la mort desquels plus d'un an s'est écoulé, à l'aide de certaines actions rituelles, ils sont invités à rentrer dans la maison, en leur donnant ; endroit séparé dans la chambre.

Avant le mariage, les filles apprennent une langue spéciale pour les femmes mariées, qu’elles seules connaissent et comprennent. La mariée doit venir à pied chez le marié et apporter sa dot. Le mariage peut être conclu à partir de 13 ans.

Une autre caractéristique de la culture tribale est l’application de cicatrices sur le corps. On pense que plus il y en a, plus meilleur homme guerrier et chasseur. Chaque tribu possède ses propres techniques de dessin.

Chapitre « L’art de l’Afrique médiévale ». Histoire générale de l'art. Tome II. Art du Moyen Âge. Livre II. Asie, Afrique, Amérique, Océanie. Auteur : D.A. Olderogge; sous édition générale B.V. Weimarn et Yu.D. Kolpinsky (Moscou, Maison d'édition d'État "Art", 1961)

L'un des centres de la culture médiévale en Afrique est né aux XIIe-XIVe siècles. dans le sud-ouest du Soudan, sur la base de la formation d'un État puissant qui s'est développé parmi les quatre millions de Yoruba.

Au 19ème siècle. Les voyageurs européens ont eu la surprise de « découvrir » dans cette zone de grandes villes florissantes avec une population de plusieurs dizaines de milliers d'habitants (Ibadan, Ilorin, etc.) - L'architecture de ces villes - maisons aux cours et piscines - ressemblaient, selon certains voyageurs, à des maisons Rome antique et leur impluvium caractéristique.

Les Yoruba ont atteint grand succès dans la fusion des métaux et le développement de l'artisanat, ils ont créé un panthéon complexe, caractéristique des peuples entrés dans la phase de classe de leur développement. L'apogée de la culture artistique de l'État yoruba d'Ife remonte aux XIIe-XIVe siècles. Une idée suffisante du niveau atteint par l'art à cette époque a été donnée, ainsi que quelques découvertes antérieures, par des fouilles commencées en 1938 à ville sainte Yoruba - Ifé. Ces découvertes comprennent notamment une série de têtes en tarracotta qui décoraient les autels des sacrifices et représentaient peut-être des dirigeants ancestraux. Ces têtes étonnent par leur magnifique maîtrise de la sculpture réaliste, proche par ses caractères du réalisme antique. Une excellente identification des volumes plastiques, une interprétation réaliste à la fois généralisée et riche de la forme distinguent le savoir-faire de sculpteurs inconnus de nous. Certaines de ces têtes incarnaient clairement la recherche d'une image harmonieuse dans ses rapports proportionnels - une sorte d'image parfaite et en même temps vitalement concrète. la beauté humaine. Les têtes en terre cuite d'Ifé représentent l'une des réalisations les plus marquantes de l'art mondial. Non moins significatives sont les têtes monumentales en bronze des dieux et des dirigeants d'Ife, dont le style est quelque peu différent des têtes en terre cuite.

La tête en bronze, représentant apparemment le dieu de la mer Olokun, trouvée avant la Première Guerre mondiale par le célèbre ethnographe-chercheur allemand de la culture africaine Frobenius, ou la magnifique tête en bronze du roi Obalufon se distinguent par la monumentalité accentuée des volumes sculpturaux généralisés. , une combinaison particulière d'un modelage plastique précis et fort avec une élaboration graphique rythmée et ornementale de la surface de la forme pour transmettre des coiffures, des rayures appliquées sur le visage, des tatouages, etc.

Sur certaines têtes en bronze, des trous ronds étaient pratiqués autour de la bouche ou du front, destinés à attacher des moustaches, des boucles de cheveux et des bijoux. Dans certaines têtes d'Ife, on peut également voir des caractéristiques de transmission d'une ressemblance avec un portrait, sans toutefois détruire l'harmonie de l'image typique créée d'une personne.

L'un des monuments les plus artistiquement significatifs de ce cercle sont les demi-figures en bronze de l'un des Oni - un roi déifié - l'ancêtre de la dynastie régnante. La solennité frontale de la pose, libre cependant de l'immobilité hiératique, la richesse des décorations ornementales placées sur la figure proportionnellement élancée du roi, la dynamique sobre du contour élastique et lisse de l'ensemble de la composition créent une image frappante par sa perfection esthétique.

Parmi les découvertes faites à l'extérieur d'Ife, il convient de mentionner une figurine en bronze d'un scribe assis de Tada, qui rappelle quelque peu la sculpture égyptienne antique, ainsi qu'un certain nombre d'images d'animaux réalistes.

Une émanation de la culture Ife était la culture du Bénin médiéval. Au XVe siècle L'État du Bénin accède à une position dominante, repoussant au second plan les rois yoruba qui ont perdu leur pouvoir d'antan. Fin du XVe et première moitié du XVIe siècle. les Portugais se sont bien comportés un commerce dynamique avec le Bénin, puis, avec le transfert du centre commercial et des intérêts coloniaux des Portugais vers l’Inde, les liens du Bénin avec l’Europe furent presque complètement interrompus. Cependant, les voyageurs des XVIIe et XVIIIe siècles. nous sommes redevables des descriptions les plus vivantes du Bénin au cours des années de sa plus grande puissance.

Ainsi, le médecin néerlandais Olfert Dapper a publié à Amsterdam « Description Pays africains», qui fournit un message du marchand hollandais Samuel Blomert, en visite au Bénin : « Le palais du roi est quadrangulaire et est situé sur côté droit ville lorsque vous entrez par la Gotton Gate (la porte sur la route de Gwato). Elle est aussi grande que la ville de Harlem et est entourée d'un mur spécial en plus de celui qui entoure la ville. Le palais se compose de nombreuses maisons magnifiques et de belles et longues galeries quadrangulaires presque de la même taille que la bourse d'Amsterdam. Ces galeries reposent sur de hauts piliers, recouverts de haut en bas de cuivre représentant des exploits militaires et des batailles... Chaque toit est orné d'une tourelle sur laquelle est posé un oiseau moulé en cuivre, aux ailes déployées, très habilement représenté d'après nature. La ville a des rues très droites et larges, chacune d'environ cent vingt pieds de large » (O. Dapper, Naukeurige Beschrijvinge der Afrikaenische Gewesten van Egypten, Afrikan, Negrosland etc., Amsterdam, 1676, p. 502.).

Le voyageur français Landolf, qui visita le Bénin en 1786, le compare aux plus grandes villes de France de l'époque. Selon lui, environ quatre-vingt mille personnes vivaient au Bénin.

C'était le Bénin aux XVIe et XVIIIe siècles. Des reliefs en bronze, des têtes et des défenses d'éléphant sculptées, aujourd'hui conservées dans des musées d'Europe et d'Amérique, nous racontent la splendeur passée de ses palais.

De grandes têtes en bronze représentent les rois du Bénin et sont associées au culte des ancêtres. Aujourd’hui encore, dans chaque maison du Bénin, il existe un autel où sont offerts des sacrifices aux ancêtres, et surtout au père décédé. Des têtes en bois sculptées sont généralement placées sur les autels, transmettant, aussi précisément que possible, un portrait du défunt. L'image d'un ancêtre est appelée ukhuv-elao, ce qui signifie le crâne d'un ancêtre. Auparavant, les membres d'une grande famille patriarcale se réunissaient à l'autel - le chef de la maison, sa maison, ses serviteurs et ses esclaves. Dans une certaine mesure, la grande famille patriarcale du Bénin était semblable à l'ancienne famille romaine, dont le chef effectuait également des sacrifices sur l'autel de ses ancêtres au nom de toute la famille. Au Bénin, comme dans la Rome impériale, les rois étaient divinisés, l’autel royal était considéré comme l’autel des ancêtres de tout le pays et le culte des ancêtres du roi avait une signification nationale.

Les Uhuv-elao des ancêtres du roi et chef militaire suprême - Ezomo, qui possédaient d'immenses domaines et des centaines d'esclaves, étaient en bronze. Dans la partie supérieure des têtes en bronze se trouvent des trous dans lesquels ont été insérées des défenses d'éléphant sculptées. Ils représentaient apparemment des processions associées à un grand congé annuel ancêtres

Selon les légendes locales, sous le règne du roi Oguola, soit au milieu du XIIIe siècle, un maître fondeur, Igwe-Iga, fut envoyé de la ville d'Ife au Bénin. Désormais, au Bénin cour royale leurs propres maîtres fondeurs sont apparus. Ils vivaient dans un quartier spécial à proximité immédiate du palais. L’art du moulage du bronze était gardé secret.

Têtes et figures en bronze des rois du Bénin 15-18 siècles. ont un caractère négroïde prononcé, mais tous les traits du visage sont véhiculés de manière simplifiée et schématique. Ukhuv-elao représente le roi avec une coiffe traditionnelle - une casquette en osier avec deux ailes sur les côtés. À l'endroit où les ailes sont fixées, sont placées de grandes rosaces, à partir desquelles s'étendent des saillies constituées de perles enfilées sur une base solide. (Les perles de certaines variétés étaient plus chères que l'or au Bénin.) La partie inférieure de la tête jusqu'à la bouche est recouverte d'une sorte de collier haut. Ce sont des colliers de perles portés lors des cérémonies. En bas, à la base de l'ukhuv-elao, sur le bord sont représentés divers animaux, dont les figures sont probablement une sorte de liste des titres du roi et, apparemment, on aurait dû « lire » quelque chose comme ceci : courageux comme un panthère, puissante comme un taureau, forte comme un éléphant, etc. Certaines têtes sans rebord en bas peuvent représenter la mère du roi, qui était tenue en haute estime à la cour du roi du Bénin. Cependant, toutes les têtes de bronze des rois et des reines sont homogènes - devant nous se trouvent les mêmes masques majestueux et sans vie. La figurine en bronze d'un « flûtiste », la tête de femme, etc. se distinguent par la grande vitalité de l'image.

Les reliefs en bronze étaient destinés à décorer les salles et galeries du palais. On y voit des rois, des courtisans, des chefs militaires, des marchands européens, des scènes de chasses et de sacrifices. Les chefs militaires sont représentés en armures surmontées de cloches qui, selon le peuple béninois, auraient des pouvoirs magiques. Porter de telles cloches était un signe de pouvoir.

D’une manière générale, comparé à l’art de la culture Ife, l’art du Bénin est plus conventionnel et moins magistral en arts plastiques. Les volumes deviennent plus schématiques, ils perdent cette sensation de plasticité du corps vivant, caractéristique des maîtres Ife, mais bien plus encore. valeur plus élevée acquiert le véritable élément ornemental de la sculpture, atteignant un développement élevé et unique. Le niveau artisanal du traitement des métaux, du moulage, de la sculpture, etc. est également très élevé. Dans une certaine mesure, l'art du Bénin avec ses volumes schématiques, ses proportions conventionnelles et l'abondance de ses ornements ressemble à des monuments dans son type. début du Moyen Âge L'Europe occidentale, tandis que les œuvres des maîtres d'Ife évoquent plutôt des associations avec des monuments de l'Antiquité ancienne ou de l'Inde ancienne.

On aurait cependant tort de ne voir dans l'art béninois qu'une manifestation du déclin artistique, de le considérer uniquement comme un art artisanal de cour. Étroitement lié à l'idéologie féodale émergente, l'art du Bénin était également lié à l'architecture émergente des palais de culte.

Au Bénin, un relief associé à l'architecture s'est développé et certaines premières formes de composition monumentale de type médiéval se sont développées. Il s'agit d'un relief en bronze représentant la garde de cérémonie, disposée symétriquement autour du trône royal. Ce relief est également intéressant car il donne une idée de l'architecture et du décor architectural du palais béninois. Le groupe sculptural représentant le chef et sa suite est intéressant pour sa composition hiératique et symétrique. Il est curieux que le principe du primitif hiérarchie sociale trouve son expression dans les rapports d’échelle des figures. Le roi-commandant est beaucoup plus grand que son compagnon ; un esclave ou un guerrier ordinaire debout aux pieds du roi, et deux lions, symbolisant la force et le courage du souverain, sont représentés comme très petits. Sur le piédestal du groupe, des figures symboliques sont représentées en relief, notamment des ennemis vaincus et décapités. Par la nature de sa symbolique naïve, cette composition n'est pas sans rappeler certaines œuvres de la Mésopotamie ou de l'art roman primitif.

Cependant, malgré leur caractère primitif, les œuvres de ce type signifiaient une transition d'une compréhension ornementale d'un tout artistique ou de la représentation de figures individuelles, quoique réalistes et lumineuses, à une association plus complexe et monumentale d'un groupe de personnes liées par une action ou une action commune. exprimant une certaine idée commune.

Comparée à ces images, la figure en bronze grandeur nature d'un coq frappe par son réalisme. Le plumage est soigneusement gravé, et si l'on peut reprocher quelque chose à l'artiste, ce n'est que l'épaisseur excessive des pattes de l'oiseau, qui, selon toute vraisemblance, a été provoquée par une nécessité technique : la figure du coq est trop massive et lourde. être soutenu sur des jambes plus fines.

La culture d'Ifé et du Bénin a influencé la culture de presque tous les peuples de la côte guinéenne, du fleuve Niger jusqu'au fleuve Volta et même à l'ouest de celui-ci. La fonte du bronze est encore courante chez de nombreux peuples de Haute Guinée.

La créativité des maîtres fondeurs du Ghana est très intéressante, à savoir les moulages en bronze de poids pour peser l'or. Plus de voyageurs arabes des Xe-XVe siècles. ont fait état de pays éloignés au sud où l'or était extrait. Les zones d'exploitation aurifère se trouvaient dans les limites de ce qui est aujourd'hui États indépendants Ghana et Côte d'Ivoire. Chez les Baoulé, en particulier, la fonte de l'or était très courante. Conservé grand nombre masques en or, qui se distinguent par une grande élégance et une finition soignée. Ils sont extrêmement rares. Ils étaient portés autour du cou ou à la taille et pouvaient représenter les têtes des ennemis tués. Mais par leur caractère, ils ressemblent aux petits masques que l'on voit sur les ceintures des nobles représentés sur les reliefs en bronze de l'ancien Bénin. Les masques Baoulé sont très divers, mais ils présentent également certaines caractéristiques communes : ovoïdes ou visage ovale, crêtes sourcilières en forme de cordon, en amande yeux fermés, nez long et fin, cheveux classiquement rendus en forme de chignons torsadés stylisés.

Au sud des États situés le long de la côte guinéenne et du cours inférieur du Niger, dans la zone de l'Afrique équatoriale, plusieurs grandes formations étatiques sont également apparues. Le plus important d'entre eux était le royaume du Kongo, où à son apogée, aux XVe-XVIIe siècles, le commerce et l'artisanat atteignirent un haut degré de développement. Cependant, des traditions artistiques riches et originales ont été préservées non pas tant dans les centres de ce royaume que sur le territoire qui a prospéré aux XVIe et XVIIIe siècles. loin de la mer, au fond des forêts équatoriales, l'état du Bushongo (dans le cours supérieur du fleuve Kassaï, affluent du Congo). Parmi les monuments de Bushongo, les statues commémoratives en bois des rois méritent une attention particulière, la tradition de leur création remonte au début du XVIIe siècle. Ces sculptures, comme la statue du roi Shambo Bolongongo, se distinguent par une expressivité pointue des formes, une modélisation laconiquement précise et nette des volumes. Les rois étaient représentés assis, les jambes croisées, légèrement inclinées vers l'avant. Un attribut indispensable de ces statues était divers objets symbolisant les actes des dirigeants dignes de perpétuation. Par exemple, l'image d'une enclume servait de symbole du fait que la forge avait atteint un niveau élevé sous ce roi. Shambo Bolongongo lui-même est représenté avec un plateau de jeu sur ses genoux, signe que le jeu « lela » est apparu dans le pays sous son règne.

En général, le patrimoine artistique des premiers États féodaux et esclavagistes d'Afrique tropicale et d'Afrique australe a une importance significative. valeur esthétique. Il réfute la version d'un certain nombre de scientifiques bourgeois sur le caractère anhistorique et ethnographiquement figé de la culture noire, confirme que les peuples d'Afrique dans leur histoire et leur développement artistique a quitté le stade de la société primitive pré-classe, avançant sur la voie du progrès, a atteint un niveau élevé division sociale travail et production et ont créé leur propre État et leur propre culture artistique unique et hautement développée. La traite négrière, organisée par les Européens pour fournir de la main-d'œuvre aux plantations américaines, et la colonisation qui en a résulté ont brutalement interrompu le processus de progrès historique indépendant des peuples d'Afrique tropicale et australe et les ont fait reculer, ralentissant leur développement matériel et spirituel pendant plusieurs siècles.

L'Égypte n'est pas le seul État d'Afrique où la haute culture existe et se développe depuis l'Antiquité. De nombreux peuples d’Afrique savent depuis longtemps fondre et transformer le fer et d’autres métaux. Peut-être qu’ils l’ont appris avant les Européens. Les Égyptiens modernes parlent arabe et une partie importante d'entre eux descendent effectivement des Arabes, mais l'ancienne population égyptienne est venue dans la vallée du Nil en provenance du désert du Sahara, qui, dans les temps anciens, possédait des rivières abondantes et une végétation riche. Au centre du Sahara, sur les plateaux, des dessins sur des rochers, sculptés avec des pierres tranchantes ou peints à la peinture, ont été conservés. De ces dessins il ressort clairement qu'à cette époque la population du Sahara chassait les animaux sauvages et élevait du bétail : vaches, chevaux.

Sur la côte nord-africaine et les îles adjacentes vivaient des tribus qui savaient fabriquer de grands bateaux et se livraient avec succès à la pêche et à d'autres embarcations marines.

Au 1er millénaire avant JC. e. Les Phéniciens, puis les Grecs, sont apparus dans d’anciennes colonies sur les côtes de l’Afrique du Nord. Les cités-colonies phéniciennes - Utique, Carthage, etc. - se sont renforcées au fil du temps et, sous le règne de Carthage, se sont unies en un État puissant.

Les voisins de Carthage, les Libyens, ont créé leurs propres États : la Numidie et la Mauritanie. De 264 à 146 avant JC. e. Rome s'est battue avec l'État carthaginois. Après la destruction de la ville de Carthage, la province romaine d'Afrique fut créée sur le territoire qui lui appartenait. Ici, grâce au travail des esclaves libyens, une bande de désert côtier s’est transformée en une terre florissante. Les esclaves ont creusé des puits, construit des citernes en pierre pour l'eau, construit de grandes villes avec des maisons en pierre, des conduites d'eau, etc. Par la suite, les villes de l'Afrique romaine ont souffert des invasions des vandales allemands, et plus tard ces régions sont devenues une colonie de l'Empire byzantin, et enfin, aux VIIIe-Xe siècles. cette partie de l'Afrique du Nord a été conquise par les Arabes musulmans et est devenue connue sous le nom de Maghreb.

Dans la vallée du Nil, au sud du territoire de l’Égypte ancienne, les royaumes nubiens de Napata et de Méroé existaient avant même notre ère. À ce jour, les ruines de villes antiques, de petites pyramides semblables à celles de l'Égypte ancienne, ainsi que des monuments d'écriture méroïtique ancienne y ont été conservés. Par la suite, les royaumes nubiens furent conquis par les rois du puissant État d'Axoum, né dans les premiers siècles de notre ère sur le territoire de l'actuelle Arabie du Sud et du nord de l'Éthiopie.

Le Soudan s'étend des rives de l'océan Atlantique jusqu'au Nil lui-même.

Il n'était possible de pénétrer de l'Afrique du Nord jusqu'au pays du Soudan que par d'anciennes routes caravanières qui longeaient les lits asséchés des anciens fleuves du désert du Sahara. Lors de faibles pluies, un peu d'eau s'accumulait parfois dans les anciens lits des rivières et, à certains endroits, des puits étaient creusés par les anciens Sahraouis.

Les habitants du Soudan cultivaient du mil, du coton et d’autres plantes ; bétail élevé - vaches et moutons. Ils montaient parfois des taureaux, mais ils ne savaient pas labourer la terre avec leur aide. Le sol destiné aux cultures était cultivé avec des houes en bois munies de pointes en fer. Au Soudan, le fer était fondu dans de petits hauts fourneaux en argile. Les armes, couteaux, pointes de houe, haches et autres outils étaient forgés en fer. Initialement, les forgerons, tisserands, teinturiers et autres artisans étaient simultanément engagés dans l'agriculture et l'élevage. Ils échangeaient souvent les surplus de produits de leur artisanat contre d’autres biens. Les bazars au Soudan étaient situés dans des villages aux frontières des territoires de diverses tribus. La population de ces villages a augmenté rapidement. Une partie s’est enrichie, a pris le pouvoir et a progressivement soumis les pauvres. Les campagnes militaires contre les voisins, en cas de succès, s'accompagnaient de la capture de prisonniers et d'autres butins militaires. Les prisonniers de guerre n'étaient pas tués mais forcés de travailler. Ainsi, des esclaves sont apparus dans certaines colonies qui se sont transformées en petites villes. Ils ont commencé à être vendus dans les bazars, comme d'autres produits.

Les anciennes villes soudanaises se battaient souvent entre elles. Les dirigeants et les nobles d'une ville plaçaient souvent sous leur domination plusieurs villes environnantes.

Par exemple, vers le 9ème siècle. n. e. à l'extrême ouest du Soudan, dans la région d'Auker (le territoire de la partie nord de l'État moderne du Mali), s'est formé l'État du Ghana, alors fort.

L'ancien Ghana était le centre commercial entre l'ouest du Soudan et l'Afrique du Nord, ce qui était très important pour la prospérité et la puissance de cet État.

Au XIIe siècle. Les Berbères musulmans de l'État maghrébin des al-Moravides, en Afrique du Nord, attirés par les richesses du Ghana, l'attaquèrent et détruisirent l'État. La région reculée du sud du Mali est celle qui a le moins souffert de la défaite. L'un des dirigeants du Mali, nommé Soundiata, qui vivait au milieu du XIIIe siècle, s'empara progressivement de tout l'ancien territoire du Ghana et y annexa même d'autres terres. Après cela, l'État du Mali a commencé à occuper un territoire nettement plus grand que le Ghana. Cependant, la lutte continue avec les voisins a progressivement conduit à l'affaiblissement de l'État et à son effondrement.

Au XIVe siècle. Les villes dispersées et faibles de l'État du Mali ont été capturées par les dirigeants de la ville de Gao, le centre du petit État du peuple Songhaï. Les rois Songhaï unifièrent progressivement sous leur domination un vaste territoire, sur lequel se trouvaient de nombreuses grandes villes. L'une de ces villes, qui existait à l'époque de l'État du Mali, Tombouctou est devenue le centre culturel de tout le Soudan occidental. Les habitants de l’État Songhaï étaient musulmans.

Les érudits musulmans médiévaux de Tombouctou sont devenus connus bien au-delà du Soudan occidental. Ils furent les premiers à créer une écriture dans les langues du Soudan, en utilisant les caractères de l'alphabet arabe. Ces scientifiques ont écrit de nombreux livres, notamment des chroniques, des livres sur l'histoire des États du Soudan. Les architectes soudanais ont construit de grandes et belles maisons, palais et mosquées avec des minarets de six étages à Tombouctou et dans d'autres villes. Les villes étaient entourées de hauts murs.

Au 16ème siècle Les sultans du Maroc ont tenté à plusieurs reprises de conquérir l'État de Songhaï. Ils l’ont finalement conquis, détruisant ainsi Tombouctou et d’autres villes. De merveilleuses bibliothèques contenant de précieux manuscrits anciens ont péri dans l’incendie de Tombouctou. De nombreux monuments architecturaux ont été détruits. Les scientifiques-architectes, médecins, astronomes soudanais, réduits en esclavage par les Marocains, sont presque tous morts en traversant le désert. Les restes de la richesse des villes ont été pillés par leurs voisins nomades - les Touaregs et les Peuls. L’immense État de Songhaï s’est effondré en de nombreux États petits et faibles.

Dès lors, les routes des caravanes commerciales allant du lac Tchad à l'intérieur du Sahara - le Fezzan - jusqu'à la Tunisie revêtirent une importance primordiale. Dans la partie nord du territoire du Nigeria moderne jusqu'au 19ème siècle. Il y avait de petits États indépendants (sultanats) du peuple haoussa. Le sultanat comprenait une ville et une campagne environnante. La ville la plus riche et la plus célèbre était Kano.

La partie occidentale de l’Afrique tropicale, située au large de l’océan Atlantique, a été découverte par les marins portugais, hollandais et anglais des XVe-XVIIIe siècles. s'appelait Guinée. Pendant longtemps, les marins n'ont pas soupçonné que des zones densément peuplées avec de grandes villes très peuplées se cachaient derrière le mur de végétation tropicale de la côte guinéenne. Les navires européens débarquaient sur le rivage et faisaient du commerce avec la population côtière. De l'ivoire, du bois précieux et parfois de l'or étaient importés ici des régions intérieures. Les marchands européens achetaient également des prisonniers de guerre, qui étaient emmenés d'Afrique, d'abord au Portugal, puis dans les colonies espagnoles d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. Des centaines d’esclaves ont été chargés sur des voiliers et transportés à travers l’océan Atlantique avec presque sans nourriture ni eau. Beaucoup d’entre eux sont morts en cours de route. Les Européens ont incité par tous les moyens possibles aux guerres entre les tribus et les peuples de Guinée afin d'obtenir plus d'esclaves. Marchands européens des XVe-XVIe siècles. J'avais vraiment envie de pénétrer nous-mêmes dans les riches régions intérieures de la Guinée. Cependant, les forêts tropicales et les marécages, ainsi que la résistance d’États forts et bien organisés, l’ont empêché pendant plusieurs siècles. Seules quelques personnes ont réussi à s'y rendre. À leur retour, ils parlèrent de grandes villes bien planifiées avec de larges rues, des riches palais des rois, des troupes bien armées qui maintenaient l'ordre, de magnifiques œuvres d'art en bronze et en pierre réalisées par des artisans locaux et de bien d'autres choses étonnantes.

Les valeurs culturelles et les monuments historiques de ces anciens États ont été détruits par les Européens au XIXe siècle. lors de la partition coloniale de l’Afrique de l’Ouest. A notre siècle, dans les forêts de Guinée, des chercheurs ont découvert les vestiges d'une ancienne culture africaine : statues de pierre brisées, têtes en pierre et en bronze, ruines de palais. Certains de ces sites archéologiques remontent au 1er millénaire avant JC. e., lorsque la majeure partie de l'Europe était encore habitée par des tribus sauvages.

En 1485, le navigateur portugais Diego Cano découvrit l'embouchure du fleuve Congo africain, à hautes eaux. Au cours des voyages suivants, les navires portugais remontèrent le fleuve et atteignirent l'État du Congo. Ils amenèrent avec eux des ambassadeurs du roi portugais, ainsi que des prédicateurs monastiques chargés de convertir la population du Congo au christianisme. Les moines portugais ont laissé des documents qui racontent l'état médiéval du Congo et des États voisins - Lunda, Luba, Kasongo, Bushongo, Loango, etc. La population de ces pays, comme la Guinée, était engagée dans l'agriculture : elle cultivait de l'igname, du taro, des patates douces. et d'autres plantes.

Les artisans locaux étaient réputés pour leur art de fabriquer divers produits en bois. La forge était d'une grande importance.

Tous ces États sont tombés en décadence et se sont effondrés à la suite de longues guerres avec les Portugais, qui ont tenté de les conquérir.

La côte orientale de l'Afrique est baignée par l'océan Indien. En hiver, le vent (mousson) souffle ici des côtes asiatiques vers les côtes africaines, et en été dans la direction opposée. Depuis l’Antiquité, les peuples d’Asie et d’Afrique ont utilisé les vents de mousson pour la navigation marchande. Déjà au 1er siècle. sur la côte orientale de l'Afrique, il y avait des comptoirs commerciaux permanents où la population locale échangeait de l'ivoire, des boucliers en écaille de tortue et d'autres marchandises contre des outils métalliques, des armes et des tissus auprès de marchands asiatiques. Parfois, des marchands grecs et égyptiens traversaient la mer Rouge ici.

Plus tard, lorsque certaines colonies commerciales se sont transformées en grandes villes, leurs habitants - les Africains (les Arabes les appelaient « Swahili », c'est-à-dire « côtiers ») - ont commencé à naviguer eux-mêmes vers les pays asiatiques. Ils faisaient le commerce de l'ivoire, du cuivre et de l'or, des peaux d'animaux rares et du bois précieux. Les Swahili achetaient ces marchandises à des peuples qui vivaient loin des rivages océaniques, au fin fond de l'Afrique. Les marchands swahili achetaient des défenses d'éléphant et des cornes de rhinocéros aux chefs de diverses tribus et échangeaient de l'or dans le pays de Makaranga contre du verre, de la porcelaine et d'autres biens importés de l'étranger.

Lorsque les marchands d'Afrique rassemblaient tellement de marchandises que leurs porteurs ne pouvaient pas les transporter, ils achetaient alors des esclaves ou emmenaient avec eux de force des membres d'une tribu faible. Dès que la caravane atteignait le rivage, les marchands vendaient les porteurs comme esclaves ou les emmenaient pour les vendre outre-mer.

Au fil du temps, les villes les plus puissantes de la côte est-africaine subjuguèrent les plus faibles et formèrent plusieurs États : Pate, Mombasa, Kilwa, etc. De nombreux Arabes, Perses et Indiens s'y installèrent. Des scientifiques de villes d’Afrique de l’Est ont créé une écriture en langue swahili, en utilisant, comme au Soudan, les signes de l’écriture arabe. Il y avait des œuvres littéraires en langue swahili, ainsi que des chroniques sur l'histoire des villes.

Lors des voyages de Vasco de Gama en Inde, les Européens visitèrent pour la première fois les anciennes villes swahilies. Les Portugais ont conquis et perdu à plusieurs reprises des villes d'Afrique de l'Est, tandis que beaucoup d'entre elles ont été détruites par les envahisseurs et que les ruines ont été envahies par des buissons tropicaux épineux au fil du temps. Et maintenant, ce n'est que dans les légendes populaires que les noms des anciennes villes africaines sont conservés.

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Enseignant : L'Afrique s'est développée de manière très inégale au Moyen Âge. La nature elle-même a divisé ce continent en deux parties inégales. Dans la partie nord, adjacente à la Méditerranée et à la mer Rouge, des centres de civilisation sont apparus dès l'Antiquité. C’est ici que la civilisation égyptienne antique est née et a prospéré. Les Phéniciens et les Grecs fondèrent des colonies en Afrique du Nord ; elles faisaient partie intégrante de la Rome antique, de Byzance, Califat arabe. Au VIIe siècle, les Arabes s'emparèrent de toute la côte de l'Afrique du Nord jusqu'à l'Atlantique, soumettant les tribus berbères locales. Les Arabes appelaient les terres situées à l'ouest de l'Égypte Maghrib, c'est-à-dire terres de l'ouest. J'ai prospéré ici villes immenses, comme Fès et Tanger, de merveilleux monuments d'architecture mauresque ont été créés.

Archéologue : Les anciennes routes caravanières partaient des villes arabes de la Méditerranée vers le sud, à travers le désert du Sahara. C'étaient les routes vers une autre Afrique, qu'on appelle Noire ou Afrique tropicale. Les Arabes l'appelaient Bilad al-Sudan - le pays des « Noirs » ou simplement Soudan.

Le Soudan est aujourd’hui un pays du nord-est de l’Afrique. Mais avant cela, les Arabes appelaient ainsi tout le territoire au sud du Sahara. Dans cette partie du continent vivaient des peuples noirs qui parlaient différentes langues: Il y en avait plusieurs centaines en Afrique. La recherche scientifique prouve que l’humanité a accompli beaucoup de choses dans cette partie du continent. Après tout, avant que les Africains ne se lèvent la tâche la plus difficile maîtriser de vastes espaces mal adaptés à la vie humaine normale. Il y a très peu de terres fertiles en Afrique. La grande majorité est occupée par des déserts, des savanes stériles et des forêts tropicales. Sur de vastes territoires Les populations sont menacées par le paludisme et les animaux domestiques sont menacés par la mouche tsé-tsé. En outre, la chaleur étouffante a également limité les activités des gens.

Au tournant de notre ère, de nombreux peuples d’Afrique tropicale maîtrisaient la technologie de production d’outils et d’armes en fer. L'utilisation du fer et d'autres améliorations ont permis d'obtenir des rendements plus élevés et des réserves de céréales plus réduites. Il y avait plus d'opportunités pour la division du travail et le développement de l'artisanat.

Scientifique-archiviste : États africains.

Le long des anciennes routes commerciales qui reliaient le Maghreb à l’Afrique tropicale, les Arabes menaient un commerce lucratif. Ils étaient particulièrement attirés par le Soudan occidental, qui regorgeait de terres aurifères situées entre le Sahara et le golfe de Guinée. En plus de l’or, ils faisaient le commerce d’autres biens : du sel, du bétail, des produits agricoles et de l’ivoire.

L'Islam a pénétré le Soudan occidental avec les marchands arabes. Auparavant, il était accepté par les dirigeants et leur entourage, ainsi que par les habitants des grands centres commerciaux. Avec l'Islam, la brillante culture arabe a également pénétré ici : des mosquées et des madrassas ont été construites, des livres ont été apportés. Dans le même temps, les simples agriculteurs et éleveurs ont longtemps conservé leurs anciennes croyances. Les différences religieuses ont exacerbé les inégalités sociales croissantes.

Le long de routes commerciales Les grandes villes se développent : Tomb-Uktu, Gao, Djenné et autres. Leurs dirigeants s’enrichirent en prélevant des impôts sur les marchands. Leur pouvoir sur leurs compatriotes s'est progressivement accru et les territoires sous leur contrôle se sont étendus. Avant pouvoir de l'État Le défi était de concilier les différents intérêts des villes (avec leurs commerçants, leurs fonctionnaires et le désir croissant d’accumuler des richesses) et des villages, où les inégalités étaient beaucoup moins évidentes. Les souverains vivaient dans des palais, entourés de courtisans, de fonctionnaires et de soldats, et s'isolaient de plus en plus de leur peuple. Leur pouvoir était considéré comme sacré. En accomplissant des rituels, ils servaient d'intermédiaires entre leur peuple et les dieux, les patrons de la tribu.

Le plus ancien État du Soudan occidental était Ghana, situé dans le cours supérieur des fleuves Sénégal et Niger et si riche en or que le titre de son souverain se traduit par « maître de l'or ». Les énormes revenus des rois du Ghana leur permettaient d'entretenir une magnifique cour et une immense armée et de garder un vaste territoire sous leur contrôle.

Archéologue : Ethiopie chrétienne. En Afrique du nord-est, sur les hauts plateaux éthiopiens, là où le Nil Bleu naît dans le grand lac de montagne Tana, se trouve Ethiopie, que les Européens appelaient autrefois souvent l'Abyssinie. Au cours des premiers siècles de notre ère, l'histoire ancienne a prospéré ici. Royaume aksoumite.

Déjà au IVe siècle, le roi aksumite et son entourage acceptèrent le christianisme, qui pénétra ici depuis l'Égypte. Plus tard, les dirigeants du pays ont réussi à le défendre dans la lutte contre l'Islam. Cependant, le royaume aksoumite lui-même s'est divisé en principautés séparées qui se battaient férocement entre eux. Ce n'est qu'au XIIIe siècle qu'un État fort fut rétabli en Éthiopie, dont les dirigeants étaient appelés nègues, c'est-à-dire les rois ; Les Européens leur attachaient souvent le titre d’empereur. Les Négus ont fait remonter leur dynastie au Salomon biblique. Il y avait aussi une légende sur l'union de deux empereurs - éthiopien et romain, qui se partageaient le monde entier.

L'unification du pays n'a pas été forte ; des conflits ont souvent éclaté, particulièrement dangereux face aux menaces constantes des voisins musulmans. Ayant besoin d’alliés contre l’Islam, l’Éthiopie a négocié dans ce but aux XVe et XVIe siècles avec les pays occidentaux. Sa délégation a participé aux travaux du Conseil Ferrare-Florence, qui a discuté de la question de syndicat d'église entre le christianisme occidental et oriental.

À mesure que le christianisme se répandait en Éthiopie, des églises et des monastères furent construits. L'écriture de chroniques s'est développée dans les monastères ; de nombreuses œuvres d'auteurs anciens et médiévaux ont été traduites ici dans la langue locale, et dans certains cas, les œuvres originales n'ont pas survécu, et les scientifiques ne connaissent leur contenu que grâce à la traduction éthiopienne.

À partir des XIIe-XIIIe siècles commence l’épanouissement de l’art éthiopien. Les églises étaient taillées dans la pierre et décorées de magnifiques sculptures, et l'intérieur était peint de fresques et décoré d'icônes ; développement de miniatures de livres.

Monomotapa Or. Outre le Maghreb, les Arabes ont activement pénétré côte est Afrique, où ils menaient des échanges commerciaux lucratifs avec les résidents locaux. Cependant, les marchands arabes parvenaient rarement à pénétrer à l’intérieur du pays. Il y avait là un monde à part, dont les visiteurs savaient peu de choses. Au XVe siècle, un immense État est né en Afrique du Sud-Est, entre les fleuves Zambèze et Limpopo. Les Arabes l'appelaient Monomotapa, bien qu'il s'agisse en fait d'un titre déformé du dirigeant du pays - « mwene mutapa », qui signifie « maître des mines ». Les gisements de métaux, principalement d'or, ainsi que d'ivoire constituaient la principale richesse du pays et attiraient les marchands arabes. En échange d'or et d'ivoire, les Arabes importaient dans le pays des tissus, des céramiques, de la porcelaine, des perles et des bibelots. Les consommateurs de ces biens étaient le dirigeant et la noblesse. Pour les acheter, le souverain augmentait les impôts de ses sujets, pour qui ces biens constituaient un luxe inabordable. Donc le développement commerce extérieur contribué à la stratification de la société.

De la capitale du Monomotapa, dans le Grand Zimbabwe, il ne reste que des ruines. Mais même sous cette forme, les murs de ce qu'on appelle « l'acropole » sur la colline du Zimbabwe ne cessent d'étonner les archéologues, car ils atteignaient une hauteur de 10 m, témoignant de le plus haut niveau matériel de chantier.

Enseignant : Jusqu'à récemment, on savait très peu de choses sur les anciens États d'Afrique et leur culture. Il y avait des raisons à cela. Pendant longtemps, la majeure partie de l’Afrique ne connaissait pas sa langue écrite et les scientifiques accordaient peu d’attention à la riche tradition orale et aux récits des personnes âgées qui préservaient la mémoire du passé. L'archéologie pourrait aider dans cette situation, mais dans un climat tropical, grand-chose n'a pas survécu à ce jour. Pourtant, il est clair que l’Afrique a joué un rôle histoire du monde rôle important.