Noms de famille allemands baltes. Sauver la russification

Les Seldjoukides : l'Empire turc et l'unité musulmane Les sultans seldjoukides ont tenté avec succès de restaurer l'unité musulmane : l'idéal d'un État islamique unifié influençait encore l'esprit des habitants des terres autour de Bagdad, où les Seldjoukides sont arrivés au pouvoir. .

La majeure partie de la population de la Turquie moderne est composée de Turcs ethniques, appartenant au turc ethnie les peuples La nation turque a commencé à prendre forme aux XIe-XIIIe siècles, lorsque les tribus pastorales turques (principalement Turkmènes et Oghuz) vivant en Asie centrale et en Iran ont été contraintes de se déplacer vers l'Asie Mineure sous la pression des Seldjoukides et des Mongols. Certains Turcs (Pechenegs, Uzes) sont venus des Balkans en Anatolie. En raison du mélange de tribus turques avec des tribus hétérogènes population locale(Grecs, Arméniens, Géorgiens, Kurdes, Arabes) et la base ethnique de la nation turque moderne s'est formée. Au cours du processus d'expansion turque en Europe et dans les Balkans, les Turcs ont subi une certaine influence de la part des Albanais, des Roumains et de nombreux peuples slaves du sud. La période de formation définitive du peuple turc est généralement attribuée au XVe siècle.

Tyumrki est une communauté ethnolinguistique qui s'est formée sur le territoire des steppes du nord de la Chine au 1er millénaire avant JC. Les Turcs se livraient à l'élevage nomade et, dans les territoires où il était impossible de s'y livrer, à l'agriculture. Les peuples turcophones modernes ne doivent pas être considérés comme des parents ethniques directs des anciens Turcs. De nombreux groupes ethniques turcophones, appelés aujourd'hui Turcs, se sont formés à la suite de l'influence séculaire de la culture turque et de la langue turque sur d'autres peuples et groupes ethniques d'Eurasie.

Les peuples turcophones comptent parmi les peuples les plus nombreux de la planète. La plupart d’entre eux vivent depuis longtemps en Asie et en Europe. Ils vivent également sur les continents américain et australien. Les Turcs représentent 90 % des habitants de la Turquie moderne, et sur le territoire de l'ex-URSS ils sont environ 50 millions, soit ils constituent le deuxième groupe de population après les peuples slaves.

Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, il existait de nombreuses formations étatiques turques : scythes, sarmates, hunniques, bulgares, alaniens, khazars, turcs occidentaux et orientaux, khaganates avars et ouïghours, etc. Parmi eux, seule la Turquie a conservé son statut d’État à ce jour. En 1991-1992 Sur le territoire de l’ex-URSS, les républiques fédérées turques sont devenues des États indépendants et membres de l’ONU. Il s'agit de l'Azerbaïdjan, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan et du Turkménistan. Le Bachkortostan, le Tatarstan et Sakha (Iakoutie) ont obtenu le statut d’État au sein de la Fédération de Russie. En forme républiques autonomes Les Touvins, les Khakassiens, les Altaïs et les Tchouvaches ont leur propre État au sein de la Fédération de Russie.

Les républiques souveraines comprennent les Karachais (Karachay-Tcherkessie), les Balkars (Kabardino-Balkarie) et les Kumyks (Daghestan). Les Karakalpaks ont leur propre république en Ouzbékistan et les Azerbaïdjanais du Nakhitchevan en Azerbaïdjan. Le peuple gagaouze a déclaré un État souverain au sein de la Moldavie.

L'État n'a pas encore été restauré Tatars de Crimée, les Nogais, les Turcs meskhètes, les Shors, les Chulyms, n'ont pas de statut d'État, Tatars de Sibérie, Karaïtes, Trukhmens et quelques autres peuples turcs.

Les Turcs vivant en dehors de l’ex-URSS n’ont pas d’État propre, à l’exception des Turcs de Turquie et des Chypriotes turcs. Environ 8 millions d'Ouïghours, plus d'un million de Kazakhs, 80 000 Kirghizes et 15 000 Ouzbeks vivent en Chine (Moskalev, 1992, p. 162). Il y a 18 000 Touvans vivant en Mongolie. Un nombre important de Turcs vivent en Iran et en Afghanistan, dont environ 10 millions d'Azerbaïdjanais. Le nombre d'Ouzbeks en Afghanistan atteint 1,2 million, les Turkmènes - 380 000 et les Kirghizes - 25 000 personnes. Plusieurs centaines de milliers de Turcs et de Gagaouzes vivent sur le territoire de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Yougoslavie, un petit nombre de Karaïtes vivent en Lituanie et en Pologne. Des représentants des peuples turcs vivent également en Irak (environ 100 000 Turkmènes, de nombreux Turcs) et en Syrie (30). mille Turkmènes, ainsi que les Karachais, les Balkars). Il existe des populations turcophones aux États-Unis, en Hongrie, en Allemagne, en France, en Grande-Bretagne, en Italie, en Australie et dans certains autres pays.

Depuis l'Antiquité, les peuples turcophones ont eu une influence significative sur le cours de histoire du monde, a apporté une contribution significative au développement de la civilisation mondiale. Cependant, la véritable histoire des peuples turcs n’a pas encore été écrite. Beaucoup de choses restent floues sur la question de leur ethnogenèse ; de nombreux peuples turcs ne savent toujours pas quand et sur quelle base ils se sont formés.

Les scientifiques expriment un certain nombre de réflexions sur le problème de l'ethnogenèse des peuples turcs et tirent des conclusions basées sur les dernières données historiques, archéologiques, linguistiques, ethnographiques et anthropologiques.

En abordant l'une ou l'autre question du problème considéré, les auteurs sont partis du fait que, selon l'époque et la situation historique spécifique, certains types de sources - historiques, linguistiques, archéologiques, ethnographiques ou anthropologiques - peuvent être plus ou moins important pour résoudre le problème de l'ethnogenèse d'un peuple donné. Cependant, aucun d’entre eux ne peut prétendre à un rôle fondamentalement leader. Chacun d'eux doit être recoupé avec des données provenant d'autres sources, et chacun d'eux, dans un cas particulier, peut s'avérer dépourvu de véritable contenu ethnogénétique. S.A. Arutyunov souligne : « Aucune source à elle seule ne peut être décisive et supérieure aux autres, différents cas différentes sources peut avoir une importance prédominante, mais dans tous les cas, la fiabilité des conclusions dépend avant tout de la possibilité de leur re-vérification mutuelle.

Les ancêtres des Turcs modernes - les tribus nomades Oguz - ont pénétré pour la première fois en Anatolie depuis l'Asie centrale au XIe siècle, pendant la période des conquêtes seldjoukides. Au XIIe siècle, le sultanat iconien se forme sur les terres d'Asie Mineure conquises par les Seldjoukides. Au XIIIe siècle, sous l'assaut des Mongols, la réinstallation des tribus turques en Anatolie s'intensifie. Cependant, à la suite de l'invasion mongole de l'Asie Mineure, le sultanat iconien s'est désintégré en principautés féodales, dont l'une était dirigée par Osman Bey. En 1281-1324, il transforma sa possession en principauté indépendante, qui, après Osman, est devenu connu sous le nom de Ottoman. Plus tard, il s'est transformé en Empire ottoman et les tribus habitant cet État ont commencé à être appelées Turcs ottomans. Osman lui-même était le fils du chef de la tribu Oghuz, Ertogul. Ainsi, le premier État des Turcs ottomans fut l’État des Oguz. Qui sont les Oguze ? L'union tribale Oghuz est née au début du VIIe siècle en Asie centrale. Les Ouïghours occupaient une position prédominante au sein du syndicat. Au Ier siècle, les Oguzes, pressés par les Kirghizes, s'installent sur le territoire du Xinjiang. Au Xe siècle, un État Oghuz fut créé dans le cours inférieur du Syr-Daria avec son centre à Yanshkent. Au milieu du XIe siècle, cet État fut vaincu par les Kipchaks venus de l'est. Les Oghuz et les Seldjoukides se sont installés en Europe. Malheureusement, on ne sait rien du système étatique des Oguz, et aujourd'hui il est impossible de trouver un lien entre l'État des Oghuz et les Ottomans, mais on peut supposer que le système ottoman administration publique a été construit sur la base de l'expérience de l'État d'Oghuz. Le fils et successeur d'Osman, Orhan Bey, conquit Brusa des Byzantins en 1326, en faisant sa capitale, puis s'empara de la côte orientale. Mer de Marmara et s'installe sur l'île de Galliopolis. Murad Ier (1359-1389), qui portait déjà le titre de sultan, conquit toute la Thrace orientale, y compris Andrianople, où il déplaça la capitale de la Turquie (1365), et élimina également l'indépendance de certaines principautés d'Anatolie. Sous Bayezid Ier (1389-4402), les Turcs conquièrent la Bulgarie, la Macédoine, la Thessalie et se rapprochent de Constantinople. L'invasion de l'Anatolie par Timur et la défaite des troupes de Bayezid à la bataille d'Angora (1402) stoppèrent temporairement l'avancée des Turcs en Europe. Sous Mourad II (1421-1451), les Turcs reprennent leur attaque contre l'Europe. Mehmed II (1451-1481) prend Constantinople après un mois et demi de siège. L'Empire byzantin a cessé d'exister. Constantinople (Istanbul) devient la capitale de l'Empire ottoman. Mehmed II a éliminé les restes de la Serbie indépendante, a conquis la Bosnie, la majeure partie de la Grèce, la Moldavie, le khanat de Crimée et a achevé l'assujettissement de presque toute l'Anatolie. Le sultan Selim Ier (1512-1520) conquit Mossoul, la Syrie, la Palestine et l'Egypte, puis la Hongrie et l'Algérie. La Turquie est devenue la plus grande puissance militaire de l’époque. L'Empire ottoman n'avait pas d'unité ethnique interne et, néanmoins, au XVe siècle, la formation de la nation turque a pris fin. Qu’avait derrière elle cette jeune nation ? Expérience de l'État Oghuz et de l'Islam. Avec l'Islam, les Turcs perçoivent la loi islamique, qui est aussi différente du droit romain que l'était la différence entre les Turcs et les Européens. Bien avant l’apparition des Turcs en Europe, dans le califat arabe, le seul code légal était le Coran. Cependant, l'assujettissement juridique des peuples plus développés a contraint le califat à faire face à d'importantes difficultés. Au VIe siècle apparaît une liste de conseils et de commandements de Mahomet, qui s’étoffe au fil du temps et atteint bientôt plusieurs dizaines de volumes. L’ensemble de ces lois, avec le Coran, constituait ce qu’on appelle la sunnah, ou « la voie juste ». Ces lois constituaient l’essence du droit de l’immense califat arabe. Cependant, les conquérants se familiarisèrent peu à peu avec les lois des peuples conquis, principalement le droit romain, et commencèrent à présenter ces mêmes lois au nom de Mahomet aux vaincus. Au VIIIe siècle, Abu Hanifa (696-767) fonde la première école juridique. Il était persan d'origine et a réussi à créer une direction juridique qui combinait avec souplesse les principes musulmans stricts et les besoins de la vie. Ces lois donnaient aux chrétiens et aux juifs le droit d'utiliser leurs lois traditionnelles.

Il semble que le califat arabe ait suivi la voie de l'établissement d'une société juridique. Toutefois, cela ne s’est pas produit. Ni le califat arabe ni tous les États musulmans médiévaux ultérieurs n’ont créé un code de lois approuvé par l’État. L’essence principale de la loi islamique réside dans l’existence d’un énorme fossé entre les droits légaux et réels. Le pouvoir de Mahomet était de nature théocratique et portait en lui à la fois le divin et le divin. début politique. Cependant, selon les préceptes de Mahomet, le nouveau calife devait être soit élu en assemblée générale, soit nommé avant sa mort par le calife précédent. Mais en réalité, le pouvoir du calife a toujours été hérité. Selon la loi, la communauté musulmane, en particulier celle de la capitale, avait le droit de destituer le calife pour comportement indigne, pour déficience mentale ou pour perte de la vue et de l'ouïe. Mais en fait, le pouvoir du calife était absolu et le pays tout entier était considéré comme sa propriété. Les lois ont également été violées dans le sens inverse. Selon les lois, un non-musulman n'avait pas le droit de participer au gouvernement du pays. Non seulement il n'avait pas le droit d'être à la cour, mais il ne pouvait pas non plus gouverner la région ou la ville. En fait, le calife, à sa discrétion, nommait des non-musulmans aux postes les plus élevés. postes gouvernementaux. Ainsi, si les Européens, lors du passage de l'ère harmonique à l'ère héroïque, remplaçaient Dieu par le droit romain, alors, après avoir accompli leur période harmonique, les futurs mahométans de l'époque héroïque ont fait de la loi, avec la religion, un jouet pour le dirigeant du califat, qui était à la fois législateur, exécuteur testamentaire et juge.

Nous avons observé quelque chose de similaire en Union soviétique sous le règne de Staline. Cette forme de gouvernement est inhérente à tous les despotismes orientaux et est fondamentalement différente des formes de gouvernement européennes. Cette forme de gouvernement donne lieu au luxe effréné des dirigeants avec harems, esclaves et violence. Cela donne lieu à un retard scientifique, technique et économique catastrophique pour la population. Aujourd'hui, de nombreux sociologues et économistes, principalement en Turquie même, tentent de comprendre les raisons du retard économique de l'Empire ottoman, qui persiste jusqu'à ce jour, malgré un certain nombre de soi-disant révolutions à l'intérieur du pays. De nombreux auteurs turcs critiquent le passé turc, mais aucun d’entre eux n’ose critiquer les racines du retard turc et le régime de l’Empire ottoman. L'approche d'autres auteurs turcs de l'histoire de l'Empire ottoman est fondamentalement différente de l'approche de l'Empire ottoman moderne. science historique. Les auteurs turcs tentent tout d’abord de prouver que l’histoire turque a ses propres spécificités qui sont absentes de l’histoire de tous les autres peuples. « Les historiens qui étudient l’ordre social de l’Empire ottoman non seulement n’ont pas essayé de le comparer à l’ordre général lois historiques et des modèles, mais, au contraire, ils ont été obligés de montrer en quoi la Turquie et son histoire diffèrent des autres pays et de toutes les autres histoires. L’ordre social ottoman était très pratique et bénéfique pour les Turcs, et l’empire s’est développé à sa manière jusqu’à ce que la Turquie passe sous l’influence européenne. Il croit que sous Influence européenne la libéralisation de l'économie a eu lieu, le droit à la propriété foncière, la liberté de commerce et un certain nombre d'autres mesures ont été légalisés, et tout cela a ruiné l'empire. En d’autres termes, selon cet auteur, l’Empire turc a fait faillite précisément à cause de la pénétration des principes européens.

Comme indiqué précédemment, traits distinctifs culture européenne il y avait le droit, la retenue, le développement de la science et le respect de l'individu. En revanche, dans la loi islamique, nous avons vu le pouvoir illimité du dirigeant, qui ne valorise pas l’individu et donne lieu à un luxe effréné. Une société livrée à la foi et aux passions néglige presque complètement les sciences, et mène donc une économie primitive.

Le fait que les Turcs soient nos voisins proches (des plages de Sotchi jusqu'à la mer Noire)

De l'Oural au fleuve Jaune

De par leur langue et leurs origines ethniques, les Turcs appartiennent au monde turcophone - à
Branche turque de l'Altaï famille de langues, qui s'est formé dans le vaste
L'Asie centrale aux IIIe et Ier millénaires avant JC. Migration des tribus turcophones de Sayan-Altaï
et la région du Baïkal a commencé en siècles derniers Colombie-Britannique – premiers siècles après JC Premier - dans
différentes régions de Sibérie, au milieu du 1er millénaire après JC. – en Asie centrale. Aux Ve-VIe siècles
des nouvelles à leur sujet apparaissent en chinois, iranien, arménien, byzantin
chroniques.

À partir du milieu du VIe siècle, une partie importante du monde d'alors devait compter avec
puissant Khaganat turc - un État qui contrôlait
des étendues infinies de steppes et de semi-déserts depuis l'Oural et la mer Caspienne à l'ouest jusqu'au fleuve.
Fleuve Jaune à l'est. Au début du VIIe siècle, c'était éducation publique s'est effondré
dans le Khaganat turc occidental (Asie centrale jusqu'en 740) et le Khaganat turc oriental
Khaganat (Centre et Asie de l'Est jusqu'en 745).

La colonisation de l'Asie centrale par les Turcs s'est poursuivie au cours des siècles suivants. "Pays
Turcs", le "Turkestan" a commencé à être appelé une immense région du Moyen et du Centre
Asie. Au VIIIe siècle, la majeure partie était incluse dans le califat arabe. L'Arabe
il y avait des chroniqueurs pour toutes les tribus turques nom commun– Turc (pluriel –
atrak); Les Byzantins les appelaient Turcs, les Iraniens les appelaient Torci.

Les Turcs d'Asie centrale acceptèrent relativement facilement et rapidement la nouvelle religion, qui
Les Arabes ont apporté l'Islam. Cependant, dès le IXe siècle, ils se sont rebellés contre le califat,
ayant créé son propre État, dirigé par le chef de l'un des groupes de tribus turques
- Oghuz - Khan Oguz. Depuis la fin du Xe siècle, le peuple Oghuz s'est renforcé dans l'État
tendances centrifuges; dans ses régions méridionales, le clan Seldjoukide dirigeait les tribus,
s'est rebellé contre le pouvoir des khans Oguz.

Au milieu du XIe siècle, de nouveaux peuples turcs se sont déplacés d'Asie centrale vers l'Asie centrale.
tribus - Kipchaks (Polovtsiens). Sous leur pression, une partie des Oghuz se dirige vers le sud du Moyen-Orient.
En Asie et en Iran, ils reconnaissent le pouvoir de la famille seldjoukide. Bientôt les régions méridionales du Moyen
L'Asie a commencé à être appelée Turkménistan (« pays des Turkmènes ») : cela signifiait l'émergence
sur la carte ethnopolitique de la région, il y a un nouveau peuple - les Turkmènes.

Les Turkmènes du XIe siècle connaissaient déjà parfaitement peuples iraniens(saki,
Alains, Sogdiens, Khorezmiens) ; ils ont beaucoup appris de leur culture, en vocabulaire
Turkmènes, de nombreux mots iraniens sont apparus. Dans la seconde moitié du XIe siècle, certains
Les tribus turkmènes et Oghuz se sont déplacées vers la Transcaucasie, où, avec leur activité
participation, un nouveau groupe ethnique a commencé à se former, qui sera appelé bien plus tard
Azerbaïdjanais. Certains d'entre eux, dirigés par des chefs du clan seldjoukide, allèrent plus loin
le pays que les Grecs appelaient Anatolie (grec Anatole, lit. - "est",
"lever du soleil") - en Asie Mineure.

Anatolie, alias Turkménistan

Les Turcs qui se sont installés en Asie Mineure sont collectivement appelés Seldjoukides - par leur nom
clan de leurs chefs. Les Seldjoukides avaient alors créé un immense pouvoir, en
qui comprenait les régions méridionales de l'Asie centrale, les terres de l'Azerbaïdjan moderne,
Iran, Irak, Syrie. À partir des années 60 du XIe siècle, ils commencèrent à conquérir l'Anatolie.
En 1065, l'Arménie fut soumise ; en 1071 une défaite écrasante
subie par l'armée byzantine dirigée par l'empereur romain Diogène. Seldjoukides
devinrent maîtres de la majeure partie de l’Asie Mineure.

L'une des branches seldjoukides a commencé à régner sur la région de Rumsky qu'elle a créée en Anatolie.
sultanat (« Rum » est une forme arabisée du mot « Roma », « Rome ») : ils se voyaient -
ni plus ni moins - comme s'ils étaient les successeurs des empereurs romains. Invasion en 1243
en Anatolie Hordes mongoles a fait du prospère Sultanat du Rhum un affluent du nouveau
conquérants. En 1307, il fut liquidé en tant qu'État.

Mais les Mongols ne sont pas restés longtemps dans les processus ethniques de la région ;
l'impact a été minime. Le déménagement vers ce lieu a été bien plus important.
région au XIIIe siècle, de nombreuses tribus, turques et
non turcs, d'Asie centrale et d'Iran. À la fin du XIIIe siècle en Anatolie orientale
de grandes tribus turkmènes des Kara-Koyunlu et des Ak-Koyunlu ont émigré d'Asie centrale,
et Marco Polo appelle déjà l’ensemble de l’Anatolie « Turkménistan ».

L'amour et l'habileté du maniement des chevaux sont cultivés parmi les Turcs depuis des temps immémoriaux.
siècles.
Photo de Reuters

Vraisemblablement, le nombre total de Turcs nomades qui se sont installés dans cette région
la région au 11ème siècle comptait 0,5 à 0,7 million d'habitants ; aux XIIe-XIIIe siècles, il y avait déjà
plus d'un million de personnes. Chez ces colons, il ne reste que peu de choses des anciens Turcs - et dans leurs
la culture, et dans apparence; La langue a également beaucoup changé. Au cours de plusieurs siècles de communication et
En se mêlant à différents peuples, ils ont beaucoup changé, ces Turcs nomades.

Ils sont arrivés dans une région qui constituait un pont naturel entre l'Asie et l'Europe,
à travers lequel dans des moments différents des centaines de tribus et de peuples sont passés par là, s'arrêtant - qui
pas pour longtemps, certains pendant des siècles - et laissant leurs diverses « traces » dans la culture,
langues, dans les types anthropologiques de la population d'Asie Mineure.

C’est sur cette terre que sont nées et se sont développées les anciennes civilisations. IV mille à
ANNONCE l'écriture hiéroglyphique des Hutts qui vivaient ici est datée ; III mille à
ANNONCE – textes cunéiformes des Hittites. Au IIe millénaire avant JC. État hittite
rivalisait avec l’Égypte et l’Assyrie, les puissances les plus puissantes de l’époque.

Au 1er millénaire avant JC. sur le territoire de l'Asie Mineure, il existait des gens aussi célèbres dans l'histoire
des États comme la Phrygie, la Lydie et d'autres. Ces terres furent conquises par les armées des Perses et
Macédoniens ; après l'effondrement de l'empire d'Alexandre le Grand, différentes régions d'Anatolie
est devenu des pièces États hellénistiques. Culture et langue des Grecs (Koine,
variante familière) largement répandu dans toute l'Asie Mineure avec
Colons grecs. Mais deux siècles de domination perse (546-333 av. J.-C.)
AD) a laissé une forte empreinte sur toutes les sphères de la vie de la population de la région.

Au 3ème siècle avant JC. le vôtre État indépendant créé ici par les Celtes Galates,
que certains vents ont apporté d'Europe en Anatolie centrale. Leur capitale
est devenue la ville d’Ankyra (traduit par « ancre »), l’actuelle Ankara. Ils ont six cents ans
parlaient leur langue celtique jusqu'à ce qu'ils soient finalement assimilés
Grecs d'Anatolie.

Depuis l'Antiquité, des groupes ethniques parlant des langues caucasiennes vivaient dans les régions orientales de la péninsule.
langues, Hayasa - les ancêtres des Arméniens, des Ourartiens, des Mèdes et des Perses de langue iranienne, plus tard -
Arméniens, Kurdes, du Ve siècle – divers Groupes turcs(Bulgares, Suvars, Avars,
Khazars, etc.).

Au tournant de l'époque, les régions occidentales et centrales de l'Asie Mineure sont annexées à
Empire romain. À la fin du IVe siècle après JC. la partie orientale de l'empire séparée de
occidental. L'année 395 est considérée comme le début de l'existence de l'Empire romain d'Orient (de
capitale Constantinople), que les historiens appelleront plus tard byzantine
empire, Byzance - par nom ville antique Byzance sur la côte européenne
Bosphore, sur le site duquel Constantinople fut fondée en 324-330.

Au moment de la migration massive, de la conquête et du développement de l'Anatolie par les Turcs
des tribus vivaient ici : Grecs, Arméniens, Kurdes, Laz, Arabes, Assyriens et autres
les peuples sont des agriculteurs et des éleveurs expérimentés, zones côtières- habile
pêcheurs et marins qui parlaient des langues différentes, chrétiens et musulmans.
Tous - ainsi que des hommes et des femmes de nombreux autres pays - Albanais, Hongrois,
Moldaves, Roumains, Slaves du Sud, Africains, peuples du Caucase occidental -
participé au cours des siècles suivants à des processus ethnogénétiques, au cours desquels
formé et développé (pour milieu du 16ème siècle siècle) ethnie turque.

Plusieurs beyliks (principautés) sont apparus sur le territoire du Sultanat du Rhum. En 1299
L'année suivante, le dirigeant de l'un d'eux, Bey Osman, déclara son beylik indépendant. DANS
Dans les années 20-30 du XIVe siècle, un État militaro-féodal s'est formé ici, qui, selon
Le nom du fondateur de la dynastie a commencé à être appelé sultanat ottoman. 29 mai 1453
Constantinople a été capturée par l'armée ottomane dirigée par le sultan Mehmed II.
Elle s'appelait Istanbul (de fin XVIII siècle est entré en service
son nom européen et russe est Istanbul), a déclaré la capitale

Pouvoir ottoman. L'histoire de Byzance est terminée.

Dans la seconde moitié du XVe siècle, l'État ottoman englobait déjà tout le territoire de la Malaisie.
Asie. Au milieu du XVIIe siècle, elle était devenue un immense empire multiethnique, dans lequel
comprenait de vastes régions d’Asie, d’Europe et d’Afrique. Dans la période suivante
mouvements de libération nationale dans les pays soumis à Istanbul et infructueux
guerres Dirigeants ottomans réduit progressivement la taille de l'empire.

Une féodalité prolongée, presque absence totale tout interne
le développement socio-économique a conduit au fait qu'au XIXe siècle, il s'est retrouvé dans
dépendance semi-coloniale à l'égard de l'Angleterre et de la France. Le processus d’agonie des « malades »
homme d’Europe », comme on appelait l’État ottoman au XIXe et au début du XXe siècle,
a pris fin après sa défaite lors de la Première Guerre mondiale, où il a concouru
du côté de l’alliance austro-allemande.

Les vainqueurs de cette guerre - les pays de l'Entente - n'ont pas seulement mis fin à l'empire,
après avoir pris le contrôle de nombreux pays sous son contrôle, mais a également tenté de priver
Indépendance des Turcs, démembrement de leur territoire. Ces plans ont été contrecarrés
la lutte de libération nationale du peuple turc (1918-1923), qui
dirigé par le jeune général Mustafa Kemal (qui prit plus tard le nom

Atatürk).

Au cours de cette lutte, une révolution nationale a eu lieu dans le pays. A été liquidé
monarchie féodale-théocratique (sultanat et califat abolis). 29 octobre
1923 proclamé République de Turquie(dont la capitale est au lieu d'Istanbul
est devenue Ankara). Ces événements ont marqué non seulement l'apparition sur le monde
scène politique du nouvel État, mais aussi en rejoignant la communauté des
peuples d'une nouvelle nation - les Turcs, un peuple appelé Turcs.

Comment devrions-nous vous appeler maintenant ?

Jusqu'aux années 20 du 20e siècle, les Turcs n'avaient pas un seul nom généralement accepté.
La formation de l'ethnie turque a commencé au 14ème siècle dans cette partie de l'Asie Mineure, où
vivait la tribu Osmanli (du nom du chef de la tribu, Bey Osman). Ensuite -
très progressivement - cet ethnonyme tribal s'est répandu à tous les turcophones
sujets État ottoman, sans pour autant devenir leur
nom de soi.

Dans les pays européens, on les appelait Ottomans, Ottomans (en France), Ottomans
Turcs ou Turcs ottomans (en Russie jusque dans les années 1930). Chez les Ottomans
pouvoir, l’ethnonyme « Osmanly » n’était utilisé que par une petite partie pour le nom de soi
population - représentants de la classe féodale, groupes séparés citadins
Souvent, tous deux, comme de nombreux habitants du village, se faisaient appeler
Musulmans (nom confessionnel au lieu de nom ethnique).

Parallèlement, parmi la majeure partie de la population, c'est-à-dire les habitants du village,
L’ancien ethnonyme « Turc » était fermement utilisé. En turc, les mots « Turc » (au sens
« une personne appartenant à la communauté turcophone ») et « Turc » (un représentant
peuple turc) sont désignés par la même lettre : turc ; également et
Ce mot se prononce dans les deux sens. Puisque ce mot ethnonyme s'appelait
eux-mêmes majoritairement paysans, dans la bouche des gens issus de l'élite sociale de l'Empire ottoman
société, le mot Turk/Turk a acquis un sens péjoratif et est devenu synonyme
plébéien, mec.

Ce n’est qu’après la révolution kémaliste que le nom commun du peuple turc est devenu
ethnonyme Turcs. Plus précisément, l'ethnonyme officiel est devenu le mot « Turcs » (« Turkler »), et
pour préciser que nous parlons spécifiquement des Turcs, ils ont commencé à utiliser l'expression
« Turcs turcs », « Turcs de Turquie » (« Turcs turcs »).

ET turc est devenu courant relativement récemment langue nationale total
peuple turc. DANS Période ottomane Les Turcs parlaient trois langues. Était ottoman
(« osmanlija ») – officiel et langue littéraire avec une écriture basée sur
Graphiques arabo-persans, avec une prédominance de l'arabe et du Mots persans.
Était turc (turc) – langue parlée paysannerie et pauvres des villes. ET
était l'arabe - la langue de la religion, la langue de l'éducation et de l'érudition islamiques.

Ce n’est que dans la seconde moitié du XIXe et au début du XXe siècle que les nationalistes turcs (« nouveaux
Ottomans"), puis les Jeunes Turcs ont commencé à faire des efforts pour créer une
La langue turque (Türkçe) est la langue nationale de tous les Turcs. Mais le véritable tournant est
ce domaine critique vie nationale s'est produit dans les années 1920 et 1930, après
Révolution kémaliste.

En 1928, une loi fut votée pour remplacer l’alphabet arabe dans l’écriture turque.
(qui est utilisé depuis le XIIIe siècle) Latin. Cela a rendu l'apprentissage beaucoup plus facile
alphabétisation des enfants et des adultes. Avec un accompagnement actif et complet
de l'État turc, d'une langue commune est devenue assez rapidement la langue de tous
les gens - à la fois étatiques et littéraires.

Au XXe siècle, de nombreux mots issus des langues d'Europe occidentale sont entrés dans la langue turque, de
vocabulaire international.

Caucasiens du Sud

L'histoire séculaire et très complexe de la formation du groupe ethnique turc a affecté

naturellement, et dans la variété des types physiques des Turcs. À l'ancienne génération de Russes
le nom de Nazim Hikmet (1902-1963), célèbre poète turc et
personnalité publique. À la fin des années 1950, moi, alors étudiant au département d'histoire de l'Université d'État de Moscou
nommé d'après M.V. Lomonossov, je l'ai vu par hasard dans la librairie de l'écrivain sur Kuznetsky
Mostu : c'était grand, homme blond aux yeux clairs. Quels gènes
des peuples y sont apparus : Hittites, Celtes, Slaves ? Pas si rare chez les Turcs
hommes et femmes d’apparence nord-européenne. Mais bien sûr pour la plupart des gens
Parmi ces plusieurs millions de personnes, une apparence différente est caractéristique : ce sont des brunes,
peau foncée, yeux foncés, souvent avec une peau très foncée du visage et du corps.

Les scientifiques notent l'étonnante similitude entre les sculptures gravées sur la pierre il y a des milliers d'années
dalles dans différentes régions de l'Anatolie des anciens habitants de la région et des personnes
Turcs modernes : « Comment les enfants ressemblent aux portraits de leurs pères. » À propos de ça
L'anthropologue russe A.V. Eliseev a écrit sur la ressemblance des portraits à la fin du XIXe siècle.

Oui, cela arrive. Cela suggère que les Turcs sont, dans une certaine mesure, génétiquement...
successeurs de la population d'Asie Mineure, qui y vivait bien avant l'arrivée des Turcs
tribus De nombreux descendants des anciens habitants de l'Anatolie ont été assimilés
groupe ethnique turc émergent, y furent incorporés, devinrent
par les Turcs.

Pour être aussi général que possible, la base du type anthropologique des Turcs est
la version proche-asiatique de la race balkanique-caucasienne dans le cadre de la grande race caucasienne
course. Célèbre anthropologue et ethnologue russe, professeur Nikolai Cheboksarov
distinguait parmi les Turcs les groupes méditerranéens-balkaniques et ouest-asiatiques du sud
Caucasiens.

Les caractéristiques mongoloïdes des Turcs d'Asie centrale sont presque
étaient absents de ces Oguzes et Turkmènes qui ont émigré au cours des premiers siècles du IIe millénaire
en Asie Mineure ; plus tard avec un brassage intensif avec la population locale de la région
ils ont complètement disparu. C'est une situation assez typique : lors d'une interaction
colons-conquérants et la population indigène dans le nouveau pays émergent
la communauté ethnique combine la langue étrangère et le type physique prédominant
les peuples autochtones.

Ethnogenèse des Turcs - processus complexe assimilation linguistique les peuples autochtones et
acculturation extraterrestre. Peu à peu, au XVe siècle, les Turcs d'Anatolie se sont tournés vers
la plupart vers de nouvelles formes d'économie (agriculture, pâturage et transhumance)
élevage bovin), à un nouveau mode de vie sédentaire. Votre patrie, de génération en
génération de plus en plus, ils ont réalisé ce pays - Anadolu, comme cela sonne en turc
nom de l'Anatolie. Ils ont adopté diverses
éléments de leur culture matérielle et spirituelle. Cela a rapproché les Turcs et les peuples autochtones
résidents, ils se sont habitués les uns aux autres. Une touche curieuse : un symbole bien connu
État turc - un croissant avec une étoile - emprunté par les Ottomans à
Byzantins : c'étaient les armoiries de Constantinople avant que la ville ne soit prise par les Ottomans.

Une suite naturelle du rapprochement a été le mélange ethnique. Les Turcs prirent volontiers
épouser des filles, des femmes de n'importe quelle nation - Grecs, Circassiens, Arméniens,
Slaves qui, entrant dans Familles turques, fut rapidement turquifiée. Les enfants de tels
les mariages étaient déjà entièrement turcs – tant par la langue que par la culture. Sultans et nobles
avaient des harems dans lesquels des filles étaient recrutées dans divers pays et peuples. Leur
les enfants sont naturellement devenus de vrais Turcs/Turcs.

L'armée et les fonctionnaires de l'Empire ottoman étaient principalement constitués de
esclaves étrangers, qui, complètement dépendants du sultan, devinrent plus
Turcs que les Turcs eux-mêmes. Au XIVe siècle, apparaissent les premiers corps d'infanterie,
formé de prisonniers de guerre chrétiens convertis à l'islam. Ces pièces sont devenues
être appelé « nouvelle armée », en turc « yeni cheri » ; c'est comme ça que le mot est apparu
"Janissaires". Certains d’entre eux ont pu accéder aux postes les plus élevés
État. Le plus grand architecte ottoman, Sinan, était grec de naissance
(1489-1588), éminent cartographe et navigateur Piri Reis (décédé en 1554) ; hongrois
Ibrahim Müteferrika est devenu le premier imprimeur turc ; Serbe Mehmed Sokollu
(Sokolović) était le grand vizir qui dirigea l'empire de 1568 à 1579.
Exemples similaires peut être multiplié.

Dans l'Altaï et en Khakassie, à Touva et dans le sud de la Yakoutie, au Kirghizistan et dans le nord de la Mongolie
(sur le fleuve Orkhon), les archéologues ont découvert d'anciennes inscriptions turques (sur des stèles, des rochers,
articles ménagers) datant de la fin du VIIe-XIe siècle. C'est bref
messages sur les événements de leur histoire. Ce qui peut être particulièrement important -
pour la première fois, le mot y a été entendu - l'ethnonyme « Turc » dans la performance de l'auteur. Littéral
l'écriture qu'ils utilisaient était une variante de l'alphabet araméen,
emprunté par les Turcs au peuple sogdien de langue iranienne d'Asie centrale. "Depuis
ténèbres anciennes, dans le cimetière du monde, / Seules les lettres sonnent » (Ivan Bounine).

Mausolée d'Atatürk à Ankara