Conférence 6. Théories sociogénétiques du développement

Les origines de l’approche sociogénétique proviennent de la théorie de la table rase née au Moyen Âge, formulée John Locke(1632-1704), selon lequel la psyché humaine au moment de la naissance est une « ardoise vierge », mais sous l'influence de conditions extérieures, ainsi que de l'éducation, toutes les qualités mentales caractéristiques d'une personne surgissent progressivement en elle. Locke a avancé un certain nombre d'idées pour organiser l'éducation des enfants sur les principes d'association, de répétition, d'approbation et de punition.

Un représentant de cette tendance était le philosophe français du XVIIIe siècle. Claude Adrien Helvétius(1715-1771), qui croyait que tous les hommes naissent identiques dans leurs capacités naturelles et que l'inégalité entre eux dans le domaine des capacités mentales et des qualités morales n'est due qu'à des conditions environnementales externes inégales et à diverses influences éducatives.

Les idées sociologiques étaient en accord avec l’idéologie qui a dominé l’URSS jusqu’au milieu des années 1980. Selon cette théorie, grâce à une formation et une éducation ciblées, toutes les qualités et propriétés comportementales peuvent être formées chez un enfant. Pour étudier un enfant, il faut étudier la structure de son environnement.

L'approche sociogénétique est associée à l'orientation behavioriste de la psychologie, selon laquelle une personne est ce que son environnement fait d'elle. L’idée principale du behaviorisme est l’identification du développement avec l’apprentissage, avec l’acquisition par l’enfant d’une nouvelle expérience. Des chercheurs américains ont repris l'idée d'I.P. Pavlov que l'activité adaptative est caractéristique de tous les êtres vivants. Le phénomène du réflexe conditionné était perçu comme une sorte de phénomène comportemental élémentaire. L'idée de combiner stimulus et réponse, stimuli conditionnés et inconditionnels est apparue : le paramètre temporel de cette connexion a été mis en évidence. Les principales théories du behaviorisme comprennent :

1. La théorie du conditionnement classique et instrumental I.P. Pavlova

2. Concept associationniste de l'apprentissage par D. Watson et E. Ghazri.

3. La théorie du conditionnement opérant par E. Thorndike.

4. La théorie de B. Skinner. Avec l’aide du renforcement, vous pouvez façonner tout type de comportement.

L'idée même de mener une expérience scientifique rigoureuse, créée par I.P. Pavlov pour étudier le système digestif, est entrée dans la psychologie américaine. La première description d'une telle expérience par I. P. Pavlov remonte à 1897 et la première publication par J. Watson en 1913. Déjà dans les premières expériences d'I. P. Pavlov avec la glande salivaire, l'idée de relier les dépendances et des variables indépendantes ont été réalisées, ce qui se retrouve dans toutes les études américaines sur le comportement et sa genèse non seulement chez les animaux, mais aussi chez les humains. Une telle expérience présente tous les avantages d'une véritable recherche scientifique naturelle, encore si valorisée dans la psychologie américaine : objectivité, précision (contrôle de toutes les conditions), accessibilité pour la mesure.

On sait que I.P. Pavlov a constamment rejeté toute tentative visant à expliquer les résultats d'expériences avec des réflexes conditionnés par référence à l'état subjectif de l'animal. Les scientifiques américains ont perçu le phénomène du réflexe conditionné comme une sorte de phénomène élémentaire, accessible à l'analyse, quelque chose comme un élément de base, à partir duquel un système complexe de notre comportement peut être construit. Le génie d'I.P. Pavlov, de l'avis de ses collègues américains, était d'avoir réussi à montrer commentéléments simples

peuvent être isolés, analysés et surveillés en laboratoire. Le développement des idées d'I.P. Pavlov dans la psychologie américaine a duré plusieurs décennies, et à chaque fois les chercheurs ont été confrontés à l'un des aspects de ce phénomène simple, mais en même temps pas encore épuisé, dans la psychologie américaine - le phénomène du réflexe conditionné. . Dans la plupart premières études l'apprentissage, l'idée de combiner stimulus et réponse, stimuli conditionnés et inconditionnels est apparue : le paramètre temporel de cette connexion a été mis en évidence. C'est ainsi qu'est né le concept associationniste d'apprentissage (J. Watson, E. Ghazri). J. Watson a commencé « son » révolution scientifique

, mettant en avant le slogan : « Arrêtez d’étudier ce qu’une personne pense ; étudions ce qu’une personne fait ! »

1. behaviorisme Watson John

Brodes

En 1913 Son article «La psychologie du point de vue d'un comportementaliste» a été publié, considéré comme le manifeste d'une nouvelle direction. Suite à cela, paraissent ses livres « Behavior : An Introduction to Comparative Psychology » (1914), « Behaviorism » (1925), dans lesquels pour la première fois dans l'histoire de la psychologie le postulat selon lequel le sujet de cette science est la conscience (son contenu , processus, fonctions, etc.).

Influencé par la philosophie du positivisme, Watson a soutenu que seul ce qui peut être directement observé est réel. Il a soutenu que le comportement devrait être expliqué à partir de la relation entre les effets directement observables des stimuli physiques sur l'organisme et ses réponses (réactions) également directement observables. D’où la formule principale de Watson, adoptée par le behaviorisme : « stimulus-réponse » (S-R). Il s'ensuit que la psychologie doit éliminer les processus entre stimulus et réponse - qu'ils soient physiologiques (nerveux) ou mentaux - de ses hypothèses et explications.

Les méthodologistes du behaviorisme sont partis de l'hypothèse que la formation des processus mentaux de base se produit au cours de la vie. Lipsitt et Kaye (Lipsitt, Kaye, 1964) ont mené des expériences sur le développement réflexes conditionnés chez 20 nourrissons de trois jours. Dix nourrissons ont été affectés au groupe expérimental et la combinaison d'un stimulus inconditionnel (tétine) et d'un stimulus conditionné (ton pur) a été répétée 20 fois. Les chercheurs voulaient obtenir la réponse de succion au son qu'une tétine produirait naturellement. Après vingt combinaisons de stimuli, les nourrissons du groupe expérimental ont commencé à effectuer des mouvements de succion en réponse au son, tandis que les nourrissons du groupe témoin, qui n'étaient pas exposés à des combinaisons de stimuli, n'ont pas montré une telle réponse. Cette recherche montre que l’apprentissage se produit dès les premiers jours de la vie. Cela suggère également qu'une approche behavioriste peut donner un aperçu du développement et que, grâce au conditionnement, les chercheurs peuvent étudier la capacité des nourrissons à traiter les informations sensorielles bien avant qu'ils n'acquièrent le langage.

D. Watson a prouvé les idées du conditionnement classique dans ses expériences sur la formation des émotions. Il a démontré expérimentalement qu’il est possible de susciter une réaction de peur face à un stimulus neutre. Dans ses expériences, on a montré à un enfant un lapin qu'il a ramassé et qu'il a voulu caresser, mais à ce moment-là, il a reçu un choc électrique. Naturellement, l'enfant a effrayé le lapin et s'est mis à pleurer. Cependant, la fois suivante, il s'est approché à nouveau de l'animal et a reçu un choc électrique. À la troisième ou quatrième fois, pour la plupart des enfants, l’apparition d’un lapin, même au loin, provoquait la peur. Une fois cette émotion négative consolidée, Watson a essayé une fois de plus de changer l'attitude émotionnelle des enfants, en créant un intérêt et un amour pour le lapin. Dans ce cas, ils ont commencé à le montrer à l’enfant lors d’un délicieux repas. La présence de cet important stimulus primaire était une condition indispensable à la formation d’une nouvelle réaction. Au premier instant, l'enfant a arrêté de manger et s'est mis à pleurer, mais comme le lapin ne s'est pas approché de lui, restant loin, au fond de la pièce, et qu'il y avait de la nourriture savoureuse (par exemple du chocolat ou de la glace) à proximité, le L'enfant s'est rapidement calmé et a continué à manger. Après que l'enfant ait cessé de réagir en pleurant à l'apparition d'un lapin au fond de la pièce, l'expérimentateur a progressivement rapproché le lapin de l'enfant, tout en ajoutant des choses savoureuses dans son assiette. Peu à peu, l'enfant a cessé de prêter attention au lapin et a finalement réagi calmement, même lorsqu'il se trouvait près de son assiette, a pris le lapin dans ses bras et a essayé de lui donner quelque chose de savoureux. Ainsi, selon Watson, nos émotions sont le résultat de nos habitudes et peuvent changer radicalement en fonction des circonstances.

Les observations de Watson ont montré que si la réaction de peur formée face à un lapin n'était pas transformée en une réaction positive, un sentiment de peur similaire apparaissait ensuite chez les enfants lorsqu'ils voyaient d'autres objets recouverts de fourrure. Sur cette base, il a cherché à prouver que des complexes affectifs persistants peuvent se former chez des personnes sur la base de réflexes conditionnés selon un programme donné. De plus, il croyait que les faits qu'il avait découverts prouvaient la possibilité de former chez tous un certain modèle de comportement strictement défini. Il écrit : « Donnez-moi cent enfants du même âge, et au bout d'un certain temps je les formerai absolument personnes identiques, avec les mêmes goûts et comportements."

Le principe du contrôle du comportement a gagné en popularité dans la psychologie américaine après les travaux de Watson. Son mérite est également d’avoir élargi la sphère de la psyché pour inclure les actions corporelles des animaux et des humains. Mais il a obtenu cette innovation au prix fort, en rejetant comme sujet de science les énormes richesses du psychisme, irréductibles à un comportement extérieurement observable.

Edwin Ray Ghazri

(1886-1959). Il fut professeur de psychologie à l'Université de Washington de 1914 jusqu'à sa retraite en 1956. Son ouvrage majeur fut The Psychology of Learning, publié en 1935 et réimprimé dans nouvelle édition en 1952

Il propose une loi unique d'apprentissage, la loi de contiguïté, qu'il formule ainsi : « Une combinaison de stimuli qui accompagne un mouvement, lorsqu'elle réapparaît, tend à produire le même mouvement. Notez qu’il n’y a rien de dit ici sur les « ondes de confirmation », ou sur le renforcement, ou sur les états de satisfaction. » Une autre façon de définir la loi de contiguïté est que si vous avez fait quelque chose dans une situation donnée, la prochaine fois que vous vous retrouverez dans la même situation, vous vous efforcerez de répéter vos actions.

E. Ghazri a expliqué pourquoi, malgré la possible véracité de la loi de contiguïté, la prédiction du comportement sera toujours probabiliste. Bien que ce principe, tel que nous venons de l’énoncer, soit bref et simple, il ne peut être compris sans quelques explications. L’expression « tend » est utilisée ici parce que le comportement, à tout moment, dépend d’un grand nombre de conditions différentes. Des « tendances » contradictoires ou des « tendances » incompatibles sont toujours présentes. Le résultat d’un stimulus ou d’un modèle de stimulus ne peut pas être prédit avec une précision absolue car d’autres modèles de stimulus existent. Nous pouvons exprimer cela en disant que le comportement présenté est causé par la situation dans son ensemble. Mais en disant cela, nous ne pouvons pas nous flatter d’avoir fait plus que trouver une explication à l’impossibilité de prédire les comportements. Personne n’a encore décrit, et personne ne décrira jamais, l’ensemble de la situation de stimulation, ni n’observera une quelconque situation complète, pour en parler comme d’une « cause », ou même comme d’un prétexte à des idées fausses sur une petite partie du comportement.

Dans une publication récente, E. Ghazri a révisé sa loi de contiguïté pour clarifier : « Ce qui est remarqué devient le signal de ce qui est fait. » Pour Ghazri, il s’agissait d’une reconnaissance du nombre énorme de stimuli auxquels un organisme est confronté à un moment donné et du fait qu’il est apparemment impossible de former des associations avec chacun d’eux. Au contraire, l’organisme ne répond sélectivement qu’à une petite fraction des stimuli rencontrés, et c’est la fraction qui est associée à toute réponse provoquée par ces stimuli. Vous pouvez prêter attention aux similitudes entre la façon de penser de Ghazri et le concept de « prédominance des éléments » de Thorndike, qui croyait également que les organismes réagissaient à diverses manifestations. environnement sélectivement.

Edward Lee Thorndike

(1874-1949). Psychologue et éducateur américain. Président de l'American Psychological Association en 1912.

Réalisation de recherches sur le comportement animal. Leur objectif était de sortir de la « boîte à problèmes ». Par ce terme, E. Thorndike désignait un dispositif expérimental dans lequel étaient placés des animaux expérimentaux. S'ils sortaient de la boîte, ils recevaient un renfort réflexe. Les résultats de la recherche étaient affichés sur certains graphiques, qu’il appelait « courbes d’apprentissage ». Ainsi, le but de ses recherches était d'étudier les réactions motrices des animaux. Grâce à ces expériences, E. Thorndike a conclu que les animaux agissent selon la méthode « des essais, des erreurs et des succès aléatoires ». Ces travaux l'ont conduit à la théorie du connectivisme.

E. Thorndike conclut que le comportement de toute créature vivante est déterminé par trois éléments :

1) une situation qui inclut à la fois des processus externes et internes qui affectent l'individu,

2) réaction ou processus internes résultant de cet impact ;

3) un lien subtil entre la situation et la réaction, c'est-à-dire association. Dans ses expériences, Thorndike a montré que l'intelligence en tant que telle et son activité peuvent être étudiées sans recourir à la raison. Il a déplacé l'accent de l'établissement de liens internes vers l'établissement de liens entre la situation externe et les mouvements, ce qui a introduit de nouvelles tendances en psychologie associative. Dans sa théorie, Thorndike a combiné le déterminisme mécanique avec le biologique, puis avec le biopsychique, élargissant considérablement le domaine de la psychologie, auparavant limité aux limites de la conscience.

Sur la base de ses recherches, Thorndike a dérivé plusieurs lois de l'apprentissage :

1. La loi de l'exercice. Il existe une relation proportionnelle entre la situation et la réaction à celle-ci avec la fréquence de leur répétition).

2. La loi de la préparation. L'état du sujet (les sensations de faim et de soif qu'il éprouve) n'est pas indifférent au développement de nouvelles réactions. Les changements dans la capacité du corps à conduire l'influx nerveux sont associés à l'exercice.

3. Loi du décalage associatif. Lorsqu'on réagit à un stimulus spécifique parmi plusieurs agissant simultanément, d'autres stimuli ayant participé à cette situation provoquent par la suite la même réaction. En d'autres termes, un stimulus neutre, associé par association à un stimulus significatif, commence également à provoquer comportement désiré. Thorndike a également identifié des conditions supplémentaires pour le succès de l'apprentissage d'un enfant : la facilité de distinguer entre stimulus et réponse et la conscience du lien entre eux.

4. Loi de l'effet. La dernière, quatrième loi, a suscité de nombreuses controverses, car elle incluait un facteur de motivation (un facteur purement psychologique). La loi de l'effet stipule que toute action qui provoque du plaisir dans une certaine situation y est associée et augmente par la suite la probabilité de répétition. de cette action dans une situation similaire, le mécontentement (ou l'inconfort) face à une action associée à une certaine situation entraîne une diminution de la probabilité de commettre cet acte dans une situation similaire. Cela implique que l'apprentissage repose également sur certains États polairesà l'intérieur du corps. Si les actions entreprises dans une certaine situation conduisent à des résultats positifs, elles peuvent alors être qualifiées de satisfaisantes, sinon elles constitueront une violation. Thorndike donne le concept d'un résultat réussi au niveau neuronal. Lorsque l’action réussit, le système de neurones mis en alerte fonctionne réellement et n’est pas inactif.

E. Thorndike, B. Skinner. Ils ont identifié le développement avec l’apprentissage.

Burres Frederick Skinner

(1904-1990). Psychologue, inventeur et écrivain américain. Il a apporté une énorme contribution au développement et à la promotion du behaviorisme.

Skinner est surtout connu pour sa théorie du conditionnement opérant, et moins pour sa fiction et son journalisme dans lesquels il promeut l'utilisation généralisée de techniques de modification du comportement (telles que l'entraînement programmé) pour améliorer la société et rendre les gens heureux, comme une forme d'ingénierie sociale. . Poursuivant les expériences de D. Watson et E. Thorndike, B. Skinner a conçu ce qu'on appelle la « boîte Skinner », qui permettait de mesurer avec précision le comportement et de fournir automatiquement du renfort. La boîte Skinner, qui rappelle une cage à rat ou à pigeon, possède une pédale en métal qui, lorsqu'elle est enfoncée, l'animal reçoit une portion de nourriture dans la mangeoire. Grâce à cet appareil très simple, Skinner a pu faire des observations systématiques du comportement des animaux dans différentes conditions de renforcement. Il s'est avéré que le comportement des rats, des pigeons et parfois des humains est tout à fait prévisible, puisqu'ils suivent certaines lois de comportement, du moins dans cette situation. Dans les expériences de Skinner (comme dans celles de Thorndike), la nourriture était généralement le renforçateur.

Un modèle Skinner typique comprend généralement les composants suivants : stimulus discriminé, réponse individuelle et renforcement. Un stimulus discriminable signale généralement à l'individu que l'apprentissage a commencé. Dans les expériences de Skinner, la lumière et signaux sonores, ainsi que des mots. La réaction est l'apparence comportement opérant. Skinner a appelé son type de conditionnement conditionnement opérant parce que la réponse de l'individu actionne le mécanisme de renforcement. Enfin, un stimulus de renforcement est donné pour une réponse adéquate. Par conséquent, le renforcement augmente la probabilité d’un comportement opérant ultérieur. Le comportement opérant peut également être enseigné par le conditionnement d'évitement, où le renforcement consiste à mettre fin à l'exposition à un stimulus aversif. Par exemple, lumière brillante peut être éteint, un son fort peut être coupé, un parent en colère peut être calmé. Ainsi, dans le conditionnement opérant, un individu apprend une réponse lorsque le renforcement consiste à arrêter l'exposition à un stimulus désagréable.

Skinner a développé une méthode de conditionnement du comportement par approximations successives, qui constitue la base du conditionnement opérant. Cette méthode consiste dans le fait que l'ensemble du parcours depuis le comportement initial (avant même le début de l'entraînement) jusqu'à la réaction finale que le chercheur cherche à développer chez l'animal est divisé en plusieurs étapes. A l'avenir, il ne restera plus qu'à renforcer de manière cohérente et systématique chacune de ces étapes et ainsi conduire l'animal au comportement souhaité. Avec cette méthode d’apprentissage, l’animal est récompensé pour chaque action qui le rapproche de l’objectif final et développe progressivement le comportement souhaité.

Selon Skinner et d’autres behavioristes, c’est ainsi que se développe la plupart des comportements humains. Du point de vue de Skinner, on peut expliquer très apprentissage rapide les premiers mots de l'enfant (sans toutefois étendre cette notion à l'acquisition du langage dans son ensemble). Au début, alors que l'enfant commence tout juste à émettre quelques sons articulés, le babillage « moi-moi-moi » fait déjà le bonheur de son entourage, et surtout maman heureuse, qui pense déjà que l'enfant l'appelle. Cependant, bientôt l'enthousiasme des parents pour de tels sons se refroidit jusqu'à ce que le bébé, à la joie de tous, prononce « mo… mo ». Ensuite, ces sons cessent d'être renforcés pour le nouveau-né jusqu'à ce qu'un « mo-mo » relativement articulé apparaisse. À son tour, ce mot, pour les mêmes raisons, sera bientôt remplacé par la combinaison « maman » et, enfin, l'enfant prononcera clairement son premier mot - « maman ». Tous les autres sons ne seront perçus par les autres que comme des « paroles de bébé » au sens littéral du terme, et ils disparaîtront progressivement du « lexique » du nouveau-né. Ainsi, grâce au renforcement sélectif des membres de la famille, le nourrisson écarte les réponses incorrectes pour lesquelles il ne reçoit pas de renforcement social et ne retient que celles qui se rapprochent le plus du résultat attendu.

Les réactions opérantes au sens de Skinner doivent être distinguées des réactions automatiques, purement réflexes, associées à des réflexes inconditionnés et conditionnés. Une réponse opérante est une action volontaire et intentionnelle. Cependant, Skinner définit l’orientation vers un objectif en termes retour(c'est-à-dire influencer le comportement par ses conséquences), plutôt qu'en termes d'objectifs, d'intentions ou d'autres états internes- mental ou physiologique. Selon lui, l'utilisation de ces « variables internes » en psychologie implique l'introduction d'hypothèses douteuses qui n'ajoutent rien aux lois empiriques qui relient le comportement observé aux influences environnementales observables. Ce sont ces lois qui constituent le véritable moyen de prévoir et de contrôler le comportement des humains et des animaux. Skinner a souligné que « l’objection aux états internes n’est pas qu’ils n’existent pas, mais qu’ils ne sont pas pertinents pour l’analyse fonctionnelle ». Dans cette analyse, la probabilité d'une réponse de l'opérateur apparaît comme une fonction influences extérieures- à la fois passé et présent.

Dans le domaine de l'éducation, Skinner a mis en avant le concept d'apprentissage programmé. Selon lui, une telle formation peut libérer l'étudiant et l'enseignant du processus ennuyeux du simple transfert de connaissances : l'étudiant progressera progressivement dans la maîtrise d'un sujet particulier dans propre rythme et de petites marches dont chacune est renforcée ; Ces étapes constituent le processus d'approximation successive (Skinner, 1969). Cependant, on a très vite découvert qu'une telle formation atteignait rapidement son « plafond », et cela est dû précisément au fait que seul un effort minimal est demandé à l'étudiant et que le renforcement devient donc rapidement inefficace. De ce fait, l’étudiant s’ennuie rapidement d’une telle formation. De plus, le contact personnel avec l’enseignant semble nécessaire pour maintenir en permanence la motivation des élèves et un transfert ordonné des connaissances. Tout cela s’explique peut-être par les principes qui sous-tendent l’apprentissage social, et notamment l’apprentissage observationnel.

Burres Frederick Skinner (1904-1990) a avancé la théorie behaviorisme opérant. Basé sur études expérimentales Et analyse théorique comportement animal, Skinner formule une position sur trois types de comportement : réflexe inconditionnel, réflexe conditionné et opérant. C'est cette dernière spécificité qui constitue la spécificité de l'enseignement de Skinner. Les comportements réflexes inconditionnels et réflexes conditionnés sont provoqués par des stimuli ( S) et sont appelés comportement du répondant. Il s'agit d'une réaction de type conditionnement S. Ils composent une certaine part répertoire de comportements, mais ils ne garantissent pas à eux seuls l’adaptation à l’environnement réel. En réalité, le processus d’adaptation repose sur des tests actifs : l’influence de l’animal sur le monde. Certains d'entre eux peuvent accidentellement conduire à résultat utile, qui est donc fixe. De telles réactions ( R.), qui ne sont pas provoqués par un stimulus, mais sont libérés (« émis ») par le corps, dont certains s'avèrent corrects et sont renforcés, a appelé Skinner opérant. Ce sont des réactions comme R.

Le comportement opérant implique que l'organisme influence activement l'environnement et, en fonction des conséquences des résultats de ceux-ci, actions actives elles (les réactions) sont renforcées ou rejetées. Selon Skinner, la personnalité est un ensemble de modèles de comportement. Diverses situations provoquer des réactions différentes. La réaction d'une personne dépend uniquement de son expérience antérieure et de ses antécédents génétiques.

Faire de la planche à roulettes, jouer du piano et apprendre à écrire sont tous des exemples de réponses humaines opérantes qui sont contrôlées par les résultats d'un comportement approprié. Si les conséquences sont favorables à l’organisme, alors la probabilité de répétition de la réponse opérante augmente. Du point de vue de Skinner, « la punition est un moyen plutôt controversé de sevrer d'un comportement indésirable, car un comportement suivi de conséquences désagréables ne disparaît nulle part, il ne change que de la manière la plus inattendue. En cas d'amende, une personne est obligée de rechercher d'autres comportements pour éviter l'amende. Il s’avère souvent que ces nouvelles formes sont encore moins souhaitables que celles à l’origine de la punition.» Le principal moyen de développer un nouveau comportement est renforcement. Skinner a identifié des « renforçateurs primaires » (nourriture, eau, confort physique, sexe) et des renforçateurs secondaires ou conditionnés (argent, attention, bonnes notes, affection, etc.). Les renforçateurs secondaires sont généralisés et combinés à de nombreux renforçateurs primaires. Par exemple, l'argent est un moyen d'obtenir de nombreux plaisirs, ou un renforçateur conditionné généralisé encore plus puissant est l'approbation sociale - pour le bien de approbation sociale de la part des parents et des personnes qui l'entourent, une personne s'efforce de bien se comporter, d'observer les normes sociales, bien étudier, faire carrière, être belle, etc.

Skinner s'est opposé à l'utilisation de la punition pour contrôler le comportement parce qu'il pensait que les punitions douloureuses entraînaient des conséquences émotionnelles et sociales négatives. Effets secondaires(peur, anxiété, comportement antisocial, mensonge, perte d'estime de soi et de confiance) et ne supprime que temporairement les comportements indésirables qui réapparaîtront là où personne ne pourra punir si la probabilité de punition diminue. La méthode qu'il propose pour réussir à rapprocher ou à façonner un comportement consiste à renforcer positivement le comportement le plus proche du comportement opérant souhaité. Elle est abordée étape par étape, ainsi une réaction est consolidée puis remplacée par une autre, plus proche du comportement souhaité (c'est ainsi que se forment la parole, les compétences professionnelles, etc.).

Sur la base des résultats de l’apprentissage chez les animaux, la version de l’apprentissage programmé de Skinner est née. Sa limite fondamentale réside dans la réduction de l’apprentissage à un ensemble de comportements extérieurs et au renforcement des bons. Cela ignore l'interne activité cognitiveétudiants et, par conséquent, l’apprentissage en tant que processus conscient disparaît. L’approche biologisante de l’homme, caractéristique du behaviorisme dans son ensemble, où il n’y a pas de différence fondamentale entre l’homme et l’animal, atteint ses limites chez Skinner. Toute culture – littérature, peinture, etc. - se révèlent être des « renforts savamment inventés » selon son interprétation.

Pour autorisation problèmes sociaux la société moderne Skinner a proposé la tâche de créer une technologie du comportement. La technologie du comportement est conçue pour contrôler certaines personnes sur d’autres. Puisque les intentions, les désirs et la conscience de soi d'une personne ne sont pas pris en compte dans le behaviorisme, le moyen de contrôler le comportement n'est pas de faire appel à la conscience des gens. Ce moyen est le contrôle du régime de renforcement, qui permet de manipuler les gens.

Afin de gérer plus efficacement le comportement d'une personne, il est nécessaire de prendre en compte quel type de renforcement est le plus important, le plus significatif, le plus précieux pour une personne dans ce moment(la loi de la valeur subjective du renforcement), et en fournissant ce renforcement subjectivement précieux dans le cas où comportement correct personne ou en menaçant de priver une personne de cette valeur subjective si elle se comporte mal, il sera possible avec une forte probabilité de contrôler son comportement.

Skinner formulé loi du conditionnement opérant - Le comportement des êtres vivants est entièrement déterminé par les conséquences auxquelles il entraîne. Selon que ces conséquences sont agréables, indifférentes ou désagréables, un organisme vivant aura tendance à répéter un acte comportemental donné, à ne pas lui attacher de signification ou à éviter de le répéter dans le futur.

L'homme est capable de prévoir conséquences possibles comportement et éviter les actions et situations qui pourraient entraîner des conséquences négatives pour lui. Une personne évalue subjectivement la probabilité que certaines conséquences se produisent ; plus la probabilité subjective d'occurrence est élevée conséquences négatives, plus elle influence fortement le comportement humain (loi Estimation subjective probabilité de conséquences). L’un des moyens d’influencer le comportement humain consiste à « aggraver la situation », à « intimider » et à « exagérer la probabilité de conséquences négatives ». S'il semble à une personne que la probabilité de conséquences négatives après l'une de ses réactions est insignifiante, alors elle est prête à « risquer » et à réagir de cette manière.

Ainsi, du point de vue du behaviorisme, une personne est une sorte de biorobot, dont le comportement peut être contrôlé en formant et en renforçant certaines réactions (sans tenir compte de la conscience et de l'opinion d'une personne) dues à des influences extérieures : incitations changeantes, renforcements, la probabilité de conséquences, donnant des modèles externes de comportement à suivre. La liberté n'existe pas, les gens dépendent absolument de l'expérience passée, de environnement externe, des incitations et des renforts. Personne n'a la liberté de choix propre comportement. Le comportement est façonné par les renforcements externes et les expériences d’apprentissage passées. Les gens diffèrent les uns des autres non pas en raison de leur caractère unique caractéristiques génétiques, mais parce qu'ils ont des environnements différents. La différence d’environnement est la principale raison différences individuelles. Le comportement humain peut changer tout au long de la vie sous l'influence d'un environnement changeant. Crises de la vie surviennent lorsque l’environnement change et que les réactions habituelles d’une personne deviennent inadéquates et ne reçoivent pas de renforcement positif.

Au milieu du 20ème siècle. Deux tendances se dégagent clairement dans l'étude des phénomènes socio-psychologiques : les concepts radicaux (l'approche de Skinner et ses disciples) et médiateurs (les concepts de N. Miller, D. Dollard, A. Bandura, R. Walters, etc.) .

Notion comportementale considère la personnalité comme un système de réactions à divers stimuli (B. Skinner, J. Homans, etc.). Une ligne distincte dans le développement du behaviorisme est représentée par un système de vues V. Skinner. Skinner a avancé la théorie du behaviorisme opérant. Sa conception mécaniste du comportement et la technologie du comportement développée sur cette base, utilisée comme outil de contrôle du comportement des gens, se sont répandues aux États-Unis et ont une influence dans d'autres pays, en particulier dans les pays l'Amérique latine, comme instrument d’idéologie et de politique.

Conformément au concept du behaviorisme classique de Watson, Skinner étudie le comportement d'un organisme. Tout en maintenant un schéma d'analyse du comportement en deux termes, il n'étudie que son côté moteur. Sur la base de recherches expérimentales et d'analyses théoriques du comportement animal, Skinner formule une déclaration sur trois types comportement: réflexe inconditionné, réflexe conditionné Et opérant Cette dernière constitue la spécificité de l’enseignement de B. Skinner.

Les types de comportement réflexe inconditionné et réflexe conditionné sont provoqués par des stimuli (S) et sont appelés comportement de réponse et de réponse. Il s'agit d'une réaction de type S. Ils constituent une certaine partie du répertoire comportemental, mais ils n'assurent pas à eux seuls l'adaptation à l'environnement réel. En réalité, le processus d'adaptation se construit basé sur des échantillons actifs- l'impact de l'animal sur l'environnement. Certains d’entre eux peuvent accidentellement conduire à un résultat utile, qui est donc corrigé. De telles réactions (R), qui ne sont pas provoqués par un stimulus, mais sont sécrétés (« émis ») par le corps, dont certains s'avèrent corrects et sont renforcés, Skinner a appelé l'opérant. Ce sont des réactions de type R. Selon Skinner, ce sont les réactions prédominantes

céder au comportement adaptatif d'un animal : ils sont une forme de comportement volontaire.

À partir de l'analyse du comportement, Skinner formule sa théorie de l'apprentissage. Le principal moyen de former un nouveau comportement est le renforcement. L’ensemble du processus d’apprentissage chez les animaux est appelé « guidage séquentiel vers la réaction souhaitée ».

Skinner transfère les données obtenues en étudiant le comportement animal au comportement humain, ce qui conduit à une interprétation extrêmement biologique de l’homme. Ainsi, sur la base des résultats de l'apprentissage chez les animaux, la version skinnérienne de l'apprentissage programmé est née. Sa limite fondamentale réside dans la réduction de l’apprentissage à un ensemble de comportements extérieurs et au renforcement des bons. Dans le même temps, l’activité cognitive interne des étudiants est ignorée et, par conséquent, l’apprentissage en tant que processus conscient disparaît. Suivant l'attitude du behaviorisme watsonien, Skinner exclut monde intérieur d'une personne, sa conscience du comportement et produit la comportementalisation de son psychisme. Pensée, mémoire, motivations, etc. processus mentaux il décrit en termes de réaction et de renforcement, l'homme comme un être réactif soumis aux influences des circonstances extérieures. Par exemple, l’intérêt correspond à la probabilité résultant des conséquences d’un comportement de « manifestation d’intérêt ». Le comportement associé au fait d'être ami avec une personne change parce que cette personne change les renforçateurs qu'elle fournit. L’approche biologisante de l’homme, caractéristique du behaviorisme dans son ensemble, où il n’y a pas de différence fondamentale entre l’homme et l’animal, atteint ses limites chez Skinner. Toute la culture-- littérature, peinture, pop-- s'avèrent être des « renforts intelligemment inventés » selon son interprétation. La behaviorisation de l'homme, de la culture et de la société, poussée à l'extrême, conduit à l'absurdité, ce qui a été particulièrement clairement démontré dans le célèbre livre « Au-delà de la liberté et de la dignité » (1971). La transformation par Skinner des concepts de liberté, de responsabilité et de dignité signifie en réalité leur exclusion de la vie humaine réelle.

Pour résoudre les problèmes sociaux de la société moderne, B. Skinner propose la tâche de créer technologies comportementales. La technologie du comportement est conçue pour contrôler certaines personnes sur d’autres. Puisque les intentions, les désirs et la conscience de soi d'une personne ne sont pas pris en compte dans le behaviorisme, le moyen de contrôler le comportement n'est pas de faire appel à la conscience des gens. Ce moyen est le contrôle du régime de renforcement, qui permet de manipuler les gens.

Skinner a formulé le principe du conditionnement opérant : « le comportement des êtres vivants est entièrement déterminé par les conséquences auxquelles il entraîne. Selon que ces conséquences sont agréables, indifférentes ou désagréables, un organisme vivant aura tendance à répéter un acte comportemental donné, à ne lui attacher aucune signification ou à éviter sa répétition dans le futur. Une personne est capable de prévoir les conséquences possibles de son comportement et d'éviter les actions et situations qui peuvent entraîner des conséquences négatives pour elle. Une personne évalue subjectivement la probabilité d’apparition de certaines conséquences ; plus la probabilité subjective d’apparition de conséquences négatives est élevée, plus cela influence fortement son comportement.

Le béhaviorisme de Skinner

Burres Frederick Skinner (1904-1990), comme Watson, s'intéressait à l'étude des sciences dont le sujet est le comportement humain. Les expériences menées par Pavlov et Watson ont étudié le conditionnement classique, ou répondant, dans lequel l'organisme est passif au moment du conditionnement. Skinner a apporté une contribution particulière au développement de la psychologie car il a découvert que les conséquences, ou résultats, du comportement ont grande importance, et a développé cette position. Skinner a proposé le principe fondamental suivant : « Le comportement est façonné et entretenu par ses conséquences. ». Skinner a mené une série d'expériences pour étoffer ce principe. Il croyait qu'il allait au-delà du stimulus et de la réponse pour considérer les effets de l'environnement sur l'organisme après que la réponse se soit produite.

Comportement opérant. Selon le concept de comportement opérant de Skinner, le renforcement dépend de la réponse que l'organisme reçoit à action parfaite. Skinner note qu'il est possible de prédire la probabilité qu'une réaction similaire se produise à l'avenir. Si réponse comportementale comporte un quelconque avantage, il est alors fort probable que cela se reproduise à l'avenir. L'unité de la science prédictive du comportement est l'opérant (comportement répété). L'utilisation du terme « opérant » souligne que le comportement opère dans l'environnement pour produire des conséquences. Le conditionnement classique et le conditionnement opérant sont les deux seuls types de conditionnement possibles.

Renforcement conjugué. Skinner a souligné que le comportement affecte à la fois l'environnement, produisant des conséquences, et dépend des conséquences produites par l'environnement. Toute description adéquate de l'interaction entre un organisme et son environnement doit contenir une définition de trois éléments : a) la situation dans laquelle la réaction a lieu ; b) la réponse elle-même et c) le renforcement des conséquences. L'interrelation de ces trois éléments est à la base du renforcement conjugué.

Renforcement positif et négatif. Le renforcement positif consiste à fournir quelque chose (par exemple, de la nourriture, de l'eau, la possibilité d'un contact sexuel) dans certaines situations. Retirer un renforçateur positif a le même effet que fournir un renforçateur négatif. La probabilité d’une réponse augmente après un renforcement positif et négatif.

Seule une petite partie du comportement est immédiatement renforcée par la nourriture, l'eau, le contact sexuel ou d'autres facteurs qui ont un impact évident. signification biologique. De tels renforts sont appelés primaires ou inconditionnels.

La plupart de Les comportements sont des réponses à des renforçateurs qui sont devenus associés ou conditionnés par des renforçateurs primaires. Par exemple, si une lumière vive est allumée chaque fois qu’un pigeon affamé se nourrit, l’allumage de la lumière finira par être conditionné par un stimulus renforçant. La lumière, comme la nourriture, peut alors être utilisée pour le conditionnement opérant. Un renforçateur conditionné est généralisé lorsqu’il est combiné avec plus d’un renforçateur primaire. Ce fait est important car le renforcement conditionné généralisé, tel que l’argent, est utile car il s’applique non seulement à un état de privation spécifique (par exemple, un état caractérisé par la faim), mais également à de nombreux autres états similaires. D’autres renforçateurs conditionnés généralisés sont l’attention, l’approbation et l’affection.

Régimes de renforcement. Skinner a noté que de nombreuses caractéristiques essentielles de la formation et du maintien du comportement ne peuvent être expliquées qu'en étudiant les programmes de renforcement. Il existe des programmes de renforcement continus et des programmes de renforcement intermittents.

Skinner a identifié plusieurs types de programmes de renforcement intermittents.

1. Un régime à ratio constant, dans lequel chaque réaction est renforcée. Ce mode est quotidien dans la vie, il joue un rôle important dans le contrôle du comportement. Ce programme de renforcement implique généralement un taux opérationnel élevé.

2. Programme à intervalles constants, dans lequel la première réponse survenant après un certain laps de temps est renforcée, et nouvelle période commence immédiatement après le renforcement. Des exemples pourraient être le paiement d'un salaire pour un travail effectué en un mois ou la fréquence établie de présentation des étudiants (examen - une fois tous les six mois). Ce mode a une faible vitesse de réponse immédiatement après avoir reçu un renforcement.

3. Régime de renforcement à ratio variable (un exemple dramatique pourrait être le comportement d'une personne au pouvoir jeu d'argent dans une machine à sous). L'extinction du comportement avec ce mode se produit très lentement.

4. Programme de renforcement à intervalles variables. La vitesse de réponse dans ce mode dépend de la longueur de l'intervalle : les intervalles courts génèrent grande vitesse, long - bas. Un exemple serait l'éloge arbitraire (pas à chaque fois) des parents d'un enfant dans l'espoir que l'enfant se comportera bien même pendant les périodes non renforcées. Organisation essais les enseignants à espacement variable favorisent la rétention haut niveau l'assiduité des étudiants.

Le comportement a des conséquences, mais si ces conséquences ou renforcements ne sont pas disponibles, le comportement disparaît. Lorsque les gens adoptent un comportement qui n'a plus conséquences bénéfiques, ils sont de moins en moins susceptibles de se comporter de cette façon. Les calendriers de renforcement sont liés à l'extinction. Par exemple, la résistance à l’extinction produite par un renforcement intermittent peut être bien plus forte que la résistance à l’extinction développée par un renforcement continu. La tâche des sciences du comportement est d'expliquer la probabilité d'une réponse en tenant compte de l'histoire de son renforcement et de son extinction. Skinner a utilisé le terme force opérante pour désigner la probabilité qu'une réponse particulière se produise. Skinner pensait qu'une condition caractérisée par une faible force opérante résultant d'une extinction nécessite souvent un traitement. De ce point de vue, la psychothérapie peut être considérée comme un système de renforcement destiné à restaurer un comportement disparu.

Le comportement opérant se produit par l'établissement de liens significatifs avec l'environnement. Les circonstances conjuguées de renforcement sont constituées de plusieurs éléments : stimulus, réponse, renforcement. Le processus par lequel, en fin de compte, naï plus probable une réaction au stimulus présenté apparaîtra, appelée discrimination. En d’autres termes, nous pouvons le formuler ainsi : la réaction s’est produite sous le contrôle du stimulus discriminant, ou, en bref, sous le contrôle du stimulus. Une fois qu'une discrimination opérante est conditionnée, la probabilité d'une réponse peut être augmentée ou diminuée en présentant ou en supprimant un stimulus discriminant. Par exemple, les visiteurs du magasin sont plus susceptibles d’effectuer des achats lorsque les produits sont efficacement exposés dans le magasin.

La généralisation d’un stimulus est l’effet de renforcement d’un stimulus qui se propage à d’autres stimuli. Un exemple de généralisation du stimulus dans Vie courante- c'est réagir d'une certaine manière face à une personne qui ressemble à quelqu'un que l'on connaît.

La personnalité, selon Skinner, est un répertoire de comportements dont l'acquisition est déterminée par des renforcements de l'environnement ; De plus, ce répertoire est conservé ou s'efface du fait de la présence des circonstances actuelles de renforcement conjuguées.

Maîtrise de soi. Dans la maîtrise de soi, les gens manipulent les événements de leur environnement pour contrôler leur comportement. La maîtrise de soi implique deux réponses interdépendantes : 1) influencer l'environnement et modifier la probabilité de réponses secondaires (par exemple, un adulte peut utiliser une réponse de retrait de contrôle de telle manière qu'il devient capable de contrôler sa réponse de colère ; ou supprimer une réaction discriminatoire). stimulants tels que la nourriture, aidant à rompre avec l'habitude de trop manger) ; 2) exploiter la présence de certains stimuli discriminants qui peuvent rendre le comportement souhaité plus probable (par exemple, une table particulière peut être un stimulus pour un comportement d'apprentissage, et un nœud noué dans un mouchoir peut renforcer une action retardée).

Psychothérapie et conseil. Une grande partie des comportements associés à la maladie mentale s’apprennent. la tâche principale consultant comportemental - changer le comportement en gérant les circonstances associées au renforcement du client. Le but de la psychothérapie est de corriger les effets indésirables d’un contrôle externe et interne excessif ou incohérent. Parmi fonds externes le contrôle peut être l’influence des parents, ainsi que des institutions éducatives et autres. Skinner croyait que le recours à la punition comme moyen de contrôle détermine le développement de nombreux traits caractéristiques maladie mentale, ainsi que le développement d'effets secondaires émotionnels.

Les diagnostics en conseil et en psychothérapie impliquent une analyse fonctionnelle visant à identifier les variables pouvant être utilisées pour modifier un comportement indésirable. L’une des variables importantes de la psychothérapie est la capacité des thérapeutes à exercer un rôle de personne contrôlante ou de puissant renforçateur. Il est important que le thérapeute soit capable de réagir d’une manière incompatible avec une punition. Cela peut conduire à l'atténuation des effets de la punition et à l'apparition d'un comportement précédemment réprimé dans le répertoire comportemental du client. Dans certaines situations, le thérapeute peut voir la nécessité de créer de nouvelles contingences de contrôle ou d'enseigner au client des techniques de contrôle de soi.

Burress Frederick Skinner est l'un des les plus grands psychologues XXe siècle. Ses livres méritent une histoire à part. Ce homme exceptionnel a reçu de nombreux prix et récompenses. Y compris le prix Thorndike.

Un des plus livres célèbres sont le behaviorisme de Skinner et Au-delà de la liberté et de la dignité.

Qui est Skinner ?

Remarquable psychologue américain, qui a vécu au 20ème siècle. Il a apporté une contribution significative au développement du behaviorisme. Il est surtout connu pour sa théorie du conditionnement opérant. En plus de ses réalisations en psychologie, Burres Skinner était un excellent inventeur. L’une des inventions du scientifique est une boîte qui porte son nom : la boîte Skinner. Cette conception vise à explorer les principes du conditionnement opérant.

Skinner a été le pionnier du travail d'analyse fonctionnelle. C'est lui qui l'a proposé comme méthode d'étude du comportement.

On sait qu'en 1958 célèbre psychologue a reçu le prix « Pour sa contribution exceptionnelle au développement de la science ». Et ce prix a été décerné par l'American Psychological Association. Il a été noté que peu de psychologues américains étaient capables d'apporter une contribution aussi significative au développement de la psychologie.

En 1972, la même association a reconnu Burres Frederick Skinner comme le psychologue le plus remarquable du XXe siècle. La deuxième place à cette époque était occupée par S. Freud.

Il compte des centaines d'articles et plusieurs dizaines d'ouvrages scientifiques.

La théorie du behaviorisme de Skinner constitue une avancée majeure dans la science de la psychologie. Et cela sera discuté ci-dessous.

Qu’est-ce que le behaviorisme ?

De l'anglais behavior, le mot est traduit par « comportement ». Ainsi, le behaviorisme de Skinner n'est rien d'autre que l'étude du comportement sous l'influence de certains facteurs environnementaux.

Comportement opérant

Le behaviorisme opérant de Skinner, ou comportement opérant, est toute action visant à atteindre un objectif spécifique. Elle est influencée par les antécédents et les conséquences.

Ainsi, la théorie est la suivante : un processus d'apprentissage basé sur les actions des antécédents et des conséquences.

Les conséquences façonnent le comportement opérant. Et par conséquent, sa fréquence augmente ou diminue dans le futur.

Des facteurs antérieurs influencent la manifestation du comportement au présent.

En bref sur le behaviorisme de Skinner : la formation d'un comportement opérant résulte d'une « opération avec conséquences ». C'est-à-dire que certaines conditions sont créées dans l'environnement.

Créer des conditions

Ces conditions, selon le behaviorisme de Skinner, sont créées par des renforcements positifs ou négatifs. Le renforcement positif renforce la manifestation d’un comportement particulier dans le futur. Le négatif, au contraire, l'éteint.

Par exemple, un enfant est constamment méchant dans le magasin. Maman lui achète une barre chocolatée ou un jouet, le bébé arrête ses caprices. Le chocolat est un renfort positif dans cette situation pour le petit capricieux. Il a déjà développé un algorithme de comportement clair et l'enfant sait que s'il fait une crise de colère dans le magasin, il recevra une sorte de renforcement pour cela.

Un autre exemple. Un enfant pique une crise de colère dans un magasin. Maman ignore. L'enfant crie encore plus, essaie de tomber par terre et de se battre de manière hystérique. Sa mère lui donne une violente fessée et l'emmène hors du magasin sans rien acheter. La deuxième fois, le bébé active à nouveau ce système comportemental et reçoit à nouveau une fessée. Il est peu probable qu'il veuille recevoir une fessée pour la troisième fois. L'enfant commence à se comporter calmement dans le magasin, sans chercher à être capricieux. Et pourquoi? Parce que la fessée est un renforcement négatif. Et le bébé n'aime pas cette méthode, alors il essaiera de l'éviter à l'avenir.

Renforcement du comportement

Le principe du renforcement du comportement est un processus qui se produit dans l'environnement après qu'un comportement a déjà été généré et exprimé.

Le renforcement se produit immédiatement après l'apparition du comportement.

Le renforcement positif est la présentation d'un stimulus après que le comportement a été démontré. Cela conduit à son renforcement dans le futur.

Le renforcement négatif est un stimulus donné immédiatement après qu'un comportement s'est produit et réduit sa probabilité ultérieure de se produire.

Selon béhaviorisme opérant Skinner, le renforcement négatif est libérateur. Après l'avoir reçu une fois, une personne s'efforcera ensuite de se libérer du renforcement du stimulus désagréable.

Types de processus d'amplification

Le behaviorisme de B. Skinner parle de deux types de ces processus : directs et indirects. Les premiers sont des processus qui impliquent des stimuli environnementaux externes qui ont un impact direct sur les humains. Ils sont à leur tour divisés en :

1. Positif - attention, sommeil, nourriture.
2. Négatif – éviter une personne désagréable.

Les processus directs sont automatiques. Comme les médiocres, ils sont divisés en positifs et négatifs.

Processus d'affaiblissement du comportement

Le behaviorisme de Skinner inclut également des processus d'affaiblissement. Ce que c'est? Il s’agit d’un processus de punition ou d’affaiblissement qui se produit après qu’un comportement s’est produit. Et cela conduit à un affaiblissement des comportements indésirables à l’avenir.

Ces processus sont divisés en positifs et négatifs.

La réduction positive est un processus dans lequel, suite à l'apparition d'un comportement, un stimulus aversif est fourni, entraînant une diminution et/ou une réduction du comportement dans le futur.

L'atténuation négative est le processus d'élimination des stimuli agréables suite à la présentation d'un comportement indésirable, de sorte que les occurrences futures du comportement soient réduites ou réduites.

Facteurs antérieurs

L'une des étapes du behaviorisme de Skinner comprend diverses incitations et opérations de motivation.

Les opérations de motivation augmentent ou diminuent l'efficacité d'un stimulus particulier pour renforcer ou affaiblir un comportement. Ils sont divisés en stimulation et suppression.

Les incitations augmentent la valeur motivationnelle. Cela signifie que la probabilité qu’un comportement se produise augmente.

Les suppresseurs, à leur tour, réduisent la valeur motivationnelle du stimulus, réduisant ainsi la probabilité qu'un comportement particulier se produise.

Des incitations

Ils influencent le comportement en raison des expériences passées. Ils peuvent être divisés en trois options.

1. Une conséquence de renforcement se produira après le comportement.
2. Il n'y aura pas d'effets aggravants.
3. Une conséquence désagréable se produira et entraînera un comportement affaibli à l'avenir.

Autrement dit, la première option est une influence stimulante. Un comportement aura plus de chances de se produire parce qu’il a été renforcé dans le passé en présence d’un stimulus donné.

La deuxième option est l’influence suppressive. Le comportement ne se produira pas car dans le passé, lorsqu’il était exposé à un stimulus donné, un processus d’extinction se produisait.

La troisième option est l’influence prohibitive. Le comportement ne se produira pas parce qu’un stimulus aversif s’est produit dans le passé en présence du stimulus donné, ce qui l’a affaibli.

Le behaviorisme radical de Skinner

Pour comprendre de quoi il s'agit, il faut connaître sa relation avec la théorie de S. Freud. Skinner croyait avoir fait une découverte colossale selon laquelle le comportement humain, selon dans une plus grande mesure, pour des raisons inconscientes. Cependant, il était fondamentalement en désaccord avec Freud concernant son invention de l’appareil mental et des processus qui l’accompagnent pour expliquer le comportement humain.

Selon Skinner, les processus comportementaux n’ont rien à voir avec le comportement. Les liens mentaux créent uniquement un problème pour expliquer le comportement.

Skinner pensait qu'un réflexe est le concept d'une relation entre un stimulus et une réponse à ce stimulus. Ainsi, si le corps reçoit un renforcement pour son comportement, alors il se renforce. Le corps s'en souvient et, en conséquence, l'apprentissage et la formation ont lieu. certain type comportement. S’il n’y a pas de renforcement, alors les actes comportementaux qui ne sont soutenus par rien disparaissent du répertoire comportemental du corps.

Cela peut être appelé comportement réflexif ou involontaire. Sa principale différence avec l'opérant est que celui-ci ne peut pas être provoqué. C'est volontaire. Et le comportement réflexe est provoqué par un stimulus ou un autre, qu’il soit conditionné ou inconditionné. Cette théorie coïncidait avec l'opinion du scientifique russe I. Pavlov.

Contrôle humain

L’éducation chez B. Skinner est basée sur le fait que la personnalité d’une personne est une totalité réactions physiques survenant en présence de facteurs et de conséquences antérieurs.

Le comportement humain est façonné par des renforcements. Le plus souvent, sur la base du positif. Il peut également se former sous l’influence d’un renforcement négatif.

Sachant cela, le comportement humain peut être contrôlé en fonction de :

1. Renforcement positif des réactions correctes. Cela contribue à leur consolidation dans le comportement de l'individu.
2. Valeur subjective du renforcement. C’est-à-dire en fonction de ce qui est le plus stimulant pour un individu donné.
3. Conditionnement opérant. L'individu sait que son comportement peut être suivi de renforcement négatif. Pour éviter des conséquences négatives, une personne est tout à fait capable de refuser type spécifique comportement.
4. Probabilité subjective des conséquences. Si une personne se rend compte que la probabilité de renforcement négatif découlant de ses actions est faible, elle est prête à prendre des risques.
5. Imitation. Les gens ont tendance à imiter inconsciemment ceux qu’ils considèrent comme leur autorité.
6. Type de personnalité. Il est beaucoup plus facile de gérer ceux qui sont enclins à rejeter la responsabilité de leurs actes et de leurs actes sur d'autres personnes et sur les circonstances de la vie. Ce type de personnalité est appelé externe. Les internes, au contraire, n'assument l'entière responsabilité de ce qui leur arrive que sur eux-mêmes.

Au-delà de la liberté et de la dignité

Quand on parle de Skinner, il est difficile de ne pas évoquer ce livre. Cela renverse toutes les valeurs et idéaux antérieurs. personne ordinaire. L'auteur expose clairement et clairement comment les gens peuvent être gérés. Qu'est-ce que l'argent, par exemple ? Sont-ils un avantage pour les gens ou un moyen d’influencer la foule ? Ou comment forcer une personne à travailler ? Il suffit de lui verser un salaire mensuel tel qu'il suffit uniquement pour la nourriture. Cette technique est connue depuis l'époque Rome antique où les gens travaillaient pour se nourrir. Désormais, son rôle est joué par le bruissement de morceaux de papier.

Quelle est la valeur vie humaine, et surtout - comment réviser propres opinions et décidez de changer votre mode de vie habituel ? Berres Frederick Skinner donne des réponses précises et très claires à ces questions dans son livre. Pour ceux qui veulent changer quelque chose dans leur vie, ce sera une excellente impulsion à l'action.

Conclusion

Nous avons donc examiné le behaviorisme de Skinner en psychologie. Quelle est l’idée principale de l’article ? Le comportement humain est façonné par l’influence de l’environnement extérieur. Cet environnement peut être créé artificiellement, et ainsi gérer une personne selon 6 principes.

Pensée secondaire : le renforcement positif et négatif joue un rôle important dans l’élaboration du comportement. Si vous donnez un renforcement positif à un certain comportement, celui-ci s’intensifiera à l’avenir. Le renforcement négatif, au contraire, contribue à réduire ou à éliminer les comportements futurs.