Vous avez probablement entendu : « Un désordre sur votre bureau signifie un désordre dans votre vie. » Mais est-ce vraiment le cas ? Les psychologues notent que le chaos et l’ordre sont deux parties d’un tout qui doit être en équilibre. « Dans la nature, le passage du chaos à l'ordre et inversement se produit constamment ; c'est la loi de tout développement », commente le psychologue. Yana Leikina. « Quand l’ordre devient trop rigide, le chaos surgit, et vice versa. »
Selon l'expert, les personnes qui ont tendance à créer le chaos sont plus créatives, spontanées, elles ont beaucoup d'idées, qu'elles ont cependant du mal à mettre en œuvre jusqu'au bout. «Mais les amoureux de l'ordre ont pensée rationnelle«L'essentiel pour eux est la stabilité et le contrôle», explique Yana Leikina.
Psychologue clinicien Alice Galatz ajoute que le développement la pensée créative dans l'enfance, c'est impensable sans chaos.
« L'enfant découvre le monde et développe son potentiel créatif V dans une large mesure par le chaos : pour maîtriser la peinture, un bébé, par exemple, a souvent besoin de tâtonner dedans de la tête aux pieds, et pour étudier une poupée, il a besoin de la briser en morceaux », explique le spécialiste.
Dans le même temps, un pédantisme excessif, bien qu’approuvé par la société, peut compliquer considérablement la vie d’une personne. « Ceux qui élèvent l’ordre au rang de culte peuvent développer des obsessions névrotiques et anxiété accrue, note Alisa Galatz. « De plus, leurs proches souffrent souvent de leurs traits de caractère. »
Yana Leikina recommande à ces personnes de développer le multitâche et la spontanéité. «Ils ont besoin de se distraire des tâches ménagères, de moins se concentrer sur elles et de chercher de nouvelles façons de faire leurs activités habituelles, ne serait-ce qu'en empruntant des itinéraires différents pour se rendre au travail», explique la psychologue.
L’extrême opposé, et plus courant, est la création pathologique de désordre partout. Ce type de personnes jette des déchets sur tout ce qu'ils touchent : leur bureau, leur appartement, l'intérieur de leur voiture. « La négligence malsaine est facile à distinguer de ce qu’on appelle désordre créatif, dit Alisa Galats. - DANS ce dernier cas il est facile et confortable pour une personne de se retrouver dans le chaos qu’elle a créé. Mais dans le cas d’un trouble pathologique, la personne en souffre, s’inquiète, mais ne ressent pas la force de changer quoi que ce soit.
Racines psychologiques du désordre total
Yana Leikina note que la négligence est souvent associée à des défauts d'éducation. « Soit on n'enseignait pas l'ordre dans l'enfance, soit dans la famille, au contraire, il y avait un culte de la propreté », explique le psychologue. "Dans ce dernier cas, l'enfant, à l'aide du désordre, se rebelle contre ses parents et s'affirme dans sa liberté d'action."
Le spécialiste note également que la négligence peut être associée à une faible estime de soi et à une vulnérabilité émotionnelle excessive. Dans ce cas, les déchets dans l’appartement semblent protéger la personne du monde qui lui fait souffrir. "Une telle personne n'est pas très douée pour nouer des relations et prendre en compte les autres", ajoute l'expert.
Alisa Galats note également que la négligence peut aussi être une volonté de défendre son espace personnel. "Dans ce cas, la personne a grandi dans une famille où elle n'avait pas de coin à elle ou où ses parents ont attenté à sa vie", explique le spécialiste. "Maintenant, en éparpillant des objets dans la maison, il semble marquer son territoire, annonçant sa présence."
Comment le désordre affecte-t-il nos vies ?
Les sociologues sont convaincus que si nous passons jour après jour dans une pièce sale et négligée, notre comportement devient progressivement destructeur. Mais au contraire, maintenir la propreté discipline les gens et encourage la créativité. Le Feng Shui prêche la même chose. Selon cet ancien enseignement chinois, le désordre dans la maison gêne le mouvement de nos êtres humains. énergie vitale, ce qui signifie que cela nous enlève nos forces et ne nous permet pas de nous développer.
Les psychologues disent que, s'étant habituée à l'ordre, une personne peut non seulement nettoyer l'espace environnant, mais aussi décider problèmes psychologiques. « En mettant les choses en ordre, il élimine les déchets derrière lesquels il se cachait des problèmes, ce qui l'oblige à les résoudre d'une manière nouvelle, plus de manière constructive", note Alisa Galatz.
Des moyens simples de nettoyer votre maison
L'un des plus efficaces et des moyens simples Ceci est décrit dans le livre de Marie Kondo "Nettoyage magique" L’auteur affirme qu’il faut faire le ménage une fois pour toutes. Et avant de nettoyer l’espace, imaginez le style de vie que vous souhaitez mener après avoir nettoyé votre maison.
La règle principale du nettoyage utilisant cette méthode est de jeter d'abord tout ce qui est inutile, puis de décider uniquement où stocker les choses restantes. Pour déterminer si quelque chose vaut la peine d’être jeté ou non, l’auteur recommande de répondre à la question : « Est-ce que cela m’apporte de la joie ? Si la réponse est non, vous pouvez jeter l’article à la poubelle en toute sécurité.
Marie conseille de nettoyer l'espace non pas par emplacement des objets (chambre, cuisine), mais par catégorie (vêtements, cosmétiques). Selon l'auteur, cela ne vaut pas la peine de stocker des objets dans des appareils spéciaux. Principe principal ici : disposez les objets de la manière la plus pratique possible - afin qu'ils soient visibles même d'un simple coup d'œil. Disons que lorsque vous ouvrez une commode, vous pouvez facilement trouver avec vos yeux le foulard ou les gants dont vous avez besoin.
Une autre approche du nettoyage est suggérée par Regina Leeds dans son livre « Commande complète» . L'auteur donne ici un plan annuel qui, étape par étape, vous apprendra à organiser non seulement l'espace environnant, mais aussi vos affaires et même vos pensées. Elle recommande par exemple un nettoyage à grande vitesse de chaque espace individuel : bureau, mobilier de bureau, cuisine, salle de bain. De plus, elle met en avant ceux bonnes habitudes, qui vous aidera à maintenir l'ordre plus tard, par exemple en nettoyant votre ordinateur des fichiers inutiles chaque soir ou en gardant une trace du temps que vous passez sur Internet.
En fin de compte, peu importe que vous aimiez ou non l’ordre. L'essentiel est que votre système d'organisation de l'espace soit confortable et n'interfère pas avec votre vie. N'allez pas aux extrêmes, mais regardez juste milieu, disent les psychologues. " La bonne combinaison le chaos et l'ordre dans nos vies, d'une part, créent la stabilité et, d'autre part, permettent à une personne de se développer et d'avancer », commente Yana Leikina.
Probablement, nous nous sommes tous retrouvés, d’une manière ou d’une autre, dans des situations où ce qui se passait autour de nous pouvait être caractérisé par un seul mot : chaos. Et peu importe qu'il s'agisse d'une personne qui a semé le chaos autour de lui et en même temps autour de nous, ou d'un processus qui ressemblait beaucoup à mouvement brownien. Qu’avons-nous ressenti à ce moment-là ? Peur, confusion, désorientation, perte de sens et anxiété, ou peut-être simplement irritation ? Et la liste continue. La conclusion est évidente : le chaos sous une forme ou une autre, que cela nous plaise ou non, est toujours présent dans nos vies et sa présence nous apporte un grand inconfort.
Afin de minimiser d'une manière ou d'une autre l'impact inconfortable du chaos sur notre condition mentale, essayons de comprendre ce que c'est.
Il existe de nombreuses définitions du chaos – depuis les définitions physiques et mathématiques jusqu'aux définitions philosophiques et ésotériques. Quoi de plus simple et en même temps de plus incompréhensible que le Chaos ? Le chaos est le déni de tout et de tous : la morale, les fondements, règles normales la communication et d’autres valeurs humaines universelles.
Mais la définition la plus succincte, à mon avis, est celle d’Henry Miller : « Le chaos est un ordre de choses que nous ne pouvons pas comprendre. » Peu importe les raisons : nous ne pouvons pas ou ne voulons pas le faire.
Et quand nous regardons le problème du chaos dans nos vies de ce point de vue, alors tout devient un peu plus facile. Parce que nous comprenons : ce que nous appelons le chaos n’est ni mauvais ni bon, c’est juste différent. Oui, pas du tout comme nous en sommes habitués, et pas du tout comme nous l'espérions, et, très probablement, complètement différent des résultats que nous avions prédits ou sur lesquels nous comptions. Et c'est très déprimant.
Et que faisons-nous lorsque nous rencontrons un autre ordre, surtout un ordre que nous ne pouvons ni comprendre ni comprendre ? Et nous, mes amis, avons peur. Petit à petit, inconsciemment, sans le savoir, mais très, très fortement. Et à ce moment précis, alors que nous sentons une menace pour notre stabilité, nous attaquons, avec toute la fureur d'une juste colère, quelque chose que nous ne comprenons pas du tout, mais qui, par sa nature même d'incompréhensibilité, constitue une menace pour notre la paix, notre tranquillité, notre ordre, si inébranlable et fiable. Nous essayons d'enfoncer dans le lit procustéen de « notre ordre » ou de « l'ordre en général » tout ce qui dépasse notre image habituelle de la conscience, et nous appelons cela hardiment le chaos.
Notre réaction est tout à fait compréhensible : nous réagissons à l'incertitude et à l'ambiguïté par le stress et dépressions nerveuses. «Je veux juste de la clarté!» Combien de fois avons-nous finalement dit cette phrase à nos managers, à nos subordonnés et collègues, à nos proches ? Bien sûr, nous voulons de la clarté dans nos relations, dans notre statut, dans nos perspectives de carrière et de croissance financière, dans nos responsabilités professionnelles... Nous voulons que tout soit toujours clair pour nous, et si quelque chose n'est pas clair, cela ne le sera pas pour longtemps petite quantité. Mais nous ne pouvons pas garantir que tout dans nos vies soit bien réglé, n’est-ce pas ? C’est dommage, bien sûr, mais que faire, nous ne sommes pas tout-puissants.
Réfléchissons donc : comment pouvons-nous utiliser cet ordre dont nous ne pouvons pas comprendre le niveau ? Très simple. Le chaos est un énorme potentiel de développement, de créativité sans frontières ni restrictions. Ce n’est pas pour rien que les Grecs de l’Antiquité considéraient le chaos comme l’espace sans limites et sans forme à partir duquel il était créé. monde existant comme un cosmos ordonné. Et les Grecs ne sont pas les seuls à avoir cette vision. En Chine, le chaos était représenté sous la forme d'un cercle ou d'un œuf, d'où tout surgit - il surgit du vide de ce cercle, d'un cercle, ou plutôt même d'un anneau de jade. Résidents Sumer antique, Babylone et toutes les nations qui habitaient montagnes orientales et dans la région située entre le Tigre et l'Euphrate, le chaos est un objet énorme ou une grosse pierre de diorite issue d'eaux noires inconnues, et ces eaux ne peuvent être définies. Même les peuples de l’Amérique précolombienne, un peu exotiques et peu connus de nous, mentionnent eux aussi le chaos comme source de toutes choses ; Dans tous les livres et codes qui nous sont parvenus, le chaos est décrit comme l’opposé du cosmos, c’est-à-dire l’ordre qui doit surgir. L’ordre en soi est impossible, car tout ordre naît du chaos et, à un moment donné, ce qui arrive tous les milliards d’années ou de décennies, il s’y dissout pour émerger sous la forme d’un nouvel ordre et de nouvelles règles.
Ordre et chaos... Deux extrêmes que l'on observe dans monde réel. Et toute la question n’est pas que l’ordre vaut mieux que le chaos, parce qu’il est plus stable, plus fiable et plus clair, ou que le chaos meilleur ordre, parce qu'il est plus créatif, innovant et flexible, ainsi que dans leurs relations les uns avec les autres. C'est comme le diamant et le graphite. Les deux sont constitués de carbone, les deux sont exactement identiques, mais dans le graphite, les molécules sont disposées de manière absolument chaotique, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas de rythme et ne transmettent donc pas de lumière. Grâce à cela, nous pouvons écrire, dessiner et surtout transmettre les moindres nuances de lumière, d'ombre et d'ambiance avec du graphite. Si nous passons du graphite sur du papier, nous créerons une ligne, mais si nous passons du diamant sur du papier, nous le couperons simplement. Parce que le diamant a un ordre, un système, ses molécules sont construites de telle manière que la lumière et la force les traversent, ses molécules sont assemblées très étroitement, et autant l'ordre règne dans la structure du diamant, autant le chaos règne dans la structure du diamant. graphite. Essayons maintenant de nous rappeler : combien de cas connaissons-nous où quelque chose de fondamentalement nouveau est né d'un espace strictement ordonné et strictement réglementé ? Ou peut-être qu’un système faiblement structuré était fiable, durable et prévisible ?
D'où l'hypothèse que le chaos, tout comme l'ordre, n'est rien de plus qu'un outil de développement d'une entreprise, en fonction du niveau de développement organisationnel et des objectifs stratégiques. Si votre entreprise est très jeune et vient tout juste d’entrer sur le marché, le niveau de chaos, d’incertitude et de processus commerciaux non systématiques sera alors très élevé. En plus d’être élevé, il sera stratégiquement justifié. Parce que dans tout mouvement non structuré il y a niveau augmentéénergie. Et c’est ce niveau d’énergie accru qui vous permettra d’atteindre vos objectifs.
Si votre tâche est de maintenir des parts de marché, il est évident que vous rétablirez l'ordre, structurerez le système organisationnel, attribuerez les domaines de responsabilité et réglementerez les procédures.
Mais si la tâche dans certains postes est de maintenir des parts de marché, et dans d’autres postes, moins définis, de conquérir, que ferez-vous, honnêtement, je ne sais pas. Dans tous les cas, il faut comprendre que la structuration n’est pas un dogme ou la plus haute vertu, mais simplement un outil. Que les gens qui mettent tout en ordre ne nous mèneront pas vers de nouveaux horizons. Et que si vous et moi sommes des gens créatifs et non conventionnels, alors il devrait y avoir ceux à côté de nous qui s'occuperont des règles et des règlements.
D'ACCORD. C’est le chaos « en général », avec lui tout est plus ou moins clair. Vous pouvez rouler les yeux au plafond en toute sécurité et, d’une voix pleine de tragédie et d’humilité, dire : « Eh bien, que pouvez-vous faire, c’est toute la dualité de l’univers. » Et il semble que les relations avec le chaos s’améliorent. Mais que faire si, à Dieu ne plaise, le manager pèche avec un pourcentage d'entropie considérablement accru ? Ici, chers collègues, le plus important est de vous déterminer correctement. Autrement dit, allez devant le miroir et, en regardant attentivement vos yeux sans fond, demandez-vous : « Avez-vous besoin de ça ? En d’autres termes, essayez de comprendre en quoi le niveau de chaos de notre leader nous correspond personnellement. Sommes-nous à l’aise avec ce niveau d’incertitude ? Si nous sommes mal à l'aise, alors nous nous levons et partons, car dans cette situation, personne ne peut changer personne. Mais si nous décidons que ce niveau nous convient ou, pire encore, que le développement de la mobilité mentale se situe dans le domaine de notre compétence professionnelle ou croissance personnelle, alors c'est bien sûr un cas difficile, mais pas du tout une raison pour abandonner.
Alors, comment devez-vous vous comporter, que faire et que retenir si votre leader profondément respecté et bien-aimé, à votre avis (et seulement à votre avis !!!) est quelque peu chaotique ?
Premièrement, il ne faut pas croire les déclarations enflammées lors de conversations confidentielles avec le manager selon lesquelles il veut vraiment de l'ordre dans son entreprise. Il ne veut pas. Que vous recevrez tous les pouvoirs nécessaires. Ils ne le donneront pas. Qu'il faut enfin remettre de l'ordre et montrer à tous ces fainéants où les écrevisses passent l'hiver. Ce n’est pas nécessaire, et personne n’en a besoin. Le plus intéressant, c’est que lorsqu’il vous dit cela, il ne ment pas du tout, car il croit sincèrement en tout cela.
Deuxièmement, ne proposez jamais de plans de développement stratégique, car ces personnes sentent intuitivement qu'elles ne sont pas capables de pendant longtemps agissent pour obtenir un résultat, et cela les affecte comme un chiffon rouge sur un taureau. Et ils perçoivent généralement tout document réglementaire comme une restriction de leurs libertés et une insulte personnelle.
Troisième, enregistrez tous vos accords et autorisations sur papier et sécurisez-les avec une signature, car la prochaine fois, il pourrait changer d'avis. Pas par méchanceté. C’est juste que les plans et les priorités peuvent changer beaucoup, y compris les priorités stratégiques.
Quatrième Lorsque vous faites rapport sur le travail effectué, ne vous concentrez pas sur l'obtention du résultat, mais sur le volume des processus effectués.
Cinquièmement, soyez patient, attendez des heures une audience dans sa salle d'attente.
En sixième, si vous avez vos propres subordonnés, alors gardez toujours une ou deux personnes libres pour effectuer ses recettes ponctuelles ;
Septième, ne tenez jamais de réunions importantes sans sa participation, ne planifiez pas votre travail et n'ayez jamais l'illusion que vous pouvez le changer d'une manière ou d'une autre !
Eh bien, et probablement la chose la plus importante. CROYEZ EN VOTRE PROPRE CAPACITÉ À RÉPONDRE À TOUTE NOUVELLE CRISE AVEC UN TRIOMPHE DE LA CRÉATIVITÉ !
Irina Morozli
Basé sur des matériaux de « Gestion des ressources humaines »
La nature vivante peut être considérée comme l'exemple le plus frappant d'ordre et d'auto-organisation, on peut en dire autant du monde. nature inanimée. Existe-t-il des exemples précis de transition du chaos à l’ordre et vice versa ? Voyons cela.
Un monde immense
Le monde inanimé, commençant par les molécules et les atomes et se terminant par les planètes et les galaxies, peut avoir à la fois un système ordonné et un système désordonné. Les notions de « chaos » et d’« ordre » sont assez relatives. Ils ne peuvent pas être de nature absolue. Les physiciens et les mathématiciens sont arrivés à la conclusion que tout système d'objets contient certaines informations. Par exemple, la couleur, la taille, la distance entre les objets, etc. Des exemples de transition du chaos à l'ordre prouvent que dans la nature tout tend à l'ordre.
Exemples de transition du chaos à l'ordre
Au niveau particules élémentaires le désir d'ordre prévaut toujours, par exemple, les électrons, les protons et les neutrons, livrés à eux-mêmes, s'efforcent de se retrouver pour former des molécules. À l'échelle mondiale, les débris planétaires, y compris ceux qui se trouvent dans l'espace, capturent tôt ou tard des formations plus grandes : les étoiles. C'est ainsi qu'apparaissent les satellites naturels.
Deux extrêmes
Le concept de « chaos », tel qu’il a été décrit par les philosophes grecs anciens, est une image tragique de l’unité cosmique primordiale, le début et la fin de toutes les choses vivantes et non vivantes. En même temps, c’est là la source de tout développement – désordonné, omnipotent et sans visage. Tous les processus fondamentaux de la nature se produisent en raison de la tendance naturelle de l’énergie à se dissiper, qui s’accompagne d’une perte d’ordre. Par exemple, un objet chaud se refroidit progressivement jusqu'à température ambiante.
Si nous supposons que tout, même les plus petites particules de l'Univers, ne sera pas attaché les uns aux autres et pourra se déplacer calmement d'un endroit à l'autre (si en théorie l'Univers était gazeux), alors cela pourrait être la preuve du désir pour un chaos éternel. Elles ne peuvent être ramenées à leur état d'origine que grâce à une intervention extérieure - les particules elles-mêmes ne reviendront jamais à leur configuration d'origine.
Le chaos peut-il conduire à l’ordre ?
Le désir de chaos peut être illustré par l'exemple des éléments élémentaires. changements physiques(par exemple, refroidir un morceau de métal chaud), ainsi que des réarrangements complexes lors de toutes sortes de transformations de substances. Mais nous pouvons donner des exemples précis du passage du chaos à l’ordre. Parfois, ils peuvent surgir de pratiquement rien des structures extrêmement complexes de différentes échelles. Il y a plusieurs millions d’années, la nature a tout décidé et a déterminé elle-même où régnait l’ordre et où régnait le chaos.
Comment la création d’un système ordonné idéal est-elle cohérente avec lois naturelles? Tout est élémentaire et complexe à la fois. L’ordre et le chaos dans la nature cohabitent dans un seul espace. L’imbrication de deux opposés apparaît par hasard, d’une formation chaotique naît quelque chose d’inhabituel, structuré et ordonné.
Décrire des exemples frappants transition du chaos à l’ordre, il convient de mentionner une plante inhabituelle appelée « romanesco ». Un chef-d'œuvre naturel unique ressemblant à la surface d'une coquille le plus vieux mollusque, est un exemple de modèle comportemental automatisé où l’ordre et le chaos travaillent pour atteindre un seul objectif. Ces deux catégories philosophiques indissociables peuvent être qualifiées de divisions indépendantes. Ce qui est beau, c'est que deux extrêmes peuvent cohabiter harmonieusement dans notre vaste Univers...
Puisque la société est un système dissipatif auto-organisé super complexe, au cours de son histoire, ils agissent - mais sous une forme spécifique - modèles générauxévolution de tels systèmes.
Dans tout système dissipatif, deux processus de direction opposée se produisent : l'un (entropique) conduit à la destruction de sa structure, du désordre et du chaos, et l'autre (anti-entropique) conduit à la structuration du système, à une augmentation de son ordre. Ainsi, l'ordre apparaît et existe en conjonction avec le chaos (à la fois dans l'environnement extérieur et au sein du système). La relation entre le chaos et l'ordre -- condition nécessaire existence de systèmes dissipatifs.
L'auto-organisation est le résultat de la synthèse du chaos et de l'ordre. Dans un système auto-organisé, ils ne s’excluent pas, mais au contraire se génèrent et se complètent. Le chaos naît de l’ordre, et l’ordre du chaos. De plus, la naissance de l'ordre à partir du chaos et du chaos à partir de l'ordre n'est pas déterminée par l'environnement extérieur, mais nature intérieure système dissipatif et les mécanismes qui y opèrent.
Le chaos qui résulte de la destruction de l’ordre est le « chaos déterministe ». Cela est dû aux processus qui détruisent l’ordre. Il s'avère que le chaos peut être différent - selon la manière dont il se forme. L’ordre émergeant du chaos porte aussi la marque de son origine. Le chaos, aussi étrange qu'il puisse paraître, est constructif dans son caractère même destructeur : il « brûle » tout ce qui est inutile. formations structurelles- non viable, instable, non intégré dans structure générale systèmes. Le chaos a donc la capacité de donner naissance à l’ordre. Ce n’est pas un mal absolu, mais un aspect important des processus d’auto-organisation.
« L’ordre est indissociable du chaos. Et le chaos apparaît parfois comme un ordre ultra-complexe.
L'ordre et le chaos dans un système dissipatif s'accompagnent constamment, mais leur rapport change au cours de l'évolution du système dissipatif. À certains stades, l'ordre règne, à d'autres, c'est le chaos. Cas extrêmes sont un état de stabilité maximale, lorsqu'un ordre stable règne dans le système et que le désordre est réduit au minimum, et un état d'instabilité, d'instabilité, dans lequel le chaos augmente rapidement, et l'ordre diminue et peut s'effondrer sous l'influence du moindre accident. Différents modes de transitions du système d'un état à un autre sont possibles.
Considérer la société comme très complexe système dissipatif, la synergie sociale vise à explorer les spécificités de son auto-organisation et les caractéristiques des relations entre l'ordre social et le chaos social.
Une société dans laquelle il n’y a pas d’ordre ne peut pas exister. Une société inorganisée, incontrôlable, dans laquelle règne le chaos, est vouée à la destruction si elle ne sort pas de cet état. Y vivre est dangereux et les gens craignent presque instinctivement une telle vie.
T. Hobbes croyait que les gens, réalisant l'impossibilité de vivre dans des conditions de chaos complet, alors qu'il y a une « guerre de tous contre tous » (omnia bella contra omnes), concluent « contrat social", selon lequel ils acceptent de reconnaître le pouvoir de l'État sur eux-mêmes, à condition qu'il établisse la loi et l'ordre dans la société.
« L’anarchie », l’absence de normes et de règles régissant le comportement des gens, fait peur même aux criminels endurcis ; rejetant l’autorité de l’État et l’ordre social établi par celui-ci, ils estiment nécessaire d’avoir leur propre « loi des voleurs » et leurs propres « autorités ».
Mais il ne peut y avoir de société dans laquelle il y aurait un « ordre absolu » qui ne permettrait aucune action « non autorisée » des personnes. Une telle société deviendrait un système mécanique dans lequel les individus et les groupes seraient privés de toute liberté d’action. Cela signifie que leur comportement deviendrait complètement algorithmique. Dans une telle société, non seulement le libre arbitre, mais aussi la raison, en substance, s'avèrent redondants, inutiles et même nuisibles du point de vue de la protection de l'ordre public. Ce Système mécanique, en fait, ne serait plus Société humaine. De plus, elle serait incapable de réagir aux changements environnement externe et « s’effondrerait » soit sous leur influence, soit à cause de la « défaillance » de certains de ses « rouages ».
Les sociétés réelles se situent toujours quelque part entre ces états extrêmes de « l’ordre absolu » et du « chaos absolu ». Le « pendule historique » oscille dans l’intervalle qui sépare ces États, sans jamais l’atteindre. points extrêmes. Mais, allant dans un sens, il « rapproche asymptotiquement » la société d’états d’ordre total, et dans l’autre, d’états de désordre monstrueux, d’anarchie et de chaos général. Ces fluctuations s'accompagnent d'une pulsation de processus de divers types : différenciation - intégration, hiérarchisation - déhiérarchisation, divergence (diversité croissante) - convergence (la diminuant), affaiblissement - renforcement, etc.
L’histoire nous apprend qu’il existait (et existe toujours) des sociétés dotées d’un régime despotique sévère et d’une répression sévère de toute dissidence et de toutes libertés. Ces sociétés se caractérisent par la domination de l’ordre sur le chaos. Les sociétés de ce type sont dites « fermées » (A. Bergson, K. Popper), ainsi que « traditionnelles », « totalitaires », « collectivistes » (K. Popper), « méga-pneus » (L. Mumford). Ils se caractérisent par le strict respect des traditions établies, la « normativité excessive » de la culture, la réglementation mesquine de toutes les formes de vie humaine, la désapprobation de toutes sortes d’innovations créatives, l’hostilité envers tout ce qui est étranger et le désir de s’isoler des sociétés voisines. La conséquence de tout cela est leur stagnation.
Bergson définit une société fermée formule courte: « autorité, hiérarchie, immobilité ». Selon Popper, les sociétés fermées sont dominées par une vision magique du monde, des tabous, l’autorité et la tradition.
De telles caractéristiques étaient typiques d’une communauté primitive, où une discipline stricte était maintenue principalement par la force de la tradition et de la croyance. Ces caractéristiques étaient également inhérentes aux anciens États formés à l'époque post-primitive, à la différence que le strict respect par les citoyens de l'ordre social établi par l'État était assuré par le pouvoir d'un pouvoir totalitaire, capable de traiter les désobéissants par des mesures énergiques. . C'étaient les États de L'Egypte ancienne et la Chine, l'ancienne Babylone et l'Assyrie, les empires inca et aztèque, etc.
Un ordre social fondé sur un régime totalitaire oppressif a été l’idéal des « pouvoirs en place » tout au long de l’histoire. Et ils sont dedans Formes variées j'ai essayé de l'installer. Au 20ème siècle elle s'incarnait dans les États fascistes et dans les États de type soviéto-socialiste. Aujourd’hui, il continue de vivre dans des pays comme l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan des talibans.
Dans le même temps, l’histoire connaît des états de société proches du chaos social total. Ce sont des « époques de tempêtes et de bouleversements » associées à mouvements de masse, émeutes, soulèvements, révolutions. Ces conditions sont caractérisées par des troubles sociaux, la désintégration structures politiques, dévastation économique, appauvrissement, faim, troubles civils, violence et effusion de sang massive. Le chaos atteint parfois un tel degré que la société s’effondre et disparaît.
Les états opposés de la société décrits – l’état de « fermeture », dans lequel domine le pouvoir despotique, et l’état de chaos social – sont asymétriques par rapport au temps. Le premier contient une tendance vers une existence stable et est capable de persister sur une longue période historique. Cela devient possible grâce à la formation dans la société d’une hiérarchie de structures fractales qui répètent le même « modèle » de pouvoir à tous les niveaux. La fractalité rend une telle société stable (si elle n'est pas fractale, c'est-à-dire qu'elle n'inclut pas de structures auto-similaires, alors elle est instable et n'existe pas historiquement longtemps - comme ce fut le cas, par exemple, avec l'empire d'Alexandre). le grand). Le deuxième État ne peut pas exister longtemps, car la hiérarchie y est brisée structures sociales et la destruction de la fractalité. La société s’efforce de sortir de cet état en rétablissant l’ordre social.
Mais ces deux états sont interconnectés et s’engendrent l’un l’autre. Un régime totalitaire stagnant freine les changements sociaux émergents aussi longtemps qu’il en est capable. Seul le feu des cataclysmes sociaux peut « éteindre » ses structures sociales gelées et incapables d’améliorer. Le nouveau est obligé de naître dans ce feu – sinon il ne peut pas naître dans une société fermée. Mais le chaos dans la société est une épreuve difficile pour les gens. Ce n’est pas pour rien qu’en Chine l’une des malédictions les plus terribles est considérée comme : « Puissiez-vous vivre dans une ère de changement ! » Il est temps de changer temps intermédiaire, qui se termine par l'instauration d'un nouvel ordre (même si, comme il s'avère le plus souvent, il est loin d'être ce que les gens qui ont déclenché les troubles le voyaient et redevient totalitaire).
Dans le passé historique de l’humanité, il y a eu de nombreuses sociétés plus ou moins durables. type fermé, qui explosait de temps à autre en de brèves explosions de cataclysmes sociaux et de chaos, après quoi un ordre stable caractéristique d'une société fermée était rétabli.
Cependant, parallèlement à cela, il y a eu dans le passé des cas relativement rares d'émergence de systèmes plus harmonieux. systèmes sociaux, dans lequel ont pris forme des formes flexibles d'ordre social, associées à la démocratie et permettant une relative liberté de pensée et de comportement des personnes. Il s’agit par exemple des cités-États grecques antiques comme Athènes ou des cités-républiques médiévales. L’ère de la Renaissance sape les fondements sur lesquels repose le type de société fermé. Les socialistes utopistes défient l’État gardien inégalité sociale et l'injustice. Le siècle des Lumières (XVIIIe siècle) a introduit les idéaux de « liberté, égalité, fraternité » dans la conscience publique. Dans le 19ème siècle V Europe de l'Ouest les régimes durs de pouvoir despotique cèdent de plus en plus la place à des formes d’État républicaines-démocratiques. Et au 20ème siècle. Les pays les plus prospères sont ceux qui développent une société fondée sur les principes démocratiques et les libertés civiles. Une telle société, par opposition à une société fermée, est appelée une société « ouverte ».
Dans une société ouverte, la hiérarchie des structures de pouvoir est placée (dans une plus ou moins grande mesure) sous le contrôle de la population. Système légal assure une concurrence pacifique entre les différents forces politiques dans la lutte pour le pouvoir. L'élection et la rotation des représentants du gouvernement rendent les structures de pouvoir plus mobiles et plus accessibles au renouvellement. Cela nous permet d'améliorer l'ordre social, en évitant les cataclysmes sociaux destructeurs et en ne plongeant pas la société dans chaos complet. En d’autres termes, une société ouverte synthétise l’ordre et le chaos, la discipline et la liberté. Et de telle manière qu’ils semblent s’empêcher mutuellement d’atteindre des degrés extrêmes des deux. Dans la société, il existe un « actif en permanence », mais tenu en certaines formes chaos (liberté), dont le renforcement local conduit à la destruction de structures sociales individuelles non viables tout en maintenant l'ordre social dans son ensemble.
Dans les sociétés ouvertes modernes, il existe une grande variété de organisations bénévoles citoyens (communautés, fondations, clubs, etc.), qu'ils créent selon propre initiative, et non selon les ordres d'en haut. Il semblerait que l’activité libre, non réglementée et non coordonnée de nombreuses organisations de ce type devrait conduire à la désorganisation de la société. Mais en réalité, au contraire, cela contribue à la préservation de l'ordre social : ces organisations sont des structures fractales hétérogènes et d'échelles différentes qui harmonisent et stabilisent la société.
Une société ouverte se caractérise par la mobilité sociale, la possibilité de gravir les échelons de la hiérarchie sociale en fonction des réalisations et des mérites personnels, l'absence de réglementation stricte du comportement des individus « d'en haut », le pluralisme des opinions et la reconnaissance du droit de l'individu à développement libre. Tout cela stimule l'activité, l'initiative personnelle et la recherche d'innovations originales capables d'apporter une solution plus efficace aux problèmes d'intérêt individuel. groupes sociaux et la société dans son ensemble. Cela se traduit par un taux élevé de son développement.
Une société ouverte est « une société dans laquelle les individus sont obligés de prendre des décisions ». L'élargissement des possibilités de liberté d'action individuelle augmente le chaos de la société au niveau micro (au niveau des individus) tout en maintenant la stabilité de son ordre au niveau macro (au niveau des grandes structures sociales). Enfin, caractéristique importante Une société ouverte est que, contrairement à une société fermée, elle est ouverte aux contacts extérieurs, à l'interaction avec les sociétés voisines. Si une société fermée est « introvertie », alors une société ouverte est « extravertie ». De plus, elle ne peut se développer sans échanger des ressources avec le monde extérieur, sans impliquer d’autres sociétés dans l’orbite de ses intérêts et dans le processus de résolution de ses problèmes.
Ceci explique pourquoi l'émergence et le développement des sociétés Type ouvert accompagnée d'une expansion économique, politique et culturelle active - et souvent agressive - vers d'autres pays. L’histoire de l’Empire britannique est un exemple frappant d’une telle expansion. L’expérience de l’histoire montre que les sociétés fermées ne peuvent résister aux assauts des sociétés ouvertes. Leur résistance à ces assauts se poursuit, mais peut-être au 20ème siècle. était le siècle dernier, au cours duquel de grandes puissances mondiales fermées sont apparues et ont duré plusieurs décennies - Allemagne nazie Et Union soviétique. On peut noter qu'après leur chute, la civilisation type occidental les principes d'une société ouverte sont désormais mis en œuvre de manière plus intelligente et l'opinion publique pays de l'Ouest est devenu plus résolu à défendre la nécessité d’un développement pacifique. Parallèlement à l'expansion de l'influence économique, politique et culturelle des sociétés ouvertes, elles ont manifesté un désir accru d'assimiler l'expérience accumulée dans d'autres sociétés.
La création de sociétés ouvertes génère nécessairement une tendance à la mondialisation développement historique humanité. Dans la seconde moitié du 20e siècle. cette tendance a conduit à une généralisation échange culturel, la formation d'un marché économique mondial, l'émergence d'un champ politique unique d'interaction entre tous les États de la Terre.
À la lumière de ce qui précède, il est évident que le développement d’une société ouverte n’est pas qu’un fait. histoire interne un peuple séparé, mais un tournant dans l’histoire de toute l’humanité.
« La transition d’une société fermée à une société ouverte peut être décrite comme l’une des révolutions les plus profondes que l’humanité ait connues. »
Bien entendu, les sociétés fermées et ouvertes ne sont pas séparées les unes des autres. mur chinois. L’histoire connaît de nombreuses options intermédiaires qui présentent les caractéristiques des deux types de société. Nous ne parlons que de long terme époque historique, au cours de laquelle, à travers diverses formes intermédiaires la société ouverte est en train de se transformer en le principal type de systèmes sociaux.
Avec l’établissement et la diffusion de sociétés ouvertes, « l’amplitude » des oscillations du « pendule historique » diminue. L'humanité manifeste le désir - et trouve les moyens de le mettre en œuvre - de ne pas amener ces fluctuations aux états extrêmes d'une société fermée et du chaos social.
Cependant, le cours « pendulaire » des processus historiques se poursuit, conduisant à une alternance cyclique de périodes d’état relativement stable et ordonné et de « temps de changement », de perturbation et d’instabilité. Ces « vagues de l'histoire » deviennent moins turbulentes dans une société ouverte, mais elles « oscillent », expérimentant dans une sphère particulière vie publique ou la société dans son ensemble, alternant périodes d'évolution et périodes de crise. Pendant les périodes d'évolution, un régime de flux d'événements plus ou moins fluide, ordonné et « laminaire » s'établit, et pendant les périodes de crise, un flux « turbulent », instable, plus ou moins chaotique de changements imprévisibles apparaît.
L'un des principaux systèmes philosophie chinoise c'était le confucianisme. Son créateur, le philosophe Kun Qiu, surnommé Kun Fu-tzu (professeur Kun, dans la version latine - Confucius), a vécu aux alentours des VIe-Ve siècles. avant JC e. et a présenté ses enseignements oralement. Par la suite, ses élèves l'ont écrit dans le livre « Conversations et jugements » (Lun Yu).
Le thème du mal terrestre inquiétait tous les philosophes sans exception. Mais si dans le bouddhisme nous parlons deà propos de la souffrance personne individuelle et la manière de les surmonter, le confucianisme parle des maux sociaux ou des malheurs que la société endure. Après tout, si elle est dans la pauvreté, alors chaque membre en souffre et, à l'inverse, si une société prospère, alors chaque personne qui la compose est prospère. Quelles sont les causes du malheur social ? Pourquoi les souverains offensent-ils leur peuple, et pourquoi les gens se soulèvent-ils contre leurs souverains ? Pourquoi les parents ne prennent-ils parfois pas soin de leurs enfants, et pourquoi les enfants ne respectent-ils pas leurs parents, ce qui donne lieu à un éternel conflit générationnel ? Pourquoi la cruauté, le mensonge et l’hostilité fleurissent-ils dans le monde ? Et surtout, comment se débarrasser de ces malheurs et faire auberge humaine harmonieux et heureux ?
Le mal n’a pas de cause indépendante dans l’univers, dit Confucius. Notre monde n'est pas mauvais et ne peut pas l'être, car il a été créé et contrôlé par un principe panthéiste absolument bon et supérieur, impersonnel - le Ciel (Tian), qui, étant bon, a désigné l'univers comme étant bon. Le Ciel a établi un ordre (Li) rempli de vertu, c'est-à-dire ayant le sens du bien. Ainsi, il était initialement inclus dans le programme de l’univers.
Le Bon Ciel n'a pas créé le mal comme élément indépendant paix. D'où est ce que ça vient? Cela découle de la violation de l’ordre créé par le bien, c’est-à-dire de la violation du bien. Et nous, les gens, produisons cette violation parce que nous ne comprenons pas cet ordre céleste, nous ne le voyons pas, nous ne pouvons pas ou ne voulons pas le suivre, l'accomplir. Nous introduisons du désordre dans le monde, détruisant l’harmonie originelle, nous y créons le chaos, perturbant et détruisant l’ordre originel. C'est pourquoi les malheurs et les ennuis apparaissent, c'est pourquoi le mal apparaît. En conséquence, le mal est le résultat d’une violation de l’équilibre ou de l’ordre du monde.
Le mal est un déséquilibre dans l'univers. Imaginons un mécanisme fonctionnant parfaitement, dont toutes les pièces sont correctement connectées les unes aux autres et fonctionnent donc normalement. Imaginez maintenant que ce mécanisme ait été démonté et que ses pièces aient été connectées incorrectement dans un ordre différent. Le mécanisme déséquilibré fonctionnera-t-il toujours comme avant ? Très probablement, il ne pourra pas agir du tout. De même, dans notre monde, initialement harmonieux et ordonné, la distorsion de l'harmonie, la perturbation de l'ordre le transforment en déséquilibre et en chaos, dans lequel tout n'est pas comme il devrait être : les gens devraient s'entraider, mais ils sont en inimitié. , ils devraient observer la justice, mais ils commettent toutes sortes d'atrocités, ils devraient agir vertueusement, mais ils commettent des atrocités.
Pour éviter que cela ne se produise, rationaliser et harmoniser vie humaine, pour le faire prospérer, il faut comprendre la volonté céleste et le bon ordre des choses qu'il a établi. Nous devons voir cet ordre, le comprendre jusqu’au bout, puis le mettre en œuvre strictement et le suivre constamment. Il ne faut pas chercher le bonheur social nulle part, car il est toujours près de nous et il suffit d'en profiter. Nous sommes seulement tenus d'observer le bon ordre qui nous est assigné par le Ciel, de vivre selon lui, de toujours respecter tous ses principes et règles, et alors notre vie, construite sur la mise en œuvre de cet ordre, sera impeccablement correcte et donc heureuse. .
Les principes de base d'une telle vie ou les principales vertus établies par le Ciel sont la générosité (kuan), le respect des aînés (di), la piété filiale (xiao), la fidélité au devoir (yi), le dévouement au souverain (zhong) et autres. Bien entendu, la vie d'un individu et d'une société, fondée sur le respect de ces règles, sera caractérisée par une extraordinaire stabilité. Si les gens agissent non pas en vertu de l'arbitraire subjectif de chacun, non pas en fonction de divers désirs et aspirations personnels qui se contredisent et divisent donc la société, mais par la force de temps en temps ordre établi, une pour tous, alors la société humaine deviendra elle aussi un tout, soudé par une unité indestructible, un organisme social, inébranlable et permanent.
Une société stable, vivant selon ses propres règles immuables, ne changera pas avant des siècles, et le cours de la vie humaine sera aussi mesuré que le mouvement éternel du Soleil dans le ciel azur lointain. Changements internes inconnue d’une telle société, mais elle est garantie contre les influences et les chocs extérieurs, car, vivant exclusivement selon des lois autonomes, elle est complètement isolée du reste du monde. Même si les passions bouillonnent autour de nous et que la réalité change rapidement, même si des États entiers sont créés et détruits du jour au lendemain, nous n'avons rien à voir avec cela, car nous avons notre propre objectif, sa propre façon et votre propre compréhension.
Les enseignements confucéens s'intègrent parfaitement processus historiques conservation économique, politique et culturelle et l'isolement de la Chine et est devenu pendant longtemps doctrine officielle, promouvant l’intégrité interne, l’immuabilité et l’identité nationale de la civilisation chinoise, apparaissant constamment incompréhensible et mystérieuse aux Européens. L’Occident n’a pas compris et a été surpris par la Chine, admirant parfois sa sagesse et son indépendance.
Rappelons le célèbre monologue de Chatsky de Griboïedov, dans lequel personnage principal raconte comment allait un Français "à la Russie, aux barbares, avec peur et larmes." Il pensait qu'il viendrait chez les sauvages, mais il semblait se retrouver dans pays natal: Le discours français, les robes et les manières françaises sont présentes. Chatsky est agacé par notre admiration pour l'influence étrangère, lorsque nous adoptons tout si inconsidérément, comme si nous n'avions rien de grand ni de beau. Il s’exclame désespéré : « Oh, si nous étions nés pour tout adopter, nous pourrions au moins emprunter aux Chinois un peu de leur sage ignorance des étrangers.
